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Christmas Morning (Sweeter)
Dim 19 Déc 2021 - 22:30
Christmas Morning
Sweeter
Christmas morning I'll be here
You can tell me what you've seen
May your nightmares turn to dreams
And may all your dreams come true J. Savoretti
You can tell me what you've seen
May your nightmares turn to dreams
And may all your dreams come true J. Savoretti
19 décembre 2021 – 10h
Charles ne se souvenait pas lorsqu’il était tombé dans les bras de Morphée. Etait-ce au moment ou Mulan se coupait les cheveux ? Ou bien à l’arrivée de Mushu ? Une chose était quasiment certaine, il n’avait pas attendu la moitié du film pour quitter le monde des éveillée et rejoindre le marchand de sable. Il fallait dire que la journée avait été longue, entre la fac, sa tournée des coins malfamés et puis les cours particuliers de Timothy dans le domaine des runes et autres sujets obscurs que Charles avait revu depuis le début de son année de redoublement. Le dealer avait bien tenté d’éviter le travail, mais l’allemand s’était montré plus que persuasif et finalement enjoué à l’idée de passer davantage de temps avec le Kaiser, Charles avait accepté. Vers minuit, à la fin de ses ventes du jour, il avait rejoint le Kaiser à son appartement d’Inverness, les bras chargés de cochonneries à grignoter et de quelques boissons de son meilleur crus. Leur séance de travail, bien que tardive et ponctuée par les nombreuses demandes d’attention d’Ernst, s’était révélée efficace, et même intense. Le dealer en avait profité pour observer Timothy, dont les lèvres se tendait souvent lors d’une question idiote ou dès que le britannique montrait une perte de motivation. L’allemand était travailleur, il l’avait toujours été. Déterminé, ambitieux et nul doute que Charles lui devait nombre de ses bonnes notes à l’époque de Poudlard. Alors il n’avait pas cédé à la tentation de la boisson ou de repos anticipé et s’était fait violence pour se concentrer jusqu’au bout.
Le bout était arrivé deux heures plus tard, lorsque Timothy, lui aussi, en avait eu assez et avait soumis l’idée d’une pause dessin animé, visiblement convaincu qu’ils leur seraient possible de reprendre à la suite. Mais il n’avait pas fallu plus de deux chansons pour les conduire tout les deux à ronfler sur le canapé de l’héritier Kaiser. Et leur sommeil fut calme, ou celui de Charles, tout du moins. Un doux rêve l’avait suivi toute la nuit et plus loin encore, bien après le lever de soleil tardif des Highland. Un rêve ou les chants de plusieurs Disney s’entremêlaient, ou le génie d’Aladdin avait proposé à Flynn Rider de danser une valse sur la musique de la belle au bois dormant. Des douces mélodies, un sentiment de sécurité. Tandis que l’église d’Inverness sonnait les dix coups de l’heure de ce dimanche matin, le dealer se cala un peu plus encore sur le café confortable de son hôte, ne captant que de manière très lointaine les mouvements à l’autre bout du sofa et les petits grognements impatients de Ernst.
Charles ne se souvenait pas lorsqu’il était tombé dans les bras de Morphée. Etait-ce au moment ou Mulan se coupait les cheveux ? Ou bien à l’arrivée de Mushu ? Une chose était quasiment certaine, il n’avait pas attendu la moitié du film pour quitter le monde des éveillée et rejoindre le marchand de sable. Il fallait dire que la journée avait été longue, entre la fac, sa tournée des coins malfamés et puis les cours particuliers de Timothy dans le domaine des runes et autres sujets obscurs que Charles avait revu depuis le début de son année de redoublement. Le dealer avait bien tenté d’éviter le travail, mais l’allemand s’était montré plus que persuasif et finalement enjoué à l’idée de passer davantage de temps avec le Kaiser, Charles avait accepté. Vers minuit, à la fin de ses ventes du jour, il avait rejoint le Kaiser à son appartement d’Inverness, les bras chargés de cochonneries à grignoter et de quelques boissons de son meilleur crus. Leur séance de travail, bien que tardive et ponctuée par les nombreuses demandes d’attention d’Ernst, s’était révélée efficace, et même intense. Le dealer en avait profité pour observer Timothy, dont les lèvres se tendait souvent lors d’une question idiote ou dès que le britannique montrait une perte de motivation. L’allemand était travailleur, il l’avait toujours été. Déterminé, ambitieux et nul doute que Charles lui devait nombre de ses bonnes notes à l’époque de Poudlard. Alors il n’avait pas cédé à la tentation de la boisson ou de repos anticipé et s’était fait violence pour se concentrer jusqu’au bout.
Le bout était arrivé deux heures plus tard, lorsque Timothy, lui aussi, en avait eu assez et avait soumis l’idée d’une pause dessin animé, visiblement convaincu qu’ils leur seraient possible de reprendre à la suite. Mais il n’avait pas fallu plus de deux chansons pour les conduire tout les deux à ronfler sur le canapé de l’héritier Kaiser. Et leur sommeil fut calme, ou celui de Charles, tout du moins. Un doux rêve l’avait suivi toute la nuit et plus loin encore, bien après le lever de soleil tardif des Highland. Un rêve ou les chants de plusieurs Disney s’entremêlaient, ou le génie d’Aladdin avait proposé à Flynn Rider de danser une valse sur la musique de la belle au bois dormant. Des douces mélodies, un sentiment de sécurité. Tandis que l’église d’Inverness sonnait les dix coups de l’heure de ce dimanche matin, le dealer se cala un peu plus encore sur le café confortable de son hôte, ne captant que de manière très lointaine les mouvements à l’autre bout du sofa et les petits grognements impatients de Ernst.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Mer 29 Déc 2021 - 9:39
Christmas Morning
Sweeter
Christmas morning I'll be here
With the sun I'll watch you rise
Don't worry, close your eyes
Christmas morning I'll be here J. Savoretti
With the sun I'll watch you rise
Don't worry, close your eyes
Christmas morning I'll be here J. Savoretti
19 décembre 2021 – 10h
Charles avait redoublé l’année. A aucun moment, Timothy ne s’était rendu compte que le Sweetlove avait eu des difficultés à suivre les cours. Pourtant, ça n’aurait pas dû être étonnant vu tous les problèmes qui s’étaient imposés à lui, et qu’il avait dû affronter seul. Charles n’avait rien dit mais le Kaiser craignait avoir fait partie de ces problèmes, ou du moins avoir été un facteur aggravant. Cela le motivait davantage encore à aider son…ami ? Ce qu’étaient les deux étudiants l’un pour l’autre n’était pas clair, et Timothy fuyait avec application le moment où il devra s’arrêter et définir cette relation.
L’allemand n’avait peut-être qu’un seul module en commun avec l’ethelred, mais il était plus que capable de l’aider en ce qui concernait les runes, l’arithmancie ou bien encore la politique. Son éducation s’étendait plus loin que ce qu’il apprenait à l’université, ses aînés ne laissaient rien au hasard et Timothy était un étudiant appliqué, très appliqué. Sa quatrième année n’avait pas été sans embûches et cela s’était vu dans ses notes habituellement impeccables. Cependant, il avait bien entamé cette nouvelle rentrée et visait l’excellence, même s’il avait dû abandonner le théâtre pour pouvoir avoir plus de temps.
Voilà pourquoi il se retrouvait installé à la table de sa salle à manger, entouré de sucreries et de chips et tentant de garder l’attention de Charles sur lui. Ce n’était pas une tâche facile, le londonien était rapidement distrait, que ce soit par les pitreries d’Ernst, par les explications quelque fois trop théoriques de l’allemand ou même par…eh bien l’allemand lui-même. Timothy faisait de son mieux pour ignorer le regard de Charles, qui parfois semblait plus intéressé par ses lèvres que par ce que celles-ci prononçaient. Gott, c’était plus difficile que prévu. Le Kaiser oscillait entre la gêne d’avoir le londonien aussi près (et aussi intéressé) et l’agacement de ne pas parvenir à ses fins. Il souhaitait vraiment être capable d’aider le Sweetlove, pouvoir se montrer utile. Et parce que les actions de l’héritier Kaiser n’étaient jamais complétement désintéressées, Timothy tentait aussi de faire taire la culpabilité qu’il ressentait par rapport à Charles en augmentant son quota de bonnes actions.
« Let’s take a break, » abandonna-t-il finalement, tout en baillant dans la manche de son sweater. Charles ne protesta pas (tiens donc) et le suivit docilement vers le salon où trônait un écran de télévision démesuré accroché au mur. Pas moins de quinze minutes après le début du film, les deux étudiants s’étaient écroulés sur le sofa, leurs paupières closes. Une tragédie vraiment, le Général Shang n’avait même pas eu le temps de chanter sa chanson iconique que Timothy connaissait par cœur dans au moins trois langues.
Lorsque l’allemand ouvrit de nouveau les yeux, le salon baignait déjà dans la lumière du soleil. Il se releva doucement, délogeant le demiguise qui s’était étalé sur lui. La créature avait – évidemment – prédit le mouvement et s’écarta au dernier moment avant que le coude de Timothy ne rencontre par inadvertance son crâne. Le voyant s’était arrêté en plein étirement, son regard émeraude était tombé sur la silhouette qui était affalée de l’autre côté du sofa. Charles ? Mais pour…oh. Charles. Les neurones de l’allemand avaient clairement du mal à démarrer alors qu’il se souvenait enfin pourquoi l’ethelred était là. Parce qu’il l’avait invité, pour réviser. Ensuite, il avait proposé une pause…et la pause avait duré quelques heures de plus que prévu.
Curieux, Timothy se pencha sur son ami, admirant un instant les traits fins de Charles. Le regard de l’allemand se fit tendre alors qu’il se souvenait de la dernière fois où il avait vu le Sweetlove aussi détendu en sa présence. Ironiquement, ils avaient aussi été installées sur un canapé, mais clairement d’une bien moindre qualité que le sien. Ce qui n’empêcha pas la nuque de Timothy de lui rappeler que ce n’était pas vraiment l’endroit idéal pour s’endormir.
L’allemand finit par se lever, il utilisa le plaid qu’Ernst avait dû apporter à un moment de la nuit pour couvrir Charles, sous le regard critique de la créature, qui clairement appréciait très peu l’envahisseur pour le moment.
Ernst se posta à l’autre bout de la pièce alors que Timothy se dirigeait vers la salle de bain, sans doute pour prendre une douche. Le demiguise n’avait pas encore faim, alors dans sa grande magnanimité, il ne protesta pas. Ernst partageait de nombreux traits avec son humain, parmi eux une patience très limitée et un certain besoin de chaos. Alors non rester tranquille alors que l’envahisseur ronflait, drapé de son plaid, ne lui convenait pas du tout. Surtout qu’il ne se réveillait pas dans aucun des futurs proches accessibles à la créature. Il lissa sa fourrure pour s’occuper en attendant que Timothy revienne et vire l’étranger. Le Kaiser revint assez rapidement, les cheveux encore humides, il posa un regard suspicieux sur le demiguise qui aurait certainement mis fin à la vie de Charles si seulement ses yeux avaient eu un autre pouvoir que celui de la voyance.
Ernst commença à grogner, montrant clairement son mécontentement alors qu’il se dirigeait vers le Sweetlove. Le premier réflexe de Timothy fut de protéger Charles, afin qu’il puisse se reposer. Le deuxième cependant, fut de laisser faire Ernst. Un troisième trait qui unissait les deux voyants, le besoin d’attention, immédiate et permanente. En plus, l’église sonnait déjà dix heure, Charles n’allait pas dormir jusqu’à midi n’est-ce pas ? S’approchant un peu, Timothy observa avec attention le demiguise se saisir du plaid et le tirer brusquement vers lui, réussissant à faire tomber dans la foulée le téléphone de l’allemand qu’il avait laissé sur le canapé.
Est-ce le bruit, ou le mouvement abrupt du demiguise qui réveilla Charles, Timothy l’ignorait, mais en tout cas, le londonien avait bien les yeux ouverts. Avec un sourire qui n’avait rien à envier à celui d’un chat particulièrement content de sa connerie, l’allemand se rapprocha de la scène de crime. « Guten Morgen, » chantonna-t-il jovialement tout en caressant Ernst, son regard pétillant braqué sur Charles. « My apologies for the rude awakening, Ernst is not fond of silence…» il reprit le plaid des griffes du demiguise qui avait arrêté de grogner pour se saisir d’une des jambes de l’allemand « …or of sharing. » Malgré le fait qu’il soit complice du réveil brutal de Charles, Timothy ressemblait à l’innocence même alors qu’il observait avec intérêt le Sweetlove. Son cœur battait un peu plus fort, charmé par l’idée que Charles ait passé la nuit chez lui, et se demandant si ce dernier voudrait rester, encore un peu.
Charles avait redoublé l’année. A aucun moment, Timothy ne s’était rendu compte que le Sweetlove avait eu des difficultés à suivre les cours. Pourtant, ça n’aurait pas dû être étonnant vu tous les problèmes qui s’étaient imposés à lui, et qu’il avait dû affronter seul. Charles n’avait rien dit mais le Kaiser craignait avoir fait partie de ces problèmes, ou du moins avoir été un facteur aggravant. Cela le motivait davantage encore à aider son…ami ? Ce qu’étaient les deux étudiants l’un pour l’autre n’était pas clair, et Timothy fuyait avec application le moment où il devra s’arrêter et définir cette relation.
L’allemand n’avait peut-être qu’un seul module en commun avec l’ethelred, mais il était plus que capable de l’aider en ce qui concernait les runes, l’arithmancie ou bien encore la politique. Son éducation s’étendait plus loin que ce qu’il apprenait à l’université, ses aînés ne laissaient rien au hasard et Timothy était un étudiant appliqué, très appliqué. Sa quatrième année n’avait pas été sans embûches et cela s’était vu dans ses notes habituellement impeccables. Cependant, il avait bien entamé cette nouvelle rentrée et visait l’excellence, même s’il avait dû abandonner le théâtre pour pouvoir avoir plus de temps.
Voilà pourquoi il se retrouvait installé à la table de sa salle à manger, entouré de sucreries et de chips et tentant de garder l’attention de Charles sur lui. Ce n’était pas une tâche facile, le londonien était rapidement distrait, que ce soit par les pitreries d’Ernst, par les explications quelque fois trop théoriques de l’allemand ou même par…eh bien l’allemand lui-même. Timothy faisait de son mieux pour ignorer le regard de Charles, qui parfois semblait plus intéressé par ses lèvres que par ce que celles-ci prononçaient. Gott, c’était plus difficile que prévu. Le Kaiser oscillait entre la gêne d’avoir le londonien aussi près (et aussi intéressé) et l’agacement de ne pas parvenir à ses fins. Il souhaitait vraiment être capable d’aider le Sweetlove, pouvoir se montrer utile. Et parce que les actions de l’héritier Kaiser n’étaient jamais complétement désintéressées, Timothy tentait aussi de faire taire la culpabilité qu’il ressentait par rapport à Charles en augmentant son quota de bonnes actions.
« Let’s take a break, » abandonna-t-il finalement, tout en baillant dans la manche de son sweater. Charles ne protesta pas (tiens donc) et le suivit docilement vers le salon où trônait un écran de télévision démesuré accroché au mur. Pas moins de quinze minutes après le début du film, les deux étudiants s’étaient écroulés sur le sofa, leurs paupières closes. Une tragédie vraiment, le Général Shang n’avait même pas eu le temps de chanter sa chanson iconique que Timothy connaissait par cœur dans au moins trois langues.
Lorsque l’allemand ouvrit de nouveau les yeux, le salon baignait déjà dans la lumière du soleil. Il se releva doucement, délogeant le demiguise qui s’était étalé sur lui. La créature avait – évidemment – prédit le mouvement et s’écarta au dernier moment avant que le coude de Timothy ne rencontre par inadvertance son crâne. Le voyant s’était arrêté en plein étirement, son regard émeraude était tombé sur la silhouette qui était affalée de l’autre côté du sofa. Charles ? Mais pour…oh. Charles. Les neurones de l’allemand avaient clairement du mal à démarrer alors qu’il se souvenait enfin pourquoi l’ethelred était là. Parce qu’il l’avait invité, pour réviser. Ensuite, il avait proposé une pause…et la pause avait duré quelques heures de plus que prévu.
Curieux, Timothy se pencha sur son ami, admirant un instant les traits fins de Charles. Le regard de l’allemand se fit tendre alors qu’il se souvenait de la dernière fois où il avait vu le Sweetlove aussi détendu en sa présence. Ironiquement, ils avaient aussi été installées sur un canapé, mais clairement d’une bien moindre qualité que le sien. Ce qui n’empêcha pas la nuque de Timothy de lui rappeler que ce n’était pas vraiment l’endroit idéal pour s’endormir.
L’allemand finit par se lever, il utilisa le plaid qu’Ernst avait dû apporter à un moment de la nuit pour couvrir Charles, sous le regard critique de la créature, qui clairement appréciait très peu l’envahisseur pour le moment.
Ernst se posta à l’autre bout de la pièce alors que Timothy se dirigeait vers la salle de bain, sans doute pour prendre une douche. Le demiguise n’avait pas encore faim, alors dans sa grande magnanimité, il ne protesta pas. Ernst partageait de nombreux traits avec son humain, parmi eux une patience très limitée et un certain besoin de chaos. Alors non rester tranquille alors que l’envahisseur ronflait, drapé de son plaid, ne lui convenait pas du tout. Surtout qu’il ne se réveillait pas dans aucun des futurs proches accessibles à la créature. Il lissa sa fourrure pour s’occuper en attendant que Timothy revienne et vire l’étranger. Le Kaiser revint assez rapidement, les cheveux encore humides, il posa un regard suspicieux sur le demiguise qui aurait certainement mis fin à la vie de Charles si seulement ses yeux avaient eu un autre pouvoir que celui de la voyance.
Ernst commença à grogner, montrant clairement son mécontentement alors qu’il se dirigeait vers le Sweetlove. Le premier réflexe de Timothy fut de protéger Charles, afin qu’il puisse se reposer. Le deuxième cependant, fut de laisser faire Ernst. Un troisième trait qui unissait les deux voyants, le besoin d’attention, immédiate et permanente. En plus, l’église sonnait déjà dix heure, Charles n’allait pas dormir jusqu’à midi n’est-ce pas ? S’approchant un peu, Timothy observa avec attention le demiguise se saisir du plaid et le tirer brusquement vers lui, réussissant à faire tomber dans la foulée le téléphone de l’allemand qu’il avait laissé sur le canapé.
Est-ce le bruit, ou le mouvement abrupt du demiguise qui réveilla Charles, Timothy l’ignorait, mais en tout cas, le londonien avait bien les yeux ouverts. Avec un sourire qui n’avait rien à envier à celui d’un chat particulièrement content de sa connerie, l’allemand se rapprocha de la scène de crime. « Guten Morgen, » chantonna-t-il jovialement tout en caressant Ernst, son regard pétillant braqué sur Charles. « My apologies for the rude awakening, Ernst is not fond of silence…» il reprit le plaid des griffes du demiguise qui avait arrêté de grogner pour se saisir d’une des jambes de l’allemand « …or of sharing. » Malgré le fait qu’il soit complice du réveil brutal de Charles, Timothy ressemblait à l’innocence même alors qu’il observait avec intérêt le Sweetlove. Son cœur battait un peu plus fort, charmé par l’idée que Charles ait passé la nuit chez lui, et se demandant si ce dernier voudrait rester, encore un peu.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Mer 29 Déc 2021 - 20:24
Christmas Morning
Sweeter
Christmas morning I'll be here
You can tell me what you've seen
May your nightmares turn to dreams
And may all your dreams come true J. Savoretti
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19 décembre 2021 – 10h
Le souffle du sorcier était régulier et son torse se mouvait avec régularité. Charles n’avait jamais rencontré de problème pour s’endormir, bien occupé qu’il était la majeure partie de la nuit et le reste de la journée, le sommeil n’avait jamais été difficile à trouver, ni à conserver. Cette fois, il y avait quelque chose en plus, un apaisement qui ne s’étendait jamais au-delà de ce qui semblait être un confort tout pragmatique d’avoir reçu sa paie du mois, ou même une bonne nouvelle légère qui lui donnait le sourire. Non, cette nuit, il n’avait pas vraiment rêvé, il s’était contenté de dormir d’un sommeil calme, sans se réveiller. L’endroit n’était certainement pas le plus confortable pour s’écraser dans les bras de morphée, mais ni la raideur de son cou ni l’endolorissement progressif de ses jambes n’auraient put le tirer du sommeil. Rien, à vrai dire, ne semblait en mesure d’accomplir un tel exploit. C’était comme si tout avait été oublié, comme si les difficultés de son quotidien n’étaient plus là, que ce qu’il vivait avec Timothy faisait sens, qu’aucune question ne restait sans réponse et que tout allait mieux dans le meilleur des mondes. Peut-être, finalement, rêvait-il tout cela, de ce monde un peu plus rose qui le rendait si serein, si détendu.
Ce n’était surement pas dû à la couverture dont l’allemand l’avait si tendrement recouvert, apportant un peu de chaleur au corps du nageur. Une chaleur tout agréable dans laquelle le dealer se pressa davantage, recroquevillant contre lui la longueur de ses jambes, s’enfonçant plus encore dans le moelleux du canapé.
S’il le pouvait, Charles avait l’habitude de traîner au lit, de pousser la grasse-matinée jusqu’au début de l’après-midi, rattrapant les nuits passées à gambader à travers la ville pour vendre ses produits. Calé comme il était dans le sofa du Grymm, meuble d’une qualité bien supérieur à celle de son propre lit, le londonien était bien parti pour continuer sa nuit. Il y avait bien, ici et là, un frémissement de ses lèvres, un mouvement de ses paupières et parfois, peut-être, un ronflement, mais jamais rien qui n’indiquerait à quiconque qu’il était prêt à quitter le monde des rêves. Quant aux petits grognements qu’il entendait, Charles les mettait sur le compte de ses songes, mécanisme efficace de report de ce moment désagréable et pourtant nécessaire ou il fallait pourtant ouvrir les yeux et s’apercevoir que l’on ne se souvenait de rien d’autre que l’émotion, le contentement.
Et puis, peu à peu, sans que le dealer ne trouve une raison onirique à ce nouvel état, le froid s’empara de lui, mordant, violent. Il frissonna et se redressa finalement dans un sursaut au bruit d’un objet qui s’écrasa sur le sol dans un « boom » pourtant étouffé par les sortilèges installés sur le plancher de l’appartement. « Guten. » s’apprêta-t-il à répondre, alors que sa voix, encore endormie et légèrement enraillée le fit frissonner. Damn, quelle tête devait-il avoir ? Tout en retenant un bâillement, il passa une main sur son visage et dans ses cheveux, essayant tant bien que mal d’arranger ce qu’il imaginait épouvantable : sa tête. Il parvint ensuite à écouter les mots de l’allemand, tout frais, les cheveux encore humides. L’odeur de son gel douche parvenait déjà aux narines du dealer et si son regard céruléen passait du voyant à son animal de compagnie, il traînassait bien davantage sur les traits du sorcier. « …or of sharing. » Le regard de Charles se fixa sur le demiguise qui s’était fait écho aux paroles de son maître en s’accrochant à ses mollets. « Are we talking about the plaid ? » questionna-t-il, en pointant d’un doigt nonchalant le rectangle de tissu que Timothy avait entre les doigts. « Because I swear, It wasn’t me. » Il y avait une pointe de légèreté dans son ton ainsi qu’un léger rosissement de ses joues. Si ce n’était pas de son fait, était-ce lui ? Lui et son regard innocent, lui et son sourire charmant et son air pétillant.
Charles finit par se redresser et posa ses pieds à terre et fut même sauver par le gargouillement sévère de son estomac. « Oh dear, tell me you have some food!! I’m not a bad cook. » proposa-t-il finalement. L’idée de partir ne lui avait même pas frôlé l’esprit.
Le souffle du sorcier était régulier et son torse se mouvait avec régularité. Charles n’avait jamais rencontré de problème pour s’endormir, bien occupé qu’il était la majeure partie de la nuit et le reste de la journée, le sommeil n’avait jamais été difficile à trouver, ni à conserver. Cette fois, il y avait quelque chose en plus, un apaisement qui ne s’étendait jamais au-delà de ce qui semblait être un confort tout pragmatique d’avoir reçu sa paie du mois, ou même une bonne nouvelle légère qui lui donnait le sourire. Non, cette nuit, il n’avait pas vraiment rêvé, il s’était contenté de dormir d’un sommeil calme, sans se réveiller. L’endroit n’était certainement pas le plus confortable pour s’écraser dans les bras de morphée, mais ni la raideur de son cou ni l’endolorissement progressif de ses jambes n’auraient put le tirer du sommeil. Rien, à vrai dire, ne semblait en mesure d’accomplir un tel exploit. C’était comme si tout avait été oublié, comme si les difficultés de son quotidien n’étaient plus là, que ce qu’il vivait avec Timothy faisait sens, qu’aucune question ne restait sans réponse et que tout allait mieux dans le meilleur des mondes. Peut-être, finalement, rêvait-il tout cela, de ce monde un peu plus rose qui le rendait si serein, si détendu.
Ce n’était surement pas dû à la couverture dont l’allemand l’avait si tendrement recouvert, apportant un peu de chaleur au corps du nageur. Une chaleur tout agréable dans laquelle le dealer se pressa davantage, recroquevillant contre lui la longueur de ses jambes, s’enfonçant plus encore dans le moelleux du canapé.
S’il le pouvait, Charles avait l’habitude de traîner au lit, de pousser la grasse-matinée jusqu’au début de l’après-midi, rattrapant les nuits passées à gambader à travers la ville pour vendre ses produits. Calé comme il était dans le sofa du Grymm, meuble d’une qualité bien supérieur à celle de son propre lit, le londonien était bien parti pour continuer sa nuit. Il y avait bien, ici et là, un frémissement de ses lèvres, un mouvement de ses paupières et parfois, peut-être, un ronflement, mais jamais rien qui n’indiquerait à quiconque qu’il était prêt à quitter le monde des rêves. Quant aux petits grognements qu’il entendait, Charles les mettait sur le compte de ses songes, mécanisme efficace de report de ce moment désagréable et pourtant nécessaire ou il fallait pourtant ouvrir les yeux et s’apercevoir que l’on ne se souvenait de rien d’autre que l’émotion, le contentement.
