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S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Ven 8 Fév 2019 - 0:14
S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues.
Finn & Matteo
« Et si, un jour, il a disparu, c'est qu'il est devenu millionnaire, c'est qu'il est sûrement sur une île avec un palmier dans sa bière »
Cela fait maintenant cinq mois que Matteo est stagiaire à l’infirmerie. Même si son ambition est loin de celle de devenir infirmier dans un milieu scolaire – avec majoritairement des petits bobos plus que des cas sérieux – il ne peut nier le fait que cette expérience est enrichissante. Il a bien fait d’accepter la proposition de Mercy ce jour-là, en Août. A présent, il est bien entouré et il apprécie grandement cette équipe qui l’aide à s’épanouir.
Pour cette matinée, Matteo était tout seul à l’infirmerie. Il n’avait pas cours avant l’après-midi, alors il allait profiter du calme de l’infirmerie pour terminer un devoir qu’il devait rendre pour le cours de Sciences Politiques magiques. S’il y a bien une matière pour laquelle Matteo n’est pas vraiment doué, c’est bien celle-ci. Dans le reste, il excelle, mais la matière de madame Rosebury lui fait défaut et ça rappelle simplement qu’il juste humain après tout. Il s’installe donc dans l’infirmerie qui est presque vide, il y a seulement une personne qui est installée dans un lit, quelqu’un qui a probablement dû passer la nuit à récupérer.
Avant de se poser, il met en place tout ce qui doit être sorti, il feuillette les documents importants, histoire de voir s’il y a de la paperasse à faire – c’est pas fun mais c’est lui qui doit s’en charger puisqu’il est stagiaire. Evidemment, plus aucune plume ne traîne et il y a des papiers à signer. Il se met à tout agiter, à râler et à presque perdre son sang-froid. Le patient qui est dans son lit se lève d’un coup et regarde Matteo comme s’il avait vu un fantôme. Bon, c’est probable qu’il en ait vu un, mais là, pas de quoi réagir ainsi.
Le premier patient de la journée entre dans l’infirmerie et il est juste le premier d’une longue liste d’étudiants qui prétendent ne pas se sentir suffisamment en forme pour aller suivre leur cours. Ça devient presque le quotidien de l’italien de voir passer des étudiants qui passent leur temps à tout exagérer. Il reste cependant professionnel. Ça, c’est la fournée du matin, ceux qui se sont levés et qui n’assument plus par la suite. Vient alors une grande période de creux, et généralement, si quelqu’un vient durant ces heures, c’est qu’il y a réellement quelque chose. Grave ou non, ce n’est pas le problème, mais c’est déjà plus intéressant.
Entre alors un jeune homme. Matteo le reconnaît assez rapidement. Depuis qu’il est passé Capitaine de son équipe un peu après la rentrée, il s’est efforcé d’apprendre les noms de tous les joueurs de toutes les équipes. Même si les Ethelred et les Lufkin sont adversaires sur le terrain, un capitaine fait office de mentor et de confident pour n’importe quel joueur de n’importe quelle équipe, c’est en tout cas ce que pense Matteo et c’est ainsi qu’il se comporte. Il reconnait donc Finn, et c’est aussi parce qu’il se souvient de lui quand il était encore un Serdaigle. L’italien n’a jamais été spécialement proche du Fraser, mais il est malgré tout heureux de le voir ce jour-là. Enfin, heureux… S’il est présent c’est que quelque chose ne va pas et à en juger l’état de ses cheveux et son état global, en fait, quelque chose s’est passé. Matteo se lève de sa chaise et se dirige vers le jeune homme.
« Ça va ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? On dirait que tu reviens d’un champ de bataille ! »
Pour cette matinée, Matteo était tout seul à l’infirmerie. Il n’avait pas cours avant l’après-midi, alors il allait profiter du calme de l’infirmerie pour terminer un devoir qu’il devait rendre pour le cours de Sciences Politiques magiques. S’il y a bien une matière pour laquelle Matteo n’est pas vraiment doué, c’est bien celle-ci. Dans le reste, il excelle, mais la matière de madame Rosebury lui fait défaut et ça rappelle simplement qu’il juste humain après tout. Il s’installe donc dans l’infirmerie qui est presque vide, il y a seulement une personne qui est installée dans un lit, quelqu’un qui a probablement dû passer la nuit à récupérer.
Avant de se poser, il met en place tout ce qui doit être sorti, il feuillette les documents importants, histoire de voir s’il y a de la paperasse à faire – c’est pas fun mais c’est lui qui doit s’en charger puisqu’il est stagiaire. Evidemment, plus aucune plume ne traîne et il y a des papiers à signer. Il se met à tout agiter, à râler et à presque perdre son sang-froid. Le patient qui est dans son lit se lève d’un coup et regarde Matteo comme s’il avait vu un fantôme. Bon, c’est probable qu’il en ait vu un, mais là, pas de quoi réagir ainsi.
Le premier patient de la journée entre dans l’infirmerie et il est juste le premier d’une longue liste d’étudiants qui prétendent ne pas se sentir suffisamment en forme pour aller suivre leur cours. Ça devient presque le quotidien de l’italien de voir passer des étudiants qui passent leur temps à tout exagérer. Il reste cependant professionnel. Ça, c’est la fournée du matin, ceux qui se sont levés et qui n’assument plus par la suite. Vient alors une grande période de creux, et généralement, si quelqu’un vient durant ces heures, c’est qu’il y a réellement quelque chose. Grave ou non, ce n’est pas le problème, mais c’est déjà plus intéressant.
Entre alors un jeune homme. Matteo le reconnaît assez rapidement. Depuis qu’il est passé Capitaine de son équipe un peu après la rentrée, il s’est efforcé d’apprendre les noms de tous les joueurs de toutes les équipes. Même si les Ethelred et les Lufkin sont adversaires sur le terrain, un capitaine fait office de mentor et de confident pour n’importe quel joueur de n’importe quelle équipe, c’est en tout cas ce que pense Matteo et c’est ainsi qu’il se comporte. Il reconnait donc Finn, et c’est aussi parce qu’il se souvient de lui quand il était encore un Serdaigle. L’italien n’a jamais été spécialement proche du Fraser, mais il est malgré tout heureux de le voir ce jour-là. Enfin, heureux… S’il est présent c’est que quelque chose ne va pas et à en juger l’état de ses cheveux et son état global, en fait, quelque chose s’est passé. Matteo se lève de sa chaise et se dirige vers le jeune homme.
« Ça va ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? On dirait que tu reviens d’un champ de bataille ! »
(c) DΛNDELION
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Re: S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Dim 10 Fév 2019 - 13:53
Depuis le temps que je tentais des expériences avec les potions, je me suis habitué aux aléas de mes succès et de mes échecs. Non pas que je ne sois pas doué dans cette discipline, mais entre suivre les étapes d'une potion prédéterminée et en créer soi-même, il y a un monde de différence. J'aurais pu me contenter de lancer des sortilèges, comme la majorité des gens - si ce n'eut été de mon léger handicap en la matière, devant me contenter de sortilèges informulés relativement basiques, héritage de mon refus obstiné de prononcer les sorts à l'époque de Poudlard. Si l'accent mis sur le o dans leviôsa plutôt que le a dans leviosââ a un effet sur la pérennité du sort, je n'avais aucun doute à l'époque que mon bégaiement et ma dysphonie seraient problématiques - aussi ai-je préféré passer directement aux sortilèges informulés ... me coupant l'accès aux sorts les plus complexes, que je n'avais pas d'abord pu maîtriser en tant que sorts formulés. Ainsi, j'ai dû pallier à ce léger handicap par un usage créatif d'un mélange de dextérité fine, de potions créées par mes bons soins et de connaissances assez poussées en botanique - n'est-ce pas avec du bois que les balais sont fabriqués?
