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pas légers sur le plancher (jazmin)
Jeu 11 Avr 2019 - 18:08
— pas légers sur le plancher
selim ouznadji & @jazmin flores
Yeux dans ses propres yeux, Selim se regarde dans le miroir alors que son corps se tend gracieusement, virevolte, pirouette, s'étire en des courbes délicates et puissantes à la fois. La danse comme seul échappatoire, aujourd'hui, est un jour spécial, car sa partenaire chaussera à nouveau ses chaussons sur le parquet de la salle de danse. A cette idée, Selim souriait, heureux de pouvoir partager ces moments avec la danseuse étoile.
Il avait rencontré jazmin il y a bien des années en arrière. Elle avait été sa seconde partenaire, celle de toute une vie, après Elena. Ils s'étaient trouvés. Puis la danse s'était naturellement liée à eux, ensemble, pour former un tout harmonieux. Malgré la retraite imminente pour sa carrière d'étoile, Selim mouvait avec autant de grâce qu'il y a dix ans, la précision de la pratique année après année. Chaque muscle répondait à la perfection à la moindre de ses demandes, et ses émotions s'envolaient dans la salle, sur scène, dans son salon, partout ou il dansait.
Quand il entendit les pas délicats de la danseuse fouler le plancher, Selim s'arrêta en pleine pirouette pour s'incliner en sa direction, theâtral. « Tu es sublime, ma chère amie. » Dit-il avec un sourire malicieux, les yeux pétillants de plaisir. Selim s'approcha pour venir la prendre dans ses bras. « Tu m'as manquée. » Selim la prit un moment à bout de bras pour l'examiner sous toutes les coutures, avant d'ajouter, tout sourire « je t'ai prévu pleins de choses pour te remettre dans le bain. »
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Re: pas légers sur le plancher (jazmin)
Dim 14 Avr 2019 - 16:51
— pas légers sur le plancher
@selim ouznadji & jazmin flores
La paix entre les silences,
les murmures des gens,
le bruissement des pages.
La paix là ou aucun enfer ne saurait la trouver. Entre les rangées de livres poussiéreux, à l'abri des regards qu'elle connaît. Ici, elle est ombre, presque fantôme. Invisible et bientôt oubliée. Presque apaisé. Une illusion bienvenue que la belle sait trop éphémère, prête à se dissoudre dans l'acide de son existence sitôt qu'elle passera la porte, retrouvant les reflets abîmés de son âme et les écorchures à ses pensées. Jazmin se disloque au gré du temps qui passe, recollant maladroitement les morceaux du bout de ses doigts fébriles dans l'obscurité réconfortante d'une bibliothèque qu'elle ne connaît que comme un refuge. Pourtant, l'heure tourne. Princesse a rendez-vous. Avec Selim, plus cavalier que prince. Elle se hâte, range ses affaires puis sort. Elle court la belle, fait danser sa langue jupes au grès des envies du vent. Elle rejoint finalement la salle de danse, les yeux aux aguets. Elle le sait en train de s'échauffer, elle le connaît ; elle sait. « Tu es sublime, ma chère amie. », et dans un sourire elle lui renvoie sa petite courbette. Jazmin n’est rien d’autre qu’un cliché. Bien sûr qu’elle le sait. Et sans doute qu’il le sait un peu trop lui aussi, discernant si bien, ou si mal, les rouages qui font de la fleur l’enfant chérie qu’elle est aujourd’hui. Trop souvent dans les parages pour ne pas la connaître et pourtant jamais vraiment là. Fantôme invisible et présent à la fois, Selim qui s’arrange toujours pour être là par hasard quand elle en a besoin. Ou peut-être est-ce elle qui s’attend à le trouver, s’en va même le chercher, sans pourtant prétendre le faire. Elle l'enlace elle aussi. « Tu l'es tout autant en dansant. » dit-elle alors qu'il l'observe. Enceinte, elle ne l'est plus. Ça change. « Tu m'as manquée. », l'esquisse d'un sourire qui veut tout dire. Il a toujours été important Selim, peut-être se qui se rapproche le plus d'un meilleur ami. À la fois collègue, cavalier, et confident. La clé de cette boite de pandore qu'elle se refuse à ouvrir. « Je t'ai prévu pleins de choses pour te remettre dans le bain. », elle a l’éclat brillant au fond de l’œil et l’impatience qui lui mord l’estomac. Danser lui a tellement manqué. « Tu ne sais pas à quel point tu me rends service, Selim. » elle sait bien qu’elle en demande toujours trop Jazmin, la plupart du temps des caprices pour calmer l’ego. Se conforte dans l’idée qu’il serait là aussi, si jamais elle le demandait sérieusement. Si jamais elle en avait besoin.