Et puis, peu à peu, sans que le dealer ne trouve une raison onirique à ce nouvel état, le froid s’empara de lui, mordant, violent. Il frissonna et se redressa finalement dans un sursaut au bruit d’un objet qui s’écrasa sur le sol dans un « boom » pourtant étouffé par les sortilèges installés sur le plancher de l’appartement. « Guten. » s’apprêta-t-il à répondre, alors que sa voix, encore endormie et légèrement enraillée le fit frissonner. Damn, quelle tête devait-il avoir ? Tout en retenant un bâillement, il passa une main sur son visage et dans ses cheveux, essayant tant bien que mal d’arranger ce qu’il imaginait épouvantable : sa tête. Il parvint ensuite à écouter les mots de l’allemand, tout frais, les cheveux encore humides. L’odeur de son gel douche parvenait déjà aux narines du dealer et si son regard céruléen passait du voyant à son animal de compagnie, il traînassait bien davantage sur les traits du sorcier. « …or of sharing. » Le regard de Charles se fixa sur le demiguise qui s’était fait écho aux paroles de son maître en s’accrochant à ses mollets. « Are we talking about the plaid ? » questionna-t-il, en pointant d’un doigt nonchalant le rectangle de tissu que Timothy avait entre les doigts. « Because I swear, It wasn’t me. » Il y avait une pointe de légèreté dans son ton ainsi qu’un léger rosissement de ses joues. Si ce n’était pas de son fait, était-ce lui ? Lui et son regard innocent, lui et son sourire charmant et son air pétillant.
Charles finit par se redresser et posa ses pieds à terre et fut même sauver par le gargouillement sévère de son estomac. « Oh dear, tell me you have some food!! I’m not a bad cook. » proposa-t-il finalement. L’idée de partir ne lui avait même pas frôlé l’esprit.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Sam 22 Jan 2022 - 22:06
Christmas Morning
Sweeter
Christmas morning I'll be here
With the sun I'll watch you rise
Don't worry, close your eyes
Christmas morning I'll be here J. Savoretti
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19 décembre 2021 – 10h
Le regard de Timothy s’attendrit face à la mine un peu alarmée de Charles, il retint un sourire amusé alors que l’Ethelred tente de remettre ses cheveux en place, comme si l’allemand allait faire une remarque sur les épis blonds qui refusaient de suivre le mouvement de leurs comparses. Enfin, il l’aurait fait, sans doute, s’il n’était pas occupé à se réjouir intérieurement d’avoir Charles pour lui dès le réveil. Ce n’était pas prudent de se laisser aller à ce genre de pensées, mais comment pouvait-il en être autrement alors que les prunelles bleues du Sweetlove le tenait en place, encore embuées de sommeil mais suffisemment réveillées pour trainer sur le corps de l'allemand.
Timothy laisse sa main glisser vers Ernst, caressant avec douceur la fourrure soyeuse du demiguise et le calmant par la même occasion. La question de Charles fait grincer des dents la créature qui, semblerait-il, avait décidé que la voix de l’étranger était irritante. Timothy n’était pas d’accord, depuis le premier jour où il avait entendu le londonien, sa voix l’avait réconforté. Evidemment, au fil des années, cette voix avait changé, mûri, donnant une qualité plus grave et chaude qui résonnait dans la tête de l’allemand comme une mélodie envoûtante. « I know, » le rassura immédiatement le Kaiser, un sourire hésitant sur les lèvres, parce que si Charles n’avait pas pris le plaid, ce n’était sûrement pas Ernst qui s’était découvert des manières de gentleman (gentledemiguise ?). Timothy n’admit rien cependant, mais garda la tête haute, refusant d’être embarrassé pour si peu. L’estomac affamé du Sweetlove les sauva tous les deux de ce moment au potentiel de gêne et de joues rosies assez élevé.
Comprenant que l’avenir comportait de la nourriture, Ernst se dégagea de Timothy et les précéda vers la cuisine, non sans pousser un peu Charles sur son passage, tirant une mine exaspérée à l’allemand. « Yeah, I doubt all of that attitude is just about the plaid, » ironisa Timothy tout en s’approchant du britannique, « And of course I got food, but maybe do something about that bedhair first ? » se moqua doucement l’allemand, passant sa main dans les boucles blondes de Charles dans l’unique but de les déranger un peu plus. Ça aurait dû être un geste normal entre deux amis, mais le corps de Timothy décida d’avoir des réactions différentes, à commencer par sa gorge qui se serra alors qu’il se rendait compte de leur proximité. Ses yeux s’écarquillèrent un peu, une panique familière l’envahissant face au regard bleu de Charles et il retira sa main, faisant un pas en arrière, un sourire hésitant «Riiight ! Well you know where the bathroom is, I’ll get started on breakfast, or well, seeing the time, should be a brunch really. » Timothy parlait vite, comme à chaque fois qu’il était surpris par ses propres sentiments pour Charles. Après un dernier sourire, il se précipita vers la cuisine sans demander son reste.
Une fois seul avec Ernst, Timothy regarda le demiguise avec attention. Il était habitué au caractère de prince capricieux que la créature avait clairement hérité de lui, cependant, Ernst était aussi un voyant averti et sa soudaine possessivité vis-à-vis de l’allemand était un nouvel élément. Etait-ce parce que Charles avait passé la nuit ? Une vision ? Un nouveau caprice ? Timothy décida d’ignorer le comportement du demiguise pour le moment, se tournant vers le placard à sa droite et commençant à lui préparer son petit-déjeuner. Quelques instants plus tard, alors qu’Ernst accueillait la nourriture avec un joyeux glapissement, Charles refit son apparition. « Hey again. I didn’t actually start anything after all, apart from coffee. Do you want to eat something in particular ? » demanda Timothy, concentré sur la cafetière qui n’avait défintivement pas besoin de son aide pour fonctionner, « As long that it's something that isn’t meat. » ce ne serait probablement pas une surprise pour Charles, Timothy avait toujours rechigné à manger de la viande. L’état de la cuisine le serait peut-être, celle-ci était équipée complétement à la manière des moldus. Timothy avait beau être un sorcier, il avait appris à cuisiner avec sa grand-mère, et Charlotte Montgomery avait très peu de patience pour les casseroles volantes.
Le regard de Timothy s’attendrit face à la mine un peu alarmée de Charles, il retint un sourire amusé alors que l’Ethelred tente de remettre ses cheveux en place, comme si l’allemand allait faire une remarque sur les épis blonds qui refusaient de suivre le mouvement de leurs comparses. Enfin, il l’aurait fait, sans doute, s’il n’était pas occupé à se réjouir intérieurement d’avoir Charles pour lui dès le réveil. Ce n’était pas prudent de se laisser aller à ce genre de pensées, mais comment pouvait-il en être autrement alors que les prunelles bleues du Sweetlove le tenait en place, encore embuées de sommeil mais suffisemment réveillées pour trainer sur le corps de l'allemand.
Timothy laisse sa main glisser vers Ernst, caressant avec douceur la fourrure soyeuse du demiguise et le calmant par la même occasion. La question de Charles fait grincer des dents la créature qui, semblerait-il, avait décidé que la voix de l’étranger était irritante. Timothy n’était pas d’accord, depuis le premier jour où il avait entendu le londonien, sa voix l’avait réconforté. Evidemment, au fil des années, cette voix avait changé, mûri, donnant une qualité plus grave et chaude qui résonnait dans la tête de l’allemand comme une mélodie envoûtante. « I know, » le rassura immédiatement le Kaiser, un sourire hésitant sur les lèvres, parce que si Charles n’avait pas pris le plaid, ce n’était sûrement pas Ernst qui s’était découvert des manières de gentleman (gentledemiguise ?). Timothy n’admit rien cependant, mais garda la tête haute, refusant d’être embarrassé pour si peu. L’estomac affamé du Sweetlove les sauva tous les deux de ce moment au potentiel de gêne et de joues rosies assez élevé.
Comprenant que l’avenir comportait de la nourriture, Ernst se dégagea de Timothy et les précéda vers la cuisine, non sans pousser un peu Charles sur son passage, tirant une mine exaspérée à l’allemand. « Yeah, I doubt all of that attitude is just about the plaid, » ironisa Timothy tout en s’approchant du britannique, « And of course I got food, but maybe do something about that bedhair first ? » se moqua doucement l’allemand, passant sa main dans les boucles blondes de Charles dans l’unique but de les déranger un peu plus. Ça aurait dû être un geste normal entre deux amis, mais le corps de Timothy décida d’avoir des réactions différentes, à commencer par sa gorge qui se serra alors qu’il se rendait compte de leur proximité. Ses yeux s’écarquillèrent un peu, une panique familière l’envahissant face au regard bleu de Charles et il retira sa main, faisant un pas en arrière, un sourire hésitant «Riiight ! Well you know where the bathroom is, I’ll get started on breakfast, or well, seeing the time, should be a brunch really. » Timothy parlait vite, comme à chaque fois qu’il était surpris par ses propres sentiments pour Charles. Après un dernier sourire, il se précipita vers la cuisine sans demander son reste.
Une fois seul avec Ernst, Timothy regarda le demiguise avec attention. Il était habitué au caractère de prince capricieux que la créature avait clairement hérité de lui, cependant, Ernst était aussi un voyant averti et sa soudaine possessivité vis-à-vis de l’allemand était un nouvel élément. Etait-ce parce que Charles avait passé la nuit ? Une vision ? Un nouveau caprice ? Timothy décida d’ignorer le comportement du demiguise pour le moment, se tournant vers le placard à sa droite et commençant à lui préparer son petit-déjeuner. Quelques instants plus tard, alors qu’Ernst accueillait la nourriture avec un joyeux glapissement, Charles refit son apparition. « Hey again. I didn’t actually start anything after all, apart from coffee. Do you want to eat something in particular ? » demanda Timothy, concentré sur la cafetière qui n’avait défintivement pas besoin de son aide pour fonctionner, « As long that it's something that isn’t meat. » ce ne serait probablement pas une surprise pour Charles, Timothy avait toujours rechigné à manger de la viande. L’état de la cuisine le serait peut-être, celle-ci était équipée complétement à la manière des moldus. Timothy avait beau être un sorcier, il avait appris à cuisiner avec sa grand-mère, et Charlotte Montgomery avait très peu de patience pour les casseroles volantes.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Dim 23 Jan 2022 - 11:38
Christmas Morning
Sweeter
Christmas morning I'll be here
You can tell me what you've seen
May your nightmares turn to dreams
And may all your dreams come true J. Savoretti
You can tell me what you've seen
May your nightmares turn to dreams
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19 décembre 2021 – 10h
« I know, » Le regard céruléen de Charles n’avait pas quitté le visage aux lignes bien dessinées du Kaiser. Le ton de ce dernier était particulier, tendre, rassurant, loin de ses années de mépris qui avaient été leur quotidien jusqu’à récemment. Il y avait même un petit sourire qui éclairait ses traits, poussant les joues du dealer à se teinter d’une couleur rose. Le britannique mit quelques secondes à comprendre ce que l’affirmation de l’allemand voulait dire et ses joues s’échauffèrent davantage à l’évidence qui se dessinait dans son esprit. Au prix d’une crise de jalousie de son animal de compagnie, Timothy avait recouvert le Sweetlove de son plaid.
Ignorant les quelques papillons qui commençaient à s’installer dans son bas ventre, le dealer quitta sa position sur le canapé pour s’y asseoir et, guidé par les bruits de son estomac, fit évoluer la conversation vers quelque chose de moins compliqué, de plus aisé et naturel. De moins gênant, surtout. Sa relation avec Timothy avait largement évolué depuis le début de l’année passée et l’étreinte qu’ils avaient partagé la dernière fois dans les vestiaires du Styx, rapprochement chaste mais non sans frisson, avait confirmer l’espoir qui tourbillonnait dans le cœur et l’esprit du dealer. Un espoir qui brillait bien plus qu’à l’ordinaire dans les prunelles du londonien, un espoir qui le gardait parfois éveillé jusqu’aux lueurs du petit matin, le regard rivé sur le plafond de sa chambre, s’imaginant parfois sur le toit le plus haut d’Inverness, étendu près de l’allemand, chacun le regard noyé sur le ciel étoilé. Il ne savait pas réellement d’où lui sortait ces envies, cet étrange romantisme auquel il était d’ordinaire bien insensible. C’était Tim, voilà tout. C’était toujours lui. Rien ne nécessitait plus d’interrogation, puisque l’allemand restait la seule et unique réponse.
Charles se redressa un peu plus lorsque l’animal de compagnie de celui pour qui son cœur s’emballait si fort, le bouscula de ses frêles épaules. La jalousie qui transparaissait dans les yeux et le comportement du demiguise lui faisait plaisir, comme s’il s’agissait là d’un nouveau pas fait en avant dans sa relation avec l’allemand. L’Anglais connaissait la relation de confiance qui existait entre le voyant et son acolyte, et si ce dernier se sentait menacé par sa propre présence dans cet appartement, cela voulait très certainement dire quelque chose, n’est-ce pas ?
Son regard glissa de la silhouette poilue du demiguise pour se lever de nouveau vers le visage de l’allemand. Un petit sourire étira les lèvres du dealer à la remarque de son comparse. Si ce n’était pas que le plaid, alors c’était autre chose et cet autre chose procurait un certain plaisir au blondinet, qui s’était mis sur ses pieds, prêt à passer à sa collation du matin. Coupé dans son élan, le regard fixé sur celui du petit fils de diplomate, qui le dépassait d’au moins une tête, Charles se figea. Il n’était pas question de la remarque de l’allemand sur le désastre de ses cheveux, mais de cette main qui s’y était glissé avec un naturel qui flattait le dealer tout autant qui lui échauffait le bout des joues. L’expression du blond se teinta du regret lorsque Timothy se recula, visiblement gêné par ce geste pourtant si doux. Et comme à son habitude, l’allemand se noya dans le flot de ses paroles pour dissimuler son embarras. En un instant, Charles se retrouva seul avec lui-même, réfléchissant à la façon de faire, à ces sentiments qui s’entremêlaient dans son esprit, dans son cœur. Comment pouvait-il donner à Timothy l’assurance et la confiance qu’il méritait ? Pourquoi s’évertuait-il à le fuir ?
Ces questions le suivirent jusque dans la salle de bain et l’eau froide qu’il usa pour se laver ne parvint pas totalement à les faire s’en aller. L’eau fraîche ruisselante de ses boucles blondes au parfum maintenant identique à celui de l’allemand – la sensation d’avoir son odeur sur lui était à la fois étrange et délicieuse – il sortit de la douche après avoir réenfilé son pantalon. Il frotta ses boucles avec vivacité et laissa sa serviette sur ses épaules autrement nues alors qu’il retrouvait Timothy à la cuisine.
Charles put entendre les glapissements ravis d’Ernst et senti son propre estomac réclamer son dû. Il s’arrêta cependant à l’entrée de la pièce, s’appuya contre le chambranle de la porte, fixant de ses prunelles bleutés l’allemand, obnubilé qu’il n’était pas sa machine à café, dont les doux arômes ravissaient déjà le nez du nageur. Sa la partielle nudité ne le dérangeait nullement, habitué à bien des choses depuis qu’il s’était installé à la colocation des licornes. L’anglais écoutait avec attention les mots de l’allemand, y distinguant encore l’embarras qu’il avait ressenti un peu plus tôt, tant qu’il ne regardait même pas. C’était une belle vision, Charles devait l’avouer, de voir Timothy s’activer dans la cuisine. Une cuisine aux meubles et appareils électroniques moldus. Qu’aurait-il donné, le britannique pour s’approcher du Grymm et simplement le serrer dans ses bras, sentir de nouveau son souffle chaud balayer ses cheveux, son cœur s’emballer et son odeur lui envahir les sens ? Tout, surement, sauf si cela signifiait perdre à tout jamais les faveurs du sorcier. Il se retint alors, ferma les yeux une micro seconde avant de les soumettre à la scène devant lui. « D’you have eggs ? » demanda alors Charles, d’une voix un peu plus basse que ce dont il avait l’habitude. Il quitta son appuie et s’avança de quelques pas, s’assurant d’un regard qu’Ernst était bien occupé à manger. « Coffee will do. » assura-t-il, déjà sous le charme des arômes qui se dégageaient de la machine de l’allemand. Le blond s’attarda quelques instants sur le mélange d’odeur, celui du gel douche de Tim et du café, comme si c’était la plus belle chose qu’il n’avait jamais senti. Il retint un petit soupir, mélange d’aise et de questionnement. « What do you usually eat, at breakfast ? » s’enquit-il finalement, s’appuyant contre l’un des meubles de la cuisine, juste en face de Timothy. Il lui était étrange de poser cette question, mais après ces longues années ou leur relation n’avait été que mépris et ressentiment, il avait l’impression de devoir redécouvrir certaines habitudes du petit fils de diplomate. C’était doux, naturel, agréable. « With a nice kitchen like this, you must make some wonders ! » ajouta-t-il, le regard brillant, regard qui ne quittait plus le visage de Timothy, attendant avec patience qu’il se retourne.
« I know, » Le regard céruléen de Charles n’avait pas quitté le visage aux lignes bien dessinées du Kaiser. Le ton de ce dernier était particulier, tendre, rassurant, loin de ses années de mépris qui avaient été leur quotidien jusqu’à récemment. Il y avait même un petit sourire qui éclairait ses traits, poussant les joues du dealer à se teinter d’une couleur rose. Le britannique mit quelques secondes à comprendre ce que l’affirmation de l’allemand voulait dire et ses joues s’échauffèrent davantage à l’évidence qui se dessinait dans son esprit. Au prix d’une crise de jalousie de son animal de compagnie, Timothy avait recouvert le Sweetlove de son plaid.
Ignorant les quelques papillons qui commençaient à s’installer dans son bas ventre, le dealer quitta sa position sur le canapé pour s’y asseoir et, guidé par les bruits de son estomac, fit évoluer la conversation vers quelque chose de moins compliqué, de plus aisé et naturel. De moins gênant, surtout. Sa relation avec Timothy avait largement évolué depuis le début de l’année passée et l’étreinte qu’ils avaient partagé la dernière fois dans les vestiaires du Styx, rapprochement chaste mais non sans frisson, avait confirmer l’espoir qui tourbillonnait dans le cœur et l’esprit du dealer. Un espoir qui brillait bien plus qu’à l’ordinaire dans les prunelles du londonien, un espoir qui le gardait parfois éveillé jusqu’aux lueurs du petit matin, le regard rivé sur le plafond de sa chambre, s’imaginant parfois sur le toit le plus haut d’Inverness, étendu près de l’allemand, chacun le regard noyé sur le ciel étoilé. Il ne savait pas réellement d’où lui sortait ces envies, cet étrange romantisme auquel il était d’ordinaire bien insensible. C’était Tim, voilà tout. C’était toujours lui. Rien ne nécessitait plus d’interrogation, puisque l’allemand restait la seule et unique réponse.
Charles se redressa un peu plus lorsque l’animal de compagnie de celui pour qui son cœur s’emballait si fort, le bouscula de ses frêles épaules. La jalousie qui transparaissait dans les yeux et le comportement du demiguise lui faisait plaisir, comme s’il s’agissait là d’un nouveau pas fait en avant dans sa relation avec l’allemand. L’Anglais connaissait la relation de confiance qui existait entre le voyant et son acolyte, et si ce dernier se sentait menacé par sa propre présence dans cet appartement, cela voulait très certainement dire quelque chose, n’est-ce pas ?
Son regard glissa de la silhouette poilue du demiguise pour se lever de nouveau vers le visage de l’allemand. Un petit sourire étira les lèvres du dealer à la remarque de son comparse. Si ce n’était pas que le plaid, alors c’était autre chose et cet autre chose procurait un certain plaisir au blondinet, qui s’était mis sur ses pieds, prêt à passer à sa collation du matin. Coupé dans son élan, le regard fixé sur celui du petit fils de diplomate, qui le dépassait d’au moins une tête, Charles se figea. Il n’était pas question de la remarque de l’allemand sur le désastre de ses cheveux, mais de cette main qui s’y était glissé avec un naturel qui flattait le dealer tout autant qui lui échauffait le bout des joues. L’expression du blond se teinta du regret lorsque Timothy se recula, visiblement gêné par ce geste pourtant si doux. Et comme à son habitude, l’allemand se noya dans le flot de ses paroles pour dissimuler son embarras. En un instant, Charles se retrouva seul avec lui-même, réfléchissant à la façon de faire, à ces sentiments qui s’entremêlaient dans son esprit, dans son cœur. Comment pouvait-il donner à Timothy l’assurance et la confiance qu’il méritait ? Pourquoi s’évertuait-il à le fuir ?
Ces questions le suivirent jusque dans la salle de bain et l’eau froide qu’il usa pour se laver ne parvint pas totalement à les faire s’en aller. L’eau fraîche ruisselante de ses boucles blondes au parfum maintenant identique à celui de l’allemand – la sensation d’avoir son odeur sur lui était à la fois étrange et délicieuse – il sortit de la douche après avoir réenfilé son pantalon. Il frotta ses boucles avec vivacité et laissa sa serviette sur ses épaules autrement nues alors qu’il retrouvait Timothy à la cuisine.
Charles put entendre les glapissements ravis d’Ernst et senti son propre estomac réclamer son dû. Il s’arrêta cependant à l’entrée de la pièce, s’appuya contre le chambranle de la porte, fixant de ses prunelles bleutés l’allemand, obnubilé qu’il n’était pas sa machine à café, dont les doux arômes ravissaient déjà le nez du nageur. Sa la partielle nudité ne le dérangeait nullement, habitué à bien des choses depuis qu’il s’était installé à la colocation des licornes. L’anglais écoutait avec attention les mots de l’allemand, y distinguant encore l’embarras qu’il avait ressenti un peu plus tôt, tant qu’il ne regardait même pas. C’était une belle vision, Charles devait l’avouer, de voir Timothy s’activer dans la cuisine. Une cuisine aux meubles et appareils électroniques moldus. Qu’aurait-il donné, le britannique pour s’approcher du Grymm et simplement le serrer dans ses bras, sentir de nouveau son souffle chaud balayer ses cheveux, son cœur s’emballer et son odeur lui envahir les sens ? Tout, surement, sauf si cela signifiait perdre à tout jamais les faveurs du sorcier. Il se retint alors, ferma les yeux une micro seconde avant de les soumettre à la scène devant lui. « D’you have eggs ? » demanda alors Charles, d’une voix un peu plus basse que ce dont il avait l’habitude. Il quitta son appuie et s’avança de quelques pas, s’assurant d’un regard qu’Ernst était bien occupé à manger. « Coffee will do. » assura-t-il, déjà sous le charme des arômes qui se dégageaient de la machine de l’allemand. Le blond s’attarda quelques instants sur le mélange d’odeur, celui du gel douche de Tim et du café, comme si c’était la plus belle chose qu’il n’avait jamais senti. Il retint un petit soupir, mélange d’aise et de questionnement. « What do you usually eat, at breakfast ? » s’enquit-il finalement, s’appuyant contre l’un des meubles de la cuisine, juste en face de Timothy. Il lui était étrange de poser cette question, mais après ces longues années ou leur relation n’avait été que mépris et ressentiment, il avait l’impression de devoir redécouvrir certaines habitudes du petit fils de diplomate. C’était doux, naturel, agréable. « With a nice kitchen like this, you must make some wonders ! » ajouta-t-il, le regard brillant, regard qui ne quittait plus le visage de Timothy, attendant avec patience qu’il se retourne.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Dim 23 Jan 2022 - 20:07
Christmas Morning
Sweeter
Christmas morning I'll be here
With the sun I'll watch you rise
Don't worry, close your eyes
Christmas morning I'll be here J. Savoretti
With the sun I'll watch you rise
Don't worry, close your eyes
Christmas morning I'll be here J. Savoretti
19 décembre 2021 – 10h
Les coudes appuyés sur son plan de travail, Timothy fixait sa machine à café comme si cette dernière possédait les réponses à toutes ses questions existentielles. Et il en avait plein, le voyant, mais à ce moment précis les plus pressantes concernaient l’homme qui était sans aucun doute derrière lui. Timothy ne l’ignorait pas à proprement parler, il retardait simplement le moment où il devrait affronter le regard bleu de l’Ethelred, rassemblant son calme afin d’éviter de nouvelles scènes gênantes. La vérité était que depuis quelques temps, le Grymm avait du mal à penser à autre chose qu’au Sweetlove. Il était toujours dans un coin de sa tête, que ce soit ce moment partagé au Styx, la déclaration que lui avait fait Charles durant cette soirée chez les Licornes ou tant d’autres scènes pas forcément marquantes mais tout autant précieuses. Timothy avait toujours été un rêveur. Think lovely thoughts, lui avait souvent répété Adam Kaiser, les lèvres fines de son grand-père étirées dans son éternel sourire espiègle, à chaque fois qu’une difficulté s’était présenté à lui. En grandissant, il avait réalisé que le seul point commun qu’il avait avec Peter Pan était un dédain pour l’autorité et un goût prononcé pour le vert. Il n’avait pas de poussière de fée pour régler ses problèmes, non, lui il avait un don de voyance qui avait scellé son destin au sein de sa famille plus efficacement qu’une véritable prophétie. Un destin qui ne lui permettait pas de faire de ses rêves une réalité, pas lorsque cela concernait Charles.
Voilà pourquoi Timothy n’arrivait pas à trouver le courage d’adresser ses propres sentiments pour l’Ethelred. La voix de Charles se fait entendre, et le Kaiser le sent se mouvoir derrière lui, mais il ne se tourne toujours pas. Des pas s’approchent de lui, l’odeur de son gel douche envahit alors ses narines, et l’idée de Charles s’appropriant son espace de vie, utilisant ses produits et prenant son petit-déjeuner dans sa cuisine fait rater quelques battements à son cœur. Est-ce que chaque jour pourrait être ainsi ? Timothy ne s’était jamais rendu compte d’à quel point son appartement était spacieux, pourtant c’était une évidence, il était fait pour deux.
