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(fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Dim 20 Oct 2019 - 22:00
JUSQU'AUX ABORDS
DE MON SOMMEIL
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DE MON SOMMEIL
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Ondulations de ses hanches, de ses jambes puis de son buste, serpent ondoyant dans des draps de soie, la chair moite, derme épicé humidifié par le tourment de ses chimères. Elle le voyait en rêve, Mirko, toujours sur le point de planter ses crocs dans son épiderme afin de se nourrir à la source de son essence, le cruor ruisselant le long de sa peau halitueuse, le soleil suintant derrière ce sourire chaleureux. Mouvement brutal lui permettant de se redresser, la poupée passait ses paumes sur son visage, le souffle court, essoufflée et ce désir aux tripes, sa nuque qu’elle grattait longuement jusqu’à hériter son épiderme velouté, traces voyantes de ses ongles carmin. Ses cochons et son chien affolés par ce geste brusque avaient bondi du lit pour se réfugier autour de leur maîtresse, cherchant, à leur manière, à réconforter les tourments de Laelia. Malgré quelques caresses, sa tête hurlait un élément qu’elle ne parvenait pas à oublier. De ce fait, dressée sur ses gambettes galbées, elle s’habillait rapidement d’une petite robe blanche, immaculée, contraste parfait avec le bronzage de sa peau brillante. Talons aiguilles chaussés, chevelure ondulant le long de ses épaules, l’orchidée affrontait la nuit tiède, peu fraîche en ce mois de Septembre, sans se retourner un seul instant, guidée par son instinct, parce qu’elle savait où le trouver, Mirko. Bitume martelé par l’ardeur de sa cadence sensuelle, ondulations lascives de ses hanches dessinées, la créatrice continuait son avancée jusqu’à ce bar de motards fréquenté par le chasseur et propulsait la lourde porte de bois. Frappée par l’odeur de sueur, mélange de cambouis, transpiration et parfum odorant, les regards se tournaient sur cette unique présence féminine, dont les talons claquaient le parquet biscornu, détail qui suffisait à taire toutes les conversations. Des commentaires, qu’ils soient obscènes ou non, heurtaient ses oreilles, mais elle passait outre, la précieuse, s’aventurant jusqu’à la table occupée par Mirko et son cercle privé, tirant son épaule vers l’arrière. « Viens. » Des mots qui en faisaient rire certains, d’autres qui défiaient le chasseur, bien que leurs prunelles fusionnaient, que son palpitant s’emballait dans une danse mouvementée, frappant les contours de sa poitrine, proche de l’explosion. « Tu peux partir avec un de nous, on s’occupera bien de toi, poupée. » Mouvement de recul et Laelia lui jetait un regard inquisiteur, ouvertement dénigrant. « Je ne fréquente pas les épaves. » Des rires railleurs, elle était plus forte que cela, la jeune femme, allant jusqu’à claquer une pinte contre la mâchoire de l’individu pour le calmer, fichu tempérament, capable d’incendier un bar tout entier, même si des rires frustrés s’élevaient, comme des moqueries. Bonne idée que de s’aventurer dans un bar où la testostérone était omniprésente, où elle se sentait presque étouffer, même si son apparence ne laissait voir qu’un monstre de confiance, prêt à dégainer les poings comme les quenottes, méfiante. Aucune faille visible pour la plèbe, juste ses mirettes azurées scrutant le visage de Mirko, le suppliant implicitement de la suivre dehors, dans les ruelles ou ailleurs, s’abreuver à sa nuque parfumée.
MIRKO & LAELIA ;
fous n'importe où.
fous n'importe où.
SIAL
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Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Dim 20 Oct 2019 - 23:55
C'est l'un de ces endroits au sein desquels la masculinité s'exprime dans son aspect le plus primitif. Des hommes portés par un même passion pour les deux roues, mais qui se retrouvent sur bien plus que cela quand on fait le compte : une carrure, des valeurs, une façon de s'exprimer. Plus de gueule que d'allure, en somme. Soit on est à sa place dans ce lieu, soit on dénote. Il n'existe aucun entre deux.
En ce qui te concerne, Mirko, tu es tout à fait à ta place. Ta bécane sagement garée à côté des autres à l'extérieur du bar, on te retrouve dans ton allure habituelle : un jean, un T shirt tout simple, une veste en cuir et des tatouages jusqu'aux phalanges. C'est l'uniforme du type de base de plus de cinquante ans : le routard qui n'a pas froid aux yeux et qui matte les gonzesses avec une ardeur de quinze ans. Dans le fond, c'est une sorte de code qui permet au reste de la bande de reconnaître l'un des leurs.
Ceci fait, on ne niera pas que l'ambiance est bonne. Difficile de s'ennuyer lorsque l'on se trouve en bonne compagnie : au bout du compte, c'est toujours une question de définition. Toi, tu retrouves les mêmes habitués en vue de passer la nuit à jouer au poker. Ces types ont aussi peu envie de dormir que toi (en dépit d'un sang tout ce qu'il y a d'humain), ce qui constitue le seul point commun vraiment digne d'intérêt, de ton point de vue.
Qui plus est, vous fuyez tous la présence féminine de vos foyer : les épouses ou les filles jamais satisfaites des hommes qu'elles ont et qui se félicitent autant qu'elles enragent de les savoir dehors. Les hommes ont besoin de passer du temps ensemble, même si ce n'est que pour faire les cons et se complaire dans leur petite logique masculine. Toi, tu as beau adorer Jolene comme une petite déesse, vos rapports n'en sont pas moins mouvementés et tu sais qu'elle préfère quand tu n'es pas dans ses pattes. Alors, tu te résous à lui rendre service en buvant en compagnie de tes potes, délicieusement asphyxié par la fumée de vos cigarettes qui amasse, à mesure que la nuit s'écoule, au plafond.
Touffeur opaque. Quand on est grisé, on ne sent plus l'odeur des corps en train de mariner. Pourtant, ça pue la testostérone dans ce bouge. S'y ajoute des fragrances de cambouis et d'alcool : pierres manquantes au triptyque sacré des hommes de ton genre. Toi, tu te gausse. T'es à demi avachi contre le dossier de ta chaise (sur lequel tu as jeté ton cuir), à l'aise comme un pacha, en bon souverain de la plèbe. Posture du type qui revendique sa position d'alpha au sein de la bande : jouer la décontraction dans une partie de poker, c'est parier ses couilles plus que son pognon.
C'est qu'il faut un peu plus que des moldus pour inquiéter un vampire. Quand bien même auraient ils tous de quoi suriner la ville entière, t'es pas du genre inquiet. Cependant, tu ne t'attendais pas à voir débarquer un visage familier dans pareil contexte... Mais de reconnaître cette femelle là, au milieu de ces types ci, ça te tire une expression d'étonnement réel. T'as même le sourire qui s'efface pendant une seconde ou deux, le temps de confirmer mentalement le constat : Laelia Trejo, en chair et en os.
Bientôt, l'étonnement se dissout dans un genre de contrariété à peine voilée. S'il y a bien une chose que tu n'aimes pas, c'est qu'une nana vienne te déranger quand tu passes un moment entre homme. Tes soirées, c'est tes soirées. C'est comme ça : tout le monde le sait et personne n'y peut rien (les femmes de ta vie peuvent en témoigner). Cela dit, tu es tout de même intéressé de savoir ce qui amène la créatrice dans un lieu pareil. A la voir, tu devines qu'elle se sent comme la fleur au milieu du tas de fumier : difficile de lui en vouloir pour ça.
Néanmoins, de voir son joli minois dénoter au milieu des sales tronches, ça ne suffit pas à te donner envie de décoller. T'étais bien dans l'ambiance. A présent, tu dois te soucier de ses problèmes... Car si elle est là, c'est bien qu'elle a un problème, pas vrai ? Il suffit que tu poses ton regard sombre sur ses traits pour t'en rendre compte. Elle pue le stress à plein nez et tu es sûr que ce n'est pas à cause de tes potes.
Non, c'est pour une toute autre chose.
En vieux vampire que tu es, tu aurais bien une idée... Mais c'est juste un élan de l'instinct. Dans le fond, tu n'es sûr de rien (ça te plairait, pourtant : ce genre de truc, ça équivaut à trois centimètres de bite en plus). T'as quand même un genre de rictus entendu quand elle te commande de la suivre. Les autres réagissent comme on pourrait s'y attendre : tu laisses faire. Les paons, il faut que ça parade. Cela dit, quand elle se prend à à insulter l'un des gars et lui coller une choppe dans les dents, tu interviens aussitôt en venant lui attraper la main.
« Tout doux bébé. Dis-tu avec ce ton tout à la fois détendu et autoritaire que tu as lorsque tu avances en terrain conquis. Ces messieurs te font des politesses, alors sois gentille.
La petite est sans doute trop habituée à fréquenter le haut de la société pour savoir qu'un homme éconduit devant les autres peut rapidement devenir violent (ironie : tu sais que non). Mais si elle croit que ces gars là sont ici pour rire et lui mater le cul sans rien faire d'autre, elle se trompe. Alors, toi, tu prends leur parti pour sauver leur ego et éviter que tout ne dégénère d'entrée de jeu.
« Fallait me dire que t'avais envie de te mettre à la moto miss.
Fais-tu alors en relâchant sa main et en retrouvant ta posture initiale, contre le dossier de ta chaise. A ton intonation, on lit la plaisanterie. Tu sais qu'elle n'est pas là pour ça, mais ça t'amuse de la provoquer. Après tout... C'est de bonne guerre, non ? Elle qui aime tant tout contrôler et se foutre de ta gueule dès que l'occasion se présente (on te savait revanchard, Mirko, t'en devient mauvais). Alors, la toisant d'un air vénéneux, tu tires une bouffée de cigarette et attend de voir ce qu'elle fera de ce stress qui la ronge... Et qui la ronge... Et qui la ronge.
En ce qui te concerne, Mirko, tu es tout à fait à ta place. Ta bécane sagement garée à côté des autres à l'extérieur du bar, on te retrouve dans ton allure habituelle : un jean, un T shirt tout simple, une veste en cuir et des tatouages jusqu'aux phalanges. C'est l'uniforme du type de base de plus de cinquante ans : le routard qui n'a pas froid aux yeux et qui matte les gonzesses avec une ardeur de quinze ans. Dans le fond, c'est une sorte de code qui permet au reste de la bande de reconnaître l'un des leurs.
Ceci fait, on ne niera pas que l'ambiance est bonne. Difficile de s'ennuyer lorsque l'on se trouve en bonne compagnie : au bout du compte, c'est toujours une question de définition. Toi, tu retrouves les mêmes habitués en vue de passer la nuit à jouer au poker. Ces types ont aussi peu envie de dormir que toi (en dépit d'un sang tout ce qu'il y a d'humain), ce qui constitue le seul point commun vraiment digne d'intérêt, de ton point de vue.
