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How much are you worth? [PV] (fini)
Dim 30 Aoû 2020 - 22:50
How much are you worth?
Evan & Oscar
janvier 2021
- I got us some coffea, tea and enough food to last the night.
Après avoir lancé les quelques sacs de courses qu’il avaient ramenés avec lui, Oscar s’était débarrassé de sa veste sur le petit canapé usé et délavé qui occupait la pièce. Il était bien loin de son espace à la Penthouse. Les volumes ici n’étaient en rien comparable à son appartement de la Tribe Tower. Il avait l’impression de frôler le plafond et craignait à un moment donné de se cogner dans l’un des vieux luminaires qui éclairaient la pièce principale. L’endroit n’était pas grand, ni en très bon état, ni très agréable. Pourtant il était bien dans ce petit appartement de la banlieue Nord de Londres. Ce n’était pas la moquette blanche – jaune – de l’endroit qui l’intéressait, ni la cuisine, aussi vieille que le directeur de Poudlard. Non, il était bien plus intéressé par les deux grosses fenêtres du séjour qui donnaient sur la rue et plus particulièrement sur un club de gym abandonné mais suspect. Des gros rideaux de la même couleur que le sol de l’endroit étaient là, mais aucuns n’étaient tirés. Les volets étaient ouverts et seule la magie des deux sorciers leur permettait de garder leur présence secrète. Ils devaient être discrets. Oscar et son camarade de surveillance ne devait pas être repéré où toute cette organisation et tous ses efforts seraient perdus. Et ce camarade ? L’Américain s’en approchait justement. Il était près de la fenêtre et ne devait très certainement pas l’avoir quitté depuis qu’il était lui-même parti chercher de quoi tenir cette longue nuit.
- Anything ?
Le diplomate s’était approché lui aussi de la fenêtre, guettant un instant ce qui pourrait se passer dans la rue mais également la moindre agitation dans le club de gym. Rien. Il retourna sur ces pas, attrapa un paquet de chips – quelque chose de moldu, des patates plongées dans l’huile et parfumées au goût Barbecue – avant de s’installer dans le canapé. De là, il observa son camarade. Evan Wakefield, soon to be his brother-in-law. Le jeune Auror n’avait pas été facile à convaincre, mais Oscar avait su trouver les mots. Après tout, ne lui avait-il pas offert sur un plateau d’argent un loup-garou ? Un loup-garou présumé, certes et pas encore attrapé, mais le diplomate avait confiance – peut-être pas totalement envers le calédonien mais bien en ses propres compétences. Il se demandait parfois si Dayana ou Alice n’avait pas déposé un petit gri-gri porte bonheur dans son bureau du ministère de la magie ou si l’erreur d’envoie de document de la part d’un jeune stagiaire avait réellement été une erreur. Dans tous les cas, il en avait profité et comptait bien utiliser les informations obtenues à son avantage. Anibàl Fajardo, un espagnol venu étudié à Londres voilà quelques années avant de se décider à y rester. Un espagnol que connaissait Oscar. Un espagnol qui lui poserait de gros problème s’il venait à le rencontrer une nouvelle fois sur un ring de boxe. Le diplomate était plutôt fairplay (ahah) et ne manquait jamais ces entraînements avec Jude – qui faisait un bon travail, il devait bien le reconnaitre. Sa seule et unique rencontre avec le sorcier espagnol s’était déroulée à l’avantage de l’américain mais l’homme avait deviné son jeu. Il avait décelé cette lueur dorée au fond de son regard d’ordinaire si sombre. Oscar était un animagus déclaré, mais la triche – aussi subtile ou largement utilisée soit-elle, ne faisait pas que des heureux dans le monde qu’il fréquentait. Les mots qu’avaient utilisés son adversaire n’était pas de ceux qu’il était bon de déclarer en face d’un Hangbé. Ce dernier avait laissé coulé mais voilà qu’au beau milieu de l’été, un cadeau du destin était arrivé entre ces mains. Anibàl Fajardo était suspecté d’être un loup-garou donc la meute était aidée par des animagus. Qu’il s’agisse du sort ou du destin
Une aubaine ! Il pourrait ainsi faire d’une pierre, deux coups. Retrouver Anibàl, faire ce qu’il voulait en faire – il l’avait déjà battu une fois, il pouvait très bien retenter l’expérience et, il allait pouvoir mesurer de ses yeux ce dont Evan était capable. Oh, Oscar n’avait pas attendu cette opportunité pour jeter un œil à celui que sa sœur allait épouser, non mais il allait maintenant voir tout cela de plus prêt. Et en attendant que ce dernier ne lui fasse un rapport sur ce qui s’était passé – ou non – durant sa courte absence, le Hangbé l’observait. Une chose qu’il ne pourrait jamais lui enlever, il était appliqué dans son travail. Il ne serait peut-être pas là, autrement. En mission officieuse avec un diplomate, caché derrière des sortilèges dans un appartement usé de la banlieue londonienne, quelle belle façon d’en apprendre davantage sur lui.
Made by Neon Demon
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Re: How much are you worth? [PV] (fini)
Sam 10 Oct 2020 - 16:44
How much are you worth?
Evan & Oscar
Le futur auror avait présenté une façade difficile à son beau-frère en devenir, à l’écoute de sa proposition, énumérant en guise d’obstacles les quelques raisons de son refus préliminaire : la précarité de la posture des stagiaires, qu’oubliait certainement un diplomate jouissant de l’immunité légale, l’évidente ambivalence procédurale (allons, comme s’il s’en souciait réellement) qu’impliquait ce genre de mission sans en avoir été mandaté par le bureau des aurors. Toutes d’excellentes raisons de refuser, mais l’Américain était un négociateur fin, et son esprit aiguisé comme la lame d’un rasoir se percevait tant dans ses gestes que sa manière de s’adresser au Calédonien – de toute évidence, la possibilité d’obtenir des renseignements supplémentaires sur des membres disparus de la meute traquée tout l’été avait de quoi lui mettre l’eau à la bouche, mais il aurait pu se charger de cette mission seul, sans s’enfermer avec Oscar. Son premier réflexe têtu aurait certainement été de refuser de but en blanc, plus jeune, voyant en l’Américain un ennemi automatique, membre d’une famille en laquelle il n’avait aucunement confiance, si elle était capable de telles manigances – celles de son père, incidemment directeur du diplomate, Evan avait appris à s’y attendre. Apprécié par Devon Wakefield, ancien stagiaire de Nathaniel – son aîné lui avait glissé plus d’un mot admiratif du sorcier. La curiosité aurait toujours raison de lui, pour ce genre de chose : l’Écossais avait fini par acquiescer, acceptant le point de rencontre et les modalités.
Le signal discret cogné à la porte lui indiqua la présence d’Oscar plutôt qu’une irruption inopportune. « I got us some coffea, tea and enough food to last the night. » Evan se redressa légèrement de son siège, protégé des regards indiscrets de la rue en contrebas par les sortilèges de protection formulés par l’Américain et lui. « You’re a gentleman and a scholar », le remercia-t-il de sa voix aux accents mélodieux, acceptant le café avec un bref hochement de tête en guise de reconnaissance (se disant qu’une once ou deux de whisky ne serait pas de refus). « Anything ? » Sans bouger, il accueillit l’approche d’Oscar, notant sa façon de se déplacer – à l’image d’un félin, et un rythme régulier imprimé à la démarche. « Nothing extraordinary », formula-t-il, ses courtes mèches blondes secouées en un signe négatif.
C’en aurait été frustrant, si sa véritable cible n’avait pas été l’ancien stagiaire de son propre aîné. D’une manière ou d’une autre, les deux sorciers ne quitteraient pas bredouilles : Evan n’était pas inconscient, certain qu’il était d’être sous étroite surveillance, lui aussi. L’ethelred connaissait le rôle proverbial des grands frères face aux promis de leurs petites sœurs, et s’il était certain d’avoir le monopole de la vertu en ce qui concernait les balbutiements de ses fiançailles, l’auror se doutait qu’en bon aîné, Oscar pardonnerait tout à Alice et serait impitoyable face à la moindre bévue de la part du fiancée de la benjamine. Restait à déterminer sous quel jour l’Écossais se montrerait réellement – il enfila le costume du parfait auror sans taches. Celui qui ne refusait jamais un ordre, qui obéissait sans compter, sans discuter, incarnation même de la compétence – loin d’être un mensonge, mais à des lieues de l’entière vérité.
Alors il reprit, fidèlement au rapport, jetant un regard en biais au sorcier se tenant à ses côtés. De taille moyenne aux yeux du géant blond, mais une impression de force létale se dégageait d’Oscar. Il ne doutait pas que son père et Nathaniel puissant apprécier le Hangbé – mais Evan était un public éminemment plus difficile en la matière (ironiquement). « Though he did meet with an odd fellow, who looked nothing like another pugilist. Doesn’t fit the profile of the pack, either. They exchanged a few papers – probably a bookie. » Evan avala une gorgée de café, avant de faire une tentative. Poke the bear, and you’ll see how sharp his claws are. « If I didn’t know any better », avança-t-il, l’air de ne pas y toucher, « I’d say there might be a few illegal rounds going on » – et ce que cela impliquait pour un diplomate? La belle affaire. Did you really think I wouldn’t be observing you as well?
Le signal discret cogné à la porte lui indiqua la présence d’Oscar plutôt qu’une irruption inopportune. « I got us some coffea, tea and enough food to last the night. » Evan se redressa légèrement de son siège, protégé des regards indiscrets de la rue en contrebas par les sortilèges de protection formulés par l’Américain et lui. « You’re a gentleman and a scholar », le remercia-t-il de sa voix aux accents mélodieux, acceptant le café avec un bref hochement de tête en guise de reconnaissance (se disant qu’une once ou deux de whisky ne serait pas de refus). « Anything ? » Sans bouger, il accueillit l’approche d’Oscar, notant sa façon de se déplacer – à l’image d’un félin, et un rythme régulier imprimé à la démarche. « Nothing extraordinary », formula-t-il, ses courtes mèches blondes secouées en un signe négatif.
C’en aurait été frustrant, si sa véritable cible n’avait pas été l’ancien stagiaire de son propre aîné. D’une manière ou d’une autre, les deux sorciers ne quitteraient pas bredouilles : Evan n’était pas inconscient, certain qu’il était d’être sous étroite surveillance, lui aussi. L’ethelred connaissait le rôle proverbial des grands frères face aux promis de leurs petites sœurs, et s’il était certain d’avoir le monopole de la vertu en ce qui concernait les balbutiements de ses fiançailles, l’auror se doutait qu’en bon aîné, Oscar pardonnerait tout à Alice et serait impitoyable face à la moindre bévue de la part du fiancée de la benjamine. Restait à déterminer sous quel jour l’Écossais se montrerait réellement – il enfila le costume du parfait auror sans taches. Celui qui ne refusait jamais un ordre, qui obéissait sans compter, sans discuter, incarnation même de la compétence – loin d’être un mensonge, mais à des lieues de l’entière vérité.
Alors il reprit, fidèlement au rapport, jetant un regard en biais au sorcier se tenant à ses côtés. De taille moyenne aux yeux du géant blond, mais une impression de force létale se dégageait d’Oscar. Il ne doutait pas que son père et Nathaniel puissant apprécier le Hangbé – mais Evan était un public éminemment plus difficile en la matière (ironiquement). « Though he did meet with an odd fellow, who looked nothing like another pugilist. Doesn’t fit the profile of the pack, either. They exchanged a few papers – probably a bookie. » Evan avala une gorgée de café, avant de faire une tentative. Poke the bear, and you’ll see how sharp his claws are. « If I didn’t know any better », avança-t-il, l’air de ne pas y toucher, « I’d say there might be a few illegal rounds going on » – et ce que cela impliquait pour un diplomate? La belle affaire. Did you really think I wouldn’t be observing you as well?
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Re: How much are you worth? [PV] (fini)
Sam 31 Oct 2020 - 19:39
How much are you worth?
Evan & Oscar
vendredi 28 aout 2020
- A gentleman ? Oscar sourit. You ain’t see nothing yet, s’amusa-t-il, avant de retrouver tout le sérieux que la situation nécessitait.
Oscar jouait avec le feu, littéralement. Les liens qu’il avait avec la personne qu’Evan et lui surveillait n’était pas des liens qu’il souhaitait être exposés au grand jour, mais l’opportunité avait été trop belle, trop surprenante. Il jouait alors une partie de poker délicate, une partie durant laquelle tous ses gestes étaient observés, toutes ses expressions étaient évaluées, tous ses mots décryptés. Oscar savait qu’il était non seulement à la limite de la légalité – il pouvait s’en arranger, il avait fait bien pire – mais surtout à la limite de se faire attraper. Après tout, n’avait-il pas amené Evan sur le terrain de jeu ? Une variable dans une partie aussi serrée pouvait s’avérer être une terrible erreur, mais le diplomate semblait apprécier le défi et plus encore l’adrénaline de l’inconnu et du manque de contrôle sur la situation. Il aurait très bien pu laisser le jeune stagiaire se charger de tout cela, mais le temps que la paperasse se fasse, que l’équipe se monte et tout cela.. Il n’avait pas eu la patience d’attendre. Il n’en manquait pas lors de ses négociations, cela dit. Mais le cavalier de la Guerre n’appréciait pas les menaces, aussi ridicule et futile pouvaient-elles paraître, et avec une opportunité pareille, il aurait été ridicule de laisser ce dossier entre d’autres mains. Le diplomate aurait alors pu se charger de tous cela tout seul, mais puisque sa cible était intégrée avec un groupe d’animagus et d’autres loups-garous, une présence à ces côtés n’étaient pas de refus. L’avenir allait lui dire s’il avait eu raison ou tort d’impliquer son futur beau-frère là-dedans. Pour l’instant le sorcier ne se préoccupait pas du reste. Quoiqu’il pût arriver dans les heures à venir, Oscar avait de quoi se sortir de presque tous les mauvais pas. Il avait l’influence, l’argent, les contacts. Le diplomate ne manquait pas de ressources, il n’hésiterait donc pas à s’en servir. C’était d’ailleurs pour cela qu’il en avait autant, qu’il distribuait des sourires, qu’il échangeait des poignées de mains et qu’il se présentait au plus grand nombre de soirée mondaines. Il fallait bien que ses talents de négociation et de discours lui servent à quelque chose.
L’américain s’approcha alors de son compagnon de soirée, aux aguets, à la fenêtre. Oscar n’était pas parti très longtemps, une grosse demi-heure tout au plus, mais il espérait que les choses avaient enfin évoluées. Ainsi, une légère moue s’installa sur son visage lorsqu’Evan lui rapporta que rien ne s’était vraiment passé. Enfin, rien d’extraordinaire, selon le stagiaire. Mais c’était bien ce qui intéressait le diplomate qui n’avait – au fond – pas grand-chose à faire des loups garous et de leur ami animagus, il n’était là que pour un seul homme. Il voulait l’observer, le connaître, savoir qui il rencontrait. Il était bien plus facile de détruire quelqu’un en en sachant davantage sur lui. Et ensuite, il frapperait. Comme le léopard qui observe sa proie, longtemps, avant de planter ses crocs dans sa gorge. Oscar était un prédateur, du genre de ceux qu’il ne valait pas trop asticoter. Et il avait juste assez de patience pour en être un bon, sans oublier une force léthale que personne ne pouvait contester.
D’un mouvement de la main, Oscar fit voler un paquet de nourriture entre ces doigts et un autre pour Evan alors que ce dernier lui donnait plus de détails sur ce qui s’était déroulé pendant son absence. Il y avait donc eu du mouvement, good. Attentif à ce qui se passait sous la lumière des lampadaires moldus, le diplomate ne perdait pas une miette des mots du jeune Auror. Ses prunelles sombres ne quittaient pas la rue, pas même lorsque Evan fit quelques assomptions sur la nature illégale de tout cela. Il resta de marbre, insensible aux insinuations du calédonien.
- Were you able to lip read what they were saying ? questionna-t-il, l’air de rien. Il n’y avait pas une once d’inquiétude dans sa voix, pas plus que dans son regard, qui perçait l’obscurité extérieur pour observer ce qui s’y passait.
Il aurait pu réaliser une transformation partielle et ainsi utiliser sa vision de léopard et son ouïe, mais il gardait ses avantages pour plus tard. Qui pouvait bien savoir ce qui allait se passer ? Pas lui, il n’était pas voyant. Dommage. Son regard sombre glissa alors doucement vers le Calédonien, une soirée bien loin de ce dont il avait l’habitude, étant plutôt du genre à être en bas avec les hors-la-loi que caché derrière un sortilège pour les surveiller. Tout pouvait changer… Il laissa Evan observer le bâtiment et s’activa pour préparer du café, un petit américano. Tout faisait chauffer de l’eau, il répondit finalement aux insinuations d’Evan.
- Illegal is such a big word, souffla-t-il, observant de loin le calédonien. What do you want to know, exactly ? We’re going to be here for a while, and although I can’t predict anything, I hope that things will move a bit. So don’t try to insinuate anything, ask me. We are both not allowed to be here, anyway, trancha-t-il.
Oscar n’avait pas réellement de temps à perdre avec les allégations d’Evan. S’il voulait savoir, le calédonien n’avait qu’à demander. Le diplomate était cependant bien curieux de voir comment allait réagir le jeune homme à ces quelques mots. Allait-il lui poser la question ? Allait-il se taire et continuer ses observations ?
