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light 'em up (oz) (terminé)
Sam 7 Déc 2019 - 15:44
22 mars 2019.
Calanais, Écosse.
i just got to get you out of the cage
i'm a young lovers rage
gonna need a spark to ignite
my songs know what you did in the dark
mood ۞ le mystère joueur a d’abord teinté vos rencontres.
les sourires en coin, les dés, l’amusement carnassier qui se lace dans tes interactions humaines.
le goût de trahison – la pire, celle qu’on s’inflige à soi-même : le secret le plus intime, viscéral, dévoilé, accidentellement.
les traces sur vos avant-bras, du sortilège inviolable vous cousant les lèvres, et la promesse faite à mi-mot : i’ll help you understand it.
Vos rencontres sont à l’ombre du récurrent, jouant avec la ligne de l’exceptionnel – pour ne pas éveiller les soupçons, discrètes, rares, mais assez fréquentes pour créer un effet. Peu de temps s’est écoulé, depuis la révélation fracassante, l’aveu du besoin, le désir, pour toi, de faire partir d’une meute. Viscéral, inavoué, parce qu’il faudrait admettre le reste : que ton esprit a été marqué au fer brûlant par son regardénamourélorsque le loup t’a dit i see you now.
Il y a une attente patiente dans vos rendez-vous secrets. La rencontre, les prédateurs qui se jaugent, l’incertitude qui se glisse dans le silence alors que tu l’accueilles sur ton navire, le déplacement tourbillonnant de couleurs vers de nouveaux endroits reculés – différents, chaque fois. Aucun bruit alors que tes doigts se lacent autour des cordages, guidant d’une main certaine ton voilier, caresses de la carène sur l’ondine, touchant aux bouées rongées par l’humidité. Calanais.
Le vent siffle, fraîcheur ignorée par ta peau de lycane, gorgée des rayons lunaires de la nuit précédente. Fibre de puissance courant toujours dans tes muscles, sens enflammés par les aurores boréales sous lesquelles tu as couru. Bribes de souvenir – pattes imprimées sur le lichen, le souffle haletant, sensation de course effrénée. Prunelles d’acier, jumelles, se mêlant à l’autre – a-t-il passé une nouvelle nuit enfermé? Tu désignes les pierres, abandonnées par les derniers touristes à cette heure. Même si on vous voyait – où est le mal? Deux excentriques pratiquant le corps-à-corps entre des éperons rocheux millénaires, innocence protégée. Veste rejetée d’un geste dédaigneux, peau encrée dévoilée, tu adresses un regard au lycan, rompant enfin le silence. « ready? »
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Re: light 'em up (oz) (terminé)
Mer 15 Jan 2020 - 15:57
Oz accompagnait Lubia sans rien dire. Elle était maîtresse de leur destination, et de la situation. Il la voyait ignorer le froid avec une aisance lupine féline. La pleine lune semblait la régénérer. Elle semblait briller davantage, comme une comète, une créature surnaturelle, celle chargée de l'emmener vers l'inconnu sur son bateau ensorcelé. L'Anglais songea aux récits arthuriens. Lui, le chevalier brisé, qui suivait sur une île entre deux mondes la fée qui devait le guider. L'Ukrainienne tenait-elle plus de la bonne fée ou de la redoutable Morgane ? Un double secret les liait, un secret de vie ou de mort désormais. Réticent à lui accorder sa confiance, Oz avait accepté de profiter de ce lien contraint pour en apprendre davantage sur le loup qui vivait en elle. Lubia embrassait sa condition, quand Oswald la maudissait. S'il voulait survivre et préserver son anonymat, peut-être avait-il à gagner en écoutant les leçons de son aînée. Ainsi leurs entrevues étaient-elles secrètes, irrégulières et intenses. Ils s'affrontaient, tant physiquement que mentalement, pour forger la bête qui dormait en l'Anglais, pour nourrir leur confiance. Quelque part, le sorcier voyait la part insidieuse de ces rendez-vous. Alors qu'il fréquentait Murphy en plein jour, regagnant son amitié peu à peu, espérant pouvoir conquérir davantage de son coeur, dans l'ombre il rejoignait Lubia, sous le prétexte du serment inviolable et de leur condition commune. Bien entendu, la nature de sa relation avec la lycane ne ressemblait en rien à celle qu'il tissait laborieusement avec Murphy. Et pourtant il y avait quelque chose d'intime, d'attirant et de brutalement sincère dans les sentiments mêlés qu'Oswald ressentait pour l'Ukrainienne. Il ne saurait jamais si tous étaient dus à sa malédiction.
Docile, le disciple ôta à son tour veste et t-shirt. Insensible au froid, il avait néanmoins besoin de sentir le vent sur sa peau et les moindres mouvements de son adversaire contre lui. Deux tatouages de jeunesse ornaient son torse couvert de quelques cicatrices anciennes, la morsure originelle se trouvant à l'épaule gauche. Dans les yeux de Lubia, l'acier semblable au sien lui évoquait les souvenirs de la nuit. Préservé par le tue-loup, il se souvenait d'une grande partie de sa transformation et de son attente, enfermé sous le Filet du diable, partagé entre rage frustrée et appréhension, honte, crainte d'être découvert. La lassitude extrême au matin, quand il se rhabillait pour regagner son appartement afin de se reposer. Il n'aimait ni les jours qui précédaient la lune, ni les suivants. Incapable de canaliser son énergie avant, il devenait irritable, agressif, désagréable. Le lendemain et les jours suivants, il était éteint, vidé, comme si son humanité prenait du temps à revenir habiter ce corps possédé par une autre créature que lui-même. Lubia était forte, elle naviguait sur les différents états de loup-garou avec aisance, comme une reine. C'était ce qu'il voulait comprendre, apprendre. Prêt à recevoir sa leçon, le jeune lycan fit un signe bref de la tête. Il se prépara à l'attaque, en appui sur ses jambes. Les duels sans magie n'étaient pas son domaine, et même son instinct de sorcier lui soufflait de se saisir de sa baguette. Il ne l'écoutait pas, forçant son corps à faire appel à d'autres sens. Listen to your inner wolf.
