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Range tes dents [Terminé]
Mer 17 Juil 2019 - 20:34
Mes talons claquaient dans la grande salle sombre du ministère. Je détestais venir ici, tout comme je détestais partager ma couche avec mon mari. Être au ministère, c'était forcément le revoir, car ma présence ici n'était pas due au hasard. Être à ses ordres comme le bon petit chien au pelage clair devenait de plus en plus insupportable. Surtout avec tous les changements qui s'opéraient dans ma vie aujourd'hui. Mes enfants, mon rôle de directrice et d'enseignante, mes collègues, Amelya… évidemment, on ne change pas profondément la vieille tigresse qui sommeillait en moi, toutefois, je reconnaissais ressentir quelque chose. Un genre de picotement. Ce qui ne me dérangeait pas à l'époque était une épreuve aujourd'hui. Si nous étions de bon collaborateur pour le nom des Skinner avec mon époux jusqu'e maintenant, était aujourd'hui une épreuve. Non pas que ma famille était devenue moins importante, bien au contraire, mais je ne voulais plus travailler avec lui.
Cet homme avec qui on m'avait forcé de me lier, que je n'avais jamais aimé, et qui, maintenant que je pouvais être sincère avec moi, me dégoûtait depuis le premier jour.
C'est donc contrariée, et avec le même air affiché sur le visage car je ne me cachais pas, que je traversais la grande salle principale des lieux. Travailler ici aurait pu me plaire j'en étais profondément persuadée. Par ailleurs, mon fils aîné était aussi ici et gagnait bien sa vie, de cela j'étais particulièrement fière. Néanmoins, je n'aimais plus me forcer à faire ce que je ne voulais pas. Rouler des hanches devant Winston en faisait partie. Pourtant, je n'avais pas le choix, pour le coup, ma famille en dépendait. Heureusement, les dossiers que j'étais venue lui apporter avaient été livré et je prenais enfin le chemin de la sortie. Plus vite je m'éloignerais, mieux je me porterais.
Franchement, je me sentais comme un elfe de maison présentement, s'en était vexant. Fort heureusement, mon esprit d'analyse et de grande capacité calculatrice pouvait comprendre la démarche du patriarche des Skinner, et j'en étais fort aise. Il me faisait encore confiance car il m'avait confié des dossiers confidentiels à lui donner. Au moins, je ne perdais pas ma place le concernant, et c'était parfait. Il fallait que ça reste ainsi, pour le moment, et le plus longtemps possible. Jusqu'à ce que je décide du contraire.
M'avançant vers le lieu de transplanage pour atteindre la sortie, je fronçais davantage les sourcils et ralentissais le pas. Je me sentais observée, et la prédatrice que j'étais sentais ce genre de chose. J'avais l'instinct aiguisé et étais habituée à ressentir les regards sur moi, surtout dans les soirées mondaines. Ces moments m'avaient offert un excellent entraînement.
Alors, avant de partir, je balayais la salle de ce regard bleu azuré et glacé, jusqu'à ce que je m'arrête dans un lieu de pénombre. N'importe qui aurait pu avoir peur et s'inquiéter. Moi, je souriais sensiblement. Un nouveau défi. J'adorais ça.
Cet homme avec qui on m'avait forcé de me lier, que je n'avais jamais aimé, et qui, maintenant que je pouvais être sincère avec moi, me dégoûtait depuis le premier jour.
C'est donc contrariée, et avec le même air affiché sur le visage car je ne me cachais pas, que je traversais la grande salle principale des lieux. Travailler ici aurait pu me plaire j'en étais profondément persuadée. Par ailleurs, mon fils aîné était aussi ici et gagnait bien sa vie, de cela j'étais particulièrement fière. Néanmoins, je n'aimais plus me forcer à faire ce que je ne voulais pas. Rouler des hanches devant Winston en faisait partie. Pourtant, je n'avais pas le choix, pour le coup, ma famille en dépendait. Heureusement, les dossiers que j'étais venue lui apporter avaient été livré et je prenais enfin le chemin de la sortie. Plus vite je m'éloignerais, mieux je me porterais.
Franchement, je me sentais comme un elfe de maison présentement, s'en était vexant. Fort heureusement, mon esprit d'analyse et de grande capacité calculatrice pouvait comprendre la démarche du patriarche des Skinner, et j'en étais fort aise. Il me faisait encore confiance car il m'avait confié des dossiers confidentiels à lui donner. Au moins, je ne perdais pas ma place le concernant, et c'était parfait. Il fallait que ça reste ainsi, pour le moment, et le plus longtemps possible. Jusqu'à ce que je décide du contraire.
M'avançant vers le lieu de transplanage pour atteindre la sortie, je fronçais davantage les sourcils et ralentissais le pas. Je me sentais observée, et la prédatrice que j'étais sentais ce genre de chose. J'avais l'instinct aiguisé et étais habituée à ressentir les regards sur moi, surtout dans les soirées mondaines. Ces moments m'avaient offert un excellent entraînement.
Alors, avant de partir, je balayais la salle de ce regard bleu azuré et glacé, jusqu'à ce que je m'arrête dans un lieu de pénombre. N'importe qui aurait pu avoir peur et s'inquiéter. Moi, je souriais sensiblement. Un nouveau défi. J'adorais ça.
- InvitéInvité
Re: Range tes dents [Terminé]
Mer 31 Juil 2019 - 16:50
Tu as passé un moment à faire la navette entre les différents bureaux du ministère. Mener à bien la mission que le gouvernement t'a confié est une chose laborieuse et qui prend du temps (trop, à ton goût). Avant d'intervenir auprès d'un suspect, il vous faut remplir et faire valider toute une cohorte de formulaires. Les fonctionnaires britanniques craignent plus que tout les bavures, car l'opinion publique a une forte voix au chapitre ici et l'on t'a bien fait comprendre que la violence n'a pas bonne presse.
Assurément, tu es pieds et poings liés, toi dont l'habileté s'associe fort bien avec une rigueur brutale. Car si les Etats-Unis appréciaient d'avoir un cow-boy à la tête de l'unité de capture des loup-garous, ce n'est pas le cas des anglais. L'ancien empire songe au bien être du coupable avant d'aviser ses crimes : exemple parfait de mentalité (pseudo) progressiste que tu détestes. On te sert des discours "droit de l'hommiste" en oubliant les vraies victimes. A ce sujet, tu as vu des choses... Enfin, tout ceci te donne l'impression désagréable qu'on te les coupe. Tu es plus en rogne et plus frustré qu'avant... Il fallait bien ta fille dans la région pour apaiser ton envie simple de foutre le camp. Mirko Volkine, le chasseur de loup-garou qui doit traquer avec une laisse autour du cou.
Le grand hall était relativement dépeuplé en cette heure tardive du jour. Toi, tu en as terminé avec l'administratif. Le soleil est assez bas pour te permettre de sortir sans risquer de brûler... Et comme les camarades savent que tu grognes à trop rester en cage, on t'a attribué le boulot de sortie. T'as un paquet de chaînes en argent, utiles aux captures, sur l'épaule que tu dois amener à un collègue spécialiste des runes et des enchantements. Le gars exerce au chemin de traverse, car les couloirs du ministère lui filent le cafard (si tu t'écoutais...). Bref, l'aller retour ne sera l'affaire que d'une petite heure, mais pour toi qui est là depuis le matin, ce sera toujours ça de pris. Tu as juste envie de respirer un peu d'air frais et de fumer ta clope, à ce stade (pourquoi pas boire un coup).
Cela dit, tu ne joues pas non plus la montre dans cette affaire. C'est sans doute pour cette raison que tu t'es autorisé à discuter un instant avec un collègue, sans cesser d'observer les allers et venues (habitude ou déformation professionnelle, cela va souvent ensemble) des sorciers et de leurs robes. L'un des visages t'as d'ailleurs bien tapé dans l’œil. Comme tu crois reconnaître quelqu'un, cela excite tout de suite ton imagination. Il faut dire que tu es plutôt au fait de qui est qui, dans cette grande termitière. Si un nom est associé au mot "sang-pur", tu connais (les bases d'un relationnel efficace).
