(tenue) L’ancêtre Pennyworth et sa famille ont eu la brillante idée d’instaurer une bourse d’étude à toutes les nouvelles têtes qui formeront l’élite potentielle de demain. Malheureusement, ce sont souvent les moyens financiers qui déterminent la réussite à l’Université de Hungcalf. Or, MacArthur et toi êtes sur la même longueur d’ondes là-dessus : la sélection ne doit pas se faire sur des critères monétaires, de sang et de noms. C’est ainsi en tant qu’adjointe à la direction nouvellement nommée que tu endosseras ce soir un avis tourné vers la bien-pensance. Le seul point sur lequel tu as tiqué a été la promulgation d’une étudiante à un rang de prestige au sein de cette bourse. Tu ne t’es pas faite prier pour le lui faire remarquer par hibou.
Ce jour, tu quittes les murs de l’Université, accompagnée au bras par ta collègue et amie de longue date, Amelya. Panthère et lionne ont cela de commun qu’elles s’entendent à merveille sur ce terrain de chasse partagé qu’est cette école. A votre arrivée au sein de cette salle réservée pour l’occasion, deux personnes sont déjà présentes. L’enseignant en soins aux créatures magiques ainsi qu’une jeune femme croisée à plusieurs reprises au Ministère de la Magie, une collègue en somme, vous connaissez l’identité l’une de l’autre sans pour autant vous fréquenter davantage. Tu sais qu’elle donne des cours de temps en temps à l’Université.
« Pennyworth » souffles-tu en guise de salutations, la poignée de main étant de mise. « Miss Savčenko, commences-tu en la saluant à son tour d’une poignée de main franche mais chaleureuse, je suis certaine que nous parviendrons toutes et tous à accorder nos violons malgré d’inévitables désaccords » Tu fais ici référence à des collègues dont les mœurs sont bien plus rigides que les vôtres, dont la pensée est à l’opposé de celle partagée pour l’instant.
- InvitéInvité
Discussion autour de la table, à défaut d'un verre | PSPS
C'était fait. Il y a quelques mois, le vieux s'était décidé à se lancer, au travers de la fondation, dans un projet que -j'en étais sur- il avait en tête depuis quelques temps. Et début d'année, il en avait posé les jalons. Et je défies n'importe qui de croire que si Carmela Pennyworth, ma mère, est à la direction de la fondation Cheyenne Pennyworth, ce projet de bourse ne sera pas directement surveillé dans l'ombre par le bien-nommé Papy Penny.
Une bourse d'excellence, voila ses mots. Une bourse qui récompenserait non pas la notoriété ou le nom de famille, mais bien l'ingéniosité, la ténacité, la volonté de ses lauréats. En échange de leur investissements, elle leur garantirait un apport financier, mais aussi des connexions dans le monde magique et même moldu.
En soit, le projet était intéressant, mais j'aurais aimé ne pas en être. Sauf que il a choisi de propulser des membres de la fondation, Alfred. Et dans certains cas, comme moi, sans leur demander leur avis. C'est comme ça quand on est riche, on a des caprices, tout ça...
Et aujourd'hui n'y couperait pas. Je me rendais au coeur d'Inverness, dans une salle réservée pour l'occasion, afin de débattre avec d'autres, tous membre de ce truc incroyable qu'on appelle le Conseil d'Attribution des Bourses. Qui mérite ? Qui ne le méritait pas ? Ce serait là probablement les décisions les plus incroyables, trépidentes de la journée.
-"Hello. Vous allez bien ?"
M'adressant à ceux qui étaient déjà présents, je souriais simplement.
- InvitéInvité
Re: Discussion autour de la table, à défaut d'un verre | PSPS
La présidence. Tu es atterrie à ce poste par hasard, presque – enfin, le hasard ne serait pas le bon terme pour qualifier ton parcours professionnel, constellé de travail et de nombreux sacrifices. En la matière, pourtant, le hasard semble presque trop beau : une fondation chapeauté par la famille Pennyworth, à laquelle t’a appelée Carmela, une ancienne interlocutrice diplomatique devenue amie depuis quelques années. Tu contribues aux soirées de gala de la fondation en ta qualité de membre depuis un certain temps déjà, mais lorsque la question d’une bourse spécialement dédiée aux projets universitaires ambitieux a été évoquée par l’héritière Pennyworth, tu as acquiescé à sa demande explicite de prendre la tête du comité d’attribution des bourses. À tes côtés siègent des sorciers de renom, parvenus parmi vous par calcul politique, par devoir filial ou encore par intérêt professoral. Les intérêts divergent certainement, plusieurs d’entre vous étant de (relativement) dignes représentants de l’élite de sang pur, mais vos attributions morales varient autant que les nationalités présentes.
