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Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Jeu 31 Jan 2019 - 20:49
Je viens de terminer mon dernier cours, cette journée est enfin finie. Je rêve de rentrer et d’aller me plonger dans mon lit, mais je sais très bien que je ne suis pas près d’être couché. April ne peut pas encore s’occuper d’elle toute seule, elle n’a que deux ans et je suis son père, c’est à moi de prendre soin d’elle. C’était plus facile quand on était deux. Je ne sais pas comment ma femme faisait pour tout gérer, la maison et les filles, je l’aidais évidement et on se partageait les tâches, mais je lui ai toujours trouvé plus de mérite, elle savait être sous tous les fronts et j’étais toujours paumé surtout quand les filles avaient des questions existentielles. Je leur disais souvent d’aller voir leur mère et j’ai parfois encore cette fâcheuse habitude de le dire avant de me rendre compte que c’est impossible. Annabeth me le reproche souvent d’ailleurs. C’est un peu plus dur à comprendre pour Arianne. Je sais que leur mère leur manque et je ne sais pas comment faire pour combler ce vide. Je ne suis pas prêt à ressortir avec une autre femme. Je n’ai pas encore passer ce cap-là. En parlant d’April c’est elle que je vais chercher à l’infirmerie de l’université. Je n’ai pas pu la faire garder par la nourrice, elle n’était pas là et je n’avais pas d’autre solution, alors j’ai demandé à Abigaelle si elle pouvait me la garder, juste le temps que je fasse mes cours. Je suis revenu la voir dés que je le pouvais entre deux cours. Je ne sais pas si j’aurais des ennuis pour l’avoir emmené, mais je ne pouvais pas la laisser toute seule et j’ai besoin de faire ces cours. J’ai été bien trop absent cette année pour continuer à l’être. Je ne veux pas perdre mon travail, ça et mes filles c’est tout ce qu’il me reste. Je passe les portes de l’infirmerie pour apercevoir Abigaëlle et la poussette de ma fille un peu plus loin. Instinctivement c’est vers la poussette que je vais, Abigaëlle n’est pas très loin de toute manière alors j’en profite pour lui dire :
« Bonsoir, merci de me l’avoir gardé. Je ne sais pas comment j’aurais fait sans vous. »
Je prends ma fille dans les bras, ça me fait toujours bizarre de me dire que ce petit bout est le mien, elle était tellement inattendue et elle est tellement petite. Je ne pensais pas remettre ça avec les couches et les biberons et surement pas tout seul, mais c’est comme ça. Je ne pourrais pas la ramener, je le sais. Je n’ai pas essayé mais j’aurais pu et je sais que ça n’aurait pas été très bien vu, la magie ne ramène pas les morts.
« J’espère que je ne vous ai pas causé d’ennuis et qu’elle n’était pas trop de mauvaise humeur. »
C’est un bébé cela dit, un bébé ça n’est jamais calme très longtemps mais April est plutôt cool de ce côté-là. Elle ne pleure pas beaucoup enfin si, mais surtout la nuit et c’est bien pour ça que je ne dors plus beaucoup. Je ne dormais déjà pas beaucoup à cause des insomnies et maintenant j’ai April qui me demande toutes les nuits. April s’est endormie dans mes bras. Je la berce, ces moments de calme sont toujours apaisants et j’aime qu’elle se sente bien avec moi. Elle pourrait ne pas vouloir être dans mes bras, elle pourrait se mettre à pleurer tout le temps, mais elle ne le fait pas. Elle s’endors souvent, mais pas souvent quand il le faudrait. J’ai hâte qu’elle grandisse et à la fois je me dis que quand elle sera plus vieille, je serais aussi beaucoup plus vieux. J’ai déjà eu du mal avec le cap de la quarantaine alors la cinquantaine, je ne préfère pas imaginer. Il me reste encore un peu de temps, enfin c’est toujours ça que je me dis pour me rassurer bien que je sais que le temps passe et ne s’arrêtera pas. Je voudrais qu’il se mette sur pause parfois, mais comme le disait un célèbre chanteur moldu … the show must go on.
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Jeu 31 Jan 2019 - 23:42
Quelques heures plus tôt dans la journée.
Elle jouait assidûment de son stylo sur son menton, concentrée sur l’inventaire hebdomadaire de l’infirmerie, bougeant chaque flacon du bout des doigts pour en évaluer la contenance. Soufflant sur les pots placés les plus hauts en train de prendre la poussière. La jeune femme se demandait ce que ce genre de vieillerie pouvait bien faire ici. Et surtout depuis quand s’était là ! Elle se rappelait parfaitement de ses premiers jours ici, son côté maniaque du ménage était ressortie dès l’instant ou elle avait vu l’amas de poussière, ses prédécesseurs ayant visiblement abandonner toute idée d’un bon maintien de la propreté dans cette zone bien précise. Elle reprenait son style à bille entre son pouce et son index pour pouvoir écrire dans le gros grimoire ce qu’elle venait de quantifier. Un léger sourire s’était dessiné sur ses lèvres lorsqu’elle avait vu les différences d’encre sur le papier. Les sorciers n’utilisaient pas ce type de style, préférant les plumes. C’est d’ailleurs avec celles-ci qu’Abi avait passé la totalité de ses études. C’était une habitude de moldu qu’elle avait gardé de son enfance et du travailler à la maison qu’elle avait fait pendant presque un an. Il fallait dire que cette invention moldu était bien plus pratique que la plume qu’il fallait retremper dans l’écran en permanence. Et pour faire un inventaire, il n’était pas toujours facile de se trimbaler un pot d’encre noire. Elle sursautait en entendant les portes de l’infirmerie s’ouvrirent avec un bruit des plus bizarres. Et ce quoi l’était encore plus c’était l’objet qu’un homme tentait de faire passer tout en se galérant a maintenir l’une des deux portes ouverte d’une seule main, poussant la… poussette ? De l’autre ! Pourquoi est-ce qu’on lui amenait une poussette ? Elle écarquillait les yeux, se décidant enfin -bien qu’un peu tardivement- à aller aider l’homme en lui maintenant la porte. « Bonjour.. » Avait-elle lâché en regardant l’objet sur roulettes entrer et constatant qu’il cachait un enfant en son sein. Elle levait alors les yeux sur l’homme et reconnue aussitôt son ancien professeur et aussi employeur entre autres… « Professeur Stenford ? » S’il était possible d’écarquiller plus les yeux, elle l’aurait sûrement fait à cet instant, mais elle inspirait plutôt une grande gorgée d’air pour reprendre contenance. Il lui expliquait alors que sa nounou l’avait lâché et qu’il avait besoin de quelqu’un pour garder April, sa petite dernière. Abigaëlle l’avait écouté sans piper le moindre mot et avait attendu qu’il ait terminé -et que toutes les informations montent au cerveau, parce que mine de rien il la prenait vraiment au dépourvu ! Et ça n’avait rien à voir avec le fait qu’elle soit blonde…- Elle avait fini par accepter de garde la petite, pour cette fois du moins. Après tout, elle avait bien travaillé pour lui comme babysiter durant quelques années pour sa deuxième fille, Arianne.
En fin de journée.
Abigaëlle regardait le cadrant de sa montre tout en berçant l’enfant dans ses bras. Elle ne s’était jamais occupé d’enfant si petit. Des pré-ados, ou dans leur dixième année oui, mais d’un enfant de … Elle avait quel âge d’ailleurs cette petite ? Elle ne le savait même pas tout simplement parce qu’elle ne savait même pas que le professeur Stenford avait eu un troisième enfant avec sa femme. La jolie blonde se demandait soudain comme allait madame Stenford, la dernière fois qu’elle l’avait vu, ça n’allait pas fort. C’était d’ailleurs pour les aider qu’elle avait été embauchée. Histoire de garder Arianne lorsque que sa mère avait des rendez-vous médicaux. Elle avait assis l’enfant sur ses genoux, remuant ses genoux tout en faisant de petits bruits sa main remontant le long du ventre rebondi de l’enfant qui rigolait aux éclats à chaque fois. C’était plus agréable qu’elle se l’était imaginé lorsque son père la lui avait déposée quelques heures plus tôt. D’ailleurs, les heures tournaient et avec cette tâche en plus elle n’avait pas pu beaucoup avancer dans son inventaire et allait sûrement devoir finir le lendemain, ou faire des heures supp’, cela allait dépendre d’à quelle heure allait lui être retiré cet enfant. La grande blonde déposait la demoiselle dans sa poussette tout en la poussant pour la rapprocher de son armoire, histoire de pouvoir continuer un peu sa tâche du jour.
