- InvitéInvité
Blue (19 mai) - murphy
Jeu 10 Oct 2019 - 22:11
Blood.
La panique soudaine, qui avait fait chavirer les souvenirs confus. La migraine, et la douleur sourde dans les entrailles, coup de poignard de l'angoisse. Le goût du sang dans sa bouche déformée. Cauchemar qui ne dissipait pas. Oswald rentrait chez lui à pieds, trop sonné et épuisé pour transplaner. Dans la lueur grise et froide du petit matin, il erra jusqu'à son appartement, torturé par le chaos dans son esprit.
What happened ?
Toutes les précautions, envolées, vaines, comme le cri d'alarme qui détruisait sa bulle de confort dans un souffle. Quelqu'un était entré. Quelqu'un l'avait trouvé. Désorienté dans son propre appartement, persuadé d'entendre déjà les sirènes de l'Unité de capture, il se rua dans la douche et s'y déshabilla, comme si l'eau froide pouvait effacer son erreur.
Son coeur ne voulait plus se calmer, malgré le torrent glacé sur son corps nu, malgré le sang lavé et l'esprit clair. La potion n'avait pas fonctionné autant qu'elle aurait dû, mais il avait du mal à avoir des souvenirs précis de la nuit. Quelqu'un l'avait approché et, acculé, paniqué, désespéré à l'idée d'être dénoncé, Oz l'avait attaqué. Il avait attaqué quelqu'un. Il était dangereux. Retenu par les chaines, il avait laissé la personne s'enfuir. Vivante. Le soulagement n'allégeait pas la peur : vivante, et donc capable d'avertir le Ministère.
Une boule entravait sa gorge alors qu'il pensait à Murphy. Il l'avait retrouvée, elle l'avait accepté, ils allaient vivre ensemble. Elle cherchait déjà une jolie maison pour ses oiseaux. Jamais il n'irait. Il serait enfermé et elle ne pourra plus le voir. Jamais il n'aurait dû revenir. Jamais il n'aurait dû partir pour l'Amérique. Dans un état second, incapable de penser à autre chose qu'à la panique, il savait tout de même qu'il devait la prévenir. Il dut se reprendre à deux fois pour lancer son patronus. Le souvenir de leur baiser au bord du Grand Canyon le faisait frissonner d'émotion. Il se concentra sur les sensations, sa chaleur, son goût, sa douceur, l'odeur de ses cheveux. Un bison massif et argenté se cabra dans le salon, avant de traverser la porte d'entrée. Qu'elle vienne. Vite. Peut-être pour leurs derniers moments ensemble.
La panique soudaine, qui avait fait chavirer les souvenirs confus. La migraine, et la douleur sourde dans les entrailles, coup de poignard de l'angoisse. Le goût du sang dans sa bouche déformée. Cauchemar qui ne dissipait pas. Oswald rentrait chez lui à pieds, trop sonné et épuisé pour transplaner. Dans la lueur grise et froide du petit matin, il erra jusqu'à son appartement, torturé par le chaos dans son esprit.
Night falls
I fall
And where were you?
And where were you?
Warm skin
Wolf grin
And where were you?
I fall
And where were you?
And where were you?
Warm skin
Wolf grin
And where were you?
What happened ?
Toutes les précautions, envolées, vaines, comme le cri d'alarme qui détruisait sa bulle de confort dans un souffle. Quelqu'un était entré. Quelqu'un l'avait trouvé. Désorienté dans son propre appartement, persuadé d'entendre déjà les sirènes de l'Unité de capture, il se rua dans la douche et s'y déshabilla, comme si l'eau froide pouvait effacer son erreur.
I fell into the moon
And it covered you in blue
I fell into the moon
Can I make it right?
Can I spend the night?
I hurt someone.And it covered you in blue
I fell into the moon
Can I make it right?
Can I spend the night?
Son coeur ne voulait plus se calmer, malgré le torrent glacé sur son corps nu, malgré le sang lavé et l'esprit clair. La potion n'avait pas fonctionné autant qu'elle aurait dû, mais il avait du mal à avoir des souvenirs précis de la nuit. Quelqu'un l'avait approché et, acculé, paniqué, désespéré à l'idée d'être dénoncé, Oz l'avait attaqué. Il avait attaqué quelqu'un. Il était dangereux. Retenu par les chaines, il avait laissé la personne s'enfuir. Vivante. Le soulagement n'allégeait pas la peur : vivante, et donc capable d'avertir le Ministère.
High Tide
Inside
The air is dew
And where were you?
While I
I died
And where were you?
It's over.Inside
The air is dew
And where were you?
While I
I died
And where were you?
Une boule entravait sa gorge alors qu'il pensait à Murphy. Il l'avait retrouvée, elle l'avait accepté, ils allaient vivre ensemble. Elle cherchait déjà une jolie maison pour ses oiseaux. Jamais il n'irait. Il serait enfermé et elle ne pourra plus le voir. Jamais il n'aurait dû revenir. Jamais il n'aurait dû partir pour l'Amérique. Dans un état second, incapable de penser à autre chose qu'à la panique, il savait tout de même qu'il devait la prévenir. Il dut se reprendre à deux fois pour lancer son patronus. Le souvenir de leur baiser au bord du Grand Canyon le faisait frissonner d'émotion. Il se concentra sur les sensations, sa chaleur, son goût, sa douceur, l'odeur de ses cheveux. Un bison massif et argenté se cabra dans le salon, avant de traverser la porte d'entrée. Qu'elle vienne. Vite. Peut-être pour leurs derniers moments ensemble.
I crawled out of the world
And you said I shouldn't stay
I crawled out of the world
Can I make it right?
Can I spend the night
Alone?
Quand elle entra, Oz était encore torse nu, propre, dans un autre pantalon à peine fini d'enfiler. La tête contre le mur à repasser en boucle cette nuit fatale, il se tourna vers elle, surpris. Il n'avait plus la notion du temps qui passait. Il lui semblait avoir juste lancé son patronus, il pensait attendre plusieurs heures, surtout si elle travaillait. Avant de lui parler, il avait besoin de la sentir contre lui. Pieds nus, il vint la prendre dans ses bras, le corps déjà réchauffé après la douche glaciale. Sa peau palpitait toujours d'un rythme cardiaque élevé. Le contact le fit frissonner, il ferma les yeux. Something bad happened. Last night. Murmures entrecoupés, tout ce qu'il arriva à dire.And you said I shouldn't stay
I crawled out of the world
Can I make it right?
Can I spend the night
Alone?
- InvitéInvité
Re: Blue (19 mai) - murphy
Jeu 10 Oct 2019 - 22:19
Samedi 18 mai, vingt-deux heures
Je ne pense pas réussir à dormir, cette nuit. Heureusement que je ne travaille pas demain, car je serais certainement un danger pour mes patients et moi-même. Quelle nuit horrible. Je sens que je vais passer douze heures la boule au ventre. Tout à l'heure, je suis allée donner la dernière fiole de potion tue-loup à Oz, alors que le jour déclinait. Maintenant j'attends, sagement assise sur mon lit, que la nuit tombe.
Ma première pleine lune.
Enfin, si on veut être parfaitement cartésien, c'est plutôt ma trois-cent-soixantième pleine lune, à peu près. Trois-cent-cinquante-neuf fois, je ne lui accordais pas d'attention, c'était une nuit comme une autre. Mais plus maintenant. Maintenant, le calendrier lunaire est imprimé dans mon esprit et mon carnet de notes, dans lequel je retranscris toute information utile ou nécessaire sur les loups-garous. Ce carnet, perpétuellement avec moi, constitue en fait mon outil de travail. Croquis, définitions, recettes de potions, tout ce qui m'est utile au quotidien s'y retrouve. Mais lorsque je pose sur sa couverture le bout de ma baguette en noisetier, le contenu des pages se métamorphose pour laisser place à des pages de notes sur différentes facettes de la vie d'un lycan. Symptômes, effet de la lune sur différents paramètres, recette de la potion tue-loup, indications sur la manière de récolter les différents ingrédients, et surtout une information capitale : un loup-garou ne s'attaque qu'aux humains. Un animagus sous sa forme animale ne craint rien. Sur la deuxième moitié du carnet, le sujet de mes notes est donc devenu l'animagie : comment le devenir, quelle potion préparer, quels sont les risques, comment se transformer, les étapes pour se déclarer au ministère, ce genre de chose.
