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Vol et Envol | Vickje
J'arrive...
Voila comment j'avais résumé mon dernier SMS pour Ymkje. Aucun examen, aucune révision n'étaient plus importante que ce qu'on avait prévu aujourd'hui. Certes, je reconnaissais, l'impasse sur un sujet aussi important que l'examen d'aujourd'hui ne passerait probablement pas inaperçu au regard de mes parents, mais qu'importe. Je recommençais quand même pour eux un nouveau cursus l'année prochaine.
Et puis, aujourd'hui, c'était pas n'importe quel jour. C'était le jour. Celui à ne pas manquer. Celui pour lequel j'avais participé à un concours radio, gagné, décider de laisser la place à la plus merveilleuse créature de l'univers, alors Merde Examen de Sciences Politiques. Tu me retrouverais quand même dans deux ans, histoire qu'on se fasse la revanche.
Arrivant au Phare, avec je l'avoue quinze bonnes minutes d'avance et une excitation folle autant qu'un chapeau de supporter sur la tête, je m'empressais de toquer et d'entrer une fois invité.
-"Je viens chercher la plus grande joueuse de Quidditch pour ce qui sera le match de sa vie."
Je prenais autant la pose que la voix de cérémonie. Parce qu'aujourd'hui, ce soir, lors du match de cloture des Harpies, ma petite amie serait dans le ballet avec toutes mes idoles de ce sport incroyable. Autant dire tout de suite qu'entre elle et moi, je ne demanderais même pas qui est le plus excité.
-"On a un bon quart d'heure d'avance. Je te laisse terminer de te préparer."
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Re: Vol et Envol | Vickje
Vol et
Rien n'est beau comme la veille
VICKJE
Finalement, tes pieds retrouvent le sol et tu fais signe à Vic de te suivre dehors, avant que quelque chose de terrible ne t'arrive, genre finir saucissonnée sur le plancher ou noyée dans le Loch. Oui, les deux sont possible en fait. « J'peux pas lui en vouloir, j'pense que je suis encore plus chiante que les autres jours, mais c'est pas de ma faute si c'est le plus beau jour de ma vie ou presque en tout cas, mais ça va être trooooooooooooooooooooooooooooooooooooop génial !!!! » Oui, et parfois on peut respirer dans un phrase, c'est pas mal. Tu te rends compte de ton propre comportement et ça te fait rire, tu plaques une main sur ta bouche comme pour signaler que cette fois, c'est bon, tu vas te taire et te calmer, mais qui y croirait de toute façon ? Petit demi-tour sur toi-même, tu stoppes votre progression le long de l'allée un instant, juste un petit moment, le temps qu'il faut pour que tu puisses profiter d'un câlin, oui, ça fait trop longtemps que tu n'en as pas eu, toujours trop longtemps à ton goût, de toute façon. Tu l'embrasses tendrement, avant de sourire, le regard taquin, « bonjour, au fait... »
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Re: Vol et Envol | Vickje
Tu l'embarques ! On en peut plus !
Je souris sincèrement. Rose a cela d'appréciable qu'elle est le genre de mère qu'on rêverait tous d'avoir. Mais la baguette dans sa main est un signe suffisant à me rendre des plus conciliants, alors que tu m'attires dehors. Il y a pourtant cette promesse dans mon regard pour l'ancienne reine des abeilles, celle qui disait T'inquiètes, une fois sortie, elle rentrera pas rapidement. Elle aurait la paix.
« bonjour, au fait... »
Des bonjours ainsi accompagnés, j'en voudrais tous les jours, et même plusieurs fois sur la même journée, mais celui reste un tantinet particulier. Parce qu'il me semble que dedans, toute ton excitation s'y retrouve, et même si je suis impatient, cela reste comme fade à coté de toi.
-"Bonjour..."
Je ne sais même pas quoi répondre d'autre, tellement je me sens transi, amoureux de ce que je vois. Toi, ce maillot, la promesse de ce qui t'attend et va m'émerveiller,... tant de choses.
-"Pas que je tiennes à énerver Rose mais rassure-moi, avant de sortir t'a pris ton billet ?"