- Sugar ? questionna-t-il finalement, tout en versant du café dans deux tasses blanches trouvé dans le fond d’un placard, rien qu’un récurvite n’avait pu nettoyer.
- A gentleman ? Oscar sourit. You ain’t see nothing yet, s’amusa-t-il, avant de retrouver tout le sérieux que la situation nécessitait.
Oscar jouait avec le feu, littéralement. Les liens qu’il avait avec la personne qu’Evan et lui surveillait n’était pas des liens qu’il souhaitait être exposés au grand jour, mais l’opportunité avait été trop belle, trop surprenante. Il jouait alors une partie de poker délicate, une partie durant laquelle tous ses gestes étaient observés, toutes ses expressions étaient évaluées, tous ses mots décryptés. Oscar savait qu’il était non seulement à la limite de la légalité – il pouvait s’en arranger, il avait fait bien pire – mais surtout à la limite de se faire attraper. Après tout, n’avait-il pas amené Evan sur le terrain de jeu ? Une variable dans une partie aussi serrée pouvait s’avérer être une terrible erreur, mais le diplomate semblait apprécier le défi et plus encore l’adrénaline de l’inconnu et du manque de contrôle sur la situation. Il aurait très bien pu laisser le jeune stagiaire se charger de tout cela, mais le temps que la paperasse se fasse, que l’équipe se monte et tout cela.. Il n’avait pas eu la patience d’attendre. Il n’en manquait pas lors de ses négociations, cela dit. Mais le cavalier de la Guerre n’appréciait pas les menaces, aussi ridicule et futile pouvaient-elles paraître, et avec une opportunité pareille, il aurait été ridicule de laisser ce dossier entre d’autres mains. Le diplomate aurait alors pu se charger de tous cela tout seul, mais puisque sa cible était intégrée avec un groupe d’animagus et d’autres loups-garous, une présence à ces côtés n’étaient pas de refus. L’avenir allait lui dire s’il avait eu raison ou tort d’impliquer son futur beau-frère là-dedans. Pour l’instant le sorcier ne se préoccupait pas du reste. Quoiqu’il pût arriver dans les heures à venir, Oscar avait de quoi se sortir de presque tous les mauvais pas. Il avait l’influence, l’argent, les contacts. Le diplomate ne manquait pas de ressources, il n’hésiterait donc pas à s’en servir. C’était d’ailleurs pour cela qu’il en avait autant, qu’il distribuait des sourires, qu’il échangeait des poignées de mains et qu’il se présentait au plus grand nombre de soirée mondaines. Il fallait bien que ses talents de négociation et de discours lui servent à quelque chose.
L’américain s’approcha alors de son compagnon de soirée, aux aguets, à la fenêtre. Oscar n’était pas parti très longtemps, une grosse demi-heure tout au plus, mais il espérait que les choses avaient enfin évoluées. Ainsi, une légère moue s’installa sur son visage lorsqu’Evan lui rapporta que rien ne s’était vraiment passé. Enfin, rien d’extraordinaire, selon le stagiaire. Mais c’était bien ce qui intéressait le diplomate qui n’avait – au fond – pas grand-chose à faire des loups garous et de leur ami animagus, il n’était là que pour un seul homme. Il voulait l’observer, le connaître, savoir qui il rencontrait. Il était bien plus facile de détruire quelqu’un en en sachant davantage sur lui. Et ensuite, il frapperait. Comme le léopard qui observe sa proie, longtemps, avant de planter ses crocs dans sa gorge. Oscar était un prédateur, du genre de ceux qu’il ne valait pas trop asticoter. Et il avait juste assez de patience pour en être un bon, sans oublier une force léthale que personne ne pouvait contester.
D’un mouvement de la main, Oscar fit voler un paquet de nourriture entre ces doigts et un autre pour Evan alors que ce dernier lui donnait plus de détails sur ce qui s’était déroulé pendant son absence. Il y avait donc eu du mouvement, good. Attentif à ce qui se passait sous la lumière des lampadaires moldus, le diplomate ne perdait pas une miette des mots du jeune Auror. Ses prunelles sombres ne quittaient pas la rue, pas même lorsque Evan fit quelques assomptions sur la nature illégale de tout cela. Il resta de marbre, insensible aux insinuations du calédonien.
- Were you able to lip read what they were saying ? questionna-t-il, l’air de rien. Il n’y avait pas une once d’inquiétude dans sa voix, pas plus que dans son regard, qui perçait l’obscurité extérieur pour observer ce qui s’y passait.
Il aurait pu réaliser une transformation partielle et ainsi utiliser sa vision de léopard et son ouïe, mais il gardait ses avantages pour plus tard. Qui pouvait bien savoir ce qui allait se passer ? Pas lui, il n’était pas voyant. Dommage. Son regard sombre glissa alors doucement vers le Calédonien, une soirée bien loin de ce dont il avait l’habitude, étant plutôt du genre à être en bas avec les hors-la-loi que caché derrière un sortilège pour les surveiller. Tout pouvait changer… Il laissa Evan observer le bâtiment et s’activa pour préparer du café, un petit américano. Tout faisait chauffer de l’eau, il répondit finalement aux insinuations d’Evan.
- Illegal is such a big word, souffla-t-il, observant de loin le calédonien. What do you want to know, exactly ? We’re going to be here for a while, and although I can’t predict anything, I hope that things will move a bit. So don’t try to insinuate anything, ask me. We are both not allowed to be here, anyway, trancha-t-il.
Oscar n’avait pas réellement de temps à perdre avec les allégations d’Evan. S’il voulait savoir, le calédonien n’avait qu’à demander. Le diplomate était cependant bien curieux de voir comment allait réagir le jeune homme à ces quelques mots. Allait-il lui poser la question ? Allait-il se taire et continuer ses observations ?
- Sugar ? questionna-t-il finalement, tout en versant du café dans deux tasses blanches trouvé dans le fond d’un placard, rien qu’un récurvite n’avait pu nettoyer.
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Re: How much are you worth? [PV] (fini)
Dim 21 Fév 2021 - 23:36
How much are you worth?
Evan & Oscar
Vendredi 29 février 2021. Evan s’amusa de l’idée de tenter de lire sur les lèvres (un talent qu’il ne possédait pas) d’une figure en contrebas, de l’autre côté de la rue. « Who needs to lip-read when one has disillusioned extendable ears ? They referred to a Jericho. Ring any bells? », demanda le Calédonien, tirant sur la ficelle du mécanisme magique peu élégant mais efficace auquel il avait eu recours pour espionner leur cible. Rien d’intéressant au sujet de la meute ni quoi que ce soit de pertinent pour ses propres dossiers, mais le Wakefield était un homme de parole, et avait soigneusement noté les échanges du pugiliste en l’absence de l’Américain. Il avala une gorgée de café, avant de faire une tentative. « If I didn’t know any better, I’d say there might be a few illegal rounds going on », formula le musician avec un air à n’y pas toucher.
Le diplomate maniait le silence habilement, laissant les vibrations de la voix de l’étudiant se perdre dans les airs quelques instants avant de répondre. Evan se contenta de fixer les silhouettes qu’ils surveillaient, dehors. « Illegal is such a big word. do you want to know, exactly ? We’re going to be here for a while, and although I can’t predict anything, I hope that things will move a bit. So don’t try to insinuate anything, ask me. We are both not allowed to be here, anyway. »
Le visage d’Evan se fendit d’un sourire trop large – un air perfectionné depuis des décennies face au mentor et au directeur de Département d’Oscar. Ses doigts joints derrière sa nuque, le corps traduisant une nonchalance démentie par la vivacité qui dansait au creux de ses prunelles et sa façon de tenir sa chaise en équilibre sur ses deux pattes arrière. Le Hangbé était fin, roublard et dangereux – mais le fils cadet avait été élevé par des hommes de la même trempe. Il y avait certainement le désir fugace de plaire à la famille de sa fiancée – non. Pas à sa famille. Le Calédonien n’avait que faire de parents qui négocient leurs enfants à coups de dossiers. Ses frères n’étaient pas tout à fait assimilés aux desseins des géniteurs. Le plus vieux n’avait été que croisé dans des soirées et dans les corridors du Ministère – au pire il semblait percevoir la gent humaine comme un pinacle d’indifférence, au mieux comme un ensemble de pions à jouer. Hard pass. Evan avait croisé le plus jeune, Jacob, à quelques reprises – d’une facétie qui aurait certainement plu à une version plus jeune du futur auror.
Et enfin, il y avait ce Hangbé-ci, qui maniait cafetière et mots avec maestria, et dont les ronronnements de la voix pointaient vers le raffinement et les allures de danger à la fois. Les yeux d’Alice pétillaient particulièrement lorsqu’elle le mentionnait. L’envie de plaire à son frère préféré aurait dû guider ses actions, et s’il avait été plus sage ou moins empreint de la nécessité de voir de quel bois le Hangbé était réellement fait, Evan aurait certainement souri, désamorcé la situation d’une blague et posé franchement sa question. Hélas, le duelliste avait ce défaut de percevoir une invitation à bretter comme une marque d’intelligence, et ne souhaitait s’empêcher d’y répondre correctement.
« Why would I insinuate anything? Unlike you, I’m not a negociator, see, merely a sometimes humble musician turned auror. I pose no threat to you. Our families now being allies, nobody would ever know about this, especially if it would pain a certain someone to see a public stain on such a polished man. » Le voilà, l’air qui faisait jadis sortir son père de ses gonds – l’impénétrable Devon Wakefield, tellement prévisible face à ses enfants (comme tous les patriarches). Les pattes avant de sa chaise rejoignirent le sol à nouveau, et il adressa un sourire aimable au diplomate. « Other than the fact that you either picked me because you knew I’d keep my mouth shut and the job would be easy, so my skills would be out of the question, bonus points if you get to know the man outside of the infamous file. Or you wanted me by your side because you need a talented albeit silent backup to run into one of those goons, and didn’t want to implicate your own family. But I’ve seen Alice fight, and I see the way you move. You must be the one who trained her, and so I’m now wondering if you weren’t simply yearning for my pretty eyes and handsome face. »
Le géant se releva, approchant de l’Américain pour accepter sa nouvelle tasse. « One, thank you. Whiskey? », offrit-il, tirant une flasque en acier inoxydable de sa poche. Evan trouva une cuillère cabossée entre deux coupures de circulaires abandonnées et mélangea le liquide noir d’un air pensif. « Why do you do it? The illegal fighting. » Ses prunelles reflétaient une curiosité véritable, lui qui présidait le club de duels parfaitement légitime d’Inverness dont il avait été un simple membre pendant des années.
Le diplomate maniait le silence habilement, laissant les vibrations de la voix de l’étudiant se perdre dans les airs quelques instants avant de répondre. Evan se contenta de fixer les silhouettes qu’ils surveillaient, dehors. « Illegal is such a big word. do you want to know, exactly ? We’re going to be here for a while, and although I can’t predict anything, I hope that things will move a bit. So don’t try to insinuate anything, ask me. We are both not allowed to be here, anyway. »
Le visage d’Evan se fendit d’un sourire trop large – un air perfectionné depuis des décennies face au mentor et au directeur de Département d’Oscar. Ses doigts joints derrière sa nuque, le corps traduisant une nonchalance démentie par la vivacité qui dansait au creux de ses prunelles et sa façon de tenir sa chaise en équilibre sur ses deux pattes arrière. Le Hangbé était fin, roublard et dangereux – mais le fils cadet avait été élevé par des hommes de la même trempe. Il y avait certainement le désir fugace de plaire à la famille de sa fiancée – non. Pas à sa famille. Le Calédonien n’avait que faire de parents qui négocient leurs enfants à coups de dossiers. Ses frères n’étaient pas tout à fait assimilés aux desseins des géniteurs. Le plus vieux n’avait été que croisé dans des soirées et dans les corridors du Ministère – au pire il semblait percevoir la gent humaine comme un pinacle d’indifférence, au mieux comme un ensemble de pions à jouer. Hard pass. Evan avait croisé le plus jeune, Jacob, à quelques reprises – d’une facétie qui aurait certainement plu à une version plus jeune du futur auror.
Et enfin, il y avait ce Hangbé-ci, qui maniait cafetière et mots avec maestria, et dont les ronronnements de la voix pointaient vers le raffinement et les allures de danger à la fois. Les yeux d’Alice pétillaient particulièrement lorsqu’elle le mentionnait. L’envie de plaire à son frère préféré aurait dû guider ses actions, et s’il avait été plus sage ou moins empreint de la nécessité de voir de quel bois le Hangbé était réellement fait, Evan aurait certainement souri, désamorcé la situation d’une blague et posé franchement sa question. Hélas, le duelliste avait ce défaut de percevoir une invitation à bretter comme une marque d’intelligence, et ne souhaitait s’empêcher d’y répondre correctement.
« Why would I insinuate anything? Unlike you, I’m not a negociator, see, merely a sometimes humble musician turned auror. I pose no threat to you. Our families now being allies, nobody would ever know about this, especially if it would pain a certain someone to see a public stain on such a polished man. » Le voilà, l’air qui faisait jadis sortir son père de ses gonds – l’impénétrable Devon Wakefield, tellement prévisible face à ses enfants (comme tous les patriarches). Les pattes avant de sa chaise rejoignirent le sol à nouveau, et il adressa un sourire aimable au diplomate. « Other than the fact that you either picked me because you knew I’d keep my mouth shut and the job would be easy, so my skills would be out of the question, bonus points if you get to know the man outside of the infamous file. Or you wanted me by your side because you need a talented albeit silent backup to run into one of those goons, and didn’t want to implicate your own family. But I’ve seen Alice fight, and I see the way you move. You must be the one who trained her, and so I’m now wondering if you weren’t simply yearning for my pretty eyes and handsome face. »
Le géant se releva, approchant de l’Américain pour accepter sa nouvelle tasse. « One, thank you. Whiskey? », offrit-il, tirant une flasque en acier inoxydable de sa poche. Evan trouva une cuillère cabossée entre deux coupures de circulaires abandonnées et mélangea le liquide noir d’un air pensif. « Why do you do it? The illegal fighting. » Ses prunelles reflétaient une curiosité véritable, lui qui présidait le club de duels parfaitement légitime d’Inverness dont il avait été un simple membre pendant des années.
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Re: How much are you worth? [PV] (fini)
Dim 28 Fév 2021 - 15:34
How much are you worth?
Evan & Oscar
29 janvier 2021
Oscar n’était pas ici pour discuter tricot ou gadget. Il se fichait bien de savoir quels étaient les talents que pouvait déployer Evan afin de lui apporter l’information qu’il requérait. Alors qu’il s’agisse simplement de savoir lire sur les lèvres ou d’une toute autre méthode magique – ou non – il n’en avait cure. Tout cela n’était que des moyens pour arriver à leur fin, et c’était bien cela qui intéressait le diplomate : la fin. Et plus précisément celle qui consistait en l’élimination pure et dure de son ancien adversaire de boxe qui avait lui-même sonné sa fin prématurée lorsqu’il avait osé menacer le boxeur et sa coach. Et la dernière, de toute sa hauteur – c’est-à-dire pas beaucoup – n’avait pas manqué de faire sa grosse voix et de rappeler avec autant d’éloquence que de provocation que si l’espagnol Anibal avait perdu contre Oscar, c’était qu’il n’était simplement pas au niveau. Elle avait enchaîné ensuite en précisant qu’il ferait mieux de dégager le plancher parce que son poulain avait d’autres choses à gérer que les crises d’égos intempestives de tous les hommes qu’il mettait à terre. Un sourire n’avait pas manqué de se déposer sur le visage du diplomate à ce moment-là, amusé de voir l’ancienne attrapeuse flamboyer autant et s’attaquer à de plus gros poissons qu’elle. Mais ce léger amusement – et fierté ? et plus ?! – n’avait en rien effacé le sérieux de la situation et n’avait pas relégué au second plan les menaces de l’espagnol. Il s’y connaissait en menace, le diplomate, pour en avoir lui-même faites, pour avoir subies et surtout pour y être préparé. Il avait vu la rage dans le regard de son adversaire, la fureur dans ses mots et le tremblement de ses lèvres. Il en avait vu assez pour savoir qu’il ne pourrait pas laisser cela passer, que l’espagnol non plus et que c’était à celui qui se saisissait en premier d’une opportunité qui prenait la main. Alors le diplomate n’avait pas hésité lorsqu’il avait vu le dossier entre ses mains. Il s’était discrètement saisi de l’affaire et usait du sens du devoir et de l’attrait d’Evan sur le sujet pour acquérir un collègue qui – sans réellement le connaître – possédait un dossier suffisamment prometteur pour le seconder.
