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bonne rentrée les enfants ! - Marcus #4
Mar 1 Sep 2020 - 17:33
Convocation au sommet. Enfin, c'est à ça que ça ressemble d'après toi. Après un rapide message à ton frère, tu as convenue que vous avez reçu le même hibou d'invitation de vos parents. De votre mère surtout. Ton père n'est pas du genre à prendre la plume pour poser quelques gentils mots pour ses enfants.
Tu te demandes pourquoi, tu fais des plans, tu imagines tantôt le pire, tantôt juste un repas de famille. Mais tu n'as pas l'impression que vous êtes encore capable de faire des repas de famille tout simple depuis quelques années. Il y a toujours un drame à porté de main. Toujours. Que ça soit Rose, un mariage, un deuxième mariage, une reprise d'étude, des pleurs, des cris... Ca ne s'arrête jamais dans cette maison qui a un jour été paisible. La dernière fois Marcus devait sans doute encore porter des couches.
Tu as longtemps hésité sur ta tenue. Ta mère est toujours prête à faire une remarque. Il faut que tu sois apprêtée soigneusement si tu ne veux pas avoir de remontrances aucune, et à vrai dire tu essaies plutôt de faire profil bas depuis qu'ils ont accepté que tu continues tes études. Tu passes une robe bleue, assez simple à brettelle, on est encore en été après tout. Un sortilège t'aide à créer des ondulations dans tes cheveux, et bientôt avec un brin de maquillage tu es prête. Tu jettes un coup d'oeil à ton lit encore défait avec un sourire un peu rêveur. Tu as dû mettre Lorcan à la porte pour qu'il te laisse te préparer.
Tu regardes l'heure et revient les pieds sur terre. Il est presque 18h30 et tu serais presque en retard.
Un crac et te voilà chez Marcus. « Vite, Maman va criser si on est à la bourre ! » Tu pousses ton frère vers sa cheminée en attrapant une poignée de poudre de cheminette au passage. « Manoir De Gray. » Oui, c'est aussi simple que ça.
« Les enfants... » Et voilà la gouvernante, il n'y a bien qu'elle pour vous appelez encore comme ça. Avec un regard surpris tu lui découvres une mine déconfite. « Ils sont d'une humeur massacrante... » Elle finit tout bas alors qu'elle vous débarrasse de vos affaires en surplus, mais tu gardes ton téléphone dans une poche invisible de la robe. Tu le caches malgré tout, tu sais que ton père est loin d'apprécié la technologie moldue. Ni une ni deux, à peine le temps de vous retournez, et tu entends: « Vous êtes en retard. » Tu reconnaîtrais la voix de ton père entre milles. Tu te retournes doucement, déjà ton coeur bas la chamade, rate des pulsations même. Tu as l'impression d'avoir quatre ans et d'avoir fait une bêtise. « Bonjour père, bonjour mère. » Tu essaies de sourire.
@Marcus De Gray
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Re: bonne rentrée les enfants ! - Marcus #4
Lun 7 Sep 2020 - 10:42
des attentes, j'en ai pas.
Affaler dans le canapé, tu profites de ces derniers jours de repos avant ta reprise de travail, pas sûr que tu puisses jouer la farniente si souvent désormais; mais une ombre plane sur la tableau de ton repos : un repas en famille. Si pendant longtemps tu appréciais le côté réconfortant que pouvait avoir la demeure familiale, depuis le début de cette année, ce n'est plus vraiment le cas. Tu n'as pas digérer que tes chers parents sautent sur l'occasion pour vous passer la corde au cou et t'as comme l'impression que ce repas ne sera pas de tout repos, entre le fait que Lucrece s'affiche avec le Tamaharu et toi qui à été insulter les Muller chez eux, oui, de parfaits enfants modèles à n'en pas douter.
Installer dans le canapé, la tête de Donna sur les genoux, ton regard défile sur Wizargram, tu hesites sur les photos à poster et finalement c'est un crac sonore et la mélodieuse voix de ta soeur totalement en panique qui te fait lever le nez de ton téléphone. « Ca changera pas de d'habitude. Au fait bonjour p'tite soeur, je vais bien et toi ? J'peux quand même passer une chemise ? » T'es souvent à moitié à poil quand t'es chez toi, faudrait pas froisser les vêtements, c'est ça ? Une fois en tenue, tu donnes un os à ta chienne pour qu'elle passe son temps et toi, tu prends le chemin de l'enfer.
A peine sortit de la cheminée, le ton est donné par Nana, ceci promet un joyeux moment en famille, et encore, on n'est pas à Noel. Tu souris à la femme qui vous à quasiment élevé pour la rassurer, vous n'avez plus cinq ans et en ce qui te concerne du moins, tu sauras gérer l'humeur massacrante de tes parentsou l'augmenter. Vous êtes en retard. Pfiou, ça commence fort, tu te racles la gorge tandis que Luce salue de la manière la plus formelle possible vos géniteurs, toi, tu hausses les épaules (ce qui à le don d'agacer ton père) et réponds avec une petite moue moqueuse, « je me souviens que vous nous aviez dit que les invités de marque savent se faire désirer, ne sommes-nous pas des invités de marque ? » Ta mère réprime un sourire tandis qu'une veine vient battre la tempe de ton paternel, bingo, t'as tapé dans le mile.