La sonnerie de sa machine à café met fin assez brusquement à son fantasme, et au bon moment, Charles lui parlait. Il lui demande ce qu’il mange d’habitude, et Tim est troublé l’espace d’un instant, c’est une question absurde. Il a l’impression que le Sweetlove le connait mieux que quiconque, il oubliait parfois toutes les années perdues à fuir et à tourmenter. Timothy ne répond toujours pas, il sent que Charles s’agite derrière lui, change encore de positions. La dernière remarque arrache pourtant un sourire au voyant, et il se tourne enfin pour faire face à son invité « Well, I certainly won’t call myself a chef or som… », coupé dans son élan, Tim s’arrête de parler, les yeux écarquillés face à la vision d’un Charles sorti tout chaud de la douche, les boucles domptées, la serviette sur l’épaule et un manque flagrant de tissu sur la partie supérieure de son corps. Une partie supérieure très intéressante, bien dessinée, très belles tablettes de chocolat, Timothy ne serait pas contre un avant-goût et…Fuck, qu’est-ce qu’il racontait ? Remontant avec difficulté son regard qui s’était définitivement aventuré un peu trop bas pour être correct, l’allemand se rendit compte qu’il venait de passer un minimum de dix seconde à reluquer Charles sans une once de subtilité. Alright, play it cool Kaiser. « Nice abs Sweetlove, » lança nonchalamment Tim avec un sourire poli, tout en adoptant une posture tout à fait détendue (un peu trop). Tout va bien, tout est sous contrôle ici, merci. Déjà, il n’était pas celui qui agissait bizarrement ici, d’où Charles se promenait torse nu dansleur son appartement ? Timothy et son éducation de snob avait tout à fait le droit d’être outré de ce manque de tenue, dans les deux sens d’ailleurs. Plissant les yeux, Timothy se tourna à nouveau vers ses mugs de café et les prit en main « Did you lost your sweat ? Want one of mine ? You might catch a cold walking around like that… » déclara Timothy sur un ton moralisateur absolument pas convaincant, son accent germanique ressortant légèrement dans ses paroles hâtives. Mais eh, il était équipé pour discuter docilement avec des politiques et flirter avec des héritières trop apprêtées, pas pour faire face à la vision de rêve qu’était Charles torse nu et avec un sourire bien trop satisfait de sa personne.
L’allemand tendit une tasse de café à son insolent invité, les sourcils froncés, avant de se frapper légèrement le front de sa paume « Right. Eggs. I do have eggs. Scrambled eggs will do, » marmonna-t-il tout en se dirigeant vers le réfrigérateur et sortant les ingrédients nécessaires pour préparer le petit-déjeuner. Sauf qu’il lui fallait une poêle et que Charles se tenait droit devant le placard. « Move, » ordonna Tim en le poussant d’un coup de coude, qu’il lui donna de biais pour éviter que son regard ne se promène de trop sur l’excès de peau à disposition. Oui, la fierté de Timothy avait connu de meilleurs jours, que voulez-vous que je vous dise.
Les coudes appuyés sur son plan de travail, Timothy fixait sa machine à café comme si cette dernière possédait les réponses à toutes ses questions existentielles. Et il en avait plein, le voyant, mais à ce moment précis les plus pressantes concernaient l’homme qui était sans aucun doute derrière lui. Timothy ne l’ignorait pas à proprement parler, il retardait simplement le moment où il devrait affronter le regard bleu de l’Ethelred, rassemblant son calme afin d’éviter de nouvelles scènes gênantes. La vérité était que depuis quelques temps, le Grymm avait du mal à penser à autre chose qu’au Sweetlove. Il était toujours dans un coin de sa tête, que ce soit ce moment partagé au Styx, la déclaration que lui avait fait Charles durant cette soirée chez les Licornes ou tant d’autres scènes pas forcément marquantes mais tout autant précieuses. Timothy avait toujours été un rêveur. Think lovely thoughts, lui avait souvent répété Adam Kaiser, les lèvres fines de son grand-père étirées dans son éternel sourire espiègle, à chaque fois qu’une difficulté s’était présenté à lui. En grandissant, il avait réalisé que le seul point commun qu’il avait avec Peter Pan était un dédain pour l’autorité et un goût prononcé pour le vert. Il n’avait pas de poussière de fée pour régler ses problèmes, non, lui il avait un don de voyance qui avait scellé son destin au sein de sa famille plus efficacement qu’une véritable prophétie. Un destin qui ne lui permettait pas de faire de ses rêves une réalité, pas lorsque cela concernait Charles.
Voilà pourquoi Timothy n’arrivait pas à trouver le courage d’adresser ses propres sentiments pour l’Ethelred. La voix de Charles se fait entendre, et le Kaiser le sent se mouvoir derrière lui, mais il ne se tourne toujours pas. Des pas s’approchent de lui, l’odeur de son gel douche envahit alors ses narines, et l’idée de Charles s’appropriant son espace de vie, utilisant ses produits et prenant son petit-déjeuner dans sa cuisine fait rater quelques battements à son cœur. Est-ce que chaque jour pourrait être ainsi ? Timothy ne s’était jamais rendu compte d’à quel point son appartement était spacieux, pourtant c’était une évidence, il était fait pour deux.
La sonnerie de sa machine à café met fin assez brusquement à son fantasme, et au bon moment, Charles lui parlait. Il lui demande ce qu’il mange d’habitude, et Tim est troublé l’espace d’un instant, c’est une question absurde. Il a l’impression que le Sweetlove le connait mieux que quiconque, il oubliait parfois toutes les années perdues à fuir et à tourmenter. Timothy ne répond toujours pas, il sent que Charles s’agite derrière lui, change encore de positions. La dernière remarque arrache pourtant un sourire au voyant, et il se tourne enfin pour faire face à son invité « Well, I certainly won’t call myself a chef or som… », coupé dans son élan, Tim s’arrête de parler, les yeux écarquillés face à la vision d’un Charles sorti tout chaud de la douche, les boucles domptées, la serviette sur l’épaule et un manque flagrant de tissu sur la partie supérieure de son corps. Une partie supérieure très intéressante, bien dessinée, très belles tablettes de chocolat, Timothy ne serait pas contre un avant-goût et…Fuck, qu’est-ce qu’il racontait ? Remontant avec difficulté son regard qui s’était définitivement aventuré un peu trop bas pour être correct, l’allemand se rendit compte qu’il venait de passer un minimum de dix seconde à reluquer Charles sans une once de subtilité. Alright, play it cool Kaiser. « Nice abs Sweetlove, » lança nonchalamment Tim avec un sourire poli, tout en adoptant une posture tout à fait détendue (un peu trop). Tout va bien, tout est sous contrôle ici, merci. Déjà, il n’était pas celui qui agissait bizarrement ici, d’où Charles se promenait torse nu dans
L’allemand tendit une tasse de café à son insolent invité, les sourcils froncés, avant de se frapper légèrement le front de sa paume « Right. Eggs. I do have eggs. Scrambled eggs will do, » marmonna-t-il tout en se dirigeant vers le réfrigérateur et sortant les ingrédients nécessaires pour préparer le petit-déjeuner. Sauf qu’il lui fallait une poêle et que Charles se tenait droit devant le placard. « Move, » ordonna Tim en le poussant d’un coup de coude, qu’il lui donna de biais pour éviter que son regard ne se promène de trop sur l’excès de peau à disposition. Oui, la fierté de Timothy avait connu de meilleurs jours, que voulez-vous que je vous dise.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Dim 23 Jan 2022 - 22:41
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And may all your dreams come true J. Savoretti
19 décembre 2021 – 10h
Pourquoi Charles n’avait pas remis son tshirt ? Pourquoi ne s’était-il pas assuré de garder la gêne éloignée le plus possible de la cuisine, de leur relation ? Il ne pouvait pas dire qu’il n’y avait pas pensé, peut-être même avait-il hésité, dans la salle de bain, fixant quelques secondes son reflet dans le miroir de la salle de bain. Mais le naturel s’était fait plus fort que la raison et le voilà, serviette de toilette en équilibre sur son épaule, les cheveux encore humides mais en meilleur état qu’à son réveil. Le froid de la douche l’avait totalement réveillé, tonifié, lui avait donné un autre regard sur cette journée, cette nuit qu’il avait passé sur le canapé de Timothy. Sur son son canapé, chez lui. Chez Timothy. Rien ne s’était passé entre eux, rien d’autre qu’une nuit d’un calme reposant, sans songe, sans cauchemar. Ils s’étaient assoupis sans s’interroger, avec un naturel désarmant, agréable, confortable. Confortable, c’était le mot qui résumait à merveille leur relation de la veille. L’étude, Mulan, le sommeil. Il n’avait pas réalisé tout cela en se réveillant, légèrement déstabilisé par le réveil brutal imposé par la jalousie d’Ernst. Une dizaine de minute seul dans la salle de bain, dont cinq sous un jet d’eau froide, avaient fait leur œuvre et lui donnait une toute nouvelle perspective.
Une vision qui semblait lui donner des ailes, de l’audace, un culot qu’il n’aurait autrement jamais osé montrer. Peut-être allait-il trop loin, peut-être se permettait-il trop... Le dealer était fatigué de se poser des questions, et tentait surement un peu le diable, sans toutefois trop s’éloigner de ses habitudes. Appuyé contre le chambranle de la porte, il observait, répondait à l’interrogation du sorcier. Il fini par s’avancer, le regard brillant, un sourire un peu trop satisfait sur le visage. Il était torse nu mais éprouvait bien plus de certitude que d’habitude, comme si cette exposition lui offrait de nouveaux horizons, le rendait plus grand, plus fort. Il savait pertinemment qu’il n’en était rien, qu’il restait le dealer londonien à l’esprit empâté dans une mélancholie presque maladive, mais l’impression lui suffisait. Tout comme l’espoir, l’illusion le faisait avancer et, avec Timothy, c’était encore ce qui fonctionnait le mieux.
Les mains croisées devant lui, Charles écouta avec attention le début de réponse de l’allemand qui se tourna en même temps et se figea en une expression surprise. Le britannique soutint le regard du voyant et supporta, les lèvres légèrement rouges, l’appuie de ses prunelles émeraudes sur lui. Il avait l’impression que chaques parcelles de peau parcourues par les prunelles de l’allemand s’échauffaient sous l’insistance du Grymm. Une insistance qui ne dura que quelques secondes, une dizaine tout au plus, mais qui sembla durer des heures. Le retour à la réalité imposé par un Timothy maintenant très certainement embarrassé fut bien trop rapide aux yeux du dealer qui était lui-même capable d’observer l’allemand pendant de longues minutes, voire davantage.
« Nice abs Sweetlove, » Le ton de l’allemand était distant. Il n’y avait pas de mépris, mais Charles percevait l’embarras dans son regard. Un regard qui le fuyait à présent. Il avait bien un sourire poli en complément, mais le dealer y trouvait quelque chose de manquant. Il connaissait Tim, depuis le temps, mais était-il vraiment en mesure de déterminer l’ampleur des émotions qui se battaient dans l’esprit du Kaiser ? La gêne ? La peur ? L’amour ? L’embarras ? Que se passait-il exactement sous cette belle chevelure brune ? Est-ce que Charles pouvait l’aider ? Lui montrer, le guider sur le chemin qu’il craignait tant ? Il le voulait, c’était certains, de tout son être, de tout son cœur. Mais Timothy était-il en mesure de se laisser faire, de lui faire confiance ? Le blondinet n’en était pas tout à fait certain, mais au moins pouvait-il essayer. Alors il s’efforça de rester calme et détendu, conservant cette légère nonchalance que la douche lui avait apportée. « Well, your heating system works perfectly. » tenta-t-il, comme pour alléger la situation, pour montrer à Timothy que rien n’était grave. Il se retint de préciser qu’il n’aurait pas dit non à l’un des sweater de l’allemand, pour éviter d’en ajouter une couche. Il connaissait assez le voyant pour savoir qu’il était déjà aller plus loin que le bon sens. Et god damn, cela lui faisait tant de bien.
Charles accueillit la tasse de café avec un petit sourire, se délectant déjà de l’effet de la caféine sur son esprit et sur son corps. Le doux parfum du liquide noir avait envahi ses narines et il observait, en attendant de pouvoir le boire, Timothy s’activer. Il nota sans difficulté les gestes rapides et vifs du petit fils de diplomate, comme si s’activer de la sorte allait lui permettre d’oublier la réalité du lieu et de la compagnie. « Scrambled eggs will do. » « Scrambled eggs will be perfect. » assura le dealer, souriant sans trop oser bouger, essayant de conforter Timothy sur des concepts simple et sans ambigüité. Lorsque l’allemand lui intima de se pousser et lui donna un coup de coude pour l’y inciter plus rapidement, Charles ne broncha même pas. Avec un calme olympien, il se contenta de poser sa tasse un peu plus loin, à l’abris des coudes maladroits. Lorsque l’allemand se redressa avec une poêle entre ses mains, l’anglais s’en saisi avec rapidité, recouvrant les doigts du voyant des siens. « Let me cook. » souffla-t-il, et sans laisser au Kaiser l’occasion de rétorquer, il installa l’objet sur la plaque et mis cette dernière à chauffer. Avec des gestes précis et un naturel tout aussi confortable que la nuit dernière, Charles déposa quelques noisettes de beurre dans le fond de la poêle et leur laissa le temps de fondre avant de casser les œufs et de les broyer. Les yeux rivés sur la nourriture, il se mouvait avec naturel, ne forçait pas Timothy à croiser son regard. Il aurait aimé ancrer son regard bleuté dans les reflets d’émeraude du voyant, mais préférait s’en abstenir, pour l’équilibre de l’allemand, et le sien. « So, your breakfast ? Your eggs ? Salt ? Pepper ? Garlic ? » questionna-t-il, alors que ces derniers frémissaient dans la poêle et se coloraient déjà de quelques douleurs dorées.
Pourquoi Charles n’avait pas remis son tshirt ? Pourquoi ne s’était-il pas assuré de garder la gêne éloignée le plus possible de la cuisine, de leur relation ? Il ne pouvait pas dire qu’il n’y avait pas pensé, peut-être même avait-il hésité, dans la salle de bain, fixant quelques secondes son reflet dans le miroir de la salle de bain. Mais le naturel s’était fait plus fort que la raison et le voilà, serviette de toilette en équilibre sur son épaule, les cheveux encore humides mais en meilleur état qu’à son réveil. Le froid de la douche l’avait totalement réveillé, tonifié, lui avait donné un autre regard sur cette journée, cette nuit qu’il avait passé sur le canapé de Timothy. Sur son son canapé, chez lui. Chez Timothy. Rien ne s’était passé entre eux, rien d’autre qu’une nuit d’un calme reposant, sans songe, sans cauchemar. Ils s’étaient assoupis sans s’interroger, avec un naturel désarmant, agréable, confortable. Confortable, c’était le mot qui résumait à merveille leur relation de la veille. L’étude, Mulan, le sommeil. Il n’avait pas réalisé tout cela en se réveillant, légèrement déstabilisé par le réveil brutal imposé par la jalousie d’Ernst. Une dizaine de minute seul dans la salle de bain, dont cinq sous un jet d’eau froide, avaient fait leur œuvre et lui donnait une toute nouvelle perspective.
Une vision qui semblait lui donner des ailes, de l’audace, un culot qu’il n’aurait autrement jamais osé montrer. Peut-être allait-il trop loin, peut-être se permettait-il trop... Le dealer était fatigué de se poser des questions, et tentait surement un peu le diable, sans toutefois trop s’éloigner de ses habitudes. Appuyé contre le chambranle de la porte, il observait, répondait à l’interrogation du sorcier. Il fini par s’avancer, le regard brillant, un sourire un peu trop satisfait sur le visage. Il était torse nu mais éprouvait bien plus de certitude que d’habitude, comme si cette exposition lui offrait de nouveaux horizons, le rendait plus grand, plus fort. Il savait pertinemment qu’il n’en était rien, qu’il restait le dealer londonien à l’esprit empâté dans une mélancholie presque maladive, mais l’impression lui suffisait. Tout comme l’espoir, l’illusion le faisait avancer et, avec Timothy, c’était encore ce qui fonctionnait le mieux.
Les mains croisées devant lui, Charles écouta avec attention le début de réponse de l’allemand qui se tourna en même temps et se figea en une expression surprise. Le britannique soutint le regard du voyant et supporta, les lèvres légèrement rouges, l’appuie de ses prunelles émeraudes sur lui. Il avait l’impression que chaques parcelles de peau parcourues par les prunelles de l’allemand s’échauffaient sous l’insistance du Grymm. Une insistance qui ne dura que quelques secondes, une dizaine tout au plus, mais qui sembla durer des heures. Le retour à la réalité imposé par un Timothy maintenant très certainement embarrassé fut bien trop rapide aux yeux du dealer qui était lui-même capable d’observer l’allemand pendant de longues minutes, voire davantage.
« Nice abs Sweetlove, » Le ton de l’allemand était distant. Il n’y avait pas de mépris, mais Charles percevait l’embarras dans son regard. Un regard qui le fuyait à présent. Il avait bien un sourire poli en complément, mais le dealer y trouvait quelque chose de manquant. Il connaissait Tim, depuis le temps, mais était-il vraiment en mesure de déterminer l’ampleur des émotions qui se battaient dans l’esprit du Kaiser ? La gêne ? La peur ? L’amour ? L’embarras ? Que se passait-il exactement sous cette belle chevelure brune ? Est-ce que Charles pouvait l’aider ? Lui montrer, le guider sur le chemin qu’il craignait tant ? Il le voulait, c’était certains, de tout son être, de tout son cœur. Mais Timothy était-il en mesure de se laisser faire, de lui faire confiance ? Le blondinet n’en était pas tout à fait certain, mais au moins pouvait-il essayer. Alors il s’efforça de rester calme et détendu, conservant cette légère nonchalance que la douche lui avait apportée. « Well, your heating system works perfectly. » tenta-t-il, comme pour alléger la situation, pour montrer à Timothy que rien n’était grave. Il se retint de préciser qu’il n’aurait pas dit non à l’un des sweater de l’allemand, pour éviter d’en ajouter une couche. Il connaissait assez le voyant pour savoir qu’il était déjà aller plus loin que le bon sens. Et god damn, cela lui faisait tant de bien.
Charles accueillit la tasse de café avec un petit sourire, se délectant déjà de l’effet de la caféine sur son esprit et sur son corps. Le doux parfum du liquide noir avait envahi ses narines et il observait, en attendant de pouvoir le boire, Timothy s’activer. Il nota sans difficulté les gestes rapides et vifs du petit fils de diplomate, comme si s’activer de la sorte allait lui permettre d’oublier la réalité du lieu et de la compagnie. « Scrambled eggs will do. » « Scrambled eggs will be perfect. » assura le dealer, souriant sans trop oser bouger, essayant de conforter Timothy sur des concepts simple et sans ambigüité. Lorsque l’allemand lui intima de se pousser et lui donna un coup de coude pour l’y inciter plus rapidement, Charles ne broncha même pas. Avec un calme olympien, il se contenta de poser sa tasse un peu plus loin, à l’abris des coudes maladroits. Lorsque l’allemand se redressa avec une poêle entre ses mains, l’anglais s’en saisi avec rapidité, recouvrant les doigts du voyant des siens. « Let me cook. » souffla-t-il, et sans laisser au Kaiser l’occasion de rétorquer, il installa l’objet sur la plaque et mis cette dernière à chauffer. Avec des gestes précis et un naturel tout aussi confortable que la nuit dernière, Charles déposa quelques noisettes de beurre dans le fond de la poêle et leur laissa le temps de fondre avant de casser les œufs et de les broyer. Les yeux rivés sur la nourriture, il se mouvait avec naturel, ne forçait pas Timothy à croiser son regard. Il aurait aimé ancrer son regard bleuté dans les reflets d’émeraude du voyant, mais préférait s’en abstenir, pour l’équilibre de l’allemand, et le sien. « So, your breakfast ? Your eggs ? Salt ? Pepper ? Garlic ? » questionna-t-il, alors que ces derniers frémissaient dans la poêle et se coloraient déjà de quelques douleurs dorées.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Lun 24 Jan 2022 - 22:04
Christmas Morning
Sweeter
Christmas morning I'll be here
With the sun I'll watch you rise
Don't worry, close your eyes
Christmas morning I'll be here J. Savoretti
With the sun I'll watch you rise
Don't worry, close your eyes
Christmas morning I'll be here J. Savoretti
19 décembre 2021 – 10h
Les yeux fixés sur le placard, Timothy se sent aussi fébrile que lors de sa première rencontre avec Charles, lorsqu’il ne comprenait pas encore ce que représentait le londonien pour lui. C’était étrange, d’être conscient d’avoir aimé la même personne pendant presque dix ans sans jamais oser exprimer ses sentiments. Malgré tout ce qui s’était passé entre eux, ils finissaient toujours par se retrouver, comme deux papillons déterminés à être brûlés par la même flamme. En conséquence, la résolution du botaniste à garder Charles éloigné faiblissait à chaque moment passé en sa compagnie. Timothy se privait rarement lorsqu’il désirait quelque chose ou quelqu’un, ce self-control dont il devait faire preuve face à l’homme dont il était amoureux était une torture. Surtout que Charles lui, ne faisait aucun effort…enfin si, il venait de se pousser, docilité étonnante après la mini-rébellion qu’il venait de lui faire. Certes, son appartement était surchauffé, mais tout de même, le Sweetlove avait sans doute compris ce que lui demandait Timothy à demi-mot. Qu’importe, le Grymm allait se concentrer sur ses œufs brouillés et il n’aurait pas à affronter la tentation vivante qui se promenait dans sa cuisine. Du moins, c’était le plan initial, avant que Charles ne décide d’envahir son espace personnel pour lui piquer sa poêle « What are y…», protesta faiblement l’allemand, rapidement vaincu par cette nouvelle détermination que s’était découvert le dealer. Il trouvait difficile de dire non à Charles lorsque ce dernier était aussi près de lui, sa voix un souffle chaud et leurs mains momentanément réunies.
Scheisse, qu’est-ce qu’il se passait dans cette cuisine ? Timothy se laissa tomber contre son placard, une moue boudeuse sur le visage en regardant Charles cuisiner. Il croise les bras, le prince capricieux, se demandant à quel moment il avait perdu le contrôle de la situation. (when you were fourteen, you fell in love, that’s when) « Pepper and garlic sound great…», répondit-il simplement, calquant inconsciemment le ton doux et calme de Charles. Timothy avait l’habitude de prendre un petit-déjeuner beaucoup plus sophistiqué, mais il n’avait pas vraiment faim, son estomac semble être passé en arrière-plan, concentré comme il l'était sur l’homme devant lui. Pour une fois, il n’a rien à dire, alors il se contente d’admirer le dos du nageur, les muscles qui roulent et qui se contractent à chaque mouvement, il en voulait presque à la serviette de lui obstruer une partie de la vue. Son cœur reprend un rythme normal durant sa contemplation, il peut sentir tous ses réflexes d’auto-préservation l’abandonner. Une chaleur envahit son ventre, et l’envie d’aller enlacer Charles et de sentir ce dos parfait contre son torse se fait pressante. Timothy cligne des yeux, étonné de voir la scène se dérouler dans son esprit, avant de sentir une tête soyeuse sous l’une de ses mains. Right, il avait été tellement concentré sur Charles qu’il en avait oublié son demiguise. Il baisse le regard pour croiser celui lumineux de la créature au pouvoir prémonitoire, Ernst avait une tendance à tenter de lui communiquer les possibles futures proches lorsqu’il le sentait stressé, mais Timothy n’était pas intéressé, connaitre les possibles débouchés le perturbait plus qu’autre chose. Il chassa gentiment la créature après l’avoir rassurée, murmurant des mots allemands doux et caressant la douce fourrure du demiguise qui disparut aussitôt de la cuisine, choisissant d’être obéissant pour une fois.
« You know, » Timothy s’était redressé, brisant le silence confortable installé entre eux. « I feel compelled to ask you if this is an attempt at seducing me. », un sourire malicieux étire les lèvres de l’allemand, ignorant la voix dans sa tête qui criait face à son imprudence. Une lueur curieuse danse dans son regard, encore sous l'effet de la courte vision que lui avait offert Ernst « I mean, It’s not every day that a handsome shirtless guest decides to cook breakfast for me.» Charles le connaissait, suffisamment pour pouvoir le calmer en quelques phrases bien choisies. Mais Timothy le connaissait tout autant, et il pouvait encore détecter lorsque quelqu’un tentait de le manipuler d’une manière ou d’une autre. Ce qui laissait supposer que Charles était conscient de l’effet qu’il lui faisait, et qu’il en jouait. Timothy était persuadé qu’il était censé se sentir énervé ou du moins dérangé par cette révélation, et pourtant il continue de sourire, à la fois flatté et amusé par les agissements de Charles. Cependant, ça ne signifiait pas qu’il se laisserait faire pour autant, Timothy aussi pouvait jouer, même si cela signifiait prendre des risques. Parce que si ses piques étaient destinées à perturber Charles, une partie de lui ne pouvait s’empêcher de vouloir entendre certaines réponses. Reprenant son aisance habituelle, l’allemand se tourne vers son placard pour récupérer deux assiettes, « Or is this the result of your roomates’ bad influence ? », continua-t-il sur un ton moqueur. Timothy avait déjà été sujet aux tendances de Wyatt à se promener nu dans la fameuse colocation des licornes, mais il ne précisa pas le prénom de leur ami commun, il n’avait pas besoin que Charles se pose des questions et sache ce qui s’était passé entre eux. Dépassant l’open bar pour aller à la partie salle à manger, il déposa les assiettes et les couverts avant de revenir vers Charles pour reprendre les tasses de café qui commençaient à refroidir. Il avait vraiment besoin de caféine. Il s’arrêta cependant à mi-chemin, face à Charles et sa poêle, affrontant le regard bleu de l’Ethelred avec tout le courage qui lui restait, tentant de lui (se) prouver qu’il n’était pas troublé par leur proximité sous couvert d'attendre une réponse.
