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Brunehilde ☽ Go easy on me
Ven 16 Sep 2022 - 15:09
Je suis une Summerbee | personnage inventé
« Go easy on me, baby. I was still a child, didn't get the chance to feel the world around me. I had no time to choose, what I chose to do. So go easy on me » Adèle
WIZARD CARD INFORMATIONS Heureusement sous cette carapace de jeune femme sage, dévouée et quelque fois distante, je cache le coeur d'une rebelle qui ne cherche qu’à éclore pour prendre en main mon destin. Je ne suis pas un ange au contraire. Intrépide, impatiente, passionnée et tempétueuse sont les qualificatifs qui me vont comme un gant quand je décide de me libérer du carcan pour profiter de ma jeunesse. Drôle, taquine et parfois maladroite sont aussi les traits de caractère que l’on peut m'attribuer quand je suis avec mes ami.es et mes collègues les plus proches. Je parle, comme ses sœurs, féroïen, danois, islandais, ainsi que le suédois, l’anglais et je viens de commencer à apprendre le français. ☽Tandis que ma sœur Astrid est une musicienne avertie, je ne suis pas très douée pour les arts mis à part le dessin que j’aime pratiquer régulièrement. D’ailleurs j’ai toujours un carnet à dessin et un crayon dans mon sac ☽ Je monte à cheval depuis mes trois ans. J’aime la liberté que l’on ressent et surtout la symbiose qui existe entre la monture et son cavalier. Encore aujourd’hui je ne peux me passer de monter à cheval même à Inverness. ☽ Je suis complexée par mon physique alors que toute ma famille me dit combien j’ai de la chance d’avoir un corps gracieux et une chevelure flamboyante. ☽ Bien que je ne puisse pas le voir comme je le souhaiterais, je possède un magnifique cheval à la robe baie cerise que j’ai nommé Midgard comme le royaume des hommes. Depuis peu je suis également l’heureuse propriétaire d’une petite chatte à la fourrure grise que j’ai nommée Svéa. On me l’a offerte pour mon 26ème anniversaire ☽ J’adore cuisiner pour sa famille et mes ami.e.s et sans me vanter il paraît que je suis un vrai cordon bleu ☽[/ | :copyright:️ tumblr◈ Eleanor Tomlinson |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
2008– 12 ans - I belong to my clan
L’été sur l’île de Kalsoy dans l’archipel féroïen était toujours signe de fêtes du solstice, de soleil de minuit, de balades en bateau, de grande réunion familiale avec tous les clans de l’archipel. C’était aussi le moment où quelques sorciers étrangers venaient découvrir la façon de vivre des clans scandinaves. Cette année là un couple de sorciers américains vint à la rencontre du clan des Andersen, mon clan. Ils souhaitaient découvrir le Seidr, découvrir cette magie ancestrale guérisseuse qui par bien des côtés ressemblaient à la magie amérindienne basée sur la symbiose entre la nature et l’homme. Ils étaient venus avec leurs deux enfants : Kaya 10 ans et Kelso 13 ans. Astrid et moi adorèrent passer du temps avec nos nouveaux amis. Sans que rien ne puisse le prévoir, Kelso et moi nous tombèrent amoureux. Nous avons partagé nos secrets, nous avons parlé de tout et de rien : de la magie, de nos écoles (Poudlard & Ilvermorny), de nos familles et puis nous avons flirté près du lac, dans les champs, sur la plage, dans ma chambre… Pour les adultes notre amour n’était pas sérieux, ce n’était qu’enfantillage de vacances. Un soir pendant l’une des veillées organisées par le Clan, Kelso et moi nous nous promirent l’un à l’autre amour éternel et fidélité. Cette promesse mit ma mère dans une colère semblable à celle d’Odin. Ma mère se montra intraitable et demanda que le serment soit rompu sur le champ. Cela mit fin au séjour de la famille de Kelso en Europe. Nos adieux furent déchirants nous nous jurèrent de nous revoir un jour.
Du haut de mes 12 ans je décidais d’affronter ma mère car je voulais comprendre la raison de son emportement. « Maman, est-ce que je peux te poser une question ? » Sa longue chevelure rousse nouée en une tresse faite à la va vite, la Cheffe du clan préparait notre repas et je la vis se raidir immédiatement en entendant ma voix. Sûre qu’elle savait déjà que la conversation ne serait pas dès plus agréable mais elle devait avoir lieu coûte que coûte. Je m’installais sur un coin du plan de travail afin de pouvoir discuter avec elle. « Bien sûre Brune. Est-ce que cela concerne ton ami Kelso et votre relation ? » Savait-elle lire dans les pensées ? Depuis j’aurais juré que ma mère était legilimens car elle semblait connaître chacune de mes pensées. « Oui maman. Ce qui s’est passé m’a blessé. Je ne comprends pas. C’était injuste, tellement cruel. » Son regard vert foncé se porta sur moi avec tendresse mais aussi avec une pointe d’exaspération. Alors qu’elle avait découpé un saumon, elle coupait à présent des filets. « Brune… La vie n’a pas à être juste. La vie est un cercle dans lequel nous vivons. On doit parfois mettre le bien des autres avant le sien. » Elle s’installa en face de moi et avec tendresse remit en place une mèche folle de ma tignasse couleur de feu. « Je sais que tu penses être amoureuse de lui… » Sa flèche m’atteignit en plein cœur. « Je l’aime » répondis-je avec véhémence. « Je suis désolée ma Daisy mais ce n’est pas possible. Tu ne peux pas être amoureuse de ce garçon. Tu ne peux pas lui promettre ton amour et ton future. » D’un geste précis ma mère enleva la peau de chacun des filets de saumon. Il semblait que cette activité lui permettait de se concentrer. « Mais enfin pourquoi ? Je ne vois où est le problème! Nos sentiments sont sincères. Ce qu’il y a entre nous est fort. » J’avais envie d'attraper les morceaux de poisson qu’elle préparait et de les balancer. J’avais envie qu’elle m’écoute, qu’elle comprenne. « Oh ma douce, je ne doute pas que vos sentiments soient vrais mais tu es l’héritière du clan Andersen. » Mon regard se vrilla au sien quand je l’entendis à nouveau me parler du clan. « Et alors ? Ca veut dire que je n’ai pas le droit d’aimer qui je veux ? » Je ne sais pas si c'est ma voix brisée qui lui fit relevé la tête de son plat de poisson, mais enfin j’avais vraiment toute l’attention de ma mère. Mes yeux rencontrèrent les siens et j’y vis de la peine et quelque chose comme de la résignation. « En tant qu’héritière, que future guide du clan tu te dois à ta communauté. Dorénavant chacun de tes choix fera l’objet d’une réunion du vclan que ce soit pour choisir tes études, ton métier, tes relations amoureuses, ton mariage… Quand on est la première née d’une nouvelle branche du Clan alors on ne s’appartient plus, on appartient au Clan, on en devient la gardienne, la prêtresse et surtout la mère. » Tous ses mots me clouèrent sur place comme autant de poignard. J’avais l’impression qu’elle venait de me plonger dans un bain d'eau glacée et que les battements de mon muscle cardiaque ralentissaient de plus en plus. On me volait ma vie, mon identité sans que je ne puisse rien y faire. « Je… mais… ma vie… » Je balbutiais, je n’arrivais pas à aligner deux mots tant j’étais perturbée. « Je sais très bien ce que tu ressens Brunehilde. J’ai vécu la même chose, la même conversation, la même sensation de me noyer, le même sentiment que l’on me volait mon identité. ». La conversation continua encore une bonne demi-heure pendant laquelle j’essayais de comprendre le rôle de Cheffe du clan. A partir de ce jour, je décidais que je garderais pour moi mes idées, mes coups de cœur car je ne voulais pas être le centre de l’attention et surtout pas que quelqu’un puisse mettre son nez dans mes affaires.