Ironiquement, malgré mes fortes aptitudes en potions et en botanique, je ne sais pas me guérir moi-même lorsque vient le temps de le faire, et Merlin sait que ce serait pratique puisque je me blesse relativement souvent pour un étudiant de septième année timide et effacé. Les potions connues n'ont pas été pensées pour avoir des effets sur les balais, aussi dois-je majoritairement me débrouiller avec mes propres connaissances ... etsouventparfois, le résultat est une violente explosion au visage. J'en garde une cicatrice sur le sourcil gauche - depuis le temps, le fait que je ne sois pas défiguré relève presque du miracle, bien que mes mains soient constellées de petites cicatrices héritées des tests conduits sans supervision. Installé dans un coin du stade de quidditch, je mélange ma dernière concoction à l'huile d'entretien qui sert par la suite de base à mes créations - huile de ricin, aujourd'hui. Conseil de Calypso, qui en sait davantage que moi au sujet du bois, du fait de son héritage familial, dont j'écoute toujours les conseils avec attention lorsqu'elle m'en prodigue. Explosion, flash de lumière. Douleur lancinante au bras. Je serre les dents avant de constater les dégâts - brûlure à l'avant-bras. On croirait que, du fait de mes tendances à fuir les sources de danger qui sont pour moi incarnées par les êtres humains, je m'effaroucherais assez rapidement en ressentant de la douleur, mais l'habitude m'a rendu relativement résistant aux aléas de mes expériences. Et pourtant, je me protège adéquatement, lunettes protectrices et gants à l'appui ... mais parfoissouvent, ils ne sont pas suffisants. Je laisse échapper une plainte sèche et jette un oeil au stade vide avant d'enfourcher mon balai pour me rendre plus rapidement à l'infirmerie.
Une tête connue m'accueille. Matteo Astolfi - je n'ai jamais vraiment interagi avec lui, mais nous étions tous deux chez les Serdaigle à Poudlard et, si le jeune homme a continué chez les bleus à l'université, j'ai plutôt pris le chemin des gris pour ma part. Toutefois, nous nous croisons à présent sur le terrain de quidditch. « Ça va ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? On dirait que tu reviens d’un champ de bataille ! » Je grogne et dépose mon balai dans un coin avec douceur, avant de m'asseoir sur le siège des patients, connaissant les habitudes de la maison - c'est que je me blesse plus souvent que je n'aimerais l'admettre. Première fois que j'ai droit au traitement par celui qui, je l'assume, est maintenant stagiaire, par contre. « Expérience ratée », dis-je simplement, tirant mon jersey de quidditch aux couleurs des Ethelred vers le haut pour dévoiler mon avant bras droit constellé de taches de brûlures causées par l'explosion de la potion. Un petit son sec de douleur m'échappe lorsque le tissu rugueux effleure les plaies. « Bien fait de le tester avant notre prochain match ». Je lui lance un regard entendu - mes expériences ne sont pas un secret national, et lorsqu'elles fonctionnent, je ne les garde pas jalousement pour les gris, les partageant volontiers avec quiconque veut risquer la mise. Chez les rouges, Nate est un de mes cobayes récurrents, et il n'est pasencoremort.
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Re: S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Lun 11 Fév 2019 - 9:12
S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues.
Finn & Matteo
« Et si, un jour, il a disparu, c'est qu'il est devenu millionnaire, c'est qu'il est sûrement sur une île avec un palmier dans sa bière »
Matteo se demandait bien ce qui avait pu arriver à Finnick. Evidemment, il n’était pas l’un de ses amis proches, mais il avait toujours eu tendance à s’inquiéter pour tout le monde. Il en voit passer des choses dans cette infirmerie. Lorsqu’il doit exercer, même s’il s’agit d’une petite blessure ou d’une petite maladie, Matteo est toujours content même si au fond de lui, il a mal pour la personne en question. Il préfère évidemment pratiquer plutôt que de devoir faire toute la paperasse, mais ça fait partie de son boulot, évidemment. Les étudiants ont toujours tendance à penser qu’ils vont constamment avoir des cas super intéressants, malheureusement – ou heureusement, selon le point de vue – ce n’est qu’une infime partie des patients.
Lorsque Finnick entre dans la pièce presque défiguré ou en tout cas bien décoiffé, Matteo se pose tout un tas de questions. Comment a-t-il fait ça ? Qui lui a fait ça ? Sauf que, machinalement, le jeune Ethelred dépose ses affaires et notamment son balai avant d’aller s’asseoir dans le fauteuil consacré aux patients, sans que Matteo n’ait besoin de qui que ce soit. Il s’attend alors à la remarque habituelle, comme quoi il voudrait être vu par un véritable infirmier et pas un stagiaire. L’italien commence à en avoir l’habitude et il n’est pas du genre à s’en vexer, pourtant, là, Finnick ne dit absolument rien à ce sujet. Matteo pourrait très bien être un escroc que ça ne changerait rien à la situation.
Pour toute réponse, l’Ethelred dit qu’il s’agit d’une expérience ratée. A en juger la façon dont il est amoché, c’est par sa propre expérience. La rumeur est donc vraie à propos du jeune Fraser. Matteo avait entendu parler de ses inventions et autres expériences, mais il n’en avait jamais vu de ses propres yeux. Il faut croire que ça vaut peut-être mieux, si c’est pour que ça explose en plein visage. Alors qu’il évoque cette expérience qui est un échec – c’est le moins que l’on puisse dire – il relève la manche de son pull. Là, Matteo peut alors constater l’étendue des dégâts. Si sur le reste du corps, on pourrait penser que seule la fumée l’a touché, il en est autrement sur son bras. Matteo n’avait jamais vu ça et il ne fallait pas avoir fait plus de huit ans d’études en médicomagie pour voir que certaines brûlures étaient bien plus anciennes.
« Tu cherches à te faire du mal ou quoi ? »
L’italien se retourna pour aller chercher ses gants et ausculter d’un peu plus près. Finnick précisa alors qu’il avait bien fait de tester ça avant le prochain match de Quidditch.
« Comment ça ? Tu cherches à perdre l’usage de tes bras pour louper un match ? Un peu extrême comme solution, non ? »
Il était bien trop concentré sur les multiples brûlures pour comprendre que l’expérience en question avait un rapport avec le prochain match. Il prend ses lunettes grossissantes pour regarder le degré de brûlure. Pas de doute à avoir, étant donné l’apparence de la brûlure et au vu de certaines cloques déjà éclatées, il s’agit d’un deuxième degré profond. Rien d’extrêmement grave, mais ce n’est pas drôle du tout.
« Bon, dis-moi, tu as utilisé quoi dans cette expérience ? Quels ingrédients ? Et enlève-moi ce haut, je vais examiner le reste du corps, pour voir s’il n’y a pas d’autres brûlures ou des projectiles qui sont venus se loger ailleurs. »
Matteo est non seulement un apprenti médicomage qui connaît ses sujets sur les bouts des doigts, mais il est également un très bon potioniste, il y a donc peut-être moyen qu’il file un coup de main à Finnick pour améliorer son expérience – même si en tant que bon infirmier, il devrait lui conseiller de ne pas recommencer.
« Allez, viens t’installer sur le lit. »
Matteo prépare tout ce dont il va avoir besoin pour procurer les premiers soins à l’Ethelred. Il sait ce que c’est qu’une brûlure et à quel point le fait de ne pas spécialement avoir mal en l’épicentre de la brûlure fait que la situation est d’autant plus grave. Visiblement, Finnick a mal, donc c’est bon signe, c’est que ce n’est pas extrêmement grave. Cependant, il va falloir du temps à sa peau pour se reconstruire tout comme pour certaines de ses terminaisons nerveuses.
Lorsque Finnick entre dans la pièce presque défiguré ou en tout cas bien décoiffé, Matteo se pose tout un tas de questions. Comment a-t-il fait ça ? Qui lui a fait ça ? Sauf que, machinalement, le jeune Ethelred dépose ses affaires et notamment son balai avant d’aller s’asseoir dans le fauteuil consacré aux patients, sans que Matteo n’ait besoin de qui que ce soit. Il s’attend alors à la remarque habituelle, comme quoi il voudrait être vu par un véritable infirmier et pas un stagiaire. L’italien commence à en avoir l’habitude et il n’est pas du genre à s’en vexer, pourtant, là, Finnick ne dit absolument rien à ce sujet. Matteo pourrait très bien être un escroc que ça ne changerait rien à la situation.
