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C'était écrit [Hannah]
Mar 25 Déc 2018 - 21:36
Prendre mes marques à Hungcalf n’a pas été très compliqué. Peu attaché aux biens matériels, je n’ai presque pas d’affaires personnelles. Mon emménagement dans la cabane du Garde-Chasse n’a donc pris que quelques minutes à peine. Quant aux détails de mon poste, c’est encore plus simple. La principale difficulté étant de se familiariser avec les lieux, prendre mes fonctions n’a été qu’une formalité. Durant les trois que j’ai passés à Hungcalf en tant qu’étudiant, j’ai passé plus de temps à trainer dans tous les recoins du campus qu’à assister à mes cours. Même plus de cinq ans plus tard, je me souviens toujours aussi bien de l’endroit.
Mon installation ayant été particulièrement rapide, ça me laisse tout le temps de profiter des plaisirs de la région. Et pour bien commencer, je décide d’aller faire un tour à la Taverne du Troll. Je me souviens que j’appréciais ce pub à l’époque et je suis curieux de voir comment l’ambiance a évolué en cinq ans. J’écrase ma cigarette devant l’entrée et pousse la porte de l’établissement d’un pas décidé. En m’approchant du bar, je ne tarde pas à reconnaître une tête connue. Je ne me souviens pas toujours des noms, mais je n’oublie pas les visages de ceux et celles avec qui j’ai partagé une nuit.
Je remarque immédiatement que l’américaine n’a aucun verre devant elle. Je me souviens de ses mots quand on s’était quittés il y a un an environ. « À la prochaine ». J’étais resté septique quand à cette affirmation mais elle m’avait assuré avoir eu une vision lui assurant que nous nous reverrions. Il semble que ce soit pour ce soir. C’est d’un pas déterminé que je me dirige vers le comptoir pour m’installer sur le tabouret à côté du sien. Je lui adresse un de ces sourires charmeurs dont j’ai le secret avant de prendre la parole.
- Demiguise, comme on se retrouve !
Miracle, je me souviens du surnom par lequel elle m’avait demandé de l’appeler. J’avais bien tenté un madame Irma quand elle m’avait dévoilé son don de voyance, mais elle m’avait dit préférer celui-ci. Ne jamais contrarier une femme qu’on tente de séduire. Cette stratégie avait d’ailleurs été payante au vu de la nuit mémorable que nous avions passée ensemble. Sans me départir de mon sourire, j’enchaine sur le même ton un peu nonchalant.
- Alors qu’est-ce que tu as vu que je te payais à boire ?
Mon installation ayant été particulièrement rapide, ça me laisse tout le temps de profiter des plaisirs de la région. Et pour bien commencer, je décide d’aller faire un tour à la Taverne du Troll. Je me souviens que j’appréciais ce pub à l’époque et je suis curieux de voir comment l’ambiance a évolué en cinq ans. J’écrase ma cigarette devant l’entrée et pousse la porte de l’établissement d’un pas décidé. En m’approchant du bar, je ne tarde pas à reconnaître une tête connue. Je ne me souviens pas toujours des noms, mais je n’oublie pas les visages de ceux et celles avec qui j’ai partagé une nuit.
Je remarque immédiatement que l’américaine n’a aucun verre devant elle. Je me souviens de ses mots quand on s’était quittés il y a un an environ. « À la prochaine ». J’étais resté septique quand à cette affirmation mais elle m’avait assuré avoir eu une vision lui assurant que nous nous reverrions. Il semble que ce soit pour ce soir. C’est d’un pas déterminé que je me dirige vers le comptoir pour m’installer sur le tabouret à côté du sien. Je lui adresse un de ces sourires charmeurs dont j’ai le secret avant de prendre la parole.
- Demiguise, comme on se retrouve !
Miracle, je me souviens du surnom par lequel elle m’avait demandé de l’appeler. J’avais bien tenté un madame Irma quand elle m’avait dévoilé son don de voyance, mais elle m’avait dit préférer celui-ci. Ne jamais contrarier une femme qu’on tente de séduire. Cette stratégie avait d’ailleurs été payante au vu de la nuit mémorable que nous avions passée ensemble. Sans me départir de mon sourire, j’enchaine sur le même ton un peu nonchalant.
- Alors qu’est-ce que tu as vu que je te payais à boire ?
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Re: C'était écrit [Hannah]
Mer 26 Déc 2018 - 11:13
Je n'étais pas revenue à Inverness pour une seule raison, et l'une de celle-là me poussèrent ce soir à sortir. En tant qu'excellente fataliste, je ne fais que suivre à la lettre ce que je vois, parce que je ne peux rien y faire et rien y changer. C'est comme ça la vie ma pauvre Lucette.
Ce soir je fermais donc la Chouette Enchaînée en m'assurant que tous les programmes automatiques fonctionnent, parce que j'étais comme ça moi, une vraie pro qui se préoccupe que les choses tournent droits. Au boulot avec moi, c'était carré carré, fallait bien faire les choses, ou il ne fallait pas les faire. Parce que merde, on est quand même la référence en nouvelles, et on peut faire avaler n'importe quoi aux gens. N'importe quoi. C'était un pouvoir aussi fascinant que terrifiant. Et moi j'avais déjà assez de trucs terrifiant dans la caboche pour me rajouter encore plus de merde. J'étais folle, mais il y avait des limites à l'idiotie. Oui ça n'a presque encore rapport, j'en suis consciente.
Bref, je marchais dans les rues Myrddin Wyllt District en essayant de ne pas me casser le nez en tombant sur une plaque de verglas. Ho, je ne craignais pas de tomber, mais de mon nez, j'avais besoin. Et déjà que je ne me considérais pas comme un modèle de beauté, en toute modestie, je n'avais pas spécialement envie d'avoir le nez qui parte aux fraises en plus de tout le reste qui n'était pas super génial chez moi. Dans ma vie, on m'a quand même appris à m'aimer un minimum, même si des fois mes visions me donnaient clairement envie de mourir.
En parlant de mourir, je prenais deux minutes pour m'arrêter en pleine rue et me sortir une cigarette pour la fumer. Ben oui, cigarette, cancer, mourir. Tout est dans le rapport. Réajustant mes lunettes, parce que j'en avais marre des lentilles correctrices ce soir, j'avais mal aux yeux, je reprenais mon chemin.
Mes pas me guidèrent jusqu'à un lieu que je n'avais pas encore visité, pas en personne du moins.
- La taverne du troll… putain ce nom est si commercial. Autant la Chouette Enchaînée c'est chaud, mais la taverne du troll. C'est grand, c'est con et ça pue…. Ho… aaaaahhhhh !!! Je comprends mieux !
Oui je parlais toute seule devant la porte, et alors ? Celui qui prétend n'avoir jamais eu de réflexion avec lui-même est un gros, très très gros menteur. Et mentir, ce n'est pas bien. Oui je suis journaliste, et alors bis ?
Haussant les épaules, parce qu'au final j'en avais rien à faire, je rentrais dans le lieu tout en l'admirant. La décoration était passable, mais je comprenais vite qu'ici, c'était comme les bars PMU moldu mais… sans le PMU. Et sans les moldus accessoirement. Les chevaux de course ici, c'était les joueurs de quidditch. Ho bah, il n'y a pas de mal à se faire du bien, j'allais pouvoir me rincer l'œil tout en m'amusant à entendre ceux qui pariaient sur les équipes. Parce que oui en tant que voyante j'avais quelques visions de match, et je savais par avance qui allait gagner. Pour ça, je me trompais que rarement, mouhaha.
Je me posais donc au comptoir sur un jôôli tabouret et saluait le barman en lui signifiant que j'attendais quelqu'un. Allez vient petit lama, je vais te croquer. C'est quoi ? Cinq minutes plus tard que j'entendais mon surnom, mais surtout, sa voix, que je n'avais pas pu oublier même après un an. Je l'avais fait couiner. Bon, lui aussi. On n'oublie pas une nuit mémorable comme ça en claquant des doigts. Le passé est tout aussi ironique à voir que l'avenir la plupart du temps. Me tournant vers lui tandis qu'il s'installait, je lui donnais un petit coup d'épaule dans la sienne comme si c'était hier que nous nous étions quittés.
- Maiiiiis salut poilu ! Vas-y, surprend moi.
- Deux whisky purfeu.
D'un signe de la main je l'invitais à commander nos boissons et je le voyais alors faire signe au barman. Du whisky purfeu, un classique mais qui fonctionnait toujours bien. Je n'avais pas eu une vision assez précise pour pouvoir lui répondre. M'accoudant en bar en le dévorant des yeux, parce qu'il était toujours à croquer ce jeune homme, je ne perdais pas un instant pour en apprendre plus sur lui, même si je connaissais déjà son anatomie.
- Alors Luigi, quoi de neuf depuis ces quelques 365 jours de séparation ?
- 365 jours ? Ça fait un an pile déjà ?
- J'ai dit "quelques"
Je le voyais sourire, ce qui m'enchantait.
- J'ai un nouveau boulot. Et toi ?
- Moi aussi, je me suis installée ici depuis un petit mois. Tu fais quoi du coup ?
- Garde-Chasse. Répétais-je en plissant les yeux. Tu deviens sédentaire mon pauvre
Quel dommage, soudainement il me paraissait moins attrayant. C'était ce côté aventurier et voyageur qui m'attirait chez lui. Je le voyais tourner la tête dans ma direction en esquissant un sourire en coin.
- Déçue ?
- Ben ouais carrément. J'espère que tu as du rebondissement à m'offrir.
D'un air de défi, je lui rendais son sourire en coin.
Ce soir je fermais donc la Chouette Enchaînée en m'assurant que tous les programmes automatiques fonctionnent, parce que j'étais comme ça moi, une vraie pro qui se préoccupe que les choses tournent droits. Au boulot avec moi, c'était carré carré, fallait bien faire les choses, ou il ne fallait pas les faire. Parce que merde, on est quand même la référence en nouvelles, et on peut faire avaler n'importe quoi aux gens. N'importe quoi. C'était un pouvoir aussi fascinant que terrifiant. Et moi j'avais déjà assez de trucs terrifiant dans la caboche pour me rajouter encore plus de merde. J'étais folle, mais il y avait des limites à l'idiotie. Oui ça n'a presque encore rapport, j'en suis consciente.