2012-2014 - 16 à 18 ans - The Scars of your love
Je n’arrive plus à savoir comment je suis tombée amoureuse de toi. Je n’arrive plus à savoir comment j’ai pu avoir envie d’être avec un être aussi cruel, insensible, exigeant et jaloux. Quand nous nous sommes rencontrés je venais d’avoir 16 ans j’étudiais à Poudlard, toi tu en avais 18 et tu étudiais les sciences occultes à Hungcalf. Physiquement tu étais beau et ténébreux comme j’imaginais parfois l’homme qui accepterait de vivre à mes côtés au sein du clan. Tu étais l’un des neveux éloignés de mes sœurs Dalgaard et moi j’étais l’héritière des Andersen. Tu t’appelais Siegfried comme le tueur de Loup et moi Brunehilde comme la Walkyrie, nous étions comme un couple tout droit sorti de la légende scandinave. Notre jeune couple eut tout de suite les faveurs de nos familles. Oui, tu cochais toutes les cases attendues par le clan et même par moi, pourtant en mon fort intérieur je ne sais pas pourquoi je n’ai rien vu, rien compris. Tu avais réussi à tromper toutes les alarmes, tous les garde-fous et même le seidr ne put rien pour moi.
Trois années passèrent comme un claquement de doigts mais tout ne fut pas idyllique, ce n’est rien de le dire mais notre dernière année ensemble fut l’apothéose de ta cruauté, de ta jalousie. Et oui, en grandissant ma beauté scandinave se révéla plus flamboyante encore qu’elle ne l’était déjà. Mon père aurait été si fier de voir comme je ressemblais à ma mère, comme je devenais une jeune femme digne de devenir la future guide du clan. A Poudlard, j’avais un peu de succès auprès de mes semblables mais je n’avais d’yeux que pour toi, Siegfried. Tu étais mon air, mon feu, mon eau et ma terre. J’étais comme ensorcelée par ce que tu me donnais à voir de toi. J’étais à mille lieux de savoir que derrière mon dos à l’université tu étais un coureur de jupons et que tu te fichais bien de ce que nos familles penseraient. Pour toi les traditions n’étaient que de la poudre aux yeux, que de vieux grimoires poussiéreux.
Quand au mois d’août 2014, à 18 ans, je compris que j’étais enceinte de toi, j’étais partagée entre une joie immense et une peur irraisonnée de la réaction de nos familles. Pourquoi ai-je bien pu imaginer que tu serais heureux, que cette nouvelle te ravirait comme moi ? Alors que mes sœurs et nos mères furent aux anges de pouvoir accueillir la nouvelle génération des filles Andersen-Dalgaard, toi Siegfried tu restas de marbre. Plusieurs jours de suite j’essayais de te voir, de te contacter pour que nous puissions en parler mais tu étais toujours occupé ou en dérangement. C’est avec ta mère que tu vins à ma rencontre et en demandant que je sois avec mes deux mères. Tu étais si froid, si distant quand tes yeux rencontraient les miens. C’est ta mère qui prit la parole en premier.
« Avilda, ma chère cousine. Lagerta, ma chère amie… Je viens plaider la cause de mon fils Siegfried. Il semble qu’il y ait une énorme méprise entre nos enfants. Votre fille, Brunehilde, serait, parait-il, enceinte de notre cher Siegfried. » La femme blonde avec un visage empâté, un sourire sournois et des mains serties de bagues triturait un pan de sa longue robe azur. « Je ne sais pas ce que votre fille vous a raconté mais il est absolument impossible que notre fils puisse être le père de son enfant. Siegfried est un jeune homme sérieux, intelligent, qui a du succès auprès des jeunes filles mais pas de là à mettre enceinte une jeune écervelée, non ce n’est pas possible ! » Un vent glacial s’engouffra dans la maison où ce conseil familial avait lieu, comme si le siedr venait d’être appelé par la colère d’un membre du clan. Je savais que ce n’était pas moi puisque j’étais abasourdie par les mots que j’entendais comme si l’on venait de m’assommer. Je ne compris que trop tardivement que c’était ma propre mère qui retenait sa colère difficilement. « Très chère Mathilda, chère amie… J’espère que vous avez des preuves quand à vos accusations de mensonges de la future Cheffe du clan Andersen. » La voix de ma mère était froide comme la glace, tranchante comme l’acier et son regard vert devint presque noir. « Brunehilde est une jeune femme en qui le clan a toute confiance. Chacune de ses paroles est un acte de vérité et de pureté et jamais elle ne se permettrait de mettre la réputation d’une personne, même s’il n’est qu’un membre très éloigné du clan, en danger. » Ma mère avait appuyé sur le mot éloigné pour bien faire comprendre à la cousine de sa femme qu’elle ne mettrait pas en doute ma parole pour celle d’un membre extérieur au clan. La mère de Siegfried devint rouge écarlate en entendant cela mais Avilda ne lui laissa pas le temps de répondre. « Mathilda, je suis étonnée des propos que tu as tenu. Quand Siegfried a commencé à fréquenter notre Brunehilde, je pensais que le petit Loki qu’il était s’était enfin amendé, qu’il avait pris de l’âge et du plomb dans la tête mais je me suis fourvoyée. » Ma mère et moi-même retinrent notre souffle en voyant Avilda se lever et s’avancer vers sa cousine et son petit-neveu. « Puisque tu ne crois pas en les mots de notre fille alors je ne vois qu’un sortilège de sang pour faire parler la vérité. » Sans même attendre que sa cousine ne puisse protester, ma deuxième mère s’approcha de moi « Brunehilde donne-moi ta main. » Puis elle fit signe à son neveu « Siegfried donne-moi ta main. ». A présent nos corps étaient proches alors que nos cœurs étaient déjà à mille lieux l’un de l’autre. La cheffe du clan Dalgaard scella nos mains l’une à l’autre puis les pointa avec sa baguette et récita le sortilège du sang, un sortilège permettant de savoir si deux personnes sont liées par le sang, : « Genetivus Sanguinis ». Des filaments de lumière sortirent de la baguette de ma belle-maman et vinrent s’enrouler autour de nos mains. Je sentais une châleur presque brûlante qui émanait de ces liens lumineux quant tout à coup deux sphères se dégagèrent de nos paumes et vinrent illuminer mon ventre. Les visages d’Avilda et de ma mère s’illuminèrent de satisfaction car le sortilège de sang était incorruptible et donc ne pouvait être remis en cause. « A présent que le sortilège a rendu son verdict, la parole de Brunehilde ne peut plus être mise en doute. La future cheffe du clan Andersen est bien enceinte de Siegfried. ». La Cheffe Dalgaard vint désunirent ma main de celle de celui qui, jusqu’à ce jour, était encore l’amour de ma vie. La grande blonde athlétique, qui m’aimait comme sa fille, posa une main protéctrice sur mon épaule. « Si Freyja, mère de toute vie, et Odin, père de toute chose, permettent à cette nouvelle vie d’être bientôt parmi nous, alors il nous faut discuter de l’avenir des futurs parents. » Je restais interdite, j’observais le visage de Siegfried avec un nouveau regard. Je voyais maintenant toutes les imperfections, son rictus mesquin, ses yeux noirs cruels. Il me faisait horreur, et même si je ne savais pas ce qui allait se passer, une chose était sûre je ne voulais plus de cet individu dans ma vie. Ma mère prit alors la parole, elle était belle avec sa longue tresse rousse, ses prunelles brillantes de fierté me caressèrent du regard quand elle passa près de moi. « La tradition du clan Andersen voudrait que ma fille en tant que future Cheffe prenne pour époux le père de son futur enfant… Cependant en tant qu’actuelle Cheffe du clan Andersen, je refuse cette union qui serait une mésalliance. Ma fille Brunehilde mettra au monde et élèvera cet enfant sans père. Cet enfant sera élevé par le clan, il n’aura pas de père certes mais il aura tout l’amour des siens. Par Freyja, la décision du clan a été rendue et elle fait force de loi. » La tante Mathilda et celui qui fut mon premier grand amour ne demandèrent pas leurs restes et s’en allèrent le plus vite et le plus loin possible de notre île.