Les jambes pliées en tailleur sur les draps, j'ai justement devant moi le carnet ouvert à la page de la première étape de la transformation : la feuille de mandragore. A côté, une fiole contenant quelques feuilles, récoltées dans la boutique de ma tante, botaniste. En secret, bien entendu. Tout doit être secret. Personne ne doit savoir. La feuille sortie de la fiole, baignée de la lumière de la lune, je la place délicatement dans ma bouche. Le goût est infect et j'ai immédiatement un haut le cœur, mais je me force à ne pas recracher la mandragore. Je vais devoir tenir un mois comme ça. Sans avaler la feuille, sans la recracher, sans l'enlever de ma bouche. Sinon, tout sera à refaire. Et j'ai intérêt à ne pas devoir recommencer. Plus vite je termine le processus, plus vite je pourrai soutenir Oz dans sa maladie tous les jours, et surtout toutes les nuits.
Et maintenant, je fais quoi ? C'est bien, j'ai réussi à me distraire pendant dix minutes, mais j'ai encore des heures et des heures à patienter avant d'aller le voir. J'ai proposé à Rose de m'occuper de Malachi ce soir, alors il est dans ma chambre, son berceau tout proche de mon lit. Un pendule ensorcelé lévite au dessus de lui, fredonnant une berceuse doucement. Je n'ai plus rien à faire, alors je porte toute mon attention sur le nourrisson, l'être le plus précieux du monde. Mon filleul. Je n'en suis pas revenue lorsque Rose m'a proposée d'être la marraine du petit garçon, mais j'ai accepté sans hésiter. Moi qui rêve d'une grande famille, d'une tribu, d'avoir des enfants et de pouvoir les aimer sans limites, j'ai pu toucher des doigts ce rêve grâce à la blonde et son fils. Ce petit morceau d'humain est la seule chose qui me permette de ne pas devenir folle d'inquiétude. Allongée sur mon lit, je sens la fatigue me gagner, en même temps que les questions. Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer Oswald seul, souffrant terriblement, enfermé sous terre et enchaîné. Et les larmes menacent de couler, et la boule se forme dans ma gorge, et je manque de m'étouffer avec la feuille dans ma bouche.
Dimanche 19 mai, 6 heures
La lumière du Soleil m'éblouit et je sors d'un sommeil agité et léger. Ouvrant difficilement les yeux, je remarque que quelque chose ne va pas. Le son parvient enfin à mes oreilles pour dévoiler des centaines de petites voix fluettes et rieuses. Me relevant sur un coude, je découvre avec horreur le corps de mon filleul dans les air, suspendu par quatre petites bestioles bleues volantes. Des lutins de Cornouailles. Oh, je me souviens avoir eu affaire à ces créatures à Poudlard et Hungcalf, et ces souvenirs sont pour la plupart désagréables. Après avoir bataillé pour rattraper le bébé et stupéfixé quelques individus bleus, j'ai rendu l'enfant à sa mère et ai fait mon sac. Hors de question que je m'occupe de ce problème maintenant. J'ai beaucoup trop de choses dans la tête. Alors ni une ni deux, j'ai fourré quelques vêtements dans un sac, deux-trois potions de secours, des affaires de toilettes et je suis partie. Lynn est en cursus de magizoologie, elle pourra s'occuper de ma chambre.
De toute façon, je devais aller voir Oz. Alors même si cela semble facile, le prétexte est bien trop beau pour ne pas l'attraper. Et puis, on va vivre ensemble, bientôt. Autre raison pour laquelle je devrais dormir quelques nuits chez lui. Ce sont toutes les excuses que je me répète sur le chemin, sortant du phare et transplanant dans la rue principale du quartier sorcier. Alors que j'arrive en bas de l'immeuble, une forme argentée énorme manque de me traverser et je sursaute, toujours pas habituée à la taille du patronus de l'Anglais depuis toutes ces années. La voix grave de mon petit ami sort du bison argenté. "We need to talk. Now. My place." Oh. Soudainement submergée d'une vague de culpabilité, je devine aisément qu'il s'est passé quelque chose. I did something wrong. Redoutant la colère du lycan tout en me pressant à cause de la détresse dans sa voix, je me rends jusqu'à son appartement. La porte s'ouvre lorsque j'arrive, et la vision qui m'est offerte m'ébranle. Je reste plantée là, dans le pas de la porte, figée sur place par la détresse qui émane du sorcier. I did something wrong.
Soudain, Oswald se met en mouvement vers moi, et je ne peux retenir un sursaut d'appréhension. Mais finalement il me serre dans ses bras, sa peau nue chaude contrastant avec le bout de mes doigts froids lorsque je replie les bras pour lui rendre son étreinte. I did something wrong. "Something bad happened. Last night." Encaissant les mots, j'ouvre les yeux, fixant au dessus de son épaule le pan de mur contre lequel il était appuyé tout à l'heure. Remerciant intérieurement mes réflexes de médicomage, je desserre mon étreinte lentement pour fermer calmement la porte d'entrée de son appartement. Le sac posé par terre, je cherche son regard. "Let's sit, okay ?" Air calme dans le regard, je viens prendre la main de mon petit ami pour l'attirer vers le canapé, où je le fais s'asseoir. La main toujours dans la sienne, je le dévisage, m'installant à côté de lui. "Do you wanna talk about it, or hug it out ?"
- InvitéInvité
Re: Blue (19 mai) - murphy
Dim 13 Oct 2019 - 18:55
Fermer les yeux pour oublier la réalité brutale du lendemain. Se perdre dans les sensations pour faire taire les pensées chaotiques. La chaleur de son corps à lui, la fraicheur de sa peau à elle, la délicatesse infinie de ses gestes. Oz s'accrochait à elle avec une ferveur désespérée, comme s'il pouvait garder un peu de sa douceur lorsqu'il disparaîtrait. D'un instant à l'autre. Il murmura les mots nécessaires, l'insupportable vérité puisqu'il ne fallait pas perdre de temps à tenter de lui cacher que c'était la fin. Murphy défit lentement l'étreinte pour fermer la porte de l'appartement, geste trivial que l'Anglais n'était plus en état de faire. Let's sit, okay ? Il s'assit là où elle l'orienta. Tout ce qui semblait réel pour lui, c'était sa main dans la sienne. I won't let go of you. Do you wanna talk about it, or hug it out ? Sans savoir pendant combien de secondes, Oswald se perdit dans ses yeux. Son calme lui était tellement étranger. I don't wanna talk. I wanna scream.
Epuisé par sa nuit, il n'avait pas la force de se laisser submerger par son irritabilité. Même la panique lui semblait vaine, alors qu'elle emplissait tout son esprit. Il n'avait pas envie de parler, de perdre du temps dans des mots inutiles, qui ne changeraient rien à la situation. Il voulait hurler sa rage de tout perdre sur une imprudence, de tout perdre alors qu'il avait tout gagné ces dernières semaines. Il voulait consacrer chaque instant auprès d'elle à l'aimer, à l'embrasser, à la toucher, à s'imprégner de sa présence. Las, vaincu d'avance, il se savait incapable de lutter. La mâchoire contractée d'agacement, il la desserra pour prendre la parole. Someone came in. I bit him. Or her. Chaque mot lui arrachait un effort. Il serrait toujours la main de Murphy dans la sienne, le regard fuyant, les sens à l'affût de l'arrivée des Aurors. I didn't kill. I was still tied when I woke up. Just blood. The door was open. Il avait rapidement compris, aidé par ses souvenirs flous qui ne laissaient aucun doute. Il se souvenait de son sentiment de panique, son refus d'être dénoncé, son urgence à se défendre. Il ne savait pas si la personne l'avait attaqué ou non, mais il n'était pas blessé.
Avec un frisson, il se releva brusquement, quittant Murphy sur le canapé pour se diriger vers les fenêtres. Il avait l'impression d'avoir entendu un bruit. Son coeur reprit un rythme effrené. Il fallait qu'il s'explique vite. I might not have much time, balbutia-t-il en se tournant vers la sorcière. You have to protect yourself because they will question you. Il ne fallait pas qu'on puisse lui reprocher quoi que ce soit. C'était sa faute à lui seul, il devait être le seul à tomber. Un peu précipitamment, Oz revint jusqu'à elle pour lui reprendre les mains, penché sur elle. Son regard cherchait le sien, débordant de frustration, d'émotion, de détresse. Sa poigne était chaude et assurée, elle. I'm sorry. I did not want this to happen, not so fast. We... Ils avaient à peine eu le temps de goûter au bonheur d'être ensemble. Le rêve se brisait bien trop vite. I love you, Murph. I loved you since the day I met you and I loved you so much everyday you allowed me to be with you. Ne voulant pas rendre les adieux déchirants, il se tut. Il ne voulait pas parler. L'une de ses mains lâcha les siennes pour venir caresser fébrilement sa joue.