Parce que transplaner jusqu'au lieu du match, c'était une formalité, mais c'était pas là-bas qu'il fallait se rendre compte que ton entrée VIP était restée quelque part dans ta chambre. Cela pouvait paraître offensant de vérifier, mais alors que tu rangeais à nouveau le billet, mes mains glissaient à nouveau dans tes paumes, mon corps reculant encore de quelques pas, t'attirant dans mon sillage jusqu'à une distance raisonnable de la porte et du phare, et l'instant suivant, nous disparaissions dans un craquement sourd.
Et alors que nos sens revenaient à la normale, on était dans une toute autre ambiance, tellement familière et surtout beaucoup plus en phase avec ta joie de vivre d'il y a quelques minutes.
-"Maintenant, tu peux être folle..."
Laisser toute ta joie s'exprimer. Car après tout, on avait encore dix minutes d'avance du coup.
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Re: Vol et Envol | Vickje
Vol et
Rien n'est beau comme la veille
VICKJE
t'as pris ton billet ? M'enfin ! C'est malin ça, il croit vraiment que tu pourrais oublier un truc aussi important ? Le jour le plus important de ta vie ? La moue malicieuse, tu sors le billet de sa cachette, ton soutien-gorge,
Un craquement sourd, la sensation désagréable typiquement associée au transplanage qui se fait sentir dans ton estomac et finalement le sol qui refait son apparition sous vis pieds. Le stade des harpies sous vos yeux, tu recommences à sautiller en saisissant la main de Victor de la tienne, plus heureuse que jamais, consciente du côté exceptionnel de l'expérience que tu vas vivre, « on y est », ton regard est brillant d'excitation, de bonheur aussi, la lèvre supérieure coincée entre tes dents tu poses le front contre son épaule, soudainement prise d'une montée de stress, « je suis... » Le ticket d'or ? Viens avec moi, on va te préparer et te présenter à l'équipe Tu hoches la tête en signe d'affirmation et la boule ne fait que se renforcer au creux de ton ventre, « il peut venir avec moi ? » Non, désolé, vous pouvez déjà aller vous installer dans les tribunes dit-il à l'intention de Victor sous ton regard inquiet et presque suppliant. « Je suis morte de trouille », tes paroles sont murmurées à son oreille, tu le serres dans tes bras comme si c'était la dernière fois, l'embrasse avec fougue pour te tenir chance, dernier sourire, dernier regard, un « je t'aime » murmuré pour lui seul et tu suis docilement le responsable qui te conduit à travers un dédale de couloir jusqu'au vestiaire.
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Re: Vol et Envol | Vickje
Vol et
Rien n'est beau comme la veille
VICKJE
Un équipement est prêt pour toi, la qualité est toute autre que le maillot que tu portes actuellement, léger, presque soyeux, une caresse pour la peau, tu ne perds pas de temps et enfiles la tenue tout en échangeant avec chacune de tes héroïnes, un peu plus avec l'attrapeuse, poste que tu convoites depuis ta plus tendre enfance. La timidité de ton arrivée laisse place à l'Ymkje plus habituelle, tu redeviens enjouée, expansive, sautillante comme une puce à la foire de la moquette, tu te vends plutôt pas mal, vantant tes descentes en piqué, tes remontées en chandelle, tu racontes tes accidents stupides lorsque Addie te faisait essayer ses nouveautés, mais surtout, tu montres ton envie, ton ambition, parce qu'aucun accident ne pourra te détourner de ton objectif. " Bon, de ce que tu dis, tu sembles douée. On va pouvoir s'amuser. Tu vas te mettre en troisième position, juste derrière Kriss, tu n'auras qu'à suivre, au moment où le speaker dira ton nom - oui, il va le faire - tu pourras faire une figure de ton choix, c'est ce qu'on fait toute, fais toi plaisir, c'est ton moment. Après ça, on slalom entre les poteaux, on vole au-dessus du publique, ça va durer cinq à six minutes, mais ça doit envoyer, les gens ont payés leur place, c'est le dernier match de la saison, c'est notre clôture, il faut que ce soit inoubliable, tu te sens capable de faire ça ? " Les yeux grands ouverts, tu hoches la tête en prenant la mesure de ce qu'on vient de t'expliquer « oui madame ». Oui madame ? SERIOUSLY??? Continue comme ça et tu vas finir dans la catégorie demeurée. Tu profites tout de même des dernières minutes pour faire quelques photos souvenir avec chacune des filles, demandant la dédicace de ton maillot et un petit mot en plus pour celui grâce à qui tout ceci est possible, parce que malgré l'enthousiasme, toutes tes pensées sont tournées vers lui en ce moment. C'est à vous les filles ! Dernier cri de guerre dans le tunnel et vous y voilà.
