« C’est une bonne réponse », le regard à la fois moqueur et charmeur pour répondre à celui du blond, joueuse jusqu’au bout la petite hollandaise apprécie la flatterie, c’est agréable et ça apporte un peu de réconfort.  Lorsqu’elle parle de son animal, c’est comme si elle parlait d’un enfant, il y à la même lueur de fierté et de tendresse que celle visible dans le regard des jeunes mères. Consciente que beaucoup la prennent pour une illuminée, elle est blindée contre les remarques négatives, mais c’est lui d’être une remarque de ce genre que lui fait Victor, il lui assure que son attachement n’a rien de ridicule, « la chance que je t’adopte ou de trouver un animal ? » qu’elle demande en souriant malicieuse, la plaisanterie jamais vraiment loin de son état d’esprit. « Si on passe tout près du Phare peut-être qu’elle se montrera, enfin … elle se montrera si on lui propose quelque chose à manger », parce que la renarde ressemble à sa maîtresse, elle apprécie la flatterie autant que la nourriture, mais elle ne rechigne pas à se faire de nouveaux amis; elles étaient destinées l’une à l’autre.

Ymkje est d’un naturel particulièrement curieux, elle lui demande si elle doit craindre les foudres d’une potentielle petite amie, mais la véritable question était bien plus basique que ça, lorsqu’il répond de manière franche et rapide le sourire de la blonde s’étire juste avant de disparaître à nouveau quand il est question de fiançailles. Choquée par la teneur de l’accord, elle ne comprend pas, n’admet pas, qu’on impose la personne qu’on doit aimer, avec qui on passera toute une vie, pour elle l’amour, le vrai, c’est sacré; elle écoute le récit de Victor avec intérêt, l’histoire est brève mais semble tout droit tirée d’un roman, « c’est horrible », la voix à peine plus forte qu’un murmure, elle ne sait pas ce qui est le pire entre un mariage arrangé et le fait d’avoir été largué après s’être mit toute la famille à dos, parce qu’il ne le dit pas, mais qu’elle s’en doute, on ne remballe pas les arrangements sans un minimum de dégâts. Toujours chamboulée par la nouvelle, elle doit prendre un instant avant de répondre un « peut-être » mystérieux. Le mec jaloux, ce n’est pas un petit-ami conventionnel, c’est bien plus que ça, « je n’ai pas de petit-ami, mais j’ai un meilleur ami particulièrement… présent qui se fait souvent une joie de rappeler qu’il existe » Et elle est quasiment sûre que leur relation est la cause de bien des ruptures, mais si elle doit choisir entre son loki et n’importe qui d’autre sur terre, le choix ne se posera même pas, en souriant elle ajoute tout de même « mais tant que tu ne me fais pas pleurer, tu n’auras rien à craindre » et c’est un véritable défi de la faire pleurer cette gamine toujours souriante. Le dernier pancake avaler, elle picore dans les fruits frais qui se trouvent devant elle sans cesser d’observer Victor, elle aimerait une vision, en apprendre plus sur lui et ses intentions, elle aimerait voir s’il est réellement aussi gentil qu’il semble l’être. « J’ai une question… t’es pas obligé de répondre, mais je suis curieuse, tu as dit que tu étais fiancé, un truc arrangé, mais … tes parents vont te chercher une remplaçante ou tu es dispensé? » Il y a un brin de jugement dans sa voix, elle n’aime pas beaucoup l’idée que quelqu’un soit obligé de faire ce qu’il ne souhaite pas. Elle connaît suffisamment de sang-purs que pour connaître cette logique qui dit qu’il faut préserver la pureté du sang, mais jamais elle ne tolérerait ça, heureusement son sang est mêlé, elle n’a donc aucune raison de s'inquiéter de ce côté là.