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play with fire (oscar)
Lun 6 Juil 2020 - 1:18
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Bien loin des lieux de prestige qui pouvaient accueillir habituellement le Hangbé, l’entrainement du jour avait lieu dans une ancienne salle de danse désaffectée non loin de l’appartement de l’assistante. Connaissant le propriétaire des lieux, partenaire de quelques soirées alcoolisées dont elle ne se souvenait pas de la manière dont elles terminaient, Jude n’avait guère eu de mal à négocier la possibilité de s’y rendre à sa guise, sourires charmeurs et promesses de quelques pintes avaient suffit à convaincre le sorcier bedonnant et grisonnant offrant ainsi au duo un terrain de jeu éloigné de tous sentiers battus et ainsi de tous yeux ou oreilles indiscrets. Malgré son air désinvolte et ses tendances à se fendre d’un naturel infatué, elle avait bien entendu les recommandations d’Oscar sur le terrain sur lequel elle mettait les pieds même si, bien sûr, elle ne lui donnerait jamais ouvertement raison. Rivalité et tensions encore bien présentes entre les anciens d’Ilvermorny, les habitudes avaient la vie dure malgré le récent revirement dans leur relation. Nouvellement alliés sur un chemin dont ils ne voyaient pas la fin, ils oeuvraient à créer les automatismes qui leur manquaient encore pour faire de la victoire la seule issue possible aux combats d’Oscar.
Dehors, c’était le déluge, malgré la douceur du mois d'avril des trombes d’eaux se déversaient sur Inverness faisant ressortir la lumière provenant leur terrain d’entrainement comme celle d’un phare dans l’obscurité malgré la discrétion évidente de leur refuge. Musique de fond qui rythmait l’entrainement sans pour autant couvrir la voix de l’assistante qui se devait d’arriver jusqu’aux oreilles du boxeur et craquement du parquet sous leur pas, la chaleur du lieu pourrait presque faire oublier le temps qui régnait à l’extérieur.
Mirage d’illusions, le pantin s’anime sous le sortilège de l’américaine, combattant de bois qui sort de sa somnolence pour parer les attaques de son adversaire du jour. Face à la marionnette guidée seulement par la magie de l’assistante, Oscar fulmine. De son point d’observation, estrade de bois à l’extérieur du ring improvisé, Judith peut observer le visage fermé du diplomate, une légère ride d’expression venait barrer son front synonyme de la concentration qu’il plaçait dans l’exercice et ses poings serrés prêts à rendre les coups de son adversaire. Elle ne souhaitait pas lui rendre la tâche facile Jude, aussi consciente de son potentiel que du fait qu’ils avaient un long chemin à parcourir avant que leur collaboration ne soit effective et solide. Cependant, les difficultés apportées par leurs premières tentatives semblaient grandement influer sur l’humeur, déjà bien sombre, du sorcier. Elle avait beau avoir l’habitude de transmettre ses savoirs à d’autres, année scolaire qui touchait à sa fin et qui lui permettait de faire le bilan sur ces premiers mois d’enseignement, c’était bien plus difficile de guider l’homme face au leurre qui lui servait d’ennemi.
Ils avaient cependant commencé par des exercices plutôt simples, ces derniers s’étaient bien déroulés et l’alliance était prometteuse. Mais au fur et à mesure que la difficulté augmentait, se rapprochant inéluctablement des conditions d’un combat réel, la belle entente semblait vacillante. « Baisse toi, plus vite, attention » Les ordres de la sorcière résonne dans la pièce, voix chantante de Judith qui se fait plus pressée au fur et à mesure que l’adrénaline du combat dont elle était spectatrice se faisait sentir. A l’extérieur du ring ses talons claquent sur le parquet tandis qu’elle suit les mouvements des boxeurs, accompagnant les esquives d’Oscar comme si elle se trouvait elle-même face au mannequin. « A gauche ! » S’exclame-t’elle alors que la trajectoire du combattant de bois prit une nouvelle courbe. Oscar réagit trop tard, le coup est violent et atterrit en plein dans la mâchoire du Hangbé qui est déséquilibré et désorienté pendant quelques secondes. « Damn it. » Siffle entre ses lèvres maquillées l’ancienne attrapeuse, avant de figer dans son élan le pantin d’un coup de baguette magique. Voilà qui n’allait pas arranger l’humeur de l’américain. S’approchant du ring elle se glisse entre les cordes pour venir lui tendre une serviette et une bouteille d’eau, étonnamment prévenante, à sa manière, au bien être de son partenaire. « Tu réfléchis trop Hangbé, c’est si difficile que ça de suivre mes indications ? Si tu analyses, tu prends un coup, t’as pas le temps pour ça. » Qu’elle le provoque malgré elle, regard mutin qui scrute le visage meurtri du diplomate. Elle savait que piquer son égo était un bon moyen de le voir se transcender mais parfois, le pousser trop loin avait aussi l’effet inverse. « Tu veux faire une pause ou tu préfères continuer le massacre ? Je peux pas assurer que ça laisse pas de traces demain il t'a pas raté. » Ajoute-t’elle en haussant les épaules, rieuse, assise sur les premières cordes dans un équilibre précaire, surplombant ainsi le sorcier de sa petite hauteur, acrobate de pacotille qui pensait qu’une nouvelle chute lui était impossible.
@made by ice and fire, @oscar hangbéDehors, c’était le déluge, malgré la douceur du mois d'avril des trombes d’eaux se déversaient sur Inverness faisant ressortir la lumière provenant leur terrain d’entrainement comme celle d’un phare dans l’obscurité malgré la discrétion évidente de leur refuge. Musique de fond qui rythmait l’entrainement sans pour autant couvrir la voix de l’assistante qui se devait d’arriver jusqu’aux oreilles du boxeur et craquement du parquet sous leur pas, la chaleur du lieu pourrait presque faire oublier le temps qui régnait à l’extérieur.
Mirage d’illusions, le pantin s’anime sous le sortilège de l’américaine, combattant de bois qui sort de sa somnolence pour parer les attaques de son adversaire du jour. Face à la marionnette guidée seulement par la magie de l’assistante, Oscar fulmine. De son point d’observation, estrade de bois à l’extérieur du ring improvisé, Judith peut observer le visage fermé du diplomate, une légère ride d’expression venait barrer son front synonyme de la concentration qu’il plaçait dans l’exercice et ses poings serrés prêts à rendre les coups de son adversaire. Elle ne souhaitait pas lui rendre la tâche facile Jude, aussi consciente de son potentiel que du fait qu’ils avaient un long chemin à parcourir avant que leur collaboration ne soit effective et solide. Cependant, les difficultés apportées par leurs premières tentatives semblaient grandement influer sur l’humeur, déjà bien sombre, du sorcier. Elle avait beau avoir l’habitude de transmettre ses savoirs à d’autres, année scolaire qui touchait à sa fin et qui lui permettait de faire le bilan sur ces premiers mois d’enseignement, c’était bien plus difficile de guider l’homme face au leurre qui lui servait d’ennemi.
Ils avaient cependant commencé par des exercices plutôt simples, ces derniers s’étaient bien déroulés et l’alliance était prometteuse. Mais au fur et à mesure que la difficulté augmentait, se rapprochant inéluctablement des conditions d’un combat réel, la belle entente semblait vacillante. « Baisse toi, plus vite, attention » Les ordres de la sorcière résonne dans la pièce, voix chantante de Judith qui se fait plus pressée au fur et à mesure que l’adrénaline du combat dont elle était spectatrice se faisait sentir. A l’extérieur du ring ses talons claquent sur le parquet tandis qu’elle suit les mouvements des boxeurs, accompagnant les esquives d’Oscar comme si elle se trouvait elle-même face au mannequin. « A gauche ! » S’exclame-t’elle alors que la trajectoire du combattant de bois prit une nouvelle courbe. Oscar réagit trop tard, le coup est violent et atterrit en plein dans la mâchoire du Hangbé qui est déséquilibré et désorienté pendant quelques secondes. « Damn it. » Siffle entre ses lèvres maquillées l’ancienne attrapeuse, avant de figer dans son élan le pantin d’un coup de baguette magique. Voilà qui n’allait pas arranger l’humeur de l’américain. S’approchant du ring elle se glisse entre les cordes pour venir lui tendre une serviette et une bouteille d’eau, étonnamment prévenante, à sa manière, au bien être de son partenaire. « Tu réfléchis trop Hangbé, c’est si difficile que ça de suivre mes indications ? Si tu analyses, tu prends un coup, t’as pas le temps pour ça. » Qu’elle le provoque malgré elle, regard mutin qui scrute le visage meurtri du diplomate. Elle savait que piquer son égo était un bon moyen de le voir se transcender mais parfois, le pousser trop loin avait aussi l’effet inverse. « Tu veux faire une pause ou tu préfères continuer le massacre ? Je peux pas assurer que ça laisse pas de traces demain il t'a pas raté. » Ajoute-t’elle en haussant les épaules, rieuse, assise sur les premières cordes dans un équilibre précaire, surplombant ainsi le sorcier de sa petite hauteur, acrobate de pacotille qui pensait qu’une nouvelle chute lui était impossible.
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Re: play with fire (oscar)
Mar 7 Juil 2020 - 18:59
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I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
L’humeur du sorcier était mauvaise et sombre, comme le ciel d’Inverness d’où la pluie venait, puissante et furieuse, avant de s’abattre sur les petites fenêtres de cette ancienne salle de danse. Oscar se fichait bien de l’endroit dans lequel il s’entrainait. Que cela soit chez lui, dans l’une des nombreuses salles de la Tribe Tower, dans un club officiel de boxe où dans un endroit discret comme celui-ci ne lui importait que peu. Tout ce qu’il souhaitait se résumait à une chose simple : s’entraîner. Il voulait suer, s’échauffer, se mesurer à des adversaires humains ou magique, de sang et de chair ou de bois. Il voulait pouvoir bouger, toujours plus vite. Il voulait frapper, toujours plus fort. Il souhaitait gagner en précision et en puissance. Et jusqu’à maintenant, son évolution avait été stable et encourageante. Lorsqu’il avait appris à utilisé son don d’animagi pour l’aider dans sa passion, l’homme s’était envolé. Sa confiance avait grimpé en flèche, sa rapidité avait augmenté. Agile comme un chat, comme ce félin géant dont il prenait parfois la forme, ses mouvements s’étaient améliorés, visant et touchant ou cela faisait le plus mal. Il avait gagné en efficacité et était rapidement devenu un adversaire redoutable de l’organisation illégale. Seul, il avait réussi à grandir, à s’élever. Il avait progressé et s’était assuré bien plus de victoires que certains auraient tout d’abord pu le penser. Un diplomate dans le circuit ? Oh, ils avaient tous pensé qu’il ne ferait qu’une bouchée de lui. Et pourtant…
Et pourtant, malgré son talent et le travail qu’il faisait pour s’améliorer toujours plus, il lui en fallait davantage. Jamais satisfait, recherchant toujours l’excellence – il fallait grimper l’échelle, jusqu’à devenir le meilleur ! – il s’était associé. Associé. Le mot était étrange lorsqu’il était prononcé en dehors de son travail de diplomate où le travail d’équipe – bien que loin d’être la norme – était bien plus encouragé que lors de ses activités nocturnes – ou celles, en tout cas, qui réclamaient ses poings. Il était devenu avide de victoire brèves et indiscutables. Il était tombé dans le panneau, se laissant bercé par les belles promesses d’une jeune femme qui n’y connaissait rien à ce monde de la boxe. Et à présent, il en était là. Il évitait les coups d’un mannequin ensorcelé et les rendaient dès qu’il lui en était possible. Mais l’entente n’était pas là. Cette symbiose qu’il devait avoir, avec la jeune Thorne, ne se mettait pas en place. Les mots qu’elle lui envoyait le déstabilisait plus qu’il ne l’aidait. Le temps de réponse qu’il avait était trop important. Il ne s’en sortait tout simplement pas, et remettait en question cette idée que Judith lui avait soufflé.
S’associer. Une partenaire. Une équipe. Bullshit.
Le poing d’Oscar s’écrasa avec une force non modérée sur le torse du mannequin, guidé par la magie et donc par l’entraîneuse. Tout cela n’était qu’une perte de temps et le diplomate devenait de plus en plus convaincu qu’il aurait mieux fait de rester seul dans cette aventure. Et pourtant, il ne s’arrêtait pas. Il persévérait, continuait, gardait une oreille attentive sur cette voix qui l’aidait dans ses mouvements, enfin qui l’aidait supposément. Se concentrer à la fois sur son ennemi artificiel, davantage imprévisible qu’un adversaire « normal » et la voix de Judith n’était pas une chose aisée. Elle l’agaçait, chamboulait ses acquis et toutes ses habitudes. Perturbé, Oscar était incapable de faire les choses correctement. Il voyait les actions du mannequin mais la voix chantante de la jeune femme et le claquement rapide des talons de l’ancienne attrapeuse sur le parquet grinçant occupaient tout son esprit.
Il n’y arrivait pas. Le mannequin lui, ne s’arrêtait pas et une esquive ratée de la part du sorcier se solda en un violent coup dans la mâchoire du diplomate qui laissa alors s’échapper un grognement bien plus animal qu’humain, maigre imitation de ce qu’il était capable de faire lorsqu’il était sous sa forme de léopard. Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait. Rugir pour laisser s’échapper cette frustration, ce sentiment de ne pas être en mesure d’y arriver et surtout, celui d’être humilié. Oooh, qu’il détestait ça. Ooooh, qu’il avait envie de frapper sur quelque chose, encore. Alors que Judith lui faisait ses retours, provoquante, claquante tout en lui apportant une serviette et une bouteille d’eau, Oscar se laissait aller et sans ménagement, lança son pied à hauteur de tête sur le mannequin. A présent guidé par la seule magie qui était celle de la gravité, l’objet vacilla et s’échoua par terre dans un bruit sourd suivi d’un nouveau grognement de la part du sorcier. Ce dernier n’avait écouté sa coach que d’une oreille. Analyser, prendre un coup. Blablabla..
- No shit Sherlock, siffla-t-il, tout en abandonnant ses gants avant de se saisir de la serviette que lui avait rapporté Judith.
Incapable de rester en place, il épongea son visage avec ardeur tout en parcourant le ring de fortune qu’ils avaient mis en place quelque heures plus tôt, s’agitant comme un animal en cage. Oscar ne prenait pas bien l’échec, encore moins lorsqu’il avait la conviction qu’il aurait put faire mieux. Il pouvait toujours faire mieux, et refusait catégoriquement de faire pire. Il s’arrêta un instant, écoutant avec plus d’attention la question de la jeune femme, dont le sourire et le ton déclencha une nouvelle grimace de la part du sorcier. Elle était là, en équilibre sur les deux premières cordes, amusée, mutine.
- Ça a l’air de t’amuser, remarqua-t-il. Pourquoi tu ne viens pas prendre ma place, voir un peu les choses de ce point de vue là, proposa-t-il, cynique, le regard plissé.
Nul doute qu’elle ne rigolerait pas autant si elle était à sa place. Agacé, Oscar enroula la serviette qu’il avait utilisé et la lança ensuite sur l’ancienne Pie. Si elle était déstabilisée ? C’était son problème, et nul doute que cela ne l’empêcherais pas de continuer à parler. Les premiers exercices qu’ils avaient réalisés s’étaient bien déroulés. C’était plus tard, lorsque les conditions d’entrainement s’étaient intensifiées que les choses étaient devenues plus délicates. Silencieux, espérant que Jude le serait également, Oscar réfléchissait. Comment faire pour réussir ? Comment faire pour s’assurer que ce partenariat pouvait marcher ? Il en avait été convaincu, quelques semaines plus tôt. Et pourtant, il n’était plus si sûr. Loin d’être un sportif exemplaire, l’homme fit voler jusqu’à lui son paquet de cigarettes, dans lequel était caché un briquet, moldu, présent d’un partenaire de discussion qui avait cru possible d’acheter le diplomate, ou avait-il souhaité acquérir son amitié ? L’Américain n’était pas en mesure de le dire, et n’y prêtait pas grande importance. Il alluma une cigarette.
- Pause, ça ne sert à rien de continuer, ça ne marche pas. On n’y arrive pas.
Il était honnête, mais peut-être pas tout à fait. N’y arrivait-il pas tous les deux ? Judith semblait plutôt en forme. Elle était réactive, lui donnait toutes les informations dont il avait besoin. Il tira une longue bouffée de sa cigarette, avant d’expirer la fumée. Avait-il envie de réussir ? Oui. Etait-il prêt à admettre qu’il était surement le problème ? Non. Il s’assit à terre, et laissa son dos humide s’étaler sur le ring frais et sale.
- C’est ta voix, le problème, souffla-t-il finalement, le regard viré au plafond. Il y avait un fond de vérité dans ces quelques mots. Cette voix qui le distrayait, qui l’embêtait plus qu’elle ne l’aidait... Il n’avait pas l’habitude de ce mode de fonctionnement. Tout simplement. Mais de la à l’avouer ouvertement à la jeune femme… Elle lui avait demandé de lui faire confiance, mais il ne fallait pas trop réclamer. Step by step, like they say.
@made by ice and fire, @oscar hangbéEt pourtant, malgré son talent et le travail qu’il faisait pour s’améliorer toujours plus, il lui en fallait davantage. Jamais satisfait, recherchant toujours l’excellence – il fallait grimper l’échelle, jusqu’à devenir le meilleur ! – il s’était associé. Associé. Le mot était étrange lorsqu’il était prononcé en dehors de son travail de diplomate où le travail d’équipe – bien que loin d’être la norme – était bien plus encouragé que lors de ses activités nocturnes – ou celles, en tout cas, qui réclamaient ses poings. Il était devenu avide de victoire brèves et indiscutables. Il était tombé dans le panneau, se laissant bercé par les belles promesses d’une jeune femme qui n’y connaissait rien à ce monde de la boxe. Et à présent, il en était là. Il évitait les coups d’un mannequin ensorcelé et les rendaient dès qu’il lui en était possible. Mais l’entente n’était pas là. Cette symbiose qu’il devait avoir, avec la jeune Thorne, ne se mettait pas en place. Les mots qu’elle lui envoyait le déstabilisait plus qu’il ne l’aidait. Le temps de réponse qu’il avait était trop important. Il ne s’en sortait tout simplement pas, et remettait en question cette idée que Judith lui avait soufflé.
S’associer. Une partenaire. Une équipe. Bullshit.
Le poing d’Oscar s’écrasa avec une force non modérée sur le torse du mannequin, guidé par la magie et donc par l’entraîneuse. Tout cela n’était qu’une perte de temps et le diplomate devenait de plus en plus convaincu qu’il aurait mieux fait de rester seul dans cette aventure. Et pourtant, il ne s’arrêtait pas. Il persévérait, continuait, gardait une oreille attentive sur cette voix qui l’aidait dans ses mouvements, enfin qui l’aidait supposément. Se concentrer à la fois sur son ennemi artificiel, davantage imprévisible qu’un adversaire « normal » et la voix de Judith n’était pas une chose aisée. Elle l’agaçait, chamboulait ses acquis et toutes ses habitudes. Perturbé, Oscar était incapable de faire les choses correctement. Il voyait les actions du mannequin mais la voix chantante de la jeune femme et le claquement rapide des talons de l’ancienne attrapeuse sur le parquet grinçant occupaient tout son esprit.
Il n’y arrivait pas. Le mannequin lui, ne s’arrêtait pas et une esquive ratée de la part du sorcier se solda en un violent coup dans la mâchoire du diplomate qui laissa alors s’échapper un grognement bien plus animal qu’humain, maigre imitation de ce qu’il était capable de faire lorsqu’il était sous sa forme de léopard. Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait. Rugir pour laisser s’échapper cette frustration, ce sentiment de ne pas être en mesure d’y arriver et surtout, celui d’être humilié. Oooh, qu’il détestait ça. Ooooh, qu’il avait envie de frapper sur quelque chose, encore. Alors que Judith lui faisait ses retours, provoquante, claquante tout en lui apportant une serviette et une bouteille d’eau, Oscar se laissait aller et sans ménagement, lança son pied à hauteur de tête sur le mannequin. A présent guidé par la seule magie qui était celle de la gravité, l’objet vacilla et s’échoua par terre dans un bruit sourd suivi d’un nouveau grognement de la part du sorcier. Ce dernier n’avait écouté sa coach que d’une oreille. Analyser, prendre un coup. Blablabla..
- No shit Sherlock, siffla-t-il, tout en abandonnant ses gants avant de se saisir de la serviette que lui avait rapporté Judith.
Incapable de rester en place, il épongea son visage avec ardeur tout en parcourant le ring de fortune qu’ils avaient mis en place quelque heures plus tôt, s’agitant comme un animal en cage. Oscar ne prenait pas bien l’échec, encore moins lorsqu’il avait la conviction qu’il aurait put faire mieux. Il pouvait toujours faire mieux, et refusait catégoriquement de faire pire. Il s’arrêta un instant, écoutant avec plus d’attention la question de la jeune femme, dont le sourire et le ton déclencha une nouvelle grimace de la part du sorcier. Elle était là, en équilibre sur les deux premières cordes, amusée, mutine.
- Ça a l’air de t’amuser, remarqua-t-il. Pourquoi tu ne viens pas prendre ma place, voir un peu les choses de ce point de vue là, proposa-t-il, cynique, le regard plissé.
Nul doute qu’elle ne rigolerait pas autant si elle était à sa place. Agacé, Oscar enroula la serviette qu’il avait utilisé et la lança ensuite sur l’ancienne Pie. Si elle était déstabilisée ? C’était son problème, et nul doute que cela ne l’empêcherais pas de continuer à parler. Les premiers exercices qu’ils avaient réalisés s’étaient bien déroulés. C’était plus tard, lorsque les conditions d’entrainement s’étaient intensifiées que les choses étaient devenues plus délicates. Silencieux, espérant que Jude le serait également, Oscar réfléchissait. Comment faire pour réussir ? Comment faire pour s’assurer que ce partenariat pouvait marcher ? Il en avait été convaincu, quelques semaines plus tôt. Et pourtant, il n’était plus si sûr. Loin d’être un sportif exemplaire, l’homme fit voler jusqu’à lui son paquet de cigarettes, dans lequel était caché un briquet, moldu, présent d’un partenaire de discussion qui avait cru possible d’acheter le diplomate, ou avait-il souhaité acquérir son amitié ? L’Américain n’était pas en mesure de le dire, et n’y prêtait pas grande importance. Il alluma une cigarette.
- Pause, ça ne sert à rien de continuer, ça ne marche pas. On n’y arrive pas.
Il était honnête, mais peut-être pas tout à fait. N’y arrivait-il pas tous les deux ? Judith semblait plutôt en forme. Elle était réactive, lui donnait toutes les informations dont il avait besoin. Il tira une longue bouffée de sa cigarette, avant d’expirer la fumée. Avait-il envie de réussir ? Oui. Etait-il prêt à admettre qu’il était surement le problème ? Non. Il s’assit à terre, et laissa son dos humide s’étaler sur le ring frais et sale.
- C’est ta voix, le problème, souffla-t-il finalement, le regard viré au plafond. Il y avait un fond de vérité dans ces quelques mots. Cette voix qui le distrayait, qui l’embêtait plus qu’elle ne l’aidait... Il n’avait pas l’habitude de ce mode de fonctionnement. Tout simplement. Mais de la à l’avouer ouvertement à la jeune femme… Elle lui avait demandé de lui faire confiance, mais il ne fallait pas trop réclamer. Step by step, like they say.
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Re: play with fire (oscar)
Sam 18 Juil 2020 - 1:47
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Elle se rendait bien compte que l’humeur d’Oscar était tempêtueuse mais elle n’était pas du genre à abandonner si facilement Judith. Elle gardait cette humeur légère, pas dansants traversant la pièce de part en part au rythme des voltes du pantin et des coups du boxeur. Elle ne pouvait pas dire que le résultat était probant mais elle parvenait à observer ce qui clochait, ce qui bloquait le sorcier dans son avancée. Ses réflexes qu’elle savait très bons étaient ralentis, certainement parce qu’il réfléchissait à ce qu’elle lui disait, qu’il observait, analysait et jugeait ses paroles pour déterminer si elles étaient la meilleure marche à suivre. Faire confiance ne semblait pas être l’apanage du Hangbé mais, elle l’avait prévenu, sans ça, ils ne pourraient pas accéder au résultat escompté. Cependant, Oscar se lassa plus rapidement qu’elle, certainement le coup qu'il avait reçu de la marionnette enchantée n’aidait pas. « Oh mais dites moi, c’est que Prince Oscar est capricieux aujourd’hui. » S’exclame-t’elle d’une voix sonore, roulant exagérément des yeux devant le potentiel dramatique de son partenaire. Elle avait l’habitude d’avoir affaire à des enfants, à des adolescents caractériels mais il s’avérait qu’Oscar était encore plus difficile à gérer que les plus turbulents de ses élèves. Ainsi, ce surnom bien que potentiellement flatteur venait donner un petit coup à l’orgueil du sang-pur. « C’est pas moi le boxeur, sinon mon cachet serait bien plus important que ça. » Elle avait peut-être le beau rôle, de l’autre côté des cordes, se préservant des affres des combats, des coups et de la sueur mais elle restait celle qui avait le plus à perdre si cette alliance ne prenait pas.
Serviette renvoyée vers elle, elle s’accroche à la corde suffisamment tôt pour éviter la chute même si elle est légèrement déstabilisée sur son perchoir. Moue outrée sur le visage elle se redresse, pieds qui retrouvent le sol tandis qu’elle observe le sorcier évoluer face à elle comme un lion en cage. Cigarette allumée, vociférations agacée il finit par se laisser tomber au sol, repos qu’elle n’était pas prête à lui accorder. Elle lui laissa quelques instants néanmoins mais sa remarque lui arracha un rire. Se détachant des cordes, robe légère qui vole autour d’elle tandis qu’elle s’approche elle demande d’un ton interrogateur : « Ma voix ? » Le visage de l’américaine s’incruste dans le champ de vision du diplomate, grands yeux à la lueur rieuse qui l’observent avec attention tandis qu’elle se penche légèrement vers lui. « Come on, je pourrais être cantatrice tellement j’ai une belle voix. » Elle s’amuse Jude, de la situation, de la colère sourde d’Oscar, elle se nourrit de sa mauvaise humeur, elle aime provoquer, elle aime faire parler, et il rentre dans son jeu, alimente la flamme de ses envies mutines. C’est plus facile de jouer la sotte que de penser comme lui alors elle préfère en rire. « Tu rages juste parce qu’un mannequin t’as mis au tapis. » Et à force de côtoyer le Hangbé, elle savait que son égo était tout aussi redoutable que ses poings, elle jouait avec le feu, mais c’était toujours gagnant. « Donne moi ça, c’est pas bon pour toi. » Reprend-elle, d'un ton presque autoritaire en récupérant sans vergogne la cigarette qui s’était glissée entre les lèvres de l’américain, ne se gênant pas pour la lui subtiliser et la récupérer pour elle, nicotine aux effets agréables sur son esprit et son corps, addiction presque accessoire à côté de ses excès.
Volutes de fumées qui s’échappent de ses lèvres maquillées, elle se fend d’un sourire avant de tendre une main qui se voulait honnête au sorcier : « Relève-toi, on va faire quelque chose, ça va te plaire j’en suis certaine. » Le sourire est engageant, le ton mystérieux une fois qu’il a quitté le sol, elle va récupérer un bandeau de tissu bariolé, accessoire de plus d’une séance d’entraînement, dans son sac à main avant de reprendre place sur le ring. « Je t’ai dit qu’on était une équipe et que je déteste perdre. » Fait-elle remarquer d’une voix plus sérieuse, plus piquante. Souvenirs de leur première entrevue qui remontaient à la surface, conditions sous entendues de leur accord, la victoire n’était pas une option. « Alors tu vas arrêter de monter sur des grands hippogriffes dès que tout ne te tombe pas tout cuit dans la bouche et me montrer que j’ai pas eu tord de miser sur toi. » Qui aurait cru que la Thorne serait devenu un professeur des plus corrects ? Certainement pas elle trop habituée à être dirigée qu’à diriger. Fait était qu’elle se plaisait à l’exercice même si son élève, ou partenaire du jour ne semblait pas partager son opinion.
S’approchant du boxeur, elle fait un noeud avec le tissu, veillant à ce qu’il soit correctement opaque. « Tu arrêtes de penser, tu arrêtes d'analyser, on le fait à ma manière. » Ordre exprimé à demi mots, juste avant qu’elle ne baisse le bandeaux de fortune sur les yeux du boxeur lui ôtant la vue en même temps qu’elle se recule prestement. « Essaye de me toucher. » Le défi est lancé, et elle commence à tourner autour de lui. Limites du ring qui rendent sa fuite limité, elle ne cesse de faire claquer ses talons sur le sol, et sa voix s’élève régulièrement dans la pièce comme pour lui offrir une accroche, des indices pour l’atteindre, voltigeuse masochiste. « Frappe pas trop fort je veux pas me retrouver avec un coquard, ça serait de mauvais gout les élèves penseraient que je me bats le weekend » Petit rire, elle change de sens, évite de justesse un coup un peu véhément. Réflexes de l’attrapeuse qui lui étaient bien utiles, offrant à Oscar une adversaire à sa taille. « Pas mal, continue. » Encouragements nécessaires, elle continue à évoluer autour de lui comme un astre autour d’un autre, petit soleil rebelle qui ne cesse de changer de direction. « Tu vas l’apprendre à l’aimer, ma voix, utilise la comme guide. » Il y avait une lueur de défi dans sa voix mais ce n’était pas seulement vaine provocation. Car elle ne faisait rien sans raison, malgré l’aspect décousu de ses pensées, Judith savait ce qu’elle faisait. « Oups raté je suis de l’autre côté. » Nouveau rire, il n’était pas loin et si elle sentait sa frustration monter d’un cran, étonnamment ses attaques se faisaient de plus en plus précise. Il n’en faudrait guère beaucoup plus pour qu’elle soit victime d’un des coups du diplomate.