Oscar n’argumenta pas davantage sur les méthodes qu’utilisait Evan pour écouter ce qui se déroulait de l’autre côté de la rue. Contrairement à Oscar, l’auror en étude devait avoir reçu la formation nécessaire à ce genre d’aventure nocturne, du moins était-ce à espérer, avant de rentrer plus profondément dans le cœur du sujet. Le diplomate se contenta d’écouter avec attention les informations récupérées par le jeune Wakefield. Jericho. C’était un mot qui, au milieu des enceintes clandestines pour l’organisation de combat qui l’étaient tout autant, ne faisait que se murmurer. Il s’agissait d’un secret dont tout le monde était au fait. Une réalité qui ne plaisait à personne mais qui s’installait et grandissait au fur et à mesure que le temps passait. Le nom était récent, mais il faisait grogner les combattants les plus anciens, Oscar ne faisant pas exception. Toutefois, il ne répondit pas tout de suite à son collègue, laissant l’information faire son bout de chemin dans son esprit, tentant de relier les points, de combler les trous. Des incertitudes, il y en avait dans cette affaire, mais cela ne refroidissait par l’américain, persuadé qu’il était capable de tout pour se protéger lui et celle qui le coachait depuis quelques mois maintenant. Laissant de côté l’affaire, le temps de quelques minutes, le temps de remettre – au moins espérer – Evan à sa place. Les cordes vocales du boxeur vibraient à une basse hauteur, le son de sa voix se rapprochant davantage d’un grognement de sa forme animale que de celle qu’il présentait à l’ordinaire lors de ses négociations quotidiennes. Oscar était en chasse et même si prendre sa forme de léopard n’était pas dans ses plans – pour l’instant – il ne pouvait s’empêcher de faire appel à lui, a cette force de la nature qui l’entourait lorsqu’il avait les prunelles dorées et qu’il perdait sa capacité à se déplacer en tant que bipède.
Dire que l’américain ne s’était pas attendu à cette réaction ne serait pas mentir. Il n’avait pas réellement espéré quoique ce soit de la part du calédonien, mais ce sourire. Damn. Ce sourire-là était terriblement agaçant. Il ne doutait pas qu’Evan le savait, obviously c’était même son but. Ce sourire, c’était celui de l’arrogance, celle de cette jeunesse indépendante qui avait grandi avec une cuillère en argent dans la bouche et qui ne se démontait pas devant les plus anciens, ceux qui les dirigeaient tous, ceux qui décidaient ce qui se faisait ou non. Oscar avait déjà eu ce sourire-là, il savait. Sa mère en avait toujours été gardée – personne ne trouvait à redire en présence de la matriarche – mais cette façade d’assurance avait souvent accueilli son paternel, ou les membres de ce côté de la famille : oncle et tante, belle famille, et tout le tatouin. Mais ce sourire, le diplomate le réservait souvent à ces homologues, à ceux qui pensait pouvoir le piéger et espérait le prendre à son propre jeu. Ce qui n’était évidemment pas possible. Avec le flegme d’un félin observateur, tout en préparant café et autre délicate attentions, le Hangbé écouta la réponse du Wakefield. La voix de l’écossais avait cessée de vibrer pendant quelques secondes, avant de reprendre de plus belle, conjecturant sur les raisons de sa présence ici, énonçant des faits que seul un fin observateur pourrait remarquer. « Humble ? Did not read that in the file.. » souffla-t-il, faussement pensif, à la recherche de cette partie du dossier qui avait été construit pour Alice. « Must have slip my mind.. » ajouta-t-il, le regard brillant, ses lèvres étirées en un petit sourire. « But you’re right. I mean, I trained Alice… Jake also.. That does not mean that I have to take them into any situation I’m in. » admit-il avec honnêteté, ne cachant pas ses mots derrière un ton insolent ou agacé. Il parlait simplement de cette voix grave qu’il avait en ce début de nuit. « Concerning you.. Well.. Let’s say that I just took the opportunity I had. You were assigned this case I was interested in, so I asked. The rest is just a bonus. Although it's a very important one, it’s not the prior reason you’re here. » confessa-t-il, d’une voix neutre, choisissant ses mots avec parcimonie. Il jouait gros ce soir, le diplomate en était bien conscient, il jouait bien plus que sa réputation. Il jouait son travail, son statut, sa place dans la société, dans sa famille. Certains étaient au courant de ses activités illégales, ils en faisaient également. D’autre ne savait pas, et cela devait rester ainsi. Oscar naviguait dans son entourage comme il naviguait en politique, avec méfiance et discernement. Il savait en qui il pouvait avoir confiance et en qui il ne pouvait se permettre de baisser sa garde. Evan n’était pas dans la première catégorie, cela allait sans dire et cela même si leurs familles allaient s’allier. C’était de toute évidence une alliance qui concernait les plus anciens, ceux qui maîtrisaient la partie, les autres, eux, devaient courber l’échine et prétendre que tout allait bien. Le diplomate était à même de comprendre cela, puisqu’il n’avait, pour celle qu’il avait épousé, qu’une méfiance justifiée. Le diplomate ne commenta pas davantage la réponse d’Evan, il en avait déjà assez dit et s’il profitait de cette surveillance pour scruter son futur beau-frère, il n’en restait pas moins concentré. Il proposa finalement du sucre pour le café de son collègue et se contenta d’un hochement de tête bref lorsque ce dernier lui proposa du Whisky. Un échange bien banal après ce qu’ils avaient partagés.
Evan posa finalement sa question et, les lèvres plongées dans le café encore brûlant qu’il venait de préparer, Oscar pris quelques secondes pour lui répondre. Il saisissait la curiosité dans les prunelles du Wakefield et partagea avec honnêteté ce qui le poussait à se battre. « I need the adrenaline, the thrill, everything that I’m no able to get during a negociation or a family meeting. And, although it's illegal, the're is still rules, supervision. Its not the wilderness. Well, not most of the time. » expliqua-t-il, tout en faisant tourner son café dans sa tasse. Il ne parlait pas de la culpabilité qu’il s’épargnait lorsqu’il envoyait le poings de trop dans le visage de son adversaire et que ce dernier s’effondrait. C’étaient ce qu’ils cherchaient tous en se battant, la violence, le sang. Chacun était à même de reconnaître les risques et donc, malgré les règles, il n’y avait pas de limité. « And I’m quite good. » assura-t-il finalement sans se venter, juste exposer un fait. « Which leads me to Jericho. Its quite a new thing. Its an organisation that regroups and trains fighters. It doesn’t accept defeat and is quite extreme with the way she deal with everything. I can’t tell you who they are, because I don’t know. » Oscar s’était appuyé sur le plan de travail de la cuisine pour fournir ses explications. Le ton était neutre et il allait à l’essentiel de ce qu’il savait, c’est-à-dire pas grand-chose. « Our man, Fajardo is probably part of this organisation. » Il fit une légère pause, avalant davantage de café. « They try to recruit me, because of my stats. I have my own coach, however, and it does not matter how bossy he is, I don’t plan to fire him any time soon. » Garder le genre de son coach pour lui était une simple précaution, plus encore lorsqu’il savait qu’Evan et son américaine étaient de bons amis. Une idée lui vient en tête, il posa alors sa tasse sur le plan de travail et croisa les bras, pensif. « Do you think that, maybe, Jericho could be linked to the pack you’re investigating ? » questionna-t-il à l’intention de l’auror. Oscar n’était pas un professionnel des loups-garous, bien loin de là. Quant à ses cours du collège, ces derniers dataient et il ne savait pas plus que ce qu’il pouvait lire en première page de la gazette, lorsque le sujet était abordé. Il en savait cependant suffisamment sur le monde dans lequel il évoluait, et ne serait-pas pas surpris si son hypothèse se révélait être vraie. « There is quite a lot of money involve in those fights, this could just be a means to an end. » Récupérer l’argent des combats pour développer la meute et ses activités. Voilà quelque chose qui lui parlait.
Oscar n’était pas ici pour discuter tricot ou gadget. Il se fichait bien de savoir quels étaient les talents que pouvait déployer Evan afin de lui apporter l’information qu’il requérait. Alors qu’il s’agisse simplement de savoir lire sur les lèvres ou d’une toute autre méthode magique – ou non – il n’en avait cure. Tout cela n’était que des moyens pour arriver à leur fin, et c’était bien cela qui intéressait le diplomate : la fin. Et plus précisément celle qui consistait en l’élimination pure et dure de son ancien adversaire de boxe qui avait lui-même sonné sa fin prématurée lorsqu’il avait osé menacer le boxeur et sa coach. Et la dernière, de toute sa hauteur – c’est-à-dire pas beaucoup – n’avait pas manqué de faire sa grosse voix et de rappeler avec autant d’éloquence que de provocation que si l’espagnol Anibal avait perdu contre Oscar, c’était qu’il n’était simplement pas au niveau. Elle avait enchaîné ensuite en précisant qu’il ferait mieux de dégager le plancher parce que son poulain avait d’autres choses à gérer que les crises d’égos intempestives de tous les hommes qu’il mettait à terre. Un sourire n’avait pas manqué de se déposer sur le visage du diplomate à ce moment-là, amusé de voir l’ancienne attrapeuse flamboyer autant et s’attaquer à de plus gros poissons qu’elle. Mais ce léger amusement – et fierté ? et plus ?! – n’avait en rien effacé le sérieux de la situation et n’avait pas relégué au second plan les menaces de l’espagnol. Il s’y connaissait en menace, le diplomate, pour en avoir lui-même faites, pour avoir subies et surtout pour y être préparé. Il avait vu la rage dans le regard de son adversaire, la fureur dans ses mots et le tremblement de ses lèvres. Il en avait vu assez pour savoir qu’il ne pourrait pas laisser cela passer, que l’espagnol non plus et que c’était à celui qui se saisissait en premier d’une opportunité qui prenait la main. Alors le diplomate n’avait pas hésité lorsqu’il avait vu le dossier entre ses mains. Il s’était discrètement saisi de l’affaire et usait du sens du devoir et de l’attrait d’Evan sur le sujet pour acquérir un collègue qui – sans réellement le connaître – possédait un dossier suffisamment prometteur pour le seconder.
Oscar n’argumenta pas davantage sur les méthodes qu’utilisait Evan pour écouter ce qui se déroulait de l’autre côté de la rue. Contrairement à Oscar, l’auror en étude devait avoir reçu la formation nécessaire à ce genre d’aventure nocturne, du moins était-ce à espérer, avant de rentrer plus profondément dans le cœur du sujet. Le diplomate se contenta d’écouter avec attention les informations récupérées par le jeune Wakefield. Jericho. C’était un mot qui, au milieu des enceintes clandestines pour l’organisation de combat qui l’étaient tout autant, ne faisait que se murmurer. Il s’agissait d’un secret dont tout le monde était au fait. Une réalité qui ne plaisait à personne mais qui s’installait et grandissait au fur et à mesure que le temps passait. Le nom était récent, mais il faisait grogner les combattants les plus anciens, Oscar ne faisant pas exception. Toutefois, il ne répondit pas tout de suite à son collègue, laissant l’information faire son bout de chemin dans son esprit, tentant de relier les points, de combler les trous. Des incertitudes, il y en avait dans cette affaire, mais cela ne refroidissait par l’américain, persuadé qu’il était capable de tout pour se protéger lui et celle qui le coachait depuis quelques mois maintenant. Laissant de côté l’affaire, le temps de quelques minutes, le temps de remettre – au moins espérer – Evan à sa place. Les cordes vocales du boxeur vibraient à une basse hauteur, le son de sa voix se rapprochant davantage d’un grognement de sa forme animale que de celle qu’il présentait à l’ordinaire lors de ses négociations quotidiennes. Oscar était en chasse et même si prendre sa forme de léopard n’était pas dans ses plans – pour l’instant – il ne pouvait s’empêcher de faire appel à lui, a cette force de la nature qui l’entourait lorsqu’il avait les prunelles dorées et qu’il perdait sa capacité à se déplacer en tant que bipède.
Dire que l’américain ne s’était pas attendu à cette réaction ne serait pas mentir. Il n’avait pas réellement espéré quoique ce soit de la part du calédonien, mais ce sourire. Damn. Ce sourire-là était terriblement agaçant. Il ne doutait pas qu’Evan le savait, obviously c’était même son but. Ce sourire, c’était celui de l’arrogance, celle de cette jeunesse indépendante qui avait grandi avec une cuillère en argent dans la bouche et qui ne se démontait pas devant les plus anciens, ceux qui les dirigeaient tous, ceux qui décidaient ce qui se faisait ou non. Oscar avait déjà eu ce sourire-là, il savait. Sa mère en avait toujours été gardée – personne ne trouvait à redire en présence de la matriarche – mais cette façade d’assurance avait souvent accueilli son paternel, ou les membres de ce côté de la famille : oncle et tante, belle famille, et tout le tatouin. Mais ce sourire, le diplomate le réservait souvent à ces homologues, à ceux qui pensait pouvoir le piéger et espérait le prendre à son propre jeu. Ce qui n’était évidemment pas possible. Avec le flegme d’un félin observateur, tout en préparant café et autre délicate attentions, le Hangbé écouta la réponse du Wakefield. La voix de l’écossais avait cessée de vibrer pendant quelques secondes, avant de reprendre de plus belle, conjecturant sur les raisons de sa présence ici, énonçant des faits que seul un fin observateur pourrait remarquer. « Humble ? Did not read that in the file.. » souffla-t-il, faussement pensif, à la recherche de cette partie du dossier qui avait été construit pour Alice. « Must have slip my mind.. » ajouta-t-il, le regard brillant, ses lèvres étirées en un petit sourire. « But you’re right. I mean, I trained Alice… Jake also.. That does not mean that I have to take them into any situation I’m in. » admit-il avec honnêteté, ne cachant pas ses mots derrière un ton insolent ou agacé. Il parlait simplement de cette voix grave qu’il avait en ce début de nuit. « Concerning you.. Well.. Let’s say that I just took the opportunity I had. You were assigned this case I was interested in, so I asked. The rest is just a bonus. Although it's a very important one, it’s not the prior reason you’re here. » confessa-t-il, d’une voix neutre, choisissant ses mots avec parcimonie. Il jouait gros ce soir, le diplomate en était bien conscient, il jouait bien plus que sa réputation. Il jouait son travail, son statut, sa place dans la société, dans sa famille. Certains étaient au courant de ses activités illégales, ils en faisaient également. D’autre ne savait pas, et cela devait rester ainsi. Oscar naviguait dans son entourage comme il naviguait en politique, avec méfiance et discernement. Il savait en qui il pouvait avoir confiance et en qui il ne pouvait se permettre de baisser sa garde. Evan n’était pas dans la première catégorie, cela allait sans dire et cela même si leurs familles allaient s’allier. C’était de toute évidence une alliance qui concernait les plus anciens, ceux qui maîtrisaient la partie, les autres, eux, devaient courber l’échine et prétendre que tout allait bien. Le diplomate était à même de comprendre cela, puisqu’il n’avait, pour celle qu’il avait épousé, qu’une méfiance justifiée. Le diplomate ne commenta pas davantage la réponse d’Evan, il en avait déjà assez dit et s’il profitait de cette surveillance pour scruter son futur beau-frère, il n’en restait pas moins concentré. Il proposa finalement du sucre pour le café de son collègue et se contenta d’un hochement de tête bref lorsque ce dernier lui proposa du Whisky. Un échange bien banal après ce qu’ils avaient partagés.
Evan posa finalement sa question et, les lèvres plongées dans le café encore brûlant qu’il venait de préparer, Oscar pris quelques secondes pour lui répondre. Il saisissait la curiosité dans les prunelles du Wakefield et partagea avec honnêteté ce qui le poussait à se battre. « I need the adrenaline, the thrill, everything that I’m no able to get during a negociation or a family meeting. And, although it's illegal, the're is still rules, supervision. Its not the wilderness. Well, not most of the time. » expliqua-t-il, tout en faisant tourner son café dans sa tasse. Il ne parlait pas de la culpabilité qu’il s’épargnait lorsqu’il envoyait le poings de trop dans le visage de son adversaire et que ce dernier s’effondrait. C’étaient ce qu’ils cherchaient tous en se battant, la violence, le sang. Chacun était à même de reconnaître les risques et donc, malgré les règles, il n’y avait pas de limité. « And I’m quite good. » assura-t-il finalement sans se venter, juste exposer un fait. « Which leads me to Jericho. Its quite a new thing. Its an organisation that regroups and trains fighters. It doesn’t accept defeat and is quite extreme with the way she deal with everything. I can’t tell you who they are, because I don’t know. » Oscar s’était appuyé sur le plan de travail de la cuisine pour fournir ses explications. Le ton était neutre et il allait à l’essentiel de ce qu’il savait, c’est-à-dire pas grand-chose. « Our man, Fajardo is probably part of this organisation. » Il fit une légère pause, avalant davantage de café. « They try to recruit me, because of my stats. I have my own coach, however, and it does not matter how bossy he is, I don’t plan to fire him any time soon. » Garder le genre de son coach pour lui était une simple précaution, plus encore lorsqu’il savait qu’Evan et son américaine étaient de bons amis. Une idée lui vient en tête, il posa alors sa tasse sur le plan de travail et croisa les bras, pensif. « Do you think that, maybe, Jericho could be linked to the pack you’re investigating ? » questionna-t-il à l’intention de l’auror. Oscar n’était pas un professionnel des loups-garous, bien loin de là. Quant à ses cours du collège, ces derniers dataient et il ne savait pas plus que ce qu’il pouvait lire en première page de la gazette, lorsque le sujet était abordé. Il en savait cependant suffisamment sur le monde dans lequel il évoluait, et ne serait-pas pas surpris si son hypothèse se révélait être vraie. « There is quite a lot of money involve in those fights, this could just be a means to an end. » Récupérer l’argent des combats pour développer la meute et ses activités. Voilà quelque chose qui lui parlait.
- Spoiler:
- sorry c'est long Non j'ai pas respecté mon ordre de réponse, et.alors. ?
Made by Neon Demon
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Re: How much are you worth? [PV] (fini)
Dim 14 Mar 2021 - 21:01
How much are you worth?