Les yeux fixés sur le placard, Timothy se sent aussi fébrile que lors de sa première rencontre avec Charles, lorsqu’il ne comprenait pas encore ce que représentait le londonien pour lui. C’était étrange, d’être conscient d’avoir aimé la même personne pendant presque dix ans sans jamais oser exprimer ses sentiments. Malgré tout ce qui s’était passé entre eux, ils finissaient toujours par se retrouver, comme deux papillons déterminés à être brûlés par la même flamme. En conséquence, la résolution du botaniste à garder Charles éloigné faiblissait à chaque moment passé en sa compagnie. Timothy se privait rarement lorsqu’il désirait quelque chose ou quelqu’un, ce self-control dont il devait faire preuve face à l’homme dont il était amoureux était une torture. Surtout que Charles lui, ne faisait aucun effort…enfin si, il venait de se pousser, docilité étonnante après la mini-rébellion qu’il venait de lui faire. Certes, son appartement était surchauffé, mais tout de même, le Sweetlove avait sans doute compris ce que lui demandait Timothy à demi-mot. Qu’importe, le Grymm allait se concentrer sur ses œufs brouillés et il n’aurait pas à affronter la tentation vivante qui se promenait dans sa cuisine. Du moins, c’était le plan initial, avant que Charles ne décide d’envahir son espace personnel pour lui piquer sa poêle « What are y…», protesta faiblement l’allemand, rapidement vaincu par cette nouvelle détermination que s’était découvert le dealer. Il trouvait difficile de dire non à Charles lorsque ce dernier était aussi près de lui, sa voix un souffle chaud et leurs mains momentanément réunies.
Scheisse, qu’est-ce qu’il se passait dans cette cuisine ? Timothy se laissa tomber contre son placard, une moue boudeuse sur le visage en regardant Charles cuisiner. Il croise les bras, le prince capricieux, se demandant à quel moment il avait perdu le contrôle de la situation. (when you were fourteen, you fell in love, that’s when) « Pepper and garlic sound great…», répondit-il simplement, calquant inconsciemment le ton doux et calme de Charles. Timothy avait l’habitude de prendre un petit-déjeuner beaucoup plus sophistiqué, mais il n’avait pas vraiment faim, son estomac semble être passé en arrière-plan, concentré comme il l'était sur l’homme devant lui. Pour une fois, il n’a rien à dire, alors il se contente d’admirer le dos du nageur, les muscles qui roulent et qui se contractent à chaque mouvement, il en voulait presque à la serviette de lui obstruer une partie de la vue. Son cœur reprend un rythme normal durant sa contemplation, il peut sentir tous ses réflexes d’auto-préservation l’abandonner. Une chaleur envahit son ventre, et l’envie d’aller enlacer Charles et de sentir ce dos parfait contre son torse se fait pressante. Timothy cligne des yeux, étonné de voir la scène se dérouler dans son esprit, avant de sentir une tête soyeuse sous l’une de ses mains. Right, il avait été tellement concentré sur Charles qu’il en avait oublié son demiguise. Il baisse le regard pour croiser celui lumineux de la créature au pouvoir prémonitoire, Ernst avait une tendance à tenter de lui communiquer les possibles futures proches lorsqu’il le sentait stressé, mais Timothy n’était pas intéressé, connaitre les possibles débouchés le perturbait plus qu’autre chose. Il chassa gentiment la créature après l’avoir rassurée, murmurant des mots allemands doux et caressant la douce fourrure du demiguise qui disparut aussitôt de la cuisine, choisissant d’être obéissant pour une fois.
« You know, » Timothy s’était redressé, brisant le silence confortable installé entre eux. « I feel compelled to ask you if this is an attempt at seducing me. », un sourire malicieux étire les lèvres de l’allemand, ignorant la voix dans sa tête qui criait face à son imprudence. Une lueur curieuse danse dans son regard, encore sous l'effet de la courte vision que lui avait offert Ernst « I mean, It’s not every day that a handsome shirtless guest decides to cook breakfast for me.» Charles le connaissait, suffisamment pour pouvoir le calmer en quelques phrases bien choisies. Mais Timothy le connaissait tout autant, et il pouvait encore détecter lorsque quelqu’un tentait de le manipuler d’une manière ou d’une autre. Ce qui laissait supposer que Charles était conscient de l’effet qu’il lui faisait, et qu’il en jouait. Timothy était persuadé qu’il était censé se sentir énervé ou du moins dérangé par cette révélation, et pourtant il continue de sourire, à la fois flatté et amusé par les agissements de Charles. Cependant, ça ne signifiait pas qu’il se laisserait faire pour autant, Timothy aussi pouvait jouer, même si cela signifiait prendre des risques. Parce que si ses piques étaient destinées à perturber Charles, une partie de lui ne pouvait s’empêcher de vouloir entendre certaines réponses. Reprenant son aisance habituelle, l’allemand se tourne vers son placard pour récupérer deux assiettes, « Or is this the result of your roomates’ bad influence ? », continua-t-il sur un ton moqueur. Timothy avait déjà été sujet aux tendances de Wyatt à se promener nu dans la fameuse colocation des licornes, mais il ne précisa pas le prénom de leur ami commun, il n’avait pas besoin que Charles se pose des questions et sache ce qui s’était passé entre eux. Dépassant l’open bar pour aller à la partie salle à manger, il déposa les assiettes et les couverts avant de revenir vers Charles pour reprendre les tasses de café qui commençaient à refroidir. Il avait vraiment besoin de caféine. Il s’arrêta cependant à mi-chemin, face à Charles et sa poêle, affrontant le regard bleu de l’Ethelred avec tout le courage qui lui restait, tentant de lui (se) prouver qu’il n’était pas troublé par leur proximité sous couvert d'attendre une réponse.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Mar 25 Jan 2022 - 22:20
Christmas Morning
Sweeter
Christmas morning I'll be here
You can tell me what you've seen
May your nightmares turn to dreams
And may all your dreams come true J. Savoretti
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19 décembre 2021 – 10h
Charles n’était jamais resté aussi longtemps à fixer une poêle de sa vie. Il fallait dire qu’il n’était pas un cuisinier très prometteur et si sa Granny avait été là, surement l’aurait-elle sortie de la cuisine pour assurer à toute la maisonnée une nourriture décente. L’ancienne n’était pas là, cependant, et avec une assurance quelque peu étrange, inédite et très agréable, le britannique s’occupait des œufs. Nul doute qu’en restant concentré sur eux, il serait en mesure de ne pas les faires brûler. C’était bien son petit déjeuner presque quotidien, avec du bacon, mais le blondinet ne pouvait compter le nombre de fois ou le résultat final était en deçà de ses attentes. Enfin, il ne s’était pas emparé de la poêle de son hôte pour louper la cuisson de leur brunch. Il lui suffirait d’être attentif, concentré. Et puisqu’il s’était décidé à mettre son allemand en confiance, refusant d’appuyer ses prunelles bleutées sur les traits du sorcier, cela devrait être un jeu d’enfant.
Malgré sa détente apparente, cette légèreté dans les gestes et dans le fond de ses yeux, Charles était un peu tendu, dans les muscles du cou, de la clavicule. Si sa confiance en Timothy était quasiment totale, tourner le dos de la sorte ne lui arrivait pas souvent. Il ne se sentait pas particulièrement vulnérable... Ou peut-être que si… Et surement que cette pirouette et prise de contrôle qu’il avait récupéré sur la situation était nécessaire pour amener l’allemand à se détendre également. Mais avait-il vraiment réfléchis à tout ? Non, évidemment que non. Aujourd’hui, l’instinct qu’il ignorait la plupart du temps, fonctionnait à plein régime. Son cœur s’exprimait davantage que sa raison. L’amour rendait aveugle, paraissait-il, et Charles avait l’impression qu’il rendait bien d’autre chose. Un peu fou, culotté, audacieux. Le sentiment était légèrement grisant. Malgré quelques résidus d’une tentation d’ordinaire présente constamment, l’anglais était sûr de lui. Sûr que cette petite manipulation – surement rapidement identifiée par Timothy, il n’était pas aveugle à ce point – fonctionnerait sur l’allemand. Sûr, même, que la confortable insouciance qui se dégageait du dealer gagnerait le maître des lieux. Il fallait croire que malgré tout ce temps, malgré leurs différences, malgré le caractère naturel de Morphée, Charles avait encore quelques ressources. Il le savait, il avait toujours su trouver les bons mots pour calmer les éclats d’émotions de celui qui avait été si longtemps son meilleur ami. Les mots, cependant, avaient leurs limites et le londonien s’en était affranchis en se contentant d’agir. Lui montrer qu’il n’y avait rien de grave, lui prouver qu’il n’y avait pas de quoi s’effrayer, se questionner. Lui faire comprendre, avec naturel et confiance, que tout irait bien.
« Pepper and garlic sound great…» Un sourire satisfait et éclatant éclaira le visage du cuisinier. Il avait réussi. Le ton de l’allemand s’était fait doux, docile presque. Les accents germaniques qui avaient décoré ses paroles quelques minutes plus tôt n’étaient plus. Tout en continuant sa tambouille, le dealer ne pouvait s’empêcher de se questionner sur ce qui se passait dans la tête du voyant. Il sentait bien évidemment son regard sur lui, et ne pouvait qu’en être profondément ravi et flatté. Il était lui-même en mesure de garder la tête froide, tant que ses propres iris ne viendraient pas se noyer dans le regard étincelant d’émeraude du Kaiser. Au vu de la cuisson lente mais régulière des mets, il avait encore le temps. Quelques minutes, tout au plus, mais c’était toujours confortable. En assaisonnant sa préparation, s’étirant le bras un peu plus loin que la plaque électrique pour se saisir du poivre, il croisa le regard d’un Ernst rassasié et en train de quitter la cuisine. Les animaux de compagnie n’avaient pas trop d’intérêt à ses yeux, entre l’argent qu’il fallait pour les entretenir et le temps qu’il était nécessaire de leur accorder pour leur équilibre psychologique. Très peu pour lui.
Il s’apprêta à se saisir d’un pot contenant de l’ail lyophilisé mais s’arrêta dans son élan, les écoutilles attentives aux paroles de l’allemand. Le ton de Timothy avait légèrement changé, Charles pouvait y déceler quelques teintes de malices et d’espièglerie. Il avait compris. Le nageur roula de ses épaules, comme pour se détendre d’une tension qu’lui aurait prédit mais qui n’arrivait pas. Une nouveauté, encore. Un sourire s’étira même sur le visage du cuisinier, flatté des qualités que lui vantait le voyant. Handsome, yeah. Le regard brillant, éloigné toujours de celui du Kaiser, le blond souriait en remuant les œufs, mélangeant avec un coup du poignet tout ce qui se trouvait dans la poêle. Il avait l’impression confortable de ne pas se sentir intimidé, ni perdu. Etait-ce parce que son regard se tenait éloigné du sien ? La douche ne pouvait décemment pas lui avoir donné tant de confiance d’un seul coup... Bien décidé à profiter du moment sans trop se poser de question, il continua, laissant Timothy dérouler son fil, satisfait du tournant de la situation. L’allemand n’avait certes pas mit longtemps à se rendre compte de son petit jeu, mais au moins semblait-il plus tranquille. Charles avait déjà beaucoup gagné.
Tandis que la table était préparée par le brun, le dealer répondit, calquant son ton sur celui précédemment utilisé, un mélange de légèreté et de malice. Un jeu qui lui réchauffait le cœur. « May be both ? » Etait-ce une blague ? La vérité ? Les deux, certainement. Charles n’était pas toujours très perspicace mais tout comme il était conscient de l’effet qu’avait Timothy sur lui, il était loin d’être aveugle à ce qui se passait dans le regard de l’allemand lorsqu’il arrivait. Cela avait été comme ça depuis qu’ils s’étaient parlé pour la première, depuis les premières bafouilles du germanophone. Ils se plaisaient l’un l’autre, avaient été trop jeunes pour réellement comprendre, mais étaient en mesure de réaliser la chose maintenant. L’accepter était une toute autre histoire et c’était surement ce qui bloquait dans l’esprit du petit-fils du diplomate. Charles ne s’était pas avancé dans cette cuisine torse nu à la simple force de son culot, il n’en avait pas assez. Non, il avait été guidé par un mélange précis d’instinct et de courage, d’espoir et d’une opportunité qu’il avait sentie bien trop merveilleuse pour l’ignorer. Ce n’était ni subtile, ni diplomate, mais il était un dealer, et s’en foutait un peu du reste.
Après avoir éteint la plaque, il se saisit du manche de la poêle et se tourna. Il s’arrêta net, figé, le regard déjà ancré dans celui d’émeraude du Grymm. Il sentit son cœur s’emballer immédiatement et resserra sa prise sur l’ustensile de cuisine, comme s’il lui permettait de garder les pieds sur terre. Etrangement, cela sembla fonctionner, alors qu’il redressait ses épaules et remontait légèrement son menton, comme pour mettre au défi l’allemand de dire quelque chose. Un mouvement de son épaule, et la serviette qui y était nichée tomba à terre. Il n’y prêta pas attention, et continuait de ce noyer dans le vert de son regard. « Is it working ? » demanda-t-il, dans un souffle, alors que la malice se mêlait au sérieux dans ses prunelles, que sa voix était descendue dans les graves et qu’il n’était ni capable de lâcher sa poêle, ni capable de l’ôter de la plaque pour la mener jusqu’au bar.
Charles n’était jamais resté aussi longtemps à fixer une poêle de sa vie. Il fallait dire qu’il n’était pas un cuisinier très prometteur et si sa Granny avait été là, surement l’aurait-elle sortie de la cuisine pour assurer à toute la maisonnée une nourriture décente. L’ancienne n’était pas là, cependant, et avec une assurance quelque peu étrange, inédite et très agréable, le britannique s’occupait des œufs. Nul doute qu’en restant concentré sur eux, il serait en mesure de ne pas les faires brûler. C’était bien son petit déjeuner presque quotidien, avec du bacon, mais le blondinet ne pouvait compter le nombre de fois ou le résultat final était en deçà de ses attentes. Enfin, il ne s’était pas emparé de la poêle de son hôte pour louper la cuisson de leur brunch. Il lui suffirait d’être attentif, concentré. Et puisqu’il s’était décidé à mettre son allemand en confiance, refusant d’appuyer ses prunelles bleutées sur les traits du sorcier, cela devrait être un jeu d’enfant.
Malgré sa détente apparente, cette légèreté dans les gestes et dans le fond de ses yeux, Charles était un peu tendu, dans les muscles du cou, de la clavicule. Si sa confiance en Timothy était quasiment totale, tourner le dos de la sorte ne lui arrivait pas souvent. Il ne se sentait pas particulièrement vulnérable... Ou peut-être que si… Et surement que cette pirouette et prise de contrôle qu’il avait récupéré sur la situation était nécessaire pour amener l’allemand à se détendre également. Mais avait-il vraiment réfléchis à tout ? Non, évidemment que non. Aujourd’hui, l’instinct qu’il ignorait la plupart du temps, fonctionnait à plein régime. Son cœur s’exprimait davantage que sa raison. L’amour rendait aveugle, paraissait-il, et Charles avait l’impression qu’il rendait bien d’autre chose. Un peu fou, culotté, audacieux. Le sentiment était légèrement grisant. Malgré quelques résidus d’une tentation d’ordinaire présente constamment, l’anglais était sûr de lui. Sûr que cette petite manipulation – surement rapidement identifiée par Timothy, il n’était pas aveugle à ce point – fonctionnerait sur l’allemand. Sûr, même, que la confortable insouciance qui se dégageait du dealer gagnerait le maître des lieux. Il fallait croire que malgré tout ce temps, malgré leurs différences, malgré le caractère naturel de Morphée, Charles avait encore quelques ressources. Il le savait, il avait toujours su trouver les bons mots pour calmer les éclats d’émotions de celui qui avait été si longtemps son meilleur ami. Les mots, cependant, avaient leurs limites et le londonien s’en était affranchis en se contentant d’agir. Lui montrer qu’il n’y avait rien de grave, lui prouver qu’il n’y avait pas de quoi s’effrayer, se questionner. Lui faire comprendre, avec naturel et confiance, que tout irait bien.
« Pepper and garlic sound great…» Un sourire satisfait et éclatant éclaira le visage du cuisinier. Il avait réussi. Le ton de l’allemand s’était fait doux, docile presque. Les accents germaniques qui avaient décoré ses paroles quelques minutes plus tôt n’étaient plus. Tout en continuant sa tambouille, le dealer ne pouvait s’empêcher de se questionner sur ce qui se passait dans la tête du voyant. Il sentait bien évidemment son regard sur lui, et ne pouvait qu’en être profondément ravi et flatté. Il était lui-même en mesure de garder la tête froide, tant que ses propres iris ne viendraient pas se noyer dans le regard étincelant d’émeraude du Kaiser. Au vu de la cuisson lente mais régulière des mets, il avait encore le temps. Quelques minutes, tout au plus, mais c’était toujours confortable. En assaisonnant sa préparation, s’étirant le bras un peu plus loin que la plaque électrique pour se saisir du poivre, il croisa le regard d’un Ernst rassasié et en train de quitter la cuisine. Les animaux de compagnie n’avaient pas trop d’intérêt à ses yeux, entre l’argent qu’il fallait pour les entretenir et le temps qu’il était nécessaire de leur accorder pour leur équilibre psychologique. Très peu pour lui.
Il s’apprêta à se saisir d’un pot contenant de l’ail lyophilisé mais s’arrêta dans son élan, les écoutilles attentives aux paroles de l’allemand. Le ton de Timothy avait légèrement changé, Charles pouvait y déceler quelques teintes de malices et d’espièglerie. Il avait compris. Le nageur roula de ses épaules, comme pour se détendre d’une tension qu’lui aurait prédit mais qui n’arrivait pas. Une nouveauté, encore. Un sourire s’étira même sur le visage du cuisinier, flatté des qualités que lui vantait le voyant. Handsome, yeah. Le regard brillant, éloigné toujours de celui du Kaiser, le blond souriait en remuant les œufs, mélangeant avec un coup du poignet tout ce qui se trouvait dans la poêle. Il avait l’impression confortable de ne pas se sentir intimidé, ni perdu. Etait-ce parce que son regard se tenait éloigné du sien ? La douche ne pouvait décemment pas lui avoir donné tant de confiance d’un seul coup... Bien décidé à profiter du moment sans trop se poser de question, il continua, laissant Timothy dérouler son fil, satisfait du tournant de la situation. L’allemand n’avait certes pas mit longtemps à se rendre compte de son petit jeu, mais au moins semblait-il plus tranquille. Charles avait déjà beaucoup gagné.
Tandis que la table était préparée par le brun, le dealer répondit, calquant son ton sur celui précédemment utilisé, un mélange de légèreté et de malice. Un jeu qui lui réchauffait le cœur. « May be both ? » Etait-ce une blague ? La vérité ? Les deux, certainement. Charles n’était pas toujours très perspicace mais tout comme il était conscient de l’effet qu’avait Timothy sur lui, il était loin d’être aveugle à ce qui se passait dans le regard de l’allemand lorsqu’il arrivait. Cela avait été comme ça depuis qu’ils s’étaient parlé pour la première, depuis les premières bafouilles du germanophone. Ils se plaisaient l’un l’autre, avaient été trop jeunes pour réellement comprendre, mais étaient en mesure de réaliser la chose maintenant. L’accepter était une toute autre histoire et c’était surement ce qui bloquait dans l’esprit du petit-fils du diplomate. Charles ne s’était pas avancé dans cette cuisine torse nu à la simple force de son culot, il n’en avait pas assez. Non, il avait été guidé par un mélange précis d’instinct et de courage, d’espoir et d’une opportunité qu’il avait sentie bien trop merveilleuse pour l’ignorer. Ce n’était ni subtile, ni diplomate, mais il était un dealer, et s’en foutait un peu du reste.
Après avoir éteint la plaque, il se saisit du manche de la poêle et se tourna. Il s’arrêta net, figé, le regard déjà ancré dans celui d’émeraude du Grymm. Il sentit son cœur s’emballer immédiatement et resserra sa prise sur l’ustensile de cuisine, comme s’il lui permettait de garder les pieds sur terre. Etrangement, cela sembla fonctionner, alors qu’il redressait ses épaules et remontait légèrement son menton, comme pour mettre au défi l’allemand de dire quelque chose. Un mouvement de son épaule, et la serviette qui y était nichée tomba à terre. Il n’y prêta pas attention, et continuait de ce noyer dans le vert de son regard. « Is it working ? » demanda-t-il, dans un souffle, alors que la malice se mêlait au sérieux dans ses prunelles, que sa voix était descendue dans les graves et qu’il n’était ni capable de lâcher sa poêle, ni capable de l’ôter de la plaque pour la mener jusqu’au bar.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Mer 26 Jan 2022 - 8:48
Christmas Morning
Sweeter
Christmas morning I'll be here
With the sun I'll watch you rise
Don't worry, close your eyes
Christmas morning I'll be here J. Savoretti
With the sun I'll watch you rise
Don't worry, close your eyes
Christmas morning I'll be here J. Savoretti
19 décembre 2021 – 10h
Maybe both, s’était amusé la voix douce du dealer. Eh bien, Charles était vraiment de bonne humeur nota Timothy en haussant un sourcil. Cette audace que se découvrait son ancien meilleur ami lui rappelait des moments de leur adolescence partagée, lorsque Charles se montrait plus vivant et heureux en sa présence. Le sourire de l’allemand prit une teinte nostalgique en pensant à un temps plus simple, où l’inconscience et l’innocence les avaient encore protégés. A présent, il n’en restait plus grand-chose de cette innocence, plus grand-chose de cette facilité qu’ils avaient eu à naviguer l’un autour de l’autre. A présent, leur relation était teintée de tension, de doutes et de non-dits exprimés ponctuellement à travers des regards languissants. Combien de temps allaient-ils pouvoir continuer ainsi ? A se chercher à demi-mot ? Timothy n’avait jamais été doué pour refouler ses émotions, il ressentait toujours tout à l’extrême, et il semblait que l’amour ne soit pas une exception. Son éducation pointilleuse aux mains d’un des plus terrifiants hommes politiques d’Allemagne lui permettait de conserver un masque serein, mais Charles avait toujours été une exception quand il s’agissait de voir à travers. Timothy avait l’avantage de la distance qui s’était installé ces trois dernières années entre eux, mais il doutait que cela suffise, pas alors qu’il souhaitait lui-même se délester de tout ce qui le gardait éloigné de Charles.
Alors peut-être que l’envie de reprendre contrôle de ce petit jeu entre lui et Charles était la raison pour laquelle il s’était posté face à lui, le regard émeraude intense alors qu’il attend de rencontrer les prunelles bleues du cuisinier du dimanche. Ou peut-être qu’il était incapable de s’éloigner de lui alors qu’il rayonnait encore de confiance et de malice. Timothy aimait le Charles blasé et extrêmement calme, aimait lui arracher des sourires rares mais tout autant précieux. Apparemment, il adorait tout autant cette nouvelle version manipulatrice, sortie toute fraiche de sa douche, parfumée à l’odeur des produits cosmétiques hors de prix de l’héritier. Le dealer se retourne et semble surpris de le voir aussi près, ce petit lapse de contrôle ne dure pas longtemps, et il remonte déjà le menton. L’allemand ne peut s’empêcher d’être amusé face à cette posture et cet air de challenge dans le regard bleu du londonien. Timothy n’est pas impressionné, mais son regard énamouré coule sur les larges épaules redressées de Charles, à présent complétement dénudées. Il secoue légèrement sa tête, avant de reprendre le contact visuel momentanément interrompu par le mouvement de la serviette tombée à terre.
Les mots qui traversèrent les lèvres du dealer sont soufflés si bas que Timothy se demande, un instant, s’il en a rêvé. Pourtant, la mine sérieuse de Charles ne ment pas, la malice s’effaçant progressivement des prunelles bleues lui fait savoir que cette question n’était pas une nouvelle provocation. L’allemand sent son cœur s’accélérer, il serait si facile de nier, de réorienter la discussion vers la poêle à laquelle s’accrochait le dealer…mais pendant combien de temps encore ? Allait-il fuir à chaque fois ? Pouvait-il vraiment continuer de laisser ces non-dits entre eux ? Les lèvres de Timothy se pressent, il hésite, contemple une réponse bancale, une évasion qui pourrait lui donner plus de temps.
Il détourne finalement le regard, vaincu ; « Yes Charles…it’s working… » avoua l’amoureux dans un murmure, le Kaiser acceptant cette défaite qui, supposait-il, serait arrivé à un moment ou à un autre. « It always has, you know that. » continua-t-il, son regard toujours fixé sur son plan de travail, ses mains tremblantes, il ne se souvenait pas avoir été aussi vulnérable. Timothy voulait disparaitre, être finalement consumé par l’espoir fou qui naissait dans son cœur. Il voulait pleurer, parce qu’admettre ses sentiments n’allait sans doute pas lui apporter la délivrance décrite dans les romans d’amour. Parce qu’il était conscient que cette attraction n’avait pas lieu d’être, mais qu’il était incapable de la combattre. Alors la gorge serrée, les épaules affaissées, il se laisse aller à sa mélancolie sans jamais oser rencontrer les prunelles bleues de Charles.
Maybe both, s’était amusé la voix douce du dealer. Eh bien, Charles était vraiment de bonne humeur nota Timothy en haussant un sourcil. Cette audace que se découvrait son ancien meilleur ami lui rappelait des moments de leur adolescence partagée, lorsque Charles se montrait plus vivant et heureux en sa présence. Le sourire de l’allemand prit une teinte nostalgique en pensant à un temps plus simple, où l’inconscience et l’innocence les avaient encore protégés. A présent, il n’en restait plus grand-chose de cette innocence, plus grand-chose de cette facilité qu’ils avaient eu à naviguer l’un autour de l’autre. A présent, leur relation était teintée de tension, de doutes et de non-dits exprimés ponctuellement à travers des regards languissants. Combien de temps allaient-ils pouvoir continuer ainsi ? A se chercher à demi-mot ? Timothy n’avait jamais été doué pour refouler ses émotions, il ressentait toujours tout à l’extrême, et il semblait que l’amour ne soit pas une exception. Son éducation pointilleuse aux mains d’un des plus terrifiants hommes politiques d’Allemagne lui permettait de conserver un masque serein, mais Charles avait toujours été une exception quand il s’agissait de voir à travers. Timothy avait l’avantage de la distance qui s’était installé ces trois dernières années entre eux, mais il doutait que cela suffise, pas alors qu’il souhaitait lui-même se délester de tout ce qui le gardait éloigné de Charles.