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Mar 11 Aoû 2020 - 21:42
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Le torse du sorcier se levait avec régularité, malgré l’intensité du dernier exercice réalisé sous le coup de la colère et la cigarette qu’il avait entamé. Il était entraîné et n’avait pas l’impression de mettre sa santé en péril lorsqu’il s’autorisait – ou avait besoin – de tirer un peu de nicotine. Son rythme de fumette dépendait de sa vie à côté et de son état d’esprit. Et en ce jour, il n’était pas dans un bon état d’esprit, du tout. Son regard sombre était perdu sur le plafond du petit local et son dos collé au sol frais du ring de boxe. Judith avait peut-être raison, il faisait un caprice. A son âge, c’était un peu mal vue, ce n’était pourtant pas quelque chose qui lui était inconnu. Il avait été jeune, impétueux, parfois difficile à canaliser et il avait beau avoir évolué, grandi, gagné en maturité, le jeune homme qu’il avait été restait là, caché derrière la surface, prêt à faire parler de lui de nouveau. Un long soupire s’échappa des lèvres du sorcier. Il observa un instant la fumée s’envoler, dansante sous son regard, libérée de toute attache, légère, le narguant presque de son incompétence. Prince. Le mot résonnait dans l’esprit du diplomate. Il savait bien qu’il n’était que le deuxième fils de la famille Hangbé-Dubois, mais enfin, Judith aurait put – par respect pour l’égo et l’orgueil de son partenaire – utilisé un mot plus puissant. Roi aurait été apprécié sinon adapté. Enfin, elle ne pouvait surement pas se rendre compte et s’était surtout exprimé pour le toucher là ou cela faisait mal, comme elle savait si bien le faire. Petite mouche agaçante qui tournait autour du félin ennuyé et blasé. Un sourire fugace étira un instant ses lèvres à l’image que son esprit lui avait proposée. Cela ne collait pas trop mal, si l’on imaginait le bourdonnement d’un tel animal comme un mélange de la voix, chantante et mutine de la jeune femme avec cette faculté qu’elle avait de faire claquer ses talons sur le parquet à chaque qu’elle faisait.
Le sorcier ferma un instant les yeux tout en tirant sur sa cigarette, le contact du sol sur sa peau avait quelque chose de rassurant et surtout d’apaisant. Ce n’était très certainement pas dû à la propreté des lieux, mais il y avait quelque chose de reposant. Il resta ainsi un instant, avant de rouvrir ses prunelles brunes croisant ainsi le regard brillant de sa coach. Oscar manquant de s’étouffer avec la fumée. Cantatrice ? Elle ? Le sorcier toussota, elle était tellement petite que même les personnes au premier rang ne serait pas capable de la voir sur scène et puis non, pas cette voix.
- Je n’aimerais pas voir ça, lâcha-t-il, piquant mais néanmoins plus calme. Ni l’entendre, d’ailleurs.
Si son visage restait neutre et sans trop d’expression, une flamme d’amusement dansait dans son regard. La lueur s’éteins rapidement, attaquée par le sceau d’eau froide que lance une nouvelle fois la sorcière. Une moue agacée sur le visage, Oscar écoute, ennuyé, les mots de la jeune femme. Il n’avait pas vraiment été mis au tapis par un mannequin. Il s’était pris un coup, tout simplement, et par un objet ensorcelé et contrôlé par la jeune femme. Ce n’était pas un simple mannequin et puis.
- Oooooh wo wo !
Oscar s’était redressé, les sourcils froncés et son expression durcit. Sa cigarette… Elle lui avait pris sa cigarette. Etait-ce seulement autorisé de faire une chose pareille ? A lui, le Prince Capricieux ? Il allait très certainement l’être davantage après ça. S’il ne pouvait même plus se détendre correctement, qu’espérait-elle obtenir de lui ? Mais Oscar avait encore ce petit espoir, caché quelque part, cette petite voix qui le poussait à obéir, docile et à se remettre sur ses pieds. La Petite avait des idées, peut-être fallait-il écouter. Il avait beau râler et s’énerver ou même se plaindre, les quelques minutes de repos qu’il s’était octroyer n’était pas signe de défaite, mais une remise au calme, de son corps comme de son esprit. Un Hola dont il avait parfois besoin pour rester – de manière toute relative – maître de lui. Immobile, il observait Judith bouger dans tous les sens, réexpliquer qu’elle était là pour gagner, qu’il n’était qu’un enfant capricieux, blabla. N’écoutant qu’à moitié ce qu’elle racontait, Oscar la détaillait. Elle avait beaucoup d’énergie pour une si petite chose et de la détermination, des idées. Elle s’agitait, pleine de vie, et dont les lèvres ne cessait de se mouvoir dans une danse parfaitement maîtrisée. Lèvres maquillées qui avait pris en otage cette cigarette sur laquelle les prunelles du sorcier s’attardèrent bien plus longtemps qu’il n’était poli de le faire.
Il s’arrêta dans sa contemplation lorsque la jeune femme s’approcha finalement de lui, un tissu noué dans ses mains. Arrêter de penser ? Arrêter d’analyser ?
- Tout le monde n’est pas en mesure d’accomplir une telle prouesse.
Sa langue claqua contre son palais, tranchante, froide. Si c’était de l’humour, c’était bien caché. Faire le vide dans son esprit, ce n’était pas quelque chose de possible pour le sorcier. Il réfléchissait beaucoup, presque à tout, il était vrai. C’était dans sa nature, tout simplement et s’il laissait parfois faire son instinct – dans les combats, notamment – il n’était tout de fois pas du genre à lâcher du lest, encore moins à se laisser faire. Avant même qu’il ne puisse ajouter quoique ce soit, Judith fit glisser sur ses yeux le fameux tissu. Il ne voyait donc plus ses gestes, plus ses lèvres et cette cigarette. Mais oh, il pouvait sentir la fumée, chaude et parfumée, venir lui chatouiller les narines. Il pouvait entendre le claquement des chaussures de la sorcière et sa voix qui s’élève dans cette nuit artificielle. Oscar roula des épaules, étira ses muscles refroidis par cette pause et commence à bouger guidé par les bruits, les odeurs et ces sensations étranges qui n’apparaissent que lorsqu’un des sens disparais. Dans ce petit ring qui leur servait de terrain d’entraînement, la chasse pouvait commencer. Mais Judith bougeait vite et avec précision et il fallu quelques minutes à Oscar avant de se laisser aller au jeu. Il se mouvait avec de plus en plus de rapidité, ses poings fendaient l’air sans rien toucher, sa cible se déplaçant avec rapidité. Et puis, il le sentit, il la manqua de peu, d’un pouce. Certains coups sont plus violents que d’autres, agacés par son incapacité à la toucher. A toucher cette petite mouche qui bourdonne autour de lui qui vole et virevolte.
Aucun sourire n’étirait les lèvres du sorcier lorsqu’elle parlait. Il était concentré. Il l’écoutait parler, sans vraiment l’entendre. Il entendait le claquement de ses chaussures légèrement assourdis par le sol du ring. Il sentait la fumée d’une cigarette en fin de vie. Un énième coup dans le vide, la voix de Judith qui s’élève derrière lui. Elle était dernière lui. Le poing d’Oscar se serra légèrement, signe de frustration comme tant d’autres. Elle bougeait vite, la petite mais le sorcier pouvait sentir qu’il s’approchait. Si Judith s’échappait encore un peu de la portée du diplomate, ce dernier en était certain, l’impact n’allait pas tarder pas arriver. Et cela ne manqua pas, guidé par la voix de cantatrice de la jeune femme, le poing d’Oscar frôla l’épaule gauche de l’adversaire qui le fuyait. Avant que la sorcière ne puisse rebondir loin du boxeur, ce dernier referma sa main sur le biceps gauche de la jeune femme. Une prise ferme mais sans violence qui permis à l’animagus de ramener l’ancienne Wright son dos contre lui. Il la maintint là, contre lui, sans qu’elle ne puisse bouger et releva de sa main libre le bout de tissus qui lui occupait la vue.
- Je te remercie de te préoccuper de ma santé, Love, mais c’est à moi.
Et d’un geste délicat, il récupéra la cigarette coincée entre les lèvres de la jeune femme et qui lui avait été prise quelques longues minutes plus tôt, enfin plutôt ce qu’il en restait. Il la glissa entre ses lèvres avant de profiter de la dernière bouffée de nicotine. Jude contre lui, si proche, il pouvait sentir l’odeur de la jeune femme, fruité, subtil... agréable.
- Bon choix d’exercice. J’espère que tu ne fais pas ça avec tes étudiants, en les plantant sur un balai, les yeux bandés, lança-t-il, sans s’imaginer qu’elle en était capable.
Il y avait encore tellement de chose qu’ils ne pouvaient pas supposer sur le cas de l’ancienne attrapeuse.
- Alright, what now ?
Maintenant qu’il l’avait non seulement touché, mais que sa main droite la maintenant immobile. Oscar respirait enfin, il n’y avait plus de claquement de chaussure sur le sol et surtout, il avait enfin réussi à l’attraper. La faire taire serait une autre affaire, mais enfin…
- Peut-être que si tu arrives à te sortir de là rapidement, le Prince capricieux que je suis pourrait t’offrir une bière… ou deux…
Parce qu’après la cigarette, pourquoi pas ? Right.
@made by ice and fire, @oscar hangbéLe sorcier ferma un instant les yeux tout en tirant sur sa cigarette, le contact du sol sur sa peau avait quelque chose de rassurant et surtout d’apaisant. Ce n’était très certainement pas dû à la propreté des lieux, mais il y avait quelque chose de reposant. Il resta ainsi un instant, avant de rouvrir ses prunelles brunes croisant ainsi le regard brillant de sa coach. Oscar manquant de s’étouffer avec la fumée. Cantatrice ? Elle ? Le sorcier toussota, elle était tellement petite que même les personnes au premier rang ne serait pas capable de la voir sur scène et puis non, pas cette voix.
- Je n’aimerais pas voir ça, lâcha-t-il, piquant mais néanmoins plus calme. Ni l’entendre, d’ailleurs.
Si son visage restait neutre et sans trop d’expression, une flamme d’amusement dansait dans son regard. La lueur s’éteins rapidement, attaquée par le sceau d’eau froide que lance une nouvelle fois la sorcière. Une moue agacée sur le visage, Oscar écoute, ennuyé, les mots de la jeune femme. Il n’avait pas vraiment été mis au tapis par un mannequin. Il s’était pris un coup, tout simplement, et par un objet ensorcelé et contrôlé par la jeune femme. Ce n’était pas un simple mannequin et puis.
- Oooooh wo wo !
Oscar s’était redressé, les sourcils froncés et son expression durcit. Sa cigarette… Elle lui avait pris sa cigarette. Etait-ce seulement autorisé de faire une chose pareille ? A lui, le Prince Capricieux ? Il allait très certainement l’être davantage après ça. S’il ne pouvait même plus se détendre correctement, qu’espérait-elle obtenir de lui ? Mais Oscar avait encore ce petit espoir, caché quelque part, cette petite voix qui le poussait à obéir, docile et à se remettre sur ses pieds. La Petite avait des idées, peut-être fallait-il écouter. Il avait beau râler et s’énerver ou même se plaindre, les quelques minutes de repos qu’il s’était octroyer n’était pas signe de défaite, mais une remise au calme, de son corps comme de son esprit. Un Hola dont il avait parfois besoin pour rester – de manière toute relative – maître de lui. Immobile, il observait Judith bouger dans tous les sens, réexpliquer qu’elle était là pour gagner, qu’il n’était qu’un enfant capricieux, blabla. N’écoutant qu’à moitié ce qu’elle racontait, Oscar la détaillait. Elle avait beaucoup d’énergie pour une si petite chose et de la détermination, des idées. Elle s’agitait, pleine de vie, et dont les lèvres ne cessait de se mouvoir dans une danse parfaitement maîtrisée. Lèvres maquillées qui avait pris en otage cette cigarette sur laquelle les prunelles du sorcier s’attardèrent bien plus longtemps qu’il n’était poli de le faire.
Il s’arrêta dans sa contemplation lorsque la jeune femme s’approcha finalement de lui, un tissu noué dans ses mains. Arrêter de penser ? Arrêter d’analyser ?
- Tout le monde n’est pas en mesure d’accomplir une telle prouesse.
Sa langue claqua contre son palais, tranchante, froide. Si c’était de l’humour, c’était bien caché. Faire le vide dans son esprit, ce n’était pas quelque chose de possible pour le sorcier. Il réfléchissait beaucoup, presque à tout, il était vrai. C’était dans sa nature, tout simplement et s’il laissait parfois faire son instinct – dans les combats, notamment – il n’était tout de fois pas du genre à lâcher du lest, encore moins à se laisser faire. Avant même qu’il ne puisse ajouter quoique ce soit, Judith fit glisser sur ses yeux le fameux tissu. Il ne voyait donc plus ses gestes, plus ses lèvres et cette cigarette. Mais oh, il pouvait sentir la fumée, chaude et parfumée, venir lui chatouiller les narines. Il pouvait entendre le claquement des chaussures de la sorcière et sa voix qui s’élève dans cette nuit artificielle. Oscar roula des épaules, étira ses muscles refroidis par cette pause et commence à bouger guidé par les bruits, les odeurs et ces sensations étranges qui n’apparaissent que lorsqu’un des sens disparais. Dans ce petit ring qui leur servait de terrain d’entraînement, la chasse pouvait commencer. Mais Judith bougeait vite et avec précision et il fallu quelques minutes à Oscar avant de se laisser aller au jeu. Il se mouvait avec de plus en plus de rapidité, ses poings fendaient l’air sans rien toucher, sa cible se déplaçant avec rapidité. Et puis, il le sentit, il la manqua de peu, d’un pouce. Certains coups sont plus violents que d’autres, agacés par son incapacité à la toucher. A toucher cette petite mouche qui bourdonne autour de lui qui vole et virevolte.
Aucun sourire n’étirait les lèvres du sorcier lorsqu’elle parlait. Il était concentré. Il l’écoutait parler, sans vraiment l’entendre. Il entendait le claquement de ses chaussures légèrement assourdis par le sol du ring. Il sentait la fumée d’une cigarette en fin de vie. Un énième coup dans le vide, la voix de Judith qui s’élève derrière lui. Elle était dernière lui. Le poing d’Oscar se serra légèrement, signe de frustration comme tant d’autres. Elle bougeait vite, la petite mais le sorcier pouvait sentir qu’il s’approchait. Si Judith s’échappait encore un peu de la portée du diplomate, ce dernier en était certain, l’impact n’allait pas tarder pas arriver. Et cela ne manqua pas, guidé par la voix de cantatrice de la jeune femme, le poing d’Oscar frôla l’épaule gauche de l’adversaire qui le fuyait. Avant que la sorcière ne puisse rebondir loin du boxeur, ce dernier referma sa main sur le biceps gauche de la jeune femme. Une prise ferme mais sans violence qui permis à l’animagus de ramener l’ancienne Wright son dos contre lui. Il la maintint là, contre lui, sans qu’elle ne puisse bouger et releva de sa main libre le bout de tissus qui lui occupait la vue.
- Je te remercie de te préoccuper de ma santé, Love, mais c’est à moi.
Et d’un geste délicat, il récupéra la cigarette coincée entre les lèvres de la jeune femme et qui lui avait été prise quelques longues minutes plus tôt, enfin plutôt ce qu’il en restait. Il la glissa entre ses lèvres avant de profiter de la dernière bouffée de nicotine. Jude contre lui, si proche, il pouvait sentir l’odeur de la jeune femme, fruité, subtil... agréable.
- Bon choix d’exercice. J’espère que tu ne fais pas ça avec tes étudiants, en les plantant sur un balai, les yeux bandés, lança-t-il, sans s’imaginer qu’elle en était capable.
Il y avait encore tellement de chose qu’ils ne pouvaient pas supposer sur le cas de l’ancienne attrapeuse.
- Alright, what now ?
Maintenant qu’il l’avait non seulement touché, mais que sa main droite la maintenant immobile. Oscar respirait enfin, il n’y avait plus de claquement de chaussure sur le sol et surtout, il avait enfin réussi à l’attraper. La faire taire serait une autre affaire, mais enfin…
- Peut-être que si tu arrives à te sortir de là rapidement, le Prince capricieux que je suis pourrait t’offrir une bière… ou deux…
Parce qu’après la cigarette, pourquoi pas ? Right.
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Ven 14 Aoû 2020 - 0:19
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Penchée au dessus du diplomate, sourire qui étire son visage, demie lune éclatante en dessous de deux pupilles, elle se pavane, elle le fait enrager et elle en rit. « T’es juste jaloux. » Râle-t’elle à grands bruits en faisant une petite moue faussement vexée sous le regard teinté d’un peu de mutinerie de l’américain. S’il voulait jouer, elle était tout à fait capable de lui faire ravaler cette lueur d’amusement Jude, verbe acerbe distillée avec un sourire provocateur, elle éloigne le Prince du trône qu’il pense lui revenir de droit : le trône c’est la victoire et ce n’était pas en ronchonnant qu’il allait l’atteindre. Alors, elle pique, la petite vipère danseuse, elle distille son venin pour titiller le prince et cela fonctionne aussi bien qu’elle l’aurait pensé, l’égo est blessé et les mots se font secs. Cigarette volée sans vergogne, il se redresse presque brusquement mais elle ne lui laisse pas le temps de s’énerver plus. Récupérant le foulard, le plaçant, autoritaire, autour de la tête du sorcier elle donne ses consignes non sans se fendre d’un léger soupir lorsque, comme à son habitude, il lui répond dans quelques mots glacials : « Et bien c’est un manquement mon cher, il faudrait t’en rendre compte. » Elle se pare de paroles bien plus sophistiquées que celles qu’elle n’avait jamais prononcé, jouant le jeu de cette noblesse supposée, monde des sangs purs qui lui était bien inconnu, si ce n’était par les relations qu’elle avait nouées, toutes plus éphémères les unes que les autres lorsqu’elle était au sommet de sa carrière. Bien trop de faux semblants au gout de l’américaine, elle avait le naturel à fleur de peau, l’enthousiasme sous les pupilles, le rire pile sous le palais : bien loin des manigances des têtes couronnées, peut-être était-ce pour cela qu’elle en avait été victime aussi.
Sur le ring improvisé, une fois le défi lancé, Jude virevolte, elle s’amuse, elle titille les sens du sorcier, soufflant quelques bouffées de fumée à sa portée avant de disparaitre dans un rire cristallin. Elle fait claquer ses talons au sol, elle s’exclame, elle taquine, elle glisse contre les cordes, s’écarte, manque d’être attrapée et reprend sa fuite de plus belle; Si Oscar s’agace, se tend, devient plus incisif, elle s’amuse, à gorge déployée elle s’amuse, oubliant un instant que tout n’est que fugace. Mais, un peu orgueilleuse peut être la mésange finit dans les mailles du filet, poigne qui accroche son bras, cage qui vient l’appuyer contre le sorcier, immobilisée. « Tu peux partager un peu, non ? » S’offusque-t’elle lorsque d’un geste précis accompagné d’un surnom qui dans d’autres bouches pourrait être flatteur, Oscar vient subtiliser, ou plutôt récupérer, la cigarette qu’elle avait elle même empruntée. Mais, si elle joue la vexée, si elle s’amuse à répondre aux caprices passés du sorcier, il ne lui faut guère longtemps pour remarquer que lui, s’était détendu. Satisfait certainement de l’avoir attrapée, satisfait d’avoir vaincu le claquement de ses pas sur le parquet et ses piques aiguës, indices de sa position sur le ring. Dos contre son torse, elle écoute ses quelques paroles, un sourire vient se glisser sur ses lèvres, satisfaite de trouver finalement grâce aux yeux du diplomate, qui la sous-estimait toujours. « Qu’avec ceux qui sont consentants, personne n’en est jamais mort… » Elle fronce légèrement les sourcils, esprit qui vagabonde dans des souvenirs un peu flou de ses matinées d’entrainement à Hungcalf. Lueur mutine au fond de son regard que restait invisible à Oscar qui se trouvait toujours dans son dos elle ne tarde pas à ajouter, haussant légèrement les épaules . « Je crois. » Un petit rire, désinvolture habituelle elle reprend d’une voix claire aux accents chantants, la petite cantatrice s’amuse : « Je n’ai jamais eu de plaintes de l’infirmière tho, ça doit être une bonne nouvelle et aux dernières nouvelles, je me suis pas encore fait virer. » Et elle imagine, derrière son dos, le regard d’Oscar roulé jusqu’au ciel, car, depuis ce jour où elle lui a vendu monts et merveilles, promesses de victoires sous ce hangar puant de sueur et de sang, elle côtoie plus que de raison le sorcier. Et ses réactions lui sont maintenant presque habituelles, un peu trop prévisibles même, mais il se vexerait si elle le lui disait.
Mais le jeu n’est jamais terminé, pas entre eux qui avaient tant eu l’habitude de s’opposer avant de devenir partenaires. Défi de s’extirper de son emprise qui arrache un petit rire à la jeune femme, c’est lui qui l'avait proposé et le jeu en valait la chandelle : elle ne disait jamais non au houblon âpre de quelques bières. Un instant de silence, elle fait mine de réfléchir mais ne s’attarde pas en réflexions, consciente que l’effet de surprise serait sa plus grande chance d’arriver à ses fins. Leger coup donné dans les côtes du sorcier, sans aucune violence pour autant, juste pour déclencher un mouvement de recul à l’homme elle parvient à se retourner, souple et aérienne. Bras toujours pris dans la poigne du sorcier, mais poignet de ce dernier tordu il ne tarda pas à la libérer. Dans un sourire triomphant elle se retrouve cette fois face à lui, un peu trop proche pour être décente, mais la décence, Judith n’en avait cure. « J’en prendrai trois, au moins. » Clin d’oeil outrageux elle reste un instant en suspens, bouche en coeur, légèrement avide de l’odeur de la nicotine, accrochée un peu trop longtemps aux volutes de la cigarette qu’il termine en une bouffée s’échappant des lèvres du diplomate. Un petit hoquet, rire qui la reprend elle finit par se détourner, vaine provocation au bout de la langue pour aller récupérer son sac dans un coin de la pièce. « C’est moi qui choisi le lieux, après tout, j’ai gagné. » Qu’elle s’amuse en offrant un clin d’oeil au sorcier qui avait lui même récupéré les quelques affaires.
Approché de nouveau, le sorcier hausse un sourcil alors qu’elle accroche avec conviction son bras, préparation d’un transplannage imminent et quelques instants plus tard, ils disparaissent dans un craquement sonore laissant derrière eux la salle d’entrainement vide d’âmes, comme s’ils n’y avaient jamais été. Un nouveau craquement, le parquet et la chaleur laissent place aux pavés mouillés et à l’averse qui tombe sur leur tête. Eau qui ruisselle déjà sur sa tête, Jude garde sa main accrochée au bras d’Oscar pour l’entrainer de l’autre côté de la rue, un petit établissement qui ne paye pas de mine mais où ils seraient tranquille et qui possédait une jolie sélection de bières, pas toujours abordables à la bourse de plus en plus fine de l’ancienne star du quidditch. Il avait dit qu’il offrait, alors elle en profitait. Quelques salutations joyeuses, elle est comme chez elle Judith, plus habituée de ce type d’établissements que la pudeur le voudrait, parfois présente sans vraiment l’être, esprit vagabond, elle ne tarde pas à se retrouver dans un coin du bar, assise sur un haut tabouret face au diplomate : « C’est pas un palace, mais les bières sont bonnes. » Qu’elle finit par dire, passant une main sur son visage humide, pluie qui l’avait frappée de plein fouet allant même jusqu’à tremper sa robe légère. « Charles ! » Qu’elle s’exclame à l'intention du barman, qui essuyait des verres non loin de là : « On prendra une dégustation, celle du moment me semble toute à propos, en deux fois please ! » Elle savait ce qu’elle voulait, et elle savait que cela allait être intéressant, après tout, rien de tel qu’un peu d’alcool pour détendre les tensions, et si Oscar semblait de meilleure humeur que quelques minutes auparavant, un peu de gaité liquide, ne lui ferait certainement pas de mal.
- version poème début:
- Autour d’un fier lion, la voltigeuse s’affaire,
Elle glisse sur les lattes brillantes du parquet.
Désinvolture qui pare toutes les attaques,
Toutes les tentatives de l’homme de la brimer.
Elle a les ailes qui la démangent, vile mésange
Elle a l’impression qu’elle pourra s’envoler.
Mais la danseuse est un peu arrogante
Et l’attache de sa main finit par la faire chuter.
Son piédestal lui échappe,
Quand contre son dos elle s’échoue
Mais le contact de sa peau contre ses côtes
Elle pourrait y prendre goût.
Les jeux sont faits, les paris ouverts
La récompense, bien trop alléchante
La pousse à se fendre, même à l’envers,
D’une tentative pour atteindre son but.
Et si sa poigne contre son dos se fait dure
Le souffle de la voltigeuse se fait court
Elle sent l’esprit du sorcier, un peu apaisé
Et il ne pense pas perdre, lorsqu’il faut jouer
Cependant, elle a la verbe acerbe,
Et à son défi elle se plie
Lorsque d’un coup de coude,
Elle se libère non sans avoir ris.
« J’en prendrais trois,
Si tu le veux bien »
Car face au roi
Elle a le regard mutin
La réussite du défi est encore plus belle,
Que face à lui, un peu trop proche peut-être,
Son souffle enfumé par la nicotine,
Titille ses narines
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Ven 14 Aoû 2020 - 16:20
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Le silence. Chose si étrange en compagnie de Jude. Comme une bouffée d’air frais. Un repos après l’effort. Un répit de courte durée, douce mélodie aux oreilles du sorcier. Plus de talons qui claquent sur le sol du ring. Plus de rires mutins, de piques tranchants. Plus d’égo meurtris et de regards qui roulent vers le vieux plafond. Seulement du silence, brisé par les souffles emportés des deux sorciers, haletant, vestige de ce petit jeu organisé par la sorcière et terminé. Gagné. Remporté par le diplomate ! Il ne peut pas le cacher, ne le souhaite même pas : il a réussi. Après des heures de frustration, d’échec et de grognements déplacés. Après un entraînement misérable – de l’avis du diplomate -, voilà enfin quelque chose qui fonctionne. Une chasse à l’homme, ou la femme, les yeux bandés. Obligé d’écouter, de sentir. De se laisser aller, surtout. Suivre son instinct, laisser la réflexion au vestiaire. Il avait écouté la voix de Judith, mutine, amusée. Il avait été guidé par ses éclats de rires comme un papillon de nuit serait attiré par un lampadaire allumé. Et cela avait marché. Elle était là, silencieuse, pour le moment, son dos posé contre son torse. Il l’avait attrapé. Elle paraissait si petite, si fragile. Il savait qu’il n’en était rien, elle lui avait prouvé depuis bien longtemps. Depuis leurs altercations dans les couloirs d’Ilvermony. Elle n’avait rien de frêle, elle avait la langue claquante, tranchante. Des mots forts. De la suite dans les idées. Elle était déterminée, Oscar ne saisissait pas toujours à quoi, mais elle l’était. Prête à tout, ou presque. Elle se donnait les moyens de réussir. Il était un moyen, il le savait. Un partenariat se devait d’être profitable pour les deux partis. Il gagnait ses combats, elle gagnait de l’argent. Win win.
Et puis le silence se brisa, de lui. Il récupéra sa cigarette. Partager ? Avec ce qui restait du tube de nicotine, il avait surement plus partagé qu’elle ne laissait entendre. Partagé, malgré lui, pour le besoin du jeu. Pour le plaisir de la demoiselle. Ou parce qu’il n’avait pas vraiment eu le choix. Elle l’avait fait se battre contre un mannequin ensorcelé, un mannequin de bois, marionnette de la jeune femme. Elle lui avait mis un ruban sur les yeux, le privant de sens indispensable à ce qu’il était. Un observateur. Elle l’avait forcé à écouter, à cesser de réfléchir. Elle lui avait pris sa cigarette. Qu’allait-elle faire ensuite ? Le mener à la baguette ? Oscar avait toutes les cartes en mains. Elle était contre lui. La petite mésange s’était arrêtée de voler. Elle était contrainte à garder les pieds sur terre, ancrée dans le sol. Elle était à sa merci, celle de la bête, du chasseur. Et tandis qu’elle parlait, répondait aux remarques du sorcier, à ses mots, il l’observait. Son regard perdu dans ses boucles brunes. Ses prunelles brunes glissant le long de ses épaules, si petites, si frêles, en apparence. Elle parlait. Et Oscar pouvait voir son sourire, la lueur dans son regard. Elle n’était pas la seule à l’avoir observé lui. Le diplomate était aussi bon dans son domaine. Il n’en était pas là pour rien. Il observait, malgré tout. Il observait malgré les mauvais sentiments qui lui venait, malgré ses grognements et ses pertes de contrôles. Il observait lorsqu’il se battait. Elle avait toujours cette lueur au fond des yeux, caché par sa franche. Prévisible, mutine en tout instant. Oscar le voyait dans son esprit, il le devinait à travers ce qu’elle répondait. Personne ne s’était plains de sa façon d’entraîner les plus jeunes, est-ce que cela surprenait vraiment le diplomate ? Non. Il ne s’en plaindrait pas lui-même. Elle continua, insouciante. Comment faisait-elle ? Le diplomate se le demandais bien. Elle semblait si libre. Elle faisait ce qu’elle voulait. Et elle avait raison. Si une lueur amusée éclaira le regard sur sorcier, rien ne put l’empêcher de rouler ses prunelles vers le ciel, une nouvelle fois. Prévisible. Tant pis.
Oscar s’amusait, bien plus qu’au début de cet entraînement. Il se détendait et mis à son tour la jeune femme au défi. Se défaire de sa prise. Une prise ferme certes, mais sans plus de désagrément pour la brune. Et de nouveaux, un silence. Plus long. Bien plus long que le premier qui n’avait duré que quelques secondes, seulement. Des secondes de paix. Une paix qui n’avait plus lieu d’être après le marché proposé. Oscar jouait avec le feu. Que serait-elle capable de faire, pour se sortir de là ? Pour se libérer de ses bras ? Pour avoir ces bières, qu’il lui avait promis si elle se défaisait de sa prise. Réfléchissait-elle ? Allait-elle jouer la surprise ? Un coup dans les côtés ? Un coup de pied ? Un coup que le diplomate ne souhaitait même pas envisager ? Il n’était pas dans sa tête. Il ne pouvait pas savoir. Il savait simplement qu’elle allait réussir. Parce qu’il lui laisserait volontiers cette petite victoire. Il était simplement curieux de savoir comment elle allait faire. Et alors qu’il réfléchissait, encore, vieil habitude, elle se lança. Écrasant son coude dans ses côtes, le forçant à se reculer d’un pas. La surprise du coup plutôt que sa violence lui donna l’avantage. Elle se libéra ensuite de la prise d’Oscar, avant de murmurer, si proche de lui que son souffle venait s’écraser sur la peau encore transpirante du boxeur. Trois. Elle en prendrait trois. Un sourire étira les lèvres du sorcier, dévoilant ses dents blanches. Rien ne la retenait. Rien.
- Au moins. Et jusque combien tu peux aller ?