Pour toute réponse, l’Ethelred dit qu’il s’agit d’une expérience ratée. A en juger la façon dont il est amoché, c’est par sa propre expérience. La rumeur est donc vraie à propos du jeune Fraser. Matteo avait entendu parler de ses inventions et autres expériences, mais il n’en avait jamais vu de ses propres yeux. Il faut croire que ça vaut peut-être mieux, si c’est pour que ça explose en plein visage. Alors qu’il évoque cette expérience qui est un échec – c’est le moins que l’on puisse dire – il relève la manche de son pull. Là, Matteo peut alors constater l’étendue des dégâts. Si sur le reste du corps, on pourrait penser que seule la fumée l’a touché, il en est autrement sur son bras. Matteo n’avait jamais vu ça et il ne fallait pas avoir fait plus de huit ans d’études en médicomagie pour voir que certaines brûlures étaient bien plus anciennes.
« Tu cherches à te faire du mal ou quoi ? »
L’italien se retourna pour aller chercher ses gants et ausculter d’un peu plus près. Finnick précisa alors qu’il avait bien fait de tester ça avant le prochain match de Quidditch.
« Comment ça ? Tu cherches à perdre l’usage de tes bras pour louper un match ? Un peu extrême comme solution, non ? »
Il était bien trop concentré sur les multiples brûlures pour comprendre que l’expérience en question avait un rapport avec le prochain match. Il prend ses lunettes grossissantes pour regarder le degré de brûlure. Pas de doute à avoir, étant donné l’apparence de la brûlure et au vu de certaines cloques déjà éclatées, il s’agit d’un deuxième degré profond. Rien d’extrêmement grave, mais ce n’est pas drôle du tout.
« Bon, dis-moi, tu as utilisé quoi dans cette expérience ? Quels ingrédients ? Et enlève-moi ce haut, je vais examiner le reste du corps, pour voir s’il n’y a pas d’autres brûlures ou des projectiles qui sont venus se loger ailleurs. »
Matteo est non seulement un apprenti médicomage qui connaît ses sujets sur les bouts des doigts, mais il est également un très bon potioniste, il y a donc peut-être moyen qu’il file un coup de main à Finnick pour améliorer son expérience – même si en tant que bon infirmier, il devrait lui conseiller de ne pas recommencer.
« Allez, viens t’installer sur le lit. »
Matteo prépare tout ce dont il va avoir besoin pour procurer les premiers soins à l’Ethelred. Il sait ce que c’est qu’une brûlure et à quel point le fait de ne pas spécialement avoir mal en l’épicentre de la brûlure fait que la situation est d’autant plus grave. Visiblement, Finnick a mal, donc c’est bon signe, c’est que ce n’est pas extrêmement grave. Cependant, il va falloir du temps à sa peau pour se reconstruire tout comme pour certaines de ses terminaisons nerveuses.
(c) DΛNDELION
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Re: S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Sam 16 Fév 2019 - 14:38
En pénétrant dans l'infirmerie, j'ai été rassuré de voir que la personne qui me traiterait était lui aussi un joueur de quidditch - je pourrais donc sauter l'étape des explications du pourquoi et du comment je me suis blessé. Bien que je ne porte pas particulièrement attention aux ragots, je sais que depuis le temps, j'ai acquis une certaine réputation en la matière, démontant et remontant tout ce qui me tombe sous les mains depuis que je suis enfant. Assis sur la chaise d'examen, je relève ma manche et lui explique qu'il s'agit d'une expérience. « Tu cherches à te faire du mal ou quoi ? » Je hausse un sourcil. Me faire du mal? Pourquoi voudrais-je sciemment me faire du mal? Je n'ai qu'un corps et j'en dépends, je ne l'endommagerais certainement pas volontairement. Ne répondant pas à sa question, je mentionne plutôt que j'ai bien fait de tester la concoction avant le prochain match. « Comment ça ? Tu cherches à perdre l’usage de tes bras pour louper un match ? Un peu extrême comme solution, non ? » La surprise teinte mon regard à l'idée de rater un match. « Louper un match? » Je regarde dans le vide, tentant de me souvenir si j'ai déjà raté une partie de quidditch depuis que je suis attrapeur, comptant les années depuis mon début chez les Serdaigle, en troisième année. « Je n'ai pas raté de match en ... 12 ans ». Malgré les maladies, les accidents et les blessures, j'ai toujours répondu présent à l'appel depuis que j'ai intégré l'équipe des bleus, puis des gris. Voler est nécessaire pour moi, c'est la passion dévorante qui m'habite depuis que je suis enfant. Donc rater une partie ... impensable, Sasha devrait m'asseoir de force sur le banc et m'y ligoter pour m'en empêcher.
Je le regarde avec attention alors qu'il met ses lunettes de médicomage. La technicité du domaine aurait pu m'attirer si ce n'eut été des multiples interactions sociales requises par la profession de médicomage. Je suis plus à l'aise dans mes recoins, caché, à tester mes inventions et mes potions, même lorsqu'elles m'explosent au visage. « Bon, dis-moi, tu as utilisé quoi dans cette expérience ? Quels ingrédients ? Et enlève-moi ce haut, je vais examiner le reste du corps, pour voir s’il n’y a pas d’autres brûlures ou des projectiles qui sont venus se loger ailleurs. » Peut-être sans le réaliser, Matteo me met moins mal à l'aise que la plupart des gens que je croise, parce qu'il ne me questionne pas au sujet de la pluie et du beau temps, de mon humeur. Parler de mes expériences est une des rares choses qui me mettent relativement à l'aise - ce qui, d'un point de vue extérieur, se traduit tout de même par une personnalité relativement effacée et extrêmement timide, mais au moins, je ne bégaie pas. Je retire mon haut, dévoilant des muscles fins et une silhouette élancée - je sais que je correspond assez bien au profil typique d'un attrapeur. Rares sont les colonnes de muscles qui occupent cette position dans une équipe de quidditch. « C'était la suite d'un test concluant », dis-je alors que le stagiaire observe mon avant-bras. Avant que je puisse élaborer sur le sujet, le lufkin me donne des instructions supplémentaires. « Allez, viens t’installer sur le lit. » J'obtempère, m'installant alors qu'il sort ses instruments, en profitant pour répondre à la question posée plus tôt. « J'ai réussi à développer une huile pour stabiliser les balais lorsqu'ils atteignent leur pic de vélocité », lui dis-je sans le regarder. Expliquer la pertinence de l'expérience est plus facile avec un autre joueur de quidditch : Matteo sait comme moi que souvent, un balai qui doit techniquement atteindre une certaine vitesse se met à vibrer lorsqu'il approche de son pic. « Ça fonctionnait bien sur un Margotin 90 ». Une inspiration sèche de douleur échappe à mes lèvres lorsque Matteo touche mon avant-bras. Je ne suis pas plus sensible à la souffrance qu'un autre, et avec l'expérience, on croirait que je m'y suis habitué, mais ce n'est pas le cas. « J'ai voulu recréer la potion avec un élément actif différent. La première était basée sur une baie explosive* ». Mon postulat de base avait été de guérir, en quelque sorte, le balai. Les baies explosives ayant des propriétés régénératrices et étant utilisées dans des potions de guérison telles que la potion Wiggenweld, j'ai traité le balai capricieux comme un patient à traiter, avec succès. « J'ai testé avec une griffe de griffon, mais le résultat est ... voilà », dis-je en désignant du regard mon bras. Le postulat n'était pas illogique : les griffes de griffon sont généralement utilisées comme ingrédients dans les potions de renforcement, et pour stabiliser un balai, le fait de le renforcer me semblait logique.
- Spoiler:
Je n'ai pas trouvé de traduction HP officielle, mais baie explosive = boom berry ici.
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Re: S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Dim 24 Fév 2019 - 14:32
S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues.
Finn & Matteo
« Et si, un jour, il a disparu, c'est qu'il est devenu millionnaire, c'est qu'il est sûrement sur une île avec un palmier dans sa bière »
Bon, apparemment, l’idée de Finnick n’était pas de louper un match. C’est vrai que lorsqu’il rappela à Matteo qu’il n’avait jamais loupé un match, l’italien réalisa que c’était un fait. Il ne se souvenait pas l’avoir vu une seule fois absent d’un match des Ethelred ou encore des Serdaigle à l’époque. Donc pourquoi se mettait-il dans un tel état ? C’était tout de même assez impressionnant de s’infliger ce genre de chose même pour une invention. Il faut être un peu masochiste et ce n’est pas le cas de Matteo. Il fait bien des choses l’italien, mais des choses qui pourraient le mettre en danger avec quatre-vingt-dix pourcent de chances ? Ce n’est pas du tout envisageable.
