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- On ne s'est pas déjà croisé quelque part ? - (Abibou)
Mar 16 Juil 2019 - 10:53
Les jours se suivaient, mais ne se ressemblaient pas. Cela faisait maintenant deux semaines que tu étais en stage au ministère de la Magie et autant dire que ton maitre de stage savait comment éveiller (encore plus) ta curiosité et une certaine soif de connaissance. Tu te rends compte qu’en vérité, sur le terrain, c’est beaucoup plus intéressant que de la théorie en cours. Evidemment, l’université sert de base mais par Merlin, c’était mille fois plus passionnant une fois face à la réalité. Ce vendredi-là, tu étais encore arrivé très tôt au bureau. Non pas que tu t’en plaignes car à vrai dire, ce n’était pas si difficile de se lever tôt une fois que le corps est habitué. Ce dernier s’étant aussi habitué à ce que tu t’enfiles une dizaine de tasses de café par jour pour tenir éveillé, ainsi qu’au six heures de sommeil par nuit. Exit les sorties la semaine, tu devenais une grande fille sérieuse. Comme quoi, il n’était jamais trop tard, pour personne.
Mais il y a une chose sur laquelle tu ne peux pas faire une croix : la pause déjeuner. Même si tu prends la plupart du temps celle-ci dans le bureau en lisant de la paperasse. Sauf qu’aujourd’hui, puisque tu as pris de l’avance sur tes tâches, tu t’octroie une petite demi-heure pour sortir manger un bout. Rien de bien transcendant –sauf peut-être le Mocca avec lequel tu reviens et ton petit cookie emballé pour tes quatre heures. A se demander si vraiment, tu es si terrible que ça quand on voit les petites habitudes que tu as gardé.
Pour l’heure, il est juste temps de retourner travailler, ta boisson chaude dans une main, de la lecture dans l’autre. Un dossier important que tu tiens à connaitre sur le bout des doigts quand ta tutrice t’interrogera. Tu n’as absolument pas envie de la décevoir, tu tiens à ta place et à faire bonne impression. Tu te faufiles dans l’ascenseur, glissant entre quelques personnes, tentant d’atteindre les boutons pour appuyer sur le trois. Mais ils peuvent pas se pousser là? Non, Jaîna, tu dois rester calme et polie ici. Ce n’est pas un endroit pour jouer les princesses, même si prendre le dessus sur tes instincts primaires était parfois compliqué.
Une fois arrivé à bon port, tu te faufiles encore une fois pour sortir, remettant alors ta jupe et ton chemisier en place une fois dans le couloir, froissé par la journée et par l’agglutinement de personne dans la cage d’ascenseur. Un fin soupire qui s’échappe alors que tu reprends ta marche, les yeux plongés à nouveau dans ta lecture, n’évitant les personnes qu’au son des pas et au peu de vision que tu as autour de ta feuille. Mais c’est comme ça qu’un drame arrive, plus vite que prévue. Collision avec une petite brune d’un mètre moins dix que ta feuille cachait. Forcément, toi avec ton mètre 73 et tes talons de dix centimètres, tu faisais deux – voir trois - tête de plus qu’elle. Heureusement, le choc ne fut pas trop violent, pas au point de la faire tomber. Mais par contre, ce qui s’écroula sur ton chemisier et sur tes papiers, ce fut le pauvre mocca que tu étais en train de boire.
Tu recules de quelques pas en écartant les bras, encore un peu sous le choc. Sur le coup, tu ne prends pas la peine de regarder si la demoiselle a été touché ou non, observant le chaos sur ton chemisier. Heureusement tu ne t’étais pas brûler. Ça t’apprendra à ne pas regarder où tu mets tes pieds, après tout. Tu finis par un regard vers ton dossier, en soupirant doucement “- Je vais me faire tuer...” Tuer peut-être pas. Tu relèves enfin les yeux –bien que tu n’es pas trop à les relever en fait- posant les yeux sur la demoiselle dont le visage t’es particulièrement familier. Elle est avec toi à l’université, tu en es sûre. Mais de là à replacer son prénom, là, tu as du mal. Pourtant, c’est ton deuxième prénom, Jaïna. Tu prends encore beaucoup sur toi pour ne pas jouer les princesses MacLeòid, pourtant le regard un peu hautain que tu lances en disait long. Mais c’était plus fort que toi. Juger les gens de haut en bas et au premier regard, tu le faisais avec tout le monde, étant plus ou moins sympas avec eux ou non. Et les excuses, encore une fois, t’écorchais la bouche. “- Je ne t’ai pas vu, j’étais obnubilé par ma lecture... Enfin ce qu’il en reste maintenant.”
lumos maxima
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Re: - On ne s'est pas déjà croisé quelque part ? - (Abibou)
Jeu 18 Juil 2019 - 19:17
"… caractère bien défini. Il a été observé qu'en groupe ils sont d'autant plus agressifs, ce qui rend le Magyar à Pointes particulièrement solitaire en dehors de la saison de reproduction. Les rares cas observés en groupe dans une réserve close, montrent qu'ils agissent en hiérarchie avec un alpha à leur tête, à l'instar d'une meute de loups. "
Ho par Merlin encore ce cliché débile… Moi qui pensais avoir trouvé un ouvrage intéressant sur le comportement des Magyar, voilà que j'avais envie de me torcher avec ce ramassis de merde. Laissant échapper un profond soupir las, je remuais légèrement lorsque l'ascenseur parvint au cinquième étage du ministère avec sa brusquerie habituelle. À force, je m'étais habituée, mais je n'aimais toujours pas se balancier et cet arrêt si brusque. Franchement ils pourraient mettre des amortisseurs les ingénieurs du ministère, ils n'avaient que ça à faire sûrement en plus.
Remontant la lanière de mon sac sur mon épaule, je sortais tant bien que mal de mon transport. Petite et invisible, les gens oubliaient bien vite ma présence, et à chaque fois que je quittais le quatrième pour monter d'un étage, tradition que j'effectuais presque tous les jours depuis le mois de mai, je me devais de jouer du coude pour ne pas parcourir l'entier du ministère. Oui oui, ça m'était déjà arrivé de rater mon arrêt parce que les gens ne se poussaient pas.
Réajustant mon chemisier et mon jean noir, je rouvrais mon article en reprenant ma lecture, aussi risible soit-elle, longeant les murs pour ne percuter personne. C'est que, j'avais l'habitude d'esquiver les autres et de me servir de ma vision périphérique, de plus, je connaissais le trajet de l'ascenseur jusqu'au bureau de Lubia par cœur.
"Le Magyar est la race de dragon la plus dangereuse. Ceci s'expliquant par le fort taux d'hormones que dégage les mâles, prouvé par divers tests sanguins et d'ADN. Pour y faire face, les femelles ont développé un caractère naturel défensif. Ainsi, les petits apprennent dès la naissance à être en conflit et … "
- Mouais… bon admettons…
… Nous pouvons donc assurément prétendre que les dragonnets naissent agressifs, avec une prédisposition à la violence.
- Non mais putain de …
Je relevais la tête, exaspérée, au moment même où je réalisais que j'avais été tant et si bien absorbée par ma lecture de merde, que je n'avais pas vu la tour blonde m'arriver contre. Aller hop, une collision en plus dans mon palmarès. Le souffle coupé, et le nez écrasé par une quelconque partie dure de son corps, je reculais de quelques pas, déjà étonnée de ne pas être tombée, ce qui arrivait régulièrement. C'est que, être petit et léger n'avait pas que des avantages. Pourtant, je n'avais guère le temps de m'attarder sur la douleur de mon système olfactif qu'une sensation vive de chaleur vint me brûler le bras. Sous le choc, je fixais mon membre, arrosé d'un liquide brunâtre, sans doute du café.
- Waaaaaaaaaaaah !!!
M'exprimais-je tandis que j'eus le réflexe le plus humain du monde, mais aussi le plus con. Je secouais mon bras. Comme si ce geste allait me soulager d'une quelconque façon…
La surprise enfin passée après quelques longues secondes, j'eus enfin l'idée de récupérer ma baguette et de soulager mon bras en faisant disparaître le liquide brûlant mon de épiderme.
Mais à peine remise de ma dernière fièvre survenue il y a quelque jours, me voilà que je lâchais un éternuement sonore, réaction successive de défense de mon corps à toutes sollicitation extérieure trop violente. Me pinçant l'arête du nez pour diminuer l'air que mes poumons expulsèrent alors, et ainsi sa sonorité.
Retrouvant enfin pleinement mes capacités, je relevais mon regard brun et effrayé vers la personne que je venais de percuter. Purée cette perche de quinze mètres de haut. En plus elle mettait des talons, elle avait quoi à compen… putain c'est Jaïna.