La fin de l’été fut difficile mais mes sœurs prirent soins de moi comme mes mères et quand j’entrais à Hungcalf en 1ère année de Magizoologie, j’étais prête à affronter mon destin telle une Walkyrie. Aussi quand des bruits de couloirs vinrent à mes oreilles au sujet de notre idylle déchue je pris les choses en mains. Apparemment, tu te vantais partout que j’étais une fille de petite vertu qui te courrait après, qui avait fait exprès de tomber enceinte de toi. Sur les conseils de mes sœurs, j’essayais de te confronter mais une fois de plus tu parvins à retourner la situation, à faire de toi la victime. Comme je n’étais pas de celle que l’on humilie sans rien dire, je ravalais ma fierté et j’affichais, avec l’aide de ma sœur Freyja, partout dans l’Université des photos de toi, des copies des lettres enflammées que tu m’envoyais, et surtout la dernière lettre dans laquelle tu m’avais signifiée que même si je gardais le bébé, il ne serait qu’un bâtard sans nom. Que tu te lavais les mains de ce qu’il pourrait bien advenir de notre enfant ou de moi et que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec moi. Autant dire que tes conquêtes, tes amis et tous les autres comprirent que tu n’avais fait que mentir à mon sujet.
L’été sur l’île de Kalsoy dans l’archipel féroïen était toujours signe de fêtes du solstice, de soleil de minuit, de balades en bateau, de grande réunion familiale avec tous les clans de l’archipel. C’était aussi le moment où quelques sorciers étrangers venaient découvrir la façon de vivre des clans scandinaves. Cette année là un couple de sorciers américains vint à la rencontre du clan des Andersen, mon clan. Ils souhaitaient découvrir le Seidr, découvrir cette magie ancestrale guérisseuse qui par bien des côtés ressemblaient à la magie amérindienne basée sur la symbiose entre la nature et l’homme. Ils étaient venus avec leurs deux enfants : Kaya 10 ans et Kelso 13 ans. Astrid et moi adorèrent passer du temps avec nos nouveaux amis. Sans que rien ne puisse le prévoir, Kelso et moi nous tombèrent amoureux. Nous avons partagé nos secrets, nous avons parlé de tout et de rien : de la magie, de nos écoles (Poudlard & Ilvermorny), de nos familles et puis nous avons flirté près du lac, dans les champs, sur la plage, dans ma chambre… Pour les adultes notre amour n’était pas sérieux, ce n’était qu’enfantillage de vacances. Un soir pendant l’une des veillées organisées par le Clan, Kelso et moi nous nous promirent l’un à l’autre amour éternel et fidélité. Cette promesse mit ma mère dans une colère semblable à celle d’Odin. Ma mère se montra intraitable et demanda que le serment soit rompu sur le champ. Cela mit fin au séjour de la famille de Kelso en Europe. Nos adieux furent déchirants nous nous jurèrent de nous revoir un jour.
Du haut de mes 12 ans je décidais d’affronter ma mère car je voulais comprendre la raison de son emportement. « Maman, est-ce que je peux te poser une question ? » Sa longue chevelure rousse nouée en une tresse faite à la va vite, la Cheffe du clan préparait notre repas et je la vis se raidir immédiatement en entendant ma voix. Sûre qu’elle savait déjà que la conversation ne serait pas dès plus agréable mais elle devait avoir lieu coûte que coûte. Je m’installais sur un coin du plan de travail afin de pouvoir discuter avec elle. « Bien sûre Brune. Est-ce que cela concerne ton ami Kelso et votre relation ? » Savait-elle lire dans les pensées ? Depuis j’aurais juré que ma mère était legilimens car elle semblait connaître chacune de mes pensées. « Oui maman. Ce qui s’est passé m’a blessé. Je ne comprends pas. C’était injuste, tellement cruel. » Son regard vert foncé se porta sur moi avec tendresse mais aussi avec une pointe d’exaspération. Alors qu’elle avait découpé un saumon, elle coupait à présent des filets. « Brune… La vie n’a pas à être juste. La vie est un cercle dans lequel nous vivons. On doit parfois mettre le bien des autres avant le sien. » Elle s’installa en face de moi et avec tendresse remit en place une mèche folle de ma tignasse couleur de feu. « Je sais que tu penses être amoureuse de lui… » Sa flèche m’atteignit en plein cœur. « Je l’aime » répondis-je avec véhémence. « Je suis désolée ma Daisy mais ce n’est pas possible. Tu ne peux pas être amoureuse de ce garçon. Tu ne peux pas lui promettre ton amour et ton future. » D’un geste précis ma mère enleva la peau de chacun des filets de saumon. Il semblait que cette activité lui permettait de se concentrer. « Mais enfin pourquoi ? Je ne vois où est le problème! Nos sentiments sont sincères. Ce qu’il y a entre nous est fort. » J’avais envie d'attraper les morceaux de poisson qu’elle préparait et de les balancer. J’avais envie qu’elle m’écoute, qu’elle comprenne. « Oh ma douce, je ne doute pas que vos sentiments soient vrais mais tu es l’héritière du clan Andersen. » Mon regard se vrilla au sien quand je l’entendis à nouveau me parler du clan. « Et alors ? Ca veut dire que je n’ai pas le droit d’aimer qui je veux ? » Je ne sais pas si c'est ma voix brisée qui lui fit relevé la tête de son plat de poisson, mais enfin j’avais vraiment toute l’attention de ma mère. Mes yeux rencontrèrent les siens et j’y vis de la peine et quelque chose comme de la résignation. « En tant qu’héritière, que future guide du clan tu te dois à ta communauté. Dorénavant chacun de tes choix fera l’objet d’une réunion du vclan que ce soit pour choisir tes études, ton métier, tes relations amoureuses, ton mariage… Quand on est la première née d’une nouvelle branche du Clan alors on ne s’appartient plus, on appartient au Clan, on en devient la gardienne, la prêtresse et surtout la mère. » Tous ses mots me clouèrent sur place comme autant de poignard. J’avais l’impression qu’elle venait de me plonger dans un bain d'eau glacée et que les battements de mon muscle cardiaque ralentissaient de plus en plus. On me volait ma vie, mon identité sans que je ne puisse rien y faire. « Je… mais… ma vie… » Je balbutiais, je n’arrivais pas à aligner deux mots tant j’étais perturbée. « Je sais très bien ce que tu ressens Brunehilde. J’ai vécu la même chose, la même conversation, la même sensation de me noyer, le même sentiment que l’on me volait mon identité. ». La conversation continua encore une bonne demi-heure pendant laquelle j’essayais de comprendre le rôle de Cheffe du clan. A partir de ce jour, je décidais que je garderais pour moi mes idées, mes coups de cœur car je ne voulais pas être le centre de l’attention et surtout pas que quelqu’un puisse mettre son nez dans mes affaires.