Tu transplanes dans l’antichambre de la salle réservée à vos travaux, mettant de l’ordre dans ton costard noir. Le regard fixé vers l’ancien professeur de soins aux créatures magiques, tu te diriges vers lui, lui serrant la main d’une poignée amicale. « Le Département me tient occupée, comme toujours. Toi, comment vas-tu? », demandes-tu, tes phalanges tatouées lâchant les siennes. Tu désignes le dossier entre tes doigts : « J’ai eu connaissance de quelques demandes de bourses intéressantes. En espérant que les intérêts … multiples se raccorderont avec efficacité », mentionnes-tu, ayant un visage en particulier en tête lorsqu’il s’agit de ces désirs conflictuels – tu connais les tendances de l’ancienne directrice de ton département en la matière, et si tu éprouves beaucoup de respect pour le parcours professionnel de Margaret Rosebury, tu ne lui envies ni ses idéaux, ni sa nouvelle posture.
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@Amelya Delgado ; @Robin Pennyworth ; @Lubia Savčenko
- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
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Re: Discussion autour de la table, à défaut d'un verre | PSPS
La volonté était la bonne, l’intention merveilleuse et humaniste mais je ne pouvais que regretter sa mise en œuvre. Comme toujours. Vous pouvez avoir les meilleures intentions du monde, mais confier certaines tâches à des incompétents et vous n’aurez que de maigres résultats. Le népotisme, je pouvais le concevoir, c’était une pratique usuelle dans notre milieu, les sang-pur n’aimaient que rarement confier des projets à des étrangers, alors quand on pouvait favoriser sa famille, autant le faire. Mais je doutais de la capacité de l’ancien professeur en soins aux créatures magiques à assumer la charge qui serait désormais la sienne. Une bourse était une œuvre des plus charitables, les grands de ce monde avaient toujours su se montrer sous leur meilleur jour par ce genre d’actes de fausse empathie. Ma famille aurait pu en faire de même à une époque, comme de nombreuses autres familles. Et comme pour tout projet de cette envergure il fallait un comité sérieux pour attribuer ces bourses prestigieuses. Mais quand j’avais eu vent de la composition de ce comité … J’avais failli en décliner toute participation. Mais je n’étais pas femme à fuir la médiocrité des autres, il fallait bien des sorcières comme moi pour relever le niveau n’est-ce pas ? Certes, la présidente de ce comité était compétente. Une femme habile mais à l’esprit terriblement abîmé par les affres de la bien-pensance … Des idées tellement contraires que je m’étonnais que le vieux Pennyworth lui ait confié une tâche si importante. Attribuer des bourses aux meilleurs des étudiants demandait une certaine rigueur d’esprit. Il ne fallait pas flancher, il fallait avec la plume ferme au moment de refuser le dossier d’un élément trop faible, plutôt que de plier sous l’effet de la gentillesse ou de la charité parce que cet élève serait une « chance » pour la communauté. Non, à mes yeux seuls les meilleurs méritaient des récompenses. N’était-ce pas là le but d’une bourse ? Récompenser les meilleurs quelle que soit leur origine, et promouvoir ainsi la méritocratie sorcière ? Je serai ainsi la gardienne de ce comité, pour éviter que l’on ne verse dans cette espèce d’égalitarisme de gauche puant et visqueux. L’égalité des chances qu’ils disent, mais n’est-ce pas déjà ce que chaque sorcier a par sa formation dans le secondaire ? Seuls l’élite doit pouvoir accéder à l’université. Et certainement pas les éléments moyens ou faibles dont la destinée est de rester en bas de l’échelle sociale. Sinon, autant dégrader tout de suite les diplômes universitaires, déjà que le vieux MacArthur me demandait d’être plus clémente dans ma notation…
J’arrive dans la salle de réunion en même temps que Lubia, Amelya et Cléopatra. Ou en tout cas à peine quelques instants après elle. De quoi les entendre ouvrir les hostilités.
Monsieur Pennyworth. Je suis enchantée d’être présente pour cette première réunion du comité.
