- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 284
» miroir du riséd : Laura O'grady
» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» année d'études : 9e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» nature du sang : Sang mêlé
» gallions sous la cape : 1135
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Le feu ronflant dans la cheminée (ft. Jaina)
Jeu 24 Déc 2020 - 20:44
La cheminée de la salle commune des Grymms semblait avoir choisi le pire moment pour se boucher. Un vent typiquement écossais - puissant et glacial, soufflait depuis trois jours sur la ville, et toute magique qu'elle soit, l'université n'était pas épargnée. Les températures avaient chuté sous zéro, et plusieurs étudiants espéraient voir arriver la neige à temps pour fêter Noël dans une belle carte postale, mais il semblait que pour une fois, la pluie évitait Inverness.
En sifflant, soufflant dans les grands sapins verts, le vent refroidissait tout le campus, y compris, eh bien malheureusement, la salle commune des Grymms, où chaque tentative d'allumer un feu se soldait par un enfumage en règle de la pièce. On avait rapidement dépêché l'homme à tout faire sur les lieux, et celui-ci s'escrimait vaillamment depuis plusieurs minutes, la tête dans la cheminée, pour repérer ce qui la bloquait. Il n'aurait pas été étonnant que des dodos aient choisi un endroit aussi stupide pour faire leur nid, ou des écureuils, mais c'était noir comme dans le cul d'un four là-dedans, et Murdoch ne voyait pas grand-chose même avec un lumos maxima. Pouvait-il se risquer à jeter un sortilège de récurvite à l'aveugle?
La suie le fit tousser quand il inspira profondément, et il dut retirer sa tête du conduit pour prendre quelques goulées d'air. Son visage était déjà noir de suie et ses cheveux demeurèrent dressés sur sa tête lorsqu'il passa les doigts sur son crâne pour repousser une mèche entêtée.
La salle commune frigorifique était déserte à cette heure du jour, ce qui convenait parfaitement à Murdoch, qui préférait travailler sans avoir des spectateurs. Il se permit même de siffloter un air de Noël, ayant le coeur joyeux depuis trois jours. Depuis qu'il avait enfin reçu un retour positif pour une demande de location. La petite annonce disait grand 1 pièce au coeur du Myrrdin District, ce qui convenait parfaitement à Murdoch. Une visite du logement était prévue la fin de semaine suivante, mais honnêtement le jeune homme se sentait prêt à accepter n'importe quel logement qui ne tombait pas trop en ruines. Il avait hâte de quitter la maison familiale.
La naissance d'une nouvelle petite soeur lui avait fait le plus grand des plaisirs trois mois plus tôt, mais il n'avait jamais vraiment eu à vivre très longtemps sous le même toit qu'un bébé puisqu'il étudiait à Poudlard à la naissance de Moïra et à celle de Milo. Les pleurs incessants, les nuits trop courtes, l'espace encore plus réduit dans les trois pièces qu'il partageait avec son père, son demi-frère et sa belle-mère... c'était devenu difficile à supporter. Après les Fêtes, il aurait son propre chez-soi, peu importait son état, ce serait mieux que la situation actuelle.
Murdoch s'essuya le front avec sa manche, ce qui ne fit qu'étaler encore plus la suie, puis se pencha sur son fidèle coffre à outils, y farfouillant à la recherche d'un miroir grossissant.
C'est à ce moment précis qu'il entendit une voix qu'il n'avait plus entendue depuis des années, sinon dans ses pires cauchemars.
En sifflant, soufflant dans les grands sapins verts, le vent refroidissait tout le campus, y compris, eh bien malheureusement, la salle commune des Grymms, où chaque tentative d'allumer un feu se soldait par un enfumage en règle de la pièce. On avait rapidement dépêché l'homme à tout faire sur les lieux, et celui-ci s'escrimait vaillamment depuis plusieurs minutes, la tête dans la cheminée, pour repérer ce qui la bloquait. Il n'aurait pas été étonnant que des dodos aient choisi un endroit aussi stupide pour faire leur nid, ou des écureuils, mais c'était noir comme dans le cul d'un four là-dedans, et Murdoch ne voyait pas grand-chose même avec un lumos maxima. Pouvait-il se risquer à jeter un sortilège de récurvite à l'aveugle?