Bref, je marchais dans les rues Myrddin Wyllt District en essayant de ne pas me casser le nez en tombant sur une plaque de verglas. Ho, je ne craignais pas de tomber, mais de mon nez, j'avais besoin. Et déjà que je ne me considérais pas comme un modèle de beauté, en toute modestie, je n'avais pas spécialement envie d'avoir le nez qui parte aux fraises en plus de tout le reste qui n'était pas super génial chez moi. Dans ma vie, on m'a quand même appris à m'aimer un minimum, même si des fois mes visions me donnaient clairement envie de mourir.
En parlant de mourir, je prenais deux minutes pour m'arrêter en pleine rue et me sortir une cigarette pour la fumer. Ben oui, cigarette, cancer, mourir. Tout est dans le rapport. Réajustant mes lunettes, parce que j'en avais marre des lentilles correctrices ce soir, j'avais mal aux yeux, je reprenais mon chemin.
Mes pas me guidèrent jusqu'à un lieu que je n'avais pas encore visité, pas en personne du moins.
- La taverne du troll… putain ce nom est si commercial. Autant la Chouette Enchaînée c'est chaud, mais la taverne du troll. C'est grand, c'est con et ça pue…. Ho… aaaaahhhhh !!! Je comprends mieux !
Oui je parlais toute seule devant la porte, et alors ? Celui qui prétend n'avoir jamais eu de réflexion avec lui-même est un gros, très très gros menteur. Et mentir, ce n'est pas bien. Oui je suis journaliste, et alors bis ?
Haussant les épaules, parce qu'au final j'en avais rien à faire, je rentrais dans le lieu tout en l'admirant. La décoration était passable, mais je comprenais vite qu'ici, c'était comme les bars PMU moldu mais… sans le PMU. Et sans les moldus accessoirement. Les chevaux de course ici, c'était les joueurs de quidditch. Ho bah, il n'y a pas de mal à se faire du bien, j'allais pouvoir me rincer l'œil tout en m'amusant à entendre ceux qui pariaient sur les équipes. Parce que oui en tant que voyante j'avais quelques visions de match, et je savais par avance qui allait gagner. Pour ça, je me trompais que rarement, mouhaha.
Je me posais donc au comptoir sur un jôôli tabouret et saluait le barman en lui signifiant que j'attendais quelqu'un. Allez vient petit lama, je vais te croquer. C'est quoi ? Cinq minutes plus tard que j'entendais mon surnom, mais surtout, sa voix, que je n'avais pas pu oublier même après un an. Je l'avais fait couiner. Bon, lui aussi. On n'oublie pas une nuit mémorable comme ça en claquant des doigts. Le passé est tout aussi ironique à voir que l'avenir la plupart du temps. Me tournant vers lui tandis qu'il s'installait, je lui donnais un petit coup d'épaule dans la sienne comme si c'était hier que nous nous étions quittés.
- Maiiiiis salut poilu ! Vas-y, surprend moi.
- Deux whisky purfeu.
D'un signe de la main je l'invitais à commander nos boissons et je le voyais alors faire signe au barman. Du whisky purfeu, un classique mais qui fonctionnait toujours bien. Je n'avais pas eu une vision assez précise pour pouvoir lui répondre. M'accoudant en bar en le dévorant des yeux, parce qu'il était toujours à croquer ce jeune homme, je ne perdais pas un instant pour en apprendre plus sur lui, même si je connaissais déjà son anatomie.
- Alors Luigi, quoi de neuf depuis ces quelques 365 jours de séparation ?
- 365 jours ? Ça fait un an pile déjà ?
- J'ai dit "quelques"
Je le voyais sourire, ce qui m'enchantait.
- J'ai un nouveau boulot. Et toi ?
- Moi aussi, je me suis installée ici depuis un petit mois. Tu fais quoi du coup ?
- Garde-Chasse. Répétais-je en plissant les yeux. Tu deviens sédentaire mon pauvre
Quel dommage, soudainement il me paraissait moins attrayant. C'était ce côté aventurier et voyageur qui m'attirait chez lui. Je le voyais tourner la tête dans ma direction en esquissant un sourire en coin.
- Déçue ?
- Ben ouais carrément. J'espère que tu as du rebondissement à m'offrir.
D'un air de défi, je lui rendais son sourire en coin.
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Mer 26 Déc 2018 - 16:21
Ce qu’il y a d’amusant avec Demiguise, c’est que je ne sais jamais quand elle plaisante ou qu’elle est sérieuse. En fait c’est comme si la vie n’était pour elle qu’une vaste plaisanterie. Peut-être est-ce le cas d’ailleurs. Sans doute que son don n’y est pas étranger. Si on peut appeler ça un don d’ailleurs. Lors e notre première rencontre, je me suis amusé qu’elle me révèle ses visions me concernant. Mais je ne sais pas vraiment comment je le vivrais si c’était moi qui avais ces visions. La vie ne devient-elle pas un peu ennuyeuse quand on sait d’avance ce qui va arriver ? D’ailleurs puisqu’on parle de rebondissements… Je pivote sur mon tabouret pour lui faire tout à fait face, m’accoudant au comptoir.
- Bah ça dépend. Tu as vu si on passait la nuit chez toi ou chez moi ?
Elle roule des yeux.
- C'était pas si précis joli cœur.
J’esquisse un large sourire.
- Intéressant. Voilà qui me laisse un peu de marge pour te surprendre.
- J'aime être surprise.
Je laisse échapper un léger rire.
- J’imagine que ça doit pas t’arriver souvent.
- Hélas.
Rien de surprenant jusque-là. Encore que je ne sois pas tout à fait convaincu que l’avenir soit toujours immuable. Qui sait, peut-être qu’un jour une de ses visons ne se réalisera pas. Mais en attendant, qu’elle l’ait vu ou non, j’ai bien envie de renouveler l’expérience de notre première rencontre. Hannah fait partie de ces rares personnes qui n’ont que faire de ce qu’on pourra bien penser d’elles. Et au lit, c’est une qualité qui laisse la place à toutes les fantaisies. Je serais bien stupide de ne pas vouloir en profiter à nouveau. Et pour ça je choisis d’adopter la stratégie qui a toujours le mieux fonctionné. Lui offrir à boire et m’intéresser à elle. Ou au moins faire semblant.
- Alors dis-moi, qu’est-ce qu’Inverness a de plus surprenant à offrir que la grosse pomme pour que tu viennes t’y installer ?
- Le goût du changement, de l'aventure, du journalisme croustillant et toi.
J’élude sa question pour maintenir la conversation sur elle. S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est que les femmes aiment qu’on s’intéresse à elles. Buvant une gorgée de whisky, je hausse les sourcils pour répondre.
- Du journalisme croustillant ? à Inverness ? T’es sure que ton don ne te joue pas des tours ?
Elle a un grand sourire énigmatique.
- Absolument. T'écoutes pas la Chouette Enchaînée ?
Je secoue la tête.
- Pas vraiment non. C’est là que tu travailles maintenant ?
- Ouaip !
Je ne sais pas si je parviendrai à surprendre la belle ce soir mais en tous cas ça, ça m’en bouche un coin. Quand elle m’avait prédit qu’on se reverrait, je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’on vienne tous les deux s’installer simultanément dans le même trou paumé d’Écosse. Mais en bon manipulateur, je ne montre rien de ma surprise et conserve mon sourire de séducteur. Je fais signe au barman de nous resservir avant de lever mon verre en direction de l’américaine.
- À nos nouvelles vies !
- Bah ça dépend. Tu as vu si on passait la nuit chez toi ou chez moi ?
Elle roule des yeux.
- C'était pas si précis joli cœur.
J’esquisse un large sourire.
- Intéressant. Voilà qui me laisse un peu de marge pour te surprendre.
- J'aime être surprise.
Je laisse échapper un léger rire.
- J’imagine que ça doit pas t’arriver souvent.
- Hélas.
Rien de surprenant jusque-là. Encore que je ne sois pas tout à fait convaincu que l’avenir soit toujours immuable. Qui sait, peut-être qu’un jour une de ses visons ne se réalisera pas. Mais en attendant, qu’elle l’ait vu ou non, j’ai bien envie de renouveler l’expérience de notre première rencontre. Hannah fait partie de ces rares personnes qui n’ont que faire de ce qu’on pourra bien penser d’elles. Et au lit, c’est une qualité qui laisse la place à toutes les fantaisies. Je serais bien stupide de ne pas vouloir en profiter à nouveau. Et pour ça je choisis d’adopter la stratégie qui a toujours le mieux fonctionné. Lui offrir à boire et m’intéresser à elle. Ou au moins faire semblant.
- Alors dis-moi, qu’est-ce qu’Inverness a de plus surprenant à offrir que la grosse pomme pour que tu viennes t’y installer ?
- Le goût du changement, de l'aventure, du journalisme croustillant et toi.
J’élude sa question pour maintenir la conversation sur elle. S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est que les femmes aiment qu’on s’intéresse à elles. Buvant une gorgée de whisky, je hausse les sourcils pour répondre.
- Du journalisme croustillant ? à Inverness ? T’es sure que ton don ne te joue pas des tours ?
Elle a un grand sourire énigmatique.
- Absolument. T'écoutes pas la Chouette Enchaînée ?
Je secoue la tête.
- Pas vraiment non. C’est là que tu travailles maintenant ?
- Ouaip !
Je ne sais pas si je parviendrai à surprendre la belle ce soir mais en tous cas ça, ça m’en bouche un coin. Quand elle m’avait prédit qu’on se reverrait, je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’on vienne tous les deux s’installer simultanément dans le même trou paumé d’Écosse. Mais en bon manipulateur, je ne montre rien de ma surprise et conserve mon sourire de séducteur. Je fais signe au barman de nous resservir avant de lever mon verre en direction de l’américaine.
