- InvitéInvité
Follow me, I'm escaping you
Sam 18 Jan 2020 - 3:15
Follow me, I'm escaping you.
Ruby Greindl & Ezra Ryddles
18 janvier 2020
Ruby Greindl & Ezra Ryddles
18 janvier 2020
Tu avais commencé cette année en te disant qu'enfin, tu trouverais un brin de stabilité. Les choses rentraient dans l'ordre, si on pouvait appeler ça un ordre, mais tout du moins, tu savais ce que tu faisais et où tu allais. Tu te sentais mieux, plus calme, et malgré l’appréhension qui avait pointé le bout de son nez depuis le résultat de ton test de grossesse et qui grandissait au fur et à mesure que le temps avançait, tu restais sereine devant les événements. Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'incertitude que cette nouvelle t'avait apporté était aussi grande que le réconfort et la sécurité qu'elle te procurait. Elle donnait un sens à ta vie, une raison de continuer à te démener pour faire de ton mieux. Tu ne pouvais plus te permettre d'agir comme une enfant perdue. Non. Maintenant, tu construisais ton avenir, et même si tu étais seule à en bâtir les fondations, tu ne le seras bientôt plus.
Tu n'aimes pas rester traîner à Hungcalf comme beaucoup le font, travailler à la bibliothèque, sortir profiter du soleil dans le parc. Peut-être parce que tu créais un mur avec les autres étudiants de ton année, à cause de la différence d'âge. Peut-être aussi que tu te cherches des excuses. Quoi qu'il en soit, tu n'es jamais sereine ici, et même si tu aimes ce que tu étudies, tu préfères vite rentrer dans le petit studio minuscule que tu loues quelques kilomètres plus loin, ou retrouver Luce tu ne sais où pour profiter du reste de ta journée à papoter. Aujourd'hui justement, vous aviez prévu d'aller à Eden Court, prendre un café -enfin pas pour toi, tu fais trop attention à ce que tu bois maintenant. Tu prendras un chocolat chaud, ou une tisane, tu ne sais pas encore.
Tu étais passé chez toi poser tes affaires et prendre ton long manteau gris et ton écharpe rouge, pour vous protéger du froid, toi et ton ventre, parce que même s'il le temps était clément depuis le début de l'année, il était hors de question que tu tombes malade maintenant.
C'est dingue, tu réalises qu'aujourd'hui tu penses pour deux dans chacune de tes actions. Ça t'avait pris du temps, au début, ne serait-ce que de réaliser ce que tout cela impliquait, mais maintenant, c'était juste normal. Vous n'aviez qu'un corps, mais vous étiez deux dedans. Dont un qui ne pouvait pas donner son avis, évidemment, mais ça te forçait à prendre les décisions les plus sages, quel que soit l'enjeu.
Ça te fait penser aussi qu'il faudrait que tu remercies ta mère un jour, si tu en as l'occasion. Grace à sa morphologie svelte, on ne voyait même pas que tu étais enceinte si tu t'habillais avec des vêtements larges, et ça te facilitait vraiment la vie. Tu pouvais garder le secret grâce à ça.
Tes pensées continuent de dériver, tu ne les retiens pas, juste contente de sentir le soleil sur ta peau – hum, la bonne vitamine D, regardant tes pieds taper des cailloux en essayant de les faire avancer avec toi. Tu n'aurais pas pu jouer au foot si tu avais été moldue, c'est certain. Comment serait ta vie, si tu avais été moldue d'ailleurs ? Oh, peu importe. Tu t'en fiches, maintenant. Tu es contente de ce que tu as en ce moment. Tu n'es plus à plaindre – même si au fond, tu n'as jamais été la plus à plaindre non plus.
La tête penchée sur le côté, prise dans tes réflexions, tu lèves les yeux devant toi pour mesurer la distance qu'il te reste. Ton regard est attiré par une personne qui marche en sens inverse, grand, brun. Il est beau, en fait, c'est la première chose que tu te dis, avec sa peau d’albâtre. Ce n'est pas dans ton caractère de bloquer sur quelqu'un comme ça, mais lui, tu sais qu'il a quelque chose de spécial. Il faut presque que tu te concentres pour éviter que tes cheveux ne passent au rouge, pour dire à quel point il t'attire, ce gars. Tu continues d'avancer, vous êtes à une vingtaine de mètres l'un de l'autre maintenant. Mais plus tu avances, moins tu as envie d'avancer. Tu le connais, ce visage. Et ces tatouages.
Tu commences à stresser, ton cœur s'accélère, et ta première pensée est de te demander s'il va sentir ton stress, dans ton ventre …
Et bam, tu comprends. Les connections se font, ton cœur s'arrête de battre, tu arrêtes d'avancer. Tu ne peux pas empêcher tes cheveux de s'éclaircir sous la peur soudaine qui fait passer ton visage d'un peu rouge à blanc. Tu essayes quand même de te contenir, les moldus ne sont sûrement pas habitués à voir une brune devenir blonde d'un coup, et même s'ils sont plus clairs maintenant, le changement à pu passer inaperçu pour qui ne te fixait pas.
Tu fais demi-tour. Tu n'as pas du tout envie de le croiser. Tu ne l'as pas vu depuis combien de temps ? Tu rigoles intérieurement : tu sais très bien depuis combien de temps. Tu le sais exactement, en fait, au jour près, puisqu'il te suffit de regarder ton ventre pour savoir le jour exact de votre rencontre. Qu'est-ce que tu lui dirais, de toute façon ? Tu ne sais même pas son nom. Les choses se passaient si bien, pourquoi il faut que tu le croises LUI ?
Tu espères vraiment qu'il ne t'a pas remarquée. Pourtant, tu as la sensation que vos yeux se sont croisés … Tu pries pour qu'il ne te rattrape pas.
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Tu n'aimes pas rester traîner à Hungcalf comme beaucoup le font, travailler à la bibliothèque, sortir profiter du soleil dans le parc. Peut-être parce que tu créais un mur avec les autres étudiants de ton année, à cause de la différence d'âge. Peut-être aussi que tu te cherches des excuses. Quoi qu'il en soit, tu n'es jamais sereine ici, et même si tu aimes ce que tu étudies, tu préfères vite rentrer dans le petit studio minuscule que tu loues quelques kilomètres plus loin, ou retrouver Luce tu ne sais où pour profiter du reste de ta journée à papoter. Aujourd'hui justement, vous aviez prévu d'aller à Eden Court, prendre un café -enfin pas pour toi, tu fais trop attention à ce que tu bois maintenant. Tu prendras un chocolat chaud, ou une tisane, tu ne sais pas encore.
