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we are the wolves in a world of lambs + oz
Sam 6 Avr 2019 - 17:31
4:00, lundi, 18 février 2019.
Conférence de Lubia Savcenko, diplomate a écrit:« La diplomatie comprend les pratiques qu'une partie utilise pour interagir pacifiquement avec d'autres afin de mettre en oeuvre une politique étrangère décidée par son gouvernement. Les agents diplomatiques sont chargés de développer des relations amicales. Par la négociation et le marchandage, les diplomates trouvent des terrains d'entente entre les intérêts parfois divergents de leur pays et ceux de leurs homologues d'en face. Les relations diplomatiques peuvent donc souvent être tendues et conflictuelles.
On considère qu'il existe cinq grandes étapes des négociations. La première, la condition préalable, sous-entend que les parties doivent d'abord avoir des intérêts communs ou complémentaires à négocier. »
L'électricité des derniers jours passés à Ljubljana t'a quittée. Ces moments étranges, hors du temps, hors de l'angoisse tissée d'agressivité qui te hante depuis ta nuit d'anniversaire. L'attirance, le baiser partagé, la nuit teintée de cauchemars et sa présence, discrète et timide, à tes côtés. Sa présence qui t'a tellement calmée dans l'univers de terreur qui est tien depuis quelques jours. La déposant chez elle, tu as tourné les talons, disparaissant dans la nuit, errant dans les rues d'Inverness jusqu'à ce que tu sois certaine que le bar sera fermé aux visiteurs et que tu pourras le trouver seul. Veste en cuir entourant tes épaules, débardeur noir. Tu es d'une humeur massacrante, mais tu as une tâche à accomplir, et lorsque tu as un objectif, tu ne t'arrêtes jamais. Avec furie ou avec calme, peu importe. Tu pousses la porte du speakeasy, tes pas félins t'amenant vers le comptoir qui vous séparait lors de vos premiers échanges. Plus rien en toi n'est amusé - tu travailles, cette nuit. Les négociations, c'est ce que tu fais de mieux. Ne t'a-t-on pas reconnu un talent indicible en la matière dès ton arrivée au Ministère, à Kiev? Quinze ans, que tu brises des volontés s'il le faut, que tu bats des cils si nécessaire, que tu plaisantes, que tu menaces, que tu susurres, que tu fais tout pour réussir, pour que les autres plient. And eventually, their kneecaps all hit the ground.
La pleine lune se lèvera, plus tard. Le barman s'enfermera, ou boira une potion tue-loup, tu n'en sais rien, mais tu es convaincue qu'il ne court pas, qu'il n'a probablement jamais couru sous la lune. Dents et griffes limées. Tu sens le satellite dans tes veines, qui approche, tu te vois déjà courir sous son regard de glace, martelant la toundra de tes pattes puissantes. Tes sens, ta force, tout chez toi est aigu, si près de ce moment que tu attends avec impatience chaque mois, louve dans un corps de femme, sorcière dans un corps lycan. Si parfaitement assumé que si on te le demandait, tu ne saurais pas affirmer laquelle des deux te définit davantage.
Toute négociation nécessite une condition préalable, et la vôtre est tellement évidente que le fait de même la prononcer serait une insulte à votre intelligence. Deux lycans qui connaissent le secret de l'autre, et qui ne sont pas fichés. Vous avez intérêt à vous parler, même si tu as sérieusement considéré l'idée de le faire disparaître, enfermer, avant qu'un pieu ne vienne se ficher dans tes entrailles à l'idée. How could I do this to another wolf? Silencieusement, tu t'approches du bar. Tu ne cherches pas à passer pour moins que ce que tu es - n'importe qui saurait qu'un prédateur vient de pénétrer dans les lieux. Debout, tu te tiens face à lui, et ton regard d'acier se pose sur ses prunelles. « Oz ». Prenant les devants de la conversation, tu cherches à placer les faits afin que vous puissiez parler. « It was the rhum. It affected me as well ».
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Dim 7 Avr 2019 - 10:45
Il voulait attendre que la lune passe. La nervosité avant la pleine lune ne l'aidait pas à avoir les idées claires, sa propre force l'effrayait, lui qui rejetait sa part de loup. De monstre. Les heures écoulées sans régler cette histoire augmentaient le risque, mais Oz avait décidé de trouver Lubia le lendemain, quand la douleur de la transformation et de la nuit sans sommeil auraient apaisé sa rage désespérée. Il avait trahi son secret ; ou plutôt son secret l'avait trahi malgré lui. Lui qui avait séduit nombre de femmes et d'hommes, qui s'était joué de la séduction sans crainte, il était tombé dans le piège des yeux électriques de l'Ukrainienne, aussi monstrueuse que lui.
La nuit était entamée. Le barman irait dormir dans peu de temps, sachant très bien qu'il ne travaillerait pas le soir suivant. Il irait s'enfermer sous le Filet, enchaîné, pour hurler la malédiction qui le torturait sans craindre d'être entendu. Quand la porte du bar s'ouvrit, il tressaillit avant même de voir qui entrait ici à 4h du matin. Elle. Il la voyait désormais telle qu'elle était. Une lycanthrope. C'était écrit sur son front, dans sa démarche de prédatrice, dans son aura qui appelait celle d'Oswald. Un tremblement proche du frisson de désir le saisit, en même temps qu'une envie de grogner. Il aboya d'ailleurs sur son homme de main à qui il venait d'ordonner de partir et qui regardait la mystérieuse sorcière approcher d'un air médusé. I SAID GET OUT ! Le patron était irascible parfois, ses proches le savaient. Taciturne, pas toujours aimable. L'irritabilité belliqueuse du loup associée à l'hyperactivité téméraire du sorcier ne faisait pas bon ménage à cette période du mois. L'employé fila sans demander son reste. Les mains sur le comptoir, bras écartés pour paraître plus imposant tout en offrant un appui idéal pour attaquer le premier, l'Anglais fixait Lubia avec intensité. Oz. It was the rhum. It affected me as well. Elle commençait donc par mettre les choses à plat. Mais c'était une louve. Et une diplomate. Deux raisons de ne pas la croire.
You mean it affected you to kiss me or to tell me what you are ? Aucun humour ce soir, aucune légèreté. Ce secret pouvait détruire toute sa vie, le semblant de vie cachée qu'il avait été forcé de construire après la morsure. Il ne voulait plus se faire avoir par la sensation insupportable que Lubia et lui partageaient quelque chose de fort et d'authentique. Maybe you put something in my drink to manipulate me. Clairement, le rhum ne lui aurait pas fait ça. Il avait été soûl de nombreuses fois et jamais cela ne l'avait poussé à se croire amoureux de quelqu'un. Que l'Ukrainienne, aussi aguerrie que lui, fasse passer l'incident pour de l'ivresse lui paraissait mensonger. Elle voulait forcément sa perte. What do you want ? Ton agressif, qui s'accrochait aux consonnes. Voilà pourquoi il voulait attendre avant de la confronter. Il ne se sentait pas d'humeur diplomate ce soir.
La nuit était entamée. Le barman irait dormir dans peu de temps, sachant très bien qu'il ne travaillerait pas le soir suivant. Il irait s'enfermer sous le Filet, enchaîné, pour hurler la malédiction qui le torturait sans craindre d'être entendu. Quand la porte du bar s'ouvrit, il tressaillit avant même de voir qui entrait ici à 4h du matin. Elle. Il la voyait désormais telle qu'elle était. Une lycanthrope. C'était écrit sur son front, dans sa démarche de prédatrice, dans son aura qui appelait celle d'Oswald. Un tremblement proche du frisson de désir le saisit, en même temps qu'une envie de grogner. Il aboya d'ailleurs sur son homme de main à qui il venait d'ordonner de partir et qui regardait la mystérieuse sorcière approcher d'un air médusé. I SAID GET OUT ! Le patron était irascible parfois, ses proches le savaient. Taciturne, pas toujours aimable. L'irritabilité belliqueuse du loup associée à l'hyperactivité téméraire du sorcier ne faisait pas bon ménage à cette période du mois. L'employé fila sans demander son reste. Les mains sur le comptoir, bras écartés pour paraître plus imposant tout en offrant un appui idéal pour attaquer le premier, l'Anglais fixait Lubia avec intensité. Oz. It was the rhum. It affected me as well. Elle commençait donc par mettre les choses à plat. Mais c'était une louve. Et une diplomate. Deux raisons de ne pas la croire.
You mean it affected you to kiss me or to tell me what you are ? Aucun humour ce soir, aucune légèreté. Ce secret pouvait détruire toute sa vie, le semblant de vie cachée qu'il avait été forcé de construire après la morsure. Il ne voulait plus se faire avoir par la sensation insupportable que Lubia et lui partageaient quelque chose de fort et d'authentique. Maybe you put something in my drink to manipulate me. Clairement, le rhum ne lui aurait pas fait ça. Il avait été soûl de nombreuses fois et jamais cela ne l'avait poussé à se croire amoureux de quelqu'un. Que l'Ukrainienne, aussi aguerrie que lui, fasse passer l'incident pour de l'ivresse lui paraissait mensonger. Elle voulait forcément sa perte. What do you want ? Ton agressif, qui s'accrochait aux consonnes. Voilà pourquoi il voulait attendre avant de la confronter. Il ne se sentait pas d'humeur diplomate ce soir.
