Tes mirettes portées vers la blonde dont l’expression te laisse imaginer de la surprise. Sa réponse était bel et bien juste, oui. Tu l’as d’ailleurs souligné avant de t’avancer jusqu’à sa table, juste au-dessus d’elle. Ce geste, de ta part en tout cas, témoigne d’une certaine bienveillance à son égard. C’est une de tes employés après tout. Tu prends soin des tiens. Tu veilles sur eux, malgré leurs travers et en particulier ces miettes laissées sur son parchemin. Malgré tout. Tu acquiesces d’un bref signe de la tête à sa proposition. « L’Imperium, oui » rétorques-tu d’une intonation qui laisse à penser que la mention de ce sortilège impardonnable n’est qu’une formalité de ton côté.
Il faut dire que tu n’en es pas à ton coup d’essai en matière de délinquances. Lorsqu’il s’agit d’obtenir des informations, tu es prêt à tout. « Dans le monde des sorciers en tout cas. Aussi, encore faut-il que le manipulateur soit suffisamment doué pour prétendre à la pratique de ce sortilège. » Car cela n’est pas donné à tout le monde non plus. « Miss Iraklidis, voulez-vous nous préciser les modalités de l’Imperium, s’il-vous-plait ? Quels seraient ses avantages ? Comment pourrions-nous identifier une personne sous Imperium ? » Tes questions sont pointues mais tu ne laisses pas place à l’erreur. Tu es là pour leur enseigner des fondements solides leur permettant de voir le monde tel qu’il est.
Tu passes une main sur ta barbe que tu caresses un instant tout en écoutant les paroles de l’italien. Ta nouvelle et prometteuse recrue au sein de la Chouette Enchainée. A vrai dire, ils sont toutes et tous prometteurs, à leurs manières. Tu hoches progressivement la tête en fonction de ce qui est dit. Le maniement du langage est une chose, les charmes vampiriques et les pouvoirs de séduction des vélanes en sont une autre. « Ce que vous amenez ici est très intéressant également, Monsieur Alighieri. »
Maintenant, c’est vers sa table à lui que tu t’approches, observant les notes prises par les étudiants sur ton passage. « Les vampires et les vélanes ont de formidables dons de persuasion dont le commun des mortels ne dispose pas. Il n’est donc pas rare de les trouver à la tête de groupes sectaires. La manipulation des foules leur est aisée. Néanmoins, cette manipulation reste de courte durée. Plus le groupe est dense, plus l’effet des charmes a tendance à se dissiper. Ce qu’il faut, ce sont des bases solides. Celles permises par le maniement du langage, ce que vous avez très justement amené précédemment. »
Tu te poses un moment sur une table vide, juste à côté de celle du semi-vampire. La craie poursuit son chemin sur le tableau noir. « Les gourous ne se contentent pas de séduire, ils opèrent ce que l’on nomme une persuasion coercitive, c’est-à-dire qu’ils parviennent à émouvoir des tas de personnes à partir d’une même idée, de part leur charisme. Le but est de priver les individus de tout libre arbitre, de créer une aliénation. Pour qu’il y ait persuasion, il faut que le message du gourou soit crédible, consistant, cohérent et congruent à toutes les situations. »
Tu marques une pause, t’amusant avec la chevalière de ta lignée que tu portes élégamment au niveau de ton annulaire droit. « Le gourou va chercher à vous convaincre, il fera appel à une forme de logique, il argumentera par des preuves. Ensuite, il pourra faire appel à vos émotions, à vos valeurs afin de vous émouvoir. L’objet de son message s’appliquera à toutes les situations possibles de votre vie. Tout sera expliqué et explicable par ce message, par cette idée. » Tu leur laisse le temps de noter. « Nous allons procéder à un exercice simple. Nous allons dresser le portrait de la façon dont s’y prendrait un gourou pour vous faire adhérer à une idée. Prenons l’exemple du statut de sang chez les sorciers. Avec les éléments que je viens de vous donner, réfléchissez à la façon dont s’y prendrait un sorcier qui essaierait de vous convaincre que le sang-pur prévaut sur les autres statuts de sang. N’oubliez pas que le gourou peut faire appel aux mensonges pour se justifier. Mais que son raisonnement doit paraître cohérent. »
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[Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