2012-2014 - 16 à 18 ans - The Scars of your love
Je n’arrive plus à savoir comment je suis tombée amoureuse de toi. Je n’arrive plus à savoir comment j’ai pu avoir envie d’être avec un être aussi cruel, insensible, exigeant et jaloux. Quand nous nous sommes rencontrés je venais d’avoir 16 ans j’étudiais à Poudlard, toi tu en avais 18 et tu étudiais les sciences occultes à Hungcalf. Physiquement tu étais beau et ténébreux comme j’imaginais parfois l’homme qui accepterait de vivre à mes côtés au sein du clan. Tu étais l’un des neveux éloignés de mes sœurs Dalgaard et moi j’étais l’héritière des Andersen. Tu t’appelais Siegfried comme le tueur de Loup et moi Brunehilde comme la Walkyrie, nous étions comme un couple tout droit sorti de la légende scandinave. Notre jeune couple eut tout de suite les faveurs de nos familles. Oui, tu cochais toutes les cases attendues par le clan et même par moi, pourtant en mon fort intérieur je ne sais pas pourquoi je n’ai rien vu, rien compris. Tu avais réussi à tromper toutes les alarmes, tous les garde-fous et même le seidr ne put rien pour moi.
Trois années passèrent comme un claquement de doigts mais tout ne fut pas idyllique, ce n’est rien de le dire mais notre dernière année ensemble fut l’apothéose de ta cruauté, de ta jalousie. Et oui, en grandissant ma beauté scandinave se révéla plus flamboyante encore qu’elle ne l’était déjà. Mon père aurait été si fier de voir comme je ressemblais à ma mère, comme je devenais une jeune femme digne de devenir la future guide du clan. A Poudlard, j’avais un peu de succès auprès de mes semblables mais je n’avais d’yeux que pour toi, Siegfried. Tu étais mon air, mon feu, mon eau et ma terre. J’étais comme ensorcelée par ce que tu me donnais à voir de toi. J’étais à mille lieux de savoir que derrière mon dos à l’université tu étais un coureur de jupons et que tu te fichais bien de ce que nos familles penseraient. Pour toi les traditions n’étaient que de la poudre aux yeux, que de vieux grimoires poussiéreux.
Quand au mois d’août 2014, à 18 ans, je compris que j’étais enceinte de toi, j’étais partagée entre une joie immense et une peur irraisonnée de la réaction de nos familles. Pourquoi ai-je bien pu imaginer que tu serais heureux, que cette nouvelle te ravirait comme moi ? Alors que mes sœurs et nos mères furent aux anges de pouvoir accueillir la nouvelle génération des filles Andersen-Dalgaard, toi Siegfried tu restas de marbre. Plusieurs jours de suite j’essayais de te voir, de te contacter pour que nous puissions en parler mais tu étais toujours occupé ou en dérangement. C’est avec ta mère que tu vins à ma rencontre et en demandant que je sois avec mes deux mères. Tu étais si froid, si distant quand tes yeux rencontraient les miens. C’est ta mère qui prit la parole en premier.