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Dim 7 Avr 2019 - 15:23
Il est d'une humeur terrible, le loup, qui fait écho à la tienne, mais des années d'entraînement t'ont habituée à laisser les émotions derrière pendant les négociations. Impassible, tu le regardes congédier son employé comme un malpropre. Don't you think this pisses me off too, молодий вовк? Tentant de rétablir les faits, d'abord. « You mean it affected you to kiss me or to tell me what you are ? » Il a l'avantage d'aller droit au but, un trait que tu apprécies. Il est tard, la pleine lune est aujourd'hui, dans quelques heures à peine, tu n'as ni l'envie ni le temps de tourner autour du pot. « Both », dis-tu simplement. « Maybe you put something in my drink to manipulate me ». Tu hausses un sourcil, ne l'as-tu pas fait tant de fois en sa présence, en un geste provocateur, joueur? Rien en toi ne provoque, à présent. Expression pragmatique, presque dédaigneuse. « Don't flatter yourself ». C'est lui qui t'a emmenée au bar, lui qui t'a convaincue de passer la soirée avec lui. Toi, tu ne faisais que rentrer du travail pour le trouver près de ton bateau - ne serait-ce pas à toi de lui demander des comptes? Smoke and mirrors. Tu vois à travers - il n'avait aucune mauvaise intention ce soir-là, tu le sais. Vous êtes des victimes d'un mauvais tour, probablement, mais victimes ou pas, vous devez faire avec, et gérer ce problème. « There was something in the rhum, I think. But I had nothing to do with it - I'm pretty good, but I couldn't have slipped something in somebody else's shots, thinking they might spill them in your own pint ». Besides, you took me there.
« What do you want ? » Ça y est, vous allez y passer la nuit. ебать! Was he slow in school? Vas-tu devoir tout lui épeler, à ce satané barman? We-ha-ve-a-com-mon-pro-blem. We-can-fix-it. Tu vois sa position. Énervé, prêt à attaquer, prêt à mordre, comme tu l'as toi-même été tant de fois, plus jeune, avant d'accepter ta malédiction pour ce qu'elle est désormais : une part de toi. Calme, tu te tiens droite. Pas agressive, mais pas entièrement passive non plus. Tes mains sont étendues le long de ton corps, tranquilles. Tu espères qu'il ne te sautera pas dessus - pas le temps, pas envie de lui faire mal, mais s'il te pousse dans tes derniers retranchements, tu feras ce que tu dois faire, et tu ne le regretteras pas. « To clarify things », dis-tu en levant les paumes vers lui, tes paumes vides. Il pourrait t'attaquer, profiter de la fraction de secondes dont tu aurais besoin pour attraper ta baguette et te sauter dessus. Tu te doutes qu'il le sait, et qu'il y verra un signe de bonne foi ... ou un jeu de ta part. Tu n'es pas au-dessus des jeux, tu as toujours fait le nécessaire, peu importe la méthode, mais aujourd'hui, tu es honnête. « You're scared, and agressive. I get that », poursuis-tu avec une voix douce. Merlin, I thought you could be my only friend here. Trop cliché, de dire ça. Trop tard, il ne te croira jamais, à présent. Ce moment vrai, que vous avez vécu ici même, où tu lui as avoué ta plus grande peur, et où il a semblé avoir l'âme fendue de te l'avoir fait dire. « If I wanted to sell you out, I would've done it the minute I set foot in here, the first time. Months ago ». Appel à la raison, si les émotions ne peuvent être crues.
- Spoiler:
молодий вовк = jeune loup
ебать = fuck
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Ven 12 Avr 2019 - 10:59
Attirance. Curiosité. Intérêt. C'était ce qui brillait dans les yeux d'Oswald lorsqu'il apercevait Lubia. Ce soir, le bleu acier de ses prunelles ne dégageaient que méfiance et tension. Il était d'une humeur de chien, comme un lion en cage mis face à face avec son dompteur. Loup contre louve, c'était pire. Il comprenait d'où venait ce charme indéfinissable qui le troublait chez elle, cet éclair carnassier et familier dans son sourire. Comme si le voile de l'illusion venait d'être déchiré, révélant une vérité qu'il ne voulait pas affronter. L'Ukrainienne enflammait la bête en lui, alors qu'il aurait voulu garder la tête froide pour gérer cette situation en homme. Il l'accusa immédiatement de l'avoir piégé le soir de son anniversaire en le droguant. Elle était forcément coupable. Don't flatter yourself. La sorcière rejeta l'idée avec superbe, un sourcil dédaigneux arqué. There was something in the rhum, I think. But I had nothing to do with it - I'm pretty good, but I couldn't have slipped something in somebody else's shots, thinking they might spill them in your own pint. Ses mots paraissaient sensés. Peut-être disait-elle vrai. En terme de stratégie, la théorie de l'empoisonnement volontaire ne tenait pas.
Seulement le sang d'Oz bouillonnait, grognait, et le bruit à ses oreilles rendait la réflexion difficile. What do you want ? Il lui faudrait être claire, limpide et directe. Il sentait que la situation pouvait lui échapper à tout moment, et il n'avait pas confiance en ses propres limites. Le loup n'en avait pas. To clarify things. Il remarqua ses efforts de posture, calme, les paumes tendues vers lui. You're scared, and agressive. I get that. Sa voix douce lui semblait un ensorcellement, une ruse méprisante pour l'amadouer. Lui ne démordait pas, les mains toujours sur le comptoir, prêt à basculer sur elle. If I wanted to sell you out, I would've done it the minute I set foot in here, the first time. Months ago. La décision de Lubia de faire appel à la raison plutôt qu'aux émotions qui devaient l'animer elle aussi était peut-être malhonnête, mais elle avait le mérite de fonctionner. Oz se sentait à la fois frustré et soulagé que la tension ne monte pas davantage. Il étudiait ses propos et son visage avec gravité, le regard toujours brûlant de rancoeur. So we've both been tricked somehow to share our secrets and we happen to have the same. That's not weird at all, or suspicious. Voix traînante d'un ton laconique. S'il était de bonne foi, il reconnaîtrait que ce n'était qu'un malheureux hasard. Leur envie de passer du temps ensemble n'avait certes rien d'une coïncidence, le corps et l'âme de l'un appelant l'autre, et c'était pour cela qu'ils se trouvaient ensemble ce soir-là, à la merci d'une potion -de confusion ou de vérité ?- qui les poussa à trop parler. Mais à quelques heures de la prochaine lune, l'Anglais n'avait ni patience, ni raison, ni bonne foi. Il était juste une boule de colère et d'énergie à revendre.
You knew what I was all along, right ? Since the beginning. C'était à lui qu'il s'en prenait finalement, bien conscient que lui n'avait rien vu venir. Mais elle, elle avait une longueur d'avance sur lui. Elle avait joué avec lui. I had no idea you were one too, marmonna-t-il, dépité de son instinct défaillant. This secret can't be leaked. Enfin, il arrivait à la conclusion, la voix plus forte. Ses yeux se fixèrent dans ceux de Lubia. Can we trust each other with that ? Et s'ils n'y arrivaient pas ? Faudrait-il aller jusqu'à tuer une diplomate du Ministère pour se sauver ? Les entrailles du sorcier se nouèrent à l'idée de ce dilemme à venir.
Seulement le sang d'Oz bouillonnait, grognait, et le bruit à ses oreilles rendait la réflexion difficile. What do you want ? Il lui faudrait être claire, limpide et directe. Il sentait que la situation pouvait lui échapper à tout moment, et il n'avait pas confiance en ses propres limites. Le loup n'en avait pas. To clarify things. Il remarqua ses efforts de posture, calme, les paumes tendues vers lui. You're scared, and agressive. I get that. Sa voix douce lui semblait un ensorcellement, une ruse méprisante pour l'amadouer. Lui ne démordait pas, les mains toujours sur le comptoir, prêt à basculer sur elle. If I wanted to sell you out, I would've done it the minute I set foot in here, the first time. Months ago. La décision de Lubia de faire appel à la raison plutôt qu'aux émotions qui devaient l'animer elle aussi était peut-être malhonnête, mais elle avait le mérite de fonctionner. Oz se sentait à la fois frustré et soulagé que la tension ne monte pas davantage. Il étudiait ses propos et son visage avec gravité, le regard toujours brûlant de rancoeur. So we've both been tricked somehow to share our secrets and we happen to have the same. That's not weird at all, or suspicious. Voix traînante d'un ton laconique. S'il était de bonne foi, il reconnaîtrait que ce n'était qu'un malheureux hasard. Leur envie de passer du temps ensemble n'avait certes rien d'une coïncidence, le corps et l'âme de l'un appelant l'autre, et c'était pour cela qu'ils se trouvaient ensemble ce soir-là, à la merci d'une potion -de confusion ou de vérité ?- qui les poussa à trop parler. Mais à quelques heures de la prochaine lune, l'Anglais n'avait ni patience, ni raison, ni bonne foi. Il était juste une boule de colère et d'énergie à revendre.