Qui plus est, vous fuyez tous la présence féminine de vos foyer : les épouses ou les filles jamais satisfaites des hommes qu'elles ont et qui se félicitent autant qu'elles enragent de les savoir dehors. Les hommes ont besoin de passer du temps ensemble, même si ce n'est que pour faire les cons et se complaire dans leur petite logique masculine. Toi, tu as beau adorer Jolene comme une petite déesse, vos rapports n'en sont pas moins mouvementés et tu sais qu'elle préfère quand tu n'es pas dans ses pattes. Alors, tu te résous à lui rendre service en buvant en compagnie de tes potes, délicieusement asphyxié par la fumée de vos cigarettes qui amasse, à mesure que la nuit s'écoule, au plafond.
Touffeur opaque. Quand on est grisé, on ne sent plus l'odeur des corps en train de mariner. Pourtant, ça pue la testostérone dans ce bouge. S'y ajoute des fragrances de cambouis et d'alcool : pierres manquantes au triptyque sacré des hommes de ton genre. Toi, tu te gausse. T'es à demi avachi contre le dossier de ta chaise (sur lequel tu as jeté ton cuir), à l'aise comme un pacha, en bon souverain de la plèbe. Posture du type qui revendique sa position d'alpha au sein de la bande : jouer la décontraction dans une partie de poker, c'est parier ses couilles plus que son pognon.
C'est qu'il faut un peu plus que des moldus pour inquiéter un vampire. Quand bien même auraient ils tous de quoi suriner la ville entière, t'es pas du genre inquiet. Cependant, tu ne t'attendais pas à voir débarquer un visage familier dans pareil contexte... Mais de reconnaître cette femelle là, au milieu de ces types ci, ça te tire une expression d'étonnement réel. T'as même le sourire qui s'efface pendant une seconde ou deux, le temps de confirmer mentalement le constat : Laelia Trejo, en chair et en os.
Bientôt, l'étonnement se dissout dans un genre de contrariété à peine voilée. S'il y a bien une chose que tu n'aimes pas, c'est qu'une nana vienne te déranger quand tu passes un moment entre homme. Tes soirées, c'est tes soirées. C'est comme ça : tout le monde le sait et personne n'y peut rien (les femmes de ta vie peuvent en témoigner). Cela dit, tu es tout de même intéressé de savoir ce qui amène la créatrice dans un lieu pareil. A la voir, tu devines qu'elle se sent comme la fleur au milieu du tas de fumier : difficile de lui en vouloir pour ça.
Néanmoins, de voir son joli minois dénoter au milieu des sales tronches, ça ne suffit pas à te donner envie de décoller. T'étais bien dans l'ambiance. A présent, tu dois te soucier de ses problèmes... Car si elle est là, c'est bien qu'elle a un problème, pas vrai ? Il suffit que tu poses ton regard sombre sur ses traits pour t'en rendre compte. Elle pue le stress à plein nez et tu es sûr que ce n'est pas à cause de tes potes.
Non, c'est pour une toute autre chose.
En vieux vampire que tu es, tu aurais bien une idée... Mais c'est juste un élan de l'instinct. Dans le fond, tu n'es sûr de rien (ça te plairait, pourtant : ce genre de truc, ça équivaut à trois centimètres de bite en plus). T'as quand même un genre de rictus entendu quand elle te commande de la suivre. Les autres réagissent comme on pourrait s'y attendre : tu laisses faire. Les paons, il faut que ça parade. Cela dit, quand elle se prend à à insulter l'un des gars et lui coller une choppe dans les dents, tu interviens aussitôt en venant lui attraper la main.
« Tout doux bébé. Dis-tu avec ce ton tout à la fois détendu et autoritaire que tu as lorsque tu avances en terrain conquis. Ces messieurs te font des politesses, alors sois gentille.
La petite est sans doute trop habituée à fréquenter le haut de la société pour savoir qu'un homme éconduit devant les autres peut rapidement devenir violent (ironie : tu sais que non). Mais si elle croit que ces gars là sont ici pour rire et lui mater le cul sans rien faire d'autre, elle se trompe. Alors, toi, tu prends leur parti pour sauver leur ego et éviter que tout ne dégénère d'entrée de jeu.
« Fallait me dire que t'avais envie de te mettre à la moto miss.
Fais-tu alors en relâchant sa main et en retrouvant ta posture initiale, contre le dossier de ta chaise. A ton intonation, on lit la plaisanterie. Tu sais qu'elle n'est pas là pour ça, mais ça t'amuse de la provoquer. Après tout... C'est de bonne guerre, non ? Elle qui aime tant tout contrôler et se foutre de ta gueule dès que l'occasion se présente (on te savait revanchard, Mirko, t'en devient mauvais). Alors, la toisant d'un air vénéneux, tu tires une bouffée de cigarette et attend de voir ce qu'elle fera de ce stress qui la ronge... Et qui la ronge... Et qui la ronge.
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Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Lun 21 Oct 2019 - 0:49
JUSQU'AUX ABORDS
DE MON SOMMEIL
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DE MON SOMMEIL
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Elle en avait presque la nausée, la fleur, en passant les portes bancales de ce bar miteux, où le bas-peuple masculin se réunissait entre les motos, la fumée étouffante, formant un nuage opaque au-dessus de leur tête, le sol collant d’alcool et de cambouis renversés, sous ses semelles rouges vif. Laelia ne côtoyait jamais ce genre de place, non, elle était habituée au luxe, aux coupes de champagne, au marbre et aux costumes, avec des odeurs fleuries, propres, tout le contraire de ce trou à rat. Là, la transpiration mêlée à l’odeur des cigarettes, des voix trop fortes et d’un brouhaha constant la déstabilisait, derrière cet air glacial de Princesse trop gâtée, celle qui n’avait rien à faire ici, dans un univers parallèle au sien. Elle faisait tache au milieu de ce décor : c’était bien la première fois, d’ailleurs, poupée habituée à faire briller, à se démarquer, à mettre en valeur. Pourtant, l’attention était rivée sur cette jeune insolente (loin de l’admiration cependant), s’approchant des personnes plus âgées qu’elle, dont le vieux en position de mâle alpha, qui lui ôtait un rictus narquois. Alors, en tant que parfaite impulsive, poussée par son envie, cette terreur nocturne, ce désir indescriptible, la brune lui ordonnait de venir, sans se soucier du décor suffisamment étouffant, il lui était quasiment impossible d’ignorer davantage les rires autour d’elle. Son regard azuré, lui, ne quittait que brièvement Mirko, décidé à lui résister pour ne pas griller son rôle : au fond, Laelia comprenait, mais elle n’était pas des plus patientes la sirène, pressée, animée par le besoin du vampire contre sa nuque. Prise de bouffées de chaleur, elle profitait de ce petit ventilateur positionné sur le bar, le dos en sueur comme ses paumes humides, avant qu’un malin ne vienne la provoquer. Répondant immédiat, la Trejo ne craignait guère de défier quelqu’un, l’audace trop présente, le venin prêt à être craché au visage de quiconque, le charme de la jeunesse rebelle, celle qui n’avait pas froid aux yeux. Sourire goguenard lorsque le verre claquait contre les dents du brun, elle laissait aller un rire moqueur, bien que Mirko la stoppait dans son élan, pour apaiser l’ambiance tout comme le taux de testostérone trop important de la gent masculine gravitant autour de l’intruse. « Des politesses ? Un porc dans ses propres déjections serait plus élégant. » Agacée, il lui en fallait peu et de cet air hautain, elle jugeait la chaise qu’un des hommes lui tirait pour prendre place aux côtés du chasseur. « Très drôle. » Qu'elle lançait, puant l'ironie et la condescendance. Sa main s’approchait du col de Mirko pour en saisir le tissu, tirant légèrement dessus alors que ses prunelles le suppliaient. « C’est urgent. » Les ongles qui se plantaient dans sa chair au travers son t-shirt, la poupée ne le quittait pas du regard, anxieuse, sa peau brûlante et son rythme cardiaque trop élevé, impatiente suite à la réaction du brun, décidé à lui résister pour préserver son image, mais aussi pour l’emmerder : elle le voyait dans son regard, cet air horripilant qu’il lui adressait. Se penchant vers lui, suffisamment pour le titiller avec son souffle brûlant, Laelia murmurait à son oreille un « s’il te plaît » avant de se relever, les prunelles brillantes et la tension omniprésente, de plus en plus instable, incapable de contrôler ses pulsions.
MIRKO & LAELIA ;
fous n'importe où.
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SIAL
- InvitéInvité
Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Lun 21 Oct 2019 - 21:41
Tu as ce demi sourire, qui pourrait tout aussi bien être une grimace, lorsqu'elle se prend à répliquer de la même insolence. Rien ne te distingue de ces types à première vue. Quand elle les insulte, il y a un peu de ton univers qui part avec. Par assez pour t'égratigner, naturellement. Cela dit, tu apprécierais qu'elle fasse profil bas pour changer. Si elle se permet de jouer les harpies, c'est probablement parce qu'elle sait qu'elle ne risque rien tant que tu es là pour assurer ses arrières. Ou alors elle manque vraiment de jugement et ça tendrait à t'agacer plus que tu ne l'es déjà, dans ce cas là.
Quoiqu'il en soit, tu la regardes prendre place à tes côtés sans mot dire, la cigarette au coin de la bouche et l'expression perplexe. Il y a de l'anxiété dans l'invective : tu le sens résonner à travers sa peau, dans son odeur... C'est criant. Le genre d'indice qui s'en vient nourrir l'étincelle de ton intuition première. Pourtant, tu demeures immobile, rétif à faire montre d'une trop prompte docilité à l'endroit de ses ordres. Quelques paires de secondes gaspillées qui suffisent pourtant à la mettre en tension plus qu'elle ne l'est déjà. Tes yeux ne quittent pas ses traits malmenés par le stress, comme si tu cherchais à en sortir quelque vérité supérieure.
De la pulsion dans les veines, comme un poison. Tu connais ça, toi Mirko, l'implacabilité des urgences inconscientes. C'est une cruauté qui se moque bien du vouloir et des mœurs. Elle s'invite en vous comme un marionnettiste en s'imposant au dessus de tout le reste. On ne se défait pas aisément de ces chaînes, une fois passées aux pieds. Mais de la voir se comporter ainsi ne t'inspire rien de beau, ni de noble.
A ce titre, on ne sait pas très bien ce que cela fait chez toi. Pas de pitié, sans doute : c'est une grandeur d'âme dont tu manques. Du dédain peut-être : l'émotion du faible qui rit de voir l'autre trébucher à son tour. Tu as cette vulnérabilité à l'endroit du mal qui, arrivé à un certain point, t'empêche de tirer les autres vers le haut. C'est même tout l'inverse : tu te laisses aguicher par le vice et ses invitations murmurées. Tu voit fleurir des opportunités dont aucun homme de valeur digne de ce nom n'oserait même considérer l'existence. C'est qu'il persiste un malentendu dans l’appellation même d'« homme de valeur », car là où il n'y a pas d'homme, il ne peut pas y avoir de valeurs non plus.