Il souris, une lueur de défi dans le regard. Ses prunelles plongeant dans celle de la jeune femme. Si proche. Et cet air mutin, toujours sur son visage. Si proche, avant de s’éloigner, dans un nouveau rire, ne laissant qu’à Oscar que son parfum et cet éclat cristallin qui s’échappait de ses lèvres maquillées à chaque fois que l’envie lui prenait. Il soupira avant de retrouver ses affaires, au pied du ring. Il enfila un t-shirt blanc, d’une simplicité étonnante et ajouta un sweat, pour ne pas attraper froid. Prévoyant, il se connait, connait les caprices météorologiques de son pays d’adoption.
- Tu as gagné parce que je l’ai bien voulu, assura-t-il, flattant lui-même son égo.
Il était de bien meilleure humeur, il n’y avait plus de doute. Il était détendu, pas totalement satisfait de cette séance d’entraînement, mais il se sentait étrangement bien. Il s’était défoulé, il avait joué. Avait réussi malgré tout. Que pouvait-il bien espérer de plus ? Suffisait-il de lui agiter la balle sous le nez avant de finalement lui donner pour le ravir ? Peut-être. Il ne réfléchirait pas à la question. Il n’en avait pas le temps, elle revenait déjà, sac sur son épaule. Elle s’accrocha à son bras, comme Crescensia pouvait parfois le faire. La sensation était étrange, mais il ne dit rien. Et après un tour de magie, les voilà sous l’eau, qui tombait encore. Il n’y avait pas à dire, la pluie remettait tout en place. Le sentiment étrange qu’il avait ressenti, l’adrénaline qu’il avait eu sur le ring, s’estompa. Il n’en perdit pas sa bonne humeur ou sa lueur dans ce regard d’ordinaire si sombre, mais il retrouvait ses esprits. Il observa le petit bar devant lui, loin de ce qu’il pouvait connaître, mais pas quelque chose de nouveau. S’il gravitait autour des hautes sphères de la société sorcière, il n’était pas un novice de ce genre d’établissement. Ces pubs ou les tables en bois collaient, ou les carreaux méritaient un bon nettoyage et ou la salle principale méritait un peu d’aération. Ce n’était plus seulement l’odeur de la sueur qui lui parvenait aux narines, mais celle de l’alcool, le vieux, resté sur des surfaces planes et le nouveau. Il y avait aussi celle de la cigarette qui imprégnait les vieilles tapisseries qui recouvraient les tabourets. Et celui sur lequel il s’installa ne faisait pas exception.
- Je ne fréquente pas que des palaces, tu sais. Loin de là, laissa-t-il échapper, après qu’elle eu commandé. Heureusement, d’ailleurs, ou pas.
Ou pas. Pourrait-il se contenter d’une vie mondaine comme beaucoup d’autres membres aux sangs bleus le faisait ? Il ne le pensait pas. Il se sentait vivant lorsqu’il se déplaçait dans l’ombre des petites ruelles. Lorsqu’il se battait dans un vieux hangar poussiéreux ou l’odeur de la sueur se mêlait à celle du sang et de la peur. Il était né avec une cuillère en argent dans la bouche, certes, on le lui avait assez rappelé, mais il n’avait pas pour autant que des goûts de luxe. Il n’avait pas besoin de moulure au plafond, de majordome ou de porter un costume trois pièces pour sortir, même si cela lui plaisait. Il savait se mêler au petit peuple.
- Mais toi, c’est ici que vous veniez fêter vos victoires avec les Pies ? Ou que tu es venu noyer ton chagrin lorsque tu as quitté l’équipe ?
Il pouvait piquer, aussi. Cet air qu’elle arborait fièrement à chaque petit pas qu’elle avait fait plus tôt, a fois qu’elle avait touché l’égo du sorcier était à présent celui que présentait ce dernier. Il ne faisait pas les choses en douceur, lui non plus. Il piquait l’insouciante, jouait avec le feu. Il voulait voir jusqu’où elle l’était. Allait-elle encore trouver une pirouette ? Esquisser un sourire ? Allait-elle retourner ces mots au sorcier ou bien vider cette pinte de bière brune, qu’on venait de déposer devant elle, miroir de celle qu’avait Oscar ?
- Ils auraient tout de même pu nettoyer les verres, souffla-t-il, à voix basse.
Il y avait un minimum, right ?
@made by ice and fire, @oscar hangbéEt puis le silence se brisa, de lui. Il récupéra sa cigarette. Partager ? Avec ce qui restait du tube de nicotine, il avait surement plus partagé qu’elle ne laissait entendre. Partagé, malgré lui, pour le besoin du jeu. Pour le plaisir de la demoiselle. Ou parce qu’il n’avait pas vraiment eu le choix. Elle l’avait fait se battre contre un mannequin ensorcelé, un mannequin de bois, marionnette de la jeune femme. Elle lui avait mis un ruban sur les yeux, le privant de sens indispensable à ce qu’il était. Un observateur. Elle l’avait forcé à écouter, à cesser de réfléchir. Elle lui avait pris sa cigarette. Qu’allait-elle faire ensuite ? Le mener à la baguette ? Oscar avait toutes les cartes en mains. Elle était contre lui. La petite mésange s’était arrêtée de voler. Elle était contrainte à garder les pieds sur terre, ancrée dans le sol. Elle était à sa merci, celle de la bête, du chasseur. Et tandis qu’elle parlait, répondait aux remarques du sorcier, à ses mots, il l’observait. Son regard perdu dans ses boucles brunes. Ses prunelles brunes glissant le long de ses épaules, si petites, si frêles, en apparence. Elle parlait. Et Oscar pouvait voir son sourire, la lueur dans son regard. Elle n’était pas la seule à l’avoir observé lui. Le diplomate était aussi bon dans son domaine. Il n’en était pas là pour rien. Il observait, malgré tout. Il observait malgré les mauvais sentiments qui lui venait, malgré ses grognements et ses pertes de contrôles. Il observait lorsqu’il se battait. Elle avait toujours cette lueur au fond des yeux, caché par sa franche. Prévisible, mutine en tout instant. Oscar le voyait dans son esprit, il le devinait à travers ce qu’elle répondait. Personne ne s’était plains de sa façon d’entraîner les plus jeunes, est-ce que cela surprenait vraiment le diplomate ? Non. Il ne s’en plaindrait pas lui-même. Elle continua, insouciante. Comment faisait-elle ? Le diplomate se le demandais bien. Elle semblait si libre. Elle faisait ce qu’elle voulait. Et elle avait raison. Si une lueur amusée éclaira le regard sur sorcier, rien ne put l’empêcher de rouler ses prunelles vers le ciel, une nouvelle fois. Prévisible. Tant pis.
Oscar s’amusait, bien plus qu’au début de cet entraînement. Il se détendait et mis à son tour la jeune femme au défi. Se défaire de sa prise. Une prise ferme certes, mais sans plus de désagrément pour la brune. Et de nouveaux, un silence. Plus long. Bien plus long que le premier qui n’avait duré que quelques secondes, seulement. Des secondes de paix. Une paix qui n’avait plus lieu d’être après le marché proposé. Oscar jouait avec le feu. Que serait-elle capable de faire, pour se sortir de là ? Pour se libérer de ses bras ? Pour avoir ces bières, qu’il lui avait promis si elle se défaisait de sa prise. Réfléchissait-elle ? Allait-elle jouer la surprise ? Un coup dans les côtés ? Un coup de pied ? Un coup que le diplomate ne souhaitait même pas envisager ? Il n’était pas dans sa tête. Il ne pouvait pas savoir. Il savait simplement qu’elle allait réussir. Parce qu’il lui laisserait volontiers cette petite victoire. Il était simplement curieux de savoir comment elle allait faire. Et alors qu’il réfléchissait, encore, vieil habitude, elle se lança. Écrasant son coude dans ses côtes, le forçant à se reculer d’un pas. La surprise du coup plutôt que sa violence lui donna l’avantage. Elle se libéra ensuite de la prise d’Oscar, avant de murmurer, si proche de lui que son souffle venait s’écraser sur la peau encore transpirante du boxeur. Trois. Elle en prendrait trois. Un sourire étira les lèvres du sorcier, dévoilant ses dents blanches. Rien ne la retenait. Rien.
- Au moins. Et jusque combien tu peux aller ?
Il souris, une lueur de défi dans le regard. Ses prunelles plongeant dans celle de la jeune femme. Si proche. Et cet air mutin, toujours sur son visage. Si proche, avant de s’éloigner, dans un nouveau rire, ne laissant qu’à Oscar que son parfum et cet éclat cristallin qui s’échappait de ses lèvres maquillées à chaque fois que l’envie lui prenait. Il soupira avant de retrouver ses affaires, au pied du ring. Il enfila un t-shirt blanc, d’une simplicité étonnante et ajouta un sweat, pour ne pas attraper froid. Prévoyant, il se connait, connait les caprices météorologiques de son pays d’adoption.
- Tu as gagné parce que je l’ai bien voulu, assura-t-il, flattant lui-même son égo.
Il était de bien meilleure humeur, il n’y avait plus de doute. Il était détendu, pas totalement satisfait de cette séance d’entraînement, mais il se sentait étrangement bien. Il s’était défoulé, il avait joué. Avait réussi malgré tout. Que pouvait-il bien espérer de plus ? Suffisait-il de lui agiter la balle sous le nez avant de finalement lui donner pour le ravir ? Peut-être. Il ne réfléchirait pas à la question. Il n’en avait pas le temps, elle revenait déjà, sac sur son épaule. Elle s’accrocha à son bras, comme Crescensia pouvait parfois le faire. La sensation était étrange, mais il ne dit rien. Et après un tour de magie, les voilà sous l’eau, qui tombait encore. Il n’y avait pas à dire, la pluie remettait tout en place. Le sentiment étrange qu’il avait ressenti, l’adrénaline qu’il avait eu sur le ring, s’estompa. Il n’en perdit pas sa bonne humeur ou sa lueur dans ce regard d’ordinaire si sombre, mais il retrouvait ses esprits. Il observa le petit bar devant lui, loin de ce qu’il pouvait connaître, mais pas quelque chose de nouveau. S’il gravitait autour des hautes sphères de la société sorcière, il n’était pas un novice de ce genre d’établissement. Ces pubs ou les tables en bois collaient, ou les carreaux méritaient un bon nettoyage et ou la salle principale méritait un peu d’aération. Ce n’était plus seulement l’odeur de la sueur qui lui parvenait aux narines, mais celle de l’alcool, le vieux, resté sur des surfaces planes et le nouveau. Il y avait aussi celle de la cigarette qui imprégnait les vieilles tapisseries qui recouvraient les tabourets. Et celui sur lequel il s’installa ne faisait pas exception.
- Je ne fréquente pas que des palaces, tu sais. Loin de là, laissa-t-il échapper, après qu’elle eu commandé. Heureusement, d’ailleurs, ou pas.
Ou pas. Pourrait-il se contenter d’une vie mondaine comme beaucoup d’autres membres aux sangs bleus le faisait ? Il ne le pensait pas. Il se sentait vivant lorsqu’il se déplaçait dans l’ombre des petites ruelles. Lorsqu’il se battait dans un vieux hangar poussiéreux ou l’odeur de la sueur se mêlait à celle du sang et de la peur. Il était né avec une cuillère en argent dans la bouche, certes, on le lui avait assez rappelé, mais il n’avait pas pour autant que des goûts de luxe. Il n’avait pas besoin de moulure au plafond, de majordome ou de porter un costume trois pièces pour sortir, même si cela lui plaisait. Il savait se mêler au petit peuple.
- Mais toi, c’est ici que vous veniez fêter vos victoires avec les Pies ? Ou que tu es venu noyer ton chagrin lorsque tu as quitté l’équipe ?
Il pouvait piquer, aussi. Cet air qu’elle arborait fièrement à chaque petit pas qu’elle avait fait plus tôt, a fois qu’elle avait touché l’égo du sorcier était à présent celui que présentait ce dernier. Il ne faisait pas les choses en douceur, lui non plus. Il piquait l’insouciante, jouait avec le feu. Il voulait voir jusqu’où elle l’était. Allait-elle encore trouver une pirouette ? Esquisser un sourire ? Allait-elle retourner ces mots au sorcier ou bien vider cette pinte de bière brune, qu’on venait de déposer devant elle, miroir de celle qu’avait Oscar ?
- Ils auraient tout de même pu nettoyer les verres, souffla-t-il, à voix basse.
Il y avait un minimum, right ?
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Re: play with fire (oscar)
Jeu 17 Sep 2020 - 19:11
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Un combat laisse place à un autre : opposition perpétuelle entre les deux sorciers, du plus loin qu’elle s’en souvienne rien n’avait jamais été facile lorsqu’il s’agissait du Hangbe. Déjà, il y a plus de quinze années, dans les couloirs d’Ilvermorny une touche jeune Judith venait se frotter aux préjugés antiques de l’américain. Ensuite, furtivement à Hungcalf, leurs disputes avaient emplis les couloirs de l’université, la brune qui se fait plus arrogante, parfaite Wright avec l’impression que le monde pouvait terminer à ses pieds. Et puis, des années sans que les deux étoiles ne s’accrochent, trajectoires contraires jusqu’à la tôle du hangar où finalement, les deux astres avaient trouvé un terrain d’entente. Évidemment, le marché était encore vacillant, pas aussi solide qu’il ne le faudrait peut-être, mais petit à petit, ils apprenaient à s’apprivoiser, ou du moins, à s’accoutumer des penchants de l’autre. Le jeu, la victoire, ça c’était quelque chose qui les rapprochait, alors, les défis s’enchainent, une fois c’est attrape moi, la seconde, libère toi, la danse ne termine jamais vraiment. « Tu voudrais bien le savoir, qu’elle fait remarquer d’une voix amusée, penchant légèrement la tête sur le côté, faussement innocente, mais je pense que tu seras couché avant de me voir sombrer Prince. » Le surnom qui se glisse entre ses lèvres avec une facilité déconcertante, inutile de prétendre le contraire, elle prenait un malin plaisir à taquiner le diplomate, rien que l’idée de l’agacer un peu lui rendait le sourire. « Bien sûr, si tu veux y croire. » Elle lui accorde ça à défaut de tout le reste car après tout, elle sait soigner son poulain Judith. Moins irréfléchie qu’elle pouvait sembler l’être, stratège lorsque rien ne venait embrumer son esprit elle savait qu'il y avait des batailles qui ne devaient pas être menées, comme celle ci.
La main accrochée au bras d’Oscar, sans se douter une seconde que le geste pourrait être mal perçu, elle l’entraine à l’extérieur de la salle de combat improvisée dans un craquement sonore. Dehors, l’averse les prend par surprise, le froid de la pluie vient contraster allègrement avec la chaleur de l’américaine qui se presse à rejoindre le bar qu’elle souhaitait investir pour échapper au mauvais temps. A l’intérieur, les mélanges d’odeurs viennent s’accrocher à ses narines, loin de s’en déranger elle retrouver quelques unes de ses habitudes, fait de l’établissement son royaume, une nouvelle fois, et se glisse un peu à l’écart pour profiter du moment de détente qu’ils s’accordaient tous les deux. « Ça ne me dérangerait pas de fréquenter exclusivement des palaces je pense, cette période de ma vie était plutôt sympa je saurais m’y habituer à nouveau. » Qu’elle souffle comme pour elle-même en haussant légèrement les épaules sans se départir pour autant de son sourire. Croqueuse de diamants, elle avait toujours apprécié le luxe et l’attention qu’on offrait à ceux qui pouvaient aligner maintes gallions sur la table. De plus, elle aimait la beauté Judith, la beauté de ce qui valait cher d’autant plus et encore aujourd’hui, elle s’accrochait à un train de vie auquel elle ne pouvait plus prétendre : princesse déchue.
Commande passée, les boissons ne tarderont pas a être déposée sur la petite table un peu collante, la trêve qui existait entre les deux sorciers ne tarde pas à être rompue. Et c’est Oscar qui le premier reprend les armes, évoquant avec un petit air fier de lui la fin de carrière professionnelle brutale de l’ancienne Pie. « Come on Oscar, I can either be your best dream or your worst nightmare » Lui rappelle-t’elle en levant légèrement des yeux au ciel. Le sujet était trop facile pour lui, trop difficile à signer pour elle et si elle tentait de faire comme s’il ne l’atteignait pas, elle savait l’américain trop observateur pour laisser tomber. C’était un prédateur, et s’il sentait le sang d’une proie, il n’abandonnait jamais la traque. Cependant, elle reprend dans une voix théâtrale, le jeu qui fait toujours son nid dans ses actions : « Et j’ai l'impression que tu essayes de me mettre de mauvaise humeur. » Elle fait la moue, gamine pourrie gâtée, Jude, avant de plonger son nez dans la pinte de bière qui venait d’être déposée devant elle, guettant les réactions de l’américain au dessus de la mousse alcoolisée. Un instant de silence, elle boit une longue gorgée avant de s’appuyer sur le dossier de son siège, pieds qui viennent se poser sur les barreaux du siège d’Oscar : « Je fêtais mes victoires à Edimbourg, et franchement, mes soirées étaient bien plus animées à l’époque que celles que je passe ici. » Comme une lueur de défi au fond de son regard : comme l'envie de prouver qu’elle avait déjà été plus flamboyante, qu'elle avait été encore plus que tout ce qu’il pouvait imaginer désormais. La vérité était finalement toute autre, car si ses soirées étaient moins animées désormais, c’était certainement en raison du marasme qui l’étreignait en plein milieu de la fête. C’était certainement parce que l’alcool et les drogues ne suffisaient plus à lui faire oublier que, coincée au sol, elle étouffait. « Et pour ta gouverne, mon chagrin s’est pas noyé dans l’alcool, darling. » Clin d’oeil provoquant, la pudeur laissée de côté comme d’habitude elle en faisait toujours trop Jude, préférant de loin se perdre dans les extrêmes et l’indécence. Il fallait avouer que si l’alcool avait été son seul vice, la situation n’aurait pas été aussi inquiétante, mais, pour compenser l’adrénaline des victoires, de la compétition, de la célébrité elle se perdait entre trop de bras, dans trop de bars, dans trop de verres et de cachets. Elle donnait bien le change, malgré son regard qui finissait parfois un peu trop dans le vague si la dose était trop forte, ou trop éloignée, mais elle n’avait cessé de chuter dès lors que son uniforme lui avait été arraché.
La remarque suivant d’Oscar lui arrache un rire franc, ce n’était pas si terrible. « Si tu la veux pas je la prend. » Fait-elle remarquer en se redressant légèrement sur son siège, à genou sur le tabouret pour se pencher vers le côté d’Oscar, s’appuyant coudes sur la table pour récupérer son verre entre ses doigts porté avec une lenteur délibérée à ses lèvres pour lui donner une possibilité de l’arrêter : elle aimait jouer, et le jeu n’était jamais réellement terminé. Elle préférait de plus pouvoir le taquiner sur ses consommations, lui subtiliser un peu de son bien une nouvelle fois, plutôt que de subir l’interrogatoire sur la chute qui lui avait brisé les ailes.
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Re: play with fire (oscar)
Mar 22 Sep 2020 - 15:14
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Souhait-il vraiment savoir ? Etait-il désespérer de se rendre compte du volume d’alcool que pouvait ingurgiter la jeune femme ? Pas le moins du monde. Ce n’était qu’une interrogation, un défi, même. Et l’ancienne attrapeuse semblait bien sûre d’elle. Mutine et fière, confiante en ces capacités d’absorption. Et elle répliquait, amusée. Ils assumaient chacun des choses, ils prévoyaient des côtés qu’ils ne connaissaient pourtant pas. Ou bien était-ce un défi constant entre les deux, vestige de coups d’éclats et de coups de sangs dans les couloirs d’Ilvermony ? Oscar n’aurait jamais pu imaginer bien s’entendre avec son ancienne adversaire. Il l’avait toujours trouvé bien trop sûre d’elle, bien trop rebelle et vive, dangereuse, presque. Une nuisance pour l’adolescent qu’il avait été. Quelques résidus de cette « relation » persistaient encore, résiliant, bien décidés à rester. Ils refaisaient surface lorsqu’il était agacé et frustré, en colère. Comme plus tôt, sur le ring, lorsqu’il avait eu l’impression que rien n’allait comme il le méritait. Oscar se rendait cependant compte que tout n’était pas à jeter, loin de là. Et ce qui lui semblait être de l’espoir voire même de l’optimisme, le poussait à continuer sur ce chemin aventureux et risqué, loin des différences qui avaient si longtemps séparés les deux américains. Peut-être parce qu’ils se contentaient pour l’instant de parler de ce qui les rapprochaient ou parce que leur but était commun et que l’un était indispensable à l’autre pour réaliser ce qu’ils désiraient tout deux ? Oscar n’était pas réellement en mesure de le dire. L’homme ne souhaitait pas éclaircir la question et se contentait plutôt de cet état de fait : compte tenu de leur passif et de leur état d’esprit respectif, les choses ne se passaient pas trop mal. Ils leur faudraient encore du temps, énormément, mais c’était bien là une chose normale et attendue dans une nouvelle aventure telle que celle-ci.
En attendant, les deux compatriotes avaient quitté leur salle d’entraînement pour aller boire un coup. La pluie et le froid britannique fit le plus grand bien au sorcier. Il lui remettait les idées en places, lui permettait de laisser sur le ring la frustration d’une première séance difficile. L’optique de boire une bonne bière anglaise lui permettait également de laisser de côté ce petit contretemps. Et alors qu’ils s’installaient, perché sur des tabourets anciens qui avaient certainement déjà vu de nombreuses fesses, ils discutaient avec calme. Oscar laissa échapper un petit rire à la remarque de l’assistante de Quidditch. Ils n’avaient certainement pas la même vision des palaces. Oscar y voyait le devoir, avant tout. Le luxe, certainement, mais puisqu’il vivait quotidiennement dans ce genre d’environnement, il ne venait plus à y prêter trop attention. Loin de là, les palaces, la mondanité, tout cela n’avait rien de simple et lui qui avait un rang à respecter, une famille et un sang à honorer, il ne pouvait simplement pas faire ce qu’il souhaitait. Il comprenait cependant le point de vue de Jude qui n’avait pas le même standing à conserver que lui-même. Il ne pouvait pas lui en vouloir sur ce point.
- Si notre petite entreprise marche correctement, tu auras peut-être l’occasion d’y passer davantage de temps, assura-t-il toutefois, ne promettant rien d’autre à la jeune femme qu’une récompense financière à la hauteur de ses efforts. Si Oscar gagnait, alors il était satisfait et s’il était réjouit, alors il n’y avait pas de raison pour que la jeune femme ne le soit pas. Oscar était un business man, et il prenait soins de ses partenaires tant que ceux-ci lui étaient utiles. Jude avait encore des preuves à faire, mais le diplomate ne pouvait pas lui enlever l’énergie et la détermination qu’elle y mettait.
Bientôt, deux pintes identiques arrivèrent à leur table tandis que Jude établissait un état de fait à son partenaire. Ce dernier ne manquait pas de sourire, dévoilant ses dents blanches. Des yeux brillants, amusés par les mots de la jeune femme. Était-elle en train de le menacer, ou continuait-elle à jouer ? Oscar ne répondit rien, il observait. Allait-elle répondre à sa provocation ? Allait-elle lui renverser son verre de bière sur la tête ? Non, elle était à la fois trop petite et bien trop amoureuse de l’orge fermenté pour oser en gâcher. Très certainement, d’ailleurs, que la jeune femme était une meilleure connaisseuse que lui en ce qui concernait ce breuvage si prisé de la classe ouvrière.
- May be ? Is it working ?
Il ne put se retenir davantage, mutin à son tour. Il pouvait sentir que ce n’était pas le meilleur sujet pour la jeune femme, mais il ne pouvait également pas s’en empêcher. Il la cherchait, ouvertement, sans prendre de gant. Il l’évaluait, la jaugeait, observait sa façon de répondre, ses moues évocatrices, le changement dans le ton de sa voix. Si ce n’était pas de la méchanceté, cela restait tout de même de la curiosité mal placée. Il ne pouvait pas aller contre cela, encore moins contre le besoin d’en savoir davantage sur elle. Ils formaient une équipe, n’est-ce pas ? Elle pouvait bien laisser quelques informations passer, quelques ressentiments tout comme lui l’avait fait, quelques temps plus tôt lorsque sa colère s’est échappée de son contrôle. Peut-être voulait-il rétablir un autre équilibre des forces, mais la brune s’en sortait toujours. Elle retrouvait son aplomb, récupérait la main, redonnait de quoi réfléchir au diplomate. Pas que l’alcool, and what else ? Oscar imaginait la chose, et cela l’agaçait mais il n’eut pas le temps d’ajouter quelque chose, que la jeune femme s’était redressée sur son tabouret et s’était emparé de son verre, à lui. L’Américain se leva aussitôt et récupéra des mains chapardeuses de la jeune femme sa pinte de bière.
- Wow, easy, love. D’abord ma cigarette, maintenant mon verre, non non non, siffla-t-il avant de se réinstaller et de garder son verre entre ses mains, loin de celles de Judith. Tu ne vas pas me dire que, en sus de boire, de fumer et de fréquenter des vieux hangars désaffectés, tu as un désire irrépressible de voler ce qui te tombe sous la main ? questionna-t-il, sérieux.
Trop peut-être pour être honnête. Il y avait une lueur dans son regard, vive et fugace, comme un feu follet dans la forêt écossaise. Il quitta le visage de la jeune femme du regard, et le plongea dans sa bière. Il en avala une gorgée, elle était fraîche et agréable. Fruitée mais assez puissante pour qu’il puisse l’apprécier. L’Américaine avait bien choisie.
- And so ? Ils ne savent plus faire la fête à Inverness ? questionna-t-il, rebondissant sur les paroles de la jeune femme avant que cette dernière ne tente de voler sa pinte. Ce n’est plus ce que c’était, l’université. J’en connais quelques-uns qui n’étaient pas les derniers pourtant, ajouta-t-il, pensif. Evidemment il n’était pas question ici de fêter la victoire d’une équipe d’une autre ville, encore moins d’une ancienne équipe. Mais la réputation de ville étudiante d’Inverness n’était plus à faire, cependant. Oscar espérait sincèrement que les étudiants actuels étaient à la hauteur de leurs prédécesseurs. Les quelques visages endormis qu’il avait déjà croisé lors d’une conférence ou deux, lui avait toutefois appris que la nouvelle génération semblait bien partie. Une bonne chose, il fallait profiter avant que les années ne passent et que viennent les responsabilités.
- Enfin, tu n'es pas encore sortie avec les bonnes personnes, voilà tout. You'll see.
Un sourire éclatant, un ton prometteur , Oscar était sûr de lui. Elle n'était pas encore sortie avec lui, et si la soirée commençait tranquillement, elle ne faisait que commencer et la nuit avait encore beaucoup de surprise en réserve. Nul doute qu'après cette affirmation, la jeune femme allait le mettre au défi. Good.
- But first tell me, après tes exploits sur un balai auprès des Pies, pourquoi ne pas intégrer le service des sports Magiques au ministère plutôt qu’un poste d’assistante à Hungcalf ? questionna-t-il, sérieux. La question ne supposait pas d’arrière pensé, le ton employé non plus. Ce n’était que la curiosité, guidée très certainement par un avis biaisé. Mais le diplomate avait moins de mal à imaginer une vraie carrière au sein des murs du ministère que sur les bancs de l’école à apprendre à des enfants à tenir sur un balai. Peut-être se trompait-il, ou peut-être qu’il y avait autre chose.
@made by ice and fire, @oscar hangbéEn attendant, les deux compatriotes avaient quitté leur salle d’entraînement pour aller boire un coup. La pluie et le froid britannique fit le plus grand bien au sorcier. Il lui remettait les idées en places, lui permettait de laisser sur le ring la frustration d’une première séance difficile. L’optique de boire une bonne bière anglaise lui permettait également de laisser de côté ce petit contretemps. Et alors qu’ils s’installaient, perché sur des tabourets anciens qui avaient certainement déjà vu de nombreuses fesses, ils discutaient avec calme. Oscar laissa échapper un petit rire à la remarque de l’assistante de Quidditch. Ils n’avaient certainement pas la même vision des palaces. Oscar y voyait le devoir, avant tout. Le luxe, certainement, mais puisqu’il vivait quotidiennement dans ce genre d’environnement, il ne venait plus à y prêter trop attention. Loin de là, les palaces, la mondanité, tout cela n’avait rien de simple et lui qui avait un rang à respecter, une famille et un sang à honorer, il ne pouvait simplement pas faire ce qu’il souhaitait. Il comprenait cependant le point de vue de Jude qui n’avait pas le même standing à conserver que lui-même. Il ne pouvait pas lui en vouloir sur ce point.
- Si notre petite entreprise marche correctement, tu auras peut-être l’occasion d’y passer davantage de temps, assura-t-il toutefois, ne promettant rien d’autre à la jeune femme qu’une récompense financière à la hauteur de ses efforts. Si Oscar gagnait, alors il était satisfait et s’il était réjouit, alors il n’y avait pas de raison pour que la jeune femme ne le soit pas. Oscar était un business man, et il prenait soins de ses partenaires tant que ceux-ci lui étaient utiles. Jude avait encore des preuves à faire, mais le diplomate ne pouvait pas lui enlever l’énergie et la détermination qu’elle y mettait.
Bientôt, deux pintes identiques arrivèrent à leur table tandis que Jude établissait un état de fait à son partenaire. Ce dernier ne manquait pas de sourire, dévoilant ses dents blanches. Des yeux brillants, amusés par les mots de la jeune femme. Était-elle en train de le menacer, ou continuait-elle à jouer ? Oscar ne répondit rien, il observait. Allait-elle répondre à sa provocation ? Allait-elle lui renverser son verre de bière sur la tête ? Non, elle était à la fois trop petite et bien trop amoureuse de l’orge fermenté pour oser en gâcher. Très certainement, d’ailleurs, que la jeune femme était une meilleure connaisseuse que lui en ce qui concernait ce breuvage si prisé de la classe ouvrière.
- May be ? Is it working ?
Il ne put se retenir davantage, mutin à son tour. Il pouvait sentir que ce n’était pas le meilleur sujet pour la jeune femme, mais il ne pouvait également pas s’en empêcher. Il la cherchait, ouvertement, sans prendre de gant. Il l’évaluait, la jaugeait, observait sa façon de répondre, ses moues évocatrices, le changement dans le ton de sa voix. Si ce n’était pas de la méchanceté, cela restait tout de même de la curiosité mal placée. Il ne pouvait pas aller contre cela, encore moins contre le besoin d’en savoir davantage sur elle. Ils formaient une équipe, n’est-ce pas ? Elle pouvait bien laisser quelques informations passer, quelques ressentiments tout comme lui l’avait fait, quelques temps plus tôt lorsque sa colère s’est échappée de son contrôle. Peut-être voulait-il rétablir un autre équilibre des forces, mais la brune s’en sortait toujours. Elle retrouvait son aplomb, récupérait la main, redonnait de quoi réfléchir au diplomate. Pas que l’alcool, and what else ? Oscar imaginait la chose, et cela l’agaçait mais il n’eut pas le temps d’ajouter quelque chose, que la jeune femme s’était redressée sur son tabouret et s’était emparé de son verre, à lui. L’Américain se leva aussitôt et récupéra des mains chapardeuses de la jeune femme sa pinte de bière.