Mon regard s'arrondit et je fis un nouveau pas en arrière. Bordel, de toutes les personnes que je ne devais ni percuter, ni aborder au ministère, elle était en tête de liste. Vilaine mauvaise étoile, vilaine !
Je prenais soin d'éviter cette fille car déjà c'était une Grymm, les sorciers de cette maison me mettaient systématiquement mal à l'aise à cause de ce qu'ils dégageaient, ensuite elle était la stagiaire de Lubia et enfin... non mais vous avez vu son regard et son air hautain ? Sans doute qu'elle m'aurait immolée sur place si elle l'aurait voulu. À l'aide...
Papillonnant des yeux, adoptant mon air timide et effrayé habituel, je bredouillais tant bien que mal.
- Ho c… c'est rien, je ne regardais pas devant moi non plus… Excuses moi.
Baissant les yeux sur sa dites lecture, je me pinçais les lèvres en lisant quelques mots clés. Il était évident que c'était quelque chose en rapport avec son stage. En rapport avec Lubia. Putain on allait se faire dégommer la tronche toutes les deux. Enfin, c'est plus agréable que toute seule vous me direz, mais c'est quand même mieux de rester en vie et en un seul morceau dans tous les cas. Sans réellement réfléchir, je brandissais une nouvelle fois ma baguette rosée, sa forme rappelant l'aile d'un dragon.
- Attends j'essaie un truc.
Oui, essayer c'était le mot, car la maitrise de ma baguette était tout ce qu'il y avait de plus précaire depuis un an. Pourtant, je prenais le temps de me concentrer. Inutile d'aggraver notre cas auprès de ma bien-aimée. Utilisant un simple sortilège informulé, j'extrayais le café qui imbibait les feuilles. Le trop plein de liquide s'élevant alors dans les airs devant nous, je le guidais jusque dans la tasse de laquelle il avait sauté, puis je rassemblais les feuilles du dossier que je fis léviter et que j'attrapais, mon propre article en faisant partie par la même occasion.
Discrète et respectueuse, la tête enfoncée dans mes épaules à cause de la gêne, je tendais le dossier à la grande blonde sans y jeter le moindre regard. Les affaires politiques du monde ne m'intéressaient aucunement, et ce n'était pas mes affaires.
- Tiens… vérifie quand même que tout soit en ordre, je ne suis pas sûre… encore désolée…
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Re: - On ne s'est pas déjà croisé quelque part ? - (Abibou)
Mar 30 Juil 2019 - 16:47
Un instant, tu soupires en entendant son cri puis en l’observant secouer les bras, balançant quelques gouttes sur toi. Les yeux se closant un instant, tu contiens toute l’exaspération qui te prend en voyant cette demi-portion te rentrer dedans, t’arrosant ainsi d’un mocca encore chaud, mais heureusement, pas assez pour te brûler la peau, juste assez pour dévoiler au monde tes dessous par transparence brune. Rien de bien sexy en soit. Mais tu n’es pas ici pour ça, de toute façon. Le regard plein d’exaspération qui se pose tantôt sur les papiers puis sur ton gobelet finit sur ton chemisier avant de se poser sur l’auteur minuscule du crime, décalant le pied pour ne pas recevoir les gouttes qui coulaient du récipient sur ton beau tatouage. Ce serait vraiment dommage d’amocher le beau serpent que tu laissais fièrement apparent.
Et tu continues ainsi de l’observer pendant tout son manège, les éternuements, tellement bruyant pour une demoiselle mesurant moins d’un mètre, tu hausses un sourcil les bras toujours levés et légèrement arquée pour ne pas goutter partout. Et surtout bouger le moins possible pour ne pas étaler la tâche sur ta poitrine, régalant au passage un ou deux sorciers passant par là. La belle affaire. Et soudain, le petit lutin semble relever la tête vers toi, son visage te rappelant quelqu’un. Probablement que tu l’avais déjà vu ou croiser à Hungcalf. Ou ici au ministère. Quoi que non, elle était tellement petite que ta vision n’aurait pas pu la capter. Non mais elle te disait un truc, et tu ne savais pas où la recaser. En attendant, son regard semble changer quelque peu en voyant à qui elle a affaire, un sentiment de satisfaction te prenant quelque peu. Tu aimes toujours autant faire sensation. Elle ouvre enfin la bouche, entendant le son de sa voix qui te parle aussi. Définitivement, tu avais déjà croisé cette fille. “- Ce n’est rien.” Laisses-tu filer entre tes dents, gentillesse qui se perd alors que tu la maudis encore intérieurement d’avoir ruiner ton chemisier adoré. Elle bat des cils comme un papillon bat des ailes, l’air un peu apeuré, comme un petit animal fragile. Mais les apparences peuvent être trompeuse, jouant toi-même les biches égarées pour mettre dans ta poche la plupart des hommes.
Silencieuse encore un instant, tu la laisses sortir sa baguette dont la forme était vraiment spéciale, intéressante même, te rappelant un peu une aile de dragon. Et si tu le remarques de suite, c’est que tu as un peu trop trainer avec tes frères dragonniers étant plus jeune. Mais tu relèves la tête, la laissant faire en te promettant que si elle se loupait, elle aurait pire que du mocca sur ses bras, les songes pleins d’idées de petites tortures à infligés à ces deux petits bras. Voyons, Jaïna. . Les lèvres pincées, ravalant encore toutes les punchlines qui pouvaient te venir en tête. Ta volonté de bien te faire voir prenait le dessus sur le reste, même si elle ne semblait pas plus âgée que toi. Impressionnable en plus, tes proies préférées. Mais non, il ne fallait pas céder, il fallait rester sérieuse. Tu observes alors le liquide du papier s’envoler pour se remettre dans le gobelet, un fin sourire s’affichant enfin sur ton visage. “- On va vite voir ça...” Plus inquiète pour les documents que pour ton chemiser, tu déposes le gobelet sur une tablette non loin pour vérifier les pages une par une. C’était presque ni vu, ni connue. “- Ça devrait le faire, il n’y a plus rien quasiment. Enfin, il faut que je m’arrange à mon tour, sinon, ça ne va pas le faire non plus.” Rien que pour toi-même, paraitre négligé, c’était impensable. Toujours tirés aux quatre épingles, tu portes tous les jours quelques choses de différent. Mais ce n‘était pas une raison pour ruiner ce qui était unique. Tu sors ta baguette pour nettoyer ton chemisier, vérifiant au passage que tout était en place en remettant tes colliers en place. “- Pas vu, pas pris.” Tu roules des yeux en souriant, bien que ton attitude restant légèrement hautaine. Un air que tu traines depuis tellement longtemps qu’il en est presque naturel.
Tu ranges alors ta baguette dans ton sac, posant à nouveau ton regard bleu sur la demoiselle, l’air en pleine réflexion. “- Ton visage m’est familier, je t’ai déjà croisé en dehors du ministère, non ?” Et dire qu’elle a été avec toi dans plus d’un cours cette année, mais tu ne prêtes tellement pas attention à ce que tu renomme les petites gens que tu n’arrives pas à la recaser. Pourtant, en balayant tes cheveux en arrière pour les replacer, tu finis par demander quand même “- Tu es à Hungcalf il me semble ?” Tu sers alors contre toi les papiers, face cachée puisque ce n’était pas des documents à exposer partout non plus. Bras croisé contre ton ventre, tu ajoutes en levant rapidement les yeux “- Je n’ai pas une grande mémoire des prénoms...” Ou plutôt, tu avoues à demi-mot ne pas y avoir prêter attention auparavant.
lumos maxima
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Re: - On ne s'est pas déjà croisé quelque part ? - (Abibou)
Jeu 1 Aoû 2019 - 20:55
J'étais véritablement confuse de la situation, je ne savais plus où me mettre. Il fallait que ça tombe sur elle… décidément le sort aimait s'acharner contre moi, pourtant je n'avais rien fait pour mériter autant de haine de sa part. Même si elle se drapait dans les parures d'une quelconque gentillesse, je voyais bien ses traits tirés et ses muscles se tendre. Je n'étais pas dupe, je voyais très bien ce genre de chose, j'étais particulièrement attentive à ces comportements chez mes interlocuteurs, c'était ma manière à moi de me protéger du monde extérieur, et c'était une aisance de naissance dont j'abusais avec les créatures magiques, fort heureusement.
La tête enfoncée dans mes épaules, je me mordais la lèvre inférieure tandis que j'essayais de réparer les dégâts que je lui avais causé. Si mon aimée apprenait que je bousillais le travail de sa stagiaire (et donc par défaut le sien), j'étais bonne pour la corvée vaisselle durant 1 an.
