- InvitéInvité
Where is my mind ?
Lun 8 Mar 2010 - 11:41
Cassandra Ledoux
DE L'ÂME VIBRANTE AU CŒUR MOURANT,
DE LA PLUME MORDANTE A L'ENCRE FRÉMISSANTE,
PARFOIS, IL NE RESTE QUE LES MOTS
POUR EXPLIQUER QUE CE N'EST QUE LE DÉBUT...
DE L'ÂME VIBRANTE AU CŒUR MOURANT,
DE LA PLUME MORDANTE A L'ENCRE FRÉMISSANTE,
PARFOIS, IL NE RESTE QUE LES MOTS
POUR EXPLIQUER QUE CE N'EST QUE LE DÉBUT...
Sommaire
- Lettre Première : L'amour ne meurt jamais.
- Lettre Seconde : La jalousie non plus.
- Lettre Troisième : Mais l'alcool tue.
- Lettre Quatrième : La honte aussi.
- InvitéInvité
Re: Where is my mind ?
Ven 12 Mar 2010 - 20:48
Lust,
Il fut un temps où tu me soufflais du Shakespeare à l’oreille, de ta voix si suave qu’il en fallait peu pour me faire frémir, un temps où tu me disais encore des mots doux au milieu de la nuit, un temps où tes yeux transcendants caressaient les miens amoureux, un temps, enfin, où je pouvais encore me blottir dans le creux de te bras, et me régaler de tes lèvres autant que de ton corps. Qu’il me parait loin, ce temps. Cela fait déjà quelques jours que tu m’as quitté… Je n’ai pas eu le courage de t’écrire, sans doute ne l’ai-je pas plus aujourd’hui, car jamais tu ne recevras cette lettre qui n’est qu’un purgatoire, le seul que j’ai trouvé, l’unique qui me satisfasse. Bien sûr, comme toute autre âme en peine, j’ai songé à la douleur physique comme ataraxie du cœur, mais je suis bien trop lâche pour ce genre de chose. Mutiler mon corps comme mon père l’a si bien fait, égorger mon cœur avec finesse, juste pour tes beaux yeux… J’aurais pu le faire. Mais un cœur amoureux reste transi, et espère sans cesse le retour de sa moitié. Tu es cette moitié, Lust. Voilà des jours que le temps ne court plus, que la Terre ne tourne plus rond, que le soleil s’est éteint. Il n’y a plus que moi, au milieu de ce no man’s land impassible, dans ces limbes meurtriers. Tout est si sombre, quand tu es loin. Si loin. Mon imagination débordante ne fait qu’accroitre, toujours un peu plus, et m’inflige des images, des flashs successifs qui n’en peuvent plus de me montrer ton corps collé à un autre que le mien. Penses-tu encore à moi ? Toujours ? Parfois ? Souvent ? Un peu ? Jamais… Vois comme je suis lamentable, dans cette déchéance grandissante.
Je me meurs un peu plus chaque jour dans cet amour assassin et pourtant, je me délecte de ses flammes léchant allégrement mon cœur décédé. Je me souviens de tout, tu sais. Enfin, presque. Je me souviens de chacune de tes paroles, alors que tu étais ivre, dans cette cave si sombre. Je me souviens de ta main sur ma hanche, de tes yeux dans les miens, et de cette odeur orientale de luxure qui émane de toi, toujours. Je te vois te pencher à mon oreille et me faire du chantage, je vois aussi cette lueur de géni dans tes pupilles dilatées. Tu as toujours été inconscient, malgré le petit prodige que tu es, tu n’as jamais su te trouver de limites. Sans doute était-ce l’objectif fou que j’avais voulu atteindre, en t’enfermant dans ce lieu peu commun, pour un premier rendez vous. Je ne savais pas, à l’époque, que j’avais rencontré l’homme de ma vie. Car je n’ai pas peur de le dire, Lust, tu es l’homme de ma vie… Peut être que cela t’effraie, ce sont de biens grands mots, n’est ce pas ? Pourtant, c’est tellement vrai, que mes ces mots ne semblent pas imager tout ce que je ressens depuis des semaines. Je n’avais jamais aimé. J’ai cru aimé, un jour, il y a longtemps, mais ce n’était rien qu’une passade, car je sais, maintenant, ce que c’est vraiment, que d’aimer. C’est le fait d’avoir mal, et pourtant d’être heureux, de brûler et de mourir de froid à la fois, de pleure, et d’avoir envie de rire, de caresser du bout des doigts pour mieux mordre la chair de l’autre… Ciel, que ça fait mal d’aimer, sans doute autant que ça fait du bien d’être aimé.
Cela fait des jours, maintenant, que je ne sors presque plus de chez moi. Je suis ailleurs, pas dans les nuages, ce serait bien trop beau, non, je vis l’enfer. Adolescente, je rêvai de connaître le véritable enfer, baiser le Diable, m’en faire la Reine, mais maintenant que je sais ce que c’est, je réalise à quel point j’étais loin du compte. On ne baise pas Satan, c’est lui qui nous saute, et ciel, que c’est douloureux. On réalise la triste vérité, la vie n’est rien, enfin, sans toi… Tu n’imagines pas, enfin, je ne sais pas, peut être le sais tu après tout. Je t’aime Lust. Avec le recul, je me dis que je ne te l’ai peut être pas assez répété. Bien sûr, je sais que tu ne serais pas plus resté, si je te l’avais dis plus souvent, mais ça m’aurait rassurée, que tu le saches… Alors je le dis maintenant, c’est trop tard, sans doute, mais qui sait, peut être que… Non. Je t’aime.
Il fut un temps où tu me soufflais du Shakespeare à l’oreille, de ta voix si suave qu’il en fallait peu pour me faire frémir, un temps où tu me disais encore des mots doux au milieu de la nuit, un temps où tes yeux transcendants caressaient les miens amoureux, un temps, enfin, où je pouvais encore me blottir dans le creux de te bras, et me régaler de tes lèvres autant que de ton corps. Qu’il me parait loin, ce temps. Cela fait déjà quelques jours que tu m’as quitté… Je n’ai pas eu le courage de t’écrire, sans doute ne l’ai-je pas plus aujourd’hui, car jamais tu ne recevras cette lettre qui n’est qu’un purgatoire, le seul que j’ai trouvé, l’unique qui me satisfasse. Bien sûr, comme toute autre âme en peine, j’ai songé à la douleur physique comme ataraxie du cœur, mais je suis bien trop lâche pour ce genre de chose. Mutiler mon corps comme mon père l’a si bien fait, égorger mon cœur avec finesse, juste pour tes beaux yeux… J’aurais pu le faire. Mais un cœur amoureux reste transi, et espère sans cesse le retour de sa moitié. Tu es cette moitié, Lust. Voilà des jours que le temps ne court plus, que la Terre ne tourne plus rond, que le soleil s’est éteint. Il n’y a plus que moi, au milieu de ce no man’s land impassible, dans ces limbes meurtriers. Tout est si sombre, quand tu es loin. Si loin. Mon imagination débordante ne fait qu’accroitre, toujours un peu plus, et m’inflige des images, des flashs successifs qui n’en peuvent plus de me montrer ton corps collé à un autre que le mien. Penses-tu encore à moi ? Toujours ? Parfois ? Souvent ? Un peu ? Jamais… Vois comme je suis lamentable, dans cette déchéance grandissante.