Bref, tu profites d'en avoir terminé avec ton collègue pour aller à la rencontre de la matriarche. Elle semble sur le départ et cela tombe bien : toi aussi. L'idée d'échanger quelques mots avec une femme respectable te plaît bien (on ne te refait pas).
« Monsieur Skinner se serait-il lassé de sa secrétaire ?
Dis-tu en sortant de l'ombre (cela te va si bien), le regard rivé sur les dossiers qu'elle tient. Ton allure est à l'image de ce que tu es : un paon déguisé en caricature d'américain moyen. Le sourire aux lèvres, la silhouette droite et qui prend ses aises dans l'espace (gestuelle éloquente), tes yeux noirs pétillants d'intérêt... On dirait que tu t'amuses déjà, même si les choses viennent à peine de commencer.
« Comment elle s'appelle déjà, la petite... Poursuis-tu, l'air de réfléchir, en cherchant ton paquet de cigarette dans la poche intérieure de ta veste. Penny ? Dolly ? Ah... Peu importe. Une sacré erreur de casting celle-là... Enfin, je suppose que ça rassure les bonnes femmes de savoir que le ministère paye des moches pour servir le café à leur mari.
La phrase se termine alors que tu as déjà la cigarette entre les dents et que tu tires une latte derrière ta main, au dessus de la flamme du briquet.
« Moi, ça me rassurerait. Assures-tu en levant les yeux vers elle, d'un air concerné. Tu esquisses un nouveau sourire (joueur) et tu la jauges un moment. Son air contrarié ne t'échappe pas (et à ce stade, tu sais n'en être pas la cause). On prévoit une migraine pour ce soir, miss Skinner ?
Assurément, tu es pieds et poings liés, toi dont l'habileté s'associe fort bien avec une rigueur brutale. Car si les Etats-Unis appréciaient d'avoir un cow-boy à la tête de l'unité de capture des loup-garous, ce n'est pas le cas des anglais. L'ancien empire songe au bien être du coupable avant d'aviser ses crimes : exemple parfait de mentalité (pseudo) progressiste que tu détestes. On te sert des discours "droit de l'hommiste" en oubliant les vraies victimes. A ce sujet, tu as vu des choses... Enfin, tout ceci te donne l'impression désagréable qu'on te les coupe. Tu es plus en rogne et plus frustré qu'avant... Il fallait bien ta fille dans la région pour apaiser ton envie simple de foutre le camp. Mirko Volkine, le chasseur de loup-garou qui doit traquer avec une laisse autour du cou.
Le grand hall était relativement dépeuplé en cette heure tardive du jour. Toi, tu en as terminé avec l'administratif. Le soleil est assez bas pour te permettre de sortir sans risquer de brûler... Et comme les camarades savent que tu grognes à trop rester en cage, on t'a attribué le boulot de sortie. T'as un paquet de chaînes en argent, utiles aux captures, sur l'épaule que tu dois amener à un collègue spécialiste des runes et des enchantements. Le gars exerce au chemin de traverse, car les couloirs du ministère lui filent le cafard (si tu t'écoutais...). Bref, l'aller retour ne sera l'affaire que d'une petite heure, mais pour toi qui est là depuis le matin, ce sera toujours ça de pris. Tu as juste envie de respirer un peu d'air frais et de fumer ta clope, à ce stade (pourquoi pas boire un coup).
Cela dit, tu ne joues pas non plus la montre dans cette affaire. C'est sans doute pour cette raison que tu t'es autorisé à discuter un instant avec un collègue, sans cesser d'observer les allers et venues (habitude ou déformation professionnelle, cela va souvent ensemble) des sorciers et de leurs robes. L'un des visages t'as d'ailleurs bien tapé dans l’œil. Comme tu crois reconnaître quelqu'un, cela excite tout de suite ton imagination. Il faut dire que tu es plutôt au fait de qui est qui, dans cette grande termitière. Si un nom est associé au mot "sang-pur", tu connais (les bases d'un relationnel efficace).
Bref, tu profites d'en avoir terminé avec ton collègue pour aller à la rencontre de la matriarche. Elle semble sur le départ et cela tombe bien : toi aussi. L'idée d'échanger quelques mots avec une femme respectable te plaît bien (on ne te refait pas).
« Monsieur Skinner se serait-il lassé de sa secrétaire ?
Dis-tu en sortant de l'ombre (cela te va si bien), le regard rivé sur les dossiers qu'elle tient. Ton allure est à l'image de ce que tu es : un paon déguisé en caricature d'américain moyen. Le sourire aux lèvres, la silhouette droite et qui prend ses aises dans l'espace (gestuelle éloquente), tes yeux noirs pétillants d'intérêt... On dirait que tu t'amuses déjà, même si les choses viennent à peine de commencer.
« Comment elle s'appelle déjà, la petite... Poursuis-tu, l'air de réfléchir, en cherchant ton paquet de cigarette dans la poche intérieure de ta veste. Penny ? Dolly ? Ah... Peu importe. Une sacré erreur de casting celle-là... Enfin, je suppose que ça rassure les bonnes femmes de savoir que le ministère paye des moches pour servir le café à leur mari.
La phrase se termine alors que tu as déjà la cigarette entre les dents et que tu tires une latte derrière ta main, au dessus de la flamme du briquet.
« Moi, ça me rassurerait. Assures-tu en levant les yeux vers elle, d'un air concerné. Tu esquisses un nouveau sourire (joueur) et tu la jauges un moment. Son air contrarié ne t'échappe pas (et à ce stade, tu sais n'en être pas la cause). On prévoit une migraine pour ce soir, miss Skinner ?
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Re: Range tes dents [Terminé]
Jeu 1 Aoû 2019 - 8:57
Avec ce sourire froid et hautain qui m'était propre, j'attendais qu'il sorte de l'ombre. S'il pensait me faire peur, il se trompait, bien au contraire. Avec ce genre de personne, je savais à quoi m'attendre, qui plus est, je connaissais déjà monsieur Volkine pour sa réputation et ce qu'il était. Nous nous étions déjà parlé et je devais dire que j'appréciais toujours son franc parlé et sa manière de voir les choses. Bien peu orthodoxe, comme j'appréciais, ce petit rien qui me sortait de mon quotidien. Des fois, il fallait savoir donner un coup dans la fourmilière pour trouver les trésors. Je croyais également savoir qu'il avait une fille et qu'il la choyait. Quoi de mieux pour me le rendre davantage sympathique ? Alors, sans perdre de ma superbe, je le laissais s'approcher de moi, avec sa démarche si atypique, et je penchais sensiblement la tête sur le côté à sa remarque.
S'il savait où en était ma relation avec Winston…
- Grand Merlin non, fort heureusement, elle l'occupe admirablement. Et vous ? Toujours aucune secrétaire en vue ? J'ai plusieurs adresses si vous le souhaitez.
Ce n'était pas un secret que le mariage des deux dirigeants Skinner était un mariage arrangé. Chez certains la chose fonctionnait plutôt bien, chez nous, nous nous étions surtout contentés de faire notre devoir. C’est-à-dire, être un couple, faire des enfants pour perdurer notre race et notre sang, et diriger une maison de sang-pur de main de maître. Ce que faisait Winston de son temps libre m'était de plus en plus indifférent, et je me délecterais même qu'il puisse le passer avec sa poufiasse de secrétaire. J'avais moi-même des envies de liberté, alors pourquoi irais-je le juger ? Dans tous les cas, il me fallait des preuves tangibles pour le faire tomber.
Patience.
Elargissant davantage mon sourire, celui-ci se faisant alors carnassier, je relevais le menton de mon air fier et glacial. Pourtant, l'amusement était tout à fait visiblement dans la lueur malsaine qui brillait dans mes yeux prunelles azurées.
- Je n'ai besoin d'être rassérénée en rien. Si mon époux souhaite s'entourer de moches incompétents, voilà bien quelque chose qui ne me concerne pas.
Pour le coup mes paroles n'avaient jamais été aussi franches et sincères. Winston faisait bien ce qu'il voulait au ministère, cela ne me concernait pas, et je ne voulais rien savoir. Il rapportait les gallions nécessaires à notre famille, c'était tout ce que je lui demandais. De plus, il avait cessé de me toucher, j'en étais aussi fort aise. C'est que, donner la vie à six enfants n'était pas forcément une sinécure.