Un peu nerveuse, je la regardais vérifier ses documents, priant pour que je n'aie pas créé davantage de problèmes avec ma maladresse. Après tout, la maitrise de ma baguette était toute relative depuis un an, j'espérais ne pas avoir mélangé les informations que j'avais séchées… comme genre avoir échangé des lettres ou des mots... mais ça ne semblait pas être le cas après constat de la jeune femme. Ouf.
L'observant ensuite se débarrasser des dégâts sur son chemisier, imitant le sortilège que j'avais utilisé pour ses documents, j'y voyais un air de déjà vu plutôt étrange et assez malaisant. Celui de monsieur Wakefield qui était entré en trombe dans sa salle de classe alors que je l'avais réveillé… encore une fois par ma maladresse. Un jour, il faudrait que je prenne des cours d'agilité, ça pourrait m'aider, éventuellement.... sûrement ?
Sans réussir à me mettre à l'aise, impossible dans les faits, je continuais à fuir sensiblement son regard et à détourner le mien pour ne pas trop l'observer, elle, et ses airs hautains et supérieurs. Quand bien même je n'avais pas les pupilles posées sur elle, je réussissais à voir son attitude et ses mimiques. Talent que j'avais développé par ma grande empathie et avec Levius. Il était des gens plus sensibles et plus observateurs que d'autres. J'en faisais partie, simplement.
Pourtant, j'étais bien obligée de revenir sur elle alors qu'elle s'adressa à nouveau à moi. Nous aurions pu en rester là, et franchement, ça m'aurait arrangée, mais non. Elle avait apparemment décidé de faire la conversation. Que fallait-il que je fasse ? Fuir ? Prétexter de devoir m'en aller parce que j'étais attendue (ce qui n'était pas si faux) ? L'ignorer ? Grand Merlin, tout cela ne me ressemblait pas. Alors, je restais, l'air idiote, et je bredouillais, malhabile et impressionnée.
- Ehu je… oui. Je n'étais pas offensée qu'elle ne se souvienne pas de moi, ce n'était pas la première personne à ne pas faire attention à moi et ça m'allait très bien. Tous les jours je m'appliquais à être invisible aux yeux du monde, jamais à l'aise en groupe, dans mon petit corps frêle et avec mes airs de jeune adolescente. Moi en revanche, je retenais mon entourage, davantage lorsqu'il était si étroit avec ma bien-aimée. Nous avons eu des cours de métamorphoses et de sortilèges en commun. Et je fais l'amour à ta maitre de stage.
Je me pinçais une lèvre inférieure tout en osant poser rapidement mes prunelles sombres sur elle. Pas la mémoire des prénoms hein ? Avec une attitude aussi distante avec le reste du monde, cela ne m'étonnait qu'à moitié. Bordel qu'est-ce que je foutais là, à lui parler ? En plus, je mettrais ma main au feu que de ne pas retenir les identités des gens était un problème de taille dans l'exercice de ses fonctions. Lubia cotionnait-elle vraiment ça ? Ironiquement, j'en doutais... Passant donc outre la mauvaise foi de mon interlocutrice, je répondais au mieux.
- Je m'appelle Abigail Dowell… je vais entrer en dixième année de magizoologie. Toi tu… tu es Jaïna MacLeòid, si je ne me trompe pas ? C'est… sympa de se parler enfin.
Sympa oui. Très. Où donc se trouve le trou de souris le plus proche pour que je m'y réfugie ? Je détournais mes yeux pour chercher un coin où me cacher et me faire oublier... en vain. Alors, je la regardais à nouveau en coin avant de baisser les yeux sur mon propre journal que je lisais plus tôt. Contrairement à elle je ne cherchais pas à cacher les informations que je détenais. Elles étaient autrement moins importantes, et je ne m'offusquais pas de ce réflexe qu'elle avait, bien au contraire. Elle avait raison de le faire, même si avec moi ça ne risquait rien. Cependant, elle ne pouvait pas le savoir, ma relation avec Lubia ne lui ayant apparemment pas encore été révélé. Pourtant, nous ne nous cachions pas, même au sein du ministère.
- Tu... tu travailles dans quel département ici ?
Et pourquoi est-ce que je cherchais à faire la conversation maintenant ? Je tendais le bâton pour me faire battre...
La tête enfoncée dans mes épaules, je me mordais la lèvre inférieure tandis que j'essayais de réparer les dégâts que je lui avais causé. Si mon aimée apprenait que je bousillais le travail de sa stagiaire (et donc par défaut le sien), j'étais bonne pour la corvée vaisselle durant 1 an.
Un peu nerveuse, je la regardais vérifier ses documents, priant pour que je n'aie pas créé davantage de problèmes avec ma maladresse. Après tout, la maitrise de ma baguette était toute relative depuis un an, j'espérais ne pas avoir mélangé les informations que j'avais séchées… comme genre avoir échangé des lettres ou des mots... mais ça ne semblait pas être le cas après constat de la jeune femme. Ouf.
L'observant ensuite se débarrasser des dégâts sur son chemisier, imitant le sortilège que j'avais utilisé pour ses documents, j'y voyais un air de déjà vu plutôt étrange et assez malaisant. Celui de monsieur Wakefield qui était entré en trombe dans sa salle de classe alors que je l'avais réveillé… encore une fois par ma maladresse. Un jour, il faudrait que je prenne des cours d'agilité, ça pourrait m'aider, éventuellement.... sûrement ?
Sans réussir à me mettre à l'aise, impossible dans les faits, je continuais à fuir sensiblement son regard et à détourner le mien pour ne pas trop l'observer, elle, et ses airs hautains et supérieurs. Quand bien même je n'avais pas les pupilles posées sur elle, je réussissais à voir son attitude et ses mimiques. Talent que j'avais développé par ma grande empathie et avec Levius. Il était des gens plus sensibles et plus observateurs que d'autres. J'en faisais partie, simplement.
Pourtant, j'étais bien obligée de revenir sur elle alors qu'elle s'adressa à nouveau à moi. Nous aurions pu en rester là, et franchement, ça m'aurait arrangée, mais non. Elle avait apparemment décidé de faire la conversation. Que fallait-il que je fasse ? Fuir ? Prétexter de devoir m'en aller parce que j'étais attendue (ce qui n'était pas si faux) ? L'ignorer ? Grand Merlin, tout cela ne me ressemblait pas. Alors, je restais, l'air idiote, et je bredouillais, malhabile et impressionnée.
- Ehu je… oui. Je n'étais pas offensée qu'elle ne se souvienne pas de moi, ce n'était pas la première personne à ne pas faire attention à moi et ça m'allait très bien. Tous les jours je m'appliquais à être invisible aux yeux du monde, jamais à l'aise en groupe, dans mon petit corps frêle et avec mes airs de jeune adolescente. Moi en revanche, je retenais mon entourage, davantage lorsqu'il était si étroit avec ma bien-aimée. Nous avons eu des cours de métamorphoses et de sortilèges en commun. Et je fais l'amour à ta maitre de stage.
Je me pinçais une lèvre inférieure tout en osant poser rapidement mes prunelles sombres sur elle. Pas la mémoire des prénoms hein ? Avec une attitude aussi distante avec le reste du monde, cela ne m'étonnait qu'à moitié. Bordel qu'est-ce que je foutais là, à lui parler ? En plus, je mettrais ma main au feu que de ne pas retenir les identités des gens était un problème de taille dans l'exercice de ses fonctions. Lubia cotionnait-elle vraiment ça ? Ironiquement, j'en doutais... Passant donc outre la mauvaise foi de mon interlocutrice, je répondais au mieux.
- Je m'appelle Abigail Dowell… je vais entrer en dixième année de magizoologie. Toi tu… tu es Jaïna MacLeòid, si je ne me trompe pas ? C'est… sympa de se parler enfin.
Sympa oui. Très. Où donc se trouve le trou de souris le plus proche pour que je m'y réfugie ? Je détournais mes yeux pour chercher un coin où me cacher et me faire oublier... en vain. Alors, je la regardais à nouveau en coin avant de baisser les yeux sur mon propre journal que je lisais plus tôt. Contrairement à elle je ne cherchais pas à cacher les informations que je détenais. Elles étaient autrement moins importantes, et je ne m'offusquais pas de ce réflexe qu'elle avait, bien au contraire. Elle avait raison de le faire, même si avec moi ça ne risquait rien. Cependant, elle ne pouvait pas le savoir, ma relation avec Lubia ne lui ayant apparemment pas encore été révélé. Pourtant, nous ne nous cachions pas, même au sein du ministère.
- Tu... tu travailles dans quel département ici ?
Et pourquoi est-ce que je cherchais à faire la conversation maintenant ? Je tendais le bâton pour me faire battre...