« Avilda, ma chère cousine. Lagerta, ma chère amie… Je viens plaider la cause de mon fils Siegfried. Il semble qu’il y ait une énorme méprise entre nos enfants. Votre fille, Brunehilde, serait, parait-il, enceinte de notre cher Siegfried. » La femme blonde avec un visage empâté, un sourire sournois et des mains serties de bagues triturait un pan de sa longue robe azur. « Je ne sais pas ce que votre fille vous a raconté mais il est absolument impossible que notre fils puisse être le père de son enfant. Siegfried est un jeune homme sérieux, intelligent, qui a du succès auprès des jeunes filles mais pas de là à mettre enceinte une jeune écervelée, non ce n’est pas possible ! » Un vent glacial s’engouffra dans la maison où ce conseil familial avait lieu, comme si le siedr venait d’être appelé par la colère d’un membre du clan. Je savais que ce n’était pas moi puisque j’étais abasourdie par les mots que j’entendais comme si l’on venait de m’assommer. Je ne compris que trop tardivement que c’était ma propre mère qui retenait sa colère difficilement. « Très chère Mathilda, chère amie… J’espère que vous avez des preuves quand à vos accusations de mensonges de la future Cheffe du clan Andersen. » La voix de ma mère était froide comme la glace, tranchante comme l’acier et son regard vert devint presque noir. « Brunehilde est une jeune femme en qui le clan a toute confiance. Chacune de ses paroles est un acte de vérité et de pureté et jamais elle ne se permettrait de mettre la réputation d’une personne, même s’il n’est qu’un membre très éloigné du clan, en danger. » Ma mère avait appuyé sur le mot éloigné pour bien faire comprendre à la cousine de sa femme qu’elle ne mettrait pas en doute ma parole pour celle d’un membre extérieur au clan. La mère de Siegfried devint rouge écarlate en entendant cela mais Avilda ne lui laissa pas le temps de répondre. « Mathilda, je suis étonnée des propos que tu as tenu. Quand Siegfried a commencé à fréquenter notre Brunehilde, je pensais que le petit Loki qu’il était s’était enfin amendé, qu’il avait pris de l’âge et du plomb dans la tête mais je me suis fourvoyée. » Ma mère et moi-même retinrent notre souffle en voyant Avilda se lever et s’avancer vers sa cousine et son petit-neveu. « Puisque tu ne crois pas en les mots de notre fille alors je ne vois qu’un sortilège de sang pour faire parler la vérité. » Sans même attendre que sa cousine ne puisse protester, ma deuxième mère s’approcha de moi « Brunehilde donne-moi ta main. » Puis elle fit signe à son neveu « Siegfried donne-moi ta main. ». A présent nos corps étaient proches alors que nos cœurs étaient déjà à mille lieux l’un de l’autre. La cheffe du clan Dalgaard scella nos mains l’une à l’autre puis les pointa avec sa baguette et récita le sortilège du sang, un sortilège permettant de savoir si deux personnes sont liées par le sang, : « Genetivus Sanguinis ». Des filaments de lumière sortirent de la baguette de ma belle-maman et vinrent s’enrouler autour de nos mains. Je sentais une châleur presque brûlante qui émanait de ces liens lumineux quant tout à coup deux sphères se dégagèrent de nos paumes et vinrent illuminer mon ventre. Les visages d’Avilda et de ma mère s’illuminèrent de satisfaction car le sortilège de sang était incorruptible et donc ne pouvait être remis en cause. « A présent que le sortilège a rendu son verdict, la parole de Brunehilde ne peut plus être mise en doute. La future cheffe du clan Andersen est bien enceinte de Siegfried. ». La Cheffe Dalgaard vint désunirent ma main de celle de celui qui, jusqu’à ce jour, était encore l’amour de ma vie. La grande blonde athlétique, qui m’aimait comme sa fille, posa une main protéctrice sur mon épaule. « Si Freyja, mère de toute vie, et Odin, père de toute chose, permettent à cette nouvelle vie d’être bientôt parmi nous, alors il nous faut discuter de l’avenir des futurs parents. » Je restais interdite, j’observais le visage de Siegfried avec un nouveau regard. Je voyais maintenant toutes les imperfections, son rictus mesquin, ses yeux noirs cruels. Il me faisait horreur, et même si je ne savais pas ce qui allait se passer, une chose était sûre je ne voulais plus de cet individu dans ma vie. Ma mère prit alors la parole, elle était belle avec sa longue tresse rousse, ses prunelles brillantes de fierté me caressèrent du regard quand elle passa près de moi. « La tradition du clan Andersen voudrait que ma fille en tant que future Cheffe prenne pour époux le père de son futur enfant… Cependant en tant qu’actuelle Cheffe du clan Andersen, je refuse cette union qui serait une mésalliance. Ma fille Brunehilde mettra au monde et élèvera cet enfant sans père. Cet enfant sera élevé par le clan, il n’aura pas de père certes mais il aura tout l’amour des siens. Par Freyja, la décision du clan a été rendue et elle fait force de loi. » La tante Mathilda et celui qui fut mon premier grand amour ne demandèrent pas leurs restes et s’en allèrent le plus vite et le plus loin possible de notre île.
La fin de l’été fut difficile mais mes sœurs prirent soins de moi comme mes mères et quand j’entrais à Hungcalf en 1ère année de Magizoologie, j’étais prête à affronter mon destin telle une Walkyrie. Aussi quand des bruits de couloirs vinrent à mes oreilles au sujet de notre idylle déchue je pris les choses en mains. Apparemment, tu te vantais partout que j’étais une fille de petite vertu qui te courrait après, qui avait fait exprès de tomber enceinte de toi. Sur les conseils de mes sœurs, j’essayais de te confronter mais une fois de plus tu parvins à retourner la situation, à faire de toi la victime. Comme je n’étais pas de celle que l’on humilie sans rien dire, je ravalais ma fierté et j’affichais, avec l’aide de ma sœur Freyja, partout dans l’Université des photos de toi, des copies des lettres enflammées que tu m’envoyais, et surtout la dernière lettre dans laquelle tu m’avais signifiée que même si je gardais le bébé, il ne serait qu’un bâtard sans nom. Que tu te lavais les mains de ce qu’il pourrait bien advenir de notre enfant ou de moi et que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec moi. Autant dire que tes conquêtes, tes amis et tous les autres comprirent que tu n’avais fait que mentir à mon sujet.
A suivre
RÉSERVEZ VOTRE AVATAR
[/b]
- Code:
<bottin><pris>●</pris> <b>eleanor tomlinson</b> ━ @"brunehilde andersen"</bottin>
- InvitéInvité
Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Ven 16 Sep 2022 - 15:30
Bienvenue ! super début de fiche :) j'ai hâte d'en savoir plus sur ce doux personnage ! J'ai Maciya en Medicomagie je suis sure qu'on pourra trouver un lien ;)
- InvitéInvité
Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Ven 16 Sep 2022 - 19:36
Bienvenue parmi nous
Voilà un début de fiche très intéressant. Je n'ai pas encor eue le temps de tout lire, mais le début est prometteur.
Tu as demandé à être parrainée, je t'attribue donc @Elio Cooper, vous devriez bien vous entendre entre futurs médicomages summerbee . Tu pourras aussi contacter la joueuse sous les comptes @Emmy Robinson ou @Hélios Muller.
Bon courage pour la suite de ta fiche et n'hésite pas à te tourner vers ta marraine ou le staff si tu as la moindre question
Voilà un début de fiche très intéressant. Je n'ai pas encor eue le temps de tout lire, mais le début est prometteur.
Tu as demandé à être parrainée, je t'attribue donc @Elio Cooper, vous devriez bien vous entendre entre futurs médicomages summerbee . Tu pourras aussi contacter la joueuse sous les comptes @Emmy Robinson ou @Hélios Muller.
Bon courage pour la suite de ta fiche et n'hésite pas à te tourner vers ta marraine ou le staff si tu as la moindre question
- Elio CooperMODO - Dr. Mc Dreamy
- » parchemins postés : 1095
» miroir du riséd : Chris Wood
» crédits : pinklemon/spacedyn/Bidi/Tag
» multinick : Emmy Robinson, Alexander McCandless
» âge : 30 ans
» situation : célibataire
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ médicomagie appliquée, potions, sortilègesㅡ
» profession : Médicomage urgentiste titulaire à Sainte Marie
» nature du sang : sang mêlé
» gallions sous la cape : 4239
Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Sam 17 Sep 2022 - 10:03
Bienvenue @Brunehilde Andersen ! Tu fais bien de tenter l'aventure ici ! Tu vas avoir déjà plein de liens en perspective, j'en suis sûr. Tu as déjà Maciya et moi-même !
En tout cas, hésite pas à venir me voir en mp si tu as besoin.
En tout cas, hésite pas à venir me voir en mp si tu as besoin.