Docile, le disciple ôta à son tour veste et t-shirt. Insensible au froid, il avait néanmoins besoin de sentir le vent sur sa peau et les moindres mouvements de son adversaire contre lui. Deux tatouages de jeunesse ornaient son torse couvert de quelques cicatrices anciennes, la morsure originelle se trouvant à l'épaule gauche. Dans les yeux de Lubia, l'acier semblable au sien lui évoquait les souvenirs de la nuit. Préservé par le tue-loup, il se souvenait d'une grande partie de sa transformation et de son attente, enfermé sous le Filet du diable, partagé entre rage frustrée et appréhension, honte, crainte d'être découvert. La lassitude extrême au matin, quand il se rhabillait pour regagner son appartement afin de se reposer. Il n'aimait ni les jours qui précédaient la lune, ni les suivants. Incapable de canaliser son énergie avant, il devenait irritable, agressif, désagréable. Le lendemain et les jours suivants, il était éteint, vidé, comme si son humanité prenait du temps à revenir habiter ce corps possédé par une autre créature que lui-même. Lubia était forte, elle naviguait sur les différents états de loup-garou avec aisance, comme une reine. C'était ce qu'il voulait comprendre, apprendre. Prêt à recevoir sa leçon, le jeune lycan fit un signe bref de la tête. Il se prépara à l'attaque, en appui sur ses jambes. Les duels sans magie n'étaient pas son domaine, et même son instinct de sorcier lui soufflait de se saisir de sa baguette. Il ne l'écoutait pas, forçant son corps à faire appel à d'autres sens. Listen to your inner wolf.
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Re: light 'em up (oz) (terminé)
Sam 25 Jan 2020 - 19:06
Le contrôle marié aux allures de faiblesse – et vos membres enlacés qui ne cherchent qu’à faire sortir le loup. Là où l’animal bridé cherche à se mettre une énième muselière pour mieux se fondre en société, tu veux le libérer, hurler à la lune avec lui. Solitaire et rétive depuis la genèse de ta transformation, la rencontre de ton semblable t’a donné des envies de proximité – forcée par le serment inviolable qui vous lie, mais surtout, par l’idée que tu n’oserais pas formuler, l’envie de former une meute. Trop limité dans sa propre expression lupine pour que tu oses même le lui formuler, trop roublarde pour être entièrement honnête – mais Oz en a à présent conscience. Beggars can’t be choosers, and you don’t see any other werewolves lining up to teach him. He’ll take what you give him, and you’ll try not to bite his head off in the process.
Le métal de vos prunelles se croise, froid comme les lames proverbiales que vous vous apprêtez à entrechoquer. Les peaux insensibles au froid ambiant, et un sourire défiant étire tes lèvres alors que tu te prépares à attaquer. Les poings fermés rangés à la hauteur de ta poitrine, tu fonds sur lui. Les coups qui martèlent, tu ne laisses aucun répit au lycan qui te fait face. Plus fort que toi, en temps normal – mais jamais au cours de ces jours encadrant la lune. Les muscles bandés, une pluie de coups qui s’abat avec acharnement, et t’as le cœur qui bat jusque dans tes tympans, semble-t-il. Seuls au monde, le palpitant qui rythme ton univers. Ces moments où tu lui laisses les commandes, à elle. L’instinct sauvage et calculateur, la violence de la bête qui sommeille en toi, à qui tu accordes assez de liberté pour que vous vous nourrissiez mutuellement. Symbiose parfaite plutôt que le parasite qui semble gruger Oz. Ses réflexes d’ex chasseur de primes n’ont pas disparu, et tu essuies un coup en plein plexus solaire qui te coupe presque le souffle. Presque.
Tu chancelles, replaçant une mèche de cheveux tombée dans ton regard coupant, un demi-sourire étirant tes lèvres. Nice of you to join us. Avec une rapidité et une violence que tu ne cherches pas à camoufler, tu lui assènes toi-même un coup de pied au même endroit, l’envoyant valser contre une des pierres de Calanais. Sans lui laisser un instant de répit, tu le pousses à nouveau contre la paroi dure. « Let it out! », ordonnes-tu, trait impérieux dans la voix. Les mains plaquées contre ses épaules dénudées, et toujours, l’électricité de vos contacts. Statique des peaux qui se touchent, mais t'as autre chose à faire que de te perdre dans cette fascination animale qui vous unit. Le souffle court, le sang qui bat violemment dans ta poitrine, avec une lenteur calculée, tu approches ton visage du sien pour lui montrer tes prunelles. Tellement ordinaires à l’œil d’un simple humain – would he see the wolf calling to him? Come out and play.
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Re: light 'em up (oz) (terminé)
Mar 11 Fév 2020 - 11:18
Bref hochement de tête, et Oz inspira pour s'efforcer de se centrer sur ce qui vivait à l'intérieur de lui, ce corps qu'il percevait souvent comme vide et brisé, qui ne lui appartenait plus tout à fait. Il devait le reposséder, le réinvestir avec conviction. C'était la force que dégageait Lubia qui inspirait la sienne à revenir, à trouver son nouveau chemin en lui. Il perçut le léger sourire de la louve avant qu'elle ne se jette sur lui. C'était plus qu'un jeu, c'était une danse, un affrontement pour s'unir, se trouver, se démarquer. Elle lui ferait autant de mal que de bien. La première attaque était toujours la plus dure à recevoir. Lubia ne retenait pas ses coups, et Oz encaissait avec détermination. Il n'écoutait pas la douleur, ni le bruit lourd des poings contre sa peau. Il savait pourquoi il était là.
Heureusement pour lui, ce corps avait déjà combattu sans magie, fruit des entraînements intensifs, mis en lumière par ses années de chasse aux créatures et aux mages noirs. Sans formuler de pensée, il se laissa porter par ses réflexes, trouva la faille et frappa brutalement en plein centre, juste sous la poitrine. Lubia fut stoppée un instant, ce qui permit au Mancunian de reprendre un peu de souffle, mais elle ne lui accorda pas plus de répit. Le lycan reçut le même coup en retour, avec une rapidité inattendue, et il tomba carrément à la renverse contre la pierre.