La suie le fit tousser quand il inspira profondément, et il dut retirer sa tête du conduit pour prendre quelques goulées d'air. Son visage était déjà noir de suie et ses cheveux demeurèrent dressés sur sa tête lorsqu'il passa les doigts sur son crâne pour repousser une mèche entêtée.
La salle commune frigorifique était déserte à cette heure du jour, ce qui convenait parfaitement à Murdoch, qui préférait travailler sans avoir des spectateurs. Il se permit même de siffloter un air de Noël, ayant le coeur joyeux depuis trois jours. Depuis qu'il avait enfin reçu un retour positif pour une demande de location. La petite annonce disait grand 1 pièce au coeur du Myrrdin District, ce qui convenait parfaitement à Murdoch. Une visite du logement était prévue la fin de semaine suivante, mais honnêtement le jeune homme se sentait prêt à accepter n'importe quel logement qui ne tombait pas trop en ruines. Il avait hâte de quitter la maison familiale.
La naissance d'une nouvelle petite soeur lui avait fait le plus grand des plaisirs trois mois plus tôt, mais il n'avait jamais vraiment eu à vivre très longtemps sous le même toit qu'un bébé puisqu'il étudiait à Poudlard à la naissance de Moïra et à celle de Milo. Les pleurs incessants, les nuits trop courtes, l'espace encore plus réduit dans les trois pièces qu'il partageait avec son père, son demi-frère et sa belle-mère... c'était devenu difficile à supporter. Après les Fêtes, il aurait son propre chez-soi, peu importait son état, ce serait mieux que la situation actuelle.
Murdoch s'essuya le front avec sa manche, ce qui ne fit qu'étaler encore plus la suie, puis se pencha sur son fidèle coffre à outils, y farfouillant à la recherche d'un miroir grossissant.
C'est à ce moment précis qu'il entendit une voix qu'il n'avait plus entendue depuis des années, sinon dans ses pires cauchemars.
- InvitéInvité
Re: Le feu ronflant dans la cheminée (ft. Jaina)
Ven 5 Mar 2021 - 10:59
Les bras se haussent, plein d’exaspération. Comment fait-on pour être aussi bête ? Voilà ce qui en coutait de prêter des cours et des livres. Voilà ce qui arrivait quand on devenait généreuse. Mais on te le rendra si tu es aimable. Les gens ne méritait aucune gentillesse, voilà la vérité.Sauf exception compter sur les doigts de la main. Il fallait en plus que tu te déplaces pour récupérer tes propres biens. ”- Comme si je n’avais que ça à faire de me déplacer dans une salle commune où je ne vis même pas !” Tu boudes, comme si ton emploi du temps n’était déjà pas celui d’un ministre, bien calculer, chaque seconde compte dans ta divine journée. Tout ça pour des cours de sciences politiques. Tout ça pour récupérer tes propres affaires. La vipère a déjà le venin aux bords des lèvres. Tu en profiterais pour fouiner, ce n'est que justice. Tu pousses alors la porte de la salle commune des Grymm, jugeant du regard l’aspect froid de la pièce. Mais il n’y a pas que l’aspect qui est froid. Non au courant de ce qu’il se passe ici, puisque tu te paies le luxe de vivre en extérieur, une mine déconfite et outrée, surtout. ”- Par Morgane, ils ne savent pas se chauffer ici ? Où sont les elfes de maison ?” Resserrant contre toi ton étole, tu secoues la tête, les talons qui claque au sol d’un air tout aussi sévère et hautain que celui qui trône sur ton visage.