You knew what I was all along, right ? Since the beginning. C'était à lui qu'il s'en prenait finalement, bien conscient que lui n'avait rien vu venir. Mais elle, elle avait une longueur d'avance sur lui. Elle avait joué avec lui. I had no idea you were one too, marmonna-t-il, dépité de son instinct défaillant. This secret can't be leaked. Enfin, il arrivait à la conclusion, la voix plus forte. Ses yeux se fixèrent dans ceux de Lubia. Can we trust each other with that ? Et s'ils n'y arrivaient pas ? Faudrait-il aller jusqu'à tuer une diplomate du Ministère pour se sauver ? Les entrailles du sorcier se nouèrent à l'idée de ce dilemme à venir.
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Sam 13 Avr 2019 - 18:57
Conférence de Lubia Savcenko, diplomate a écrit:« La seconde étape des négociations est plus subtile. Les parties doivent identifier leurs intérêts communs et leurs propres demandes maximales, tout en tentant de connaître les attentes minimales de la partie adverse, c'est-à-dire jusqu'où l'autre est prêt à fléchir, tout en évitant soigneusement de dévoiler leurs propres attentes minimales.
Par expérience, je peux affirmer que c'est généralement ce qui peut faire dérailler un processus diplomatique avant même qu'il débute - sans comprendre celui ou celle qui se tient face à vous, ses intérêts, sans avoir une idée de ses besoins, il devient aisé de vous faire avoir pendant les négociations subséquentes. »
« If I wanted to sell you out, I would've done it the minute I set foot in here, the first time. Months ago ». Tentative de faire appel à la raison - tu commences à douter de la sagacité d'être venue cette nuit. Qui est-il? Pas habitué à ce genre de discussions, semble-t-il, et n'attendant qu'une bonne raison de te sauter dessus - and not in fun ways. Pourtant, tu devais venir - s'il y a un risque quelconque que demain, tu vivras ta dernière pleine lune en liberté, tu veux le savoir. Tu veux la savourer, courir de tout ton soûl. So we're going to have this conversation. Now. « So we've both been tricked somehow to share our secrets and we happen to have the same. That's not weird at all, or suspicious ». Les joues creusées par la tension, l'envie de répliquer, de lui envoyer une claque pour le sonner et lui faire entendre raison, tu restes pourtant immobile, ne répondant pas à la perche tendue. Le barman est de mauvaise humeur, et tout ce que tu pourrais lui répondre en la matière serait une provocation - et interprété comme tel. Plus sage que cela, tu tiens ta langue, retenant de justesse un roulement des yeux excédé.
« You knew what I was all along, right ? Since the beginning. » Tu hoches la tête, lui adressant pour la première fois un regard presque penaud. Grand fauve qui ressent le besoin de s'excuser auprès de sa proie. « Yes ». On ne t'accusera pas de trop parler ce soir - pas quand la moindre mauvaise intonation pourrait suffire à faire sortir le jeune loup de ses gonds. « I had no idea you were one too. » Sans répondre, tu lui adresses un petit regard, tête légèrement penchée sur le côté, l'observant alors que tes mains reposent toujours sagement le long de tes cuisses. Of course you didn't. You clip your own claws every month. Il est nerveux, ne veut désespérément pas que son secret se sache - n'avez-vous pas le même problème? Tu sais que tu as plus à perdre que lui, ton emploi étant en jeu, mais tu es également convaincue d'être plus forte que l'autre loup. Fifteen years. And no clipped claws here. « This secret can't be leaked. Can we trust each other with that ? » Prunelles jumelles valsant ensemble, une fois de plus. Tu laisses filer une expiration douce, satisfaite qu'il s'éloigne des reproches inutiles et se concentre sur le problème à gérer. « Why else would I be here? » Voix douce qui ne caresse pas, neutre, pragmatique. Sensible à la symbolique, habituée à ce que le fait de s'asseoir face à face signifie, tu fais signe à Oz de te rejoindre à une table.
Assis face à l'autre, pouvez-vous affirmer que les négociations débutent véritablement? La discussion, oui. « I have no intention of selling you out. None. » Tu appuies légèrement sur le dernier mot, installée sur ton siège comme sur un trône. Ton regard clair cherche le sien, et tu penches la tête, t'assurant qu'il t'entend. « I wouldn't send you in a cage. Strapped ». Écho de la dernière fois que vous vous êtes vus ici, sans le réaliser sur le coup, mais le souvenir te pince le cœur en l'exprimant. « I didn't say anything because I knew we would have this conversation. I didn't want to put you or myself in this situation. » Lueur désolée, de regret, au fond du regard.
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Mer 17 Avr 2019 - 15:58
L'appel de la lune lui torturait l'épiderme, comme si une colère sourde le démangeait, ne demandant qu'à s'exprimer de la manière la plus chaotique possible. Il lui fallait un effort considérable pour se tenir aux aguets, prêt à réagir même si l'Ukrainienne montrait par sa posture qu'elle n'était pas là pour l'attaquer. Les reproches confus de rancoeur balancés à son visage impassible, le barman s'en voulait à présent, conscient de son retard sur elle. Lubia savait depuis le début. Il avait été mené en bateau comme un débutant. Nerveux, effrayé par sa propre force qui contractait ses muscles et haussait le ton de sa voix, il fixait la sorcière de l'autre côté du bar. This secret can't be leaked. Can we trust each other with that ? La question pesait dans sa bouche. Là était tout l'enjeu. Ils devaient se faire confiance, mais si Oswald n'y arrivait pas, les options qui lui restaient ne lui plaisaient aucunement. Why else would I be here ? répondit Lubia de sa voix mesurée de diplomate. Quand elle lui désigna une table à laquelle s'asseoir, l'Anglais considéra longuement la sorcière. Tout son corps lui criait de fuir, ou de se jeter sur elle, mais son esprit admettait qu'elle avait raison. Partagé, il accepta néanmoins de la rejoindre, assis face à elle. Sa fébrilité se voyait de plus en plus et il prit le temps de passer une main sur son visage grave. I have no intention of selling you out. None. Si elle trônait dans sa chaise, lui était accoudé à la table, penché vers elle, comme s'il ne supportait pas leur éloignement. I wouldn't send you in a cage. Strapped. I didn't say anything because I knew we would have this conversation. I didn't want to put you or myself in this situation. Peu à peu, quelque chose dans son regard, dans sa voix, dans son calme, persuadait le sorcier de croire à ce qu'elle disait. Si elle voulait le piéger, elle n'aurait plus de raisons d'agir ainsi maintenant.
Pensif, l'air toujours suspicieux, l'Anglais étudiait ses propos. Un mot en particulier l'avait interpellé. Un mot que Lubia avait déjà employé ici, avec plus d'émotion dans la voix. Strapped. That's what happened to you, right ? Because someone knew your secret ? Il se sentait minable de la questionner sur ce souvenir douloureux, mais il faisait sens désormais et il avait besoin de savoir ce qui lui était arrivé. Un feu de sauveur brûlait en lui, comme la première fois, comme s'il était capable de la venger et de retrouver ceux qui l'avaient torturée. How long have you been one ? formula-t-il en réalisant que sa nature de lycan était probablement bien plus ancienne que la sienne. Elle incarnait bien mieux l'allure du loup, elle avait comprit qu'il en était un dès le départ, elle était capable d'en jouer. On pouvait donc subir cette malédiction depuis si longtemps et encore trouver la force de mener une vie remplie ? Assailli de questions sur la vie de Lubia et son parcours, Oz essayait de faire le tri et de se concentrer un peu. How come you're working at the Ministry ? Are you registered ? Il avait prononcé le nom de son employeur encore plus bas, comme si ici il était plus risqué de parler du ministère que de lycanthropie. Did you ever meet another one ? Comment gérait-elle cette coexistence et cette nécessité de garder le secret de quelqu'un d'inconnu, qui pouvait avoir différentes motivations ? Est-ce que leur attirance ne s'expliquait que par ce lien monstrueux ?
Pensif, l'air toujours suspicieux, l'Anglais étudiait ses propos. Un mot en particulier l'avait interpellé. Un mot que Lubia avait déjà employé ici, avec plus d'émotion dans la voix. Strapped. That's what happened to you, right ? Because someone knew your secret ? Il se sentait minable de la questionner sur ce souvenir douloureux, mais il faisait sens désormais et il avait besoin de savoir ce qui lui était arrivé. Un feu de sauveur brûlait en lui, comme la première fois, comme s'il était capable de la venger et de retrouver ceux qui l'avaient torturée. How long have you been one ? formula-t-il en réalisant que sa nature de lycan était probablement bien plus ancienne que la sienne. Elle incarnait bien mieux l'allure du loup, elle avait comprit qu'il en était un dès le départ, elle était capable d'en jouer. On pouvait donc subir cette malédiction depuis si longtemps et encore trouver la force de mener une vie remplie ? Assailli de questions sur la vie de Lubia et son parcours, Oz essayait de faire le tri et de se concentrer un peu. How come you're working at the Ministry ? Are you registered ? Il avait prononcé le nom de son employeur encore plus bas, comme si ici il était plus risqué de parler du ministère que de lycanthropie. Did you ever meet another one ? Comment gérait-elle cette coexistence et cette nécessité de garder le secret de quelqu'un d'inconnu, qui pouvait avoir différentes motivations ? Est-ce que leur attirance ne s'expliquait que par ce lien monstrueux ?