- Nul besoin d'être rassurée, merci de vous préoccuper de ce sujet pour moi. Et nul besoin non plus de prévoir quelconque migraine, je sais me faire respecter. La lueur amusée et malsaine de mes yeux malveillant admirèrent son visage avant que je ne reprenne tranquillement. Quant à vous j'imagine que les exigences pour devenir votre servante est digne du savoir présidentiel ?
Sautant dire, rien et inutile. Savoir simplement mentir et faire des ronds de jambes.
S'il savait où en était ma relation avec Winston…
- Grand Merlin non, fort heureusement, elle l'occupe admirablement. Et vous ? Toujours aucune secrétaire en vue ? J'ai plusieurs adresses si vous le souhaitez.
Ce n'était pas un secret que le mariage des deux dirigeants Skinner était un mariage arrangé. Chez certains la chose fonctionnait plutôt bien, chez nous, nous nous étions surtout contentés de faire notre devoir. C’est-à-dire, être un couple, faire des enfants pour perdurer notre race et notre sang, et diriger une maison de sang-pur de main de maître. Ce que faisait Winston de son temps libre m'était de plus en plus indifférent, et je me délecterais même qu'il puisse le passer avec sa poufiasse de secrétaire. J'avais moi-même des envies de liberté, alors pourquoi irais-je le juger ? Dans tous les cas, il me fallait des preuves tangibles pour le faire tomber.
Patience.
Elargissant davantage mon sourire, celui-ci se faisant alors carnassier, je relevais le menton de mon air fier et glacial. Pourtant, l'amusement était tout à fait visiblement dans la lueur malsaine qui brillait dans mes yeux prunelles azurées.
- Je n'ai besoin d'être rassérénée en rien. Si mon époux souhaite s'entourer de moches incompétents, voilà bien quelque chose qui ne me concerne pas.
Pour le coup mes paroles n'avaient jamais été aussi franches et sincères. Winston faisait bien ce qu'il voulait au ministère, cela ne me concernait pas, et je ne voulais rien savoir. Il rapportait les gallions nécessaires à notre famille, c'était tout ce que je lui demandais. De plus, il avait cessé de me toucher, j'en étais aussi fort aise. C'est que, donner la vie à six enfants n'était pas forcément une sinécure.
- Nul besoin d'être rassurée, merci de vous préoccuper de ce sujet pour moi. Et nul besoin non plus de prévoir quelconque migraine, je sais me faire respecter. La lueur amusée et malsaine de mes yeux malveillant admirèrent son visage avant que je ne reprenne tranquillement. Quant à vous j'imagine que les exigences pour devenir votre servante est digne du savoir présidentiel ?
Sautant dire, rien et inutile. Savoir simplement mentir et faire des ronds de jambes.
- InvitéInvité
Re: Range tes dents [Terminé]
Dim 4 Aoû 2019 - 14:27
A ton expression(foncièrement divertie), l'on devine aisément combien la prestance de la matriarche te plaît. Elle affiche divinement cette association tellement caractéristique de la caste, entre orgueil et dignité. C'est l'affaire de toute une éducation : le genre de truc qui ne s'imite pas. A dire vrai tu reconnais cette chose chez les sang-purs : une chose que l'on retrouve également chez les vampires et qui s'appelle « la pleine conscience de sa propre supériorité sur le reste de la plèbe ».
Cela semble étrange et pourtant, c'est un point commun que vous avez. Alors forcément, l'on pouvait décemment imaginer qu'un tempérament aussi joueur que le tient ne manque pas une occasion de jouer avec ces flammes gelées. Tu aimes approcher les doigts de toutes sortes de feux, Mirko Volkine... Surtout quand ils dessinent des visages féminins.
Goguenard, tu rives donc l'aristocrate, toujours heureux d'apprendre que des maris laissent leur femme insatisfaite (ça te donne le sentiment d'être au dessus, puisque tu t'es donné pour mission de contenter toutes les chattes de la planète).
« Je crains que le ministère refuse toujours de faire passer les call girl en note de frais...
Répliques-tu d'un air vaguement désolé, pouffant (néanmoins) en silence. Malheureusement pour toi, l'unité de capture des loup-garous est et reste désespérément masculine. Cela dit, peut-on réellement blâmer la gente féminine de dédaigner un bureau principalement composé d'hommes d'un certain âge à l'humour et aux pratiques douteuses ? Tu n'es pas le seul à accrocher des pin-up aux murs, hélas... Il apparaît de manière évidente que les récents progrès en matière de sexisme peinent encore à atteindre votre étage. Cela dit, là n'était pas le sujet de la conversation.
Dans les grandes familles, les hommes incarnent la tête : ils prennent les décisions importantes et pourvoient au besoin du reste du clan. Cependant, les femmes ne sont pas en reste... Car il n'est pas un homme de pouvoir dont les arrières ne soient assurés par une femme à la tête et au cœur bien en place. Tu sais que la vérité d'une famille est à chercher auprès de la mère. Les hommes, en définitive, suivent plus qu'ils ne décident (et ça, tu le sais pour avoir été marié). Leur rôle est d'avoir des épaules fortes pour porter les mots que leur femme leur aura soufflé à l'oreille : là est a réalité du tableau. Alors, si la matriarche de la famille Skinner laisse transparaître quelque malaise au sein de son couple, tu sais ce que cela signifie : il y a des fissures dans les chevilles du colosse d'acier.
« Voyez-vous cela...
Répliques-tu d'un ton de serpent, lorsqu'elle affirme se moquer des activités de son mari. Ce faisant, tu la toises depuis les hauteurs de ta stature, l'expression trahissant quelques réflexions en interne. Yeux d'ébène brillants : tu as ce regard fixe et éloquent qui en dit long.
Oui, cela se voit que tu comprends les gros traits de ce qui est en train de se passer. Pas besoin de s'étendre en explications : l'expérience est le traducteur universel de tous les sous-entendus. Cette femme là a accumulé du ressentiment... Toi, tu sais ce que cela signifie, Mirko. C'est de cette façon qu'elles se détachent d'un homme : empiler des preuves d'ignominie, jusqu'à en avoir assez pour quitter le navire. Il y a fort à parier pour que l'époux Skinner ne voit rien venir (bêtise masculine).
En somme, voilà qui est bien laid (comme la vie de couple sait l'être, malheureusement).
Tu te gardes bien, cependant, de partager auprès d'elle tes déductions. Avec les sang-purs, il y a des façons et même si tout le monde connaît ton manque de subtilité, tu n'es pas idiot au point d'aborder les vrais sujets qui fâchent. Alors, à la place, tu te contentes de rebondir sur cette histoire de migraine et de respect.
« Je suis sûr que la cravache vous va très bien miss Skinner. Petit rire goguenard. Vous seriez surprise...
Enchaînes-tu cependant d'un air malveillant.
« Mais dites moi, comment vont les enfants ?
Le changement de registre pourrait sembler choquant, pourtant il sied fort bien à vos deux tempéraments de feu et de glace. Les plaisanteries douteuses, les sous-entendus féroces et les regards dédaigneux sont une manière banale de socialiser, chez les grands rapaces. Il n'y a rien d'extraordinaire à passer de la cravache aux enfants, quand on vole au dessus de la mêlée.
Cela semble étrange et pourtant, c'est un point commun que vous avez. Alors forcément, l'on pouvait décemment imaginer qu'un tempérament aussi joueur que le tient ne manque pas une occasion de jouer avec ces flammes gelées. Tu aimes approcher les doigts de toutes sortes de feux, Mirko Volkine... Surtout quand ils dessinent des visages féminins.
Goguenard, tu rives donc l'aristocrate, toujours heureux d'apprendre que des maris laissent leur femme insatisfaite (ça te donne le sentiment d'être au dessus, puisque tu t'es donné pour mission de contenter toutes les chattes de la planète).
« Je crains que le ministère refuse toujours de faire passer les call girl en note de frais...