Alors, comme elle t'adresse son ultime supplique à l'oreille, tu lui adresses un regard en coin et grogne d'une voix à peine audible cette sentence terrible :
« T'es baisée.
Personne d'autre n'a entendu l'annonce à part vous. Mais comme elle se tient debout, au milieu de tous ces hommes, dans le tumulte et la fumée, c'est comme si tout disparaissait petit à petit. Tu te laisses capturer par des songeries beaucoup trop froides, tandis que ton attention se plaît à ignorer le reste.
Car ce qui se passe, tu aurais pu le deviner. Tu l'as vu, ce rapport à la douleur qu'elle a. Tu connais ses meurtrissures. Tu connais son passif, son rapport malsain aux hommes, aux figures d'autorité, à la figure paternelle : toutes ces choses que tu incarnes parfois (malgré toi), dans des modalités changeantes, les contextes à forte valeur inconsciente. En fait, tu avais toutes les cartes en main pour deviner ce qui risquait d'arriver. Tu avais les moyens de le prédire... De l'anticiper et donc de l'empêcher. Si tu l'avais voulu.
Mais tu ne l'as pas voulu, parce que t'es probablement aussi ravagé qu'elle, dans le fond. Tu as des propres urgence, ta propre névrose qui s'impose au dessus des bonnes décisions à prendre. Des logiques ravageuses, plus fortes que la morale. Incapable d'être un type bien. Ça, de toute façon, c'est un mythe auquel tu ne crois pas. Tu es une bête, Mirko : c'est ce qu'on t'a toujours dit, alors tu l'es devenu, en effet. Maintenant, c'est tant-pis. C'est trop tard. Elle en fera les frais et c'est tout. Que l'on te blâme : la société refuse toujours de reconnaître la parenté des monstres qu'elle crée.
« All right.
Dis-tu d'un air abrupt, mais résolu. Tu te lèves et prend ton cuir sur l'épaule, avant de lui adresser un geste du menton, comme pour lui indiquer de prendre les devants.
Quoiqu'il en soit, tu la regardes prendre place à tes côtés sans mot dire, la cigarette au coin de la bouche et l'expression perplexe. Il y a de l'anxiété dans l'invective : tu le sens résonner à travers sa peau, dans son odeur... C'est criant. Le genre d'indice qui s'en vient nourrir l'étincelle de ton intuition première. Pourtant, tu demeures immobile, rétif à faire montre d'une trop prompte docilité à l'endroit de ses ordres. Quelques paires de secondes gaspillées qui suffisent pourtant à la mettre en tension plus qu'elle ne l'est déjà. Tes yeux ne quittent pas ses traits malmenés par le stress, comme si tu cherchais à en sortir quelque vérité supérieure.
De la pulsion dans les veines, comme un poison. Tu connais ça, toi Mirko, l'implacabilité des urgences inconscientes. C'est une cruauté qui se moque bien du vouloir et des mœurs. Elle s'invite en vous comme un marionnettiste en s'imposant au dessus de tout le reste. On ne se défait pas aisément de ces chaînes, une fois passées aux pieds. Mais de la voir se comporter ainsi ne t'inspire rien de beau, ni de noble.
A ce titre, on ne sait pas très bien ce que cela fait chez toi. Pas de pitié, sans doute : c'est une grandeur d'âme dont tu manques. Du dédain peut-être : l'émotion du faible qui rit de voir l'autre trébucher à son tour. Tu as cette vulnérabilité à l'endroit du mal qui, arrivé à un certain point, t'empêche de tirer les autres vers le haut. C'est même tout l'inverse : tu te laisses aguicher par le vice et ses invitations murmurées. Tu voit fleurir des opportunités dont aucun homme de valeur digne de ce nom n'oserait même considérer l'existence. C'est qu'il persiste un malentendu dans l’appellation même d'« homme de valeur », car là où il n'y a pas d'homme, il ne peut pas y avoir de valeurs non plus.
Alors, comme elle t'adresse son ultime supplique à l'oreille, tu lui adresses un regard en coin et grogne d'une voix à peine audible cette sentence terrible :
« T'es baisée.
Personne d'autre n'a entendu l'annonce à part vous. Mais comme elle se tient debout, au milieu de tous ces hommes, dans le tumulte et la fumée, c'est comme si tout disparaissait petit à petit. Tu te laisses capturer par des songeries beaucoup trop froides, tandis que ton attention se plaît à ignorer le reste.
Car ce qui se passe, tu aurais pu le deviner. Tu l'as vu, ce rapport à la douleur qu'elle a. Tu connais ses meurtrissures. Tu connais son passif, son rapport malsain aux hommes, aux figures d'autorité, à la figure paternelle : toutes ces choses que tu incarnes parfois (malgré toi), dans des modalités changeantes, les contextes à forte valeur inconsciente. En fait, tu avais toutes les cartes en main pour deviner ce qui risquait d'arriver. Tu avais les moyens de le prédire... De l'anticiper et donc de l'empêcher. Si tu l'avais voulu.
Mais tu ne l'as pas voulu, parce que t'es probablement aussi ravagé qu'elle, dans le fond. Tu as des propres urgence, ta propre névrose qui s'impose au dessus des bonnes décisions à prendre. Des logiques ravageuses, plus fortes que la morale. Incapable d'être un type bien. Ça, de toute façon, c'est un mythe auquel tu ne crois pas. Tu es une bête, Mirko : c'est ce qu'on t'a toujours dit, alors tu l'es devenu, en effet. Maintenant, c'est tant-pis. C'est trop tard. Elle en fera les frais et c'est tout. Que l'on te blâme : la société refuse toujours de reconnaître la parenté des monstres qu'elle crée.
« All right.
Dis-tu d'un air abrupt, mais résolu. Tu te lèves et prend ton cuir sur l'épaule, avant de lui adresser un geste du menton, comme pour lui indiquer de prendre les devants.
- InvitéInvité
Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Lun 21 Oct 2019 - 22:54
JUSQU'AUX ABORDS
DE MON SOMMEIL
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DE MON SOMMEIL
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Signes de nervosité invisible pour les autres, mais bien présent aux yeux du chasseur. Il le savait, parvenait à ressentir la tension tout comme le stress qui bouillonnait dans ses entrailles, les tripes retournées et les tremblements contenus : mais jusqu’à quand ? Les sens à l’affût, le regard voilé d’incertitude, Laelia était incapable de se taire, toujours agressive et impulsive, impossible de rester silencieuse, à subir les moqueries et les pics qui lui étaient adressés. Non, réputation de vipère, de garce, la langue pendue et ce rictus narquois, capable d’en agacer plus d’un, sans sa confiance en Mirko, elle serait mal barrée la Précieuse. C’était ici que l’orchidée remarquait l’influence de la bête au sein de sa meute : personne ne se montrait agressif, malgré l’ego piqué, à vif, ni ne tentait de rapprochements, cible exclusive. Seule au milieu de ces mâles alphas, Laelia ne se laisserait quand même pas faire : impétueuse sirène, ressentant le besoin de se démarquer, de briller au milieu de la crasse et de la fumée, qu’importent les dangers de son inconscience. L’on ne pouvait guère dire que l’audace lui manquait, déterminée à embarquer le Russe dans ses vices, à le sentir plonger dans sa peau, triturer son essence afin qu’il s’abreuve à la source de son existence troublée. Un peu plus docile, sa croupe atterrissait sur la chaise tendue, croisant ses gambettes, de manière à mettre en mouvement le léger tissu lilial, la chair exhibée de ses cuisses généreuses, un talon aiguille martelant le parquet grinçant d’un rythme effréné. Sans quitter le regard de Mirko, la nymphe s’était jointe aux hommes, lui qui analysait le moindre de ses traits, son langage corporel ne détenait aucun secret ni mystère pour le vampire. Ses mirettes ne lâchaient pas les siennes, la main sur sa cuisse et ses ongles s’enfonçant dans sa chair afin de se contenir, tremblante poupée peinant à se calmer, détresse désormais évidente. Pour garder contenance, la poupée venait blottir une joue contre la paume brûlante de l’homme, fermant un instant les paupières, la créature comblée par son créateur, douce ironie au goût tragique, docile tigresse.
Enfin, lutte terminée, Mirko acceptait face à cette muse désabusée. Laelia se levait, attrapant une de ses mains afin de lier les phalanges, de ne pas le perdre au milieu de cette foule dressée pour regarder ces deux opposés s’en aller, vers la sortie. Les regards s’accrochaient sur eux, la petite triomphant et cet air hautain au visage, foutu paon symbolisant à la perfection cette facette faussée d’elle-même. La nuit les envahissait désormais et de quelques pas, ils se trouvaient dans une ruelle isolée, là où les lampadaires brillaient par alternance, chemin les menant jusqu’au petit parc du coin. Sur ce court trajet, la Trejo laissait s’exprimer ses tourments, cette angoisse qui l’avait guidé jusqu’ici et ce souffle saccadé, cette moiteur de peau jusqu’aux bouffées de chaleur, les vertiges qui lui prenaient parfois, lorsqu’elle était trop anxieuse, stressée : les signes de l’addiction brute, pure, Princesse en manque de dou(c)leur. Fébrile, ses pas s’arrêtaient sous un arbre, le dos contre un tronc frais et ses mains qui attiraient Mirko à elle, se noyant dans ses prunelles brillantes. « Mords-moi. » Regard troublé par ce désir, cette pulsion loufoque, farouche, elle dégageait sa nuque d’un geste, comme son col immaculé, les veines en relief, le palpitant frappant sa poitrine d’un rythme anormal, brûlante, le derme ardent. « Je ne sais pas ce que tu m’as fait, Mirko… » La voix qui se brisait, ses doigts serraient d’une force maigre ses avant-bras. « Lorsque je suis stressée, j’ai soudainement envie que tu me mordes… Comme un manque, une… putain d’addiction… » Comme si elle venait de courir un marathon, le timbre de sa voix vrillait, reflet de son trauma et désir internes, l’air souffrante, comme fiévreuse et son regard qui le suppliait, son corps qui l’appelait.
Enfin, lutte terminée, Mirko acceptait face à cette muse désabusée. Laelia se levait, attrapant une de ses mains afin de lier les phalanges, de ne pas le perdre au milieu de cette foule dressée pour regarder ces deux opposés s’en aller, vers la sortie. Les regards s’accrochaient sur eux, la petite triomphant et cet air hautain au visage, foutu paon symbolisant à la perfection cette facette faussée d’elle-même. La nuit les envahissait désormais et de quelques pas, ils se trouvaient dans une ruelle isolée, là où les lampadaires brillaient par alternance, chemin les menant jusqu’au petit parc du coin. Sur ce court trajet, la Trejo laissait s’exprimer ses tourments, cette angoisse qui l’avait guidé jusqu’ici et ce souffle saccadé, cette moiteur de peau jusqu’aux bouffées de chaleur, les vertiges qui lui prenaient parfois, lorsqu’elle était trop anxieuse, stressée : les signes de l’addiction brute, pure, Princesse en manque de dou(c)leur. Fébrile, ses pas s’arrêtaient sous un arbre, le dos contre un tronc frais et ses mains qui attiraient Mirko à elle, se noyant dans ses prunelles brillantes. « Mords-moi. » Regard troublé par ce désir, cette pulsion loufoque, farouche, elle dégageait sa nuque d’un geste, comme son col immaculé, les veines en relief, le palpitant frappant sa poitrine d’un rythme anormal, brûlante, le derme ardent. « Je ne sais pas ce que tu m’as fait, Mirko… » La voix qui se brisait, ses doigts serraient d’une force maigre ses avant-bras. « Lorsque je suis stressée, j’ai soudainement envie que tu me mordes… Comme un manque, une… putain d’addiction… » Comme si elle venait de courir un marathon, le timbre de sa voix vrillait, reflet de son trauma et désir internes, l’air souffrante, comme fiévreuse et son regard qui le suppliait, son corps qui l’appelait.