- InvitéInvité
Re: - On ne s'est pas déjà croisé quelque part ? - (Abibou)
Ven 9 Aoû 2019 - 15:54
Tu tentes de la replacer, dans les cours, à l’université, même ici, rien n’y faisais, incapable de dire où son visage t’étais apparu. Ce n’était pas de ta faute, tu n’accordais de l’importance qu’à toi-même -et à ton travail dernièrement. “- Oh. Je vois. C’est probablement là que j’ai dû te voir.” Tu hausses les épaules, faire la conversation juste pour discuter n’était pas ton fort. Pourtant bien à l’aise avec les gens en général, tu as besoin d’un intérêt plus grand pour t’y intéresser. Mais soit, tu as promis que tu ferais un effort ici. Après tout, il se pouvait que tu doives la croiser souvent, autant ne pas se mettre à dos tout le monde tout de suite. D’abord t’imprégner du lieu, ensuite faire sortir le serpent en toi. Mais pour l’heure, tu t’appliquais à te réfléchir à qui étais la demoiselle en face.
Le regard faussement intéressé, pour le moment, tu resserres un peu tes bras, fin sourire affiché alors qu’au fond tu aurais envie de bailler. Bon, elle a le mérite d’avoir un très beau prénom -tu ne pouvais pas faire autrement que l’aimer puisque c’était celui de ta mère et le tiens en plus, rare héritage que tu as de celle-ci. Ça pourrait presque remonter un peu l’estime que tu peux avoir à ce moment précis, mais tu es bin au fait qu’un prénom ne fait pas une personne. D’ailleurs, tu as beau avoir comme deuxième prénom Abigail, tu ne parais pas aussi frêle que la mini pouce devant toi. Ni aussi gentille. Pinçant durement les lèvres pour ne pas laisser ton caractère de merde prendre le dessus et répondre des choses que tu pourrais regretter, tu te satisfais pourtant quand elle annonce savoir qui tu es. Forcément, qui ne te connaissais pas à l’université ? Un sourire presque satisfait apparait, roulant des yeux avant de les reposer sur elle. “- Oui, c’est bien moi.” Si tu avais pu rejeter tes cheveux blonds en arrière avec ton air hautain, tu l’aurais fait. Mais avec les deux mains occupées, tu te contentes juste de sourire avec ce même air d’autosatisfaction qui ne quittait pas ton visage. Réprimant aussi un fou rire moqueur quand elle dit que c’est sympas de se parler enfin. Sympas pour elle oui, c’est un honneur, pour toi c’est une banale rencontre lambda. Que tu crois.
Parce que si tu savais, pour sûre que tu te serais intéressé à elle. Elle et à sa relation avec ta tutrice. Et alors que tu aurais pu –voir du- écourter la séance de torture auditive, elle s’accroche à maintenir la discussion. C’était surprenant, très surprenant, d’autant plus qu’elle avait l’air de te craindre un peu. Ou peut-être était-elle masochiste et qu’elle voulait que tu la martyrise un petit peu ? Ou tout simplement c’était un complot pour te faire faire un écart à ta promesse devant les yeux de tous ? Ou tout simplement qu’elle voulait discuter un peu avec la pire personne qui soit pour discuter. Quoi qu’il en soit, tu regardes ta montre avant de décider de rester encore un peu ici. Tu avais encore quelques instants. “- Je suis en stage dans le département de la Coopération magique internationale” La politesse voudrait que tu renvois la question. Mais en générale, les règles de la politesse, tu les mets là où tu penses. Pourtant, tu te mets un petit coup de pied aux fesses pour faire un effort. Prenant sur toi pour demander “- Et toi ?” avec un sourire un peu faux, mais sourire quand même.
Malgré toi, tes yeux dérive sur son papier, décelant un mot qui te saute aux yeux. Magyar. Comprenant alors qu’en toute logique, elle devait au moins s’intéresser aux dragons. Peut-être même travailler au ministère dans la régulation de ces bestioles. Et tu t’y connais, malgré toi, dans ces créatures. Toute ta vie, ta famille a vécu sur les archipels des Hébrides, protégeant faune et flores de l’Ecosse magique. Et donc des fameux Noirs des Hébrides, dans une sorte de réserve naturelle appartenant aux MacLeòid. On ne peut pas vraiment dire que tu en es fan, au contraire. Plutôt traumatisé par un passé où ton héritage - et donc ces bestioles – passait avant ton propre bien-être. Plus jamais. “- Tu t’intéresses aux Magyars à Pointe ?” C’était presque malgré toi que tu posais la question. Curiosité qui pouvait t’amener à en apprendre sur elle et peut-être en jouer à la rentrée. Un peu trop intéressée d’un seul coup.
lumos maxima
- InvitéInvité
Re: - On ne s'est pas déjà croisé quelque part ? - (Abibou)
Jeu 15 Aoû 2019 - 5:35
"Oh je vois". J'allais la surnommer Jane bientôt, sa réplique m'ayant fait penser à un dessin animé moldu que j'appréciais regarder lorsque j'étais enfant. Me mordant l'intérieur de la bouche, je me retenais de lui répondre "probablement", car je commençais à cerner le personnage. Ce genre de fille tant imbu d'elle-même qu'elle ne faisait même pas attention à son entourage. Avait-elle seulement connaissance du sentiment que l'on appelle compassion ? Sincèrement, j'en doutais, et dans un sens, je devais reconnaître un peu amèrement qu'elle devait certainement bien s'entendre avec ma bien-aimée. Non pas qu'elle aussi manque de compassion, mais parce que le métier qu'elle lui apprenait lui demandait de faire face à de très nombreux requins. Avoir un cœur, comme moi, pour ce genre de profession n'était pour ainsi dire pas autorisé. Alors la jeune femme que j'avais en face de moi, même si elle me semblait bien antipathique, devait sûrement être taillée pour cette fonction.
Dubitative et interloquée, je la fixais presque se vanter que j'ai pu la reconnaître, comme si sa popularité y était pour quelque chose. Hélas pour elle, j'avais simplement une excellente mémoire des visages et des noms, d'autant plus ceux que j'évitais avec soin, le sien étant presque en tête de liste. Non vraiment, entre Grymm, elles devaient vraiment bien s'entendre avec sa maîtresse de stage. De quoi me faire ressentir un petit picotement au fond des entrailles. Presque. Qu'est-ce que toutes ses manières pouvaient être superflues avec quelqu'un comme moi… pourtant voilà, je ne me permettais aucun jugement, seulement un simple haussement de sourcils.
L'air de rien alors, je me contentais de la questionner sur sa présence au ministère. Une personne aussi outrecuidante qu'elle allait sûrement apprécier que la conversation tourne autour d'elle. Alors autant en profiter puisqu'apparemment, trop occupée à soigner ses ongles et sa chevelure blonde, elle n'avait pas remarqué mes divers allés et retours au bureau de Lubia. Pourtant il fallait avoir de graves problèmes de vue en partant du principe que nous ne nous cachions absolument pas. Moi la petite sorcière timide et effrayée au bras de la diplomate tatouée aux airs androgynes.
L'air alors intéressée, ce qui était vrai à moitié, je regardais la grande femme devant moi me répondre, avec pourtant bien moins de détails que ce que j'aurais cru.
- Ah ? Ça doit être intéressant mais très complexe. Ça te plait ?
La question n'était pas si idiote qu'elle pouvait en avoir l'air aux premiers abords. Un stage était fait pour découvrir une profession, il permettait de savoir si nous, étudiant, étions sur la bonne voie ou non. Qui sait, peut-être que Jaïna n'était pas taillée pour la diplomatie, bien que j'en doute fortement. Dans le fond, je ne la voyais même pas exercer autre chose que cette profession. Enfin, savoir si ce qu'elle apprenait aux côtés de ma moitié lui plaisait ou non permettait d'étancher cette soif déplacée de curiosité que je commençais à ressentir.
Le sourire aux allures un peu forcée qu'elle me renvoya me mis cependant mal à l'aise, et encore une fois, mes yeux balayèrent à droite et à gauche comme si je cherchais une échappatoire. Le problème étant que nous irions sûrement dans la même direction. Dans le même bureau… et si je posais un lapin à Lubia, j'allais me faire recevoir ce soir.
- Ho heu… je suis stagiaire au bureau de la recherche et du contrôle des dragons… même si… je papillonnais des yeux, semblant hésiter à continuer à me prononcer, après tout, elle devait s'en foutre. Mais l'usage étant ce qu'il était, je prenais mon courage à deux mains alors. Même si je ne veux pas travailler au ministère après Hungcalf.