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Re: pas légers sur le plancher (jazmin)
Ven 26 Avr 2019 - 16:10
Son sourire, ses yeux (abris de son âme), sa silhouette à nouveau fine, la couleur délicate de sa peau. Elle était ravissante, dans sa longue jupe, cheveux flottant sur ses épaules avec grâce (toujours droite, toujours parfaite). Selim eu un sourire à l'observer, mais surtout parce qu'il avait hâte de la retrouver, elle. Jazmin, la danseuse. Sa partenaire. Son souffle quand ils 'épuisait, le corps gracieux qui volait au creux de ses bras, force et élégance, grâce et puissance. Ils avaient fait lever les foules grâce à leur art, et Selim comptait bien continuer. Au travers d'elle, d'eux, et mettant à profit son expérience pour les jeunes danseurs de ce monde sorcier.
« Tu ne sais pas à quel point, tu me rends service, Selim. » Un doux sourire s'afficha alors qu'il passa ses doigts dans les cheveux de la belle Trejo, calant une mèche derrière son oreille. « On s'y met, alors ? » Dit-il simplement en se détachant d'elle. Il était simplement vêtu d'un juste au corps s'arrêtant sur son ventre, moulant son corps. Il avait ouvert une fenêtre, sentant avec plaisir le vent encore frais du printemps sur sa peau nue. Le garçon s'approcha du poste ou il avait branché son téléphone, et choisis un morceau sur lequel ils avaient dansé lors de leur dernier ballet ensemble. Laissant l'étoile se préparer, il se remit en mouvement. Fermant les yeux tant il connaissait cette danse par cœur. Il se laissait porté par les souvenirs. « Tu me dit quand tu es échauffée ? » Lâcha t-il à la volée. Il accrocha son regard à celui de jazmin, heureux de pouvoir partager à nouveau la danse avec elle, sourire aux lèvres. « Comment vas-tu ? » Selim s'était arrêté après sa partie favorite de sa chorégraphie, et s'était rapproché d'elle, s'asseyant sur le plancher en étirant ses jambes.
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Re: pas légers sur le plancher (jazmin)
Mar 7 Mai 2019 - 8:43
— pas légers sur le plancher
@selim ouznadji & jazmin flores
Jazmin, c’est une œuvre d’art.
Lumières maculées qui se focalisent sur la muse.
La cascade brune pour embraser le creux des reins.
Une toile blanche où les couleurs se mêlent et se dégradent. Les images qui se calquent et ravivent l’évocation de la vie. Destin qui se scellent sous les aquarelles. Elle est belle Jazmin. Destin qui se scellent de ces zones teintées d’ombres. De la vie à la mort quand l’artiste décide du sort de la poupée. Marionnette qui s’active quand les hanches roulent. La démarche gracile ; l’exécution sardonique des fantasmes.
Il y a ces astres qu’elle regarde pour chercher l’accalmie.
Il y a ces rêves qu’elle peint quand l’inspiration se fait divine.
Et il y a lui. Cinq lettres d’une accroche qui l’extirpe de l’agonie. Selim.
Puis son destin qui se lie au sien.
Sa vie qui se fond contre la sienne. Un peau à peau où ils communient. Un peau à peau où ils deviennent le reflet de l’eau. Les mots à l’abandon pour se dire ce qu’ils ressentent. Les mots à l’abandon comme leurs corps. La douceur qui perlent dans leurs prunelles.
Les sourires abdiquent. Les souffles s’épousent. Les rires qui entament la dernière marche. Selim, c’est un de ses meilleurs amis. « Tu me dit quand tu es échauffée ? » La chevelure balayée sur le côté. Les boucles où s’éparpillent le marron et les reflets avec le soleil comme compagnon. Assise à même le sol, elle s’étire, et s’échauffe ; tout en regardant Selim danser sur son passage préféré. « Comment vas-tu ? », elle sourit, pas d’un sourire factice ; mais d’un sourire réel. « Et bien, ça fait longtemps que je n’avais pas dit, mais ça va. Ça va même très bien. Et toi ? ». Elle se lève, et extirpe de son sac une petite photo. « Comme promis. » Une photo des jumeaux.
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