« Eh bien, si tu ne cherches pas à louper un match, je t’avoue ne pas comprendre pourquoi tu te fais ainsi du mal, il va falloir me faire comprendre ! »
Il l’ausculte avec bien plus d’attention à présent, enfilant son air sérieux de médicomage, même s’il n’est qu’un apprenti et surtout, seulement un infirmier entre ces quatre murs. Il lui manque trop de données pour qu’il puisse soigner le jeune homme. Il a besoin de savoir ce qui a été utilisé pour ne pas utiliser une potion ou un baume qui empirerait l’état de la peau de Finnick. Il observe la moindre parcelle de peau du jeune homme, l’invitant à venir s’installer sur le lit de l’infirmerie qui se trouve juste à côté. Il explique que c’est la suite d’un test concluant. Matteo hausse un sourcil, de ce qu’il voit, ça n’a pas l’air vraiment concluant, ce test, mais il ne dit rien, le laissant expliquer ce qu’il a à expliquer. Il continue sur sa lancée, Matteo ne se rappelle pas l’avoir entendu autant parler en si peu de temps. Finn, c’est pas le genre de mec dont on se souvient pour ses mots, mais plutôt pour ses actes. Il explique donc à l’italien qu’il a mis au point une huile pour stabiliser les balais.
« Sérieux ??! »
Evidemment, le joueur de Quidditch qu’est Matteo ne peut qu’être intrigué par cette fameuse huile, même s’il se demande si c’est vraiment autorisé d’utiliser un tel produit lors d’un match de Quidditch. Il dit alors que ça marchait bien sur un modèle de balai datant de presque trente ans. Alors que Matteo continuait l’auscultation, il expliqua qu’il avait tenté de changer l’élément actif de sa potion, remplaçant une baie explosive par une griffe de griffon. Matteo s’arrêta un moment, réfléchissant à ces deux ingrédients. Les choix n’étaient pas du tout mauvais, c’était d’ailleurs étonnant que la griffe de griffon ait provoqué ainsi une explosion.
« C’est bizarre que ça ait réagit comme ça. Je pense que j’aurais fait le même choix que toi, si j’avais été aussi insouciant. Tu devrais essayer de mettre des crocs de géranium dentu. J’en utilise parfois pour des potions servant à stabiliser l’état de mes patients. Qui sait ? Ça peut fonctionner ! »
Enfin, il se remit sérieusement à son boulot, il ne fallait pas l’encourager à faire des choses aussi dangereuses, même si Matteo était le premier à expérimenter de nouvelles formules pour certaines potions. Lui et sa phobie des champignons, il doit parfois trouver des alternatives.
« Enfin, tu devrais faire un peu plus attention. Il faut éviter de trop manipuler des ingrédients comme des griffes de griffons. Ce sont des choses qui ont tendance à réagir très rapidement. Les plantes ont ce côté plus subtil, donc la prochaine fois, essaye de miser sur des plantes comme substituants. »
Il applique alors un baume doucement sur l’avant-bras de Finnick, c’est histoire de le soulager de ses brûlures.
« Eh bien, si tu ne cherches pas à louper un match, je t’avoue ne pas comprendre pourquoi tu te fais ainsi du mal, il va falloir me faire comprendre ! »
Il l’ausculte avec bien plus d’attention à présent, enfilant son air sérieux de médicomage, même s’il n’est qu’un apprenti et surtout, seulement un infirmier entre ces quatre murs. Il lui manque trop de données pour qu’il puisse soigner le jeune homme. Il a besoin de savoir ce qui a été utilisé pour ne pas utiliser une potion ou un baume qui empirerait l’état de la peau de Finnick. Il observe la moindre parcelle de peau du jeune homme, l’invitant à venir s’installer sur le lit de l’infirmerie qui se trouve juste à côté. Il explique que c’est la suite d’un test concluant. Matteo hausse un sourcil, de ce qu’il voit, ça n’a pas l’air vraiment concluant, ce test, mais il ne dit rien, le laissant expliquer ce qu’il a à expliquer. Il continue sur sa lancée, Matteo ne se rappelle pas l’avoir entendu autant parler en si peu de temps. Finn, c’est pas le genre de mec dont on se souvient pour ses mots, mais plutôt pour ses actes. Il explique donc à l’italien qu’il a mis au point une huile pour stabiliser les balais.
« Sérieux ??! »
Evidemment, le joueur de Quidditch qu’est Matteo ne peut qu’être intrigué par cette fameuse huile, même s’il se demande si c’est vraiment autorisé d’utiliser un tel produit lors d’un match de Quidditch. Il dit alors que ça marchait bien sur un modèle de balai datant de presque trente ans. Alors que Matteo continuait l’auscultation, il expliqua qu’il avait tenté de changer l’élément actif de sa potion, remplaçant une baie explosive par une griffe de griffon. Matteo s’arrêta un moment, réfléchissant à ces deux ingrédients. Les choix n’étaient pas du tout mauvais, c’était d’ailleurs étonnant que la griffe de griffon ait provoqué ainsi une explosion.
« C’est bizarre que ça ait réagit comme ça. Je pense que j’aurais fait le même choix que toi, si j’avais été aussi insouciant. Tu devrais essayer de mettre des crocs de géranium dentu. J’en utilise parfois pour des potions servant à stabiliser l’état de mes patients. Qui sait ? Ça peut fonctionner ! »
Enfin, il se remit sérieusement à son boulot, il ne fallait pas l’encourager à faire des choses aussi dangereuses, même si Matteo était le premier à expérimenter de nouvelles formules pour certaines potions. Lui et sa phobie des champignons, il doit parfois trouver des alternatives.
« Enfin, tu devrais faire un peu plus attention. Il faut éviter de trop manipuler des ingrédients comme des griffes de griffons. Ce sont des choses qui ont tendance à réagir très rapidement. Les plantes ont ce côté plus subtil, donc la prochaine fois, essaye de miser sur des plantes comme substituants. »
Il applique alors un baume doucement sur l’avant-bras de Finnick, c’est histoire de le soulager de ses brûlures.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Dim 24 Fév 2019 - 20:34
La réaction de Matteo face à ma révélation ne me surprend pas. La rumeur de mes expériences court assez vite chez les joueurs de quidditch, mais peu de gens savent exactement ce que j'en fais, ce qui me convient très bien. « Sérieux ??! » Je hoche la tête, poursuivant mes explications. Ce qui est bien, c'est qu'en tant que joueur de quidditch, Matteo peut comprendre l'intérêt d'une telle concoction. Je poursuis mes explications, remontant le fil de mes conclusions logiques alors que le futur médicomage continue de m'examiner silencieusement. Je l'écoute parler, accrochant sur le terme « insouciant » - il est vrai que je n'ai pas le portrait type d'une tête brûlée, car je n'en suis pas une, bien qu'on me confonde énormément avec mon jumeau qui, lui, est un parfait rouge. Sourcils froncés, je laisse le bleu poursuivre sa réflexion sans l'interrompre, trop heureux de le laisser parler et de pouvoir m'enfermer dans mon propre mutisme. « Tu devrais essayer de mettre des crocs de géranium dentu. J’en utilise parfois pour des potions servant à stabiliser l’état de mes patients. Qui sait ? Ça peut fonctionner ! » La suggestion du stagiaire est pertinente, et je la prends en note mentalement. Je hoche la tête. « Troquer les brûlures pour les morsures. Je note », dis-je dans ce qui aurait pu paraître pour de l'ironie, mais j'en suis dénué - je constate une évidence : je vais devoir remettre mes gants, semble-t-il. Heureusement que j'ai une bonne relation avec la professeure Bellevue, excellant dans son cours. Je pourrais probablement acheter les crocs, mais je sais qu'ils sont plus efficaces lorsqu'ils sont frais, donc je devrai me résoudre à me faire mordre pour ma prochaine expérience.