Les mains tremblantes, le cœur qui bat à deux cent, tu prends une profonde inspiration avant de donner un puissant coup de pied au sol afin de te propulser dans les airs. La peur, le trac, toutes ces angoisses qui t'envahissaient au sol disparaissent dès que tu sens le vent contre tes joues. La Crazy Cookie a laissé place à la fille ambitieuse, le sérieux sur ton visage pourrait inquiéter ceux qui te connaissent le mieux et pourtant, rien n'est plus important que ce moment, tu veux impressionner, montrer ce que tu vaux, tu admires les joueuses qui volent devant toi, regrettes de ne pas voir celles qui se trouvent derrière, mais Kriss se détache du groupe, fait quelques vrilles, fonce sur une tribune et s'arrête à moins d'un mètre des spectateurs, t'es impressionnée, mais tu sais aussi que ça va être à ton tour, tu n'es pas prête à entendre ton nom
Bien trop concentrée jusque-là, tu n'as pas encore réussi à trouver ton boursouf dans la foule, tu connais la place qu'il doit occuper, tu passes presque devant la tribune, tu scrutes et croises son regard une fraction de seconde, le trouver c'est une évidence, évidement. Les autres joueuses font leur présentation et finalement vient le moment du slalom entre les poteaux, vous volez de plus en plus vite tournoyant au-dessus des spectateurs, frôlant les tribunes pour partager le frisson qui vous habite et, c'est là que ça part en couilles. Vous arrivez au niveau des buts, vous les évitez en piqué, descendant de plus en plus à chaque étape sans jamais ralentir. Premier piquet évité, ta vision se brouille, deuxième piquet, ton corps s'engourdis et ton esprit est envahi d'images, de sensations, de bruit. Le sol se rapproche. Le troisième piquet sera fatal, tu te le prend de plein fouet, il y a environ dix mètres entre ton corps et le sol, c'est rapide. Tu ne réalises pas. Ton esprit est bien trop occupé par cette invasion dont il est la victime. C'est un craquement sourd, une douleur lancinante, qui te ramène à la réalité. Le souffle coupé, les yeux grands ouverts, tu cherches l'air qui semble avoir fui tes poumons. Ça brûle. C'est douloureux. Tu ne réalises pas encore. T'arrives pas à bouger. T'entends un bourdonnement sourd et rapidement, tu vois l'équipe qui se précipite vers toi, les soigneurs, t'arrives toujours pas à respirer, tu ne sens plus ton corps. T'es emmenée vers le poste de secours, mais tu t'évanouis avant même d'y arriver.
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Re: Vol et Envol | Vickje
C'est probablement la première fois que je ne viens pas pour le match en lui-même. Non, ce soir, c'est toi, toi que je viens admirer. C'est parce qu'on ne t'aurait pas laisser passer avec un quelconque objet enchanté que je n'ai rien fait. Ce soir, il n'y aura que ta mémoire pour se souvenir de tout, il n'y aura que toi pour imprimer chacun de ces moments dans ton esprit. Ce que je fais de mon coté, alors que tu entres en piste, entre dans cette formation.
Mes lèvres s'ouvrent, mes iris pétillent de la beauté du spectacle qui s'offre à moi. Et je le ressens, ton frisson et j'imagine ton excitation comme si c'était la mienne. Et je souris, alors que tu te lances dans ta figure. Mon coeur s'emballe un peu tout de même, alors que tu tentes le diable de ta folie, ne redressant qu'apres les dernières limites. Aucun doutes là-dessus, tu montres ce que tu sais faire. Et ils sont là, tu sais, ces sélectionneurs que tu espères tant. Aujourd'hui, princesse c'est ta chance. Aujourd'hui tu peux montrer à tous que...