Je me meurs un peu plus chaque jour dans cet amour assassin et pourtant, je me délecte de ses flammes léchant allégrement mon cœur décédé. Je me souviens de tout, tu sais. Enfin, presque. Je me souviens de chacune de tes paroles, alors que tu étais ivre, dans cette cave si sombre. Je me souviens de ta main sur ma hanche, de tes yeux dans les miens, et de cette odeur orientale de luxure qui émane de toi, toujours. Je te vois te pencher à mon oreille et me faire du chantage, je vois aussi cette lueur de géni dans tes pupilles dilatées. Tu as toujours été inconscient, malgré le petit prodige que tu es, tu n’as jamais su te trouver de limites. Sans doute était-ce l’objectif fou que j’avais voulu atteindre, en t’enfermant dans ce lieu peu commun, pour un premier rendez vous. Je ne savais pas, à l’époque, que j’avais rencontré l’homme de ma vie. Car je n’ai pas peur de le dire, Lust, tu es l’homme de ma vie… Peut être que cela t’effraie, ce sont de biens grands mots, n’est ce pas ? Pourtant, c’est tellement vrai, que mes ces mots ne semblent pas imager tout ce que je ressens depuis des semaines. Je n’avais jamais aimé. J’ai cru aimé, un jour, il y a longtemps, mais ce n’était rien qu’une passade, car je sais, maintenant, ce que c’est vraiment, que d’aimer. C’est le fait d’avoir mal, et pourtant d’être heureux, de brûler et de mourir de froid à la fois, de pleure, et d’avoir envie de rire, de caresser du bout des doigts pour mieux mordre la chair de l’autre… Ciel, que ça fait mal d’aimer, sans doute autant que ça fait du bien d’être aimé.
Cela fait des jours, maintenant, que je ne sors presque plus de chez moi. Je suis ailleurs, pas dans les nuages, ce serait bien trop beau, non, je vis l’enfer. Adolescente, je rêvai de connaître le véritable enfer, baiser le Diable, m’en faire la Reine, mais maintenant que je sais ce que c’est, je réalise à quel point j’étais loin du compte. On ne baise pas Satan, c’est lui qui nous saute, et ciel, que c’est douloureux. On réalise la triste vérité, la vie n’est rien, enfin, sans toi… Tu n’imagines pas, enfin, je ne sais pas, peut être le sais tu après tout. Je t’aime Lust. Avec le recul, je me dis que je ne te l’ai peut être pas assez répété. Bien sûr, je sais que tu ne serais pas plus resté, si je te l’avais dis plus souvent, mais ça m’aurait rassurée, que tu le saches… Alors je le dis maintenant, c’est trop tard, sans doute, mais qui sait, peut être que… Non. Je t’aime.
- InvitéInvité
Re: Where is my mind ?
Ven 12 Mar 2010 - 23:34
Lust,
Les jours s’accumulent. Tu sais, je n’ai jamais aimé les compter, c’est une douleur supplémentaire que je tente désespérément de fuir, mais la réalité revient. Toujours. J’essaye d’oublier, tu sais, j’essaye d’échapper à ton souvenir, mais mon cœur mourant s’accroche, comme il l’a toujours fais avec toi. C’est malheureux, tu ne trouves pas ? La triste ironie du sort, dirait-on. Connaître l’amour quand on n’y croit pas, et le perdre quand on y croit plus que jamais. Je ne m’avoue pas vaincue, j’aurais toujours espoir, jusqu’à ce que la mort m’emporte, mais si l’espoir fait vivre, l’attente fait mourir, et en cela, toute ma vie est basée sur le paradoxe inexorable d’une âme déchirée. Alors j’essaye, c’est difficile, c’est impossible, mais j’essaye quand même. Et cela marche parfois ! Quelques secondes, j’arrive à t’extirper de mes pensées, parfois même quelques minutes, quand j’ai de la chance, et ciel, que ça fait du bien d’oublier un instant que l’on est mort.
Cela fait des jours que je rumine tout ce qu’il s’est passé. Sans cesse. Dans mon lit, sous ma douche, en cours, en mangeant, en dormant, enfin, je ne dors presque plus, tu sais, alors je préfère réfléchir, pendant mes insomnies. Après tout, n’est ce pas l’insomnie qui nous a liés, ce soir où tu t’es glissé dans ma chambre pour me réveiller de tes lèvres sucrées ? Alors je pense, je songe, à toi, à moi, à nous… Tout est différent, n’est ce pas ? J’aurais sans doute vécu les plus beaux moments de ma vie, près de toi, les plus horribles aussi, malheureusement. Jamais je ne pensais souffrir plus que lorsque j’étais enfant, entourée de mes parents indignes, mais finalement, j’ai découvert bien pire que ces futiles brûlures de cigarettes sur ma peau… Bien sur, il y a eu le jour où tu m’as quitté. Comment oublier la douleur, mon cœur qu’on arrache, mes yeux que l’on crève, mon ventre que l’on perce… Je n’ai rien oublié de tes mots, et chaque soir, j’attends que les vingt coups sonnent, pour me plonger dans une torpeur sans nom et laisser couler des larmes salées sur mes joues creusées. Mais pire encore, j’ai connu la jalousie. Ne va pas t’imaginer ce genre de sentiments ridicules que l’on ressent pour l’autre, quand il s’approche d’un peu trop près d’une jolie demoiselle. C’était tellement pire que cela, Lust, que d’apprendre qu’une autre femme que moi portait ton enfant. Oh, bien sur, j’ai bien compris qu’il avait été crée avant que nous ne soyons ensemble, je sais que tu as eu une vie avant moi, et que tu en as une après aussi, mais j’ai mal, tellement mal. Ton enfant, Lust, la chair de ta chair, combien aurais-je donné pour avoir cet honneur ? Fonder une famille avec toi, Ciel, que j’en meurs d’envie. Le soir de l’attaque du loup garou, ce soir là où Meteora a pressé ma main avec force en m’avouant qu’elle portait ton enfant, tu n’imagines pas ce que j’ai ressentis. J’ai cru que j’allais vomir mes trippes, cracher mes poumons, noyer mon cœur. J’ai cru mourir de peine, de jalousie, d’amour. Je l’ai vu encercler son ventre de ses bras protecteur, je l’ai vu défendre votre enfant du mieux qu’elle le pouvait…
Il émanait d’elle une maternité presque innée. Qui l’aurait-cru, n’est ce pas, de la part d’une jeune femme comme Meteora ? Qu’elle était belle, dans cette détresse inquiétante, et je me sentais tellement impuissante. Aucun de mes sortilèges ne pouvait la sauver elle, et l’enfant. J’ai peut être baissé les bras trop vite, mais je n’avais plus envie de me battre, tu sais, je voulais juste m’enfoncer dans la forêt et m’y perdre à jamais. Je ne serais sans doute jamais mère, ne porterais pas ton enfant, n’aurais même plus le droit de t’en demander un. Au fond, ce doit être le mieux, qui voudrait d’une mère infidèle, au corps monstrueux et à l’âme si sombre ? Je ne souhaite ce destin à personne. J’ai bien vu que cela t’avais affecté, comment cela pouvait-il en être autrement, car tes yeux, posés sur Meteora, sont emprunt d’une tendresse telle qu’elle rendrait jalouse la Déesse Aphrodite en personne. Tu te voyais déjà père peut être quand je me voyais déjà partir loin de l’île britannique pour m’engouffrer dans l’Europe de l’Est et m’y perdre à jamais. Mais encore une fois, je n’ai pas eu cette audace. Bien trop amoureuse, je n’ai su me résoudre à partir. Alors je suis restée. Je reste toujours d’ailleurs, pour le fantôme de la vie que nous aurions pu avoir, si je n’avais pas été si sotte…
Les jours s’accumulent. Tu sais, je n’ai jamais aimé les compter, c’est une douleur supplémentaire que je tente désespérément de fuir, mais la réalité revient. Toujours. J’essaye d’oublier, tu sais, j’essaye d’échapper à ton souvenir, mais mon cœur mourant s’accroche, comme il l’a toujours fais avec toi. C’est malheureux, tu ne trouves pas ? La triste ironie du sort, dirait-on. Connaître l’amour quand on n’y croit pas, et le perdre quand on y croit plus que jamais. Je ne m’avoue pas vaincue, j’aurais toujours espoir, jusqu’à ce que la mort m’emporte, mais si l’espoir fait vivre, l’attente fait mourir, et en cela, toute ma vie est basée sur le paradoxe inexorable d’une âme déchirée. Alors j’essaye, c’est difficile, c’est impossible, mais j’essaye quand même. Et cela marche parfois ! Quelques secondes, j’arrive à t’extirper de mes pensées, parfois même quelques minutes, quand j’ai de la chance, et ciel, que ça fait du bien d’oublier un instant que l’on est mort.