Allons dans le petit salon, la voix de la raison, votre mère tente toujours d'apaiser les tensions sous son toit, tu passes la main dans le dos de ta soeur pour lui donner un peu de courage, tu la sens bien trop stressée ce soir et ça ne te plait, « respire Luce, ils ne peuvent rien nous faire de plus » murmures-tu à son oreille. Pour toi c'est certain, tu travailles, tu es indépendant financièrement et même s'ils venaient à te couper les vivres tu pourrais t'en sortir, Lucrece ? Peut-être moins bien que toi, mais tu ne la laisserais pas tomber et avec son intelligence elle pourrait prétendre à une bourse, alors tu te demandes pourquoi est-ce que vous devriez craindre les humeurs de vos parents ?
Du thé ? Pas même le temps de répondre que tu préférerais quelque chose de plus fort qu'un service à thé apparaît sous vos yeux, bon, va pour le thé alors. Lucrece, es-tu prête pour cette rentrée ? C'est une année importante pour toi, il y a toujours eut cette ambivalence chez votre mère, un instant protectrice et maternelle et la seconde d'après, une véritable étrangère qui regarde ses enfants suffoquer sans même ciller. Comment s'est passé ton entrevue chez les Muller, Marcus ? Ouai, non, t'as pas envie de répondre. Ça t'énerve en fait, « je pense qu'on aura le temps entre le plat et le dessert pour cette conversation, en attendant je suggère de laisser Lucrece terminer de nous dire comment elle appréhende cette année ? Non, Père ? » On connait des serpents qui sifflent moins que toi, Marcus, mais c'est vrai que ça t’énerve qu'il se désintéresse de cette manière de sa fille si brillante pour quoi ? Des broutilles, un affront fait à une famille similaire qui traite, elle aussi, sa propre fille comme un vulgaire bout de steak.
maman DG
papa DG
Installer dans le canapé, la tête de Donna sur les genoux, ton regard défile sur Wizargram, tu hesites sur les photos à poster et finalement c'est un crac sonore et la mélodieuse voix de ta soeur totalement en panique qui te fait lever le nez de ton téléphone. « Ca changera pas de d'habitude. Au fait bonjour p'tite soeur, je vais bien et toi ? J'peux quand même passer une chemise ? » T'es souvent à moitié à poil quand t'es chez toi, faudrait pas froisser les vêtements, c'est ça ? Une fois en tenue, tu donnes un os à ta chienne pour qu'elle passe son temps et toi, tu prends le chemin de l'enfer.
A peine sortit de la cheminée, le ton est donné par Nana, ceci promet un joyeux moment en famille, et encore, on n'est pas à Noel. Tu souris à la femme qui vous à quasiment élevé pour la rassurer, vous n'avez plus cinq ans et en ce qui te concerne du moins, tu sauras gérer l'humeur massacrante de tes parents
Allons dans le petit salon, la voix de la raison, votre mère tente toujours d'apaiser les tensions sous son toit, tu passes la main dans le dos de ta soeur pour lui donner un peu de courage, tu la sens bien trop stressée ce soir et ça ne te plait, « respire Luce, ils ne peuvent rien nous faire de plus » murmures-tu à son oreille. Pour toi c'est certain, tu travailles, tu es indépendant financièrement et même s'ils venaient à te couper les vivres tu pourrais t'en sortir, Lucrece ? Peut-être moins bien que toi, mais tu ne la laisserais pas tomber et avec son intelligence elle pourrait prétendre à une bourse, alors tu te demandes pourquoi est-ce que vous devriez craindre les humeurs de vos parents ?
Du thé ? Pas même le temps de répondre que tu préférerais quelque chose de plus fort qu'un service à thé apparaît sous vos yeux, bon, va pour le thé alors. Lucrece, es-tu prête pour cette rentrée ? C'est une année importante pour toi, il y a toujours eut cette ambivalence chez votre mère, un instant protectrice et maternelle et la seconde d'après, une véritable étrangère qui regarde ses enfants suffoquer sans même ciller. Comment s'est passé ton entrevue chez les Muller, Marcus ? Ouai, non, t'as pas envie de répondre. Ça t'énerve en fait, « je pense qu'on aura le temps entre le plat et le dessert pour cette conversation, en attendant je suggère de laisser Lucrece terminer de nous dire comment elle appréhende cette année ? Non, Père ? » On connait des serpents qui sifflent moins que toi, Marcus, mais c'est vrai que ça t’énerve qu'il se désintéresse de cette manière de sa fille si brillante pour quoi ? Des broutilles, un affront fait à une famille similaire qui traite, elle aussi, sa propre fille comme un vulgaire bout de steak.
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lucrece & Marcus
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Re: bonne rentrée les enfants ! - Marcus #4
Mar 15 Sep 2020 - 15:27
Avec vos parents, rien n’est jamais simple. C’est pour ça que tu sais que vous n’avez pas le droit d’être en retard, ça n’a pas manqué, tu es tombée juste du premier coup. Pas étonnant ça fait à peine 24 ans que tu connais tes parents. Bien sûr ils trouvent encore des moyens de vous surprendre, notamment en fiançant leur deux enfants à tour de rôle, sans perdre de temps.