Impossible de dire qui réagit le premier, tellement il me semble que c'est Fox qui s'agite avant que mon esprit ne réalise. Pourtant, je le sais, Fox n'est pas omniscient. Et cette même impression glaciale, comme en Thaïlande me parcourt l'échine alors que les premiers signes de ratés se font présents. L'ennui reste le temps. Si l'on pourrait décrire facilement chaque seconde, toutes s’enchaînent à la rapidité de l'éclair et déjà je vois ton balai se fracasser sur l'un des piquets de but. Dans la stupeur la plus complète, je ne peux même pas controler mes gestes, ma baguette trouvant le chemin de ma main, mes lèvres remuant... Qu'en ai-je seulement à faire que je suis fou à l'instant ? Qu'il m'est littéralement impossible d'être aussi précis ?
-"Arresto..."
Jamais je n'eus le temps de terminer cette formule. J'étais bousculé par un inconnu dans la cohue que provoquait à mon niveau l'accident dont tu étais victime, et je tombais moi-même contre la rembarde. Une seconde... Une seconde de trop et l'instant suivant, alors que la même personne m'aide à me relever, s'excusant sans que je ne l'écoutes, mon regard se dirige vers toi. Les écrans te montrent, les harpies et l'équipe médicale se précipitent pour t'aider, et moi...
J'aimerais transplaner. Mais je ne le peux ici. Mon esprit me le dicte. Et il ne m'en faut guère plus que pour me lancer dans une course folle, effrénée... Qu'importe l’entièreté de la distance. Qu'importe les marches et la course... Qu'importe les obstacles qui se dresseront sur ma route. Tu es blessée et c'est là une idée qui m'insupporte à un point horrible.
Ce sont la peur, la colère, l'angoisse qui guident mes pas jusqu'à l'entrée de ce couloir où je t'ai laissé. Et déjà, des journalistes y sont. Autant que la sécurité de l'équipe. Mais même là, je me faufile au travers des premiers, pour me heurter aux seconds.
-"Arrêtez !"
L'un d'eux me repousse.
-"LAISSEZ-MOI PASSER..."
Je le sais que je n'aurais pas du. J'en suis bien conscient, mais pouvais-je seulement me contrôler ? Non. Jamais. Et il est sur que si dans mes veines avait coulé le sang des Vélanes, ce n'est pas mon poing qui aurait frappé l'homme mais bien une boule de feu.
Une femme, que je connaissais comme n'importe quel fan, entra dans la pièce où j'étais.
-"Et vous avez agressé un de nos gars de la sécurité ensuite... c'est bien ça ?"
-"Où est-elle ?"
Mon visage était dur, fermé à toutes discussions, mais ils m'avaient contraints. Et il valait mieux pour eux, puisque je n'étais clairement pas assez lucide que pour me maîtriser.
-"Ta soit-disant petite amie ? On parle pas d'elle là. T'es dans la merde, tu t'en rends compte ?"
Je n'eus pas le temps de réagir une nouvelle fois, qu'elle entra. La capitaine des Harpies. Accompagné de cet homme qui t'avait séparer de moi plus tôt, qui confirma que c'était bien moi, celui qui t'avait amené. Et elle fit le nécessaire pour qu'on me lâche, à la seule condition que je reste calme. En échange, elle me promit la seule chose capable de me faire dire oui : m’amener à toi.