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Jeu 18 Avr 2019 - 4:28
Tu savais, en évoquant le souvenir dont tu n'avais partagé qu'un écho au barman lors d'un échange qui te semble désormais si loin, que tu serais probablement obligée de t'étendre davantage sur ton traumatisme.« Strapped. That's what happened to you, right ? Because someone knew your secret ? » Distingues-tu une part d'inquiétude ... voire de sollicitude, dans la voix du loup prêt à mordre? Tu te calles un peu dans ton siège, cherchant une part de réconfort dans les sensations, dans la douceur du velours contre tes doigts. « No ». Si tu dois te dévoiler en partie pour qu'il comprenne que tu ne lui veux pasnécessairementdu mal, soit. Tu en as fait le calcul, tu es prête à céder du terrain, à éclairer le brouillard. « Because a man in power wanted something I wouldn't give him ». La colère s'entend dans ta voix, un trait de douleur sourde passe dans ton regard, et tes lèvres se plissent, obstinément fermées. « Shock therapy. "Reeducation", they said », dis-tu, prononçant chaque mot lentement, comme si chacun d'entre eux te faisait physiquement mal, rage dans la voix. Relevant les manches de ta chemise, tu montres des cicatrices sur tes avant-bras : là où les électrodes ont été fixés, le courant te brûlant la peau. « Broke out before the next moon ». Un éclat de haine passe dans ton regard, et, l'espace d'un instant, tu serres les poings sur les accoudoirs en songeant au souvenir. Un trait dur envahit ton visage, et tu détournes le regard, tentant de ne pas te laisser envahir par la douleur.
« How long have you been one ? » La question te tire du gouffre qui semblait prêt à t'envahir, et tu croises les jambes gracieusement, ajustant ta position pour le regarder à nouveau de tes pupilles d'acier. « The summer after I left Durmstrang », te contentes-tu de dire. Il ne connait pas ton âge exact, mais l'information devrait lui suffire, et ce qu'elle signifie. Elder. Le loup enchaîne déjà - tu te souviens de ce que c'était. Jeune louve qui ne connaissait rien de son état, qui n'avait personne à qui poser des questions sans risquer de s'exposer. « How come you're working at the Ministry ? Are you registered ? » Un rire léger quitte tes lèvres, et tu plonges ton regard dans le sien, impérieuse. « Would I be here if I was? » La tête penchée sur le côté, tu le regardes, avant d'ajouter « If they knew ... » Tu soupires, croisant les doigts sur ton genou. « I'm skilled at what I do - even without the wolf helping. They don't need to know the rest ». Haussement d'épaules. L'ironie, dans ton travail, c'est qu'une part de tes responsabilités concerne la recherche de secrets ; mais le Ministère préfère en ignorer une quantité effarante. Ce qu'on ne donnerait pas pour continuer de vivre dans un monde bercé d'illusions ...« Did you ever meet another one ? » Hochement de tete en guise d'assentiment. « Two. They weren't aware, either, but I was just passing through », dis-tu, te souvenant des deux interactions. La première, il y avait 7 ans, à Kiev. La seconde, un an plus tard, à Ljubljana. Te penchant vers lui, tu appuies tes coudes sur la table, croisement des regards. « It was ... different. ». Pas la même intensité, aucune impression d'être aussi liés. « It's unlikely that this situation would happen to you again, I think » Peu de gens ont une perception adéquate des autres, mais pour qu'un lycan en reconnaisse un autre? Tu le pointes du menton, désignant la tension musculaire évidente qui l'habite. « It gets better. The tension. Only strength remains, after a while », dis-tu avec tranquilité. Peut-être a-t-il besoin de parler de son état, avant que vous ne passiez aux choses sérieuses. Le jaugeant du regard, yeux légèrement plissés, tu devines à voix haute. « You ... three years? Four? »
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Jeu 2 Mai 2019 - 13:25
Les explications de Lubia sur ce qui lui était arrivé furent comme des lacérations. Malgré le flou de leur relation, Oz ne supportait pas l'idée qu'on fasse du mal à la sorcière. Shock therapy. "Reeducation", they said. Les mâchoires serrées à la vue des brûlures sur ses avant-bras, Oz restait muet. Il eut envie de lui dire qu'il était désolé, mais il se sentit ridicule, et plus assez proche d'elle pour cela. Un peu songeur sur son embarras de ne pas s'attarder sur son passé, sans trop savoir si elle préférait rester pudique ou si elle avait envie d'une oreille attentive, il préféra lâchement revenir sur leur sujet de discussion central : leur point commun. Intrigué par le rapport de l'Ukrainienne à sa malédiction, il lui demanda depuis quand elle était transformée. The summer after I left Durmstrang. Il se doutait qu'elle était plus expérimentée que lui, mais il ne s'attendait pas à cette réponse. Elle était à peine majeure quand elle fut mordue. Oz avait eu le temps de démarrer sa vie d'adulte dans l'insouciance la plus totale. Abasourdi par la réponse, il se demanda avec un frisson comment on pouvait gérer la lycanthropie si jeune. Sa vie à Hungcalf n'aurait jamais été la même. Surtout, il réalisa que Lubia était de loin son aînée. Avec un mélange d'humilité et d'admiration, il la questionna encore, stupéfait qu'elle puisse travailler au Ministère. Are you registered ? La sorcière rit légèrement, et retrouva son aisance insolente. Would I be here if I was ? Oz ignorait ce qui se passait pour les lycans répertoriés, mais il savait qu'il ne voulait pas prendre le risque de le savoir. Cependant il avait compris que très peu d'entre eux l'étaient, et il s'attendait à ce que Lubia ne le soit pas.
If they knew... soupira-t-elle. I'm skilled at what I do - even without the wolf helping. They don't need to know the rest. Pour une fois, ce fut Oswald Burgess qui trouva le haussement d'épaules un peu nonchalant. Lubia balayait le sujet comme si ça avait peu d'importance. Tout avait l'air d'être un jeu, pour elle. If they knew... reprit l'Anglais, you could lose it all. Your life. Your freedom. Comment pouvait-elle vivre ainsi ? N'avait-elle rien à perdre ? Lui était si paranoïaque qu'il évitait le plus possible d'approcher du Ministère ou de ses employés. Toutes les institutions lui semblaient risquées. C'était en partie pour cela que son travail au Filet du diable lui convenait. Quand Oz demanda ensuite si elle avait déjà croisé d'autres lycans, dans ses nombreuses années, Lubia acquiesça. Two. They weren't aware, either, but I was just passing through. Elle se pencha vers lui, réduisant enfin la distance installée entre eux depuis qu'elle était entrée. Oswald se sentait toujours à cran, mais il n'était plus vraiment en colère contre elle. Il vit ce rapprochement d'un bon œil, la confiance revenait peu à peu. It was ... different. It's unlikely that this situation would happen to you again, I think. Yeux bleu acier qui cherchaient à s'ancrer dans les siens. Why ? Il se reprit, avalant sa salive. Why did it happen between us ? Lui aurait-elle dit la vérité s'ils n'avaient pas été empoisonnés ? Aurait-il voulu le savoir ? Voulait-elle dire que leur relation était différente de celles d'autres lycans ? Curieux, perdu, Oz avait besoin de comprendre, d'en savoir plus.
Lubia changea de sujet, le désignant du menton. It gets better. The tension. Only strength remains, after a while. Un peu vexé de ce rappel de son inexpérience, il hocha la tête, un peu rassuré d'apprendre que certaines choses pouvaient s'améliorer. Lubia avait l'air bien plus calme que lui, alors qu'ils ressentaient le même appel de la lune. You ... three years ? Four ? tenta-t-elle de deviner. Elle se trompait à peine, d'un an, mais cela en disait long sur la difficulté du sorcier. Almost five. Les souvenirs lui revinrent en désordre à l'esprit, la morsure dans les bois, la solitude, l'incompréhension, l'horreur, l'envie d'en finir. La nouvelle vie, humble, désespérée, cachée. Les nuits à s'enfermer, à prier pour que rien n'arrive. La sensation que le monstre qu'il était devenue avait gâché sa vie. I hate it, résuma-t-il à contre-coeur. Peu habitué à en parler, il sentait pourtant qu'il en avait besoin. But I think I should control it better, or get to understand it. Le fait que Lubia ait compris qui il était dès le premier instant alors que lui s'interrogeait sur ce qui la rendait spéciale à ses yeux lui restait en travers de la gorge. Quitte à être coincé avec le loup, autant savoir se protéger au mieux. Tous les autres lycans ne seraient pas aussi raisonnables que l'Ukrainienne. Rechignant à demander à la sorcière comment elle pouvait avoir l'air de le vivre aussi bien, comment elle gérait les pleines lunes, et la douleur, et les jours délicats précédant la transformation, parce qu'il détestait l'idée de se lier à son loup intérieur, il contourna le sujet pour une question qui lui brûlait les lèvres. Did you tell anyone ? Loved ones ? Fallait-il le dire, ou le taire ? Pendant des années, il lui avait été facile de ne rien dévoiler. Mais tout était différent depuis le retour de Murphy.