Marcus fait de l’humour, ou du moins ça y ressemble et toi tu retiens une grimace après ses mots. Il faut toujours que ça soit confrontation frontale avec lui. Ta mère sourit elle, parce qu’elle a de l’affection pour son fils qui tente toujours le trait d’humour, mais tu n’as pas besoin de regarder ton père pour voir que lui ça ne lui plait pas. Pas du tout.
Votre mère vous invite à prendre davantage vos aises, toi tu n’as qu’une envie c’est de partir le plus loin possible. Tu es crispée. Tu n’aimes plus te retrouver ici, tu as toujours l’impression que le ciel va te tomber sur la tête ici. Respirer. Voilà le meilleur conseil de ton aîné. « Tu es naïf si tu crois ça. » Tu as des choses à perdre, Marcus lui agis comme si ce n’était pas le cas, mais tu ne peux pas penser de la même façon. Pour toi c’est trop important.
Votre mère adorable entreprend de servir le thé, et tu récupères volontier une tasse. Mais elle enchaîne bien trop vite sur tes études. Un peu comme pour te rappeler qu’ils t’ont fait une fleur en accordant cette demande que tu leur as faite. « J’ai déjà… » Mais ton père te coupe la parole, désintéressé par les aventures de sa filles. Etonnant. Tu fermes la bouche comme une poisson, comme ça t’es souvent arrivé de le faire. Heureusement dans cette famille il y a un preux chevalier. Le regard qu’il lance à votre paternel en aurait assassiné d’autres. Mais aucun des deux ne se démontent. C’est bien ça le problème. Ils sont si différents et à la fois si semblable. Votre père est piqué dans son orgueil par le tumultueux lion. « Oh oui parlons en. » Son regard se reporte sur toi, et incisif, quelque peu froid, il reprend. « Je veux qu’on parle de comment elle nous trahit, et tâche notre réputation en s’affichant avec un vulgaire américain, plutôt qu’avec son fiancé ? C’est donc pour ça qu’elle voulait continuer ses études ? Continuer à nous faire honte par son comportement. » Tu aimerais fondre sous le canapé. Ta mère regarde le sol, impossible de trouver son soutiens. Ton père parle de toi à la troisième personne, comme si tu n'étais pas là. « Mais je suppose qu’elle a pris exemple sur toi. » Il parle toujours à Marcus. Même ça, tu n’as pas le droit de l’avoir fait par toi même, il faut forcément que tu ais pris exemple sur ton grand frère. « Ca ne suffisait pas que tu nous fasse honte devant tout le monde au bal organisé par les Blackthorn, en te donnant en spectacle comme un enfant gâté. Tu as insulté les Muller, et tu as embarqué ta soeur aussi dans tes histoires ! » Tu blêmis au fil des secondes. « Vous ne méritez pas d’user de notre fortune, de porter notre nom, alors que nous organisation votre vie pour vous, pour que vous soyez heureux. » Se rend il compte de ce qu’il est entrain de dire ? Toi tu ne gobes pas cette info pendant une seule seconde, et pourtant tu ne trouves rien à dire. Tu savais que ça allait péter, mais ton père n’a pas tenu la provocation de Marcus, l’ultime provocation. Cependant tu n’as qu’une seule envie: t’excuser. Demander pardon d’être déviante, de ne pas être parfaite, d’avoir perdu sa confiance. Coincée entre le devoir et celle que tu es devenue à force de lutter contre le courant. Tu es à la dérive, refusant de demander pardon mais malade de ne pas le faire. So maybe I'm blind but I'm only human after all. « Ce n’est pas nous marier avec des gens que nous n’avons pas choisi qui va nous rendre heureux père. » Pour la première fois peut être tu oses émettre une opinion sur le sujet.
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Re: bonne rentrée les enfants ! - Marcus #4
Ven 2 Oct 2020 - 16:44
des attentes, j'en ai pas.
Naïf ? Peut-être que tu l'es, mais pas dans ces circonstances, pas ici et surtout pas avec eux. Tu as appris à tes dépends que tes parents ne sont pas vraiment différents des autres de leur classe, ils n'ont pas hésité un seul instant à sceller l'avenir de leurs deux enfants en un claquement de doigt. Tu tentes simplement d'insuffler un peu de positif dans l'esprit de ta petite soeur, mais quoiqu'il arrive, tu seras toujours là pour la soutenir et, s'il le faut, tu prendras les coups à sa place autant que tu le peux.