Je prends place après avoir salué par une poignée de main sincère et professionnelle les trois autres femmes. Même si je me montre plus froide avec Cleopatra. Sa promotion comme directrice adjointe, un poste que j’ambitionnais moi-même, m’était resté en travers de la gorge. Le vieux MacArthur avait sans doute peur de la discipline que j’aurai su installer dans l’université, alors il avait choisi une femme plus en adéquation avec ses idées … pathétiques. Aucune ambition. Aucun courage d’affronter une personne aux idées contraires. Mais je n’avais pas dit mon dernier mot.
Les désaccords sont la base de ces comités mesdames vous ne pensez pas ? Après tout, si nous étions d’accord sur tout, pourquoi bon nous réunir ? Tant que ces bourses favorisent aux plus méritants…
Et je m’assois, sans un regard de plus, attentive aux cas à défendre, et ceux, à descendre… Amabilité mais intransigeance. Respect, mais franchise.
- InvitéInvité
Re: Discussion autour de la table, à défaut d'un verre | PSPS
Lorsque Ekwensu lui avait parlé de l’existence de cette bourse d’étude, créée par la famille Pennyworth, la jeune femme avait immédiatement compris l’intérêt que pourrait représenter une participation des Hangbé dans les travaux du comité d’attribution. En dehors de la possibilité d’influencer les évolutions de l’université, ce qui était déjà un grand pas, l’aspect politique de la fondation n’était qu’un point positif supplémentaire. Une corde de plus à son sac. Cela accolé à la possibilité de prouver à son ainé qu’elle était totalement capable de gérer n’importe quelle situation, elle ne pouvait se soustraire à une telle possibilité. Quelques dossiers sous le bras, chiffres de la compagnie familiale qu’elle devait encore étudier elle avait transplanné jusqu’au lieu de rendez vous, se présentant alors que quelques uns des membres du comité d’attribution se trouvaient déjà là : « Mesdames, Monsieur, c’est un plaisir de me trouver ici avec vous. » Sac déposé sur une des chaises qui bordent la table des délibérations, Dayana vient serrer la main de l’héritier Pennyworth avec entrain : « Robyn, mon cousin vous présente ses respects, j’endosserai ses fonctions aujourd’hui comme convenu. » L’accord avait été scellé auparavant au sein même de la fondation. « Professeures » Léger hochement de tête à l’intention de Miss Amonwë et Rosebury elle serre la main de chacune d’entre elle avant de se tourner avec un sourire encore plus éclatant vers les deux autres jeunes femmes présentes : « Amelya, Lubia, je suis ravie de vous voir. » Remarquant que les échanges, plus ou moins apaisés, avaient déjà débuté, elle reprit d’un ton calme : « J’ai eu l’occasion de parcourir les dossiers des futurs étudiants, il me semble que nous allons avoir à débattre sur des avenirs très prometteurs. » Elle savait se faire sa place autour des tables Dayana, présente non pas comme élève cette fois, mais bien comme une membre à part entière de ce comité.
- InvitéInvité
Re: Discussion autour de la table, à défaut d'un verre | PSPS
Zahia avait transplané juste devant le bâtiment, défroissant un pli sur sa cape noire qui finissait d'unir son costume de la même couleur, le blond de sa chevelure flottant autour de ses yeux sombres alors qu'elle se présentait à l'entrée, y laissant son nom pour récupérer son badge. Très peu habituée à ce genre d'endroit, elle marchait le dos bien droit, consciente que l'image qu'elle allait offrir à cette première réunion restera gravé pour certains comme la dernière qu'elle ne pourrait jamais changer. Inspirant longuement avant de passer la porte de la salle de réunion, Zahia serra la pochette sous son bras en sondant les membres déjà présents. Instinctivement rassurée de voir Lubia, puis Amelya, elle observa tour à tour les sorciers dans la pièce, leur offrant un sourire poli. « Messieurs, dames. » dit-elle en allant prendre place autour de la longue table.
La professeure de vol choisit stratégiquement sa place, loin de sa collègue enseignante de sciences politiques, face à Lubia, tout en offrant un siège de libre entre elle et le bout de table. Zahia tourna la tête vers Cleopatra, à qui elle offrit un sourire en baissant légèrement la tête en signe de respect, « Félicitations pour ton nouveau poste, Cléopatra. Je suis sur que tu seras parfaite pour ce rôle. » Son regard fit un aller-retour très rapide sur leur collègue, qu'elle savait (comme tout le corps enseignant de l'université) amer de sa défaite.