Répliques-tu d'un air vaguement désolé, pouffant (néanmoins) en silence. Malheureusement pour toi, l'unité de capture des loup-garous est et reste désespérément masculine. Cela dit, peut-on réellement blâmer la gente féminine de dédaigner un bureau principalement composé d'hommes d'un certain âge à l'humour et aux pratiques douteuses ? Tu n'es pas le seul à accrocher des pin-up aux murs, hélas... Il apparaît de manière évidente que les récents progrès en matière de sexisme peinent encore à atteindre votre étage. Cela dit, là n'était pas le sujet de la conversation.
Dans les grandes familles, les hommes incarnent la tête : ils prennent les décisions importantes et pourvoient au besoin du reste du clan. Cependant, les femmes ne sont pas en reste... Car il n'est pas un homme de pouvoir dont les arrières ne soient assurés par une femme à la tête et au cœur bien en place. Tu sais que la vérité d'une famille est à chercher auprès de la mère. Les hommes, en définitive, suivent plus qu'ils ne décident (et ça, tu le sais pour avoir été marié). Leur rôle est d'avoir des épaules fortes pour porter les mots que leur femme leur aura soufflé à l'oreille : là est a réalité du tableau. Alors, si la matriarche de la famille Skinner laisse transparaître quelque malaise au sein de son couple, tu sais ce que cela signifie : il y a des fissures dans les chevilles du colosse d'acier.
« Voyez-vous cela...
Répliques-tu d'un ton de serpent, lorsqu'elle affirme se moquer des activités de son mari. Ce faisant, tu la toises depuis les hauteurs de ta stature, l'expression trahissant quelques réflexions en interne. Yeux d'ébène brillants : tu as ce regard fixe et éloquent qui en dit long.
Oui, cela se voit que tu comprends les gros traits de ce qui est en train de se passer. Pas besoin de s'étendre en explications : l'expérience est le traducteur universel de tous les sous-entendus. Cette femme là a accumulé du ressentiment... Toi, tu sais ce que cela signifie, Mirko. C'est de cette façon qu'elles se détachent d'un homme : empiler des preuves d'ignominie, jusqu'à en avoir assez pour quitter le navire. Il y a fort à parier pour que l'époux Skinner ne voit rien venir (bêtise masculine).
En somme, voilà qui est bien laid (comme la vie de couple sait l'être, malheureusement).
Tu te gardes bien, cependant, de partager auprès d'elle tes déductions. Avec les sang-purs, il y a des façons et même si tout le monde connaît ton manque de subtilité, tu n'es pas idiot au point d'aborder les vrais sujets qui fâchent. Alors, à la place, tu te contentes de rebondir sur cette histoire de migraine et de respect.
« Je suis sûr que la cravache vous va très bien miss Skinner. Petit rire goguenard. Vous seriez surprise...
Enchaînes-tu cependant d'un air malveillant.
« Mais dites moi, comment vont les enfants ?
Le changement de registre pourrait sembler choquant, pourtant il sied fort bien à vos deux tempéraments de feu et de glace. Les plaisanteries douteuses, les sous-entendus féroces et les regards dédaigneux sont une manière banale de socialiser, chez les grands rapaces. Il n'y a rien d'extraordinaire à passer de la cravache aux enfants, quand on vole au dessus de la mêlée.
- InvitéInvité
Re: Range tes dents [Terminé]
Lun 5 Aoû 2019 - 17:53
Un fin sourire narquois se dessinait sur mes lèvres alors que je reluquais l'air aussi désolée que moqueur de mon interlocuteur. Cet homme avait bien peu de manières, ou alors, si, il en avait justement beaucoup, juste que ce n'étaient pas les mêmes que les miennes. J'appréciais son franc parler, j'appréciais toujours cela car bien peu osait être ainsi avec moi, et c'était ce qui me le rendait sympathique. De plus, j'appréciais les diverses conversations que nous pouvions avoir, même lorsqu'il s'agissait de mon mari et de ses activités au ministère, ou même de mon couple. Bien sûr, je n'étais pas dupe, et je savais que tout ce que je pouvais prononcé en sa présence ne tombait pas dans l'oreille d'un sourd. Cela dit, je n'en avais que faire, car je ne lui révélais jamais rien de bien précieux à se mettre sous la dent (doux euphémisme). En bonne aristocrate, j'étais excellemment habituée à l'exercice de toujours mesurer mes propos afin d'éviter qu'ils puissent être retournés contre moi. Ce n'était qu'une partie d'échec en plus, et monsieur Volkine était ce genre d'adversaire face à qui j'appréciais de me mesurer. Peu étaient capables de tenir la distance.
- Hélas, je suis certaine que cela vous divertirait vous aussi pourtant. Voudriez-vous que nous fassions passer cela en votation ?
Récolter des signatures pour obtenir des voies au sein du ministère, ce n'était pas chose difficile pour une femme comme moi. Évidemment mon ton était condescendant, car malgré la réputation de chasseur émérite que se taillait mon interlocuteur, je savais également l'autre côté de cette réputation. Après tout, il restait un semi-vampire, avec le charme qui allait avec. Charme auquel j'aurais pu m'attarder et dans lequel tomber sûrement. Fort heureusement pour moi, je restais obstinément enfermée dans un territoire de glace où rien ne régnait en dehors du froid arctique et de la distance envers autrui. Je n'aimais pas les gens, ce n'était pas une nouvelle bien surprenante. Non, ce qui pouvait être surprenant était mon choix d'être enseignante et directrice au sein d'Hungcalf. Voilà une démarche qui en avait intrigué plus d'un, et pour qui je me permettais de répondre à chaque fois quelque chose de différents. Les véritables raisons n'appartenaient qu'à moi.
Penchant ostensiblement la tête sur le côté à sa remarque, je me permettais un haussement de sourcils significatif. Pensait-il véritablement que la découverte du manque d'affection dans mon couple était à mettre à la Une des journaux ? Heureusement que non, c'était un fait qui se murmurait au sein des familles de sang-pur depuis bien des années, et ce n'était pas à tort. Je n'avais donc rien à dire et prétendre, je me contentais simplement de garder mes lèvres scellées, préférant économiser ma salive.
Pouffant légèrement en m'imaginant la cravache à la main, je plissais théâtralement les yeux tout en répondant avec ce même sourire narquois qui ne me quittait pas depuis le début de notre échange.
- La cravache ? Je vous pensais bien plus ambitieux. Non, je préfère le fouet, soyons sérieux un instant. Qui plus est, certains sortilèges de torture peuvent être d'une aide particulièrement admirable.
Lueur mauvaise brillante dans le fond de mon regard, je notais mentalement la manière qu'il avait eu d'esquiver ma propre question avant de répondre à la sienne, le plus simplement du monde.
- Ils vont bien. Et votre fille… ? Jolene si je ne m'abuse ?
- Hélas, je suis certaine que cela vous divertirait vous aussi pourtant. Voudriez-vous que nous fassions passer cela en votation ?
Récolter des signatures pour obtenir des voies au sein du ministère, ce n'était pas chose difficile pour une femme comme moi. Évidemment mon ton était condescendant, car malgré la réputation de chasseur émérite que se taillait mon interlocuteur, je savais également l'autre côté de cette réputation. Après tout, il restait un semi-vampire, avec le charme qui allait avec. Charme auquel j'aurais pu m'attarder et dans lequel tomber sûrement. Fort heureusement pour moi, je restais obstinément enfermée dans un territoire de glace où rien ne régnait en dehors du froid arctique et de la distance envers autrui. Je n'aimais pas les gens, ce n'était pas une nouvelle bien surprenante. Non, ce qui pouvait être surprenant était mon choix d'être enseignante et directrice au sein d'Hungcalf. Voilà une démarche qui en avait intrigué plus d'un, et pour qui je me permettais de répondre à chaque fois quelque chose de différents. Les véritables raisons n'appartenaient qu'à moi.
Penchant ostensiblement la tête sur le côté à sa remarque, je me permettais un haussement de sourcils significatif. Pensait-il véritablement que la découverte du manque d'affection dans mon couple était à mettre à la Une des journaux ? Heureusement que non, c'était un fait qui se murmurait au sein des familles de sang-pur depuis bien des années, et ce n'était pas à tort. Je n'avais donc rien à dire et prétendre, je me contentais simplement de garder mes lèvres scellées, préférant économiser ma salive.