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Re: Vol et Envol | Vickje
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VICKJE
Tu entends de l'agitation à côté sans saisir la cause, la capitaine passe sa main sur ton épaule et disparaît en te laissant seule avec les médecins. Quelques questions de routine, ton nom, ton prénom, des réponses simples qui devraient venir naturellement et pourtant, « je... heu... » te voilà une nouvelle fois envahie par la panique, tu es incapable de te souvenir de ton prénom, pourtant il est là, sur le bout de la langue ! Ne t'inquiète pas, c'est pas grave. Ton esprit s'embrume à nouveau l'espace d'un instant, une sensation que tu as déjà rencontrée avant, il n'est pas facile, ton prénom, je me contenterais du surnom qu'on te donne, Cookie, c'est ça ? Un légilimens ? Voilà pourquoi la sensation était connue, l'intrusion dans ton esprit. « o..ui » l'articulation est difficile, mais t'es soulagée de voir que tu n'es pas folle, très bien, alors, tu ne sais pas bouger et c'est normal, on t'a stupefixer pour éviter plus de dommage, ça va aller. Il est rassurant le médecin. Tu lui fais confiance, tu as envie de le croire. Soudain, tu penses à Victor qui était dans les tribunes, les paupières closent tu retiens une larme, t'es déçue de toi, mais encore plus de l'avoir déçu, il espérait tant de ce moment et tu as tout gâché. Quelques coups à la porte, le médecin invite à entrer et malgré ton corps immobile, tu vois le principal intéressé entré, son regard te tétaniserai si ce n'était pas déjà fait, tu ne l'as jamais vu comme ça, ou presque, même cette fois, en plus de l'inquiétude tu remarques une pointe de colère. « Pardon », le français pour appuyer ta culpabilité, tu t'en veux, tu ne devrais pas être là, tout ceci ne devrait jamais être arrivé, il ne devrait pas à s'inquiéter pour toi. Finalement, tu es heureuse que personne d'autre n'ait assisté à ce massacre, tu n'aurais probablement pas survécu à cette humiliation. C'était sans compter le rififi qu'il y avait dans le couloir, du bruit, une voix qui t'es familière malgré le brouhaha, mais ton regard, ton attention, tout est focalisé sur Vic, « une...catastrophe », c'est toi la catastrophe.
(@roosje de booij t'arrive quand tu veux mam's )
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Re: Vol et Envol | Vickje
Rien n'avait d'importance. Rien ne comptait. Tout ce que je voulais, c'était te savoir saine et sauve, vivante, parce que mon coeur s'était encore une fois arrêté. Ma vie s'était une nouvelle fois mise sur pause. Mais cette fois, j'avais pas été à la hauteur. J'avais pas pu arrêter ta chute, même un peu que pour que les Harpies t'attrapent. Ca n'avait pas été comme en Thaïlande. Cette fois-ci, j'étais arrivé trop tard.
Alors quand ce mot se dessine sur ta bouche, toutes mes murailles s'effondrent à nouveau. J'étais à nu, face à ce qui était ma plus grande peur. Parce que là, j'affronterais n'importe quel épouvantard, je mourrais mille fois et milles de plus encore que la douleur ne serait pas encore aussi forte que ce qui me traverse actuellement. J'avais failli une nouvelle fois te perdre. Et je ne pouvais pas vivre avec cette idée. Pas du tout.
-"Jeune homme, ça va ?"
Je détournais la tête, m'approchant un peu trop calmement de ton lit, ignorant même que ta mère était dans le couloir, le docteur attiré par ses injonctions et revendications, nous laissant alors seuls. Il y avait cette chose que...
« une...catastrophe »
Deux mots. Il ne m'en fallait pas plus pour les laisser rouler, ces larmes que je retenais, franchissant d'un pas tellement plus décidé la distance qui nous séparaient, venant prendre ta main alors que ma tête se nichait dans ta nuque. J'avais eu peur, une nouvelle fois, comme jamais. Et à dire vrai, c'était la troisième fois. La deuxième que tu savais, mais la troisième que je risquais de te perdre. Et je devais le reconnaitre, viendrait un jour où je ne serais définitivement pas assez fort.
-"Je suis désolé..."
Premiers mots, tinté de tristesse, de remords, de t'avoir donné ce ticket. Ce faisant, et même sans le savoir, je m'en veux que tu aies manqué de mourir, d'achever ta course définitivement sur le sable de ce stade. Sans ce choix que j'avais fait, tu serais encore entièrement toi. Et je ne peux me résoudre à supporter cette idée, à ne pas me jeter la pierre.
-"Je t'aime..."
Tellement et tellement fort. Il n'y a rien à dire d'autre que cette seule vérité. Elle en signifie tant d'autres : que je serais toujours là pour toi, que nos projets ne sont pas vides de sens à mes yeux, que si je prend définitivement moins de cours l'an prochain, c'est bien pour passer plus de temps avec toi, pour toi, que si j'acceptes tout ce que ma mère et mon père souhaites de moi, c'est dans l'unique but de t'offrir la meilleure des vies.
Et bordel, je le comprends maintenant, cette difficulté qu'il avait. Mais je m'y refuse. J'ai failli te perdre trois fois, et clairement, en l'instant, rien d'autre n'a d'importance si ce n'est :
-"Je veux vivre avec toi."