- InvitéInvité
Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Dim 18 Sep 2022 - 10:25
@Maciya Mane Merci de ton accueil et de tout ce que tu as dit sur mon début de fiche
Et ce sera un grand oui pour créer un lien entre nos deux futures médicomages.
@Esther Alvares merci de ton accueil, j'espère que la suite de l'histoire de mon personnage te plaira.
Merci pour l'attribution de mon parrain (qui a déjà fait son office ), je pense être entre de bonnes mains.
@Elio Cooper merci de ton accueil comme je le dis à Esther, je pense être entre de bonnes mains avec toi ! Et bien évidemment qu'un lien entre Elio et Brune sera au programme.
Et ce sera un grand oui pour créer un lien entre nos deux futures médicomages.
@Esther Alvares merci de ton accueil, j'espère que la suite de l'histoire de mon personnage te plaira.
Merci pour l'attribution de mon parrain (qui a déjà fait son office ), je pense être entre de bonnes mains.
@Elio Cooper merci de ton accueil comme je le dis à Esther, je pense être entre de bonnes mains avec toi ! Et bien évidemment qu'un lien entre Elio et Brune sera au programme.
- InvitéInvité
Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Dim 18 Sep 2022 - 11:25
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
Suite
Novembre 2014 - 18 ans Losing you didn't just mean I lost a significant other, it mean I lost myself.
Quand je me réveillais sur ce lit d’hôpital rien ne semblait réel, il y avait ma mère, mes sœurs, mon autre mère, un médicomage et une guérisseuse. Tous semblaient inquiets, troublés, je me demandais s’ils étaient là pour moi tant il y avait de souffrances dans leurs regards. Pourtant j’étais en vie, j’étais bien là. J’essayais de me redresser mais une douleur aigue me transperça de part en part au niveau du bas ventre et ma tête vrilla de douleur. Le médicomage vint à mon chevet et demanda à la guérisseuse d’apporter un anti-douleur puissant. En rien de temps, elle revint et l’on me fit boire une potion d’un goût douteux mais qui eu l’effet immédiat de m’apaiser. Alors je me tournais vers ma confidente, ma chère petite sœur Astrid. « [color:593b= indianred]Astrid ? Astrid que se passe-t-il ? ». D’habitude souriante et chaleureuse son regard se fit timide, comme si elle avait peur de quelque chose. « Astrid que se passe-t-il ? » seul le silence me répondit alors ce fut ma sœur Freyja qui s’approcha de moi. Comme moi pour le Clan Andersen, elle était la future Cheffe du clan des Dalgaard et elle se devait d’être forte et d’être un soutien pour les autres. « Tu te souviens pourquoi tu es ici à l’hôpital? ». Même si mes souvenirs étaient brumeux, je me souvenais du sang, de l’hémorragie, de la douleur qui m’avait transpercé et des cris de Freyja quand elle m’avait découverte. Aussitôt, je fis oui de la tête car je sentais mon cœur s’accélérer dans ma poitrine et mes mains trembler sur les draps de coton rêche du lit. « Tu t’es évanouie avant que les médicomages n’arrivent. Ensuite ils t’ont emmené ici et ont découvert que tu faisais une grossesse extra-utérine… » Ma sœur aussi blonde que j’étais rousse fit une pause, elle chercha ma mère du regard qui lui fit un signe pour qu’elle pouvait continuer son récit. « C’est à cause de ça que tu saignais. Le fœtus… » Mon regard venait de la vriller quand elle avait dit fœtus, pour moi le petit être que je couvais en mon sein était déjà mon enfant, mon bébé à venir et ce n’était pas juste un fœtus. Alors elle reprit « le bé.. ton bébé ne grandissait pas là où il devait. » Freyja qui s’était assise à mes côtés semblait si frêle tout à coup, si éprouvée. « Et alors ? »lançais-je alors que mon cerveau semblait déconnecter. C’est là que le médicomage prit le relais comprenant qu’il était trop difficile pour ma sœur de continuer. « Miss Andersen, votre bébé grandissait dans votre trompe de Fallope ce qui est très dangereux. Malheureusement le pire scénario est arrivé.» Il était grand, les cheveux bruns et bouclés, des yeux marron foncé et portait bien la blouse blanche. « Miss Andersen votre vie ne tenait qu’à un fil. J’ai dû vous opérer pour essayer de vous sauver. Votre trompe a rompu causant des dégâts irréversibles et une hémorragie..» Mes yeux papillonnèrent plusieurs fois comme si un détail me chiffonnait comme si mon cerveau détenait une information mais que ma conscience ne voulait pas que je comprenne. « Votre… bébé n’a malheureusement pas survécu, nous n’avons pas pu… » Je levais la main pour l’interrompre, j’avais le souffle court, j’avais comme un poids sur la poitrine, mon cœur se brisait à mesure que ma conscience mesurait chaque mot prononçait par le médicomage. « Non… Non, non, non ce n’est pas possible n’est-ce pas Maman ? » Je regardais le médecin puis ma mère avec un pauvre sourire espérant que l’un d’eux me détrompe. « [color:593b= indianred]Je n’ai pas perdu mon bébé, ce n’est pas possible. C’est trop tôt… Je… Astrid ? S’il te plait… dis-moi que ce n’est pas vrai… » Ma pauvre petite sœur, elle n’avait que 16 ans, elle n’était pas de taille à supporter ma détresse. Et pourtant elle vint à moi, m’entoura de sa frêle stature et commença à chanter un chant féroën que chantait notre père. Alors je compris que tout était vrai, que mon cœur ne battrait plus à l’unisson de celui de mon futur enfant, que ma voix ne chantonnerait plus pour ce petit être que j’aimais déjà plus que ma vie. Les larmes commencèrent à se déverser sur mes joues tout comme celles de mes sœurs et de mes deux mères. Les larmes du clan m’accompagnèrent longtemps pour trouver le chemin de la résilience et pour trouver le sommeil. Je ne saurais qu’à mon suivant réveil qu’en plus d’avoir perdu mon bébé, on m’avait enlevé la trompe qui s’était rompue et que donc désormais mes chances d’avoir un enfant serait divisée par deux et que je devrais être très prudente à l’avenir si je désirais être mère. A 18 ans, je venais de perdre mon enfant et je venais d’apprendre que je ne serais peut-être plus jamais capable d’avoir un autre enfant…
Juillet 2015 – 19 ans – High Hopes