Le choc l'étourdit une seconde, tandis que son corps bouillonnait de chaleur enragée. Il fallait faire quelque chose de cette douleur. Lubia était déjà sur lui, les mains sur ses épaules, le plaquant de tout son poids contre la surface dure. Let it out !, ordonna la louve, dans la tension de leurs corps proches, de l'énergie lunaire qu'ils partageaient, qui se répondait comme une vague infinie. Elle approcha son visage dans un moment de suspens électrisant. Oz sut qu'il pourrait se perdre dans ce regard, miroir du sien, cette force brute et magique qu'il devait saisir pour ne pas se laisser envahir. Mais il n'était pas là pour ça. Il savait ce que la louve voulait de lui.
Le souffle court, il grogna de rage pour se reprendre et asséna un coup de tête à Lubia, tout en la repoussant violemment. Il savait que la force dans laquelle il puisait n'était pas la sienne, mais celle du loup, celle qui coulait également dans les veines de l'Ukrainienne. Il se propulsa sur elle pour revenir au corps à corps, la sorcière étant à nouveau debout. Il savait qu'elle ne lui épargnerait rien, et c'était ce qu'il voulait. Il lui fallait cette adversaire, suffisamment forte pour lui, autant physiquement que mentalement, capable de le pousser à bout non pour lui nuire mais pour le révéler. Il n'y arriverait pas seul. Les coups pleuvaient des deux côtés, au visage, aux côtes, aux genoux.
Lubia l'envoya rouler sur le côté, mais Oswald l'entraina dans sa chute et il regagna du terrain. Son corps endolori réagissait au sien avec ferveur, et il la maintenait sous lui, contre une pierre léchée par les vagues glacées, fraîcheur bienvenue sur leur peaux brûlante. Incapable de l'immobiliser complètement, il luttait avec elle, sans pouvoir la lâcher pour la frapper, conscient de sa position précaire. Il ne prononçait aucun mot, aucun autre son que des grondements lupins, mais leurs yeux se parlaient continuellement, unis et adversaires à la fois.
Heureusement pour lui, ce corps avait déjà combattu sans magie, fruit des entraînements intensifs, mis en lumière par ses années de chasse aux créatures et aux mages noirs. Sans formuler de pensée, il se laissa porter par ses réflexes, trouva la faille et frappa brutalement en plein centre, juste sous la poitrine. Lubia fut stoppée un instant, ce qui permit au Mancunian de reprendre un peu de souffle, mais elle ne lui accorda pas plus de répit. Le lycan reçut le même coup en retour, avec une rapidité inattendue, et il tomba carrément à la renverse contre la pierre.
Le choc l'étourdit une seconde, tandis que son corps bouillonnait de chaleur enragée. Il fallait faire quelque chose de cette douleur. Lubia était déjà sur lui, les mains sur ses épaules, le plaquant de tout son poids contre la surface dure. Let it out !, ordonna la louve, dans la tension de leurs corps proches, de l'énergie lunaire qu'ils partageaient, qui se répondait comme une vague infinie. Elle approcha son visage dans un moment de suspens électrisant. Oz sut qu'il pourrait se perdre dans ce regard, miroir du sien, cette force brute et magique qu'il devait saisir pour ne pas se laisser envahir. Mais il n'était pas là pour ça. Il savait ce que la louve voulait de lui.
Le souffle court, il grogna de rage pour se reprendre et asséna un coup de tête à Lubia, tout en la repoussant violemment. Il savait que la force dans laquelle il puisait n'était pas la sienne, mais celle du loup, celle qui coulait également dans les veines de l'Ukrainienne. Il se propulsa sur elle pour revenir au corps à corps, la sorcière étant à nouveau debout. Il savait qu'elle ne lui épargnerait rien, et c'était ce qu'il voulait. Il lui fallait cette adversaire, suffisamment forte pour lui, autant physiquement que mentalement, capable de le pousser à bout non pour lui nuire mais pour le révéler. Il n'y arriverait pas seul. Les coups pleuvaient des deux côtés, au visage, aux côtes, aux genoux.
Lubia l'envoya rouler sur le côté, mais Oswald l'entraina dans sa chute et il regagna du terrain. Son corps endolori réagissait au sien avec ferveur, et il la maintenait sous lui, contre une pierre léchée par les vagues glacées, fraîcheur bienvenue sur leur peaux brûlante. Incapable de l'immobiliser complètement, il luttait avec elle, sans pouvoir la lâcher pour la frapper, conscient de sa position précaire. Il ne prononçait aucun mot, aucun autre son que des grondements lupins, mais leurs yeux se parlaient continuellement, unis et adversaires à la fois.
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Re: light 'em up (oz) (terminé)
Dim 1 Mar 2020 - 14:14
À l’origine, tu affirmais que ces entraînements étaient pour lui – pour aider le loup à comprendre sa nature et, peut-être, la détester moins. Pourtant, tu en as désormais besoin, toi aussi : malgré ton caractère solitaire et ton besoin constant de t’éloigner d’autrui, la compagnie d’un de tes semblables te fait du bien, si refoulé et abrasif puisse-t-il parfois être. The pack survives. Ces combats au corps à corps ont quelque chose de grisant, pour toi – là où tu fais normalement preuve de retenue face à tes adversaires, tu sais pouvoir faire preuve d’une violence qui ne demande qu’à être libérée face à Oz. Résistance de lycan, réflexes d’ex-chasseur de primes devenu patron de trafics, plus à même d’encaisser que tes partenaires d’entraînement habituels. Le besoin de lui montrer la puissance qui dort chez lui et qui pourrait être éveillée, si seulement il pouvait laisser libre cours à cette nature qui ne demande rien d’autre que d’être acceptée. Tu crois le voir, parfois, le loup – dans un reflet plus aiguisé dans ses prunelles, dans un sourire carnassier adressé d’un peu trop près pour être honnête. calling each other. Plaqué contre la pierre, maintenu en place alors que tu aboies un ordre, tu le vois presque. Une idée, infime – comme si tu pouvais l’appeler, l’attirer à toi pour lui montrer. this is no curse, Oz. Tu sais ce que tu attends de lui, mais pas ce que tu espères presque, l’espace d’une inspiration. Tu pourrais t’y plonger, dans ces sensations électrisantes de proximité brute et animale.