Cela fait des jours que je rumine tout ce qu’il s’est passé. Sans cesse. Dans mon lit, sous ma douche, en cours, en mangeant, en dormant, enfin, je ne dors presque plus, tu sais, alors je préfère réfléchir, pendant mes insomnies. Après tout, n’est ce pas l’insomnie qui nous a liés, ce soir où tu t’es glissé dans ma chambre pour me réveiller de tes lèvres sucrées ? Alors je pense, je songe, à toi, à moi, à nous… Tout est différent, n’est ce pas ? J’aurais sans doute vécu les plus beaux moments de ma vie, près de toi, les plus horribles aussi, malheureusement. Jamais je ne pensais souffrir plus que lorsque j’étais enfant, entourée de mes parents indignes, mais finalement, j’ai découvert bien pire que ces futiles brûlures de cigarettes sur ma peau… Bien sur, il y a eu le jour où tu m’as quitté. Comment oublier la douleur, mon cœur qu’on arrache, mes yeux que l’on crève, mon ventre que l’on perce… Je n’ai rien oublié de tes mots, et chaque soir, j’attends que les vingt coups sonnent, pour me plonger dans une torpeur sans nom et laisser couler des larmes salées sur mes joues creusées. Mais pire encore, j’ai connu la jalousie. Ne va pas t’imaginer ce genre de sentiments ridicules que l’on ressent pour l’autre, quand il s’approche d’un peu trop près d’une jolie demoiselle. C’était tellement pire que cela, Lust, que d’apprendre qu’une autre femme que moi portait ton enfant. Oh, bien sur, j’ai bien compris qu’il avait été crée avant que nous ne soyons ensemble, je sais que tu as eu une vie avant moi, et que tu en as une après aussi, mais j’ai mal, tellement mal. Ton enfant, Lust, la chair de ta chair, combien aurais-je donné pour avoir cet honneur ? Fonder une famille avec toi, Ciel, que j’en meurs d’envie. Le soir de l’attaque du loup garou, ce soir là où Meteora a pressé ma main avec force en m’avouant qu’elle portait ton enfant, tu n’imagines pas ce que j’ai ressentis. J’ai cru que j’allais vomir mes trippes, cracher mes poumons, noyer mon cœur. J’ai cru mourir de peine, de jalousie, d’amour. Je l’ai vu encercler son ventre de ses bras protecteur, je l’ai vu défendre votre enfant du mieux qu’elle le pouvait…
Il émanait d’elle une maternité presque innée. Qui l’aurait-cru, n’est ce pas, de la part d’une jeune femme comme Meteora ? Qu’elle était belle, dans cette détresse inquiétante, et je me sentais tellement impuissante. Aucun de mes sortilèges ne pouvait la sauver elle, et l’enfant. J’ai peut être baissé les bras trop vite, mais je n’avais plus envie de me battre, tu sais, je voulais juste m’enfoncer dans la forêt et m’y perdre à jamais. Je ne serais sans doute jamais mère, ne porterais pas ton enfant, n’aurais même plus le droit de t’en demander un. Au fond, ce doit être le mieux, qui voudrait d’une mère infidèle, au corps monstrueux et à l’âme si sombre ? Je ne souhaite ce destin à personne. J’ai bien vu que cela t’avais affecté, comment cela pouvait-il en être autrement, car tes yeux, posés sur Meteora, sont emprunt d’une tendresse telle qu’elle rendrait jalouse la Déesse Aphrodite en personne. Tu te voyais déjà père peut être quand je me voyais déjà partir loin de l’île britannique pour m’engouffrer dans l’Europe de l’Est et m’y perdre à jamais. Mais encore une fois, je n’ai pas eu cette audace. Bien trop amoureuse, je n’ai su me résoudre à partir. Alors je suis restée. Je reste toujours d’ailleurs, pour le fantôme de la vie que nous aurions pu avoir, si je n’avais pas été si sotte…
- InvitéInvité
Re: Where is my mind ?
Sam 13 Mar 2010 - 12:08
Lust,
Tu n’es toujours pas revenu, sans doute ne reviendras-tu jamais. J’ai espéré, aux premiers jours, te retrouver à l’aube dans le creux de mes bras, froissant mes draps comme tu le faisais si bien, mais au fond, je savais bien que tu ne reviendrais pas. J’ai appelé ton nom, tu sais, au milieu de la nuit, j’ai pleuré ton amour, tenté de faire le deuil de tes caresses, en vain. Tu n’as jamais répondu, peut être trop blessé, par orgueil, ou bien ne m’aimais-tu plus ? Parle moi, Lust, te voir muré dans cette indifférence apocalyptique me donne la nausée, aucun de tes traits ne laisse paraitre le moindre sentiment. Ton sourire carnassier me manque, tes yeux pétillants aussi, sans parler de chacune de tes mimiques qui me semble connaître par cœur. J’entends encore ton ironie mordre mes peau, ton cynisme assassin raisonner, ton rire me hante…
« Arrête de boire, tu finiras vraiment par tout perdre. », j’ai tout perdu, Lust, quand je t’ai perdu toi. Tu étais tellement important, tu l’es encore et je donnerai ma vie pour toi, bien que je ne sois pas sur qu’elle valle quoi que se soit. Tu es sans doute l’unique personne qui en connaisse autant sur moi. Je ne me suis confiée comme à personne d’autre, ce soir, dans ma chambre où tes bras entouraient mes hanches avec force. Mais je t’ai écouté, tu sais. Oui, j’ai arrêté de boire. Pour toi, mais pour moi aussi, dans l’unique objectif de te récupérer. Tu me rends folle, tu es le seul à me faire faire des choses pareilles, tu sais ? Je n’ai jamais changé pour quiconque, pourtant, il y en a eu des hommes qui m’ont demandé d’arrêter de boire ou de me droguer, mais j’ai toujours refusé, jusqu’à ce que je te rencontre et que je comprenne que tous les sacrifices sont bons pour vivre heureuse avec celui qu’on aime. J’avais arrêté de boire avant de te connaître, je n’avais pas touché à un verre depuis des années, sans compter la coupe de champagne annuelle pour fêter la nouvelle année. Mais quand tu es arrivé dans mon monde, tu as tout bousculé sur ton passage, une vraie tornade qui n’épargne rien. Tu n’as épargné ni mon âme ni mon cœur, qui pourtant se menaient un véritable combat. J’étais tiraillée en permanence ente mon cœur et ma raison, qui me scandaient que tu n’étais qu’un élève, junkie en plus, et que je finirais par m’en mordre les doigts. Alors, pour oublier la morale et les règlements, j’ai recommencé à boire. Tu ne peux pas m’en vouloir, tu sais tout aussi bien que moi que l’alcool est le meilleur anesthésiant. Alors oui, je ne suis rien de plus qu’une alcoolique chronique, amoureuse, et désireuse de changer.