Evan & Oscar
Vendredi 29 février 2021. Surplombant le diplomate de sa stature démesurée, l’auror en formation s’était approché après sa propre tirade observatrice. « Humble ? Did not read that in the file ... » Le Calédonien se glissa dans l’interstice – la fâcheuse tendance à répliquer bien inscrite dans son comportement. Bretteur de magie, duelliste de verbiage. « I did say “sometimes” », rétorqua Evan d’un sourire – même si l’allusion au dossier provoqua une réaction en lui, enfouie trop loin pour franchir la lisière du regard ou des expressions que trahissent les visages. Ici, des sourcils plissés sous les soucis, là, une posture un peu trop raide invitant au questionnement. Rien – mais il y avait toujours l’affront de cette famille de vipères à laquelle il s’était lié. S’il avait accepté ses fiançailles, l’alliance Hangbé-Wakefield n’était que bien relative dans son esprit, n’en déplaise aux patriarches respectifs des fiancés et aux calculs de leurs aînés. Pourtant, il y avait l’amour manifeste qui habitait le creux des aigues-marines d’Alice lorsqu’elle mentionnait son frère, et si favorite n’avait jamais tout à fait franchi ses lèvres, Evan savait à quoi s’en tenir – difficile coordination de ses instincts vifs et de l’affection véritable qu’il portait à sa fiancée. « Must have slipped my mind ... » Il y avait un arrière-goût de gouaille dans l’air du sorcier qui plut malgré tout au duelliste – peut-être était-ce un éclat pétillant dans le regard, ou le sourire fin qui lui rappelait celui de la cadette du Hangbé. Evan porta le breuvage à ses lèvres pendant qu’Oscar poursuivait sa rétorque, lui offrant du whisky.
« Why do you do it? The illegal fighting. » Sa question fendit l’air, accompagnée d’un regard curieux. Le président des duellistes d’Inverness connaissait le plaisir de l’entraînement, les duels apportant une forme de combat utile à la fois en guise d’exercice et de formation. Cléopatra demeurait sa partenaire favorite, l’enseignante maniant comme lui un mélange habile d’arts martiaux, de magie et d’animagie – mais les rencontres avec les duellistes apportaient structure et dépense d’une énergie qu’il avait appris à canaliser à l’âge adulte que les simples séances musculaires ne suffisaient pas à entretenir. Pourtant, le Calédonien demeurait un être paisible – capable d’une grande violence si le besoin s’en faisait sentir, et Merlin savait qu’au nom de la loi et l’ordre, les Aurors étaient capables de brutalités lors de leurs missions qui feraient pâlir d’envie les sorciers les plus avides de sang. Paisible, mais loin d’être inoffensif – ne l’étaient que ceux qui n’avaient pas le choix de mettre la violence de côté, car ils ne savaient pas la manier. « I need the adrenaline, the thrill, everything that I’m no able to get during a negociation or a family meeting. And, although it's illegal, the're is still rules, supervision. Its not the wilderness. Well, not most of the time. And I’m quite good. » Evan hocha la tête, sourire entendu aux lèvres en écho à l’affirmation d’Oscar – a paperman in need of action. Les paroles de l’Américain avaient planté une semence dans son esprit, qui ne germerait que plus tard (ou peut-être jamais) : il y avait là une prise à saisir dans l’escalade tortueuse de la famille Hangbé, qui lui avait d’abord paru tellement lisse. Nul point de contact où déposer les phalanges pour voir ce qui se profilait au loin, panorama interdit au regard des étrangers.
Avalant une gorgée de café, l’étudiant écouta le diplomate faire le portrait de la mystérieuse organisation se cachant sous le nom-code de l’antique cité du Levant. Les sourcils d’Evan se froncèrent sous la concentration, et son regard céruléen se perdit entre les mains d’Oscar, entre deux craques dans le contreplaqué de mauvaise qualité du plan de travail culinaire. Des morceaux de la toile semblaient se lier entre eux, venant combler des vides auxquels un auror stagiaire n’avait pas (encore) droit. Le Calédonien se trouvait dans la posture particulière de tous les stagiaires doctorants, tout particulièrement ceux qui, comme lui, complétaient leur dixième année : il n’avait d’apprenti que le titre, cumulant davantage d’années d’expérience que plusieurs auror junior. En juin, le cadet des Wakefield deviendrait auror senior et aurait accès à l’ensemble des données qui constellaient les tableaux de traque de ses supérieurs – pour l’instant, au jugé de son utilité sur le terrain, on ne lui donnait que celles qui concernaient véritablement les dossiers auxquels il avait été assigné.
Parmi ceux-ci, une meute particulière, constituée de mages noirs (bien qu’Alice le tançât chaque fois que son fiancé utilisait le qualificatif), d’animagus et de lycanthropes. La collaboration étroite entre le bureau de capture et les aurors avait porté fruit, l’opération de traque à grande échelle d’août ayant dispersé plusieurs membres de la bande et mené à la capture des plus faibles d’entre eux. Le noyau avait survécu, et bien que ses dirigeants se terraient certainement ailleurs, ils recrutaient toujours. L’exubérant défi avait disparu des traits du Wakefield, qui revêtit l’habit des forces publiques comme une seconde peau. « The raid we did in August was efficient enough to capture several of them. They revealed most of the supply-chain and their recruiting proceedings, which allowed us to cut them off on that side, but they’re still active somewhere. How recent is this Jericho? Mid-August would fit our timeline. » Le ton était précis, efficace – et si la voix faisait toujours vibrer l’air d’accents mélodieux, il n’y avait plus une seule once de vivacité moqueuse qui s’y attachait. « The werewolves were contained by the animagi, but they were mostly a tool to be used by the wizards when they’d need a distraction. The leaders are still there, but they lost several non-werewolf fighters. This might be a recruiting rig. »
Evan jeta un regard vers l’extérieur : des silhouettes commençaient à se rassembler autour du lutteur pris en filature. Imperturbable pour l’heure, il réfléchissait à voix haute. « Don’t see how a diplomat might fit their profile, however – maybe a second front? An illegal rig within an illegitimate one. Perhaps they have a main pool, with the regular fighters, and another subpool for the true business ». Evan traça deux cercles concentriques du bout des doigts sur le plan de travail pour accompagner ses dires. « Shame you’d lose your job over this, you would make a formidable bait », adressa le Calédonien au Hangbé. Soudain, il brûlait d’envie de transformer cette mission de reconnaissance somme toute peu ambitieuse en une incursion discrète – mais une organisation du genre devait avoir protégé ses arrières, même contre un humble volatile qui viendrait simplement picorer un carreau.
« Why do you do it? The illegal fighting. » Sa question fendit l’air, accompagnée d’un regard curieux. Le président des duellistes d’Inverness connaissait le plaisir de l’entraînement, les duels apportant une forme de combat utile à la fois en guise d’exercice et de formation. Cléopatra demeurait sa partenaire favorite, l’enseignante maniant comme lui un mélange habile d’arts martiaux, de magie et d’animagie – mais les rencontres avec les duellistes apportaient structure et dépense d’une énergie qu’il avait appris à canaliser à l’âge adulte que les simples séances musculaires ne suffisaient pas à entretenir. Pourtant, le Calédonien demeurait un être paisible – capable d’une grande violence si le besoin s’en faisait sentir, et Merlin savait qu’au nom de la loi et l’ordre, les Aurors étaient capables de brutalités lors de leurs missions qui feraient pâlir d’envie les sorciers les plus avides de sang. Paisible, mais loin d’être inoffensif – ne l’étaient que ceux qui n’avaient pas le choix de mettre la violence de côté, car ils ne savaient pas la manier. « I need the adrenaline, the thrill, everything that I’m no able to get during a negociation or a family meeting. And, although it's illegal, the're is still rules, supervision. Its not the wilderness. Well, not most of the time. And I’m quite good. » Evan hocha la tête, sourire entendu aux lèvres en écho à l’affirmation d’Oscar – a paperman in need of action. Les paroles de l’Américain avaient planté une semence dans son esprit, qui ne germerait que plus tard (ou peut-être jamais) : il y avait là une prise à saisir dans l’escalade tortueuse de la famille Hangbé, qui lui avait d’abord paru tellement lisse. Nul point de contact où déposer les phalanges pour voir ce qui se profilait au loin, panorama interdit au regard des étrangers.
Avalant une gorgée de café, l’étudiant écouta le diplomate faire le portrait de la mystérieuse organisation se cachant sous le nom-code de l’antique cité du Levant. Les sourcils d’Evan se froncèrent sous la concentration, et son regard céruléen se perdit entre les mains d’Oscar, entre deux craques dans le contreplaqué de mauvaise qualité du plan de travail culinaire. Des morceaux de la toile semblaient se lier entre eux, venant combler des vides auxquels un auror stagiaire n’avait pas (encore) droit. Le Calédonien se trouvait dans la posture particulière de tous les stagiaires doctorants, tout particulièrement ceux qui, comme lui, complétaient leur dixième année : il n’avait d’apprenti que le titre, cumulant davantage d’années d’expérience que plusieurs auror junior. En juin, le cadet des Wakefield deviendrait auror senior et aurait accès à l’ensemble des données qui constellaient les tableaux de traque de ses supérieurs – pour l’instant, au jugé de son utilité sur le terrain, on ne lui donnait que celles qui concernaient véritablement les dossiers auxquels il avait été assigné.
Parmi ceux-ci, une meute particulière, constituée de mages noirs (bien qu’Alice le tançât chaque fois que son fiancé utilisait le qualificatif), d’animagus et de lycanthropes. La collaboration étroite entre le bureau de capture et les aurors avait porté fruit, l’opération de traque à grande échelle d’août ayant dispersé plusieurs membres de la bande et mené à la capture des plus faibles d’entre eux. Le noyau avait survécu, et bien que ses dirigeants se terraient certainement ailleurs, ils recrutaient toujours. L’exubérant défi avait disparu des traits du Wakefield, qui revêtit l’habit des forces publiques comme une seconde peau. « The raid we did in August was efficient enough to capture several of them. They revealed most of the supply-chain and their recruiting proceedings, which allowed us to cut them off on that side, but they’re still active somewhere. How recent is this Jericho? Mid-August would fit our timeline. » Le ton était précis, efficace – et si la voix faisait toujours vibrer l’air d’accents mélodieux, il n’y avait plus une seule once de vivacité moqueuse qui s’y attachait. « The werewolves were contained by the animagi, but they were mostly a tool to be used by the wizards when they’d need a distraction. The leaders are still there, but they lost several non-werewolf fighters. This might be a recruiting rig. »
Evan jeta un regard vers l’extérieur : des silhouettes commençaient à se rassembler autour du lutteur pris en filature. Imperturbable pour l’heure, il réfléchissait à voix haute. « Don’t see how a diplomat might fit their profile, however – maybe a second front? An illegal rig within an illegitimate one. Perhaps they have a main pool, with the regular fighters, and another subpool for the true business ». Evan traça deux cercles concentriques du bout des doigts sur le plan de travail pour accompagner ses dires. « Shame you’d lose your job over this, you would make a formidable bait », adressa le Calédonien au Hangbé. Soudain, il brûlait d’envie de transformer cette mission de reconnaissance somme toute peu ambitieuse en une incursion discrète – mais une organisation du genre devait avoir protégé ses arrières, même contre un humble volatile qui viendrait simplement picorer un carreau.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: How much are you worth? [PV] (fini)
Lun 5 Avr 2021 - 16:34
How much are you worth?
Evan & Oscar
29 janvier 2021
A paperman in need of action, or quite the opposite : A fighter in need of a more conceivable career. Le diplomate gardait cependant cela pour lui, n’ayant guère le désir d’en apprendre davantage à son futur beau-frère. Il avait dit ce qu’il suffisait et leur était utile, il n’irait pas plus loin. Il ne dévoilerait pas que sa vie avait pris un tout autre sens depuis que Cléopatra lui avait montré la voie de l’illégalité, voilà de nombreuses années. Il avait quelque peu dévié des combats de magie, mais n’avait pas pu se résoudre à quitter cette vie illégitime auquel il avait pris goût. Cette vie même qui, malgré son côté illicite soufflait sur sa peau sombre comme un vent de liberté. Il n’était pas question de diplomatie, dans ces endroits. Il n’était pas question de diplomate, de sang pur ou d’autres responsabilités traditionnelles que le second fils Hangbé mettait un point d’honneur à respecter. Non, dans ces moments, il n’y avait que lui, ses muscles saillants et ses poings destructeurs. Pour d’autre, il y avait plus, comme l’argent, mais le combattant américain n’était pas à quelques billets près. Et puis il y avait Judith, qui avait plus récemment apporté un vent de fraîcheur à ces combats, qui l’encourageait dans son illégalité, qui le poussait au mieux. Oscar n’avait pas l’ambition de son frère, mais il n’était pas moins pourvu d’une volonté de fer et de bien faire et cette détermination brillait davantage dans ses prunelles depuis que son ancienne camarade d’Ilvermony lui murmurait des mots, si non doux, décisifs pour son combat et leur carrière respectives de coach et combattant. Si une petite lueur brillait dans le regard du diplomate alors qu’il pensait à tout cela, aucunes autres explications ne franchiraient ses lèvres, aussitôt plongées dans le breuvage de café qu’il avait préparé.
Il abandonna finalement sa tasse et s’appuya plus sérieusement sur le comptoir sur lequel il avait préparé son or noir. Croisant les bras sur son torse, il finit par partager son hypothèse avec son collègue de soirée. Il n’avait – presque – plus en tête l’identité d’Evan, ni le futur proche qui attendait le Wakefield, préférant se concentrer sur la tâche qu’ils avaient juste devant eux. Oscar ne prenait pas tout cela à la légère. Aucune menace n’était à prendre naïvement, encore moins lorsqu’elle s’appliquait à sa propre personne et à quelqu’un qu’il appréciait et respectait, pour ne pas dire plus. L’espagnol contre lequel l’américain s’était battu n’avait pas mesuré la portée de son propos, ni les conséquences de telles paroles. Le diplomate pouvait parfois être impulsif, il pouvait se laisser aller à la colère et la rancœur, mais il avait ses moments de raisons. Cette patience toute dangereuse qui en faisait un bon prédateur, un fauve à la fourrure tacheté qui attendait sa chance, derrière les fourrés. L’avantage qu’il avait, a contrario d’un animal sauvage, était qu’il possédait des ressources importantes et la capacité indiscutable de provoquer cette chance, cette opportunité sans attendre qu’elle ne lui tombe sous la main. Oh, il y avait bien eu un coup du destin, une aide précieuse qu’il devait à l’un ou l’autre de ses anges gardiens, mais à partir du moment ou le diplomate avait eu le dossier de cette fameuse meute entre les mains, à partir du moment ou il avait lu le nom de son ancien adversaire, il n’avait pas perdu de temps. Il n’en perdrait donc pas plus ce soir, à guerroyer verbalement avec le plus jeune des Wakefield.
Il fut ravi de voir que c’était également le cas de l’Auror dont les mots ne perdaient pas de cet accent mélodieux des terres du nord mais qui retrouvaient enfin un sérieux apprécié du diplomate qui écouta attentivement ce qui s’était passé durant l’été dernier. Il hocha brièvement la tête et accompagna son signe de quelques mots. « Mid or maybe end of August, I would say. » confirma-t-il. Il reprit et termina sa tasse en écoutant la suite des explications et questionnement sur sorcier devant lui. Ce dernier avait raison et sur plusieurs points. Pourquoi lui ? Pourquoi un diplomate ? Cela ne pouvait pas être que pour ses scores et ses excellentes statistiques, ce n’était tout simplement pas possible. Il serait naïf d’y croire, en tout cas. Le diplomate ne voyait cependant pas d’autres explications, pour le moment, autre que celles avancées par Evan. Il ne put finalement retenir un léger sourire au dernier commentaire de l’écossais, admettant d’un signe de tête que perdre son travail n’était en effet pas une éventualité dans cette affaire. « So we know that this organisation is recruiting fighters, non werewolf ones. They must earn a large amount of gallions as well. What is this true business ? Trafficking ? » questionna-t-il, pensif. Cette organisation était particulière et étrangement bien organisée, puissante, dangereuse et cela lui donnait des frissons, non pas de peur, mais d’excitation. L’envie d’en savoir plus, de creuser… Il n’était pas question dans l’esprit d’Oscar de faire preuve d’héroïsme, pas le moins du monde. Plutôt d’une satisfaction personnelle, d’une envie tout animal de faire tomber ses poings sur des individus qu’il savait méritants. Il était là, cependant, sirotant un café-whisky avec son futur beau-frère. « Considering their organisation, I’m assuming that they know who I am.. Maybe they wanted to gain higher spheres ? To blackmail me ? And Merlin’s know what.. » Il laissait ses questions se dévoiler à voix haute, à l’heure actuelle, c’était bien là la meilleure façon de faire avancer leur affaire. Il reposa une nouvelle fois sa tasse, et laissa échapper un soupir. « We need more informations. » admit-il, n’exprimant tout haut que ce qu’ils pensaient tous les deux tout bas.