Recevant le coup de tête du lycan avec un feulement, tu te relèves, prête à encaisser ses coups, rendant chacun d’entre eux avec une force que tu ne fais pas mine de retenir. La scène est d’une indicible brutalité pour l’œil extérieur – entraînée par le lycan, maintenue sous lui, tu ne lui laisses pas gagner un seul centimètre pour lequel il n’aura pas chèrement lutté. Pourtant, grognant de rage, prisonnière, une once de panique gagne ton regard. La proximité des corps brûlants ignorée, sans être totalement prise au piège, tu es incapable de te défaire de sa prise, de dissimuler ta haine, tu ne le vois plus, lui – cet ami improbable, uniquement devenu un geôlier dont tu dois te défaire. Ignorant la fraîcheur des vagues qui s'écrasent sur vous. A cage. Being strapped, avais-tu répondu à sa question, jadis. Ta seule véritable peur – le besoin des grands espaces de l’enfance exacerbé par l’expérience. Avoir été enfermée, maltraitée. Haïe pour quelque chose que tu n’as pas choisi – pour ces préférences que tu n’as jamais cherché à cacher. Remplacé par un de ces êtres sans visages qui hantent parfois tes cauchemars. La frontière entre le réel et l’horreur de tes souvenirs s’estompe, et tu hurles – de rage, de peur, de haine. Incapable de voir ton allié, tu te dégages enfin, inversant vos positions. Le plaquant à son tour contre l'éperon rocheux, tu serres ses hanches entre tes cuisses, et tu assènes une pluie de coups – au visage, à la poitrine, tout pour faire disparaître l’impression de faiblesse qui t’a envahie. I’m useless as a teacher if you see my weakness. Les prunelles jumelles, qui avouent.
- InvitéInvité
Re: light 'em up (oz) (terminé)
Jeu 26 Mar 2020 - 15:56
La sensation était inédite, et très vite Oswald avait l'impression de l'avoir toujours attendue. Ignorant la douleur, le froid des vagues, les doigts de Lubia agrippés dans ses bras, oubliant de penser, oubliant son nom, il était différent. Il n'était pas lui-même. Ou bien il l'était, pour la première fois depuis des années. La sensation de puissance qui l'envahissait était étrangement sereine, pour lui qui avait toujours associé la bête au chaos. Il ne gagnait pas pour autant le combat, aux prises avec une créature plus robuste que lui, mais il aimait leur lutte, dans le bruit sourd des corps et des grognements.
Les yeux de Lubia, repère lumineux dans l'agitation brute, changèrent d'expression. Le lycan ne comprit pas immédiatement ce qui se passait et fut désarçonné par le hurlement terrible de l'Ukrainienne. Elle se dégagea avec violence et inversa les rôles. Oz sentit le choc rugueux de la pierre glissante dans son dos, et le poids implacable de son adversaire sur lui. Il réalisa alors ce que les prunelles lupines laissaient transparaître : de la haine et de la peur. Une pointe d'inquiétude envahit le corps endolori du Mancunian, qui perdit le lien avec le loup, l'humain refaisant surface : pourquoi Lubia était-elle dans cet état ? Il lui semblait que l'entrainement avait basculé dans une lutte pour la survie, comme s'il était devenu l'ennemi de la lupine.
Dérouté, il subissait les coups donnés, et tentait de crier le prénom de Lubia à plusieurs reprises. Sans chercher à se protéger, il se débattit pour lui saisir les poignets et l'interrompre, ce qu'il fit après de multiples tentatives acharnées. Ne voulant pas perdre sa prise, il ne perdit pas un instant à essayer de la raisonner et il bascula sur le côté, entraînant leur corps dans l'eau peu profonde. Balayés par les vagues contre le fond rocailleux, écorchés par les arêtes des rochers, la confusion était telle qu'Oswald ne savait pas s'il se battait pour que Lubia remonte à la surface ou pour échapper à sa furie.
Quand il réussit enfin à ancrer les pieds dans le sol et à se redresser, trempé, essoufflé, meurtri, il cracha du sang et se sépara de l'Ukrainienne, les mains en avant - pour appeler à une trêve, pour maintenir une distance, pour réagir vite en cas d'attaque soudaine. Il toussa d'une voix rauque avant de retrouver l'usage de sa voix. What was that ?
Les yeux de Lubia, repère lumineux dans l'agitation brute, changèrent d'expression. Le lycan ne comprit pas immédiatement ce qui se passait et fut désarçonné par le hurlement terrible de l'Ukrainienne. Elle se dégagea avec violence et inversa les rôles. Oz sentit le choc rugueux de la pierre glissante dans son dos, et le poids implacable de son adversaire sur lui. Il réalisa alors ce que les prunelles lupines laissaient transparaître : de la haine et de la peur. Une pointe d'inquiétude envahit le corps endolori du Mancunian, qui perdit le lien avec le loup, l'humain refaisant surface : pourquoi Lubia était-elle dans cet état ? Il lui semblait que l'entrainement avait basculé dans une lutte pour la survie, comme s'il était devenu l'ennemi de la lupine.
Dérouté, il subissait les coups donnés, et tentait de crier le prénom de Lubia à plusieurs reprises. Sans chercher à se protéger, il se débattit pour lui saisir les poignets et l'interrompre, ce qu'il fit après de multiples tentatives acharnées. Ne voulant pas perdre sa prise, il ne perdit pas un instant à essayer de la raisonner et il bascula sur le côté, entraînant leur corps dans l'eau peu profonde. Balayés par les vagues contre le fond rocailleux, écorchés par les arêtes des rochers, la confusion était telle qu'Oswald ne savait pas s'il se battait pour que Lubia remonte à la surface ou pour échapper à sa furie.
Quand il réussit enfin à ancrer les pieds dans le sol et à se redresser, trempé, essoufflé, meurtri, il cracha du sang et se sépara de l'Ukrainienne, les mains en avant - pour appeler à une trêve, pour maintenir une distance, pour réagir vite en cas d'attaque soudaine. Il toussa d'une voix rauque avant de retrouver l'usage de sa voix. What was that ?