Tu n’imagines pas ce que j’ai fais, mon amour. Tu ne me croiras pas, peut être, tu me connais tellement trop orgueilleuse… Mais j’ai décidé de me prendre en main, de ravaler ma fierté. Je suis sortie, et je me suis renseignée sur un groupe de personnes pouvant m’aider à vaincre ma faiblesse pour le whisky. Je n’ose appeler ça par son nom, je préfère dire « le Groupe », plutôt que « l’Association des Alcooliques Anonymes », pour garder un peu de dignité, sans doute, mais il semblerait que cela marche. Déjà cinq séances se sont déroulées, et je n’ai touché qu’à un ou deux verres en six jours. Sans alcool, je n’arrive pas à t’oublier, alors je dois me trouver d’autres occupations. Je corrige les parchemins de mes élèves, mais tous me relient à toi, quand je me souviens de cette nuit où tu m’as apporté tes deux excellentes notes, j’attends toujours la troisième d’ailleurs. Je prend une douche, tiède, mais encore une fois, je ne vois que toi, dans ma baignoire brûlante, en train de presser ton corps parfait contre le mien, alors je décide de sortir et de faire cours à mes élèves, mais je ne vois que cette place vide, devant moi, celle que tu occupais autre fois, car tu ne viens plus à mes cours, à présent. Tu sais, je leur ai parlé de toi, au Groupe. Je leur ais dit comme j’étais amoureuse, et Ô combien je souhaitais te récupérer, que l’alcool avait causé notre perte. Ils sont gentils, ces gens là, ils m’ont réconforté, avec douceur et patiente. Ca fait du bien d’être aidée. Mais mon meilleur remède, ces derniers temps, ce fut Tyler… Je t’en parlerais dans ma prochaine lettre, Lust.
Tu n’es toujours pas revenu, sans doute ne reviendras-tu jamais. J’ai espéré, aux premiers jours, te retrouver à l’aube dans le creux de mes bras, froissant mes draps comme tu le faisais si bien, mais au fond, je savais bien que tu ne reviendrais pas. J’ai appelé ton nom, tu sais, au milieu de la nuit, j’ai pleuré ton amour, tenté de faire le deuil de tes caresses, en vain. Tu n’as jamais répondu, peut être trop blessé, par orgueil, ou bien ne m’aimais-tu plus ? Parle moi, Lust, te voir muré dans cette indifférence apocalyptique me donne la nausée, aucun de tes traits ne laisse paraitre le moindre sentiment. Ton sourire carnassier me manque, tes yeux pétillants aussi, sans parler de chacune de tes mimiques qui me semble connaître par cœur. J’entends encore ton ironie mordre mes peau, ton cynisme assassin raisonner, ton rire me hante…
« Arrête de boire, tu finiras vraiment par tout perdre. », j’ai tout perdu, Lust, quand je t’ai perdu toi. Tu étais tellement important, tu l’es encore et je donnerai ma vie pour toi, bien que je ne sois pas sur qu’elle valle quoi que se soit. Tu es sans doute l’unique personne qui en connaisse autant sur moi. Je ne me suis confiée comme à personne d’autre, ce soir, dans ma chambre où tes bras entouraient mes hanches avec force. Mais je t’ai écouté, tu sais. Oui, j’ai arrêté de boire. Pour toi, mais pour moi aussi, dans l’unique objectif de te récupérer. Tu me rends folle, tu es le seul à me faire faire des choses pareilles, tu sais ? Je n’ai jamais changé pour quiconque, pourtant, il y en a eu des hommes qui m’ont demandé d’arrêter de boire ou de me droguer, mais j’ai toujours refusé, jusqu’à ce que je te rencontre et que je comprenne que tous les sacrifices sont bons pour vivre heureuse avec celui qu’on aime. J’avais arrêté de boire avant de te connaître, je n’avais pas touché à un verre depuis des années, sans compter la coupe de champagne annuelle pour fêter la nouvelle année. Mais quand tu es arrivé dans mon monde, tu as tout bousculé sur ton passage, une vraie tornade qui n’épargne rien. Tu n’as épargné ni mon âme ni mon cœur, qui pourtant se menaient un véritable combat. J’étais tiraillée en permanence ente mon cœur et ma raison, qui me scandaient que tu n’étais qu’un élève, junkie en plus, et que je finirais par m’en mordre les doigts. Alors, pour oublier la morale et les règlements, j’ai recommencé à boire. Tu ne peux pas m’en vouloir, tu sais tout aussi bien que moi que l’alcool est le meilleur anesthésiant. Alors oui, je ne suis rien de plus qu’une alcoolique chronique, amoureuse, et désireuse de changer.
Tu n’imagines pas ce que j’ai fais, mon amour. Tu ne me croiras pas, peut être, tu me connais tellement trop orgueilleuse… Mais j’ai décidé de me prendre en main, de ravaler ma fierté. Je suis sortie, et je me suis renseignée sur un groupe de personnes pouvant m’aider à vaincre ma faiblesse pour le whisky. Je n’ose appeler ça par son nom, je préfère dire « le Groupe », plutôt que « l’Association des Alcooliques Anonymes », pour garder un peu de dignité, sans doute, mais il semblerait que cela marche. Déjà cinq séances se sont déroulées, et je n’ai touché qu’à un ou deux verres en six jours. Sans alcool, je n’arrive pas à t’oublier, alors je dois me trouver d’autres occupations. Je corrige les parchemins de mes élèves, mais tous me relient à toi, quand je me souviens de cette nuit où tu m’as apporté tes deux excellentes notes, j’attends toujours la troisième d’ailleurs. Je prend une douche, tiède, mais encore une fois, je ne vois que toi, dans ma baignoire brûlante, en train de presser ton corps parfait contre le mien, alors je décide de sortir et de faire cours à mes élèves, mais je ne vois que cette place vide, devant moi, celle que tu occupais autre fois, car tu ne viens plus à mes cours, à présent. Tu sais, je leur ai parlé de toi, au Groupe. Je leur ais dit comme j’étais amoureuse, et Ô combien je souhaitais te récupérer, que l’alcool avait causé notre perte. Ils sont gentils, ces gens là, ils m’ont réconforté, avec douceur et patiente. Ca fait du bien d’être aidée. Mais mon meilleur remède, ces derniers temps, ce fut Tyler… Je t’en parlerais dans ma prochaine lettre, Lust.
- InvitéInvité
Re: Where is my mind ?