Alors peut-être que l’envie de reprendre contrôle de ce petit jeu entre lui et Charles était la raison pour laquelle il s’était posté face à lui, le regard émeraude intense alors qu’il attend de rencontrer les prunelles bleues du cuisinier du dimanche. Ou peut-être qu’il était incapable de s’éloigner de lui alors qu’il rayonnait encore de confiance et de malice. Timothy aimait le Charles blasé et extrêmement calme, aimait lui arracher des sourires rares mais tout autant précieux. Apparemment, il adorait tout autant cette nouvelle version manipulatrice, sortie toute fraiche de sa douche, parfumée à l’odeur des produits cosmétiques hors de prix de l’héritier. Le dealer se retourne et semble surpris de le voir aussi près, ce petit lapse de contrôle ne dure pas longtemps, et il remonte déjà le menton. L’allemand ne peut s’empêcher d’être amusé face à cette posture et cet air de challenge dans le regard bleu du londonien. Timothy n’est pas impressionné, mais son regard énamouré coule sur les larges épaules redressées de Charles, à présent complétement dénudées. Il secoue légèrement sa tête, avant de reprendre le contact visuel momentanément interrompu par le mouvement de la serviette tombée à terre.
Les mots qui traversèrent les lèvres du dealer sont soufflés si bas que Timothy se demande, un instant, s’il en a rêvé. Pourtant, la mine sérieuse de Charles ne ment pas, la malice s’effaçant progressivement des prunelles bleues lui fait savoir que cette question n’était pas une nouvelle provocation. L’allemand sent son cœur s’accélérer, il serait si facile de nier, de réorienter la discussion vers la poêle à laquelle s’accrochait le dealer…mais pendant combien de temps encore ? Allait-il fuir à chaque fois ? Pouvait-il vraiment continuer de laisser ces non-dits entre eux ? Les lèvres de Timothy se pressent, il hésite, contemple une réponse bancale, une évasion qui pourrait lui donner plus de temps.
Il détourne finalement le regard, vaincu ; « Yes Charles…it’s working… » avoua l’amoureux dans un murmure, le Kaiser acceptant cette défaite qui, supposait-il, serait arrivé à un moment ou à un autre. « It always has, you know that. » continua-t-il, son regard toujours fixé sur son plan de travail, ses mains tremblantes, il ne se souvenait pas avoir été aussi vulnérable. Timothy voulait disparaitre, être finalement consumé par l’espoir fou qui naissait dans son cœur. Il voulait pleurer, parce qu’admettre ses sentiments n’allait sans doute pas lui apporter la délivrance décrite dans les romans d’amour. Parce qu’il était conscient que cette attraction n’avait pas lieu d’être, mais qu’il était incapable de la combattre. Alors la gorge serrée, les épaules affaissées, il se laisse aller à sa mélancolie sans jamais oser rencontrer les prunelles bleues de Charles.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Mer 26 Jan 2022 - 19:59
Christmas Morning
Sweeter
And when I take your hand
Like the world has never held a man
I know I cannot heal the hurt
But I will hold you here forever Aurora
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I know I cannot heal the hurt
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19 décembre 2021 – 10h
Seule l’anse de la poêle qu’il tenait encore entre sa main lui permettait de garder les pieds sur terre et la tête dans une certaine réalité. Tendu, sérieux, les jointures de ses doigts blanchissaient à mesure que les secondes passaient, à mesure que ce temps, si cruel et si merveilleux avançait autour d’eux. Charles était dans un univers tout à fait inédit. Son regard était rivé dans les prunelles émeraudes de l’allemand. Sa respiration était d’une constance impressionnante et seul son cœur venait troubler l’étrange paix qui s’était répandu dans la totalité de son corps. Il avait pourtant tenté sa chance, le dealer, appuyant sur quelque chose qui ne viendrait qu’ajouter du trouble à Timothy, il en était certain. Demander à ce dernier s’il lui faisait de l’effet était certainement la chose la plus stupide de toute son existence, juste après l’avoir abandonné à ses démons endeuillés. Pourtant, le britannique n’avait pas trouvé d’alternative, comme si le culot et l’audace étaient les armes de sa journée, les outils indispensables à l’évolution de ce lien qui se tissait entre eux, comme s’ils étaient les aiguilles qui viendraient recoudre en un seul morceau la tapisserie qui s’était séparée en deux voilà tant d’année.
Au vu de leur situation, qui n’avait jamais été aussi tranquille et emplie d’espoir, le peu de raison qui résidait encore dans le cœur du dealer s’était formé en cette habilitée, celle d’oser, d’entreprendre, de pousser un peu plus les résistances de l’allemand pour espérer les percer et avancer. Lorsqu’il s’agissait du voyant, Charles avait presque passé sa vie à l’écouter, à attendre, à sourire à ses remarques, à ses babillages incessants.
Silencieusement, il s’était, avec le temps, surpris à se languir des regards pétillants du Serpentard qu’il était à l’époque. Il avait trouvé, depuis le premier jour ou le voyant avait osé lui adresser la parole, de quoi espérer. Quelqu’un pour rêver, quelqu’un pour s’amuser, pour explorer. Quelqu’un avec qui le futur lui avait semblé plus serein, plus doux. Le dealer qu’il avait été avait même réalisé, à l’époque, être capable d’abandonner tout ce qu’il connaissait alors pour lui. Son occupation, sa famille, toute sa vie en échange des beaux yeux du petit-fils de diplomate. Tout, pour lui. Qu’il soit là, le regard lové dans celui de l’allemand, qu’il soit là, malgré le mépris et les attaques perfides du voyant, était encore un signe de ce qu’il était capable de supporter pour lui, rien que pour lui.
Il était évident que Charles n’avait pas les mêmes inhibitions que son ancien meilleur ami, que sa famille ne venait pas peser de tout son poids sur ses épaules de nageur, que l’idée même d’une descendance ne lui venait pas en tête. Il était certain que les responsabilités de Timothy dépassaient outragement les siennes, mais cela devait-il réellement tout mettre de côté ? N’y avait-il pas un moyen pour Charles de montrer à l’allemand ce qui pourrait réellement être une vie à deux ? Tous les deux ? Et si cela ne devait durer que quelques mois, que quelques années.. ainsi soit-il. Au moins l’auraient-ils vécu, de tout leur cœur, leur être et leur corps. De toutes leurs âmes.
Peu de chose faisait vibrer l’âme du dealer. Peu de chose le tenait éveillé, la nuit. Peu de chose lui occupait l’esprit à chaque seconde de la journée. Peu de chose avait le visage de Timothy, l’émotion facile et le trouble si attirant. Charles ne pouvait prétendre tout comprendre, ni être certain de ceux qui les attendaient. Il ne pouvait prédire le futur. Toutefois voulait-il essayer, montrer à Timothy qu’être heureux était à porter de la pulpe de ses doigts, de son souffle. Lui assurer que, quoi qu’il fût susceptible de se passer, il serait là.
Sa phrase, cependant, mélange d’un jeu initié par l’allemand et de tout le sérieux dont le dealer était capable, n’eut pas l’effet escompté. Au lieu d’un sourire, d’une répliqué acérée, d’une démonstration de puissance comme seul le voyant en était capable, ce dernier détourna le regard et s’avoua vaincu, comme résigné et blessé. A la réponse du Kaiser, le cœur du dealer se compressa, se tordit, se noua. Ses prunelles, libérées du regard fascinant du voyant, glissèrent sur ses traits, sur ses bras et ses mains, tremblotantes. La culpabilité fouetta le visage et le palpitant du britannique avec une rapidité mordante. Sans toutefois recouvrer la raison, il s’avança, silencieux, s’approcha du sorcier pour poser une main chaude sur la sienne, gardant toujours dans l’autre le pommeau de la poêle, alliée de choix dans cette situation. Lorsque sa peau toucha la sienne, des petits picotements agréables remontèrent le long de son bras pour venir s’écraser dans un frissonnement de l’échine. Il inspira une goulée d’air, tenta de rester maître de la situation, de ce cœur qui s’emballait de nouveau, entraînement cette fois avec lui sa respiration.
« I didn't mean to make you sad nor upset » souffla-t-il, d’un ton dans lequel se mélangeait le regret et l’inquiétude d’avoir davantage fait reculer leur relation. Il finit par lâcher les œufs et, sans retirer sa main posée sur celle de Timothy, s’appuya du bout de sa hanche sur le plan de travail, pour observer l’allemand, et être là, présent. « I’m sorry.. » La sincérité brûlait dans son regard aussi sûrement qu’elle s’entendait dans sa voix, dans cette main qui se serrait un peu plus sur la sienne. « I’ll go and put something on.. » se résigna-t-il, sans toutefois le lâcher. Parce qu’il y avait quelque chose d’autre, une réalité qui s’était ancrée sous l’épiderme de l’allemand et qui lui menait la vie dure. Une réalité que, malgré tout, Charles ne comprenait pas, ou ne voulait pas comprendre. « But first, why? Why does me having this effect on you make you so... fretful, so sad? » demanda-t-il, d’une voix aux inflexions douces, à l’accent londonien écrasé. Une voix suffisamment posée, du moins l’espérait-il, pour ne pas assener l’allemand d’un nouveau trouble.
Seule l’anse de la poêle qu’il tenait encore entre sa main lui permettait de garder les pieds sur terre et la tête dans une certaine réalité. Tendu, sérieux, les jointures de ses doigts blanchissaient à mesure que les secondes passaient, à mesure que ce temps, si cruel et si merveilleux avançait autour d’eux. Charles était dans un univers tout à fait inédit. Son regard était rivé dans les prunelles émeraudes de l’allemand. Sa respiration était d’une constance impressionnante et seul son cœur venait troubler l’étrange paix qui s’était répandu dans la totalité de son corps. Il avait pourtant tenté sa chance, le dealer, appuyant sur quelque chose qui ne viendrait qu’ajouter du trouble à Timothy, il en était certain. Demander à ce dernier s’il lui faisait de l’effet était certainement la chose la plus stupide de toute son existence, juste après l’avoir abandonné à ses démons endeuillés. Pourtant, le britannique n’avait pas trouvé d’alternative, comme si le culot et l’audace étaient les armes de sa journée, les outils indispensables à l’évolution de ce lien qui se tissait entre eux, comme s’ils étaient les aiguilles qui viendraient recoudre en un seul morceau la tapisserie qui s’était séparée en deux voilà tant d’année.
Au vu de leur situation, qui n’avait jamais été aussi tranquille et emplie d’espoir, le peu de raison qui résidait encore dans le cœur du dealer s’était formé en cette habilitée, celle d’oser, d’entreprendre, de pousser un peu plus les résistances de l’allemand pour espérer les percer et avancer. Lorsqu’il s’agissait du voyant, Charles avait presque passé sa vie à l’écouter, à attendre, à sourire à ses remarques, à ses babillages incessants.
Silencieusement, il s’était, avec le temps, surpris à se languir des regards pétillants du Serpentard qu’il était à l’époque. Il avait trouvé, depuis le premier jour ou le voyant avait osé lui adresser la parole, de quoi espérer. Quelqu’un pour rêver, quelqu’un pour s’amuser, pour explorer. Quelqu’un avec qui le futur lui avait semblé plus serein, plus doux. Le dealer qu’il avait été avait même réalisé, à l’époque, être capable d’abandonner tout ce qu’il connaissait alors pour lui. Son occupation, sa famille, toute sa vie en échange des beaux yeux du petit-fils de diplomate. Tout, pour lui. Qu’il soit là, le regard lové dans celui de l’allemand, qu’il soit là, malgré le mépris et les attaques perfides du voyant, était encore un signe de ce qu’il était capable de supporter pour lui, rien que pour lui.
Il était évident que Charles n’avait pas les mêmes inhibitions que son ancien meilleur ami, que sa famille ne venait pas peser de tout son poids sur ses épaules de nageur, que l’idée même d’une descendance ne lui venait pas en tête. Il était certain que les responsabilités de Timothy dépassaient outragement les siennes, mais cela devait-il réellement tout mettre de côté ? N’y avait-il pas un moyen pour Charles de montrer à l’allemand ce qui pourrait réellement être une vie à deux ? Tous les deux ? Et si cela ne devait durer que quelques mois, que quelques années.. ainsi soit-il. Au moins l’auraient-ils vécu, de tout leur cœur, leur être et leur corps. De toutes leurs âmes.
Peu de chose faisait vibrer l’âme du dealer. Peu de chose le tenait éveillé, la nuit. Peu de chose lui occupait l’esprit à chaque seconde de la journée. Peu de chose avait le visage de Timothy, l’émotion facile et le trouble si attirant. Charles ne pouvait prétendre tout comprendre, ni être certain de ceux qui les attendaient. Il ne pouvait prédire le futur. Toutefois voulait-il essayer, montrer à Timothy qu’être heureux était à porter de la pulpe de ses doigts, de son souffle. Lui assurer que, quoi qu’il fût susceptible de se passer, il serait là.
Sa phrase, cependant, mélange d’un jeu initié par l’allemand et de tout le sérieux dont le dealer était capable, n’eut pas l’effet escompté. Au lieu d’un sourire, d’une répliqué acérée, d’une démonstration de puissance comme seul le voyant en était capable, ce dernier détourna le regard et s’avoua vaincu, comme résigné et blessé. A la réponse du Kaiser, le cœur du dealer se compressa, se tordit, se noua. Ses prunelles, libérées du regard fascinant du voyant, glissèrent sur ses traits, sur ses bras et ses mains, tremblotantes. La culpabilité fouetta le visage et le palpitant du britannique avec une rapidité mordante. Sans toutefois recouvrer la raison, il s’avança, silencieux, s’approcha du sorcier pour poser une main chaude sur la sienne, gardant toujours dans l’autre le pommeau de la poêle, alliée de choix dans cette situation. Lorsque sa peau toucha la sienne, des petits picotements agréables remontèrent le long de son bras pour venir s’écraser dans un frissonnement de l’échine. Il inspira une goulée d’air, tenta de rester maître de la situation, de ce cœur qui s’emballait de nouveau, entraînement cette fois avec lui sa respiration.
« I didn't mean to make you sad nor upset » souffla-t-il, d’un ton dans lequel se mélangeait le regret et l’inquiétude d’avoir davantage fait reculer leur relation. Il finit par lâcher les œufs et, sans retirer sa main posée sur celle de Timothy, s’appuya du bout de sa hanche sur le plan de travail, pour observer l’allemand, et être là, présent. « I’m sorry.. » La sincérité brûlait dans son regard aussi sûrement qu’elle s’entendait dans sa voix, dans cette main qui se serrait un peu plus sur la sienne. « I’ll go and put something on.. » se résigna-t-il, sans toutefois le lâcher. Parce qu’il y avait quelque chose d’autre, une réalité qui s’était ancrée sous l’épiderme de l’allemand et qui lui menait la vie dure. Une réalité que, malgré tout, Charles ne comprenait pas, ou ne voulait pas comprendre. « But first, why? Why does me having this effect on you make you so... fretful, so sad? » demanda-t-il, d’une voix aux inflexions douces, à l’accent londonien écrasé. Une voix suffisamment posée, du moins l’espérait-il, pour ne pas assener l’allemand d’un nouveau trouble.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Jeu 27 Jan 2022 - 9:57
Christmas Morning
Sweeter
Are you ready yet?
Are you ready yet? (Are you ready to call this love?)
MIKA & J. Savoretti
Are you ready yet? (Are you ready to call this love?)
MIKA & J. Savoretti
19 décembre 2021 – 10h
La sincérité n’était pas l’arme de choix de Timothy, habitué à présenter un front lisse, à utiliser ses mots pour tisser des récits fabuleux afin de manipuler la situation à son avantage. Face au regard de Charles pourtant, il n’avait pas trouvé le courage, ou plutôt l’envie, de se dérober à nouveau. Après avoir passé des mois à reconstruire cette amitié, morceau par morceau, l’allemand réalisait que ses tendances à fuir la réalité les faisaient stagner à une étape qui bien que confortable était pleine d’interrogations. Il ne voulait plus de ça, il voulait que tout soit clair, une fois pour toute et advienne que pourra.
Conscient que déballer toute la vérité pouvait les conduire à un nouveau conflit, Timothy se doit pourtant d’avoir cette discussion avec lui. Il n’était pas brave au point d’affronter les prunelles bleues du londonien, raison pour laquelle il continuait à contempler le plan de travail comme si le granit l’avait personnellement insulté. Les sourcils froncés, le corps rigide, Timothy n’est pas loin de basculer de la peine à la colère, mais il se contrôle. Toutes ces années de thérapie lui avaient peut-être servi finalement, pense-t-il en se concentrant sur sa respiration. Il s’attend à des reproches, de nouvelles questions, mais pas à une main qui se pose sur le poing qu’avait formé la sienne. Relevant la tête avec hésitation, Timothy ose finalement croiser le regard du blond, surpris d’y trouver de l’inquiétude et du regret. Il sent son souffle se couper alors que Charles reprend la parole, serrant un peu plus sa main dans la sienne. L’allemand est perdu, il ne s’attend pas à des excuses, n’est pas certain de les mériter, mais Charles a toujours été trop indulgent avec lui. Il sent tout son être se détendre sous la douceur des mots ainsi que celle du contact du londonien, suffisamment pour relâcher la tension qui le rendait imprévisible. Il n’ose rien dire pour autant, se contente de regarder Charles réagir, lorsque ce dernier annonça qu’il allait mettre un t-shirt, les lèvres de l’allemand s’étirent en un demi-sourire amusé, mais il garde ses pensées pour lui. Charles n’avait pas besoin d’être torse nu pour faire naitre une myriade de sentiments dans chaque cellule de son corps.
Malgré sa bonne résolution, le londonien reste là, sans lâcher sa main. Ce n’était pas l’allemand qui allait protester. Timothy ne bouge pas, il n’avait pas envie d’être abandonné, il ne voulait pas que Charles le laisse seul pour affronter le trop-plein d’émotions qu’il ressentait. Il avait besoin de lui, besoin d’être recentré grâce à ce simple contact qui suffisait à lui donner le courage qui lui manquait. Les questions tombent enfin, Timothy ne peut empêcher un soupir las, mais il sait qu’il doit à Charles des réponses. Il n’apprécie pas l’exercice pour autant, mettre des mots sur ses sentiments était difficile, presque une torture. Son regard fuit à nouveau, fixe la main qui entourait toujours son poing. « Can’t you guess ? » sa voix est rauque, difficilement, l’allemand laisse ses muscles se détendre, relâchant la pression sur ses doigts afin de pouvoir les lier à ceux du londonien. « I might not be a pureblood, but my responsabilities exceed even theirs, » admit simplement Timothy. C’était une chose qui semblait étrange à de nombreuses personnes, qui pensaient que les héritiers sang-pur étaient ceux qui devaient le plus à leurs familles. Les devoirs d’un voyant Kaiser allait au-delà de son héritage sanguin ou aristocrate cependant. Si Timothy fautait, on ne se contenterait pas de le déshériter, ou de le faire disparaitre. Non, servir sa famille n’était pas une option. Et puisqu’il s’était arrangé pour naitre dans la branche régnante, il était parvenu à rassembler toutes les conditions possibles pour n’avoir aucun réel contrôle sur sa vie.
Timothy relève finalement le regard vers Charles, afin de laisser l’Ethelred lire en lui. « This ? » reprit-il, indiquant leurs mains liées, « This is unacceptable, » avoua-t-il dans un souffle, « In mein Opa’s eyes, you’d be litteraly the worst person I could get involved with, » continue-t-il, la tristesse envahissant son regard en pensant à son grand-père. Il n’avait jamais voulu rien d’autre que rendre Adam Kaiser fier, mais Timothy n’était plus certain de pouvoir supporter toutes les attentes de sa famille. Pas si cela signifiait perdre Charles, bien qu’il doute que ce soit possible. Après tout, ils étaient toujours là, ensemble. Une lueur s’allume dans les émeraudes du voyant à cette pensée, et il fait un pas vers l’Ethelred. « But even knowing that, even after everything that happened between us, I can’t move on from you, can’t seem to tone down…all that I feel for you. » Timothy se sait particulièrement égoïste alors qu’il fait un nouveau pas vers Charles, sa main libre se posant avec douceur sur la joue chaude du londonien. Sa voix baisse d’un octave, se fait tendre « Did you mean it ? That night, in your flat…are you really in love with me ? » demande le Kaiser dans un souffle, son regard intense plongé dans celui de Charles. Il avait toujours douté des mots prononcés par le dealer cette nuit-là. Et si ses propres paroles pouvaient être prises comme une déclaration, il refusait d'avouer clairement ses sentiments tant qu’il n’était pas certain.
La sincérité n’était pas l’arme de choix de Timothy, habitué à présenter un front lisse, à utiliser ses mots pour tisser des récits fabuleux afin de manipuler la situation à son avantage. Face au regard de Charles pourtant, il n’avait pas trouvé le courage, ou plutôt l’envie, de se dérober à nouveau. Après avoir passé des mois à reconstruire cette amitié, morceau par morceau, l’allemand réalisait que ses tendances à fuir la réalité les faisaient stagner à une étape qui bien que confortable était pleine d’interrogations. Il ne voulait plus de ça, il voulait que tout soit clair, une fois pour toute et advienne que pourra.
Conscient que déballer toute la vérité pouvait les conduire à un nouveau conflit, Timothy se doit pourtant d’avoir cette discussion avec lui. Il n’était pas brave au point d’affronter les prunelles bleues du londonien, raison pour laquelle il continuait à contempler le plan de travail comme si le granit l’avait personnellement insulté. Les sourcils froncés, le corps rigide, Timothy n’est pas loin de basculer de la peine à la colère, mais il se contrôle. Toutes ces années de thérapie lui avaient peut-être servi finalement, pense-t-il en se concentrant sur sa respiration. Il s’attend à des reproches, de nouvelles questions, mais pas à une main qui se pose sur le poing qu’avait formé la sienne. Relevant la tête avec hésitation, Timothy ose finalement croiser le regard du blond, surpris d’y trouver de l’inquiétude et du regret. Il sent son souffle se couper alors que Charles reprend la parole, serrant un peu plus sa main dans la sienne. L’allemand est perdu, il ne s’attend pas à des excuses, n’est pas certain de les mériter, mais Charles a toujours été trop indulgent avec lui. Il sent tout son être se détendre sous la douceur des mots ainsi que celle du contact du londonien, suffisamment pour relâcher la tension qui le rendait imprévisible. Il n’ose rien dire pour autant, se contente de regarder Charles réagir, lorsque ce dernier annonça qu’il allait mettre un t-shirt, les lèvres de l’allemand s’étirent en un demi-sourire amusé, mais il garde ses pensées pour lui. Charles n’avait pas besoin d’être torse nu pour faire naitre une myriade de sentiments dans chaque cellule de son corps.
Malgré sa bonne résolution, le londonien reste là, sans lâcher sa main. Ce n’était pas l’allemand qui allait protester. Timothy ne bouge pas, il n’avait pas envie d’être abandonné, il ne voulait pas que Charles le laisse seul pour affronter le trop-plein d’émotions qu’il ressentait. Il avait besoin de lui, besoin d’être recentré grâce à ce simple contact qui suffisait à lui donner le courage qui lui manquait. Les questions tombent enfin, Timothy ne peut empêcher un soupir las, mais il sait qu’il doit à Charles des réponses. Il n’apprécie pas l’exercice pour autant, mettre des mots sur ses sentiments était difficile, presque une torture. Son regard fuit à nouveau, fixe la main qui entourait toujours son poing. « Can’t you guess ? » sa voix est rauque, difficilement, l’allemand laisse ses muscles se détendre, relâchant la pression sur ses doigts afin de pouvoir les lier à ceux du londonien. « I might not be a pureblood, but my responsabilities exceed even theirs, » admit simplement Timothy. C’était une chose qui semblait étrange à de nombreuses personnes, qui pensaient que les héritiers sang-pur étaient ceux qui devaient le plus à leurs familles. Les devoirs d’un voyant Kaiser allait au-delà de son héritage sanguin ou aristocrate cependant. Si Timothy fautait, on ne se contenterait pas de le déshériter, ou de le faire disparaitre. Non, servir sa famille n’était pas une option. Et puisqu’il s’était arrangé pour naitre dans la branche régnante, il était parvenu à rassembler toutes les conditions possibles pour n’avoir aucun réel contrôle sur sa vie.