Matteo me recommande la prudence, me prodiguant à nouveau des conseils sur les éléments à étudier. Je hoche la tête alors que le jeune homme applique un baume sur mon avant-bras, serrant légèrement les dents au contact du produit qui chauffe d'abord avant qu'un froid confortable s'en dégage. Par réflexe, je plie et déplie les doigts. Mes deux mains sont constellées de petites cicatrices elles aussi, héritées de brûlures et de coupures diverses dans le cadre de mes expériences. Je me surprends à ressentir le besoin de m'expliquer, de me justifier face à sa recommandation de faire attention - peut-être est-ce mon côté ancien serdaigle, qui aime exceller. Car j'excelle réellement dans mes cours de potions et de botanique, notamment. « Il n'y a pas de manuel pour ce que je fais », dis-je à l'étudiant. Fabricant de balais, c'est ce que je souhaite devenir, mais il n'existe pas d'équivalent de ce que je fais depuis quelques années, à ma connaissance ... comme si j'étais un médicomage de balais. Je dois apprendre à tâtons. « Je dois apprendre par essai-erreur ». Un sourire distrait étire mes lèvres alors que je tire un calepin de ma poche, le mettant sous le nez de Matteo - j'y noterai son conseil plus tard. Sur les pages que je lui présente de ma main qui n'est pas occupée à être traitée, il y a, méthodiquement inscrites, observations, entrée de données sur la vitesse atteinte par le balai, la densité de l'air, le produit utilisé, l'effet lors de virages, de remontées en chandelles ... Je ne fais pas n'importe quoi. « Les plantes sont plus subtiles, mais les balais peuvent être capricieux comme une baguette, selon le bois. Je voulais voir si un élément animal donnerait une combinaison plus ... efficace? Mais je note. »
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Re: S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Ven 1 Mar 2019 - 15:23
S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues.
Finn & Matteo
« Et si, un jour, il a disparu, c'est qu'il est devenu millionnaire, c'est qu'il est sûrement sur une île avec un palmier dans sa bière »
La situation est un peu délicate. D’un côté, Matteo est censé remonter les bretelles de Finnick, il devrait même lui interdire médicalement de pratiquer ses expériences, parce qu’il risque de se tuer un jour. Pourtant, Matteo trouve ça formidable que quelqu’un ose, que quelqu’un prenne le risque d’inventer des choses, surtout quand ça touche à deux choses que l’italien aime : les potions et le Quidditch. C’est assez ironique, tout de même. Toute la personne qu’est Finncik est ironique. D’apparence, il a l’air de ce mec renfermé, timide, calme. Pourtant, il suffirait de le voir sur le terrain de Quidditch et déjà, n’importe qui comprendrait que ce corps tout frêle et tout calme renferme une bombe humaine. Matteo ne le connaît pas très bien, il a juste souvenir de l’avoir fréquenté lorsqu’ils étaient à Poudlard.
L’italien tente de donner des conseils à son patient. Au cas où il se déciderait de recommencer – et à en juger toutes les cicatrices, il ne va pas s’arrêter à un échec – autant qu’il ait peut-être une piste. C’est pourquoi il partage son savoir en potions et en botanique. Il évoque le croc de géranium dentu, mais la réaction de Finn n’était pas du tout celle escomptée. Troquer les brûlures pour des morsures, ce n’était pas ce qu’il fallait retirer du conseil de Matteo. Il lève les yeux au ciel, parce que ça ne sert à rien de continuer à le sermonner sur le côté dangereux et… malheureusement, lorsque l’on veut de bons ingrédients en potions, il faut savoir se mouiller – métaphoriquement et littéralement.
« Les morsures ont beau être moins douloureuses que les brûlures, ce n’était pas là mon point, j’espère que tu as compris pourquoi je te recommande cette plante en particulier. »
Il tente de le mettre en garde, de lui trouver des alternatives bien plus douces que celles pour lesquelles il semble avoir opté. A défaut de lui retirer tous les risques, autant essayer de les minimiser. Alors les plantes semblent être une bonne alternative, à condition de ne pas se frotter à des plantes trop dangereuses. Il serait bien capable d’aller se frotter à un filet du diable si une recette disait noir sur blanc d’en utiliser pour une potion spécifique à un balai. Il explique donc que pour ce qu’il veut faire, il n’y a pas de manuel et que pour y arriver, il doit essayer et échouer. C’est la base de toute invention, c’est certain.
« Essayer et échouer, ça ne veut pas dire ne pas prendre de précautions. Ménage ton corps malgré tout, ce n’est pas normal d’avoir autant de cicatrices à ton âge. »
Il n’est pas bien plus jeune que l’italien et le nombre de cicatrices n’est pas là pour prouver quoique ce soit, mais généralement les cicatrices liées à l’expérience s’acquièrent au fil de l’âge. S’il continue à ce rythme, dans dix ans, il ne restera plus grand-chose de sa peau. Il dit prendre note du conseil de Matteo concernant les plantes mais compare les balais à des baguettes. Il n’a pas tort, et en même temps…
« Capricieux, certes, mais on n’utilise pas un balai comme on utilise une baguette. Rappelle-toi quand même que les balais doivent respecter certaines normes et ce n’est pas pour rien. Je comprends que tu aies envie d’améliorer les balais, c’est respectable, mais tu as toute la vie pour ça, alors doucement. Je ne dis pas tout ça pour te mettre des bâtons dans les roues, mais pense à ta santé. Si dans dix ans tu es complètement amoché, qui va se charger de poursuivre ton travail ? »
L’italien tente de donner des conseils à son patient. Au cas où il se déciderait de recommencer – et à en juger toutes les cicatrices, il ne va pas s’arrêter à un échec – autant qu’il ait peut-être une piste. C’est pourquoi il partage son savoir en potions et en botanique. Il évoque le croc de géranium dentu, mais la réaction de Finn n’était pas du tout celle escomptée. Troquer les brûlures pour des morsures, ce n’était pas ce qu’il fallait retirer du conseil de Matteo. Il lève les yeux au ciel, parce que ça ne sert à rien de continuer à le sermonner sur le côté dangereux et… malheureusement, lorsque l’on veut de bons ingrédients en potions, il faut savoir se mouiller – métaphoriquement et littéralement.
« Les morsures ont beau être moins douloureuses que les brûlures, ce n’était pas là mon point, j’espère que tu as compris pourquoi je te recommande cette plante en particulier. »
Il tente de le mettre en garde, de lui trouver des alternatives bien plus douces que celles pour lesquelles il semble avoir opté. A défaut de lui retirer tous les risques, autant essayer de les minimiser. Alors les plantes semblent être une bonne alternative, à condition de ne pas se frotter à des plantes trop dangereuses. Il serait bien capable d’aller se frotter à un filet du diable si une recette disait noir sur blanc d’en utiliser pour une potion spécifique à un balai. Il explique donc que pour ce qu’il veut faire, il n’y a pas de manuel et que pour y arriver, il doit essayer et échouer. C’est la base de toute invention, c’est certain.