Dim 14 Mar 2010 - 18:33
Lust,
Je pars à Paris. Je ne sais pas quand, prochainement, j’espère. Je ne veux pas trop m’attarder ici, j’ai besoin d’un peu d’air, te sortir un peu de mes pensées que tu occupes bien trop. C’est horrible, tu es tellement omniprésent que j’en oublie le minimum vital. J’oublie de manger, de dormir, de rire, d’être heureuse. Je crois que c’est vital, d’être heureux, enfin, non, ce ne doit pas l’être, car je serais morte depuis bien longtemps. Je n’ai jamais été heureuse que quelques temps dans le creux de tes bras, ce fut mon unique expérience. Avant cela, comment être heureuse quand votre père écraser ses mégots de cigarette sur votre peau et que votre mère rentre chaque soir avec un autre homme pour se faire un peu d’argent ? Ces derniers temps, j’essaye de t’oublier. C’est difficile, et je n’y arrive pas vraiment, mais la volonté y est. J’aurais aimé ne jamais coucher avec Gregory, tu sais Lust ? J’aurais aimé être dans tes bras, plutôt que de t’écrire ces lettres ridicules que je ne t’enverrai jamais. Je crois que je t’aurais même invité à Paris, parce qu’au fond, il n’y a qu’à toi que je souhaite tout dévoiler de ma vie, sans le moindre secret. T’avouer comme j’ai souffert dans mon enfance, mais Ô combien tu as su panser mes plaies par quelques baisers. Mais tu n’es pas là, aujourd’hui, pour me rassurer, me dire que tout va bien. Tout ne va pas bien, n’est-ce pas ? Dis-moi que tu souffres autant que moi… C’est égoïste de ma part, de te demander de souffrir, mais je ne peux m’empêcher d’espérer que tu m’aimes encore, et que tu souffres de cette séparation. Je ne suis qu’un être humain, et tu sais, j’ai des défauts, bien plus que de qualités d’ailleurs. A défaut de t’emmener toi, en France, j’ai proposé à Tyler, de venir avec moi.
Tyler a été vraiment adorable, et a été le seul à savoir me redonner le sourire, pourtant, Dieu que cela semblait difficile. Tyler a toujours été là, depuis que je le connais, il a toujours répondu présent, dans les bons comme dans les mauvais moments. C’est une relation étrange que nous entretenions, autrefois amants, à présent amis… Je lui ai demandé de m’accompagner. Je ne veux pas me retrouver seule en France, et je pense que Tyler est vraiment la meilleure personne qui puisse m’aider à surmonter tous ces évènements. Je lui montrerai mon pays natal, lui apprendrais la langue… Tu te souviens, je te dois des cours de français. Sans doute n’en as-tu plus besoin à présent. Enfin, je compte sur cet éloignement géographique pour recoller les morceaux de mon cœur, mais je ne me voile pas la face, je sais bien que je n’y arriverai pas. A chaque couple que je croiserai dans les rues parisiennes, je ne pourrai m’empêcher d’avoir un pincement au cœur et de nous imaginer, tous les deux, main dans la main, flânant ainsi sur les grandes avenues, au pied de la tour Eiffel. Ce ne va pas être facile, tu sais ? Le week end avec Tyler sera sans doute parfait, je lui fais confiance pour me redonner le sourire, il est vraiment le meilleur dans ce genre d’entreprise, mais à la fin du week end, il devra repartir, alors que je resterai encore la semaine.
Je vais retrouver ma mère, Lust. Je ne t’en ai jamais vraiment parlé, par honte sans doute, qui voudrait d’une mère prostituée ? Elle n’a jamais eu l’instinct maternel, elle ne pense qu’à l’argent, d’ailleurs, par pitié, je lui envoie de l’argent tous les mois, mais j’avoue avoir du mal à joindre les deux bouts. Elle m’en demande toujours plus, mais bientôt, je serais bien incapable de répondre à ses besoins. C’est pour ça que j’ai décidé de la ramener en Angleterre. Je lui trouverai un petit appartement, pas trop cher, et pas trop loin de Hungcalf, et puis je lui dénicherai un travail, plus digne. A cinquante deux ans, elle ne comprend pas qu’elle n’attire plus les hommes, alors elle se contente d’avaler un peu de polynectar, trouvé sur le marché noir, et de duper ses clients, pour les dépouiller de tout argent. Sorciers et moldus y passent, je ne sais vraiment plus quoi en faire. Je ne suis même pas sûre que je puisse la ramener en Angleterre sans l’assommer au préalable. Je voudrais que tu viennes me rejoindre, Lust, peut être aurais-je le courage de t’envoyer une lettre, une fois que je serai sur place, mais je me doute bien que tu ne viennes pas. C’est bien mieux ainsi, rencontrer ma mère, ce n’est pas la meilleure chose qui puisse t’arriver, je l’imagine déjà essayer de t’arnaquer en te promettant la nuit la plus torride que tu n’as jamais vécu. Tu me manques tellement… Reviens moi, je t’en supplie.
Je pars à Paris. Je ne sais pas quand, prochainement, j’espère. Je ne veux pas trop m’attarder ici, j’ai besoin d’un peu d’air, te sortir un peu de mes pensées que tu occupes bien trop. C’est horrible, tu es tellement omniprésent que j’en oublie le minimum vital. J’oublie de manger, de dormir, de rire, d’être heureuse. Je crois que c’est vital, d’être heureux, enfin, non, ce ne doit pas l’être, car je serais morte depuis bien longtemps. Je n’ai jamais été heureuse que quelques temps dans le creux de tes bras, ce fut mon unique expérience. Avant cela, comment être heureuse quand votre père écraser ses mégots de cigarette sur votre peau et que votre mère rentre chaque soir avec un autre homme pour se faire un peu d’argent ? Ces derniers temps, j’essaye de t’oublier. C’est difficile, et je n’y arrive pas vraiment, mais la volonté y est. J’aurais aimé ne jamais coucher avec Gregory, tu sais Lust ? J’aurais aimé être dans tes bras, plutôt que de t’écrire ces lettres ridicules que je ne t’enverrai jamais. Je crois que je t’aurais même invité à Paris, parce qu’au fond, il n’y a qu’à toi que je souhaite tout dévoiler de ma vie, sans le moindre secret. T’avouer comme j’ai souffert dans mon enfance, mais Ô combien tu as su panser mes plaies par quelques baisers. Mais tu n’es pas là, aujourd’hui, pour me rassurer, me dire que tout va bien. Tout ne va pas bien, n’est-ce pas ? Dis-moi que tu souffres autant que moi… C’est égoïste de ma part, de te demander de souffrir, mais je ne peux m’empêcher d’espérer que tu m’aimes encore, et que tu souffres de cette séparation. Je ne suis qu’un être humain, et tu sais, j’ai des défauts, bien plus que de qualités d’ailleurs. A défaut de t’emmener toi, en France, j’ai proposé à Tyler, de venir avec moi.
Tyler a été vraiment adorable, et a été le seul à savoir me redonner le sourire, pourtant, Dieu que cela semblait difficile. Tyler a toujours été là, depuis que je le connais, il a toujours répondu présent, dans les bons comme dans les mauvais moments. C’est une relation étrange que nous entretenions, autrefois amants, à présent amis… Je lui ai demandé de m’accompagner. Je ne veux pas me retrouver seule en France, et je pense que Tyler est vraiment la meilleure personne qui puisse m’aider à surmonter tous ces évènements. Je lui montrerai mon pays natal, lui apprendrais la langue… Tu te souviens, je te dois des cours de français. Sans doute n’en as-tu plus besoin à présent. Enfin, je compte sur cet éloignement géographique pour recoller les morceaux de mon cœur, mais je ne me voile pas la face, je sais bien que je n’y arriverai pas. A chaque couple que je croiserai dans les rues parisiennes, je ne pourrai m’empêcher d’avoir un pincement au cœur et de nous imaginer, tous les deux, main dans la main, flânant ainsi sur les grandes avenues, au pied de la tour Eiffel. Ce ne va pas être facile, tu sais ? Le week end avec Tyler sera sans doute parfait, je lui fais confiance pour me redonner le sourire, il est vraiment le meilleur dans ce genre d’entreprise, mais à la fin du week end, il devra repartir, alors que je resterai encore la semaine.