Tu pénètres dans cette salle de cours dont tu as longuement foulé le parquet lorsque tu étais étudiant à Hungcalf. La maison Grymm a su t’accompagner jusqu’à te hisser dans les plus hautes sphères de la société. Maintenant, tu souhaites transmettre ton savoir à propos des Sciences Politiques Magiques. Ayant réalisé un travail de thèse sur le sujet, tes connaissances ne sont plus à prouver. Te voilà donc conférencier au sein de la prestigieuse Université d’Hungcalf. Malgré le fait que tu puisses porter un costume cela ne t’empêche pas d’installer manuellement le rétroprojecteur que tu transportes jusqu’au fond de la salle, vers le bureau de l’enseignant. Là, tu y déposes ta sacoche ainsi que ta veste pour ne rester simplement qu’en chemise. Haut de couleur blanche qui épouse parfaitement les traits de ton buste, entrouverte de deux boutons au niveau du cou. Tu prépares soigneusement tes premières heures de cours afin que tes étudiants soient accueillis le plus dignement possible. L’apprentissage est nécessairement facilité dans un environnement propice. Ta baguette finement sculptée dans de l’ivoire d’Eruptif est placée sur ton bureau par tes soins. Tu sors de ta mallette les documents que tu as préparé, te dirigeant ensuite jusqu’à la salle des professeurs où tu te munis de plusieurs plateaux sur lesquels tu déposes des thermos de café, des pichets de thé et de jus de fruits. Tu y déposes plusieurs viennoiseries. Enfin, une fois revenu à ta salle de cours, tu installes les plateaux sur les tables que tu as pris soin d’installer en une longue étendue rectangulaire. Cela facilitera les échanges et tu n’as pas pour ambition de t’engager dans un cours magistral à proprement parlé. Cela n’est jamais passionnant. Tu préfères les discussions, les débats ainsi que la transmission d’idées. En tant que professionnel, tu vois plutôt tes interventions comme des moments de préparation de la future élite sorcière. Comme à ton habitude, tu réajustes le bracelet de ta montre, attendant patiemment la venue des étudiants.
Les étudiants arrivent au compte-gouttes, tu les salues un à un d’une poignée de main, c’est un signe d’engagement et de respect non négligeable. Une fois toutes et tous installés, tu prends la parole, bras croisés sur ton torse. « Bonjour à toutes et à tous. Je suis Ephrem Volkov, je serais conférencier en Sciences Politiques et Droit Magiques à partir de cette rentrée. Je suis également Directeur de La Chouette Enchainée et journaliste d’investigation. J’ai pu exercer au sein de La Gazette du Sorcier après un Doctorat en Arts Journalistiques ici-même. Je me suis spécialisé dans le domaine de la politique et notamment de ses dérives et scandales. » Après cette brève présentation, tu toises l’assemblée qui te fais face. Parler en public n’a jamais été un problème pour l’homme assuré que tu es. De ta baguette tu tapes le tableau noir sur lequel la craie se met à écrire le thème du cours. « Nous commencerons cette année par une étude des dérives sectaires et des politiques publiques mises en place par notre Ministère. » Jouant de ta baguette d’orme entre tes phalanges, tu reprends. « Devant vous sont disposés des plateaux comportant tout un tas de collations, n’hésitez pas à vous servir. » Tu leur adresse un sourire, tournant doucement autour de la longue tablée. « J’aimerais que chacune et chacun d’entre vous puisse se présenter, m’indiquer son identité ainsi que son parcours universitaire et ses ambitions futures. Aussi, vous m’indiquerez toutes et tous, en quelques mots, ce que représente une secte pour vous. Mais attention, je veux que ce soit uniquement avec vos propres mots. Je ne veux pas d’une définition toute trouvée dans un livre. » Rigoureux, tu leur donneras évidemment un contenu de qualité. Mais il est surtout important qu’ils s’approprient par eux-mêmes le savoir inculqué en classe.
- résumé et consignes:
- - Chaque participant doit se présenter et donner sa propre définition du mot ''secte''.
- Des réponses courtes sont attendues pour faire avancer le cours.
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Re: [Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
La salle de cours de SPM et Droit
Alors, Azazel serra la main de son tuteur de stage en souriant sans dire un mot, il laissa simplement ses doigts caresser un peu plus qu'il le devait la dos de la main d'Ephrem. Puis, il partit s'installer dans la classe. Il attendit ensuite que ses camarades de classe arrivent, saluant ceux qu'il connaissait.