Tu étais passé chez toi poser tes affaires et prendre ton long manteau gris et ton écharpe rouge, pour vous protéger du froid, toi et ton ventre, parce que même s'il le temps était clément depuis le début de l'année, il était hors de question que tu tombes malade maintenant.
C'est dingue, tu réalises qu'aujourd'hui tu penses pour deux dans chacune de tes actions. Ça t'avait pris du temps, au début, ne serait-ce que de réaliser ce que tout cela impliquait, mais maintenant, c'était juste normal. Vous n'aviez qu'un corps, mais vous étiez deux dedans. Dont un qui ne pouvait pas donner son avis, évidemment, mais ça te forçait à prendre les décisions les plus sages, quel que soit l'enjeu.
Ça te fait penser aussi qu'il faudrait que tu remercies ta mère un jour, si tu en as l'occasion. Grace à sa morphologie svelte, on ne voyait même pas que tu étais enceinte si tu t'habillais avec des vêtements larges, et ça te facilitait vraiment la vie. Tu pouvais garder le secret grâce à ça.
Tes pensées continuent de dériver, tu ne les retiens pas, juste contente de sentir le soleil sur ta peau – hum, la bonne vitamine D, regardant tes pieds taper des cailloux en essayant de les faire avancer avec toi. Tu n'aurais pas pu jouer au foot si tu avais été moldue, c'est certain. Comment serait ta vie, si tu avais été moldue d'ailleurs ? Oh, peu importe. Tu t'en fiches, maintenant. Tu es contente de ce que tu as en ce moment. Tu n'es plus à plaindre – même si au fond, tu n'as jamais été la plus à plaindre non plus.
La tête penchée sur le côté, prise dans tes réflexions, tu lèves les yeux devant toi pour mesurer la distance qu'il te reste. Ton regard est attiré par une personne qui marche en sens inverse, grand, brun. Il est beau, en fait, c'est la première chose que tu te dis, avec sa peau d’albâtre. Ce n'est pas dans ton caractère de bloquer sur quelqu'un comme ça, mais lui, tu sais qu'il a quelque chose de spécial. Il faut presque que tu te concentres pour éviter que tes cheveux ne passent au rouge, pour dire à quel point il t'attire, ce gars. Tu continues d'avancer, vous êtes à une vingtaine de mètres l'un de l'autre maintenant. Mais plus tu avances, moins tu as envie d'avancer. Tu le connais, ce visage. Et ces tatouages.
Tu commences à stresser, ton cœur s'accélère, et ta première pensée est de te demander s'il va sentir ton stress, dans ton ventre …
Et bam, tu comprends. Les connections se font, ton cœur s'arrête de battre, tu arrêtes d'avancer. Tu ne peux pas empêcher tes cheveux de s'éclaircir sous la peur soudaine qui fait passer ton visage d'un peu rouge à blanc. Tu essayes quand même de te contenir, les moldus ne sont sûrement pas habitués à voir une brune devenir blonde d'un coup, et même s'ils sont plus clairs maintenant, le changement à pu passer inaperçu pour qui ne te fixait pas.
Tu fais demi-tour. Tu n'as pas du tout envie de le croiser. Tu ne l'as pas vu depuis combien de temps ? Tu rigoles intérieurement : tu sais très bien depuis combien de temps. Tu le sais exactement, en fait, au jour près, puisqu'il te suffit de regarder ton ventre pour savoir le jour exact de votre rencontre. Qu'est-ce que tu lui dirais, de toute façon ? Tu ne sais même pas son nom. Les choses se passaient si bien, pourquoi il faut que tu le croises LUI ?
Tu espères vraiment qu'il ne t'a pas remarquée. Pourtant, tu as la sensation que vos yeux se sont croisés … Tu pries pour qu'il ne te rattrape pas.
- InvitéInvité
Re: Follow me, I'm escaping you
Dim 19 Jan 2020 - 2:34
Follow me, I'm escaping you.
Ft. Ruby Greindl.
Paresseusement, tu regardais la fumée qui s’élevait au bout incandescent de ta cigarette mentholée que tu tenais au bout de tes doigts. Pensée diluvienne qui pointait sa frimousse à l’ombre de tes idées, ton esprit vagabondait entre les bâtiments et la verdure du paysage, voir du voisinage. Ton regard émeraude, regardait cette forme blanchâtre, nuageuse, s’élever dans les airs dans des formes idylliques, géométriques avec un regard absent, parfois hasardeux. L’idée folle de rendre visite à une compagnie d’un soir, triée sur le volet, te traversait l’esprit. Aussi loin que remontait tes souvenirs, t’avais toujours été ce même petit con, ce même mauvais garçon. Celui qui buvait à des fêtes, qui s’en donnait à cœur joie sans jamais te prendre la tête. Tant que tu pouvais te shooter pour mieux te sentir planer, tant que tu peux être celui qui prépare les mauvais coups, t’étais juste prêt à tout pour être mis sous les feux de la rampe, sous les projecteurs. T’étais le sale gosse du coin avec cette bouille d’ange à qui on pouvait te donner le bon dieu sans confessions. Ce petit rire cynique lorsque tu renversais une poubelle d’un coup de pieds, de courir à pleine vitesse pour fuir le citoyen en colère tout en lui faisant un doigt d’honneur après un…
- « J’t’emmerde, Papy, tu pues de toute manière. »
Gueulé à plein poumons à son effigie. T’étais vraiment quelque chose ou plutôt quelqu’un. Tu accueillais la « Mort » comme une amie de longue date. Elle qui t’avait suivi durant toute ces années comme une amie bienveillante, comme si elle te préparait doucement à la dure réalité. Parce que la Vie, elle, elle te faisait croire à de beaux mensonges. Puis, tu soupirais tout en t’arrêtant de courir lorsque tu avais fini par semer l’abruti du trottoir dont tu te souvenais déjà plus du nom avant de fixer une seconde fois, la danse indolente de cette insolente fumée, des fines volutes arabesques mythiques à l’élégance psychédélique. Un simple mouvement de la main pour ramener la barrette nocive à tes lèvres, te mettait dans un silence automatique. La scène se fige, le regard de cette demoiselle t’hypnotise.
- « … »
Pas de mots pour expliquer ce que tu ressens. Pas de sons pour entendre les alentours, le souffle se coupe instantanément. Tu l’ignores encore, celui qu’on appelle « coup de foudre ». Toi, tu te mords l’ongle du pouce en t’accrochant au seul rêve de l’instant. Cette nana, dans ton lit, aujourd’hui, coûte que coûte, quoi qu’il t’en coûte. Puis, ton pouce se désiste, la clope s’y substitue à tes lèvres, remplissant tes poumons d’une épaisse fumée avant de l’expier par les narines, cette accrêtée légère et brumeuse. Quelle subtilité amère, mélangée de menthe et de l’arrière-goût de vodka consommée plus tôt. Le goût, l’odeur et la chaleur qui restent de façon, inconsciente, à peine capté par tes sens. Trop habitué, trop captivé, tu te posais bien des questions en cet instant précis.