Je vais retrouver ma mère, Lust. Je ne t’en ai jamais vraiment parlé, par honte sans doute, qui voudrait d’une mère prostituée ? Elle n’a jamais eu l’instinct maternel, elle ne pense qu’à l’argent, d’ailleurs, par pitié, je lui envoie de l’argent tous les mois, mais j’avoue avoir du mal à joindre les deux bouts. Elle m’en demande toujours plus, mais bientôt, je serais bien incapable de répondre à ses besoins. C’est pour ça que j’ai décidé de la ramener en Angleterre. Je lui trouverai un petit appartement, pas trop cher, et pas trop loin de Hungcalf, et puis je lui dénicherai un travail, plus digne. A cinquante deux ans, elle ne comprend pas qu’elle n’attire plus les hommes, alors elle se contente d’avaler un peu de polynectar, trouvé sur le marché noir, et de duper ses clients, pour les dépouiller de tout argent. Sorciers et moldus y passent, je ne sais vraiment plus quoi en faire. Je ne suis même pas sûre que je puisse la ramener en Angleterre sans l’assommer au préalable. Je voudrais que tu viennes me rejoindre, Lust, peut être aurais-je le courage de t’envoyer une lettre, une fois que je serai sur place, mais je me doute bien que tu ne viennes pas. C’est bien mieux ainsi, rencontrer ma mère, ce n’est pas la meilleure chose qui puisse t’arriver, je l’imagine déjà essayer de t’arnaquer en te promettant la nuit la plus torride que tu n’as jamais vécu. Tu me manques tellement… Reviens moi, je t’en supplie.
- InvitéInvité
Re: Where is my mind ?
Dim 14 Mar 2010 - 19:20
Lust,
Il est tard, très tard, et je ne devrais pas faire ce que je fais là. Je ne suis pas sortie de chez moi, aujourd’hui, je crois que j’ai fais une rechute. Je n’ai pas su m’empêcher de pleurer toutes les larmes de mon corps, depuis ce matin, très tôt. Je suis restée toute la matinée roulée en boule dans mon lit, à regarder en sanglotant la place vide à côté de moi. Celle que tu occupais autrefois, où j’aimais tellement te regarder dormir dans un sommeil paisible. Je voyais ton torse de soulever au rythme de ta respiration lente et calme, tes yeux clos endormis semblaient voir des mondes merveilleux, et parfois, je voyais un sourire se dessiner sur tes lèvres que j’embrassai sans retenue, au risque de te réveiller. Je te vois encore te réveiller doucement, et t’étirer à la manière d’un félin, ébouriffer tes cheveux sombres, déjà en bataille et m’adresser un sourire endormis. Parfois, c’était toi, qui te réveillais le premier, et j’aimais sentir ta main glisser le long de mon échine avec douceur, me provoquant plus de frissons que jamais. C’était si bon… J’aimais cette bulle que nous nous étions formés, j’aimais rester des heures à te parler et t’écouter, à te dévorer des yeux, et parfois, n’arrivant plus à me retenir, j’aimais me jeter sur toi et te cribler de baisers. Cette passion m’anime encore et toujours, c’est pour cela, sans doute que j’ai pensé à toi toute la journée. Tu me prends pour une folle, n’est-ce pas ? Sans doute le suis-je. Mais ça ne se soigne pas. L’amour ne se soigne pas.
La nuit venue, j’ai attendu que tout le monde s’endorme dans le château, ou du moins, j’ai attendu qu’il soit assez tard pour être sûre de ne croiser personne dans les couloirs. Tous les élèves dorment ou font la fête, à cette heure ci. J’ai enfilé un pull et un jean, et suis sortie de ma cage pour me faufiler doucement vers ta chambre. Je ne sais pas ce qu’il m’a prit, je savais bien que je n’aurais jamais osé entrer, mais il me fallait retrouver une proximité. Alors je me suis dirigée vers ta porte, et je suis restée plantée là. J’y suis encore, au moment où je t’écris cette lettre. Je suis assise contre le mur qui nous sépare. J’entends du bruit à l’intérieur de ta chambre, je n’ai pas osé regarder par le trou de la serrure, mais je suis prête à parier que tu es avec une jeune fille. Peut être même deux. J’ai mal, j’imagine sans peine cette scène, celle que j’imagine tous les soirs en réalité. Je te vois dégrafer avec érotisme le sous-vêtement en dentelle de ta conquête, et je la vois glousser sous tes mains expertes. Je t’imagine alors te débarrasser de tes vêtements, pendant qu’elle embrasse ton torse avec véhémence, et alors, vous faites l’amour, avec lubricité et sauvagerie… J’ai des frissons, rien que d’y penser, les larmes remontent à mes yeux déjà rougis. J’entends des rires s’échapper de ta chambre, ce n’est pas le tien, car je le reconnaitrai parmi des centaines.
Je voudrais entrer, te prendre sur le fait, mais cela ne m’apportera rien que de la souffrance. Nous ne sommes plus ensemble, tu n’as aucun compte à me rendre. Sans doute passerais-je pour une belle idiote à tes yeux, et à ceux de ta conquête. Je me doute qu’elle est magnifique, avec un corps de déesse antique, des lèvres cerise et des cheveux soyeux. Peut être est-elle blonde, comme moi. Ou brune. Elle ne peut qu’être mieux que moi, de toute façon, du haut de ses vingt ans, mes trente années de débauche font bien pâles figures. Ma tête cogne brutalement contre le mur, je voudrai que cela me fasse oublier pourquoi je suis là. J’ai faillit pousser la porte, mais je ne l’ai pas fait. Je crois que j’espérai t’y trouver seul, et endormis, et alors, j’aurais pu te dévorer des yeux en train de sommeil et de t’enfoncer dans un monde onirique dont toi seul as la clef. Et si tu ne dormais pas, je t’aurais supplié de me laisser te regarder, je me ferais toute petite, dans un coin de ta chambre, je ne t’aurais pas embêté, tu sais. J’entends ton lit grincer, ta conquête crier. Tu as su en trouver de plus discrètes. Les larmes recommencent à couler le long de mes joues, j’ai tellement mal, Lust. J’aurais tout donné pour être à la place de cette catin. Il est loin le temps où tu me demandais de dormir dans mon lit, pour la nuit la plus chaste. Je crois que je me serais contentée de cela. Je préfère partir, j’ai atteint ma dose de douleur, je ne peux plus souffrir plus, ce soir, mon corps semble anesthésier…
Il est tard, très tard, et je ne devrais pas faire ce que je fais là. Je ne suis pas sortie de chez moi, aujourd’hui, je crois que j’ai fais une rechute. Je n’ai pas su m’empêcher de pleurer toutes les larmes de mon corps, depuis ce matin, très tôt. Je suis restée toute la matinée roulée en boule dans mon lit, à regarder en sanglotant la place vide à côté de moi. Celle que tu occupais autrefois, où j’aimais tellement te regarder dormir dans un sommeil paisible. Je voyais ton torse de soulever au rythme de ta respiration lente et calme, tes yeux clos endormis semblaient voir des mondes merveilleux, et parfois, je voyais un sourire se dessiner sur tes lèvres que j’embrassai sans retenue, au risque de te réveiller. Je te vois encore te réveiller doucement, et t’étirer à la manière d’un félin, ébouriffer tes cheveux sombres, déjà en bataille et m’adresser un sourire endormis. Parfois, c’était toi, qui te réveillais le premier, et j’aimais sentir ta main glisser le long de mon échine avec douceur, me provoquant plus de frissons que jamais. C’était si bon… J’aimais cette bulle que nous nous étions formés, j’aimais rester des heures à te parler et t’écouter, à te dévorer des yeux, et parfois, n’arrivant plus à me retenir, j’aimais me jeter sur toi et te cribler de baisers. Cette passion m’anime encore et toujours, c’est pour cela, sans doute que j’ai pensé à toi toute la journée. Tu me prends pour une folle, n’est-ce pas ? Sans doute le suis-je. Mais ça ne se soigne pas. L’amour ne se soigne pas.