Refréner mes pulsions lorsqu'on me parlait de mon travail et des dragons, c'était difficile pour moi. Sujet libérateur de ma timidité. Étrange démarche, peut-être, que de venir faire un stage ici pour ne pas finir par y poser son cul, pouvait-elle penser. Mais voilà, les grands murs froids de ce lieu me donnaient la chair de poule. J'avais besoin d'espace et d'air, de nature et de créatures, ce qu'il n'y avait pas ici. Le bureau de la recherche et du contrôle des dragons me permettaient simplement d'en apprendre davantage sur les reptiles cracheurs de feu que j'appréciais tant, et surtout, de me familiariser avec cette administration dont j'allais devoir faire face régulièrement à l'avenir. Ces… biens pensant au cul si bien moulés dans leurs chaises qu'elle en a pris la forme, et qui savent à peine la différence entre un Vert Gallois et un Noir des Hébrides.
Pourtant… mon interlocutrice me surpris alors qu'elle en vint à mentionner le Magyar à Pointes. Pas bien difficile à aborder comme sujet puisque j'avais unarticle torchon entre les mains qui en parlait. Baissant alors mon regard sur le manuscrit, je répondais en remuant les épaules.
- Oui, particulièrement à cette race-là. Oui, j'ai peur de toi Jaïna, en revanche je combats un loup-garou et je fais face à un Magyar à Pointes quand tu veux. J'affectionne tous les dragons mais eux surtout. Ils sont… je laissais couler mon regard sur la perche devant moi. À part. Comme moi. À mon tour, je lui renvoyais l'ascenseur, l'air de rien, désignant son article du menton. Et ça, ça concerne ton stage à toi aussi ?
Dubitative et interloquée, je la fixais presque se vanter que j'ai pu la reconnaître, comme si sa popularité y était pour quelque chose. Hélas pour elle, j'avais simplement une excellente mémoire des visages et des noms, d'autant plus ceux que j'évitais avec soin, le sien étant presque en tête de liste. Non vraiment, entre Grymm, elles devaient vraiment bien s'entendre avec sa maîtresse de stage. De quoi me faire ressentir un petit picotement au fond des entrailles. Presque. Qu'est-ce que toutes ses manières pouvaient être superflues avec quelqu'un comme moi… pourtant voilà, je ne me permettais aucun jugement, seulement un simple haussement de sourcils.
L'air de rien alors, je me contentais de la questionner sur sa présence au ministère. Une personne aussi outrecuidante qu'elle allait sûrement apprécier que la conversation tourne autour d'elle. Alors autant en profiter puisqu'apparemment, trop occupée à soigner ses ongles et sa chevelure blonde, elle n'avait pas remarqué mes divers allés et retours au bureau de Lubia. Pourtant il fallait avoir de graves problèmes de vue en partant du principe que nous ne nous cachions absolument pas. Moi la petite sorcière timide et effrayée au bras de la diplomate tatouée aux airs androgynes.
L'air alors intéressée, ce qui était vrai à moitié, je regardais la grande femme devant moi me répondre, avec pourtant bien moins de détails que ce que j'aurais cru.
- Ah ? Ça doit être intéressant mais très complexe. Ça te plait ?
La question n'était pas si idiote qu'elle pouvait en avoir l'air aux premiers abords. Un stage était fait pour découvrir une profession, il permettait de savoir si nous, étudiant, étions sur la bonne voie ou non. Qui sait, peut-être que Jaïna n'était pas taillée pour la diplomatie, bien que j'en doute fortement. Dans le fond, je ne la voyais même pas exercer autre chose que cette profession. Enfin, savoir si ce qu'elle apprenait aux côtés de ma moitié lui plaisait ou non permettait d'étancher cette soif déplacée de curiosité que je commençais à ressentir.
Le sourire aux allures un peu forcée qu'elle me renvoya me mis cependant mal à l'aise, et encore une fois, mes yeux balayèrent à droite et à gauche comme si je cherchais une échappatoire. Le problème étant que nous irions sûrement dans la même direction. Dans le même bureau… et si je posais un lapin à Lubia, j'allais me faire recevoir ce soir.
- Ho heu… je suis stagiaire au bureau de la recherche et du contrôle des dragons… même si… je papillonnais des yeux, semblant hésiter à continuer à me prononcer, après tout, elle devait s'en foutre. Mais l'usage étant ce qu'il était, je prenais mon courage à deux mains alors. Même si je ne veux pas travailler au ministère après Hungcalf.
Refréner mes pulsions lorsqu'on me parlait de mon travail et des dragons, c'était difficile pour moi. Sujet libérateur de ma timidité. Étrange démarche, peut-être, que de venir faire un stage ici pour ne pas finir par y poser son cul, pouvait-elle penser. Mais voilà, les grands murs froids de ce lieu me donnaient la chair de poule. J'avais besoin d'espace et d'air, de nature et de créatures, ce qu'il n'y avait pas ici. Le bureau de la recherche et du contrôle des dragons me permettaient simplement d'en apprendre davantage sur les reptiles cracheurs de feu que j'appréciais tant, et surtout, de me familiariser avec cette administration dont j'allais devoir faire face régulièrement à l'avenir. Ces… biens pensant au cul si bien moulés dans leurs chaises qu'elle en a pris la forme, et qui savent à peine la différence entre un Vert Gallois et un Noir des Hébrides.
Pourtant… mon interlocutrice me surpris alors qu'elle en vint à mentionner le Magyar à Pointes. Pas bien difficile à aborder comme sujet puisque j'avais un
- Oui, particulièrement à cette race-là. Oui, j'ai peur de toi Jaïna, en revanche je combats un loup-garou et je fais face à un Magyar à Pointes quand tu veux. J'affectionne tous les dragons mais eux surtout. Ils sont… je laissais couler mon regard sur la perche devant moi. À part. Comme moi. À mon tour, je lui renvoyais l'ascenseur, l'air de rien, désignant son article du menton. Et ça, ça concerne ton stage à toi aussi ?
- InvitéInvité
Re: - On ne s'est pas déjà croisé quelque part ? - (Abibou)
Mar 27 Aoû 2019 - 14:52
Une discussion qui tourne sur ta personne, ça ne peut qu’être intéressant. Alors, animé par une flamme qui vient du fond du cœur -et pas d’ailleurs- tu affirmes d’un signe de tête à sa question en affichant un grand sourire non forcé cette fois. Cela faisait longtemps en réalité que quelque chose ne t’avait pas motivé à ce point. Quelque chose qui te rend enfin un peu plus vivante et importante, de surcroit ce qui te rendait limite humaine. Mais personne n’avait à savoir, le masque de la demoiselle qui se croit au-dessus du reste, à pouvoir prendre des risques sans se justifier alors qu’elle ne cherchait qu’à un peu d’action dans sa vie. Pitoyable. Tu enchaines assez rapidement, sourire toujours présent, chevilles toujours enflées de ton amour pour ta propre personne. “- Oui ce n’est vraiment pas simple. Mais si vraiment c’était si simple, tout le monde le ferait et cela n’aurait aucun intérêt. C’est vraiment intéressant, j’apprends de nouvelle chose tous les jours, je pense pouvoir aussi me vanter d’avoir une tutrice qui me pousse dans le bon sens.” La flamme de la compétitrice était dans tes yeux, l’air un peu plus détendu et naturelle bien qu’effrayante dans le fond. Les petites manipulations de Poudlard ou Hungcalf, ce n’était rien à côté de ce que tu aurais l’occasion de faire ici. Si les situations et les petits pièges que pouvaient te tendre ta tutrice paraissait stressants, c’était un bon moteur pour te bouger et te motiver à donner tout ce que tu avais. ”- Ca me plait beaucoup, oui. Je ne pouvais pas m’attendre à mieux, vraiment.” Honnête pour une rare fois de ta vie devant le minipouce qui l’avait poussé à parler de toi. Sans once de vantardise, ce qui est encore plus rare venant de toi.
Et même si la discussion déviait sur la demoiselle devant toi, tu n’en restais pas moins intéressé. Pas forcément par la personne, mais plus par ce que tu peux apprendre sur elle. L’utiliser plus tard, ne sait-on jamais. Une passionnée de dragon, forcément, on ne lit pas un tel papier sur les Magyars si on ne les apprécie pas un minimum. Ce qui t’interroge un peu plus, c’est pourquoi était-elle là si elle ne souhaitait pas travailler ici plus tard ? S’était-elle rendue compte qu’un bureau et de la paperasse à dragon, ce n’était pas pour elle ? Ou bien n’avait-elle pas eut le choix de ce stage ? Ou peut-être était-elle aussi folle que tes frères, à vouloir s’en approcher le plus près possible pour s’en occuper ?Tu papillonnes des yeux, en te demandant aussi pourquoi tu te posais autant de questions. Foutue curiosité. “- Tu préfèrerais un travail plus... sur le terrain ?” Etrangement, tu pouvais la comprendre. Pas son amour pour ces bestioles, mais quel intérêt d’étudier toute sa vie quelque chose sans pouvoir s’en approcher ? C’était assez ironique que ce minimoy aime ces créatures cent fois plus grosses qu’elle. Cela dit, sa taille était un atout aussi pour éviter de finir carboniser par ces derniers.