If they knew... soupira-t-elle. I'm skilled at what I do - even without the wolf helping. They don't need to know the rest. Pour une fois, ce fut Oswald Burgess qui trouva le haussement d'épaules un peu nonchalant. Lubia balayait le sujet comme si ça avait peu d'importance. Tout avait l'air d'être un jeu, pour elle. If they knew... reprit l'Anglais, you could lose it all. Your life. Your freedom. Comment pouvait-elle vivre ainsi ? N'avait-elle rien à perdre ? Lui était si paranoïaque qu'il évitait le plus possible d'approcher du Ministère ou de ses employés. Toutes les institutions lui semblaient risquées. C'était en partie pour cela que son travail au Filet du diable lui convenait. Quand Oz demanda ensuite si elle avait déjà croisé d'autres lycans, dans ses nombreuses années, Lubia acquiesça. Two. They weren't aware, either, but I was just passing through. Elle se pencha vers lui, réduisant enfin la distance installée entre eux depuis qu'elle était entrée. Oswald se sentait toujours à cran, mais il n'était plus vraiment en colère contre elle. Il vit ce rapprochement d'un bon œil, la confiance revenait peu à peu. It was ... different. It's unlikely that this situation would happen to you again, I think. Yeux bleu acier qui cherchaient à s'ancrer dans les siens. Why ? Il se reprit, avalant sa salive. Why did it happen between us ? Lui aurait-elle dit la vérité s'ils n'avaient pas été empoisonnés ? Aurait-il voulu le savoir ? Voulait-elle dire que leur relation était différente de celles d'autres lycans ? Curieux, perdu, Oz avait besoin de comprendre, d'en savoir plus.
Lubia changea de sujet, le désignant du menton. It gets better. The tension. Only strength remains, after a while. Un peu vexé de ce rappel de son inexpérience, il hocha la tête, un peu rassuré d'apprendre que certaines choses pouvaient s'améliorer. Lubia avait l'air bien plus calme que lui, alors qu'ils ressentaient le même appel de la lune. You ... three years ? Four ? tenta-t-elle de deviner. Elle se trompait à peine, d'un an, mais cela en disait long sur la difficulté du sorcier. Almost five. Les souvenirs lui revinrent en désordre à l'esprit, la morsure dans les bois, la solitude, l'incompréhension, l'horreur, l'envie d'en finir. La nouvelle vie, humble, désespérée, cachée. Les nuits à s'enfermer, à prier pour que rien n'arrive. La sensation que le monstre qu'il était devenue avait gâché sa vie. I hate it, résuma-t-il à contre-coeur. Peu habitué à en parler, il sentait pourtant qu'il en avait besoin. But I think I should control it better, or get to understand it. Le fait que Lubia ait compris qui il était dès le premier instant alors que lui s'interrogeait sur ce qui la rendait spéciale à ses yeux lui restait en travers de la gorge. Quitte à être coincé avec le loup, autant savoir se protéger au mieux. Tous les autres lycans ne seraient pas aussi raisonnables que l'Ukrainienne. Rechignant à demander à la sorcière comment elle pouvait avoir l'air de le vivre aussi bien, comment elle gérait les pleines lunes, et la douleur, et les jours délicats précédant la transformation, parce qu'il détestait l'idée de se lier à son loup intérieur, il contourna le sujet pour une question qui lui brûlait les lèvres. Did you tell anyone ? Loved ones ? Fallait-il le dire, ou le taire ? Pendant des années, il lui avait été facile de ne rien dévoiler. Mais tout était différent depuis le retour de Murphy.
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Dim 5 Mai 2019 - 14:58
Lentement, tu déroules le fil de ta tapisserie, en saisissant un pan coloré dont tu montres les motifs au lycan, comprenant les questions et la curiosité du plus jeune. « If they knew... you could lose it all. Your life. Your freedom ». Tu hoches la tête, sans répondre, te contentant de l'observer avec une tranquillité qui n'a pas oublié la menace palpable sous ses gestes, il y a quelques minutes à peine. Tu te souviens de l'effet de la lune sur toi, plus jeune, et de la facilité avec laquelle tu passais du calme à l'explosion. Pour l'heure, un nouveau fil enserre votre échange, alors qu'il te demande si tu as croisé d'autres loups garous. « They weren't aware, either, but I was just passing through. It was ... different. It's unlikely that this situation would happen to you again, I think. » Penchée vers lui, réduisant l'espace physique entre vous en gage de bonne foi, à demi par réflexe, tu veux faire preuve d'un grain de bonne foi à son égard. You remember how it was. « Why ? Why did it happen between us ? » Valse d'acier, sourire sincère, dans lequel une once de malice se glisse toujours malgré toi, tu parles lentement, point final qui explique tout, et si peu à la fois. « Because there's no shame left in me ».
Fixant ton attention sur la posture du lycan, tu le désignes du menton, le jaugeant. « It gets better. The tension. Only strength remains, after a while. You ... three years ? Four ? » Peut-être cinq, mais tu en doutes, au jugé de son comportement. « Almost five. I hate it ». Tu les entends, le dégoût de soi, la solitude - tes vieux amis, désormais abandonnés, arrachés alors qu'ils tentaient de s'accrocher à toi, ongles ancrés dans ta chair. « But I think I should control it better, or get to understand it ». Tu hoches la tête, replaçant d'un geste gracieux une courte mèche de cheveux de jais derrière une oreille. Les lycans qui se voilent la face et ne veulent pas admettre leur nature sont ceux qui se font tuer ou, presque pire à tes yeux, attraper par l'unité de capture des loups-garous. « You should. Less chances of getting caught ... or in a fight », dis-tu, consciente qu'il n'est pas encore garanti que vous n'en viendrez pas aux mains le moment venu, malgré le calme apparent du barman - la lune peut être votre plus grande alliée, ou votre meilleure ennemie. « Did you tell anyone ? Loved ones ? » Hochement négatif de la tête, que tu tempères en levant une main, signe d'admission. « I nearly died, when I was attacked. My parents took me to a family friend, a medic. They were the only ones who knew - and the medic is dead now », affirmes-tu, avant de te reprendre, petit éclat dans les yeux, réalisant l'inférence que pourrait en faire l'Anglais. « Natural death ». Tu ne précises pas ta pensée sous-jacente - comme lui, tu serais prête à tout pour garder ton secret, malgré ses beaux yeux et votre divertissante relation.
« But aside from my parents, you're the first soul I've ever told ». Un pli agacé envahit ton visage - l'erreur, la confiance imbécile, parce que c'était ton anniversaire, parce que le barman t'amusait, avec sa bouteille entamée et sa motivation à broyer du noir. Agacée envers ton erreur de débutante, tu ajoutes, sourire et regard en coin « quite unwillingly ». Le dire, mais à qui donc? Tu n'as personne, tu n'as jamais voulu te lier à qui que ce soit, jamais rencontré un être qui mériterait ce genre d'attention et de sacrifice de ta part, tenant trop à ta liberté - n'y tiens-tu pas assez pour risquer d'être découverte alors que, malgré tout, tous les mois, tes pattes martèlent les sols gelés sous la pleine lune? Observant le jeune homme, tu tempères ton affirmation, à la fois par compassion pour lui et par gratitude envers la médicomage. « But I don't have anyone who could warrant this confession. I've got a boat, and a dog », admets-tu avec un petit sourire d'auto-dérision. Le désignant, sourcil relevé, tu ajoutes « might be different, for you ». Tu prends un instant pour te poser à nouveau dans ton fauteuil, reprenant une position réale, jambes croisées et bras posés sur les acoudoirs. L'acier pensif de tes prunelles se joint au sien, et tu décides de lui laisser un morceau supplémentaire du casse-tête. « You said I could lose it all, earlier, by working at the Ministry. I'm aware of it. Like I said, I'm quite skilled at what I do. Peace between the magic and muggle worlds doesn't just maintain itself. Much like yourself - there's more than meets the eye, гарний хлопець ». Ce surnom, toujours.