Pouffant légèrement en m'imaginant la cravache à la main, je plissais théâtralement les yeux tout en répondant avec ce même sourire narquois qui ne me quittait pas depuis le début de notre échange.
- La cravache ? Je vous pensais bien plus ambitieux. Non, je préfère le fouet, soyons sérieux un instant. Qui plus est, certains sortilèges de torture peuvent être d'une aide particulièrement admirable.
Lueur mauvaise brillante dans le fond de mon regard, je notais mentalement la manière qu'il avait eu d'esquiver ma propre question avant de répondre à la sienne, le plus simplement du monde.
- Ils vont bien. Et votre fille… ? Jolene si je ne m'abuse ?
- InvitéInvité
Re: Range tes dents [Terminé]
Mar 20 Aoû 2019 - 19:12
Il y a des individus auprès desquels il te plaît de jouer le rôle du pitre dont on attend les lourdeurs d'un air navré, mais avec une pointe d'amusement plus ou moins contenue, selon le degré de mépris que tu inspires, toujours en arrière fond. La vie fit tes manières à travers un défaut d'éducation. Entourage démissionnaire additionné à des contemporains hostiles : s'en tire-t-on si mal entre la brute et le vice qu'il te plaît d'incarner ? Tu n'as pas l'air mauvais, vu d'ici. Un cinquantenaire un peu lourd, voilà tout. C'est une de tes facettes, en effet.
Toutefois, l'on sait (ou l'on soupçonne), qu'il existe un niveau de profondeur en dessous de celui-ci. Avec Agrippa, c'est la fascination pour toute une frange sociale à laquelle tu n'as pas accès. Elle n'est pas la première sang-pur que tu te prends à tourmenter de tes blagues grasses. A dire vrai, cela flatte assez ton ego de savoir qu'une grande dame daigne esquisser un rictus au spectacle de ta médiocrité. Ça te permet de constater que vous êtes tous pareils : pourris derrière les apparences. On rit des choses vulgaires. Oui, tu aimes tirer tes représentations du monde vers le bas. Ça te rassure pour des tas de raisons... Et sur le devant de la scène, sur ton visage, tes expression, c'est toujours le rire.
« Oseriez-vous ?
Répliques-tu simplement, le regard plein de défi. Manières toujours pleines de flirt : la séduction dans le sang (au sens large). Tu serpentes et tu séduits, autant par le sang et l'aura que le verbe. C'est un jeu, une seconde nature. Elle aussi connaît les codes à travers son éducation impeccable, ses vêtements de couturier et le port de tête qui va avec. Rien de plus que cela, mais plaisant à coup sûr.
C'est ta façon naturelle d'être, pourtant cela n'ôte rien à la sympathie réelle que cette femme t'inspire. Tu sens l'expérience transpirer de chacun de ses pores. Tu sens le sacrifice de toute une vie, la dévotion parfaite à l'endroit de la progéniture. Tout cela, tous ces éléments, constituent l'image idéale que tu te fais d'une femme : la louve, compagne parfaite de celui qui regarde loin.
Alors, forcément, quand tu visualises l'allure du monsieur Skinner, ça te donne un goût de gâchis. T'aurais presque envie de lui dire de foutre le camp maintenant, à la mère, si ses paroles ne venaient pas de t'indiquer que c'était déjà fait... Non pas dans les faits (encore), mais dans la tête. Hors, une femme qui a décidé que son mari ne tenait pas la route, c'est une femme déjà partie. La date précise, c'est juste une question de circonstances (d'opportunité, même), mais tu sais que ça va arriver. C'est mathématique.
Naturel. Tu le sais.
C'est tout.
D'ici là, vous pouvez bien plaisanter sur la manière dont elle tient son ménage. C'est un jeu d'ombre à ce stade.
« Arrêtez, vous allez réussir à me faire de l'effet.
Conclues-tu d'un ton grinçant, les canines jamais loin. Avec une pareille main tendue, on aurait pu s'attendre à plus cru de ta part, mais il semble que tu restreigne fort bien ton naturel en sa présence. Le fait est que tu la respectes et que ce jeu n'a pas vocation à la tourmenter. Tu la connais fort peu, mais tu apprécies ce que tu vois. Pour le reste, tu disposes d'assez d'intelligence pour doser les rapports. Alors s'en vient l'accalmie, les sujets ordinaires et les enfants (non moins intéressant de ton point de vue).
« Oui, elle va bien. J'ai à cœur de la voir réussir ses études. Ton sincère. L'héritage du sang est précieux... Je veux qu'elle fasse honneur à ce que je lui ai donné.
Tu te redresses un peu, l'air plus guilleret tout à coup.
« J'ai d'ailleurs prévu de l'emmener voir un match de la coupe du monde. Vous qui êtes de la haute, miss Skinner, ça doit faire parti du programme, j'imagine ?
Le quidditch est une institution majeure du monde sorcier, après tout. Chacun sait qu'il est de bon goût de s'y montrer, quand bien même n'aurait-on pour ce sport aucun intérêt.
Toutefois, l'on sait (ou l'on soupçonne), qu'il existe un niveau de profondeur en dessous de celui-ci. Avec Agrippa, c'est la fascination pour toute une frange sociale à laquelle tu n'as pas accès. Elle n'est pas la première sang-pur que tu te prends à tourmenter de tes blagues grasses. A dire vrai, cela flatte assez ton ego de savoir qu'une grande dame daigne esquisser un rictus au spectacle de ta médiocrité. Ça te permet de constater que vous êtes tous pareils : pourris derrière les apparences. On rit des choses vulgaires. Oui, tu aimes tirer tes représentations du monde vers le bas. Ça te rassure pour des tas de raisons... Et sur le devant de la scène, sur ton visage, tes expression, c'est toujours le rire.
« Oseriez-vous ?
Répliques-tu simplement, le regard plein de défi. Manières toujours pleines de flirt : la séduction dans le sang (au sens large). Tu serpentes et tu séduits, autant par le sang et l'aura que le verbe. C'est un jeu, une seconde nature. Elle aussi connaît les codes à travers son éducation impeccable, ses vêtements de couturier et le port de tête qui va avec. Rien de plus que cela, mais plaisant à coup sûr.
C'est ta façon naturelle d'être, pourtant cela n'ôte rien à la sympathie réelle que cette femme t'inspire. Tu sens l'expérience transpirer de chacun de ses pores. Tu sens le sacrifice de toute une vie, la dévotion parfaite à l'endroit de la progéniture. Tout cela, tous ces éléments, constituent l'image idéale que tu te fais d'une femme : la louve, compagne parfaite de celui qui regarde loin.
Alors, forcément, quand tu visualises l'allure du monsieur Skinner, ça te donne un goût de gâchis. T'aurais presque envie de lui dire de foutre le camp maintenant, à la mère, si ses paroles ne venaient pas de t'indiquer que c'était déjà fait... Non pas dans les faits (encore), mais dans la tête. Hors, une femme qui a décidé que son mari ne tenait pas la route, c'est une femme déjà partie. La date précise, c'est juste une question de circonstances (d'opportunité, même), mais tu sais que ça va arriver. C'est mathématique.
Naturel. Tu le sais.
C'est tout.
D'ici là, vous pouvez bien plaisanter sur la manière dont elle tient son ménage. C'est un jeu d'ombre à ce stade.
« Arrêtez, vous allez réussir à me faire de l'effet.
Conclues-tu d'un ton grinçant, les canines jamais loin. Avec une pareille main tendue, on aurait pu s'attendre à plus cru de ta part, mais il semble que tu restreigne fort bien ton naturel en sa présence. Le fait est que tu la respectes et que ce jeu n'a pas vocation à la tourmenter. Tu la connais fort peu, mais tu apprécies ce que tu vois. Pour le reste, tu disposes d'assez d'intelligence pour doser les rapports. Alors s'en vient l'accalmie, les sujets ordinaires et les enfants (non moins intéressant de ton point de vue).
« Oui, elle va bien. J'ai à cœur de la voir réussir ses études. Ton sincère. L'héritage du sang est précieux... Je veux qu'elle fasse honneur à ce que je lui ai donné.