Epuisé par sa nuit, il n'avait pas la force de se laisser submerger par son irritabilité. Même la panique lui semblait vaine, alors qu'elle emplissait tout son esprit. Il n'avait pas envie de parler, de perdre du temps dans des mots inutiles, qui ne changeraient rien à la situation. Il voulait hurler sa rage de tout perdre sur une imprudence, de tout perdre alors qu'il avait tout gagné ces dernières semaines. Il voulait consacrer chaque instant auprès d'elle à l'aimer, à l'embrasser, à la toucher, à s'imprégner de sa présence. Las, vaincu d'avance, il se savait incapable de lutter. La mâchoire contractée d'agacement, il la desserra pour prendre la parole. Someone came in. I bit him. Or her. Chaque mot lui arrachait un effort. Il serrait toujours la main de Murphy dans la sienne, le regard fuyant, les sens à l'affût de l'arrivée des Aurors. I didn't kill. I was still tied when I woke up. Just blood. The door was open. Il avait rapidement compris, aidé par ses souvenirs flous qui ne laissaient aucun doute. Il se souvenait de son sentiment de panique, son refus d'être dénoncé, son urgence à se défendre. Il ne savait pas si la personne l'avait attaqué ou non, mais il n'était pas blessé.
Avec un frisson, il se releva brusquement, quittant Murphy sur le canapé pour se diriger vers les fenêtres. Il avait l'impression d'avoir entendu un bruit. Son coeur reprit un rythme effrené. Il fallait qu'il s'explique vite. I might not have much time, balbutia-t-il en se tournant vers la sorcière. You have to protect yourself because they will question you. Il ne fallait pas qu'on puisse lui reprocher quoi que ce soit. C'était sa faute à lui seul, il devait être le seul à tomber. Un peu précipitamment, Oz revint jusqu'à elle pour lui reprendre les mains, penché sur elle. Son regard cherchait le sien, débordant de frustration, d'émotion, de détresse. Sa poigne était chaude et assurée, elle. I'm sorry. I did not want this to happen, not so fast. We... Ils avaient à peine eu le temps de goûter au bonheur d'être ensemble. Le rêve se brisait bien trop vite. I love you, Murph. I loved you since the day I met you and I loved you so much everyday you allowed me to be with you. Ne voulant pas rendre les adieux déchirants, il se tut. Il ne voulait pas parler. L'une de ses mains lâcha les siennes pour venir caresser fébrilement sa joue.
- InvitéInvité
Re: Blue (19 mai) - murphy
Lun 14 Oct 2019 - 18:19
C'est difficile de garder mon calme face à la détresse d'Oswald. Pourtant, c'est ce que j'ai appris à faire durant les dix années que j'ai passé à Hungcalf. Remain calm. No good decision is made while in a hurry. Seulement, c'est beaucoup plus simple lorsque la personne en face de nous est inconnue. C'est l'une des règles les plus évidentes de la médecine : you do not involve yourself emotionally. C'est pourtant ce que je dois faire, maintenant. Depuis cette nuit il y a quelques semaines, Oz est devenu mon patient en plus de mon petit ami. Il m'est d'autant plus difficile de rester calme et me concentrer sur lui que le goût de cette satanée feuille de mandragore emplit ma bouche. "Someone came in. I bit him. Or her." Une vague de chaleur m'assaille tandis que j'encaisse les mots, le sorcier fuyant mon regard, tendu. "I didn't kill. I was still tied when I woke up. Just blood. The door was open." Je savais bien que j'avais fait quelque chose de mal. Il ne m'en faut pas plus pour comprendre que ma potion est en cause. Si elle avait fonctionné, Oz ne serait pas si désorienté. Ses souvenirs ont l'air confus, et une furieuse envie de paniquer emballe mon rythme cardiaque.
Muette, je lutte intérieurement pour ne pas accentuer la détresse et l'agacement que je lis chez le lycan. Je suis consciente que mon calme apparent est susceptible de l'irriter encore plus, mais paniquer ne l'aidera en rien. Les yeux toujours fixés sur lui, je l'observe se lever brusquement, surveillant la rue à travers la fenêtre. "I might not have much time, you have to protect yourself because they will question you." Il me faut quelques secondes avant de comprendre à qui il fait référence. Le ministère. Il pense vraiment que le ministère est à ses trousses ? La situation est-elle si grave ? La bouche soudainement sèche, je le dévisage avec de grands yeux lorsqu'il revient vers moi précipitamment, ses mains attrapant les miennes. "I'm sorry. I did not want this to happen, not so fast. We..." Accrochée à son regard, je cède. La boule dans la gorge arrive, vite, et fort, accompagnée des habituelles larmes. L'idée de le perdre est bien trop effrayante. Sa main sur ma joue est le déclencheur, une larme roulant tandis que je ferme les yeux.
Merde, Murphy, ressaisis toi. Il n'a pas besoin de ça. First, reassure the patient. Rouvrant les yeux, je me lève un peu précipitamment, prenant doucement Oswald dans mes bras. Le menton posé sur son épaule, je glisse calmement mes mains contre son dos. "Hey, listen to me." Murmure au creux de son oreille, avant de décaler ma tête pour chercher son regard. "It's okay, I'm here. I will not let them take you." Promesse creuse. Absolument creuse. Je ne suis pas à même de me défendre face aux aurors du ministère, je n'ai jamais été bonne en duel, mais il faut bien que j'essaie de rassurer Oz. "Don't worry about me, okay ?" Nouveau regard que j'essaie de rendre rassurant.
Then, make a plan. Mine devenue très vite sérieuse, je fais glisser mes paumes jusqu'aux épaules du sorcier. "We have to protect you first." C'est lui qui aurait le plus de problèmes, si le ministère venait à nous arrêter. "You cannot keep spending the full moons in that bar. It is far too dangerous, there are too many people around." Déclaration sur un ton presque autoritaire. Mes pensées voguent déjà vers la maison qu'on voulait acheter, à quel point elle serait plus sécuritaire pour les nuits de pleine lune, étant donnée que je serai seule avec lui, qu'il ne sera pas entouré d'inconnus auxquels il n'a pas confiance. Les pensées qui s'entremêlent et les neurones qui chauffent, et puis, soudain, un grain de sable qui bloque tout. "Do you want to flee ?"
- InvitéInvité
Re: Blue (19 mai) - murphy
Lun 14 Oct 2019 - 22:13
La larme qui se libéra au contact de sa main ne surprit pas le sorcier. Il était naturel que son geste fissure la carapace de calme de Murphy. C'était presque ce qu'il espérait, quelque part. Il n'aimait pas quand c'était à elle d'apaiser sa panique. Il préférait nettement être celui qui consolait. Rôle plus facile, moins frustrant. Plus gratifiant. Avec un frisson, de fatigue comme d'émotion, Oz embrassa la joue de la sorcière sur le trajet de la larme, en recueillant dans ses lèvres le goût salé. Il aurait aimé rester là en silence, contre elle, pour ne rien faire d'autre que grappiller les instants qui restaient. La rouquine ne pouvait pas rester inactive et elle se leva pour l'enlacer. Hey, listen to me. Le murmure qui l'aurait fait frémir d'ordinaire lui glaça le coeur. Oz savait très bien ce qu'elle cherchait à faire. It's okay, I'm here. I will not let them take you. Don't worry about me, okay ? Il entrouvrit la bouche avec un soupir. You can't do anything and we both know it. Déterminée, la jeune femme glissa ses mains sur les épaules de l'Anglais. We have to protect you first. You cannot keep spending the full moons in that bar. It is far too dangerous, there are too many people around. Des illusions. Qui voulait-elle rassurer ? Lui, ou elle ? Oswald n'aimait pas qu'elle cherche à tout apaiser ainsi, avec des paroles vides de sens. Il ne devait son manque de réaction qu'à la date : le lendemain de la pleine lune, son corps était inerte. Il n'avait pas l'agressivité des jours qui la précédaient, et c'était probablement tant mieux. Trop fatigué pour contredire Murphy, il acquiesça même s'il n'arrivait pas à se projeter aussi loin. Pour lui, le lieu de sa prochaine lune n'était pas la priorité. ...Yeah. Yes, I suppose, affirma-t-il faiblement. Pouvait-il réduire le risque en s'isolant davantage ? Il savait que Murphy faisait référence à la maison qu'elle cherchait pour eux, mais cette pensée lui faisait trop mal au coeur. Aurait-il le temps d'y vivre un jour ?