Il quitta son appuie et suivie Evan auprès des fenêtres qui donnaient sur le bâtiment ou les avait amenés leur filature. Il s’agissait d’une ancienne usine de quatre étages et qui devait également posséder des sous-sols reliés probablement aux réseaux des égouts. Aux devants du bâtiment, des silhouettes larges venaient s’attrouper autour d’Anibàl. « Maybe you did not cause them as many trouble as you though.. Or they were perhaps even more organised that you had imagine and were already planning on taking their business to the illegal fighting ? » suggéra-t-il. Il n’y avait qu’à voir avec quelle rapidité l’organisation qu’avait visée l’équipe de Wakefield durant l’été avait trouvé un autre moyen de prospérer. Le diplomate resta silencieux quelques longues minutes, observant la rue et le troupeau qui discutait sous la lumière d’un lampadaire, fumant, pour quelques-uns, des cigarettes. Il guettait, silencieux, et l’envie d’en voir et d’en entendre davantage se faisait peu à peu plus pressante. Un point appuyé contre le mur près de la fenêtre, le diplomate ne quittait plus de son regard perçant la rue en bas de l’immeuble occupé. Une lueur dorée brillait parfois dans son regard. Il utilisait sa capacité d’animagi y voir mieux, pour s’imprégner des visages en contrebas, lire les expressions des membrés supposés de Jericho et de cette autre organisation. « Why don’t we go in ? » proposa-t-il alors, s’appuyant plus encore sur les huisseries de l’une des fenêtres. Avec cette proposition, il en oubliait tout sens commun, toute logique, tout précaution que lui avait si savamment appris ses ainés. Un diplomate qui en oubliait la précaution, cela ne devait pas courir les rues. « Although it would be quite entertaining, I’m not talking of using the front door. » tempéra-t-il aussitôt. « We could enter from the roof, if I were able to fly, but its not the case. Its an old building, I would imagine that there is some basement linked to the undergroud network. » Quant à l’illégalité de leur présence ici et les potentiels conséquences qui pourraient en résoudre, Oscar était confiant. Peut-être trop, ou peut-être pas assez. Oui, son implication dans les combats illégaux pourrait lui couter son travail, mais il avait comme l’impression de pouvoir monnayer les possibles informations obtenues contre une immunité, un anonymat qui ne mettrait pas en péril son rôle dans la société. Et puis, il avait des alliés de choix, des hommes hauts placés, des individus corrompus, pour certain, qui ne reculeraient devant rien pour avoir une prime. Il voyait dans son esprit le regard désapprobateur de son frère et la fureur sur le visage de sa mère. Il était capable d’énumérer toutes les choses qui devraient le tenir éloigner de tout ça, mais il n’en tenait pas compte. Quittant de son regard brillant son observation, il posa ses prunelles colorées sur le visage de son futur beau-frère. « What do you say ? Wanna stay hidden inside, away from everything interesting ? »
A paperman in need of action, or quite the opposite : A fighter in need of a more conceivable career. Le diplomate gardait cependant cela pour lui, n’ayant guère le désir d’en apprendre davantage à son futur beau-frère. Il avait dit ce qu’il suffisait et leur était utile, il n’irait pas plus loin. Il ne dévoilerait pas que sa vie avait pris un tout autre sens depuis que Cléopatra lui avait montré la voie de l’illégalité, voilà de nombreuses années. Il avait quelque peu dévié des combats de magie, mais n’avait pas pu se résoudre à quitter cette vie illégitime auquel il avait pris goût. Cette vie même qui, malgré son côté illicite soufflait sur sa peau sombre comme un vent de liberté. Il n’était pas question de diplomatie, dans ces endroits. Il n’était pas question de diplomate, de sang pur ou d’autres responsabilités traditionnelles que le second fils Hangbé mettait un point d’honneur à respecter. Non, dans ces moments, il n’y avait que lui, ses muscles saillants et ses poings destructeurs. Pour d’autre, il y avait plus, comme l’argent, mais le combattant américain n’était pas à quelques billets près. Et puis il y avait Judith, qui avait plus récemment apporté un vent de fraîcheur à ces combats, qui l’encourageait dans son illégalité, qui le poussait au mieux. Oscar n’avait pas l’ambition de son frère, mais il n’était pas moins pourvu d’une volonté de fer et de bien faire et cette détermination brillait davantage dans ses prunelles depuis que son ancienne camarade d’Ilvermony lui murmurait des mots, si non doux, décisifs pour son combat et leur carrière respectives de coach et combattant. Si une petite lueur brillait dans le regard du diplomate alors qu’il pensait à tout cela, aucunes autres explications ne franchiraient ses lèvres, aussitôt plongées dans le breuvage de café qu’il avait préparé.
Il abandonna finalement sa tasse et s’appuya plus sérieusement sur le comptoir sur lequel il avait préparé son or noir. Croisant les bras sur son torse, il finit par partager son hypothèse avec son collègue de soirée. Il n’avait – presque – plus en tête l’identité d’Evan, ni le futur proche qui attendait le Wakefield, préférant se concentrer sur la tâche qu’ils avaient juste devant eux. Oscar ne prenait pas tout cela à la légère. Aucune menace n’était à prendre naïvement, encore moins lorsqu’elle s’appliquait à sa propre personne et à quelqu’un qu’il appréciait et respectait, pour ne pas dire plus. L’espagnol contre lequel l’américain s’était battu n’avait pas mesuré la portée de son propos, ni les conséquences de telles paroles. Le diplomate pouvait parfois être impulsif, il pouvait se laisser aller à la colère et la rancœur, mais il avait ses moments de raisons. Cette patience toute dangereuse qui en faisait un bon prédateur, un fauve à la fourrure tacheté qui attendait sa chance, derrière les fourrés. L’avantage qu’il avait, a contrario d’un animal sauvage, était qu’il possédait des ressources importantes et la capacité indiscutable de provoquer cette chance, cette opportunité sans attendre qu’elle ne lui tombe sous la main. Oh, il y avait bien eu un coup du destin, une aide précieuse qu’il devait à l’un ou l’autre de ses anges gardiens, mais à partir du moment ou le diplomate avait eu le dossier de cette fameuse meute entre les mains, à partir du moment ou il avait lu le nom de son ancien adversaire, il n’avait pas perdu de temps. Il n’en perdrait donc pas plus ce soir, à guerroyer verbalement avec le plus jeune des Wakefield.
Il fut ravi de voir que c’était également le cas de l’Auror dont les mots ne perdaient pas de cet accent mélodieux des terres du nord mais qui retrouvaient enfin un sérieux apprécié du diplomate qui écouta attentivement ce qui s’était passé durant l’été dernier. Il hocha brièvement la tête et accompagna son signe de quelques mots. « Mid or maybe end of August, I would say. » confirma-t-il. Il reprit et termina sa tasse en écoutant la suite des explications et questionnement sur sorcier devant lui. Ce dernier avait raison et sur plusieurs points. Pourquoi lui ? Pourquoi un diplomate ? Cela ne pouvait pas être que pour ses scores et ses excellentes statistiques, ce n’était tout simplement pas possible. Il serait naïf d’y croire, en tout cas. Le diplomate ne voyait cependant pas d’autres explications, pour le moment, autre que celles avancées par Evan. Il ne put finalement retenir un léger sourire au dernier commentaire de l’écossais, admettant d’un signe de tête que perdre son travail n’était en effet pas une éventualité dans cette affaire. « So we know that this organisation is recruiting fighters, non werewolf ones. They must earn a large amount of gallions as well. What is this true business ? Trafficking ? » questionna-t-il, pensif. Cette organisation était particulière et étrangement bien organisée, puissante, dangereuse et cela lui donnait des frissons, non pas de peur, mais d’excitation. L’envie d’en savoir plus, de creuser… Il n’était pas question dans l’esprit d’Oscar de faire preuve d’héroïsme, pas le moins du monde. Plutôt d’une satisfaction personnelle, d’une envie tout animal de faire tomber ses poings sur des individus qu’il savait méritants. Il était là, cependant, sirotant un café-whisky avec son futur beau-frère. « Considering their organisation, I’m assuming that they know who I am.. Maybe they wanted to gain higher spheres ? To blackmail me ? And Merlin’s know what.. » Il laissait ses questions se dévoiler à voix haute, à l’heure actuelle, c’était bien là la meilleure façon de faire avancer leur affaire. Il reposa une nouvelle fois sa tasse, et laissa échapper un soupir. « We need more informations. » admit-il, n’exprimant tout haut que ce qu’ils pensaient tous les deux tout bas.
Il quitta son appuie et suivie Evan auprès des fenêtres qui donnaient sur le bâtiment ou les avait amenés leur filature. Il s’agissait d’une ancienne usine de quatre étages et qui devait également posséder des sous-sols reliés probablement aux réseaux des égouts. Aux devants du bâtiment, des silhouettes larges venaient s’attrouper autour d’Anibàl. « Maybe you did not cause them as many trouble as you though.. Or they were perhaps even more organised that you had imagine and were already planning on taking their business to the illegal fighting ? » suggéra-t-il. Il n’y avait qu’à voir avec quelle rapidité l’organisation qu’avait visée l’équipe de Wakefield durant l’été avait trouvé un autre moyen de prospérer. Le diplomate resta silencieux quelques longues minutes, observant la rue et le troupeau qui discutait sous la lumière d’un lampadaire, fumant, pour quelques-uns, des cigarettes. Il guettait, silencieux, et l’envie d’en voir et d’en entendre davantage se faisait peu à peu plus pressante. Un point appuyé contre le mur près de la fenêtre, le diplomate ne quittait plus de son regard perçant la rue en bas de l’immeuble occupé. Une lueur dorée brillait parfois dans son regard. Il utilisait sa capacité d’animagi y voir mieux, pour s’imprégner des visages en contrebas, lire les expressions des membrés supposés de Jericho et de cette autre organisation. « Why don’t we go in ? » proposa-t-il alors, s’appuyant plus encore sur les huisseries de l’une des fenêtres. Avec cette proposition, il en oubliait tout sens commun, toute logique, tout précaution que lui avait si savamment appris ses ainés. Un diplomate qui en oubliait la précaution, cela ne devait pas courir les rues. « Although it would be quite entertaining, I’m not talking of using the front door. » tempéra-t-il aussitôt. « We could enter from the roof, if I were able to fly, but its not the case. Its an old building, I would imagine that there is some basement linked to the undergroud network. » Quant à l’illégalité de leur présence ici et les potentiels conséquences qui pourraient en résoudre, Oscar était confiant. Peut-être trop, ou peut-être pas assez. Oui, son implication dans les combats illégaux pourrait lui couter son travail, mais il avait comme l’impression de pouvoir monnayer les possibles informations obtenues contre une immunité, un anonymat qui ne mettrait pas en péril son rôle dans la société. Et puis, il avait des alliés de choix, des hommes hauts placés, des individus corrompus, pour certain, qui ne reculeraient devant rien pour avoir une prime. Il voyait dans son esprit le regard désapprobateur de son frère et la fureur sur le visage de sa mère. Il était capable d’énumérer toutes les choses qui devraient le tenir éloigner de tout ça, mais il n’en tenait pas compte. Quittant de son regard brillant son observation, il posa ses prunelles colorées sur le visage de son futur beau-frère. « What do you say ? Wanna stay hidden inside, away from everything interesting ? »
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Re: How much are you worth? [PV] (fini)
Dim 2 Mai 2021 - 1:54
How much are you worth?
Evan & Oscar
Vendredi 29 février 2021. Les traits du cadet s’étaient habillés de l’expression de l’auror, d’où (presque) tout signe de défi avait disparu. Écoutant le diplomate s’exprimer avec concentration, il hochait la tête pour inviter le sorcier plus vieux à poursuivre ses interprétations. « So we know that this organisation is recruiting fighters, non werewolf ones. They must earn a large amount of gallions as well. What is this true business ? Trafficking ? » Un grognement agacé se faufila entre les lèvres de l’Écossais. « Unclear. Several warrants have been declined since the summer. »
Aux dires d’Oscar, Evan se contenta de hocher la tête – l’Américain avait raison. Il représentait une prise superbe pour toute structure – comme duelliste, le Calédonien ne pouvait que l’estimer, mais il avait généralement l’œil sûr en la matière, encadrant lui-même de nombreux bretteurs et œuvrant auprès de combattants redoutables. Le diplomate avait la démarche souple et puissante de qui prenait le temps de travailler ses muscles en profondeur tout en accordant une attention particulière à l’endurance. Niveau pedigree, Oscar n’était qu’un fils cadet, certes, mais d’une famille puissante qui, si elle n’était que très récemment implantée en sol britannique, avait de profonds réseaux sur d’autres continents. Prendrait-on réellement le temps de demander à un deuxième-né ce qu’il pensait de sa place dans la hiérarchie? Peut-être les Hangbé fonctionnaient-ils différemment. Dans sa seconde place, Evan avait vu une jauge de liberté à laquelle Nathaniel n’avait jamais eu droit, mais aussi un fer brûlant qui l’avait marqué, exclu des privilèges réservés à son aîné. Le bruit de la porcelaine bon marché contre la table tira le doctorant de ses pensées. « We need more informations. » Evan se contenta de hocher la tête – la vérité y était, mais quelles étaient leurs solutions? Les mandats se faisaient constamment refuser sous prétexte que les soupçons étaient trop ténus pour justifier l’accroc à la vie privée de certains sorciers vers lesquels on avait dirigé les aurors. La limite à leur action était plus que frustrante, mais pour préserver l’intégrité des preuves, il fallait respecter le cadre juridique du bras armé de l’État.
Pour l’heure, le bras armé piaffait d’impatience – et quitta son poste pour se diriger vers la fenêtre, où le rejoignit son futur beau-frère. À l’allusion d’astigmatisme d’Oscar, Evan haussa un sourcil, sourire en coin. « Actually, this was a werewolf brigade file, at first. Your favorite sister’s first outing. » Et elle avait été superbe, sa panthère de fiancée, affrontant ses peurs les plus viscérales et le tirant de sa propre terreur post-traumatique. tes yeux et le son du clocher vacillant sous nos pas, le brasier prêt à nous avaler. « It was more than adequate for a werewolf pack purpose, or so I’ve been told – but this is much larger than they had led on. Maybe now they’ll grant us our bloody warrants ». Sa voix chuta légèrement sur les derniers mots, et le futur auror senior leva sensiblement les yeux au ciel. Il entretenait une relation ambivalente avec cet aspect de la loi, et l’illégalité en général. D’adolescent éprouvant un dédain certain pour les règles par principe oppositionnel, le Calédonien était devenu un adulte frileux de certains règlements uniquement – ceux dont il ne comprenait pas l’utilité. Ce n’était pas par snobisme que le fils cadet avait dédaigné les fonctions de brigades de police magique, mais plutôt par une rare présence d’esprit sur ses propres tendances rebelles. Les aurors luttaient contre la magie noire, et on pouvait justifier presque toutes les lois par la nécessité de ne pas laisser des forces maléfiques laissées libres sur le territoire. Tout, sauf ces satanés mandats de perquisition qui se faisaient si difficiles à obtenir. La présomption d’innocence semblait avoir le dos terriblement large, lorsqu’il s’agissait de poursuivre une enquête. Il fallait des preuves pour obtenir des preuves, ou le dilemme de l’auror qui enviait soudain la liberté d’action de ces gens qui se faisaient justiciers sans relation étatique.
Evan se laissa emporter par le silence capiteux qui s’installa entre Oscar et lui, leurs attentions respectives fixées sur les silhouettes en contrebas. Dans l’esprit de l’étudiant en forces publiques, les visages des suspects défilaient – aucun qu’il puisse jumeler à un des hommes aux allures d’armoire à glace, pour l’instant. « Why don’t we go in ? » Surpris, l’ethelred appuya son expression d’un léger sifflement impressionné, et Merlin savait que le sobriquet qui lui vint à l’esprit fut retenu de justesse, et uniquement parce que désormais, l’Américain s’entretenait avec l’auror et non le beau-frère. (they really don’t keep you folks interested at the Ministry, do they?) « What do you say ? Wanna stay hidden inside, away from everything interesting ? » Un doigt pointé vers son propre torse, l’air de souffler moi?, Evan se pencha vers Oscar. « What, and leave an illustrious diplomat out there to fend for himself? I’m sworn to protect the likes of you, good sir. » Et s’ils se faisaient pincer pendant qu’ils auscultaient illégalement les lieux, l’Écossais pourrait affirmer qu’il n’avait que suivi son devoir : un membre du Département de la Coopération magique internationale en potentiel danger se devait d’être défendu, après tout. « And if I happened to stumble upon some evidence I might need to get me the sodding warrant, well … wouldn’t that be a charming coincidence? » Evan présenta un sourire charmant et sa main au sorcier. « The muggles buried their supply chains underground during the War. Maybe it’ll be connected to the warehouse at the end of the street. Let’s take a gander. Lovely eye color, by the way ». Et la paire disparut dans le silence, leurs tasses toujours fumantes épanchant une senteur torréfiée dont plus personne ne profiterait.