Timothy relève finalement le regard vers Charles, afin de laisser l’Ethelred lire en lui. « This ? » reprit-il, indiquant leurs mains liées, « This is unacceptable, » avoua-t-il dans un souffle, « In mein Opa’s eyes, you’d be litteraly the worst person I could get involved with, » continue-t-il, la tristesse envahissant son regard en pensant à son grand-père. Il n’avait jamais voulu rien d’autre que rendre Adam Kaiser fier, mais Timothy n’était plus certain de pouvoir supporter toutes les attentes de sa famille. Pas si cela signifiait perdre Charles, bien qu’il doute que ce soit possible. Après tout, ils étaient toujours là, ensemble. Une lueur s’allume dans les émeraudes du voyant à cette pensée, et il fait un pas vers l’Ethelred. « But even knowing that, even after everything that happened between us, I can’t move on from you, can’t seem to tone down…all that I feel for you. » Timothy se sait particulièrement égoïste alors qu’il fait un nouveau pas vers Charles, sa main libre se posant avec douceur sur la joue chaude du londonien. Sa voix baisse d’un octave, se fait tendre « Did you mean it ? That night, in your flat…are you really in love with me ? » demande le Kaiser dans un souffle, son regard intense plongé dans celui de Charles. Il avait toujours douté des mots prononcés par le dealer cette nuit-là. Et si ses propres paroles pouvaient être prises comme une déclaration, il refusait d'avouer clairement ses sentiments tant qu’il n’était pas certain.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Christmas Morning (Sweeter)
Jeu 27 Jan 2022 - 20:00
Christmas Morning
Sweeter
N'aie pas à craindre de me bouleverser
Ce qui pourrait arriver
Je te laisserai sur ma peau
Te tatouer
À mon anneau t'accrocher
Et sans barreaux te garder Calogéro
Ce qui pourrait arriver
Je te laisserai sur ma peau
Te tatouer
À mon anneau t'accrocher
Et sans barreaux te garder Calogéro
19 décembre 2021 – 10h
Beaucoup ce seraient indigné de cette réaction, de cette fuite dans le regard et de ces tremblements. Beaucoup auraient soupiré à cette nouvelle démonstration de retenue, de colère qui pointait peu à peu. Beaucoup, aussi, auraient abandonné depuis longtemps, laissant l’allemand à ses tourments, s’éloignant pour éviter les dommages collatéraux, pour se protéger des sautes d’humeur, du mépris, de la violence qui dansait parfois dans les prunelles du Kaiser. Charles, lui, restait là, s’excusant même d’avoir mis celui pour qui son cœur s’emballait si souvent, une nouvelle fois dans l’embarras. Il n’y avait plus de jeu, rien que la mélancholie latente du Grymm et cette tentative vaine de contenir le flot de ses émotions. Ce soudain changement d’ambiance rappela au dealer la fragilité de leur relation, taillée dans les non-dits et les regards, les sensations et la réalité de leurs situations respectives. Il n’était pourtant pas étonnant qu’ils se retrouvent là, dans cette cuisine, faisant de nouveau face aux démons de l’allemand, à ses inquiétudes qui lui dévoraient le cœur à la manière d’un vers se nourrissant de la chair d’une pomme. Alors, là où beaucoup verraient un énième caprice, Charles voyait la fragilité, la peur et les questions. Il voyait la puissance de l’allemand réduite à la fixation d’un plan de travail, à un tremblement de ses bras. Il voyait une résignation étrange, à la fois flatteuse et inquiétante. Il fixait de son regard bleu quelqu’un qu’il voulait voir heureux, léger. Quelqu’un qu’il voulait prendre dans ses bras. Quelqu’un à qui il voulait murmurer à l’oreille qu’il était là, lui répéter que tout irait bien jusqu’à ce que finalement, les mots deviennent réalité et vérité et que rien ne puisse plus jamais se mettre en travers de son chemin.
Pour être en mesure de faire mouche, d’user des mots précis, Charles devait comprendre. Il devait s’assurer d’avoir les cartes en mains, de mettre une description émotionnelle sur les mouvements des yeux de Timothy, sur la contraction de ses épaules et la résignation qui s’était emparée du ton de sa voix. Pour agir, Charles devait savoir. Et sans mépris, sans agacement, il questionna l’allemand. Avec douceur et patience, sans acculer plus que nécessaire le voyant dans ses retranchements, il demanda ce qu’il en était. Pourquoi réagissait-il ainsi ? Pourquoi fuyait-il son regard ou son contact ? Pourquoi le moindre sourire lui tordait le cœur ? Il aurait pu s’agir de la peur, celle viscéral qui accompagnait parfois l’amour et les sentiments. L’impression désagréable de perdre tout contrôle sur son esprit, sur son corps. Cette crainte, Charles l’avait connue également et surpassée pour ne voir que le bon, pour se fondre dans l’espoir de quelque chose de merveilleux. Trop de choses étaient grises dans sa vie, ces vêtements, son air, le ciel de l’Ecosse. Timothy lui apportait de la couleur. Du rouge vif de la colère au bleu puissant des rêves jusqu’au vert de l’espoir. C’était toute une palette qui s’étalait dans l’âme du Kaiser, un arc-en-ciel d’humeur et de teinte qui venait égayer la vie terne du britannique.
D’un geste presque imperceptible, la main du dealer resserra celle du voyant, l’encourageant à se confier, à lui faire part des difficultés qui s’exposaient dans son esprit. La voix rauque du petit fils de diplomate tira un frisson non maîtrisé à l’anglais qui mesurait à chaque mot la détresse de l’allemand. Il nota, malgré le ton employé et le sérieux de ces propos, un certain relâchement, comme si dévoiler la vérité l’allégeait déjà. Ou peut-être était une acceptation libératrice qui venait soulager son cœur des regrets et de la peur. Accepter qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble, que Charles, de par son sang et son statut sociale n’aurait jamais dû se trouver torse nu dans sa cuisine. Le Sweetlove senti la tension s’emparer graduellement des muscles de son dos et de son cou, craignant la réponse et la réalisation malheureuse qui pouvait sortir des lèvres de Timothy. Ces responsabilités, comme l’avait si bien dit l’allemand, le mettait au pied du mur, rendaient le réal inacceptable. Malgré les mots partagés, le blond voyait le regard de Timothy, sa détresse, la peine qui accompagnait ses paroles. La tristesse de ne pas se sentir libre, de vouloir toucher les étoiles sans y avoir le droit. Un sourire désolé se dessina en une esquisse discrète sur le visage de Charles qui se retint de dire qu’aucune famille digne de ce nom accepterait de le voir débarquer au repas de noël. Il se garda du moindre commentaire, se contentant de fixer avec patience le visage du Grymm.
L’inquiétude se dissipa des épaules du dealer alors que l’ancien Serpentard continuait, affirmant ne pas pouvoir l’oublier, de pas pouvoir éteindre ce qu’il éprouvait. Une lueur d’espoir éclaira de nouveau les prunelles de Charles qui se figea au contact de la main chaude du voyant, fermant un instant les yeux à ce contact si doux. Il les rouvrit avec lenteur, accompagnant les paroles tendres de Timothy. Elles étaient teintées de questions, d’incertitudes, mais le dealer ne voyait que l’opportunité de répéter ce qu’il avait déjà dit, mieux, d’assurer le sorcier de ses sentiments, de ses intentions. Avec confiance, Charles recouvra la main que Tim avait posé sur sa joue de sa main libre, s’assurant ainsi de garder sa paume chaude contre lui. Son regard vint ensuite se nicher dans les émeraudes de l’allemand. « No.. » souffla-t-il, se remémorant les paroles qu’ils avaient exprimés, bercé qu’il avait été à ce moment par le joins qu’il avait fumé. « That night, I said that I might be in love with you. » se souvint-il, s’exprimant avec douceur et lenteur, caressant du bout de son pouce la main du voyant. « Now, I know better. » Ses doigts entremêlés aux siens sur le plan de travail se mirent à danser avec ceux de l’allemand. « I know now that I am in love with you. » avoua-t-il, soutenant de ses prunelles brillantes d’émotions celles du Kaiser. « I love you, Timothy. » souffla-t-il, ses mots ne souffrant d’aucune hésitation, rien qu’un trémolo qui trahissait avec douceur le trop plein d’émotion qui se bousculait dans sa tête. « I love you so much that it pains me to see you so sad, to see you hurt and worried. » L’émotion se faisait plus ferme dans sa voix et l’humidité plus présente dans son regard. Il continua néanmoins. « I want to see you smile, I want to see you pleased. I'd rather it be with me, of course, but if I'm the one keeping you from being happy, then you have to tell me.. » Perdu dans le regard de Timothy, perdu dans ses émotions, il ne bougea pas, n’ouvrit plus la bouche et surtout, ne sentit pas cette larme s’écouler le long de sa joue.
Beaucoup ce seraient indigné de cette réaction, de cette fuite dans le regard et de ces tremblements. Beaucoup auraient soupiré à cette nouvelle démonstration de retenue, de colère qui pointait peu à peu. Beaucoup, aussi, auraient abandonné depuis longtemps, laissant l’allemand à ses tourments, s’éloignant pour éviter les dommages collatéraux, pour se protéger des sautes d’humeur, du mépris, de la violence qui dansait parfois dans les prunelles du Kaiser. Charles, lui, restait là, s’excusant même d’avoir mis celui pour qui son cœur s’emballait si souvent, une nouvelle fois dans l’embarras. Il n’y avait plus de jeu, rien que la mélancholie latente du Grymm et cette tentative vaine de contenir le flot de ses émotions. Ce soudain changement d’ambiance rappela au dealer la fragilité de leur relation, taillée dans les non-dits et les regards, les sensations et la réalité de leurs situations respectives. Il n’était pourtant pas étonnant qu’ils se retrouvent là, dans cette cuisine, faisant de nouveau face aux démons de l’allemand, à ses inquiétudes qui lui dévoraient le cœur à la manière d’un vers se nourrissant de la chair d’une pomme. Alors, là où beaucoup verraient un énième caprice, Charles voyait la fragilité, la peur et les questions. Il voyait la puissance de l’allemand réduite à la fixation d’un plan de travail, à un tremblement de ses bras. Il voyait une résignation étrange, à la fois flatteuse et inquiétante. Il fixait de son regard bleu quelqu’un qu’il voulait voir heureux, léger. Quelqu’un qu’il voulait prendre dans ses bras. Quelqu’un à qui il voulait murmurer à l’oreille qu’il était là, lui répéter que tout irait bien jusqu’à ce que finalement, les mots deviennent réalité et vérité et que rien ne puisse plus jamais se mettre en travers de son chemin.
Pour être en mesure de faire mouche, d’user des mots précis, Charles devait comprendre. Il devait s’assurer d’avoir les cartes en mains, de mettre une description émotionnelle sur les mouvements des yeux de Timothy, sur la contraction de ses épaules et la résignation qui s’était emparée du ton de sa voix. Pour agir, Charles devait savoir. Et sans mépris, sans agacement, il questionna l’allemand. Avec douceur et patience, sans acculer plus que nécessaire le voyant dans ses retranchements, il demanda ce qu’il en était. Pourquoi réagissait-il ainsi ? Pourquoi fuyait-il son regard ou son contact ? Pourquoi le moindre sourire lui tordait le cœur ? Il aurait pu s’agir de la peur, celle viscéral qui accompagnait parfois l’amour et les sentiments. L’impression désagréable de perdre tout contrôle sur son esprit, sur son corps. Cette crainte, Charles l’avait connue également et surpassée pour ne voir que le bon, pour se fondre dans l’espoir de quelque chose de merveilleux. Trop de choses étaient grises dans sa vie, ces vêtements, son air, le ciel de l’Ecosse. Timothy lui apportait de la couleur. Du rouge vif de la colère au bleu puissant des rêves jusqu’au vert de l’espoir. C’était toute une palette qui s’étalait dans l’âme du Kaiser, un arc-en-ciel d’humeur et de teinte qui venait égayer la vie terne du britannique.
D’un geste presque imperceptible, la main du dealer resserra celle du voyant, l’encourageant à se confier, à lui faire part des difficultés qui s’exposaient dans son esprit. La voix rauque du petit fils de diplomate tira un frisson non maîtrisé à l’anglais qui mesurait à chaque mot la détresse de l’allemand. Il nota, malgré le ton employé et le sérieux de ces propos, un certain relâchement, comme si dévoiler la vérité l’allégeait déjà. Ou peut-être était une acceptation libératrice qui venait soulager son cœur des regrets et de la peur. Accepter qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble, que Charles, de par son sang et son statut sociale n’aurait jamais dû se trouver torse nu dans sa cuisine. Le Sweetlove senti la tension s’emparer graduellement des muscles de son dos et de son cou, craignant la réponse et la réalisation malheureuse qui pouvait sortir des lèvres de Timothy. Ces responsabilités, comme l’avait si bien dit l’allemand, le mettait au pied du mur, rendaient le réal inacceptable. Malgré les mots partagés, le blond voyait le regard de Timothy, sa détresse, la peine qui accompagnait ses paroles. La tristesse de ne pas se sentir libre, de vouloir toucher les étoiles sans y avoir le droit. Un sourire désolé se dessina en une esquisse discrète sur le visage de Charles qui se retint de dire qu’aucune famille digne de ce nom accepterait de le voir débarquer au repas de noël. Il se garda du moindre commentaire, se contentant de fixer avec patience le visage du Grymm.
L’inquiétude se dissipa des épaules du dealer alors que l’ancien Serpentard continuait, affirmant ne pas pouvoir l’oublier, de pas pouvoir éteindre ce qu’il éprouvait. Une lueur d’espoir éclaira de nouveau les prunelles de Charles qui se figea au contact de la main chaude du voyant, fermant un instant les yeux à ce contact si doux. Il les rouvrit avec lenteur, accompagnant les paroles tendres de Timothy. Elles étaient teintées de questions, d’incertitudes, mais le dealer ne voyait que l’opportunité de répéter ce qu’il avait déjà dit, mieux, d’assurer le sorcier de ses sentiments, de ses intentions. Avec confiance, Charles recouvra la main que Tim avait posé sur sa joue de sa main libre, s’assurant ainsi de garder sa paume chaude contre lui. Son regard vint ensuite se nicher dans les émeraudes de l’allemand. « No.. » souffla-t-il, se remémorant les paroles qu’ils avaient exprimés, bercé qu’il avait été à ce moment par le joins qu’il avait fumé. « That night, I said that I might be in love with you. » se souvint-il, s’exprimant avec douceur et lenteur, caressant du bout de son pouce la main du voyant. « Now, I know better. » Ses doigts entremêlés aux siens sur le plan de travail se mirent à danser avec ceux de l’allemand. « I know now that I am in love with you. » avoua-t-il, soutenant de ses prunelles brillantes d’émotions celles du Kaiser. « I love you, Timothy. » souffla-t-il, ses mots ne souffrant d’aucune hésitation, rien qu’un trémolo qui trahissait avec douceur le trop plein d’émotion qui se bousculait dans sa tête. « I love you so much that it pains me to see you so sad, to see you hurt and worried. » L’émotion se faisait plus ferme dans sa voix et l’humidité plus présente dans son regard. Il continua néanmoins. « I want to see you smile, I want to see you pleased. I'd rather it be with me, of course, but if I'm the one keeping you from being happy, then you have to tell me.. » Perdu dans le regard de Timothy, perdu dans ses émotions, il ne bougea pas, n’ouvrit plus la bouche et surtout, ne sentit pas cette larme s’écouler le long de sa joue.
Made by Neon Demon
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Jeu 27 Jan 2022 - 22:40
Christmas Morning
Sweeter
That I belong to you
That endless nights of far away are gone, and you
Could never love another
And I love you too
I see it up above and now I feel the truth
Caro Emerald
That endless nights of far away are gone, and you
Could never love another
And I love you too
I see it up above and now I feel the truth
Caro Emerald
19 décembre 2021 – 10h
Le regard accroché aux lèvres de Charles, Timothy attend sa réponse avec une étonnante patience. Sa main caresse lentement le visage d’ange du dealer, prenant du confort dans ce geste tendre qu’il se permettait. Il lui avait tout dit, presque tout dit, mais au moins les raisons derrières les réticences de l'allemand seraient plus claires. Il pourrait mieux le comprendre, si ce n’est complétement. Timothy aurait pu évoquer la cruauté de sa famille, les limites qui n’existaient plus dès lors que l’un d’eux s’éloignait du droit chemin. Il aurait pu lui parler du danger que représentaient Adam et Adrian Kaiser, mais quelque chose l’en empêchait. L’amour qu’il avait pour sa famille le gardait encore sur ses gardes. Une loyauté profondément enracinée en lui, une culpabilité qui naissait dans son ventre à l’idée de trahir les préceptes qu’on lui avait appris. Son désir pour Charles allait contre sa nature, ce qu’il était censé être. Et pourtant, rien n’avait été plus facile que de tomber amoureux du poufsouffle introverti aux hobbies douteux. Timothy se sentait partagé en deux, mais sa raison perdait le combat face à son cœur, face à l’impossible bonheur que semblait lui promettre le bleu profond du regard de Charles.
Il aurait tenté de renier ses sentiments, il aurait tenté de se tenir à distance, mais il était trop tard. Dès la seconde où il l’avait pris dans ses bras pour entamer une timide valse, deux adolescents protégés par la bienveillance du château de Poudlard, il avait déjà été trop tard. Le reste des événements s’étaient imposés à eux, les rapprochant, les éloignant, teintant leur relation de milles et une nuance. L’amitié, la confidence, l’abandon, la cruauté, la colère et finalement le pardon. Une constante a toujours été claire pour Timothy, durant chacun de ces stades, le manque avait été présent. Toujours cette envie d'être plus proche de lui. Alors oui, il avait peur de ce qui pourrait arriver s’il s’autorisait à aimer librement l’Ethelred, avait peur de trop prendre ses aises dans le confort de ses bras, peur de s’habituer à ce qui lui sera sans doute arraché à un moment ou un autre.
C’était cette peur qui le tenait encore à distance, qui l’empêchait d’être complétement honnête avec Charles. Une peur qui lui rappelait cette fameuse nuit dans la colocation des Licornes, celle qui avait entamé leur réconciliation. Timothy se souvenait de chaque détail, il se souvenait des sujets qui avaient été abordé, de la déclaration spontanée de l’Ethelred, celle qui n’avait pas eu de suite. L’allemand avait tout d’abord été pris de panique, l’idée que ses sentiments soient réciproques ne lui avaient jamais effleuré l’esprit, c’était ce qui l’avait gardé en sécurité dans son déni méticuleusement construit. Et puis Charles avait entrepris de détruire ses défenses, une par une, les menant à ce moment. Timothy continuait d’avoir ses doutes, mélangé à de l’espoir, un espoir qui grandit lorsque le londonien posa sa main sur la sienne. Il ne pouvait pas le voir à travers ses paupières closes, mais le Grymm le dévorait du regard, une chaleur se répandant dans son cœur face à cette réaction si tendre.
No, la réponse est violente, et le souffle de Timothy est coupé. Charles continue et l’allemand n’est pas plus rassuré. Oh oui, il se souvenait de ce fameux might qui avait été la cause de ses nombreux questionnements, qui le hantait jusqu’à présent. Mais un peut-être c’était toujours mieux qu’un non, et il le découvrait à cet instant même. A mesure que Charles continue à parler, Timothy se perd un peu plus. Le contraste entre ce que lui annonçait le dealer et la tendresse avec laquelle il le touchait le troublait. Il ne veut pas protester pour autant, la décision revenait entièrement à Charles, et il se forcerait à la respecter. I love you, Timothy, les yeux du concerné s’écarquillent, son cœur bat si fort que le reste du monde s’évanouit autour de lui. Il ne voyait que Charles, n’entendait que les doux mots qu’il venait de prononcer. Charles l’aimait, un sentiment de légèreté envahit le corps de l’allemand alors qu’il inspire une grande bouffée d’air, une joie incertaine se fait ressentir alors qu’il se rapproche encore de l’homme qui avait provoqué ce changement en quelques mots.
La joie de Timothy est de courte durée, le regard larmoyant de Charles le fige sur place. « Oh Charles…», souffle l’allemand, énamouré, alors que le dealer se torture pour lui. Il ne l’interrompt pas, écoutant chacun de ces mots, à la fois douloureux et aimants. L’idée que Charles serait prêt à partir si Timothy le lui demandait serra le cœur du voyant. Non, plus jamais, il ne voulait pas être séparé de lui. Rien que le peu de distance qui existait entre eux en ce moment le faisait souffrir. La larme qui coula sur la joue de porcelaine acheva de réveiller Timothy. « Mein Schatz, please don’t cry… » murmura-t-il, le doux surnom quitte ses lèvres naturellement, guidé par ses sentiments, il se penche pour déposer un tendre baiser sur la joue mouillée du dealer. Calant son front contre celui de Charles, il sourit doucement, choisissant ses mots afin de rassurer l'Ethelred « Happiness is a wide concept, but I doubt I’d be able to achieve it if you’re away from me, » il parle à voix basse, son cœur bat fort, son corps lui demande plus de contact avec l’homme dont il est complétement amoureux. « You worry too much about me, » souffla l’allemand, incrédule, en s’éloignant un peu, afin de pouvoir regarder Charles dans les yeux « but I worry about you. I worry that you don’t realize what this…us…would entail…Charles, I can’t make you any promise for tomorrow or the day after,» la peine se lit dans les prunelles émeraudes, il aurait voulu offrir le monde à Charles, mais le monde ne lui appartenait pas, « You don’t know everything about my family, about their cruelty…you might not see it that way, but in reality, I’d be the one standing between you and your happiness. », conclu-t-il sur un ton doux, les mots durs mais la vérité l’était souvent, et Timothy voulait que Charles soit pleinement conscient de ce que cela signifiait que d’aimer un Kaiser.
Le regard accroché aux lèvres de Charles, Timothy attend sa réponse avec une étonnante patience. Sa main caresse lentement le visage d’ange du dealer, prenant du confort dans ce geste tendre qu’il se permettait. Il lui avait tout dit, presque tout dit, mais au moins les raisons derrières les réticences de l'allemand seraient plus claires. Il pourrait mieux le comprendre, si ce n’est complétement. Timothy aurait pu évoquer la cruauté de sa famille, les limites qui n’existaient plus dès lors que l’un d’eux s’éloignait du droit chemin. Il aurait pu lui parler du danger que représentaient Adam et Adrian Kaiser, mais quelque chose l’en empêchait. L’amour qu’il avait pour sa famille le gardait encore sur ses gardes. Une loyauté profondément enracinée en lui, une culpabilité qui naissait dans son ventre à l’idée de trahir les préceptes qu’on lui avait appris. Son désir pour Charles allait contre sa nature, ce qu’il était censé être. Et pourtant, rien n’avait été plus facile que de tomber amoureux du poufsouffle introverti aux hobbies douteux. Timothy se sentait partagé en deux, mais sa raison perdait le combat face à son cœur, face à l’impossible bonheur que semblait lui promettre le bleu profond du regard de Charles.
Il aurait tenté de renier ses sentiments, il aurait tenté de se tenir à distance, mais il était trop tard. Dès la seconde où il l’avait pris dans ses bras pour entamer une timide valse, deux adolescents protégés par la bienveillance du château de Poudlard, il avait déjà été trop tard. Le reste des événements s’étaient imposés à eux, les rapprochant, les éloignant, teintant leur relation de milles et une nuance. L’amitié, la confidence, l’abandon, la cruauté, la colère et finalement le pardon. Une constante a toujours été claire pour Timothy, durant chacun de ces stades, le manque avait été présent. Toujours cette envie d'être plus proche de lui. Alors oui, il avait peur de ce qui pourrait arriver s’il s’autorisait à aimer librement l’Ethelred, avait peur de trop prendre ses aises dans le confort de ses bras, peur de s’habituer à ce qui lui sera sans doute arraché à un moment ou un autre.
C’était cette peur qui le tenait encore à distance, qui l’empêchait d’être complétement honnête avec Charles. Une peur qui lui rappelait cette fameuse nuit dans la colocation des Licornes, celle qui avait entamé leur réconciliation. Timothy se souvenait de chaque détail, il se souvenait des sujets qui avaient été abordé, de la déclaration spontanée de l’Ethelred, celle qui n’avait pas eu de suite. L’allemand avait tout d’abord été pris de panique, l’idée que ses sentiments soient réciproques ne lui avaient jamais effleuré l’esprit, c’était ce qui l’avait gardé en sécurité dans son déni méticuleusement construit. Et puis Charles avait entrepris de détruire ses défenses, une par une, les menant à ce moment. Timothy continuait d’avoir ses doutes, mélangé à de l’espoir, un espoir qui grandit lorsque le londonien posa sa main sur la sienne. Il ne pouvait pas le voir à travers ses paupières closes, mais le Grymm le dévorait du regard, une chaleur se répandant dans son cœur face à cette réaction si tendre.
No, la réponse est violente, et le souffle de Timothy est coupé. Charles continue et l’allemand n’est pas plus rassuré. Oh oui, il se souvenait de ce fameux might qui avait été la cause de ses nombreux questionnements, qui le hantait jusqu’à présent. Mais un peut-être c’était toujours mieux qu’un non, et il le découvrait à cet instant même. A mesure que Charles continue à parler, Timothy se perd un peu plus. Le contraste entre ce que lui annonçait le dealer et la tendresse avec laquelle il le touchait le troublait. Il ne veut pas protester pour autant, la décision revenait entièrement à Charles, et il se forcerait à la respecter. I love you, Timothy, les yeux du concerné s’écarquillent, son cœur bat si fort que le reste du monde s’évanouit autour de lui. Il ne voyait que Charles, n’entendait que les doux mots qu’il venait de prononcer. Charles l’aimait, un sentiment de légèreté envahit le corps de l’allemand alors qu’il inspire une grande bouffée d’air, une joie incertaine se fait ressentir alors qu’il se rapproche encore de l’homme qui avait provoqué ce changement en quelques mots.
La joie de Timothy est de courte durée, le regard larmoyant de Charles le fige sur place. « Oh Charles…», souffle l’allemand, énamouré, alors que le dealer se torture pour lui. Il ne l’interrompt pas, écoutant chacun de ces mots, à la fois douloureux et aimants. L’idée que Charles serait prêt à partir si Timothy le lui demandait serra le cœur du voyant. Non, plus jamais, il ne voulait pas être séparé de lui. Rien que le peu de distance qui existait entre eux en ce moment le faisait souffrir. La larme qui coula sur la joue de porcelaine acheva de réveiller Timothy. « Mein Schatz, please don’t cry… » murmura-t-il, le doux surnom quitte ses lèvres naturellement, guidé par ses sentiments, il se penche pour déposer un tendre baiser sur la joue mouillée du dealer. Calant son front contre celui de Charles, il sourit doucement, choisissant ses mots afin de rassurer l'Ethelred « Happiness is a wide concept, but I doubt I’d be able to achieve it if you’re away from me, » il parle à voix basse, son cœur bat fort, son corps lui demande plus de contact avec l’homme dont il est complétement amoureux. « You worry too much about me, » souffla l’allemand, incrédule, en s’éloignant un peu, afin de pouvoir regarder Charles dans les yeux « but I worry about you. I worry that you don’t realize what this…us…would entail…Charles, I can’t make you any promise for tomorrow or the day after,» la peine se lit dans les prunelles émeraudes, il aurait voulu offrir le monde à Charles, mais le monde ne lui appartenait pas, « You don’t know everything about my family, about their cruelty…you might not see it that way, but in reality, I’d be the one standing between you and your happiness. », conclu-t-il sur un ton doux, les mots durs mais la vérité l’était souvent, et Timothy voulait que Charles soit pleinement conscient de ce que cela signifiait que d’aimer un Kaiser.
