- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 285
» miroir du riséd : Laura O'grady
» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» année d'études : 9e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» nature du sang : Sang mêlé
» gallions sous la cape : 1145
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Terminé - Tenue de bain exigée
Sam 23 Juil 2022 - 18:52
C'était une journée d'été surprenante de chaleur. Tout le Royaume-Uni semblait avoir été la cible d'un maléfice de fournaise cette semaine-là, et les habitants d'Inverness cherchaient par tous les moyens à se rafraîchir. Les uns avaient trouvé refuge dans les magasins climatisés moldus ou la piscine municipale, les autres se prélassaient à la marina ou à l'ombre des grands arbres du jardin botanique. Fort peu, il faut le dire, avait songé à fuir le soleil au profit des étagères sombres de la bibliothèque de l'université. Pourtant, même sans climatisation moldue, il y faisait plutôt bon, sauf peut-être dans la réserve...
En l'absence de clientèle pendant cette saison déjà plutôt tranquille, le bibliothécaire avait libéré son employée Billie qui, soudainement, s'était retrouvée face à une pleine après-midi ensoleillée avec rien à l'horaire. Le bonheur. Elle avait aussitôt grimpé les marches menant à sa chambre pour se changer et attraper deux ou trois livres à dévorer. Puis, après une microseconde de réflexion, elle avait tiré sa valise de sous son lit pour en sortir un costume de bain soigneusement plié, et surtout jamais porté. La Shakespeare était plus à l'aise en nageant dans un océan de mots qu'à faire des brasses dans une piscine, disons. Mais après tout, pourquoi pas?
Une heure plus tard, on retrouvait Billie bien installée au bord de la plus grande fontaine du parc, allongée sur un transat à l'ombre d'un aulne dont les feuilles cliquetaient joliment dans la brise légère. Lunettes en forme de coeur sur le nez, en costume de bain d'époque parfaitement sec, un grand chapeau de paille sur la tête, Bee tournait les pages d'un ouvrage volumineux : Crime et Châtiment. Son costume ne resta toutefois pas sec bien longtemps après la page 256, car quelque chose tomba soudain dans la fontaine, où se baignaient deux filles et un chien, ce qui provoqua une vague qui éclaboussa Billie des pieds à la tête. Elle avait porté les mains à son visage dans un geste défensif qui ne servit à rien, puis jeta un air affolé à son livre dont les pages collaient déjà ensemble.
« Sacrebleu! », fit-elle en sentant les larmes lui monter aux yeux.
@Wyatt Mora
En l'absence de clientèle pendant cette saison déjà plutôt tranquille, le bibliothécaire avait libéré son employée Billie qui, soudainement, s'était retrouvée face à une pleine après-midi ensoleillée avec rien à l'horaire. Le bonheur. Elle avait aussitôt grimpé les marches menant à sa chambre pour se changer et attraper deux ou trois livres à dévorer. Puis, après une microseconde de réflexion, elle avait tiré sa valise de sous son lit pour en sortir un costume de bain soigneusement plié, et surtout jamais porté. La Shakespeare était plus à l'aise en nageant dans un océan de mots qu'à faire des brasses dans une piscine, disons. Mais après tout, pourquoi pas?
Une heure plus tard, on retrouvait Billie bien installée au bord de la plus grande fontaine du parc, allongée sur un transat à l'ombre d'un aulne dont les feuilles cliquetaient joliment dans la brise légère. Lunettes en forme de coeur sur le nez, en costume de bain d'époque parfaitement sec, un grand chapeau de paille sur la tête, Bee tournait les pages d'un ouvrage volumineux : Crime et Châtiment. Son costume ne resta toutefois pas sec bien longtemps après la page 256, car quelque chose tomba soudain dans la fontaine, où se baignaient deux filles et un chien, ce qui provoqua une vague qui éclaboussa Billie des pieds à la tête. Elle avait porté les mains à son visage dans un geste défensif qui ne servit à rien, puis jeta un air affolé à son livre dont les pages collaient déjà ensemble.
« Sacrebleu! », fit-elle en sentant les larmes lui monter aux yeux.
@Wyatt Mora
- InvitéInvité
Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Sam 23 Juil 2022 - 21:49
Tenue de bain exigée ft. @Billie Shakespeare | 23.07.22La chaleur se faisait de plus en plus étouffante, ce qui poussait régulièrement Wyatt à s’accorder plus de sommeil lors de ses journées de repos. Les températures extrêmes combinées à ses longues heures de travail engendraient une fatigue qu’il n’avait jamais connue jusqu’à présent. S’il n’était pas mécontent de travailler, il regrettait le temps où il pouvait lézarder sans rien faire pendant les vacances scolaires. Finie la belle vie d’étudiant, désormais les vacances se méritaient (ou c’était la sensation qu’il en avait). L’horloge de son réveil indiquait presque midi lorsqu’il daigna ouvrir les yeux et sortir de son lit. Il s’était déjà levé quelques heures plus tôt pour fermer les fenêtres et ainsi garder l’appartement bien au frais. Il faisait donc plutôt bon lors de son petit-déjeuner, pendant lequel il passa en revue toutes les activités à sa disposition. Plusieurs options s’offraient à lui en cette journée particulièrement chaude et il était attiré par toutes celles impliquant de l’eau - forcément. Mais l’homme n’était pas complètement idiot : il savait que peu importe le lieu public où il ira, celui-ci sera bondé et qu’il devra se farcir des mômes braillants à perte de vue. Trop peu pour lui. Son cheminement de pensée le conduisit tout naturellement vers la solution idéale et sur les coups de treize heures, il avait enfilé son maillot de bain sous son short et avait quitté son appartement encore bien frais, vu l’heure.
Il n’avait pas mis les pieds sur le domaine universitaire depuis un sacré moment. Une petite fouille dans sa mémoire lui permit d’arriver à la conclusion qu’il n’était pas venu ici depuis la Pride Week - donc presque deux mois. Ce n’était pas si grave en soi mais Wyatt redoutait cet instant où il allait se rendre compte qu’Hungcalf était définitivement derrière lui et que plus rien ne pouvait le ramener en arrière, à cette période de fun et d’insouciance qui, pour lui, caractérisait l’université. Il n’entra pas dans le bâtiment et bifurqua directement vers le parc où il savait que se trouvait une fontaine. Il comptait sur les vacances scolaires et les voyages des un.e.s et des autres pour que celle-ci soit déserte. Ce ne fut pas le cas mais pour une chaleur telle que celle qui sévissait sur l’Écosse, cela restait correct. Il salua les deux filles de la main, leur fit un sourire charmeur suivi d’un clin d’œil et son premier acte - hormis celui de quitter son short - fut de sauter dans la fontaine. De grands remous accompagnèrent son saut et l’eau déborda jusqu’à la jeune femme qui rôtissait à l’ombre, sous l’aulne. Il l’entendit jurer et grimaça avec un air à la fois joueur et sincère.
