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That wasn't part of the plan ¤Dhercy
Lun 5 Aoû 2019 - 11:00
14 juillet 2019
@dhan chaffinch
Douleur. Souffrance. Cette crampe d'estomac, tu ne sais pas quelle en est la cause. Mais tu as envie de hurler, Mercy. Si tu te retiens, c'est parce que Dhan et Hema dorment dans les chambres voisines. Mais Axis a compris. Ta souffrance l'a réveillé et ton chien se précipite vers toi alors que tu te recroquevilles tout d'abord dans ton lit. Sur le moment, ces crampes se répétant, tu te dis que ce bébé dont tu ne voulais pas tout d'abord a décidé d'arriver. Maintenant. Il faut que tu te rendes à l'hôpital pour accoucher. Mais t'es incapable de te lever. Le simple fait de t'étendre pour essayer de te redresser te déclenche une nouvelle crampe. Ca te fusille littéralement les nerfs: dans le ventre, le dos, les jambes. Axis vient te lécher le visage, essuyant l'eau salée qui déborde de tes yeux. Tu n'es que souffrance, Mercy, et panique, aussi. Parce que cette douleur n'est pas anodine. L'espace d'une seconde de lucidité, tu revois le visage de ta mère en haut de cet escalier, ce fameux soir de Noël. Sa dernière fausse couche. Se pourrait-il que...?
Tu serres les jambes en sentant quelque chose s'écouler, c'est plus fort que toi. Tu veux te persuader que ce n'est rien, que peut-être la douleur t'a fait faire pipi au lit, comme si t'étais encore une petite fille de deux ou trois ans. Mais tu sais que ce n'est pas ça. A cause de l'agitation d'Axis à côté de toi. Si pour l'instant, tu ne hurles pas encore, ce n'est pas le cas de ton chien qui commence à gémir et à s'agiter en tout sens. Il finit par se lever et aller gratter à la porte de la chambre pour essayer de réveiller Dhan. Sans succès, il s'acharne sur la poignée et parvient, enfin, à ouvrir la porte. Toi, de ton côté, tu commences à sombrer dans le brouillard, Mercy. La douleur est trop forte. Trop intense. Tu accueilles l'inconscience comme une délivrance.
@dhan chaffinch
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Re: That wasn't part of the plan ¤Dhercy
Mar 6 Aoû 2019 - 12:27
Le souffle lent, Dhan errait dans quelques rêves paisibles, bien à l’abri des tracas du quotidien dans un sommeil profond. Cela n’avait jamais été un problème pour lui, le sommeil, il faisait parti de ces chanceux dont les yeux se ferment et l’esprit s’évadent dès qu’ils décident qu’il est l’heure de dormir. Par chance pour lui, Héma était du même bois. La veille au soir, après un chapitre de contes pour enfant de lu et la promesse d’aller au parc le lendemain, le père et la fille s’étaient endormis de concert, à quelques minutes d’intervalle. Dhan était en vacances depuis peu, et avait décidé de profiter de quelques jours avec sa fille avant de la déposer chez ses parents et de partir un peu en vadrouille. Sa solitude et sa liberté de vagabond lui manquait un peu parfois, et des amis en mission au Laos lui avaient proposé de venir passer quelques jours sur un lieu de fouille. Il avait accepté avec enthousiasme, non sans prévoir quelques excursions en solitaire en parallèle dans la région. De son coté, Héma était ravie de retrouver ses grands parents ainsi que son oncle et sa tante adoptifs pour une quinzaine de jours, débarrassée du cadre strict que lui imposait malgré tout son père, au quotidien. C’était l’occasion aussi pour Dhan de permettre à Niamh et à Mercy de souffler un peu, elles qui l’aidaient tellement à s’occuper de la petite fille.