MIRKO & LAELIA ;
fous n'importe où.
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SIAL
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Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Mar 22 Oct 2019 - 20:19
Tu te laisses guider sans mot dire à travers les ruelles, attendant que Laelia trouve un lieu à sa convenance pour te faire sa demande macabre. Ambiance particulière, tendue (en un sens). Elle ne cherche plus à masquer la saccade de son souffle et, tandis que vous marchez, tu te fais au contact de sa main rendue moite par une transpiration froide, produit direct de son état d'anxiété.
Finalement, votre duo s'arrête auprès d'un arbre, au milieu d'un square quelconque du quartier. L'ombre des feuilles, projetée par les lampadaires en surplomb, crée des arabesques sur ta figure sinistre et tu la détailles encore, comme elle vient s'adosser au tronc rugueux juste derrière elle. Attiré par la poigne de petites mains frêles mais déterminées, docile par manque de conviction plus que soumission réelle, tu termines face à la jeune femme. L'ordre est donné juste après. Tu la regardes alors dégager sa nuque et prend un instant pour river la jugulaire offerte, tes orbes noires brillantes.
Palpitation délicieuse. Elle mêle à la requête son incompréhension: quel maléfice lui as-tu donc jeté, Mirko, pour qu'elle s'en vienne te réclamer un peu plus de douleur ? Se faire ôter la vie à petite dose, te nourrir dans le processus, voilà donc la perspective de cette fleur en perdition. Sois sage, ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille : en voilà une qui n'écoute qu'elle même.
L'esprit conscient ne peut rien contre la pulsion : c'est une urgence des basses fosses de l'individu. Ce besoin là naît du cri de l'être enchaîné dans les égouts de l'âme. L'on s'invente des principes moteur chaque jour, mais il est impossible de résister indéfiniment à la vérité crue de notre médiocrité. Tôt ou tard, il faut plier le genou et accepter de regarder cette chose immonde. Quand bien même parviendrait-on à se relever ensuite, l'existence ne saurait se poursuivre sans qu'on ne la regarde parfois, cette chose.
« C'est ce que ça fait, oui. Réponds-tu rauquement. Si t'es fragile à la base.
Sentence terrible. Tu viens poser une main contre le tronc d'arbre, juste à côté de son épaule, rapprochant encore un peu ta carcasse de la sienne. Ta présence s'impose un peu plus à son espace, comme tu la considères depuis les hauteurs de ta carrure d'homme adulte bien charpentée.
« T'as besoin de te rassurer avec ce lien là, qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
Lentement, les doigts de ta main libre s'en viennent effleurer cette gorge offerte, du coin de l'oreille jusqu'au creux de la clavicule. A ce stade, si tes yeux la dévorent, tes pulsions se tiennent en ascètes. Tu n'es pas encore atteint par l'instinct de chasse, ni la soif. Le vampire se tient en retrait de l'homme (pour combien de temps ?). Tu pourrais la mordre, cependant... Si tu le voulais. Donc si tu ne le fais pas, c'est bien que tu ne le veux pas (en tout cas, pas tout de suite).
T'as cette curiosité, cette envie de voir, de pousser le truc jusqu'au bout (un peu comme un gamin qui jetterait de l'acide sur une fourmilière). C'est une fascination macabre autant que de la retenue, car même si tu t'inquiètes de la voir dans cet état, cela ne te déplaît pas non plus, d'une certaine façon. Tu te sens puissant. Tu as l'ascendance : ça te plaît (malgré toi). C'est comme ça que tu es, même si c'est détestable. Le roi de son petit univers.
« Tu sais que si je te mord maintenant, ça empirera encore ?
Poursuis-tu donc à voix basse, tandis que ta bouche approche de son cou. Tu te laisses gagner par son parfum : les choses qui agacent tes envies. Créature de la langue et des fragrances : le vampire s'érotise des sens dédaignés par l'Homme avec un grand H. Provocation à peine voilée aussi. Peut-être que tu n'as pas si envie que cela de la voir remettre en question sa pulsion du moment : qui cela étonnerait ?
Finalement, votre duo s'arrête auprès d'un arbre, au milieu d'un square quelconque du quartier. L'ombre des feuilles, projetée par les lampadaires en surplomb, crée des arabesques sur ta figure sinistre et tu la détailles encore, comme elle vient s'adosser au tronc rugueux juste derrière elle. Attiré par la poigne de petites mains frêles mais déterminées, docile par manque de conviction plus que soumission réelle, tu termines face à la jeune femme. L'ordre est donné juste après. Tu la regardes alors dégager sa nuque et prend un instant pour river la jugulaire offerte, tes orbes noires brillantes.
Palpitation délicieuse. Elle mêle à la requête son incompréhension: quel maléfice lui as-tu donc jeté, Mirko, pour qu'elle s'en vienne te réclamer un peu plus de douleur ? Se faire ôter la vie à petite dose, te nourrir dans le processus, voilà donc la perspective de cette fleur en perdition. Sois sage, ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille : en voilà une qui n'écoute qu'elle même.
L'esprit conscient ne peut rien contre la pulsion : c'est une urgence des basses fosses de l'individu. Ce besoin là naît du cri de l'être enchaîné dans les égouts de l'âme. L'on s'invente des principes moteur chaque jour, mais il est impossible de résister indéfiniment à la vérité crue de notre médiocrité. Tôt ou tard, il faut plier le genou et accepter de regarder cette chose immonde. Quand bien même parviendrait-on à se relever ensuite, l'existence ne saurait se poursuivre sans qu'on ne la regarde parfois, cette chose.
« C'est ce que ça fait, oui. Réponds-tu rauquement. Si t'es fragile à la base.
Sentence terrible. Tu viens poser une main contre le tronc d'arbre, juste à côté de son épaule, rapprochant encore un peu ta carcasse de la sienne. Ta présence s'impose un peu plus à son espace, comme tu la considères depuis les hauteurs de ta carrure d'homme adulte bien charpentée.
« T'as besoin de te rassurer avec ce lien là, qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
Lentement, les doigts de ta main libre s'en viennent effleurer cette gorge offerte, du coin de l'oreille jusqu'au creux de la clavicule. A ce stade, si tes yeux la dévorent, tes pulsions se tiennent en ascètes. Tu n'es pas encore atteint par l'instinct de chasse, ni la soif. Le vampire se tient en retrait de l'homme (pour combien de temps ?). Tu pourrais la mordre, cependant... Si tu le voulais. Donc si tu ne le fais pas, c'est bien que tu ne le veux pas (en tout cas, pas tout de suite).
T'as cette curiosité, cette envie de voir, de pousser le truc jusqu'au bout (un peu comme un gamin qui jetterait de l'acide sur une fourmilière). C'est une fascination macabre autant que de la retenue, car même si tu t'inquiètes de la voir dans cet état, cela ne te déplaît pas non plus, d'une certaine façon. Tu te sens puissant. Tu as l'ascendance : ça te plaît (malgré toi). C'est comme ça que tu es, même si c'est détestable. Le roi de son petit univers.
« Tu sais que si je te mord maintenant, ça empirera encore ?
Poursuis-tu donc à voix basse, tandis que ta bouche approche de son cou. Tu te laisses gagner par son parfum : les choses qui agacent tes envies. Créature de la langue et des fragrances : le vampire s'érotise des sens dédaignés par l'Homme avec un grand H. Provocation à peine voilée aussi. Peut-être que tu n'as pas si envie que cela de la voir remettre en question sa pulsion du moment : qui cela étonnerait ?
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Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Mar 22 Oct 2019 - 21:37
JUSQU'AUX ABORDS
DE MON SOMMEIL
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DE MON SOMMEIL
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Happée par la brise estivale, Laelia fermait un instant les paupières bien que l’air brûlant ne faisait qu’accentuer la température dantesque de son derme en sueur, les extrémités moites, quelques mèches collées sur son front. Les bouffées de chaleur étaient réelles, ce regard fiévreux également, des signes parmi tant d’autres de ce lien malsain entre eux, ce contrat implicite dû à la première morsure. Secouée par de chétives trépidations, la fleur prenait sur elle, le temps de cette marche, finissant par s’échouer contre un tronc rugueux, les écorces égratignant son derme saillant mais soutenait sa carcasse apyrétique. L’attirant contre elle, petites paumes tressaillantes, elle trouvait un certain réconfort dans cette proximité, ce jeu de regard qui perdurait, au même titre que ce désir, malgré elle. À cet instant, il n’y avait plus rien d’autre dans sa tête, excepté cette nécessité de le sentir plonger dans sa peau, suivi de cette ivresse endiablée procurée par les crocs, le sang qui coule, plénitude macabre. « Non, je ne suis pas fragile… » Perdant en intensité, sa voix n’était plus qu’un murmure, un écho dans la nuit sombre, que l’on ne percevait pas si l’on ne faisait guère attention. Enivrée, le moindre contact lui arrachait des frissons, un soupir d’aise comme une épine extirpée d’une paume. Prunelles avides de son créateur, Laelia s’animait sous ses gestes, si proche de la lubie qui l’animait, mettait en éveil ses sens, qu’ils soient érotiques ou destructeurs, maître de ses démons, les chimères tapissées dans les petites mimiques. Minuscule orchidée, charogne dominante, ses mirettes céruléennes étaient levées vers Mirko, le dévorant du regard, si vulnérable contre son torse, le souffle brûlant, capable d’incendier l’univers si elle le voulait, Reine des Enfers.