Tu poursuis, presque comme un interrogatoire, le ton changeant doucement. Un peu plus intéressé -même pour de mauvaises raison- un peu plus ouvert finalement. Pas au point d’être totalement sympa, de ne pas donner l’impression que tu allais la dévorer tout cru –en tout bien tout honneur, voyons. “- Mis à part les Noirs des Hébrides que j’ai côtoyé malgré moi, je ne peux pas vraiment dire que je m’y connais vraiment en dragon. Alors je vais te croire, si tu me dis qu’ils sont à part.” un hochement de tête à peine perceptible te prend, il est vrai que Daddy aurait préféré que tu perpétues la tradition de protection de ces grosses bestioles avec tes frères au lieu de perdre du temps à vouloir dominer le monde. Mais Daddy pouvait se mettre ses envies là où tu pensais et très fort. Baissant alors le regard sur tes papiers, tu finis par montrer un peu le papier “- J’ai voulu m’instruire un peu en lisant ces vieux rapports sur les relations USA-Russie pendant ma pause de midi. En espérant que la tâche ne se remarquera pas trop...” Tu as un petit rire qui s’échappe, le calmant de suite après en le remarquant. “-… Je ne voudrais pas me faire réprimander par Mrs Savčenko pour si peu. Elle est super comme tutrice, mais elle peut impressionner, parfois.” Révélation à demi-mot, pour ne pas dire que tu peux la trouver toi impressionnante autant que fascinante. Une femme inspirante dont tu pourrais facilement t’inspirer, professionnellement parlant –et vestimentairement parlant.
lumos maxima
- InvitéInvité
Re: - On ne s'est pas déjà croisé quelque part ? - (Abibou)
Dim 1 Sep 2019 - 13:53
Comme si cela suffisait à me rasséréner un peu, je laisse la blonde me parler d'elle, de son stage, de son emploi du temps. Rien d'indiscret évidemment mais cela me permet de cerner un peu le personnage, et je savais par avance que ce n'était pas un caractère compatible avec le mien, tout le moins, c'est ce que je pensais pour le moment. Néanmoins, je commençais à comprendre pourquoi elle plaisait à ce point à Lubia. Alors j'écoutais, j'apprenais, j'étais intéressée, et non pas pour juste en avoir l'air ou pour faire semblant. Non. J'étais véritablement intéressée par ce qu'elle me disait, d'autant plus sur son stage. J'étais une personne d'un naturel extrêmement curieux, même dans les domaines que je ne connaissais pas, surtout, dans les domaines que je ne connaissais pas. J'aimais apprendre et j'aimais partager les diverses expériences de chacun. Voilà pourquoi je n'avais aucun esprit de compétition et que je partageais toujours sans rien demander en retour. Le partage du savoir était pour moi une véritable richesse à côté de laquelle il ne fallait pas passer. Merci papa, merci maman de m'avoir ainsi éduquée, dans les deux mondes, petite sang-mêlée que j'étais et qui avait l'ouverture d'esprit bien plus large qu'une grande majorité de sorciers.
Petit sourire en voyant son air satisfait, et ses paroles me le confirmait, je me permettais de rétorquer tranquillement.
- C'est sûr que ça ne semble pas simple, mais c'est un paradoxe que j'ai toujours trouvé étrange puisque la plupart des politiciens mis en place sont pour la plupart des mmh… je cherchais mes mots. Incompétents ? Comment expliquez-vous cela ? Je penchais la tête sur le côté, accentuant cet air juvénile que j'avais, avant de conclure. Heureusement qu'il y a des gens comme vous, ou votre tutrice, qui prenez vos fonctions à cœur et qui remontez un peu le niveau.
Ce n'était pas des flatteries en l'air, je le pensais vraiment. Bien sûr, je n'étais pas spécialement objective, mais ça, Jaïna n'avait pas à le savoir pour le moment. Elle le prendrait comme bon lui semblerait, je ne me faisais pas trop d'illusion à ce propos.
Pourtant, lorsque la conversation s'en vient à mes fonctions au ministère, mon stage, et les dragons, je rencontrais soudainement une interlocutrice étrangement… intéressée ? J'ignorais si elle faisait exprès ou non, si elle avait un véritable intérêt à me questionner, mais dans le fond, je faisais pareil, alors je ne voyais pas d'inconvénient à lui répondre de la manière la plus honnête qui sois. De toute façon, je n'aimais pas mentir.
- Plus pratique, oui. J'aime être sur le terrain, je ne suis pas faite pour être enfermée au bureau. Je suis en stage au ministère pour apprendre davantage de théorie que ce que j'apprends à l'université, disons que, ça me permet d'avoir au moins un pied dans le rouage. En plus, ça me sera utile pour plus tard de savoir comment fonctionne le ministère, pour les démarches. Suivant comment, ce sera du temps gagné.
Lorsqu'il fallait agir dans l'urgence quand un dragon s'échappait d'une réserve ou d'ailleurs, il fallait avoir les accords extrêmement rapidement. Savoir par où passer dans le ministère et à qui s'adresser permettait de faire gagner de précieuses minutes. J'étais de ceux qui aimait à ce point leurs travails qui essayaient d'en apprendre le plus possible pour pouvoir agir de manière optimisée une fois le moment venu. Je ne voulais négliger aucun détail, et avoir accès aux informations de dragonologistes du ministère, ce qui n'était pas le cas à l'université, était un véritable atout non négligeable.
Je n'insistais cependant pas sur sa mésaventure concernant les Noirs des Hébrides. La plupart du temps les sorciers vivaient très mal leurs rencontres avec des dragons, je le comprenais très bien, et je n'avais pas à le juger.
Préférant baisser le regard sur les papiers qu'elle tirait, je l'écoutais attentivement. Lorsqu'enfin elle me révélait le nom de sa tutrice, un frisson délicieux vint me parcourir l'échine. Toutefois, je me permettais un rapide sourire alors qu'elle apostrophais mon amour comme quelqu'un d'impressionnant. ça avait aussi été la sensation que j'en avais au début. Aujourd'hui... tout était différent. Si seulement nous ne nous étions pas télescopées Jaïna et moi, je serais à présent aux côtés de la dites Mrs Savčenko. Je m'attendais à ce qu'elle me fasse une remarque sur mon retard puisque c'était moi qui avait son repas, juste là, dans le sac que je portais sur mon dos. Reprenant un peu de sérieux, je ne pouvais m'empêcher d'essayer de pousser encore une fois un peu la conversation, me raclant timidement la gorge.
- Ho bah… bah au pire tu lui diras, à ta tutrice, que c'est ma faute, tu peux lui donner mon nom ça ne me dérange pas. J'étais peut-être petite, mais j'assumais mes conneries, même si pour le coup, nous étions fautives toutes les deux. J'avais l'étrange sensation que si mon interlocutrice pouvait se décharger sur moi, elle le ferait. Puis, je venais passer une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de reprendre. Par relations USA-Russie tu veux dire, ce qui découle de la Guerre Froide ?
Petit sourire en voyant son air satisfait, et ses paroles me le confirmait, je me permettais de rétorquer tranquillement.
- C'est sûr que ça ne semble pas simple, mais c'est un paradoxe que j'ai toujours trouvé étrange puisque la plupart des politiciens mis en place sont pour la plupart des mmh… je cherchais mes mots. Incompétents ? Comment expliquez-vous cela ? Je penchais la tête sur le côté, accentuant cet air juvénile que j'avais, avant de conclure. Heureusement qu'il y a des gens comme vous, ou votre tutrice, qui prenez vos fonctions à cœur et qui remontez un peu le niveau.
Ce n'était pas des flatteries en l'air, je le pensais vraiment. Bien sûr, je n'étais pas spécialement objective, mais ça, Jaïna n'avait pas à le savoir pour le moment. Elle le prendrait comme bon lui semblerait, je ne me faisais pas trop d'illusion à ce propos.
Pourtant, lorsque la conversation s'en vient à mes fonctions au ministère, mon stage, et les dragons, je rencontrais soudainement une interlocutrice étrangement… intéressée ? J'ignorais si elle faisait exprès ou non, si elle avait un véritable intérêt à me questionner, mais dans le fond, je faisais pareil, alors je ne voyais pas d'inconvénient à lui répondre de la manière la plus honnête qui sois. De toute façon, je n'aimais pas mentir.
- Plus pratique, oui. J'aime être sur le terrain, je ne suis pas faite pour être enfermée au bureau. Je suis en stage au ministère pour apprendre davantage de théorie que ce que j'apprends à l'université, disons que, ça me permet d'avoir au moins un pied dans le rouage. En plus, ça me sera utile pour plus tard de savoir comment fonctionne le ministère, pour les démarches. Suivant comment, ce sera du temps gagné.