Confus, Oswald essayait de remonter le fil de ses pensées pour trouver sur quoi se concentrer quand la jeune femme le surprit en s'écriant. Do you want to flee ? L'Anglais tourna le regard sur elle en un instant, surpris. What ? No. Ton autoritaire et implacable. Oz fronça les sourcils, dérouté par la proposition, même s'il comprenait finalement pourquoi Murphy y avait pensé. Avec un ton plus amer qu'il ne voudrait, lui qui cherchait à se radoucir, il prit les mains de la sorcière pour les ramener dans les siennes, la gardant contre lui. Murphy, that's not an option. Never was one. I won't... Son regard fixé dans celui de la rouquine avec assurance se troubla. Il ne voulait pas la quitter. S'il ne lui restait qu'une heure avec elle, il ne voulait pas la gâcher en transplanages précipités. Il pourrait peut-être réussir à se cacher efficacement en partant tout de suite. Mais pas avec elle. Et l'idée de la séparation lui était insupportable. It would be suspicious. And I won't make you leave everything to hide somewhere. And I won't leave you until I'm forced to. Espérant qu'elle renonce et qu'elle comprenne son refus, le sorcier eut besoin de lui lâcher les mains pour se frotter le visage. We have to wait. C'était la conclusion. Malheureusement, la fin était inéluctable. Il ne servait à rien de s'épuiser à essayer de la contourner.
Finalement, l'idée folle de Murphy avait agi comme un déclic. Oz avait retrouvé la parole et sa capacité à réfléchir. They... they will come. I think. L'hésitation - ou l'espoir - s'entendit dans sa voix. Il continua à réfléchir à voix haute, le regard perdu dans le vague. No one was at the Devil's Snare this morning so the alert has not been raised yet. Maybe it will take a few hours, or days. ...Or it won't show until the next moon. Il y avait énormément de raisons pour expliquer que sa victime n'ait pas encore prévenu les autorités, mais il était difficile de savoir à quoi s'attendre pour la suite. Après un instant de silence, Oswald reporta son regard sur Murphy, la mine toujours aussi lasse. I have to go to work as usual this week. If I'm missing I'm drawing too much attention. La panique avait cédé le pas à l'insoutenable constat : la vie devait continuer son cours comme si rien ne s'était passé en attendant qu'il soit capturé. C'était probablement pire que fuir dans la précipitation : attendre, sans rien pouvoir faire.
Confus, Oswald essayait de remonter le fil de ses pensées pour trouver sur quoi se concentrer quand la jeune femme le surprit en s'écriant. Do you want to flee ? L'Anglais tourna le regard sur elle en un instant, surpris. What ? No. Ton autoritaire et implacable. Oz fronça les sourcils, dérouté par la proposition, même s'il comprenait finalement pourquoi Murphy y avait pensé. Avec un ton plus amer qu'il ne voudrait, lui qui cherchait à se radoucir, il prit les mains de la sorcière pour les ramener dans les siennes, la gardant contre lui. Murphy, that's not an option. Never was one. I won't... Son regard fixé dans celui de la rouquine avec assurance se troubla. Il ne voulait pas la quitter. S'il ne lui restait qu'une heure avec elle, il ne voulait pas la gâcher en transplanages précipités. Il pourrait peut-être réussir à se cacher efficacement en partant tout de suite. Mais pas avec elle. Et l'idée de la séparation lui était insupportable. It would be suspicious. And I won't make you leave everything to hide somewhere. And I won't leave you until I'm forced to. Espérant qu'elle renonce et qu'elle comprenne son refus, le sorcier eut besoin de lui lâcher les mains pour se frotter le visage. We have to wait. C'était la conclusion. Malheureusement, la fin était inéluctable. Il ne servait à rien de s'épuiser à essayer de la contourner.
Finalement, l'idée folle de Murphy avait agi comme un déclic. Oz avait retrouvé la parole et sa capacité à réfléchir. They... they will come. I think. L'hésitation - ou l'espoir - s'entendit dans sa voix. Il continua à réfléchir à voix haute, le regard perdu dans le vague. No one was at the Devil's Snare this morning so the alert has not been raised yet. Maybe it will take a few hours, or days. ...Or it won't show until the next moon. Il y avait énormément de raisons pour expliquer que sa victime n'ait pas encore prévenu les autorités, mais il était difficile de savoir à quoi s'attendre pour la suite. Après un instant de silence, Oswald reporta son regard sur Murphy, la mine toujours aussi lasse. I have to go to work as usual this week. If I'm missing I'm drawing too much attention. La panique avait cédé le pas à l'insoutenable constat : la vie devait continuer son cours comme si rien ne s'était passé en attendant qu'il soit capturé. C'était probablement pire que fuir dans la précipitation : attendre, sans rien pouvoir faire.
- InvitéInvité
Re: Blue (19 mai) - murphy
Jeu 17 Oct 2019 - 19:39
Perdue dans mes pensées et le fil de ma réflexion, je ne prête pas attention à la réponse d'Oswald. Je suis contrariée par l'idée que même si nous visitions une maison maintenant, faisions une proposition et qu'elle soit acceptée dans la journée, on ne pourrait probablement pas emménager d'ici la prochaine pleine lune. Cela fait une autre lune à passer dans ce bar. La conclusion m'effraie, et l'idée qu'Oz serait probablement plus en sécurité loin d'Inverness et loin de moi apparaît. La pensée me fait peur, mais je suis obligée de l'exprimer à voix haute. "Do you want to flee ?" C'est peut-être pour cette seule raison que le sorcier m'a convoquée si tôt dans la matinée, pour pouvoir faire ses adieux. Le coeur au bord des lèvres trembantes, je le fixe, me préparant à l'inévitable. "What ? No." Le refus ferme me prend par surprise, et je me rends compte que j'avais cessé de respirer. Baissant les yeux, je hoche la tête. "Okay." Mais ce n'est pas suffisant pour Oz qui me prend les mains pour me regarder dans les yeux. "Murphy, that's not an option. Never was one. I won't..." Sentant l'émotion et les larmes le gagner, je me mords la lèvre pour empêcher les miennes d'apparaître.
Heureusement, l'Anglais se reprend vite et s'éloigne de la pente glissante des adieux difficiles. "It would be suspicious. And I won't make you leave everything to hide somewhere. And I won't leave you until I'm forced to." Ses mains quittent les miennes, qui se retrouvent très vite emmêlées devant moi, telles mes pensées qui se remettent en mouvement dans mon crâne. "I can follow you." Ça ne me fait pas peur (bon, peut-être un peu) de m'enfuir, m'échapper, me cacher. Tant que je suis avec lui. Oswald est cependant ferme. "We have to wait." Pinçant les lèvres, je hoche de nouveau la tête. "Okay." Lorsqu'il reprend la parole, le regard dans le vide, je l'observe avec de grands yeux, faisant en sorte d'imprimer ce qu'il me dit. "They... they will come. I think. No one was at the Devil's Snare this morning so the alert has not been raised yet. Maybe it will take a few hours, or days. ...Or it won't show until the next moon." L'espoir que j'entends dans sa voix rallume une petite flamme dans mon coeur. Maybe they will never come. L'idée est cependant trop belle pour l'énoncer à voix haute.
"I have to go to work as usual this week. If I'm missing I'm drawing too much attention." Hochant la tête, je prends timidement une main d'Oswald entre les miennes. "Can I stay here for a couple of days ?" Demande chuchotée, motivée par l'invasion des lutins de Cornouailles, mais surtout la peur de ne plus le revoir. "My room is infested with Cornish pixies, I'll ask Lynn to take care of it." Réalisant que ce serait l'une des premières fois où nous dormirons ensemble, je pique un fard, lâchant sa main. "It's okay if you don't want to !" Détournant le regard, je m'éloigne du sorcier, observant son appartement. "I know there are spells to protect you from enemies, we could put them around this place." Fronçant les sourcils, je commence un tour de la salle, la tête baissée et le poing contre le front, essayant de retrouver les formules magiques. "There is one that just keeps people away, like they put around Hungcalf against Muggles, but I think there is also one that straight up makes the place invisible from them." Terminant mon tour du salon, je tombe lourdement sur le canapé, jurant vivement. "Shit ! If I could just remember them !" Je connais la formule, je l'ai apprise à Poudlard. Murphy, réfléchis, merde.