- « Qu’est-ce que… »
Tu aurais pu parler Russe ou même encore Anglais, mais la flemme s’en faisait ressentir. Tu aurais pu même user de ton don inné pour la langue des Serpents, mais tu te terrais dans un profond silence. Les pupilles verdoyante qui scrutent avec attention, les détails environnants. Comme ce chat qui tente de vouloir aller plus vite que le chien, au beau milieu de la route… Debout au beau milieu du trottoir, ton regard fixe tout aussi bien, le ciel, à la recherche d’une quelconque bonne étoile pour pouvoir te dire qu’il ne t’arrivera rien durant ces quelques secondes, mais tu soupires encore…. Ton corps couvert de runes, gravé au fil des années. Un choix personnel, doublé d’une complexité fascinante. Nul n’est sans pareil, car le plus ancien se mêle au présent. Les origines mêlées, les alphabets enchevêtrés, de simples ajouts réalisé au fil du temps, par l’envie ou l’inconscient. Toi, tu le sais, rien n’est laissé au hasard, tout a été étudié avec soin. Ce même tout, qui s’étale sous ton regard aguerri, pensant soigneusement pouvoir profiter un jour de ce talent d’artiste. Sans même parler des propriétés, l’œuvre créé est d’une étrange beauté. Fascinante, dérangeante, bousculante et traumatisante. Véritable tableau organique sculpté à même la peau. Créant ainsi, des formes mirifiques. Faisant du tout, un résultat magnifique. Ainsi, l’art abstrait se mêle aux alentours, parfaitement significatif, puisque l’on se tait pour observer. Et toi, tu regardes en silence ce qu’il se passe. Ton atout est d’agir dans l’ombre, comme une Ombre. Tu sais te faire discret, tu sais surtout disparaitre pour ne laisser que le « paraitre » mener la danse. Même pour ceux qui ne comprennent pas, il y a ce quelque chose de particulier chez toi, sur ce bateau, dans l’air et sur le chemin qui te ramène peu à peu, près de cette charmante personne…
- « … Pourrais – tu m’aider ?… »
La mémoire est d’une forme de magie presque oubliée, bien trop souvent négligée par tout mortels et êtres magiques qui se respectent. Particulièrement ici ou même ailleurs, comme lorsque tout cours d’arithmancie, qui ne sont qu’optionnels et presque même théoriques. Ainsi, le clair de tes yeux s’assombrit, malgré la lumière qui se balade tout au long de la journée au-dessus de ta tête. Un Break. C’est tout ce dont tu avais demandé et tu ne pouvais que remercier le ciel pour l’invitation, parce que dans cet endroit plutôt reculé, tu pouvais étrangement, te sentir bien. T’étais comme toi-même. Juste content. Heureux.
- « Je crois que j’me suis perdu… »
Machinalement, pendant que tu lui dis ces quelques mots, les doigts de ta main libre, montent effleurer la bague de fiançailles de cette défunte petite-amie d’autrefois, que tu avais remis autour de ton cou, celle qui repose contre ton torse, blottit contre ton cœur. Le métal était particulièrement brûlant à cause du Soleil. Ainsi, les extrémités de tes doigts s’enroulent doucement autour de l’anneau pour ensuite la presser contre ta paume, encore habité par son fantôme. Lorsque tu refermes les paupières, tu peux ressentir ce vide, ce manque, cette douleur et cette colère. Tu sembles te remémorer des écrits poignants et douloureux. Vivre des souvenirs d’un autre temps, comme si on avait beau te vider la tête, ton corps, lui, n’oublie jamais.
- « Tu voudrais bien m’aider à me retrouver, dis-moi ? »
Comme brûlé au fer blanc, au même moment où ce brasier à finit par naitre en toi, se nourrissant de tout ce qui te compose pendant que toi, tu te consumes. Tu étais confiant, cette fois. Tu te sais plus fort, plus déterminé que jamais. La peur, tu la mets de côté et pourtant, ça ne t’empêche pas de pouvoir encore apprécier certaines choses. Comme ce renard qui bondit entre deux fourrés et ce lapin, qui bondit hors de son terrier. Sans oublier ces quelques oiseaux qui chantonnent leurs louanges au ciel, alors que tu te fais le plus discret possible. Tirant une dernière fois sur cette barrette nocive pour la santé, tu en profites pour faire le tri dans tes pensées. Une dernière bouffée d’air pour te calmer avant d’expirer la fumée par la bouche. Ensuite, tu veilles à bien éteindre cette chose insupportable pour les autres.
- « J’t’emmerde, Papy, tu pues de toute manière. »
Gueulé à plein poumons à son effigie. T’étais vraiment quelque chose ou plutôt quelqu’un. Tu accueillais la « Mort » comme une amie de longue date. Elle qui t’avait suivi durant toute ces années comme une amie bienveillante, comme si elle te préparait doucement à la dure réalité. Parce que la Vie, elle, elle te faisait croire à de beaux mensonges. Puis, tu soupirais tout en t’arrêtant de courir lorsque tu avais fini par semer l’abruti du trottoir dont tu te souvenais déjà plus du nom avant de fixer une seconde fois, la danse indolente de cette insolente fumée, des fines volutes arabesques mythiques à l’élégance psychédélique. Un simple mouvement de la main pour ramener la barrette nocive à tes lèvres, te mettait dans un silence automatique. La scène se fige, le regard de cette demoiselle t’hypnotise.
- « … »
Pas de mots pour expliquer ce que tu ressens. Pas de sons pour entendre les alentours, le souffle se coupe instantanément. Tu l’ignores encore, celui qu’on appelle « coup de foudre ». Toi, tu te mords l’ongle du pouce en t’accrochant au seul rêve de l’instant. Cette nana, dans ton lit, aujourd’hui, coûte que coûte, quoi qu’il t’en coûte. Puis, ton pouce se désiste, la clope s’y substitue à tes lèvres, remplissant tes poumons d’une épaisse fumée avant de l’expier par les narines, cette accrêtée légère et brumeuse. Quelle subtilité amère, mélangée de menthe et de l’arrière-goût de vodka consommée plus tôt. Le goût, l’odeur et la chaleur qui restent de façon, inconsciente, à peine capté par tes sens. Trop habitué, trop captivé, tu te posais bien des questions en cet instant précis.