La nuit venue, j’ai attendu que tout le monde s’endorme dans le château, ou du moins, j’ai attendu qu’il soit assez tard pour être sûre de ne croiser personne dans les couloirs. Tous les élèves dorment ou font la fête, à cette heure ci. J’ai enfilé un pull et un jean, et suis sortie de ma cage pour me faufiler doucement vers ta chambre. Je ne sais pas ce qu’il m’a prit, je savais bien que je n’aurais jamais osé entrer, mais il me fallait retrouver une proximité. Alors je me suis dirigée vers ta porte, et je suis restée plantée là. J’y suis encore, au moment où je t’écris cette lettre. Je suis assise contre le mur qui nous sépare. J’entends du bruit à l’intérieur de ta chambre, je n’ai pas osé regarder par le trou de la serrure, mais je suis prête à parier que tu es avec une jeune fille. Peut être même deux. J’ai mal, j’imagine sans peine cette scène, celle que j’imagine tous les soirs en réalité. Je te vois dégrafer avec érotisme le sous-vêtement en dentelle de ta conquête, et je la vois glousser sous tes mains expertes. Je t’imagine alors te débarrasser de tes vêtements, pendant qu’elle embrasse ton torse avec véhémence, et alors, vous faites l’amour, avec lubricité et sauvagerie… J’ai des frissons, rien que d’y penser, les larmes remontent à mes yeux déjà rougis. J’entends des rires s’échapper de ta chambre, ce n’est pas le tien, car je le reconnaitrai parmi des centaines.
Je voudrais entrer, te prendre sur le fait, mais cela ne m’apportera rien que de la souffrance. Nous ne sommes plus ensemble, tu n’as aucun compte à me rendre. Sans doute passerais-je pour une belle idiote à tes yeux, et à ceux de ta conquête. Je me doute qu’elle est magnifique, avec un corps de déesse antique, des lèvres cerise et des cheveux soyeux. Peut être est-elle blonde, comme moi. Ou brune. Elle ne peut qu’être mieux que moi, de toute façon, du haut de ses vingt ans, mes trente années de débauche font bien pâles figures. Ma tête cogne brutalement contre le mur, je voudrai que cela me fasse oublier pourquoi je suis là. J’ai faillit pousser la porte, mais je ne l’ai pas fait. Je crois que j’espérai t’y trouver seul, et endormis, et alors, j’aurais pu te dévorer des yeux en train de sommeil et de t’enfoncer dans un monde onirique dont toi seul as la clef. Et si tu ne dormais pas, je t’aurais supplié de me laisser te regarder, je me ferais toute petite, dans un coin de ta chambre, je ne t’aurais pas embêté, tu sais. J’entends ton lit grincer, ta conquête crier. Tu as su en trouver de plus discrètes. Les larmes recommencent à couler le long de mes joues, j’ai tellement mal, Lust. J’aurais tout donné pour être à la place de cette catin. Il est loin le temps où tu me demandais de dormir dans mon lit, pour la nuit la plus chaste. Je crois que je me serais contentée de cela. Je préfère partir, j’ai atteint ma dose de douleur, je ne peux plus souffrir plus, ce soir, mon corps semble anesthésier…
- InvitéInvité
Re: Where is my mind ?
Sam 17 Avr 2010 - 18:41
Lust,
Encore une lettre, quand m’arrêterai-je, je me le demande. Il semble que l’écriture reste ma seule échappatoire pour libérer les peines de mon cœur, et les plaies de mon âme. Peut être cesserai-je lorsque tu me reviendras ? Si tu reviens un jour. Je ne sais plus trop quoi penser, pour tout te dire. Mon cœur saigne encore abandonnant et semble faire une hémorragie que je n’arrive point à stopper. J’espère que tu me reviendras un jour, je perds peu à peu espoir néanmoins, je ne peux te le cacher. Cela fait un mois, déjà, et il semble évident que tu n’envisages pas un retour dans mes appartements. Notre dernière discussion se déroule encore et toujours en boucle dans ma tête. Je crois que cette nuit là, j’ai éprouvé tous les sentiments possibles et inimaginables. L’amour, la passion, la violence, l’inquiétude, la joie, la provocation, la tristesse, l’anéantissement, la déception, la destruction, la haine. En une nuit seulement tu as su me faire revivre, moi qui ne semblais être plus qu’un cadavre automatisé. Je me souviens de mon cœur qui a bondi dans ma poitrine, lorsque tu t’es approché de moi dans ce couloir. Nous n’étions plus ensemble, et tu étais ivre mort, drogué aussi. Tu ne savais pas ce que tu disais, encore moins ce que tu faisais, tout ce que je sais, c’est que ton envie de luxure était évidente. Tu pressais ton corps contre le mien avec tant de véhémence, que je n’ai pas su résister à la manière dont j’aurai du. Quel professeur je suis pour me laisser ainsi toucher et caresser par mon élève, et quelle amante je suis pour te laisser me toucher alors que je te dégoûte au plus haut point. J’étais consciente de ton ivresse, et j’en ai profité lâchement. C’est mal je sais, mais ce qui l’est d’autant plus c’est que je ne regrette rien. Te faire l’amour une fois encore, c’était une chance inespérée et je t’aime d’un amour tant éperdu que je n’aurais pu résister à cette tentation que de caresser une ultime fois ton corps.
J’en ai un peu profité, je l’avoue. Pourtant, au début, lorsque tu m’as traîné jusqu’à ta chambre d’étudiante, j’étais fermement résolue à te refuser chacune de tes avances, tes caresses étaient pourtant si douce et ma peau si désireuses, qu’il m’était difficile de garder la tête froide. Pour la première fois depuis un moi, j’avais l’impression que tu me désirais encore, peut être même que tu m’aimais. Puis, lunatique, la situation s’est renversée, et soudain, tu n’aspirais qu’à mon départ. Je réalisai que je venais de perdre la chance de profiter de tes caresses une dernière fois, alors j’ai foncé, tête baissée, sans réfléchir. J’étais été surprise que tu acceptes finalement, tes mots brûlants ne faisaient qu’attiser un peu plus cette envie que j’avais de toi, et sans doute fusse ton baiser langoureux qui me décida à aller plus loin, malgré ton état d’ébriété. Jamais tu ne m’avais fais l’amour avec tant de violence, jamais tes gestes n’avaient été si sauvages et brusques, jamais tes regards n’avaient été si animales et tes sourires carnassiers. Tu me désirais oui, mais m’aimais-tu ? C’était la question que je me posais. Je me suis finalement laissé faire, recouvrant mes instincts primitifs, n’aspirant qu’à atteindre le septième ciel une dernière fois, avant de quitter ta chambre. J’avais prévu de partir avant que tu ne te réveilles, mais je me suis endormie, et finalement, je suis restée jusqu’au matin. Tu ne sauras jamais à quel point ta main posée sur mon dos me procura une étrange sensation de nostalgie. Cela faisait des semaines que tu n’avais pas fait cela, et naïvement, j’ai cru que tu me pardonnais. Ma déception était à son comble, lorsque j’ai compris que tu ne t’attendais pas à entendre ma voix, et quand je t’ai vu tomber de ton lit, j’ai compris que ma présence n’était pas des plus désirables.