Tu te redresses un peu, l'air plus guilleret tout à coup.
« J'ai d'ailleurs prévu de l'emmener voir un match de la coupe du monde. Vous qui êtes de la haute, miss Skinner, ça doit faire parti du programme, j'imagine ?
Le quidditch est une institution majeure du monde sorcier, après tout. Chacun sait qu'il est de bon goût de s'y montrer, quand bien même n'aurait-on pour ce sport aucun intérêt.
- InvitéInvité
Re: Range tes dents [Terminé]
Ven 23 Aoû 2019 - 23:22
Haussement de sourcils significatif avec un large sourire malsain, je ne me donnais même pas la peine de répondre plus avant à mon interlocuteur à sa question rhétorique. Pourquoi me donnerais-je autant de mal pour une simple plaisanterie ? De plus, je voyais bien que je l'émoustillais. Aaah, les créatures, aussi à demi soient-elles étaient si prévisibles. Lorsque nous avons étudié un minimum les vampires, il était facile de prévoir ce que les semi-vampires adoptaient comme comportement. Ces suceurs de sang avaient un rapport au plaisir de la chaire passablement bien défini, et pour une personne aussi frigide que moi, avec mon vécu, c'était une chose difficile à comprendre. Je m'étais contentée d'accepter l'acte uniquement pour mon devoir, pour porter mes enfants. À présent, je m'en passais très bien, car la chose ne m'avait jamais préoccupée davantage, bien au contraire. Encore davantage aujourd'hui, plus je pouvais éviter mon époux, mieux je me portais. Mais il fallait savoir patienter avant de bondir.
Toutefois, l'amusement, je ne m'en lassais pas, car là était toute la subtilité de mon éducation et du comportement détaché de mon interlocuteur. Tous les deux chasseurs, nous étions comme deux fauves, à se tourner autour en attendant la moindre faille. Néanmoins, je savais que monsieur Volkine ne pouvait, à l'heure actuelle, pas atteindre à mon intégrité, je n'avais donc rien à craindre à me prendre au jeu. L'important était de ne pas baisser sa garde. Ce que je ne faisais jamais puisque j'étais habituée à ne pas le faire, même avec de l'alcool dans le sang au plein centre d'une soirée mondaine. Il fallait savoir jouer du comportement et de l'esprit des autres pour atteindre son but. Ne pas se laisser faire, mener la danse. Tout un art qui ne s'apprenait pas en un jour, c'était l'œuvre de toute une vie. Mon interlocuteur était un adversaire de taille qui avait su forcer mon respect.
- Je suis certaine de réussir
Concluais-je à mon tour la fin de ce round. Joutes verbales arrivées à leurs fins, je coulais un regard plein de sous-entendu à l'homme devant moi. C'est que, je savais aussi me rendre séductrice lorsque je le souhaitais. Après tout, je connaissais les atouts de mon corps, ce n'était pas pour autant que j'en usais et en abusais. C'était simplement le zeste qu'il fallait pour obtenir ce que je souhaitais, et en cet instant, je ne souhaitais rien d'autre que la victoire. Le simple fait de gagner une simple conversation à l'apparence tout à fait normale et banale suffisait à transformer ma journée et mon humeur. Le tout n'était qu'une question de dosage, connaître ses limites et, mine de rien, les respecter.
Le sujet change néanmoins et devient étrangement plus agréable, mais aussi beaucoup plus pointilleux pour moi. Mes enfants, mon sang, ma chair, ma passion première, mes très chers petits que je devais protéger coûte que coûte. Même si les plus grands savaient parfaitement se défendre aujourd'hui, je ne pouvais rien contre l'instinct de mère qui m'avait toujours animé. J'avais été née, éduquée et mariée pour avoir des enfants. J'étais une tigresse qu'il ne fallait pas approcher de sa portée. Quoiqu'il en soit, il me semblait percevoir de la sincérité dans la nouvelle attitude du chasseur de loup-garou, alors je n'allais pas encore sortir les griffes pour le moment. Hochant poliment de la tête, je me permettais de répondre d'un air intéressé, car je l'étais. Parler d'enfant, des difficultés parentales, ça m'avait toujours plu.
- Que fait-elle comme étude rappelez-moi ?
La question n'avait presque pas de sous-entendu. Bien évidemment, j'appréciais avoir les informations pour pouvoir les utiliser si d'aventure l'occasion arrivait, à savoir donc si je devais me défendre d'une quelconque manière. Aussi, parler de nos progénitures était simplement une conversation agréable que j'aimais entretenir, surtout avec une personne de la qualité de monsieur Volkine.
D'un léger sourire carnassier, laissant échapper un gloussement ironique par mes narines, je me permettais de répondre avec un ton passablement amer.
- Mon mari occupe davantage cette fonction. Voir des hommes à capes poursuivre des balles ne me distrait guère voyez-vous. Cela dit, l'homme est à sa juste place dans ce milieu, je dois bien le reconnaître. J'espère pour vous que votre fille appréciera.
Ne pas aimer le Quidditch pouvait être étrange venant de ma part, moi qui avais cette éducation impeccable. Mais voilà, l'habit ne faisait pas le moine. De plus, j'avais clairement soufflé mon aversion de la gente masculine au sorcier, et je n'en avais cure. Je n'aimais pas grand-chose de toute façon. Quelle différence cela ferait-il ?
Toutefois, l'amusement, je ne m'en lassais pas, car là était toute la subtilité de mon éducation et du comportement détaché de mon interlocuteur. Tous les deux chasseurs, nous étions comme deux fauves, à se tourner autour en attendant la moindre faille. Néanmoins, je savais que monsieur Volkine ne pouvait, à l'heure actuelle, pas atteindre à mon intégrité, je n'avais donc rien à craindre à me prendre au jeu. L'important était de ne pas baisser sa garde. Ce que je ne faisais jamais puisque j'étais habituée à ne pas le faire, même avec de l'alcool dans le sang au plein centre d'une soirée mondaine. Il fallait savoir jouer du comportement et de l'esprit des autres pour atteindre son but. Ne pas se laisser faire, mener la danse. Tout un art qui ne s'apprenait pas en un jour, c'était l'œuvre de toute une vie. Mon interlocuteur était un adversaire de taille qui avait su forcer mon respect.
- Je suis certaine de réussir
Concluais-je à mon tour la fin de ce round. Joutes verbales arrivées à leurs fins, je coulais un regard plein de sous-entendu à l'homme devant moi. C'est que, je savais aussi me rendre séductrice lorsque je le souhaitais. Après tout, je connaissais les atouts de mon corps, ce n'était pas pour autant que j'en usais et en abusais. C'était simplement le zeste qu'il fallait pour obtenir ce que je souhaitais, et en cet instant, je ne souhaitais rien d'autre que la victoire. Le simple fait de gagner une simple conversation à l'apparence tout à fait normale et banale suffisait à transformer ma journée et mon humeur. Le tout n'était qu'une question de dosage, connaître ses limites et, mine de rien, les respecter.
Le sujet change néanmoins et devient étrangement plus agréable, mais aussi beaucoup plus pointilleux pour moi. Mes enfants, mon sang, ma chair, ma passion première, mes très chers petits que je devais protéger coûte que coûte. Même si les plus grands savaient parfaitement se défendre aujourd'hui, je ne pouvais rien contre l'instinct de mère qui m'avait toujours animé. J'avais été née, éduquée et mariée pour avoir des enfants. J'étais une tigresse qu'il ne fallait pas approcher de sa portée. Quoiqu'il en soit, il me semblait percevoir de la sincérité dans la nouvelle attitude du chasseur de loup-garou, alors je n'allais pas encore sortir les griffes pour le moment. Hochant poliment de la tête, je me permettais de répondre d'un air intéressé, car je l'étais. Parler d'enfant, des difficultés parentales, ça m'avait toujours plu.
- Que fait-elle comme étude rappelez-moi ?
La question n'avait presque pas de sous-entendu. Bien évidemment, j'appréciais avoir les informations pour pouvoir les utiliser si d'aventure l'occasion arrivait, à savoir donc si je devais me défendre d'une quelconque manière. Aussi, parler de nos progénitures était simplement une conversation agréable que j'aimais entretenir, surtout avec une personne de la qualité de monsieur Volkine.