Chaque jour, me réveiller à tes cotés. Prendre soin de toi autant que possible. Veiller sur toi. Me fiancer. T'épouser. Vieillir et mourir en même temps que toi. Je ne le souhaites pas comme un caprice, parce que ma meilleure amie s'est marié il y a peu. Je le souhaite parce que t'es mon tout, mon assurance, celle qui me fait vibrer, pour qui j'ai envie de me lever le matin et que je regrettes de quitter le soir.
Finalement, je ne suis peut-être pas mieux que Kristoff. Je n'ai d'ailleurs même pas la bague. Mais je t'aime, et de ça, j'en suis convaincu.
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Re: Vol et Envol | Vickje
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Je veux vivre avec toi. Phrase inattendue dans ce genre de moment, c'est pas vraiment ce qu'on pense entendre lorsqu'on est dans ton état, mais c'est agréable, réconfortant, probablement que la douleur n'y est pas pour rien, mais ton regard se voile, un sourire vient timidement illuminer ton visage. « Oui? » C'est une réponse autant qu'une question, l'idée fait son chemin dans ton esprit depuis un moment déjà, après tout, tu vis en colocation et que ce soit avec Lynn, Rose et Perla ou lui, qu'est-ce que ça pourrait changer ? Tu as cette vision idéaliste, romantique, d'une relation, tu rêves de liberté autant que d'attachement et ton cœur te pousse vers lui, depuis le début, depuis votre rencontre, depuis cette visite guidée autant que tous les instants qui ont suivi après. « Tu n'as pas peur des catastrophes », malgré les ecchymoses sur ton visage tu tentes un sourire, ton regard qui caresse tendrement son visage à défaut de pouvoir le faire du bout des doigts, « mon ange... » Parce c'est ce qu'il est à tes yeux, une présence bienveillante, un protecteur autant qu'une raison d'être, la clé de ton bonheur, « restes avec moi... s'il te plaît », une pointe de peur dans la voix, l'abandon t'a toujours fait peur, malgré ses paroles tu crains qu'il se ravise, qu'il te perçoive comme le boulet que tu es, tu as deux mains gauches, tu n'es pas aussi bien née que lui, ta famille n'a pas le prestige de la sienne, toutes ces choses qui pourrait lui ouvrir les yeux, un jour.
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Re: Vol et Envol | Vickje
Je n'attendais pas particulièrement de réponses à celle-ci. Peut-être parce que dans notre esprit, la Thaïlande est déjà la réalisation de ce projet. Ce rêve que nous construisons là-bas, ces projets, ils me tiennent à coeur, et pourtant, rien des mots que je viens d'employer ne les concerne. L'idée est ressemblante, mais bien parallèle. Folle probablement, mais je sais qu'un jour, ma soeur ainé refera sa vie. Elle ne me mettra jamais dehors, mais je n'en serais pas moins de trop. Quant à Grace, je ne vivrais pas éternellement avec ma jumelle. Toi, c'est juste différent. Et aujourd'hui plus que jamais, je le sais. Chaque instant est précieux, et la seule idée d'en avoir raté avec toi me coûte.
Ma tête se secoue lentement, se redressant alors que ton regard s'accroche au mien. Quelle catastrophe pourrait me faire hésiter, trembler devant ce choix ? Qu'est-ce qui pourrais justifier que j'ai peur de me jeter à l'eau, si c'est avec toi ? Un passé révolu ? Peut-être, mais celui-ci n'est même pas présent à mon esprit à l'instant.
« mon ange... »
J'aime ces mots. J'aime l'être à tes yeux. Et doucement, je viens embrasser ton front, chassant de ma main l'une de tes mèches blondes.
« restes avec moi... s'il te plaît »
-"Je ne te quitterais pas." murmure parce qu'en réalité, je ne peux pas plus, je penses ces mots. Autant que chacun des suivants. "Ni aujourd'hui, ni demain... Jamais."
Pas de magie, pas de tour. Juste une sincérité profonde, ancré dans ce qu'il y a de plus beau dans notre relation commune. si je ne savais pas encore comment pouvait prendre forme cette demande formulée il y a quelques instants, je m'engageais envers moi-même à y réfléchir réellement.