Le journaliste commença et se présenta avant d'en faire même avec le sujet du cours. Un petit sourire en coin se dessina sur le visage d'Azazel. Ils allaient donc s'en prendre au gouvernement en place et ce n'était sûrement pas pour le flatter. Ça risquait d'être des plus intéressants. Puis, vint l'étape de chaque début de cours en cette rentrée : se présenter et répondre à une question. Le semi-vampire fut le premier à répondre comme souvent. A quoi bon attendre ? Autant le faire tout de suite, et puis c'était amusant d'avoir Ephrem comme professeur.
_ Azazel Alighieri, studente del quinto anno dei arti giornalistiche et futur stagiaire à la Chouette Enchaînée.
Il avait lâché cette information comme si de rien n'était, mais c'était très loin d'être innocent. Azazel rappelait à Ephrem qu'il n'avait pas oublié, mais surtout il faisait savoir à ses camarades qu'il avait un stage dans un journal réputé. C'était de la pure flatterie pour son ego. Il ne s'en cachait pas. Il continua ensuite.
_ Je souhaite ensuite devenir photographe professionnel. Et concernant une secte, c'est pour moi un regroupement de personnes endoctrinées pour suivre un leader qui leur fait croire qu'il est ou a la solution à tous leurs problèmes. C'est purement et simplement de la manipolazione.
Azazel avait terminé. Il était plutôt fier de sa définition et l'afficher sur son visage avec un petit sourire satisfait.
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Re: [Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
C'est difficile, de revenir en cours après un été passé à glander et à ne presque rien faire. Le Chineur a pris des vacances, Radio Phoenix aussi, j'ai pu profiter (un peu) de mon petit copain et (beaucoup) de la Grèce. Enfin, nouvelle année rime avec nouveau logement, les derniers jours des vacances ont été grandement occupés par l'emménagement dans ma nouvelle maison, partagée avec Poppy, son énorme ventre et Pina. Ca veut aussi dire loyer plus cher à payer, mais j'ai postulé pour être commentatrice des matches de Quidditch cette année, et si ça ne le fait pas, je peux toujours essayer de négocier avec Ephrem pour augmenter mes heures à la Chouette Enchaînée.
C'est toutefois en traînant les pieds que je me rends au premier cours de sciences politiques de l'année, ayant encore des frissons en me rappelant les séances detorturetutorat subies les derniers mois avant le partiel final. A ma grande surprise, ce n'est pas l'odieuse Rosebury qui se trouve dans la salle, mais mon patron ! Choquée, mais ravie de le retrouver, je lui serre la main avec enthousiasme. "Bonjour Boss, je savais pas que vous étiez prof !" M'installant rapidement, je ne manque pas de me servir une grande tasse de café à déguster tout au long de l'heure de cours. Cours qui commence rapidement d'ailleurs, puisque Ephrem prend la parole, se présente et présente le sujet de cette conférence. Déjà intéressée, je sais que je prendrai bien plus de plaisir durant cette heure que durant n'importe quelle classe avec Rosebury.
Puis vient au tour des étudiants de se présenter, et parler du concept de secte. J'aime pas trop parler en cours, enfin à voix haute, enfin répondre aux questions quoi. Mais avec mon boss, je suis plus à l'aise. Azazel se présente, et je l'écoute, intriguée par sa révélation. Comment ça, stagiaire à la Chouette ? Prenant note intérieurement qu'il faut que j'aille lui parler à la fin de l'heure, je prends la parole, car c'est mon tour. "Aphrodite Iraklidis, 5ème année en Arts Journalistiques aussi, chroniqueuse à Radio Phoenix et militante. J'aimerais devenir reporter." Je crois que je rougis, mais j'espère que mes cheveux ne me font pas honte. Ce qui est bien quand on bosse à la radio, c'est qu'on ne voit pas les gens qui nous écoutent et nous jugent en même temps. Allez Aphro, réfléchis, qu'est-ce que tu dois raconter d'autre ? "Heuuuuuu, pour moi une secte c'est à peu près la même chose que vient de dire Azazel, mais je rajouterais peut-être que c'est souvent tourné comme une religion. Genre soit les suiveurs considèrent leur leader comme un dieu, soit il leur fait croire qu'il a la bénédiction d'un "dieu". Ah et sinon il me semble qu'il est très difficile d'en sortir." Me grattant la tête en réfléchissant, je rebaisse brusquement le bras sur la table, indiquant un peu maladroitement avoir terminé mon propos.