Ca ne débutait pas si mal que ça, votre mère servait le thé et puis il a fallut que le patriarche impose son autorité. T'es blasé, tu le reprends peut-être un peu trop de volée et il se rabat sur Lucrece, trouvant désormais très intéressant d'étaler sa vie privée sur la place publique. Grognement à peine atténué par la mâchoire que tu conserves bien serrée, les dents qui fusionnent pour ne pas laisser éclater une nouvelle fois ton impulsivité. T'es là pour éviter à ta soeur de prendre des coups, pas pour lui en asséner d'avantage par ricochet. Comment elle nous trahit, et tâche notre réputation. Il est sérieux-là ? Il veut vraiment parler de trahison ? Tu serais curieux de savoir comment est-ce qu'il appelle les coups en traitre qu'il vous a asséné, parce que si ça ce n'est pas de la trahison, tu ne t'appelles plus Marcus. C’est donc pour ça qu’elle voulait continuer ses études ? La tasse de thé que tu tenais en main est posée avec dureté sur la petite table, un peu moins dans le contrôle au fil des paroles de ton père, il connait tes faiblesses, il sait jusqu'où aller avant que tu ne sortes réellement de ton mutisme. Si aucun son ne sort, ton regard lui hurle d'arrêter, là où tu vois ta sœur blêmir et s'enfoncer un peu plus dans le fauteuil. Tu as insulté les Muller, et tu as embarqué ta soeur aussi dans tes histoires. Okay, là tu commences à en avoir marre. Le poing qui se crispe, tu essaies de te taire une dernière fois, mais sa dernière phrase sonne comme une sentence autant qu'une conclusion. Tu es abasourdi par autant de stupidité, est-ce qu'il est réellement aveugle à ce point, est-ce qu'il pense réellement faire pour le mieux ? Votre mère est étrangement silencieuse, et c'est Luce qui réplique avant toi, peut-être une chance pour le vieil homme qui se tient désormais face à toi. « Puis franchement, vous aviez pas mieux sous le main ? Delgado pour Lucrece ? J'ai rien contre lui, mais ... pourquoi les Delgado, on a pas besoin de cette famille-là, et on a encore moins besoin des Muller », t'as beau être sur la voie de la réconciliation avec Caël, et malgré toute l'affection que tu portes à la famille en général, t'es juste sidéré de voir que ton père considère qu'ils sont toujours une part de l'élite, « les familles ont évolués depuis le siècle dernier, y'a franchement moyen de trouver mieux ». Tu ne veux pas entrer sur le terrain glissant des réputations, parce que tu sais qu'il mène tout droit à Rose et s'il y a bien une chose que tu n'as pas envie, c'est d'entendre ton père cracher son venin sur elle, l'un de vous deux risquerait de finir en cendreson parie qu'il ferait un joli tapis dans la cheminée.
Les bras croisés comme le gamin buté que tu as toujours été, t'as cette expression boudeuse qui ne t'a jamais quitté malgré les années. Cette ride qui se dessine entre tes sourcils, la même que celle de votre père. Vous vous ressemblez bien trop, tant physiquement que mentalement, t'as le même caractère buté, tu n'abandonnes jamais et d'ailleurs, c'est lui qui t'a enseigné cette règle d'or : un de Gray ne s'avoue jamais vaincu. « Vous savez quoi ? Quoi qu'il arrive, je n'épouserais pas Kahlan, pour la simple et bonne raison que cette fille mérite quelqu'un de bien, quelqu'un qui l'aimera vraiment et ça, Atlante ne l'a pas digéré, je doute que vous soyez plus apte à comprendre et, par Merlin je vous jure que je suis désolé de n'être qu'une déception, mais ... si vos enfants... pardon Luce, je veux pas parler pour toi, si je ne suis le bienvenu dans cette maison qu'à vos conditions, si ma présence ne sera tolérée que si j'épouse une gamine qui rêve de prince charmant et de licorne, well... je ne ferais plus partie de cette famille. Je n'en ai rien à faire de votre argent, je peux vivre sans. Je peux vivre sans vous. » Tu regardes ta soeur, c'est la seule que tu ne pourrais pas abandonner, mais tu aimerais tant qu'elle tienne le même discours, même si tu en doutes fortement; tu l'aiderais, tu paierais ses frais de scolarité s'il le fallait, vous mangeriez que des pâtes, c'est un détail, la liberté n'a pas de prix, elle n'en a plus. « Déshéritez moi si vous le voulez... j'en ai rien à faire » dis-tu en initiant un mouvement pour te lever, mais d'un geste de la main, ta mère te fait te rasseoir en sortant de son mutisme, Marcus, assis. Tu n'iras nul part et toi, Lucrece, je te prie de tenir un autre discours, on ne vous à pas élevé pour que vous soyez aussi ... insolents, à nouveau, c'est Lucrece qui se prend le plus de remarque, peut-être qu'ils ont remarqué qu'en ce qui te concerne il est déjà trop tard? « Assis ou debout, c'est fini pour moi »
maman DG
papa DG