Et tu sais où tu vas : récupérer l’ouvrage avec les documents sur la table, exactement là où ils devaient être. Un long soupire file entre tes dents. Le seul réconfort était qu’une fois chez toi, tu te permettrais d’enfiler la tenue parfaite pour un instant cocooning et de te faire un chocolat bouillant. Devenir la Jaïna que peu de monde peut voir. Tu t’œuvres alors à fouiner un peu autour de toi. Farfouillant dans les papiers et divers mots qui trainait par là. Tiens, les deux-là laissent trainer leurs mots doux ici.... Sourire malicieux, les ragots, tu en raffoles, surtout de ce genre. Obnubilé par ton archéologie, tu ne prêtes pas attention aux bruits alentours, quand un tintement provenant de la cheminée provoque ta surprise. Sursaut.
Prise sur le fait Retourné sur tes talons où tes yeux se posent enfin sur le ramoneur d’occasion. Tu n’étais même pas au courant qu’il y avait un homme d’entretien dans ces murs, persuadé que les elfes et la magie s’occupait de régler les soucis du quotidien tel que le ménage. La main qui se place sur ta poitrine, tel une bonne Drama Queen, tu secoues la tête, cet air outré ne te lâchant pas d’une semelle. ”- On ne vous a jamais appris à vous annoncer ?” Comme si tout ceci était de sa faute et non pas de la tienne. Tu n’avais même pas une once de peine pour ce pauvre jeune homme plein de suie, dont le pull avait servi de serviette. Yeurk.
lumos maxima
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Re: Le feu ronflant dans la cheminée (ft. Jaina)
Mar 16 Mar 2021 - 20:39
Ce n'était pas en soi une voix désagréable, au contraire, elle aurait probablement pu chanter des ballades amoureuses et parvenir à charmer son auditoire, mais c'était une voix qui surgissait des pires souvenirs du jeune Murdoch. Une voix qui lui rappelait des moments d'humiliation alors qu'il avait encore un peu espoir de trouver sa place à Poudlard. Cette voix lui rappelait qu'il n'y était jamais totalement parvenu.
L'entendre surgir soudain dans un lieu qu'il commençait à percevoir comme un endroit où il pouvait être lui-même le figea sur place. Avec son visage noirci par la suie et sa posture de statue, il aurait pu passer pour un élément du décor, mais il ne faisait aucun doute que Jaïna MacLeòid l'avait vu. Elle le regardait avec ce même air de mépris qu'autrefois, ou peut-être que les sens de Murdoch lui jouaient des tours.
À la main droite, il tenait le miroir grossissant qu'il avait eu du mal à trouver dans son coffre débordant d'outils, mais il n'en aurait pas eu besoin pour voir l'exaspération sur le visage de la drama queen. Il lui sembla qu'il lui fallut un temps infini avant de retrouver l'usage de la parole, mais il ne se passa en réalité que trois secondes.
« Euh... »
Certes, ça n'avait rien de bien éloquent, mais ça meublait assez bien en plus d'avoir l'avantage de tout et de ne rien dire. Il pointa la cheminée avec le miroir, comme si la raison de sa présence n'était pas en soi suffisante.
« La cheminée est bloquée. On m'a d'mandé de passer voir. » Il avait les yeux qui larmoyaient un peu, mais c'était sûrement dû à la suie.
L'entendre surgir soudain dans un lieu qu'il commençait à percevoir comme un endroit où il pouvait être lui-même le figea sur place. Avec son visage noirci par la suie et sa posture de statue, il aurait pu passer pour un élément du décor, mais il ne faisait aucun doute que Jaïna MacLeòid l'avait vu. Elle le regardait avec ce même air de mépris qu'autrefois, ou peut-être que les sens de Murdoch lui jouaient des tours.
À la main droite, il tenait le miroir grossissant qu'il avait eu du mal à trouver dans son coffre débordant d'outils, mais il n'en aurait pas eu besoin pour voir l'exaspération sur le visage de la drama queen. Il lui sembla qu'il lui fallut un temps infini avant de retrouver l'usage de la parole, mais il ne se passa en réalité que trois secondes.