- « Qu’est-ce que… »
Tu aurais pu parler Russe ou même encore Anglais, mais la flemme s’en faisait ressentir. Tu aurais pu même user de ton don inné pour la langue des Serpents, mais tu te terrais dans un profond silence. Les pupilles verdoyante qui scrutent avec attention, les détails environnants. Comme ce chat qui tente de vouloir aller plus vite que le chien, au beau milieu de la route… Debout au beau milieu du trottoir, ton regard fixe tout aussi bien, le ciel, à la recherche d’une quelconque bonne étoile pour pouvoir te dire qu’il ne t’arrivera rien durant ces quelques secondes, mais tu soupires encore…. Ton corps couvert de runes, gravé au fil des années. Un choix personnel, doublé d’une complexité fascinante. Nul n’est sans pareil, car le plus ancien se mêle au présent. Les origines mêlées, les alphabets enchevêtrés, de simples ajouts réalisé au fil du temps, par l’envie ou l’inconscient. Toi, tu le sais, rien n’est laissé au hasard, tout a été étudié avec soin. Ce même tout, qui s’étale sous ton regard aguerri, pensant soigneusement pouvoir profiter un jour de ce talent d’artiste. Sans même parler des propriétés, l’œuvre créé est d’une étrange beauté. Fascinante, dérangeante, bousculante et traumatisante. Véritable tableau organique sculpté à même la peau. Créant ainsi, des formes mirifiques. Faisant du tout, un résultat magnifique. Ainsi, l’art abstrait se mêle aux alentours, parfaitement significatif, puisque l’on se tait pour observer. Et toi, tu regardes en silence ce qu’il se passe. Ton atout est d’agir dans l’ombre, comme une Ombre. Tu sais te faire discret, tu sais surtout disparaitre pour ne laisser que le « paraitre » mener la danse. Même pour ceux qui ne comprennent pas, il y a ce quelque chose de particulier chez toi, sur ce bateau, dans l’air et sur le chemin qui te ramène peu à peu, près de cette charmante personne…
- « … Pourrais – tu m’aider ?… »
La mémoire est d’une forme de magie presque oubliée, bien trop souvent négligée par tout mortels et êtres magiques qui se respectent. Particulièrement ici ou même ailleurs, comme lorsque tout cours d’arithmancie, qui ne sont qu’optionnels et presque même théoriques. Ainsi, le clair de tes yeux s’assombrit, malgré la lumière qui se balade tout au long de la journée au-dessus de ta tête. Un Break. C’est tout ce dont tu avais demandé et tu ne pouvais que remercier le ciel pour l’invitation, parce que dans cet endroit plutôt reculé, tu pouvais étrangement, te sentir bien. T’étais comme toi-même. Juste content. Heureux.
- « Je crois que j’me suis perdu… »
Machinalement, pendant que tu lui dis ces quelques mots, les doigts de ta main libre, montent effleurer la bague de fiançailles de cette défunte petite-amie d’autrefois, que tu avais remis autour de ton cou, celle qui repose contre ton torse, blottit contre ton cœur. Le métal était particulièrement brûlant à cause du Soleil. Ainsi, les extrémités de tes doigts s’enroulent doucement autour de l’anneau pour ensuite la presser contre ta paume, encore habité par son fantôme. Lorsque tu refermes les paupières, tu peux ressentir ce vide, ce manque, cette douleur et cette colère. Tu sembles te remémorer des écrits poignants et douloureux. Vivre des souvenirs d’un autre temps, comme si on avait beau te vider la tête, ton corps, lui, n’oublie jamais.
- « Tu voudrais bien m’aider à me retrouver, dis-moi ? »
Comme brûlé au fer blanc, au même moment où ce brasier à finit par naitre en toi, se nourrissant de tout ce qui te compose pendant que toi, tu te consumes. Tu étais confiant, cette fois. Tu te sais plus fort, plus déterminé que jamais. La peur, tu la mets de côté et pourtant, ça ne t’empêche pas de pouvoir encore apprécier certaines choses. Comme ce renard qui bondit entre deux fourrés et ce lapin, qui bondit hors de son terrier. Sans oublier ces quelques oiseaux qui chantonnent leurs louanges au ciel, alors que tu te fais le plus discret possible. Tirant une dernière fois sur cette barrette nocive pour la santé, tu en profites pour faire le tri dans tes pensées. Une dernière bouffée d’air pour te calmer avant d’expirer la fumée par la bouche. Ensuite, tu veilles à bien éteindre cette chose insupportable pour les autres.
by Epilucial.
- InvitéInvité
Re: Follow me, I'm escaping you
Dim 19 Jan 2020 - 23:00
Follow me, I'm escaping you.
Suite
Suite
La couleur du ciel, la chaleur du soleil sur ton visage, la fraîcheur du vent sur tes mains, le bruit de fond créé par tous ces gens qui passent près de toi ... plus rien. Il n'existe plus rien d'autre à cet instant que toi, debout, face à lui, cigarette à la main. Tu détestes l'odeur de la cigarette. Tu détestes ça, tu le sais. Alors pourquoi tu la trouves si enivrante à cet instant ?
« … Pourrais – tu m’aider ?… »
Il te parle, mais tu n'entends pas. Tu vois les mouvements de ses lèvres, mais aucun son ne te parvient. Tes oreilles bourdonnent, le sang tape contre tes tempes. Tu as la sensation de te retrouver au pied du mur après avoir fui, ou que l'épée de Damoclès perchée au dessus de ta tête depuis toujours venait enfin de s'écraser. Mais pas sur toi, juste devant tes yeux, comme une perpétuelle menace : Ce n'est pas la fin des problèmes, ce n'est que le début. Et ce moment n'en est que l'avertissement.
La seule chose qui résonne dans ton esprit, c'est la bêtise des moldus de croire en l’existence de quelque chose de plus grand qu'un homme. Tu ne sais pas prier, mais tu as demandé si fort à l'univers qu'il ne te remarque pas .. Et quoi ? Il est là, devant toi. Et tu restes immobile ... ce ciel t'a abandonné. Si un tel être existait, il ne t'aurait pas laissé tomber, il aurait senti ta détresse ... Bêtises.
Il t'a remarquée, mais ce n'était pas suffisant, puisqu'il t'a aussi rattrapée. Il est là, face à toi et c'est aussi insupportable que délicieux. Tu te souviens exactement de ce que tu avais ressenti en le voyant ce soir là, pour la première fois. C'était comme une deuxième première fois, les mains moites, le cœur qui bat à tout rompre, ton incapacité à détacher tes yeux de lui, et pourtant ne pas être capable de le regarder plus que quelques secondes sans avoir besoin de détourner le regard. Sauf que tout ce que tu ressens est entaché par la peur. Tu as peur de lui, et de la façon dont il pourrait te faire souffrir. Tu aurais préféré ne jamais le revoir plutôt que de subir à nouveaux les sentiments que tu n'avais pas su contrôler la dernière fois. Tu sais où ça t'avait menée aujourd'hui, et même si tu n'avais pas de regrets, la puissance de ces sentiments était effrayante.