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Re: [Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
S.P.M. : dérives sectaires et politiques publiques
Ephrem et les étudiants
« Simple conférencier » corriges-tu ton employée, Miss Iraklidis qui travaille pour toi au sein de la Radio Phoenix. Jeune femme prometteuse, tu n’en doutes pas. A ton introduction, Azazel Alighieri répond le premier, se présentant et annonçant évidemment devant la classe entière qu’il est en possession d’un stage chez toi, dans ton agence de presse. Tu restes impassible à l’information lâchée, tu n’avais pas forcément l’intention que cela ne s’ébruite mais peu importe. Ce qui est fait est fait.
« Merci, Monsieur Alighieri. Effectivement, vous mettez en avant un point primordial : une secte se regroupe toujours autour d’un leader. Vous parlez aussi de manipulation, c’est un point pertinent. » Tu t’adosses à un mur, tu trouves cette posture confortable, croisant doucement les bras contre ton buste, réajustant par instant ta montre à ton poignet. « Très difficile d’en sortir » répètes-tu à la suite de la jeune femme. « Bien vu, Miss Iraklidis, il y a aussi cet aspect religieux que je vais développer un peu plus loin. »
C’est satisfait des premières réponses que tu te diriges de nouveau vers le pupitre du professeur, prenant au passage une tasse de café fumant dont tu respires paisiblement les arômes. Tu regardes les étudiants, certains sont déjà au travail de la rédaction des idées données, d’autres attendent patiemment tes explications. Rares sont ceux qui ne font rien, Hungcalf reste tout de même réputée pour son travail acharné.
« Pour mieux comprendre, il faut déjà s’intéresser à l’étymologie du mot ‘’secte’’. Du latin ‘’sequi’’, qui signifie ‘’suivre’’. » Tu enchantes du bout de ta baguette une craie qui se rend jusqu’au tableau noir pour y noter les informations de façon synthétique. « La secte est un groupe, comme vous venez de le dire. Un groupe composé de disciples, qui, individuellement suivent un même chemin, une même voie ; ces disciples deviennent des adeptes lorsqu’ils développent des buts à atteindre. Enfin, ils sont considérés comme pris dans la secte, comme embrigadés, à partir du moment où ils s’isolent, où ils se coupent du monde alentour. »
« Cette distinction est importante. Au départ, la secte n’est qu’un groupe de personnes qui se regroupent autour d’une même philosophie, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Elle se regroupe toujours autour d’un ou plusieurs maîtres, des leaders. » Tu t’avances maintenant vers la place occupée par Miss Iraklidis. « Votre collègue a mentionné cette vision particulière du gourou comme ayant des facultés religieuses, surnaturelles, divines. Avez-vous des idées des manières possibles de manipuler des groupes de personnes ? Monsieur Alighieri parlait de manipulation, pour vous, comment peuvent s’y prendre les gourous pour manipuler une foule entière d’individus ? »
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Re: [Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
Déjà bien plus intéressée par le contenu du cours que par tout ce qui a été proposé auparavant par Rosebury, je prends des notes, mâchant d'une manière peu distinguée un muffin, quelques miettes se répandant sur mon parchemin. Soit, qu'elles y restent. Buvant tranquillement mon café, je laisse ma plume à papotes rose prendre en notes les propositions des autres étudiants, puis les remarques dupatronprof. De mon côté, j'écoute avec attention tout ce qui se dit. Je n'ai jamais vraiment été très bonne pour faire deux choses à la fois. Lorsque j'écoute, je retiens, mais j'y arrive rarement lorsque je dois prendre des notes moi-même.
Mes yeux s'arrondissent légèrement lorsque j'observe Ephrem s'avancer vers moi, indiquant que ma réponse était juste. C'est très rare que je donne des réponses justes en sciences politiques, ça me fait tout drôle. Essayant de me raccrocher à sa question, je tente de donner le meilleur de moi-même plutôt que de paniquer. "Le sortilège de l'Imperium ?" C'est la solution la plus évidente, si l'on souhaite manipuler quelqu'un.