- InvitéInvité
Re: light 'em up (oz) (terminé)
Mar 14 Avr 2020 - 12:54
La poitrine serrée de la terreur de ton traumatisme, tu fais voler des coups que tu ne comptes pas, dont tu ne retiens pas la violence. Besoin de faire disparaître l’impression de faiblesse trop étroitement associée à cette peur en renvoyant les coups, plus fort – l’envie d’entendre les os craquer, sans être capable de voir que cet assaillant inconnu est ton allié. Tu n’entends pas ton prénom, te débattant avec rage contre ton ennemi, qui finit par te faire glisser dans l’eau. La tête submergée. Une fraction de secondes, le silence relatif des vagues – bruits embrumés. Expire. Tu te redresses péniblement, sonnée par vos coups et la violence de tes souvenirs. « What was that ? » La voix rauque te ramène à la réalité, et tu le fixes, interdite, hébétée, le temps que le vent froid souffle sur vos peaux lycanes.
Secouant la tête, tu te ressaisis, rejoignant la berge sèche. « Nothing », répliques-tu, le visage fermé, iris de métal le défiant de dire quoi que ce soit pour affirmer le contraire. L’envie de chasser les sombres souvenirs de ta tête du revers de la main, de les dégager de ton esprit pour qu’ils cessent de te tourmenter. « We’re not here for my sob story », siffles-tu entre tes dents, l’air agacé et meurtri que tu ne cherches pas à dissimuler – une part de toi est plus honnête avec Oz que tu ne l’es avec qui que ce soit, la faute à ce lien lycan qui vous lie si étroitement depuis votre première rencontre. I see you now. Ce détail, le lirait-il sur ta peau, dans le pétillement sauvage de tes yeux, sans que tu aies à le formuler?
He used to be a tracker – he knows what a trapped beast looks like, doesn’t he?
D’un geste économe, tu lui fais signe de te rejoindre sur les galets secs où tu te tiens désormais. « Again. » réclames-tu, le ton sec, comme un général demandant à un soldat de recommencer son entraînement, comme s’il n’avait pas vu la peur dans tes yeux quelques instants plus tôt. Le lycan ne bougeant pas, tu lui décoches un regard agacé. « Hit. Me. » Les syllabes qui se détachent, le ton qui ordonne, la voix de ceux qui prennent sans demander – le genre de personne assez culottée pour travailler aux plus hauts niveau du Ministère de la Magie en tant que lycane non-déclarée. Devant son silence et son manque de réaction, tu éclates. « Damn it, Oz! », t’exclames-tu en russe, excédée. « I thought you wanted a teacher, not a storyteller », siffles-tu. Les plaies ouvertes des traumatismes que tu ne veux pas montrer. Le besoin d’être une tour imprenable – se tenir seule et ne pas avoir à s’appuyer sur qui que ce soit. With what you are, how could you?
- InvitéInvité
Re: light 'em up (oz) (terminé)
Jeu 30 Avr 2020 - 14:57
What was that ? Connaitre son adversaire, déceler ses failles, anticiper le prochain coup. Des réflexes acquis des années auparavant, amplifiés s'il savait écouter ses nouveaux instincts depuis la morsure. Oz avait interrompu le combat et dévisageait la lupine, méfiant, perplexe. Le froid sur sa peau mouillée et meurtrie soufflait comme une caresse, le temps d'une trêve. Nothing, répliqua sèchement Lubia en regagnant la terre ferme. Yeah, right, lança le bougon en baissant la garde puisqu'elle s'éloignait de lui.
Loin de mettre fin à l'entrainement, l'Ukrainienne le toisait avec agacement. We’re not here for my sob story. Again, ordonna-t-elle pour que le lycan le rejoigne sur la plage de galets. Son autorité naturelle sur lui ne le dérangeait pas, il acceptait leur hiérarchie évidente, mais il ne bougea pas pour autant, les sourcils froncés, incrédule du déni de sa partenaire. Hit. Me. Voix plus forte, ton implacable. Le Mancunian se força à hausser ses épaules endolories pour manifester qu'il n'avait que faire du rôle que Lubia se donnait. I won't. Elle éclata d'une exclamation excédée en russe, avant de lui adresser un reproche entre les dents. I thought you wanted a teacher, not a storyteller. Sans se démonter, il lui répondit avec le ton insolent qui faisait écho à son échec d'autoritarisme. Well maybe you can teach me trust.
Il cracha une dernière fois dans l'eau, mélange de sang et de salive, avant de rejoindre Lubia, les yeux rivés dans les siens, déterminés, protecteurs malgré sa réticence à parler. I know something went off with you. You were afraid of me. It could have been flattering, but I know something triggered you or somethin'. Ce n'était clairement pas l'émotion qu'il s'attendait à lire en elle quand il lui faisait face. Une envie de le challenger, oui, une passion liée au combat, à l'effort et à la douleur, de la satisfaction quand il arrivait à se connecter à sa force lycane. Pourquoi pas un peu de méfiance, de surprise, ou même de désir parfois, oui. Mais de la peur, c'était insensé.
Why can't you talk to me Lubia ? aboya le sorcier têtu face au caractère farouche de la diplomate. All you can do is fight ? Frapper, faire mal, donner les coups avant d'avoir à les rendre, une fuite en avant au goût d'adrénaline qu'il ne connaissait que trop bien, un besoin de se sentir puissante en permanence et de fermer les yeux sur ses failles. We need each other, right ? Parce que le secret les liait, parce qu'ils étaient les seuls à se comprendre, parce qu'elle était sa meute. Why can't you talk to me ? Il ne puisait pas dans l'émotion pour la convaincre. Le sentimentalisme n'avait pas sa place ici : même si son instinct était de la sauver, Lubia n'avait pas besoin de lui pour s'en sortir. Il ne s'approchait même pas trop, prudent sur l'alchimie troublante si leurs corps trempés se trouvaient trop proches, comptant sur le bon sens et la maturité de la louve pour sortir de son mutisme.