Enfermé dans les bras de Morphée, le sorcier mit un certain temps à se réveiller sous les couinements et les coups de langue affolés d’Axis. D’ordinaire, le chien dormait aux pieds de sa maitresse, et ne venait le chercher qu’en cas de besoin pressant. La tignasse en bataille, Dhan chercha à l’aveugle le bouton du réveil pour l’allumer et voir l’heure. Il était bien trop tôt pour que le chien ait envie de sortir, il ne voyait pas le jour poindre dehors. Il se frotta les yeux alors que le chien sautait du lit pour se mettre à aboyer, en alerte.
- Shhhh Axis tu vas réveiller tout le monde, marmonna le sorcier. Quoi, qu’est ce qu’il y a…?
Le cabot lui donnait des coups de pattes, lui labourant les cuisses pour le contraindre à se lever, ce qu’il fit en bougonnant. Il passa devant la porte de la chambre de Mercy sans un regard, persuadé que le chien voulait aller dans le jardin, mais celui ci se planta devant la porte entrouverte et se mit à aboyer comme un dément. Surpris, Dhan attrapa la poignée pour ouvrir doucement, jetant un coup d’oeil dans l’obscurité. Il ne vit pas tout de suite ce qu’il se passait, mais il le sentit. Une odeur bien particulière, métallique, qui vient se plaquer dans le fond de la gorge et sur le palais. Celle du sang.
- Mercy ? … Mercy ! Hey, Mercy, tu m’entends ? Réponds moi, Mercy !
Il s’était précipité vers la jeune femme, posant la main malgré lui sur les draps tâchés, l’autre venant cueillir le pouls de la jeune femme entre deux doigts. Faible.
- Seigneur … On décolle Mercy, tiens le coup.
Dhan ne prit pas le temps de mesurer l’impact de ses actes pour la petite. Il avait enfilé un pantalon de jogging qui trainait sur une chaise, avait enveloppé héma dans un grand peignoir de bain, encore endormie, puis avait attrapé Mercy par l’épaule, transplanant dans la précipitation jusqu’à l’hopital. Il n’avait aucune idée de ce qu’elle avait, mais avec un pouls aussi faible, il n’avait pas le temps de se poser mille questions.
Enfermé dans les bras de Morphée, le sorcier mit un certain temps à se réveiller sous les couinements et les coups de langue affolés d’Axis. D’ordinaire, le chien dormait aux pieds de sa maitresse, et ne venait le chercher qu’en cas de besoin pressant. La tignasse en bataille, Dhan chercha à l’aveugle le bouton du réveil pour l’allumer et voir l’heure. Il était bien trop tôt pour que le chien ait envie de sortir, il ne voyait pas le jour poindre dehors. Il se frotta les yeux alors que le chien sautait du lit pour se mettre à aboyer, en alerte.
- Shhhh Axis tu vas réveiller tout le monde, marmonna le sorcier. Quoi, qu’est ce qu’il y a…?
Le cabot lui donnait des coups de pattes, lui labourant les cuisses pour le contraindre à se lever, ce qu’il fit en bougonnant. Il passa devant la porte de la chambre de Mercy sans un regard, persuadé que le chien voulait aller dans le jardin, mais celui ci se planta devant la porte entrouverte et se mit à aboyer comme un dément. Surpris, Dhan attrapa la poignée pour ouvrir doucement, jetant un coup d’oeil dans l’obscurité. Il ne vit pas tout de suite ce qu’il se passait, mais il le sentit. Une odeur bien particulière, métallique, qui vient se plaquer dans le fond de la gorge et sur le palais. Celle du sang.
- Mercy ? … Mercy ! Hey, Mercy, tu m’entends ? Réponds moi, Mercy !
Il s’était précipité vers la jeune femme, posant la main malgré lui sur les draps tâchés, l’autre venant cueillir le pouls de la jeune femme entre deux doigts. Faible.
- Seigneur … On décolle Mercy, tiens le coup.
Dhan ne prit pas le temps de mesurer l’impact de ses actes pour la petite. Il avait enfilé un pantalon de jogging qui trainait sur une chaise, avait enveloppé héma dans un grand peignoir de bain, encore endormie, puis avait attrapé Mercy par l’épaule, transplanant dans la précipitation jusqu’à l’hopital. Il n’avait aucune idée de ce qu’elle avait, mais avec un pouls aussi faible, il n’avait pas le temps de se poser mille questions.