« Tout, explique-moi pourquoi… Comment… » C’en devenait presque un supplice de communiquer, la respiration écourtées, ponctuée de spasmes, le langage corporel évocateur, proche de la défaillance. De ses mains, Laelia caressait délicatement l’échine du chasseur, remontant jusqu’à son dos, retraçant du bout des doigts ses muscles tendus, ces cicatrices connues, dont les contours avaient été dessinés un nombre incalculable de fois. « ça ne peut pas être p… pire… » Bien sûr que si, mais la dépendance naissante parlait, s’exprimait à la place de sa raison, dépassant tout endettement et sainteté d’esprit. Entre ses paumes, la créatrice n’était qu’une pauvre marionnette, n’ayant guère appréhendé la suite ni l’engagement d’une telle morsure, brune inconsciente, fonçant trop souvent tête baissée. Finalement, lorsqu’il s’en vient contre sa nuque tendue, là où le relief de ses veines était important, ses doigts remontaient sur son crâne, à mêler ses doigts dans sa chevelure ébène. Dans sa poitrine, la palpitant était en alerte, frappant sans ménagement celle-ci et sa jambe qui trouvait place contre ses hanches, réduisant le maigre espace entre eux. Exaltée, ses doigts caressaient sa nuque, son derme rêche, alors que Mirko passait sur sa peau tendue, parfum envoutant, réveillant les sens et cette contiguïté stimulante. Long baiser déposé proche de son oreille, Laelia laissait aller son souffle embrasé, titillant ses ardeurs d’homme comme de vampire, le bas-ventre tordu d’appétence. « Je t’en prie… » Entièrement résignée, subordonnée, le lys empoisonné laissait aller ses douces plaintes de plaisir, au simple passage de ses pulpes contre son épiderme moite, de ses mains contre elle, de ce regard brillant, comme une pierre de jais, dans le sien, qui la scrutait. Son corps tout entier tendait vers lui.
« Tout, explique-moi pourquoi… Comment… » C’en devenait presque un supplice de communiquer, la respiration écourtées, ponctuée de spasmes, le langage corporel évocateur, proche de la défaillance. De ses mains, Laelia caressait délicatement l’échine du chasseur, remontant jusqu’à son dos, retraçant du bout des doigts ses muscles tendus, ces cicatrices connues, dont les contours avaient été dessinés un nombre incalculable de fois. « ça ne peut pas être p… pire… » Bien sûr que si, mais la dépendance naissante parlait, s’exprimait à la place de sa raison, dépassant tout endettement et sainteté d’esprit. Entre ses paumes, la créatrice n’était qu’une pauvre marionnette, n’ayant guère appréhendé la suite ni l’engagement d’une telle morsure, brune inconsciente, fonçant trop souvent tête baissée. Finalement, lorsqu’il s’en vient contre sa nuque tendue, là où le relief de ses veines était important, ses doigts remontaient sur son crâne, à mêler ses doigts dans sa chevelure ébène. Dans sa poitrine, la palpitant était en alerte, frappant sans ménagement celle-ci et sa jambe qui trouvait place contre ses hanches, réduisant le maigre espace entre eux. Exaltée, ses doigts caressaient sa nuque, son derme rêche, alors que Mirko passait sur sa peau tendue, parfum envoutant, réveillant les sens et cette contiguïté stimulante. Long baiser déposé proche de son oreille, Laelia laissait aller son souffle embrasé, titillant ses ardeurs d’homme comme de vampire, le bas-ventre tordu d’appétence. « Je t’en prie… » Entièrement résignée, subordonnée, le lys empoisonné laissait aller ses douces plaintes de plaisir, au simple passage de ses pulpes contre son épiderme moite, de ses mains contre elle, de ce regard brillant, comme une pierre de jais, dans le sien, qui la scrutait. Son corps tout entier tendait vers lui.
MIRKO & LAELIA ;
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SIAL
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Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Mer 23 Oct 2019 - 15:14
Tu as un ricanement condescendant lorsqu’elle conteste ta sentence, qu’elle se défend d’être fragile. La situation ne lui donne pas raison de ton point de vue. De la voir ainsi lutter contre l’évidence te fait l’effet du spectacle d’un poisson se débattant hors de l’eau et refusant son asphyxie. C’est bien vain et cela ne trompe personne (hormis elle-même, peut-être).
« Tu crois que ça te rend forte de refuser de voir tes faiblesses ? Regarde toi… Regarde dans quel état t’es. Tu lâches un souffle rogue et court entre tes dents. Tu ne prends pas les choses par le bon bout Laelia.
C’est bien son truc, à elle, que de refuser de voir les choses telles qu’elles sont. La fleur ambitieuse veut se la jouer reine du monde : une source d’inspiration pleine d’élan et d’énergie positive, mais sans avoir à s’occuper de ce qui pourrit dans l’arrière-cours. Il faudrait que tout soit déjà fait : une femme parfaite, à la tête d’un empire et que rien ne menace. Sauf que…
Sauf que papa et maman sont morts et qu’une cohorte de salopard s’est ensuite chargé de son éducation. Alors, forcément, ça laisse des traces. On accumule les cadavres dans le placard et quand le croquemitaine se ramène pour faire remarquer l’odeur, on fait mine de ne pas comprendre. T’es pourtant bien placé pour reconnaître la puanteur d’une charogne, Mirko. C’est ton truc, ça, ton registre préféré : ce qui fait de toi un homme aussi pertinent qu’odieux. On le sait.
Mais non. Laelia veut croire que ce qui lui arrive n’est qu’un malheureux hasard. La faute à pas de chance : celle du petit chaperon rouge qui rencontre le loup en pensant trouver la grand-mère. Elle voudrait faire comme si le petit chaperon rouge de son histoire n’avait pas reconnu le loup, en plus de lui avoir montré son cul pour qu’il le lui bouffe. Sauf que c’est ça qui est arrivé. Laelia t’a cherché parce qu’elle a vu en toi cette quintessence de tout ce qui la ronge depuis l’enfance. Elle a voulu voir si elle pouvait être plus forte que tout ce que tu représentes, te rencontrer, te prendre et te rendre sans se cramer les ailes. Sauf que…
Sauf que les choses sont plus compliquées que ça. Toi, tu es plus qu’un mélange de symboles, de figures, tu as tes propres urgences, ta propre façon d’être et tes propres instincts (la base d’une relation c’est d’impliquer deux subjectivités). Tu ne peux pas être bon pour elle comme elle le voudrait : la faire souffrir juste ce qu’il faut. Tes morsures sont un poison et tu aimes avoir la main sur tes proies. T’es un trop gros morceau, en somme.
On s’en mord les doigts.
« On est des êtres de magie toi et moi. Dis-tu, comme elle t’implore de lui expliquer ce qui se passe. Je suis un vampire et toi une proie : quand je te mords, un lien se crée. Si ma survie dépend de ton sang, j’ai tout intérêt à ce que t’en redemande, tu ne crois pas ?
Tu as beau n’avoir pas besoin de boire du sang pour survivre, c’est un trait dont tu as hérité en tant qu’hybride de l’espèce des vampires. Tu as cette capacité à créer le désir chez les femmes que tu mords. Si le terrain psychologique derrière est propice, alors seulement le désir se meut en dépendance. Naturellement, tu pourrais lui expliquer tout cela plus en détail, mais il semble que ce soit un sujet sur lequel tu préfères ne pas trop en dire. Rien d’extraordinaire à cela : les non humains sont souvent réticents à l’idée de partager leurs secrets avec des sorciers.
Rire sourd en fond de gorge. Tu la laisses sombrer dans ce désir brûlant, les gestes s’imposant au-dessus de toute raison. Proximité de plus en plus étroite. Tu laisses ses mains conquérir ton dos et finir leur course dans tes cheveux, son cœur emballé et ses souffles explicites t’arrachant un rictus d’orgueil. En réponse, tu approches encore. Ta main vient s’emparer de la cuisse offerte pour mieux la tirer contre ton bassin, avant de s’en aller glisser sous les plis de sa robe (dangereusement échancrée). Après quoi, ton autre main vient lui saisir la nuque et tu relèves la tête juste ce qu’il faut pour embrasser cette bouche pleine de souffles enfiévrés. C’est long, mais tu l’imposes, car c’est toi qui détiens la clé de sa délivrance.
« Tu me donnes plutôt envie de faire durer.
Dis-tu dans un sourire terrible, lorsque tu daignes enfin te décrocher de ses lèvres.
« Tu crois que ça te rend forte de refuser de voir tes faiblesses ? Regarde toi… Regarde dans quel état t’es. Tu lâches un souffle rogue et court entre tes dents. Tu ne prends pas les choses par le bon bout Laelia.
C’est bien son truc, à elle, que de refuser de voir les choses telles qu’elles sont. La fleur ambitieuse veut se la jouer reine du monde : une source d’inspiration pleine d’élan et d’énergie positive, mais sans avoir à s’occuper de ce qui pourrit dans l’arrière-cours. Il faudrait que tout soit déjà fait : une femme parfaite, à la tête d’un empire et que rien ne menace. Sauf que…
Sauf que papa et maman sont morts et qu’une cohorte de salopard s’est ensuite chargé de son éducation. Alors, forcément, ça laisse des traces. On accumule les cadavres dans le placard et quand le croquemitaine se ramène pour faire remarquer l’odeur, on fait mine de ne pas comprendre. T’es pourtant bien placé pour reconnaître la puanteur d’une charogne, Mirko. C’est ton truc, ça, ton registre préféré : ce qui fait de toi un homme aussi pertinent qu’odieux. On le sait.
Mais non. Laelia veut croire que ce qui lui arrive n’est qu’un malheureux hasard. La faute à pas de chance : celle du petit chaperon rouge qui rencontre le loup en pensant trouver la grand-mère. Elle voudrait faire comme si le petit chaperon rouge de son histoire n’avait pas reconnu le loup, en plus de lui avoir montré son cul pour qu’il le lui bouffe. Sauf que c’est ça qui est arrivé. Laelia t’a cherché parce qu’elle a vu en toi cette quintessence de tout ce qui la ronge depuis l’enfance. Elle a voulu voir si elle pouvait être plus forte que tout ce que tu représentes, te rencontrer, te prendre et te rendre sans se cramer les ailes. Sauf que…
Sauf que les choses sont plus compliquées que ça. Toi, tu es plus qu’un mélange de symboles, de figures, tu as tes propres urgences, ta propre façon d’être et tes propres instincts (la base d’une relation c’est d’impliquer deux subjectivités). Tu ne peux pas être bon pour elle comme elle le voudrait : la faire souffrir juste ce qu’il faut. Tes morsures sont un poison et tu aimes avoir la main sur tes proies. T’es un trop gros morceau, en somme.
On s’en mord les doigts.
« On est des êtres de magie toi et moi. Dis-tu, comme elle t’implore de lui expliquer ce qui se passe. Je suis un vampire et toi une proie : quand je te mords, un lien se crée. Si ma survie dépend de ton sang, j’ai tout intérêt à ce que t’en redemande, tu ne crois pas ?
Tu as beau n’avoir pas besoin de boire du sang pour survivre, c’est un trait dont tu as hérité en tant qu’hybride de l’espèce des vampires. Tu as cette capacité à créer le désir chez les femmes que tu mords. Si le terrain psychologique derrière est propice, alors seulement le désir se meut en dépendance. Naturellement, tu pourrais lui expliquer tout cela plus en détail, mais il semble que ce soit un sujet sur lequel tu préfères ne pas trop en dire. Rien d’extraordinaire à cela : les non humains sont souvent réticents à l’idée de partager leurs secrets avec des sorciers.