- Wow, easy, love. D’abord ma cigarette, maintenant mon verre, non non non, siffla-t-il avant de se réinstaller et de garder son verre entre ses mains, loin de celles de Judith. Tu ne vas pas me dire que, en sus de boire, de fumer et de fréquenter des vieux hangars désaffectés, tu as un désire irrépressible de voler ce qui te tombe sous la main ? questionna-t-il, sérieux.
Trop peut-être pour être honnête. Il y avait une lueur dans son regard, vive et fugace, comme un feu follet dans la forêt écossaise. Il quitta le visage de la jeune femme du regard, et le plongea dans sa bière. Il en avala une gorgée, elle était fraîche et agréable. Fruitée mais assez puissante pour qu’il puisse l’apprécier. L’Américaine avait bien choisie.
- And so ? Ils ne savent plus faire la fête à Inverness ? questionna-t-il, rebondissant sur les paroles de la jeune femme avant que cette dernière ne tente de voler sa pinte. Ce n’est plus ce que c’était, l’université. J’en connais quelques-uns qui n’étaient pas les derniers pourtant, ajouta-t-il, pensif. Evidemment il n’était pas question ici de fêter la victoire d’une équipe d’une autre ville, encore moins d’une ancienne équipe. Mais la réputation de ville étudiante d’Inverness n’était plus à faire, cependant. Oscar espérait sincèrement que les étudiants actuels étaient à la hauteur de leurs prédécesseurs. Les quelques visages endormis qu’il avait déjà croisé lors d’une conférence ou deux, lui avait toutefois appris que la nouvelle génération semblait bien partie. Une bonne chose, il fallait profiter avant que les années ne passent et que viennent les responsabilités.
- Enfin, tu n'es pas encore sortie avec les bonnes personnes, voilà tout. You'll see.
Un sourire éclatant, un ton prometteur , Oscar était sûr de lui. Elle n'était pas encore sortie avec lui, et si la soirée commençait tranquillement, elle ne faisait que commencer et la nuit avait encore beaucoup de surprise en réserve. Nul doute qu'après cette affirmation, la jeune femme allait le mettre au défi. Good.
- But first tell me, après tes exploits sur un balai auprès des Pies, pourquoi ne pas intégrer le service des sports Magiques au ministère plutôt qu’un poste d’assistante à Hungcalf ? questionna-t-il, sérieux. La question ne supposait pas d’arrière pensé, le ton employé non plus. Ce n’était que la curiosité, guidée très certainement par un avis biaisé. Mais le diplomate avait moins de mal à imaginer une vraie carrière au sein des murs du ministère que sur les bancs de l’école à apprendre à des enfants à tenir sur un balai. Peut-être se trompait-il, ou peut-être qu’il y avait autre chose.
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Sam 3 Oct 2020 - 0:15
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Si passer un peu de temps face à une bière n’était généralement jamais désagréable, la manie qu’avait Oscar a chercher à obtenir des informations sur elle faisait presque regretter à Judith d’avoir accepté son invitation. Bien sûr, ils travaillaient ensemble maintenant, il fallait qu’ils se fassent confiance, mais il y avait des choses que l’ancienne attrapeuse préférait garder pour elle, notamment tout ce qui concernait la fin de son aventure en temps que joueuse professionnelle. « Tu as de la chance, je ne me mets que très peu souvent en colère, et il en faudrait plus que ça. » Comme un réflexe, pourtant, elle ne cherchait peut-être pas à ce qu’il la pousse dans ses retranchements. Elle avait un peu orgueil bien trop fort pour se contenter d’une réponse simple. C’était tout l’intérêt, jouer, sans cesse, même lorsque le jeu ne lui apportait rien de bon.
Dans une tentative de détourner les sorcier de son interrogatoire, Judith faisait ce qu’elle savait faire le mieux, sourire et provoquer. S’attaquer aux biens d’Oscar semblait plutôt bien fonctionner, ainsi, elle ne tarda pas avant de jeter son dévolu sur le verre du diplomate, et cela ne changeait rien que son propre verre soit plein du même contenu alcoolisé. Il ne fallu pas longtemps à Oscar pour réagir à sa tentative, joueuse mais pas bien vilaine, de lui chaparder son verre. En un claquement de doigt il s’était redressé pour le lui subtiliser à nouveau, un air outré sur le visage alors qu’il s’appuyait à nouveau sur le dossier de son siège tenant le liquide mousseux loin des petits mains voleuses de sa partenaire. « Oui c’est l’un de mes nombreux vices, j’aime tout ce qui brille, et ce qui contient de l’alcool. Je suis comme un niffleur, en plus sexy et un peu plus alcoolisé. Deal with it darling. » Le raille-t’elle avec une moue malicieuse, laissant échapper un petit rire en se reculant pour reprendre son propre verre qu’elle porta rapidement à ses lèvres. « Mais si j’avais vraiment voulu te le voler, tu n’aurais pas eu le temps de m’en empêcher. » Ajoute-t’elle en haussant légèrement un sourcil, toujours aussi joueuse, toujours aussi provocatrice.
Il est presque moqueur lorsqu’il réagit à la remarque de la jeune femme sur les soirées d’Inverness. Cependant, elle n’était pas du genre à avouer ses faiblesses facilement, fière lionne, un peu impétueuse même elle trouvait toujours une raison pour avoir le dernier mot, même si c’était un mensonge, même si c’était désespéré pour conserver son image. « Je suis prof maintenant, je peux pas vraiment me retrouver soule au milieu de mes élèves, ça ferait mauvais effet. » Fait-elle remarquer avec un large sourire avant de reprendre une longue gorgée de sa boisson. Comme si les apparences avaient une quelconque importance. C’était déjà arrivé malgré ses belles paroles, parfois même, Judith ne s’en souvenait même pas et le rappel se faisait la semaine suivante, par flash lorsqu’elle enseignait. Elle faisait au mieux, au mieux pour ne pas décevoir Zahia qui avait risqué beaucoup pour lui trouver ce poste, mais c’était plus fort qu’elle. Plus fort que sa raison, lorsque la nuit tombait et qu’elle était seule dans son appartement, repensant aux victoires, aux célébrations, à l’adrénaline du match et de la fête, par merlin que ça pouvait lui manquer. Mais cela n’avait pas la même saveur, jamais elle n’avait réussi à ressentir la même excitation que le jour d’un match, jamais elle n’avait senti la joie qu’elle ressentait après une victoire, jamais l’alcool n’avait été aussi doux que pour fêter la coupe. « I’ll see ? Serais-tu un grand fêtard derrière cette apparence gominée ? I can't wait to see that. » Qu’elle la taquine en haussant un sourcil, intéressée par ce que pourrait apporter cette soirée. Elle ne doutait pas qu’Oscar sache s’amuser, cependant, elle ne l’imaginait pas vraiment prendre part à de folles soirées qui finissaient mal. Car c’était le point commun de toutes les soirées de la sorcière, elles en finissaient jamais bien. Un quotidien décousu qui n’était enviable que lorsque la journée était dorée par la célébrité, désormais, c’était plus pathétique qu’autre chose même si elle feignait la décontraction, même si elle feignait que cela ne l’atteignait pas, comme tout le reste.
« Le ministère ? » Elle secoue la tête quelques fois avant de laisser échapper un rire sonore : « Come on Oscar, est-ce que j’ai vraiment une tête à me balader en tailleur et à remplir de la paperasse toute la journée ? » Fait-elle remarquer en pointant sa tenue du jour d’un geste de la main. Elle ferait certainement bien tâche au milieu des couloirs du ministère la brune, avec son naturel extravagant, son rire bruyant et ses manières outrageuses, bien loin du sérieux des employés qui y évoluaient habituellement. Et puis, elle ne s’attarderait pas dessus, surtout pas en présence d’Oscar car cela avait une mauvaise influence sur son humeur, mais elle se doutait que son passif lui ouvre les portes de l’établissement de la justice magique. Le secret semblait sur le point d’être révélé au grand jour et en plus de l’inquiéter et de la renvoyer à des périodes sombres, risquait de mettre un nouveau coup d’arrêt à sa carrière. Enfin… Quelle carrière ? Assistante au professeur de vol ? Rien de bien grandiose, rien au niveau des ambitions de l’américaine, rien au niveau du talent qu’elle avait. « Je préfère largement aider la nouvelle génération à devenir des champions. » C’était comme cela qu’elle parvenait à se rassurer, en se disant que ce qu’elle faisait n’était vain. Finalement, cela ne lui déplaisait pas, donner des cours, accompagner les nouveaux talents, ajouter des joyaux à sa collection « Après tout, qui de mieux qu’une championne pour ça ? » La modestie de l’américaine ne l’avait jamais étouffée et si elle évoquait ce fait avec un sourire malicieux, respirant une légère ironie, elle était sûre du talent qu’elle avait, ou avait eu. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait gardé pendant presque dix années son poste chez les Pies de Montrose, pas pour rien non plus qu’elle avait été nommé plus grand espoir de sa génération à peine entrée à Hungcalf et que les équipes professionnelles s’étaient pressées à sa porte pour lui offrir une place dans leurs rangs alors qu’elle avait à peine vingt ans. Elle était talentueuse Jude elle le savait et il fallait bien qu’elle en profite. Peut-être en avait-elle un peu trop profité finalement car elle s’était brisé les ailes à trop vouloir se rapprocher du soleil.
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Sam 10 Oct 2020 - 18:04
play with fire
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Oscar pouvait sentir que la direction que prenait la discussion ne plaisait pas à la jeune femme. Le ton de celle-ci, ses mimiques ou encore le léger pincement de ses lèvres étaient de bons indicateurs de ce léger malaise. Pourtant, elle restait fidèle à elle-même, mutine et provocatrice. Elle affirmait, avec un certain panache, qu’il en fallait plus pour l’énerver totalement. Elle le mettait presque au défi de continuer avec ses questions, de pousser sur le sujet, d’insister. Oscar avait bien envie d’en savoir plus. Oh il en savait déjà pas mal, mais il ne s’était pas procuré ses informations de manière très loyale aussi resta-t-il muet sur ce qu’il savait déjà ou pas. Et puis, il avait le sentiment que pour que leur petit business fonctionne, la jeune femme devait se confier d’elle-même. Cela ne semblait pas être pour aujourd’hui. C’était trop tôt, beaucoup trop tôt. Lui-même ne serait pas enclin à confier les désastres de sa vie à Jude, alors que quelques semaines plus tôt, les deux américains ne s’entendaient même pas. Elle détournait son attention, subtilisant sa pinte de bière, lui insufflant une image toute étrange d’un niffleur à la frange bien droite et au regard brillant de malice. Et elle le défiait, encore, tout sourire. Peut-être, effectivement, que si elle avait vraiment souhaité voler son verre, il n’aurait pas été en mesure de la rattraper. Elle était plus rapide que lui, le diplomate n’avait aucun doute là-dessus. Tout comme Dayana galopait avec bien plus de vitesse que lui lorsqu’ils profitaient des larges espaces de la brousse africaine et chassaient ainsi sous leur forme d’animagus. Pourtant, il avait l’envie presque irrésistible de tenter le diable, de la pousser à essayer, de la mettre au défi à son tour. C’était bien ce qu’ils faisaient depuis le début, de toute façon, ils allaient peut-être finir par aller jusqu’au bout ? Qui pouvait bien savoir ?
Mais la conversation dévia sur les soirées estudiantines d’Inverness. Oscar ne crut pas une seule seconde que Jude respectait la barrière prof-slash-élève pourtant recommandé par l’institution. Non, c’était un peu comme croire au Père-Noël et la jeune femme pouvait bien dire ce qu’elle voulait, il suspectait bien autre chose. Oh, il ne jugeait pas le moins du monde, au contraire même, un petit rictus amusé s’installa sur son visage, écho d’un regard brillant. Oscar n’était pas là pour garder Jude sur le droit chemin, étant lui-même sur une déviation peu indiquée. Il n’était pas responsable de l’ancienne attrapeuse et ne serait jamais là pour l’empêcher de faire quoique ce soit, tant que son comportement ne mettait pas en péril leur partenariat et la bonne réussite de ce dernier. Il ne pouvait que sourire, amusé des réponses qu’elle lui procurait, divertis par ces défis qui franchissaient ses lèvres à chaque fois que l’envie lui disait.
- Il y a bien des choses que tu ne sais pas, you know, assura-t-il, tout en gardant le mystère sur ce qui pouvait bien occuper sa vie.
Oscar vivait en un homme parfaitement célibataire et souvent bien loin du monde argenté et doré dans lequel il était né. Il appréciait le confort de son statut et la douce odeur des gallions rangés dans son coffre à Gringott mais ni l’alliance qui enserrait son doigt, ni la responsabilité de son travail ou de son statut au sein de la famille Hangbé ne pouvaient l’empêcher de faire ce qui lui plaisait. Le tout était encore d’être discret et de ne pas manquer à ses devoirs lorsqu’il le devait. Pour le reste, il était assez libre. Une liberté, certes toute relative, mais qu’il appréciait autant qu’il le pouvait. Alors oui, il s’amusait, que cela soit dans les plus chic bars et club de Londres ou dans l’endroit le plus miteux de la capitale. Il était polyvalent, dépendant de ses deux mondes qui ne lui apportaient pas la même chose mais étaient tout aussi important à ses yeux.
Il lâcha finalement l’affaire des Pies de Montrose, détournant ces questions sur les choix de carrière de la jeune femme. Sur le ministère et ce qu’il pensait être un meilleur choix qu’un poste d’assistante à l’université. Si lui-même avait encore certaines demi-journées banalisées pour des conférences au sein d’Hungcalf, faire carrière en tant qu’enseignant n’était ni quelque chose qui l’avait intéressé ni un choix qui aurait fait l’unanimité au sein de la famille. C’était pourtant un métier d’importance capitale, mais bien moins prestigieux – selon lui – que les postes qu’ils pouvaient occuper avec Ekwensu au sein du ministère de la magie. Ainsi biaisé dans sa vision des choses, il ne pouvait rien faire d’autres que de poser la question et espérer qu’elle y réponde sans faire davantage de pirouette. Mais la jeune femme avait une bien autre idée de la vie que lui, il n’avait aucun doute là-dessus. Ce petit niffleur alcoolisé et sexy, comme elle le disait si bien. Les deux américains étaient bien éloignés l’un de l’autre, ils ne se ressemblaient pas mais se permettaient pourtant tout deux d’avoir des aprioris sur la personne en face, sans pourtant les formuler à haute voix. Oscar avait une vision préconçue de ce qu’était la vie à l’université et Jude n’était pas en peine face au monde du ministère. Un tailleur ?
- Oh well, un niffleur sexy comme toi… Comment pourrais-tu ne serait-ce que douter sur le fait de porter un tailleur ? I, personnally, wouldn’t mind.
L’homme souriait et son regard brillait, malicieux et charmeur, il laissa son interlocutrice continuer de lui répondre et plongea son nez dans sa pinte. Cette dernière descendait à bonne vitesse, tout comme celle de Jude. Bien, Oscar avait quelques idées pour la suite, des idées qui devraient tout autant plaire à l’ancienne attrapeuse qu’à lui-même. Du moins l’espérait-il sincèrement. Ils n’en étaient pas encore là, cependant. Les chevilles de l’assistante gonflaient à vue d’œil certainement pas marqué par la modestie, et le diplomate savait de quoi il était question, lui-même n’était pas totalement étouffer par le sentiment.
- Et ça doit être un honneur pour les plus passionnés, d’être entrainés par la grande Judith Thorne, concéda-t-il, appuyant tout particulièrement sur l’objectif de taille de la jeune femme. C’était bien plus fort que lui, il n’avait pas pu passer à côté. Oscar, tout comme Jude, n’était pas de ceux qui laissait passer une opportunité, aussi petite soit-elle. Il mettait les pieds dans le plat. Allez, Little Champ', let’s finish those drinks, we’re moving.
Et ils bougèrent bien rapidement puisque l’un comme l’autre avait une descente incroyable. Et la constitution de la petite Jude était remarquable. Enfin, ce n’était que le début. Le début d’une nuit qui n’allait pas se terminer tout de suite. Bien heureusement, c’était le début du week-end, une opportunité à ne pas laisser passer. Et puisque cela faisait un moment qu’Oscar n’y était pas aller, c’était l’occasion rêver. Il n’était plus question de mise au défi, mais de réalisation. Il tendit une main à la jeune femme et accompagna son geste de quelques mots.
- What do you say about London ?
La réponse ne se fit pas attendre, et dans un sourire partagé, les deux américaines transplanèrent sur le chemin de traverse, ils le quittèrent rapidement cependant, à la recherche d’un petit club magique caché au milieu des ruelles sombres de Londres. N’hésitant sur aucuns tournant, Oscar guida Jude à travers la ville, prévenant toutefois la sorcière sur ce qui les attendait.
- It’s not very shiny, we’re not going to the Ritz. But.. Il marqua une légère pause, s’arrêtant également devant un mur taggué. You’ll like it, I’m sure.
Il l’espérait, tout du moins, naviguant légèrement dans le brouillard lorsqu’il s’agissait de la jeune femme. Enfin, elle avait l’air d’aimer s’amuser, elle n’aurait aucun mal à en profiter. Il tira sa baguette magique d’une poche de son sac et l’agita autour de lui, changeant alors sa tenue de sport pour quelque chose de plus formelle. Son sweat kaki se transforma alors en un costume deux pièces de la même couleur et une chemise blanche remplaça son haut de sport. Satisfait, il ensorcela son sac pour le faire tenir dans l’une de ses poches et glissa sa baguette à l’intérieur de sa veste. Il s’apprêta alors à entrer, avant d’observer Jude de la tête au pied.
- You might want to do the same, something classy maybe not too shiny ? suggérât-il, laissant libre court à l’imagination de la jeune femme.
Oscar hésita quelques secondes. Etait-ce vraiment une bonne idée d’amener Jude ici ? N’était-ce pas risqué ? Il fallait dire que l’endroit dans lequel ils s’apprêtaient à rentrer n’était pas inscrit sur le guide Michelin des bar locaux à visiter. Il restait caché, connu et apprécié des habitués. Pas très honnête, non plus. De l’alcool de contrebande, tout autant que les cigarettes. Des tables de paris ou de poker. Des jeux d’argents non déclaré. Beaucoup connaissait l’existence de ce lieu et beaucoup aimait nier tout simplement sa présence dans les rues de Londres. Pourtant, c’était un lieu de fête et largement apprécier du diplomate. Ici, il n’était ni un Hangbé ni un membre de ministère. Il n’était qu’un autre habitué au porte-monnaie bien remplis. Il ne pouvait cependant pas changer d’avis au dernier moment et emmener la jeune femme dans un endroit bien plus adapté à son statut social. Il se décida finalement, et passa sa main à travers le mur enchanté qui gardait ce lieu secret pour toutes personnes inconnues.
- After you, Love.
Et il resta un pas en arrière, guettant une réaction de l’ancienne attrapeuse à ce club bien différent du bar ou elle l’avait emmené. Ici, il y avait de tout, des sorciers, des gobelins d’autres créatures magiques non réellement identifié et chacun s’accommodait de la présence des autres. Il pouvait déjà entendre la musique jazzy du lieu, écho lointain d’une époque américaine qu’il n’avait pas connu mais qu’il appréciait.
HRP : Je me suis inspirée de Gastby et du Blind Pig dans Fantastic Beasts
@made by ice and fire, @judith thorneMais la conversation dévia sur les soirées estudiantines d’Inverness. Oscar ne crut pas une seule seconde que Jude respectait la barrière prof-slash-élève pourtant recommandé par l’institution. Non, c’était un peu comme croire au Père-Noël et la jeune femme pouvait bien dire ce qu’elle voulait, il suspectait bien autre chose. Oh, il ne jugeait pas le moins du monde, au contraire même, un petit rictus amusé s’installa sur son visage, écho d’un regard brillant. Oscar n’était pas là pour garder Jude sur le droit chemin, étant lui-même sur une déviation peu indiquée. Il n’était pas responsable de l’ancienne attrapeuse et ne serait jamais là pour l’empêcher de faire quoique ce soit, tant que son comportement ne mettait pas en péril leur partenariat et la bonne réussite de ce dernier. Il ne pouvait que sourire, amusé des réponses qu’elle lui procurait, divertis par ces défis qui franchissaient ses lèvres à chaque fois que l’envie lui disait.
- Il y a bien des choses que tu ne sais pas, you know, assura-t-il, tout en gardant le mystère sur ce qui pouvait bien occuper sa vie.
Oscar vivait en un homme parfaitement célibataire et souvent bien loin du monde argenté et doré dans lequel il était né. Il appréciait le confort de son statut et la douce odeur des gallions rangés dans son coffre à Gringott mais ni l’alliance qui enserrait son doigt, ni la responsabilité de son travail ou de son statut au sein de la famille Hangbé ne pouvaient l’empêcher de faire ce qui lui plaisait. Le tout était encore d’être discret et de ne pas manquer à ses devoirs lorsqu’il le devait. Pour le reste, il était assez libre. Une liberté, certes toute relative, mais qu’il appréciait autant qu’il le pouvait. Alors oui, il s’amusait, que cela soit dans les plus chic bars et club de Londres ou dans l’endroit le plus miteux de la capitale. Il était polyvalent, dépendant de ses deux mondes qui ne lui apportaient pas la même chose mais étaient tout aussi important à ses yeux.
Il lâcha finalement l’affaire des Pies de Montrose, détournant ces questions sur les choix de carrière de la jeune femme. Sur le ministère et ce qu’il pensait être un meilleur choix qu’un poste d’assistante à l’université. Si lui-même avait encore certaines demi-journées banalisées pour des conférences au sein d’Hungcalf, faire carrière en tant qu’enseignant n’était ni quelque chose qui l’avait intéressé ni un choix qui aurait fait l’unanimité au sein de la famille. C’était pourtant un métier d’importance capitale, mais bien moins prestigieux – selon lui – que les postes qu’ils pouvaient occuper avec Ekwensu au sein du ministère de la magie. Ainsi biaisé dans sa vision des choses, il ne pouvait rien faire d’autres que de poser la question et espérer qu’elle y réponde sans faire davantage de pirouette. Mais la jeune femme avait une bien autre idée de la vie que lui, il n’avait aucun doute là-dessus. Ce petit niffleur alcoolisé et sexy, comme elle le disait si bien. Les deux américains étaient bien éloignés l’un de l’autre, ils ne se ressemblaient pas mais se permettaient pourtant tout deux d’avoir des aprioris sur la personne en face, sans pourtant les formuler à haute voix. Oscar avait une vision préconçue de ce qu’était la vie à l’université et Jude n’était pas en peine face au monde du ministère. Un tailleur ?
- Oh well, un niffleur sexy comme toi… Comment pourrais-tu ne serait-ce que douter sur le fait de porter un tailleur ? I, personnally, wouldn’t mind.
L’homme souriait et son regard brillait, malicieux et charmeur, il laissa son interlocutrice continuer de lui répondre et plongea son nez dans sa pinte. Cette dernière descendait à bonne vitesse, tout comme celle de Jude. Bien, Oscar avait quelques idées pour la suite, des idées qui devraient tout autant plaire à l’ancienne attrapeuse qu’à lui-même. Du moins l’espérait-il sincèrement. Ils n’en étaient pas encore là, cependant. Les chevilles de l’assistante gonflaient à vue d’œil certainement pas marqué par la modestie, et le diplomate savait de quoi il était question, lui-même n’était pas totalement étouffer par le sentiment.
- Et ça doit être un honneur pour les plus passionnés, d’être entrainés par la grande Judith Thorne, concéda-t-il, appuyant tout particulièrement sur l’objectif de taille de la jeune femme. C’était bien plus fort que lui, il n’avait pas pu passer à côté. Oscar, tout comme Jude, n’était pas de ceux qui laissait passer une opportunité, aussi petite soit-elle. Il mettait les pieds dans le plat. Allez, Little Champ', let’s finish those drinks, we’re moving.
Et ils bougèrent bien rapidement puisque l’un comme l’autre avait une descente incroyable. Et la constitution de la petite Jude était remarquable. Enfin, ce n’était que le début. Le début d’une nuit qui n’allait pas se terminer tout de suite. Bien heureusement, c’était le début du week-end, une opportunité à ne pas laisser passer. Et puisque cela faisait un moment qu’Oscar n’y était pas aller, c’était l’occasion rêver. Il n’était plus question de mise au défi, mais de réalisation. Il tendit une main à la jeune femme et accompagna son geste de quelques mots.
- What do you say about London ?
La réponse ne se fit pas attendre, et dans un sourire partagé, les deux américaines transplanèrent sur le chemin de traverse, ils le quittèrent rapidement cependant, à la recherche d’un petit club magique caché au milieu des ruelles sombres de Londres. N’hésitant sur aucuns tournant, Oscar guida Jude à travers la ville, prévenant toutefois la sorcière sur ce qui les attendait.
- It’s not very shiny, we’re not going to the Ritz. But.. Il marqua une légère pause, s’arrêtant également devant un mur taggué. You’ll like it, I’m sure.
Il l’espérait, tout du moins, naviguant légèrement dans le brouillard lorsqu’il s’agissait de la jeune femme. Enfin, elle avait l’air d’aimer s’amuser, elle n’aurait aucun mal à en profiter. Il tira sa baguette magique d’une poche de son sac et l’agita autour de lui, changeant alors sa tenue de sport pour quelque chose de plus formelle. Son sweat kaki se transforma alors en un costume deux pièces de la même couleur et une chemise blanche remplaça son haut de sport. Satisfait, il ensorcela son sac pour le faire tenir dans l’une de ses poches et glissa sa baguette à l’intérieur de sa veste. Il s’apprêta alors à entrer, avant d’observer Jude de la tête au pied.
- You might want to do the same, something classy maybe not too shiny ? suggérât-il, laissant libre court à l’imagination de la jeune femme.
Oscar hésita quelques secondes. Etait-ce vraiment une bonne idée d’amener Jude ici ? N’était-ce pas risqué ? Il fallait dire que l’endroit dans lequel ils s’apprêtaient à rentrer n’était pas inscrit sur le guide Michelin des bar locaux à visiter. Il restait caché, connu et apprécié des habitués. Pas très honnête, non plus. De l’alcool de contrebande, tout autant que les cigarettes. Des tables de paris ou de poker. Des jeux d’argents non déclaré. Beaucoup connaissait l’existence de ce lieu et beaucoup aimait nier tout simplement sa présence dans les rues de Londres. Pourtant, c’était un lieu de fête et largement apprécier du diplomate. Ici, il n’était ni un Hangbé ni un membre de ministère. Il n’était qu’un autre habitué au porte-monnaie bien remplis. Il ne pouvait cependant pas changer d’avis au dernier moment et emmener la jeune femme dans un endroit bien plus adapté à son statut social. Il se décida finalement, et passa sa main à travers le mur enchanté qui gardait ce lieu secret pour toutes personnes inconnues.
- After you, Love.
Et il resta un pas en arrière, guettant une réaction de l’ancienne attrapeuse à ce club bien différent du bar ou elle l’avait emmené. Ici, il y avait de tout, des sorciers, des gobelins d’autres créatures magiques non réellement identifié et chacun s’accommodait de la présence des autres. Il pouvait déjà entendre la musique jazzy du lieu, écho lointain d’une époque américaine qu’il n’avait pas connu mais qu’il appréciait.
HRP : Je me suis inspirée de Gastby et du Blind Pig dans Fantastic Beasts
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Re: play with fire (oscar)
Dim 25 Oct 2020 - 18:59
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Petit à petit, le sujet de ses déboires dans le monde du Quidditch professionnel laisse place à une toute autre discussion dans laquelle l’américaine est bien plus à son aise. Elle ne tarda donc pas à reprendre ses habitudes, son petit jeu, à taquiner le sorcier, à s’amuser, à être elle-même finalement, bien plus naturelle que lorsqu’elle se parait de sérieux. « Que de mystère Prince, tu m’intéresses de plus en plus. » Un clin d’oeil aguicheur à l’intention du sorcier « Je serais terriblement sexy avec un tailleur, mais le ministère n’est pas prêt pour ça ni pour quoi que ce soit de ma personne. » Et disons le, elle n’était pas non plus prête pour ça. Hungcalf était déjà trop réglementé pour le naturel libéré et anticonformiste de l’ancienne Pie : peu habituée à suivre un règlement, peu habituée à devoir se fondre dans la masse. A l’époque, Zahia parvenait à limiter son tempérament, aujourd’hui, grâce à sa présence à l’université, elle était plus ou moins tenue en laisse, mais elle était bien trop flamboyante pour se plier à la bureaucratie. « I’m not that small you mocker ! Avec la bonne paire de talons je suis sûre que je te dépasse. » Râle-t’elle en levant les yeux au ciel. Certes, Oscar la dépassait bien d’une quinzaine de centimètres mais elle n’avait jamais été considérée parmi les petits modèles. Disons même qu’un temps, sa taille a été une question quant à sa carrière professionnelle. Les attrapes devaient être menus, ils devaient glisser au vent sans apporter trop de résistance, comme les jockey moldus. Pour une femme, elle n’était pas petite et le sélectionneur des Pies avait avoué avoir hésité à la choisir pour cette raison. Fait était que son talent avait totalement compensé ce point. Mais elle n’eut cependant pas grand temps de s’attarder sur cet affront car visiblement, le Hangbé avait une idée sur la suite de leur soirée. Acquiesçant sans rechigner cette fois, jamais lorsqu’il s’agissait de boire, elle finit sa chope en trois grandes gorgées, vérifie que son rouge à lèvre, marque de fabrique de l’assistante, n’était pas abimé et se redressa en deux en trois mouvements. « Je te suivrai jusqu’au bout du monde s’il fallait. » Se moque-t’elle avant d’attraper le bras du diplomate, le laissant les transporter jusqu’à leur destination.