Ca ne débutait pas si mal que ça, votre mère servait le thé et puis il a fallut que le patriarche impose son autorité. T'es blasé, tu le reprends peut-être un peu trop de volée et il se rabat sur Lucrece, trouvant désormais très intéressant d'étaler sa vie privée sur la place publique. Grognement à peine atténué par la mâchoire que tu conserves bien serrée, les dents qui fusionnent pour ne pas laisser éclater une nouvelle fois ton impulsivité. T'es là pour éviter à ta soeur de prendre des coups, pas pour lui en asséner d'avantage par ricochet. Comment elle nous trahit, et tâche notre réputation. Il est sérieux-là ? Il veut vraiment parler de trahison ? Tu serais curieux de savoir comment est-ce qu'il appelle les coups en traitre qu'il vous a asséné, parce que si ça ce n'est pas de la trahison, tu ne t'appelles plus Marcus. C’est donc pour ça qu’elle voulait continuer ses études ? La tasse de thé que tu tenais en main est posée avec dureté sur la petite table, un peu moins dans le contrôle au fil des paroles de ton père, il connait tes faiblesses, il sait jusqu'où aller avant que tu ne sortes réellement de ton mutisme. Si aucun son ne sort, ton regard lui hurle d'arrêter, là où tu vois ta sœur blêmir et s'enfoncer un peu plus dans le fauteuil. Tu as insulté les Muller, et tu as embarqué ta soeur aussi dans tes histoires. Okay, là tu commences à en avoir marre. Le poing qui se crispe, tu essaies de te taire une dernière fois, mais sa dernière phrase sonne comme une sentence autant qu'une conclusion. Tu es abasourdi par autant de stupidité, est-ce qu'il est réellement aveugle à ce point, est-ce qu'il pense réellement faire pour le mieux ? Votre mère est étrangement silencieuse, et c'est Luce qui réplique avant toi, peut-être une chance pour le vieil homme qui se tient désormais face à toi. « Puis franchement, vous aviez pas mieux sous le main ? Delgado pour Lucrece ? J'ai rien contre lui, mais ... pourquoi les Delgado, on a pas besoin de cette famille-là, et on a encore moins besoin des Muller », t'as beau être sur la voie de la réconciliation avec Caël, et malgré toute l'affection que tu portes à la famille en général, t'es juste sidéré de voir que ton père considère qu'ils sont toujours une part de l'élite, « les familles ont évolués depuis le siècle dernier, y'a franchement moyen de trouver mieux ». Tu ne veux pas entrer sur le terrain glissant des réputations, parce que tu sais qu'il mène tout droit à Rose et s'il y a bien une chose que tu n'as pas envie, c'est d'entendre ton père cracher son venin sur elle, l'un de vous deux risquerait de finir en cendres
Les bras croisés comme le gamin buté que tu as toujours été, t'as cette expression boudeuse qui ne t'a jamais quitté malgré les années. Cette ride qui se dessine entre tes sourcils, la même que celle de votre père. Vous vous ressemblez bien trop, tant physiquement que mentalement, t'as le même caractère buté, tu n'abandonnes jamais et d'ailleurs, c'est lui qui t'a enseigné cette règle d'or : un de Gray ne s'avoue jamais vaincu. « Vous savez quoi ? Quoi qu'il arrive, je n'épouserais pas Kahlan, pour la simple et bonne raison que cette fille mérite quelqu'un de bien, quelqu'un qui l'aimera vraiment et ça, Atlante ne l'a pas digéré, je doute que vous soyez plus apte à comprendre et, par Merlin je vous jure que je suis désolé de n'être qu'une déception, mais ... si vos enfants... pardon Luce, je veux pas parler pour toi, si je ne suis le bienvenu dans cette maison qu'à vos conditions, si ma présence ne sera tolérée que si j'épouse une gamine qui rêve de prince charmant et de licorne, well... je ne ferais plus partie de cette famille. Je n'en ai rien à faire de votre argent, je peux vivre sans. Je peux vivre sans vous. » Tu regardes ta soeur, c'est la seule que tu ne pourrais pas abandonner, mais tu aimerais tant qu'elle tienne le même discours, même si tu en doutes fortement; tu l'aiderais, tu paierais ses frais de scolarité s'il le fallait, vous mangeriez que des pâtes, c'est un détail, la liberté n'a pas de prix, elle n'en a plus. « Déshéritez moi si vous le voulez... j'en ai rien à faire » dis-tu en initiant un mouvement pour te lever, mais d'un geste de la main, ta mère te fait te rasseoir en sortant de son mutisme, Marcus, assis. Tu n'iras nul part et toi, Lucrece, je te prie de tenir un autre discours, on ne vous à pas élevé pour que vous soyez aussi ... insolents, à nouveau, c'est Lucrece qui se prend le plus de remarque, peut-être qu'ils ont remarqué qu'en ce qui te concerne il est déjà trop tard? « Assis ou debout, c'est fini pour moi »
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lucrece & Marcus
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Re: bonne rentrée les enfants ! - Marcus #4
Jeu 15 Oct 2020 - 11:10
Tu écoutes, tête baissée.
Si tu as tenté un commentaire, tu finis par te taire, laissant ton père continuer à t’enfoncer, et à Marcus le soin de dire tout haut ce que vous pensez tous les deux tout bas. Tu ne sais pas ni quoi dire, ni quoi faire. Tu sens que tu n’as aucune prise contre tes parents à part de faire comme Marcus, tenter le tout pour le tout, dire que tu plaques tout et croiser les doigts pour que vos parents comprennent qu’ils vont perdre leur deux héritiers pour revoir leur discours. Mais tu sais que tu as trop à perdre si tu suis cette pensée. Ce n’est pas sûr que vos parents reviennent sur leur décision de ces deux mariages… C’est la seule chose qu’ils vous demandent aussi.