Rire sourd en fond de gorge. Tu la laisses sombrer dans ce désir brûlant, les gestes s’imposant au-dessus de toute raison. Proximité de plus en plus étroite. Tu laisses ses mains conquérir ton dos et finir leur course dans tes cheveux, son cœur emballé et ses souffles explicites t’arrachant un rictus d’orgueil. En réponse, tu approches encore. Ta main vient s’emparer de la cuisse offerte pour mieux la tirer contre ton bassin, avant de s’en aller glisser sous les plis de sa robe (dangereusement échancrée). Après quoi, ton autre main vient lui saisir la nuque et tu relèves la tête juste ce qu’il faut pour embrasser cette bouche pleine de souffles enfiévrés. C’est long, mais tu l’imposes, car c’est toi qui détiens la clé de sa délivrance.
« Tu me donnes plutôt envie de faire durer.
Dis-tu dans un sourire terrible, lorsque tu daignes enfin te décrocher de ses lèvres.
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Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Mer 23 Oct 2019 - 18:15
JUSQU'AUX ABORDS
DE MON SOMMEIL
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DE MON SOMMEIL
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Fleur carencée, habituée à se camoufler derrière ses grands airs d’inquisitrice, de Reine des Enfers, Princesse du bas-monde, à croire que sa peine n’était guère visible des vivants. Fallait-il que son bourreleur soit une créature hybride, capable de voir ce qui se tramait derrière ce regard clair, ces mirettes céruléennes où les ombres déambulaient, les chaînes résonnaient, les diablotins s’esclaffaient derrière la silhouette chétive, fluette d’une fillette recroquevillée, tendant les mains vers cette petite tache lumineuse, celle que l’on nommait « joie ». Des séquelles présentes, malgré elle, plaies inavouées, insaisissables, dont elle ne parlait pas, pudeur absolue concernant les chimères du passé, des douleurs vives, des plaies suintantes décorant la surface de son essence, s’infiltrant jusqu’à chaque recoin de son âme désarçonnée. Si l’orchidée n’assumait guère la violente réalité, qu’elle se prétendait impératrice, Laelia se savait vulnérable en cet instant, vulgaire poupée de chiffon entre les doigts de l’impitoyable Mirko, bourreau de ses songes comme de sa réalité torturée, l’assuétude dans les veines, dans le sang, fatalement. « Tais-toi… Je suis forte… » Rétrospective brève sur les obstacles traversés, ceux non-dits, sujet sensible chez la précieuse, les poings se refermant sur le vampire, maigre force, cependant. Alors, même dans la difficulté, le corps prit de spasmes, qui capitulait, Laelia ne se laissait pas abattre, tête brûlée, trop coriace malgré son état pitoyable, poupée subordonnée.
Jouant avec ses faiblesses d’homme comme de vampire, l’orchidée accentuait sa présence sur son dos marqué, les stigmates connues, dessinées, mises en avant par ses ongles manucurés. Une cuisse dévoilée, lascivement glissée contre sa hanche, peau brûlante, épicée siégeant sur le vampire froid, cette carcasse malmenée par le temps, la dureté de la vie. Au fond, ils n’étaient pas si différents, des points communs dans cette ambivalence, ces multiples facettes de leur relation, à en perdre plus d’un, mais l’essentiel captivé par le duo, ceux qui avaient tout d’un odd couple. Plus les secondes s’égrainaient, plus la basanée peinait à garder contenance, fébrile, l’oreille évasive, écoutant qu’à moitié les explications du chasseur, pour plus tard, peut-être. L’esprit embrumé, suffoquant sous l’intensité des bouffées de chaleur, les mirettes vrillant par instants, le lys tremblait, sur le point de se briser. « Mmh… » Elle n’écoutait pas, tourmentée par les caresses de Mirko, se perdant le long de ses formes galbées, de sa chair tendre, douce, légèrement parfumée, odeur enivrante de la nymphe immaculée. Lèvres entrouvertes, respiration lourde, signe du désir exacerbé de le sentir contre elle, Laelia raffermissait l’empreinte de ses ongles contre son dos, le plaquant sur son buste, celui qui tressaillait de plus en plus. Baiser langoureux échangé, la jolie se laissait manier, tirant sur son t-shirt, les caresses nécessaires pour titiller son partenaire, sirène désirable. « Continue… » Vulnérable, la créatrice le dévorait du regard, se laisser aller aux désirs, requêtes de Mirko, tout en faisant glisser un côté de sa robe afin de dévoiler davantage son corps, la fine dentelle décorant son buste, tonalité aubergine à peine perceptible dans l’obscurité de la nuit, les corps engloutis par les ténèbres. L’arsenic s’infiltrait dans ses veines, si bien que les filtres sautaient, la faible tonalité de sa voix brisant le silence de la nuit, où l’on n’entendait que son souffle pondéré. « Je t’appartiens, Mirko… » Qu’elle implorait, l’entre-jambe tendu sous les caresses de Mirko, faiblissant incessamment, fais ce que tu veux de moi lisible dans les prunelles.
Jouant avec ses faiblesses d’homme comme de vampire, l’orchidée accentuait sa présence sur son dos marqué, les stigmates connues, dessinées, mises en avant par ses ongles manucurés. Une cuisse dévoilée, lascivement glissée contre sa hanche, peau brûlante, épicée siégeant sur le vampire froid, cette carcasse malmenée par le temps, la dureté de la vie. Au fond, ils n’étaient pas si différents, des points communs dans cette ambivalence, ces multiples facettes de leur relation, à en perdre plus d’un, mais l’essentiel captivé par le duo, ceux qui avaient tout d’un odd couple. Plus les secondes s’égrainaient, plus la basanée peinait à garder contenance, fébrile, l’oreille évasive, écoutant qu’à moitié les explications du chasseur, pour plus tard, peut-être. L’esprit embrumé, suffoquant sous l’intensité des bouffées de chaleur, les mirettes vrillant par instants, le lys tremblait, sur le point de se briser. « Mmh… » Elle n’écoutait pas, tourmentée par les caresses de Mirko, se perdant le long de ses formes galbées, de sa chair tendre, douce, légèrement parfumée, odeur enivrante de la nymphe immaculée. Lèvres entrouvertes, respiration lourde, signe du désir exacerbé de le sentir contre elle, Laelia raffermissait l’empreinte de ses ongles contre son dos, le plaquant sur son buste, celui qui tressaillait de plus en plus. Baiser langoureux échangé, la jolie se laissait manier, tirant sur son t-shirt, les caresses nécessaires pour titiller son partenaire, sirène désirable. « Continue… » Vulnérable, la créatrice le dévorait du regard, se laisser aller aux désirs, requêtes de Mirko, tout en faisant glisser un côté de sa robe afin de dévoiler davantage son corps, la fine dentelle décorant son buste, tonalité aubergine à peine perceptible dans l’obscurité de la nuit, les corps engloutis par les ténèbres. L’arsenic s’infiltrait dans ses veines, si bien que les filtres sautaient, la faible tonalité de sa voix brisant le silence de la nuit, où l’on n’entendait que son souffle pondéré. « Je t’appartiens, Mirko… » Qu’elle implorait, l’entre-jambe tendu sous les caresses de Mirko, faiblissant incessamment, fais ce que tu veux de moi lisible dans les prunelles.
MIRKO & LAELIA ;
fous n'importe où.
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SIAL
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Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Dim 27 Oct 2019 - 23:44
Si tout ceci t'apparaissais comme un amusant jeu de pouvoir jusqu'ici, Mirko, de la voir ainsi soumise au moindre de tes désirs commence à sérieusement éveiller les plus primitifs de tes instincts. Car il existe entre la proie et le vampire un lien magique à même d'éveiller la faim chez l'un comme chez l'autre.
Pour la femme, il s'agit de cette plénitude parfaite que l'on obtient en s'abandonnant totalement aux mains de l'autre. Le sang retiré est une petite mort. Ceux qui luttent avec leur propre sentiment de puissance sont seuls à même de comprendre combien il est souhaitable de frôler le cosmos. Mourir, n'est-ce pas se fondre dans tout ? Oui, mourir, c'est quitter l'enveloppe limitée d'un corps périssable pour approcher l'infini. Car donner sa substance à un autre être pour qu'il vive est une démonstration parfaite de pouvoir. Aux femmes l'essence céleste : il fallait bien un vampire pour les compléter.
Ces êtres là sont issus de la terre : ils perçoivent le monde à l'instar des animaux, les sens aiguisés et l'instinct au lieu de raison. Ce sont des créatures à la réputation morbide et dont les morsures rappellent aux rêveuses combien le corps est fragile et l'existence brève. Ainsi, leurs urgences se situent dans la bouche et le bas ventre, les crocs servant à contenter l'une et le charme l'autre. Ils vivent dans l'hypothèse d'une morsure prochaine, aussi dévoué que la belle au rendez-vous suivant.
En effet, il serait naïf de croire que le vampire domine totalement sa proie lors d'une morsure : la réalité est bien plus complexe que cela et c'est ce qui donne à ce lien son aspect si fascinant. Car aux crocs qui pénètrent la chair de l'une, le sang inonde la bouche de l'autre. C'est un jeu double que ce jeu là. Une fusion qui s'opère dans les deux sens et donc infiniment plus profonde et plus intense que tout autre rapport humain. On ne saurait reprocher leur faiblesse à ces êtres qui cèdent à tant de délectations.
Ces questions là, néanmoins, tu ne te les poses pas. Relâchant progressivement la pression de tes dents contre son cou, tu conclus cet acte cannibale avec toute la lenteur d'un amant rassasié. Comme le sang s'écoule toujours, on te voit appliquer le plat de ta main en pression sur les deux minuscules plaies. Souffle toujours en saccade, mais dont la fréquence s'apaise peu à peu. Tu relâches bientôt tout à fait la jeune femme, afin qu'elle puisse retrouver l’appui de ses jambes.
A la chaleur et l'intensité précédente s'ajoutent maintenant (très progressivement) le son de la nuit, la circulation des voitures dans le lointain, la lumière blafarde des lampadaires, l'odeur de la terre. Ordinaire tant redouté dont on s'aperçoit, une fois de plus, qu'il est bien vain de chercher à en rompre le cours.
Pour la femme, il s'agit de cette plénitude parfaite que l'on obtient en s'abandonnant totalement aux mains de l'autre. Le sang retiré est une petite mort. Ceux qui luttent avec leur propre sentiment de puissance sont seuls à même de comprendre combien il est souhaitable de frôler le cosmos. Mourir, n'est-ce pas se fondre dans tout ? Oui, mourir, c'est quitter l'enveloppe limitée d'un corps périssable pour approcher l'infini. Car donner sa substance à un autre être pour qu'il vive est une démonstration parfaite de pouvoir. Aux femmes l'essence céleste : il fallait bien un vampire pour les compléter.