« Je crois que j’me suis perdu… »
Et enfin, tu entends. Tu remontes à la surface, tes oreilles se débouchent, tu retrouves ton oxygène comme si tu avais retenu ta respiration. La bulle qui s'était formée autour de toi éclate. Seules quelques secondes étaient passées, et pourtant tu avais l'impression d'être restée coincée là depuis vingt minutes. Sa présence t'avait mise dans un état second, mais ses mots t'en avaient sorti. La situation était aussi réelle qu'irréelle.
Et quoi faire maintenant ? Tu étais habitée par des sentiments totalement contradictoire : Peur, envie, angoisse, besoin.
Honte.
Tu avais honte, honte de ton ventre, à cet instant. Honte d'avoir gardé secret quelque chose d'aussi important qui le concerne autant que toi. Mais tu n'avais jamais eu l'occasion de lui dire. Ce n'était pas ta faute, si ? Vous ne vous étiez jamais revu. Mais tu n'as pas cherché à le retrouver non plus. Ça aurait été plus simple sans ça. Tu ne pouvais pas lui dire. Tu ne pouvais pas lui parler. Pas maintenant. Faire demi-tour. Partir.
« Perdu ? »
Tu t'étais entendu répondre comme sortie de ton propre corps. Tu ne contrôles rien, ta tête n'est plus maître de tes mouvements, à cet instant, ton cœur a pris le relais. Il y avait une déchirure entre ton corps et toi. Tu voulais partir, mais tu restais là. Tu ne voulais plus le voir, mais tu lui parles. Tu ne voulais rien savoir de lui, mais tu ne peux pas t'empêcher d'observer chacun de ses mouvements : ses doigts fins qui remontent jusqu'à son torse, trouver cette bague. Tu ne l'avais pas remarquée, la dernière fois. Est-ce qu'il est engagé ? Est-ce que tu aurais accepté son étreinte, huit mois plus tôt, si tu l'avais su ? Est-ce que tu dois te sentir coupable ? Lui, il a juste l'air heureux. Et il ne te reconnaît pas. C'est peut-être ce qui t'a donné le courage de répondre. Tu ne peux pas juste partir sans rien dire, alors qu'il ne sait pas. Et tu ne sais rien de lui, finalement. Est-ce que c'est injuste de ta part de vouloir le faire sortir de ta vie sans même savoir son nom ?
« Tu voudrais bien m’aider à me retrouver, dis-moi ? »
Il est là, devant toi, éteignant ce qui reste de son mégot, te scrutant comme un animal prêt à sauter sur sa proie. Il avait l'air de savoir y faire : un tombeur, ce genre de personne qui ne fait pas attention aux sentiments des autres, une bombe à retardement qui ne peut que te blesser. Il est clair qu'il attend quelque chose de toi, la couleur de ses yeux et le message qu'ils t'envoient ne peuvent pas mentir. Tout ton être sonne le signal d'alarme, petit lapin face au loup, animal insignifiant que tu es à présent, face au danger qui émane de cet homme.
Et pourtant, cette réponse te fait changer d'avis. Il t'a mis le grappin dessus. Encore une fois. Et tu vas te laisser faire. Encore une fois. Parce que ce qu'il dit sonne vrai, à tes oreilles, en décalage avec le message de son attitude et de son corps. Il est là, prêt à bondir, mais ne sort de sa bouche qu'un appel à l'aide. Tout du moins, c'est ce que tu entends, caché derrière les mots qu'il utilise, une âme perdue, en détresse. C'est ce que vous étiez, lorsque vous vous êtes unis, comme attirés l'un vers l’autre par une force indomptable : deux aimants subissant leur attraction, la rencontre brûlante de deux êtres perdus, deux âmes en errance qui se rencontrent et tentent de trouver une attache. Mais vous étiez perdu tous les deux à l'époque, et votre rencontre n'avait réussi à sauver aucun d'entre vous. Ou peut être pas, au fond. C'était différent, maintenant, parce que toi, tu n'étais plus perdue. Et c'était grâce à l'enfant qu'il t'avait donné. Tu savais qui tu étais et où tu allais. Et il n'y avait pas de place pour lui dans l'avenir que tu t'étais dessiné. Mais l'attraction est toujours là, et il s'est de nouveau attaché à toi. Tu n'es pas sûre de pouvoir l'aider, et encore moins l'accepter.
« Je veux bien t'aider ... »
L'accepter. Le problème, c'est que c'est à lui de t'accepter toi, de vous accepter tous les deux, et c'est ça qui t'effraie. Si tu lui donnes une chance, si là, tout de suite, tu acceptais d'entrer dans son jeu, tu vous mettais en danger, toi, ton cœur, et ton secret au passage, s'il le perce à jour. Parce qu'il n'y aura que deux réponses : T'ignorer, ou t'épauler. Cinquante pourcents de chance de souffrir.
« … mais je ne suis pas sûre de pouvoir le faire. »
Une phrase qui répond aussi bien à sa question qu'au sous entendu que tu sembles percevoir. Pour la première fois depuis qu'il est venu à ta rencontre, tu ancres tes yeux dans les siens. Tu n'avais pas réussi à supporter le contacte visuel très longtemps, mais maintenant que tu as donné ta réponse, les dés sont jetés. Tu ne peux plus te cacher, ni faire marche arrière. Le lapin s'était planté devant le loup, déclarant « vas-y, mange moi ».
Tu lui donne sa chance. Peut-être que ça te perdra.
« Je suis à toi dans une minute. »
Tu sors ton téléphone, écrivant un message pour dire que tu n'honorerais pas ton rendez-vous. Tu espères qu'elle ne t'en voudra pas.
« C'est bon. Que puis-je faire pour toi ? » Un sourire poli, une voix douce, avenante, comme si tu essayais de le mettre en confiance, tu ne sais pas pourquoi. C'est toi qui n'as pas confiance, pourtant.
« … Pourrais – tu m’aider ?… »
Il te parle, mais tu n'entends pas. Tu vois les mouvements de ses lèvres, mais aucun son ne te parvient. Tes oreilles bourdonnent, le sang tape contre tes tempes. Tu as la sensation de te retrouver au pied du mur après avoir fui, ou que l'épée de Damoclès perchée au dessus de ta tête depuis toujours venait enfin de s'écraser. Mais pas sur toi, juste devant tes yeux, comme une perpétuelle menace : Ce n'est pas la fin des problèmes, ce n'est que le début. Et ce moment n'en est que l'avertissement.