D'un léger sourire carnassier, laissant échapper un gloussement ironique par mes narines, je me permettais de répondre avec un ton passablement amer.
- Mon mari occupe davantage cette fonction. Voir des hommes à capes poursuivre des balles ne me distrait guère voyez-vous. Cela dit, l'homme est à sa juste place dans ce milieu, je dois bien le reconnaître. J'espère pour vous que votre fille appréciera.
Ne pas aimer le Quidditch pouvait être étrange venant de ma part, moi qui avais cette éducation impeccable. Mais voilà, l'habit ne faisait pas le moine. De plus, j'avais clairement soufflé mon aversion de la gente masculine au sorcier, et je n'en avais cure. Je n'aimais pas grand-chose de toute façon. Quelle différence cela ferait-il ?
- InvitéInvité
Re: Range tes dents [Terminé]
Lun 26 Aoû 2019 - 12:14
Tu captures son sourire carnassier d'un air gourmand, comme si la perspective qu'elle t'arrache la jugulaire d'un coup de dent te faisait l'effet d'un cadeau. A sa bouche, c'est l'orgueil que tu cueilles. Tu sais qu'elle en est pleine : c'est sa plus grande force, mais aussi sa pire faiblesse. Trop fière et trop sûre d'elle pour abdiquer face à un plébéien : c'est bien ce qui te permet de la garder dans le giron de ta conversation. Tu l'as bien compris, ça, Mirko... Et tu en uses. Tu en uses pour le plaisir de ses yeux bleus.
Car c'est vrai qu'elle te plaît, la Skinner... Et comme tu es de ces hommes qui assument tout (ou qui n'ont honte de rien, la nuance est subtile), tu as envie qu'elle le sache. Sans doute parce que tu sais que son aura d'autorité impressionne : ça te gonfle l'ego (et pas que) de te dire que toi, t'ose courtiser la madone de Satan en robe de glace. Pas besoin d'un mariage arrangé pour l'approcher et lui souffler des idées dégueulasses. Tu te détaches de la masse en brandissant ton sourire et ta queue en espérant que ça passe. A défaut, elle t'aura au moins remarqué (et ça te suffit).
Par conséquent, tu te délectes de la voir savourer sa victoire, l'esprit déjà dirigé vers ce qui s'apprête à suivre. T'es lourd, mais t'es pas un idiot, Volkine. Ça ne te fait rien de céder un peu de terrain pour mieux attirer l'autre sur tes plates bandes. Quand on dirait que tu fais la conversation, c'est quand même avec une idée en tête... A ce titre, le dénouement se dessine.
« Sciences occultes. Elle voudrait travailler au département des mystères. Réponds-tu fièrement. Chez les Grymm : la même maison que votre fils Jarvis, si je ne m'abuse. Tiens... Je me demande même s'ils ne sont pas dans la même année.
Petit à petit, ta gouaille se transforme en un genre d'amusement sordide. Tu fais un pas ou deux dans sa direction, avec cette façon que tu as d'occuper l'espace par ta prestance et ta gestuelle (invasive), le regard toujours droit et rivé sur ses yeux.
« D'ailleurs, vous l'avez en cours de potion, si je ne m'abuse. Une petite métisse studieuse. Tu te penches légèrement dans sa direction et lui adresse un clin d’œil complice. Quelle coïncidence. On dirait bien que chacun de nous garde un œil sur le rejeton de l'autre.
Conclusion assortie d'un espèce de gloussement rauque. Difficile de dire quel genre de sous-entendu se cache derrière ces mots. Mais te connaissant, il y en a sûrement un. Tu te redresses cependant, envoyant ton sourire se refléter sur tous les carreaux du couloir sombre, tandis que la mère évoque son dédain pour le sport préféré des sorciers.
« Allons miss Skinner, pourquoi tant de conservatisme ? Répliques-tu, la voix pleine d'une offuscation fausse. Le quidditch est le seul sport mixte au niveau professionnel... Vous devriez revendiquer votre place sur les gradins.
Dis-tu, insistant sur le mot central de cette dernière affirmation. Posture droite, comme pour donner à tes paroles un aspect irréfutable.
« Je me réjouis d'avoir transmis le virus à ma fille... C'est une attrapeuse très talentueuse. La légèreté s'en revient. Voyez-vous, je considère que ces moments en famille sont importants... Pardonnez-moi d'insister, mais avec un garçon dans l'équipe universitaire, je serais surpris de ne pas vous croiser à la fanzone, miss Skinner.
C'est là que tes intentions se dévoilent, chasseur retors. T'as tourné l'affaire pour l'attaquer sous l'angle de la famille, mettant en avant ta dévotion au plaisir de ta progéniture pour souligner ses carences, à elle. C'est petit mais digne de toi : tu as cédé du terrain pour mieux revenir à la fin. Car à tes yeux, seule l'audace compte... Et peut-être que, dans un élan de bonté, elle reconnaîtra le talent et récompensera l'effort.
« Vous savez quoi ? Mouvement final. Je vous mets au défi de m'accompagner à un match.
Car c'est vrai qu'elle te plaît, la Skinner... Et comme tu es de ces hommes qui assument tout (ou qui n'ont honte de rien, la nuance est subtile), tu as envie qu'elle le sache. Sans doute parce que tu sais que son aura d'autorité impressionne : ça te gonfle l'ego (et pas que) de te dire que toi, t'ose courtiser la madone de Satan en robe de glace. Pas besoin d'un mariage arrangé pour l'approcher et lui souffler des idées dégueulasses. Tu te détaches de la masse en brandissant ton sourire et ta queue en espérant que ça passe. A défaut, elle t'aura au moins remarqué (et ça te suffit).
Par conséquent, tu te délectes de la voir savourer sa victoire, l'esprit déjà dirigé vers ce qui s'apprête à suivre. T'es lourd, mais t'es pas un idiot, Volkine. Ça ne te fait rien de céder un peu de terrain pour mieux attirer l'autre sur tes plates bandes. Quand on dirait que tu fais la conversation, c'est quand même avec une idée en tête... A ce titre, le dénouement se dessine.
« Sciences occultes. Elle voudrait travailler au département des mystères. Réponds-tu fièrement. Chez les Grymm : la même maison que votre fils Jarvis, si je ne m'abuse. Tiens... Je me demande même s'ils ne sont pas dans la même année.
Petit à petit, ta gouaille se transforme en un genre d'amusement sordide. Tu fais un pas ou deux dans sa direction, avec cette façon que tu as d'occuper l'espace par ta prestance et ta gestuelle (invasive), le regard toujours droit et rivé sur ses yeux.
« D'ailleurs, vous l'avez en cours de potion, si je ne m'abuse. Une petite métisse studieuse. Tu te penches légèrement dans sa direction et lui adresse un clin d’œil complice. Quelle coïncidence. On dirait bien que chacun de nous garde un œil sur le rejeton de l'autre.
Conclusion assortie d'un espèce de gloussement rauque. Difficile de dire quel genre de sous-entendu se cache derrière ces mots. Mais te connaissant, il y en a sûrement un. Tu te redresses cependant, envoyant ton sourire se refléter sur tous les carreaux du couloir sombre, tandis que la mère évoque son dédain pour le sport préféré des sorciers.
« Allons miss Skinner, pourquoi tant de conservatisme ? Répliques-tu, la voix pleine d'une offuscation fausse. Le quidditch est le seul sport mixte au niveau professionnel... Vous devriez revendiquer votre place sur les gradins.
Dis-tu, insistant sur le mot central de cette dernière affirmation. Posture droite, comme pour donner à tes paroles un aspect irréfutable.
« Je me réjouis d'avoir transmis le virus à ma fille... C'est une attrapeuse très talentueuse. La légèreté s'en revient. Voyez-vous, je considère que ces moments en famille sont importants... Pardonnez-moi d'insister, mais avec un garçon dans l'équipe universitaire, je serais surpris de ne pas vous croiser à la fanzone, miss Skinner.