Les portes ne tardent finalement pas à être poussées et laisser apparaître le visage du professeur de runes de l’université. Il s’avance tout droit vers la poussette sans le moindre regard pour elle et si les retrouvailles d’un père avec sa fille n’avaient pas été si touchantes, elle en aurait été presque vexée. « Pas de soucis. » Avait-elle simplement répondu, un large sourire aux lèvres en voyant le sourire que l’enfant faisait à son père tout en le serrant dans ses tout petits bras. Même si elle a travaillé pour lui, du moins, plutôt pour sa femme, elle ne l’a jamais réellement vu avec ses enfants, et la scène l’émeu, très clairement. Elle l’a toujours vu comme le professeur Stenford, un homme sérieux et acharné de travail pour justement subvenir aux besoins de sa famille. Et voir cette bulle éclatée sous ses yeux lui donne légèrement le tournis et elle détourne les yeux le temps de les poser sur les portes de l’infirmerie, se décalant pour replacer correctement le doudou de la fillette à l’intérieur de sa poussette. Lorsqu’il lui pose des questions sur cet après-midi de garde, elle se tourne vers lui, faisant mine de réfléchir. « Et bien elle a cassé quelques pots d’herbes médicinales très cher que l’université va devoir racheter. Elle a failli avaler des pilules contre la constipation aussi. Oh et le doyen est passé pour une visite surprise, m’a demandé ce qu’elle faisait là et je suis donc convoquée dans son bureau demain pour me justifier. » Elle avait froncé les sourcils à force d’énumération des choses que sa fille avait faite, mais n’avait pas fait en fait ! Et c’est en voyant sa tête des plus inquiète qu’elle avait finalement ri. « Je plaisante, rassurez-vous, rien de tout cela ! Elle a été sage comme une image et par chance elle dormait bien gentiment chaque fois qu’un élève s’est présenté cet après-midi. » L’humour était sûrement douteux, mais n’était-ce pas de bonne guerre ? Ce n’était pas comme si elle avait dû jouer la babysiter au pied lever et sans vraiment avoir le choix en fait. Elle ne savait même pas ce qu’elle pouvait bien risquer pour cela, mais lui aussi risquait sûrement quelque chose pour avoir pris l’infirmerie pour une crèche ! L’enfant la regardait depuis les bras de son père, elle tournait légèrement la tête sur le côté, lui faisant un grand sourire avant de lever une main vers son visage, pour venir caresser sa petite joue potelée de son index. « Je suppose que si vous n’aviez pas d’autre choix, c’est parce que votre femme ne va pas très bien en ce moment ? » Avait-elle demandé, posant ses yeux bleus sur le quadragénaire. Bien qu’un quadragénaire plutôt bien conservé et en forme ! Il fallait avouer qu’elle le connaissait depuis… pas loin de sept ans maintenant, puisque cela faisait depuis ce temps qu’elle était ici. Et il fallait avouer qu’il n’avait pas beaucoup changé. Déjà, lors de sa première année, ici, elle l’avait mis dans la catégorie des profs sexy. Presque une décennie après, elle le laissait très clairement dans cette case !
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Ven 1 Fév 2019 - 12:30
Abigaëlle est toujours aussi gentille. Elle s’occupait d’Arianne quand on a eu besoin d’une babysitter alors qu’Helen avait ses rendez-vous médicaux. Je l’accompagnais et on préférait qu’un adulte s’occupe des filles, même si Annabeth était plus grande et rarement à la maison parce qu’elle était à Poudlard. Arianne avait huit ans, c’est fou quand je me dis qu’elle en a aujourd’hui treize et qu’elle est à poudlard à son tour. Je lui envoie souvent des lettres comme je le faisais avec Annabeth et elle me répond toujours, j’ai eu peur pour les filles quand Helen est morte. J’avais peur qu’elles me détestent de n’avoir rien fait pour la sauver et qu’elles m’en veuillent de m’occuper d’April un peu plus, mais elles ont compris. On a du mal à parler avec la plus grande, je crois qu’elle est en pleine crise existentielle et je ne sais pas trop comment gérer ça. Je sais qu’elle aimerait prendre son indépendance, mais pour le moment elle reste à la maison et c’est bien mieux comme ça.
Je hausse les sourcils quand elle me raconte qu’April n’a pas été vraiment tenable et je la regarde sans comprendre. Merde si le doyen s’en mêle je vais avoir des problèmes. Il m’a déjà gentiment gardé parce que selon lui je suis un bon prof et qu’il n’arrivait pas à trouver quelqu’un d’autre, alors s’il sait que je fais garder April ici, il ne sera plus aussi à l’écoute. Je me pince la lèvre et regarde April avant de regarder Abigaëlle qui fini par m’avouer que c’était une blague. Je ne trouve pas ça drôle … J’allais vraiment paniquer. Je ne panique pour rien en ce moment. Je suis allé voir personne et je n’irai pas voir de psychomage. Je réglerais ça comme l’adulte que je suis, c’est-à-dire que je ne le réglerais pas j’attendrais que ça passe. Je fini par soupirer.
« Elle a le chic pour s’endormir en pleine journée et pour me faire passer des nuits d’enfer. C’est une chipie. »
Elle me sourit et cette petite bouille est tellement adorable. J’ai encore du mal à croire que c’est mon bébé. J’ai été comblé à sa naissance et je le suis à chaque fois que je la vois, même si mon cœur s’est brisé en mille morceau quand Helen est morte. J’ai eu l’impression de perdre ma moitié, de perdre une partie de moi et je ne suis pas encore tout à fait remis, la preuve j’ai encore mon alliance à mon doigt et la plupart de mes collègues ne sont même pas au courant qu’elle est morte parce que je n’arrive pas à le dire. Je me pince la lèvre et la regarde quand elle me demande si Helen ne va pas mieux. Il y a un long moment qui se passe durant lequel April se met à pleurer et je la berce en lui chantant une berceuse, Hush, little baby, don't say a word. Papa's gonna buy you a mockingbird And if that mockingbird won't sing, Papa's gonna buy you a diamond ring … Ca a toujours eu le don de la calmer. Je lui chante souvent des chansons, il paraît que je ne me débrouille pas trop mal. Helen adorait me voir jouer de la guitare pour les filles. Je n’ai toujours pas répondu à Abi et je ne sais pas vraiment comment le dire. Je fini par mettre April dans sa poussette et par dire en revenant vers l’infirmière :
« Helen est … »
Ça ne veut pas franchir ma bouche. Comme si ces mots étaient irrecevables. Si je le dis c’est comme si je l’acceptais, mais je dois me rendre à l’évidence. Elle n’est plus là. Je ne pourrais pas la ramener. Je ne pourrais pas même avec un retourneur de temps, c’est contre les lois. Je le sais. Je passe une main devant ma bouche avant de finir par dire :
« Helen est morte l’hiver dernier. »
Je déteste le vide qui s’installe dans la pièce et cette sensation de n’avoir rien pu faire pour l’empêcher.
« Elle est tombée malade et n’a pas reçu de greffe à temps. C’était trop tard quand les médicomages ont trouver un cœur. »
C’est quelque chose que je n’ai jamais vraiment dit. Je n’aime pas parler de ce jour-là, mais je me souviens de tous les détails. Je n’ai même pas besoin de le mettre en pensine, je vois la scène assez souvent dans ma tête.
« Annabeth avait cours toute la journée. La nourrice était indisponible et j’ai manqué tellement de cours ces derniers mois que je ne pouvais pas ne pas venir … Vous … Tu étais mon dernier espoir en quelque sorte alors n’hésite pas à demander quoi que se soit. Je te revaudrais ça. »
On est collègue après tout autant que je la tutoie, même si elle est beaucoup plus jeune que moi, je préfère ne pas avoir l’ai d’un vieux bien que j’en sois un.