Quand Marcus fini par dire tout haut qu’il peut vivre sans eux tu relèves les yeux vers ton grand frère debout sur ses deux jambes, fier et droit comme un i. Toi tu ne peux pas vivre sans tes parents, tu n’as pas d’argent, pas de métier qui pourrait t’en donner, tu sais que si ils te coupent les vivre tu vas te retrouver dans l’inconnu d’une vie que tu n’as jamais vécu. Tu as toujours fait partie des privilégiés, tu ne connais que ça. Tu soutiendras toujours ton frère, mais est ce que tu peux le suivre dans sa démarche ?
Votre mère prendre la parole coupant court à son discours. Mais pour dire ça, tu aurais préféré qu’elle se taise comme d’habitude. Un vilain petit démon sur ton épaule te dirait de lui rétorquer, que votre éducation vous lui devez à elle, et qu’elle ne peut ainsi s’en prendre qu’à elle même. Cependant tu restes muette. Ton père est hors de lui, il n’a pas besoin de parler pour que ça se voit.
Après la dernière phrase, il y a un grand fracas derrière vous. Tu te retournes pour voir votre gouvernante prise de cours le plateau vide entre les mains, son contenu au sol. Elle dévisage vos parents l’espace d’un instant, mais détourne le regard bien vite pour s’affairer, bientôt rejointe par un elfe de maison. “Reprenez vous.” Ton coeur se serre. Ils vont même s’en prendre à elle ? Tu penses amèrement que c’est elle qui t’as davantage élevée que les deux personnes qui ne font que vous faire des reproches. D’un coup de baguette la gouvernante rassemble les morceaux et repart en cuisine. “C’est fini ? Tu penses que tu peux t’en sortir sans nous ? ” Ton père s’adresse à Marcus, la veine bat sur son front, et aussi fort dans son cou. Tu as l’impression qu’il va exploser. Il a un mauvais rictus sur ses lèvres. “Alors tu peux partir, va, sur le champs. Définitivement. Cette porte ne te seras plus jamais ouverte.” Tu commences à paniquer. “Non ! Vous n’avez pas le droit de faire ça !” Tu te lèves à ton tour. “Lucrece tu t’assois. On va s’occuper de ton cas et de celui de ce garçon que tu fréquentes plus tard. Ne crois pas que tu vas y couper.” Tu fermes la bouche. “Marcus, aurevoir.” Même ta mère ne sait pas quoi dire. Elle dévisage ton père, mais ne prend la défense de personne. Et pendant un instant plus personne ne bouge.
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Re: bonne rentrée les enfants ! - Marcus #4
Jeu 12 Nov 2020 - 16:02
des attentes, j'en ai pas.
La tête enfoncée dans ses épaules, Lucrece semble disparaitre au fil de la discussion et rien que cette vision te fait bouillir d'autant plus. C'est injuste pour elle, elle qui donne tout pour cette famille, qui essaie depuis toujours d'obtenir l'aval de ces parents indignent, qui se torture pour entrer dans un moule bien trop étriqué pour elle. I'm done with this shit. Le regard franc posé sur la silhouette de ton père, tu attends, tu sais qu'il n'en a pas fini, tu le connais et la suite te donnera raison; répit de courte durée offert par Nanny qui vient de lâcher son plateau avec une gaucherie qui ne lui était pas connue, probablement qu'elle a entendu la fin, tu l'observes un instant avec une excuse dans le regard, tu n'as pas envie qu'elle soit le souffre douleur de ton père, reprenez vous. Tsss. Serait-ce un feulement que tu viens de laisser échapper ? Peut-être, tu souffles entre tes dents particulièrement agacé qu'il s'en prenne constamment à ceux qui n'ont pas les moyens ou la possibilité de se défendre alors que toi, t'attends que ça. Tu penses que tu peux t’en sortir sans nous ? Rictus narquois qui vient étirer tes lippes, tu précises avant même qu'il ait terminé sa phrase : « je sais ». C'est toute la nuance, tu n'as jamais douté de toi, de tes facultés, t'es fait de l'acier des champions, rien ne te résiste et tu ne t'avoues jamais vaincu, alors oui, tu sais que tu peux t'en sortir sans eux; tu as compris que dans la vie l'argent ne fait pas tout, même s'il peut rendre la vie plus douce.
Le paternel enchérit, probablement autant piqué dans son ego que tu ne l'es et, avant même que tu ne puisses répondre c'est la voix nouée de Lucrece qui intervient, Non ! Vous n’avez pas le droit de faire ça ! Le regard que tu poses sur elle est teinté d'une tendresse infinie, délicatement tes doigts viennent enserrés son poignet, l'enjoignant de ne pas insister. « Ca va aller Luce », ça va toujours. Marcus, aurevoir. T'hausses un sourcil, il croit réellement que tu vas t'écraser à sa demande ? C'est bien mal te connaitre. « Si tu crois que je vais te laisser le loisir de t'en prendre à Lucrece, tu rêves ! » Tu bouges pas d'un millimetre, il te toise et tu fais de même, duel de coqs, c'est au premier qui pliera et une chose est sûre : tu préfères encore crever que de lui donner cette satisfaction. « Ca ne t'aura pas suffit de vouloir absolument tout régenter, tu voudrais qu'on se plie, non pardon... qu'elle se plie à tes exigences, qu'elle subisse un interrogatoire au sujet d'un garçon qu'elle fréquente, comme tu dis, mais si tu prenais le temps de te sortir la tête du trou, tu verrais peut-être qu'elle est heureuse. Le bonheur de ta fille n'a donc réellement aucune valeur à tes yeux ? » Le haussement de son sourcil te donne la réponse que ses lèvres ne prononcent pas, il n'en a rien à foutre.