« Oups ! Désolé, vraiment ! J’espère que je ne te l’ai pas abîmé au moins ? » Il faisait référence au livre qu’elle tenait dans ses mains et il comprit à sa tête qu’il allait passer un sale quart d’heure.
- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
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Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Mer 27 Juil 2022 - 4:13
Le sale quart d'heure auquel Wyatt s'attendait se décomposa aussi rapidement que le visage blanc de Billie dont les yeux écarquillés observaient avec une horreur non feinte les pages de son roman s'imbiber à toute vitesse. Il n'y avait pas un sortilège qui allait pouvoir rattraper le coup, se disait la sorcière, surtout, il fallait éviter de souffler de l'air chaud ou bien les pages allaient gondoler et il serait bien difficile de leur redonner leur forme originelle. Non, il lui fallait des papiers absorbants, et rapidement, voire sur le champ.
Ses grands yeux se posèrent sur le garçon, un plongeur d'eau douce de toute évidence. À le voir en petite tenue, trempé des pieds à la tête, il ne faisait aucun doute, avec ses excuses, qu'il était à l'origine de la vague qui avait déferlé sur les alentours de la fontaine. Bee ouvrit la bouche une demi-seconde, la referma, non pas en raison du corps bien découpé du garçon, mais parce qu'elle entendait la voix de son père lui rappeler ses bonnes manières.
« Bonjour. Je vais bien, je vous remercie, mais pour sauver mon livre, j'aurais besoin de papier, vous n'en auriez pas sous la main par hasard? Ce serait vraiment d'une grande aide, sinon les pages vont coller les unes aux autres, et avec la température qu'il fait aujourd'hui, elles vont sécher trop vite. »
Elle ne semblait même pas avoir remarqué que son costume de bain d'une autre époque avait également été bien arrosé (mais après tout, c'était sa raison première), mais elle replaça son chapeau de paille pour éviter d'avoir le soleil directement dans les yeux et remonta ses lunettes en forme de coeur et constellées de gouttelettes qui s'employaient déjà à sécher. Une petite tête de rat pointa son museau pointu hors de la poche du costume, curieux de voir d'où venait cette sensation d'humidité.
« Si vous pouviez prévenir la prochaine fois, avant de vous aigayer dans la fontaine, je vous en saurais gré, je pourrais nous protéger d'un protego discret », fit-elle en rabaissant les yeux sur son livre.
Ses grands yeux se posèrent sur le garçon, un plongeur d'eau douce de toute évidence. À le voir en petite tenue, trempé des pieds à la tête, il ne faisait aucun doute, avec ses excuses, qu'il était à l'origine de la vague qui avait déferlé sur les alentours de la fontaine. Bee ouvrit la bouche une demi-seconde, la referma, non pas en raison du corps bien découpé du garçon, mais parce qu'elle entendait la voix de son père lui rappeler ses bonnes manières.
« Bonjour. Je vais bien, je vous remercie, mais pour sauver mon livre, j'aurais besoin de papier, vous n'en auriez pas sous la main par hasard? Ce serait vraiment d'une grande aide, sinon les pages vont coller les unes aux autres, et avec la température qu'il fait aujourd'hui, elles vont sécher trop vite. »
Elle ne semblait même pas avoir remarqué que son costume de bain d'une autre époque avait également été bien arrosé (mais après tout, c'était sa raison première), mais elle replaça son chapeau de paille pour éviter d'avoir le soleil directement dans les yeux et remonta ses lunettes en forme de coeur et constellées de gouttelettes qui s'employaient déjà à sécher. Une petite tête de rat pointa son museau pointu hors de la poche du costume, curieux de voir d'où venait cette sensation d'humidité.
« Si vous pouviez prévenir la prochaine fois, avant de vous aigayer dans la fontaine, je vous en saurais gré, je pourrais nous protéger d'un protego discret », fit-elle en rabaissant les yeux sur son livre.
- InvitéInvité
Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Mer 27 Juil 2022 - 13:09
Tenue de bain exigée ft. @Billie Shakespeare | 23.07.22Le tutoiement vint naturellement à Wyatt qui, s’il s’écoutait, parlerait de la même façon à la Reine. Il n’avait aucun mal à voir les autres comme ses égaux mais la réciproque n’existait que rarement. Il fut surpris néanmoins qu’une étudiante s’adresse à lui de façon aussi cérémonieuse quand, en apparence uniquement, il ne devait pas être plus âgé qu’elle. La chose ne devrait pas tant l’étonner quand on savait qu’une jeune élite sorcière fréquentait les bancs de cette université prestigieuse. Wyatt s’était toujours senti hors du temps en leur compagnie et n’avait jamais tenté de passer pour ce qu’il n’était pas afin de s’intégrer. Il l’inspecta de la tête aux pieds et son regard s’arrêta longuement sur ses lunettes, qu’il trouvait vraiment cool. Mais du papier ? Il se connaissait suffisamment bien pour savoir qu’il n’en transportait pas avec lui, même lorsqu’il était étudiant. Donc maintenant… Se sentant coupable d’avoir abîmé ce à quoi elle semblait vraiment tenir, il se promit de faire un effort pour résoudre son problème. Il ne connaissait aucun sort capable de le régler mais ils n’étaient pas seuls dans ce parc. Quelqu’un possédait forcément des feuilles, non ?
« Malheureusement non, je n’en ai pas. Mais je peux demander aux deux autres personnes là-bas ! » Il pointa du doigt les jeunes femmes qui s’amusaient encore puis son regard fut attiré par un petit nez qui s’incrusta dans ce tableau fort étrange.
« Désolé… Je ne pensais pas faire autant de remous. » Familier ou non, il prit quand même le temps de présenter des excuses même si, au fond de lui, il avait envie d’en rire. Fort heureusement, il trouva de l’aide auprès des deux amies qui lui donnèrent quelques feuilles - mais probablement pas de quoi sauver l’entièreté de l’ouvrage. Il les rapporta à la jeune femme au grand chapeau.
« Sympa tes lunettes, elles sont super mignonnes ! Et comment s’appelle ce p’tit bout ? » Sans trop empiéter l’espace vital de la lectrice, il désigna du menton et d’un sourire presque enfantin le rat qui dépassait encore de sa tanière. Les animaux, c’était son dada.
- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
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Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Lun 8 Aoû 2022 - 1:47
Si elle avait su que Wyatt l'imaginait faire partie de la noblesse - sorcière ou pas, ça avait peu d'importance pour Billie -, la jeune femme s'en serait certainement montrée ravie. Oh, ce n'était pas qu'elle plaçait la noblesse sur un pied d'estale, mais comme celle-ci était la plupart du temps au coeur des drames shakespearien, Billie ne pouvait s'empêcher de se projeter à la place d'une des héroïnes des histoires du grand Will. Peut-être pas Juliette, ou Ophélia, ou Cordélia, ou... bon, oui, les héroïnes shakespeariennes avaient une fâcheuse tendance à mourir.
Heureusement, le gentil garçon semblait repentant et prêt à l'aider dans une opération de sauvetage désespéré. Il était impensable pour Billie de ne pas savoir si Raskolnikov, fiévreux, allait lui aussi se repentir de ses crimes et accepter son châtiment. Il y avait probablement d'autres exemplaires du roman à la bibliothèque, mais Billie... eh bien Billie aimait bien se montrer dramatique à l'occasion.
Tandis que le garçon allait s'enquérir auprès des deux baigneuses pour quémander quelques feuilles de papier, Billie poussa de petits soupirs, le nez penché sur son livre imbibé. Du plat du pouce droit, elle s'employa à décoller les pages centrales avec une douceur toute maternelle. Il fallait faire attention de ne pas déchirer la pulpe du papier, car elle n'était pas certaine qu'un reparo puisse vraiment la remettre en forme.
Le compliment que lui fit Wyatt en lui tendant les feuilles teinta légèrement ses joues de rose. « Oh je vous remercie, ce sont mes préférées. C'est un cadeau d'une amie parce qu'elle dit que je vois la vie en rose. » La précision la fit pouffer légèrement, car en vérité, ce n'était pas complètement exagéré. Elle préférait voir le bon côté des choses que d'imaginer le pire, sauf si ça servait une tragédie.
Bee attrapa les papiers et s'installa sur sa chaise longue pour se mettre au travail. Le livre bien à plat sur la couverture, elle entreprit de placer une feuille entre chaque page. Le rat, lui, avait disparu de nouveau dans sa poche, peu intéressé par le reste de la conversation.
« Il s'appelle Polonius III et il n'aime pas être mouillé. Par contre, il adore dormir. » Elle releva la tête avec ses yeux étrangement ronds et ses oreilles décollées sous le chapeau de paille, pour regarder le plongeur. « Et je m'appelle Billie. Billie Shakespeare. Vous êtes étudiant, vous aussi? Vous êtes plutôt un Hamlet ou un Falstaff?... » La baigneuse en drôle de tenue plissa les yeux un bref instant avant qu'un grand sourire ne lui illumine le visage. « Oh, je pense que vous êtes plutôt Mercutio... je me trompe? »
Heureusement, le gentil garçon semblait repentant et prêt à l'aider dans une opération de sauvetage désespéré. Il était impensable pour Billie de ne pas savoir si Raskolnikov, fiévreux, allait lui aussi se repentir de ses crimes et accepter son châtiment. Il y avait probablement d'autres exemplaires du roman à la bibliothèque, mais Billie... eh bien Billie aimait bien se montrer dramatique à l'occasion.
Tandis que le garçon allait s'enquérir auprès des deux baigneuses pour quémander quelques feuilles de papier, Billie poussa de petits soupirs, le nez penché sur son livre imbibé. Du plat du pouce droit, elle s'employa à décoller les pages centrales avec une douceur toute maternelle. Il fallait faire attention de ne pas déchirer la pulpe du papier, car elle n'était pas certaine qu'un reparo puisse vraiment la remettre en forme.
Le compliment que lui fit Wyatt en lui tendant les feuilles teinta légèrement ses joues de rose. « Oh je vous remercie, ce sont mes préférées. C'est un cadeau d'une amie parce qu'elle dit que je vois la vie en rose. » La précision la fit pouffer légèrement, car en vérité, ce n'était pas complètement exagéré. Elle préférait voir le bon côté des choses que d'imaginer le pire, sauf si ça servait une tragédie.
Bee attrapa les papiers et s'installa sur sa chaise longue pour se mettre au travail. Le livre bien à plat sur la couverture, elle entreprit de placer une feuille entre chaque page. Le rat, lui, avait disparu de nouveau dans sa poche, peu intéressé par le reste de la conversation.
« Il s'appelle Polonius III et il n'aime pas être mouillé. Par contre, il adore dormir. » Elle releva la tête avec ses yeux étrangement ronds et ses oreilles décollées sous le chapeau de paille, pour regarder le plongeur. « Et je m'appelle Billie. Billie Shakespeare. Vous êtes étudiant, vous aussi? Vous êtes plutôt un Hamlet ou un Falstaff?... » La baigneuse en drôle de tenue plissa les yeux un bref instant avant qu'un grand sourire ne lui illumine le visage. « Oh, je pense que vous êtes plutôt Mercutio... je me trompe? »
- InvitéInvité
Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Jeu 11 Aoû 2022 - 15:12
Tenue de bain exigée ft. @Billie Shakespeare | 23.07.22Wyatt espérait réellement être d’une quelconque aide, même s’il doutait fortement que le livre puisse être sauvé des eaux. Il restait positif en regardant la jeune femme aligner feuilles et pages dans une ultime tentative de sauvetage. Elle semblait savoir ce qu’elle faisait et il ne remettait aucunement sa technique en question. Même, il regardait avec une attention toute particulière la façon dont elle s’y prenait. Cela pouvait toujours servir…
« C’est une belle attention ! Et je partage la couleur de ce point de vue. » Il était rare que le dragonologue ne voit que le mal dans une situation, comme celle dans laquelle il se trouvait actuellement. Garder l’esprit ouvert et voir le positif dans ce qui se déroulait sous ses yeux : voilà son mantra. Mais il voyait peut-être plus la vie en jaune qu’en rose, la première couleur symbolisant la joie prodiguée par le soleil et la deuxième faisant plus référence à un côté romantique qu’il ne possède pas vraiment. Il était plus doué en séduction qu’en romantisme ! Quand bien même, il trouvait ses lunettes fantasques et adorait ce qui sortait de l’ordinaire. Au diable les protections solaires “dans la norme” ! Il voulait avoir l’air fun et Billie avait assurément l’air rigolote avec cette paire de lunettes. Pour lui, c’était en effet un compliment.
« J’imagine donc qu’il y a eu un Polonius I et II ? » À la description de l’animal, il pensa aussitôt au caractère d’un chat - bien que tous ne détestaient pas l’eau. Mais la quasi totalité passait une grande partie de son temps à dormir. Il n’eut guère le temps de se poser plus de questions étant donné que l’animal disparu de son radar visuel et que lui-même s’attelait à une présentation en règle. Elle était initiée par la jeune femme, dont le nom de famille le fit lever un sourcil interrogateur. Serait-elle une descendante de ce grand personnage ? Il était sûrement normal de se poser la question.