Et Inverness laisse bien rapidement place à Londres, il ne pleut pas sur la capitale mais la nuit est tombée depuis quelques temps maintenant alors les rues de la ville sont plutôt clairsemées. « Not very shiny ? I’m very disappointed I got to say Oscar. » S’amuse-t’elle avec une moue faussement outrée sur le visage tout en avançant aux côtés du diplomate à travers les ruelles du Londres sorcier. L’ironie était palpable, la gosse aimait taquiner le mage. « J’espère que tu ne m’emmènes pas dans un club chelou, parce que préfère largement participer que regarder » Regard appuyé elle se plait à laisser glisser une once d’ambiguïté dans ses paroles, trop fière de pouvoir arracher des regards choqués à son entourage, bande de prudes. Bien vite, ils semblèrent arriver à destination, une ruelle inconnue à Judith qui ne payait pas de mine mais Oscar ne tarda pas à se changer dans un soupçon de magie avant de lui indiquer qu’elle ferait mieux de faire de même. « Come on, It’s never too shiny, but yeah, i got the idea. » Elle roule légèrement les yeux aux ciels, dépité de se trouver face à un homme qui ne savait pas apprécier le bon gout d’une pièce clinquante et tape à l’oeil, D'un coup de baguette elle transforme sa robe plutôt estivale en une tenue plus adapté visiblement, un ensemble de couleur vert d’eau à la jupe crayon arrivant jusqu’aux épaules et au haut laissant apparaitre un peu de sa peau et son bomber c’était transformé en veste blanche et noire en fourrure délicatement déposée sur ses épaules : « It this fine for you, classy enough ? Call the Duchess now. » Elle laisse échapper un petit rire avant d’ajouter d’un ton un peu plus sérieux mais toujours terriblement provocateur : « I swear I’ll be a good girl, otherwise you can punish me. » Arrangeant le bandeau sur ses cheveux et observe le sorcier passer sa main dans le mur tagué devant lequel ils se trouvaient : voilà qui était des plus intéressants.
Et finalement, les deux sorciers entrent dans l’établissement, directement assaillis par l’odeur de tabac et les relents d’alcool. Comme le ferait celui d’un enfant dans un magasin de confiseries, le regard de Judith s’agrandit, si encore cela était possible, et se remplit immédiatement de lueurs extatiques. Cet endroit ressemblait terriblement aux bars américains de la prohibition. Evidemment, elle n’avait pas eu le loisir de s’y rendre, du moins lorsque la prohibition était actually a thing. Mais elle se souvenait des images, de l’ambiance, en tous cas, elle associait totalement le bar à se type de choses. Les sorciers et d’autres créatures se côtoyaient paisiblement dans un mélange de boisson et de jeux et Judith ne pouvait qu’apprécier cet endroit, même, elle était déçue de ne pas l’avoir connu avant. Se retournant brusquement vers Oscar, elle s’accroche à son bras avant de demander d’une voix un peu trop aigüe bien que légèrement étouffée, pour ne pas trop attirer l’attention, sautillant presque d’impatience : « Can we play ? Please tell me we’re here to play ? » Le regard de l’assistante se fait aussi implorant que mutin tandis qu’elle fait face à l’américain avec sa moue des mauvais coups sur le visage. Parce qu’elle aimait jouer, mais plus que ça, elle aimait gagner et elle ne perdait jamais. Du moins pas sur ce type de jeux, très facile à truquer au final. La liste des vices de l’ancienne attrapeuse ne faisait que s’allonger mais il devait bien se douter de ce qu'il arriverait en l’amenant ici, après tout, il commençait à la connaitre. « But first, I need another drink ! » Qu’elle s’exclame avec un large sourire, entrainant sans vergogne le sorcier jusqu’au bar. « And then… Je suis sure que je pourrais être ton porte bonheur. »
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Dim 1 Nov 2020 - 16:15
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Elle serait terriblement sexy en tailleur ? Oscar n’en doutait pas le moins du monde et il avait d’ailleurs rendu son avis sur le sujet, quelques mots exprimés légèrement, enrobés d’un petit sourire, d’un ton malicieux et d’un regard qui n’était pas en reste. Le diplomate – comme la majorité des membres de sa famille, proche comme éloignée – appréciait le beau. Et il y avait autant de beau que de personnes présentes sur Terre, chacun était différents, les goûts et les couleurs variaient d’un individu à l’autre. Pour l’ancien Grymm, il y avait aussi plusieurs beaux. Celui agréable, que l’on s’arrête pour admirer, que l’on observe et que l’on détaille et l’autre, qui donnait des idées, qui rendait le jeu plus trépidant et qui poussait au pêché. Un beau dont il raffolait, d’ailleurs, malgré le cercle d’or qui entourait son annulaire gauche et qui ne valait d’ailleurs pas grand-chose dans ce genre de moment. Mais le diplomate ne répondit pas à la nouvelle pique de Jude, perche tendue à la langue libérée et au regard malicieux. Il resta silencieux, se contenta de sourire, dévoilant presque ses dents blanches. Et lorsqu’elle lui expliqua qu’avec une bonne paire de talon, elle serait en mesure de le rattraper, l’homme quitta enfin le silence, pour lâcher, amusé.
- Une paire d’échasses, peut-être ?, suggérât-il, évitant un possible coup de la part de l’ancienne attrapeuse.
Le regard du diplomate brillait, et ce n’était pas dû à la bière mais bien à la compagnie pleine de mystère et d’énergie qu’était celle de Jude. Il n’aurait jamais pensé lui tendre le bras pour l’emmener dans l’un de ses endroits favoris de la capitale, et pourtant, c’était bien le cas. Elle ne s’arrêtait jamais, la petite. Elle poussait le jeu, présentait de large sourire au boxeur, moqueuse. Un divertissement sur deux jambes qui ne manquait pas d’amuser le sorcier, qui suivait le rythme initié par la jeune femme, souriait lui aussi comme s’il était allé dans une soirée mondaine, obligé de plaire et de charmer. Là, tout semblait si naturel. Il s’amusait, sans se forcer, sans prétendre.
- Jusqu’au bout du monde ? répliqua-t-il, un rictus étirant ses lèvres. We’ll see about that, murmura-t-il, une certaine ironie dans le ton de sa voix. S’il n’était pas question de bout du monde, il pouvait être question de profondeur, de l’enfer, de magouilles et de complots, d’une éthique officiellement irréprochable mais toutefois douteuse lorsqu’il s’agissait des Hangbé. Mais enfin, Judith était son coach, elle n’avait pas besoin de savoir tout cela, right ? Même si elle-même n’était pas tout à fait innocente quant à ses activités extrascolaires. Enfin ce n’était pas Oscar qui allait lui faire une quelconque morale.
Ils arrivèrent à Londres, ville de lumière aux ruelles sombres. Oscar y était comme à la maison. Il connaissait ses rues et naviguait souplement, suivant son instinct, reconnaissant une ou deux maisons. Il fit part à la jeune femme que l’endroit dans lequel il l’emmenait n’avait rien avoir avec le Ritz, il n’y avait pas de lustre en diamant, pas de serveur en costard et jamais rien de trop brillant.
- You won’t be disappointed for long, rest assure, souffla-t-il.
Mais elle jouait, tout le temps. Elle ne s’arrêtait jamais, rien de sérieux ne semblait pouvoir dépasser ses jolies lèvres. Le diplomate n’en était pas offusqué, il s’en amusait, tombait parfois dans le panneau, espérant naïvement qu’elle râlait pour de vrai, ou disait une vérité sérieuse. Ce n’était jamais le cas. Cela ne le fût pas non plus pour les quelques mots qui suivirent. Elle rappelait le jeu, le mélangeait avec une ambigüité qui ne pouvait que souffler quelques idées à l’oreille du diplomate, qui se contenta cette fois d’un nouveau sourire, la laissant poireauté sur ce qui l’attendait. Et si elle avait tant besoin que cela de participer, rien ne l’en empêcherait. Il enfila alors magiquement un costard. L’endroit n’était pas brillant, mais l’ambiance était chic. Quelques minutes après, ce fut Jude qui se changeait, troquant sa petite jupe d’été pour une tenue bien plus formelle, bien plus chic, bien plus…
- It’shot perfect, répondit-il alors, observant la jeune femme de la tête au pied. I’m gonna look like your bodyguard now, Duchess, plaisanta-t-il alors, faisant un garde du corps bien élégant. I’ll keep you to that word, Milady, souffla-t-il finalement, avant d’enfin passer le cap, éloignant une petite hésitation malvenue et laissant enfin à Jude le loisir de découvrir l’endroit.
Oscar adorait cet endroit. Rien de brillant, rien de luxueux, mais d’un chic sans égal. Les costumes étaient de rigueur, certain avait agrémenter le leur d’un nœud papillon ou encore d’une cravate tandis qu’Oscar lui, n’avait pas jugé bon de rajouter un accessoire, laissant ainsi les premiers boutons de sa chemise ouverts. La magie qu’il avait utilisée lui avait permis de se changer de la tête aux pieds, abandonnant ses baskets pour des chaussures de cuirs cirées. Il avait également récupéré une montre – pièce unique reçue à l’un de ses anniversaires par sa mère – qui ornait dès à présent son poignet gauche. L’homme transpirait le chic et l’élégance et c’était bien tout ce que lui inspirait The Drunk Pony. Il se fondait ainsi dans la masse, se faisait appeler monsieur sans que jamais son patronyme ne soit associé à son visage. Il n’y avait pas de Hangbé, de Blackthorn ou de Nightingal, ici. Il n’y avait que des Messieurs, des Madames et surtout une majorité de barbes et de moustaches parsemées de poils blancs. Il y avait des hommes politiques, des personnes qui souhaitaient rester discrètes, des gens du monde. D’autres en revanche, vivaient dans l’ombre, bien loin de la vie publique, mais participait tout de même activement à cette dernière. Des voyous aux costumes sur mesure, des gentleman cambrioleurs. Il y avait aussi d’autres créatures, des Gobelins, notamment, qui tenaient l’établissement, héritant de leurs géniteurs et de leur résistance durant la campagne Prohibitionniste du siècle dernier. Ce club avait tout l’air de venir tout droit des années 1920 et c’était également ce qui faisait son charme.
Charme auquel, au vu de sa réaction, l’ancienne attrapeuse n’était pas indifférente. Elle s’accrocha au bras du diplomate, le tira de son observation contemplative et le supplia de jouer, avant de rapidement le tirer vers le bar, sans vraiment laisser à son regard implorant le temps de jouer de ses charmes sur l’Américain. Un elfe de maison vêtu d’une taie d’oreiller dorée s’approcha alors des deux combattants, leur demandant ce qu’ils souhaitaient boire.
- Hmm, commença le diplomate, glissant un regard vers Judith, avant de reprendre. Two firewhisky, commanda-t-il alors sans daigna ajouter à tout quelques mesures de politesse.
Et, tandis que le barman préparait leur verre, un homme au Costard d’un blanc immaculé s’approcha d’Oscar et Jude, un large sourire aux lèvres et un cocktail entre les doigts. Il salua Oscar d’un signe de tête et d’un serrage de main en règle, avant de tourner un regard pétillant vers celle qui accompagnait le diplomate.
- And what a lucky charm, commenta l’homme, appuyant son regard sur Judith, il devait avoir entendu la dernière remarque de la jeune femme et ne s’était donc pas privé pour s’inviter au milieu du duo. Oscar haussa alors un sourcil, intimant silencieusement à l’homme de continuer et d’aller au bout de son idée. Ce dernier reprit alors, quittant à regret l’ancienne attrapeuse du regard pour poser ses prunelles sombres sur Oscar. We were looking for a last player, if you would like to join. Your reputation precede you, Mister. Un signe bref de la tête, et l’homme en blanc laissa de nouveau Jude et Oscar tous les deux, chacun un verre en main.
Oscar laissa une gorgée du breuvage sorcier descendre le long de son gosier, avant de planter un regard brillant envers sa partenaire de soirée.
- I don’t know this guy, but he looked interesting. Since you seem very keen on playing with fire, I suggest that we join them, proposa-t-il alors, ses prunelles couleurs chocolaté laissèrent, l’espace de quelques secondes la place à quelques reflets dorés, à l’envie de jouer, la sauvagerie. Lui aussi aimait jouer avec le feu. Et puisqu’il ne prêtait pas attention aux elfes de maison, il ne pouvait pas voir les petits signes de tête de la part de celui qui les avait servis, leur déconseillant totalement de rejoindre leur parfaite inconnu. So, should we show him what we’re made of ?
Oscar n’était pas un mauvais joueur en temps normal, il comptait un peu et savait surtout jouer ! Mais avec un porte bonheur tel que Jude à ses côtés, il ne pouvait que gagner, n’est-ce pas ? Peut-être même que Jude, seule, pourrait faire des miracles, un jeu de carte entre les mains. Qu'elle proposa, et Oscar ne dirait surement pas non. Il l'avait pensé, elle était libre de participer.
@made by ice and fire, @judith thorne- Une paire d’échasses, peut-être ?, suggérât-il, évitant un possible coup de la part de l’ancienne attrapeuse.
Le regard du diplomate brillait, et ce n’était pas dû à la bière mais bien à la compagnie pleine de mystère et d’énergie qu’était celle de Jude. Il n’aurait jamais pensé lui tendre le bras pour l’emmener dans l’un de ses endroits favoris de la capitale, et pourtant, c’était bien le cas. Elle ne s’arrêtait jamais, la petite. Elle poussait le jeu, présentait de large sourire au boxeur, moqueuse. Un divertissement sur deux jambes qui ne manquait pas d’amuser le sorcier, qui suivait le rythme initié par la jeune femme, souriait lui aussi comme s’il était allé dans une soirée mondaine, obligé de plaire et de charmer. Là, tout semblait si naturel. Il s’amusait, sans se forcer, sans prétendre.
- Jusqu’au bout du monde ? répliqua-t-il, un rictus étirant ses lèvres. We’ll see about that, murmura-t-il, une certaine ironie dans le ton de sa voix. S’il n’était pas question de bout du monde, il pouvait être question de profondeur, de l’enfer, de magouilles et de complots, d’une éthique officiellement irréprochable mais toutefois douteuse lorsqu’il s’agissait des Hangbé. Mais enfin, Judith était son coach, elle n’avait pas besoin de savoir tout cela, right ? Même si elle-même n’était pas tout à fait innocente quant à ses activités extrascolaires. Enfin ce n’était pas Oscar qui allait lui faire une quelconque morale.
Ils arrivèrent à Londres, ville de lumière aux ruelles sombres. Oscar y était comme à la maison. Il connaissait ses rues et naviguait souplement, suivant son instinct, reconnaissant une ou deux maisons. Il fit part à la jeune femme que l’endroit dans lequel il l’emmenait n’avait rien avoir avec le Ritz, il n’y avait pas de lustre en diamant, pas de serveur en costard et jamais rien de trop brillant.
- You won’t be disappointed for long, rest assure, souffla-t-il.
Mais elle jouait, tout le temps. Elle ne s’arrêtait jamais, rien de sérieux ne semblait pouvoir dépasser ses jolies lèvres. Le diplomate n’en était pas offusqué, il s’en amusait, tombait parfois dans le panneau, espérant naïvement qu’elle râlait pour de vrai, ou disait une vérité sérieuse. Ce n’était jamais le cas. Cela ne le fût pas non plus pour les quelques mots qui suivirent. Elle rappelait le jeu, le mélangeait avec une ambigüité qui ne pouvait que souffler quelques idées à l’oreille du diplomate, qui se contenta cette fois d’un nouveau sourire, la laissant poireauté sur ce qui l’attendait. Et si elle avait tant besoin que cela de participer, rien ne l’en empêcherait. Il enfila alors magiquement un costard. L’endroit n’était pas brillant, mais l’ambiance était chic. Quelques minutes après, ce fut Jude qui se changeait, troquant sa petite jupe d’été pour une tenue bien plus formelle, bien plus chic, bien plus…
- It’s
Oscar adorait cet endroit. Rien de brillant, rien de luxueux, mais d’un chic sans égal. Les costumes étaient de rigueur, certain avait agrémenter le leur d’un nœud papillon ou encore d’une cravate tandis qu’Oscar lui, n’avait pas jugé bon de rajouter un accessoire, laissant ainsi les premiers boutons de sa chemise ouverts. La magie qu’il avait utilisée lui avait permis de se changer de la tête aux pieds, abandonnant ses baskets pour des chaussures de cuirs cirées. Il avait également récupéré une montre – pièce unique reçue à l’un de ses anniversaires par sa mère – qui ornait dès à présent son poignet gauche. L’homme transpirait le chic et l’élégance et c’était bien tout ce que lui inspirait The Drunk Pony. Il se fondait ainsi dans la masse, se faisait appeler monsieur sans que jamais son patronyme ne soit associé à son visage. Il n’y avait pas de Hangbé, de Blackthorn ou de Nightingal, ici. Il n’y avait que des Messieurs, des Madames et surtout une majorité de barbes et de moustaches parsemées de poils blancs. Il y avait des hommes politiques, des personnes qui souhaitaient rester discrètes, des gens du monde. D’autres en revanche, vivaient dans l’ombre, bien loin de la vie publique, mais participait tout de même activement à cette dernière. Des voyous aux costumes sur mesure, des gentleman cambrioleurs. Il y avait aussi d’autres créatures, des Gobelins, notamment, qui tenaient l’établissement, héritant de leurs géniteurs et de leur résistance durant la campagne Prohibitionniste du siècle dernier. Ce club avait tout l’air de venir tout droit des années 1920 et c’était également ce qui faisait son charme.
Charme auquel, au vu de sa réaction, l’ancienne attrapeuse n’était pas indifférente. Elle s’accrocha au bras du diplomate, le tira de son observation contemplative et le supplia de jouer, avant de rapidement le tirer vers le bar, sans vraiment laisser à son regard implorant le temps de jouer de ses charmes sur l’Américain. Un elfe de maison vêtu d’une taie d’oreiller dorée s’approcha alors des deux combattants, leur demandant ce qu’ils souhaitaient boire.
- Hmm, commença le diplomate, glissant un regard vers Judith, avant de reprendre. Two firewhisky, commanda-t-il alors sans daigna ajouter à tout quelques mesures de politesse.
Et, tandis que le barman préparait leur verre, un homme au Costard d’un blanc immaculé s’approcha d’Oscar et Jude, un large sourire aux lèvres et un cocktail entre les doigts. Il salua Oscar d’un signe de tête et d’un serrage de main en règle, avant de tourner un regard pétillant vers celle qui accompagnait le diplomate.
- And what a lucky charm, commenta l’homme, appuyant son regard sur Judith, il devait avoir entendu la dernière remarque de la jeune femme et ne s’était donc pas privé pour s’inviter au milieu du duo. Oscar haussa alors un sourcil, intimant silencieusement à l’homme de continuer et d’aller au bout de son idée. Ce dernier reprit alors, quittant à regret l’ancienne attrapeuse du regard pour poser ses prunelles sombres sur Oscar. We were looking for a last player, if you would like to join. Your reputation precede you, Mister. Un signe bref de la tête, et l’homme en blanc laissa de nouveau Jude et Oscar tous les deux, chacun un verre en main.
Oscar laissa une gorgée du breuvage sorcier descendre le long de son gosier, avant de planter un regard brillant envers sa partenaire de soirée.
- I don’t know this guy, but he looked interesting. Since you seem very keen on playing with fire, I suggest that we join them, proposa-t-il alors, ses prunelles couleurs chocolaté laissèrent, l’espace de quelques secondes la place à quelques reflets dorés, à l’envie de jouer, la sauvagerie. Lui aussi aimait jouer avec le feu. Et puisqu’il ne prêtait pas attention aux elfes de maison, il ne pouvait pas voir les petits signes de tête de la part de celui qui les avait servis, leur déconseillant totalement de rejoindre leur parfaite inconnu. So, should we show him what we’re made of ?
Oscar n’était pas un mauvais joueur en temps normal, il comptait un peu et savait surtout jouer ! Mais avec un porte bonheur tel que Jude à ses côtés, il ne pouvait que gagner, n’est-ce pas ? Peut-être même que Jude, seule, pourrait faire des miracles, un jeu de carte entre les mains. Qu'elle proposa, et Oscar ne dirait surement pas non. Il l'avait pensé, elle était libre de participer.
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Lun 2 Nov 2020 - 21:48
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Les ruelles de Londres sont parcourues tranquillement, la relative fraicheur de la soirée était plutôt agréable et Judith se laissait guider sans inquiétude jusqu’au lieu où Oscar souhaitait l’amener. Jusqu’au bout du monde avait elle soufflé dans un nouvel écart de conduite, elle n’était pas loin du compte, ne cherchant même pas à savoir où ils se trouvaient réellement, suivant aveuglement le diplomate vers sa grande surprise. Et lorsqu’ils s’arrêtent enfin et que le dress code change, elle se plie à son exigence presque de bonne grâce, vilaine gamine qui se plaisait à contredire chaque parole du diplomate rien que pour le plaisir de le voir froncer légèrement les yeux, vaguement agacé. « Be careful, i could get used to that, Prince. » Fanfaronne la nouvellement nommée Duchesse en arrangeant quelques faux plis sur sa tenue du dos de la main, se fendant de manières un peu exagérées le temps d’un instant. Cependant, à peine furent-ils tous deux entrés dans le bar clandestin que les airs pompeux de la sorcière disparurent. L’endroit était enchanteur : bien loin des palaces clinquants et ostentatoires, la richesse se ressentait dans la posture des hommes présents, pas dans l’extravagance de leurs parures. Le bar transpirait de cette sereine certitude que ceux qui y mettaient les pieds faisaient partie du haut du panier, du gratin de la société : de gré ou de force ils faisaient la pluie et le beau temps sur le monde sorcier, dans la lumière ou dans l’ombre. Et comme les hommes avaient tous leurs vices et que même les notables de se monde étaient touchés par le pécher, des lieux comme ceux-ci fleurissaient dans toutes les grandes villes. Elle n’avait pas fait trois pas dans l’établissement qu’elle était déjà sous le charme, plus que ravie qu’Oscar lui est ouvert l’accès à un tel endroit.
Le verre déposé sur le bar, liquide ambré qui vogue paisiblement elle arrête un instant son regard sur l’elfe de maison qui les avait servis, lui offrant un sourire et un merci silencieux, compensant sans même s’en rendre compte, la froideur, ou le dédain, du Hangbé envers la créature. « I’m glad you noticed Sir, you’re for sure a man of good taste. » Susurre-t’elle, minaude, en lançant un sourire charmeur à l’homme en blanc. Un moue mutine qui prend place sur son visage tandis qu’il la fixe d’un regard appuyé, . Ce n’est pas pour lui déplaire à la championne, elle aime plaire autant qu’elle aime qu’on lui plaise Jude, habituée au beau, elle ne pouvait prétendre que le sorcier avait fière allure. Cependant, le discours de l’homme se fit bientôt plus concis, il invitait Oscar à sa table pour partager quelques parties avant de laisser le duo face à leur verre respectif. « As if I could say no to such a challenge. » Elle avait déjà les yeux brillants à l’idée de se frotter à cette table de jeu.
Dans un premier temps, c'est Oscar qui s'installe à table, son verre au bout des doigts, Jude joue la compagne encourageante. Les premières mains sont victorieuses, Oscar est un très bon joueur, et Jude ne se contente que de glisser quelques subtiles indications ou de jouer de fausses superstitions, choisissant de sa main faussement innocente la couleur ou la première carte, soufflant sur le jeu pour donner chance alors que ses lèvres maquillées susurraient quelques conseils avisés, regard acéré qui ne manquait rien autant du cheminement des cartes, que des changements d’expressions des joueurs à la table.
Bientôt, le jeu prend une autre allure, les mises sont plus élevées, ce n’est plus que de l’échauffement et l’attitude de Judith change imperceptiblement en réponse aux évolutions des règles. Le sourire est le même, lumineux, avenant, la posture, toujours aussi détendue, presque lascive mais les mains de la sorcière viennent se glisser sur les épaules d’Oscar, comme pour garder un contact avec lui pour transmettre ses informations. Son regard glisse un instant sur les cartes qu’il tenait avant de se concentrer sur le jeu, ombre plus ou moins silencieuse elle commençait à voir se dessiner de multiples cheminement dorés, chaque carte comme une individualité dont la trajectoire était visible sans grand mal. Du moins c’est ce que pensait Judith dans un premier temps car bientôt quelque chose d’inhabituel attira son attention. Un instant durant elle se demanda si elle n’y voyait pas flou, ou si l’alcool n’avait pas de malheureuses répercussions sur son talent mais après quelques clignements d’yeux surpris et quelques nouvelles passes de cartes elle était persuadée de ce qu’elle avait vu. Se penchant légèrement, mains qui glissent sur les bras de l’américain elle vient poser son menton sur son épaule, air faussement ennuyé du jeu : « Something’s wrong with the number of cards. » Qu’elle souffle à l’oreille du Hangbé, jouant son rôle à la perfection tandis que chacun de ses mouvement étaient épiés par l’homme au costume.
Et les parties s’enchainent et la victoire leur échappe, malgré tous leurs efforts combinés, ils ne parvenaient pas à compenser les manigances de leur adversaire. Elle sent qu’Oscar est de plus en plus tendu et elle même s’agace de ne pas parvenir à esquiver les pièges tendus par l’homme. Cependant, elle ne se départit ni de son sourire, ni de sa fausse innocence, elle sait que ça lui sera utile, peut être plus tard. « You don't seem to be in luck anymore tonight Sir, is your lucky charm failing? » Le ton du sorcier sonnait presque faux, il était bon acteur certes, mais la surprise était feinte, il était bien trop fier de lui. « I do never fail Sir, trust me. » Siffle l’ancienne attrapeuse, avant qu’Oscar ne puisse répondre, dans un large sourire innocent et ce même si son égo se voyait piqué par la remarque de l’homme. « I might just be toodistracted by what's going on on the other side of the table . » Ajoute-t’elle, sans avoir l’air plus inquiétante. Il semble gonflé d’orgueil, terriblement content de lui le mage, pourtant, si le ton de l’ancienne attrapeuse prenait des accents de rentre dedans, yeux qui papillonnent en direction de l’homme, jeu de charme, ce n’était pas l’aura du sorcier qu’elle notait de sa remarque. Elle savait reconnaitre les tricheurs lorsqu’elle les rencontraient Jude, ils faisaient tous partie du même monde, usaient tous des mêmes techniques et pêchaient souvent par excès de confiance. Il se trouvait seulement qu’elle avait déjà chuté, son orgueil était muselé et elle savait comment faire tomber les autres à sa suite.
« Do you play Miss ? » Finit-il par demander, prunelles fixant le visage poupon de l’assistante qui fit mine d’être surprise, toujours en retrait derrière Oscar. Main qui se glisse sur son visage, elle joue les débutantes, celles qui n’ont joué que quelques fois en sirotant des cocktails.« I can try, can’t I dear ? » Souffle-t’elle avec un sourire amusé au Hangbé, battant des cils comme si la demande était difficile à satisfaire. Riant doucement, minaudant d’autant plus qu’elle sentait les regards sur eux elle lui laissa le temps de se redresser avant de souffler à nouveau à son oreille, prétextant peut être une étreinte : « There’s probably a card under the table, or… on his chair. » Elle jouait l’innocence, elle jouait celle qui ne savait pas tout à fait comment fonctionnait le jeu, mais il aura certainement été bien bête de sous estimer la Thorne.
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Mer 4 Nov 2020 - 15:04
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
S’il n’y avait pas de reflets dorés dans le regard de l’ancienne attrapeuse, l’appel du jeu y était bien présent et la malice, une flemme brillante qui ne laissait jamais voir ce que ces prunelles noisettes cachaient d’autres. Il n’y avait que le défi et l’aventure. Tout cela transparaissant dans les iris de la jeune femme, mais Oscar n’était pas en reste. Il ne savait pas si c’était la bière, le whisky-pur feu, la présence d’autant de malice à ses côtés ou tout simplement le Drunk Pony et son ambiance de débauche et d’illégalité qui le rendait si joueur mais, malgré toute la retenue dont il était capable, il n’était nullement en mesure de davantage cacher ce qu’il ressentait, comme un animal joueur, gros félin qui parcours les planches, s’amusant à faire du bruit à des heures indécentes. Alors même la minauderie de Jude à l’intention de l’homme inconnu ne perturba pas plus que cela le sorcier. Il s’en amusait même, adressant des œillades ravies à sa partenaire de soirée. Il fallait dire qu’outre sa tenue raffinée, elle se fondait parfaitement dans la masse, s’alignant sur le discours de l’inconnu, flattant son goût, le charmant peut-être un peu, au passage, de cet air qui pourrait faire tourner plus d’une tête. Jusqu’alors, il n’y avait eu que des piques entre Oscar et sa « coach », des mises au défi ou des remarques quelques peu maladroites. Le diplomate était incroyablement surpris de découvrir une autre facette de la jeune femme, bien qu’il n’en ait jamais vraiment douté, il n’avait simplement pas eu l’occasion de voir tous ses charmes à l’œuvre. Alors il souriait, ravi, et ne se priva pas de boire quelques gorgées de son verre, appréciant la puissance du breuvage, le faisant légèrement redescendre sur terre. S’ils allaient jouer, il lui fallait au moins ça. Retrouver un minimum de contrôle, laissez l’animal en arrière, au bout de la laisse. Le contrôle était une grande qualité du sorcier, qui ne le quittait que très rarement. Ce début de soirée dans ce club style année vingt américaines semblaient l’avoir un poil détourné du droit chemin. Il y revint rapidement, le feu du whisky lui remettant les idées en place et surtout, surtout, l’appel du gain, le sérieux d’un jeu de carte, le désir de faire honneur à sa réputation ou de gagner, tout simplement. Car Oscar ne jouait pas pour perdre, jamais. Il n’avait pas besoin d’argent, une victoire le contentait, le reste n’était que du bonus : l’argent, le regard désabusé de ses adversaires, le calme qu’ils perdaient parfois, mauvais joueurs. Le diplomate ne s’inquiétait pas de ce genre de chose. S’ils n’étaient pas de bons perdant, il ne fallait-il pas jouer.