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Ven 1 Fév 2019 - 14:40
Elle est plutôt fière de sa blague lorsqu’elle sort de sa bouche. Pourtant, en regardant l’air qu’il prend, elle comprend qu’il n’y est pas vraiment réceptif. Bon, certes, ce n’est pas la meilleure blague du monde évidemment. Mais elle ne s’attendait pas à le voir pâlir de cette façon non plus. Après tout, elle était sa fille, il devait la connaître un minimum et elle avait déjà travaillé pour lui, même si pas avec un enfant aussi bas en âge. Pour avoir été un temps son élève, il devait également savoir qu’elle était consciencieuse dans tout ce qu’elle faisait, du moins elle essayait de l’être le plus que possible. À moins que même en ayant été sa babysiter elle n’avait été qu’une élève parmi la masse d’autre ? C’était sûrement possible aussi et elle se demandait ce qu’il pouvait bien se souvenir d’elle dans les deux domaines qui l’avait approché de prêt ou de loin. La jeune femme arbore à présent un sourire gêné. Elle se sent embarrassée par cette mauvaise blague et c’est comme si elle avait un énorme bouton au milieu du visage… Elle avait horreur de cette sensation ! « Elle n’a pas dormi temps que ça, je l’ai pas mal occupée cet après-midi. Elle est très affectueuse et effectivement, c’est une vraie chipie et n’a eu de cesse de vouloir me voler mes stylos. » Elle sourit pleine de sincérité en posant ses yeux bleus sur la fillette qui joue avec ses mains toujours dans les bras de son père. « Elle ne fait toujours pas de nuit complète ? Peut-être qu’elle ne se dépense pas suffisamment dans la journée ou que quelque chose la perturbe ? » Elle était infirmière, pas spécialisée dans les enfants et elle n’en avait pas elle-même, mais elle avait tout de même quelques notions, qu’elle avait entendu à droit ou à gauche. Notamment lors de ses stages du côté des maternités.
La curiosité avait repris le dessus et voilà qu’elle demandait des explications, bien qu’elle cherchait aussi à avoir des nouvelles d’Helen. Trois ans qu’elle ne travaillait plus pour eux et elle n’avait plus eu le temps de prendre des nouvelles de son état de santé. Et puis Helen avait sûrement eu d’autres chats à fouetter qu’à donner de ses nouvelles à l’ancienne babysiter. Abi avait froncé légèrement les sourcils et retiré son index de la joue de l’enfant lorsqu’elle s’était mise à pleurer. William la berçant doucement dans ses bras tout en lui chantant une petite chanson. La bulle éclatait un peu plus et elle avait à présent l’image d’un père penché par-dessus le lit de son enfant lui chantant des berceuses pour l’endormir. C’était si adorable… Elle se mise à penser qu’elle espérait un jour, si la vie lui donnait un jour des enfants, qu’ils auraient la chance d’avoir un père qui ferait cela pour eux. Le père de la jeune blonde l’avait fait pour elle, même si elle n’en avait aucun souvenir, mais de le savoir ne lui donnait que plus d’affections encore, pour son paternel. Un sourire revenait sur son visage lorsqu’April se calmait et elle suivait les mouvements de William qui la déposait dans sa poussette. Elle levait les yeux sur lui, perdant de nouveau son sourire en voyant l’air grave qu’avait le professeur. Et quand il commençait la phrase suivante, elle avait compris. « Oh ! Je .. » Elle se sentait encore plus mal qu’après avoir fait sa blague un peu plus tôt. Elle ne savait définitivement plus où se mettre. Bien que ce n’était pas de sa faute, c’est une information dont elle n’avait pas connaissance, sinon elle n’aurait évidemment jamais parlé d’Helen… « Je suis désolé professeur, je ne savais pas… » Elle aurait préféré qu’il se stoppe, qu’il n’en dise pas plus, mais peut-être qu’il en avait besoin ? Elle comprenait à présent l’air fatiguée qu’elle avait vue sur ses traits, mais aussi pourquoi April ne faisait pas de bonnes nuits. Ne pas avoir sa mère aussi jeune devait être plus que perturbant pour elle. « Je vous présente mes sincères condoléances, si j’avais su, je serais venue à son enterrement… » Elle baissait la tête penaude, comme en enfant qui avait fait une bêtise. Elle s’en voulait de ne pas avoir été là pour dire au revoir à cette femme qu’elle avait trouvée incroyablement courageuse.
Elle relevait le nez, le regardant de nouveau, l’air mélancolique ancré dans ses yeux. Elle l’écoutait en silence, souriant timidement à sa dernière phrase. Pour elle, ce n’était rien, surtout qu’elle n’avait pas eu à faire grand-chose et puis du moment que personne ne s’était aperçu de la présence de l’enfant à l’infirmerie aujourd’hui. Une chance que c’était le jour de repos de Mercy d’ailleurs ! « Je comprends professeur Stenford. Par chance, ma collègue ne travaillait pas aujourd’hui, je pense pouvoir dire que personne ne l’a vu ici. Maintenant si vous avez besoin de quelqu’un et que c’est en dehors de mes heures de travail ça me ferait plaisir de vous aider si vous en avait besoin ! » Pas comme si elle ne connaissait pas la maison déjà… Sauf s’il avait déménagé depuis !? « Pour ce qui est de me le revaudre, c’est trop tard pour tenter d’avoir une bonne note maintenant. » Dit-elle en rigolant légèrement, pas trop, ne sachant pas sur quel pied danser. Sans parler qu’elle se sentait toujours honteuse d’avoir parlé de sa femme. Mais pour elle, il ne lui devait rien. Elle n’avait jamais été ce genre de personne à compter ses heures ou son temps pour les autres. Encore moins lorsqu’il en avait le besoin. « Et puis de toute façon, j’ai déjà suffisamment joué avec vos nerfs avec … pour … » La blague... sa femme… entre autre … Elle soupirait. «Encore désolé..»
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Ven 1 Fév 2019 - 17:51
Je regarde Abigaëlle quand elle me dit qu’April lui piquait ses stylos et ça me fait sourire. J’ai déjà remarqué qu’elle aimait bien chiper des choses. Elle aime aussi les breloques et ce qui brille en général. C’est déjà une vraie princesse. Je me sens un peu mal à l’aise quand elle me dit qu’elle est peut -être perturbée … je le sais déjà, mais elle ne connaît pas encore la vérité. J’ai remis April dans sa poussette, elle va surement dormir un peu. Je devrais rentrer maintenant, mais la conversation est devenue plus pesante et quelque part ça me fait du bien de parler d’Helen. Je n’en parle pas beaucoup avec les filles bien qu’elles peuvent me demander ce qu’elles veulent. Je ne veux pas que ça soit un sujet tabou, mais je crois qu’elles sentent que je suis bien trop affecté pour en parler maintenant. Je fini par avouer qu’elle est morte. Je n’arrivais pas à le dire jusque-là. Je n’en ai pas parlé à mes collègues, le doyen était au courant parce que j’ai demandé des jours de congés pour préparer l’enterrement, mais je n’ai pas voulu en parler plus que ça alors forcément ils ne sont pas au courant, pas plus qu’Abi.
« Tu ne savais pas. Je n’en ai pas tellement parlé et tu n’es plus obligé de m’appeler professeur, je ne le suis plus. Tu peux m’appeler William et même Will … »
Je me doute qu’elle doit être habitué à m’appeler tout le temps professeur et que les habitudes sont tendances. Elle a bien grandi depuis que je l’ai eu dans ma classe et depuis qu’elle gardait Arianne. Elle est devenue une belle jeune femme, une très belle jeune femme même. Je me surprends à la regarder plus en détails, elle a des yeux bleus, comme les mieux et un corps fin, bien sculpté, le genre de femmes qui m’aurait fait carrément craquer quand j’étais plus jeune. Je mentirais si je disais que je ne la trouve pas sexy, mais je ne me permettrais pas de le penser. Elle me présente ses condoléances et tout ce que je trouve à dire c’est :
« Merci. Je me doute que tu serais venue, je n’avais juste pas le courage de … »
D’envoyer des cartes de décès. Il n’y a eu que la famille à cet enterrement et quelques amis proches. C’était déjà de trop, trop à gérer et trop à accepter. J’ai eu de la chance de ne pas être totalement seul, d’avoir mes frères et sœurs, mes parents et les parents d’Helen. J’ai tenu bon jusque-là. Je ne pouvais pas me permettre de craquer, mais après l’enterrement c’était trop dur et trop déprimant, quand je me suis retrouvé seul, j’ai fini par lâcher prise. Je ne voulais pas que quiconque me voit. Je remonte la pente grâce à mes enfants et à mon travail. Il n’y a plus que ça qui compte désormais que mes filles arrivent à surmonter ce moment, qu’elles grandissent en étant heureuses malgré tout et je ferais tout pour. Elle me propose son aide et je suis tenté de dire oui. Ca me ferait du bien de décompresser un peu, de pouvoir dormir aussi quelques heures.