« Non, je ne suis plus étudiant. Et pour hum… Désolé, ma culture de Shakespeare n’est pas très étendue. Je sais que je ne suis pas un Hamlet donc je dirais le deuxième ! Fa… » Il se sentait un peu ridicule mais Wyatt n’avait jamais caché son ignorance de la littérature moldue et sorcière. Il ne lisait pas beaucoup et n’accordait aucune importance à cette pratique - sauf s’il s’agissait de manuels ou autres récits anciens sur les dragons. Billie n’était pas la première personne devant laquelle il se sentait aussi ignare mais comme avec tous les autres, il avait choisi d’être ignorant et fier à la fois. Oui, il n’avait aucune connaissance de ces choses là mais il ne prétendait pas le contraire.
« Pourquoi pas ! Je n’ai que de rares souvenirs de ce personnage et malgré son destin, je l’ai toujours trouvé plutôt… cool, oui ! » Cool. Le mot le plus banal qui soit pour décrire un personnage d’une pièce telle que celle du dramaturge. Billie n’allait probablement pas tarder à mordre son grand chapeau face à la cervelle vide de littérature qui se trouvait face à elle. Mais Wyatt faisait au moins l’effort de répondre.
« Et quel personnage te correspondrait ? »
- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
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Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Mar 16 Aoû 2022 - 5:27
Lunettes roses ou pas, Billie préférait croire que le livre pouvait être sauvé et surtout remis en parfait état à la bibliothèque. Avec des soins et beaucoup d'attention, peut-être même que pas une seule page ne resterait gondolée. Billie se dit que s'il existait des divinités protectrices des livres, elle ferait bien de se mettre à la prière. Puis elle se dit que l'alternance de papier absorbant et de pages était sans aucun doute plus efficient, et poursuivit son travail.
« Hmm hmm » aquiesça-t-elle distraitement à la question sur les précédents Polonius. Le premier s'était endormi un soir sans plus se réveiller, le second avait eu la vie écourtée par un accident... Mais elle n'eut pas l'occasion de narrer leurs faits d'arme, car le garçon s'employait à répondre d'une drôle de manière à sa tentative de cerner le personnage. Billie étant Billie, elle ne posa aucun jugement sur la méconnaissance de l'univers shakespearien de son interlocuteur. Tant qu'on ne laissait pas entendre que le Grand Will n'avait jamais existé ou écrit ses pièces, Bee ne s'offusquait jamais.
« Oh, cela dépend des jours. J'aimerais pouvoir prétendre être une Béatrice, à l'esprit aussi acéré que la langue, mais je n'ai pas son indépendance. Je me sens parfois comme Miranda, prisonnière d'une île dont la géographie m'est imposée par les autres, mais capable de me dresser contre les tempêtes. Je n'ai rien d'une Juliette ni d'une Desdémone, fidèles en amour jusqu'à affronter la mort, ça me semble terriblement romantique, mais pas très pratique au quotidien, vous ne trouvez pas? Helena est par trop désespérée d'être aimée... Et Cordelia... oh Cordelia... j'aimerais avoir sa force et sa dévotion, sauf que je me demande parfois si son père méritait vraiment un tel amour filial. Je n'envie pas la trop douce Ophélie, mais il me faut reconnaître une certaine ressemblance, j'ai moi aussi tendance à me perdre dans mes fantaisies. Alors oui, je crois que je dois admettre être une Ophélie, en espérant ne pas connaître son triste sort. »
Bee prit une pause dans son minutieux travail de sauvetage tout autant que sa sa réflexion, se mordillant la lèvre inférieure un instant avant de relever la tête vers son interlocuteur.
« William Shakespeare est le plus grand auteur de tous les temps, mais il avait une fâcheuse tendance à faire mourir ses personnages, et surtout à sacrifier les innocentes femmes et filles de ses histoires. Je crois qu'il vaut mieux que je ne fasse pas partie de son tableau de chasse. »
Son long cou s'inclina à nouveau vers le livre, dans un déploiement si lent qu'il sembla que le poids de ses oreilles était ce qui le faisait plier. Elle examina son sandwich de feuilles avec un air satisfait avant de poser l'ouvrage sur sa chaise longue, sous les rayons que le soleil dardait sans merci, tout en s'installant soigneusement comme un bouclier entre la fontaine et le livre. On ne l'y prendrait pas deux fois.
« J'en déduis que vous aimez faire la fête en plus de vous baigner? » Elle tapota la place encore libre à ses côtés avant de farfouiller dans son sac en forme de grenouille, à la recherche de quelque chose. Elle y enfonça la main jusqu'au coude pour finalement en tirer deux verres qui se remplirent de glaçons et d'un liquide pétillant dès qu'elle les posa sur la chaise. « Puisque vous m'avez privée de ma lecture, je vous condamne à discuter avec moi tandis que mon livre sèche. »
« Hmm hmm » aquiesça-t-elle distraitement à la question sur les précédents Polonius. Le premier s'était endormi un soir sans plus se réveiller, le second avait eu la vie écourtée par un accident... Mais elle n'eut pas l'occasion de narrer leurs faits d'arme, car le garçon s'employait à répondre d'une drôle de manière à sa tentative de cerner le personnage. Billie étant Billie, elle ne posa aucun jugement sur la méconnaissance de l'univers shakespearien de son interlocuteur. Tant qu'on ne laissait pas entendre que le Grand Will n'avait jamais existé ou écrit ses pièces, Bee ne s'offusquait jamais.
« Oh, cela dépend des jours. J'aimerais pouvoir prétendre être une Béatrice, à l'esprit aussi acéré que la langue, mais je n'ai pas son indépendance. Je me sens parfois comme Miranda, prisonnière d'une île dont la géographie m'est imposée par les autres, mais capable de me dresser contre les tempêtes. Je n'ai rien d'une Juliette ni d'une Desdémone, fidèles en amour jusqu'à affronter la mort, ça me semble terriblement romantique, mais pas très pratique au quotidien, vous ne trouvez pas? Helena est par trop désespérée d'être aimée... Et Cordelia... oh Cordelia... j'aimerais avoir sa force et sa dévotion, sauf que je me demande parfois si son père méritait vraiment un tel amour filial. Je n'envie pas la trop douce Ophélie, mais il me faut reconnaître une certaine ressemblance, j'ai moi aussi tendance à me perdre dans mes fantaisies. Alors oui, je crois que je dois admettre être une Ophélie, en espérant ne pas connaître son triste sort. »
Bee prit une pause dans son minutieux travail de sauvetage tout autant que sa sa réflexion, se mordillant la lèvre inférieure un instant avant de relever la tête vers son interlocuteur.