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Re: Blue (19 mai) - murphy
Lun 21 Oct 2019 - 8:48
We will never know if we're safe. La sentence était presque plus cruelle qu'une arrestation immédiate. Oswald réalisait peu à peu que les heures allaient passer, les jours, les semaines... sans que lui ou Murphy puissent se sentir tirés d'affaire. Si sa victime ne se manifestait pas rapidement, le risque existait toujours puisqu'elle se transformerait chaque mois et chaque pleine lune pouvait être l'occasion de la découvrir, et de remonter jusqu'à lui. Et si quelqu'un l'avait vue quitter le Filet, ou avait entendu des cris ? Une enquête pouvait durer plusieurs semaines avant qu'on ne vienne le chercher. En attendant la vie devait poursuivre son cours comme si de rien n'était. Oz devrait partir au travail sans savoir s'il rentrerait à la maison.
Eteint, le regard dans le vide, sonné par la situation qui le possédait tout entier, l'Anglais sentit à peine la pression des mains de Murphy sur la sienne. Can I stay here for a couple of days ? My room is infested with Cornish pixies, I'll ask Lynn to take care of it. Absorbé par l'assommant bourdonnement de panique qui appuyait de part et d'autre de son crâne, Oswald ne capta pas tous les mots. Pixies ? répéta-t-il, les sourcils froncés, comme si la phrase de la sorcière n'avait aucun sens. Quel était le rapport entre l'incident et les lutins ? Il eut du mal à saisir ce qui poussa Murphy à se détourner brusquement de lui, le visage rougi. It's okay if you don't want to ! Pourquoi ne voudrait-il pas qu'elle vienne ici ? Il lui était difficile de réfléchir, de percevoir les non-dits de son aimée, mais il fit l'effort de retrouver la parole. No, that's... that's okay, you can stay. As long as you need. Le sujet des lutins lui échappait totalement, la gêne de Murphy également, mais il avait au moins compris qu'elle avait besoin qu'il lui assure qu'elle pouvait rester. L'idée qu'ils n'avaient encore jamais dormi ensemble depuis leurs retrouvailles ne lui viendrait que plus tard, quand il aurait retrouvé comment respirer et fonctionner normalement.
La jeune femme tournait en rond dans le grand salon, ce qui rendait la concentration du sorcier encore plus difficile. Immobile, le regard au sol, il tentait de combiner le chaos qui l'habitait, la fatigue de son corps et le son de la voix de l’Écossaise. I know there are spells to protect you from enemies, we could put them around this place. There is one that just keeps people away, like they put around Hungcalf against Muggles, but I think there is also one that straight up makes the place invisible from them. Repello inimicum. Cave inimicum. Salvio hexia. Les sortilèges de protection remontèrent instinctivement dans l'esprit de l'Anglais, sans qu'il n'ait la force de les prononcer. L'action lui semblait impossible pour le moment. Il était bloqué dans ses pensées. Shit ! If I could just remember them ! s'exclama Murphy en s'affalant dans le canapé. Nerveux, agacé malgré lui par son insistance, il se força à répondre, le regard toujours dans le vide. I know them. I just can't do them on the Snare... Il pouvait protéger son appartement, mais vu la clientèle de son bar ces sorts n'étaient pas envisageables là-bas. Or c'était probablement là qu'ils viendraient le chercher.
L'évocation du speakeasy replongea Oz dans les souvenirs confus de l'attaque. Brusquement il se sentit frissonner. What if I bit Charlie, or Tiki ? Une sensation glacée l'envahit de la tête aux pieds. Peut-être que sa cachette avait été découverte par un de ses employés... Ses protégés. Les yeux clairs de l'Anglais reprirent vie et se posèrent sur la sorcière, une lueur de panique derrière les iris perçants. Murphy, I ruined someone's life... I cursed them. C'était pire que les avoir tués. Il les condamnait à une vie ruinée, au poids du secret, à la malédiction qu'il détestait tant depuis toutes ces années. Comment pourrait-il se le pardonner ? Une peur plus profonde éclata alors dans sa gorge comme une bulle d'air douloureuse. What if I do that to you, next moon ? Comment avait-il pu être aussi stupide et égoïste pour accepter qu'ils emménagement ensemble ? Ne savait-elle toujours pas qu'il était un monstre, qu'il était dangereux ?
Eteint, le regard dans le vide, sonné par la situation qui le possédait tout entier, l'Anglais sentit à peine la pression des mains de Murphy sur la sienne. Can I stay here for a couple of days ? My room is infested with Cornish pixies, I'll ask Lynn to take care of it. Absorbé par l'assommant bourdonnement de panique qui appuyait de part et d'autre de son crâne, Oswald ne capta pas tous les mots. Pixies ? répéta-t-il, les sourcils froncés, comme si la phrase de la sorcière n'avait aucun sens. Quel était le rapport entre l'incident et les lutins ? Il eut du mal à saisir ce qui poussa Murphy à se détourner brusquement de lui, le visage rougi. It's okay if you don't want to ! Pourquoi ne voudrait-il pas qu'elle vienne ici ? Il lui était difficile de réfléchir, de percevoir les non-dits de son aimée, mais il fit l'effort de retrouver la parole. No, that's... that's okay, you can stay. As long as you need. Le sujet des lutins lui échappait totalement, la gêne de Murphy également, mais il avait au moins compris qu'elle avait besoin qu'il lui assure qu'elle pouvait rester. L'idée qu'ils n'avaient encore jamais dormi ensemble depuis leurs retrouvailles ne lui viendrait que plus tard, quand il aurait retrouvé comment respirer et fonctionner normalement.
La jeune femme tournait en rond dans le grand salon, ce qui rendait la concentration du sorcier encore plus difficile. Immobile, le regard au sol, il tentait de combiner le chaos qui l'habitait, la fatigue de son corps et le son de la voix de l’Écossaise. I know there are spells to protect you from enemies, we could put them around this place. There is one that just keeps people away, like they put around Hungcalf against Muggles, but I think there is also one that straight up makes the place invisible from them. Repello inimicum. Cave inimicum. Salvio hexia. Les sortilèges de protection remontèrent instinctivement dans l'esprit de l'Anglais, sans qu'il n'ait la force de les prononcer. L'action lui semblait impossible pour le moment. Il était bloqué dans ses pensées. Shit ! If I could just remember them ! s'exclama Murphy en s'affalant dans le canapé. Nerveux, agacé malgré lui par son insistance, il se força à répondre, le regard toujours dans le vide. I know them. I just can't do them on the Snare... Il pouvait protéger son appartement, mais vu la clientèle de son bar ces sorts n'étaient pas envisageables là-bas. Or c'était probablement là qu'ils viendraient le chercher.
L'évocation du speakeasy replongea Oz dans les souvenirs confus de l'attaque. Brusquement il se sentit frissonner. What if I bit Charlie, or Tiki ? Une sensation glacée l'envahit de la tête aux pieds. Peut-être que sa cachette avait été découverte par un de ses employés... Ses protégés. Les yeux clairs de l'Anglais reprirent vie et se posèrent sur la sorcière, une lueur de panique derrière les iris perçants. Murphy, I ruined someone's life... I cursed them. C'était pire que les avoir tués. Il les condamnait à une vie ruinée, au poids du secret, à la malédiction qu'il détestait tant depuis toutes ces années. Comment pourrait-il se le pardonner ? Une peur plus profonde éclata alors dans sa gorge comme une bulle d'air douloureuse. What if I do that to you, next moon ? Comment avait-il pu être aussi stupide et égoïste pour accepter qu'ils emménagement ensemble ? Ne savait-elle toujours pas qu'il était un monstre, qu'il était dangereux ?