Oscar n’attendit pas plus longtemps, dès lors que Jude avait affirmé ne jamais être en mesure de pouvoir dire non devant une offre pareille, le boxeur l’avait guidée jusqu’à la table de jeu. Il s’était installé en tant que joueur, la jeune femme à ses côtés. Il ne doutait pas sur le fait qu’elle mettrait ses magnifiques dons au service de cette partie, et était donc totalement confiant sur le déroulement du jeu. La tête haute et le dos droit, Oscar observa les trois autres concurrents d’un œil confiant. Ekwensu ne l’avait pas entraîné à l’observation pour rien et si les parties en famille restaient de bon enfant, le sérieux n’était pourtant jamais bien loin. Les premières mains se firent donc à l’avantage de l’américain dont le regard se faisait toujours plus brillant et dont les lèvres commençaient à se dessiner en un petit sourire satisfait. Il n’était pas impressionné par les expressions neutres de ceux qu’il affrontait, c’était bien le principe même d’une partie de poker. Faire croire et tromper, manipuler, être plus malin que les autres. Oscar était tout cela à la fois, il comptait, évaluait ses adversaires, le moindre mouvement de cil, la moindre contraction d’un muscle faciale ou bien encore la tension qui se dégageait de leurs épaules. Observateur, son travail quotidien de diplomate le poussait à côtoyer de nombreuses personnes. Il était devenu ainsi un très bon lecteur des mouvements humains, aussi infimes ceux-là pouvaient-ils être. Petit à petit, les mises montèrent atteignant un nombre de zéro tel qu’elles en feraient s’évanouir certains. Mais Oscar s’accrochait, peu impressionné. Il avait perdu son sourire cependant, concentré qu’il était dans la partie. La victoire était facile, trop peut-être, mais le jeu était lancé et le défi relevé. Attendant parfois l’avis de Jude sur la main qu’il possédait, Oscar ne s’arrêtait de jouer que lorsqu’un murmure s’échappant des lèvres de la jeune femme lui parvint. Un problème de carte. Un clignement des yeux signifia qu’il avait bien compris, et le diplomate se replongea dans le jeu. Il n’y avait pas grand-chose qu’il pouvait faire, pour l’instant. Et puis, il avait la main, il comptait bien la garder.
- Well gentlemen, are you tired ? provoqua-t-il ses adversaires, de bon cœur, l’ai détendue mais ne perdant pas une information qui pourrait lui être utile. L’un d’entres eux se mordit la lèvre, l’autre resta de marbre et un petit sourire étira les lèvres de l’homme au costume blanc.
Et finalement, l’insolence de la victoire laissa bientôt la place à un autre sentiment. La honte ? La gêne ou la colère ? Oscar n’était pas en mesure de le dire, et très certainement que les trois émotions se partageaient la première place de la course qui se jouait dans son esprit. Peu à peu, le boxeur perdait la main, perdant à chaque partie un peu plus du pactole qu’il avait pourtant amasser jusque-là. Les piles de jetons qu’il avait remporté en première partie de jeu s’érodèrent, montagnes éphémères sur le tapis de velours qui tapissait la table. Nul doute que tout cela était du à ce que lui avait dit Jude, souffle doux dans son oreille si l’enjeu n’était pas si important. Le diplomate tentait de ne plus rien laisser paraître et s’évertuait à proposer un visage relaxé à ses adversaires, mais il se tendait peu à peu, délicatement, plus encore lorsque l’homme en blanc le provoqua à son tour, fier de ce retournement de situation, trop pour que tout cela soit naturelle. Oscar s’apprêta à répondre, mais Judith le sauva d’un mauvais commentaire, se défendait elle-même, niffleur courageux et non impressionné par la personne en face. Elle était fière, la petite mais mesurait ses mots, suggérant la triche sans pour autant faire comprendre aux adversaires qu’Oscar et elle savaient. Car il n’y avait plus aucun doute, à présent, des cartes manquaient donnant ainsi l’avantage à l’inconnu. Le diplomate ne trichait pas, pas comme ça, en tout cas. Sa triche à lui était plus subtil, plus raffinée et reposait à chaque partie davantage sur les épaules de l’ancienne pie.
Et puis l’homme demanda à Judith si elle jouait. Oscar apprécia cette petite pause pour faire descendre le volume de Whisky de quelques gorgées, laissant l’ancienne attrapeuse répondre à leurs adversaires. Le regard du Hangbé glissa alors vers l’intéressée, ses lèvres répondant au sourire de la jeune femme.
- Of course you can, susurra-t-il, maybe your charm will give us back the lead, ajouta-t-il, le regard brillant, se perdant quelques secondes dans celui tout aussi éclairé de Jude.
Et Oscar quitta son assise, refermant le bouton de sa veste lorsqu’il fut debout. Avant de prendre sa place, l’Américaine vint l’étreindre, lui soufflant innocemment à l’oreille quelques informations sur la triche qu’employait leurs adversaires. Tout aussi discrètement, le diplomate répondit.
- I’ll have a look. Don’t hold back.
Ils étaient dedans ensemble, partenaires jusqu’au bout des ongles, équipe infernale et redoutable. Oscar espérait bien que Jude allait utiliser son don dans toute sa puissance pour changer la direction du vent et récupérer la main. Oscar, quant à lui, avait posé une main sur l’épaule de la jeune femme et tenait son verre encore bien rempli dans l’autre. Ses prunelles sombres passèrent du jeu de Jude au visage de ses adversaires. A présent qu’il ne jouait plus – il avait curieusement une confiance absolue en les capacités de Thorne pour remporter le plus de plis possible – il était tout à fait capable de se concentrer totalement sur l’homme en blanc, décryptant ses gestes, observant le mouvement de ses mains. Parfois, un éclair doré allumait son regard, lui permettant de constater avec quelle rapidité l’inconnu bougeait, comme un voleur qui se saisissait de la montre à votre poignet, rapide, efficace, tranchant, comme un couteau qui découpe du saucisson (YES). Effectivement, avec une telle maîtrise, leur adversaire ne pouvait que tricher et remporter les jetons colorés. Mais l’homme en blanc n’avait plus Oscar comme adversaire, mais bien Judith. L’ancienne pie qui minaudait jusque-là, prétextant bien des choses qui n’étaient pas vraies. L’homme s’était simplement attendu à un joli visage et un regard brillant, mais après le premier pli récupéré par la brune, le diplomate ne pouvait qu’affirmer qu’il y avait autre chose en dessous. Un don, déjà, dont il avait déjà vu la puissance. Maligne, Jude parvenait à détourner la triche, la retournant à son avantage et le pactole initialement ramassé par Oscar commençait de nouveau à remplir l’espace devant la joueuse.
- I might as good a lucky charm than you are, after all, souffla-t-il à l’oreille de Judith, sans quitter le visage mécontent de l’homme en blanc.
L’expression faciale de leur adversaire principal avait totalement changé. Il semblait grommeler dans une barbe qu’il n’avait pas, et ne quittait plus des yeux la jeune femme. Un éclair doré dans le regard, une ouïe plus développée et un odorat plus puissant appris par l’accélérèrent du rythme cardiaque de l’homme et par son odeur, que la fureur s’emparait doucement de lui. Les lèvres d’Oscar s’étirèrent en un petit rictus satisfait. L’arroseur arrosé, le voleur volé. Le visage d’Oscar s’approcha de celui de Jude, sans pour autant quitter son adversaire du regard.
- Well done, Love, murmura-t-il, assez bas pour qu’elle seule soit en mesure de l’entendre. Be careful tho, things migh get a bit tense, prédit-il simplement.
Parce que le regard de l’homme ne trompait pas. Toute brillance avait quitté ses prunelles bleus et l’impatience commençait à le titiller. Il se tenait moins droit sur sa chaise et jetait parfois des regards en arrière, où quelques gorilles attendaient surement dans l’ombre. Loin de s’inquiéter de tout cela – Oscar n’avait pas besoin de garde du corps, lui, il en était un à lui tout seul - l’Américain s’apprêta à lancer une nouvelle pique à son adversaire, pour finir de s’énerver, pour faire éclater la triche au grand jour. Il n’avait pas la possibilité de déterminer comment Judith avait remporté tous ses plis. Oscar et l’ancienne attrapeuse en revanche était parfaitement en mesure de prouver la culpabilité de leur adversaire, ce qui, dans un club de Gentlemen, faisait un peu tâche. L’homme n’avait pas besoin d’un encouragement, cependant, car lorsque Jude récupéra la pile de jeton devant elle, il se leva, furieux, frappant des poings sur la table.
- Vous trichez, assura-t-il, le regard furieux et la tête haute. I don’t know how, but you are definitively, constata-t-il, la colère faisait ressortir un petit accent français. You shouldd know, Mister Hangbé, that this is not something that you can do with me.
Un air menaçant, avertissement flottant dans l’air, la tension augmentait entre Oscar et son adversaire. Voilà un autre jeu qu’il adorait. Rien d’autre qu’un sourire se dessina sur le visage du diplomate.
- Oh please, Sir. You know my name and I don’t even know yours, how is that fair ? s’enquit-il, l’arrogance aux bords des lèvres, ne craignant pas le moins du monde ce que cela pouvait créer comme problème. Plus, it is not very courteous to accuse other of cheating where you are, yourself, already on the other side of the line. Which card did you have under the table ? An ace of heart ? A king of spades ?
Du coin de l’œil, provoquant sans ménagement son adversaire, Oscar pouvait observer deux hommes vêtus plus modestement mais dans les mêmes tons clairs, s’approcher de lui et Jude, surtout de l’ancienne attrapeuse, pour être exact. Surement faisait-elle une meilleure cible que lui. Smart move. Avant que l’un des deux gorilles ne puissent ne serait-ce que poser une main sur Judith, Oscar s’était déplacé, lançant un coup de poing bien dessiné dans la mâchoire de son adversaire, le faisait reculer de quelques pas, en titubant. Le diplomate n’avait pas prédit une bagarre lorsqu’il avait amené Judith ici, mais maintenant qu’il y était, he was one, oubliant même les règles pourtant connue du Drunk Pony. Quelqu'un allait bien lui rappeler...
@made by ice and fire, @judith thorneOscar n’attendit pas plus longtemps, dès lors que Jude avait affirmé ne jamais être en mesure de pouvoir dire non devant une offre pareille, le boxeur l’avait guidée jusqu’à la table de jeu. Il s’était installé en tant que joueur, la jeune femme à ses côtés. Il ne doutait pas sur le fait qu’elle mettrait ses magnifiques dons au service de cette partie, et était donc totalement confiant sur le déroulement du jeu. La tête haute et le dos droit, Oscar observa les trois autres concurrents d’un œil confiant. Ekwensu ne l’avait pas entraîné à l’observation pour rien et si les parties en famille restaient de bon enfant, le sérieux n’était pourtant jamais bien loin. Les premières mains se firent donc à l’avantage de l’américain dont le regard se faisait toujours plus brillant et dont les lèvres commençaient à se dessiner en un petit sourire satisfait. Il n’était pas impressionné par les expressions neutres de ceux qu’il affrontait, c’était bien le principe même d’une partie de poker. Faire croire et tromper, manipuler, être plus malin que les autres. Oscar était tout cela à la fois, il comptait, évaluait ses adversaires, le moindre mouvement de cil, la moindre contraction d’un muscle faciale ou bien encore la tension qui se dégageait de leurs épaules. Observateur, son travail quotidien de diplomate le poussait à côtoyer de nombreuses personnes. Il était devenu ainsi un très bon lecteur des mouvements humains, aussi infimes ceux-là pouvaient-ils être. Petit à petit, les mises montèrent atteignant un nombre de zéro tel qu’elles en feraient s’évanouir certains. Mais Oscar s’accrochait, peu impressionné. Il avait perdu son sourire cependant, concentré qu’il était dans la partie. La victoire était facile, trop peut-être, mais le jeu était lancé et le défi relevé. Attendant parfois l’avis de Jude sur la main qu’il possédait, Oscar ne s’arrêtait de jouer que lorsqu’un murmure s’échappant des lèvres de la jeune femme lui parvint. Un problème de carte. Un clignement des yeux signifia qu’il avait bien compris, et le diplomate se replongea dans le jeu. Il n’y avait pas grand-chose qu’il pouvait faire, pour l’instant. Et puis, il avait la main, il comptait bien la garder.
- Well gentlemen, are you tired ? provoqua-t-il ses adversaires, de bon cœur, l’ai détendue mais ne perdant pas une information qui pourrait lui être utile. L’un d’entres eux se mordit la lèvre, l’autre resta de marbre et un petit sourire étira les lèvres de l’homme au costume blanc.
Et finalement, l’insolence de la victoire laissa bientôt la place à un autre sentiment. La honte ? La gêne ou la colère ? Oscar n’était pas en mesure de le dire, et très certainement que les trois émotions se partageaient la première place de la course qui se jouait dans son esprit. Peu à peu, le boxeur perdait la main, perdant à chaque partie un peu plus du pactole qu’il avait pourtant amasser jusque-là. Les piles de jetons qu’il avait remporté en première partie de jeu s’érodèrent, montagnes éphémères sur le tapis de velours qui tapissait la table. Nul doute que tout cela était du à ce que lui avait dit Jude, souffle doux dans son oreille si l’enjeu n’était pas si important. Le diplomate tentait de ne plus rien laisser paraître et s’évertuait à proposer un visage relaxé à ses adversaires, mais il se tendait peu à peu, délicatement, plus encore lorsque l’homme en blanc le provoqua à son tour, fier de ce retournement de situation, trop pour que tout cela soit naturelle. Oscar s’apprêta à répondre, mais Judith le sauva d’un mauvais commentaire, se défendait elle-même, niffleur courageux et non impressionné par la personne en face. Elle était fière, la petite mais mesurait ses mots, suggérant la triche sans pour autant faire comprendre aux adversaires qu’Oscar et elle savaient. Car il n’y avait plus aucun doute, à présent, des cartes manquaient donnant ainsi l’avantage à l’inconnu. Le diplomate ne trichait pas, pas comme ça, en tout cas. Sa triche à lui était plus subtil, plus raffinée et reposait à chaque partie davantage sur les épaules de l’ancienne pie.
Et puis l’homme demanda à Judith si elle jouait. Oscar apprécia cette petite pause pour faire descendre le volume de Whisky de quelques gorgées, laissant l’ancienne attrapeuse répondre à leurs adversaires. Le regard du Hangbé glissa alors vers l’intéressée, ses lèvres répondant au sourire de la jeune femme.
- Of course you can, susurra-t-il, maybe your charm will give us back the lead, ajouta-t-il, le regard brillant, se perdant quelques secondes dans celui tout aussi éclairé de Jude.
Et Oscar quitta son assise, refermant le bouton de sa veste lorsqu’il fut debout. Avant de prendre sa place, l’Américaine vint l’étreindre, lui soufflant innocemment à l’oreille quelques informations sur la triche qu’employait leurs adversaires. Tout aussi discrètement, le diplomate répondit.
- I’ll have a look. Don’t hold back.
Ils étaient dedans ensemble, partenaires jusqu’au bout des ongles, équipe infernale et redoutable. Oscar espérait bien que Jude allait utiliser son don dans toute sa puissance pour changer la direction du vent et récupérer la main. Oscar, quant à lui, avait posé une main sur l’épaule de la jeune femme et tenait son verre encore bien rempli dans l’autre. Ses prunelles sombres passèrent du jeu de Jude au visage de ses adversaires. A présent qu’il ne jouait plus – il avait curieusement une confiance absolue en les capacités de Thorne pour remporter le plus de plis possible – il était tout à fait capable de se concentrer totalement sur l’homme en blanc, décryptant ses gestes, observant le mouvement de ses mains. Parfois, un éclair doré allumait son regard, lui permettant de constater avec quelle rapidité l’inconnu bougeait, comme un voleur qui se saisissait de la montre à votre poignet, rapide, efficace, tranchant, comme un couteau qui découpe du saucisson (YES). Effectivement, avec une telle maîtrise, leur adversaire ne pouvait que tricher et remporter les jetons colorés. Mais l’homme en blanc n’avait plus Oscar comme adversaire, mais bien Judith. L’ancienne pie qui minaudait jusque-là, prétextant bien des choses qui n’étaient pas vraies. L’homme s’était simplement attendu à un joli visage et un regard brillant, mais après le premier pli récupéré par la brune, le diplomate ne pouvait qu’affirmer qu’il y avait autre chose en dessous. Un don, déjà, dont il avait déjà vu la puissance. Maligne, Jude parvenait à détourner la triche, la retournant à son avantage et le pactole initialement ramassé par Oscar commençait de nouveau à remplir l’espace devant la joueuse.
- I might as good a lucky charm than you are, after all, souffla-t-il à l’oreille de Judith, sans quitter le visage mécontent de l’homme en blanc.
L’expression faciale de leur adversaire principal avait totalement changé. Il semblait grommeler dans une barbe qu’il n’avait pas, et ne quittait plus des yeux la jeune femme. Un éclair doré dans le regard, une ouïe plus développée et un odorat plus puissant appris par l’accélérèrent du rythme cardiaque de l’homme et par son odeur, que la fureur s’emparait doucement de lui. Les lèvres d’Oscar s’étirèrent en un petit rictus satisfait. L’arroseur arrosé, le voleur volé. Le visage d’Oscar s’approcha de celui de Jude, sans pour autant quitter son adversaire du regard.
- Well done, Love, murmura-t-il, assez bas pour qu’elle seule soit en mesure de l’entendre. Be careful tho, things migh get a bit tense, prédit-il simplement.
Parce que le regard de l’homme ne trompait pas. Toute brillance avait quitté ses prunelles bleus et l’impatience commençait à le titiller. Il se tenait moins droit sur sa chaise et jetait parfois des regards en arrière, où quelques gorilles attendaient surement dans l’ombre. Loin de s’inquiéter de tout cela – Oscar n’avait pas besoin de garde du corps, lui, il en était un à lui tout seul - l’Américain s’apprêta à lancer une nouvelle pique à son adversaire, pour finir de s’énerver, pour faire éclater la triche au grand jour. Il n’avait pas la possibilité de déterminer comment Judith avait remporté tous ses plis. Oscar et l’ancienne attrapeuse en revanche était parfaitement en mesure de prouver la culpabilité de leur adversaire, ce qui, dans un club de Gentlemen, faisait un peu tâche. L’homme n’avait pas besoin d’un encouragement, cependant, car lorsque Jude récupéra la pile de jeton devant elle, il se leva, furieux, frappant des poings sur la table.
- Vous trichez, assura-t-il, le regard furieux et la tête haute. I don’t know how, but you are definitively, constata-t-il, la colère faisait ressortir un petit accent français. You shouldd know, Mister Hangbé, that this is not something that you can do with me.
Un air menaçant, avertissement flottant dans l’air, la tension augmentait entre Oscar et son adversaire. Voilà un autre jeu qu’il adorait. Rien d’autre qu’un sourire se dessina sur le visage du diplomate.
- Oh please, Sir. You know my name and I don’t even know yours, how is that fair ? s’enquit-il, l’arrogance aux bords des lèvres, ne craignant pas le moins du monde ce que cela pouvait créer comme problème. Plus, it is not very courteous to accuse other of cheating where you are, yourself, already on the other side of the line. Which card did you have under the table ? An ace of heart ? A king of spades ?
Du coin de l’œil, provoquant sans ménagement son adversaire, Oscar pouvait observer deux hommes vêtus plus modestement mais dans les mêmes tons clairs, s’approcher de lui et Jude, surtout de l’ancienne attrapeuse, pour être exact. Surement faisait-elle une meilleure cible que lui. Smart move. Avant que l’un des deux gorilles ne puissent ne serait-ce que poser une main sur Judith, Oscar s’était déplacé, lançant un coup de poing bien dessiné dans la mâchoire de son adversaire, le faisait reculer de quelques pas, en titubant. Le diplomate n’avait pas prédit une bagarre lorsqu’il avait amené Judith ici, mais maintenant qu’il y était, he was one, oubliant même les règles pourtant connue du Drunk Pony. Quelqu'un allait bien lui rappeler...
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Lun 9 Nov 2020 - 12:13
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Les premières parties avaient été plutôt faciles, Jude n’avait quasiment pas besoin d’intervenir, c’était du jeu, ni plus ni moins et Oscar était meilleur que ses adversaires ce qui lui permettait aisément de faire les plis. Spectatrice presque silencieuse du jeu elle se contentait de laisser glisser ses doigts sur la nuque du Hangbé en sirotant un nouveau verre de whisky. Mais bientôt, le vent tourna pour le duo qui se trouva face à un adversaire qui ne s’offusquait pas de l’éthique ou des règles, et le pactole amassé disparut comme neige au soleil. Et malgré leur connaissance du piège, ils peinaient à rattraper leurs pertes : ils étaient loin de se décourager pour autant parce qu’ils savaient qu’il leur restait quelques atouts dans leur manche.
Et ça, leur adversaire ne le savait pas. Il ne savait pas non plus qu’il signait certainement sa perte en proposant à l’ancienne attrapeuse de rejoindre la table. Un excès de confiance certainement, l’impression de pouvoir les tromper un peu plus en dilapidant le reste de leur mise. « My charm or my talents ? » Qu’elle souffle avec un sourire éclatant battant quelques fois des cils face au Hangbé qui venait de se redresser pour lui laisser sa chaise. Veste déposée sur le dossier de la chaise, la duchesse se met à l’aise et boit les quelques dernières gorgées de son verre avant de se concentrer sur le reste des mages présents. « I’m a pretty good player, we happened to play at tea time with some high society ladies. » S’exclame-t’elle à voix haute en prenant place à table, attirant quelques rires de la part des trois hommes qui lui faisaient face. Mais ce n’était qu’un jeu, encore une fois, elle restait dans son rôle, elle se jouait d’eux autant qu’elle jouait avec les cartes car bientôt ils ne pourraient plus ignorer qu’elle n’avait rien d’une novice en la matière. Ongles peints qui viennent tapoter la table dans un geste faussement anxieux, elle récupère ses premières cartes, lèvres maquillées étirées d’un léger sourire tandis qu’elle se détend les épaules d’un geste. Elle était toujours à l’aise assise à une table de jeu, parce qu’elle savait qu’elle avait ce don qui lui permettait de battre quasiment n’importe quel adversaire et Merlin savait qu’elle aimait gagner.
La remarque d’Oscar à son oreille lui arrache un sourire : « My hero, you know I couldn't survive without you, don’t you ? » S’amuse-t’elle dans un murmure, riant doucement sans pour autant quitter le jeu du regard, décontraction des gestes qui n’était contredite que par le regard affairé de l’assistante qui suivait les lignes lumineuses qui se faisaient et se défaisaient dans son champ de vision. Les jetons s’entassaient de son côté de la table, elle avait pris son rythme, savait quelles cartes guetter et adaptait ses décisions en fonctions. Elle se couchait lorsqu’il lui devenait impossible de gagner, ou lorsque les probabilités étaient trop faibles, et lorsque ce n’était pas le cas, elle relançait avec autant de sourire que de détermination. Elle jouait avec les jetons comme elle jouerait avec des billes, elle oubliait la valeur de ces derniers car cela ne faisait que perturber son jeu, son goût pour l’argent était toujours pour lui apporter des problèmes.
La tension grimpait autour de la table, un affrontement direct entre l’homme en blanc et l’ancienne pie qui ne tournait pas en la faveur du premier. Des jetons, encore et encore amassés devant la brune, un sourire détendu sur ses lèvres qui ne cessait de s’élargir au fur et à mesure que la moue de son adversaire se faisait sombre. Elle était prise dans sa fièvre de jeu Jude, concentrée sur les rubans lumineux qui lui dictaient la marche à suivre elle ne prenaient plus la peine de surveiller les alentours, considérant qu’Oscar le faisait pour eux deux. Mais l’éclat de colère du sorcier en costume la ramena à la réalité. Elle bat quelques fois des paupières pour retrouver ses esprits, les courbes lumineuses s’effaçant petit à petit de son champ de vison alors qu’elle écouta l’échange un peu amer entre les deux sorciers. « I’ll bet a coin on the ace of heart, our host is a lover. » Souffle-t’elle, arrogante petite brune qui jaugeait leur adversaire d’un regard entendu sans pour autant se départir de son sourire. Mais, le sorcier en face d’elle en avait fini de lui faire du rentre dedans, il était plus que tendu et visiblement, prêt à tout pour récupérer ses jetons.
Elle sursauta légèrement Jude, trop obnubilée par le tas de jetons devant elle pour vraiment se rendre compte de ce qu’il se passait à l’arrière, lorsque Oscar fit un écart pour se placer entre l’un des sorciers et elle, faisant craquer son poing sur la mâchoire de l’homme dans un bruit sourd. Petite moue qui barre le visage de l’américaine, voilà qui était bien fâcheux. « What the fuck dude. » Qu’elle grogne en évitant la main épaisse d’un des gorilles qui tentait de l’attraper. Manque de chance, elle n’était pas seulement une petite minette en talons hauts. Et s’il était fort, il avait loin d’avoir la rapidité nécessaire pour pouvoir mettre la main sur l’ancienne attrapeuse. Mais s’il voulait jouer, elle pouvait bien être la souris qui échappait sans cesse aux griffes maladroites du chat. Et les coups furent échangés sans aucune retenue, ils oubliaient où ils se trouvaient les hommes, bien trop passionnés, bien trop orgueilleux et piqués dans leur fierté. Sans pour autant donner de coups, elle n’avait jamais été boxeuse, Jude n’était pas en reste, virevoltant, un peu trop gaiement entre les poings lancés elle déconcentre les gorilles de leur cible : son poulain ne recevait pas de coups lorsqu’elle était sur le ring. Mais soudain, elle est stoppée dans son mouvement, impossible d’esquisser un simple geste, ils sont tous comme pétrifiés par une magie qui les dépassait. Tournant la tête avec un peu de difficulté elle rencontra le regard, plutôt inquiétant d’un Gobelin qui venait de les arrêter dans leur folie : « Enough ! There’s no such thing as a fight here ! » La voix caverneuse de la créature la fait presque frissonner, mal à l’aise peut être pour la première fois.
« Get out you bunch of wretches! » Le Gobelin les poussa sans ménagement à l’extérieur du bar clandestin, accompagnés de l’homme en blanc et de ses gorilles. Retour à la case départ la fraicheur de la nuit d’été assaillit Jude dont les joues s’étaient légèrement colorées de rouge pendant l’affrontement. De part et d’autre de la porte taguée les deux camps se regardaient en chien de faience pendant quelques instants mais les éclats de voix s’étaient tus, comme si, en dehors du Drunk Pony, ils ne pouvaient se permettre de faire des vagues. Bientôt, chacun partit de son côté, non sans quelques amabilités sourdes et promesses qu’ils n’en avaient pas fini avec cette histoire. Après quelques allusions fleuries à l’intention de l’homme en blanc, Jude s’était concentrée sur tout autre chose, observant quelques passants surpris de leur apparition soudaine et ce n’est que lorsqu’ils se retrouvèrent seuls qu’elle se décida à reprendre la parole : « Bunch of wretches ? Come on that was harsh, I’m clearly over-fab for this place. » S’offusque-t’elle en époussetant quelques poussières qui s’étaient déposées sur sa veste et arrangeant son bandeau dans le reflet d’une vitrine adjacente. La duchesse n’avait pas encore fini de jouer, bien loin d’être refroidie par cette bagarre elle se tourna vers Oscar avec une moue enjouée : « That was fun tho, come on you can’t say it wasn’t… » Elle a ce regard mi implorant mi malicieux, gamine capricieuse qui prend tout comme un nouveau terrain de jeu et parcourt les quelques pas qui la séparent de l’américain. « I got us kind of a… souvenir. » Elle prend un accent français un peu exagéré tout en laissant à Oscar le loisir de regarder le contenu de sa pochette, pleine de jetons brillants : petit niffleur aux tendances cleptomanes qui ne pouvait s’empêcher de s’approprier ce qu’elle voulait. « We won them, that’s just fairness. » Ajoute-t’elle avec une moue se préparant à répondre aux remontrances raisonnables du diplomate.
Petit rire qui s’échappe de ses lèvres, elle referme sa pochette et jette un regard autour d’eux, certainement en quête d’une autre bêtise à faire, il n’y en avait jamais assez pour la Thorne, elle en voulait toujours plus. « Okay Prince, what’s next ? I want more ! » S’exclame-t’elle à nouveau, s’accrochant au bras du Hangbé pour l’entrainer dans la rue, vers une destination encore inconnue.
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Lun 16 Nov 2020 - 21:33
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
Oscar était loin d’avoir le sang froid de son grand frère. Il n’était pas le cavalier de la guerre pour rien, et faisait honneur à ce titre officieux que les quatre américains s’étaient affectueusement donnés lorsqu’ils étaient plus jeunes. Il ne s’était donc pas retenu de provoquer son adversaire, l’homme en blanc, qui les accusait quelques secondes plus tôt de triche. Oui, Judith avait triché, mais les preuves que pouvaient avoir le Français étaient à peu près égale à zéro. L’équipe Américaine, elle, n’avait pas besoin de multiplier 4 par 4 pour démontrer que leur adversaire s’était un peu lâché sur le respect du règlement d’un jeu comme celui du poker. Alors la langue du Hangbé siffla, et son regard imperturbable se posait sur le visage du Français, exprimant tout son dédain pour l’être qu’il était. De la provocation qui touchait à l’égo. Et l’égo, Oscar en était très bien au fait, était le talon d’Achilles des hommes puissants. L’homme en face d’eux était puissant, même si le sorcier ne le connaissait pas, il pouvait le sentir. Il avait la prestance de quelqu’un qui avait des responsabilités, il avait des gorilles vêtus de sa couleur claire et le diplomate se doutait qu’il avait une petite cour quelque part, perdue dans les grattes ciels de la capitale, ou bien encore dans un vieux manoir de campagne. Une chose était sûre sur cet adversaire, il ne travaillait pas du côté public de la société, et cela pouvait en faire un sacré problème dans les temps futurs. Oscar ne s’inquiétait pas des masses, cela dit, il avait des manières efficaces de régler ces difficultés, les transformant bien rapidement en détails et en souvenirs lointains. Il ne serait pas embêté pour si peu, finalement. Et était de toute évidence bien trop dans le moment et l’action pour se préoccuper de ce que serait demain. Et visiblement, Judith le suivait bien volontiers, pas le moins du monde effarouchée par ce qui se profilait. S’en rendait-elle vraiment compte ? Oscar ne saurait le dire. Il commençait à connaître la jeune femme, mais ne pouvait pas encore savoir tout ce qui se passait dans son esprit. Et c’était surement mieux ainsi, pour être tout à fait honnête. Elle jouait, l’américaine, encore et toujours.