« William Shakespeare est le plus grand auteur de tous les temps, mais il avait une fâcheuse tendance à faire mourir ses personnages, et surtout à sacrifier les innocentes femmes et filles de ses histoires. Je crois qu'il vaut mieux que je ne fasse pas partie de son tableau de chasse. »
Son long cou s'inclina à nouveau vers le livre, dans un déploiement si lent qu'il sembla que le poids de ses oreilles était ce qui le faisait plier. Elle examina son sandwich de feuilles avec un air satisfait avant de poser l'ouvrage sur sa chaise longue, sous les rayons que le soleil dardait sans merci, tout en s'installant soigneusement comme un bouclier entre la fontaine et le livre. On ne l'y prendrait pas deux fois.
« J'en déduis que vous aimez faire la fête en plus de vous baigner? » Elle tapota la place encore libre à ses côtés avant de farfouiller dans son sac en forme de grenouille, à la recherche de quelque chose. Elle y enfonça la main jusqu'au coude pour finalement en tirer deux verres qui se remplirent de glaçons et d'un liquide pétillant dès qu'elle les posa sur la chaise. « Puisque vous m'avez privée de ma lecture, je vous condamne à discuter avec moi tandis que mon livre sèche. »
- InvitéInvité
Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Mar 16 Aoû 2022 - 10:58
Tenue de bain exigée ft. @Billie Shakespeare | 23.07.22Wyatt écouta son monologue avec attention, tentant de comprendre son contenu même si chaque nouvelle phrase venait compliquer la précédente. Il n’avait aucune idée de qui étaient ces femmes et ne se référait qu’aux descriptions de leur caractère données par Billie pour apprendre à les connaître. Elle se comparait à chacune d’entre elles en cherchant laquelle du lot lui correspondait le plus et finit par porter son choix sur une certaine Ophélie dont, semble-t-il, le sort n’avait pas été favorable. Douce, fantaisiste et… morte ? Légèrement angoissant. Le dragonologue se garda bien de faire le moindre commentaire car s’il n’était pas un expert en la matière, il avait tout de même compris à quel point Billie était attachée à Shakespeare. Question de parenté ou simple passion dévorante ? Sa curiosité s’enflammait à cette pensée.
« C’est le schéma qui semble se démarquer le plus en tout cas. C’est plutôt sage de ta part » ajouta-t-il sur le ton de la plaisanterie tout en observant la jeune femme terminer son œuvre. Il se demandait si cela allait vraiment fonctionner et comptait donc rester jusqu’à ce que sa soif de curiosité soit satisfaite. Suite à son invitation, il s’installa à ses côtés et répondit dans un sourire.
« Qu’est-ce qui m’a trahi ? » Tout. Tout chez Wyatt laissait comprendre l’homme qu’il était, fêtard extraverti, trop excentrique pour son propre bien et ignorant les potentielles conséquences désastreuses de ses actes. Il devenait un peu plus mature avec le temps mais on était encore loin d’avoir devant soi un homme complètement responsable. Il trouvait cette description ennuyeuse et ne tendait pas à y coller trait pour trait.
« Très bien ! Donc, Shakespeare… tu es une descendante ou c’est un pur hasard si tu portes son nom, en plus d’avoir une grande affection pour ses œuvres ? » Simple hommage à un ancêtre ou s’agissait-il d’autre chose ? Quitte à faire la discussion, autant apprendre quelque chose de concret. Wyatt n’était pas contre les banalités mais il sentait qu’il n’en avait pas besoin avec Billie car elle l’intriguait énormément. S’il regrettait sincèrement d’avoir abîmé son livre, il trouva l’opportunité bienvenue car sans cela, il n’aurait pas fait attention à la jeune femme.
« Tu en as probablement marre qu’on te pose cette question d’ailleurs, non ? »
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» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» année d'études : 9e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» nature du sang : Sang mêlé
» gallions sous la cape : 1145
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Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Mer 31 Aoû 2022 - 4:41
« Oh non, pas du tout », répondit Bee avec le rire dans la voix et des étoiles dans les yeux, les deux verres remplies toujours à la main. Les glaçons tintaient tandis qu'elle parlait.
« J'adore parler de mon arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père, c'était un tel génie des mots! C'est un honneur de partager le même patronyme. En fait, mon père aurait voulu avoir un garçon pour l'appeler William. » Billie sourit plus largement, toujours amusée d'avoir hérité de Billie comme prénom. « Disons que je n'ai aucun mérite à bien connaître les oeuvres de mon aïeul, puisque j'ai pour ainsi dire baigné dedans depuis mon enfance. » Sachant que son premier mot avait été, selon la légende familiale, ‘morrow, comme dans "Parting is such sweet sorrow that I shall say good night till it be morrow", que lui récitait sa mère tous les soirs, Billie n'exagérait aucunement.
« Et puis les histoires de Shakespeare sont si universelles qu'il y a toujours quelque chose de nouveau à en tirer, une leçon à apprendre, une facette de l'être humain à comprendre. » Elle sourit par-dessus son sourire précédent en regardant son interlocuteur droit dans les yeux. « Et de toute évidence, one man in his time plays many parts, c'est donc une partie de mon encognoissance qui doit être rectifiée aujourd'hui en apprenant à vous connaître M...? »
Billie n'était pas du genre à insister, mais puisqu'elle avait précédemment condamné le beau plongeur à lui tenir compagnie en attendant que sa victime sèche, la politesse lui semblait être d'au moins connaître son nom. Mais peut-être que le garçon était comme certains fantômes et préférait taire son identité de peur qu'on en découvre trop sur lui? Après quelques années d'études à Hungcalf, cela ne l'aurait pas étonnée. Il y avait vraiment de tous les genres parmi la faune étudiante de l'université, même le corps enseignant n'était pas toujours le plus fréquentable.
Néanmoins, son instinct lui disait qu'elle avait affaire à une bonne personne, ne serait-ce que parce qu'il dégageait des airs de Mercutio.
« Ou bien je peux vous appeler Mercutio si vous préférez. » Sans être une fine observatrice, elle avait pu remarquer des traces de brûlures sur le corps du garçon. Alors soit il se battait avec des dragons, soit il ne menait pas une vie de tout repos, ou peut-être les deux.