« Ca ne serait pas une mauvaise idée. Est-ce que tu accepterais de garder April de temps en temps ? »
Et puis ça ferait du bien à April d’avoir une présence féminine dans sa vie. Elle a besoin d’un modèle féminin et je suis sur qu’Abi est seine d’esprit et qu’elle aurait une bonne influence sur April.
« Enfin si ça ne te dérange pas. Je te pairai évidement. »
Je n’ai pas vraiment les moyens de payer deux nourrices mais je préfère autant compter sur Abi vu comment l’autre m’a lâchement abandonnée. Je souris à sa remarque, ça ne servirait en effet plus à rien désormais. Elle est diplômée maintenant et je m’en rends compte seulement maintenant qu’elle a grandit elle aussi. Je lui fais un sourire avant de lui répondre.
« Ce n’est rien, d’ailleurs ce n’est pas tellement de ta faute. Je suis un peu à cran ces derniers temps. »
A cran, c’est le cas de le dire, dépassé, déprimé sans doute aussi. Je devrais prendre des vacances, mais je ne peux pas me le permettre.
« Alors qu’est-ce que ça te fait d’être devenue infirmière ? Tu t’habitue ? »
Je préfère autant parler d’autre chose et il y a eu aussi du changement dans sa vie. Elle n’est plus élève, elle travaille. Elle devient femme, une belle jeune femme et je vais arrêter de la regarder elle va me prendre pour un pervers si je continue à l’observer de cette manière.
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Sam 2 Fév 2019 - 19:21
C’est une sensation bien étrange que d’apprendre qu’une personne que vous avez connu, soutenu et aider pendant trois années, n’est plus. Elle se sent à la fois mal et honteuse de lui faire revivre ce moment en l’obligeant à lui expliquer ce qu’il s’est passé. Si elle avait su… Lui aurait-elle proposé son aide plus tôt ? Aurait-elle accompagnée Helen dans ses derniers moments pour soulager un peu, tant que possible, cette famille ? Oui, sûrement. Mais rien ne pouvait être sûr, puisqu’elle ne l’avait pas su. Elle ne savait presque rien d’eux finalement. Elle ne savait pas comment ils avaient pu s’aimer. Mais Abigaëlle le devinait, d’une façon infime, à la façon qu’il avait à ne pas réussir à le dire. Au temps qu’il prenait. Un coup d’œil rapide l’avait également informé qu’il portait toujours son alliance et un calcul rapide lui faisait comprendre qu’elle était partie depuis presque deux ans maintenant. Il n’était pas encore passé à autre chose et ça s’était une preuve de l’amour qu’il avait eu pour elle. Trouverait-elle un jour un homme qui l’aimerait de cette façon ? C’était moins sûr. La blonde ne savait pas l’âge qu’il avait, pas exactement. Mais il n’était pas de la même génération et elle était intimement convaincue qu’il ne reste que trop peu d’hommes de cette trempe. Ceux de son âge étaient bien souvent préoccupés a changé de nana comme de chemise. Mais ce genre de chose ne l’avait jamais vraiment intéressé. Cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait jamais connu d’homme et il lui était arrivé d’avoir des coups d’un soir. Mais elle n’était pas le genre de fille à se livrer facilement. Les rares fois où elle l’avait fait, elle avait déjà quelques verres dans le corps… Elle frissonne et fait le vide dans ses pensées pour se concentrer sur la conversation. La jeune femme croise ses bras, pour chasser le frisson qui remonte ses bras. « Oui désolé, c’est l’habitude. Je vais essayer de vous appeler William. » Elle lui sourit, même si elle n’est pas convaincue. Même s’ils sont collègues aujourd’hui, elle a du mal à se retirer de la tête qu’il a été son professeur d’étude des runes, mais aussi son patron.
Abigaëlle relève son regard sur William une fois de plus sur son visage. Ses yeux qui le scrutent, le détail à la recherche du moindre signe d’émotion qu’il pourrait laisser paraître. Parce qu’elle est comme ça Abi, elle veut savoir ce qui se passe derrière la tête des gens. Elle trouve bien dommage que ce regard soit gâché par la tristesse de cet homme. Maintenant qu’elle y fait plus attention. Elle distingue le poids de la vie qui s’est abattu sur lui, pesé. Car elle n’a pas souvenir d’avoir vu ses traits aussi tirer la dernière fois qu’elle l’avait vu d’aussi prêt, soit deux ans plus tôt. C’est comme si soudain, les pièces d’un puzzle s’assemblaient toutes seules. Tous avaient enfin une explication. « Oui, c’est normal, je comprends. Ne vous en fais pas ! » Après tout, prévenir l’ancienne baby-sitter n’était pas dans l’ordre des priorités dans ce genre d’évènement. Même si oui, elle aurait aimé pourvoir être là pour dire au revoir à Helen. Il fallait qu’elle trouve où elle reposait pour aller la voir. Mieux valait tard, que jamais, après tout…
« Oui, bien évidemment, je ne vous proposerais pas mon aide sinon. » Elle lui sourit amusée. « Du moment que ce n’est pas pendant mes heures de travail, à moins que vous trouviez un arrangement avec le doyen, je n’aimerais pas que nous ayons des ennuis… Je pense que vous avez autre chose à gérer que ce genre de soucis en ce moment. » Du moins, elle l’imagine. Après tout, elle ne sait pas ce qu’est d’avoir une famille à nourrir, des filles à élever. Tout cela sans l’aide de personne. La jeune femme avait toujours eu le cœur sur la main et si elle avait les moyens d’aider quelqu’un dans le besoin, elle le faisait volontiers. « Oh non, je ne fais pas ça pour l’argent ! Je vis très bien rassurez-vous. C’est juste que… j’imagine que vous… » Elle se pince les lèvres, trouvant tout de même l’idée qu’il ait besoin de temps pour possiblement fréquenter des femmes, un peu bizarre. On n’imaginait jamais ce genre de chose pour un professeur, quoi que… elle avait déjà fantasmé sur lui par le passé, mais c’était une époque derrière elle. Quand elle avait su qu’il était marié et avait des enfants elle avait plus ou moins cessé. « Avez besoin de temps libre, peut-être même de sortir.. Enfin du temps pour vous. » Peut-être qu’il n’en était pas là. Elle n’en savait absolument rien après tout. Mais peut-être que ça le ferais réfléchir. Enfin après, tout ce n’était pas ses affaires. Elle lui proposait juste de l’aider de temps en temps, s’il en ressentait le besoin.
Quand il lui dit qu’il est un peu à cran et que ce n’est pas de sa faute à elle. Elle s’apprête à lui répondre quelque chose, mais finalement se ravise et profite du fait qu’il change de sujet. C’est certainement, mieux ainsi. Elle sourit d’ailleurs à la question prenant une grande inspiration tout en décroisant ses bras, une grimace s’affichant sur son visage, les mains paume vers le plafond, avant de retomber lourdement le long de ses cuisses. « Et bien… Certains jours, c’est assez stressant, voir même déstabilisant. Mais ça vient petit à petit. J’ai déjà plus d’assurant qu’il y a un an donc je me dis que les années à venir seront forcément mieux ! » Elle hausse les épaules, un nouveau sourire se plantant sur ses lèvres. « Mais au moins la pression des études et examens sont enfin retombés et je peux pleinement profiter. » Chose qu’elle n’a absolument pas fait pendant ses études, car elle savait qu’elle n’avait pas tant de facilité et qu’elle devait travailler dur pour y arriver ! « Enfin, entre guillemets, puisque qui dit salaire et quitter le domicile familial dit aussi d’autres contraintes, donc c’est … différent ! » Elle soupire finalement, mais finalement elle aime sa vie comme elle est à présent. « Et vous, comment vont les filles ? Ça se passe bien à Poudlard pour Arianne ? » Elle était curieuse de savoir comment grandissait cette fillette qu’elle avait connue lorsqu’elle avait huit ou neuf ans.