« Essayer et échouer, ça ne veut pas dire ne pas prendre de précautions. Ménage ton corps malgré tout, ce n’est pas normal d’avoir autant de cicatrices à ton âge. »
Il n’est pas bien plus jeune que l’italien et le nombre de cicatrices n’est pas là pour prouver quoique ce soit, mais généralement les cicatrices liées à l’expérience s’acquièrent au fil de l’âge. S’il continue à ce rythme, dans dix ans, il ne restera plus grand-chose de sa peau. Il dit prendre note du conseil de Matteo concernant les plantes mais compare les balais à des baguettes. Il n’a pas tort, et en même temps…
« Capricieux, certes, mais on n’utilise pas un balai comme on utilise une baguette. Rappelle-toi quand même que les balais doivent respecter certaines normes et ce n’est pas pour rien. Je comprends que tu aies envie d’améliorer les balais, c’est respectable, mais tu as toute la vie pour ça, alors doucement. Je ne dis pas tout ça pour te mettre des bâtons dans les roues, mais pense à ta santé. Si dans dix ans tu es complètement amoché, qui va se charger de poursuivre ton travail ? »
(c) DΛNDELION
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Re: S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Lun 4 Mar 2019 - 13:04
Le stagiaire me prodigue des conseils et, bien que je sente une étrange hésitation que je ne parviens pas à comprendre dans ses réactions, je l'écoute, prenant note de tout, lui affirmant échanger les brûlures pour les morsures. La réaction de Matteo est claire même pour moi qui ne sais pas analyser les autres - les yeux levés au ciel sont un signe d'agacement, je le sais. Je fronce les sourcils. Qu'ai-je dit de mal? Je n'ai fait que citer une évidence, pourtant. « Les morsures ont beau être moins douloureuses que les brûlures, ce n’était pas là mon point, j’espère que tu as compris pourquoi je te recommande cette plante en particulier ». Je hoche la tête en signe d'assentiment. « J'avais compris », dis-je, haussant les épaules. « Mon humour n'est pas fin, mais ce n'était qu'une constatation ». J'ai du mal, avec les inconnus - je comprends mal leurs réactions, je réagis mal parce que je comprends mal et que je suis mal à l'aise, et ensuite j'ai l'air soit simplet, soit têtu, soit totalement incompétent ... alors que je ne suis aucun des trois. Matteo a l'avantage d'être dans un contexte plus facile à analyser pour moi : c'est un joueur de quidditch, mais aussi un futur médicomage, qui traite un autre joueur de quidditch pour une expérience ratée en lien avec le sport volant. Peut-être est-ce la raison du tiraillement que j'ai cru déceler? Je ne m'avancerai pas là-dessus - c'est probablement mon esprit qui me joue des tours en croyant comprendre davantage que mes capacités réelles d'analyse d'autrui.
Réagissant à ses conseils de prudence, j'essaie d'expliquer à Matteo que je n'ai pas le choix de faire de l'essai-erreur, souvent, puisque je suis le seul à faire ce que je fais. Il n'existe pas de manuel, je dois apprendre en autodidacte. Je ne le fais pas par arrogance, ni caprice. « Essayer et échouer, ça ne veut pas dire ne pas prendre de précautions. Ménage ton corps malgré tout, ce n’est pas normal d’avoir autant de cicatrices à ton âge ». Matteo sonne comme ma grande soeur, qui est elle aussi médicomage. Moins timide que moi, elle est toutefois plus peureuse, et nous nous protégeons jalousement, à notre façon, mais Murphy a compris, avec les années, qu'il était inutile de constamment me dire de faire attention - j'ai des troubles d'élocution, je ne suis pas un imbécile. « Je fais avec ce que j'ai, pour l'instant », que je me contente de dire. Que puis-je dire d'autre? J'ajoute une remarque sur le caractère capricieux des balais, et la réponse de Matteo me fait sourire. J'aimerais lui expliquer qu'il ne s'agit pas simplement "d'améliorer les balais", mais il me faudrait davantage de mots que je n'en prononce en un mois. Comment lui expliquer que mes expériences, qui ne se limitent pas aux balais, sont une quête de compréhension, de savoir? Comprendre comment les choses fonctionnent, comment aider ce qui m'entoure à surmonter des handicaps divers? Métaphore de ma propre vie, vraiment - utiliser des approches combinées de potions, de connaissances botaniques et de dextérité manuelle pour éviter de trop m'appuyer sur ma baguette. Comment expliquer ma réalité à autrui? Dans cet univers magique, la plupart des sorciers dépendent uniquement de leurs baguettes, et ils ne comprendraient pas. « Tu as raison ... un peu », dis-je en lui désignant une colonne de chiffres dans mon carnet. « La plupart de mes cicatrices sont vieilles, elles datent de quand j'essayais vraiment par essai-erreur. Maintenant que j'ai de nombreuses expériences réalisées, je commence à voir des structures et tendances se dégager, c'est moins risqué ». Je souris à l'apprenti, et me risque à un commentaire éditorial. « Tu sembles très sage », que je commente en le désignant d'un léger mouvement de menton. « Ça ne t'arrive jamais, toi, d'être impatient? » Regard qui pétille. Parce que je suis doux et tranquille, on croirait que je suis une personne patiente, mais c'est faux - je suis un étrange mélange de méthode, de persévérance et d'impatience passionnée.
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Re: S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Sam 9 Mar 2019 - 10:19
S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues.
Finn & Matteo
« Et si, un jour, il a disparu, c'est qu'il est devenu millionnaire, c'est qu'il est sûrement sur une île avec un palmier dans sa bière »
Matteo n’était pas certain que ce qu’il disait, Finn le comprenait. C’est sa façon de réagir et de répliquer qui sème le doute dans l’esprit de l’italien. Il a l’impression d’être maladroit dans ce qu’il lui dit, ce qu’il lui conseille et il a surtout peur qu’il prenne tout de travers et que ça produise l’effet complètement inverse de ce qu’il voulait. C’est pour cela que Matteo tente d’avoir une confirmation que tous les deux comprennent bien de quoi chacun parle et Finnick explique que, oui, il a compris mais qu’il faisait simplement un constat. Effectivement, son humour était… pour le peu particulier – si tant est qu’il ait réellement voulu faire de l’humour.
« Tant mieux alors, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose et que ça me retombe dessus, t’imagines le médicomage que je ferais si j’étais du genre à te pousser à te faire mordre par une plante ? »
Cette idée le faisait rire, il imaginait l’ordre des médicomages ou le Ministère venir le voir pour l’interdire de pratiquer parce qu’il avait poussé un patient à s’auto flageller. Ça le faisait rire parce que ça semblait absurde, mais en réalité, si ça devait arriver, il ne saurait plus quoi faire de sa vie. Il a tellement tout misé sur le fait de devenir médicomage sans frontières qu’aucune autre perspective d’avenir ne lui conviendrait. La seule chose ayant changé est qu’il imagine de plus en plus Pina être avec lui. Pour le moment, ce n’est qu’une amourette, mais il ne peut s’empêcher d’imaginer un futur avec elle. Un futur plus ou moins proche.
C’est plus fort que Matteo, il ne peut s’arrêter de donner des conseils avisés au jeune homme. Il a l’impression d’être un grand frère, voire un père alors qu’il n’a jamais été rien de tout cela. Il a toujours été le plus jeune dans sa famille, même parmi ses cousins et c’est sûrement pour cela que, paradoxalement, il a tendance à toujours être bienveillant, à toujours être protecteur et donner des conseils qu’on lui aurait probablement donné dans le cas contraire. Mais pour toute réponse, l’italien obtient quelque chose de pas très convaincant. Il fait avec ce qu’il a. Matteo ne dit rien de plus, ça ne sert à rien. Lui, il a fait son job, maintenant, Finnick est assez grand pour prendre des décisions par lui-même. Puis finalement, il reprend la parole, indiquant que l’italien a un peu raison puis feuillette son carnet, confirmant avoir tout un tas de cicatrices qui datent de très longtemps mais qu’aujourd’hui, ça devient plus rare car il a de l’expérience. C’est déjà ça, se dit Matteo. Puis il continue, constatant que l’italien a l’air sage.
« Impatient ? Je le suis constamment. Je n’en peux plus d’être dans cette université, moi je veux juste parcourir le monde et porter secours à ceux qui en ont vraiment besoin. »
Il ne dit pas cela comme si Finnick n’avait pas réellement besoin de ses soins ce jour-là, mais ça aurait pu être évité, il considère ces blessures comme des résultats de caprices. Il y a des personnes dans e monde touchées par des maladies ou des blessures qui leur tombent dessus sans qu’ils ne l’aient cherché. C’est auprès d’eux que Matteo veut être.
« Je sais que j’ai l’air de l’infirmier un peu lourd qui donne des conseils pas drôles, mais c’est mon job. Ça ne veut pas dire qu’à ta place je ne ferais pas pareil, mais c’est mon devoir de te mettre en garde, de t’aider à trouver des solutions, de jouer au vilain grand frère. Je ne te juge pas sur ton envie de découvrir de nouvelles choses, au contraire, je t’admire même, mais ma conscience est obligée de te dire tout ce que je t’ai dit, c’est comme ça… »
Il termine d’appliquer le baume sur les blessures du jeune homme.