Enfin, elle sembla se souvenir qu'elle tenait toujours les deux verres à la main, les glaçons avaient cessé de tinter, car ils avaient à moitié fondu. « Oh » s'échappa de ses lèvres, et un peu de rose teinta ses grandes oreilles sous son chapeau quand elle tendit l'un des verres à son interlocuteur. « Désolée, je parle trop. »
« J'adore parler de mon arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père, c'était un tel génie des mots! C'est un honneur de partager le même patronyme. En fait, mon père aurait voulu avoir un garçon pour l'appeler William. » Billie sourit plus largement, toujours amusée d'avoir hérité de Billie comme prénom. « Disons que je n'ai aucun mérite à bien connaître les oeuvres de mon aïeul, puisque j'ai pour ainsi dire baigné dedans depuis mon enfance. » Sachant que son premier mot avait été, selon la légende familiale, ‘morrow, comme dans "Parting is such sweet sorrow that I shall say good night till it be morrow", que lui récitait sa mère tous les soirs, Billie n'exagérait aucunement.
« Et puis les histoires de Shakespeare sont si universelles qu'il y a toujours quelque chose de nouveau à en tirer, une leçon à apprendre, une facette de l'être humain à comprendre. » Elle sourit par-dessus son sourire précédent en regardant son interlocuteur droit dans les yeux. « Et de toute évidence, one man in his time plays many parts, c'est donc une partie de mon encognoissance qui doit être rectifiée aujourd'hui en apprenant à vous connaître M...? »
Billie n'était pas du genre à insister, mais puisqu'elle avait précédemment condamné le beau plongeur à lui tenir compagnie en attendant que sa victime sèche, la politesse lui semblait être d'au moins connaître son nom. Mais peut-être que le garçon était comme certains fantômes et préférait taire son identité de peur qu'on en découvre trop sur lui? Après quelques années d'études à Hungcalf, cela ne l'aurait pas étonnée. Il y avait vraiment de tous les genres parmi la faune étudiante de l'université, même le corps enseignant n'était pas toujours le plus fréquentable.
Néanmoins, son instinct lui disait qu'elle avait affaire à une bonne personne, ne serait-ce que parce qu'il dégageait des airs de Mercutio.
« Ou bien je peux vous appeler Mercutio si vous préférez. » Sans être une fine observatrice, elle avait pu remarquer des traces de brûlures sur le corps du garçon. Alors soit il se battait avec des dragons, soit il ne menait pas une vie de tout repos, ou peut-être les deux.
Enfin, elle sembla se souvenir qu'elle tenait toujours les deux verres à la main, les glaçons avaient cessé de tinter, car ils avaient à moitié fondu. « Oh » s'échappa de ses lèvres, et un peu de rose teinta ses grandes oreilles sous son chapeau quand elle tendit l'un des verres à son interlocuteur. « Désolée, je parle trop. »
- InvitéInvité
Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Mer 31 Aoû 2022 - 19:05
Tenue de bain exigée ft. @Billie Shakespeare | 23.07.22Il oublia la politesse la plus essentielle : celle de répondre à une présentation par un échange de patronymes. Mais Wyatt était tant absorbé par la belle diction de Billie que son cerveau passa outre ce point pourtant crucial pour mener une bonne conversation. De toute évidence, elle ne mentait pas en indiquant qu’elle adorait parler de son ancêtre dramaturge et cela pouvait aisément se comprendre. À sa place, tu ressentirais également une certaine fierté à descendre d’un être aussi illustre, que certaines de ses visions des choses ne soient plus en accord avec cette époque ou non d’ailleurs. Nul doute, donc, qu’elle connaissait le personnage sur le bout des doigts. Lui qui avait pour habitude d’être le bavardeur incessant se trouvait dans la position étrange de celui qui écoutait plus qu’il ne parlait. Billie était fascinante à bien des niveaux. Rester près d’elle n’allait pas être difficile.
En se rendant compte de son erreur, donc, il s’apprêtait à la rectifier quand elle lui proposa une option qui lui plut aussitôt et correspondait à son caractère léger d’insouciant. « Je serais honoré de porter ce nom ! Le mien paraît bien fade à côté donc allons-y pour Mercutio, ma chère Ophélie. » Il ne connaissait pas assez le personnage pour tourner cette conversation en jeu de rôles mais l’idée de s’appeler par ces prénoms-là lui plaisait beaucoup. Elle faisait écho à l’originalité de leur rencontre. Il accepta le verre avec plaisir et en prit une longue gorgée qui le désaltéra de la tête aux pieds. Il eut même un petit frisson puis reporta son attention sur Billie, dont les excuses l’amusaient beaucoup.
« Ce n’est clairement pas un défaut à mes yeux étant donné que je suis de ceux qui ne savent pas s’arrêter de parler, en règle générale ! J’ai rarement trouvé plus bavard que moi mais je dois avouer que tu excelles dans ce domaine, Ophélie. Et ça fait plaisir à voir ; enfin surtout, à entendre. » Il s’installa plus confortablement sur le côté, peu inquiet du fait qu’il ne portait pas grand-chose sur le dos. La nudité n’avait jamais posé de problème à Wyatt. Il faisait partie de ceux, dans son ancienne colocation, qui aimaient ne rien porter lorsqu’ils étaient chez eux. Être en maillot de bain était donc plus que suffisant et il oubliait de s’interroger de la tolérance de Billie à ce sujet. Tout le monde ne se sentait pas aussi à l’aise que lui face à une peau dénudée.
« J’aime bien t’écouter parler, tu racontes des choses intéressantes. En général, mes amis n’ont pas de conversations aussi intelligentes. Je ne dis pas que ce sont des abrutis hein, beaucoup sont très doués dans leur domaine, mais on ne parle jamais de littérature et encore moins de théâtre. J’imagine qu’on ne se pose jamais la question en fait. Alors dis-moi, douce Ophélie, quels sont les sujets de tes fantaisies ? » Un sourire, une gorgée de sa boisson et il tourna ses yeux clairs sur la jeune femme.
- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
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Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Dim 2 Oct 2022 - 4:24
Les deux filles et le chien avaient quitté la fontaine depuis un moment, mais la jeune Billie Shakespeare n'avait pas remarqué leur disparition, toute concentrée qu'elle était sur sa conversation avec ce garçon arroseur qu'elle trouvait finalement fascinant, comme à peu près toutes les personnes qu'elle rencontrait, Bee ayant cette capacité qui paraissait infinie à s'émerveiller de la diversité de la nature humaine, qu'elle soit du côté des vivants ou des morts.
Une fois sa main gauche libérée du verre récupéré par Mercutio puisque désormais il s'appellerait ainsi, Billie se réinstalla plus confortablement sur sa chaise et réajusta son excentrique chapeau. Son drôle de costume de bain commençait également à sécher, un processus nettement plus rapide que le sauvetage du pauvre livre étalé un peu plus loin. Mais Billie avait tout oublié de son inquiétude pour son livre du moment préféré.