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Re: [Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
La salle de cours de SPM et Droit
Le semi-vampire écouta avec attention les mots du journaliste. Il était curieux de voir comment s’exprimait le charisme d’Ephrem dans un contexte plus professionnel que celui de leur rencontre. De plus, Azazel avait tout intérêt à se comporter en bon élève. Sans même parler de réussir à séduire le beau journaliste, il restait son maître de stage. Azazel avait bien conscience qu’Ephrem pouvait être tournant dans sa carrière professionnelle. Le semi-vampire ne devait pas tout gâcher en faisant croire à son tuteur qu’il n’aurait jamais dû le prendre en stage.
Azazel répondit donc à la question du conférencier, écoutant ensuite la réponse des autres étudiants. Lorsqu’Ephrem reprit les différentes pour les synthétiser, le semi-vampire prit quelques notes. Il n’était peut-être pas un très gros travailleur, mais il savait ce qu’il devait faire pour éviter de redoubler.
La description que donna le journaliste interpella l’être de la nuit. Elle lui faisait penser au clan vampirique dans lequel il avait grandi. Certes, il n’avait pas l’impression d’avoir été manipulé. Cependant, Azazel ne pouvait pas nier que son clan avait beaucoup de points communs avec la description du journaliste : des leaders aux pouvoirs surnaturels puisqu’ils étaient des vampires, une direction à suivre pour tout le clan, les vampires avaient tendance à se couper du reste du monde, ne pas s’exposer au grand jour aussi bien métaphoriquement que littéralement. Clemente Alighieri était l’exception à tout ça, parce qu’il fallait que quelqu’un fasse le lien avec le monde extérieur. De plus, on ne pouvait pas quitter le clan facilement, la seule véritable solution était de s’en faire bannir. Azazel était moins contraint par les limites du clan grâce à son statut de semi-vampire, mais lui et les autres hybrides étaient des exceptions.
La question d’Ephrem le sortit de ses pensées sur son clan. Il se reconcentra sur les mots du journaliste et sur la réponse que donna Aphrodite. L’Imperium ? Ca semblait être une bonne réponse, mais le semi-vampire ne pouvait s’empêcher de penser que sur une foule d’une centaine de personnes, il devait être bien compliqué de contrôler tout le monde à la fois.
_ Il y a des façons de tourner les phrases qui permettent à n’importe qui de les interpréter dans le sens qui l’arrange et du coup tout le monde y croit. Mi chiedo si les pouvoirs de certains êtres surnaturels ne peuvent pas aussi de permettre de contrôle des foules. Je pense notamment aux charmes des vampires ou au pouvoir de séduction des vélanes.
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Re: [Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
- résumé et consignes:
- Ephrem reprend les réponses de tout le monde et propose un exercice pratique pour mieux assimiler les notions. Il propose aux étudiants de réfléchir au message que pourrait donner un gourou qui voudrait faire penser aux sorciers que le sang-pur prévaut sur les autres statuts de sang. Comment s'y prendrait-il ? Quel pourrait être le contenu de son message ? Quels moyens pourrait-il utiliser ?