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Re: That wasn't part of the plan ¤Dhercy
Lun 19 Aoû 2019 - 14:16
14 juillet 2019
@dhan chaffinch
Tu ne te rends compte de rien, quand Dhan arrive dans ta chambre. Tu n'as même pas entendu les aboiements de ton chien. En tout cas, heureusement qu'il aura été là, parce que ce n'est pas Scapula, même agitée dans sa cage comme elle l'est, qui aurait pu sonner l'alerte. A n'en pas douter, Axis vient de te sauver la vie.
Tu ne te rends, d'ailleurs, pas davantage compte de Dhan qui transplane avec toi jusqu'à l'hôpital, ni du fait que tu es prise en charge immédiatement tandis que lui est chargé de gérer la paperasse. Après tout, il connait ça, la paperassE. L'équipe des urgences qui s'occupe de toi te connait bien, depuis deux mois que tu as repris le travail. Ils comprennent vite ce qui ne va pas et ils t'opère en urgence. Ils nettoient, ils vident, ils te font une perfusion. Et quelques heures plus tard, tu es en salle de réveil, Mercy. Ton ventre plein jusque là est désormais vide. Tu le comprends vite à la sensation de douleur résiduelle. Tu tournes la tête vers le mur tandis que l'infirmière de garde va prévenir Dhan, disant que tu es réveillée.
"Tu vois... Quand je disais qu'il n'y avait pas besoin de déménager..." dis-tu d'une voix blanche qui te surprend toi-même. C'est tout ce que tu ne voulais pas vivre, cette situation. Tu l'as vue, chez ta mère. C'était un schéma que tu ne voulais pas répercuter. Malgré toi, une larme roule sur ta joue. C'est pour ça que tu ne voulais pas d'enfant. Ta main caresse sur le drap ce ventre meurtrier tandis qu'une pensée t'effleur: Est-ce de ma faute, s'il est mort? Au fond, tu ne le sauras jamais. Tu n'as même pas demandé si c'était un garçon ou une fille. Tu préfères ne pas savoir, au fond...
@dhan chaffinch
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Re: That wasn't part of the plan ¤Dhercy
Ven 23 Aoû 2019 - 21:41
L’attente est pénible dans la salle où sont congédiés les proches, mais Dhan avait insisté pour rester, quand le personnel médical l’avait enjoint à rentrer chez lui, préoccupé par la présence d’une toute petite fille ensommeillée et, il fallait le dire, un peu effrayée accrochée sur sa hanche comme un petit singe. Aussi, il avait tout juste eu le temps de transplaner en catastrophe chez ses parents, de toquer à la porte de leur chambre et de leur confier la petite. Oui, il allait bien Héma aussi. C’était Mercy, le problème. Non, il ne savait pas si cela était grave. Oui, il les tiendrait au courant. Il avait embrassé sur le front, conscient qu’il aurait à tout lui expliquer au petit matin, quand il viendrait la récupérer… Mais pour l’instant, l’important était de prendre soin de la Donovan.
Il avait hésité à appeler Sebastian, mais une infirmière de garde l’en dissuada : la vie de la jeune femme n’était pas, plus en danger, mais ils ne seraient pas en mesure d’aller la voir avant quelques heures encore. Il était donc inutile de réveiller son frère en pleine nuit pour être deux à tourner comme des lions en cage. Alors sagement, Dhan s’était reclus dans la salle d’attente, et remplissait autant de papiers qu’il pouvait pour faciliter la vie de Mercy avant son réveil, lui-même à présent incapable de s’endormir. Il avait eu la présence d’esprit d’emporter le sac à main de la jeune femme au passage, et recopiait avec application son numéro de sécurité sociale, celui de sa mutuelle et autres informations personnelles sur le dossier médical, épluchant son porte feuille pour trouver les documents les plus pertinents. Mercy n’apprécierait probablement pas qu’il fouille dans son sac, mais il ne fouina pas plus que de raison : les papiers, rien que les papiers. La litanie administrative redondante et rébarbative l’apaisait un peu, mettant son cerveau sur pause un moment, jusqu’à ce qu’un médicomage lui indique le numéro de chambre et l’avise des recommandations d’usage : ne pas la brusquer, parler doucement, ne pas insister si elle était trop fatiguée. Dhan se risqua à lui demander ce qu’il s’était passé, et le médecin affecta un air grave en articulant à voix basse deux mots : fausse couche.