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Ven 17 Mai 2019 - 11:09
Lubia le déroutait encore, et depuis le premier instant de leur rencontre. Oswald avait mis cela sur son charme, sur le compte d'une attirance pour elle, plus électrique qu'il n'avait jamais ressenti. Il comprenait désormais que sa lycanthropie pouvait expliquer cette sensation de complicité, d'évidence à se trouver, de violence aussi, mais quand la sorcière lui dit qu'il était peu probable qu'il ressente ça avec un autre lycan, l'Anglais se sentit perdu et la questionna sur la raison. Pourquoi était-ce unique entre eux ? Because there's no shame left in me, glissa-t-elle, malicieuse et mystérieuse. La réponse le dérouta encore plus, mais il se tut. Lubia changea de sujet pour parler de la tension qui précédait la pleine lune, et Oz put avouer qu'il avait été mordu cinq ans auparavant. Cinq années qu'il se haïssait, même s'il reconnaissait qu'il avait des choses à apprendre pour mieux appréhender sa nature. You should, acquiesça l'Ukrainienne. Less chances of getting caught ... or in a fight. Il prit la recommandation au sérieux vu son expérience. Ses pires bagarres avaient effectivement eu lieu peu de temps avant les lunes, parce qu'il n'arrivait plus à penser clairement et à se maîtriser. Lui, le grand pacifiste, qui avait rarement cogné qui que ce soit avant d'être mordu. Sa carrure, son humour et sa diplomatie avaient toujours suffi.
Le flot de questionnements continuait, et Oz ne put s'empêcher de penser à Murphy. Il avait enfin l'occasion d'évoquer ce dilemme avec quelqu'un qui pourrait comprendre. Did you tell anyone ? Loved ones ? Mais Lubia fit non de la tête. I nearly died, when I was attacked. My parents took me to a family friend, a medic. They were the only ones who knew, admit-elle. And the medic is dead now - natural death, précisa-t-elle. Sourires discrets et regards qui se comprirent. But aside from my parents, you're the first soul I've ever told, quite unwillingly Oz hocha la tête, un peu embarrassé par le souvenir de la soirée. Il imaginait très bien que Lubia ne s'attendait pas à révéler son secret comme ça, poussée par l'amortentia. Il s'était senti tellement honteux de l'avoir embrassée, mais c'était incomparable à l'atroce regret d'avoir accepté de lui dire qu'il était un lycan -même si au final, elle le savait déjà. Lubia reprit la discussion, avec une pointe de compassion dans la voix. But I don't have anyone who could warrant this confession. I've got a boat, and a dog. Might be different, for you. Quelque chose dans son regard lui donna l'étrange impression qu'elle savait, mais après tout si Oswald avait posé la question il était facile de supposer qu'il pensait à quelqu'un, non ? Might be, se contenta-t-il de répondre, encore suspicieux - ou prudent. But you think it would be a mistake. C'était ce qu'il avait compris du discours de Lubia, même si elle avait essayé de se montrer aimable avec lui.
Il allait se perdre dans ses pensées au sujet de Murphy, incertain de la revoir, incertain de la place qu'il pouvait prétendre avoir auprès d'elle, surtout avec un secret pareil, quand la sorcière reprit la parole. You said I could lose it all, earlier, by working at the Ministry. Les yeux bleu acier revinrent dans les siens pour l'écouter répondre à ça. I'm aware of it. Like I said, I'm quite skilled at what I do. Peace between the magic and muggle worlds doesn't just maintain itself. Much like yourself - there's more than meets the eye, гарний хлопець Bien qu'il hochait doucement la tête, le sorcier avait encore du mal à comprendre qu'elle prenne ce risque. Surtout, cela remettait en cause son propre choix de vie. Avec un soupir, il se décida à raconter son parcours. I wanted to be an Auror, or a Hit wizard. When I was younger. It was my goal, or dream. I was good, I could have been. I trained for it. C'était clairement son but après Hungcalf, et il l'avait gardé en tête en partant pour l'Amérique chasser les créatures. Il comptait ajouter cette expérience de terrain à ses connaissances universitaires afin de postuler à son retour en Grande-Bretagne, quitte à reprendre des cours pour avoir le diplôme requis. Il faisait énormément de sports, et était l'un des meilleurs du club de duel. Tout le monde pensait qu'il intégrerait les Brigades. When I got bit... I knew it was over. L'amertume pesait lourd dans sa gorge. Il tenta d'énumérer les raisons, et se perdit dans un léger affolement. I'm sure they run blood tests, and I would be too close to the Capture Unit, and how could I chase the bad guys by day and become a monster by night ? Il releva le regard sur Lubia, contrarié par son aisance à elle et sa panique à lui, qui formait une boule de colère en lui, accentuant la sensation de brûlure de sa peau tendue. You said you have no shame. How can you ? I'm disgusted with myself. Don't you know what we are ? I can barely take a look at myself. I'm ashamed. I've been living with that thing in me since five years and it feels like a lifetime. Il cracha les dernières paroles, le dégoût visible sur son visage fermé. Il ne voulait pas être un lycan. Il ne voulait pas de cette demi-vie.
Le flot de questionnements continuait, et Oz ne put s'empêcher de penser à Murphy. Il avait enfin l'occasion d'évoquer ce dilemme avec quelqu'un qui pourrait comprendre. Did you tell anyone ? Loved ones ? Mais Lubia fit non de la tête. I nearly died, when I was attacked. My parents took me to a family friend, a medic. They were the only ones who knew, admit-elle. And the medic is dead now - natural death, précisa-t-elle. Sourires discrets et regards qui se comprirent. But aside from my parents, you're the first soul I've ever told, quite unwillingly Oz hocha la tête, un peu embarrassé par le souvenir de la soirée. Il imaginait très bien que Lubia ne s'attendait pas à révéler son secret comme ça, poussée par l'amortentia. Il s'était senti tellement honteux de l'avoir embrassée, mais c'était incomparable à l'atroce regret d'avoir accepté de lui dire qu'il était un lycan -même si au final, elle le savait déjà. Lubia reprit la discussion, avec une pointe de compassion dans la voix. But I don't have anyone who could warrant this confession. I've got a boat, and a dog. Might be different, for you. Quelque chose dans son regard lui donna l'étrange impression qu'elle savait, mais après tout si Oswald avait posé la question il était facile de supposer qu'il pensait à quelqu'un, non ? Might be, se contenta-t-il de répondre, encore suspicieux - ou prudent. But you think it would be a mistake. C'était ce qu'il avait compris du discours de Lubia, même si elle avait essayé de se montrer aimable avec lui.
Il allait se perdre dans ses pensées au sujet de Murphy, incertain de la revoir, incertain de la place qu'il pouvait prétendre avoir auprès d'elle, surtout avec un secret pareil, quand la sorcière reprit la parole. You said I could lose it all, earlier, by working at the Ministry. Les yeux bleu acier revinrent dans les siens pour l'écouter répondre à ça. I'm aware of it. Like I said, I'm quite skilled at what I do. Peace between the magic and muggle worlds doesn't just maintain itself. Much like yourself - there's more than meets the eye, гарний хлопець Bien qu'il hochait doucement la tête, le sorcier avait encore du mal à comprendre qu'elle prenne ce risque. Surtout, cela remettait en cause son propre choix de vie. Avec un soupir, il se décida à raconter son parcours. I wanted to be an Auror, or a Hit wizard. When I was younger. It was my goal, or dream. I was good, I could have been. I trained for it. C'était clairement son but après Hungcalf, et il l'avait gardé en tête en partant pour l'Amérique chasser les créatures. Il comptait ajouter cette expérience de terrain à ses connaissances universitaires afin de postuler à son retour en Grande-Bretagne, quitte à reprendre des cours pour avoir le diplôme requis. Il faisait énormément de sports, et était l'un des meilleurs du club de duel. Tout le monde pensait qu'il intégrerait les Brigades. When I got bit... I knew it was over. L'amertume pesait lourd dans sa gorge. Il tenta d'énumérer les raisons, et se perdit dans un léger affolement. I'm sure they run blood tests, and I would be too close to the Capture Unit, and how could I chase the bad guys by day and become a monster by night ? Il releva le regard sur Lubia, contrarié par son aisance à elle et sa panique à lui, qui formait une boule de colère en lui, accentuant la sensation de brûlure de sa peau tendue. You said you have no shame. How can you ? I'm disgusted with myself. Don't you know what we are ? I can barely take a look at myself. I'm ashamed. I've been living with that thing in me since five years and it feels like a lifetime. Il cracha les dernières paroles, le dégoût visible sur son visage fermé. Il ne voulait pas être un lycan. Il ne voulait pas de cette demi-vie.