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Dim 3 Fév 2019 - 19:16
Je lui souris, c’est l’habitude, j’imagine que j’aurais eu la même réaction si les rôles étaient inversés, si j’avais été plus jeune et si elle avait eu mon âge, j’aurais continué à l’appeler professeur. Il ne m’est jamais arrivé cependant de retravailler avec un ancien professeur alors j’imagine que je ne peux pas savoir ce que ça fait réellement. Elle accepte cependant de m’appeler par mon prénom et je souris de nouveau. Je n’ai pas souris autant de fois en deux ans dans la même journée, ça m’arrive bien sur quand je suis avec mes filles, de les voir s’amuser, de les voir simplement avoir des moments de joie, ça me redonne le sourire, mais il est vrai que ces dernières années ont étés plutôt sombres. Je n’ai pas besoin en effet d’autres problèmes à gérer, c’est bien pour ça que je ne voulais pas que le doyen soit au courant et que j’ai un peu paniqué lorsqu’elle m’a dit qu’il était passé, mais c’était une blague, mauvaise blague, mais elle ne pouvait pas savoir.
« Non en effet, il vaut mieux que ça soit en dehors de l’université. Je ne suis pas sur la sellette mais ce n’est pas loin d’être le cas, autant éviter de me faire virer. »
Je n’ai pas envie de perdre mon travail, j’aime ce que je fais, depuis toujours, je suis passionné par les runes et les enseigné m’apporte beaucoup, je ne sais pas si mes élèves le sente mais c’est je m’investie énormément, je fais toujours des recherches même après tout ce temps en tant que professeur. Je me suis souvent dit que je devrais me spécialiser seulement dans les recherches et peut-être écrire des livres, mais je n’en ai plus le courage. J’ai mes filles à nourrir et à m’occuper, j’ai des responsabilités, je ne peux pas tout lâcher de cette manière. Je suis content de savoir qu’elle vit très bien, c’est une bonne chose pour elle, elle n’a pas encore d’enfants, ça ne sera pas la même chose quand elle en aura, si en plus elle en a trois … pas que je sois pessimiste au contraire, je pense juste qu’il faut prendre compte de tout ça quand on fait un enfant et on en avait conscience avec Helen. Nouveau sourire quand elle me dit que je dois avoir besoin de sortir, de rencontrer d’autres femmes, j’imagine que c’est ce que je devrais faire, mais je n’y arrive pas encore, même sortir juste pour être seul. Je n’arrive pas à me dire que j’ai le droit et que je suis désormais libre, j’ai trop longtemps été marié et fidèle.
« J’ai surtout besoin de rattraper des nuits de sommeil pour être honnête. »
Je préfère ne pas lui dire que je n’ai pas envie de rencontrer d’autres femmes pour le moment. Je ne suis pas près tout simplement à passer ce cap, même s’il est vrai qu’il faudra à un moment que je le fasse, histoire de ne pas rester trop isolé. Je l’écoute me parler de ses premiers pas en tant qu’infirmière, elle a l’air de bien s’en sortir. J’ai toujours pensé que c’était un bon métier et que les infirmiers et infirmières avaient beaucoup de courage également. Je n’aurais pas été capable de le faire.
« Je me souviens comment c’était lorsque j’étais étudiant et en dernière année à Ivermorny et que je devais passer les ASPICS, c’était en quatre-vingt-dix, ça ne me rajeunit pas … c’était les premiers vrais examens à passer pour devenir adulte en quelque sorte. Je n’ai eu qu’un O en Runes, mais le reste des notes étaient assez correct pour que je puisse continuer sur cette voix, puis les années à l’université, ici … ça fait toujours un peu bizarre de se dire qu’on a été élève et qu’aujourd’hui on est professeur ou infirmière … »
Je lui fais un petit sourire, il y a longtemps que je n’avais pas parlé à quelqu’un de mes études, à quelqu’un comme Abi en tout cas, j’en parle de temps en temps à mes élèves, mais pas toujours, j’ai toujours l’impression d’être un vieux rabat-joie et mes filles me le disent de temps en temps et en parlant d’elles, Abi me demande des nouvelle d’Arianne.
« Elle va bien, elle semble contente d’être à Poudlard, elle est à Serdaigle. On s’écris souvent, elle surement heureuse d’avoir de tes nouvelles. Elle t’aimait beaucoup et si tu viens pendant les vacances tu pourrais la voir, ça pourrait lui faire une belle surprise. »
Arianne aimait énormément sa baby-sitter, je pense qu’elle pouvait lui parler sans filtre parce qu’elle n’est pas sa sœur et qu’elle n’était pas sa mère non plus, elle se sentait surement plus proche d’elle pour cette raison.
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Dim 3 Fév 2019 - 21:47
C’est agréable de le voir sourire. La jeune femme trouvait que son visage manquait un peu d’éclat. Bien que c’était normal vu ce qu’il avait traversé ces dernières années. Elle n’était même pas sûre d’être elle-même encore sur pied après une telle épreuve. Mais il paraissait que c’était le genre de chose que l’on ne pouvait pas savoir tant que l’on n’avait pas à réellement y faire face. Peut-être qu’au fond, il n’y arrivait pas plus que ça. Peut-être que seules ses filles le faisaient tenir encore chaque jour. Elle se demandait soudain, s’il avait réellement quelqu’un pour l’aider lui. Est-ce qu’il avait cette porte de sortie pour pouvoir souffler et ne pas finir en burnout. Voyait-il au moins un medicomage ou un psychomage pour pouvoir parler ? Mais c’était des questions que la blonde garderait pour elle. Parce que cela ne se faisait pas. Ils n’étaient pas suffisamment proches pour qu’elle les lui pose ouvertement. Elle avait simplement hoché à son affirmation de ne pas se faire virer. Elle préférait elle aussi ne pas passer par cette étape, autant pour lui que pour elle. Parce qu’en acceptant, elle devenait complice de la chose et risquait autant que lui. Il lui restait toujours l’option d’aller travailler à Sainte-Marie, mais elle préférait tout de même rester ici, le rapport aux patients n’était pas le même.