Une pile d’assiette se brisa sur le sol en chêne de la lumineuse cuisine que ma mère affectionnait tant mais je restais interdite car c’était justement ma génitrice qui venait de lâcher la porcelaine avec colère. « Non, Non, Non, et Non ! Brunehilde ! C’est hors de question ! » D’un mouvement d’humeur je me détournais d’elle avec l’allure d’une petite gamine capricieuse. « Je ne changerais pas d’avis Maman ! Tu peux dire ce que tu veux ça m’est égal ! ». Même un inconnu qui serait entré à ce moment-là aurait compris que nous étions au beau milieu d’une crise familiale. « Temps mort ! Si j’en crois les cris qui sortent de cette cuisine le clan Andersen est en guerre ? » Ma belle-mère, ma deuxième maman, celle que j’appelais Mam affectueusement, venait d’entrer dans la pièce sans tambours ni trompettes sans même faire de bruits. « Avilda, ce n’est pas vraiment le moment de rire. » Ma mère se mit à genoux pour ramasser les débris sur le sol quand moi je vins déposer une bise sur la joue de ma cinquantenaire Dalgardienne. « Au contraire tu tombes très bien Mam. La très honorable Cheffe du clan Andersen ne veut pas comprendre que je souhaite changer de filière d’études à Hungcalf. Elle estime que je ne respecte pas la volonté du clan ». Comme à mon habitude je vins me hisser sur le plan de travail en bois qui trônait au milieu de la cuisine. Mes pupilles azur suivaient mes deux mères quand Avilda saisit enfin mes propos. « Lagerta? C’est bien vrai ? Elle… » La grande blonde aux yeux bleu fit une grimace à l’attention de ma mère. « Aussi vrai que 2 +2 font 4, que la terre tourne autour du soleil… ». Il s’en était fallu d’un rien pour que j’échappe à un nouveau sermon mais non le sort s’acharnait. « Mais enfin Brune, ma chérie, tu ne peux pas abandonner la magizoologie comme ça. Le clan a besoin que tu reprennes l’élevage de dragons ou que tu sois magizoologiste. C’est comme cela que nous prenons soins des nôtres. »
Machinalement je sortis ma baguette magique, comme je le faisais à Hungalf, et je fis apparaître un assortiment de petits bonbons aux fleurs, j’en raffolais. «Ok donc maintenant j’ai deux cheffes de clan contre moi… ». Sans les regarder je triais mes bonbons. J’en voulais un à la violette et un à la fleur de sureau. Mes longs cheveux roux faisaient un rideau en-dessous duquel je pouvais apercevoir mes deux mères en train de se parler sans aucun mot. C’était assez amusant mais pour le moment j’avais d’autres botrucs à fouetter. « Si je vous écoute on a l’impression que je serais la seule et unique magizoologiste de la famille ! Je vous rappelle quand même que vous êtes dresseuse pour l’une et Magizoologiste pour l’autre. N’oubliez pas non plus que j’ai quatre autres sœurs qui suivront sûrement vos traces alors une dresseuse ou une magizoologiste de plus ou de moins, la belle affaire ! » Mon petit laïus eut le don de faire sortir ma mère de ses gonds. Plus je l’ignorais et plus ma mère ressemblait être une cocotte-minute. « Brunehilde Daisy Andersen ce n’est pas comme ça je t’ai élevé ! Tu ne dois pas faire passer tes désirs avant ceux du clan. Tu te dois au clan ! » Et voilà la bombe était lâchée, j’étais une nouvelle fois une jeune écervelée qui ne voulait pas le bien du clan. « Mais bon sang je ne veux pas devenir auror ou joueuse de Quidditch, je veux devenir médicomage ! En quoi est-ce scandaleux ? En quoi cela va-t-il à l’encontre du bien de notre communauté ? Je ne savais pas qu’être médicomage était si humiliant pour un clan. »
Dans un accès de colère je balançais mes bonbons à travers la pièce comme l’aurait fait une gamine. Je me sentais incomprise, je me sentais infantilisée alors qu’il s’agissait d’une décision sérieuse. « Brunehilde, tu as beau être en colère ce n’est pas une raison pour gâcher de la nourriture. Tu vas me faire le plaisir de ramasser tout ça. » De mauvaise grâce j’utilisais ma baguette pour rassembler mes sucreries et réparer le petit bol qui les contenaient. Avilda m’adressa un sourire complice et se rapprocha de ma mère. « Lagerta je sais que c’est difficile mais écoute-la…» Les deux femmes étaient tellement différentes l’une de l’autre : l’une était frêle, rousse aux yeux verts et au tempérament volcanique alors que l’autre était élancée, sportive, blonde et pleine de compassion. « Avilda ne l’encourage pas » ronchonna mon Andersen de mère en se laissant prendre les mains par son épouse.
Tant bien que mal j’essayais de faire rentrer dans sa coquille ma colère. Je savais qu’elle était mauvaise conseillère et je n’avais pas envie de gâcher mes chances. Pour montrer que je faisais un pas vers elle, je m’approchais de ma mère et avec une voix plus calme j’essayais de lui expliquer le pourquoi de cette décision. « Si je deviens médicomage je pourrais soigner les blessures et les maladies, accoucher les femmes, prendre soins de nos anciens. Je pourrais associer le pouvoir de notre Seidr, notre pouvoir de guérison avec les nouvelles méthodes de la médicomagie… » Mes joues étaient rose d’excitation à mesure que je parlais de mes futurs études, je m’étais renseignée, j’avais parlé avec des étudiants de 5ème et 8ème année. Je ne voulais pas me lancer sans savoir où je mettais les pieds. Mais comme à chaque fois que ma mère n’aimait pas les propos de quelqu’un elle m’interrompit. « Le Seidr se suffit à lui-même Brunehilde, nous n’avons pas besoin d’une autre magie. » Son ignorance envers la magie guérisseuse non séculaire était si flagrante. Et pourtant au sein de notre clan nous étions plusieurs à en avoir fait les frais. « Mais enfin tu ne te rappelles pas de ce qui m’est arrivé l’année dernière ou de ce qui est arrivé à ma tante quand elle a failli perdre la vie en donnant vie aux jumelles ? Tu ne te souviens pas de mon pauvre papa qui a souffert mille morts à cause de son cancer… » Mes larmes les traîtresses roulaient sur mes joues car à présent ma souffrance ne pouvait plus être cachée. « Es-tu si ancrer dans tes traditions que tu ne vois pas le bien qu’un médicomage pourrait apporter à notre clan ? Ne vois-tu pas que l’on pourrait éviter des douleurs et des souffrances en ayant un médicomage au sein du clan ? » Du revers de la main j’essuyais l’eau qui s’échappait de mes yeux azur. « De toute façon il est trop tard. J’ai déjà fait ma demande de changement de cursus auprès du Directeur de l’Université et ma demande a été acceptée. A partir du 1er septembre je recommencerais ma première année à Hungcalf mais cette fois-ci en Médicomagie.».