Loin de mettre fin à l'entrainement, l'Ukrainienne le toisait avec agacement. We’re not here for my sob story. Again, ordonna-t-elle pour que le lycan le rejoigne sur la plage de galets. Son autorité naturelle sur lui ne le dérangeait pas, il acceptait leur hiérarchie évidente, mais il ne bougea pas pour autant, les sourcils froncés, incrédule du déni de sa partenaire. Hit. Me. Voix plus forte, ton implacable. Le Mancunian se força à hausser ses épaules endolories pour manifester qu'il n'avait que faire du rôle que Lubia se donnait. I won't. Elle éclata d'une exclamation excédée en russe, avant de lui adresser un reproche entre les dents. I thought you wanted a teacher, not a storyteller. Sans se démonter, il lui répondit avec le ton insolent qui faisait écho à son échec d'autoritarisme. Well maybe you can teach me trust.
Il cracha une dernière fois dans l'eau, mélange de sang et de salive, avant de rejoindre Lubia, les yeux rivés dans les siens, déterminés, protecteurs malgré sa réticence à parler. I know something went off with you. You were afraid of me. It could have been flattering, but I know something triggered you or somethin'. Ce n'était clairement pas l'émotion qu'il s'attendait à lire en elle quand il lui faisait face. Une envie de le challenger, oui, une passion liée au combat, à l'effort et à la douleur, de la satisfaction quand il arrivait à se connecter à sa force lycane. Pourquoi pas un peu de méfiance, de surprise, ou même de désir parfois, oui. Mais de la peur, c'était insensé.
Why can't you talk to me Lubia ? aboya le sorcier têtu face au caractère farouche de la diplomate. All you can do is fight ? Frapper, faire mal, donner les coups avant d'avoir à les rendre, une fuite en avant au goût d'adrénaline qu'il ne connaissait que trop bien, un besoin de se sentir puissante en permanence et de fermer les yeux sur ses failles. We need each other, right ? Parce que le secret les liait, parce qu'ils étaient les seuls à se comprendre, parce qu'elle était sa meute. Why can't you talk to me ? Il ne puisait pas dans l'émotion pour la convaincre. Le sentimentalisme n'avait pas sa place ici : même si son instinct était de la sauver, Lubia n'avait pas besoin de lui pour s'en sortir. Il ne s'approchait même pas trop, prudent sur l'alchimie troublante si leurs corps trempés se trouvaient trop proches, comptant sur le bon sens et la maturité de la louve pour sortir de son mutisme.
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Re: light 'em up (oz) (terminé)
Ven 22 Mai 2020 - 13:04
Repliée sur toi-même, tes émotions à fleur de peau même si tu refuses d’y accéder pour l’instant, tu le défies du regard, avant d’éclater, excédée. Les jurons envoyés en petites lames vers le loup plus jeune, trop têtu. (takes one to know one.) « Well maybe you can teach me trust. » Le défi, affirmé d’un ton d’adolescent qui sait très (trop) bien ce qu’il fait. You can’t teach what you don’t know. Tu renifles avec mépris, lui accordant un regard dégoûté. C’est ce qu’il veut? Que vous vous promeniez vers le soleil couchant, meute de deux loups ayant confiance en l’autre? Mais vous ne serez jamais que deux. Il a trop d’attaches au monde pour comprendre – des amis, de la famille, une femme à aimer, ici.
L’acier de tes prunelles s’affûte, tu le regardes te rejoindre sans te crisper. « I know something went off with you. You were afraid of me. It could have been flattering, but I know something triggered you or somethin'. » Tes lèvres pleines plissées en un pli dur, tu soutiens son regard, même si, quelque part, t’aurais surtout envie de regarder ailleurs, de faire comme si de rien n’était, mais lorsqu’elle est aux commandes, il devient si difficile de jouer la comédie. Pas ainsi, pas avec lui, alors qu’elle goûtait avec un plaisir évident à la violence de corps puissants s’entrechoquant au combat. « Why can't you talk to me Lubia ? All you can do is fight ? » Peut-être, s’il avait été plus doux, sans aboyer comme un cabot galeux qui revient mordre la main qui le nourrit. Peut-être te serais-tu adoucie. T’aurais baissé ta garde, un peu – parce que tu lui fais confiance, au loup. Quelque part, c’est le seul qui mérite réellement tes mots – obligé qu’il est de les garder, traces du serment inviolable parcourant vos bras. Mais tu n’as jamais su accepter les aboiements de voix masculines, quelles qu’elles soient, alors tu aboies en retour. « It’s all you need from me, идиот! » Idiot. Connard. Il ne comprend rien, et t’as envie de le frapper, vraiment, et pour lui apprendre autre chose qu’à maîtriser la bête tapie dans ses yeux clairs. « We need each other, right ? Why can't you talk to me ? »
« I’ve been alone for fifteen years », répliques-tu d’un ton sec, les mots crachés avec une hargne certaine. Seule, avec elle. Elle et son âme coupante, elle et ses crocs, sa force, sa puissance, et son manque de compassion. « I don’t need people » (liar) « I choose them. And I never thought I’d choose such a difficult, pig-headed pupil! » Les exclamations qui fusent, et qui ne semblent pas réellement se mêler en un tout cohérent – mais c’est qu’elles ne le sont pas. Tes blessures qui prennent la forme de piques, et tu les envoies, frustrée, agacée par Oz (et probablement par toi). « I don’t even know what I’m getting out of this! » Lui apprendre à mieux accepter le loup, pourquoi? « You get to become better, so you can go back to what? A quiet life? Raise children, have a family, and forget about – » about what, exactly? T’oublier, toi, pour ce que tu aurais pu lui apporter. Ta voix s’adoucit. « everything else », souffles-tu. Tu approaches de lui, cherchant son regard, le contact. « This must be a simple hobby to you, no? Just a way to get him in check, and once you’ve reached your goals, you’ll forget about this and leave too ». Le couperet qui tombe. « So I’ll be alone again, and that’s fine. » et avec sa lame, ta détermination. In a world of lambs, be a wolf.