Le duo transplana directement sous un établi, silhouettes accroupies en prévention d’une éventuelle présence humaine aux alentours. Homino revelium. Personne aux alentours – ou le sortilège souffrait de malfonction, mais le sorcier l’avait utilisé un nombre impressionnant de fois et avait confiance en ses propres capacités. Oscar et Evan avancèrent jusqu’à une porte qui menait à un tunnel. Avant de s’engager, le musicien jeta un regard de biais au combattant. « Are you the least bit willing to volunteer yourself under false pretenses to get information, or is it too dirty for a lawful diplomat such as yourself? »
Aux dires d’Oscar, Evan se contenta de hocher la tête – l’Américain avait raison. Il représentait une prise superbe pour toute structure – comme duelliste, le Calédonien ne pouvait que l’estimer, mais il avait généralement l’œil sûr en la matière, encadrant lui-même de nombreux bretteurs et œuvrant auprès de combattants redoutables. Le diplomate avait la démarche souple et puissante de qui prenait le temps de travailler ses muscles en profondeur tout en accordant une attention particulière à l’endurance. Niveau pedigree, Oscar n’était qu’un fils cadet, certes, mais d’une famille puissante qui, si elle n’était que très récemment implantée en sol britannique, avait de profonds réseaux sur d’autres continents. Prendrait-on réellement le temps de demander à un deuxième-né ce qu’il pensait de sa place dans la hiérarchie? Peut-être les Hangbé fonctionnaient-ils différemment. Dans sa seconde place, Evan avait vu une jauge de liberté à laquelle Nathaniel n’avait jamais eu droit, mais aussi un fer brûlant qui l’avait marqué, exclu des privilèges réservés à son aîné. Le bruit de la porcelaine bon marché contre la table tira le doctorant de ses pensées. « We need more informations. » Evan se contenta de hocher la tête – la vérité y était, mais quelles étaient leurs solutions? Les mandats se faisaient constamment refuser sous prétexte que les soupçons étaient trop ténus pour justifier l’accroc à la vie privée de certains sorciers vers lesquels on avait dirigé les aurors. La limite à leur action était plus que frustrante, mais pour préserver l’intégrité des preuves, il fallait respecter le cadre juridique du bras armé de l’État.
Pour l’heure, le bras armé piaffait d’impatience – et quitta son poste pour se diriger vers la fenêtre, où le rejoignit son futur beau-frère. À l’allusion d’astigmatisme d’Oscar, Evan haussa un sourcil, sourire en coin. « Actually, this was a werewolf brigade file, at first. Your favorite sister’s first outing. » Et elle avait été superbe, sa panthère de fiancée, affrontant ses peurs les plus viscérales et le tirant de sa propre terreur post-traumatique. tes yeux et le son du clocher vacillant sous nos pas, le brasier prêt à nous avaler. « It was more than adequate for a werewolf pack purpose, or so I’ve been told – but this is much larger than they had led on. Maybe now they’ll grant us our bloody warrants ». Sa voix chuta légèrement sur les derniers mots, et le futur auror senior leva sensiblement les yeux au ciel. Il entretenait une relation ambivalente avec cet aspect de la loi, et l’illégalité en général. D’adolescent éprouvant un dédain certain pour les règles par principe oppositionnel, le Calédonien était devenu un adulte frileux de certains règlements uniquement – ceux dont il ne comprenait pas l’utilité. Ce n’était pas par snobisme que le fils cadet avait dédaigné les fonctions de brigades de police magique, mais plutôt par une rare présence d’esprit sur ses propres tendances rebelles. Les aurors luttaient contre la magie noire, et on pouvait justifier presque toutes les lois par la nécessité de ne pas laisser des forces maléfiques laissées libres sur le territoire. Tout, sauf ces satanés mandats de perquisition qui se faisaient si difficiles à obtenir. La présomption d’innocence semblait avoir le dos terriblement large, lorsqu’il s’agissait de poursuivre une enquête. Il fallait des preuves pour obtenir des preuves, ou le dilemme de l’auror qui enviait soudain la liberté d’action de ces gens qui se faisaient justiciers sans relation étatique.
Evan se laissa emporter par le silence capiteux qui s’installa entre Oscar et lui, leurs attentions respectives fixées sur les silhouettes en contrebas. Dans l’esprit de l’étudiant en forces publiques, les visages des suspects défilaient – aucun qu’il puisse jumeler à un des hommes aux allures d’armoire à glace, pour l’instant. « Why don’t we go in ? » Surpris, l’ethelred appuya son expression d’un léger sifflement impressionné, et Merlin savait que le sobriquet qui lui vint à l’esprit fut retenu de justesse, et uniquement parce que désormais, l’Américain s’entretenait avec l’auror et non le beau-frère. (they really don’t keep you folks interested at the Ministry, do they?) « What do you say ? Wanna stay hidden inside, away from everything interesting ? » Un doigt pointé vers son propre torse, l’air de souffler moi?, Evan se pencha vers Oscar. « What, and leave an illustrious diplomat out there to fend for himself? I’m sworn to protect the likes of you, good sir. » Et s’ils se faisaient pincer pendant qu’ils auscultaient illégalement les lieux, l’Écossais pourrait affirmer qu’il n’avait que suivi son devoir : un membre du Département de la Coopération magique internationale en potentiel danger se devait d’être défendu, après tout. « And if I happened to stumble upon some evidence I might need to get me the sodding warrant, well … wouldn’t that be a charming coincidence? » Evan présenta un sourire charmant et sa main au sorcier. « The muggles buried their supply chains underground during the War. Maybe it’ll be connected to the warehouse at the end of the street. Let’s take a gander. Lovely eye color, by the way ». Et la paire disparut dans le silence, leurs tasses toujours fumantes épanchant une senteur torréfiée dont plus personne ne profiterait.
Le duo transplana directement sous un établi, silhouettes accroupies en prévention d’une éventuelle présence humaine aux alentours. Homino revelium. Personne aux alentours – ou le sortilège souffrait de malfonction, mais le sorcier l’avait utilisé un nombre impressionnant de fois et avait confiance en ses propres capacités. Oscar et Evan avancèrent jusqu’à une porte qui menait à un tunnel. Avant de s’engager, le musicien jeta un regard de biais au combattant. « Are you the least bit willing to volunteer yourself under false pretenses to get information, or is it too dirty for a lawful diplomat such as yourself? »
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Re: How much are you worth? [PV] (fini)
Sam 31 Juil 2021 - 12:20
How much are you worth?
Evan & Oscar
29 janvier 2021
« Actually, this was a werewolf brigade file, at first. Your favorite sister’s first outing. » Le regard doré du diplomate avait cessé un instant d’observer l’attroupement dans la rue pour se poser sur les traits de son futur beau-frère. Il avait entendu cette histoire de la bouche même de sa cadette et avait été fier du courage de sa sœur mais le danger qu’elle avait pris n’avait pas manqué de sauter aux yeux du diplomate. Il en avait fallu de peu pour qu’il débarque au sein des bureaux de la brigade des Loup-Garou pour leur rappeler la préciosité de l’une de leur plus jeune recrue. Le diplomate avait finalement statué que l’esprit indépendant d’Alice n’aurait pas cautionner un tel acte et s’était donc abstenu de faire quoi que ce soit. Il s’était alors contenté d’être fier d’elle, mais ce sentiment n’était pas compliqué à éprouver, celui de l’inquiétude non plus, mais le sorcier y travaillait. Il se reconcentra sur les mouvements de la rue, écoutant d’une oreille tout aussi attentive les propos du futur Auror. Oscar était presque étonné de toute cette frustration causée par les limites administratives qu’apposaient les procureurs et autres représentants de la loi à la brigade des Auror. Très certainement qu’à la place du doctorant, le diplomate serait dans un état de dépitement au moins aussi visible que celui qu’Evan exposait actuellement. Le Hanbgé n’irait cependant pas s’arrêter aux limites imposées par le système, lui qui avait – de part son héritage, son entourage et ses connaissances – la main très longue, doublerait certainement ces efforts pour obtenir a tout prix de quoi faire avancer ces enquêtes. Le jeune Wakefield semblait cependant avoir, à l’instar de son aîné, un certain sens de l’éthique et du respect des institutions qui échappaient parfois à l’américain. Lui-même usait de ces avantages puisqu’ils les possédaient. Il n’en abusait pas, bien conscient des torts que cela pourrait lui apporter mais ne partageait pas l’esprit intègre de son ancien mentor ni de son cadet. Cette honnêteté était tout à leur honneur et ne manquait pas de donner un certain avantage au clan Hangbé qui prenait lorsqu’il pouvait, et pouvait bien plus que d’autres.
Bien loin de son statu de diplomate, Oscar lança finalement son idée, proposant avec un regard pétillant d’excitation l’idée d’aller infiltrer la bâtisse en face d’eux. Il provoqua de quelques paroles choisies le doctorant et ne manqua pas d’obtenir rapidement une réponse de sa part. La réaction du brun avait tiré un léger rictus amusé au diplomate et si l’ironie ne manquait pas de teinter les mots du Wakefield, l’Américain se demandait à quel degré ces propos étaient réels. Evan pensait-il vraiment que l’animagus avait besoin de protection ? Que savait-il vraiment de lui ? Oscar en avait beaucoup appris dans le dossier qu’Ekwensu et certains contacts des Hangbé avaient mis en place, mais est-ce que le jeune Wakefield en avait fait de même ? Est-ce que l’Auror avait fait autant de recherche sur sa belle-famille que celle-ci en avait fait sur lui ? L’Américain n’était pas en mesure de l’affirmer ou le nier. Il ne se démontait pas, de cela il était certains mais que savait-il exactement ? Que savait-il que personne ne savait ? Les dossiers officiels avaient bon dos mais ne reflétaient que la moitié de la réalité sombre et nuancée du diplomate. Le sorcier fini par hausser les épaules, soupirant dans un sourire, amusé par les paroles de l’étudiant. « Wonderful coincidence, indeed. » Le regard du diplomate brillait presque autant que le sourire du Wakefield qui, pourtant bien conscient des enjeux de cette infiltration, ne semblait pas le moins du monde inquiété. D’un hochement bref de la tête, Oscar approuva l’explication d’Evan. Il était lui-même certain que la vielle usine était reliée aux réseaux souterrains qui parcouraient la capitale. De nombreuses organisations avaient colonisés ses endroits parfois délaissés par le réseau de métro londonien et ces cavités souterraines offraient bien plus d’opportunité que la majorité des grands de ce monde n’osaient imaginer. Le diplomate lui-même avait déjà put profiter de l’une d’elle pour un tournoi illégal et avait largement apprécié l’ambiance qui régnait parfois dans ses endroits sombres et humides. Après un haussement de sourcils incontrôlés à la remarque de l’Auror, Oscar transplana dans un craquement bref vers la rue, abandonnant son café et toute possibilité de retour en arrière.
Accroupis au plus près de l’entrée des souterrains qui les mèneraient dans l’entre de l’usine désaffectée, les deux hommes guettèrent le moindre bruit et mouvement. Si Evan lança un sortilège pour s’assurer de la relative sûreté de l’endroit, Oscar préféra se fier à son odorat qui, accompagnant les pépites dorées qui éclairaient son regard, ne manquait pas de lui confirmer le résultat de l’Auror. Dans l’ombre de la nuit, les deux hommes avancèrent finalement à pas de loups à l’entrée du tunnel et avant qu’Oscar n’y pousse la grille en fer forgée qui le maintenant fermé, un nouveau questionnement s’échappa des lèvres de son futur beau-frère tirant un soupir au diplomate. Ce dernier avait exposé son intérêt dans l’affaire très vaguement, n’ayant pas soumis les vraies raisons de cette attention soudaine pour le dossier d’Evan. Le boxeur n’avait pas fait part des menaces du spaniard, la rage dont il avait été témoin. Le diplomate l’avait humilié dans sa victoire et l’humiliation pouvait changer le plus raisonnable des hommes. Oscar n’avait pas le luxe ni le temps de subir une menace extérieure. Il ne prendrait pas de risque. D’autant plus que les menaces proférées ne s’étaient pas seulement appliquées à lui. « I’m ready to do whatever it takes to achieve why I’m here and if all of that helps you find the proof you’re looking for, perfect. » souffla-t-il, l’animal en lui grondant presque. « As for getting a bit dirty, not the first nor the last time. » assura-t-il, sans vraiment en dire plus ni sur les vraies raisons de sa présence ni sur ce qu’il avait bien put faire par le passé. « Any other questions, or can we finally start ? » s’enquit-il finalement, le regard légèrement plus clair que lorsqu’il avait répondu à la question de l’Auror. Usant de la magie de ses ancêtres, il avait ouvert la porte d’un Alohomora informulé mais le grincement des gonds ne fut pas le seul bruit qu’il capta. « Wait. There is something.. » souffla-t-il, appelant un peu plus à lui l’animal qui complétait son âme pour essayer d’en apprendre plus.
« Actually, this was a werewolf brigade file, at first. Your favorite sister’s first outing. » Le regard doré du diplomate avait cessé un instant d’observer l’attroupement dans la rue pour se poser sur les traits de son futur beau-frère. Il avait entendu cette histoire de la bouche même de sa cadette et avait été fier du courage de sa sœur mais le danger qu’elle avait pris n’avait pas manqué de sauter aux yeux du diplomate. Il en avait fallu de peu pour qu’il débarque au sein des bureaux de la brigade des Loup-Garou pour leur rappeler la préciosité de l’une de leur plus jeune recrue. Le diplomate avait finalement statué que l’esprit indépendant d’Alice n’aurait pas cautionner un tel acte et s’était donc abstenu de faire quoi que ce soit. Il s’était alors contenté d’être fier d’elle, mais ce sentiment n’était pas compliqué à éprouver, celui de l’inquiétude non plus, mais le sorcier y travaillait. Il se reconcentra sur les mouvements de la rue, écoutant d’une oreille tout aussi attentive les propos du futur Auror. Oscar était presque étonné de toute cette frustration causée par les limites administratives qu’apposaient les procureurs et autres représentants de la loi à la brigade des Auror. Très certainement qu’à la place du doctorant, le diplomate serait dans un état de dépitement au moins aussi visible que celui qu’Evan exposait actuellement. Le Hanbgé n’irait cependant pas s’arrêter aux limites imposées par le système, lui qui avait – de part son héritage, son entourage et ses connaissances – la main très longue, doublerait certainement ces efforts pour obtenir a tout prix de quoi faire avancer ces enquêtes. Le jeune Wakefield semblait cependant avoir, à l’instar de son aîné, un certain sens de l’éthique et du respect des institutions qui échappaient parfois à l’américain. Lui-même usait de ces avantages puisqu’ils les possédaient. Il n’en abusait pas, bien conscient des torts que cela pourrait lui apporter mais ne partageait pas l’esprit intègre de son ancien mentor ni de son cadet. Cette honnêteté était tout à leur honneur et ne manquait pas de donner un certain avantage au clan Hangbé qui prenait lorsqu’il pouvait, et pouvait bien plus que d’autres.
Bien loin de son statu de diplomate, Oscar lança finalement son idée, proposant avec un regard pétillant d’excitation l’idée d’aller infiltrer la bâtisse en face d’eux. Il provoqua de quelques paroles choisies le doctorant et ne manqua pas d’obtenir rapidement une réponse de sa part. La réaction du brun avait tiré un léger rictus amusé au diplomate et si l’ironie ne manquait pas de teinter les mots du Wakefield, l’Américain se demandait à quel degré ces propos étaient réels. Evan pensait-il vraiment que l’animagus avait besoin de protection ? Que savait-il vraiment de lui ? Oscar en avait beaucoup appris dans le dossier qu’Ekwensu et certains contacts des Hangbé avaient mis en place, mais est-ce que le jeune Wakefield en avait fait de même ? Est-ce que l’Auror avait fait autant de recherche sur sa belle-famille que celle-ci en avait fait sur lui ? L’Américain n’était pas en mesure de l’affirmer ou le nier. Il ne se démontait pas, de cela il était certains mais que savait-il exactement ? Que savait-il que personne ne savait ? Les dossiers officiels avaient bon dos mais ne reflétaient que la moitié de la réalité sombre et nuancée du diplomate. Le sorcier fini par hausser les épaules, soupirant dans un sourire, amusé par les paroles de l’étudiant. « Wonderful coincidence, indeed. » Le regard du diplomate brillait presque autant que le sourire du Wakefield qui, pourtant bien conscient des enjeux de cette infiltration, ne semblait pas le moins du monde inquiété. D’un hochement bref de la tête, Oscar approuva l’explication d’Evan. Il était lui-même certain que la vielle usine était reliée aux réseaux souterrains qui parcouraient la capitale. De nombreuses organisations avaient colonisés ses endroits parfois délaissés par le réseau de métro londonien et ces cavités souterraines offraient bien plus d’opportunité que la majorité des grands de ce monde n’osaient imaginer. Le diplomate lui-même avait déjà put profiter de l’une d’elle pour un tournoi illégal et avait largement apprécié l’ambiance qui régnait parfois dans ses endroits sombres et humides. Après un haussement de sourcils incontrôlés à la remarque de l’Auror, Oscar transplana dans un craquement bref vers la rue, abandonnant son café et toute possibilité de retour en arrière.
Accroupis au plus près de l’entrée des souterrains qui les mèneraient dans l’entre de l’usine désaffectée, les deux hommes guettèrent le moindre bruit et mouvement. Si Evan lança un sortilège pour s’assurer de la relative sûreté de l’endroit, Oscar préféra se fier à son odorat qui, accompagnant les pépites dorées qui éclairaient son regard, ne manquait pas de lui confirmer le résultat de l’Auror. Dans l’ombre de la nuit, les deux hommes avancèrent finalement à pas de loups à l’entrée du tunnel et avant qu’Oscar n’y pousse la grille en fer forgée qui le maintenant fermé, un nouveau questionnement s’échappa des lèvres de son futur beau-frère tirant un soupir au diplomate. Ce dernier avait exposé son intérêt dans l’affaire très vaguement, n’ayant pas soumis les vraies raisons de cette attention soudaine pour le dossier d’Evan. Le boxeur n’avait pas fait part des menaces du spaniard, la rage dont il avait été témoin. Le diplomate l’avait humilié dans sa victoire et l’humiliation pouvait changer le plus raisonnable des hommes. Oscar n’avait pas le luxe ni le temps de subir une menace extérieure. Il ne prendrait pas de risque. D’autant plus que les menaces proférées ne s’étaient pas seulement appliquées à lui. « I’m ready to do whatever it takes to achieve why I’m here and if all of that helps you find the proof you’re looking for, perfect. » souffla-t-il, l’animal en lui grondant presque. « As for getting a bit dirty, not the first nor the last time. » assura-t-il, sans vraiment en dire plus ni sur les vraies raisons de sa présence ni sur ce qu’il avait bien put faire par le passé. « Any other questions, or can we finally start ? » s’enquit-il finalement, le regard légèrement plus clair que lorsqu’il avait répondu à la question de l’Auror. Usant de la magie de ses ancêtres, il avait ouvert la porte d’un Alohomora informulé mais le grincement des gonds ne fut pas le seul bruit qu’il capta. « Wait. There is something.. » souffla-t-il, appelant un peu plus à lui l’animal qui complétait son âme pour essayer d’en apprendre plus.