Ils suivent - entre autres - les cours de SPM : @Lorcan Tamaharu ; @Aphrodite Iraklidis ; @Althea d'Arenberg ; @Azazel Alighieri ; @Eliott Blackthorn ; @Jolene Volkine ; @Lincoln Eisenhower ; @Octave Muller ; @Jaïna Macleòid ; @Cygnus Bellâtre ; @Evan Wakefield ; @Nyx Cloven ; @Cordelia Warrington ; @Marcus De Gray ; @Evandro Delgado
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Re: [Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
Il se glisse, ombre silencieuse, dans la salle de conférence. En retard le prince Muller. Il se serait bien glissé dans un recoin discret mais la disposition des tables est traitresse. Un sourire d'excuse à l'homme barbu et il s’assoit silencieusement. Il prend le discours à la volée, notant quelques mots sur un parchemin vierge. Il se fait violence pour écouter, ses yeux papillonnants, encore embués par les minutes de repos qu'il a réussi à grappiller - enfin. Parce que ce putain de sommeil semble l'avoir quitté depuis quelques jours rendant ses journées extrêmement longues. Ses nuits bien plus. C'est d'une oreille distraite qu'il écoute, gardant le silence, observant les quelques tics animant Ephrem Volkov. La montre. La bague. Il a une assurance peu surprenante. Son nom avait déjà été mentionné par la matriarche Muller et Octave s'était imaginé que s'inscrire à ce module pouvait être intéressant. Parce qu'elle lui avait dit que c'était un homme puissant et passionnant. Pourtant la mention d'un exercice jugé simple venant illustré les propos des dérivations sectaires le rend mal à l'aise. Il baisse les yeux sur son parchemin, notant quelques mots au hasard. Quelques bribes de phrases, échappant momentanément aux autres. Peut-il participé à ce genre d'exercice ? N'est-il pas trop... endoctriné ? Parce que le sang des impurs viendra souiller l'héritage et diminuer les potentiels magiques des sorciers. Et les mots glissent pourtant entre ses lèvres, maintes fois répétés au fil des années. Acides sur sa langue. Et qu'un monde où la magie décline ne peut que disparaitre. Sourire en coin, légèrement amusé. Il a déjà entendu ça tellement de fois. Parce qu'elle est la base de tout. C'est comme coupé du lait avec de l'eau. Au bout d'un moment, ça n'a plus de gout. Et peut-être que plus jeune, il y a cru. Que mixer les sangs les rendaient plus faibles. Moins puissant. Et c'est juste tellement risible. Et il est juste tellement stupide d'y avoir cru si longtemps. Mais on lui a tellement murmuré d'inepties quand il était enfant, petite éponge absorbant les saintes paroles des parents. Élevé au milieu d'une secte qui n'en est pas vraiment une, la famille.
- RESUME:
Octave arrive un poil en retard et se fait discret. Il est légèrement mal à l'aise face à l'exercice parce qu'il a grandi dans un environnement où on prône le sang-pur. Il balance quelques phrases qu'on lui a répété enfant.
Si jamais vous voulez que je modifie un truc, n'hésitez pas.
- InvitéInvité
Re: [Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
La salle de cours de SPM et Droit
Assis derrière une table, Azazel écoutait les propos de ses camarades. Ephrem semblait vouloir pousser les étudiants à aller plus à loin, à se dépasser. Mais ses questions étaient loin d’être faciles. Le semi-vampire n’était pas un génie, il n’était même pas un très bon élève. A part en sortilèges et en défense contre les forces du mal, sans compter bien sûr la photographie, il était plutôt moyen dans tous les restes. À l’exception des sciences politiques où il était en bas du classement. C’était une matière qui demandait du temps de réflexion, l’opposé du caractère du semi-vampire qui n’aimait pas perdre son temps en réflexion qu’il jugeait inutile.
L’être de la nuit observa son maître de stage s’approchait de lui et reprendre ce qu’il avait dit. Véritablement intéressé, Azazel l’écouta avec intérêt. La réponse du professeur lui montra aussi une partie de la faiblesse de son charme vampirique. A vrai dire, Azazel n’avait jamais essayé de l’utiliser sur une foule et maintenant il se rendait compte que s’il souhaitait le faire un jour, il risquait de s’épuiser sans grand résultat. Le crayon courut rapidement sur le papier, notant les informations sortant des lèvres du conférencier.
La tête levée vers le plafond, Azazel se mit à réfléchir à la question d’Ephrem. Comment est-ce qu’un gourou ferait pour faire accepter que le sang pur est meilleur que les autres ? Ce n’était pas une question évidente, d’autant plus que certaines personnes croyaient encore à cette affirmation, pensant qu’il s’agissait d’une vérité absolue.
Un étudiant qu’il connaissait répondit en premier à la parole. Le semi-vampire tourna la tête dans sa direction, écoutant ce qu’il disait. Il avait raison. Ce genre d’argument, Azazel en avait déjà écouté de la part de certains vampires ou même sorciers à l’encontre des hybrides.
_ Je pense aussi que le gourou trouverait des faits qui vont dans son sens, en occultant ceux qui prouve le contraire. De plus, il serait malin de sa part de trouver un sang mêlé ou un né moldu qui serait d’accord avec lui. Ça rajouterait du crédit à son discours. Peut-être aussi tenter quelque chose pour flatter l’ego des personnes qui l’écoute ? Non lo so… Dire qu’en ne mélangeant pas les sens, ils vont construire un futur grandiose ou quelque chose comme ça ?