Abigaëlle se pince les lèvres lorsqu’il parle d’avoir plutôt des nuits à rattraper. C’est la première étape, selon elle ! Lorsqu’il ne sera plus autant fatigué, il pourra penser à l’étape suivante, parce que c’est ainsi que va la vie. Étape par étape. Même s’il y a plus ou moins de temps entre chaque. Il est bel homme, il ne devrait pas avoir de mal à trouver nouvelle chaussure à son pied. Même avec trois enfants, tout en sachant que deux d’entre eux sont déjà grand. C’est plus facile que des enfants en bas âge. Enfin… elle imagine ! En fin de compte, qu’est-ce qu’elle en sait ? Elle n’est pas mère, elle n’a jamais géré de famille, ni vécu la perte d’une personne chère. En quelques mots, sa vie est diamétralement l’opposé de celle de William. Ils n’en sont clairement pas au même stade chacun de leur côté. Là où il a déjà vécu une vie, elle n’a encore rien vécu. Pas même l’amour. Parce qu’elle a beau chercher, mais elle n’a encore jamais rencontré personne qui lui donne envie d’abandonner son indépendance pour vivre à deux. Et alors qu’elle approche la trentaine, elle trouve cela soudain très triste…
Et soudain alors qu’elle écoute avec attention ce qu’il dit. Abigaëlle a toujours trouvé passionnant d’entendre les gens parler de leur passé, de leur parcours. Mais là, elle est simplement choquée ! Il a obtenu ses A.S.P.I.C.s en quatre-vingt-dix ? Sérieusement ! Il obtenait ses premiers examens alors qu’elle venait simplement au monde. Elle se sentait soudain comme une gamine qui venait de découvrir le monde. Elle ne le trouvait pourtant pas si vieux… Quel âge avait-il alors ? Elle tentait un calcul rapide dans sa tête, mais elle avait toujours été nulle pour cela. « Vous avez eu vos A.S.P.I.C.s en quatre-vingt-dix ? J’étais en train de naître à cette date… Ça vous fait quoi ? Quarante-cinq ou quarante-six ans ? » Elle est clairement surprise. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il ait cet âge. Pas que ce soit vieux, non il est encore jeune, juste qu’elle lui aurait donné moins. Elle avait toujours pensé qu’ils avaient eu Annabeth très jeune. Elle a alors un petit rire d’étonnement qu’elle ne peut retenir, secouant la tête en même temps. « J’ai toujours pensé que vous étiez plus jeune. Pas que vous êtes vieux, puisque je vous donnais dans les trente-huit ans aujourd’hui. » Elle a l’impression d’avoir fait une bourde… Encore ! Parce que sincèrement, elle a toujours trouvé qu’il faisait jeune. Même là, de savoir qu’il a passé la quarantaine, elle n’arrive à y croire. « Vous ne les faites pas en tout cas. J’ai même du mal à vous croire… » C’est un choc pour elle, parce qu’elle se revoit quelques années en arrière alors qu’elle fantasmait sur lui. La chose qui la faisait se sentir moins coupable, c’était de se dire qu’il n’était pas tellement plus vieux qu’elle. Dix années tout au plus. Et d’apprendre qu’elle s’était trompée, ça la rendait un peu honteuse. Et elle s’en voulait soudainement, de penser que malgré cette révélation, aujourd’hui encore elle trouvait qu’il restait bel homme et qu’il ne lui serait pas difficile de fantasmer à nouveau sur lui. D’autant plus qu’elle savait qu’il était veuf à présent. Est-ce que ça serait réellement mal ? « Tout autant bizarre que d’être collègue avec son ancien professeur de runes. Je crois qu’il va me falloir un peu de temps avant de réussir à être parfaitement à l’aise avec cette barrière qui n’existe plus. » Elle à un léger sourire en coin. Parce qu’elle ne sait même pas si elle arrivera à réellement faire sauter cette barrière. De cette distance imposée entre élève et professeur. C’est aussi pour cette raison d’ailleurs qu’elle ne veut pas d’argent de sa part, si elle vient à garder April de temps à autre. Parce qu’elle veut l’aider en tant que personne, et non comme une employée. Elle ne lui a pas proposé son aide pour être rémunérée. Bien qu'il semblait que lui avez moins de difficulté avec cette étape-ci, puisqu'il la tutoyait déjà. Elle avait encore du mal. C'était une distance qu'elle avait par habitude et donc n'avait d'ailleurs rien à voir avec l'âge de William.
Abigaëlle sourit à pleine dent lorsque William lui parle d’Arianne. Elle est contente de savoir que cette gamine va bien. Elle écarquille un peu les yeux lorsqu’il lui dit que ça serait une bonne idée qu’elle vienne la voir pendant les prochaines vacances. « Oui, c’est une bonne idée. Après, si vous avez besoin, je viendrai, mais ça me plairais beaucoup de revoir Arianne elle a dut grandir ! J’ai du mal à imaginer comment elle a dû changer en trois ans… » La blonde croise à nouveau les bras et soupire doucement. Elle baisse son regard pour regarder dans la poussette April qui est toujours bien sagement à les regarder son doudou dans les mains et avachis comme dans un canapé. « Je vous offre quelque chose à boire, sauf s’il est déjà, tard pour vous ? Vous avez peut-être encore des choses à faire ? » Pas qu’elle ne voulait pas, mais elle ne pouvait pas encore partir maintenant.
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Dim 3 Fév 2019 - 22:40
Je ne m’attendais pas à ce qu’on parle de mon âge alors que je lui parle de mes études. J’ai l’impression de me prendre un coup de vieux tout à coup … Je la regarde et ouvre la bouche avant de la fermer puis de la rouvrir et de la refermer avant de finalement dire :
« Ouai c’est ça quarante-cinq ans. Ça ne me rajeunit pas. On a eu April sur le tard, ce n’était pas vraiment prévu, mais je ne l’aime pas moins pour autant au contraire. C’était un beau cadeau de la vie, on ne pensait pas vraiment que c’était possible d’avoir d’autres enfants quand on a su qu’Helen était malade et puis April est arrivée. On n’était pas vraiment prêt à repasser aux couches et au biberons, mais on s’y est fait. »
Et puis Helen est morte, je me suis occupé de tout le reste ensuite, parce que c’état nécessaire, parce que je ne pouvais pas me laisser aller et parce que je n’ai jamais voulu que mes filles en pâtissent, pour revenir à l’âge je suis aussi étonné qu’elle soit si … jeune. Je m’en veux un peu de l’avoir reluqué tout à l’heure. Je vais vraiment passer pour un pervers, heureusement qu’elle a
plus de dix-huit ans.
« Tu est née quand exactement en quatre-vingt-dix ? »
Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça, mais la conversation se fait assez naturellement et c’est tellement appréciable, il y avait longtemps que je n’avais pas parler à quelqu’un d’autre que mes élèves ou mes filles, à un adulte, même si c’est une jeune adulte. Quand au fait que ça soit bizarre c’est vrai que ça l’est, autant pour l’écart d’âge que pour le reste et quelque part ça me rassure qu’elle me trouve plus jeune enfin je ne sais pas réellement si ça doit me rassurer.
« Merci pour le « plus jeune » … je ne sais pas si ça me rassure ou pas à vrai dire et je peux te le prouver attends. »
J’ai mes papiers d’identité dans mon portefeuille que j’ai dans mon manteau et pour lui prouver je lui sors. Je ne sais pas tellement pourquoi mais comme ça elle me croira. Je lui tends et lui montre la date, on me reconnait sur la photo même si j’avais vingt ans. Je ne regarde pas souvent mes papiers, mais ça me fait un coup de vieux tout à coup. Je me rends compte que finalement tout est passé très vite. Je souris de nouveau, je comprends que ça soit dur de changer ses habitudes, elle m’a appelé tellement longtemps professeur et j’ai tendance aussi à vouloir la vouvoyer, mais le temps à passer et il continuera de le faire, nous emportant tous un par un qu’on le veuille ou non. Abi souris, un beau sourire et un sourire sincère j’en suis sûr. Elle est belle quand elle sourit.
« Oh oui elle a grandi bien trop vite. Elle va finir un jour par avoir ma taille si elle continue de grandir autant, elle n’a pas seulement grandi en taille elle est très intelligente pour treize ans. Je me sens parfois à côté de mes pompes quand elle me parle de ce qu’elle a apprit à l’école, le seul domaine ou je suis meilleur qu’elle c’est en runes. Je lui apprends tout ce que je sais et je suis fier qu’elle aime cette matière, qu’elle envisage de la choisir dans ses options. Je suis sur qu’elle sera une plus grande experte que moi, je ne me considère d’ailleurs pas comme un expert, juste comme un passionné. »
Je suis surpris qu’elle me propose quelque chose à boire et je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais je me surprends à dire :
« Pourquoi pas, April dort, on peut rester encore un peu, mais ça ne te bloquera pas dans ton travail ? Je ne voudrais pas m’imposer ni que tu ai d’ennuis par ma faute. »
Je lui ai déjà dit, mais je le répète. C’est bien la première fois que je reste après les cours, du moins depuis qu’April est là, ça m’arrivait souvent de rester pour corriger des copies ou pour aider des étudiants en difficulté, je faisais des petits groupes de travail et je dois dire que ça me manque assez mais je n’ai plus temps pour le moment, peut-être quand April sera plus âgée et si je suis encore professeur.