- InvitéInvité
Re: Discussion autour de la table, à défaut d'un verre | PSPS
Avant de quitter mon bureau, je froisse une lettre provenant de mon exécrable mari me reprochant un investissement important à l’université. Ainsi donc ses chouettes lui ont soufflés à l’oreille mon intégration au sein du conseil d’administration. Il lui a fallu peu de temps pour l’apprendre. Ses mots mentionnaient également le marché qui était établi entre nous, celui de continuer à m’investir au sein de Delgado Ind et m’en tenir à enseigner à Hungcalf. Quelle fut donc ma joie lorsque la missive prit feu dès son atterrissage dans la poubelle. Il peut bien dire, écrire, m’envoyer ce qu’il souhaite, ses mots ne sont que du vent. Il ne m’atteindra pas, je suis libre de faire ce que j’entends, depuis cette trahison, ce couteau dans le dos qu’il m’a planté volontairement, je n’ai plus aucune envie de lui fait plaisir encore rendre service dans au sein de l’entreprise. Il a simplement une baisse importante de son chiffre d’affaire depuis ma visite à Hong-kong. Ça ne lui plaît pas et je n’en n’ai que faire. Cela m’impact en rien, j’enressens une profonde satisfaction même.
C’est donc accompagné de mon amie de longue date, que nous foulons de nos talons, le lieu de rendez-vous pour notre première réunion. En chemin, je ne peux m’empêcher de serrer le bras de Cléo en la félicitant pour sa nouvelle nomination. Elle mérite ce poste, fait pour elle. Le professeur De soin aux créatures magique est déjà présent, le professeur Pennyworth ainsi que la présidente du Comité dont le visage ne m’est pas inconnue, nous nous certainement déjà croisée, c’est évident. J’adresse un sourire à mon collègue « Ola Robin » J’ai déjà eu vent qu’il n’appréciait guère que l’on nomme par son nom de famille, cela tombe bien, au Brésil nous saluons par les prénoms. Plus simple pour moi. En revanche j’adresse un signe de tête respectueux envers la femme « Senora Savčenko » je m’installe aux côté de mon amie. Peu de temps après Margaret fait son entrée, poignées de mains échangés, je souris à la réponse qu’elle adresse à Cléo, je rajoute « Certes, cela s’appelle un débat n’est-ce pas, c’est comme cela que l’on dit ici ? » Question réthorique. L’entrée maintenant de Dayana me fait sortir de mon observation auprès de la directrice des bleus pour sourire à une autre amie précieuse. J’adresse un regard à la pile de dossier « j’ai également la certitude qu’au moins deux élèves seront prometteur ». Ces deux dossiers se sont glissés de ma main. Zahia arrive peu après. Je tapote mécaniquement mes ongles manucuré sur la table en attendant que la séance commence.
- InvitéInvité
Re: Discussion autour de la table, à défaut d'un verre | PSPS
(tenue) Bien que professionnelle, tu notes la froideur appuyée de l’échange respectueux adressé par Rosebury. Un rictus se dessine sur tes lèvres carmin, encore plus à l’idée que des désaccords puissent être à la base de ce genre de rassemblements. Tu es de celles qui croient profondément au débat d’idées. Loin derrière les inepties de ces querelles enfantines. La défaite lui semble amère. Soit. Cette nomination te permettra de faire avancer les grands projets de l’Université. Cette commission en est un. Tu n’es pas présente ici pour te soucier des égos blessés.
Siégeant désormais, tu laisses ton regard courir le long des dossiers présents. Tu as pu les consulter en amont, évidemment. Des avenirs très prometteurs, comme le souligne justement Miss Hangbé. Les amitiés adressées de la part de la belle Saouli que tu gratifies d’une esquisse. « Je tâcherais d’œuvrer en accord avec mes valeurs, merci Zahia ». Sanguine, c’est la voix de la somptueuse Delgado qui se fait entendre par la suite. Une nouvelle pique en direction de l’enseignante en sciences politiques magiques. Décidemment.