« Et dire que je me disais que tu me pourrissais la vie avec Rose juste parce qu'elle ... » pas le temps de terminer ta phrase, te voilà muet, les lèvres scellées par un sortilège informulé, c'est bien ta veine. Cette fille n'aurait jamais été assez bien pour cette famille, elle t'a rendu un service, crois-moi. Sans même savoir comment, ta baguette semble être apparue dans ta main, en réalité tu l'as ramenée discrètement depuis la poche de ton pantalon, est-ce que tu pourrais t'en servir contre un propre membre de ta famille ? Non. Est-ce qu'il le sait ? Oh ! Ca suffit les enfantillages ! Toi, tu lui rends la parole dit-elle à ton père avec un ton si calme que ça fait plus d'effet que si elle avait hurler, et toi, ça suffit, tu veux qu'on te considère comme un homme, agis comme tel et cesse de te pavaner comme un paon. T'en crois pas tes oreilles, c'est vous les victimes et c'est vous qui devez vous excuser une nouvelle fois ? Agacé tant par ton comportement que l'apparent sentimentalisme de sa femme, ton père te rends la parole et ce n'est ni vers lui ou ta mère que tu te tournes en premier, mais bien vers ta soeur. « Je ne te laisse pas ». Quitte à rester debout dans un coin de la pièce jusqu'à ce qu'elle se décide à partir, « tu n'es pas obligée de subir ça, tu mérites mieux et tu ne dois surtout pas t'excuser d'être amoureuse de quelqu'un qui n'est pas validé par eux... » juste le temps de sourire à ta sœur, prunelle de tes yeux, et tu ajoutes dans un souffle, « je n'ai jamais été aussi heureux qu'avec Rose, tout ce que je veux c'est que tu puisses connaitre la même chose ». Il suffirait d'un seul mot de ta sœur pour que tu l'emportes et envoies balader tout ce qui vous retient, un seul mot.
Le paternel enchérit, probablement autant piqué dans son ego que tu ne l'es et, avant même que tu ne puisses répondre c'est la voix nouée de Lucrece qui intervient, Non ! Vous n’avez pas le droit de faire ça ! Le regard que tu poses sur elle est teinté d'une tendresse infinie, délicatement tes doigts viennent enserrés son poignet, l'enjoignant de ne pas insister. « Ca va aller Luce », ça va toujours. Marcus, aurevoir. T'hausses un sourcil, il croit réellement que tu vas t'écraser à sa demande ? C'est bien mal te connaitre. « Si tu crois que je vais te laisser le loisir de t'en prendre à Lucrece, tu rêves ! » Tu bouges pas d'un millimetre, il te toise et tu fais de même, duel de coqs, c'est au premier qui pliera et une chose est sûre : tu préfères encore crever que de lui donner cette satisfaction. « Ca ne t'aura pas suffit de vouloir absolument tout régenter, tu voudrais qu'on se plie, non pardon... qu'elle se plie à tes exigences, qu'elle subisse un interrogatoire au sujet d'un garçon qu'elle fréquente, comme tu dis, mais si tu prenais le temps de te sortir la tête du trou, tu verrais peut-être qu'elle est heureuse. Le bonheur de ta fille n'a donc réellement aucune valeur à tes yeux ? » Le haussement de son sourcil te donne la réponse que ses lèvres ne prononcent pas, il n'en a rien à foutre.
« Et dire que je me disais que tu me pourrissais la vie avec Rose juste parce qu'elle ... » pas le temps de terminer ta phrase, te voilà muet, les lèvres scellées par un sortilège informulé, c'est bien ta veine. Cette fille n'aurait jamais été assez bien pour cette famille, elle t'a rendu un service, crois-moi. Sans même savoir comment, ta baguette semble être apparue dans ta main, en réalité tu l'as ramenée discrètement depuis la poche de ton pantalon, est-ce que tu pourrais t'en servir contre un propre membre de ta famille ? Non. Est-ce qu'il le sait ? Oh ! Ca suffit les enfantillages ! Toi, tu lui rends la parole dit-elle à ton père avec un ton si calme que ça fait plus d'effet que si elle avait hurler, et toi, ça suffit, tu veux qu'on te considère comme un homme, agis comme tel et cesse de te pavaner comme un paon. T'en crois pas tes oreilles, c'est vous les victimes et c'est vous qui devez vous excuser une nouvelle fois ? Agacé tant par ton comportement que l'apparent sentimentalisme de sa femme, ton père te rends la parole et ce n'est ni vers lui ou ta mère que tu te tournes en premier, mais bien vers ta soeur. « Je ne te laisse pas ». Quitte à rester debout dans un coin de la pièce jusqu'à ce qu'elle se décide à partir, « tu n'es pas obligée de subir ça, tu mérites mieux et tu ne dois surtout pas t'excuser d'être amoureuse de quelqu'un qui n'est pas validé par eux... » juste le temps de sourire à ta sœur, prunelle de tes yeux, et tu ajoutes dans un souffle, « je n'ai jamais été aussi heureux qu'avec Rose, tout ce que je veux c'est que tu puisses connaitre la même chose ». Il suffirait d'un seul mot de ta sœur pour que tu l'emportes et envoies balader tout ce qui vous retient, un seul mot.