- Spoiler:
- DE YEAH :
Impair : Ce n’était rien qu’une poignée de rat et les deux hommes avancent finalement dans les tunnels, constatant une organisation parfaite de la circulation dans cet endroit privé de la lumière du jour.
Pair : Ce sont deux combattants humains qui s’avance bien inconscients de la présence d'Evan et Oscar. Avancer et se débarrasser des combattants ? Ou reculer et se cacher jusqu'à ce que la voie se libère?
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: How much are you worth? [PV] (fini)
Sam 2 Oct 2021 - 15:25
How much are you worth?
Evan & Oscar
Vendredi 29 février 2021. « Any other questions, or can we finally start ? » Finally. Evan ne le prenait pas – tout à fait – encore au sérieux, son futur beau-frère. Sa réputation le précédait – comme ex-mentee de son propre ainé, comme négociateur roublard embauché par son propre paternel. Oscar devait avoir l’habitude de la finesse des Wakefield – celle du père, implacable, celle du juge, tellement nuancée qu’on ne verrait même pas le fil de la lame. Il rencontrait désormais celle du cadet – tape à l’œil et agaçante. Malgré ses discours, le Calédonien n’était pas tout à fait convaincu qu’il n’aurait pas à le sortir du pétrin, if push comes to shove (littéralement). Le Ministère regorgeait de beaux parleurs capables de se faire passer pour davantage qu’ils ne l’étaient réellement – l’Américain n’aurait pas été le premier, et certainement pas le dernier en lice. Face à son impatience, Evan se contenta de hausser les épaules, sourire aux lèvres. « Aye, but let’s get something straight here », glissa l’auror avant que le diplomate ne puisse poursuivre son exploration. « Don’t mistake the charming flourish in my sentences for incompetence. You might be an apt fighter, but what we’re doing, it’s what I do. So if I need to ask questions of you, you can presume it’s because I need the information. » et il ajouta, sourire aux lèvres – « the annoyance I might cause is just an extra. »
Le fonctionnaire ouvrit la porte – les gonds crissèrent, annonçant probablement leur présence si quelqu’un avait à circuler dans les environs. Les oreilles du musicien se dressèrent alors que Oscar lui faisait signe de s’arrêter, annonçant la présence d’autre … chose? « Wait. There is something.. » Il leva un doigt en guise de signe d’attente au diplomate, sa haute stature disparaissant dans la seconde suivante, remplacée par la figure minuscule de l’oiseau – un rossignol qu’on n’aurait pas regardé par deux fois en terres britanniques. Petit. Ordinaire. Presque invisible. Un second hominum revelio serait superflu – si la source du bruit provenait d’une présence humaine, celle-ci ne se pressait pas particulièrement d’anonymat et de silence. Tournant à peine le coin de la porte entrebâillée, Evan aperçut les deux formes avant de se retirer immédiatement. L’air de deux lascars habitués à la violence et sur le qui-vive, alertés par la plainte ferraillée de la porte entrouverte.
Reprenant forme humaine, il leva deux doigts, avant de pointer de part et d’autre de la porte. Ses cérulés cherchèrent d’abord le contact des prunelles dorées d’Oscar, y voyant la confirmation que l’expatrié filerait vers la droite. Lui se chargerait de la gauche. D’une poche, Evan libéra un bête chloroforme moldu, dont il imbiba un tissu. L’idée d’un combat rapide et possiblement bruyant ne l’intéressait pas, et peu importe l’efficacité combattante dont la tour de muscles était capable, il n’avait aucunement l’intention de gaspiller une énergie qui serait peut-être cruciale plus tard. Trois doigts en l’air, décomptant les secondes les séparant de l’attaque. Les muscles se tendant d’avance. Deux. Le sang courant à travers ses veines. Un. À nouveau, il disparut, préférant la possibilité de l’alerte visuelle du rossignol au signal sonore parfaitement reconnaissable d’un micro-transplanage. D’un vol précis, il dépassa l’un des deux gardiens pour retomber sur ses pieds au sol, somnifère en mains posé sans douceur contre le nez et la bouche de sa proie tandis que son autre bras lui barrait le torse. Le loubard s’effondra sans bruit, retenu par l’auror, qui jeta un œil vers un placard près d’eux. La scène n’avait duré qu’une fraction de secondes, et Oscar avait maîtrisé avec la même rapidité sa propre cible. Sans mot, il désigna d’un geste de la tête l’endroit où ils pourraient entreposer les corps inanimés avant de poursuivre leur mission de reconnaissance.
Le sorcier affectionnait les labyrinthes, comme pouvaient en témoigner ses comparses de métamorphose de jadis. Adepte de transformations de son environnement, de faire plier le monde qui l’entourait à ses caprices ou désirs profonds, il reconnut que ce qui était jadis un plan simple de bâtiment industriel avait été lourdement modifié par des sortilèges alliant métamorphose et architecture immobilière – le genre qui invite à se perdre dans les entrailles de la bête de maçonnerie pour se faire engloutir. Seuls leurs os seraient recrachés, s’ils ne jouaient pas leurs cartes correctement. Si le volatile était doté d’une certaine habileté de reconnaissance spatiale à l’intérieur d’un bâtiment, elle ne s’étendait pas à ce genre d’univers modifié. « This place is a maze », murmura Evan. « I’ll try to scout some exits while you explore it. » Il tira un ruban vert sombre ainsi qu’un minuscule morceau de craie d’une de ses poches, les posant au sol pour leur éviter la transformation d’animagus. « If you need me to find you, accio this ribbon. I’ll follow it. » Le Calédonien attendit l’assentiment d’Oscar avant de se fondre à nouveau dans ses plumes, la petite pièce de tissu soigneusement agrippée entre ses pattes. À l’œil humain, le ruban était presque invisible – mais la vision tétrachromate de l’oiseau y percevait une teinte vive de magenta qu’il saurait aisément repérer dans la noirceur.
Le rossignol prit son envol, quittant l’ancienne usine par une des nombreuses trouées de fenestration qu’il devinait toutefois gardées – celle-ci n’avait subi aucun sortilège de protection, toutefois, aussi lui faudrait-il repérer lesquelles protégeaient les pièces les plus stratégiques du bâtiment. Le volatile errait à la fois par hasard et avec méthode, apposant de minuscules marques à la craie pour plus tard lorsqu’il trouvait une fenêtre protégée. Rassuré que le fil d’Ariane qu’il tenait entre ses courtes serres de granivore n’ait pas encore tenté une escapade interrompant sa mission de reconnaissance, Evan attaqua le troisième mur, reprenant la danse aléatoire en apparence de tentatives de pénétration. Sous ses minuscules prunelles, l’information s’emmagasinait – ici, ce qui s’apparentait à un laboratoire, là, ce qui était visiblement une salle d’entraînement. Pas gardée, celle-là. Une autre marque sur la fenêtre, et il prit son envol – le ruban s’échappant avec violence. Guess this is it, lad.
Le fonctionnaire ouvrit la porte – les gonds crissèrent, annonçant probablement leur présence si quelqu’un avait à circuler dans les environs. Les oreilles du musicien se dressèrent alors que Oscar lui faisait signe de s’arrêter, annonçant la présence d’autre … chose? « Wait. There is something.. » Il leva un doigt en guise de signe d’attente au diplomate, sa haute stature disparaissant dans la seconde suivante, remplacée par la figure minuscule de l’oiseau – un rossignol qu’on n’aurait pas regardé par deux fois en terres britanniques. Petit. Ordinaire. Presque invisible. Un second hominum revelio serait superflu – si la source du bruit provenait d’une présence humaine, celle-ci ne se pressait pas particulièrement d’anonymat et de silence. Tournant à peine le coin de la porte entrebâillée, Evan aperçut les deux formes avant de se retirer immédiatement. L’air de deux lascars habitués à la violence et sur le qui-vive, alertés par la plainte ferraillée de la porte entrouverte.
Reprenant forme humaine, il leva deux doigts, avant de pointer de part et d’autre de la porte. Ses cérulés cherchèrent d’abord le contact des prunelles dorées d’Oscar, y voyant la confirmation que l’expatrié filerait vers la droite. Lui se chargerait de la gauche. D’une poche, Evan libéra un bête chloroforme moldu, dont il imbiba un tissu. L’idée d’un combat rapide et possiblement bruyant ne l’intéressait pas, et peu importe l’efficacité combattante dont la tour de muscles était capable, il n’avait aucunement l’intention de gaspiller une énergie qui serait peut-être cruciale plus tard. Trois doigts en l’air, décomptant les secondes les séparant de l’attaque. Les muscles se tendant d’avance. Deux. Le sang courant à travers ses veines. Un. À nouveau, il disparut, préférant la possibilité de l’alerte visuelle du rossignol au signal sonore parfaitement reconnaissable d’un micro-transplanage. D’un vol précis, il dépassa l’un des deux gardiens pour retomber sur ses pieds au sol, somnifère en mains posé sans douceur contre le nez et la bouche de sa proie tandis que son autre bras lui barrait le torse. Le loubard s’effondra sans bruit, retenu par l’auror, qui jeta un œil vers un placard près d’eux. La scène n’avait duré qu’une fraction de secondes, et Oscar avait maîtrisé avec la même rapidité sa propre cible. Sans mot, il désigna d’un geste de la tête l’endroit où ils pourraient entreposer les corps inanimés avant de poursuivre leur mission de reconnaissance.
Le sorcier affectionnait les labyrinthes, comme pouvaient en témoigner ses comparses de métamorphose de jadis. Adepte de transformations de son environnement, de faire plier le monde qui l’entourait à ses caprices ou désirs profonds, il reconnut que ce qui était jadis un plan simple de bâtiment industriel avait été lourdement modifié par des sortilèges alliant métamorphose et architecture immobilière – le genre qui invite à se perdre dans les entrailles de la bête de maçonnerie pour se faire engloutir. Seuls leurs os seraient recrachés, s’ils ne jouaient pas leurs cartes correctement. Si le volatile était doté d’une certaine habileté de reconnaissance spatiale à l’intérieur d’un bâtiment, elle ne s’étendait pas à ce genre d’univers modifié. « This place is a maze », murmura Evan. « I’ll try to scout some exits while you explore it. » Il tira un ruban vert sombre ainsi qu’un minuscule morceau de craie d’une de ses poches, les posant au sol pour leur éviter la transformation d’animagus. « If you need me to find you, accio this ribbon. I’ll follow it. » Le Calédonien attendit l’assentiment d’Oscar avant de se fondre à nouveau dans ses plumes, la petite pièce de tissu soigneusement agrippée entre ses pattes. À l’œil humain, le ruban était presque invisible – mais la vision tétrachromate de l’oiseau y percevait une teinte vive de magenta qu’il saurait aisément repérer dans la noirceur.
Le rossignol prit son envol, quittant l’ancienne usine par une des nombreuses trouées de fenestration qu’il devinait toutefois gardées – celle-ci n’avait subi aucun sortilège de protection, toutefois, aussi lui faudrait-il repérer lesquelles protégeaient les pièces les plus stratégiques du bâtiment. Le volatile errait à la fois par hasard et avec méthode, apposant de minuscules marques à la craie pour plus tard lorsqu’il trouvait une fenêtre protégée. Rassuré que le fil d’Ariane qu’il tenait entre ses courtes serres de granivore n’ait pas encore tenté une escapade interrompant sa mission de reconnaissance, Evan attaqua le troisième mur, reprenant la danse aléatoire en apparence de tentatives de pénétration. Sous ses minuscules prunelles, l’information s’emmagasinait – ici, ce qui s’apparentait à un laboratoire, là, ce qui était visiblement une salle d’entraînement. Pas gardée, celle-là. Une autre marque sur la fenêtre, et il prit son envol – le ruban s’échappant avec violence. Guess this is it, lad.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: How much are you worth? [PV] (fini)
Dim 19 Déc 2021 - 18:05
How much are you worth?
Evan & Oscar
29 janvier 2021
Oscar retint avec peine un roulement de ses prunelles chocolatées vers le ciel sombre de Londres. Si Evan était décidé à le sous-estimer et à perdre son temps à en faire ainsi, très bien. C’était tout à son honneur d’Auror aguerris qui ne connaissait l’américain que de réputation. Une réputation qui le mettait certainement dans le haut des diplomates du ministère, usant des mots comme d’une épée aiguisée. Mais qu’il soit diplomate n’enlevait en rien le reste de ses capacités ni le rôle qu’il pouvait avoir au sein du clan Hangbé. Des occupations bien loin des dorures dans lesquelles sa famille et celle du Wakefield évoluaient mais davantage plus proche des lieux qu’ils s’apprêtaient à infiltrer. Il hocha alors la tête distraitement, acquiesçant silencieusement aux paroles de l’agent. Si cela lui faisait plaisir, Oscar n’avait plus le temps de discuter. La bête en lui sentait la chasse, la course. L’excitation de l’animal était bien sûr partagée par l’aventureux diplomate qui se sentait aussi à l’aise dans ce genre de situation que lors d’une négociation avec un collègue et adversaire coriace. Il était multitâche, l’Américain, et sans totalement se reposer sur ses lauriers, avait assez confiance en ces capacités pour ne pas être davantage inquiéter. Ce fût d’ailleurs ses sens de félin qui avertis Evan d’une présence adversaire. Il n’était évidement pas en mesure de savoir quand les deux soldats allaient leur tomber dessus, mais il était certain d’une chose : ils arrivaient. Leurs musc, mélange de transpiration et de gel douche bas de gamme titillaient avec toujours plus de force les narines de l’animagus dont le regard tenait à présent bien plus de l’animal que de l’humain.
Il observait du coin de l’œil son comparse prendre la forme d’un petit oiseau et attendit sagement son retour. Lorsque l’Auror revint et reprit la forme que dieu lui avait donné, Oscar hocha d’un signe bref de la tête. Pour patienter, il serra les poings et sa mâchoire, alors que le décompte silencieux d’Evan se fasse petit à petit. Oscar pouvait sentir ses muscles se tendre à chaque seconde, à chaque doigt qui se couchait. Son regard pétillant d’or ne quittait plus la porte devant eux et à l’instant même ou l’Auror s’éclipsa de nouveau sous sa forme animale, le diplomate quitta sa cachette pour sauter sur sa cible. Prenant cette dernière par surprise, il parvint à l’immobiliser rapidement. Une main posée sur sa bouche, son bras vint ensuite s’appuyer sur la gorge du garde. Les muscles contractés d’Oscar occupèrent l’espace nécessaire à la bonne respiration du garde et le maintiens de cette position ne demanda que très peu d’effort au boxeur qui laissa, après quelques secondes, le corps inerte de l’homme s’effondrer à ses pieds. Il n’était certainement pas mort mais allait avoir besoin d’un sacré bout de temps pour se réveiller. D’un coup d’œil, il s’assura qu’Even s’en était également sorti et déplaça sa propre cible pour la cacher aux yeux des petits curieux et lorsque toutes traces de leur présence dans les souterrains furent éliminées, les deux hommes reprirent dans un silence sérieux, leur mission.
Il y avait peu de lumière installées dans les souterrains, quelques lampes éclairaient le passage mais beaucoup de détails restaient dissimulés à la vue d’un humain normal. Oscar lui ne s’en trouvait nullement inquiéter. Le fauve qu’il sentait frémir sous sa peau lui permettait d’y voir comme en plein jour. Aussi avançait-il sans s’inquiéter de louper quelque chose ; une porte, une silhouette, quoi que ce soit. Mais l’endroit était un vrai labyrinthe et ni sa vision, si son odora ou son puissant instinct ne pouvait lutter contre cela. Evan vint finalement vers lui avec une solution, celle de se séparer sans pour autant totalement se perdre. Oscar observa curieux le ruban qu’avait sorti son futur beau-frère avant de finalement hocher la tête à ses explications. Et puis, le rossignol s’en alla de nouveau, battant avec une puissante détermination ses petites ailes colorées. Concentré sur ce spectacle, Oscar un léger sourire tirant ses lèvres, repris lui-même sa route.