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Lun 4 Fév 2019 - 0:13
La jeune femme refait un rapide calcul dans sa tête et constate donc qu’il avait dix-sept ans lorsqu’elle est née. Bien plus que ce qu’elle s’était imaginé. Presque vingt ans… Ça parait tellement ! Abigaëlle culpabilisait encore plus à l’idée qu’elle le trouvait plutôt beau, s’imaginant encore lorsqu’elle avait vingt-quatre ans à scruter tout ce qu’elle pouvait discerner de son corps, de la courbe de ses fesses laisser pas son pantalon. De fixer son cou qu’elle trouvait irrésistiblement attirant quand elle se mettait tout devant en cours. Rêvant ses bras l’enlacer dans un mélange de tendresse et d’envie, lorsqu’il venait en cours vêtu d’une chemise qui laissait voir ses bras nus. La blonde l’avait toujours trouvé bien bâtit, et ce, sous tous les angles. Mais dans le fond, devait-elle s’en vouloir d’avoir eu des fantasmes ? D’en avoir sans doute encore ! Après tout, il était un homme, elle une femme. Fait de chair et de sang, alors pourquoi n’aurait-elle pas le droit d’avoir ce genre de pensée ? C’était parfaitement humain. Surtout, que ce n’était pas comme si elle lui avait fait ouvertement des avances alors qu’il était marié. La différence d’âge, devait-il être un frein à l’épanouissement de l’esprit et à son imagination, ses fantasmes … ? Elle avait envie de penser que non, surtout pour se déculpabiliser et tenter de penser à autre chose. Parce qu’à force d’y penser, elle avait reposé ses yeux sur le cou et les bras caché de William et qu’elle avait soudainement éprouvé le besoin intérieur de les voir à nouveau en se demandant si cela lui faisait toujours le même effet. Elle tente de suivre ce que William lui dit, de ce reconcentrer sur la conversation et non sur ce qu’elle pouvait bien ressentir avant. Surtout que cela ressemblait plus à des obsessions d’adolescente, même si elle était déjà une jeune adulte à cette époque. Elle comprend avec ses mots qu’April est en quelque sorte leur dernier cadeau avant qu’Helen ne parte et d’un seul coup sa culpabilité revient. À l’idée qu’elle puisse se demander si elle avait encore envie de le regarder comme il y a quatre années de cela… Alors que sa femme est morte il y a peu de temps et qu’il n’en est même pas encore remis.
Sa petite voix ne cesse de lui répéter que de toute façon, il n’en sait rien, que cela ne fera aucun mal à la mémoire de cette femme. « Je ne peux qu’imaginer. » Dit-elle simplement. Parce qu’elle ne sait pas ce que cela fait. Ce que c’est. Et jusqu’à maintenant, elle a toujours été bien trop préoccupée par ses études pour s’imaginer enceinte un jour. Pour ce demandé ce que la naissance d’un enfant pouvait provoquer dans un cœur. Et même après deux années à avoir quitté les bancs de l’université, elle était bien trop occupée à rattraper sa vie pour déjà vouloir s’enfermer dans un nouveau rôle tel que celui-ci. « En décembre ! » Avait-elle répondu spontanément. Elle aurait pu l’embêter et jouer sur le fait que l’on ne demander pas son âge à une femme, mais il avait déjà la meilleure des cartes en main, puisqu’il avait son année de naissance, le reste n’étais que futilité. Et puis elle n’était pas le genre de personne à ce soucié de son âge. Elle avait l’âge qu’elle avait. « Oh non non, ne vous embêt… » Pas ! Elle n’avait même pas eu le temps de terminer sa phrase qu’il avait déjà sortie ses papiers d’identité et qu’il les lui glissait sous le nez pour qu’elle confirme par elle-même. Elle regard d’un œil distrait, pour ne pas y prêter trop attention, mais la photo attire soudainement son attention. Elle attrape alors le portefeuille pour l’approcher un peu, n’ayant pas vraiment vu qu’il avait gardé sa main autour également. Leurs peaux étant ainsi forcées de se toucher brièvement. Elle fixait les traits sur l’image qui bougeait sous ses yeux bleus. « Vous êtes bien plus charmant maintenant ! » Elle s’était redressée d’un coup lâchant le portefeuille, le rouge lui montant aussitôt aux joues alors qu’elle se rendait compte de ce qu’elle venait de dire spontanément. « Je … veux dire que vous faite plus mature aujourd’hui et que … » Non, elle refermait la bouche pour ne pas s’enliser encore plus dans ce sujet… C’était elle, la reine des bourdes de ce genre !
Elle était heureuse que le sujet ne s’éternise pas trop. Parce qu’elle n’avait pas vraiment envie de se justifier plus en détail sur ce qu’elle venait de dire. Ce n’était quand même pas des plus habituels déjà de dire d’un homme qu’une femme le trouvait charmant, mais en plus lorsqu’il avait presque vingt ans de plus qu’elle et qu’il avait été son professeur… Le sujet d’Arianne tombait donc à point nommé ! La jeune femme était heureuse d’avoir des nouvelles de cette fillette qu’elle avait vu grandir pendant trois ans. De savoir qu’elle évoluait bien, qu’elle avait des capacités pour l’école. « Je n’ai jamais douté des capacités de cette petite, vu les parents qu’elle a. Entre Helen et vous, elle est bien tombée. Elle, mais aussi Annabeth et April bien sûr ! » Parce qu’il n’y avait pas à dire, les deux parents étaient intelligents, il aurait était compliqué que les enfants ne le soient pas à leur tour.
Elle hausse les épaules levant les yeux vers l’horloge pour en voir l’heure. « De toute façon, j’ai bientôt fini alors ce n’est pas maintenant que je vais pouvoir rattraper ce qui aurait dû être fait cet après-midi, je le ferais demain, ce n’est pas grave. » Elle lui sourit à nouveau, se détendant un peu plus, mais elle garde quand même dans un coin de sa tête ce qu’elle a pu dire un peu avant. Elle espérait qu’il ne la jugerait pas, ou qu’il ne va pas croire qu’elle le drague, ou quelque chose dans le genre. Ça serait d’placer de sa part, a elle évidemment. Elle faisait un signe de tête à William pour qu’il la suive dans la salle arrière. « Vous voulez boire quoi ? » Demandait-elle en passant devant, le laissant se charger de pousser la poussette d’April pour qu’elle reste avec eux.
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Mar 5 Fév 2019 - 19:24
Elle est née en décembre, ça me fait bizarre, ma femme est morte en décembre. Je ne dis rien pourtant, mais mon cœur se sert dans ma poitrine. J’ai ce sentiment à chaque fois que je pense à ma femme et je me sens un peu coupable de regarder une autre femme. Helen n’était pas jalouse mais je me demande ce qu’elle en penserait … je devrais arrêter de me le demander. Elle n’est plus là. Je devrais arrêter de me torturer, mais je n’y arrive pas. Je me sens coupable de ne pas avoir pu la sauver. Je n’aurais pas pu je le sais, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que je l’ai regardé mourir à petit feu sans rien faire, enfin je n’ai pas rien fait. Je l’ai aidé à se sentir mieux, je me suis occupé d’elle du mieux que je pouvais, mais ça n’était pas suffisant, pas suffisant pour qu’elle se sente mieux ou qu’elle guérisse en tout cas. Je sors de mes pensées et range mes papiers. J’ai un sourire à moitié amusé quand elle me dit que je suis plus charmant maintenant, je hausse les sourcils. Est-ce que je dois prendre ça comme un compliment ? j’étais plus moche à l’époque avec mes cheveux long ? Je suis tellement curieux que je fini par lui dire :
« Tu n’aimes pas les hommes aux cheveux longs ? »
Je lui demande sans vraiment savoir pourquoi, en réalité c’est vrai que la photo ne me met pas forcément en valeur et on m’a déjà dit que j’étais mieux avec les cheveux court, Helen me l’a souvent dit. Je l’ai ai coupé pour elle. Je vois qu’elle s’enfonce un peu et ça me fait doucement sourire. Je trouve ça plutôt mignon en fait, même si je me prends un coup de vieux dans les dents. La gêne est plutôt adorable.