La seule chose qui résonne dans ton esprit, c'est la bêtise des moldus de croire en l’existence de quelque chose de plus grand qu'un homme. Tu ne sais pas prier, mais tu as demandé si fort à l'univers qu'il ne te remarque pas .. Et quoi ? Il est là, devant toi. Et tu restes immobile ... ce ciel t'a abandonné. Si un tel être existait, il ne t'aurait pas laissé tomber, il aurait senti ta détresse ... Bêtises.
Il t'a remarquée, mais ce n'était pas suffisant, puisqu'il t'a aussi rattrapée. Il est là, face à toi et c'est aussi insupportable que délicieux. Tu te souviens exactement de ce que tu avais ressenti en le voyant ce soir là, pour la première fois. C'était comme une deuxième première fois, les mains moites, le cœur qui bat à tout rompre, ton incapacité à détacher tes yeux de lui, et pourtant ne pas être capable de le regarder plus que quelques secondes sans avoir besoin de détourner le regard. Sauf que tout ce que tu ressens est entaché par la peur. Tu as peur de lui, et de la façon dont il pourrait te faire souffrir. Tu aurais préféré ne jamais le revoir plutôt que de subir à nouveaux les sentiments que tu n'avais pas su contrôler la dernière fois. Tu sais où ça t'avait menée aujourd'hui, et même si tu n'avais pas de regrets, la puissance de ces sentiments était effrayante.
« Je crois que j’me suis perdu… »
Et enfin, tu entends. Tu remontes à la surface, tes oreilles se débouchent, tu retrouves ton oxygène comme si tu avais retenu ta respiration. La bulle qui s'était formée autour de toi éclate. Seules quelques secondes étaient passées, et pourtant tu avais l'impression d'être restée coincée là depuis vingt minutes. Sa présence t'avait mise dans un état second, mais ses mots t'en avaient sorti. La situation était aussi réelle qu'irréelle.
Et quoi faire maintenant ? Tu étais habitée par des sentiments totalement contradictoire : Peur, envie, angoisse, besoin.
Honte.
Tu avais honte, honte de ton ventre, à cet instant. Honte d'avoir gardé secret quelque chose d'aussi important qui le concerne autant que toi. Mais tu n'avais jamais eu l'occasion de lui dire. Ce n'était pas ta faute, si ? Vous ne vous étiez jamais revu. Mais tu n'as pas cherché à le retrouver non plus. Ça aurait été plus simple sans ça. Tu ne pouvais pas lui dire. Tu ne pouvais pas lui parler. Pas maintenant. Faire demi-tour. Partir.
« Perdu ? »
Tu t'étais entendu répondre comme sortie de ton propre corps. Tu ne contrôles rien, ta tête n'est plus maître de tes mouvements, à cet instant, ton cœur a pris le relais. Il y avait une déchirure entre ton corps et toi. Tu voulais partir, mais tu restais là. Tu ne voulais plus le voir, mais tu lui parles. Tu ne voulais rien savoir de lui, mais tu ne peux pas t'empêcher d'observer chacun de ses mouvements : ses doigts fins qui remontent jusqu'à son torse, trouver cette bague. Tu ne l'avais pas remarquée, la dernière fois. Est-ce qu'il est engagé ? Est-ce que tu aurais accepté son étreinte, huit mois plus tôt, si tu l'avais su ? Est-ce que tu dois te sentir coupable ? Lui, il a juste l'air heureux. Et il ne te reconnaît pas. C'est peut-être ce qui t'a donné le courage de répondre. Tu ne peux pas juste partir sans rien dire, alors qu'il ne sait pas. Et tu ne sais rien de lui, finalement. Est-ce que c'est injuste de ta part de vouloir le faire sortir de ta vie sans même savoir son nom ?
« Tu voudrais bien m’aider à me retrouver, dis-moi ? »
Il est là, devant toi, éteignant ce qui reste de son mégot, te scrutant comme un animal prêt à sauter sur sa proie. Il avait l'air de savoir y faire : un tombeur, ce genre de personne qui ne fait pas attention aux sentiments des autres, une bombe à retardement qui ne peut que te blesser. Il est clair qu'il attend quelque chose de toi, la couleur de ses yeux et le message qu'ils t'envoient ne peuvent pas mentir. Tout ton être sonne le signal d'alarme, petit lapin face au loup, animal insignifiant que tu es à présent, face au danger qui émane de cet homme.
Et pourtant, cette réponse te fait changer d'avis. Il t'a mis le grappin dessus. Encore une fois. Et tu vas te laisser faire. Encore une fois. Parce que ce qu'il dit sonne vrai, à tes oreilles, en décalage avec le message de son attitude et de son corps. Il est là, prêt à bondir, mais ne sort de sa bouche qu'un appel à l'aide. Tout du moins, c'est ce que tu entends, caché derrière les mots qu'il utilise, une âme perdue, en détresse. C'est ce que vous étiez, lorsque vous vous êtes unis, comme attirés l'un vers l’autre par une force indomptable : deux aimants subissant leur attraction, la rencontre brûlante de deux êtres perdus, deux âmes en errance qui se rencontrent et tentent de trouver une attache. Mais vous étiez perdu tous les deux à l'époque, et votre rencontre n'avait réussi à sauver aucun d'entre vous. Ou peut être pas, au fond. C'était différent, maintenant, parce que toi, tu n'étais plus perdue. Et c'était grâce à l'enfant qu'il t'avait donné. Tu savais qui tu étais et où tu allais. Et il n'y avait pas de place pour lui dans l'avenir que tu t'étais dessiné. Mais l'attraction est toujours là, et il s'est de nouveau attaché à toi. Tu n'es pas sûre de pouvoir l'aider, et encore moins l'accepter.
« Je veux bien t'aider ... »
L'accepter. Le problème, c'est que c'est à lui de t'accepter toi, de vous accepter tous les deux, et c'est ça qui t'effraie. Si tu lui donnes une chance, si là, tout de suite, tu acceptais d'entrer dans son jeu, tu vous mettais en danger, toi, ton cœur, et ton secret au passage, s'il le perce à jour. Parce qu'il n'y aura que deux réponses : T'ignorer, ou t'épauler. Cinquante pourcents de chance de souffrir.
« … mais je ne suis pas sûre de pouvoir le faire. »
Une phrase qui répond aussi bien à sa question qu'au sous entendu que tu sembles percevoir. Pour la première fois depuis qu'il est venu à ta rencontre, tu ancres tes yeux dans les siens. Tu n'avais pas réussi à supporter le contacte visuel très longtemps, mais maintenant que tu as donné ta réponse, les dés sont jetés. Tu ne peux plus te cacher, ni faire marche arrière. Le lapin s'était planté devant le loup, déclarant « vas-y, mange moi ».