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Lun 27 Mai 2019 - 16:37
Une once d'empathie passe dans tes traits lorsque tu viens tempérer tes propos sur le caractère nécessairement secret de vos natures.« Might be different, for you. » Sans lui faire confiance, le sorcier te concède à demi le point. « Might be. But you think it would be a mistake. » Hochement négatif de la tête, tu te penches légèrement vers lui, appuyant tes propos en vissant ton regard dans le sien. « I think you better be damn sure you can trust this hypothetical person », affirmes-tu lentement, détachant chaque mot avec calme. Reprenant une bribe de la conversation, tu tentes de lui faire comprendre comment il est possible que tu travailles au Ministère, malgré le risque d'être prise la main dans le sac. The eye of the storm is its calmest point. Ils ne cherchent pas de loup-garous au sein même du gouvernement, après tout, qui serait assez stupide pour y travailler sans être fiché? Comment expliquer à cet autre lycan que ce serait un crime, lorsqu'on est aussi douée dans un domaine, de faire quoi que ce soit d'autre? La diplomatie, les négociations, c'est ce que tu as toujours souhaité faire, c'est une seconde nature pour toi. Peut-être étais-tu inconsciente, à dix-sept ans, embauchée dans la foulée de la révolution ukrainienne moldue pour palier au cruel manque d'effectifs du ministère de la magie, à Kiev. Aujourd'hui, c'est l'hybride que tu es devenue qui fait de toi une négociatrice si redoutable. Tu ne reviendrais pas en arrière par désir de sécurité ou par couardise.
Il soupire - tes paroles auraient-elles trouvé un écho chez lui? « I wanted to be an Auror, or a Hit wizard. When I was younger. It was my goal, or dream. I was good, I could have been. I trained for it. » Immobile, tu reposes dans ton siège, posture réale, les mains appuyées sur les accoudoirs, une jambe croisée sur l'autre. Toute ton attention est concentrée sur lui, tes yeux fichés dans les siens, ton ouïe ignorant tout ce qui n'est pas sa voix. Si près de la pleine lune, les sens décuplés, tu pourrais presque compter ses veines de loin, entendre son coeur furieux. « When I got bit... I knew it was over. » Les yeux légèrement plissés, tu hoches la tête en signe de compréhension. Il avait dû se sentir incroyablement seul, à l'époque. Toi, tu avais eu tes parents, ton père au Ministère pour te promettre que si tu étais assez prudente, tu ne risquais pas réellement d'être prise sur le fait. Son ton amer et sa grimace te mettent à nouveau sur tes gardes - à ce moment du cycle lunaire, un accident est si vite arrivé ... « I'm sure they run blood tests, and I would be too close to the Capture Unit, and how could I chase the bad guys by day and become a monster by night ? » Ce mot. Monster. Des années avant de t'en débarrasser, pour que le premier venu te le recrache au visage. Un sourcil légèrement arqué, tu ne réagis pas, bien que ton immobilité soit désormais traversée d'une légère tension. Is it time, then? Se déteste-t-il au point de s'attaquer à ses semblables? Tu ne dis rien, le laissant cracher son fiel - le jeune loup doit en avoir besoin. « You said you have no shame. How can you ? I'm disgusted with myself. Don't you know what we are ? I can barely take a look at myself. I'm ashamed. I've been living with that thing in me since five years and it feels like a lifetime. »
To hell with it.
À son dégoût, ton dédain et ta froideur répondent coup pour coup. Ta voix froide et claire fend le silence ambiant comme cent coups de couteau. Il y a à peine quelques années, excitée par les pulsions lunaires, tu te serais levée, le dominant non pas de ta stature mais de ton expérience, pour le faire plier. Plus âgée, plus prudente, tu restes assise, portrait de calme contrastant avec sa hargne. You're a wolf, not some dog. « I'm sure you've met true monsters when you were in America. Maybe some of them broke after terrible catastrophes, maybe some of them turned evil after a bad breakup. Who can know? » Croit-il vraiment que les sorciers n'ont aucun mot à dire dans ce qu'ils deviennent, qu'ils ne sont que des pantins incapables d'influencer le cours de leur vie? Joignant tes doigts sur tes genoux, tu te penches vers lui à nouveau, ton regard perçant se fichant dans le sien, impérieux. « You must've met people in America. Good people, whom terrible things happened to. And yet, they were not monsters ». Tu en as rencontré. Des personnes douces, incroyablement bonnes, à qui des catastrophes sont arrivées. D'autres, monstrueuses, qui n'avaient jamais rien vécu de spécial, semblait-il.
Faisant apparaître une bouteille de whisky pur feu, tu t'en sers un verre, poussant l'alcool vers lui avec un petit air entendu. « What matters most is how you play with the dice you've been dealt ». Tu le salues sans attendre de voir s'il se servira un verre, avalant ta rasade d'une gorgée. « We don't get to choose what happened to us », dis-tu, le ton sans équivoque. « But I'll be damned if I let it decide who I am ». Jamais. Tu assènes tes phrases, coupantes, rapides, sans lui laisser le temps de répliquer. S'il décide de se lancer sur toi, de répliquer par les coups, tant pis, vous en viendrez aux mains, mais tu as besoin qu'il l'entende au moins une fois dans sa vie, au moins. You're a Wolf. Not a monster. Not some dog. « Be a monster, if you must. That's on you. Don't blame the moon. That's too easy. » S'il ne devenait pas un monstre, ce serait par choix. Trop facile, de se déresponsabiliser et de passer le reste de son existence en suspens, à se lamenter sur son sort. Laissant le silence se rétablir entre vous, tu lui sera un verre, parlant simultanément. « Now. We want the same thing, Oz. » Tu pousses le verre dans sa direction, sur la table, avant de rapprocher ton fauteuil du sien. « We both want to leave this place knowing our secret is safe. » Si simple, si complexe à la fois. « What do you propose we do? » A fistfight won't cut it.
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Mer 12 Juin 2019 - 17:17
You better be damn sure you can trust this hypothetical person. Les deux lycans savaient le poids de cette affirmation. Instinctivement, Oswald ne doutait pas que Murphy garderait son secret. Quoi qu'il advienne de leur relation, elle n'irait pas jusqu'à le trahir sur un point aussi important. La voix du doute persistait toutefois. What if my feelings for her cloud my judgment ? Can I take that risk ? But I will never be close to her if I don't tell her what I am. Eventhough I'm sure this confession could ruin any chance I ever had with her. Confus et angoissé, il sentit le loup en lui réagir par de l'agressivité. Même en changeant de sujet, il restait à cran. Le calme et l'aplomb de Lubia étaient probablement la seule barrière qui le retenait d'exploser et d'en venir aux crocs mains. I wanted to be an Auror, or a Hit wizard. When I got bit... I knew it was over. How could I chase the bad guys by day and become a monster by night ? You said you have no shame. How can you ? I'm disgusted with myself. Don't you know what we are ? I can barely take a look at myself. I'm ashamed. I've been living with that thing in me since five years and it feels like a lifetime.
La froideur dans la voix de l'Ukrainienne trancha dans la chaleur nerveuse qui affleurait autour de lui. I'm sure you've met true monsters when you were in America. Maybe some of them broke after terrible catastrophes, maybe some of them turned evil after a bad breakup. Who can know ? Il avait effectivement vu son lot d'horreurs, de la part de créatures comme de sorciers, ou de moldus. Incertain du but de ses propos, l'Anglais la laissa poursuivre. You must've met people in America. Good people, whom terrible things happened to. And yet, they were not monsters. Oz fronça un sourcil. Lubia fit apparaître une bouteille et lui servit un verre d'alcool. What matters most is how you play with the dice you've been dealt. La phrase le frappa et il resta figé un instant. What matters is the part we choose to act on. Une maxime qu'il essayait d'intégrer pour chasser l'envie de se tuer. Sa motivation à rendre la justice à son niveau, dans les bas-fonds d'Inverness, à la tête de son réseau. S'il ne pouvait être le héros glorieux dont il avait rêvé, il pouvait faire le bien. Aussi salissant soit-il. La sorcière le salua d'un petit mouvement de tête, et Oswald se pencha pour saisir le verre qu'il but d'une traite. Le feu de l'alcool contentait et stimulait le loup tout à la fois. We don't get to choose what happened to us, reprit-elle. But I'll be damned if I let it decide who I am. Cette force de caractère força l'admiration du sorcier. Be a monster, if you must. That's on you. Don't blame the moon. That's too easy. Réfléchissant à chacun des mots choisis, il se sentit peu à peu moins agité. I'm not a monster, réagit-il intérieurement, avant de réaliser ce que Lubia venait de faire. Lui faire admettre qui il était malgré tout. Peut-être avait-elle raison. Peut-être qu'il n'avait pas à se détester pour ce qui était arrivé. Il laissa le silence s'insinuer entre eux, et entre ses pensées. Il sentait son coeur battre un peu plus régulièrement, dans cette poitrine qui le démangeait.