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Re: Blue (19 mai) - murphy
Lun 21 Oct 2019 - 22:22
Le temps de la panique est passé, il est l'heure de réfléchir à une stratégie. Nous avons besoin de nous protéger. Lui, principalement. Mais moi aussi. Connaissant son secret, je deviens complice dans cette affaire. L'assurance de pouvoir passer quelques jours ici est accueillie d'un hochement de tête timide. C'est étrange de lui demander ça juste après la révélation qu'il vient de me faire, mais après tout, il n'y aurait pas eu de bon moment. Maintenant que je sais que je vais pouvoir veiller sur lui quelques jours, je me mets en quête de protéger cet endroit. La réflexion à voix haute fonctionne généralement, mais pas ce coup-ci. Affalée une nouvelle fois sur le canapé, je me cogne le crâne sur les phalanges repliées, espérant peut-être que l'information tombera du haut d'une étagère si je la secoue assez fort. "I know them. I just can't do them on the Snare..." Relevant la tête, je repose mon regard sur Oswald, qui n'a toujours pas bougé, comme s'il avait peur que le ministère puisse traquer tous ses mouvements et transplaner sur place au premier pas. Néanmoins, son cerveau semble fonctionner et apporter les pièces manquantes au puzzle. D'un hochement bref du menton, je salue ces informations. Au moins, l'appartement est protégé. Pour ce qui est du Filet, j'avoue que je sèche.
Le menton posé sous les mains, en pleine réflexion, je sursaute lorsque le sorcier reprend la parole. "What if I bit Charlie, or Tiki ?" Abasourdie par cette question, je le regarde bouche bée, tentant de comprendre ce qui se passe dans le crâne d'Oswald en ce moment. "What ?" Froncement de sourcils d'incompréhension, question qui ne trouve pas de réponse puisque l'Anglais continue sur sa lancée, panique au fond des yeux. "Murphy, I ruined someone's life... I cursed them." Oh, no. C'était ce que je redoutais. Nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d'onde. Tandis que je ravale ma culpabilité pour tenter de garder un esprit clair, Oz n'est pas en état de réfléchir à une stratégie de protection en ce moment même. "What if I do that to you, next moon ?" "No." Voix éraillée, affirmation presque autoritaire qui se termine en raclement de gorge. On retourne à la phase un : rassurer le patient.
Prenant appui sur mes genoux pour me relever, je traverse l'espace entre nous en quelques enjambées, pour finalement prendre les mains du brun entre les miennes. "You don't get to say that." C'est clair, c'est strict, c'est affirmé avec un aplomb qui me ressemble peu. Mais depuis les années que je le pratique, je sais que c'est ce dont il a besoin. Lorsqu'il papillonne, je le ramène à la réalité. Autrefois, c'était dans un contexte bien plus amusant, mais ce matin, cela fonctionnera encore de cette manière. Prenant soin d'articuler chaque syllabe, les prunelles océan rivées dans les siennes, je m'assure qu'il comprenne le sens de mes mots. "You didn't do anything. It wasn't your fault." Culpabilité qui remonte comme une vague, tic nerveux qui étire un coin de mes lèvres, je baisse les yeux. "It was mine." Si la potion avait fonctionné, il aurait eu tous ses esprits, et certainement que le résultat serait différent aujourd'hui. Pinçant les lèvres en essayant de chasser le goût amer dans ma bouche, je reprends. "Later, you can make sure it wasn't one of them."
"And nothing will happen next moon, because I will brew the proper potion." Martelant les derniers mots comme pour me les ancrer dans la tête, je resserre instinctivement mes doigts sur les siens. "And if you do bite me..." Regard qui se dérobe une nouvelle fois. "At least we would be together." Satanée feuille dégueulasse qui n'est là que pour cette raison précise. Etre avec lui toujours. Tous les jours. Toutes les nuits. Surtout celles-là. Pouvoir le protéger des autres, et les autres du loup. L'idée que je devrai attendre plus d'un mois pour me transformer me révolte, mais je n'ai pas le choix, si je veux un jour pouvoir l'épauler.
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Re: Blue (19 mai) - murphy
Mer 23 Oct 2019 - 14:19
C'était tout ce qu'il redoutait depuis que la malédiction lui était tombée dessus. Faire du mal à quelqu'un. Le blesser, le tuer, le mordre à son tour. Mettre en danger ses proches. Mettre en danger Murphy. Oswald avait passé des mois au fin fond d'une forêt, déterminé à ne plus jamais croiser personne pour éviter le danger. Il avait peu à peu repris goût à la vie, il avait cru bêtement qu'il pouvait prétendre au bonheur et à l'insouciance... et cette nuit venait de lui rappeler la vérité de sa condition. Il avait détruit la vie de quelqu'un, peut-être de quelqu'un qu'il appréciait. Les battements de son coeur tambourinaient dans son crâne étourdi. Il frissonnait, sans même penser à se vêtir. Murphy, I ruined someone's life... I cursed them. What if I do that to you, next moon ? balbutia-t-il à la sorcière en la cherchant du regard. No, répondit la rouquine, la voix éraillée par la dureté de sa réplique. Oz eut l'impression qu'elle venait de le gifler. Il la regarda se rapprocher, ahuri, épuisé. You don't get to say that. La dureté de ses mots contrastait avec la douceur de ses mains. Les sourcils froncés d'incompréhension, perdu, l'Anglais se laissait faire.
You didn't do anything. It wasn't your fault. Il avait envie de se noyer dans ses yeux et de se laisser pleurer là, dans l'océan de leur détresse. Elle avait tort. Il était le fautif. Il était le monstre. Murph... Le soupir à peine formé dans sa poitrine n'eut pas le temps d'expirer : elle reprenait la parole en baissant le regard. It was mine. Surpris, pas tant que cela au final, il détestait la voir culpabiliser. Faiblement, il posa une main sur sa joue. Later, you can make sure it wasn't one of them. Elle essayait tellement d'être brave. Avec un tremblement de faiblesse, l'Anglais acquiesça pour la soutenir dans sa tentative de garder la tête froide. Ses yeux se remplirent de larmes à l'idée d'avoir touché à un cheveu de ses protégés. But she's right I don't know yet so it's useless to think about it. Resserrant ses mains sur la sienne, Murphy continuait son discours optimiste. And nothing will happen next moon, because I will brew the proper potion. Nouveau soupir qui soulevait le torse nu d'Oswald. Il savait qu'il fallait s'accrocher à cet espoir. S'il n'y croyait pas, tout s'effondrerait. Autant se rendre immédiatement.
And if you do bite me, reprit la sorcière, at least we would be together. Cette dernière phrase agaça le lycan, dont le visage se ferma. Les yeux bleu acier se firent plus sombres en se glissant dans les siens. Don't say that. Ton de reproche masquant la culpabilité. Il était hors de question qu'elle envisage ce scénario. Il ne voulait pas qu'elle se sacrifie pour lui, qu'elle soit prête à tout perdre juste pour être avec lui. Il voulait qu'elle soit heureuse, et en sécurité. Entendre Murphy se blâmer pour l'échec de la nuit avait réveillé son instinct protecteur. Il admirait sa capacité à rester calme et rationnelle en cas de panique, mais c'était précisément la voir vulnérable qui lui permettait de se calmer à son tour et de reprendre ses esprits. S'il la voyait perdre pied il oubliait tout pour venir à sa rescousse. La main toujours sur son visage, ses doigts ayant à peine la force d'appuyer sur les lignes de son menton pour lui parler, il reprit avec douceur. It's not your fault. It's not a normal situation. You're not responsible. Lui non plus, en un sens, ou bien ils l'étaient tous les deux. Il était inutile de chercher un coupable dans cette situation cauchemardesque. Ils étaient ensemble, jusqu'au bout.
I know the potion will work next moon. Il avait besoin de s'en convaincre, mais son ton avait repris de l'assurance. Réalisant qu'il avait tourné en rond depuis qu'elle était arrivée, il se passa la main sur le visage. I'm sorry, I'm out of my mind. Difficile de garder la tête froide, surtout après une transformation. Le bourdonnement dans son cerveau lui donnait l'impression qu'il était sur le point de s'évanouir - mais ce n'était pas le moment. It's a nightmare, souffla-t-il, exaspéré, désemparé. Toutefois il s'accrochait au besoin de tout maintenir à bout de bras et il reposa finalement sa main sur celles de la rouquine. I'm done panicking, Murphy. Promesse faible, mais qui se lisait sincèrement dans ses yeux délavés. Il fallait agir, désormais. Par besoin de réfléchir, Oswald se détacha de la sorcière. I suppose we'll... try to protect ourselves while it's calm. Les sortilèges nécessaires défilaient dans son esprit tandis qu'il essayait de remonter le fil de la conversation. A eux deux, ils trouveraient quoi faire pour assurer un minimum de répit. ...Your house has pixies ? demanda-t-il brusquement, confus, pas certain d'avoir tout compris. Ses capacités de concentration n'avaient jamais été excellentes.