Il avançait avec mesure et tentait de suivre une odeur persistante, celle de l’homme sauvage, du musc et de la transpiration. Cette dernière appartenait certainement à quelqu’un, et trouver quelqu’un dans cet endroit était un bel objectif qui sonnerait certainement la fin de ses nombreux dédales. A mesure qu’il avançait, l’odeur se fit plus forte et d’autres vint la rejoindre, offrant aux narines d’Oscar un cocktail olfactif des plus désagréable. Il continua néanmoins jusqu’à entendre des bruits de voix, des rires et des blagues déplacées. Il tomba bientôt nez à nez avec une porte en métal ouverte d’où s’échappait une lumière vive et les voix précédemment entendu. Les conversations étaient plus claires mais n’apprenait rien de bien intéressant au diplomate, rien d’autre que les passions des uns et la fatigue des autres. Il s’avança plus encore, ne s’arrêtant qu’à quelques centimètres de l’encadrement de la porte. Il se trouvait à l’entrée d’une salle de pause, calée là, dans les souterrains. De ce qu’il voyait, l’endroit avait l’air assez grand malgré les voûtes de briques qui venaient presque l’aplatir. Malgré l’excitation du danger qui lui faisait trembler l’échine, Oscar s’apprêta à reculer de quelques pas, incapable de venir à bout d’autant d’hommes tout seul, quand le bout d’un objet rond se posa entre ses omoplates. Les odeurs de poudre et de métal qui se mélangeaient jusqu’à son nez lui appris, sinon la marque et le calibre précis, la présence d’une arme à feu juste derrière. « Put your hand in the air and walk on into the light. » La voix du garde était grave et ne souffrirait d’aucune contradiction. Avec une arme pointée sur lui, Oscar ne moufta pas et s’avança dans la salle de pause. A peine eut-il passé la porte qu’une dizaine d’arme se braquèrent sur lui. Un battement de cil à peine et le diplomate pris les devants. « Gentlemen. » Il couva la totalité des gardes devant lui d’un regard brillant et ne trouva pas sa propre cible sur les lieux. Bien, cela lui permettrait au moins de conserver son identité pour lui un peu plus longtemps. « Surely there is someone here willing to take me to your leader ? » s’enquit-il, avec une politesse forcée, une apparente légèreté malgré la précarité de sa situation. Il espérait sincèrement que sa simple présence dans ses lieux méritait de l’envoyer affronter quelqu’un de bien plus haut dans la hiérarchie, et lorsque finalement une voix nasillarde se fit entendre, intimant de l’envoyer voir le boss, un soupire de soulagement imperceptible franchit ses lèvres.
On le poussa sans ménagement à travers des hauts couloirs et des escaliers en fer. Malgré la longueur de la marche, il retint chaque tournant, chaque détails susceptibles de l’intéresser : un trou dans un mur, une toile de décoration, un escalier abimé. Rien ne lui échappait. Finalement, son escorte silencieuse et lui-même arrivèrent dans une grande salle baignée par les lumières de la lune et par deux grands spots lumineux. Il fût accueilli par un homme de grande stature, aux cheveux blonds et dont le visage était barré par une fine cicatrice. Le regard de celui qui semblait être le maître des lieux s’éclaircit légèrement à la vision du diplomate. « Oscar Hangbé, in the flesh. Are you here to finally accept our offer ? » Avant même que la voix du chef des lieux n’ait salué le diplomate, ce dernier avait, d’un mouvement bref de ses doigts, usé d’une magie silencieuse pour attirer à lui ce petit ruban vert qu’Evan lui avait montré voilà un peu moins d’une heure. « Maybe.. » souffla le diplomate, restant prudent sur ce qu’il avait à dire. « I wanted to see the place by myself before making any promises. » Il avait l’air décontracté, le sorcier, malgré la tension qui régnait dans la totalité de son corps et dans ses yeux qui brillait d’une animalité sauvage. A l’interrogation silencieuse du blond, il reprit. « I’m a bit disapointed by the break room, I must admit. » L’insolence de ses propos fit monter un grognement de la part de quelques soldats et un haussement de sourcil dubitatif de la part de leur chef. Sur le visage d’Oscar, c’était l’inverse, un large sourire et un détachement léger. Il n’était pas inquiet, il patientait sagement que le destin vienne piailler à son oreille. Etrangement, il avait une confiance aveugle en Evan et en sa très imminente apparition.
« I told you that I was ready to negociate… » cru bon de rappeler le chef des lieux dont le nom ne revenait pas à l’esprit du diplomate qui concéda pourtant d’un sourire l’affirmation de l’homme. Une affirmation qui ne fut suivi par rien d’autre. Le cri aigu d’un rossignol était venu interrompre la discussion. D’un œil brillant, Oscar croisa celui d’Evan et à l’instant même ou ce dernier pris forme humaine, une puissante magie accumulée par l’Américain s’échappa de chaque pore de sa peau, enrayant toutes les armes présente sur place. Cela ne réglait pas tous les problèmes du duo, mais ce n’était toutefois pas négligeable. Les deux sorciers à présent dos à dos, faisaient face à toute la force humaine de l’organisation qui avait aussitôt réagi et n’attendait qu’un geste de leur part pour se jeter sur eux. « They are too many, Evan, we need to get out of here.. » souffla le diplomate, avant de suivre la direction qu’indiquait le doigt de l’Auror. Une grande fenêtre était là, et le verre semblait déjà fragilisé par une grande fissure. « What are you wainting for, capture them !! » La voix du chef de l’organisation tira un soupir ennuyé au boxeur qui décocha un droit sur la mâchoire du premier homme qui se jeta sur lui. Au bruit qui se faisait derrière lui, il s’imaginait qu’Evan en faisant de même. Avec précision, ce dernier parvenait même à s’arranger pour que les combats se dirigent peu à peu vers leur porte de sortie. Oscar en fit de même et décrochait coups de poings et pied pour mettre à terre le plus d’adversaire possible. L’Auror attrapa l’un des gardes par le col de son t-shirt et le poussa vivement contre la fenêtre fragilisée. Cette dernière prenait l’entièreté complète du mur offrant certainement une belle luminosité dans les hauts niveaux de cette ancienne usine. Le bruit du verre brisé en fit grogner plus d’un et beugler plus fort encore leur chef qui s’était pourtant contenté d’observer le tout de loin. Le Wakefield s’éclipsa alors sous sa forme d’oiseau et s’envola à l’air libre. Quant à Oscar, après un énième coup de poing, laissa l’animal prendre place et sauta à son tour, sa confiance entièrement placée dans le jugement du rossignol. Il retomba, presque sans surprise, sur un escalier en métal qui tremblait légèrement sous son poids, mais lui permettait une descente sans risque vers la terre ferme. Lorsqu’il retrouva cette dernière, il ne jeta aucun regard en arrière, poursuivant sa fuite jusqu’à disparaître entièrement dans les sombres ruelles de Londres. A bonne distance, il retrouverait Evan en sécurité. Et malgré tout cela, ils n’en savaient pas plus. Et sa cible principale, elle, respirait encore.
Terminé
Oscar retint avec peine un roulement de ses prunelles chocolatées vers le ciel sombre de Londres. Si Evan était décidé à le sous-estimer et à perdre son temps à en faire ainsi, très bien. C’était tout à son honneur d’Auror aguerris qui ne connaissait l’américain que de réputation. Une réputation qui le mettait certainement dans le haut des diplomates du ministère, usant des mots comme d’une épée aiguisée. Mais qu’il soit diplomate n’enlevait en rien le reste de ses capacités ni le rôle qu’il pouvait avoir au sein du clan Hangbé. Des occupations bien loin des dorures dans lesquelles sa famille et celle du Wakefield évoluaient mais davantage plus proche des lieux qu’ils s’apprêtaient à infiltrer. Il hocha alors la tête distraitement, acquiesçant silencieusement aux paroles de l’agent. Si cela lui faisait plaisir, Oscar n’avait plus le temps de discuter. La bête en lui sentait la chasse, la course. L’excitation de l’animal était bien sûr partagée par l’aventureux diplomate qui se sentait aussi à l’aise dans ce genre de situation que lors d’une négociation avec un collègue et adversaire coriace. Il était multitâche, l’Américain, et sans totalement se reposer sur ses lauriers, avait assez confiance en ces capacités pour ne pas être davantage inquiéter. Ce fût d’ailleurs ses sens de félin qui avertis Evan d’une présence adversaire. Il n’était évidement pas en mesure de savoir quand les deux soldats allaient leur tomber dessus, mais il était certain d’une chose : ils arrivaient. Leurs musc, mélange de transpiration et de gel douche bas de gamme titillaient avec toujours plus de force les narines de l’animagus dont le regard tenait à présent bien plus de l’animal que de l’humain.
Il observait du coin de l’œil son comparse prendre la forme d’un petit oiseau et attendit sagement son retour. Lorsque l’Auror revint et reprit la forme que dieu lui avait donné, Oscar hocha d’un signe bref de la tête. Pour patienter, il serra les poings et sa mâchoire, alors que le décompte silencieux d’Evan se fasse petit à petit. Oscar pouvait sentir ses muscles se tendre à chaque seconde, à chaque doigt qui se couchait. Son regard pétillant d’or ne quittait plus la porte devant eux et à l’instant même ou l’Auror s’éclipsa de nouveau sous sa forme animale, le diplomate quitta sa cachette pour sauter sur sa cible. Prenant cette dernière par surprise, il parvint à l’immobiliser rapidement. Une main posée sur sa bouche, son bras vint ensuite s’appuyer sur la gorge du garde. Les muscles contractés d’Oscar occupèrent l’espace nécessaire à la bonne respiration du garde et le maintiens de cette position ne demanda que très peu d’effort au boxeur qui laissa, après quelques secondes, le corps inerte de l’homme s’effondrer à ses pieds. Il n’était certainement pas mort mais allait avoir besoin d’un sacré bout de temps pour se réveiller. D’un coup d’œil, il s’assura qu’Even s’en était également sorti et déplaça sa propre cible pour la cacher aux yeux des petits curieux et lorsque toutes traces de leur présence dans les souterrains furent éliminées, les deux hommes reprirent dans un silence sérieux, leur mission.
Il y avait peu de lumière installées dans les souterrains, quelques lampes éclairaient le passage mais beaucoup de détails restaient dissimulés à la vue d’un humain normal. Oscar lui ne s’en trouvait nullement inquiéter. Le fauve qu’il sentait frémir sous sa peau lui permettait d’y voir comme en plein jour. Aussi avançait-il sans s’inquiéter de louper quelque chose ; une porte, une silhouette, quoi que ce soit. Mais l’endroit était un vrai labyrinthe et ni sa vision, si son odora ou son puissant instinct ne pouvait lutter contre cela. Evan vint finalement vers lui avec une solution, celle de se séparer sans pour autant totalement se perdre. Oscar observa curieux le ruban qu’avait sorti son futur beau-frère avant de finalement hocher la tête à ses explications. Et puis, le rossignol s’en alla de nouveau, battant avec une puissante détermination ses petites ailes colorées. Concentré sur ce spectacle, Oscar un léger sourire tirant ses lèvres, repris lui-même sa route.
Il avançait avec mesure et tentait de suivre une odeur persistante, celle de l’homme sauvage, du musc et de la transpiration. Cette dernière appartenait certainement à quelqu’un, et trouver quelqu’un dans cet endroit était un bel objectif qui sonnerait certainement la fin de ses nombreux dédales. A mesure qu’il avançait, l’odeur se fit plus forte et d’autres vint la rejoindre, offrant aux narines d’Oscar un cocktail olfactif des plus désagréable. Il continua néanmoins jusqu’à entendre des bruits de voix, des rires et des blagues déplacées. Il tomba bientôt nez à nez avec une porte en métal ouverte d’où s’échappait une lumière vive et les voix précédemment entendu. Les conversations étaient plus claires mais n’apprenait rien de bien intéressant au diplomate, rien d’autre que les passions des uns et la fatigue des autres. Il s’avança plus encore, ne s’arrêtant qu’à quelques centimètres de l’encadrement de la porte. Il se trouvait à l’entrée d’une salle de pause, calée là, dans les souterrains. De ce qu’il voyait, l’endroit avait l’air assez grand malgré les voûtes de briques qui venaient presque l’aplatir. Malgré l’excitation du danger qui lui faisait trembler l’échine, Oscar s’apprêta à reculer de quelques pas, incapable de venir à bout d’autant d’hommes tout seul, quand le bout d’un objet rond se posa entre ses omoplates. Les odeurs de poudre et de métal qui se mélangeaient jusqu’à son nez lui appris, sinon la marque et le calibre précis, la présence d’une arme à feu juste derrière. « Put your hand in the air and walk on into the light. » La voix du garde était grave et ne souffrirait d’aucune contradiction. Avec une arme pointée sur lui, Oscar ne moufta pas et s’avança dans la salle de pause. A peine eut-il passé la porte qu’une dizaine d’arme se braquèrent sur lui. Un battement de cil à peine et le diplomate pris les devants. « Gentlemen. » Il couva la totalité des gardes devant lui d’un regard brillant et ne trouva pas sa propre cible sur les lieux. Bien, cela lui permettrait au moins de conserver son identité pour lui un peu plus longtemps. « Surely there is someone here willing to take me to your leader ? » s’enquit-il, avec une politesse forcée, une apparente légèreté malgré la précarité de sa situation. Il espérait sincèrement que sa simple présence dans ses lieux méritait de l’envoyer affronter quelqu’un de bien plus haut dans la hiérarchie, et lorsque finalement une voix nasillarde se fit entendre, intimant de l’envoyer voir le boss, un soupire de soulagement imperceptible franchit ses lèvres.
On le poussa sans ménagement à travers des hauts couloirs et des escaliers en fer. Malgré la longueur de la marche, il retint chaque tournant, chaque détails susceptibles de l’intéresser : un trou dans un mur, une toile de décoration, un escalier abimé. Rien ne lui échappait. Finalement, son escorte silencieuse et lui-même arrivèrent dans une grande salle baignée par les lumières de la lune et par deux grands spots lumineux. Il fût accueilli par un homme de grande stature, aux cheveux blonds et dont le visage était barré par une fine cicatrice. Le regard de celui qui semblait être le maître des lieux s’éclaircit légèrement à la vision du diplomate. « Oscar Hangbé, in the flesh. Are you here to finally accept our offer ? » Avant même que la voix du chef des lieux n’ait salué le diplomate, ce dernier avait, d’un mouvement bref de ses doigts, usé d’une magie silencieuse pour attirer à lui ce petit ruban vert qu’Evan lui avait montré voilà un peu moins d’une heure. « Maybe.. » souffla le diplomate, restant prudent sur ce qu’il avait à dire. « I wanted to see the place by myself before making any promises. » Il avait l’air décontracté, le sorcier, malgré la tension qui régnait dans la totalité de son corps et dans ses yeux qui brillait d’une animalité sauvage. A l’interrogation silencieuse du blond, il reprit. « I’m a bit disapointed by the break room, I must admit. » L’insolence de ses propos fit monter un grognement de la part de quelques soldats et un haussement de sourcil dubitatif de la part de leur chef. Sur le visage d’Oscar, c’était l’inverse, un large sourire et un détachement léger. Il n’était pas inquiet, il patientait sagement que le destin vienne piailler à son oreille. Etrangement, il avait une confiance aveugle en Evan et en sa très imminente apparition.
« I told you that I was ready to negociate… » cru bon de rappeler le chef des lieux dont le nom ne revenait pas à l’esprit du diplomate qui concéda pourtant d’un sourire l’affirmation de l’homme. Une affirmation qui ne fut suivi par rien d’autre. Le cri aigu d’un rossignol était venu interrompre la discussion. D’un œil brillant, Oscar croisa celui d’Evan et à l’instant même ou ce dernier pris forme humaine, une puissante magie accumulée par l’Américain s’échappa de chaque pore de sa peau, enrayant toutes les armes présente sur place. Cela ne réglait pas tous les problèmes du duo, mais ce n’était toutefois pas négligeable. Les deux sorciers à présent dos à dos, faisaient face à toute la force humaine de l’organisation qui avait aussitôt réagi et n’attendait qu’un geste de leur part pour se jeter sur eux. « They are too many, Evan, we need to get out of here.. » souffla le diplomate, avant de suivre la direction qu’indiquait le doigt de l’Auror. Une grande fenêtre était là, et le verre semblait déjà fragilisé par une grande fissure. « What are you wainting for, capture them !! » La voix du chef de l’organisation tira un soupir ennuyé au boxeur qui décocha un droit sur la mâchoire du premier homme qui se jeta sur lui. Au bruit qui se faisait derrière lui, il s’imaginait qu’Evan en faisant de même. Avec précision, ce dernier parvenait même à s’arranger pour que les combats se dirigent peu à peu vers leur porte de sortie. Oscar en fit de même et décrochait coups de poings et pied pour mettre à terre le plus d’adversaire possible. L’Auror attrapa l’un des gardes par le col de son t-shirt et le poussa vivement contre la fenêtre fragilisée. Cette dernière prenait l’entièreté complète du mur offrant certainement une belle luminosité dans les hauts niveaux de cette ancienne usine. Le bruit du verre brisé en fit grogner plus d’un et beugler plus fort encore leur chef qui s’était pourtant contenté d’observer le tout de loin. Le Wakefield s’éclipsa alors sous sa forme d’oiseau et s’envola à l’air libre. Quant à Oscar, après un énième coup de poing, laissa l’animal prendre place et sauta à son tour, sa confiance entièrement placée dans le jugement du rossignol. Il retomba, presque sans surprise, sur un escalier en métal qui tremblait légèrement sous son poids, mais lui permettait une descente sans risque vers la terre ferme. Lorsqu’il retrouva cette dernière, il ne jeta aucun regard en arrière, poursuivant sa fuite jusqu’à disparaître entièrement dans les sombres ruelles de Londres. A bonne distance, il retrouverait Evan en sécurité. Et malgré tout cela, ils n’en savaient pas plus. Et sa cible principale, elle, respirait encore.
Terminé
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