Now. Lubia remplit à nouveau les deux verres. We want the same thing, Oz. Ils en venaient au coeur de la discussion. Cette fois-ci quand la sorcière glissa le verre vers lui, Oswald n'y toucha pas. Il était trop concentré sur elle. We both want to leave this place knowing our secret is safe. What do you propose we do ? Un instant, il la contempla. Ce visage anguleux, charismatique, aussi mystérieux qu'attractif. Il étudiait son aisance, son expérience, sa capacité à mentir mais aussi son désintérêt à chercher à le piéger. Oz s'efforça de reprendre la parole avec calme. Sa voix se fit presque douce. De la douceur d'un loup. A part of me trusts you, Lubia. I don't know if it's some sort of wolf bond, or just a human thing, a feeling, a connection. Il avait pensé que c'était une simple attirance la première fois qu'il l'avait vue. Puis son sentiment était devenu un peu plus profond, un peu plus sincère. L'amortentia et la lycanthropie faussaient tout. Jamais il ne saurait ce qu'il y avait réellement entre eux. L'Anglais reprit un ton plus acéré. And a part of me urges me to do something because you might betray me. Ce n'était pas parce qu'elle l'intriguait et s'exprimait bien qu'il pouvait lui laisser le pouvoir de détruire sa vie. Il ne la connaissait pas. L'instinct ne lui suffisait pas. As of today I don't know which part is right. Passant la langue sur ses lèvres, il soupira en se redressant dans son siège. Les mains sur les accoudoirs, la tête haute, le regard déterminé, il annonça son choix. I want an Unbreakable vow.
La froideur dans la voix de l'Ukrainienne trancha dans la chaleur nerveuse qui affleurait autour de lui. I'm sure you've met true monsters when you were in America. Maybe some of them broke after terrible catastrophes, maybe some of them turned evil after a bad breakup. Who can know ? Il avait effectivement vu son lot d'horreurs, de la part de créatures comme de sorciers, ou de moldus. Incertain du but de ses propos, l'Anglais la laissa poursuivre. You must've met people in America. Good people, whom terrible things happened to. And yet, they were not monsters. Oz fronça un sourcil. Lubia fit apparaître une bouteille et lui servit un verre d'alcool. What matters most is how you play with the dice you've been dealt. La phrase le frappa et il resta figé un instant. What matters is the part we choose to act on. Une maxime qu'il essayait d'intégrer pour chasser l'envie de se tuer. Sa motivation à rendre la justice à son niveau, dans les bas-fonds d'Inverness, à la tête de son réseau. S'il ne pouvait être le héros glorieux dont il avait rêvé, il pouvait faire le bien. Aussi salissant soit-il. La sorcière le salua d'un petit mouvement de tête, et Oswald se pencha pour saisir le verre qu'il but d'une traite. Le feu de l'alcool contentait et stimulait le loup tout à la fois. We don't get to choose what happened to us, reprit-elle. But I'll be damned if I let it decide who I am. Cette force de caractère força l'admiration du sorcier. Be a monster, if you must. That's on you. Don't blame the moon. That's too easy. Réfléchissant à chacun des mots choisis, il se sentit peu à peu moins agité. I'm not a monster, réagit-il intérieurement, avant de réaliser ce que Lubia venait de faire. Lui faire admettre qui il était malgré tout. Peut-être avait-elle raison. Peut-être qu'il n'avait pas à se détester pour ce qui était arrivé. Il laissa le silence s'insinuer entre eux, et entre ses pensées. Il sentait son coeur battre un peu plus régulièrement, dans cette poitrine qui le démangeait.
Now. Lubia remplit à nouveau les deux verres. We want the same thing, Oz. Ils en venaient au coeur de la discussion. Cette fois-ci quand la sorcière glissa le verre vers lui, Oswald n'y toucha pas. Il était trop concentré sur elle. We both want to leave this place knowing our secret is safe. What do you propose we do ? Un instant, il la contempla. Ce visage anguleux, charismatique, aussi mystérieux qu'attractif. Il étudiait son aisance, son expérience, sa capacité à mentir mais aussi son désintérêt à chercher à le piéger. Oz s'efforça de reprendre la parole avec calme. Sa voix se fit presque douce. De la douceur d'un loup. A part of me trusts you, Lubia. I don't know if it's some sort of wolf bond, or just a human thing, a feeling, a connection. Il avait pensé que c'était une simple attirance la première fois qu'il l'avait vue. Puis son sentiment était devenu un peu plus profond, un peu plus sincère. L'amortentia et la lycanthropie faussaient tout. Jamais il ne saurait ce qu'il y avait réellement entre eux. L'Anglais reprit un ton plus acéré. And a part of me urges me to do something because you might betray me. Ce n'était pas parce qu'elle l'intriguait et s'exprimait bien qu'il pouvait lui laisser le pouvoir de détruire sa vie. Il ne la connaissait pas. L'instinct ne lui suffisait pas. As of today I don't know which part is right. Passant la langue sur ses lèvres, il soupira en se redressant dans son siège. Les mains sur les accoudoirs, la tête haute, le regard déterminé, il annonça son choix. I want an Unbreakable vow.
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Re: we are the wolves in a world of lambs + oz
Mar 25 Juin 2019 - 17:33
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meet me on the battlefield
even on the darkest night
i will be your sword and shield, your camouflage
and you will be mineConférence de Lubia Savcenko, diplomate a écrit:« Le noeud du problème, la négociation, est une discussion dont le but est d'atteindre un compromis acceptable entre les attentes des parties en présence. Si les négociations n'aboutissent pas, les parties peuvent tenter de marchander. »
Remplir les verres, agir avec tranquillité. Rassurer par le calme, faire semblant que ton cœur ne bat pas cruellement la chamade. Prétendre que les possibilités de dénouement ne sont pas infinies, et que la violence en est une qu'une part de toi serait curieuse de voir. Du calme. Le sent-il? Il y réagit, semble-t-il. « A part of me trusts you, Lubia. I don't know if it's some sort of wolf bond, or just a human thing, a feeling, a connection. » Tu hoches la tête. Both. It must be both. Cette électricité statique étrange entre vous. Tu ne l'as jamais ressentie avec un autre lycan. « And a part of me urges me to do something because you might betray me. » Sourire aux lèvres, tu penches la tête, un minuscule éclat de malice se glissant dans ton regard - tu n'y peux rien. Ne pas te faire confiance, dans cette situation, est sage. Presque étrangers liés par une lune et les sons d'un pub à des kilomètres d'ici. Que reste-t-il, une fois le voile levé? Un secret à garder, et des milliers de doutes. « As of today I don't know which part is right. I want an Unbreakable vow. » Position jumelle, tu hoches la tête, laissant un silence s'écouler avant de reprendre la parole.
« Trusting me may be the wisest thing you've done today ... but it's still early ». Soupçon d'ironie, comme si vous régliez des comptes ou que vous parliez du beau temps plutôt que de déterminer ce qui pourrait vous sauver tous deux d'un ennemi dangereux en l'autre. « Mistrusting me is a close second », admets-tu, sourire en coin. Chez toi, la confiance est un oiseau si rare que lorsque tu l'aperçois, tu lui tires dessus. Pourtant, tu te surprends à vouloir préciser. Comme si tu ne te contentais pas de cette ambivalence roublarde qui te convient si bien en temps normal. Il t'a vue, il t'a souri en te voyant, là-bas, lorsqu'il l'a su. L'écho résonne toujours en toi, et tu as besoin ... qu'il sache. Ou qu'il entende, s'il ne te croit pas. « I just ... I need you to know, even if you don't trust me ... I would never betray another wolf. They like to put us in cages, when they find out ». Tu soupires. « A part of me wishes ... in another life, we could have been friends, without all these complications. In a different world, we wouldn't need this precaution ». Et tu parles, tu parles. Tu déblatères, parce que ça te pèse, à toi, même si tu danses si bien avec la lune. De ne jamais pouvoir t'exprimer à ce sujet, partager la douceur des rayons lunaires sur ta robe de jais, la sensation du lychen sous tes pattes. L'impression, souvent, que deux âmes t'habitent, et que tu n'en es devenue que plus forte. Un trésor de vérités, de sensations et d'impressions, verrouillées à double-tour en ton âme qui n'a jamais appris à faire confiance.
« But an unbreakable vow is the safest way to make sure we don't betray each other, even accidentally », admets-tu, brin de pragmatisme, avant de baisser ton regard d'acier vers ton verre. « It was nice, wasn't it? For a small instant, to be known. Entirely known. » Un petit pli triste gagne tes lèvres, et tu lui souris avec mélancolie. Être connue, vue dans ton entièreté lupine et humaine, et qu'on porte un regard qui n'était pas horrifié sur toi. L'amortencia a si bien fait les choses, te perdre dans cet étourdissant ballet de sensations prédatrices et de familiarité. I see you now, t'avait-il dit, et tu détournes pudiquement le regard à cette pensée, gardant jalousement le souvenir au creux de ton âme, même s'il était faux. Onirique, carnassier, étrange. Vrai mensonge. Secouant la tête, tu te ressaisis, et, lentement, tu retires ta veste, vêtue d'un débardeur noir révélant tes bras entièrement tatoués au regard du lycan pour la première fois. Tracés de tatouages et des cicatrices des électrochocs de la Bulgarie - qu'est-ce qu'une marque supplémentaire? If they ever catch me, they'll skin me and expose me right next to fucking Dali, alright. Bloody artwork, I am. Portant ton regard clair sur lui, tu prends un air différent. Neutre, professionnel. Lubia la diplomate. « I think we should include a clause allowing us to talk about it to each other in the spell », affirmes-tu. « You said you wanted to understand it better, and there are no other wolves I know of in Inverness ».
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