Ces êtres là sont issus de la terre : ils perçoivent le monde à l'instar des animaux, les sens aiguisés et l'instinct au lieu de raison. Ce sont des créatures à la réputation morbide et dont les morsures rappellent aux rêveuses combien le corps est fragile et l'existence brève. Ainsi, leurs urgences se situent dans la bouche et le bas ventre, les crocs servant à contenter l'une et le charme l'autre. Ils vivent dans l'hypothèse d'une morsure prochaine, aussi dévoué que la belle au rendez-vous suivant.
En effet, il serait naïf de croire que le vampire domine totalement sa proie lors d'une morsure : la réalité est bien plus complexe que cela et c'est ce qui donne à ce lien son aspect si fascinant. Car aux crocs qui pénètrent la chair de l'une, le sang inonde la bouche de l'autre. C'est un jeu double que ce jeu là. Une fusion qui s'opère dans les deux sens et donc infiniment plus profonde et plus intense que tout autre rapport humain. On ne saurait reprocher leur faiblesse à ces êtres qui cèdent à tant de délectations.
Ces questions là, néanmoins, tu ne te les poses pas. Relâchant progressivement la pression de tes dents contre son cou, tu conclus cet acte cannibale avec toute la lenteur d'un amant rassasié. Comme le sang s'écoule toujours, on te voit appliquer le plat de ta main en pression sur les deux minuscules plaies. Souffle toujours en saccade, mais dont la fréquence s'apaise peu à peu. Tu relâches bientôt tout à fait la jeune femme, afin qu'elle puisse retrouver l’appui de ses jambes.
A la chaleur et l'intensité précédente s'ajoutent maintenant (très progressivement) le son de la nuit, la circulation des voitures dans le lointain, la lumière blafarde des lampadaires, l'odeur de la terre. Ordinaire tant redouté dont on s'aperçoit, une fois de plus, qu'il est bien vain de chercher à en rompre le cours.
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Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Mar 29 Oct 2019 - 23:04
Le corps saturé d'endorphines, tu demeures un moment dans les limbes de la conscience, enveloppé d'une impression tiède de plénitude. Il faut encore compter une poignée de secondes supplémentaires pour que tu retrouves enfin un souffle calme et régulier. Laelia, pendant ce temps, s'arrange comme elle peut. Le corps enfin libéré de toutes ses mauvaises envies, un genre de calme de circonstance s'impose discrètement au dessus de la tourmente. Elle retrouve peu à peu ses esprits, la belle. Affranchie qui vient de gagner un regard clair sur les choses, après tant de brume.
Cependant, le court silence qui s'ensuit donne à la scène un caractère d'une sordide banalité. Néanmoins, tu réagis fort peu à cette atmosphère étrange, à cette espèce de laideur qui se dégage du moment. Les relents vils te sont à ce point coutumier que tu ne remarques même pas combien cela jure avec ta princesse. Il faut dire que le diable, que tu te plais à incarner par dépit (ou manque de courage pour les vertus supérieures), préfère les déchus. Car être accompagné dans la fange procure un sentiment de réassurance putride que seuls connaissent ceux qui vivent cachés de la lumière. N'est-ce pas le cas de tous les vampires ?
Enfin, retrouvant peu à peu tes sensations après tant d'ivresse, tu esquisses un geste de tête dans sa direction : juste ce qu'il faut pour capturer son regard. Sa demande ne te surprend pas, même si tu ne t'y attendais pas non plus. C'est une indifférence de rigueur, car après l'intensité l'on dédaigne souvent s'attarder sur les petites choses. Tu soulèves donc la paume de ta main et, après avoir constaté que la jeune femme ne saignais plus, passe un doigt sanglant sur ses lèvres ourlées. Une saveur que seuls les représentants de ton espèce sont à même d'apprécier : dans votre bouche c'est un nectar, dans la leur une humeur ferrugineuse.
Après quoi, tu te décroches de la belle afin de te redresser tout à fait et jeter un vaste regard circulaire alentours. Sa proposition te traverse sans vraiment trouver accroche dans ton esprit vide de pensées, mais tu l'entends quand même. Tête haute, regard attentif, tu as cette façon de chien d'arrêt, à te figer sur on ne sait quoi, tes sens capturant bien plus qu'un humain ordinaire. Une ou deux secondes s'écoulent de la sorte, avant que tu ne reviennes poser les yeux sur elle.
« Ok... Dis-tu. Mais ailleurs.
Tu fronces les sourcils en repensant au bar d'où vous venez. Peut-être es-tu encore contrarié par la tournure de la précédente scène, ou bien cherches-tu simplement à l'épargner de tant de mauvaise compagnie (la tienne suffit amplement). Quoiqu'il en soit, tu n'as aucune envie d'y retourner maintenant.
« Viens.
Dis-tu simplement, passant une main distraite dans son dos afin d'engager la marche vers la sortie du parc. Il semblerait que plus rien ne bouge en dehors de vous deux, en ce moment : les rues sont désertes et tous les bruits que l'on entend sont des échos lointains. Inverness en sommeil.
Tu prends la tangente afin de rejoindre le Filet du Diable : c'est le bar de nuit le plus agréable à proximité (vous n'êtes pas dans le quartier sorcier). Ce n'est l'affaire que de quelques minutes avant de vous retrouver dans la pénombre du speakeasy, un verre posé devant chacun de vous. Une ambiance feutrée et cosy qui correspond tout à fait au moment, selon toi : tu as besoin de te sentir au calme.
Point de gouaille ni d'ironie pour égayer l'instant, en effet. Tu es simplement là, à demi affalé sur la banquette d'un air songeur. Les yeux mi clos, on pourrait presque croire que tu dors, si la chose était seulement possible. Naturellement, il n'en est rien. Tu évolues juste entre deux eaux, les pensées dirigées vers impressions vagues plus que de vraies réflexions. Un rendez-vous trop brusquement pris, quelques mots (à peine), une collision violente... Et après ?
Cependant, le court silence qui s'ensuit donne à la scène un caractère d'une sordide banalité. Néanmoins, tu réagis fort peu à cette atmosphère étrange, à cette espèce de laideur qui se dégage du moment. Les relents vils te sont à ce point coutumier que tu ne remarques même pas combien cela jure avec ta princesse. Il faut dire que le diable, que tu te plais à incarner par dépit (ou manque de courage pour les vertus supérieures), préfère les déchus. Car être accompagné dans la fange procure un sentiment de réassurance putride que seuls connaissent ceux qui vivent cachés de la lumière. N'est-ce pas le cas de tous les vampires ?
Enfin, retrouvant peu à peu tes sensations après tant d'ivresse, tu esquisses un geste de tête dans sa direction : juste ce qu'il faut pour capturer son regard. Sa demande ne te surprend pas, même si tu ne t'y attendais pas non plus. C'est une indifférence de rigueur, car après l'intensité l'on dédaigne souvent s'attarder sur les petites choses. Tu soulèves donc la paume de ta main et, après avoir constaté que la jeune femme ne saignais plus, passe un doigt sanglant sur ses lèvres ourlées. Une saveur que seuls les représentants de ton espèce sont à même d'apprécier : dans votre bouche c'est un nectar, dans la leur une humeur ferrugineuse.
Après quoi, tu te décroches de la belle afin de te redresser tout à fait et jeter un vaste regard circulaire alentours. Sa proposition te traverse sans vraiment trouver accroche dans ton esprit vide de pensées, mais tu l'entends quand même. Tête haute, regard attentif, tu as cette façon de chien d'arrêt, à te figer sur on ne sait quoi, tes sens capturant bien plus qu'un humain ordinaire. Une ou deux secondes s'écoulent de la sorte, avant que tu ne reviennes poser les yeux sur elle.
« Ok... Dis-tu. Mais ailleurs.
Tu fronces les sourcils en repensant au bar d'où vous venez. Peut-être es-tu encore contrarié par la tournure de la précédente scène, ou bien cherches-tu simplement à l'épargner de tant de mauvaise compagnie (la tienne suffit amplement). Quoiqu'il en soit, tu n'as aucune envie d'y retourner maintenant.
« Viens.
Dis-tu simplement, passant une main distraite dans son dos afin d'engager la marche vers la sortie du parc. Il semblerait que plus rien ne bouge en dehors de vous deux, en ce moment : les rues sont désertes et tous les bruits que l'on entend sont des échos lointains. Inverness en sommeil.
Tu prends la tangente afin de rejoindre le Filet du Diable : c'est le bar de nuit le plus agréable à proximité (vous n'êtes pas dans le quartier sorcier). Ce n'est l'affaire que de quelques minutes avant de vous retrouver dans la pénombre du speakeasy, un verre posé devant chacun de vous. Une ambiance feutrée et cosy qui correspond tout à fait au moment, selon toi : tu as besoin de te sentir au calme.
Point de gouaille ni d'ironie pour égayer l'instant, en effet. Tu es simplement là, à demi affalé sur la banquette d'un air songeur. Les yeux mi clos, on pourrait presque croire que tu dors, si la chose était seulement possible. Naturellement, il n'en est rien. Tu évolues juste entre deux eaux, les pensées dirigées vers impressions vagues plus que de vraies réflexions. Un rendez-vous trop brusquement pris, quelques mots (à peine), une collision violente... Et après ?
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Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Mer 30 Oct 2019 - 12:44
JUSQU'AUX ABORDS
DE MON SOMMEIL
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DE MON SOMMEIL
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Secouée par l’intensité de l’ébat sauvage et la plénitude octroyée par la morsure, ses paupières s’étaient fermées : c’était comme s’il avait aspiré son mal-être, la fébrilité de son enveloppe charnelle jusqu’à l’angoisse tiraillant ses entrailles. Au fond, la dépendance ne faisait que s’accentuer, la satisfaction éphémère et dès le lendemain, lorsque les rayons du soleil viendraient réchauffer son derme basané, tout reviendrait en même temps que le vent, embarquant la complaisance de l’instant. Tenue ajustée, robe lissée comme si elle sortait de confection, apparence parfaite, l’orchidée jetait sa chevelure en arrière, encore embrumée par l’effet du charme vampirique, à ne pas vouloir quitter son créateur. Lien invisible mais bien présent, se refermant sur elle jusqu’à l’étouffement et ses prunelles céruléennes, obsédées par Mirko, la conscience luttant à peine pour reprendre le contrôle de cette essence égarée. Goût du sang contre ses lèvres, son muscle rosé faisait brièvement son apparition afin de s’en délecter, impassible, elle ne réagissait guère, pas les gênes suffisants pour apprécier le liquide carmin. Alors, elle lui proposait de s’en aller, que ce soit le bar où l’orchidée avait fait irruption un peu plus tôt ou ailleurs, tant que l’épine ne le quittait pas pour ce soir, nuit déjà bien entamée. L’on pouvait sentir la fraîcheur de la brise estivale contre sa peau, une légère chair de poule ajoutant du relief aux épidermes et balayant par moments, le tissu éthéré immaculé, précédemment soulevé par le chasseur, dans une splendide harmonie voluptueuse.