*идиот = idiot
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Re: light 'em up (oz) (terminé)
Ven 17 Juil 2020 - 11:59
Well maybe you can teach me trust. Le mot interdit, trop lourd, trop précieux. Se faire confiance parce que leur nature les poussait à se regrouper, ou parce qu'ils avaient avoué malgré eux leur secret dans un moment d'égarement ? Ni l'un ni l'autre n'avait voulu prendre le risque de partager la malédiction, et ils se retrouvaient mains et coeurs liés, scellés par la magie, sans pouvoir démêler le sincère du nécessaire. Chercher la confiance quand on risquait de mourir ou d'être enfermé, c'était douloureux pour ces créatures de liberté. C'était pourtant indispensable, viscéral. Oz ne pouvait admettre la barrière que Lubia essayait d'ériger brusquement entre eux. It's way too late. I'm in, now. L'Ukrainienne maintenait un silence et un visage durs comme une pierre tranchante. Sans prêter attention à la mise en garde, le sorcier la rejoignit, assaillant son mutisme de questions insistantes. All you can do is fight ? La violence comme seule réponse, une facilité qu'il comprenait. Sa propre brutalité n'arrangeait pas l'humeur farouche de la louve, qui se mit à aboyer à son tour. It’s all you need from me, идиот !
Il ne la laissera pas le repousser. We need each other, right ? Why can't you talk to me ? Prudent, il ne la lâchait pas du regard, désespéré de trouver une lueur de bon sens dans ses yeux furieux. I’ve been alone for fifteen years, répliqua-t-elle d'un ton acéré. La vérité douloureuse de sa réponse coupa l'herbe sous le pied du Mancunian. I don’t need people. I choose them. And I never thought I’d choose such a difficult, pig-headed pupil ! Des attaques en l'air pour déverser sa colère, qui n'atteignaient même pas Oswald. Il voyait clair dans son jeu. Elle se montrait dure par peur de souffrir, un réflexe tellement humain. Le regard du sorcier s'adoucit légèrement, touché, compréhensif, mais il la laissa vider son sac sans l'interrompre... même si la suite devint un peu trop précise à son goût. I don’t even know what I’m getting out of this ! You get to become better, so you can go back to what ? A quiet life? Raise children, have a family, and forget about – everything else. Déconcerté par l'attaque personnelle, Oz laissa la louve se rapprocher.
This must be a simple hobby to you, no ? Just a way to get him in check, and once you’ve reached your goals, you’ll forget about this and leave too. So I’ll be alone again, and that’s fine. L'instinct protecteur -et la proximité de Lubia et son souffle acerbe- fit presque frissonner le Mancunian. Il eut envie de prendre la sorcière dans ses bras, et pour cause : Lubia était une femme comme les autres. Vulnérable, à protéger, à rassurer. Le point faible d'Oswald depuis son plus jeune âge. Il soupira légèrement, par peur de l'offenser en se montrant trop soulagé d'avoir crevé l'abcès. Le ton plus bas, il posa une question prudente, sans provocation. So that's what you're afraid of : being alone ? Or that I would leave you ? Il n'osa le formuler de manière trop intime, persuadé qu'elle refuserait d'admettre leur lien. Un peu agacé par son manque de confiance, il essaya toutefois de ne pas prendre mal ses appréhensions, légitimes vu son parcours. Do you think I would have perform a unbreakable vow for a hobby ? Sourcils haussés, tentative de raisonner. Lubia... Nouveau soupir, et le sorcier croisa les bras pour éviter la tentation de poser ses mains sur ceux de l'Ukrainienne.
Puisqu'elle l'avait accusé, il prit le temps de répondre, le plus honnêtement possible. Yes, I love someone. Il n'osait pas encore le dire à la principale concernée, timide, prudent, craintif, mais n'avait aucune utilité à se montrer pudique face à celle qui partageait son âme lycane. And I wish -c'était clairement de l'ordre du souhait, du rêve inespéré- I could have a normal life with her someday. Even if I don't think I could ever be loved as I am. But I can't ever forget who I am. Nor who you are. To me. Pause, le temps de s'assurer qu'elle pouvait lire le sérieux et la profondeur dans ses yeux. The point of this is for me to stop ignoring him. S'il travaillait correctement, il n'ignorerait plus la bête qui vivait en lui. Il n'avait pas l'intention de revenir en arrière, même si le cheminement lui paraissait encore long. What you're getting out of this... it's up to you to say. Haussement d'épaules. Il décroisa les bras. A secret well hidden. A friend. Suggestions, demandes voilées. Comment lui dire qu'elle aurait toujours une place dans son coeur, sans franchir l'invisible ligne qui maintenait un semblant de sens dans leur relation ? I know we said we had to fight for me to connect with the wolf, and I think it's working for me, but... we can also talk, you know ? Il avait envie d'entendre Lubia parler de sa relation avec sa propre bête, et peut-être de connaître davantage son histoire, ou en tout cas de pouvoir lui montrer qu'il était là pour l'écouter et qu'il serait digne de sa confiance. Et qui sait, peut-être lui aussi pourrait-il lui apprendre humblement des choses sur les relations humaines.
Il ne la laissera pas le repousser. We need each other, right ? Why can't you talk to me ? Prudent, il ne la lâchait pas du regard, désespéré de trouver une lueur de bon sens dans ses yeux furieux. I’ve been alone for fifteen years, répliqua-t-elle d'un ton acéré. La vérité douloureuse de sa réponse coupa l'herbe sous le pied du Mancunian. I don’t need people. I choose them. And I never thought I’d choose such a difficult, pig-headed pupil ! Des attaques en l'air pour déverser sa colère, qui n'atteignaient même pas Oswald. Il voyait clair dans son jeu. Elle se montrait dure par peur de souffrir, un réflexe tellement humain. Le regard du sorcier s'adoucit légèrement, touché, compréhensif, mais il la laissa vider son sac sans l'interrompre... même si la suite devint un peu trop précise à son goût. I don’t even know what I’m getting out of this ! You get to become better, so you can go back to what ? A quiet life? Raise children, have a family, and forget about – everything else. Déconcerté par l'attaque personnelle, Oz laissa la louve se rapprocher.