Mais il n’était plus temps de papoter ou de minauder. Les deux gorilles du Français s’étaient approchés du duo, le regard aussi sévère que celui de leur patron, les épaules deux fois plus large que lui. Oscar n’était pas impressionné, et n’avait pas mis longtemps avant d’intercepter la course du premier pour l’empêcher de s’en prendre à l’ancienne pie. Son poing s’écrasa sur la mâchoire de l’homme, faisant craquer ses phalanges autant que les os du visage de son adversaire. Oscar était un dur à cuire, il n’en avait peut-être pas l’air dans ses manières, qu’il s’agisse de sa façon de s’habiller ou d’être. Il en surprenait plus d’un, cela rendait les choses encore plus amusantes. Il pouvait voir le regard de ses opposants évoluer, passer d’une certitude arrogante à une surprise inquiète. C’était cette lueur qui s’emparait du regard de son adversaire. L’inquiétude, l’impression de s’être attaqué à une bête plus grosse que lui. Les prunelles sombres du diplomate s’étaient teintées d’un reflet doré. L’animal était là, sous la peau du sorcier. S’il n’avait nullement l’intention de se transformer, Oscar pouvait sentir sa deuxième peau frémir, son deuxième cœur battre. Il n’y pouvait pas grand-chose, le sorcier. Lorsqu’il se battait, tout s’échappait, le contrôle, l’animal. Il laissait les rênes à la violence, il s’y abandonnait bien volontiers, comme dans les bras d’un ancien amant, de ceux qui vous font tout oublier, le présent comme le passé. Oscar était dans cet état d’esprit, et c’était bien dommage pour les traits pourtant agréables de son adversaire. Le diplomate se pris lui aussi quelques coups, mais cela ne faisait que le réveiller, et rien d’autre. Ce qu’il recevait, il le rendait en double, et s’il comptait, les blessures apparaissaient bien plus vite sur le visage de son adversaire que sur le sien. Il avait une réputation à conserver, lui. Et il pouvait observer la tête brune de Judith évoluer autour des combattants, distrayant les gorilles, aidant le boxeur dans son combat. Ils formaient une bonne équipe, tous les deux. Oscar commençait très sincèrement à le voir. Ou alors ne se rendait-il plus compte de rien, pris qu’il était dans la boisson et dans cette énergie léthale qui l’emportait.
Mais le coup qu’il s’apprêtait à mettre ne toucha jamais sa cible et son poing resta immobile, à quelques centimètres de son adversaire. Il était comme pétrifié, incapable de bouger, stoppé en plein élan par une magie puissante. Les méninges du sorcier tournèrent à plein régime pour essayer d’identifier un être capable de figer tant de personne d’un coup, mais la réponse lui vint rapidement, alors qu’une voix grave appelait au calme. Le diplomate n’était pas impressionné le moins du monde par cette voix caverneuse qui lui parvenait. Il la connaissait, et ne s’inquiétait que d’une chose : allait-il être radié du club ? Après ce genre d’endroit, malgré le public qu’il attirait, avec un règlement strict. La bagarre de rue n’y avait pas sa place, Oscar le savait particulièrement bien. Il n’avait pas résisté devant l’opportunité, il n’en avait pas été capable. Cela lui avait été offert comme une coupe de champagne sur un plateau d’argent. Sans qu’il ne puisse rien faire d’autre que grogner, Oscar se retrouva dehors, en compagnie de Jude, de l’homme en blanc et des deux gorilles de ce dernier. Le diplomate lissa sa veste, remettant de l’ordre dans son apparence. L’image qu’il donnait se devait d’être impeccable, il le savait. Il avait failli, pourtant, à l’intérieur. Il s’était laissé aller. Qu’aurait-il pu faire d’autres, de toute façon ? Sourire et se laisser taper dessus ? Oh non. En colère, contre lui, contre le tricheur au chapeau blanc, Oscar observait ce dernier de ces prunelles sombres, le jaugeait, le provocant silencieusement, espérant peut-être reprendre là ou ils s’étaient arrêtés. Mais les trois hommes s’étaient éloignés, sans un salut respectueux en direction des américains. De l’hypocrisie, rien d’autre. Un nouveau grognement s’échappa des lèvres du sorcier, légèrement frustré de ne pas avoir gagné, d’avoir été interrompu. Il n’aimait pas cela. Il allait au bout des choses, lui. Parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Lorsque la nuit régnait sur la capitale, ce n’était plus le moment pour la demi-mesure.
Il n’y pouvait plus rien, cependant, et sorti son paquet de cigarette d’une poche de son costume, avant d’en tirer une barre de nicotine et de l’allumer. Ils n’étaient plus que tous les deux. Et elle ne s’arrêtait jamais, arrivant presque à redonner un peu de légèreté à la situation. Trop fabuleuse pour cet endroit ?
- It’s the best club in town, come on. Let’s just hope that we won’t be exiled from this place, espérant-il, jetant un dernier regard au tag qui précisait l’entrée du Drunk Pony, avant de reporter son attention sur la jeune femme.
Ses prunelles sombres croisèrent le regard brillant et faussement suppliant de la sorcière. Elle minaudait sur demande, était capable de se faire passer pour quelqu’un qu’elle n’était pas. Elle était définitivement pleine de surprises. Alors qu’il tirait une troisième bouffée de sa cigarette, le regard noisette de l’américain s’éclaira à son tour. Ses lèvres, elles, s’étirèrent légèrement sur son visage.
- Oh yes. It was fun, reconnut-il, avec une certaine facilité. Se battre était amusant, de toute évidence, il n’y passerait pas autant de temps autrement. Oscar n’était pas du genre à faire ce qui ne lui plaisait pas et écraser son poing sur un visage était quelque chose qui ne lui était pas désagréable, en déplaise à certains. Alors oui, il ne pourrait pas mentir à la brune. Il s’était amusé, il s’y était abandonné, avait laissé son instinct faire. Son regard laissa alors la lueur de frustration s’effacer. Il n’y avait plus que l’amusement dans le fond de ses iris, le langage de l’alcool, de l’adrénaline. Celui qui faisait plaisir, qui donnait à chaque plat un gout de trop peu. On en voulait encore plus. Judith s’était déjà servie, au passage. L’air malicieux, fière, elle montrait l’intérieur de sa poche à l’œil aiguisé du sorcier. Il en manqua presque une bouffée de cigarette. Elle était incorrigible, osait tout et n’importe quoi. Qu’est-ce qui allait l’arrêter ? Le sorcier se le demandait bien, mais n’était pas pressé de le voir. C’était rafraîchissant, cette insolence.
- You’re impossible, you’re the worst, laissa-t-il échapper, alors qu’à présent, son sourire lui barrait le visage et s’étendait jusqu’à son regard. Le pire dans tout cela était que Judith n’avait pas tort. Ils les avaient gagnés, ces jetons. Ils étaient à eux. We did, indeed, assura-t-il. Il n’allait pas expliquer à Judith que tout cela allait probablement leur apporter des ennuis, ils en avaient déjà eux. Il n’était plus à ça près, right ? I’ll find someone to change that into real money, unless you got someone ? proposa-t-il, cherchant dans le même temps à savoir si Judith avec un contact dans ce domaine. Oscar ne doutait pas tellement que oui, mais qui pouvait vraiment le dire ?
Et puis elle relançait l’aventure, demandant déjà ce qui allait se passer ensuite. Sauf qu’ils venaient de se faire jeter hors du meilleur club de la ville, le reste n’était que de la pure rigolade à côté, une perte de temps. Il tira sur sa cigarette, réfléchissait à un endroit presque aussi bien que le Drunk Pony.
- I know of a place. With a nice view ! Actually it’s probably the best that you can have, admit-il. Parce que la Tribe Tower était merveilleusement bien placée et offrait à ses habitants une vue unique sur les toits de Londres. Ce n’était d’ailleurs rien que pour cela qu’Oscar avait accepté d’habiter au milieu d’un quartier moldus et touristique. Bien heureusement, il vivait bien trop en hauteur pour voir le monde s’agiter, petites fourmis qui se déplaçaient, prenaient des photos, s’extasiaient devant le Tower Bridge. Oscar lui, le voyait de haut, comme un objet de décoration à l’intérieur de son salon.
Alors, sans vraiment attendre de réponse de la part de la jeune femme – ne lui avait-elle pas dit qu’elle le suivrait jusqu’au bout du monde ? – Oscar glissa son bras libre autour de sa taille. Il plongea un regard brillant dans les prunelles de l’ancienne attrapeuse, et sourit, avant de transplaner. Ils arrivèrent avec souplesse sur la terrasse privée d’Oscar. La magie protégeait l’endroit de la pluie et de la fraîcheur de Londres. La tour et surtout le dernier étage était équipé d’un sortilège gardant les inconnus de transplaner de manière intempestive dans la penthouse, mais Judith était accompagnée du maître des lieux – l’un d’entre eux – et ne risquait donc rien des protections appliquées par les deux Hangbé. Il avait laissé sa cigarette devant le Drunk Pony, mais ne ressentait pas le besoin d’en allumer une autre. Il s’approcha simplement du bout de la terrasse, dominant la vue de toute sa fierté.
- That’s the best I can do, Love. Hope you like it !, espérait-il, sincère. Distrait pas la vue, il posa le bout de ses doigts sur sa pommette droite, et comprenait - au sang qui se déposa sur son index – d’où lui venait ses picotements. Damn, souffla-t-il.. Il n’avait, semble-t-il, pas tout esquivé.
@made by ice and fire, @judith thorneMais il n’était plus temps de papoter ou de minauder. Les deux gorilles du Français s’étaient approchés du duo, le regard aussi sévère que celui de leur patron, les épaules deux fois plus large que lui. Oscar n’était pas impressionné, et n’avait pas mis longtemps avant d’intercepter la course du premier pour l’empêcher de s’en prendre à l’ancienne pie. Son poing s’écrasa sur la mâchoire de l’homme, faisant craquer ses phalanges autant que les os du visage de son adversaire. Oscar était un dur à cuire, il n’en avait peut-être pas l’air dans ses manières, qu’il s’agisse de sa façon de s’habiller ou d’être. Il en surprenait plus d’un, cela rendait les choses encore plus amusantes. Il pouvait voir le regard de ses opposants évoluer, passer d’une certitude arrogante à une surprise inquiète. C’était cette lueur qui s’emparait du regard de son adversaire. L’inquiétude, l’impression de s’être attaqué à une bête plus grosse que lui. Les prunelles sombres du diplomate s’étaient teintées d’un reflet doré. L’animal était là, sous la peau du sorcier. S’il n’avait nullement l’intention de se transformer, Oscar pouvait sentir sa deuxième peau frémir, son deuxième cœur battre. Il n’y pouvait pas grand-chose, le sorcier. Lorsqu’il se battait, tout s’échappait, le contrôle, l’animal. Il laissait les rênes à la violence, il s’y abandonnait bien volontiers, comme dans les bras d’un ancien amant, de ceux qui vous font tout oublier, le présent comme le passé. Oscar était dans cet état d’esprit, et c’était bien dommage pour les traits pourtant agréables de son adversaire. Le diplomate se pris lui aussi quelques coups, mais cela ne faisait que le réveiller, et rien d’autre. Ce qu’il recevait, il le rendait en double, et s’il comptait, les blessures apparaissaient bien plus vite sur le visage de son adversaire que sur le sien. Il avait une réputation à conserver, lui. Et il pouvait observer la tête brune de Judith évoluer autour des combattants, distrayant les gorilles, aidant le boxeur dans son combat. Ils formaient une bonne équipe, tous les deux. Oscar commençait très sincèrement à le voir. Ou alors ne se rendait-il plus compte de rien, pris qu’il était dans la boisson et dans cette énergie léthale qui l’emportait.
Mais le coup qu’il s’apprêtait à mettre ne toucha jamais sa cible et son poing resta immobile, à quelques centimètres de son adversaire. Il était comme pétrifié, incapable de bouger, stoppé en plein élan par une magie puissante. Les méninges du sorcier tournèrent à plein régime pour essayer d’identifier un être capable de figer tant de personne d’un coup, mais la réponse lui vint rapidement, alors qu’une voix grave appelait au calme. Le diplomate n’était pas impressionné le moins du monde par cette voix caverneuse qui lui parvenait. Il la connaissait, et ne s’inquiétait que d’une chose : allait-il être radié du club ? Après ce genre d’endroit, malgré le public qu’il attirait, avec un règlement strict. La bagarre de rue n’y avait pas sa place, Oscar le savait particulièrement bien. Il n’avait pas résisté devant l’opportunité, il n’en avait pas été capable. Cela lui avait été offert comme une coupe de champagne sur un plateau d’argent. Sans qu’il ne puisse rien faire d’autre que grogner, Oscar se retrouva dehors, en compagnie de Jude, de l’homme en blanc et des deux gorilles de ce dernier. Le diplomate lissa sa veste, remettant de l’ordre dans son apparence. L’image qu’il donnait se devait d’être impeccable, il le savait. Il avait failli, pourtant, à l’intérieur. Il s’était laissé aller. Qu’aurait-il pu faire d’autres, de toute façon ? Sourire et se laisser taper dessus ? Oh non. En colère, contre lui, contre le tricheur au chapeau blanc, Oscar observait ce dernier de ces prunelles sombres, le jaugeait, le provocant silencieusement, espérant peut-être reprendre là ou ils s’étaient arrêtés. Mais les trois hommes s’étaient éloignés, sans un salut respectueux en direction des américains. De l’hypocrisie, rien d’autre. Un nouveau grognement s’échappa des lèvres du sorcier, légèrement frustré de ne pas avoir gagné, d’avoir été interrompu. Il n’aimait pas cela. Il allait au bout des choses, lui. Parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Lorsque la nuit régnait sur la capitale, ce n’était plus le moment pour la demi-mesure.
Il n’y pouvait plus rien, cependant, et sorti son paquet de cigarette d’une poche de son costume, avant d’en tirer une barre de nicotine et de l’allumer. Ils n’étaient plus que tous les deux. Et elle ne s’arrêtait jamais, arrivant presque à redonner un peu de légèreté à la situation. Trop fabuleuse pour cet endroit ?
- It’s the best club in town, come on. Let’s just hope that we won’t be exiled from this place, espérant-il, jetant un dernier regard au tag qui précisait l’entrée du Drunk Pony, avant de reporter son attention sur la jeune femme.
Ses prunelles sombres croisèrent le regard brillant et faussement suppliant de la sorcière. Elle minaudait sur demande, était capable de se faire passer pour quelqu’un qu’elle n’était pas. Elle était définitivement pleine de surprises. Alors qu’il tirait une troisième bouffée de sa cigarette, le regard noisette de l’américain s’éclaira à son tour. Ses lèvres, elles, s’étirèrent légèrement sur son visage.
- Oh yes. It was fun, reconnut-il, avec une certaine facilité. Se battre était amusant, de toute évidence, il n’y passerait pas autant de temps autrement. Oscar n’était pas du genre à faire ce qui ne lui plaisait pas et écraser son poing sur un visage était quelque chose qui ne lui était pas désagréable, en déplaise à certains. Alors oui, il ne pourrait pas mentir à la brune. Il s’était amusé, il s’y était abandonné, avait laissé son instinct faire. Son regard laissa alors la lueur de frustration s’effacer. Il n’y avait plus que l’amusement dans le fond de ses iris, le langage de l’alcool, de l’adrénaline. Celui qui faisait plaisir, qui donnait à chaque plat un gout de trop peu. On en voulait encore plus. Judith s’était déjà servie, au passage. L’air malicieux, fière, elle montrait l’intérieur de sa poche à l’œil aiguisé du sorcier. Il en manqua presque une bouffée de cigarette. Elle était incorrigible, osait tout et n’importe quoi. Qu’est-ce qui allait l’arrêter ? Le sorcier se le demandait bien, mais n’était pas pressé de le voir. C’était rafraîchissant, cette insolence.
- You’re impossible, you’re the worst, laissa-t-il échapper, alors qu’à présent, son sourire lui barrait le visage et s’étendait jusqu’à son regard. Le pire dans tout cela était que Judith n’avait pas tort. Ils les avaient gagnés, ces jetons. Ils étaient à eux. We did, indeed, assura-t-il. Il n’allait pas expliquer à Judith que tout cela allait probablement leur apporter des ennuis, ils en avaient déjà eux. Il n’était plus à ça près, right ? I’ll find someone to change that into real money, unless you got someone ? proposa-t-il, cherchant dans le même temps à savoir si Judith avec un contact dans ce domaine. Oscar ne doutait pas tellement que oui, mais qui pouvait vraiment le dire ?
Et puis elle relançait l’aventure, demandant déjà ce qui allait se passer ensuite. Sauf qu’ils venaient de se faire jeter hors du meilleur club de la ville, le reste n’était que de la pure rigolade à côté, une perte de temps. Il tira sur sa cigarette, réfléchissait à un endroit presque aussi bien que le Drunk Pony.
- I know of a place. With a nice view ! Actually it’s probably the best that you can have, admit-il. Parce que la Tribe Tower était merveilleusement bien placée et offrait à ses habitants une vue unique sur les toits de Londres. Ce n’était d’ailleurs rien que pour cela qu’Oscar avait accepté d’habiter au milieu d’un quartier moldus et touristique. Bien heureusement, il vivait bien trop en hauteur pour voir le monde s’agiter, petites fourmis qui se déplaçaient, prenaient des photos, s’extasiaient devant le Tower Bridge. Oscar lui, le voyait de haut, comme un objet de décoration à l’intérieur de son salon.
Alors, sans vraiment attendre de réponse de la part de la jeune femme – ne lui avait-elle pas dit qu’elle le suivrait jusqu’au bout du monde ? – Oscar glissa son bras libre autour de sa taille. Il plongea un regard brillant dans les prunelles de l’ancienne attrapeuse, et sourit, avant de transplaner. Ils arrivèrent avec souplesse sur la terrasse privée d’Oscar. La magie protégeait l’endroit de la pluie et de la fraîcheur de Londres. La tour et surtout le dernier étage était équipé d’un sortilège gardant les inconnus de transplaner de manière intempestive dans la penthouse, mais Judith était accompagnée du maître des lieux – l’un d’entre eux – et ne risquait donc rien des protections appliquées par les deux Hangbé. Il avait laissé sa cigarette devant le Drunk Pony, mais ne ressentait pas le besoin d’en allumer une autre. Il s’approcha simplement du bout de la terrasse, dominant la vue de toute sa fierté.
- That’s the best I can do, Love. Hope you like it !, espérait-il, sincère. Distrait pas la vue, il posa le bout de ses doigts sur sa pommette droite, et comprenait - au sang qui se déposa sur son index – d’où lui venait ses picotements. Damn, souffla-t-il.. Il n’avait, semble-t-il, pas tout esquivé.
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Re: play with fire (oscar)
Lun 16 Nov 2020 - 23:11
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
La fraicheur de la nuit londonienne vient contraster allègrement avec la chaleur qui régnait dans le bar clandestin. Tous vilement foutu dehors par un propriétaire mécontent, avec la ferme promesse qu’il ne laisserait plus jamais cela se reproduire ils reprenaient leur souffle de par et d’autre de la porte taguée, hésitant à continuer la bagarre à l’air libre. Mais, la raison finit par l’emporter et les deux américains furent bientôt seul devant la frontière magique de l’établissement. Et quelques instants elle croit qu’Oscar est énervé, parce qu’ils s’étaient fait sortir du meilleur club de la ville, parce qu’il n’avait pas pu terminer son combat, parce qu’elle voyait encore l’animal pulser sous ses traits. Et elle joue encore Jude, parce qu’elle ne sait faire que ça et qu’elle sait qu'il finira par sourire. Etrangement, cela ne tarde pas, il a la décontraction de l’alcool et de la soirée qu’ils sont entrain de passer, il rit de bon coeur à ses taquineries, sourit largement alors qu’elle lui présente son sac à main plein de jetons habilement subtilisés et ne se fend même pas de remontrances quoi qu’un peu taquin lui aussi. « Come on, I know you’re obsessed with me Prince. » Elle bat des cils une nouvelle fois, rire fluet qui se glisse dans sa gorge, vient titiller les oreilles du diplomate alors qu’elle referme la pochette non sans récupérer un des jetons qu’elle fait glisser entre ses doigts comme un porte bonheur. « I’ll let you deal with that » Répond-elle d’une voix mutine, pas inquiète pour un sou de confier son précieux butin à l’américain. « I’m an honest citizen I don’t have such a contact. » Feint-elle de s’offusquer, fausse innocence qui lui allait mal mais qu’elle s’amusait à conserver pour des oreilles un peu trop chastes. Son rôle au sein du corps professoral de l’université lui imposait des agissements bien plus discrets qu’elle ne le faisait lorsqu’elle était joueuse. Elle se devait de garder une réputation sans tâche, ou sans nouvelles du moins, sans quoi l’administration de l’université n’hésiterait pas à rompre son contrat d’assistanat. Et elle tentait de s’y tenir, elle s’éloignait des affaires louches et des personnes peu fréquentables, le plus possible du moins. C’était ce qui avait causé sa perte à l’époque pourtant elle n’apprenait pas de cette chute, gamine capricieuse à qui on avait enlevé son jouet préféré, elle ressentait tout de même comme frustrant ces chaines contractuelles qui la reléguaient à une existence des plus banales. Mais les anciens moeurs n’étaient jamais bien loin, preuve en était avec les combats clandestin, preuve en était avec les jeux de cartes, avec les jetons, l’argent, les yeux brillants de l’assistante et sa tendance à se départir avec bien trop de facilité d’une éthique légale.
Et à peine l’aventure clos un chapitre qu’elle est prête à partir vers d’autres horizons la brune, elle est impatiente, elle veut toujours plus et Oscar semble enclin à lui offrir une nouvelle expérience. Alors qu’il propose quelque chose, elle ne répond même pas Jude, son regard brillant parle pour elle tandis qu’elle se laisse entrainer par Oscar là où il souhaitait les emmener. Craquement sonore, ils disparaissent dans un halo lumineux. La ruelle est désormais vide avec pour seule preuve de leur passage le mégot fumant de la cigarette du diplomate et un jeton brillant abandonné par les doigts joueurs de l’ancienne attrapeuse qui fit quelques tours en l’air avant de retomber dans un tintement métallique sur les pavés. Et un instant plus tard, les deux voyageurs se trouvent en haut d’un immeuble cossu de Londres avec face à eux un panorama des plus enivrants. « What the fuck ! » L’exclamation se glisse entre les lèvres de la sorcière sans même qu’elle ne cherche à la réfréner. Juron peu élégant mais terriblement naturel qui faisait écho au ressenti de l’américaine face à la vue qui s’étend à perte de vue devant ses yeux brillants. Se détachant d’Oscar elle fait quelques pas sur l’immense toit terrasse sur lequel ils se trouvent désormais, piétinant sur place sur ses talons hauts comme une enfant devant l’arbre de Noël. « Wow. You gotta be kidding me ! I’d literally die for this view. » Ça n’avait effectivement rien à voir avec la vue de son appartement sur les ruelles piétonnes de l’Inverness sorcier. C’était à couper le souffle, mais Jude n’était pas du genre à rester sans voix. Alors, même si elle était subjuguée par l’endroit, elle ne pouvait s’empêcher d’en rajouter, encore et encore, sans oublier les petites taquineries dont elle avait le secret. « Prince, this view is insane, I'm obsessed. » S’exclame-t’elle à nouveau, parcourant les quelques pas qui la séparaient du bord de la terrasse où il se tenait désormais.
Quelques instants appuyée sur la rambarde en fer, elle observe la ville qui vit sous leurs pieds, un sourire presque paisible au coin des lèvres comme si le petit diable qu’elle était était apaisé par l’endroit. Mais cela ne dura pas bien longtemps, car Jude n’arrêtait jamais vraiment de jouer, n’arrêtait jamais de se donner en spectacle parce qu'elle détestait le silence de l'anonymat, détester le silence et la solitude de la normalité. « Oh you bleed » Remarque-t’elle soudainement en tournant le regard vers Oscar suite à son juron. Une moue se glisse sur le visage de la Thorne : « One of these son of a bitch hurted you. » En temps normal n’aimait pas que les coups touchent Oscar Jude, parce qu’habituellement ça signifiait qu’elle avait faillit à sa mission de lui indiquer où allaient toucher les prochains coups. Cette fois çi elle avait été plus que la petite voix dans sa tête, l’ombre sur son ring, un peu trop joyeuse peut-être, titillant un peu trop les adversaires plutôt que de se concentrer sur les esquives. Enivrée par le combat et l’alcool elle avait préféré se battre. Ce soir-là, cela ne la mettait pas plus de bonne humeur mais elle restait bien trop joyeuse pour ressentir quelconque culpabilité. Le doigt de l’ancienne attrapeuse vient essuyer le sang qui coule sur la pommette du Hangbé, évitant de toucher la plaie pour autant, geste plus doux qu’il n’y paraissait, elle faisait attention à ne pas « I’d probably be able to heal this but you look like a real aventurer with this injured cheekbone, even more sexier and I’d be a fool to tear myself away from this sight. » Clin d’oeil tout à fait provocateur à l’intention du sorcier elle se détourne de lui dans un rire mélodieux et continue d’explorer les coins et recoins de la terrasse, s’extasiant à chaque fois sur les monuments qu’elle décelait dans la nuit londonienne.
Elle avait les yeux d’une enfant Judith, comportement qui s’en approchait aussi parfois, joueuse, malicieuse, et surtout, elle aimait le beau. Et la vue était belle, il n’avait pas menti en la présentant comme la meilleure. Et du haut de l’immeuble, elle avait l’impression qu’elle pouvait décrocher une étoile de la voute céleste. Prise d’une soudaine envie de grimper encore plus haut, la pie qui veut prendre son envol à nouveau malgré ses ailes brisées, elle abandonne ses chaussures au pied de la rambarde de pierre qui borde un côté de la terrasse et interpelle Oscar d’une voix enjouée : « Pretty sure the view is even better from up there. Don't you think ? » Et elle grimpe, avec l’agilité d’un chat elle se hisse sur la rambarde, équilibre un peu précaire elle joue avec le vent pour rester en place et commence à marcher sur la bordure, comme une funambule un peu suicidaire. Bandeau dans ses cheveux qui manque de s’envoler elle l’attrape au dernier moment, décroche un pied du sol, reste un instant en vol avant de reprendre son chemin, envoyant le dit foulard à Oscar avec un nouveau rire : « You should come, it’s pretty fun ! I can almost touch the moon ! » Elle ne se rendait pas compte Jude, elle avait l’habitude d’être en équilibre, l’habitude d’être en l’air quelque soit son état, l’alcool avait été le compagnon de ses sessions de vol les plus emblématiques, elle ne doutait pas de sa capacité à rester au sommet. Alors, elle jouait avec le feu, se penchait légèrement pour regarder en bas, sautillait un peu pour passer un petit obstacle, elle dansait sur le rebord sans même s’inquiéter des risques potentiels. Proche du ciel elle oubliait tout, même si les ailes étaient abimées et que la chute serait des plus létales si elle en venait à tomber.
- InvitéInvité
Re: play with fire (oscar)
Dim 22 Nov 2020 - 11:14
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
La frustration de s’être fait mettre dehors s’était vite atténuée. L’air de Londres l’avait ramené à la réalité des choses. Pour lui, ce n’était pas grave. Quoiqu’il arriverait, il serait en mesure de remettre les pieds dans ce club qu’il aimait. Il n’y avait cependant pas que la fraîcheur de la nuit qui lui permit de retrouver un semblant de bonne humeur, non. Il y avait l’effronterie de Judith, ce vol qui n’en était finalement pas un, et cette énergie, cette bonne humeur qu’elle dégageait. L’ancienne pie semblait infatigable, prête à traverser cette nuit au rythme de la musique Jazz ou bien même de celle d’une bouteille qu’on décapsule. Elle ne s’arrêtait, jamais, et s’en était amusant, rafraîchissant, entraînant, même ! Oscar ne côtoyait pas beaucoup de personne de ce type-là. Il alternait bien plus entre le sérieux et le professionnalisme du ministère avec la brutalité et la puissance physique des boxeurs qu’il affrontait. Alors forcément, la légèreté de Judith et cette naïveté si particulière ne pouvait que le changer, comme une goutte d’eau en pleine été. Alors le trentenaire se mit à sourire, amusé, impressionné, un peu. S’il n’était pas du genre à (trop) sous-estimer ses adversaires ou les gens qui l’entouraient, Oscar avait tout de même eut quelques aprioris sur l’ancienne attrapeuse. Des idées gravées dans sa mémoire, souvenirs d’altercations violentes à l’université et durant lesquelles, ni l’un, ni l’autre, ne pouvait prétendre avoir pris le dessus. Un match nul entre deux caractères forts qui s’accordaient finalement bien mieux que chacun aurait pu le penser. Ce fut donc le sourire aux lèvres qu’Oscar transplana vers la terrasse de la Tribe Tower, petit paradis sur terre, dont la vue sur la ville était à couper de souffle.
Il s’était un instant demandé si Judith allait apprécier, s’interrogeant vraiment sur la pertinence de cette prochaine sortie. Mais lorsque l’ancienne pie laissa échapper quelques injures, Oscar su. Cette vue en faisait taire plus d’un, Pearl Hangbé, elle-même, n’avait pas pu s’empêcher de s’arrêter quelques minutes pour observer Le London Eye tourner ou l’illumination du Tower Bridge. C’était une vue comme il n’y en avait pas d’autres, emplies de promesses et de beauté. C’était un bel endroit, et l’assistante ne manquait pas de faire part de son enthousiasme au boxeur. Elle resta silencieuse instant, et, tout en l’observant du coin de l’œil se rendit compte de sa blessure. Il souffla et jura, aussi silencieusement que possible. Ce n’était pas très grave, il en avait vu d’autres. C’était surtout embêtant. Cacher une blessure prenait toujours un peu de temps, du temps qu’il n’avait pas souvent. Enfin, il s’en remettrait. L’hémoglobine qui tâchait son index n’était pas très abondante, cela devait être plus une égratignure qu’autre chose. Rien de comparable avec son adversaire, en sommes. « It’s alright, really. I just felt it. The other guy is in a worse shape » assura-t-il, calmement. Il loucha légèrement sur la main de Judith qui vint essuyer la perle vermeille qui s’écoula de la blessure, sans toutefois toucher celle-ci. Le geste se fit doux, irréel presque, après la soirée passée. Et puis, sans espérer quoique ce soit de la jeune femme – il était assez grand pour s’occuper de lui-même, surtout à ce niveau là – Oscar écouta la phrase de l’ancienne joueuse. Ses lèvres s’étirèrent en un petit rictus amusé. L’égo flatté, il s’était un peu redressé, n’avait pas manqué d’observer avec un appuie plus certains les traits de l’assistante. Elle avait le rouge aux joues, et le diplomate était à peu près certain qu’il s’agissait à la foi de l’escarmouche au Drunk Pony mais également de l’air vivifiant qui caressait leur peau. « Even more sexier ? » souffla-t-il, questionnant la brune. « Didn’t know that I could be even more sexier than I already am. », teasa-t-il alors, le regard brillant. Il sourit, le sorcier. Croisa le regard de la jeune femme, s’amusa de ce rire qu’elle lui proposait.