Tu lui donne sa chance. Peut-être que ça te perdra.
« Je suis à toi dans une minute. »
Tu sors ton téléphone, écrivant un message pour dire que tu n'honorerais pas ton rendez-vous. Tu espères qu'elle ne t'en voudra pas.
« C'est bon. Que puis-je faire pour toi ? » Un sourire poli, une voix douce, avenante, comme si tu essayais de le mettre en confiance, tu ne sais pas pourquoi. C'est toi qui n'as pas confiance, pourtant.
- InvitéInvité
Re: Follow me, I'm escaping you
Lun 3 Fév 2020 - 20:34
Follow me, I'm escaping you.
Ft. Ruby Greindl.
- « Perdu, oui. »
Son regard, son visage. De façon assez étonnante, tu semblais être complètement sous son charme. Cette jeune fille était tellement belle. Étonnement, tu n’arrivais pas à décrocher ton regard d’elle. Tu ne comprenais pas pourquoi ton corps s’affolait, devant elle. Tu te sentais tout frivole, tout fanfaron. T’étais comme un gosse devant son nouveau jouet. Et là, ton cœur devient fou, battant pour cette inconnue tandis que tu tremblais d’un désir incommensurable.
- « Tu veux bien m’aider, alors ? »
Sa douce voix sonnait comme une belle mélodie à tes oreilles. Gratifiant d’un rose pâle, tes fines joues. Elle était captivante, cette jeune fille. Au point de te rendre si fort, si courageux lorsque tu étais à ses côtés. Tu aimais sentir ce pouvoir étrange sur elle. La façon dont elle essaye de lire en toi, alors que tu es toujours aussi mystérieux, depuis tant de temps, tant d’années… Depuis cette nuit tragique-là.
- « Vraiment ? »
Une minute, rien que ça ? … Tu la regardes sortir son portable, cette chose qui te fait vaguement penser au tien. Tu l’utilisais peu souvent. Si peu, que tout ce qui était sms, lettre et autres avaient fini par prendre la poussière dans tes affaires. Alors, lentement, tu regardes ailleurs, quelques secondes seulement jusqu’à s’approcher un peu plus d’elle. Assez pour lui caresser la joue de ton pouce et ensuite, lui placer une mèche de cheveux à sa place.
- « .. Si je me perds encore… Tu m’aiderais à retrouver mon chemin, dis-moi ? »
Cette question si mystérieuse. Mais c’était tout toi. T’étais ce genre de garçon. Qui n’en dit pas beaucoup, très peu ou juste assez pour laisser les autres sur la réflexion. Tu aimais faire réfléchir les autres, les mettre en appétit pour qu’ils soient suffisamment affamés afin qu’ils en redemandent encore. … Étrangement, sur ce point, tu ressemblais vraiment bien à ton père…
Son regard, son visage. De façon assez étonnante, tu semblais être complètement sous son charme. Cette jeune fille était tellement belle. Étonnement, tu n’arrivais pas à décrocher ton regard d’elle. Tu ne comprenais pas pourquoi ton corps s’affolait, devant elle. Tu te sentais tout frivole, tout fanfaron. T’étais comme un gosse devant son nouveau jouet. Et là, ton cœur devient fou, battant pour cette inconnue tandis que tu tremblais d’un désir incommensurable.
- « Tu veux bien m’aider, alors ? »
Sa douce voix sonnait comme une belle mélodie à tes oreilles. Gratifiant d’un rose pâle, tes fines joues. Elle était captivante, cette jeune fille. Au point de te rendre si fort, si courageux lorsque tu étais à ses côtés. Tu aimais sentir ce pouvoir étrange sur elle. La façon dont elle essaye de lire en toi, alors que tu es toujours aussi mystérieux, depuis tant de temps, tant d’années… Depuis cette nuit tragique-là.
- « Vraiment ? »
Une minute, rien que ça ? … Tu la regardes sortir son portable, cette chose qui te fait vaguement penser au tien. Tu l’utilisais peu souvent. Si peu, que tout ce qui était sms, lettre et autres avaient fini par prendre la poussière dans tes affaires. Alors, lentement, tu regardes ailleurs, quelques secondes seulement jusqu’à s’approcher un peu plus d’elle. Assez pour lui caresser la joue de ton pouce et ensuite, lui placer une mèche de cheveux à sa place.
- « .. Si je me perds encore… Tu m’aiderais à retrouver mon chemin, dis-moi ? »
Cette question si mystérieuse. Mais c’était tout toi. T’étais ce genre de garçon. Qui n’en dit pas beaucoup, très peu ou juste assez pour laisser les autres sur la réflexion. Tu aimais faire réfléchir les autres, les mettre en appétit pour qu’ils soient suffisamment affamés afin qu’ils en redemandent encore. … Étrangement, sur ce point, tu ressemblais vraiment bien à ton père…
by Epilucial.
- InvitéInvité
Re: Follow me, I'm escaping you
Mar 4 Fév 2020 - 20:41
Follow me, I'm escaping you.
Suite
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C'est drôle la façon dont on semble pouvoir contrôler une situation, et finalement réaliser que ce n'est jamais le cas. Si tu avais vraiment contrôlé la situation, ça ne se serait pas passé comme ça. Tu ne lui aurais même pas répondu. Et pourtant, vous êtes là, tous les deux, une odeur de flirt dans l'air. Et c'est tout aussi drôle de voir à quel point tu n'es même pas capable de comprendre tes propres sentiments, ni même de les maîtriser. Le manichéisme n'existe pas, les choses ne sont jamais aussi simples, tu le sais, mais tu es tellement entre deux que s'en est incompréhensible. Si on peut détester autant qu'on aime, c'est plus ou moins ce qui t'arrive en ce moment. Tu ressens tout, et son contraire. Les deux à la fois. Est-ce que tu vas exploser d'essayer de contenir tout ça ?
Tu l'entends répondre « Vraiment ?», et un petit rire t'échappe. 'Je suis à toi dans une minute', est-ce qu'il a pris ta réponse au pied de la lettre ? Bien que techniquement, on puisse dire que ça a été le cas. Tu lui as appartenu. Pas longtemps. Il t'aura fait rire, au moins, et ça, ça fait longtemps que ça ne t'est pas arrivé. Tu es devenue bien trop sérieuse.