La nudité de son interlocuteur ne dérangeait pas la Lufkin qui n'y avait pour ainsi dire pas porté attention. Certes le garçon avait le physique avantageux, mais l'intellect avait toujours été ce qui charmait Bee en premier. Et puis, elle préférait les formes féminines. Pour sa part, si elle dévoilait aussi peu sa propre peau, même en été, ça avait plus à voir avec son attirance pour la mode d'antan, et que sa peau avait toujours été sujette aux coups de soleil, comme aimait le lui rappeler sa mère.
Suivant l'exemple de Mercutio, Bee prit une longue gorgée et prit le temps d'apprécier le courant froid qui lui traversa l'oesophage.
« I bear a charmed life », fit la donzelle, sourire en coin et regard au loin. « Et j'y trouve grand contentement à toute heure du jour et de la nuit. Je prends plaisir à rencontrer ceux que l'on nomme pauvres ères, morts perdus dans le monde des vivants. J'apprends à les connaître pour comprendre comment je peux adoucir leur existence. J'ai bon espoir de découvrir comment les aider à emprunter le chemin qu'ils ont eu un jour trop peur d'affronter. On se soucie trop peu des morts. »
Ses grands yeux ronds se posèrent sur le garçon torse nu devant elle. « Vous ne trouvez pas? » Elle plongea le regard dans son verre où elle faisait tourner les derniers décilitres de liquide pétillant. Sa main droite alla éponger la sueur qui, entêtée, lui coulait le long du nez. « J'aime aussi la couture et la mode victorienne. Ainsi, bien sûr, que les bonnes histoires. » Son sourire s'accrocha au roman qui se dorait la couenne, mais son esprit avait plongé dans son sac, où se trouvaient trois autres livres entamés ou en voie de l'être.
« De quoi parlez-vous donc avec vos amis? » Elle avait plus l'habitude des conversations avec sa faune ectoplasmique qu'avec les gens de sa cohorte. Il faut dire que, discrète, Billie se mêlait peu à la vie étudiante, préférant fréquenter les morts et les livres, bien qu'elle ait fait quelques tentatives maladroites dans les derniers mois.
Une fois sa main gauche libérée du verre récupéré par Mercutio puisque désormais il s'appellerait ainsi, Billie se réinstalla plus confortablement sur sa chaise et réajusta son excentrique chapeau. Son drôle de costume de bain commençait également à sécher, un processus nettement plus rapide que le sauvetage du pauvre livre étalé un peu plus loin. Mais Billie avait tout oublié de son inquiétude pour son livre du moment préféré.
La nudité de son interlocuteur ne dérangeait pas la Lufkin qui n'y avait pour ainsi dire pas porté attention. Certes le garçon avait le physique avantageux, mais l'intellect avait toujours été ce qui charmait Bee en premier. Et puis, elle préférait les formes féminines. Pour sa part, si elle dévoilait aussi peu sa propre peau, même en été, ça avait plus à voir avec son attirance pour la mode d'antan, et que sa peau avait toujours été sujette aux coups de soleil, comme aimait le lui rappeler sa mère.
Suivant l'exemple de Mercutio, Bee prit une longue gorgée et prit le temps d'apprécier le courant froid qui lui traversa l'oesophage.
« I bear a charmed life », fit la donzelle, sourire en coin et regard au loin. « Et j'y trouve grand contentement à toute heure du jour et de la nuit. Je prends plaisir à rencontrer ceux que l'on nomme pauvres ères, morts perdus dans le monde des vivants. J'apprends à les connaître pour comprendre comment je peux adoucir leur existence. J'ai bon espoir de découvrir comment les aider à emprunter le chemin qu'ils ont eu un jour trop peur d'affronter. On se soucie trop peu des morts. »
Ses grands yeux ronds se posèrent sur le garçon torse nu devant elle. « Vous ne trouvez pas? » Elle plongea le regard dans son verre où elle faisait tourner les derniers décilitres de liquide pétillant. Sa main droite alla éponger la sueur qui, entêtée, lui coulait le long du nez. « J'aime aussi la couture et la mode victorienne. Ainsi, bien sûr, que les bonnes histoires. » Son sourire s'accrocha au roman qui se dorait la couenne, mais son esprit avait plongé dans son sac, où se trouvaient trois autres livres entamés ou en voie de l'être.
« De quoi parlez-vous donc avec vos amis? » Elle avait plus l'habitude des conversations avec sa faune ectoplasmique qu'avec les gens de sa cohorte. Il faut dire que, discrète, Billie se mêlait peu à la vie étudiante, préférant fréquenter les morts et les livres, bien qu'elle ait fait quelques tentatives maladroites dans les derniers mois.
- InvitéInvité
Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Mar 4 Oct 2022 - 15:06
Tenue de bain exigée ft. @Billie Shakespeare | 23.07.22Billie devait être souvent qualifiée d’étrange, voire même de cocasse mais de tels mots dans la bouche de Wyatt ne pouvaient être que des compliments d’une grande sincérité. Lui-même redoutait de tomber dans la normalité et la banalité, ne comprenant pas en quoi il pouvait être rassurant d’être comme tout le monde. L’expression de son individualité reposait essentiellement sur cette peur de disparaître dans la foule des Autres, de n’être plus qu’un nombre parmi tant d’autres. Il ne se considérait pourtant ni plus drôle, ni plus intelligent ou plus perspicace. Il voyait bien face à Billie qu’il lui manquait certaines capacités essentielles pour mener à bien une conversation correcte. Wyatt jouait de ses défauts pour qu’ils se mêlent à ses qualités et qu’ainsi, on ne le définisse plus selon eux. Il voyait en Billie toute sa complexité et son originalité qui, peut-être (ou non), lui pesaient au quotidien. Chaque personnalité avait ses avantages et inconvénients. Ils avaient tous deux une fascination certaine pour des créatures auxquelles d’autres ne faisaient pas attention ou méprisaient. Wyatt ne trouva même pas étrange l’intérêt de l’étudiante pour les morts. Leur simple existence soulevait plus de questions qu’elle n’offrait de réponse et ce mystère avait un charme indéniable.