Merde.
Le sorcier tira la chaise à coté du lit de la Donovan et s’assit avec précaution, sans bruit. Il grimaça en entendant la remarque de Mercy. Elle ne pouvait pas s’empêcher de faire de l’ironie, alors qu’elle était pâle comme un linge, minuscule dans ce lit d’hopital. Il ne répondit pas tout de suite, se contentant d’essuyer doucement la joue de son amie de son pouce, avant de prendre sa main dans la sienne.
- Tu m’as vraiment, vraiment fait peur … J’ai bien cru que tu étais morte…
La voix de l’indien était basse, presque sourde. Il savait que s’il parlait d’une voix plus claire, elle finirait par se briser sous le coup de l’émotion, et elle n’avait surement pas besoin de ça à cet instant précis.
- Héma est chez mes parents. Je reste avec toi autant qu’il le sera nécessaire.
Il avait hésité à appeler Sebastian, mais une infirmière de garde l’en dissuada : la vie de la jeune femme n’était pas, plus en danger, mais ils ne seraient pas en mesure d’aller la voir avant quelques heures encore. Il était donc inutile de réveiller son frère en pleine nuit pour être deux à tourner comme des lions en cage. Alors sagement, Dhan s’était reclus dans la salle d’attente, et remplissait autant de papiers qu’il pouvait pour faciliter la vie de Mercy avant son réveil, lui-même à présent incapable de s’endormir. Il avait eu la présence d’esprit d’emporter le sac à main de la jeune femme au passage, et recopiait avec application son numéro de sécurité sociale, celui de sa mutuelle et autres informations personnelles sur le dossier médical, épluchant son porte feuille pour trouver les documents les plus pertinents. Mercy n’apprécierait probablement pas qu’il fouille dans son sac, mais il ne fouina pas plus que de raison : les papiers, rien que les papiers. La litanie administrative redondante et rébarbative l’apaisait un peu, mettant son cerveau sur pause un moment, jusqu’à ce qu’un médicomage lui indique le numéro de chambre et l’avise des recommandations d’usage : ne pas la brusquer, parler doucement, ne pas insister si elle était trop fatiguée. Dhan se risqua à lui demander ce qu’il s’était passé, et le médecin affecta un air grave en articulant à voix basse deux mots : fausse couche.
Merde.
Le sorcier tira la chaise à coté du lit de la Donovan et s’assit avec précaution, sans bruit. Il grimaça en entendant la remarque de Mercy. Elle ne pouvait pas s’empêcher de faire de l’ironie, alors qu’elle était pâle comme un linge, minuscule dans ce lit d’hopital. Il ne répondit pas tout de suite, se contentant d’essuyer doucement la joue de son amie de son pouce, avant de prendre sa main dans la sienne.
- Tu m’as vraiment, vraiment fait peur … J’ai bien cru que tu étais morte…
La voix de l’indien était basse, presque sourde. Il savait que s’il parlait d’une voix plus claire, elle finirait par se briser sous le coup de l’émotion, et elle n’avait surement pas besoin de ça à cet instant précis.
- Héma est chez mes parents. Je reste avec toi autant qu’il le sera nécessaire.