Lorsqu'il fallait agir dans l'urgence quand un dragon s'échappait d'une réserve ou d'ailleurs, il fallait avoir les accords extrêmement rapidement. Savoir par où passer dans le ministère et à qui s'adresser permettait de faire gagner de précieuses minutes. J'étais de ceux qui aimait à ce point leurs travails qui essayaient d'en apprendre le plus possible pour pouvoir agir de manière optimisée une fois le moment venu. Je ne voulais négliger aucun détail, et avoir accès aux informations de dragonologistes du ministère, ce qui n'était pas le cas à l'université, était un véritable atout non négligeable.
Je n'insistais cependant pas sur sa mésaventure concernant les Noirs des Hébrides. La plupart du temps les sorciers vivaient très mal leurs rencontres avec des dragons, je le comprenais très bien, et je n'avais pas à le juger.
Préférant baisser le regard sur les papiers qu'elle tirait, je l'écoutais attentivement. Lorsqu'enfin elle me révélait le nom de sa tutrice, un frisson délicieux vint me parcourir l'échine. Toutefois, je me permettais un rapide sourire alors qu'elle apostrophais mon amour comme quelqu'un d'impressionnant. ça avait aussi été la sensation que j'en avais au début. Aujourd'hui... tout était différent. Si seulement nous ne nous étions pas télescopées Jaïna et moi, je serais à présent aux côtés de la dites Mrs Savčenko. Je m'attendais à ce qu'elle me fasse une remarque sur mon retard puisque c'était moi qui avait son repas, juste là, dans le sac que je portais sur mon dos. Reprenant un peu de sérieux, je ne pouvais m'empêcher d'essayer de pousser encore une fois un peu la conversation, me raclant timidement la gorge.
- Ho bah… bah au pire tu lui diras, à ta tutrice, que c'est ma faute, tu peux lui donner mon nom ça ne me dérange pas. J'étais peut-être petite, mais j'assumais mes conneries, même si pour le coup, nous étions fautives toutes les deux. J'avais l'étrange sensation que si mon interlocutrice pouvait se décharger sur moi, elle le ferait. Puis, je venais passer une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de reprendre. Par relations USA-Russie tu veux dire, ce qui découle de la Guerre Froide ?
- InvitéInvité
Re: - On ne s'est pas déjà croisé quelque part ? - (Abibou)
Lun 28 Oct 2019 - 12:01
Parler de toi, voilà un sujet intéressant. Quelque chose où tu maitrises. Gonfler ton ego un peu trop pour dimensionner pour le niveau auquel tu te trouves, simple stagiaire. Mais jamais tu ne doutes de toi. Jamais tu ne donneras une image de toi négative -sauf exception. Jamais tu ne te rabaisseras à songer que tu ne vaux rien. Fière de ce que tu es, du chemin que tu as parcouru, professionnellement du moins. Socialement, c’était une autre histoire. Mais c’était bien connu, valait mieux être seule que mal accompagnée. Tu passais en priorités, tu n’avais appris à partager vraiment qu’une seule fois dans ta vie. Alors faire tes propres éloges... C’était même trop facile pour toi. ”- J’ai une théorie là-dessus. Un sourire amusé s’affiche sur ton visage. ”- Ils sont incompétents parce que ce sont des hommes. Les hommes sont, pour la plupart, faibles, tout simplement.” Un air malicieux éclaire ton visage. Comme dirait Queen Beyoncé : Who run the world ? Girls ! ”- Il existe des exceptions, je le conçois, je ne les met pas tous dans le même panier. Mais la plupart du temps, vraiment, les plus corruptibles sont du sexe masculin. Un beau sourire et ils avouent leur secret les plus inavouable.” Comme tu l’as déjà affirmé haut et fort, tu n’as pas peur de jouer de tes propres charmes pour obtenir ce que tu veux. Sans dépasser les limites non plus. Mais comme elle le dit si bien, heureusement qu’il y a des femmes de votre trempe pour remonter tout ça, remettre la barre haute. Et ce n’était pas ça qui allait faire dégonfler tes chevilles.
“- Je peux comprendre. La théorie ça va un moment, il y a des moments où il faut de l’action. Et puis en plus, tu dois avoir juste beaucoup de paperasse, enfin je suppose.” Tes yeux roulent tout seuls, comprenant parfaitement que gérer de l’administratif ce n’était pas très passionnant -même si certains s’en contentaient. ”- Tu as l'air passionné par ces best... créatures. Ce serait dommage de t’enfermer ici.” Ta langue a manqué de fourcher. Si la vision des dragons pouvait en faire fantasmer plus d’un, toi, elle a tendance à te faire grincer des dents. Ça et les autres bestioles à protéger sur les îles Ecossaises. Oh que tu peux l’aimer ta terre natale comme tu la détestes. Comme tu peux aimer les membres de ta famille et détester le terme de clan. Mais tu songes à autres choses, repenchant le sujet sur ce que la demoiselle fait –ou non- au ministère. ”- Tant que tu fais ce qu’il te plait, c’est l’essentiel. Au moins, tu es sûre qu’avec ce stage, ce n’est pas être enfermé qui te convient.”[/b]Jaïna MacLeòid, conseillère en psychologie du travail. ”- Tu aimerais intégrer un groupe de recherche sur le terrain ?” Une question qui peut sembler banale, mais jamais rien n’est poser au hasard avec toi. Toute information récolter sur quiconque peut te servir. Même sur quelqu’un de si banal et insignifiant qu’elle. Vilaine Jaïna.
Un fin rire s’échappe de tes lèvres, mais légèrement hautain tout de même. ”- Oh je verrais bien si ça se remarque ou non avant de donner des prénoms pour incriminer sans raison.” Faux, tu aurais pu balancer ton propre père si ça avait pu te sauver la vie. Mais là ce n’était pas si grave, d’autant qu’on ne voyait presque rien sur les papiers. ”- Il n’y a presque rien de visible, je pense pas non plus que je vais me faire châtier. Enfin, quoi que...” Tu fais une petite grimace avant d’hausser les épaules. Elle n’allait pas te manger non plus, si ? Tu hoches la tête en silence, tu n’as pas l‘intention de trop t’épancher là-dessus. Après tout tu passais tes journées à être interrogé sur tes connaissances et à te relever des petits pièges tendus par ta tutrice. Mais c’était comme ça que ça rentrait, tu ne peux pas dire que tu n’apprécies pas les mises aux défis qu’elle te lance. Ça réveillait la flamme en toi et l’envie de prouver que tu es la meilleure -après elle. Même dans tes pensées, tu lui lèches les bottes.
Finissant par poser les yeux sur ta montre, tu fais de gros yeux. ”- Je vais finir par être carrément en retard !” Et pour une fois, ce n’était pas QUE une excuse de bouse d’hippogriffe. ”- Je vais devoir retourner au bureau...” Et ça m’étonnerait que tu ailles au même endroit que moi. Si tu savais”-… Je vais devoir un peu couper court. On se recroisera peut-être.”Ou pas.”- A plus tard.” Désolé pas désolé, en fait.Petite garce. Tu commences ta marche, remarquant rapidement que le gnome te suivait. What the hell ? Elle va me poursuivre maintenant ? Eclaircissant ta gorge en toussotant, tu hausses un sourcil, toujours de cet air hautain qui te va bien au teint. ”- Hum. Ce n’est pas de l’autre côté le département de régulation des dragons ?”
lumos maxima
- InvitéInvité
Re: - On ne s'est pas déjà croisé quelque part ? - (Abibou)
Jeu 31 Oct 2019 - 12:33
Ah voilà donc pourquoi Lubia appréciait tant cette jeune femme. Elles avaient toutes les deux, semblerait-il, la même opinion sur la gente masculine et surtout la manière dont notre monde politique et diplomatique était dirigé. Je ne pouvais guère juger de cet aspect puisque je n'y connaissais pas grand-chose, néanmoins, la similitude me fit indubitablement sourire. Telle maîtresse, telle stagiaire. Séduire pour mieux obtenir. Je ne pouvais pas dire que ça ne fonctionnait que pour les hommes puisque je me sentais moi-même comme une "victime" de cette technique… seulement, moi, j'avais su renvoyer l'ascenseur à sa juste mesure.
Fin sourire aux lèvres, je me permettais de plisser les yeux, démontrant que j'étais en train de réfléchir à ses propos et que je n'allais pas verbaliser mes pensées immédiatement.
D'autant plus que la conversation s'en vint à tourner autour des dragons, je ne pouvais donc que faire passer ce sujet en priorité. Déjà parce qu'il était celui qui m'intéressais le plus (comme toujours) et ensuite parce que je voulais le passer rapidement. Moi, je n'étais pas du genre à m'étaler mille ans sur ma propre personne ou sur ce qui avait de la valeur à mes yeux. Au contraire, j'étais le genre de personne qui restait discrète sur ces sujets. Je n'avais aucune prétention, et donc, je ne voulais pas déranger mes interlocuteurs avec des sujets qui pouvaient ne pas les intéresser. Petit sourire amusé, je répondais avec simplicité.