« Je peux difficilement dire que non. Même si je n’ai pas le même intérêt pour eux que toi, je peux comprendre d’où ça vient. Parfois, ce sont simplement des choses qui ne s’expliquent pas. Comment sont leurs conversations au quotidien ? De quoi parlez-vous ? » Sa curiosité était bien réelle. Wyatt, lors de ses années d’études, n’avait jamais porté beaucoup d’attention aux fantômes de Poudlard ou d’Hungcalf mais à de rares occasions, il avait partagé un brin de conversation avec certains d’entre eux. Les esprits farceurs étaient de loin ses préférés car leur mode de fonctionnement lui rappelait le sien. Il se retrouvait en eux. L’Espagnol était même persuadé que s’il devait devenir fantôme lui-même un jour, il serait forcément de ceux qui perturbent le quotidien des vivants.
« Mmmh, mes ami.e.s… De tout, de rien, de n’importe quoi. Tout dépend de l’ami.e en question, de notre degré de complicité. J’aime beaucoup parler d’animaux. Leurs soins, leur vie, leurs pensées suggérées… leur place dans ce monde. Plus particulièrement les dragons. Ils entretiennent ma passion, ils sont ma raison d’être. Je n’ai pas encore trouvé quelqu’un qui puisse totalement comprendre ça parmi mes amis. Est-ce que c’est la même chose avec les esprits ? » Elle devait forcément rencontrer de tout. Des colériques, des pacifistes, des anxieux… Wyatt regarda la main qui tenait son verre et se demanda ce que l’on ressentait sous cette forme spectrale. L’idée l’effrayait.
- Billie ShakespeareOldieㄨ experimented wizard
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» âge : 25 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
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Re: Terminé - Tenue de bain exigée
Dim 27 Nov 2022 - 22:06
Cette chaleur, décidément, cette chaleur ne lui allait pas du tout. Quel avantage y avait-il à subir la froidure de l'hiver écossais si on ne pouvait pas même profiter d'étés cléments? Billie n'était pas du genre à se plaindre de la météo, mais ce jour-là, Mère Nature exagérait franchement. C'était un temps à ne pas même mettre une fée dehors, et en tant que sorcière aux oreilles asse pointues pour se proclamer créature des bois, Bee se disait de plus en plus que l'heure de la baignade approchait de son terme et celle de rentrer se réfugier à la fraîche dans sa bibliothèque favorite sonnait.
Cependant, cette conversation avec le charmant Mercutio la retenait de vouloir rentrer illico. Il lui confiait de petits bouts d'un univers qu'elle ne faisait que côtoyer de loin entre les murs de l'université. Et la Lufkin n'oubliait pas sa promesse de l'année d'essayer de se mêler davantage aux jeunes gens de son âge. Même sa mère commençait à trouver sa solitude inquiétante. Elle lui avait promis de faire un effort. Quant à son père, Billie se dit, avec un petit serrement au coeur, qu'ainsi au moins elle ne fréquentait pas la mauvaise sorte de personnes.
Sans lâcher son doux sourire, Billie reposa son verre pour tendre le bras en direction de son livre, dont les pages avaient un peu séché.
« Alors les conversations entre vivants ne sont pas très différentes de celles des morts. Ils ne pensent pas souvent à leur statut immédiat, ils préfèrent souffrir de tout ce qui a été leur vie ou de tout ce dont la mort les a privés. Une fois, un fantôme du cimetière m'a parlé pendant trois heures d'une strophe qu'il n'arrivait pas à compléter. Je crois qu'il est mort avant de l'avoir terminée, mais je ne crois pas que des années de vie en plus auraient pu améliorer ce poème, si je dois faire preuve de franchise. C'était un poème vraiment terrible, vous savez... »
Elle porta la main à la bouche pour étouffer un petit rire en repensant au sujet du poème, puis baissa la tête sur le livre qu'elle feuilleta délicatement. « Au moins cette chaleur accélère le séchage. »
Elle s'étira en entamant un mouvement pour se lever. « Mon cher Mercutio, je serais ravie de vous entendre m'entretenir de votre passion pour les dragons, si le coeur vous en dit. Je travaille à la bibliothèque, mais vous me verrez aussi déambuler par les jardins de l'université ou du côté du cimetière. J'y suis assez souvent. » Elle replaça son chapeau et rassembla ses affaires, qui entrèrent tous sans problème dans son sac. Après une dernière petite vérification qui la rassura sur la présence de son rat endormi dans la poche de son costume, elle inspira profondément, heureuse de sa journée.
« Fear no more the heat of the sun,
Nor the furious winter’s rages;
Thou thy worldly task hast done », récita-t-elle sans hésiter en courbant l'échine en guise de salutation au bel arroseur.
@Wyatt Mora (merci énormément de ta patience!)
Cependant, cette conversation avec le charmant Mercutio la retenait de vouloir rentrer illico. Il lui confiait de petits bouts d'un univers qu'elle ne faisait que côtoyer de loin entre les murs de l'université. Et la Lufkin n'oubliait pas sa promesse de l'année d'essayer de se mêler davantage aux jeunes gens de son âge. Même sa mère commençait à trouver sa solitude inquiétante. Elle lui avait promis de faire un effort. Quant à son père, Billie se dit, avec un petit serrement au coeur, qu'ainsi au moins elle ne fréquentait pas la mauvaise sorte de personnes.
Sans lâcher son doux sourire, Billie reposa son verre pour tendre le bras en direction de son livre, dont les pages avaient un peu séché.
« Alors les conversations entre vivants ne sont pas très différentes de celles des morts. Ils ne pensent pas souvent à leur statut immédiat, ils préfèrent souffrir de tout ce qui a été leur vie ou de tout ce dont la mort les a privés. Une fois, un fantôme du cimetière m'a parlé pendant trois heures d'une strophe qu'il n'arrivait pas à compléter. Je crois qu'il est mort avant de l'avoir terminée, mais je ne crois pas que des années de vie en plus auraient pu améliorer ce poème, si je dois faire preuve de franchise. C'était un poème vraiment terrible, vous savez... »
Elle porta la main à la bouche pour étouffer un petit rire en repensant au sujet du poème, puis baissa la tête sur le livre qu'elle feuilleta délicatement. « Au moins cette chaleur accélère le séchage. »
Elle s'étira en entamant un mouvement pour se lever. « Mon cher Mercutio, je serais ravie de vous entendre m'entretenir de votre passion pour les dragons, si le coeur vous en dit. Je travaille à la bibliothèque, mais vous me verrez aussi déambuler par les jardins de l'université ou du côté du cimetière. J'y suis assez souvent. » Elle replaça son chapeau et rassembla ses affaires, qui entrèrent tous sans problème dans son sac. Après une dernière petite vérification qui la rassura sur la présence de son rat endormi dans la poche de son costume, elle inspira profondément, heureuse de sa journée.
« Fear no more the heat of the sun,
Nor the furious winter’s rages;
Thou thy worldly task hast done », récita-t-elle sans hésiter en courbant l'échine en guise de salutation au bel arroseur.
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