- InvitéInvité
Re: That wasn't part of the plan ¤Dhercy
Ven 23 Aoû 2019 - 22:15
14 juillet 2019
@dhan chaffinch
Douleur résiduelle, anesthésiée... Tu comprends vite que tu es shootée aux anti-douleurs, Mercy, et à cet instant, tu bénis celui ou celle qui te les a prescrits. Parce qu'ainsi, tu ne ressens rien physiquement, et très peu mentalement. Mais tu sais que Dhan est ici. Ils l'ont fait venir. D'où? De la maison? De la salle d'attente? De l'université? Tu ne sais même plus quand on est. Tout ce que tu sais, c'est où tu es. Tu as vaguement conscience que tu étais lucide avant, mais là, plus tellement. C'est bizarre comme impression. "Tu m’as vraiment, vraiment fait peur … J’ai bien cru que tu étais morte…"
"Je... serais revenue... te hanter..." lui réponds-tu, amère. Tu y crois, en plus, quand tu dis ça. Tu es persuadée que tu ne l'aurais pas abandonné tout seul, que tu aurais continué à venir lui pourrir la vie. Parce que tu es trop jeune, que tu n'as pas accompli tout ce que tu avais à accomplir. En attendant...
"Est-ce que..." mais tu ne termines pas ta phrase. Déjà, Dhan te dit que la petite est chez ses parents et tu hoches la tête. Ca, c'est pas douloureux. Comme tes mains. Comme celle qui va se poser sur celle de Dhan. En guise de remerciement muet pour sa présence auprès de toi, tandis qu'une deuxième larme roule sur ta joue et que tu poses tout haut la question que tu viens de te poser tout bas:
"Tu crois que... C'est moi, qui l'ai tué?" Même si tu ne voulais pas du Polichinelle au départ, tu t'étais habituée à lui, ou elle. Au fond, tu ne sauras jamais si c'était une fille ou un garçon. Tu ne sauras jamais qui en était le père et c'est peut-être mieux comme ça. Aujourd'hui, plus que jamais, tu es persuadée que tu n'es pas faite pour être mère. Et une troisième larme s'échappe de tes yeux, sans que tu ne t'en rendes compte non plus.
@dhan chaffinch
- InvitéInvité
Re: That wasn't part of the plan ¤Dhercy
Lun 26 Aoû 2019 - 17:26
Il voit bien qu’elle n’est pas dans son état normal. Elle a le regard un peu vague, comme si ses prunelles peinaient à s’accrocher véritablement quelque part, et ça lui fait un peu de peine. Il ignore ce que les médecins lui ont administré, mais de toute évidence, c’est du lourd. Alors il continue de lui tenir la main, la pressant doucement, à intervalle régulier, comme si cela pouvait lui transmettre un peu de force ou d’énergie. Si il pouvait le faire véritablement, il le ferait sans la moindre hésitation.
- C’est ça … Je me doute bien que je ne me débarrasserai pas de toi si facilement… des Tough cookies, ces Donovan, j’aurais du me méfier après avoir rencontré le frère …
Un sourire, puis il se tait, laissant la jeune femme tenter d’articuler quelque chose. Il sent bien qu’elle peine, qu’elle cherche ses mots, et se retient d’essayer de finir sa phrase à sa place. C’est une mauvaise habitude qu’il a parfois, elle a tendance à le rabrouer quand il fait ça. Il se penche un peu plus quand elle enferme ses mains dans les siennes, comme pour lui permettre de l’entendre même dans ses murmures, l’enjoignant muettement à faire le moins d’effort possible. La question de Mercy colla une expression horrifiée sur son visage. Il est pourtant plutôt placide, le Chaffinch, d’ordinaire, mais les propos de la jeune femme lui semblent tellement terribles qu’il ne peut pas contenir la peine et l’abattement qu’ils provoquent.
- Mercy, enfin, mais qu’est ce que tu racontes …
Il en serait presque en colère qu’elle puisse imaginer des choses pareilles, ses sourcils se froncent même juste un instant, mais l’ire cède rapidement sa place à la tristesse en voyant les larmes dévalées les jours creusées par la fatigue de la jeune femme. A cet instant, il a l’impression de la revoir à l’époque de leur première rencontre, quand elle avait, quoi, neuf ou dix ans ? Elle était la petite sœur de son meilleur ami. Elle était sa presque sœur à lui aussi, et elle donnait l’impression d’être sur le point de se briser en mille morceaux.