You didn't do anything. It wasn't your fault. Il avait envie de se noyer dans ses yeux et de se laisser pleurer là, dans l'océan de leur détresse. Elle avait tort. Il était le fautif. Il était le monstre. Murph... Le soupir à peine formé dans sa poitrine n'eut pas le temps d'expirer : elle reprenait la parole en baissant le regard. It was mine. Surpris, pas tant que cela au final, il détestait la voir culpabiliser. Faiblement, il posa une main sur sa joue. Later, you can make sure it wasn't one of them. Elle essayait tellement d'être brave. Avec un tremblement de faiblesse, l'Anglais acquiesça pour la soutenir dans sa tentative de garder la tête froide. Ses yeux se remplirent de larmes à l'idée d'avoir touché à un cheveu de ses protégés. But she's right I don't know yet so it's useless to think about it. Resserrant ses mains sur la sienne, Murphy continuait son discours optimiste. And nothing will happen next moon, because I will brew the proper potion. Nouveau soupir qui soulevait le torse nu d'Oswald. Il savait qu'il fallait s'accrocher à cet espoir. S'il n'y croyait pas, tout s'effondrerait. Autant se rendre immédiatement.
And if you do bite me, reprit la sorcière, at least we would be together. Cette dernière phrase agaça le lycan, dont le visage se ferma. Les yeux bleu acier se firent plus sombres en se glissant dans les siens. Don't say that. Ton de reproche masquant la culpabilité. Il était hors de question qu'elle envisage ce scénario. Il ne voulait pas qu'elle se sacrifie pour lui, qu'elle soit prête à tout perdre juste pour être avec lui. Il voulait qu'elle soit heureuse, et en sécurité. Entendre Murphy se blâmer pour l'échec de la nuit avait réveillé son instinct protecteur. Il admirait sa capacité à rester calme et rationnelle en cas de panique, mais c'était précisément la voir vulnérable qui lui permettait de se calmer à son tour et de reprendre ses esprits. S'il la voyait perdre pied il oubliait tout pour venir à sa rescousse. La main toujours sur son visage, ses doigts ayant à peine la force d'appuyer sur les lignes de son menton pour lui parler, il reprit avec douceur. It's not your fault. It's not a normal situation. You're not responsible. Lui non plus, en un sens, ou bien ils l'étaient tous les deux. Il était inutile de chercher un coupable dans cette situation cauchemardesque. Ils étaient ensemble, jusqu'au bout.
I know the potion will work next moon. Il avait besoin de s'en convaincre, mais son ton avait repris de l'assurance. Réalisant qu'il avait tourné en rond depuis qu'elle était arrivée, il se passa la main sur le visage. I'm sorry, I'm out of my mind. Difficile de garder la tête froide, surtout après une transformation. Le bourdonnement dans son cerveau lui donnait l'impression qu'il était sur le point de s'évanouir - mais ce n'était pas le moment. It's a nightmare, souffla-t-il, exaspéré, désemparé. Toutefois il s'accrochait au besoin de tout maintenir à bout de bras et il reposa finalement sa main sur celles de la rouquine. I'm done panicking, Murphy. Promesse faible, mais qui se lisait sincèrement dans ses yeux délavés. Il fallait agir, désormais. Par besoin de réfléchir, Oswald se détacha de la sorcière. I suppose we'll... try to protect ourselves while it's calm. Les sortilèges nécessaires défilaient dans son esprit tandis qu'il essayait de remonter le fil de la conversation. A eux deux, ils trouveraient quoi faire pour assurer un minimum de répit. ...Your house has pixies ? demanda-t-il brusquement, confus, pas certain d'avoir tout compris. Ses capacités de concentration n'avaient jamais été excellentes.
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Re: Blue (19 mai) - murphy
Lun 28 Oct 2019 - 21:09
Essayer de se concentrer sur mon discours optimiste alors qu'Oswald est en panique, visiblement perdu s'avère plus compliqué que prévu. Quelle sensation étrange, de luter pour ne pas perdre pied dans une situation que je maîtrise habituellement. Sauf que ça n'a rien d'habituel. Je ne suis pas à l'hôpital. Je n'essaie pas de rassurer une patiente ou des parents inconnus. Face à leur détresse à eux, je suis préparée. De plus, je n'ai pas le poids de la culpabilité qui s'enfonce dans mes épaules car j'ai très rarement effectué une faute professionnelle. Ce matin, c'est tout le contraire. Les soupirs et les yeux embrumés d'Oswald me bouleversent au point de devoir chuchoter par moments pour éviter que ma voix ne craque. Terminant mon discours, essayant d'ignorer la main du sorcier sur ma joue, j'ai bien du mal à soutenir son regard, qui s'est fait dur et sombre. "Don't say that." Peut-être que c'est ça que j'ai essayé d'obtenir, au final - un changement d'attitude chez le lycan. Le faire réagir pour réussir à le faire réfléchir ensuite, plutôt que s'enliser dans la panique.
"It's not your fault. It's not a normal situation. You're not responsible." Me mordant la lèvre, je secoue faiblement la tête. "Neither are you." Chuchotements accompagnés d'une poigne plus rassurante sur sa main libre. "I know the potion will work next moon. I'm sorry, I'm out of my mind." Rassurée de voir le changement d'état d'esprit de l'Anglais, j'entrelace doucement mes doigts avec les siens. "It's a nightmare." Tentant d'être une présence réconfortante, je lève sa main vers mon visage pour déposer un baiser sur ses phalanges. "I know." C'est faux, je ne sais pas. Je connais ma situation, mon point de vue. Mais je sais très bien que le risque que j'encourre n'est pas le même que le sien. Still, anything to confort him. Cela fonctionne visiblement puisque Oswald paraît plus concentré qu'il ne l'est depuis que je suis arrivée chez lui. "I'm done panicking, Murphy." Hochant la tête d'un air entendu, je lui serre une nouvelle fois les doigts. "Good." Nous avons besoin de réfléchir, et d'agir vite.
D'un mouvement réciproque, nous nous éloignons l'un de l'autre. J'ai besoin de garder la tête froide pour me concentrer, et la proximité avec son corps chaud rend la chose difficile. What if it's the last day we have together ? Souhaitant éteindre toute pensée de ce type, je me tourne vers la fenêtre. "I suppose we'll... try to protect ourselves while it's calm." Observant la rue, je réfléchis aussi à voix haute. "Yes. You said you could put spells around here." C'est déjà un premier pas. "We have to find a house quickly, and maybe we could make it unplottable." Supprimer notre future maison de n'importe quelle carte pourrait être un premier pas. Cela ne la rend toutefois pas secrète. Il nous faut trouver autre chose. Cependant, une chose plus urgente retient mon attention. "But I doubt we could move in before July, the banks can be so slow..." "Your house has pixies ?" Interloquée par le changement de conversation, je me retourne vers Oz, qui semble-t-il n'a toujours pas commencé à réfléchir. Subitement agacée, je pose mes mains sur mon crâne, agrippant mes cheveux, marmonant pour moi-même. "For Merlin's sake..." Exaspérée par la situation, je perds rapidement mon sang-froid. "Focus, Burgess !" Les mains retombant de chaque côté de mon corps, je glisse mon regard vers le sorcier avant de faire volte-face et de m'engouffrer dans sa chambre. Ressortant quelques instants plus tard, je lui lance un t-shirt pris au hasard dans son placard. "And put this on." You're distracting me.
Fixant mon petit ami quelques instants, je m'assure silencieusement qu'il réussisse à se concentrer. Remontant le fil de notre conversation pour vérifier que je n'oublie rien, je m'arrête sur un point. L'agacement laisse bien rapidement place à l'inquiétude sur mon visage. "What did you mean earlier... About someone interrogating me ?" Les yeux qui s'arrondissent progressivement alors que je prends connaissance de l'ampleur de nos soucis. Ou plus précisément, mes soucis. "You know I can't lie." Comment vais-je faire, s'il se fait attraper et qu'on m'embarque moi aussi au ministère ? Ils sauront tout en lisant mon visage. Pas besoin de veritaserum, légilimencie ou autre moyen d'interrogatoire. A mon tour de paniquer. "What do I do ?"