« Euh... »
Certes, ça n'avait rien de bien éloquent, mais ça meublait assez bien en plus d'avoir l'avantage de tout et de ne rien dire. Il pointa la cheminée avec le miroir, comme si la raison de sa présence n'était pas en soi suffisante.
« La cheminée est bloquée. On m'a d'mandé de passer voir. » Il avait les yeux qui larmoyaient un peu, mais c'était sûrement dû à la suie.
- InvitéInvité
Re: Le feu ronflant dans la cheminée (ft. Jaina)
Sam 10 Avr 2021 - 17:25
Il y avait quelque chose dans les yeux de ton interlocuteur qui te satisfaisait. Et il y avait une chose de sûre : voir cette lueur de crainte dans les yeux des autres avait le don de te satisfaire au plus haut point. Cela dit, tu ne sais pas vraiment ce qui provoque chez ce gringalet cette peur : ta beauté, ta supériorité ou ta grandeur ? Vraiment, la porte allait vraiment avoir besoin d’être agrandit pour laisser passer tes chevilles. A aucun moment, tu te dis que tu as pu être son pire cauchemar puisqu’après tout, tu ne te rappelles que de l’essentiel, le reste part vite aux oubliettes.
Les bras toujours croisé contre ton ventre, tu t‘avances de quelques pas, petits yeux plissés en direction du jeune homme. Cette voix t’était familière mais tu ne savais plus où la placer. En même temps tu croisais tellement de monde et c’était toi qui marquais les esprits, rarement l’inverse qui se produisait. Tu fais marcher un instant tes méninges, tout en sortant d’un coup de ton sac un mouchoir (propre, n’est-ce pas) en tissus. ”- Epargnez votre pauvre... pull...”Si on peut appeler ça un pull que tu lances en tendant du bout des doigts le carré blanc. Un geste de pitié mais effectué avec le plus grand dédain et jugement dans les yeux. ”-… Et au cas où vous ne le sauriez pas, il existe des sortilèges pour protéger des saletés. Vous devriez le savoir, surtout dans ce genre de profession si...”Dégoûtante ?”-… salissante.” Toujours dans le jugement, toujours à te croire supérieur.
Soupire las alors que toujours aussi agréable, tu laisses échapper ”- Elle ne se débloquera toute seule, cette cheminée.” alors que toujours, c’était toi qui l’occupais, le pauvre idiot. D’ailleurs une partie de toi, la pire, était amusé par ce petit manège. Cela faisait un petit moment après tout que tu n’avais pas hanté les pas de quelqu’un, et puisque ce petit homme d’entretien avait l’air aussi frêle et fragile qu’une petite fille, autant en profiter un peu. ”- Ce n’est pas étonnant que tout tombe en ruine dans cette université avec des employés aussi flemmard.” Tu lèves les yeux au ciel, mais un sourire un peu diabolique se dessine au coin de tes lippes. Signifiant qu’une chose : ce n’était que le début.
lumos maxima
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» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» année d'études : 9e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» nature du sang : Sang mêlé
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Re: Le feu ronflant dans la cheminée (ft. Jaina)
Dim 18 Avr 2021 - 5:28
Après avoir cligné plusieurs fois des paupières pour se débarrasser de ce qui encombrait sa vision, Murdoch sentit que son cerveau se remettait peu à peu en fonction. Il savait en postulant pour ce poste à l'université qu'il risquait de croiser d'anciens collègues de Poudlard, et plusieurs élèves de l'époque n'avaient pas été des plus tendres à son endroit. Mais ils étaient tous des adultes à présent, et Murdoch se rendait utile au sein du personnel de l'université. Il ne voyait pas le titre d'homme à tout faire comme quelque chose de dégradant, au contraire, il pouvait rendre service plusieurs fois par jour à toutes sortes de personne.