« Oui je fais plus adulte et moins tête de nœud. J’imagine que c’est ce que tu voulais dire. »
Je l’écoute me dire qu’elle n’est pas étonné qu’Arianne soit si intelligente et ça me fait sourire de nouveau, est-ce que c’est des compliments ou autre chose ? Je ne me suis jamais dit qu’on pouvait influencer nos enfants, ils font leur propre chemin, on les éduque pour être meilleur pour avoir les bases, le reste c’est eux qui font les choix. C’est eux qui décident de les suivre ou non. Je me sens coupable quand elle me dit qu’elle n’a pas fait grand-chose, j’espère que ce n’est pas que à cause d’April.
« Je suis navré que ça ait chamboulé ton programme. »
J’ai encore failli me tromper et dire votre. C’est un peu bizarre de me retrouver là et de me dire que je vais passer un moment avec elle, alors qu’elle a été mon élève. Je me demande si on a le droit de passer du temps ensemble, si ça ne va pas poser de soucis, je me pose toujours bien trop de questions.
« Qu’est-ce que tu as à me proposer ? »
Je n’ai jamais fait ça avec d’autres collègue, enfin si avec Selim, parce que c’est devenu un ami et que c’est encore différent. On se connait depuis maintenant très longtemps. Il a été là pour moi dans les meilleurs moments comme dans les pires. C’est un peu comme le frère que je n’ai jamais eu et ça me fait drôle de me dire que je pourrais être ami aussi avec Abi.
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Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Lun 11 Fév 2019 - 17:15
Elle le regarde droit dans les yeux lorsqu’il parle des cheveux longs qu’il a sur la photo. Maintenant qu’il en parle… Elle baisse les yeux sur l’imagine qui s’anime de lui en train de faire un sourire, puis les relève sur son visage. Effectivement, les cheveux courts lui vont nettement mieux. Il faut avouer qu’elle connaît peu d’homme à qui les cheveux longs vont réellement. D’ailleurs mis à part Hermès, elle n’en connaît pas vraiment d’autre… « Je plaide coupable, effectivement. » Elle sourit, malgré tout un peu gênée. Si elle l’avait connu à cette époque, pas sûr qu’elle se serait attardé sur lui. Bien que son visage restait beau. Mais c’était tout de même différent… Bien que même celui-ci faisait vraiment jeune. Non elle le préférait tout de même maintenant, avec ces jolies rides aux coins des yeux lorsqu’il sourit ou lorsqu’il réfléchit. Son regard avait moins d’innocence également. Il avait été forgé par les années et surtout par les épreuves. « Non je n’aurais pas dit tête de nœud. » Abi lève les yeux sur lui, fixant ses yeux bleus qu’elle trouve soudain si intense, alors que l’éclat du soleil transperce la pièce. Il a des yeux magnifiques et l’espace d’un instant ça la chamboule un peu. Elle sourit de nouveau et se trouve encore plus gourde qu’avant. La jeune femme secoue la tête tout en la baissant pour regarder vers le sol encore gêné. « Je pensais simplement au fait que certains hommes étaient simplement comme le vin.. » Il lui semblait qu’elle n’avait pas besoin d’en dire plus pour ce faire comprendre. Bien que peut-être, il ne connaissait pas cette expression moldu. Elle priait intérieurement pour ne pas avoir à s’expliquer plus en détail encore, c’était déjà suffisamment embarrassant pour elle …
Elle se tourne prêt à bouger et se stoppe dans son élan, laissant son cou pivoté pour le regarder, un nouveau sourire découvrant ses dents blanches. « Pas de soucis, je ferais tout ça demain, vraiment ! » De plus ça lui avait fait plaisir de garder April. Ça lui rappelait la colocation, et la petite de Calypso. Bien qu’Olivia avait trois ans. « Quel âge à April d’ailleurs ? » Elle n’en était pas sûre. Mais elle semblait plus petite qu’Olivia. Elle s’avance enfin vers le fond et lui demande ce qu’il veut boire. « Et bien, jus de citrouille, sirop de cerise soda, jus d’œillet (branchiflore), du thé évidemment et quelque chose d’un peu plus moldu comme du café. » Pour elle ça serait du thé ! Elle attrapait sa tasse fétiche, y versant de l’eau qu’elle faisait chauffer d’un sortilège non prononcé à voix haute. Elle déposait son thé dans l’infuseur et laissait dans la tasse le temps de servir William.
Elle prend sa tasse dans le creux de ses paumes et vient se mettre en appuie contre son bureau, portant sa tasse jusqu’à devant des lèvres pour souffler l’eau un peu trop chaude pour elle. Et maintenant qu’elle est là, ça fait tilt dans sa tête. « Oh fait, elle a fait quelque chose pour vous. » Elle tourne un peu le haut de son buste, lâchant la tasse d’une main pour fouiller les papiers de son bureau de l’autre. « Elle vous a fait un dessin. » Bon, ce n’est pas du grand art et elle a dû l’aider, mais ça lui fera peut-être plaisir ! « Ah le voilà. » Elle tire la feuille gribouillée du tas de papier avant de la tendre dans sa direction. « On dirait qu’elle a déjà l’âme d’une artiste. » Dit-elle en souriant, soufflant de nouveau sur sa tasse, ses yeux qui restaient sur le visage de William en train de découvrir le dessin.
- InvitéInvité
Re: Wise men say only fools rush in feat Abigaëlle
Lun 25 Fév 2019 - 20:58
Je hausse un sourcil, elle plaide coupable. Je ne suis pas tellement surpris, mais un peu déçu quand même qu’elle n’apprécie pas mon look de l’époque. Je n’ai jamais été narcissique, mais j’aimais bien cette époque, c’était différent. J’un sourire quand elle me dit qu’elle ne dirait pas tête de nœud, pourtant elle ne me connaissait pas et elle ne me connait pas tellement non plus.
« Oh si, par merlin je vous assure que je l’étais. J’étais têtu comme une mule. Je n’en ai souvent fait qu’à ma tête et je n’ai pas beaucoup écouté mes parents, c’est d’ailleurs surement pour ça que je me suis retrouvé père aussi vite, pas que j’étais un coureur de jupon, non juste que … »
Je me retrouve un peu coincé, pourquoi j’ai commencé à parler de ça moi déjà ? Aucune idée, je suis sur une pente glissante. Ma vie ne doit pas vraiment l’intéresser. Je ne vois même pas pourquoi je l’ennui avec tout ça. Les hommes sont comme le vin … je ne sais pas comment je dois prendre ça, je sais ce qu’elle veut dire par là et je ne sais pas si c’est un compliment ou non, sans doute que oui, mais ça veut dire qu’à l’époque je n’étais pas tellement à son gout.
« Je vois … »
Elle n’a pas l’air dérangée plus que ça que j’ai chamboulé son programme, tant mieux, mais je me sens quand même coupable. Je devrais savoir m’occuper de ma fille sans avoir à l’amener avec moi au travail. C’est loin d’être responsable. J’aurais pu prendre ma journée, non je n’aurais pas pu. Je n’ai pas les moyens de perdre une journée de travail. Je ne peux pas faire ça comme ça me chante, j’ai une famille et je dois penser à eux. J’ai toujours estimé que j’étais responsable et je n’ai pas envie que ça change aujourd’hui.
« Je suis vraiment désolé, ça ne devrait plus se reproduire. »
Je ne dis pas plus, parce que je ne suis pas réellement sûr que ça n’arrivera pas encore. On ne sait jamais avec les baby-sitters et puis j’ai la poisse en ce moment.
« Elle a trois ans. »
Trois ans et déjà elle n’a plus de mère, je ne sais pas comment elle va réussir à vivre sans elle, ça m’effraie énormément, mais j’essaierai de faire en sorte qu’elle n’en souffre pas.
« Cerise soda ça sera très bien, je ne vais pas rester très longtemps. »
Je ne voudrais pas la déranger et j’ai encore pas mal de choses à faire, de copies à corriger. Je suis surpris qu’elle me dise qu’April m’a fait un dessin. Je trouve ça tellement mignon que ça me fait sourire. Elle me tend le dessin et bien que ça ne ressemble pas à grand-chose tout ce qui vient de ma fille me fait toujours plaisir.
« C’est de famille sans doute. On a toujours eu des âmes d’artistes. »
Je souris évidement ce n’est pas forcément vrai, mais c’est toujours mignon.
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