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Re: Vol et Envol | Vickje
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VICKJE
Une toux soulève ta poitrine, grimaces de douleur qui vient fendre ton visage, t'as l'impression de sentir les côtes bouger et, même si tu ne te lasses pas de la présence de Victor, tu te demandes quand même ce que fout le medicomage, tu ne demande qu'une chose, deux, qu'on te transfert à l'hôpital et qu'on te donne un antidouleur pour hyppogriffe, ça devrait te soulager légèrement. La douleur que tu ressens au niveau du bassin ne te rassure pas, tu as cette sensation désagréable de déjà vu, ce souvenir des années Beauxbâtons et de cette fracture douloureuse et handicapante. La magie ne répare pas toujours tout d'un simple coup de baguette, parfois le corps a besoin de repos et c'est ça qui te fait peur, tu n'es pas prête à t'arrêter. « J'espère que je serais remise sur pieds rapidement… je peux pas rester sans travailler », parce que tu aimes ton indépendance autant que tes jobs, tu as besoin d'argent, le loyer, les projets, tout cela à un coût.
Le bout des doigts qui s'agite, le seul mouvement dont tu es capable, amplitude largement inférieur à ce que tu pensais pouvoir faire, tu as besoin de sentir sa peau contre la tienne, tu as envie d'être rassurée par son simple contact, il t'apaise, c'est son don. « Ils nous ont oubliés? » d'ordinaire, cette remarque aurait soulevé une proposition que certains jugeraient indécente, ici ce n'est qu'un simple constat amusé, tu te demandes ce qui les retient autant à l'extérieur, mais tu profites de ce calme pour remettre les choses au clair dans ton esprit. Une vision s'est déclenchée, mais tu n'as aucun souvenir de ce qu'elle contenait, frustration suprême.
- InvitéInvité
Re: Vol et Envol | Vickje
Mais malheureusement ce n’est pas le cas, et alors que Roosje voit sa fille faire des pirouettes avec le reste de l’équipe, elle la voit prendre de plus en plus de vitesse, et elle n’aime pas ça. Soudain, elle sent que quelque chose cloche, sa fille ne réagit pas normalement, elle le sent plus qu’elle ne le voit. Mais elle n’a même pas le temps de réagir, la bouche à moitié remplie de pop corn, que c’est le choc. Un accident. Et c’est sa fille qui en est victime, à une vitesse bien trop élevée à son goût. Roosje panique, complètement. Elle ne sait pas quoi faire, elle n’aurait même pas pu empêcher la collusion si elle avait eu sa baguette en main, sa maladresse aurait fait pire que mieux. L’accident provoque l’arrivée de l’équipe médicale, mais surtout un mouvement de foule naît dans les tribunes, les spectateurs cherchant à savoir ce qu’il s’est passé, et déjà la voyante entend certains dire que la joueuse est morte. Elle n’y croit pas. Elle a mis quelques secondes pour réaliser ce qui était en train de se passer même si dans sa tête cela avait duré plusieurs minutes. Elle éclate. Comme un ballon de baudruche, mais en moins comique. Elle jette en l’air ses pots de pop corn et son soda (on plaint les malheureux qui se sont tout pris en pleine poire) et la voici qui s’élance comme elle le peut pour sortir des gradins. Il y a beaucoup de monde, et elle a eu la mauvaise idée de prendre une place assez haut, du fait du prix du billet. Alors elle pousse tout le temps. Certains râlent et là elle n’hésite pas à leur faire des prises de catch à la Roosje, avec des cris de phacochère, la bouche tordue, les cheveux en pétard sous son chapeau en mousse, lui donnant une allure presque surréaliste avec sa tenue toute bariolée et colorée. Elle défonce les spectateurs comme des quilles, telle une boule de bowling à la course folle. Elle court, mais elle ne peut pas courir trop vite, son cœur s’emballe et elle manque vite d’oxygène. Mais elle continue sa descente des gradins. Sa fille a déjà été emmenée dans la tente médicale. Roosje perçoit des mouvements de lutte près de la tente qui est encore loin pour elle. Mais elle ne s’en préoccupe pas. La dame éléphant continue sa folle course et finit enfin par arriver devant la tente médicale, complètement essouflée, respirant comme un vieux camion en passe de passer l’arme à gauche, le visage cramoisi et trempé de sueur. Elle demande à voir sa fille. OUI C’EST SA GAUFRETTE AU CARAMEL QUI EST LA DEDANS. Personne ne comprend ce qu’elle dit. Elle appelle après sa Cookie et un guérisseur essaie de la calmer mais que nenni, elle essaie de forcer le passage mais ils l’empêchent d’entrer, lui disant que la blessée est déjà avec quelqu’un et qu’elle ne peut voir qu’une personne à la fois. De qui se moque-t-on ? Coup de boule à une première, coup de coude dans le ventre du deuxième, les rares défenseurs qui sont entre la tente et elle s’enfuient quand elle charge.