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Ven 28 Jan 2022 - 20:16
Christmas Morning
Sweeter
Viens on s'aime, et c'est tout
On fera attention dans une autre vie
Viens on s'aime, on est fou
Encore un jour, encore une nuit Slimane
On fera attention dans une autre vie
Viens on s'aime, on est fou
Encore un jour, encore une nuit Slimane
19 décembre 2021 – 10h
Les deux hommes étaient différents sur bien des aspects, et semblables sur beaucoup d’autres. Il n’y avait qu’à voir la façon dont ils se regardaient l’un l’autre, l’intensité qui régnait dans leurs regards croisés. Il y avait également cette incapacité à s’éloigner trop longtemps, cette volonté instinctive de se toucher, de frissonner sous la caresse de quelques doigts distraits. L’âme de Charles était à l’opposée de celle de l’allemand, teinte grisâtre et mélancholie. Pourtant, lorsqu’il était avec le Kaiser, qu’il voyait la vie à travers ses prunelles d’émeraude, tout changeait. Il souriait, souvent, s’inquiétait, se languissait de choses qu’il n’oserait jamais partager à voix haute avec le petit-fils de diplomate. L’arc-en-ciel qu’était le cœur de Timothy venait éclabousser l’esprit du dealer de milles couleur, donnant un sens profond et joyeux à une vie dure et compliquée. Si Charles ne mourrait pas de l’absence totale de l’allemand à ses côtés, trop pragmatique qu’il était, capable de supporter les pires cauchemars tout au long de son existence pour l’instant bien courte, il savait pourtant avoir besoin du voyant pour être heureux. Pour s’alléger le cœur, se complaire dans un bonheur confortable et délicieux, il avait besoin d’être avec lui. Il avait besoin de lui sourire, de le regarder, de l’écouter parler. De répondre, ou non. De le toucher, et si le souffle du Kaiser s’approchait davantage encore de sa peau, il allait devoir l’embrasser, goûter à ses lèvres si joliment dessinées, si appétissantes, si prometteuses. Charles pouvait vivre sans Timothy, mais à quel prix ? Se rendait-il réellement compte de ce que serait une existence sans lui ? Ne finirait-il pas comme ces âmes en peines, errant à travers les affres de la vie sans conviction, sans passion, avec pour seul compagnon l’instinct de survie ? Même pendant trois ans ou rien d’autre que le mépris n’était venu du côté du Grymm, le dealer avait encore eu la douce sensation de l’avoir dans sa vie.
Charles pouvait survivre sans Timothy dans sa vie, mais jamais ne pourrait-il la vivre pleinement.
C’était cette douloureuse vérité qui déclencha la glissade silencieuse d’une larme sur sa joue, alors qu’il confirmait à l’allemand pouvoir s’effacer pour assurer son bonheur, à lui. Se sacrifier pour l’esprit du voyant, pour son bonheur, pour mettre toutes les chances possibles de son côté, à lui. Le dealer n’aurait jamais les mêmes aspirations pour lui, bien au fait de ne pouvoir prétendre à plus que ce qu’il avait déjà. La seule éventualité qui lui donnait de l’espoir était de voir l’allemand heureux, et si cela signifiait s’écarter de sa vie, Charles n’hésiterais pas.
Pris dans les tourments de ses propres émotions, le dealer ne vit pas la joie allumer le regard du Grymm, ni cette légèreté soudaine qui semblait éclairer son visage. Il ne voyait pas ce que la puissance de ses aveux avait déclenché chez le sorcier. Il ne pensait qu’à cette possibilité, cette issue misérable qui ferait de lui le plus pathétique des hommes. Et la larme, qui coulait sur sa joue, vicieuse, sournoise, lui échappait. Il ne se rendait pas compte de cette percée mesquine de ses émotions, trop confortable dans la main chaude de Timothy, le regard figé dans celui d’émeraude en face de lui. Il ne voyait pas ce que son amour provoquait au voyant, rien. Ce ne sont que les mots de Timothy qui ramenèrent finalement le britannique à la réalité du moment, à cette tendresse partagée, mélangée à quelques soupçons de tristesse. Un chagrin gardé depuis bien trop longtemps dans le cœur de Charles, dans celui de l’allemand. Un chagrin qu’ils partageaient, bâti avec constance au cours de l’évolution de leur lien, de leur rencontre à ce jour précis, comme si leurs cœurs, depuis bien longtemps épris l’un de l’autre, étaient également au fait des difficultés de leur relation. Il était bien douloureux, de réaliser des réalités connues depuis si longtemps par les fibres de son âme.
« Mein Schatz, please don’t cry… » « I’m not cry- » la voix de Charles se brisa, alors que la réalité lui donnait une nouvelle claque, que le sillon humide tracé sur sa joue contrastait avec la douceur de la main de Timothy, avec ce baiser, délicat, tendre qui vint s’y déposer. Lorsque le front de Timothy se posa contre le sien, présence douce et rassurante, une autre larme quitta l’amande délicate de ses yeux, suivant sa comparse dans sa dégringolade. Le dealer était conscient de ses perles salées qui s’écoulaient, mais il ne parvenait pas à les arrêter, trop concentré sur la voix du Kaiser, fermant même les yeux pour s’entourer complètement des inflexions du sorcier. « Happiness is a wide concept, but I doubt I’d be able to achieve it if you’re away from me. » Un sourire finit par se dessiner sur son visage, une esquisse presque ravie avant que la suite des mots ne viennent presque condamner cet espoir. Aux paroles du petit fils de diplomate s’ajoutent cette peine, chatoyante et vive dans le fond de son regard. Timothy avait raison, cependant. Charles ne connaissait pas cette famille prestigieuse. Il connaissait le voyant, s’inquiétait pour lui, éprouvait un amour tendre pour lui. Sa famille, aussi cruelle pouvait-elle être, n’était qu’un détail pour le cœur du dealer, qu’un problème lointain qui n’avait jamais dépassé les dire du Grymm. Relevant ses paupières, Charles posa un regard humide sur le visage de Timothy dont le souffle venait réchauffer le bout de son nez. « Is that suppose to make me less worried .. ? » demanda-t-il, le souffle court, la voix grave. Il y avait tant d’émotion en lui, d’amour, de peur, de tendresse. Le dealer redressa cependant la tête, incapable malgré l’agitation de son palpitant de rester silencieux, de taire ce qu’il avait sur le cœur. Si Timothy ne pouvait être réellement sans lui, alors qu’avaient-ils à perdre ? « Do you love me, Timothy ? » La question tombe avec moins d’hésitation qu’initialement imaginé. Sans le laisser reprendre, Charles reprend. « Because, if you do. If you doubt to ever be happy without me, I don’t care. I don’t care about your family, you responsabilities. » Ses doigts entrelacés avec ceux de l’allemand gardaient le blond dans la douceur de l’instant, dans cette déclaration intime et précieuse. « I care about you, you alone. You can’t give me tomorrow ? » Il s’arrêta, lovant son regard dans celui du voyant guettant ses réactions, ses émotions. Il inspira une grande goulée d’air, serrant les doigts de l’allemand, et repris, questionnant ce dernier sur ce qui comptait vraiment. « If you love me, Tim. If you can trust me. If you want me. I don’t care about tomorrow, only today. Would you give me today, Timothy ? » Un regard qui ne retenait plus ses larmes, un regard qui se teintait de l’audace de ce début de journée, de l’espoir de tant d’années. Un regard qui soufflait, sans un mot, sans un souffle, qu’il ne fallait pas s’empresser. Tomorrow worry 'bout tomorrow…
Les deux hommes étaient différents sur bien des aspects, et semblables sur beaucoup d’autres. Il n’y avait qu’à voir la façon dont ils se regardaient l’un l’autre, l’intensité qui régnait dans leurs regards croisés. Il y avait également cette incapacité à s’éloigner trop longtemps, cette volonté instinctive de se toucher, de frissonner sous la caresse de quelques doigts distraits. L’âme de Charles était à l’opposée de celle de l’allemand, teinte grisâtre et mélancholie. Pourtant, lorsqu’il était avec le Kaiser, qu’il voyait la vie à travers ses prunelles d’émeraude, tout changeait. Il souriait, souvent, s’inquiétait, se languissait de choses qu’il n’oserait jamais partager à voix haute avec le petit-fils de diplomate. L’arc-en-ciel qu’était le cœur de Timothy venait éclabousser l’esprit du dealer de milles couleur, donnant un sens profond et joyeux à une vie dure et compliquée. Si Charles ne mourrait pas de l’absence totale de l’allemand à ses côtés, trop pragmatique qu’il était, capable de supporter les pires cauchemars tout au long de son existence pour l’instant bien courte, il savait pourtant avoir besoin du voyant pour être heureux. Pour s’alléger le cœur, se complaire dans un bonheur confortable et délicieux, il avait besoin d’être avec lui. Il avait besoin de lui sourire, de le regarder, de l’écouter parler. De répondre, ou non. De le toucher, et si le souffle du Kaiser s’approchait davantage encore de sa peau, il allait devoir l’embrasser, goûter à ses lèvres si joliment dessinées, si appétissantes, si prometteuses. Charles pouvait vivre sans Timothy, mais à quel prix ? Se rendait-il réellement compte de ce que serait une existence sans lui ? Ne finirait-il pas comme ces âmes en peines, errant à travers les affres de la vie sans conviction, sans passion, avec pour seul compagnon l’instinct de survie ? Même pendant trois ans ou rien d’autre que le mépris n’était venu du côté du Grymm, le dealer avait encore eu la douce sensation de l’avoir dans sa vie.
Charles pouvait survivre sans Timothy dans sa vie, mais jamais ne pourrait-il la vivre pleinement.
C’était cette douloureuse vérité qui déclencha la glissade silencieuse d’une larme sur sa joue, alors qu’il confirmait à l’allemand pouvoir s’effacer pour assurer son bonheur, à lui. Se sacrifier pour l’esprit du voyant, pour son bonheur, pour mettre toutes les chances possibles de son côté, à lui. Le dealer n’aurait jamais les mêmes aspirations pour lui, bien au fait de ne pouvoir prétendre à plus que ce qu’il avait déjà. La seule éventualité qui lui donnait de l’espoir était de voir l’allemand heureux, et si cela signifiait s’écarter de sa vie, Charles n’hésiterais pas.
Pris dans les tourments de ses propres émotions, le dealer ne vit pas la joie allumer le regard du Grymm, ni cette légèreté soudaine qui semblait éclairer son visage. Il ne voyait pas ce que la puissance de ses aveux avait déclenché chez le sorcier. Il ne pensait qu’à cette possibilité, cette issue misérable qui ferait de lui le plus pathétique des hommes. Et la larme, qui coulait sur sa joue, vicieuse, sournoise, lui échappait. Il ne se rendait pas compte de cette percée mesquine de ses émotions, trop confortable dans la main chaude de Timothy, le regard figé dans celui d’émeraude en face de lui. Il ne voyait pas ce que son amour provoquait au voyant, rien. Ce ne sont que les mots de Timothy qui ramenèrent finalement le britannique à la réalité du moment, à cette tendresse partagée, mélangée à quelques soupçons de tristesse. Un chagrin gardé depuis bien trop longtemps dans le cœur de Charles, dans celui de l’allemand. Un chagrin qu’ils partageaient, bâti avec constance au cours de l’évolution de leur lien, de leur rencontre à ce jour précis, comme si leurs cœurs, depuis bien longtemps épris l’un de l’autre, étaient également au fait des difficultés de leur relation. Il était bien douloureux, de réaliser des réalités connues depuis si longtemps par les fibres de son âme.
« Mein Schatz, please don’t cry… » « I’m not cry- » la voix de Charles se brisa, alors que la réalité lui donnait une nouvelle claque, que le sillon humide tracé sur sa joue contrastait avec la douceur de la main de Timothy, avec ce baiser, délicat, tendre qui vint s’y déposer. Lorsque le front de Timothy se posa contre le sien, présence douce et rassurante, une autre larme quitta l’amande délicate de ses yeux, suivant sa comparse dans sa dégringolade. Le dealer était conscient de ses perles salées qui s’écoulaient, mais il ne parvenait pas à les arrêter, trop concentré sur la voix du Kaiser, fermant même les yeux pour s’entourer complètement des inflexions du sorcier. « Happiness is a wide concept, but I doubt I’d be able to achieve it if you’re away from me. » Un sourire finit par se dessiner sur son visage, une esquisse presque ravie avant que la suite des mots ne viennent presque condamner cet espoir. Aux paroles du petit fils de diplomate s’ajoutent cette peine, chatoyante et vive dans le fond de son regard. Timothy avait raison, cependant. Charles ne connaissait pas cette famille prestigieuse. Il connaissait le voyant, s’inquiétait pour lui, éprouvait un amour tendre pour lui. Sa famille, aussi cruelle pouvait-elle être, n’était qu’un détail pour le cœur du dealer, qu’un problème lointain qui n’avait jamais dépassé les dire du Grymm. Relevant ses paupières, Charles posa un regard humide sur le visage de Timothy dont le souffle venait réchauffer le bout de son nez. « Is that suppose to make me less worried .. ? » demanda-t-il, le souffle court, la voix grave. Il y avait tant d’émotion en lui, d’amour, de peur, de tendresse. Le dealer redressa cependant la tête, incapable malgré l’agitation de son palpitant de rester silencieux, de taire ce qu’il avait sur le cœur. Si Timothy ne pouvait être réellement sans lui, alors qu’avaient-ils à perdre ? « Do you love me, Timothy ? » La question tombe avec moins d’hésitation qu’initialement imaginé. Sans le laisser reprendre, Charles reprend. « Because, if you do. If you doubt to ever be happy without me, I don’t care. I don’t care about your family, you responsabilities. » Ses doigts entrelacés avec ceux de l’allemand gardaient le blond dans la douceur de l’instant, dans cette déclaration intime et précieuse. « I care about you, you alone. You can’t give me tomorrow ? » Il s’arrêta, lovant son regard dans celui du voyant guettant ses réactions, ses émotions. Il inspira une grande goulée d’air, serrant les doigts de l’allemand, et repris, questionnant ce dernier sur ce qui comptait vraiment. « If you love me, Tim. If you can trust me. If you want me. I don’t care about tomorrow, only today. Would you give me today, Timothy ? » Un regard qui ne retenait plus ses larmes, un regard qui se teintait de l’audace de ce début de journée, de l’espoir de tant d’années. Un regard qui soufflait, sans un mot, sans un souffle, qu’il ne fallait pas s’empresser. Tomorrow worry 'bout tomorrow…
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Sam 29 Jan 2022 - 9:01
Christmas Morning
Sweeter
Une histoire de peau, un frisson qui passe,
L'amour est un don, jamais une question
Qu'importe où ça mène, on s'aimera quand même
Cléopâtre
L'amour est un don, jamais une question
Qu'importe où ça mène, on s'aimera quand même
Cléopâtre
19 décembre 2021 – 10h
En se laissant emporter par Morphée la veille, Timothy ne s’était pas attendu à ce que sa matinée soit aussi forte en émotions, en révélations. Pourtant, il se tenait là, dans sa cuisine, le visage à quelques millimètres de celui de Charles, le cœur qui tente de s’échapper de sa cage thoracique, sans doute afin de parcourir cette stupide distance qui les séparait et enfin appartenir à l’homme face à lui. Le voyant est affligé par les larmes qui coulent librement sur les joues du dealer, il en captura quelques-unes de sa main qui couvrait toujours une partie du visage de Charles, à la fois tendre et possessif. Même dans sa peine, il le trouvait captivant. Les émotions fortes étaient plus familières venant de Timothy, il pouvait sans doute compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où il avait vu l’apathique blond aussi émotif, et l’allemand quelque part sous la tristesse qu’il ressentait à le voir ainsi, se réjouissait qu’il se mette dans cet état pour lui.
Lorsque Charles lui répond, un sourire résigné étire les lèvres de Timothy alors qu’il secoue doucement sa tête négativement. Non, il ne tentait pas de le rassurer, parce qu’il voulait être honnête, et à ce moment (tout comme au Styx) seul un mensonge pourrait apporter du réconfort au Sweetlove. Le voyant pouvait lui dire que tout irait bien, qu’ils pourraient affronter sa famille, que tant qu’ils seraient ensemble rien ne pourrait les arrêter, mais ce serait croire en une fantaisie qui n’était pas prête de devenir réalité. Et il n’avait pas envie de mentir, pas aujourd’hui, pas alors qu’ils se parlaient enfin sans filtre. Pour autant, la question qui suivit le prit par surprise.
Do you love me, Timothy ? Oui Timothy, est-ce que tu l’aime ? Est-ce que tu es prêt à dévier du chemin qui a été tracé pour toi ? Est-ce que tu es prêt à affronter la colère et la déception de tes aînés ? Est-ce que tu es prêt à admettre que tu aimes un homme ? Cet homme ? Veux-tu vraiment prendre ce risque, celui de trahir ta famille ? Et le moment venu, est-ce que tu pourras leur tenir tête ?
Tell us Timothy, is loving Charles really worth it ?.
Perdu dans ses contemplations, Timothy n’entend pas la suite des paroles. Il perçoit la voix grave et caressante de Charles, son souffle chaud sur ses joues, leurs mains entrelacées, il ressent l’amour qui lui a été déclaré l’entourer dans un cocon. Malgré les larmes, les incertitudes, les doutes qui persistent, et persisteront, il se sent étrangement bien. Charles regagne son attention de son regard bleu et le voyant revient à lui, la tendresse et le regret un étrange mélange voguant dans l’émeraude de ses iris.
Will you give him today, Timothy ?
Timothy n’a pas les mots, ne sait pas quoi dire à cette homme qui semble prêt à tout accepter pour lui, qui ne semble pas réaliser tout ce qui pourrait lui tomber dessus (tout ce qui lui est déjà tombé dessus) pour avoir osé aimer le petit-fils d’Adam Kaiser. L’allemand est perdu dans le regard de cet homme dont il ne pourra jamais renier l’amour, jamais éloigner de lui, no matter the cost. C’est égoïste, parce que lui il sait, ce qui pourrait arriver, il sait que le danger planera sur la tête du Sweetlove et pas sur la sienne, trophée divinatoire précieux et intouchable de la famille.
Avec douceur, Timothy laisse ses mains se détacher de celles du dealer. Sans briser le contact visuel entre eux, il prend possession de la taille du londonien, il caresse un instant la peau nue (chaude, parfaite), avant de s’en saisir pour attirer l’homme contre lui, la rencontre de leurs corps le fait soupirer d’aise, vibrer de désir, « I’m all yours Charles, » promit l’héritier, gardant sous silence le for today, ivre de sensations pour le londonien, un souffle séparant les lèvres, il trouve le courage (ou était-ce de la lâcheté ?) de répondre à la question du londonien, « I love you, » avoua l’allemand, laissant son bras entourer la taille de Charles afin de le serrer plus fort contre, son autre main remontant vers la nuque du dealer, Timothy ne contrôle plus ses gestes, laisse son besoin, son envie se faire ressentir, dans son regard, dans la nature possessive de son étreinte, « Gott, ich bin so verdammt verliebt in dich, » souffle-t-il, la gorge serré par les émotions, l’amour et la douleur un duo inséparable qui le rendent fébrile, lui font perdre le peu de contrôle qu’il lui reste, alors qu’il se penche, hypnotisé, afin d’embrasser les lèvres qui le tentaient depuis trop longtemps à présent. Le contact est doux, contraste avec la prise, presque douloureuse, de ses mains et il ferme les yeux, s’abandonne complétement à son amour pour Charles.
God, I am so fucking in love with you.
En se laissant emporter par Morphée la veille, Timothy ne s’était pas attendu à ce que sa matinée soit aussi forte en émotions, en révélations. Pourtant, il se tenait là, dans sa cuisine, le visage à quelques millimètres de celui de Charles, le cœur qui tente de s’échapper de sa cage thoracique, sans doute afin de parcourir cette stupide distance qui les séparait et enfin appartenir à l’homme face à lui. Le voyant est affligé par les larmes qui coulent librement sur les joues du dealer, il en captura quelques-unes de sa main qui couvrait toujours une partie du visage de Charles, à la fois tendre et possessif. Même dans sa peine, il le trouvait captivant. Les émotions fortes étaient plus familières venant de Timothy, il pouvait sans doute compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où il avait vu l’apathique blond aussi émotif, et l’allemand quelque part sous la tristesse qu’il ressentait à le voir ainsi, se réjouissait qu’il se mette dans cet état pour lui.
Lorsque Charles lui répond, un sourire résigné étire les lèvres de Timothy alors qu’il secoue doucement sa tête négativement. Non, il ne tentait pas de le rassurer, parce qu’il voulait être honnête, et à ce moment (tout comme au Styx) seul un mensonge pourrait apporter du réconfort au Sweetlove. Le voyant pouvait lui dire que tout irait bien, qu’ils pourraient affronter sa famille, que tant qu’ils seraient ensemble rien ne pourrait les arrêter, mais ce serait croire en une fantaisie qui n’était pas prête de devenir réalité. Et il n’avait pas envie de mentir, pas aujourd’hui, pas alors qu’ils se parlaient enfin sans filtre. Pour autant, la question qui suivit le prit par surprise.
Do you love me, Timothy ? Oui Timothy, est-ce que tu l’aime ? Est-ce que tu es prêt à dévier du chemin qui a été tracé pour toi ? Est-ce que tu es prêt à affronter la colère et la déception de tes aînés ? Est-ce que tu es prêt à admettre que tu aimes un homme ? Cet homme ? Veux-tu vraiment prendre ce risque, celui de trahir ta famille ? Et le moment venu, est-ce que tu pourras leur tenir tête ?
Tell us Timothy, is loving Charles really worth it ?.
Perdu dans ses contemplations, Timothy n’entend pas la suite des paroles. Il perçoit la voix grave et caressante de Charles, son souffle chaud sur ses joues, leurs mains entrelacées, il ressent l’amour qui lui a été déclaré l’entourer dans un cocon. Malgré les larmes, les incertitudes, les doutes qui persistent, et persisteront, il se sent étrangement bien. Charles regagne son attention de son regard bleu et le voyant revient à lui, la tendresse et le regret un étrange mélange voguant dans l’émeraude de ses iris.
Will you give him today, Timothy ?
Timothy n’a pas les mots, ne sait pas quoi dire à cette homme qui semble prêt à tout accepter pour lui, qui ne semble pas réaliser tout ce qui pourrait lui tomber dessus (tout ce qui lui est déjà tombé dessus) pour avoir osé aimer le petit-fils d’Adam Kaiser. L’allemand est perdu dans le regard de cet homme dont il ne pourra jamais renier l’amour, jamais éloigner de lui, no matter the cost. C’est égoïste, parce que lui il sait, ce qui pourrait arriver, il sait que le danger planera sur la tête du Sweetlove et pas sur la sienne, trophée divinatoire précieux et intouchable de la famille.
Avec douceur, Timothy laisse ses mains se détacher de celles du dealer. Sans briser le contact visuel entre eux, il prend possession de la taille du londonien, il caresse un instant la peau nue (chaude, parfaite), avant de s’en saisir pour attirer l’homme contre lui, la rencontre de leurs corps le fait soupirer d’aise, vibrer de désir, « I’m all yours Charles, » promit l’héritier, gardant sous silence le for today, ivre de sensations pour le londonien, un souffle séparant les lèvres, il trouve le courage (ou était-ce de la lâcheté ?) de répondre à la question du londonien, « I love you, » avoua l’allemand, laissant son bras entourer la taille de Charles afin de le serrer plus fort contre, son autre main remontant vers la nuque du dealer, Timothy ne contrôle plus ses gestes, laisse son besoin, son envie se faire ressentir, dans son regard, dans la nature possessive de son étreinte, « Gott, ich bin so verdammt verliebt in dich, » souffle-t-il, la gorge serré par les émotions, l’amour et la douleur un duo inséparable qui le rendent fébrile, lui font perdre le peu de contrôle qu’il lui reste, alors qu’il se penche, hypnotisé, afin d’embrasser les lèvres qui le tentaient depuis trop longtemps à présent. Le contact est doux, contraste avec la prise, presque douloureuse, de ses mains et il ferme les yeux, s’abandonne complétement à son amour pour Charles.
God, I am so fucking in love with you.
Made by Neon Demon
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Re: Christmas Morning (Sweeter)
Sam 29 Jan 2022 - 13:58
Christmas Morning
Sweeter
Il nous prend, nous surprend mais on implore
Le démon, ce poison qui nous dévore
On se damne et s'enflamme pour l'éternité Le Rouge et le Noir
Le démon, ce poison qui nous dévore
On se damne et s'enflamme pour l'éternité Le Rouge et le Noir
19 décembre 2021 – 10h
Malgré la gravité qui teintait sa voix, malgré ce sérieux entourant ses paroles, Charles ressentait l’agréable sensation de se sentir plus léger, plus libre. Il avait bien évidemment écouté les mises en gardes de Timothy, mais le détail Kaiser restait bien trop lointain pour qu’il s’en inquiète déjà. L’entourage de l’allemand n’était pas là, dans cette cuisine, de laquelle même Ernst était parti sans rechigner. Ils n’étaient que tous les deux, les doigts entremêlés, les prunelles nichées dans celles de l’autres. Charles sentait le souffle chaud du voyant contre sa peau, et le son de sa voix faisait autant vibrer son cœur que son corps tout entier. Alors sous la réalité menaçante qui se déliait en même temps que la langue de son amour, le dealer ne pouvait pas y croire, pas totalement, pas réellement. Il était bien au deçà de la dure réalité, perdu sur un nuage un peu bancal, certes, mais qui se faisait doux sur sa peau, aussi doux que le contact de la main d’en face, cueillant les perles salées du britannique avec tendresse. Toutes les habitudes inhérentes à son caractère s’étaient faites discrètes. La raison s’était mise en retrait et l’émotion, le palpitant, s’était emparé du corps entier du dealer. Une seule conviction transparaissait à travers les larmes de Charles, une évidence qu’il avait doucement réalisée et qui pétillait maintenant avec vivacité : il l’aimait, voulait qu’il l’aime. Il l’aimait et voulait être avec lui chaque jour, chaque nuit.