- À nos nouvelles vies !
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Re: C'était écrit [Hannah]
Mer 26 Déc 2018 - 17:58
Je finissais mon premier verre alors que nous discutions. Je l'aimais bien Luigi, mais je le savais avant tout charmeur et manipulateur que sincère. Toutefois, je me contre fichais de ce qu'il pouvait penser de moi ou de ce qu'il voulait de moi. Il y a un an, ça ne m'avait pas déplu. Qui plus est, ma vision nous concernant ne m'avait rien montré de bien désagréable, au contraire. Pourquoi me priverai-je ? Je savais m'amuser, croquer la vie à pleine dent, et tout ce qui me passait devant, que ce soit homme ou femme d'ailleurs. J'aimais découvrir de nouvelles choses, même si ça déplairait sans nul doute à ma famille. Fort heureusement qu'ils ne savaient pas ce que je faisais, ils en feraient une crise cardiaque. Après tout, j'étais sûrement la personne la plus déséquilibrée de tous les Zylberstein, et encore, je n'avais pas fait la guerre.
Je n'étais donc pas dupe et je voyais clair dans le jeu du garçon à côté de moi. Et maintenant qu'il me faisait tout à fait face, j'avais moi-même pivoté pour en faire de même, il n'y avait pas de raison que je ne lui tienne pas tête. Mon nouveau verre à la main, je plongeais mon regard noisette dans le sien.
- À ce qui va nous arriver !
Parce que oui, moi, je le savais. Mais aucune raison de le lui dire et de m'en vanter, je préférais jouer. Trempant mes lèvres dans mon whisky, je continuais de le fixer sans me défaire de mon air amusé et espiègle. Je le voyais répondre à mon sourire.
- Quelque chose me dit que tu as déjà une idée sur la question.
Il ne fallait pas être voyant pour le comprendre. Mais je ne pouvais m'empêcher de pouffer.
- Ho oui pour ça j'ai eu quelques précisions.
Son sourire s'élargissait. Sans surprise, sa curiosité avait été piquée au vif apparemment. Évidemment, les garçons dans son genre étaient prévisibles. Ça aimait draguer, mais dès qu'on parlait de mystère entre eux et une mystérieuse femme, belle et intelligente qui plus est, moi quoi, et bien forcément ils allaient mordre à l'hameçon.
- Raconte.
M'accoudant davantage au bar, je me penchais légèrement dans sa direction en collant mon verre d'alcool contre ma joue.
- La curiosité est un vilain défaut tu sais ça ?
- Et ce n'est pas très fair play de garder tous tes tuyaux pour toi Demiguise.
J'éclatais de rire. Vouloir me faire culpabiliser était peine perdu, et essayer de m'avoir avec des yeux aussi doux aussi. Les lèvres par contre, pourraient éventuellement me faire céder. Et pour ne pas me laisser faire, je plongeais une nouvelle fois les miennes dans mon breuvage avant de répondre non sans perdre ma joie de vivre.
- Tuyaux… t'en as de bonnes toi, ce ne sont pas des tuyaux que j'ai, ou alors c'est ceux qui servent à évacuer la merde des chiottes tu sais ?
Ben quoi ? Qui a parlé de romantisme ? Qui a dit que je devais me comporter comme une nana mignonne et séduisante ? Personne, et ce n'était pas mon genre. Non moi je cassais l'ambiance, je parlais de pipi et de caca comme je pouvais parler de sexe et de petits chats. C'était ça être journaliste, j'avais la conversation ouverte, qu'importe le sujet, et c'était sans doute accentué par mon don. Fort heureusement, Luigi ne semblait pas s'en formaliser puisqu'il se mit à rire.
- C'est ce que l'idée de passer la soirée avec moi t'inspire ? Sympa !
À mon tour de recommencer à rire, restant penchée un peu en avant, accoudée négligemment au bar. Je clignais ensuite rapidement des yeux pour reprendre un air étrangement sérieux, passant visiblement du coq à l'âne.
- Non ce n'est pas du tout l'idée que j'ai de notre soirée, ou de notre nuit. Je la vois certes tout aussi chaude qu'une merde fraichement moulée, et tout aussi agréable que le soulagement que ça fait d'évacuer ce trop-plein dans les intestins mais… Je vois ça plus doux, plus sensuel et bien moins malodorant.
La drague et le romantisme venait de prendre la porte. Définitivement.
Je n'étais donc pas dupe et je voyais clair dans le jeu du garçon à côté de moi. Et maintenant qu'il me faisait tout à fait face, j'avais moi-même pivoté pour en faire de même, il n'y avait pas de raison que je ne lui tienne pas tête. Mon nouveau verre à la main, je plongeais mon regard noisette dans le sien.
- À ce qui va nous arriver !
Parce que oui, moi, je le savais. Mais aucune raison de le lui dire et de m'en vanter, je préférais jouer. Trempant mes lèvres dans mon whisky, je continuais de le fixer sans me défaire de mon air amusé et espiègle. Je le voyais répondre à mon sourire.
- Quelque chose me dit que tu as déjà une idée sur la question.
Il ne fallait pas être voyant pour le comprendre. Mais je ne pouvais m'empêcher de pouffer.
- Ho oui pour ça j'ai eu quelques précisions.
Son sourire s'élargissait. Sans surprise, sa curiosité avait été piquée au vif apparemment. Évidemment, les garçons dans son genre étaient prévisibles. Ça aimait draguer, mais dès qu'on parlait de mystère entre eux et une mystérieuse femme, belle et intelligente qui plus est, moi quoi, et bien forcément ils allaient mordre à l'hameçon.
- Raconte.
M'accoudant davantage au bar, je me penchais légèrement dans sa direction en collant mon verre d'alcool contre ma joue.
- La curiosité est un vilain défaut tu sais ça ?
- Et ce n'est pas très fair play de garder tous tes tuyaux pour toi Demiguise.
J'éclatais de rire. Vouloir me faire culpabiliser était peine perdu, et essayer de m'avoir avec des yeux aussi doux aussi. Les lèvres par contre, pourraient éventuellement me faire céder. Et pour ne pas me laisser faire, je plongeais une nouvelle fois les miennes dans mon breuvage avant de répondre non sans perdre ma joie de vivre.
- Tuyaux… t'en as de bonnes toi, ce ne sont pas des tuyaux que j'ai, ou alors c'est ceux qui servent à évacuer la merde des chiottes tu sais ?
Ben quoi ? Qui a parlé de romantisme ? Qui a dit que je devais me comporter comme une nana mignonne et séduisante ? Personne, et ce n'était pas mon genre. Non moi je cassais l'ambiance, je parlais de pipi et de caca comme je pouvais parler de sexe et de petits chats. C'était ça être journaliste, j'avais la conversation ouverte, qu'importe le sujet, et c'était sans doute accentué par mon don. Fort heureusement, Luigi ne semblait pas s'en formaliser puisqu'il se mit à rire.
- C'est ce que l'idée de passer la soirée avec moi t'inspire ? Sympa !
À mon tour de recommencer à rire, restant penchée un peu en avant, accoudée négligemment au bar. Je clignais ensuite rapidement des yeux pour reprendre un air étrangement sérieux, passant visiblement du coq à l'âne.
- Non ce n'est pas du tout l'idée que j'ai de notre soirée, ou de notre nuit. Je la vois certes tout aussi chaude qu'une merde fraichement moulée, et tout aussi agréable que le soulagement que ça fait d'évacuer ce trop-plein dans les intestins mais… Je vois ça plus doux, plus sensuel et bien moins malodorant.
La drague et le romantisme venait de prendre la porte. Définitivement.
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Mer 26 Déc 2018 - 20:19
Ce qui rend l’américaine moins déplaisante à mes yeux que la plupart des êtres humains, c’est entre autres cette façon d’envoyer valser toutes les conventions sociales et de dire les choses à sa façon en disant au politiquement correct d’aller se faire foutre. C’est une forme de sincérité que j’apprécie et au lieu de m’enfuir en courant devant sa métaphore, je me contente de sourire, amusé.
- Dis comme ça, ça donne presque envie.
- Tu sais lire entre les lignes c'est bien.
- Ça te surprend ?
- Non, j'aime le relever.
Je souris à nouveau. Puisqu’elle m’a confirmé que nous étions sur la même longueur d’ondes concernant le programme de la soirée, il ne reste plus qu’un ou deux détails à régler. Je bois une gorgée de whisky avant de demander.
- Puisqu’on sait tous les deux comment ça va se finir, dois-je te payer encore quelques verres ou est-ce qu’on écourterait pas l’apéro pour passer plus vite à table ?
- Ah bonne idée, j'ai un peu faim. Ça te dit une pizza ?
Je penche légèrement la tête sur le côté.
- Je songeais à manger autre chose mais c’est pas incompatible.
- Faut pas faire du sport le ventre vide, c'est mauvais pour la santé. Enfin. Il parait.
Je hoche la tête terminant mon verre cul sec.
- Vas pour une invitation au restaurant alors.
Elle finit également son verre.
- Cool !
Je paye la note, laissant quelques gallions sur le zinc sans me préoccuper de récupérer ma monnaie. L’argent n’est pas vraiment quelque chose que j’ai appris à compter. Sans être particulièrement dépensier au quotidien, je n’ai pas non plus l’habitude de me restreindre. D’ailleurs je ne compte pas regarder à la dépense pour ce qui va suivre non plus. Tout en me levant de mon tabouret, j’offre mon bras à ma compagne de la soirée.
- Par contre je te préviens, c’est moi qui choisis le restaurant.
- Dis comme ça, ça donne presque envie.
- Tu sais lire entre les lignes c'est bien.
- Ça te surprend ?
- Non, j'aime le relever.
Je souris à nouveau. Puisqu’elle m’a confirmé que nous étions sur la même longueur d’ondes concernant le programme de la soirée, il ne reste plus qu’un ou deux détails à régler. Je bois une gorgée de whisky avant de demander.