« Un débat pour lequel les résultats académiques importeront bien davantage que la nature du sang » soulignes-tu en haussant un sourcil. La provocation, oui. Mais cette précision convient d’être rappelée dans un contexte où l’Université ne doit pas permettre que l’on perpétue des idéaux discriminants. « Si nous récapitulons, nous devons étudier les situations de Lee Kobayashi en Médicomagie, Inès Saouli et Iara Katukinan en Justice Magique, Scampi Brooks en Sciences Occultes et enfin Annegreth Nordstjerne en Lettres et Civilisations Magiques ». Tu marques une pause. « Pour ma part, je tiens à appuyer la demande de Miss Brooks en ce qui concerne son parcours en Sciences Occultes. Une étudiante prometteuse en préparation de potions, bien que son manque d’assiduité puisse me donner de l’urticaire ». Du revers de la main, tu avances son dossier sur la table, en direction de tes pairs.
- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
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Re: Discussion autour de la table, à défaut d'un verre | PSPS
L’animosité dans la salle était palpable, et étonnamment pour une fois elle ne venait pas de moi mais de mes collègues qui, je le voyais et le sentais, même si je ne me serais jamais permise d’entrer dans leur esprit sans permission (ou presque), se méfiaient de mes réactions, de mon jugement et de mon discours. Certes, j’avais des positions très conservatrices de notoriété publique, et je regrettais fortement que le Ministère et les instances non gouvernementales soient aussi laxistes voire même irresponsables. Le bon sens apparemment n’est pas inné chez bon nombre de sorciers, et tous n’ont pas eu la chance de m’avoir en cours pour apprendre à réfléchir objectivement et sans la moindre émotivité. L’émotion est toujours l’ennemi de la raison, un proverbe que je me suis toujours appliqué à moi-même. Mais tout de même, il y a des choses que je ne comprends pas. Comme la présence de Dayana Hangbé. Je n’ai rien contre cette jeune fille très talentueuse et d’une rare perspicacité, beaucoup d’étudiants auraient de quoi apprendre d’une telle acharnée du travail, mais intégrer une étudiante au sein d’un comité d’attribution de bourses pour les … étudiants ! Ne marche-t-on pas la tête à l’envers ? Je comprends les liens qui unissent les Hangbé et les Pennyworth, et je les respecte, mais fairepreuve d’aussi peu de jugeote est presque une faute à mes yeux. Je lui retourne néanmoins le bonjour poli qu’elle m’adresse, nous sommes des femmes civilisées après tout. Je n’ai pas la bêtise de faire apparaître mes désaccords sur mon visage, une femme politique comme jel’ai été a appris à gommer ces signes félons depuis bien longtemps. C’est même plutôt l’inverse, l’incapacité d’exprimer une émotion qu’elle soit bonne ou mauvaise qui aurait pu m’être reproché, tant mon visage reste impassible à longueur de journée. Même face à mon fils je ne sais être naturelle…
Je m’installe tranquillement, croisant les jambes et finissant de relire les notes prises sur les dossiers des candidats pour la bourse. Je ne relève pas, ni un regard, ni un rictus, ni un soupir, aux félicitations que reçoit Cleopatra. Elle est compétente dans son domaine bien que trop laxiste sur un plan pur de politique éducative. D’où, je le pense, le mauvais choix de McArthur. Mais je n’exprimerai jamais mon désaccord ou mon amertume en public. Cela ferait trop mauvaise genre.
Un débat, exactement Miss Delgado. Débattre est enrichissant, quel que soit le sujet du débat.
C’est ainsi que je réponds à l’interpellation courtoise d’Amelya. Bien moins courtoise est la remarque que fait Cléopatra, que je sais directement visée à mon encontre. Je ne me dépars pas de mon sourire, et reste sympathique, voix douce mais affirmée, regard clair mais dénué de toute agressivité.
Nous sommes bien tous d’accord sur ce point Miss Amonwë. Le mérite est le seul point qui doit départager les étudiants dans cette salle. Gloire aux méritants et péril aux autres comme disent certains. Le sang n’a rien à voir avec le mérite. Nous serions inutiles s’il suffisait de se pencher sur le statut de sang d’un étudiant pour examiner une demande de bourse.
Je pars d’un rire léger et détendu. Je ne tomberai pas dans le piège de la provocation Cléopatra. Je suis plus maline que ça. Vient l’examen du premier dossier : Scampi Brooks.