Timothy l’aimait-il réellement ? Serait-il en mesure de partager le fond de ses émotions avec lui ? Charles l’espérait, perdu dans le regard de l’allemand. Ces iris d’émeraude ne pouvaient pas mentir. L’effet que le dealer avai sur le voyant non plus, mais est-ce que ces émotions seraient un jour prononcé à voix haute, ou simplement soufflées aux creux de son oreille ? Le dealer ne demandait pas à Timothy de prouver son amour au monde entier, encore moins de le scander sur les toits d’Inverness. Il voulait simplement s’avoir, se complaire dans un aveu tendre et délicat de sa part. Il voulait que ces quelques mots sortent des lippes du sorcier, qu’ils s’accompagnent des inflexions du Grymm et s’ancre à jamais dans l’épiderme du gris, dans son esprit. Il voulait l’entendre une fois, pour ne plus jamais l’oublier.
Et puis, alors qu’un silence s’installait, brisé par rien d’autre que leurs souffles, les choses se mettent en mouvement. Doucement, les mains du voyant libèrent celles de Charles dont le regard ne bouge pas, ancré dans celui du Grymm, liées à ces émeraude brillantes et tendres, s’y attachant pour ne pas faillir, pour ne pas s’effondrer. S’y accrochant comme à rêve. Un rêve qui prend forme peu à peu à travers le contact de Timothy, de ces mains sur la peau nue du dealer. Une peau qui s’enflamme sous les paumes déterminées du Kaiser. Une peau anglaise qui frissonne sous l’attraction puissante du boxeur, puis qui bouillonne au contact entier du corps de l’allemand contre le siens. Charles en oublie de respirer, son cœur palpite avec vivacité et ses joues se teintes d’une couleur rougie. La gêne n’avait plus sa place entre eux, l’émotion l’empêchait de s’installer. Il y avait l’envie, cependant, le désir, la soif presque animale de vouloir plus encore. Et puis, il y avait les paroles de l’allemand, ces promesses douces et délicates qui n’aidaient en rien la fébrilité du dealer dont le cœur et l’esprit brûlaient de ses mêmes flammes qu’il s’évertuait à calmer depuis si longtemps. « I love you, » avoua finalement l’allemand, ajoutant aux émotions vives du dealer, confirmant ce désir que ne faisait que monter, cet émoi qui s’était emparé de son corps. Un corps que le britannique ne contrôlait plus, qui s’exprimait de lui-même. Une chaire qui se fit bouillonnante et fiévreuse. Une fébrilité encouragée par l’étreinte ferme de l’allemand, parce ces mots en allemand que Charles ne comprenait pas. En avait-il vraiment besoin, lorsque la main de Timothy remontait derrière sa nuque, que la passion se fait sentir dans le ton de sa voix ?
Les iris saphir du dealer ne quittèrent plus le visage de l’allemand, le regardant avec insistance s’approcher de lui, jusqu’à ce que finalement, ses lèvres viennent s’emparer des siennes. Les paupières du dealer se refermèrent sur ses yeux et son corps se pressa contre celui de Timothy, goutant avec ardeur aux saveurs multiples qui se dessinaient dans son esprit comme un petit feu d’artifice. Les larmes du blond donnaient un petit goût salé à l’échange, mais c’était plus encore le bouquet de parfums et de goûts qui en fit oublier tout le reste à Charles. Il y avait des arômes de café qui traînaient dans l’air, l’odeur d’un gel douche dont le dealer portait également les effluves et celles de la peau de l’allemand, plus piquantes, plus délicieuses encore que tout ce dont avait put se délecter le blond par le passé. Un cocktail de saveur qui en éclaboussait tous ses sens. Dans un besoin irrépressible de vouloir davantage, de ne pas laisser à l’allemand l’occasion de se reculer, l’une des mains de Charles vint se saisir du t-shirt du sorcier, s’y agrippant comme si sa vie en dépendait, comme si cet aujourd’hui que Timothy lui offrait était voué à s’échapper.
Le désir occupait chaque parcelle de sa peau, faisait vibrer chaque cellule de son être, rendait chaque mouvement plus intenses et précieux. Des mouvements qui se faisaient minimes, rien d’autres que des doigts qui s’entouraient dans le tissu bien trop épais du haut de l’allemand, dans une main qui monte doucement jusqu’à se poser sur le visage du voyant, comme pour s’assurer qu’il était bien là, qu’il ne s’agissait pas là d’un nouveau songe fiévreux. Gardé depuis bien trop longtemps de se nourrir d’un baiser avec Timothy. Affamé depuis tant d’années par les promesses de ses lèvres si délicieuses, Charles laisse son corps réclamer davantage. Sa langue se presse contre les lippes du Grymm, réclame la brûlure d’une danse plus intime encore. Un contact que l’allemand ne lui refuse pas et qu’il lui rend, avec tout autant d’ardeur et de passion. Un ballet qui doit cesser, par manque de souffle, par crainte, peut-être, de ne plus pouvoir s’arrêter et de pousser sa chance trop loin, trop vite. Le visage du blond s’éloigne de quelques centimètres, ses lèvres réclamant de nouveau celles de l’allemand. Le souffle court, les joues rouges, les mains toujours accrochées au voyant, les diamants bleus du dealer ne quittaient plus ce visage. « You love me.. » répéta-t-il, la voix enraillée par la fièvre, par l’émotion, parce ce rêve qui s’était fait réalité, passion. « You love me… »
Malgré la gravité qui teintait sa voix, malgré ce sérieux entourant ses paroles, Charles ressentait l’agréable sensation de se sentir plus léger, plus libre. Il avait bien évidemment écouté les mises en gardes de Timothy, mais le détail Kaiser restait bien trop lointain pour qu’il s’en inquiète déjà. L’entourage de l’allemand n’était pas là, dans cette cuisine, de laquelle même Ernst était parti sans rechigner. Ils n’étaient que tous les deux, les doigts entremêlés, les prunelles nichées dans celles de l’autres. Charles sentait le souffle chaud du voyant contre sa peau, et le son de sa voix faisait autant vibrer son cœur que son corps tout entier. Alors sous la réalité menaçante qui se déliait en même temps que la langue de son amour, le dealer ne pouvait pas y croire, pas totalement, pas réellement. Il était bien au deçà de la dure réalité, perdu sur un nuage un peu bancal, certes, mais qui se faisait doux sur sa peau, aussi doux que le contact de la main d’en face, cueillant les perles salées du britannique avec tendresse. Toutes les habitudes inhérentes à son caractère s’étaient faites discrètes. La raison s’était mise en retrait et l’émotion, le palpitant, s’était emparé du corps entier du dealer. Une seule conviction transparaissait à travers les larmes de Charles, une évidence qu’il avait doucement réalisée et qui pétillait maintenant avec vivacité : il l’aimait, voulait qu’il l’aime. Il l’aimait et voulait être avec lui chaque jour, chaque nuit.
Timothy l’aimait-il réellement ? Serait-il en mesure de partager le fond de ses émotions avec lui ? Charles l’espérait, perdu dans le regard de l’allemand. Ces iris d’émeraude ne pouvaient pas mentir. L’effet que le dealer avai sur le voyant non plus, mais est-ce que ces émotions seraient un jour prononcé à voix haute, ou simplement soufflées aux creux de son oreille ? Le dealer ne demandait pas à Timothy de prouver son amour au monde entier, encore moins de le scander sur les toits d’Inverness. Il voulait simplement s’avoir, se complaire dans un aveu tendre et délicat de sa part. Il voulait que ces quelques mots sortent des lippes du sorcier, qu’ils s’accompagnent des inflexions du Grymm et s’ancre à jamais dans l’épiderme du gris, dans son esprit. Il voulait l’entendre une fois, pour ne plus jamais l’oublier.
Et puis, alors qu’un silence s’installait, brisé par rien d’autre que leurs souffles, les choses se mettent en mouvement. Doucement, les mains du voyant libèrent celles de Charles dont le regard ne bouge pas, ancré dans celui du Grymm, liées à ces émeraude brillantes et tendres, s’y attachant pour ne pas faillir, pour ne pas s’effondrer. S’y accrochant comme à rêve. Un rêve qui prend forme peu à peu à travers le contact de Timothy, de ces mains sur la peau nue du dealer. Une peau qui s’enflamme sous les paumes déterminées du Kaiser. Une peau anglaise qui frissonne sous l’attraction puissante du boxeur, puis qui bouillonne au contact entier du corps de l’allemand contre le siens. Charles en oublie de respirer, son cœur palpite avec vivacité et ses joues se teintes d’une couleur rougie. La gêne n’avait plus sa place entre eux, l’émotion l’empêchait de s’installer. Il y avait l’envie, cependant, le désir, la soif presque animale de vouloir plus encore. Et puis, il y avait les paroles de l’allemand, ces promesses douces et délicates qui n’aidaient en rien la fébrilité du dealer dont le cœur et l’esprit brûlaient de ses mêmes flammes qu’il s’évertuait à calmer depuis si longtemps. « I love you, » avoua finalement l’allemand, ajoutant aux émotions vives du dealer, confirmant ce désir que ne faisait que monter, cet émoi qui s’était emparé de son corps. Un corps que le britannique ne contrôlait plus, qui s’exprimait de lui-même. Une chaire qui se fit bouillonnante et fiévreuse. Une fébrilité encouragée par l’étreinte ferme de l’allemand, parce ces mots en allemand que Charles ne comprenait pas. En avait-il vraiment besoin, lorsque la main de Timothy remontait derrière sa nuque, que la passion se fait sentir dans le ton de sa voix ?
Les iris saphir du dealer ne quittèrent plus le visage de l’allemand, le regardant avec insistance s’approcher de lui, jusqu’à ce que finalement, ses lèvres viennent s’emparer des siennes. Les paupières du dealer se refermèrent sur ses yeux et son corps se pressa contre celui de Timothy, goutant avec ardeur aux saveurs multiples qui se dessinaient dans son esprit comme un petit feu d’artifice. Les larmes du blond donnaient un petit goût salé à l’échange, mais c’était plus encore le bouquet de parfums et de goûts qui en fit oublier tout le reste à Charles. Il y avait des arômes de café qui traînaient dans l’air, l’odeur d’un gel douche dont le dealer portait également les effluves et celles de la peau de l’allemand, plus piquantes, plus délicieuses encore que tout ce dont avait put se délecter le blond par le passé. Un cocktail de saveur qui en éclaboussait tous ses sens. Dans un besoin irrépressible de vouloir davantage, de ne pas laisser à l’allemand l’occasion de se reculer, l’une des mains de Charles vint se saisir du t-shirt du sorcier, s’y agrippant comme si sa vie en dépendait, comme si cet aujourd’hui que Timothy lui offrait était voué à s’échapper.
Le désir occupait chaque parcelle de sa peau, faisait vibrer chaque cellule de son être, rendait chaque mouvement plus intenses et précieux. Des mouvements qui se faisaient minimes, rien d’autres que des doigts qui s’entouraient dans le tissu bien trop épais du haut de l’allemand, dans une main qui monte doucement jusqu’à se poser sur le visage du voyant, comme pour s’assurer qu’il était bien là, qu’il ne s’agissait pas là d’un nouveau songe fiévreux. Gardé depuis bien trop longtemps de se nourrir d’un baiser avec Timothy. Affamé depuis tant d’années par les promesses de ses lèvres si délicieuses, Charles laisse son corps réclamer davantage. Sa langue se presse contre les lippes du Grymm, réclame la brûlure d’une danse plus intime encore. Un contact que l’allemand ne lui refuse pas et qu’il lui rend, avec tout autant d’ardeur et de passion. Un ballet qui doit cesser, par manque de souffle, par crainte, peut-être, de ne plus pouvoir s’arrêter et de pousser sa chance trop loin, trop vite. Le visage du blond s’éloigne de quelques centimètres, ses lèvres réclamant de nouveau celles de l’allemand. Le souffle court, les joues rouges, les mains toujours accrochées au voyant, les diamants bleus du dealer ne quittaient plus ce visage. « You love me.. » répéta-t-il, la voix enraillée par la fièvre, par l’émotion, parce ce rêve qui s’était fait réalité, passion. « You love me… »
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- InvitéInvité
Re: Christmas Morning (Sweeter)
Dim 30 Jan 2022 - 20:38
Christmas Morning
Sweeter
The afterglow that's down below
Is when I see your smile
And in your eyes, true love assigns
Forever is a word that cries
That I belong to you Caro Emerald
Is when I see your smile
And in your eyes, true love assigns
Forever is a word that cries
That I belong to you Caro Emerald
19 décembre 2021 – 10h
C’était un moment qu’il avait souvent imaginé, celui de leur premier baiser, fantasme qu’il pensait absurde, trop éloigné de sa réalité. Et peut-être que dans sa tête, ça se passait dans un endroit plus romantique que sa cuisine, entouré de l’odeur de café et d’œufs brouillés. Dans ses rêves, les joues de Charles n’étaient pas mouillées de larmes dont il était la cause, une tristesse visible dans ses prunelles céruléennes. Dans son rêve, Timothy s’était vu plus composé, plus doux, plus en contrôle. Il ne s’était pas attendu à ce que sa raison court-circuite et que tout soit relégué aux bons soins de son cœur et de sa peau affamée.
Et pour cause, le contact doux de leurs lèvres enfin liées fait naître une myriade de frissons dans chaque infime parcelle de son corps. Perdu dans le moment, Timothy inspire le parfum de Charles, un mélange entre l’essence particulière de son dealer et son propre gel douche qui menaçait de le rendre fou. Les larmes de Charles, perles salées qui coulent librement, prêtent un goût mélancolique à leur baiser. Ça ne le rend que plus précieux aux yeux du voyant. Tendrement, sa main remonte de cette nuque parfaite vers les cheveux du londonien, troquant la douceur de la peau chaude pour s’agripper à des boucles soyeuses. Charles se sert un peu plus contre lui, pressant l’entièreté de son corps contre le sien pour le plus grand plaisir de l’allemand, il peut sentir la chaleur du torse dénudé du dealer irradier à travers le fin tissu de son t-shirt. Lorsqu’une main douce se pose sur son visage, il tremble d’envie pour son dealer, utilisant son bras pour raffermir l’étreinte possessive dans laquelle il le tenait. Gott, il en veut plus, tellement plus ; alors quand Charles quémande l’accès de ses lèvres, Timothy les écarte docilement, accueillant le contact de la langue du dealer contre la sienne comme un homme qui découvrait une oasis en plein désert. Bien loin le déni et l’hésitation, à présent il ne ressentait que le désir qui brûlait, vif dans chaque zone de contact entre eux.
Le moment doit pourtant connaitre une fin, Timothy garde les yeux fermés alors qu’il reprend son souffle, la respiration haletante. Ses mains retombent sur les hanches du Sweetlove, le gardant plaqué contre lui, refusant de le laisser s’éloigner. You love me, la voix fiévreuse de Charles ne fait rien pour calmer les ardeurs de l’allemand dont les mains s’étaient faites baladeuses. Avec dextérité, il dessine sur la peau laiteuse du bout de ses doigts, joue avec la limite désignée par le bas du londonien. You love me, répéta Charles, et Timothy ouvre enfin les yeux, se permettant d’admirer l’état dans lequel se trouvait l’anglais. Les lèvres enflées, le souffle court, un rouge parfait colorait ses joues et s’étendait sur l’entièreté de son torse. Avec un sourire satisfait, l’allemand laisse une de ses mains remonter lentement le long de la peau nue qu’il avait à disposition, son regard s’était fait sombre de désir alors qu’il ressentait chaque frisson que son contact provoquait. « Ja…Yes, I think I always did, » admit-il, fournissant un effort pour utiliser la langue de Shakespeare, mais il désirait être clair, ne rien laisser d’ambigu, l’incrédulité de Charles face à ses sentiments était compréhensible, il avait passé sa vie derrière un masque, était parvenu à se convaincre lui-même qu’il ne ressentait rien que du mépris pour cet homme. À présent, il ne désirait rien d’autre que d’effacer tout obstacle, tout doute, entre eux, juste le temps d’un instant.
Le temps d’une vie.
« Gott Charles, you’re so… » Beautiful, perfect, tempting, la voix vibrante de désir de l’allemand se casse, n’arrivant pas à choisir parmi les alternatives, aucun mot ne parviendrait à décrire ce qu’il ressentait à ce moment, il espérait que Charles pourrait le lire dans son regard plein d’adoration. Ne résistant pas à ses envies, Timothy les fait doucement pivoter, utilisant ses hanches pour plaquer l’homme dans ses bras contre le plan de travail, frémissant de plaisir à la rencontre délicieuse de leurs bassins. Il laisse sa tête retomber dans la nuque de Charles, ses lèvres à la recherche d’un pouls erratique répliquant le rythme du sien. Il goûte à la peau fragile et chaude avec révérence, appréciant l’arôme addictif de l’homme qui arrivait à lui faire perdre toute maitrise sur sa personne. « Do you want to stop ? » souffle-t-il dans la courbure délicate de ce cou qu’il s’évertuait à adorer de ses lèvres. Il sentait qu’il allait trop vite, que les évènements s’étaient emballés dans cette cuisine, comme si toutes ces années à se dévorer de loin, toute cette patience dont ils avaient dû faire preuve avait finalement atteint sa limite. Il ne voulait pas vraiment s’arrêter, et Charles ne l’avait pas repoussé, mais il préférait avoir une autorisation vocale. Il sourit, insolent, contre le londonien « Maybe you’d rather have coffee ? » il remonte sa tête pour pouvoir regarder le dealer, le contempler à sa guise, son amour pour lui brillant dans la tendresse de son sourire.
C’était un moment qu’il avait souvent imaginé, celui de leur premier baiser, fantasme qu’il pensait absurde, trop éloigné de sa réalité. Et peut-être que dans sa tête, ça se passait dans un endroit plus romantique que sa cuisine, entouré de l’odeur de café et d’œufs brouillés. Dans ses rêves, les joues de Charles n’étaient pas mouillées de larmes dont il était la cause, une tristesse visible dans ses prunelles céruléennes. Dans son rêve, Timothy s’était vu plus composé, plus doux, plus en contrôle. Il ne s’était pas attendu à ce que sa raison court-circuite et que tout soit relégué aux bons soins de son cœur et de sa peau affamée.
Et pour cause, le contact doux de leurs lèvres enfin liées fait naître une myriade de frissons dans chaque infime parcelle de son corps. Perdu dans le moment, Timothy inspire le parfum de Charles, un mélange entre l’essence particulière de son dealer et son propre gel douche qui menaçait de le rendre fou. Les larmes de Charles, perles salées qui coulent librement, prêtent un goût mélancolique à leur baiser. Ça ne le rend que plus précieux aux yeux du voyant. Tendrement, sa main remonte de cette nuque parfaite vers les cheveux du londonien, troquant la douceur de la peau chaude pour s’agripper à des boucles soyeuses. Charles se sert un peu plus contre lui, pressant l’entièreté de son corps contre le sien pour le plus grand plaisir de l’allemand, il peut sentir la chaleur du torse dénudé du dealer irradier à travers le fin tissu de son t-shirt. Lorsqu’une main douce se pose sur son visage, il tremble d’envie pour son dealer, utilisant son bras pour raffermir l’étreinte possessive dans laquelle il le tenait. Gott, il en veut plus, tellement plus ; alors quand Charles quémande l’accès de ses lèvres, Timothy les écarte docilement, accueillant le contact de la langue du dealer contre la sienne comme un homme qui découvrait une oasis en plein désert. Bien loin le déni et l’hésitation, à présent il ne ressentait que le désir qui brûlait, vif dans chaque zone de contact entre eux.
Le moment doit pourtant connaitre une fin, Timothy garde les yeux fermés alors qu’il reprend son souffle, la respiration haletante. Ses mains retombent sur les hanches du Sweetlove, le gardant plaqué contre lui, refusant de le laisser s’éloigner. You love me, la voix fiévreuse de Charles ne fait rien pour calmer les ardeurs de l’allemand dont les mains s’étaient faites baladeuses. Avec dextérité, il dessine sur la peau laiteuse du bout de ses doigts, joue avec la limite désignée par le bas du londonien. You love me, répéta Charles, et Timothy ouvre enfin les yeux, se permettant d’admirer l’état dans lequel se trouvait l’anglais. Les lèvres enflées, le souffle court, un rouge parfait colorait ses joues et s’étendait sur l’entièreté de son torse. Avec un sourire satisfait, l’allemand laisse une de ses mains remonter lentement le long de la peau nue qu’il avait à disposition, son regard s’était fait sombre de désir alors qu’il ressentait chaque frisson que son contact provoquait. « Ja…Yes, I think I always did, » admit-il, fournissant un effort pour utiliser la langue de Shakespeare, mais il désirait être clair, ne rien laisser d’ambigu, l’incrédulité de Charles face à ses sentiments était compréhensible, il avait passé sa vie derrière un masque, était parvenu à se convaincre lui-même qu’il ne ressentait rien que du mépris pour cet homme. À présent, il ne désirait rien d’autre que d’effacer tout obstacle, tout doute, entre eux, juste le temps d’un instant.
Le temps d’une vie.
« Gott Charles, you’re so… » Beautiful, perfect, tempting, la voix vibrante de désir de l’allemand se casse, n’arrivant pas à choisir parmi les alternatives, aucun mot ne parviendrait à décrire ce qu’il ressentait à ce moment, il espérait que Charles pourrait le lire dans son regard plein d’adoration. Ne résistant pas à ses envies, Timothy les fait doucement pivoter, utilisant ses hanches pour plaquer l’homme dans ses bras contre le plan de travail, frémissant de plaisir à la rencontre délicieuse de leurs bassins. Il laisse sa tête retomber dans la nuque de Charles, ses lèvres à la recherche d’un pouls erratique répliquant le rythme du sien. Il goûte à la peau fragile et chaude avec révérence, appréciant l’arôme addictif de l’homme qui arrivait à lui faire perdre toute maitrise sur sa personne. « Do you want to stop ? » souffle-t-il dans la courbure délicate de ce cou qu’il s’évertuait à adorer de ses lèvres. Il sentait qu’il allait trop vite, que les évènements s’étaient emballés dans cette cuisine, comme si toutes ces années à se dévorer de loin, toute cette patience dont ils avaient dû faire preuve avait finalement atteint sa limite. Il ne voulait pas vraiment s’arrêter, et Charles ne l’avait pas repoussé, mais il préférait avoir une autorisation vocale. Il sourit, insolent, contre le londonien « Maybe you’d rather have coffee ? » il remonte sa tête pour pouvoir regarder le dealer, le contempler à sa guise, son amour pour lui brillant dans la tendresse de son sourire.
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- InvitéInvité
Re: Christmas Morning (Sweeter)
Lun 31 Jan 2022 - 21:36
Christmas Morning
Sweeter
Car j'me jette sans grande frayeur dans tes bras que je ne crains pas
J'ai déjà pas mal joué ailleurs, à jouer à pire mais je m'en bats
On s'en donnera à cœur joie
Au pire on sera mort de sueur
On sera le plus beau des dégâts avec nos restes de colle au cœur E. de Pretto
J'ai déjà pas mal joué ailleurs, à jouer à pire mais je m'en bats
On s'en donnera à cœur joie
Au pire on sera mort de sueur
On sera le plus beau des dégâts avec nos restes de colle au cœur E. de Pretto
19 décembre 2021 – 10h
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Christmas Morning (Sweeter)
Mar 1 Fév 2022 - 18:05
Christmas Morning
Sweeter
Tell me it's love, tell me it's real
Touch me with a kiss, feel me on your lips
Because this is where I want to be
Where it's so sweet and heavenly Cigarettes After Sex
Touch me with a kiss, feel me on your lips
Because this is where I want to be
Where it's so sweet and heavenly Cigarettes After Sex
19 décembre 2021 – 10h
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Christmas Morning (Sweeter)
Mar 1 Fév 2022 - 21:02
Christmas Morning
Sweeter
Ne résiste pas à cette envie
Viens contre tout, contre moi
T'engager comme avec toi je le suis
Sans garde fou et rester
Je fais le vœu de te garder Calogero
Viens contre tout, contre moi
T'engager comme avec toi je le suis
Sans garde fou et rester
Je fais le vœu de te garder Calogero
19 décembre 2021 – 10h
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Christmas Morning (Sweeter)
Mer 2 Fév 2022 - 19:29
Christmas Morning
Sweeter
Tell me it's love, tell me it's real
Touch me with a kiss, feel me on your lips
Because this is where I want to be
Where it's so sweet and heavenly Cigarettes After Sex
Touch me with a kiss, feel me on your lips
Because this is where I want to be
Where it's so sweet and heavenly Cigarettes After Sex
19 décembre 2021 – 10h
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Christmas Morning (Sweeter)
Jeu 3 Fév 2022 - 20:51
Christmas Morning
Sweeter
Il y a dans ton corps tous les vices
Cet aspect tout toxique qui m'excite
Je tomberais bien dans le feu, je me moque du danger E. de Pretto
Cet aspect tout toxique qui m'excite
Je tomberais bien dans le feu, je me moque du danger E. de Pretto
19 décembre 2021 – 10h
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: Christmas Morning (Sweeter)
Ven 4 Fév 2022 - 9:08
Christmas Morning
Sweeter
Tell me it's love, tell me it's real
Touch me with a kiss, feel me on your lips
Because this is where I want to be
Where it's so sweet and heavenly Cigarettes After Sex
Touch me with a kiss, feel me on your lips
Because this is where I want to be
Where it's so sweet and heavenly Cigarettes After Sex
19 décembre 2021 – 10h
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- InvitéInvité
Re: Christmas Morning (Sweeter)
Dim 6 Fév 2022 - 11:29
Christmas Morning
Sweeter
The burn
The sweat
Heartbeat, so loud
The sound of thunder
Raining down Sleeping Wolf
The sweat
Heartbeat, so loud
The sound of thunder
Raining down Sleeping Wolf
19 décembre 2021 – 10h
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