« Bon, il y a autre chose ? Maintenant que t’es là, si tu as besoin de parler de quelque chose, ou simplement me montrer une autre blessure, me parler de symptômes, profites-en. »
« Tant mieux alors, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose et que ça me retombe dessus, t’imagines le médicomage que je ferais si j’étais du genre à te pousser à te faire mordre par une plante ? »
Cette idée le faisait rire, il imaginait l’ordre des médicomages ou le Ministère venir le voir pour l’interdire de pratiquer parce qu’il avait poussé un patient à s’auto flageller. Ça le faisait rire parce que ça semblait absurde, mais en réalité, si ça devait arriver, il ne saurait plus quoi faire de sa vie. Il a tellement tout misé sur le fait de devenir médicomage sans frontières qu’aucune autre perspective d’avenir ne lui conviendrait. La seule chose ayant changé est qu’il imagine de plus en plus Pina être avec lui. Pour le moment, ce n’est qu’une amourette, mais il ne peut s’empêcher d’imaginer un futur avec elle. Un futur plus ou moins proche.
C’est plus fort que Matteo, il ne peut s’arrêter de donner des conseils avisés au jeune homme. Il a l’impression d’être un grand frère, voire un père alors qu’il n’a jamais été rien de tout cela. Il a toujours été le plus jeune dans sa famille, même parmi ses cousins et c’est sûrement pour cela que, paradoxalement, il a tendance à toujours être bienveillant, à toujours être protecteur et donner des conseils qu’on lui aurait probablement donné dans le cas contraire. Mais pour toute réponse, l’italien obtient quelque chose de pas très convaincant. Il fait avec ce qu’il a. Matteo ne dit rien de plus, ça ne sert à rien. Lui, il a fait son job, maintenant, Finnick est assez grand pour prendre des décisions par lui-même. Puis finalement, il reprend la parole, indiquant que l’italien a un peu raison puis feuillette son carnet, confirmant avoir tout un tas de cicatrices qui datent de très longtemps mais qu’aujourd’hui, ça devient plus rare car il a de l’expérience. C’est déjà ça, se dit Matteo. Puis il continue, constatant que l’italien a l’air sage.
« Impatient ? Je le suis constamment. Je n’en peux plus d’être dans cette université, moi je veux juste parcourir le monde et porter secours à ceux qui en ont vraiment besoin. »
Il ne dit pas cela comme si Finnick n’avait pas réellement besoin de ses soins ce jour-là, mais ça aurait pu être évité, il considère ces blessures comme des résultats de caprices. Il y a des personnes dans e monde touchées par des maladies ou des blessures qui leur tombent dessus sans qu’ils ne l’aient cherché. C’est auprès d’eux que Matteo veut être.
« Je sais que j’ai l’air de l’infirmier un peu lourd qui donne des conseils pas drôles, mais c’est mon job. Ça ne veut pas dire qu’à ta place je ne ferais pas pareil, mais c’est mon devoir de te mettre en garde, de t’aider à trouver des solutions, de jouer au vilain grand frère. Je ne te juge pas sur ton envie de découvrir de nouvelles choses, au contraire, je t’admire même, mais ma conscience est obligée de te dire tout ce que je t’ai dit, c’est comme ça… »
Il termine d’appliquer le baume sur les blessures du jeune homme.
« Bon, il y a autre chose ? Maintenant que t’es là, si tu as besoin de parler de quelque chose, ou simplement me montrer une autre blessure, me parler de symptômes, profites-en. »
(c) DΛNDELION
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Re: S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Dim 10 Mar 2019 - 13:25
Curieux échange. Un médicomage qui encourage presque un patient à aller se faire mordre - mais je lui précise que je ne faisais que constater, et que mon humour n'est pas le plus fin. « Tant mieux alors, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose et que ça me retombe dessus, t’imagines le médicomage que je ferais si j’étais du genre à te pousser à te faire mordre par une plante ? » Un sourire léger s'étire à mes lèvres - pour une fois, non, je n'ai aucune peine à imaginer la scène. C'est vrai que dit comme ça, les conseils de Matteo me paraissent doublement étranges. On dirait qu'il veut m'aider pour mes potions, par curiosité professionnelle ou par intérêt pour le quidditch, je n'en sais rien, mais pourquoi, dans ce cas, me sermonne-t-il comme un grand frère? La nature humaine est fort mystérieuse, mais je ne peux m'empêcher de lui expliquer que je fais avec ce que j'ai, finissant par lui expliquer les avancées que j'ai pu faire avec les années.
Curieux, je lui demande s'il lui arrive d'être impatient - il me semble tellement tranquille et sage, ainsi, que je me demande ce que ça fait, d'être confortablement assis avec ses certitudes. Est-ce que je lui envie cet état que je lui imagine? Pas réellement, mais ma curiosité en est piquée. Il m'avoue être constamment impatient, de vouloir soigner ceux qui en ont réellement besoin. Je regarde mon bras, un sourcil légèrement haussé, et lui présente un air d'incompréhension. Juge-t-il que je n'avais pas vraiment besoin de soins, ou que j'ai fait exprès? Je croyais lui avoir expliqué que je n'avais aucunement l'intention de louper un match, pourtant. Peut-être aurais-je dû aller ailleurs. Je me sens mal à l'aise, comme un enfant fautif auquel on met sous le nez une faute qui n'en est pas réellement une. Le crime de la curiosité et de l'inventivité - on pourrait me crucifier pour lui, il faut dire que je le commets souvent, mais ma future profession est-elle moins noble que la sienne parce que je ne soigne pas des gens? Nous ne pouvons pas tous être médicomages - ceux d'entre nous qui ne suivent pas ce parcours devraient-ils être jugés, dans ce cas? Comme s'il lisait dans mes pensées, Matteo me sert une nouvelle tirade, admettant être conscient de sa position, de son devoir. « Je ne te juge pas sur ton envie de découvrir de nouvelles choses, au contraire, je t’admire même, mais ma conscience est obligée de te dire tout ce que je t’ai dit, c’est comme ça… »
Mes yeux noisette l'observent, plissés. Malgré sa nouvelle réplique, je ressens encore l'écho du ceux qui en ont vraiment besoin. Je ne sais pas quoi répondre, je ne sais pas comment lui répondre, je suis confus. Je me sens comme un enfant imbécile qui a mal fait. J'ai l'impression qu'il me blâme et m'absouts simultanément - ai-je raison de me sentir ainsi? Je n'en sais rien, j'analyse avec le peu d'outils que j'ai, et je sais que j'interprète mal, souvent, mais je n'y peux rien ... et je ne peux quand même pas constamment demander aux gens de m'expliquer le fil de leur pensée. De un, par gêne, de deux, ça ne se fait pas ... je pense. Comment lui parler de mes expériences sans qu'il me regarde comme un être puéril qui se blesse par exprès ou à tout le moins, qui pourrait éviter les blessures s'il restait à sa place et faisait comme tout le monde? Lui expliquer que je n'ai jamais rencontré une machine ou un objet que je ne sois pas capable de comprendre, démonter, remonter et améliorer. Que bien que mes capacités de paroles et d'enchantements soient limitées, je suis capable de créer des univers entiers en pliant de simples feuilles de papier. Comment le pourrais-je? Je suis l'idiot qui se blesse simplement parce qu'il fait des expériences avec des balais.
Seul dans mon océan de malaise, de mélancolie et de culpabilité, je regarde Matteo terminer l'application du baume sur mes blessures. « Bon, il y a autre chose ? Maintenant que t’es là, si tu as besoin de parler de quelque chose, ou simplement me montrer une autre blessure, me parler de symptômes, profites-en ». Les lèvres pincées, je réfléchis. Vais-je lui dire ce qui me brûle les lèvres? Je ne saurais expliquer pourquoi. Mon réflexe, normalement, serait de le remercier avec le moins de mots possible et de m'en aller, le coeur lourd mais le bras soigné, et pourtant. « Je ... » Phrase en suspens, je regarde mon bras soigné par l'étudiant qui m'a témoigné de la sollicitude, je le sais - je n'y peux rien si je me sens fautif malgré tout. « J-je ne me blesse pas par caprice ». Satané bégaiement - dès que je suis nerveux, toujours au rendez-vous. « Je s-suis aussi impatient que toi d'exercer ma future p-profession », et c'est vrai - on pourrait affirmer que j'aurais pu arrêter mes études à la fin de ma sixième année et me trouver un emploi chez un fabricant de balais, mais je veux davantage. Pas simplement les fabriquer, les comprendre. Vraiment les comprendre, les soigner, les aider à performer mieux. « m-m-mais la mienne a d-des risques n-normaux », dis-je en désignant d'un regard mon bras. « Dirais-tu qu'un dragonologiste qui se fait brûler n'a pas vraiment besoin de soins? » Bravade inhabituelle, mais j'aimerais vraiment lui faire comprendre que je ne suis pas ici à cause d'un caprice, ou pour un oui ou pour un non. J'aurais pu choisir de faire autre chose de ma vie, mais ç'aurait été aller contre tout ce que je suis depuis l'enfance. Un sourire fin étire mes lèvres. « Merci, pour mon bras ». Sincérité dans la voix, trait penaud dans les yeux. « Tu devrais venir t'entraîner avec moi, un jour. Je te montrerai ».