Mais son sourire s’estompa rapidement. Evidement, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle ne pouvait pas se contenter de ce qu’elle avait, il lui en fallait plus. Il lui fallait grimper encore, sur le petit mètre de pierre qui permettait de garder les gens sur terre – et surtout sur la terrasse. Oscar s’était approché de Judith, l’observant avec appuie. Elle évoluait sur la rambarde avec une aisance que peu de personne pouvait se targuer de posséder. Le diplomate lui-même ne serait pas capable d’accomplir un tel exercice, et cela même s’il prenait sa forme féline. Un arbre lui allait bien, une tour comme celle qu’il habitait était bien trop haute, et le risque était trop grand. Mais la jeune femme ne semblait pas s’en inquiéter, elle s’avançait, s’amusait, lança son foulard au visage d’un Oscar qui n’était pas amusé le moins du monde par cette démonstration. « You’re insane », grogna-t-il finalement, seule réponse qu’il pouvait offrir à la jeune femme. Pensait-elle qu’il avait le temps ou l’envie de s’occuper de son corps raide mort au pied de la tour ? Il en était bien loin, le diplomate. Lui même ne manquait ni de détermination, ni d’audace, mais celles de la jeune femme était bien trop importantes. Elle continuait, se penchait un peu plus dans le vide, elle sautillait, passait au-dessus de jardinière et de petit poteau comme si elle se trouvait sur terre. L’image serait belle, s’il n’y avait pas douze étages en dessus d’elle et que seul le vide serait en mesure de la rattraper. Alors, à l’instant où Oscar trouva que cela suffisait, il parcourut d’un pas la distance qui le séparait de la rambarde, et de la folle qui s’y trouvait. Il attrapa cette dernière, avec beaucoup moins de douceur que lorsqu’il l’avait fait transplaner ici.
Il avait enroulé ses bras autour de la taille fille de l’ancienne attrapeuse et l’avait tiré contre lui pour la soustraite au vide de l’autre côté de la barrière. Et elle était si proche de lui, à présent, qu’il pouvait sentir son souffle chaud s’écraser sur sa peau. Il pouvait entendre, lorsqu’il s’y attardait, le battement énergique de son myocarde. Il voyait dans son regard cette lueur brillante, ce désir qu’elle avait de toujours faire n’importe quoi. Le regard noisette du sorcier ne pouvait plus se détacher du visage de la jeune femme. Il glissait sur ses pommettes, se noyait dans sa franche et se perdait un peu plus longtemps sur ces lèvres roses. Des lèvres qui ne manqueraient pas de s’agiter dans quelques secondes, le sorcier en était certain. Le calme qui régnait, le silence qui s’était installé entre les deux américains allaient être brisé par la plus jeune d’entre eux. Oscar n’en voulait pas. Il ne voulait pas entendre sa voix, l’entendre jouer, le mettre au défi ou se moquer. Elle parlait bien assez comme cela, et puis ni la bière, ni leur escapade au Drunk Pony, ni cette fabuleuse vue de Londres avait eu raison de la langue bien pendue de l’ancienne pie. Attiré par ses lèvres roses, enivré par l’alcool et l’odeur de la jeune femme, il en voulait plus. Il voulait y gouter, sentir l’enthousiasme de l’américaine. Ils avaient trop joué pour ne pas s’y abandonner. Alors les lèvres du diplomate s’emparèrent de celles de Judith, goutant à la saveur de son rouge à lèvre, mais également à celle du whisky, vestige parfumé de la boisson qu’ils avaient partagée. Lorsqu’il décolla ses lippes, il souffla. « I did not want you to talk. » souffla-t-il, pour justifier son geste. Il ne l’avait toujours pas lâché depuis qu’il l’avait récupéré de son espace de funambule. « But, hm, you can jump now, if you want. » laissa-t-il échapper, reprenant le jeu où ils l’avaient laissé, son étreinte se relâchant un peu.
@made by ice and fire, @judith thorneIl s’était un instant demandé si Judith allait apprécier, s’interrogeant vraiment sur la pertinence de cette prochaine sortie. Mais lorsque l’ancienne pie laissa échapper quelques injures, Oscar su. Cette vue en faisait taire plus d’un, Pearl Hangbé, elle-même, n’avait pas pu s’empêcher de s’arrêter quelques minutes pour observer Le London Eye tourner ou l’illumination du Tower Bridge. C’était une vue comme il n’y en avait pas d’autres, emplies de promesses et de beauté. C’était un bel endroit, et l’assistante ne manquait pas de faire part de son enthousiasme au boxeur. Elle resta silencieuse instant, et, tout en l’observant du coin de l’œil se rendit compte de sa blessure. Il souffla et jura, aussi silencieusement que possible. Ce n’était pas très grave, il en avait vu d’autres. C’était surtout embêtant. Cacher une blessure prenait toujours un peu de temps, du temps qu’il n’avait pas souvent. Enfin, il s’en remettrait. L’hémoglobine qui tâchait son index n’était pas très abondante, cela devait être plus une égratignure qu’autre chose. Rien de comparable avec son adversaire, en sommes. « It’s alright, really. I just felt it. The other guy is in a worse shape » assura-t-il, calmement. Il loucha légèrement sur la main de Judith qui vint essuyer la perle vermeille qui s’écoula de la blessure, sans toutefois toucher celle-ci. Le geste se fit doux, irréel presque, après la soirée passée. Et puis, sans espérer quoique ce soit de la jeune femme – il était assez grand pour s’occuper de lui-même, surtout à ce niveau là – Oscar écouta la phrase de l’ancienne joueuse. Ses lèvres s’étirèrent en un petit rictus amusé. L’égo flatté, il s’était un peu redressé, n’avait pas manqué d’observer avec un appuie plus certains les traits de l’assistante. Elle avait le rouge aux joues, et le diplomate était à peu près certain qu’il s’agissait à la foi de l’escarmouche au Drunk Pony mais également de l’air vivifiant qui caressait leur peau. « Even more sexier ? » souffla-t-il, questionnant la brune. « Didn’t know that I could be even more sexier than I already am. », teasa-t-il alors, le regard brillant. Il sourit, le sorcier. Croisa le regard de la jeune femme, s’amusa de ce rire qu’elle lui proposait.
Mais son sourire s’estompa rapidement. Evidement, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle ne pouvait pas se contenter de ce qu’elle avait, il lui en fallait plus. Il lui fallait grimper encore, sur le petit mètre de pierre qui permettait de garder les gens sur terre – et surtout sur la terrasse. Oscar s’était approché de Judith, l’observant avec appuie. Elle évoluait sur la rambarde avec une aisance que peu de personne pouvait se targuer de posséder. Le diplomate lui-même ne serait pas capable d’accomplir un tel exercice, et cela même s’il prenait sa forme féline. Un arbre lui allait bien, une tour comme celle qu’il habitait était bien trop haute, et le risque était trop grand. Mais la jeune femme ne semblait pas s’en inquiéter, elle s’avançait, s’amusait, lança son foulard au visage d’un Oscar qui n’était pas amusé le moins du monde par cette démonstration. « You’re insane », grogna-t-il finalement, seule réponse qu’il pouvait offrir à la jeune femme. Pensait-elle qu’il avait le temps ou l’envie de s’occuper de son corps raide mort au pied de la tour ? Il en était bien loin, le diplomate. Lui même ne manquait ni de détermination, ni d’audace, mais celles de la jeune femme était bien trop importantes. Elle continuait, se penchait un peu plus dans le vide, elle sautillait, passait au-dessus de jardinière et de petit poteau comme si elle se trouvait sur terre. L’image serait belle, s’il n’y avait pas douze étages en dessus d’elle et que seul le vide serait en mesure de la rattraper. Alors, à l’instant où Oscar trouva que cela suffisait, il parcourut d’un pas la distance qui le séparait de la rambarde, et de la folle qui s’y trouvait. Il attrapa cette dernière, avec beaucoup moins de douceur que lorsqu’il l’avait fait transplaner ici.
Il avait enroulé ses bras autour de la taille fille de l’ancienne attrapeuse et l’avait tiré contre lui pour la soustraite au vide de l’autre côté de la barrière. Et elle était si proche de lui, à présent, qu’il pouvait sentir son souffle chaud s’écraser sur sa peau. Il pouvait entendre, lorsqu’il s’y attardait, le battement énergique de son myocarde. Il voyait dans son regard cette lueur brillante, ce désir qu’elle avait de toujours faire n’importe quoi. Le regard noisette du sorcier ne pouvait plus se détacher du visage de la jeune femme. Il glissait sur ses pommettes, se noyait dans sa franche et se perdait un peu plus longtemps sur ces lèvres roses. Des lèvres qui ne manqueraient pas de s’agiter dans quelques secondes, le sorcier en était certain. Le calme qui régnait, le silence qui s’était installé entre les deux américains allaient être brisé par la plus jeune d’entre eux. Oscar n’en voulait pas. Il ne voulait pas entendre sa voix, l’entendre jouer, le mettre au défi ou se moquer. Elle parlait bien assez comme cela, et puis ni la bière, ni leur escapade au Drunk Pony, ni cette fabuleuse vue de Londres avait eu raison de la langue bien pendue de l’ancienne pie. Attiré par ses lèvres roses, enivré par l’alcool et l’odeur de la jeune femme, il en voulait plus. Il voulait y gouter, sentir l’enthousiasme de l’américaine. Ils avaient trop joué pour ne pas s’y abandonner. Alors les lèvres du diplomate s’emparèrent de celles de Judith, goutant à la saveur de son rouge à lèvre, mais également à celle du whisky, vestige parfumé de la boisson qu’ils avaient partagée. Lorsqu’il décolla ses lippes, il souffla. « I did not want you to talk. » souffla-t-il, pour justifier son geste. Il ne l’avait toujours pas lâché depuis qu’il l’avait récupéré de son espace de funambule. « But, hm, you can jump now, if you want. » laissa-t-il échapper, reprenant le jeu où ils l’avaient laissé, son étreinte se relâchant un peu.
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Re: play with fire (oscar)
Dim 22 Nov 2020 - 18:38
play with fire
I wanna scratch your surface I wanna feel your groove I wanna be your needle I wanna lick your wound You wanna play with fire? Stick and poke tattoo? You wanna play my new girl? I wanna play with you @FINNEAS
La vue qu’offrait la terrasse sur le Londres moldu et ses monuments emblématiques éclairés par les lumières de la nuit et de la lune l’enhardissait autant que l’alcool et la soirée qu’ils étaient entrain de vivre. Elle sentait encore son coeur tambouriner dans sa poitrine suite à l’altercation au Drunk Pony et elle gardait l’adrénaline jusqu’au bout de ses doigts, avec l’envie de toujours plus, excitation du moment qui se lisait sans mal sur son visage, regard brillant et joues rosies par les évènements elle n’avait pour autant pas tarder à s’accrocher à l’idée de vivre autre chose, de vivre plus. Car elle n’en avait jamais assez Jude : accro à l’adrénaline comme à de nombreuses autres choses, parfois bien moins saines, elle vivait pour sentir le sang pulser dans ses veines, pour sentir la pression, pour sentir le danger et cette once d’angoisse qui précédait toutes ses périlleuses pirouettes. Jamais elle ne s’était sentie plus vivante qu’en course contre un cognard belliqueux durant les plus grandes compétitions de Quidditch. Jamais elle n’avait autant ressenti qu’en combat avec l’attrapeur adverse lorsque le vif d’or se trouvait à portée. Mais, depuis que ce plaisir lui avait arraché, brisant sauvagement ses ailes et ses ambitions, elle guettait le frisson dans tout le reste de ses actions. Encore plus qu’avant elle se faisait insouciante, elle se faisait imprudente, elle se jouait des règles et de la prudence pour ressentir toujours plus, toujours plus fort, pour sortir de ce marasme dans lequel l’anonymat la plongeait, de ce monde bien trop pâle et fuligineux, brouillard de l’indifférence du commun des mortels. Elle n’avait rien de banal Jude, elle vivait trop intensément pour se perdre au milieu de la foule. Elle trouvait toujours un moyen de s’échapper, même si ce n’était plus aussi facile maintenant, mais elle fuyait, toujours, la médiocrité, la normalité, elle préférait qu’on se souvienne d’elle, même si c’était pour les mauvaises raisons.
Alors, à peine s’est elle remise de la surprise de la vue, à peine eut elle terminer de s’inquiéter pour la blessure, bien que superficielle du Hangbé dont l’ego ne semblait pas avoir souffert de ce coup reçu, elle veut grimper encore plus haut, pour toucher les étoiles pense-t’elle, même si sans ses ailes, elle risquait de chuter bien douloureusement. Mais elle s’en fou, elle n’y prête même pas attention, obnubilée par ses excès et par la lune qui semblait être à portée de main. Elle grimpe, elle vacille, mais elle tient en équilibre. Elle s’amuse, elle sautille presque, elle se joue des obstacles, sûre d’elle, un peu trop même, arrogante gamine qui n’apprenait jamais. Perchée sur la rambarde, elle s’amuse, elle taquine Oscar, perchoir improvisé qui lui permet de le dépasser de quelques dizaines de centimètres. « You’re not funny, come on it’s cool ! » Continue-t’elle sans se préoccuper de la tension qui semblait habiter l’américain tandis que ses gestes se faisaient de plus en plus amples, toujours plus proche du bord. Elle le taquine, lui envoie son foulard comme une star ferait à son public, elle rit d’un rire enjoué, elle manque de perdre l’équilibre, une ou deux fois, mais elle ne tombe pas. Pour autant, Oscar ne semble pas être d’avis de la laisser gesticuler ainsi sur la terrasse, sur un fil entre la vie et une mort clairement bien douloureuse. Il avait finit par parcourir les quelques pas qui les séparaient, non pas pour la rejoindre dans les airs comme elle l’avait invité à le faire de son ton moqueur, mais pour la ramener sur la terre ferme, l’arrachant à sa folie des grandeurs.
Arrachée à sa voltige dangereuse par la poigne de l’américain elle se retrouve tout contre Oscar qui l’a fermement attrapée par la taille dans un geste presque affairé, douceur absence de ses gestes et regard qui brillait d’une lueur prédatrice. Les yeux de l’ancienne attrapeuse papillonnent légèrement, parcourent le visage du sorcier, le souffle de celui ci vient percuter sa peau et elle attend quelques instants qu’il prenne la parole. Elle pourrait, le taquiner, elle pourrait se fendre de ses habituelles paroles provocatrices, mais il lui semblait qu’autre chose se préparait et elle restait accrochée à son souffle, coeur tambourinant toujours aussi fort dans sa poitrine. Et finalement, lorsqu’il vint s’emparer de ses lèvres elle comprit. Le contact est saisissant et elle sent la chaleur l’envahir d’autant plus qu’elle prolongeait le contact. Et il finit par se reculer, justification inutile, elle sait déjà qu’elle ne s’offusquera pas, elle sait déjà qu’elle en redemandera, bien trop gourmande, bien trop entière pour s’en passer. « Oh shut up now Prince… How could I do this if I jumped ? » Souffle-t’elle d’une voix un peu sourde, un sourire mutin aux lèvres tandis que ses mains viennent s’accrocher au col de la chemise du sorcier avant de revenir poser à nouveau ses lèvres sur celle du diplomate. Le baiser est aventureux, joueur, elle goute à ses lèvres une nouvelle fois avec un appétit perceptible. L’alcool et la proximités faisant sans mal leur oeuvre sur le naturel flamboyant de l’ancienne wright et ils avaient trop joué pour qu’elle se fende de quelconque limites à la bienséance. Dans un mouvement elle vient s’appuyer sur les épaules du sorcier et ses jambes entourent rapidement les hanches du diplomate, jupe ostensiblement relevée pour lui permettre cette pirouette elle garde appuie contre la rambarde tout en en jouant à la fausse innocente : « Are you going to invite me in or do you prefer that we stay here? » Demande-t’elle en croisant le regard noisette d’Oscar, prunelles brillantes, alors que ses doigts commencent à défaire avec un léger empressement fiévreux les boutons de la chemise du Hangbé. « I won't say no, you know, the sight is insane and all that stuff they say about outdoor activities but we might be more comfortable inside. » Ajoute-t’elle dans un murmure joueur à l’oreille du sorcier, petit rire qui vient accompagner ses lèvres contre le cou de l’homme, chemin dessiné du bout de ses lippes et mains de plus en plus aventureuses. « The choice’s on you. » Qu’elle susurre, malicieuse se mordant légèrement la lèvre en attendant le choix du sorcier.
La digue était brisée, leurs tentatives de s’en tenir aux taquineries appuyées, aux piques provocatrices et aux contacts un peu trop appuyés pour être innocents venaient d’être balayées par une tension qui les dépassait tous les deux. Plus de retour en arrière possible n’est-ce pas ? Et si elle ne le regrettait pas, elle ne se rendait pas encore compte de ce que cela pourrait impliquer. Elle jouait Jude, sans penser aux conséquences, elle jouait, au risque de se bruler à un adversaire plus fort qu’elle.
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Re: play with fire (oscar)
Mer 2 Déc 2020 - 23:02
play with fire
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Il s’était justifié, comme un adolescent pris sur le fait. Mais cette action, ce baiser volé à l’ancien attrapeuse, pendait au nez de celle-ci depuis un certain moment. Elle qui s’agitait, qui jouait, qui minaudait et lui faisait un rentre dedans aussi subtile qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Elle, qui battait des cils, le regard brillait, qui le mettait au défi, le poussait dans ses retranchements, le poussait à la faute. Il n’avait pas pu résister, le sorcier. En plus d’empêcher ses lippes de s’ouvrir et donc de garder bien au chaud la prochaine provocation de la brune, Oscar avait voulu gouter à ses lèvres, la sentir contre lui, s’abandonner à un désir loin de lui être inconnu, sensation agréable du jeu et de la séduction. Une partie qui n’était pas la plus aisée de son existence, il avait eu des adversaires plus sérieux et pour lesquels le jeu avait été plus directe, moins caché. Il n’avait rien espéré de tel en emmenant Judith boire une bière. Cela n’avait rien été d’autre qu’un moyen d’en apprendre davantage sur la jeune femme, sur cette partenaire qu’il avait trouvé une nuit, sous un hangar de taule et qui n’était – semble-t-il – pas capable de rester en place plus de quelques secondes. Il fallait bien avouer que les deux Américains ne se connaissaient pas tant que cela. Ils commençaient seulement à se découvrir au milieu de leurs entraînements. Ils avaient – plus ou moins – la même détermination, la même ardeur au travail, cette énergie toute américaine canalisée de manière différente. Oh, ils se ressemblaient bien plus qu’il ne le pensait et cela lui plaisait un peu, au diplomate. Et si c’était loin d’être attendu ou espéré, ce n’était pas pour autant qu’il n’en avait pas envie. Une opportunité, si jolie, tout contre lui, les joues rosies par la fraîcheur de la nuit, le regard brillant. Elle avait presque l’air sage, comme ça. Si Oscar savait parfaitement ce qu’il attendait de la jeune femme, un peu de chaleur humaine, un match à l’horizontale, un désir de s’abandonner, de s’incliner face à une envie bien naturelle. Il était tellement compliqué de savoir ce qui se passait dans l’esprit si dissipée de l’ancienne attrapeuse. Celle qui virevoltait d’ordinaire dans tous les sens, qui souriait, parlait et dont le rire allait et venait, comme le mouvement régulier des vagues.
Les lèvres du diplomate s’étirèrent finalement en un petit rictus, alors que son regard brillait d’une lueur prédatrice, animale. Il n’y avait plus rien de diplomatique dans cette personne, il n’y avait plus ni l’envie ni l’énergie pour tenter de rester raisonnable, de se dire que tout cela était surement une terrible idée. Une petite voix de sagesse lui soufflerait qu’il pût toujours, s’il en avait l’envie, trouver une autre proie. N’importe qui aux traits délicats et au rire soyeux ferait l’affaire. Quelqu’un qu’il ne reverrait plus jamais, quelqu’un qui ne deviendrais pas un caillou dans sa chaussure. Il était marié, Oscar et aussi libre qu’il était et sans véritables regrets quant à ses aventures extraconjugales, il n’avait jamais poussé le vice jusqu’à ramené chez lui une partenaire, une associée d’un « travail » gardé sous silence, mais qui comptait autant pour lui que son statut de diplomate. Oscar avait besoin des deux, de la diplomatie et de la violence des combats qu’il faisait. Il n’était pas le représentant de la guerre pour rien. Il la pratiquait chaque jour, chaque nuit, avec une ardeur vive qu’on ne pouvait lui reprocher. Il était appliqué, consciencieux, et ne faisait jamais rien – normalement – qui risquerait de mettre l’une ou l’autre de ses carrières en péril. Et pourtant, son regard ne se détachait plus de celui de Judith. Celle dont les lèvres s’étirèrent dans un sourire mutin, jouant encore, l’appelant Prince. Prince. Il valait mieux que cela, pourtant. Et si c’était Ekwensu qui avait la couronne sur la tête, en tant que premier né, l’égo d’Oscar compensait largement les quelques années qui le séparait du procureur. Il méritait donc bien plus que le titre que lui affublait si moqueuse la sorcière. Mais ce n’était pas le moment de s’offusquer pour si peu. Pas alors que le regard brillant de la jeune femme se posait sur lui, que ses doigts délicats venaient remettre en place le col de sa chemise avant de s’y accrocher et de venir à son tour déposer ses lèvres roses sur celle du diplomate. Il y avait le myocarde qui s’emballe, la douceur de ces lèvres, l’aventureux échange. Le jeu arrivait à son terme, rien de chaste, rien de mesuré. Les jambes de la brune s’étaient enroulées autour des hanches du diplomates. Ce n’était pas une bonne idée, c’était contre ses habitudes. Mais c’était pourtant si facile, et si naturel. Elle était là, entre ses bras. Leurs regards se perdaient l’un dans l’autre, alors qu’un sentiment de chaleur les gagnait graduellement.
Jude s’était déjà attaqué aux boutons de la chemise d’Oscar, le questionnant distraitement sur le lieu qu’il préférait. Il ne lui avouerait pas qu’à cet instant, la vue qu’offrait le toit terrasse était bien secondaire. « I’ve always been attached to my confort », s’était-il contenté de murmurer d’une voix grave, suave, avant de délester du poids de Jude la barrière qui les empêchaient de tomber au sol. Il s’était emparé de ses lèvres, glissant ses mains de combattant dans le dos de la jeune femme, tâtant ses vêtements, cherchant d’ores et déjà un moyen de l’en débarrasser. Et d’un pas assuré, il laissa derrière lui le London Eyes et le Tower Bridge, ne se concentrant qu’à cette peau blanche qu’il avait sous la pulpe de ses doigts, qu’à ses lèvres au goût fruitées, à cette odeur enivrante à laquelle il n’était pas en mesure de résister. Ils ne pouvaient plus y échapper, ni l’un, ni l’autre. Inconscient de ce que cela pourrait impliquer, bien trop perdu dans le moment, dans l’instant d’une soirée. Une soirée qui n’aurait finalement pas pu avoir d’autres fins possibles.
Oscar observait le blanc de son plafond depuis de longues minutes, c’était une bien meilleure idée que de se perdre une nouvelle fois sur la peau laiteuse de celle qui avait partagé son lit. Judith dormait encore, enroulée dans les couvertures. Et le diplomate réfléchissait, dans le silence du petit matin. Quelle connerie, avait-il encore fait ? Rentrer avec une ou un inconnu du bar était quelque chose, là.. Là ce ne pouvait être que problématique. Leur partenariat était bien trop important aux yeux du boxeur. Il y avait bien trop d’enjeux, les gains, la réputation, le besoin viscérale d’être le et la meilleure. Oscar ne pouvait pourtant pas nier l’alchimie qu’il y avait entre lui et la jeune américaine. Deux corps semblant fait l’un pour l’autre, s’entendant à merveille, se retrouvant comme des anciens amants. Il soupira, aussi discrètement qu’il le put et quitta le confort de son lit. Il avait besoin d’avoir les idées claires. De quelques pas, il retrouva sa salle de bain et s’aspergea le visage d’eau froide. Il ne pouvait pas laisser cela comme ça. Une seule solution lui venait en tête, pour que les choses ne dérapent pas, pour que le regret ne s’installe pas. Oscar refusait cette émotion. Il s’essuya rapidement le visage et retourna dans la chambre, déterminé. Il avait récupéré sa baguette magique, posé sur un support décoratif, et s’était installé sur son lit, observant quelques secondes le visage si calme et détendue de la brune. Il replaça une boucle derrière son oreille d’un geste maîtrisé, récupéra les souvenirs de cette soirée mouvementé. « Oubliette », murmura-t-il, enlevant tout ce qui s’était passé sur le toit terrasse de la penthouse, ne gardant que le reste, le jeu innocent, la bière, la soirée au Drunk Ponu. Avec ce qu’ils avaient bu, l’un comme l’autre, il ne serait pas compliqué à comprendre que Jude s’était écroulée, épuisée. Que le gentleman qu’était Oscar lui avait cédé son lit et que rien de plus ne s’était passé entre eux. Sans un regard vers la jeune femme endormie, il quitta la pièce, et fila sous la douche, une douche aussi froide que ce qu’il venait d’accomplir. Mais il ne regrettait pas, jamais. Il y avait bien trop à perdre. Pour lui. Pour elle. Pour eux.
@made by ice and fire, @judith thorneLes lèvres du diplomate s’étirèrent finalement en un petit rictus, alors que son regard brillait d’une lueur prédatrice, animale. Il n’y avait plus rien de diplomatique dans cette personne, il n’y avait plus ni l’envie ni l’énergie pour tenter de rester raisonnable, de se dire que tout cela était surement une terrible idée. Une petite voix de sagesse lui soufflerait qu’il pût toujours, s’il en avait l’envie, trouver une autre proie. N’importe qui aux traits délicats et au rire soyeux ferait l’affaire. Quelqu’un qu’il ne reverrait plus jamais, quelqu’un qui ne deviendrais pas un caillou dans sa chaussure. Il était marié, Oscar et aussi libre qu’il était et sans véritables regrets quant à ses aventures extraconjugales, il n’avait jamais poussé le vice jusqu’à ramené chez lui une partenaire, une associée d’un « travail » gardé sous silence, mais qui comptait autant pour lui que son statut de diplomate. Oscar avait besoin des deux, de la diplomatie et de la violence des combats qu’il faisait. Il n’était pas le représentant de la guerre pour rien. Il la pratiquait chaque jour, chaque nuit, avec une ardeur vive qu’on ne pouvait lui reprocher. Il était appliqué, consciencieux, et ne faisait jamais rien – normalement – qui risquerait de mettre l’une ou l’autre de ses carrières en péril. Et pourtant, son regard ne se détachait plus de celui de Judith. Celle dont les lèvres s’étirèrent dans un sourire mutin, jouant encore, l’appelant Prince. Prince. Il valait mieux que cela, pourtant. Et si c’était Ekwensu qui avait la couronne sur la tête, en tant que premier né, l’égo d’Oscar compensait largement les quelques années qui le séparait du procureur. Il méritait donc bien plus que le titre que lui affublait si moqueuse la sorcière. Mais ce n’était pas le moment de s’offusquer pour si peu. Pas alors que le regard brillant de la jeune femme se posait sur lui, que ses doigts délicats venaient remettre en place le col de sa chemise avant de s’y accrocher et de venir à son tour déposer ses lèvres roses sur celle du diplomate. Il y avait le myocarde qui s’emballe, la douceur de ces lèvres, l’aventureux échange. Le jeu arrivait à son terme, rien de chaste, rien de mesuré. Les jambes de la brune s’étaient enroulées autour des hanches du diplomates. Ce n’était pas une bonne idée, c’était contre ses habitudes. Mais c’était pourtant si facile, et si naturel. Elle était là, entre ses bras. Leurs regards se perdaient l’un dans l’autre, alors qu’un sentiment de chaleur les gagnait graduellement.
Jude s’était déjà attaqué aux boutons de la chemise d’Oscar, le questionnant distraitement sur le lieu qu’il préférait. Il ne lui avouerait pas qu’à cet instant, la vue qu’offrait le toit terrasse était bien secondaire. « I’ve always been attached to my confort », s’était-il contenté de murmurer d’une voix grave, suave, avant de délester du poids de Jude la barrière qui les empêchaient de tomber au sol. Il s’était emparé de ses lèvres, glissant ses mains de combattant dans le dos de la jeune femme, tâtant ses vêtements, cherchant d’ores et déjà un moyen de l’en débarrasser. Et d’un pas assuré, il laissa derrière lui le London Eyes et le Tower Bridge, ne se concentrant qu’à cette peau blanche qu’il avait sous la pulpe de ses doigts, qu’à ses lèvres au goût fruitées, à cette odeur enivrante à laquelle il n’était pas en mesure de résister. Ils ne pouvaient plus y échapper, ni l’un, ni l’autre. Inconscient de ce que cela pourrait impliquer, bien trop perdu dans le moment, dans l’instant d’une soirée. Une soirée qui n’aurait finalement pas pu avoir d’autres fins possibles.
Oscar observait le blanc de son plafond depuis de longues minutes, c’était une bien meilleure idée que de se perdre une nouvelle fois sur la peau laiteuse de celle qui avait partagé son lit. Judith dormait encore, enroulée dans les couvertures. Et le diplomate réfléchissait, dans le silence du petit matin. Quelle connerie, avait-il encore fait ? Rentrer avec une ou un inconnu du bar était quelque chose, là.. Là ce ne pouvait être que problématique. Leur partenariat était bien trop important aux yeux du boxeur. Il y avait bien trop d’enjeux, les gains, la réputation, le besoin viscérale d’être le et la meilleure. Oscar ne pouvait pourtant pas nier l’alchimie qu’il y avait entre lui et la jeune américaine. Deux corps semblant fait l’un pour l’autre, s’entendant à merveille, se retrouvant comme des anciens amants. Il soupira, aussi discrètement qu’il le put et quitta le confort de son lit. Il avait besoin d’avoir les idées claires. De quelques pas, il retrouva sa salle de bain et s’aspergea le visage d’eau froide. Il ne pouvait pas laisser cela comme ça. Une seule solution lui venait en tête, pour que les choses ne dérapent pas, pour que le regret ne s’installe pas. Oscar refusait cette émotion. Il s’essuya rapidement le visage et retourna dans la chambre, déterminé. Il avait récupéré sa baguette magique, posé sur un support décoratif, et s’était installé sur son lit, observant quelques secondes le visage si calme et détendue de la brune. Il replaça une boucle derrière son oreille d’un geste maîtrisé, récupéra les souvenirs de cette soirée mouvementé. « Oubliette », murmura-t-il, enlevant tout ce qui s’était passé sur le toit terrasse de la penthouse, ne gardant que le reste, le jeu innocent, la bière, la soirée au Drunk Ponu. Avec ce qu’ils avaient bu, l’un comme l’autre, il ne serait pas compliqué à comprendre que Jude s’était écroulée, épuisée. Que le gentleman qu’était Oscar lui avait cédé son lit et que rien de plus ne s’était passé entre eux. Sans un regard vers la jeune femme endormie, il quitta la pièce, et fila sous la douche, une douche aussi froide que ce qu’il venait d’accomplir. Mais il ne regrettait pas, jamais. Il y avait bien trop à perdre. Pour lui. Pour elle. Pour eux.
Terminé
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