- Puisqu’on sait tous les deux comment ça va se finir, dois-je te payer encore quelques verres ou est-ce qu’on écourterait pas l’apéro pour passer plus vite à table ?
- Ah bonne idée, j'ai un peu faim. Ça te dit une pizza ?
Je penche légèrement la tête sur le côté.
- Je songeais à manger autre chose mais c’est pas incompatible.
- Faut pas faire du sport le ventre vide, c'est mauvais pour la santé. Enfin. Il parait.
Je hoche la tête terminant mon verre cul sec.
- Vas pour une invitation au restaurant alors.
Elle finit également son verre.
- Cool !
Je paye la note, laissant quelques gallions sur le zinc sans me préoccuper de récupérer ma monnaie. L’argent n’est pas vraiment quelque chose que j’ai appris à compter. Sans être particulièrement dépensier au quotidien, je n’ai pas non plus l’habitude de me restreindre. D’ailleurs je ne compte pas regarder à la dépense pour ce qui va suivre non plus. Tout en me levant de mon tabouret, j’offre mon bras à ma compagne de la soirée.
- Par contre je te préviens, c’est moi qui choisis le restaurant.
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Mer 26 Déc 2018 - 21:12
La soirée se profilait plutôt bien, et je ne faisais rien pour aller à l'encontre de la vision que j'avais eue, il y a un peu plus d'un an. Pourquoi le ferai-je ? Pourquoi irai-je à l'encontre d'un événement qui m'avait donné un sentiment de confort et de joie ? N'importe quel sado ou con préférerait changer son histoire dans ces cas-là. Pour ce soir, je n'en avais pas envie. Voilà pourquoi je prenais le bras qu'il m'offrait sans rechigner, avec ce sourire qui ne me quittait plus.
- Je n'oserai pas aller à l'encontre du choix d'un italien qui veut manger une pizza. Ça semble très dangereux.
Il sourit en m'entrainant à l'extérieur.
- Tu lis dans mes pensées Demiguise.
Une fois dans la rue il transplanait directement. Lorsque nous atterrissons dans un crépitement typique, je voyais une ruelle déserte, et l'ambiance des rues avoisinant la nôtre m'évoquait que nous n'étions plus à Inverness. Où diable m'avait-il emmené ? Une musique entraînante s'élevait dans la nuit alors que je continuais de suivre mon cavalier pour sortir de la ruelle. Là, les écriteaux m'indiquèrent immédiatement la région dans laquelle nous étions. Amusée, je pouffais un peu en reprenant la parole.
- L'Italie… vraiment ?
J'adorais les voyages, surtout quand ils étaient inattendus comme maintenant. Vu la quantité de canaux qui se trouvait dans la ville, nous devions être à Venise. Une ville romantique… mais étrangement, j'avais du mal à imaginer Luigi se la jouer romantique. À moins qu'il n'avait aucune crainte à ce que je brise l'ambiance une nouvelle fois ? C'était plus fort que moi, déjà ça me rendait mal à l'aise et ensuite c'était moi. J'étais passée maitresse dans l'art de briser les clichés. Le voyant sourire, je l'écoutais me répondre.
- Qu'est-ce que tu croyais ? Que tu trouverais des pizzas dignes de ce nom ailleurs ?
- Tu marques un point …
Pourquoi manger italien autre part qu'en Italie ? J'eus une pensée de compassion pour mes pauvres sœurs nées sans magie. Je les avais enviées durant des années, elles pouvaient vivre sans complication, sans vision… mais au même temps, elles ne pouvaient pas traverser le monde avec autant d'aisance avec un bel italien à leur bras.
Ce dernier m'emmena dans un restaurant à l'apparence simple, mais son succès était prouvé par la quantité de clients déjà présents. Fort heureusement, il restait des places pour nous. Restaurant à Venise avec terrasse sur le grand canal avec en prime, la vue sur le pont Rialto.
Prenant place à une table libre sur cette dite terrasse, je regarde mon hôte, cette malice ne quittant pas mon regard.
- Et toi alors ? Qu'est-ce qui t'a ramené à Inverness ?
- J'ai fait le tour du monde et je suis revenu au point de départ.
- Il y a pourtant plus jolie destination qu'Inverness.
- Ça a son charme.
J'élargis mon sourire en m'accoudant à la table, posant mon menton sur mes mains. Il ne me disait pas tout, j'en étais presque certaine, mais qu'importe. Avoir des secrets et des fantaisies, c'était ce qui rendait l'autre intéressant, et Luigi était très intéressant à mes yeux.
- Et ton choix de Garde-Chasse alors ?
Ayant du mal à imaginer mon interlocuteur en bon élève bien sage à Hungcalf j'avais du mal à comprendre pourquoi un homme de sa trempe s'y serait posé pour y travailler, surtout après avoir fait le tour du monde. J'avais moi-même beaucoup roulé ma bosse, mais ce n'était pas pour autant que je trouvais Inverness charmante. J'étais bien heureuse d'avoir un métier qui me permettait de continuer à voyager. Par ailleurs, même sans travailler je voyageais, la preuve ce soir. En revanche, je ne touchais rien en italien.
- Je n'oserai pas aller à l'encontre du choix d'un italien qui veut manger une pizza. Ça semble très dangereux.
Il sourit en m'entrainant à l'extérieur.
- Tu lis dans mes pensées Demiguise.
Une fois dans la rue il transplanait directement. Lorsque nous atterrissons dans un crépitement typique, je voyais une ruelle déserte, et l'ambiance des rues avoisinant la nôtre m'évoquait que nous n'étions plus à Inverness. Où diable m'avait-il emmené ? Une musique entraînante s'élevait dans la nuit alors que je continuais de suivre mon cavalier pour sortir de la ruelle. Là, les écriteaux m'indiquèrent immédiatement la région dans laquelle nous étions. Amusée, je pouffais un peu en reprenant la parole.
- L'Italie… vraiment ?
J'adorais les voyages, surtout quand ils étaient inattendus comme maintenant. Vu la quantité de canaux qui se trouvait dans la ville, nous devions être à Venise. Une ville romantique… mais étrangement, j'avais du mal à imaginer Luigi se la jouer romantique. À moins qu'il n'avait aucune crainte à ce que je brise l'ambiance une nouvelle fois ? C'était plus fort que moi, déjà ça me rendait mal à l'aise et ensuite c'était moi. J'étais passée maitresse dans l'art de briser les clichés. Le voyant sourire, je l'écoutais me répondre.
- Qu'est-ce que tu croyais ? Que tu trouverais des pizzas dignes de ce nom ailleurs ?
- Tu marques un point …
Pourquoi manger italien autre part qu'en Italie ? J'eus une pensée de compassion pour mes pauvres sœurs nées sans magie. Je les avais enviées durant des années, elles pouvaient vivre sans complication, sans vision… mais au même temps, elles ne pouvaient pas traverser le monde avec autant d'aisance avec un bel italien à leur bras.
Ce dernier m'emmena dans un restaurant à l'apparence simple, mais son succès était prouvé par la quantité de clients déjà présents. Fort heureusement, il restait des places pour nous. Restaurant à Venise avec terrasse sur le grand canal avec en prime, la vue sur le pont Rialto.
Prenant place à une table libre sur cette dite terrasse, je regarde mon hôte, cette malice ne quittant pas mon regard.
- Et toi alors ? Qu'est-ce qui t'a ramené à Inverness ?
- J'ai fait le tour du monde et je suis revenu au point de départ.
- Il y a pourtant plus jolie destination qu'Inverness.
- Ça a son charme.
J'élargis mon sourire en m'accoudant à la table, posant mon menton sur mes mains. Il ne me disait pas tout, j'en étais presque certaine, mais qu'importe. Avoir des secrets et des fantaisies, c'était ce qui rendait l'autre intéressant, et Luigi était très intéressant à mes yeux.
- Et ton choix de Garde-Chasse alors ?
Ayant du mal à imaginer mon interlocuteur en bon élève bien sage à Hungcalf j'avais du mal à comprendre pourquoi un homme de sa trempe s'y serait posé pour y travailler, surtout après avoir fait le tour du monde. J'avais moi-même beaucoup roulé ma bosse, mais ce n'était pas pour autant que je trouvais Inverness charmante. J'étais bien heureuse d'avoir un métier qui me permettait de continuer à voyager. Par ailleurs, même sans travailler je voyageais, la preuve ce soir. En revanche, je ne touchais rien en italien.
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Ven 28 Déc 2018 - 18:16
Dîner en terrasse à Venise au bord du grand canal avec une femme aussi délicieuse que celle qui m’accompagne, il y a pire comme soirée. D’autant que je me régale déjà par avance de la nuit qui va suivre. C’est donc avec plaisir que je me prête au jeu de la conversation initié par l’américaine. Je n’ai pas vraiment besoin de la séduire, je suis quasiment certain que son lit m’est déjà acquis. À moins qu’elle ne vienne visiter le mien. Je n’ai pas vraiment l’habitude d’avoir un lit à offrir. Quoi qu’il en soit tout ça n’est qu’un jeu à mes yeux. Un jeu auquel je joue avec d’autant plus de plaisir que je suis certain de ma victoire.
- Il faut bien gagner sa croûte.
- Tu semblais bien la gagner jusque-là.
Je laisse échapper un léger rire. Si puiser dans la fortune de mes parents ou vivre littéralement aux frais de la princesse est un moyen de gagner sa vie alors oui, on peut dire ça comme ça. Et puis mon travail de Garde-Chasse ne m’empêche pas d’avoir conservé quelques petits « à côté ».
- C’est une façon de voir les choses.
Elle me contemple un instant avec un sourire.
- Ne plus partir au gré du vent... quel dommage.
J’étire mes lèvres en un sourire charmeur mais avant que je puisse répondre, un serveur s’approche de notre table. J’échange quelques mots avec lui en italien avant de m’adresser à nouveau à mon invitée.
- Du vin ?
- Pourquoi pas.
Je termine de passer commande auprès du serveur et lorsqu’il s’éloigne je reporte mon attention sur la belle pour reprendre la conversation là où nous l’avons interrompue.