Peut être n’aurais-je pas du jouer de la provocation. Peut être aurais-je mieux fait de me rhabiller en vitesse, de m’excuser et de partir, mais non, bien trop bornée, et orgueilleuse, je ne pouvais me résoudre à te laisser me jeter hors de ton antre comme toutes tes catins. Il fut un temps où c’était moi qui jetais les hommes hors de mon lit au petit matin, et je n’étais pas prête à ce que tu me fasses subir le même sort. Alors je suis restée, je t’ai observé un long moment, j’avoue que je me délectais sadiquement de te voir te souvenir d’absolument rien. Je me rappelais de chacun des détails de notre nuit de sauvagerie, quand tu n’avais que des flashs successifs. C’est pourtant ce jour là que tu m’as fais le plus mal. Tu étais si indifférent, si froid, si sec… Il n’y avait plus la moindre once d’amour dans ton regard ni dans tes mots, tu étais en colère, et tellement insensible que mon cœur en saigna d’avantage. Tu m’as demandé ta bague. Je crois que je m’étais attachée à cet objet, bien plus que je ne l’aurais du, il symbolisait notre union, et voilà que tu me la réclamais. Tu m’as des choses horribles tu sais, m’avouant que l’alcool faisait des ravages, j’ai bien compris que tu parlais de notre couple. Je t’ai détestais plus que je ne l’avais jamais fait, je te déteste encore. Et pourtant, j’espère. Encore et toujours. J’espère que tu me reviennes, je t’ai supplié de me donner une seconde chance, tu m’as demandé du temps, mais je me doute bien que ce temps sera celui de toute une vie. Tant pis, j’attendrais, jusqu’à ce que la mort m’emporte s’il le faut…
Encore une lettre, quand m’arrêterai-je, je me le demande. Il semble que l’écriture reste ma seule échappatoire pour libérer les peines de mon cœur, et les plaies de mon âme. Peut être cesserai-je lorsque tu me reviendras ? Si tu reviens un jour. Je ne sais plus trop quoi penser, pour tout te dire. Mon cœur saigne encore abandonnant et semble faire une hémorragie que je n’arrive point à stopper. J’espère que tu me reviendras un jour, je perds peu à peu espoir néanmoins, je ne peux te le cacher. Cela fait un mois, déjà, et il semble évident que tu n’envisages pas un retour dans mes appartements. Notre dernière discussion se déroule encore et toujours en boucle dans ma tête. Je crois que cette nuit là, j’ai éprouvé tous les sentiments possibles et inimaginables. L’amour, la passion, la violence, l’inquiétude, la joie, la provocation, la tristesse, l’anéantissement, la déception, la destruction, la haine. En une nuit seulement tu as su me faire revivre, moi qui ne semblais être plus qu’un cadavre automatisé. Je me souviens de mon cœur qui a bondi dans ma poitrine, lorsque tu t’es approché de moi dans ce couloir. Nous n’étions plus ensemble, et tu étais ivre mort, drogué aussi. Tu ne savais pas ce que tu disais, encore moins ce que tu faisais, tout ce que je sais, c’est que ton envie de luxure était évidente. Tu pressais ton corps contre le mien avec tant de véhémence, que je n’ai pas su résister à la manière dont j’aurai du. Quel professeur je suis pour me laisser ainsi toucher et caresser par mon élève, et quelle amante je suis pour te laisser me toucher alors que je te dégoûte au plus haut point. J’étais consciente de ton ivresse, et j’en ai profité lâchement. C’est mal je sais, mais ce qui l’est d’autant plus c’est que je ne regrette rien. Te faire l’amour une fois encore, c’était une chance inespérée et je t’aime d’un amour tant éperdu que je n’aurais pu résister à cette tentation que de caresser une ultime fois ton corps.
J’en ai un peu profité, je l’avoue. Pourtant, au début, lorsque tu m’as traîné jusqu’à ta chambre d’étudiante, j’étais fermement résolue à te refuser chacune de tes avances, tes caresses étaient pourtant si douce et ma peau si désireuses, qu’il m’était difficile de garder la tête froide. Pour la première fois depuis un moi, j’avais l’impression que tu me désirais encore, peut être même que tu m’aimais. Puis, lunatique, la situation s’est renversée, et soudain, tu n’aspirais qu’à mon départ. Je réalisai que je venais de perdre la chance de profiter de tes caresses une dernière fois, alors j’ai foncé, tête baissée, sans réfléchir. J’étais été surprise que tu acceptes finalement, tes mots brûlants ne faisaient qu’attiser un peu plus cette envie que j’avais de toi, et sans doute fusse ton baiser langoureux qui me décida à aller plus loin, malgré ton état d’ébriété. Jamais tu ne m’avais fais l’amour avec tant de violence, jamais tes gestes n’avaient été si sauvages et brusques, jamais tes regards n’avaient été si animales et tes sourires carnassiers. Tu me désirais oui, mais m’aimais-tu ? C’était la question que je me posais. Je me suis finalement laissé faire, recouvrant mes instincts primitifs, n’aspirant qu’à atteindre le septième ciel une dernière fois, avant de quitter ta chambre. J’avais prévu de partir avant que tu ne te réveilles, mais je me suis endormie, et finalement, je suis restée jusqu’au matin. Tu ne sauras jamais à quel point ta main posée sur mon dos me procura une étrange sensation de nostalgie. Cela faisait des semaines que tu n’avais pas fait cela, et naïvement, j’ai cru que tu me pardonnais. Ma déception était à son comble, lorsque j’ai compris que tu ne t’attendais pas à entendre ma voix, et quand je t’ai vu tomber de ton lit, j’ai compris que ma présence n’était pas des plus désirables.
Peut être n’aurais-je pas du jouer de la provocation. Peut être aurais-je mieux fait de me rhabiller en vitesse, de m’excuser et de partir, mais non, bien trop bornée, et orgueilleuse, je ne pouvais me résoudre à te laisser me jeter hors de ton antre comme toutes tes catins. Il fut un temps où c’était moi qui jetais les hommes hors de mon lit au petit matin, et je n’étais pas prête à ce que tu me fasses subir le même sort. Alors je suis restée, je t’ai observé un long moment, j’avoue que je me délectais sadiquement de te voir te souvenir d’absolument rien. Je me rappelais de chacun des détails de notre nuit de sauvagerie, quand tu n’avais que des flashs successifs. C’est pourtant ce jour là que tu m’as fais le plus mal. Tu étais si indifférent, si froid, si sec… Il n’y avait plus la moindre once d’amour dans ton regard ni dans tes mots, tu étais en colère, et tellement insensible que mon cœur en saigna d’avantage. Tu m’as demandé ta bague. Je crois que je m’étais attachée à cet objet, bien plus que je ne l’aurais du, il symbolisait notre union, et voilà que tu me la réclamais. Tu m’as des choses horribles tu sais, m’avouant que l’alcool faisait des ravages, j’ai bien compris que tu parlais de notre couple. Je t’ai détestais plus que je ne l’avais jamais fait, je te déteste encore. Et pourtant, j’espère. Encore et toujours. J’espère que tu me reviennes, je t’ai supplié de me donner une seconde chance, tu m’as demandé du temps, mais je me doute bien que ce temps sera celui de toute une vie. Tant pis, j’attendrais, jusqu’à ce que la mort m’emporte s’il le faut…
|
|