Roose apparaît enfin telle une furie en surpoids et habillé comme une mascotte dans la tente médicale. Elle voit sa fifille, et elle respire, elle pousse un ouf de soulagement, les mains sur les genoux pour reprendre son souffle. Mais ça ne l’empêche pas de se précipiter vers sa fille, ignorant TOTALEMENT Victor.
MA GAUFRETTE AU CARAMEL ! J’ai eu siiiiiiii peur ! Mais que t’est-il arrivé ma petite guimauve ? Dis tout à môman !
ALERTE ! Une course aussi effrénée a sérieusement entamé les ressources en sucre de Roosje et elle est à deux doigts de faire un malaise hypoglycémique.
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Re: Vol et Envol | Vickje
« J'espère que je serais remise sur pieds rapidement… je peux pas rester sans travailler »
Mon regard vient retrouver le tien alors que je me redresse un peu, mes doigts glissant sur le dos de ta main.
-"Je ferais ce qu'il faudra pour ça, t’inquiète pas."
Je n'avais pas de compétences médicales, tu le savais. Alors, je pense que tu comprendras ce que je veux dire en disant cela : s'il faut, je paierais. S'il faut, je travaillerais. Quoi qu'il faille, je le ferais, juste pour que cet instant, ce mauvais souvenir soit derrière nous.
MA GAUFRETTE AU CARAMEL ! J’ai eu siiiiiiii peur ! Mais que t’est-il arrivé ma petite guimauve ? Dis tout à môman !
Cette voix, je ne l'attendais pas. Plus par réflexe qu'autre chose, mes pas se reculèrent, sans que je ne rompe le contact réellement avec ta main, mais pour te laisser un instant avec ta mère, mon attention attiré par une nouvelle entrée dans la zone : celle du docteur et d'une équipe, qui s'arrête à mon autre main se relevant un instant.
-"C'est sa mère."
Une justification qui ne fut pas suffisante cependant. Une personne, mais pas deux, fallait-il croire. Mon regard revient vers toi un instant, ma main se serrant un peu plus après avoir revu la capitaine des harpies m'appeler du regard avec des personnes aux impressions que trop connues.
-"Je reviens très vite, je serais juste dehors."
Parce que sans rire, aucun avocat ne m'éloignera de toi. Même mon père n'a pas ce pouvoir, alors pas eux. Mais il faut bien réglé ce détail de coup de sang après tout.
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Re: Vol et Envol | Vickje
Vol et
Rien n'est beau comme la veille
VICKJE
Finalement, tu poses tes grands yeux clairs dans ceux de ta mère, son regard paniqué, tu regrettes que ton père ne soit pas présent, t'es sûre qu'il aurait su la calmer, « j'ai eu une ... absence, c'est tout, c'est pas grave... je t'assure » . Bien sûr, t'as juste la moitié du corps fracturé et l'autre qui tient par magie, mais non, tout va bien ! Tu lui sers ton plus beau sourire, tu ravales la douleur autant que la fierté, tu veux lui prouver qu'elle avait tort durant toutes ces années, le quidditch n'est pas un sport dangereux ou violent, c'est juste une minuscule erreur de pilotage, c'est tout. Nouveau sourire, fier celui-ci; p'tite effrontée, « t'as vu comme j'ai trop bien volé », serait-ce une tentative veine de changer de sujet ? Probablement. Est-ce que cela va fonctionner ? Certainement pas, mais tu auras eu le mérite d'essayer.
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