- Alors un emploi ne signifie pas forcément que l’aventure est terminée.
- Ah, voilà qui me réjouis, tu as des projets ?
Encore une fois l’arrivée du serveur diffère ma réponse. Il me présente la bouteille qu’il a apportée avant de l’ouvrir et de me faire goûter le vin. Puis une fois que j’ai donné mon accord, il nous sert tous les deux en commençant par ma compagne avant de nous laisser à nouveau à notre conversation. Je prends le pied de mon verre entre mes doigts et tout en le levant en direction de Demiguise, je déclare d’un ton plein de sous-entendus.
- En dehors de te faire passer une nuit inoubliable ? Aucun. Je vis au jour le jour.
- Il faut bien gagner sa croûte.
- Tu semblais bien la gagner jusque-là.
Je laisse échapper un léger rire. Si puiser dans la fortune de mes parents ou vivre littéralement aux frais de la princesse est un moyen de gagner sa vie alors oui, on peut dire ça comme ça. Et puis mon travail de Garde-Chasse ne m’empêche pas d’avoir conservé quelques petits « à côté ».
- C’est une façon de voir les choses.
Elle me contemple un instant avec un sourire.
- Ne plus partir au gré du vent... quel dommage.
J’étire mes lèvres en un sourire charmeur mais avant que je puisse répondre, un serveur s’approche de notre table. J’échange quelques mots avec lui en italien avant de m’adresser à nouveau à mon invitée.
- Du vin ?
- Pourquoi pas.
Je termine de passer commande auprès du serveur et lorsqu’il s’éloigne je reporte mon attention sur la belle pour reprendre la conversation là où nous l’avons interrompue.
- Alors un emploi ne signifie pas forcément que l’aventure est terminée.
- Ah, voilà qui me réjouis, tu as des projets ?
Encore une fois l’arrivée du serveur diffère ma réponse. Il me présente la bouteille qu’il a apportée avant de l’ouvrir et de me faire goûter le vin. Puis une fois que j’ai donné mon accord, il nous sert tous les deux en commençant par ma compagne avant de nous laisser à nouveau à notre conversation. Je prends le pied de mon verre entre mes doigts et tout en le levant en direction de Demiguise, je déclare d’un ton plein de sous-entendus.
- En dehors de te faire passer une nuit inoubliable ? Aucun. Je vis au jour le jour.
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Ven 28 Déc 2018 - 19:49
Je ne dis rien en observant les deux italiens converser. Déjà je ne comprenais rien à ce qu'ils disaient, mais en plus ça me permettait d'observer Luigi sans qu'il ne le remarque vraiment. Il était vraiment à croquer. Par ailleurs, je jetais rapidement un regard sur le menu des pizzas pour voir s'il n'y en avait pas une à "la Luigi", car j'avais bien envie de me le mettre dans mon assiette et de le prendre sur la table. Mais puisque nous étions dans un lieu civilisé, la coutume voulait que je le sois moi aussi. Je laissais donc mes hormones danser la Carioca tandis que ses yeux retombèrent sur moi et que sa voix s'éleva à nouveau. Il avait cette façon de me parler qui ne trompait personne, en tout cas pas moi, mais qui pourtant me plaisait. Je jouais après tout, et lui aussi. Nous étions tous les deux les arroseurs arrosés. Prenant à mon tour le pied du verre à ballon, je le lève dans sa direction.
- Elle sera encore plus inoubliable qu'il y a un an.
Pour le moment, ma vision n'était pas erronée. Je connaissais la suite, je savais ce qui allait se passer entre nous, ça avait été limpide, même si je n'avais pas eu les détails. Et je ne faisais rien pour que quoique ce soit puisse changer, je n'en avais pas la moindre envie. Tout comme je n'essayerai pas d'éviter ce bus le jour J. Il but une gorgée de vin.
- Tu m'en vois ravi.
- Ce qui m'ennuie... Je buvais une gorgée à mon tour. C'est qu'à la longue, ce sera difficile de toujours faire mieux.
Oui absolument, à force de vouloir atteindre la perfection trop vite, la chute n'en serait que plus rude également. L'ivresse des hauteurs avait ça d'incroyable, comme une bonne grosse cuite, mais le lendemain il y avait la gueule de bois. Mais il réussit à attiser ma curiosité.
- Je ne manque pas d'imagination tu sais.
- Ah oui ? Donne-moi un exemple.
Comme si je venais de demander une banalité, je reposais mon verre avant de regarder à nouveau le menu d'un air détaché. Parler de politique, de sexe ou d'un chien, ça me faisait ni chaud ni froid, je n'avais pas ses réactions typiquement… normales. D'aucun dirait que j'étais psychopathe. C'était sans nul doute le cas. Une gentille psychopathe. Mais rester saine d'esprit avec mon don, ce n'était tout bonnement pas faisable. Pas pour moi. Sans que je ne le voie vraiment puisque j'étais occupée à essayer de traduire ce qui était noté sur la carte, il me souriait.
- Ce serait gâcher le peu de surprise que je peux encore te réserver.
Encore une fois, il n'avait pas tout tort. Sans redresser le menton, je relevais les yeux vers lui avant de sourire, puis à nouveau regarder la liste. Bordel j'avais faim. Baiser ou manger, il fallait choisir. J'avais hâte que la commande arrive, en espérant qu'ils soient rapides ici.
Refermant la carte, abandonnant mon apprentissage rapide des mots culinaires italiens, je buvais une nouvelle petite gorgée en fixant mon interlocuteur d'un regard perçant.
- Alors… chez toi ou chez moi ?
- Elle sera encore plus inoubliable qu'il y a un an.
Pour le moment, ma vision n'était pas erronée. Je connaissais la suite, je savais ce qui allait se passer entre nous, ça avait été limpide, même si je n'avais pas eu les détails. Et je ne faisais rien pour que quoique ce soit puisse changer, je n'en avais pas la moindre envie. Tout comme je n'essayerai pas d'éviter ce bus le jour J. Il but une gorgée de vin.
- Tu m'en vois ravi.
- Ce qui m'ennuie... Je buvais une gorgée à mon tour. C'est qu'à la longue, ce sera difficile de toujours faire mieux.
Oui absolument, à force de vouloir atteindre la perfection trop vite, la chute n'en serait que plus rude également. L'ivresse des hauteurs avait ça d'incroyable, comme une bonne grosse cuite, mais le lendemain il y avait la gueule de bois. Mais il réussit à attiser ma curiosité.
- Je ne manque pas d'imagination tu sais.
- Ah oui ? Donne-moi un exemple.
Comme si je venais de demander une banalité, je reposais mon verre avant de regarder à nouveau le menu d'un air détaché. Parler de politique, de sexe ou d'un chien, ça me faisait ni chaud ni froid, je n'avais pas ses réactions typiquement… normales. D'aucun dirait que j'étais psychopathe. C'était sans nul doute le cas. Une gentille psychopathe. Mais rester saine d'esprit avec mon don, ce n'était tout bonnement pas faisable. Pas pour moi. Sans que je ne le voie vraiment puisque j'étais occupée à essayer de traduire ce qui était noté sur la carte, il me souriait.
- Ce serait gâcher le peu de surprise que je peux encore te réserver.
Encore une fois, il n'avait pas tout tort. Sans redresser le menton, je relevais les yeux vers lui avant de sourire, puis à nouveau regarder la liste. Bordel j'avais faim. Baiser ou manger, il fallait choisir. J'avais hâte que la commande arrive, en espérant qu'ils soient rapides ici.
Refermant la carte, abandonnant mon apprentissage rapide des mots culinaires italiens, je buvais une nouvelle petite gorgée en fixant mon interlocuteur d'un regard perçant.
- Alors… chez toi ou chez moi ?
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Lun 31 Déc 2018 - 13:39
J’ai toujours du mal à savoir quand Demiguise ignore réellement les choses ou quand elle feint juste de les ignorer pour mieux répondre un « je le savais » dont elle a le secret. Mais c’est ce qui rend le jeu d’autant plus amusant et sans me vanter, je crois être plutôt un bon partenaire dans ce domaine. Pas que dans ce domaine d’ailleurs. J’affiche un sourire énigmatique et bois une gorgée de vin avant de répondre.
- Ça dépend. Tu as plutôt vu tes draps ou les miens ?
- Les tiens.
Je repose mon verre et mon sourire s’élargit.
- Alors chez toi. J’aime conjurer le sort.
- Tu n'as pas envie de me montrer ton chez toi ?
Posant mes avant-bras sur la table, je me penche un peu vers elle, le regard pénétrant.
- N’est pas toi qui as laissé sous-entendre tout à l’heure que cette nuit ne serait pas non plus la dernière ? Tu auras d’autres occasions de visiter ma garçonnière Chérie.
Elle se penche de la même manière et me fixe tout aussi intensément. Si nous n’étions pas installés à une terrasse pleine de monde, je crois que je pourrais la croquer la tout de suite sur la table.
- Demain alors ?
Je souris à nouveau.
- Madame est gourmande.
- Tu l'es tout autant.
J’ouvre la bouche pour lancer une nouvelle pique mais je me ravise finalement pour lui accorder ce round.
- Touché.
Je recule pour laisser la place au serveur qui approche de déposer nos pizzas sur la table. Je dois le reconnaître, la nuit que nous avons passée ensemble il y a un an m’a laissé un souvenir plus qu’agréable. L’idée de renouveler l’expérience n’a rien de déplaisant, bien au contraire. Enfin pas trop souvent quand même. Je tiens à ma liberté.
- Ça dépend. Tu as plutôt vu tes draps ou les miens ?
- Les tiens.
Je repose mon verre et mon sourire s’élargit.
- Alors chez toi. J’aime conjurer le sort.
- Tu n'as pas envie de me montrer ton chez toi ?
Posant mes avant-bras sur la table, je me penche un peu vers elle, le regard pénétrant.
- N’est pas toi qui as laissé sous-entendre tout à l’heure que cette nuit ne serait pas non plus la dernière ? Tu auras d’autres occasions de visiter ma garçonnière Chérie.