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Re: Blue (19 mai) - murphy
Mar 29 Oct 2019 - 18:51
Lassitude des culpabilités croisées. Chacun voulait protéger l'autre, sauver l'autre, l'épargner et porter la faute sur ses épaules. Oswald et Murphy tournaient souvent en rond, piégés par leurs craintes similaires, peut-être étourdis par le temps qui leur manquait. Les années perdues en Amérique, les années compromises pour l'avenir. Peu à peu, elle étant raisonnable et lui étant fatigué, ils s'apaisèrent. Chuchotements timides, encouragements de façade. I'm done panicking, Murphy. La sorcière accepta la trêve. Good. D'un même mouvement, ils se détachèrent pour réfléchir. Leurs pensées à voix haute se répondaient, méthodiques. Les sortilèges. La discrétion. La maison, leur refuge.
Soudainement, un grain de sable s'enroua dans la machine. ...Your house has pixies ? Oz souffrait d'un mélange de sa confusion post-transformation et de son trouble de l'attention naturel. Il ne réalisait que maintenant que la rouquine avait demandé à vivre chez lui quelques temps. Il n'eut pas l'énergie de s'amuser de la réaction typique de Murphy. For Merlin's sake... Focus, Burgess ! La scène ressemblait tellement à toute leur histoire. Quinze ans auparavant, l'Ecossaise prononçait déjà ces mots avec un soupir plus tendre qu'exaspéré lorsqu'elle essayait de faire apprendre quelque chose à Oswald. Sans avoir le temps de se replonger dans une nostalgie déplacée, le sorcier vit son aimée quitter la pièce. Il resta là, interloqué bien que son aspect éteint ne le montrait pas. Quelques instants plus tard, elle lui jeta un t-shirt. And put this on. Une très lointaine part de lui sourit de cet ordre, prête à rétorquer à Murphy que ce n'était pas le moment d'être déconcentrée par sa plastique, mais justement : ce n'était pas le moment. Oz se fendit d'un rictus éphémère, et enfila le vêtement sans broncher. Ce sujet du regard sur son corps et de leur vie sous le même toit leur tomberait dessus bien assez tôt et il leur semblerait alors bien plus léger et facile que ce qui se jouait à cet instant.
Murphy reprit le fil de la conversation rapidement. What did you mean earlier... About someone interrogating me ? Mal à l'aise avec la réponse, le sorcier haussa les épaules mollement comme pour adoucir la réalité. They will interrogate anyone I'm close with. You are on the front line. They'll want to know what you know about me and my secret. Il n'a pas envie de penser à ce qu'elle risquait d'endurer en tant que petite amie d'un lycanthrope caché, alors la panique de Murphy fut presque bienvenue pour le couper dans ses réflexions. You know I can't lie. What do I do ? Comme un miroir parfait, la fébrilité de l'un provoquait le calme de l'autre. Le sorcier revint à elle pour lui reprendre les mains, le visage près du sien. It's okay. Les yeux bleu acier ne lâchaient pas les siens. You won't have to lie : we're gonna use a Fidelius Charm. C'était l'idée la plus évidente. We should have done it right away. It's the better way to protect you - us, ajouta-t-il in extremis. Il fallait absolument que personne ne sache que Murphy savait. Elle devrait passer pour l'innocente, la naïve. L'idiote, s'il le fallait. C'était le meilleur moyen de la préserver au mieux.
Une main sur sa joue, caressant la ligne de ses cheveux roux encadrant sa peau claire, il reprit une voix grave, lente, profonde. I love you. Il ne pourrait plus passer un jour sans le lui dire. We don't know how much time we have but... we'll use it wisely. I don't wanna waste a second with you. Elle était la meilleure chose qui lui était arrivée. S'il n'avait que quelques mois avec elle, ce seraient les plus importants de sa vie, bien plus que toutes ses années de fête ou d'aventure. Our life will go on as usual. We protect my place. We do the Fidelius. We find a house. We wait. Voilà le plan. Il serait difficile de mentir à tout le monde, car le poids de l'angoisse serait toujours présent, mais c'était la seule chose à faire. Oswald refusait de vivre caché, dans la peur. Il voulait passer ses derniers moments à aimer la femme de sa vie. We "enjoy"... as much as we can.
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Les sortilèges prononcés dans tous les recoins de l'appartement, cheminée comprise, Oz retrouva Murphy dans la cuisine. Il l'enlaça, blotti dans son dos, sans prévenir. Let's whisk away, demanda-t-il, le visage enfoui dans ses cheveux. Go somewhere, just a few days. You and me. I want to forget everything just a couple days. We can go back on our life afterwards. La tournant vers lui, il se plongea dans son regard. Inquiet, partagé entre espoir de ce qu'il vivait avec elle et défaitisme de la fin de leur histoire.
Soudainement, un grain de sable s'enroua dans la machine. ...Your house has pixies ? Oz souffrait d'un mélange de sa confusion post-transformation et de son trouble de l'attention naturel. Il ne réalisait que maintenant que la rouquine avait demandé à vivre chez lui quelques temps. Il n'eut pas l'énergie de s'amuser de la réaction typique de Murphy. For Merlin's sake... Focus, Burgess ! La scène ressemblait tellement à toute leur histoire. Quinze ans auparavant, l'Ecossaise prononçait déjà ces mots avec un soupir plus tendre qu'exaspéré lorsqu'elle essayait de faire apprendre quelque chose à Oswald. Sans avoir le temps de se replonger dans une nostalgie déplacée, le sorcier vit son aimée quitter la pièce. Il resta là, interloqué bien que son aspect éteint ne le montrait pas. Quelques instants plus tard, elle lui jeta un t-shirt. And put this on. Une très lointaine part de lui sourit de cet ordre, prête à rétorquer à Murphy que ce n'était pas le moment d'être déconcentrée par sa plastique, mais justement : ce n'était pas le moment. Oz se fendit d'un rictus éphémère, et enfila le vêtement sans broncher. Ce sujet du regard sur son corps et de leur vie sous le même toit leur tomberait dessus bien assez tôt et il leur semblerait alors bien plus léger et facile que ce qui se jouait à cet instant.
Murphy reprit le fil de la conversation rapidement. What did you mean earlier... About someone interrogating me ? Mal à l'aise avec la réponse, le sorcier haussa les épaules mollement comme pour adoucir la réalité. They will interrogate anyone I'm close with. You are on the front line. They'll want to know what you know about me and my secret. Il n'a pas envie de penser à ce qu'elle risquait d'endurer en tant que petite amie d'un lycanthrope caché, alors la panique de Murphy fut presque bienvenue pour le couper dans ses réflexions. You know I can't lie. What do I do ? Comme un miroir parfait, la fébrilité de l'un provoquait le calme de l'autre. Le sorcier revint à elle pour lui reprendre les mains, le visage près du sien. It's okay. Les yeux bleu acier ne lâchaient pas les siens. You won't have to lie : we're gonna use a Fidelius Charm. C'était l'idée la plus évidente. We should have done it right away. It's the better way to protect you - us, ajouta-t-il in extremis. Il fallait absolument que personne ne sache que Murphy savait. Elle devrait passer pour l'innocente, la naïve. L'idiote, s'il le fallait. C'était le meilleur moyen de la préserver au mieux.
Une main sur sa joue, caressant la ligne de ses cheveux roux encadrant sa peau claire, il reprit une voix grave, lente, profonde. I love you. Il ne pourrait plus passer un jour sans le lui dire. We don't know how much time we have but... we'll use it wisely. I don't wanna waste a second with you. Elle était la meilleure chose qui lui était arrivée. S'il n'avait que quelques mois avec elle, ce seraient les plus importants de sa vie, bien plus que toutes ses années de fête ou d'aventure. Our life will go on as usual. We protect my place. We do the Fidelius. We find a house. We wait. Voilà le plan. Il serait difficile de mentir à tout le monde, car le poids de l'angoisse serait toujours présent, mais c'était la seule chose à faire. Oswald refusait de vivre caché, dans la peur. Il voulait passer ses derniers moments à aimer la femme de sa vie. We "enjoy"... as much as we can.
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Les sortilèges prononcés dans tous les recoins de l'appartement, cheminée comprise, Oz retrouva Murphy dans la cuisine. Il l'enlaça, blotti dans son dos, sans prévenir. Let's whisk away, demanda-t-il, le visage enfoui dans ses cheveux. Go somewhere, just a few days. You and me. I want to forget everything just a couple days. We can go back on our life afterwards. La tournant vers lui, il se plongea dans son regard. Inquiet, partagé entre espoir de ce qu'il vivait avec elle et défaitisme de la fin de leur histoire.
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