code par drake.
lucrece & Marcus
- InvitéInvité
Re: bonne rentrée les enfants ! - Marcus #4
Dim 22 Nov 2020 - 23:32
«… tu verrais peut-être qu'elle est heureuse. Le bonheur de ta fille n'a donc réellement aucune valeur à tes yeux? » Tu as peur d’entendre la réponse, même si tu la connais d’avance. Non, ton bonheur n’importe pas. Ce n’est pas ce qu’on te demande d’être heureuse, on te demande simplement de faire ce pourquoi tu es née: être une héritière en bonne et due forme. Te marier au bon parti, faire des enfants, te taire et obéir, comme une femme de ton rang doit le faire. Voilà ce qu’on attend de toi. Ton bonheur, il n’est même pas secondaire, il est noyé derrière des milliers d’autres choses sur une liste longue comme le bras. Tu aurais envie de te boucher les oreilles, de transplaner ailleurs, loin d’ici. Il est clair que cette invitation était un piège. Mais aviez vous le choix de refuser ?
Marcus ne semble pas vouloir s’en tenir à cela, cependant votre père en a décidé autrement. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas utilisé ce genre de sort sur ton frère. Ça ne te manquait pas. Intérieurement tu boues. C’est un tel manque de respect. Rien que ce genre de geste suffirait à rendre à moitié fou n’importe qui. C’est votre mère qui finit par demander une trève alors que rien ne semble pouvoir arrêter ces deux là quand ils commencent. Mais elle ne peut pas simplement dire que ça suffit, et que tout le monde doit se calmer. Non, il faut qu’elle fasse d’autant plus de reproches à Marcus. Marcus qui ne cherche qu’à te défendre dans cette histoire. Tu te sens inutile, et une source d’ennuie terrible pour tout le monde à cet instant. Tu aurais voulu qu’il ne soit pas là, qu’ils se contentent de te passer un savon à toi, et que Marcus ne se mouille pas pour toi. Tu refuses qu’il se sacrifie pour toi.
Tu voudrais arriver à sourire à Marcus qui te dit toutes ces jolies choses. Dans un autre temps, sans doute que tu l’aurais réprimander de parler encore de Rose, de s’accrocher comme il le fait, car c’est clair que ça le rend malheureux. Ce qui s’étend sur tes lèvres, n’est qu’une pâle copie de ceux que tu es capable de faire normalement. « Je sais. Et je t’aime pour ça. Mais si je veux avoir une chance qu’un jour ça soit vraiment le cas, je peux pas… Je peux pas partir. » Tu espères qu’il le comprenne, qu’il ne t’en veuille pas. Tu sais qu’il peut comprendre que tu ne dois pas perdre ton rang, que tu dois rester dans les bonnes grâces de tes parents, car si un jour, tu ne sais pas encore comment ces fiançailles prennent fin, tu seras peut-être libre de choisir qui tu veux. Tu as la chance, au moins, d’être amoureuse d’un sang pur, même si tu ne comptes pas demander à Lorcan de faire ce sacrifice là pour toi, pas maintenant, pas déjà… C’est une éventualité que tu as caressée. Pour l’instant, il faut que vous soyez plus prudents.
« Je ferais ce que vous me demandez. » Ca te brise le cœur de dire ça. Surtout que tu n’en penses pas un mot. Tu n’as jamais menti, et sans doute te sens tu assez anéantie, pour qu’ils croient les mots que tu viens de dire. Comment peuvent-ils se réjouir de te voir dans cet état. Tu espères que Marcus a compris, qu’il ne va pas faire un nouveau scandale. Tu voudrais qu’il reste à tes côtés, tu ne veux pas le voir partir. C’est un des piliers de ta vie, mais tu ne veux pas non plus lui demander de rester et subir leur remontrances. « Lucrece, si tu veux rester ici, tu ne dois plus t’afficher avec un autre homme que ton fiancé. C’est fini. Nous ne laisserons pas passer d’autres écarts. Tu ne peux pas ridiculiser... » Il s’arrête sur un geste de votre mère. « Suffit. Elle a compris la leçon. Elle ne reverra pas ce jeune homme. C’est une fille intelligente, elle sait qu’on fait ce qui est mieux pour elle. » Voilà qu’elle se remet à parler comme si tu n’étais pas là. Tu serres le poing. Quand elle dit intelligente, tu comprends docile, voire sotte. Tu luttes intérieurement contre les cris dans ta tête qui te disent de te battre contre eux, de résister. Comment peuvent- ils savoir ce qui est le mieux pour toi ? Tu n’as pas l’impression que tes parents te connaissent seulement. « Marcus, tu dînes avec nous ? » Tu vois ton père serrer les dents, après tout, il l’a mis dehors quelques minutes auparavant…
@Marcus de Gray
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