Elle se penche de la même manière et me fixe tout aussi intensément. Si nous n’étions pas installés à une terrasse pleine de monde, je crois que je pourrais la croquer la tout de suite sur la table.
- Demain alors ?
Je souris à nouveau.
- Madame est gourmande.
- Tu l'es tout autant.
J’ouvre la bouche pour lancer une nouvelle pique mais je me ravise finalement pour lui accorder ce round.
- Touché.
Je recule pour laisser la place au serveur qui approche de déposer nos pizzas sur la table. Je dois le reconnaître, la nuit que nous avons passée ensemble il y a un an m’a laissé un souvenir plus qu’agréable. L’idée de renouveler l’expérience n’a rien de déplaisant, bien au contraire. Enfin pas trop souvent quand même. Je tiens à ma liberté.
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Lun 31 Déc 2018 - 16:54
Les garçons étaient tous les mêmes, au moins ce n'était pas difficile à deviner sur certains points. Voilà qui m'amusait beaucoup, car je savais que j'avais une longueur d'avance sur mon interlocuteur. Je me fourvoyais peut-être, mais c'était aussi le but du jeu. L'homme en face de moi était à croquer, mais pour le moment je me contentais de ma pizza, savourant son goût exquis, sans doute aidé par le cadre et l'instant.
La discussion restait somme toute banale, à savoir qui était le chat et qui était la souris. Nous étions forts à cet exercice tous les deux, ce qui rendait le tout davantage amusant et distrayant. Autant dire qu'à mes oreilles, cette scène à Venise ressemblait fortement à un genre de préliminaire, et plus le temps passait, plus je me réjouissais de ce qui allait nous arriver. Il était rare que je me trompe concernant mes visions, et toutes celles que j'avais vues c'était réalisées, ou presque. J'étais donc certaine de ce qui allait nous arriver à la fin de cette nuit, et même après. Mais ça, je le gardais pour moi. Sans doute était-ce sournois, mais je n'en avais que faire. Malgré ma folie, j'essayais de me préserver un minimum. À dire vrai, je n'avais même pas envie de prendre un dessert, alors que la réputation des glaces italiennes n'était plus à refaire. Mon dessert, c'était Luigi.
Et c'est à nouveau accrochée à son bras que je transplanais pour nous ramener en Ecosse, jusqu'à chez moi, à Inverness. Il n'y avait rien à visiter chez moi. J'avais à peine emménagé et autant dire que je n'étais pas douée pour la décoration. Qui plus est, je n'aimais pas m'entourer de choses futiles. Il n'y avait donc que le strict nécessaire. Même pas de lit, un canapé dépliant était suffisant. Rien accroché au mur et les quelques livres que j'avais amené avec moi étaient empilés par terre, n'ayant même pas droit à une étagère. Aucune plante verte, et la lumière était présente par un Lumos de ma baguette que je lançais, de manière tamisé pour rester dans une ambiance plus détendue.
Je n'étais pas pauvre, mais je venais très rarement chez moi, me contentant de mon travail à la Chouette Enchaînée. En réalité, c'était là-bas que je passais le plus clair de mon temps lorsque je n'étais pas en recherche de nouvelles. Pourquoi m'emmerder à décorer un lieu si je passais plus de temps dans un autre ?
Mais ce n'était pas pour autant que j'avais emmené mon compagnon de cette nuit sur mon lieu de travail. Bien qu'intimes, nous ne l'étions pas encore assez pour que j'en vienne à une telle solution. Mon travail était sacré. Pas mon extravagance.
Et c'est dans cet état d'esprit que je réitérais mon expérience avec l'italien. Dévergondée, je ne l'étais pas, mais je ne me retenais pas pour lui faire vivre une nuit qu'il ne serait pas prêt d'oublier. Pourquoi me priverais-je ? Ce serait bien sot de ne pas en profiter, surtout si la fois suivante serait à nouveau l'an prochain. Mes prochains partenaires allaient faire pâle figure en comparaison. La petite mort tant souhaitée atteinte, je laissais le silence reprendre ses droits, appréciant de ne pas être interrompue par une vision désagréable. Pour essayer de repousser davantage cet instant, car je ne voulais pas perdre la sensation d'ivresse dans laquelle je me trouvais, je tendais mon bras jusqu'à attraper mon pantalon qui avait été tragiquement abandonné un peu plus tôt.
De ma poche, j'en sortais mon paquet de cigarette et mon briquet. Une fois le bâton de nicotine allumé, je me rallongeais de manière un peu négligée, sans me soucier de ma nudité. Ainsi, j'étais à moitié dévêtue de la couette, en travers, les genoux relevés, la tête posée sur le ventre de mon cavalier.
- Bordel ça fait du bien.
La discussion restait somme toute banale, à savoir qui était le chat et qui était la souris. Nous étions forts à cet exercice tous les deux, ce qui rendait le tout davantage amusant et distrayant. Autant dire qu'à mes oreilles, cette scène à Venise ressemblait fortement à un genre de préliminaire, et plus le temps passait, plus je me réjouissais de ce qui allait nous arriver. Il était rare que je me trompe concernant mes visions, et toutes celles que j'avais vues c'était réalisées, ou presque. J'étais donc certaine de ce qui allait nous arriver à la fin de cette nuit, et même après. Mais ça, je le gardais pour moi. Sans doute était-ce sournois, mais je n'en avais que faire. Malgré ma folie, j'essayais de me préserver un minimum. À dire vrai, je n'avais même pas envie de prendre un dessert, alors que la réputation des glaces italiennes n'était plus à refaire. Mon dessert, c'était Luigi.
Et c'est à nouveau accrochée à son bras que je transplanais pour nous ramener en Ecosse, jusqu'à chez moi, à Inverness. Il n'y avait rien à visiter chez moi. J'avais à peine emménagé et autant dire que je n'étais pas douée pour la décoration. Qui plus est, je n'aimais pas m'entourer de choses futiles. Il n'y avait donc que le strict nécessaire. Même pas de lit, un canapé dépliant était suffisant. Rien accroché au mur et les quelques livres que j'avais amené avec moi étaient empilés par terre, n'ayant même pas droit à une étagère. Aucune plante verte, et la lumière était présente par un Lumos de ma baguette que je lançais, de manière tamisé pour rester dans une ambiance plus détendue.
Je n'étais pas pauvre, mais je venais très rarement chez moi, me contentant de mon travail à la Chouette Enchaînée. En réalité, c'était là-bas que je passais le plus clair de mon temps lorsque je n'étais pas en recherche de nouvelles. Pourquoi m'emmerder à décorer un lieu si je passais plus de temps dans un autre ?
Mais ce n'était pas pour autant que j'avais emmené mon compagnon de cette nuit sur mon lieu de travail. Bien qu'intimes, nous ne l'étions pas encore assez pour que j'en vienne à une telle solution. Mon travail était sacré. Pas mon extravagance.
Et c'est dans cet état d'esprit que je réitérais mon expérience avec l'italien. Dévergondée, je ne l'étais pas, mais je ne me retenais pas pour lui faire vivre une nuit qu'il ne serait pas prêt d'oublier. Pourquoi me priverais-je ? Ce serait bien sot de ne pas en profiter, surtout si la fois suivante serait à nouveau l'an prochain. Mes prochains partenaires allaient faire pâle figure en comparaison. La petite mort tant souhaitée atteinte, je laissais le silence reprendre ses droits, appréciant de ne pas être interrompue par une vision désagréable. Pour essayer de repousser davantage cet instant, car je ne voulais pas perdre la sensation d'ivresse dans laquelle je me trouvais, je tendais mon bras jusqu'à attraper mon pantalon qui avait été tragiquement abandonné un peu plus tôt.
De ma poche, j'en sortais mon paquet de cigarette et mon briquet. Une fois le bâton de nicotine allumé, je me rallongeais de manière un peu négligée, sans me soucier de ma nudité. Ainsi, j'étais à moitié dévêtue de la couette, en travers, les genoux relevés, la tête posée sur le ventre de mon cavalier.
- Bordel ça fait du bien.
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Mar 1 Jan 2019 - 19:20
Le buste à demi relevé contre le dossier du canapé lit, je contemple la sublime créature à qui je sers d’oreiller. Elle n’avait pas menti, je me souviendrai de cette nuit. Je peux affirmer sans me vanter que je suis quelqu’un d’endurant. Mais encore une fois, Demiguise a eu raison de mes dernières réserves d’énergie. D’un geste distrait, je viens jouer avec ses cheveux, savourant cette sensation de flottement qui vient toujours après le sexe. Je la laisse tirer quelques bouffées de sa cigarette avant de tendre ma main libre pour la lui piquer et la porter à mes lèvres. Je recrache lentement la fumée vers le plafond avant de répondre.
- Tu voudras remettre ça ?
- Ben ouais c'est sûr.
Je souris, prenant une nouvelle bouffée de nicotine.
- Tu fais quoi lundi prochain ?
Je n’ai pas l’habitude de planifier en temps normal. Je vis au jour le jour et je ne fixe pas de rendez-vous. Encore moins pour une partie de jambes en l’air. Mais d’un autre côté, le sexe avec Demiguise… ça vaut bien de bloquer une date sur mon agenda. Elle tourne la tête dans ma direction.
- Rien, mais demain non plus. Ni maintenant.
Je laisse échapper un léger rire.
- Maintenant ça va être compliqué. Tu m’as épuisé Demiguise.
Tout en parlant, j’approche la cigarette de ses lèvres pour lui offrir de tirer dessus sans pour autant la lui rendre. Elle sourit, un peu victorieuse avant de tirer sur la cigarette.
- Va pour lundi, si je ne suis pas à l'autre bout du monde.
Reprenant la cigarette, je balaye alors la pièce du regard. Le côté spartiate de l’endroit m’amuse et je ne peux m’empêcher de commenter avec ironie.
- J’aime bien ce que tu as fait de cet endroit.
- C'est cool hein ? Aussi vide que...