Un manque d’assiduité ? N’est-ce pas un critère discriminant pour une bourse qui se veut récompenser les plus motivés et les plus méritants ? Je n’ai pas cette jeune femme ni en cours ni parmi mes étudiants mais tout de même…
- InvitéInvité
Re: Discussion autour de la table, à défaut d'un verre | PSPS
En retrait, la Saouli avait croisé les jambes sous la table, les doigts glissant distraitement sur les rainures des dossiers, attendant patiemment que la réunion ne commence. Elle apprécia silencieusement les membres du conseil, chacun méritant amplement un siège à cette table. Cercle de prestige pour attribuer des bourses de prestige. La pensée fit sourire Zahia, qui se concentra à nouveau quand Cléopatra lança une légère provocation à leur collègue. Un fin sourire s'afficha sur ses lèvres en écoutant la réponse de Margaret avant que les dossiers ne soient présentés.
Entendre le nom de sa fille provoqua chez la professeure un léger frisson, se reculant instinctivement sur sa chaise. Elle ne souhaitait pas faire du tort au dossier de sa fille en appuyant trop lourdement sa demande, aussi avait-elle décidé de ne pas prendre part, que ce soit du côté de la confection du dossier ou de la décision finale.
En écoutant les présentations puis le nom du premier candidat, Zahia attira le dit-dossier sur ses genoux, parcourant rapidement les notes sur l'étudiante de sciences occultes avant de relever les yeux vers Lubia, pour vérifier si, comme elle, elle trouvait déjà l'exercice de rester assise sur une chaise difficile, avant de se souvenir qu'elle était diplomate, et donc, habituée à ce genre de rassemblements. Zahia se concentra donc à nouveau sur le dossier en écoutant Margaret, hochant légèrement la tête à ses dires. Elle se permit de prendre la parole à sa suite, avec la franchise et la légère familiarité qui la caractérisait « Souvent, le manque d'assiduité viens d'un facteur externe qui empêche l'élève de complètement se concentrer. Avec une aide placée au bon moment et pour les bonnes choses, je suis sur que Miss Brooks pourrait y arriver. Si on jette un coup d'oeil à ses notes, ça ne semble pas si catastrophique. »
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Re: Discussion autour de la table, à défaut d'un verre | PSPS
J’étais fidèle à mon habitude, intransigeante. Je savais très bien que je n’étais pas appréciée par une partie de cette salle, la tension présente dans les propos de mes collègues me le faisaient sentir, les remarques étaient à peine voilées, mais ça ne m’atteignait pas. Pourquoi donc s’abaisser à de telles gamineries ? J’étais tranquillement assise sur mon siège, les jambes croisées, dans une position d’assurance certaine. La réunion commençait, et les noms des candidats aux bourses s’égrénaient. J’étais favorable à certains, et défavorable à d’autres, mais chaque dossier serait étudié l’un après l’autre. Le premier avait été celui de Scampi Brooks, et ma remarque sur son manque d’assiduité fit réagir la professeure de vol de l’établissement. J’haussais un sourcil. Attentive, je n’étais pourtant pas d’accord avec son analyse. J’avais toujours fait partie des plus libérales et conservatrices au sein du Ministère, des traits qui ne me quittaient pas une fois à l’université et encore moins dans cette commission. Entre l’Etat nounou et l’Etat responsable, j’avais toujours opté pour le deuxième. Certes l’aide était parfois nécessaire, mais tout se méritait. Le mérite devait bien être le seul critère comme l’avaient dit mes collègues n’est-ce pas ?
Elle a donc bien de la chance de réussir dans ses examens… Mais ça ne retire en rien son manque d’assiduité. A son âge, elle devrait être assez mature pour savoir se concentrer sur ses études. Mon avis est défavorable sur ce dossier. Mais je ne l’ai pas en cours, alors j’ai hâte d’entendre mes collègues à ce sujet, peut-être avons-nous un génie sans le savoir ? Mais sur la base du mérite, j’oppose un avis défavorable.
J’en avais fini sur ce dossier, j’écoutais mes collègues donc avant de partir sur le dossier d’un domaine qui me concernait : la justice magique.
J’aimerai étudier les dossiers d’Inès Saouli et Iara Katukinan. Cette dernière est très silencieuse, ce sera assez difficile de se prononcer. Sur Inès en revanche, même si elle a des idées particulières, elle participe, alors mon avis est plutôt favorable.
Margaret donne un avis défavorable sur le dossier de Scampi Brooks, sur la base du mérite, estimant que la volonté suffit à dépasser les difficultés, se montre réservée sur le sort de Iara mais favorable au dossier d'Inès