« C'est une façon de ... »
Parler. Sauf que tu n'as pas eu le temps de finir. Tu marque une pause, tu lèves tes yeux vers lui, tout semble se passer au ralenti, aussi lentement que le mouvement de son pouce sur ta joue. Vermillon, c'est la couleur qu'il laisse à son passage, comme marquée au fer rouge. Et c'est aussi la couleur que prennent tes cheveux.
Cette attention est tellement inattendue que tu n'as pas le temps de t'y préparer. D'ailleurs, ta bouche a dû s'ouvrir, mais tu n'en es pas sûre.
"Il sait y faire" : ta première pensée. Tu ne réalises même pas que cette pensée, il peut la lire aussi bien sur ton visage qu'à la couleur de ta crinière, aussi bien que si tu l'avais dite à haute voix. Tu ne cherches même plus à lutter contre l'emprise qu'il a sur toi. Métamorphomage ? C'est quoi ça ? Tu n'y penses plus. Sa seule présence arrive à te faire oublier jusqu'à ton plus grand complexe, comme s'il n'avait jamais existé. Il remet une mèche de tes cheveux derrière ton oreille, et s'il veut attirer ton attention, il a réussi : tu aurais bu n'importe quel mot sortant de sa bouche. N'importe lequel. Et tu aurais sûrement pensé que tu es stupide, à cet instant. Sauf que tu ne penses plus. Ton cerveau a cessé de fonctionner.
« .. Si je me perds encore… Tu m’aiderais à retrouver mon chemin, dis-moi ? »
« Oui » tu réponds instantanément.
Il t'aurait demandé de l'épouser, là, maintenant, tu aurais dit la même chose. Il t'aurait sorti un contrat pour lui vendre ton âme, tu aurais signé sans même détacher ton regard du sien.
« … Je ferais de mon mieux. »
Tu te rattrapes, tu complètes, parce que vous jouez sur deux tableaux : la réalité et le sous-entendu. Ton corps et ton être. Il te veut maintenant, mais tu ne peux lui donner qu'un futur. Il faut que tu ralentisses, que tu te reprennes. Tu ne peux pas lui donner ce qu'il veut pour l'instant. Pas avant un moment. Pas au risque de dévoiler ton corps. Et tu ne veux pas qu'il pose la main sur toi, pas plus qu'il ne l'a déjà fait aujourd'hui en tout cas.
« Mais tu dois accepter mon aide alors. » Grand sourire, dédramatiser ta situation. Tu n'as signé nulle part, tu veux voir ce dont il est capable. Peut-être qu'il en vaut la peine. Peut-être qu'il vaut plus qu'un simple coureur de jupons.
« Je suis désolée mais, je suis un peu fatiguée. Ton dos. Tu as marché et tu es debout depuis un moment, tu as oublié que tu n'as plus beaucoup d'endurance. Tu regardes autour de toi avant de revenir à lui. Est-ce qu'on peut trouver un endroit où s'asseoir ? » Si toi tu ne sais pas à quoi t'attendre avec lui, il ne se doute certainement pas de ce qui l'attend avec toi. Le ciel va lui tomber sur la tête … Enfin, seulement lorsque tu auras jugé qu'il a les épaules pour le porter.
Tu l'entends répondre « Vraiment ?», et un petit rire t'échappe. 'Je suis à toi dans une minute', est-ce qu'il a pris ta réponse au pied de la lettre ? Bien que techniquement, on puisse dire que ça a été le cas. Tu lui as appartenu. Pas longtemps. Il t'aura fait rire, au moins, et ça, ça fait longtemps que ça ne t'est pas arrivé. Tu es devenue bien trop sérieuse.
« C'est une façon de ... »
Parler. Sauf que tu n'as pas eu le temps de finir. Tu marque une pause, tu lèves tes yeux vers lui, tout semble se passer au ralenti, aussi lentement que le mouvement de son pouce sur ta joue. Vermillon, c'est la couleur qu'il laisse à son passage, comme marquée au fer rouge. Et c'est aussi la couleur que prennent tes cheveux.
Cette attention est tellement inattendue que tu n'as pas le temps de t'y préparer. D'ailleurs, ta bouche a dû s'ouvrir, mais tu n'en es pas sûre.
"Il sait y faire" : ta première pensée. Tu ne réalises même pas que cette pensée, il peut la lire aussi bien sur ton visage qu'à la couleur de ta crinière, aussi bien que si tu l'avais dite à haute voix. Tu ne cherches même plus à lutter contre l'emprise qu'il a sur toi. Métamorphomage ? C'est quoi ça ? Tu n'y penses plus. Sa seule présence arrive à te faire oublier jusqu'à ton plus grand complexe, comme s'il n'avait jamais existé. Il remet une mèche de tes cheveux derrière ton oreille, et s'il veut attirer ton attention, il a réussi : tu aurais bu n'importe quel mot sortant de sa bouche. N'importe lequel. Et tu aurais sûrement pensé que tu es stupide, à cet instant. Sauf que tu ne penses plus. Ton cerveau a cessé de fonctionner.
« .. Si je me perds encore… Tu m’aiderais à retrouver mon chemin, dis-moi ? »
« Oui » tu réponds instantanément.
Il t'aurait demandé de l'épouser, là, maintenant, tu aurais dit la même chose. Il t'aurait sorti un contrat pour lui vendre ton âme, tu aurais signé sans même détacher ton regard du sien.
« … Je ferais de mon mieux. »
Tu te rattrapes, tu complètes, parce que vous jouez sur deux tableaux : la réalité et le sous-entendu. Ton corps et ton être. Il te veut maintenant, mais tu ne peux lui donner qu'un futur. Il faut que tu ralentisses, que tu te reprennes. Tu ne peux pas lui donner ce qu'il veut pour l'instant. Pas avant un moment. Pas au risque de dévoiler ton corps. Et tu ne veux pas qu'il pose la main sur toi, pas plus qu'il ne l'a déjà fait aujourd'hui en tout cas.
« Mais tu dois accepter mon aide alors. » Grand sourire, dédramatiser ta situation. Tu n'as signé nulle part, tu veux voir ce dont il est capable. Peut-être qu'il en vaut la peine. Peut-être qu'il vaut plus qu'un simple coureur de jupons.
« Je suis désolée mais, je suis un peu fatiguée. Ton dos. Tu as marché et tu es debout depuis un moment, tu as oublié que tu n'as plus beaucoup d'endurance. Tu regardes autour de toi avant de revenir à lui. Est-ce qu'on peut trouver un endroit où s'asseoir ? » Si toi tu ne sais pas à quoi t'attendre avec lui, il ne se doute certainement pas de ce qui l'attend avec toi. Le ciel va lui tomber sur la tête … Enfin, seulement lorsque tu auras jugé qu'il a les épaules pour le porter.
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