Comme moi, elle regarde autour avant d’achever sa phrase.
- Que mon crâne.
À côté du canapé, une pile de livres fait office de table de chevet et je tends le bras pour écraser la cigarette dans le cendrier posé au sommet. Dérangeant alors un peu l’américaine, je bouge, ajustant ma position en même temps que les oreillers pour m’allonger tout à fait.
- Allons Demiguise, on sait tous les deux que ton crâne est loin d’être vide.
J’ai fermé les yeux, m’invitant sans aucun scrupule à dormir dans son lit. Seule mon heure de réveil déterminera si je partirai comme l’enfoiré que je suis ou non.
- Tu voudras remettre ça ?
- Ben ouais c'est sûr.
Je souris, prenant une nouvelle bouffée de nicotine.
- Tu fais quoi lundi prochain ?
Je n’ai pas l’habitude de planifier en temps normal. Je vis au jour le jour et je ne fixe pas de rendez-vous. Encore moins pour une partie de jambes en l’air. Mais d’un autre côté, le sexe avec Demiguise… ça vaut bien de bloquer une date sur mon agenda. Elle tourne la tête dans ma direction.
- Rien, mais demain non plus. Ni maintenant.
Je laisse échapper un léger rire.
- Maintenant ça va être compliqué. Tu m’as épuisé Demiguise.
Tout en parlant, j’approche la cigarette de ses lèvres pour lui offrir de tirer dessus sans pour autant la lui rendre. Elle sourit, un peu victorieuse avant de tirer sur la cigarette.
- Va pour lundi, si je ne suis pas à l'autre bout du monde.
Reprenant la cigarette, je balaye alors la pièce du regard. Le côté spartiate de l’endroit m’amuse et je ne peux m’empêcher de commenter avec ironie.
- J’aime bien ce que tu as fait de cet endroit.
- C'est cool hein ? Aussi vide que...
Comme moi, elle regarde autour avant d’achever sa phrase.
- Que mon crâne.
À côté du canapé, une pile de livres fait office de table de chevet et je tends le bras pour écraser la cigarette dans le cendrier posé au sommet. Dérangeant alors un peu l’américaine, je bouge, ajustant ma position en même temps que les oreillers pour m’allonger tout à fait.
- Allons Demiguise, on sait tous les deux que ton crâne est loin d’être vide.
J’ai fermé les yeux, m’invitant sans aucun scrupule à dormir dans son lit. Seule mon heure de réveil déterminera si je partirai comme l’enfoiré que je suis ou non.
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Mar 1 Jan 2019 - 20:52
Je laisse échapper un rire léger à sa réponse, et je ne réagis pas outre mesure en le voyant s'installer pour dormir chez moi. Je ne me formalise pas de ce genre de détail, car s'en est un pour moi. Luigi est le bienvenu chez moi, sa présence ne me dérange pas, bien au contraire. Il est peut-être l'une des rares présences que j'accepte et que je supporte sans trop de problème à mes côtés pendant un certain temps. De manière générale, la présence des autres m'insupportait rapidement puisque je n'étais pas habituée à des contacts prolongés. Les seules exceptions étaient pour ma famille, et encore, maintenant que j'étais adulte et que je volais de mes propres ailes, ça allait le temps de quelques heures. Ensuite, il me fallait être seule. Mon don m'avait passablement rendue asociale et les présences de mon lieu de travail étaient les seuls que je tolérais sans m'en rendre compte.
Profitant encore que ma voyance me laisse en paix, car en général c'était lorsque j'étais détendue qu'elle se manifestait, je me redressais pour m'assoir à la hauteur du visage de mon compagnon de cette nuit, n'ayant pour le moment pas encore tout à fait sommeil. Sans chercher à cacher ma nudité, je fixais ce beau bout de jeune homme que j'avais à mes côtés, sans cacher mon envie.
Il était clair que mon crâne n'était pas vide, loin de là. Pourtant c'était à peine un euphémisme. À moins que ce soit mon cœur qui était vide, ça, c'était sans doute plus probable. Ne plus croire en rien faisait que j'étais déserte intérieurement. Si mon appartement avait cette allure, ce n'était pas pour rien, mais je n'étais pas triste pour autant.
Passant une main dans mes cheveux, histoire d'y remettre de l'ordre après cet instant intense partagé à deux, je reprenais la parole sans me soucier de savoir si l'italien voulait dormir ou non.
- Et alors Pti Lu, garde-chasse, ça consiste en quoi ?
Il garda les yeux fermés pour me répondre, ce qui me permi de le contempler davantage. Je n'avais pas pris le temps de prendre réellement son corps en considération jusque-là. Tout du moins, pas tout à fait en détail.
- Surveiller que tout va bien sur le domaine de l'université.
- How... surveiller des gosses ne t'effraient pas ?
Je l'entendais rire, ce qui étirait mes lèvres. J'aimais les enfants, mais pas trop de loin, et même si les jeunes qui se trouvaient à l'université avaient presque mon âge, je les considérais tous comme des gosses. Sans doute que la présence de mon frère y était pour quelque chose.
- Je laisse ça au reste du personnel. Mon rôle se limite à la faune et à la flore du domaine.
- Tu surveilles la pousse des Pâquerettes donc ?
- C'est tout à fait ça.
Je ne peux m'empêcher de glousser un peu avant de me pencher juste au-dessus de son oreille pour susurrer langoureusement.
- Et il y a de belles plantes ?
- De très belles plantes
Je ne peux m'empêcher d'être amusée par cette réponse toute calculée. Il était certain qu'en côtoyant des étudiantes aux hormones explosant, Luigi était heureux, ça ne faisait aucun doute. Par ailleurs, j'étais curieuse, parce que je ne ressentais aucune sorte de gêne. Je me laissais glisser alors à mon tour tout à fait sous les draps, le buste légèrement relevé, offrant une vue plongeante à l'homme à mes côtés. Sur un ton taquin, je reprenais la parole. Apparemment, même le sexe n'avait pas le pouvoir d'épuiser totalement ma folie.
- Tu en as déjà repérée je parie.
Profitant encore que ma voyance me laisse en paix, car en général c'était lorsque j'étais détendue qu'elle se manifestait, je me redressais pour m'assoir à la hauteur du visage de mon compagnon de cette nuit, n'ayant pour le moment pas encore tout à fait sommeil. Sans chercher à cacher ma nudité, je fixais ce beau bout de jeune homme que j'avais à mes côtés, sans cacher mon envie.
Il était clair que mon crâne n'était pas vide, loin de là. Pourtant c'était à peine un euphémisme. À moins que ce soit mon cœur qui était vide, ça, c'était sans doute plus probable. Ne plus croire en rien faisait que j'étais déserte intérieurement. Si mon appartement avait cette allure, ce n'était pas pour rien, mais je n'étais pas triste pour autant.
Passant une main dans mes cheveux, histoire d'y remettre de l'ordre après cet instant intense partagé à deux, je reprenais la parole sans me soucier de savoir si l'italien voulait dormir ou non.
- Et alors Pti Lu, garde-chasse, ça consiste en quoi ?
Il garda les yeux fermés pour me répondre, ce qui me permi de le contempler davantage. Je n'avais pas pris le temps de prendre réellement son corps en considération jusque-là. Tout du moins, pas tout à fait en détail.
- Surveiller que tout va bien sur le domaine de l'université.
- How... surveiller des gosses ne t'effraient pas ?
Je l'entendais rire, ce qui étirait mes lèvres. J'aimais les enfants, mais pas trop de loin, et même si les jeunes qui se trouvaient à l'université avaient presque mon âge, je les considérais tous comme des gosses. Sans doute que la présence de mon frère y était pour quelque chose.
- Je laisse ça au reste du personnel. Mon rôle se limite à la faune et à la flore du domaine.
- Tu surveilles la pousse des Pâquerettes donc ?
- C'est tout à fait ça.
Je ne peux m'empêcher de glousser un peu avant de me pencher juste au-dessus de son oreille pour susurrer langoureusement.
- Et il y a de belles plantes ?
- De très belles plantes
Je ne peux m'empêcher d'être amusée par cette réponse toute calculée. Il était certain qu'en côtoyant des étudiantes aux hormones explosant, Luigi était heureux, ça ne faisait aucun doute. Par ailleurs, j'étais curieuse, parce que je ne ressentais aucune sorte de gêne. Je me laissais glisser alors à mon tour tout à fait sous les draps, le buste légèrement relevé, offrant une vue plongeante à l'homme à mes côtés. Sur un ton taquin, je reprenais la parole. Apparemment, même le sexe n'avait pas le pouvoir d'épuiser totalement ma folie.
- Tu en as déjà repérée je parie.
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Mar 1 Jan 2019 - 21:57
À aucun moment de l’échange je ne prends la peine d’ouvrir les yeux. Je ne cherche pas non plus à lutter contre le sommeil pour poursuivre la conversation. Quand il viendra, eh bien je ne répondrai plus tout simplement. Mais pour l’instant le marchand de sable se tient à distance et je ne me fais pas vraiment prier pour satisfaire la curiosité de la belle.
- J’en ai même déjà cueilli un bon paquet. Mes anciens camarades de classe n’ont pas fini leurs études.
- Tu m'étonnes... Tu as retrouvé des amis alors ?
J’ouvre finalement les yeux, laissant échapper un rire sarcastique.
- Je suis pas vraiment du genre à me faire des amis.
- Je sais. Mais tu en as bien au moins une.
Je hausse les épaules.
- J’ai Serge, mon crabe de feu. Très loyal.
C’est volontairement que je ne dis pas tout, jouant la carte de la provocation comme j’aime le faire. Demiguise sourit.
- Au moins t'es pas seul, c'est déjà ça.
Ma main caresse doucement sa hanche d’un geste distrait, peut-être un peu tendre sans que j’en aie vraiment conscience. Je poursuis d’une voix pensive.
- Pour être honnête, j’ai bien un ami. Je veux dire un ami humain. Disons que c’est l’exception à la règle.
- Ah, je savais bien que tu ne pouvais pas être aussi affreux que ce que tu prétends.