- Ce n’est Pas de ta faute, Mercy, tu m’entends ? Répondit il d’une voix ferme. Je refuse que tu restes avec cette idée en tête. Tu n’as Pas à te sentir coupable, de quoi que ce soit. Est ce que tu comprends ce que je dis ?
- C’est ça … Je me doute bien que je ne me débarrasserai pas de toi si facilement… des Tough cookies, ces Donovan, j’aurais du me méfier après avoir rencontré le frère …
Un sourire, puis il se tait, laissant la jeune femme tenter d’articuler quelque chose. Il sent bien qu’elle peine, qu’elle cherche ses mots, et se retient d’essayer de finir sa phrase à sa place. C’est une mauvaise habitude qu’il a parfois, elle a tendance à le rabrouer quand il fait ça. Il se penche un peu plus quand elle enferme ses mains dans les siennes, comme pour lui permettre de l’entendre même dans ses murmures, l’enjoignant muettement à faire le moins d’effort possible. La question de Mercy colla une expression horrifiée sur son visage. Il est pourtant plutôt placide, le Chaffinch, d’ordinaire, mais les propos de la jeune femme lui semblent tellement terribles qu’il ne peut pas contenir la peine et l’abattement qu’ils provoquent.
- Mercy, enfin, mais qu’est ce que tu racontes …
Il en serait presque en colère qu’elle puisse imaginer des choses pareilles, ses sourcils se froncent même juste un instant, mais l’ire cède rapidement sa place à la tristesse en voyant les larmes dévalées les jours creusées par la fatigue de la jeune femme. A cet instant, il a l’impression de la revoir à l’époque de leur première rencontre, quand elle avait, quoi, neuf ou dix ans ? Elle était la petite sœur de son meilleur ami. Elle était sa presque sœur à lui aussi, et elle donnait l’impression d’être sur le point de se briser en mille morceaux.
- Ce n’est Pas de ta faute, Mercy, tu m’entends ? Répondit il d’une voix ferme. Je refuse que tu restes avec cette idée en tête. Tu n’as Pas à te sentir coupable, de quoi que ce soit. Est ce que tu comprends ce que je dis ?
- InvitéInvité
Re: That wasn't part of the plan ¤Dhercy
Mer 28 Aoû 2019 - 11:52
14 juillet 2019
@dhan chaffinch
A cet instant, shootée par les anti-douleurs, ce n'est pas tant physiquement, mais moralement, que tu as mal. Ton être n'est que souffrance à cause de cette pensée : c'est de ma faute mantra qui se répète inlassablement dans ta tête, au point que tu finis par demander à Dhan si c'est toi qui l'a tué. Ce petit être qui n'avait rien demandé à personne. Dont tu ne t'étais même pas préoccupée de savoir si c'était un garçon ou une fille. Avec le recul, tu as honte. Tu t'en veux. Tu aurais dû faire plus attention à ce bébé. Faire attention à ton rythme de vie, ce n'était pas assez. Tu aurais dû avoir des gestes envers lui. Poser la main sur ton ventre lorsqu'il donnait des coups, lui parler, lui faire savoir que tu savais qu'il était là, aider Dhan à préparer la chambre... Mais tu n'as rien fait de tout ça. Si tu n'as pas caché ta grossesse, tu as continuer à vivre - les fêtes et l'alcool en moins, les nausées en plus - comme si de rien n'était. Tu l'as fait se sentir indésirable au point qu'il a cessé de remuer dans ton ventre. Tu l'as étouffé de ton indifférence.