This must be a simple hobby to you, no ? Just a way to get him in check, and once you’ve reached your goals, you’ll forget about this and leave too. So I’ll be alone again, and that’s fine. L'instinct protecteur -et la proximité de Lubia et son souffle acerbe- fit presque frissonner le Mancunian. Il eut envie de prendre la sorcière dans ses bras, et pour cause : Lubia était une femme comme les autres. Vulnérable, à protéger, à rassurer. Le point faible d'Oswald depuis son plus jeune âge. Il soupira légèrement, par peur de l'offenser en se montrant trop soulagé d'avoir crevé l'abcès. Le ton plus bas, il posa une question prudente, sans provocation. So that's what you're afraid of : being alone ? Or that I would leave you ? Il n'osa le formuler de manière trop intime, persuadé qu'elle refuserait d'admettre leur lien. Un peu agacé par son manque de confiance, il essaya toutefois de ne pas prendre mal ses appréhensions, légitimes vu son parcours. Do you think I would have perform a unbreakable vow for a hobby ? Sourcils haussés, tentative de raisonner. Lubia... Nouveau soupir, et le sorcier croisa les bras pour éviter la tentation de poser ses mains sur ceux de l'Ukrainienne.
Puisqu'elle l'avait accusé, il prit le temps de répondre, le plus honnêtement possible. Yes, I love someone. Il n'osait pas encore le dire à la principale concernée, timide, prudent, craintif, mais n'avait aucune utilité à se montrer pudique face à celle qui partageait son âme lycane. And I wish -c'était clairement de l'ordre du souhait, du rêve inespéré- I could have a normal life with her someday. Even if I don't think I could ever be loved as I am. But I can't ever forget who I am. Nor who you are. To me. Pause, le temps de s'assurer qu'elle pouvait lire le sérieux et la profondeur dans ses yeux. The point of this is for me to stop ignoring him. S'il travaillait correctement, il n'ignorerait plus la bête qui vivait en lui. Il n'avait pas l'intention de revenir en arrière, même si le cheminement lui paraissait encore long. What you're getting out of this... it's up to you to say. Haussement d'épaules. Il décroisa les bras. A secret well hidden. A friend. Suggestions, demandes voilées. Comment lui dire qu'elle aurait toujours une place dans son coeur, sans franchir l'invisible ligne qui maintenait un semblant de sens dans leur relation ? I know we said we had to fight for me to connect with the wolf, and I think it's working for me, but... we can also talk, you know ? Il avait envie d'entendre Lubia parler de sa relation avec sa propre bête, et peut-être de connaître davantage son histoire, ou en tout cas de pouvoir lui montrer qu'il était là pour l'écouter et qu'il serait digne de sa confiance. Et qui sait, peut-être lui aussi pourrait-il lui apprendre humblement des choses sur les relations humaines.
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Re: light 'em up (oz) (terminé)
Mar 28 Juil 2020 - 20:20
Tu voudrais lui donner une tape sur le museau, l’air de dire bad dog. Mais il n’a rien d’un chien, et tu ne lui donnerais pas qu’une tape (et pas qu’une seule). T’exploses, amère, mais déterminée. La douceur du ton d’Oz te fait l’effet d’une douche froide. « So that's what you're afraid of : being alone ? Do you think I would have perform a unbreakable vow for a hobby ? » tu lèves les yeux au ciel. Oublie-t-il les circonstances des liens acérés venus se tailler une place dans le fil des moires, soudainement affaibli d’une maille à couper plus aisément encore? « or to keep us both safe. » Son agressivité, quelques semaines plus tôt, au débit accéléré par sa peur. Tu la connais si bien – la crainte constante, paranoïaque, d’être attrapée. « Lubia … Yes, I love someone. And I wish I could have a normal life with her someday. Even if I don't think I could ever be loved as I am. But I can't ever forget who I am. Nor who you are. » Un claquement agacé de ta langue accompagne sa dernière affirmation, même si elle te rassure à un niveau préconscient. Les mièvreries du genre, tu ne t’en encombres généralement pas.
L’acier de vos prunelles se croise, et tu mesures la fermeté de la détermination du loup. « The point of this is for me to stop ignoring him. What you're getting out of this... it's up to you to say. A secret well hidden. A friend. » Hochement de tête circonspect en retour, ne voulant pas te perdre dans ce qui aurait pu être un sentiment de douceur. Lentement, la colère se retire, remplacée par un calme posé. Le résultat d’années de coexistence entre la lupine et toi, qui te défend lorsqu’elle vous sent menacées, et se retire au besoin. « I know we said we had to fight for me to connect with the wolf, and I think it's working for me, but... we can also talk, you know ? » Tu hoches la tête, reconnaissant la sagesse de la proposition – vous éloigner du combat, des traumatismes qu’il te faut encore guérir, apparemment.
T'installant sur une souche de bois flotté, tu fais signe au lycan de t’y rejoindre, tapotant avec légèreté la surface rongée par le sel et l’eau. « truth is, I never tamed her, Oz ». Les rares magizoologues étudiant les lycans s’émerveilleraient de la complexité de ta relation avec la louve en toi. « she made me wild … » entrelacées « er. » completes-tu, adressant un petit sourire entendu à ton partenaire. Tu ne feras pas semblant – il y avait déjà quelque chose de profondément sauvage en toi, adolescente aux longues jambes capable de voler le vaisseau fantôme de l’institut quelques semaines avant ta morsure et de partir en expédition pirate avec.
Passant une main encrée dans tes mèches de corbeau, tu soupires. L’aveu, que tu n’as jamais réellement prononcé devant lui. « I’m not sure true coexistence really is possible, with the wolf and somebody else. They’re too alien to each other, too … different. » Sans faire preuve d’une violence toujours gratuite, les loups-garous ne s’en prenant pas aux animaux, tu connais l’appétit sanguinaire des loups lunaires pour les humains, qu’ils attaquent systématiquement. « I chose to embrace her, to see her for what she is : cruel, savage, merciless. She’s made me stronger. How could someone love me and the beast, and not in spite of her? » Tu écartes les bras, comme pour montrer ton coeur. « I can’t cut her out. She’s there. She’s always there. You know that. People think werewolves only come out on a full moon, but that’s a load of crap, and we both know it, гарний хлопець . » pretty boy. Lui adressant un regard d’excuse, réalisant que ce que tu lui dis n’a probablement rien des assurances qu’il aurait souhaité entendre, tu hausses doucement les épaules. « I think … I don’t know, Oz. Will you let me know if it works out, for you? » I’m not tired of being alone, but she smells like roses, and she’s been visiting my consciousness a little too often for my taste.RP terminé.
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