- InvitéInvité
Re: [Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
"Miss Iraklidis, voulez-vous nous préciser les modalités de l’Imperium, s’il-vous-plait ? Quels seraient ses avantages ? Comment pourrions-nous identifier une personne sous Imperium ?" Haussement de sourcils. Il me pose une colle, là. Mais je ne peux pas me défiler, Volkov m'a posé la question directement, et il est juste devant moi. Je ne pensais pas devoir réviser mes cours de DCFM de Beauxbâtons avant de venir en classe ce matin. "Heuuu..." Tentant de me concentrer, je fronce les sourcils. "Il faut que la personne qui reçoive le sortilège ne soit consciente qu'elle se fait manipuler... Les avantages c'est que le sortilège reste sur la durée, même lorsqu'on est loin de la personne qu'on souhaite manipuler. Et je crois qu'il n'y a pas de moyen d'identifier une personne sous Imperium." Grimace peu convaincue, j'ai répondu du mieux que j'ai pu.
Le cours continue tandis que le Russe répond aux propositions des autres élèves, puis vient un nouvel exercice. Imaginer comment un gourou pourrait convaincre une foule que le "sang-pur" prévaut sur les autres. Un élève prend la parole, proposant une bonne explication pour convaincre les autres sorciers de sang-pur. Azazel complète mais sans vraiment donner d'exemple concret, à part l'utilisation d'un sorcier de sang-mêlé ou né-moldu qui soit d'accord avec la supériorité du sang-pur. "Ouais, mais comment il fait pour convaincre un né-moldu qu'il est inférieur ? Parce que bon, l'histoire de mélanger l'eau et le lait, ça va pour les sang-pur conservateurs, mais sur le reste de la population, ça risque d'être compliqué à faire avaler. Personnellement, si un mec veut me faire croire que je suis inférieure car je n'ai pas le sang-pur, je doute qu'il réussisse à me convaincre... J'ai pas franchement d'idée d'argument "recevable"." Je mime des guillemets autour du dernier mot pour mettre l'emphase dessus.
- résumé:
Aphrodite répond à la question sur l'imperium d'@éphrem volkov, puis réagit aux réponses d'@octave muller et @azazel alighieri, avouant qu'elle ne voit pas d'argument recevable pour qu'un sang-mêlé ou né-moldu accepte d'être considéré comme inférieur aux sang-purs.
- InvitéInvité
Re: [Terminé](spm) dérives sectaires et politiques publiques
L’heure tourne et c’est Monsieur Muller qui prend la parole avec justesse, axant son propos sur le discours pouvant être tenu par un gourou en matière de pureté de sang. Tu hoches la tête avec aplomb. Tu n’en attendais pas moins d’un étudiant dont les origines sont nettement affichées. L’on sent très bien par ses paroles que ce discours a été dicté avec force durant son enfance. Tu t’en doutes, tu l’as vécu.
Azazel Alighieri, quant à lui, mentionne la présence et l’utilisation de faits afin d’appuyer le discours. Une excellente réponse, d’autant qu’il précise que le chef de la secte perdrait à exploiter les faits prouvant le contraire. Tu approuves également ses dires lorsqu’il s’agit de trouver un témoin persécuté mais dont le discours tiendrait avec le sien.
C’est au tour de Miss Iraklidis que tu as interrogé par tout hasard – ou pas – et qui te donne une réponse tout à fait correcte concernant le Sortilège de l’Impérium. Tu valides cela d’un signe de tête silencieux. « Miss, il existera nécessairement un moldu sur terre qui pensera être foncièrement inférieur à un sorcier. C’est une évidence, comme l’inverse peut exister également ».
« Nous nous arrêterons ici pour aujourd’hui. Nos échanges de ce jour vous servirons d’introduction à votre devoir. Vous devrez me rédiger, en deux rouleaux de parchemins minimum, les méthodes qui selon vous peuvent être utilisées par un gourou afin de manipuler une foule toute entière. Aussi, vous ferez en sorte d’expliciter les différentes façons dont le Ministère de la Magie peut détourner une secte. Je veux vos devoirs par hiboux sous une quinzaine de jours ».
« La section de la bibliothèque relative à l’Histoire et à l’Etude des Moldus pourra vous être très utile… » laisses-tu entendre en quittant la salle, claquant la porte sur ton passage.