- InvitéInvité
Re: S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues || Finn
Jeu 21 Mar 2019 - 14:28
S'il s'amuse à faire le mort, c'est qu'il joue avec les statues.
Finn & Matteo
« Et si, un jour, il a disparu, c'est qu'il est devenu millionnaire, c'est qu'il est sûrement sur une île avec un palmier dans sa bière »
C’est toujours délicat pour Matteo de garder son côté professionnel lorsqu’il se trouve face à des patients qu’il connaît plus ou moins. Il ne sait jamais trop où se trouve la limite entre les conseils professionnels et les conseils amicaux. Les limites n’ont jamais vraiment été les amies de Matteo. Il n’est pas du genre à vouloir constamment les franchir, mais elles ont tendance à le mettre mal à l’aise la plupart du temps.
Il se concentre finalement sur ce que Finn pourrait avoir d’autre à lui confier concernant des douleurs physiques ou non. Après tout, tant qu’il est là, autant en profiter pour faire une consultation complète, ça lui évitera de revenir. Matteo a souvent constaté que certaines personnes sont d’accord pour venir consulter pour certains symptômes mais refusent à voir quelqu’un pour d’autres problèmes parfois bien plus sérieux. C’est souvent la peur d’accepter la vérité quant à une maladie grave ou simplement embêtante, pourtant, en parler tout de suite permet de soigner plus efficacement les maladies. Matteo ne peut réellement juger le choix de certains à ne rien dire. Il n’a pas à forcer qui que ce soit, mais tant qu’à faire, il essaye toujours de les faire parler de manière innocente. Pour Finn, là, il ne décèle rien en dehors de ses blessures multiples, mais qui sait, peut-être cache-t-il un mal être ou d’autres douleurs. Il commence une phrase et l’italien est alors tout ouï. Généralement, il a le droit à ce qu’on lui dise qu’il y a rien et il les laisse partir, mais là, il semble avoir quelque chose à dire. Ce qu’il dit ensuite met Matteo un peu mal à l’aise. Ses mots ont visiblement été mal interprétés. Non, évidemment qu’il ne se blesse pas par caprice. Il s’exprime alors sur son impatience quant à exercer sa future profession. Il continue et il compare alors ses expériences aux blessures éventuelles d’un dragonologiste. Effectivement, Matteo a été très maladroit. Il parlait plutôt des personnes qui viennent pour des maux de ventres parce qu’ils refusent d’aller dans les toilettes de l’université ou de ceux qui viennent se plaindre pour un rhume et demandent une excuse pour ne pas aller en cours. C’est ça, pour lui, des caprices.
Finalement, Finn remercia Matteo qui était sans voix, et il lui proposa même de venir s’entraîner avec lui un de ces jours pour montrer les résultats de certaines de ses expérimentations. L’italien se reprit.
« Désolé si tu as mal interprété mes propos. Je ne parlais pas de toi particulièrement. Même si l’on peut dire que tes blessures pourraient être évitées, je sais que ce n’est pas un caprice. Je faisais plutôt référence à ceux qui viennent pour un simple rhume, par exemple. Encore une fois, désolé. Je ne voulais pas t’offenser, ce n’est pas du tout professionnel de ma part… »
Vraiment, c’était un faux pas qu’il avait fait, il en était conscient et ça le foutait un peu mal à l’aise.
« Pas de soucis pour un entraînement, ça me ferait super plaisir ! Même si on est pas de la même équipe, je suis capitaine alors c’est toujours cool de s’entraîner avec un adversaire ! »
Il lâcha un petit rire amusé, mais tout de même gêné. Il voulait terminer sur une bonne note mais il se sentait un peu mal d’avoir dit quelque chose de pas très cool à son ancien camarade de maison de Poudlard.
« Allez, je ne te retiens pas plus longtemps. J’espère ne pas te croiser ici rapidement, mais si jamais tu as besoin d’un ami ou tu veux parler de tes expérimentations, tu sais où me trouver ! »
Il se concentre finalement sur ce que Finn pourrait avoir d’autre à lui confier concernant des douleurs physiques ou non. Après tout, tant qu’il est là, autant en profiter pour faire une consultation complète, ça lui évitera de revenir. Matteo a souvent constaté que certaines personnes sont d’accord pour venir consulter pour certains symptômes mais refusent à voir quelqu’un pour d’autres problèmes parfois bien plus sérieux. C’est souvent la peur d’accepter la vérité quant à une maladie grave ou simplement embêtante, pourtant, en parler tout de suite permet de soigner plus efficacement les maladies. Matteo ne peut réellement juger le choix de certains à ne rien dire. Il n’a pas à forcer qui que ce soit, mais tant qu’à faire, il essaye toujours de les faire parler de manière innocente. Pour Finn, là, il ne décèle rien en dehors de ses blessures multiples, mais qui sait, peut-être cache-t-il un mal être ou d’autres douleurs. Il commence une phrase et l’italien est alors tout ouï. Généralement, il a le droit à ce qu’on lui dise qu’il y a rien et il les laisse partir, mais là, il semble avoir quelque chose à dire. Ce qu’il dit ensuite met Matteo un peu mal à l’aise. Ses mots ont visiblement été mal interprétés. Non, évidemment qu’il ne se blesse pas par caprice. Il s’exprime alors sur son impatience quant à exercer sa future profession. Il continue et il compare alors ses expériences aux blessures éventuelles d’un dragonologiste. Effectivement, Matteo a été très maladroit. Il parlait plutôt des personnes qui viennent pour des maux de ventres parce qu’ils refusent d’aller dans les toilettes de l’université ou de ceux qui viennent se plaindre pour un rhume et demandent une excuse pour ne pas aller en cours. C’est ça, pour lui, des caprices.
Finalement, Finn remercia Matteo qui était sans voix, et il lui proposa même de venir s’entraîner avec lui un de ces jours pour montrer les résultats de certaines de ses expérimentations. L’italien se reprit.
« Désolé si tu as mal interprété mes propos. Je ne parlais pas de toi particulièrement. Même si l’on peut dire que tes blessures pourraient être évitées, je sais que ce n’est pas un caprice. Je faisais plutôt référence à ceux qui viennent pour un simple rhume, par exemple. Encore une fois, désolé. Je ne voulais pas t’offenser, ce n’est pas du tout professionnel de ma part… »
Vraiment, c’était un faux pas qu’il avait fait, il en était conscient et ça le foutait un peu mal à l’aise.
« Pas de soucis pour un entraînement, ça me ferait super plaisir ! Même si on est pas de la même équipe, je suis capitaine alors c’est toujours cool de s’entraîner avec un adversaire ! »
Il lâcha un petit rire amusé, mais tout de même gêné. Il voulait terminer sur une bonne note mais il se sentait un peu mal d’avoir dit quelque chose de pas très cool à son ancien camarade de maison de Poudlard.
« Allez, je ne te retiens pas plus longtemps. J’espère ne pas te croiser ici rapidement, mais si jamais tu as besoin d’un ami ou tu veux parler de tes expérimentations, tu sais où me trouver ! »
(c) DΛNDELION
- Mais qu'avec lui, c’est différent, si il joue avec moi, il doit me le dire maint’nant
- autoportrait avec la mort jouant du violon (ronnie)
- Je veux bien faire l'effort, de regarder en face, mais mon silence est mort, et le tien me glace. [orphée]
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