Y compris des personnes comme Jaïna. Murdoch n'avait pas la mémoire des noms, mais il y en avait certains qu'il ne pourrait sans doute jamais oublier, même s'il l'avait voulu, des noms comme Jaina, Awa, Ailla...
L'ancienne Serpentard avait peut-être changé. Après tout, la voilà qui lui tendait un mouchoir pour lui permettre de s'essuyer un peu le visage. Il décrassa ses paupières et le tour de ses yeux, ce qui lui donna un air de raton-laveur inversé. Bien sûr qu'il savait qu'il existait des sortilèges pour que la poussière vous glisse sur la peau comme sur le dos d'un canard, mais Murdoch n'aurait jamais pensé à les utiliser. Il travaillait toute la journée dans des recoins pas toujours reluisants, il lui suffisait de prendre une bonne douche à la fin de son quart de travail pour redevenir aussi propre qu'un sous neuf. Un peu de saleté n'avait jamais tué personne. Enfin peut-être qu'elle achèverait quelqu'un de la trempe de Jaïna, se dit Murdoch en fixant l'étudiante des yeux pendant quelques secondes.
L'homme à tout faire s'était déjà retourné vers la cheminée quand Jaïna reprit la parole pour mieux le mépriser. Elle n'avait pas changé finalement. Dire que pendant un instant il avait pu croire le contraire.
« J'suis pas flemmard, je débloque la cheminée. » Il aurait pu ajouter que depuis le début de la semaine, il avait réparé deux rampes d'escalier, remplacé cinq carreaux de fenêtre brisés, débouché un évier et trois cuvettes des toilettes (puisqu'apparemment des étudiants ne comprenaient pas qu'y jeter toutes sortes de choses n'était pas la plus brillante idée), le tout le coeur joyeux et avec le sens du devoir accompli, mais il n'ajouta rien, tournant plutôt son miroir vers l'intérieur du conduit pour tenter de repérer un éventuel nid d'écureuil ou de dodo.
Y compris des personnes comme Jaïna. Murdoch n'avait pas la mémoire des noms, mais il y en avait certains qu'il ne pourrait sans doute jamais oublier, même s'il l'avait voulu, des noms comme Jaina, Awa, Ailla...
L'ancienne Serpentard avait peut-être changé. Après tout, la voilà qui lui tendait un mouchoir pour lui permettre de s'essuyer un peu le visage. Il décrassa ses paupières et le tour de ses yeux, ce qui lui donna un air de raton-laveur inversé. Bien sûr qu'il savait qu'il existait des sortilèges pour que la poussière vous glisse sur la peau comme sur le dos d'un canard, mais Murdoch n'aurait jamais pensé à les utiliser. Il travaillait toute la journée dans des recoins pas toujours reluisants, il lui suffisait de prendre une bonne douche à la fin de son quart de travail pour redevenir aussi propre qu'un sous neuf. Un peu de saleté n'avait jamais tué personne. Enfin peut-être qu'elle achèverait quelqu'un de la trempe de Jaïna, se dit Murdoch en fixant l'étudiante des yeux pendant quelques secondes.
L'homme à tout faire s'était déjà retourné vers la cheminée quand Jaïna reprit la parole pour mieux le mépriser. Elle n'avait pas changé finalement. Dire que pendant un instant il avait pu croire le contraire.
« J'suis pas flemmard, je débloque la cheminée. » Il aurait pu ajouter que depuis le début de la semaine, il avait réparé deux rampes d'escalier, remplacé cinq carreaux de fenêtre brisés, débouché un évier et trois cuvettes des toilettes (puisqu'apparemment des étudiants ne comprenaient pas qu'y jeter toutes sortes de choses n'était pas la plus brillante idée), le tout le coeur joyeux et avec le sens du devoir accompli, mais il n'ajouta rien, tournant plutôt son miroir vers l'intérieur du conduit pour tenter de repérer un éventuel nid d'écureuil ou de dodo.