C'est là que tes intentions se dévoilent, chasseur retors. T'as tourné l'affaire pour l'attaquer sous l'angle de la famille, mettant en avant ta dévotion au plaisir de ta progéniture pour souligner ses carences, à elle. C'est petit mais digne de toi : tu as cédé du terrain pour mieux revenir à la fin. Car à tes yeux, seule l'audace compte... Et peut-être que, dans un élan de bonté, elle reconnaîtra le talent et récompensera l'effort.
« Vous savez quoi ? Mouvement final. Je vous mets au défi de m'accompagner à un match.
- InvitéInvité
Re: Range tes dents [Terminé]
Ven 30 Aoû 2019 - 18:49
Jeu de regard, de sous-entendu et de non-dits. J'aimais cela, comme j'appréciais jouer une bonne partie d'échec avec un adversaire à ma taille (ce qui était difficile à trouver). C'était exactement ce qui se passait ici, et j'appréciais pouvoir faire croire que je donnais un peu de moi, inconsciemment, pour faire croire à l'autre qu'il avait assez d'informations à retourner contre moi. Qu'il puisse avoir la prétention d'avoir le dessus sur moi alors que c'était exactement là où je le menais. Bien évidemment, je savais que Volkine jouait au même jeu que moi et qu'il était tout aussi doué que moi. Me laisser me sentir supérieure était sans nul doute une stratégie qui ne devait en aucun cas endormir ma méfiance. Je ne pouvais décidément être sereine avec personne. Il y avait des jours où je me sentais usée, comme une pierre dont les pores deviendraient lisses suite aux nombreux passages du temps. Des jours, je me sentais prise d'une énergie nouvelle, capable de tout surmonter. Aujourd'hui, j'étais davantage de la première description et ce, depuis quelques temps déjà. Après avoir goûté à la disparition de ma fille, puis à l'instant, juste quelque seconde, de sérénité, je me sentais las et fatiguée de ma condition de femme de haut rang. Bien sûr j'en étais fière, et je tiendrais tête à n'importe qui concernant ce sujet. Mais une pause. Juste un petit moment… Hélas, je savais bien que cela démontrait les premiers signes de faiblesse. Je ne pouvais tout simplement pas me le permettre.
Fort heureusement, la conversation fut détournée sur un sujet qui me paraissait que plus plaisant et surtout beaucoup plus constructif. Le jeu fut apaisé. Alors qu'il me parlait de sa fille, je pouvais observer les fins changements de son attitude, de sa manière de parler, de sa façon d'être. Cet homme avait un point faible, et elle s'appelait Jolene. Toutefois, je n'étais pas de ceux qui allaient lever gratuitement la main sur la jeune femme. Déjà, parce qu'elle savait sans doute se protéger toute seule, mais aussi parce que je n'avais aucune raison d'atteindre mon interlocuteur sur ce point. Pour le moment. Je préférais donc laisser mon instinct maternelle prendre le dessus pour le moment, ainsi que mon côté professionnel. Enseigner, j'aimais ça, surtout pour les bons élèves.
- Ah oui avec ses précisions voilà que son identité me revient. Plutôt une bonne élève en soit effectivement, cela dit, j'ignore si elle s'entend bien avec mon fils, et je vous avoue y être totalement indifférente. Je connaissais les travers de mon fils. Ils sont assez adultes pour faire ce qu'ils veulent tant que cela reste dans l'ordre du responsable, n'est-ce pas ? Un sourire carnassier et amusée se dessina sur mes lèvres tandis qu'il pensait pouvoir m'atteindre avec une remarque des plus cyniques. Remarque que j'attrapais au vol, simplement parce que cela me plaisait. Il semblerait effectivement. Les dynasties des Volkine et des Skinner seraient-elles étroitement liées finalement ?
Euphémisme, sarcasme, mais une plaisanterie à moitié sérieuse. Si notre famille pouvait s'allier à d'autres, alors ce n'était pas pour me déplaire. Surtout si pour une fois, c'était moi qui allait prendre les commandes et non pas mon époux.
Froideur dans le regard qui ne me quittait pas, au diapason du décor distant et cassant des lieux, je me permettais de rouler légèrement mes yeux dans leurs orbites alors que la conversation tournait à présent autour du Quidditch. Néanmoins, j'étais de ceux qui aimaient les défis.
- Je laisse les jeunes pucelles revendiquer leurs places aussi bien dans les gradins que sur le terrain, elles n'ont guère besoin de moi pour cela. Non vraiment, les lieux bruyants et sauvages ce n'était pas pour moi. Mais ils ne me faisaient pas peur pour autant. Quant à la fanzone… Je levais une main devant moi pour fixer mes ongles, car l'apparence de mes doigts était soudainement bien plus intéressante que le Quidditch. Je laisse mon fils s'en donner à cœur joie et vivre ses expériences. L'université est aussi faite pour cela.
Totalement imperméable aux mesquineries de mon interlocuteur, je voyais très bien où il voulait me mener. Essayer de réagir quant à mes faiblesses, que je connaissais. Néanmoins, j'étais de ces mères qui savaient parfaitement comment agir, pour le bien de sa progéniture.
Lueur de défi dans le regard, la commissure de mes lèvres s'étira sensiblement.
- Soit, je relève votre défi. Après tout, j'aime apprendre, même encore à mon âge.
Fort heureusement, la conversation fut détournée sur un sujet qui me paraissait que plus plaisant et surtout beaucoup plus constructif. Le jeu fut apaisé. Alors qu'il me parlait de sa fille, je pouvais observer les fins changements de son attitude, de sa manière de parler, de sa façon d'être. Cet homme avait un point faible, et elle s'appelait Jolene. Toutefois, je n'étais pas de ceux qui allaient lever gratuitement la main sur la jeune femme. Déjà, parce qu'elle savait sans doute se protéger toute seule, mais aussi parce que je n'avais aucune raison d'atteindre mon interlocuteur sur ce point. Pour le moment. Je préférais donc laisser mon instinct maternelle prendre le dessus pour le moment, ainsi que mon côté professionnel. Enseigner, j'aimais ça, surtout pour les bons élèves.
- Ah oui avec ses précisions voilà que son identité me revient. Plutôt une bonne élève en soit effectivement, cela dit, j'ignore si elle s'entend bien avec mon fils, et je vous avoue y être totalement indifférente. Je connaissais les travers de mon fils. Ils sont assez adultes pour faire ce qu'ils veulent tant que cela reste dans l'ordre du responsable, n'est-ce pas ? Un sourire carnassier et amusée se dessina sur mes lèvres tandis qu'il pensait pouvoir m'atteindre avec une remarque des plus cyniques. Remarque que j'attrapais au vol, simplement parce que cela me plaisait. Il semblerait effectivement. Les dynasties des Volkine et des Skinner seraient-elles étroitement liées finalement ?
Euphémisme, sarcasme, mais une plaisanterie à moitié sérieuse. Si notre famille pouvait s'allier à d'autres, alors ce n'était pas pour me déplaire. Surtout si pour une fois, c'était moi qui allait prendre les commandes et non pas mon époux.
Froideur dans le regard qui ne me quittait pas, au diapason du décor distant et cassant des lieux, je me permettais de rouler légèrement mes yeux dans leurs orbites alors que la conversation tournait à présent autour du Quidditch. Néanmoins, j'étais de ceux qui aimaient les défis.
- Je laisse les jeunes pucelles revendiquer leurs places aussi bien dans les gradins que sur le terrain, elles n'ont guère besoin de moi pour cela. Non vraiment, les lieux bruyants et sauvages ce n'était pas pour moi. Mais ils ne me faisaient pas peur pour autant. Quant à la fanzone… Je levais une main devant moi pour fixer mes ongles, car l'apparence de mes doigts était soudainement bien plus intéressante que le Quidditch. Je laisse mon fils s'en donner à cœur joie et vivre ses expériences. L'université est aussi faite pour cela.
Totalement imperméable aux mesquineries de mon interlocuteur, je voyais très bien où il voulait me mener. Essayer de réagir quant à mes faiblesses, que je connaissais. Néanmoins, j'étais de ces mères qui savaient parfaitement comment agir, pour le bien de sa progéniture.
Lueur de défi dans le regard, la commissure de mes lèvres s'étira sensiblement.
- Soit, je relève votre défi. Après tout, j'aime apprendre, même encore à mon âge.
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