Affreux, non ce n’est pas le terme que j’emploierais pour me définir. Enfoiré en revanche me correspond plutôt bien. Peut-être parce que je l’ai souvent entendu de la bouche de mes conquêtes qui au petit matin découvraient combien mes jolis mensonges les avaient bernés. À vrai dire tout ça m’importe peu. Je me fiche royalement de ce qu’on peut penser de moi. Je ris à la remarque de l’américaine.
- Mince. Il faudra que je songe à refaire ma réputation alors.
- J’en ai même déjà cueilli un bon paquet. Mes anciens camarades de classe n’ont pas fini leurs études.
- Tu m'étonnes... Tu as retrouvé des amis alors ?
J’ouvre finalement les yeux, laissant échapper un rire sarcastique.
- Je suis pas vraiment du genre à me faire des amis.
- Je sais. Mais tu en as bien au moins une.
Je hausse les épaules.
- J’ai Serge, mon crabe de feu. Très loyal.
C’est volontairement que je ne dis pas tout, jouant la carte de la provocation comme j’aime le faire. Demiguise sourit.
- Au moins t'es pas seul, c'est déjà ça.
Ma main caresse doucement sa hanche d’un geste distrait, peut-être un peu tendre sans que j’en aie vraiment conscience. Je poursuis d’une voix pensive.
- Pour être honnête, j’ai bien un ami. Je veux dire un ami humain. Disons que c’est l’exception à la règle.
- Ah, je savais bien que tu ne pouvais pas être aussi affreux que ce que tu prétends.
Affreux, non ce n’est pas le terme que j’emploierais pour me définir. Enfoiré en revanche me correspond plutôt bien. Peut-être parce que je l’ai souvent entendu de la bouche de mes conquêtes qui au petit matin découvraient combien mes jolis mensonges les avaient bernés. À vrai dire tout ça m’importe peu. Je me fiche royalement de ce qu’on peut penser de moi. Je ris à la remarque de l’américaine.
- Mince. Il faudra que je songe à refaire ma réputation alors.
- InvitéInvité
Re: C'était écrit [Hannah]
Mar 1 Jan 2019 - 22:56
Je savais que l'homme allongé dans mon canapé-lit n'était pas foncièrement mauvais. Je le voyais, ce genre de chose, et non pas uniquement grâce à mon don de voyance. Certes, j'étais influencée par ce que j'avais vu nous concernant tous les deux, mais j'aurai essayé de changer les choses si ça avait été avec une mauvaise personne. Folle, je l'étais, blessante aussi. Mais pas foncièrement méchante. Le destin avait simplement décidé de bien trop s'acharner sur moi, ce qui m'avait profondément blessée et marquée. Un tel détachement de ma part n'étais pas uniquement dû au hasard, et j'avais conscience qu'il en allait de même pour l'italien qui partageait ma couche. Par avance je me doutais qu'il allait essayer de s'enfuir comme un voleur après avoir eu son quota de sommeil. Est-ce que je m'en formaliserai ? Non certainement pas, il n'y avait rien entre nous, et il n'y avait jamais rien eu. Pour le moment. Mentalement je notais la douceur des caresses qu'il donnait à ma hanche, et je soulignais aussi que je ne les trouvais pas désagréable. Mais un instant de tendresse n'était au fond jamais désagréable, qu'importe avec qui c'était. La mode du "Free Hugs" en était la preuve vivante chez les moldus. J'en avais par ailleurs abusé lors d'une convention de japanimation en France, fut un temps. Son rire, encore une fois, eut pour effet de me faire sourire et comme réponse, je pivotais largement de son côté jusqu'à venir me coller contre lui, passant une jambe par-dessus les siennes, la remontant presque jusqu'à l'estomac. Accoudée, je le surplombais en plongeant mon regard dans le sien un instant, avant de plisser les paupières d'un air soupçonneux. En plein jeu, je relevais ma main libre pour la placer sur son front.
- Mmmh… je vois… je vois que… qu'avec moi, tu n'as pas besoin de refaire ta réputation.
Il sourit en fermant les yeux. Je me permettais alors de relever un peu mes doigts, les faisant tomber sur son torse.
- Parfait. Du travail en moins.
- Du travail… c'est du travail de porter un masque ?
Je haussais un sourcil, l'air innocente, et je ne jouais pas la comédie, ce qui était sans doute difficile à comprendre venant de moi. Étant une personne entière, n'ayant pour ainsi dire aucune barrière, je ne savais pas ce que c'était que de faire semblant, ou de "se tailler une réputation". Je me fichais de faire du mal aux autres puisque je disais la vérité, ou tout du moins, ma vérité. Le politiquement correct était une notion très vague à mon esprit. Un jour peut-être perdrai-je mon temps à l'apprendre, mais pour l'heure j'aimais être comme j'étais. Il rit de nouveau avant de relever.
- Un masque ?
- De se tailler une réputation
Sans doute n'avais-je pas été assez claire. À force de me perdre dans mes visions, d'être sans cesse plongée dans mes pensées, j'avais du mal à les exprimer, ou tout du moins à expliquer le lien entre ce que je disais et ce que je pensais. Mais encore une fois, je m'en fichais.
- Je plaisantais Demiguise. Je me fiche bien de ce qu'on pense de moi.
- Ah…
Bon ben crotte, ce n'était pas maintenant que j'allais apprendre quelque chose. Tant pis, je m'endormirai tout aussi idiote ce soir que je m'étais levée ce matin. Mais qu'importe, au moins, mes hormones n'étaient plus en feu. Enfin, plus trop.
Chassant toutes mes pensées, je lorgnais à nouveau mon compagnon de ce soir d'une œillade gourmande jusqu'à ce qu'une sensation de vide vienne m'étourdir. Je ne la connaissais que trop bien, voilà pourquoi je ne luttais pas contre. Ce que je n'arrivais pas à faire en revanche, c'était de ne pas me crisper. Mes poings se refermèrent, griffant l'italien au torse au passage sans que je ne m'en rende compte. Un voile vint obstruer mon regard si pétillant d'ordinaire tandis que ma respiration s'interrompit. Absolument immobile, soudainement transformée en statue, je restais figée de la sorte de longues secondes, suspendue dans le temps, dans une dimension que seule moi pouvais voir, happée par ce don, ou cette malédiction avec laquelle j'étais née.
Ça ne durait toujours que quelques secondes, mais ça n'avait jamais été agréable. Pour personne, moi la première. Lorsqu'enfin la vision s'embruma dans mon esprit, mon corps entier se relâcha. À nouveau maitresse de moi-même, je me détendais tout en clignant des yeux pour m'aider à revenir à la réalité. Roulant sur moi-même, je quittais la chaleur du corps de mon amant pour me poser à mon tour sur mon dos tout en me frottant les paupières en poussant un profond soupir. J'avais eu la paix et je m'en serai bien passée de cette vision, mais je m'attendais à ce que ça allait arriver…
- Saloperie… c'était trop beau pour être vrai.
- Mmmh… je vois… je vois que… qu'avec moi, tu n'as pas besoin de refaire ta réputation.
Il sourit en fermant les yeux. Je me permettais alors de relever un peu mes doigts, les faisant tomber sur son torse.
- Parfait. Du travail en moins.
- Du travail… c'est du travail de porter un masque ?
Je haussais un sourcil, l'air innocente, et je ne jouais pas la comédie, ce qui était sans doute difficile à comprendre venant de moi. Étant une personne entière, n'ayant pour ainsi dire aucune barrière, je ne savais pas ce que c'était que de faire semblant, ou de "se tailler une réputation". Je me fichais de faire du mal aux autres puisque je disais la vérité, ou tout du moins, ma vérité. Le politiquement correct était une notion très vague à mon esprit. Un jour peut-être perdrai-je mon temps à l'apprendre, mais pour l'heure j'aimais être comme j'étais. Il rit de nouveau avant de relever.
- Un masque ?
- De se tailler une réputation
Sans doute n'avais-je pas été assez claire. À force de me perdre dans mes visions, d'être sans cesse plongée dans mes pensées, j'avais du mal à les exprimer, ou tout du moins à expliquer le lien entre ce que je disais et ce que je pensais. Mais encore une fois, je m'en fichais.
- Je plaisantais Demiguise. Je me fiche bien de ce qu'on pense de moi.
- Ah…
Bon ben crotte, ce n'était pas maintenant que j'allais apprendre quelque chose. Tant pis, je m'endormirai tout aussi idiote ce soir que je m'étais levée ce matin. Mais qu'importe, au moins, mes hormones n'étaient plus en feu. Enfin, plus trop.
Chassant toutes mes pensées, je lorgnais à nouveau mon compagnon de ce soir d'une œillade gourmande jusqu'à ce qu'une sensation de vide vienne m'étourdir. Je ne la connaissais que trop bien, voilà pourquoi je ne luttais pas contre. Ce que je n'arrivais pas à faire en revanche, c'était de ne pas me crisper. Mes poings se refermèrent, griffant l'italien au torse au passage sans que je ne m'en rende compte. Un voile vint obstruer mon regard si pétillant d'ordinaire tandis que ma respiration s'interrompit. Absolument immobile, soudainement transformée en statue, je restais figée de la sorte de longues secondes, suspendue dans le temps, dans une dimension que seule moi pouvais voir, happée par ce don, ou cette malédiction avec laquelle j'étais née.
Ça ne durait toujours que quelques secondes, mais ça n'avait jamais été agréable. Pour personne, moi la première. Lorsqu'enfin la vision s'embruma dans mon esprit, mon corps entier se relâcha. À nouveau maitresse de moi-même, je me détendais tout en clignant des yeux pour m'aider à revenir à la réalité. Roulant sur moi-même, je quittais la chaleur du corps de mon amant pour me poser à mon tour sur mon dos tout en me frottant les paupières en poussant un profond soupir. J'avais eu la paix et je m'en serai bien passée de cette vision, mais je m'attendais à ce que ça allait arriver…
- Saloperie… c'était trop beau pour être vrai.
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