"Je ne l'ai pas désiré... Je ne l'ai pas aimé... Il l'a forcément senti et n'a pas voulu de moi, finalement... Il a eu raison. J'aurais été une piètre mère." réponds-tu d'une voix blanche à celui qui partage ta vie. Tu t'en veux tellement... A cet instant, c'est même du dégoût que tu t'inspires. Du dégoût mêlé de pitié. Et Dhan a beau t'interdire de penser, de dire ce que tu dis, ça te reste quand même en tête. Pourquoi sinon? De nouveau, les larmes montent à tes yeux avant de déferler sur tes joues en torrents. Tu craques, alors même que tu considères ne pas en avoir le droit.
@dhan chaffinch
- InvitéInvité
Re: That wasn't part of the plan ¤Dhercy
Sam 31 Aoû 2019 - 20:09
Que pouvait il répondre aux déclarations déchirantes de la jeune femme ? Il avait des millions de phrases toutes faites, toutes plus stéréotypées les unes que les autres, et rien ne convenait. Il pouvait lui dire que tout cela était faux, mais ce n’était pas parce qu’il le lui disait qu’elle le prendrait pour argent comptant. Il avait ouvert la bouche, mais rien ne sortait de sa bouche, qui se referma automatiquement en voyant les larmes dévaler ses joues. A cet instant, il savait que rien de tout ce qu’il pourrait dire ne pourrait assécher les larmes de Mercy. Alors il ne dit rien, se contentant de se rapprocher doucement de son amie.
- Si tu veux que je sorte, je sortirai et je te laisserai tranquille. Mais en attendant … viens par là.
Lentement, il s’installa sur le rebord du lit et enlaça doucement les épaules de la jeune femme. Elle paraissait particulièrement petite dans ses bras, il ne s’en était jamais rendu compte, peut être parce qu’ils n’étaient pas aussi tactiles, d’habitude. Mais dans ces circonstances, C’était la seule chose que Dhan trouvait pertinente : de la présence physique pure, silencieuse et compatissante. Lui faire comprendre qu’il serait là, toujours, pour elle. Parce que c’était ça, un ami. Etre là dans les bons moments, mais surtout dans les pires. Et le pire, c’était exactement ce que Mercy vivait dans cette horrible chambre d’hopital, et qu’elle subirait pendant encore des semaines entières, à n’en pas douter.
- Si tu veux que je sorte, je sortirai et je te laisserai tranquille. Mais en attendant … viens par là.
Lentement, il s’installa sur le rebord du lit et enlaça doucement les épaules de la jeune femme. Elle paraissait particulièrement petite dans ses bras, il ne s’en était jamais rendu compte, peut être parce qu’ils n’étaient pas aussi tactiles, d’habitude. Mais dans ces circonstances, C’était la seule chose que Dhan trouvait pertinente : de la présence physique pure, silencieuse et compatissante. Lui faire comprendre qu’il serait là, toujours, pour elle. Parce que c’était ça, un ami. Etre là dans les bons moments, mais surtout dans les pires. Et le pire, c’était exactement ce que Mercy vivait dans cette horrible chambre d’hopital, et qu’elle subirait pendant encore des semaines entières, à n’en pas douter.
- InvitéInvité
Re: That wasn't part of the plan ¤Dhercy
Mer 4 Sep 2019 - 17:10
14 juillet 2019
@dhan chaffinch terminé pour moi^^
Tu ne lui demandes pas de partir. Tu ne lui demandes pas de descendre de ton lit d'hôpital, ni de te lâcher lorsqu'il s'y installe pour te prendre dans ses bras. Au contraire. Tu t'accroches à lui comme à une bouée de sauvetage. Du contact fraternel et du silence, c'est tout ce dont tu as besoin, même si tu te mouches un peu aussi dans ses vêtements. Tu lui sais gré, en tout cas, de ne rien dire. De ne pas protester. D'être là avec toi et de te soutenir. De ne pas avoir prévenu ton frère, encore. Tu ne veux pas inquiéter Bash pour rien. Tu lui diras, quand tu seras en forme. C'est tout. Pour l'instant... Non, il n'a pas besoin de savoir. Vraiment. En attendant, tu pleures toutes les larmes de ton corps jusqu'à t'endormir dans les bras de ton colocataire.
@dhan chaffinch terminé pour moi^^
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