- Bestioles, tu peux le dire, ça ne va pas m'offusquer, j'en ai entendu d'autres. Je laissais échapper un rire léger avant de reprendre. Oui il y a beaucoup de paperasse et ce n'est pas ça qui me passionne, mais bien les dragons donc bon tant qu'à faire, je préfère être sur le terrain plutôt que enfermée ici. Et mmh… en réalité, j'ai déjà fondé mon propre groupe de recherche, je pense donc que je vais continuer là-dedans à la fin de mes études, en tout cas en partie.
Petites étincelles illuminant mes prunelles, du haut de mon petit mètre cinquante-cinq, je prenais un air victorieux. Moi, petite sorcière souvent sous-estimée, pas encore diplômée, aux airs d'enfant effrayé, j'avais déjà un pied bien ancrée dans le monde de la dragonologie et j'avais déjà fondé Chechen et Chaca en Amazonie. Passionnée n'était pas tout à fait le mot à utiliser pour me définir avec la dragonologie. C'était dans l'ordre des choses pour moi d'agir ainsi pour les dragons, et mes recherches concernant les amphiptères m'intéressaient réellement. L'aubaine d'être tombée sur une race si rare n'était pas donnée à tout le monde.
Puis, sans surprise, la conversation revint autour de mon interpellatrice et de mon amour. Soulevant des sourcils significatifs alors qu'elle prétendait ne pas vouloir donner mon nom (comme si j'y croyais tiens), je finissais par baisser les yeux sur ses papiers en m'abstenant de tout commentaire. Ce n'était pas le moment de faire des vagues, et encore moins avec elle.
Lorsqu'elle sursaute en voyant sa montre, je ne peux m'empêcher d'arrondir des yeux surpris alors qu'elle coupe court à la conversation. Merde alors, j'aurai aimé avoir son avis concernant les relations entre les USA et la Russie. J'ouvrais la bouche pour lui répondre, et surtout lui signifier qu'on n'allait pas se quitter si vite, que la voilà déjà en train de faire volte-face et s'éloigner. Amusée alors, je levais les yeux en direction du plafond tout en soupirant, avant de lui emboiter le pas. Silencieuse et discrète comme à mon habitude, je ne pouvais cependant pas m'empêcher de fixer sa démarche, réalisant alors tout de suite qu'elle était perturbée par quelque chose : moi.
Retenant un sourire malicieux en venant me pincer la lèvre inférieure, je répondais calmement à son interrogation, faisant mine de ne pas apercevoir son air contrarié.
- Si, mais en fait, c'est ma pause, et du coup je vais par-là moi aussi. Et c'était vrai, je devais toujours apporter son repas à Lubia, et j'étais persuadée que c'était moi qui allais me faire engueuler parce que j'avais du retard, pas sa stagiaire. Faire manger une créature sauvage en retard c'était s'attirer son courroux, assurément. Pourtant, je glissais mes mains dans mes poches, toujours pas décidée à révéler à la blonde qui j'étais vraiment. Elle finira bien par se rappeler m'avoir déjà croisé non loin du bureau de Lubia, non ? Alors, l'air de rien, je reprenais la conversation que nous avions sans arrêter ma marche. Tu dis que dans ton secteur, les hommes se livrent simplement lorsque tu joues la séduction ? Tu penses donc à ce point que les hommes sont si aisément corruptibles ? Pourtant, s'il y en a autant au pouvoir, c'est que les femmes ont, elles aussi des faiblesses aussi notables, non ?
Je jouais avec le feu en posant mes questions, j'en avais conscience, je pouvais réveiller la blonde qui sommeillait en elle (à défaut de la bête féroce). Mais bon, depuis quand avais-je peur de me dresser face à une femme de caractère ? Passant ma main sur ma nuque pour me masser sensiblement mes cicatrices, je la regardais en coin. Les conflits USA-Russie attendront.
Fin sourire aux lèvres, je me permettais de plisser les yeux, démontrant que j'étais en train de réfléchir à ses propos et que je n'allais pas verbaliser mes pensées immédiatement.
D'autant plus que la conversation s'en vint à tourner autour des dragons, je ne pouvais donc que faire passer ce sujet en priorité. Déjà parce qu'il était celui qui m'intéressais le plus (comme toujours) et ensuite parce que je voulais le passer rapidement. Moi, je n'étais pas du genre à m'étaler mille ans sur ma propre personne ou sur ce qui avait de la valeur à mes yeux. Au contraire, j'étais le genre de personne qui restait discrète sur ces sujets. Je n'avais aucune prétention, et donc, je ne voulais pas déranger mes interlocuteurs avec des sujets qui pouvaient ne pas les intéresser. Petit sourire amusé, je répondais avec simplicité.
- Bestioles, tu peux le dire, ça ne va pas m'offusquer, j'en ai entendu d'autres. Je laissais échapper un rire léger avant de reprendre. Oui il y a beaucoup de paperasse et ce n'est pas ça qui me passionne, mais bien les dragons donc bon tant qu'à faire, je préfère être sur le terrain plutôt que enfermée ici. Et mmh… en réalité, j'ai déjà fondé mon propre groupe de recherche, je pense donc que je vais continuer là-dedans à la fin de mes études, en tout cas en partie.
Petites étincelles illuminant mes prunelles, du haut de mon petit mètre cinquante-cinq, je prenais un air victorieux. Moi, petite sorcière souvent sous-estimée, pas encore diplômée, aux airs d'enfant effrayé, j'avais déjà un pied bien ancrée dans le monde de la dragonologie et j'avais déjà fondé Chechen et Chaca en Amazonie. Passionnée n'était pas tout à fait le mot à utiliser pour me définir avec la dragonologie. C'était dans l'ordre des choses pour moi d'agir ainsi pour les dragons, et mes recherches concernant les amphiptères m'intéressaient réellement. L'aubaine d'être tombée sur une race si rare n'était pas donnée à tout le monde.
Puis, sans surprise, la conversation revint autour de mon interpellatrice et de mon amour. Soulevant des sourcils significatifs alors qu'elle prétendait ne pas vouloir donner mon nom (comme si j'y croyais tiens), je finissais par baisser les yeux sur ses papiers en m'abstenant de tout commentaire. Ce n'était pas le moment de faire des vagues, et encore moins avec elle.
Lorsqu'elle sursaute en voyant sa montre, je ne peux m'empêcher d'arrondir des yeux surpris alors qu'elle coupe court à la conversation. Merde alors, j'aurai aimé avoir son avis concernant les relations entre les USA et la Russie. J'ouvrais la bouche pour lui répondre, et surtout lui signifier qu'on n'allait pas se quitter si vite, que la voilà déjà en train de faire volte-face et s'éloigner. Amusée alors, je levais les yeux en direction du plafond tout en soupirant, avant de lui emboiter le pas. Silencieuse et discrète comme à mon habitude, je ne pouvais cependant pas m'empêcher de fixer sa démarche, réalisant alors tout de suite qu'elle était perturbée par quelque chose : moi.
Retenant un sourire malicieux en venant me pincer la lèvre inférieure, je répondais calmement à son interrogation, faisant mine de ne pas apercevoir son air contrarié.
- Si, mais en fait, c'est ma pause, et du coup je vais par-là moi aussi. Et c'était vrai, je devais toujours apporter son repas à Lubia, et j'étais persuadée que c'était moi qui allais me faire engueuler parce que j'avais du retard, pas sa stagiaire. Faire manger une créature sauvage en retard c'était s'attirer son courroux, assurément. Pourtant, je glissais mes mains dans mes poches, toujours pas décidée à révéler à la blonde qui j'étais vraiment. Elle finira bien par se rappeler m'avoir déjà croisé non loin du bureau de Lubia, non ? Alors, l'air de rien, je reprenais la conversation que nous avions sans arrêter ma marche. Tu dis que dans ton secteur, les hommes se livrent simplement lorsque tu joues la séduction ? Tu penses donc à ce point que les hommes sont si aisément corruptibles ? Pourtant, s'il y en a autant au pouvoir, c'est que les femmes ont, elles aussi des faiblesses aussi notables, non ?
Je jouais avec le feu en posant mes questions, j'en avais conscience, je pouvais réveiller la blonde qui sommeillait en elle (à défaut de la bête féroce). Mais bon, depuis quand avais-je peur de me dresser face à une femme de caractère ? Passant ma main sur ma nuque pour me masser sensiblement mes cicatrices, je la regardais en coin. Les conflits USA-Russie attendront.
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