Le silence roi, la Texane se contentait de le suivre, trôner à ses côtés et cette main prédatrice contre son dos fragile, protégeant la victime facile de ses démons, sa tendance à la destruction inconsciente et de son propre tempérament, elle, l’impulsive sanguine qui dormait paisiblement, dominée par la biche ensorcelée, manipulable du soir. Porte d’un bar passé, Laelia prenait place sur la banquette aux côtés de Mirko et glissait ses doigts pâles contre les parois glacées du verre de grenadine demandé. Muette, envoûtée, la créatrice se taisait, légère musique en fond et quelques clients présents autour d’eux, à boire et rire en bonne compagnie tandis que la belle s’enfermait dans son mutisme, quelques longues minutes. La nuque couverte par sa robe, Laelia finissait par se blottir contre le torse et les bras de Mirko, le visage déposé avec tendresse sur son partenaire, à rechercher de la chaleur, tendresse, après la violence de l’acte passé. « Qu’est-ce que tu m’as fait… » Voix à peine murmurée, l’orchidée glissait son visage sur la peau pâle de Mirko, y déposant de tendres caresses de l’arrondi de son nez, de ses lèvres pour finalement plonger son regard dans le sien. « Je ne pourrais jamais me passer de toi. » L’addiction qui parlait, c’en était presque au stade de l’adulation à ce niveau, poupée épousant ses pulpes des siennes, dans une cajolerie affectueuse, une paume froide sur sa joue, ce regard habité par une lueur inconnue : celle du charme qui la contrôlait, l’assuétude déjà amplifiée.
Le silence roi, la Texane se contentait de le suivre, trôner à ses côtés et cette main prédatrice contre son dos fragile, protégeant la victime facile de ses démons, sa tendance à la destruction inconsciente et de son propre tempérament, elle, l’impulsive sanguine qui dormait paisiblement, dominée par la biche ensorcelée, manipulable du soir. Porte d’un bar passé, Laelia prenait place sur la banquette aux côtés de Mirko et glissait ses doigts pâles contre les parois glacées du verre de grenadine demandé. Muette, envoûtée, la créatrice se taisait, légère musique en fond et quelques clients présents autour d’eux, à boire et rire en bonne compagnie tandis que la belle s’enfermait dans son mutisme, quelques longues minutes. La nuque couverte par sa robe, Laelia finissait par se blottir contre le torse et les bras de Mirko, le visage déposé avec tendresse sur son partenaire, à rechercher de la chaleur, tendresse, après la violence de l’acte passé. « Qu’est-ce que tu m’as fait… » Voix à peine murmurée, l’orchidée glissait son visage sur la peau pâle de Mirko, y déposant de tendres caresses de l’arrondi de son nez, de ses lèvres pour finalement plonger son regard dans le sien. « Je ne pourrais jamais me passer de toi. » L’addiction qui parlait, c’en était presque au stade de l’adulation à ce niveau, poupée épousant ses pulpes des siennes, dans une cajolerie affectueuse, une paume froide sur sa joue, ce regard habité par une lueur inconnue : celle du charme qui la contrôlait, l’assuétude déjà amplifiée.
MIRKO & LAELIA ;
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SIAL
- InvitéInvité
Re: (fb/mirlia) jusqu'aux abords de mon sommeil.
Jeu 31 Oct 2019 - 16:55
Tu te laisses atteindre par les cajoleries de Laelia sans lutter, vieux lion immobile. Il y a quelque chose de flatteur à se trouver au centre des attentions d'une jeune femme. Quand bien même cet intérêt aurait été artificiellement créé, tu te complais dans cet espèce de mensonge, car c'est une douceur rassurante et tu l'as préfère à la réalité (en ce moment).
De voir ses yeux refléter tant de vénération est un véritable chant des sirènes pour ton ego de mâle orgueilleux (et donc fragile). Tu te laisses volontairement piéger par cette fable créée de toute pièce : elle est trop bonne, trop tentante. Une saveur addictive, en un sens. Ton charme lui a enchaîné le pied et toi, tu t’enchaînes le cœur.
Ta solitude te rend vulnérable aux attentions féminines. En t'adorant, Laelia devient le placebo de tes plaies. Elle vient te chercher pour soigner son manque. Elle te regarde de ses prunelles admiratives car ton magnétisme l'hypnotise. Elle te fait une place toute particulière dans sa vie, car sans cette dose régulière de « toi » elle souffre.
Une relation de dépendance malsaine, destructrice et qui vous consumera progressivement à petit feu tous les deux (il ne saurait en être autrement), mais tout ce que tu en retiens, Mirko, c'est qu'elle a besoin de toi. L'endroit de ta lâcheté se situe ici : tu préfères une illusion au réel. Probablement parce que tu n'es pas prêt à assumer une vraie relation (même après tout ce temps).
En te réconciliant avec ta part vampire, tu t'es fermé cette porte là, en un sens. Comment pourrais-tu décemment fonctionner en couple après tant de turpitudes ? Des années passées à démolir méthodiquement tout ce que ta femme (et toi) étiez parvenu à créer. Au final, c'est ce que reflète ta relation avec Laelia aujourd'hui : l'aboutissement d'une décennie d'indignité.
Pourtant, tu pourrais être une bonne figure paternelle pour elle, un repère de stabilité, un cadre moral... Mais tu as choisi d'être son bourreau. La chose avait pourtant bien démarré entre vous : lors de votre escapade, tu étais parvenu à la rendre heureuse. Tu jouas le jeu du père et de l'amant tout à la fois (votre erreur à vous deux) avec un certain succès.
Zone grise : Laelia a voulu que tu la charmes, à un moment de votre relation. Ce qui a dérapé ensuite, c'est le produit de vos incapacités combinées à fonctionner pour votre propre bonheur. Vous partagez cette tendance à l'autodestruction et c'est ce qui vous a très rapidement mené sur la pente. Mauvaise trajectoire, erreur de parcours... Et voilà où vous en êtes à présent : envoûtés de mensonges.
Vous vous jetez des regards affectueux, mais sans vous voir vraiment. Pour elle, c'est le charme. Pour toi, c'est l'apparence d'un souvenirs. Cruauté aigre.
« Alors n'essaye pas.
Que tu lui murmures en réponse. A quoi penses-tu en osant prononcer ces paroles ? Ce n'est pas comme si tu avais envie de faire ta vie avec elle (quand bien même, pas comme ça, pas dans ces conditions). Mais une fois de plus, tu as cette lâcheté qui consiste à prendre ce qu'elle dit tout en faisant exprès d'ignorer ce qui se trouve derrière. Tu sais très bien qu'elle est sous l'emprise de ton charme. Tu le sais, mais tu n'as pas envie d'entendre autre chose de sa bouche que des paroles affectueuses. Tu aimes sentir un peu de matière réchauffer la béance de ton palpitant racornis. Ça te fait du bien, car tu es beaucoup trop seul (au fond).
Cependant comme tu la regardes, de cette espèce de tendresse aux connotations multiples, se reflète dans tes prunelles toute l'étendue de tes doutes. C'est un éclat comparable à ce qui se manifesta le premier jour, lorsque vous décidiez de sauter le pas de vous embrasser, au château d'Inverness. Cet éclat de solitude terrible qui l'avait amené à te repousser et déclarer un simple et glaçant « je ne peux rien pour toi ».
Quelques mois plus tard, voilà où vous en êtes : la prophétie exaucée de la plus sordide des manières.
Est-ce là tout ce que vous méritez ?
De voir ses yeux refléter tant de vénération est un véritable chant des sirènes pour ton ego de mâle orgueilleux (et donc fragile). Tu te laisses volontairement piéger par cette fable créée de toute pièce : elle est trop bonne, trop tentante. Une saveur addictive, en un sens. Ton charme lui a enchaîné le pied et toi, tu t’enchaînes le cœur.
Ta solitude te rend vulnérable aux attentions féminines. En t'adorant, Laelia devient le placebo de tes plaies. Elle vient te chercher pour soigner son manque. Elle te regarde de ses prunelles admiratives car ton magnétisme l'hypnotise. Elle te fait une place toute particulière dans sa vie, car sans cette dose régulière de « toi » elle souffre.
Une relation de dépendance malsaine, destructrice et qui vous consumera progressivement à petit feu tous les deux (il ne saurait en être autrement), mais tout ce que tu en retiens, Mirko, c'est qu'elle a besoin de toi. L'endroit de ta lâcheté se situe ici : tu préfères une illusion au réel. Probablement parce que tu n'es pas prêt à assumer une vraie relation (même après tout ce temps).
En te réconciliant avec ta part vampire, tu t'es fermé cette porte là, en un sens. Comment pourrais-tu décemment fonctionner en couple après tant de turpitudes ? Des années passées à démolir méthodiquement tout ce que ta femme (et toi) étiez parvenu à créer. Au final, c'est ce que reflète ta relation avec Laelia aujourd'hui : l'aboutissement d'une décennie d'indignité.
Pourtant, tu pourrais être une bonne figure paternelle pour elle, un repère de stabilité, un cadre moral... Mais tu as choisi d'être son bourreau. La chose avait pourtant bien démarré entre vous : lors de votre escapade, tu étais parvenu à la rendre heureuse. Tu jouas le jeu du père et de l'amant tout à la fois (votre erreur à vous deux) avec un certain succès.
Zone grise : Laelia a voulu que tu la charmes, à un moment de votre relation. Ce qui a dérapé ensuite, c'est le produit de vos incapacités combinées à fonctionner pour votre propre bonheur. Vous partagez cette tendance à l'autodestruction et c'est ce qui vous a très rapidement mené sur la pente. Mauvaise trajectoire, erreur de parcours... Et voilà où vous en êtes à présent : envoûtés de mensonges.
Vous vous jetez des regards affectueux, mais sans vous voir vraiment. Pour elle, c'est le charme. Pour toi, c'est l'apparence d'un souvenirs. Cruauté aigre.
« Alors n'essaye pas.
Que tu lui murmures en réponse. A quoi penses-tu en osant prononcer ces paroles ? Ce n'est pas comme si tu avais envie de faire ta vie avec elle (quand bien même, pas comme ça, pas dans ces conditions). Mais une fois de plus, tu as cette lâcheté qui consiste à prendre ce qu'elle dit tout en faisant exprès d'ignorer ce qui se trouve derrière. Tu sais très bien qu'elle est sous l'emprise de ton charme. Tu le sais, mais tu n'as pas envie d'entendre autre chose de sa bouche que des paroles affectueuses. Tu aimes sentir un peu de matière réchauffer la béance de ton palpitant racornis. Ça te fait du bien, car tu es beaucoup trop seul (au fond).
Cependant comme tu la regardes, de cette espèce de tendresse aux connotations multiples, se reflète dans tes prunelles toute l'étendue de tes doutes. C'est un éclat comparable à ce qui se manifesta le premier jour, lorsque vous décidiez de sauter le pas de vous embrasser, au château d'Inverness. Cet éclat de solitude terrible qui l'avait amené à te repousser et déclarer un simple et glaçant « je ne peux rien pour toi ».
Quelques mois plus tard, voilà où vous en êtes : la prophétie exaucée de la plus sordide des manières.
Est-ce là tout ce que vous méritez ?
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