Alors sur le visage de ma mère je vis se peindre le courroux du clan, mélange d’indignation, de peine et de colère. « Donc tu nous mets devant le fait accompli. Tu penses sérieusement que je vais te laisser gâcher la vie du clan ?! » « La vie du clan ??? Mais tu n’as que ce mot-là à la bouche ? Et les vies sacrifiées des enfants du clan tu y penses parfois ? ! » La colère de Loki était dans l’air, le traître aux cheveux noir avait dû mettre son grain de sel dans notre dispute. Jamais ma mère et moi n’avions eu si violente dispute. Avilda tapa dans ses mains pour faire cesser l’affrontement. « Lagerta essaye de te calmer tu veux bien ? Quand à toi Brunehilde, Tu ne peux pas ignorer les lois du clan. Tu ne peux pas faire comme bon te semble, tu aurais dû nous en parler bien avant. Tu sais bien que le conseil du clan doit se réunir pour approuver tes choix de vie. Tel est la responsabilité d’une Cheffe de clan. » Il fallut plus d’une demi-heure avant que ma mère ou moi nous puissions à nouveau nous exprimer tant nous étions meurtris la violence de nos propos. A l’autre bout de la pièce ma mère m’observait, comme si elle écoutait mes pensées, comme si elle essayait de me comprendre. Alors je pointais mon visage vers le sien. « Je ne demande rien de plus que de pouvoir faire un métier que j’aime et qui rendra service aussi bien au clan qu’au reste des sorciers. Est-ce donc si difficile à comprendre ? ». Après un petit laps de temps la voix de la Cheffe Andersen fit entendre ses paroles qui avaient valeur de loi. « Très bien Brune… Tu pourras poursuivre tes études de médicomagie mais tu devras impérativement prendre au moins deux options facultatives du cursus de magizoologie. Et ce n’est pas négociable jeune fille ! » Sans plus attendre je me ruais vers mes deux mamans et les embrassait avec entrain. « Promis maman. Merci, merci, merci !!! » « Bien je crois que nous tenons un compromis. A la bonne heure ! Nous allons enfin pouvoir manger ! » Ma chère mam était une bonne vivante aussi ses paroles nous firent rire ce qui nous mit du baume au cœur après cet esclandre.
Septembre 2020 – 24 ans – How to save a life and find love…
A 24 ans, presque 25 ans, j’entamais ma dernière année d’internat qui était aussi l’année des MAGICS ! Après cela j’allais pouvoir commencer ma thèse et choisir ma spécialisation ! J’étais tellement fière du chemin parcouru depuis que j’avais fait le choix de devenir médicomage. Je me souvennais de tout, des bonnes et des moins choses. Je gardais surtout en moi tous les sacrifices, tous les efforts, les critiques, et les insomnies qui faisaient de moi la personne que j’étais aujourd’hui. Je savais que je ne devais ma réussite qu’à moi et à ceux qui avaient été des soutiens tout au long de mon chemin. Cette année-là, ce qui arriva de plus notable, fut ma rencontre avec celui qui est devenu mon compagnon, Clyde McGregor. Nous vivions dans des sphères différentes, à dix mille lieues l’un de l’autre et sans l’hôpital Sainte-Marie nous ne serions pas ensemble aujourd’hui.
Un homme échevelé entra aux urgences en courant le visage rouge, le souffle court, portant dans ses bras le corps inanimée d’une fillette. La petite avait le teint pâle, de l’écume sortait de sa bouche, son thorax ne se soulevait plus signe qu’elle ne respirait plus. « Aidez-moi ! Aidez-moi ! Ma fille ne respire plus ! » Son regard était apeuré. « Nous allons nous occuper d’elle monsieur. » J’essayais de garder mon sang froid et avec l’aide d’un infirmier j’emportais la petite fille dans une salle de soin et la déposais sur un brancard. Rapidement je pris les constantes de la fillette, l’auscultait à l’aide de ma baguette et posait un diagnostique. Sans nul doute elle avait avalé du poison ou une substance toxique et il ne faisait aucun doute qu’elle n’avait plus beaucoup de temps. « Infirmier Kelly, passez-moi un bézoard s’il vous plaît. » L’infirmier sortit quelques secondes et revint avec l’objet en question. « Le Bézoard médicomage » « Merci. Allez ma petite.. » Le père qui était resté avec nous tout le temps ouvrit la bouche : « Olivia, elle s’appelle Olivia ». Son regard bleu me transperça car j’y voyais sa détresse mais aussi la confiance qu’il mettait dans mes mains, dans mon savoir, dans mon métier de médicomage. « Allez Olivia, reste avec nous ! »Sans attendre avec l’aide d’un abaisse langue, j’ouvris la bouche de la fillette et introduisit le bézoard. Puis je me tournais vers mes collègues, l’infirmier Kelly et la guérisseuse Johansson. «Pouvez-vous vous mettre face à moi de l’autre côté du brancard ? Vous allez tenir fermement les bras d’Olivia le long de son corps. » Mes collègues et le père de la fillette me regardèrent étonnés mais l’infirmier et la guérisseuse s’exécutèrent. Comme je ne voulais pas les laisser dans le brouillard, j’expliquais ma démarche. « Parfois, il arrive que les patients à qui l’on administre un bézoard aient une réaction semblable à des spasmes ou à des convulsions. Donc je préfère m’assurer que la petite soit bien maintenue et que nous puissions intervenir en cas de réaction incontrôlée. » Quelques minutes après l’administration du bézoard, le corps de la petite fille commença à être secoué de spasmes. « Infirmier Kelly maintenez-la bien. Guérisseuse Johansson donnez-moi un anti-spasmodique et un sédatif. Nous devons la stabiliser. » Avec des gestes précis et beaucoup de précautions, mes collègues et moi administrèrent le traitement à notre petite patiente. « Olivia ! Olivia ! » son père était paniqué, son regard était despéré et cherchait auprès de moi une réponse « Monsieur vous devez vous calmer. Le corps de votre fille élimine le poison de son organisme, c’est pour cela qu’elle a eu des spasmes. Guérisseuse Johansson pouvez-vous emmené Monsieur... » « McGregor, je m’appelle Clyde McGregor. » Un pauvre sourire s’accrocha au visage du sorcier. « Pouvez-vous emmené Monsieur MacGregor dans la salle des famille pour qu’il puisse prendre un café ? » La guérisseuse me fit un signe de tête et poussa gentiment le père vers la porte de la salle de soin. « Elle va guérir ? Vous me le promettez ? » Son regard était plein d’espoir. « Elle ira mieux dans quelques heures. Je viendrais vous chercher pour la voir à ce moment-là. » Une fois le père sortit, je me tournais vers l’infirmier qui était resté avec moi. « Maintenant Sam nous devons nous assurer que le poison s’élimine bien de son organisme. Il faut lui faire une prise de sang et surveillez ses constantes toutes les demi-heures. Est-ce que je peux te la laisser en charge de son cas ? » L’infirmier termina d’écrire mes recommandations « Pas de problèmes Brune, je m’en occupe. Je te contacte dès qu’il y a un changement ou que j’ai des résultats. » Je savais que je pouvais compter sur Sam Kelly, nous n’étions pas proches mais il était très compétent et sérieux. « Merci de ton aide. Je retourne à la mine. »
Quelques heures plus tard, quand les analyses d’Olivia revinrent satisfaisantes et montrant que le poison disparaissait peu à peu de son organisme, je vins trouver son père dans la salle des familles. Assis seul un café à la main le regard perdu dans le vague, j’eus tout le loisir d’observer son profil sans qu’il ne fasse attention à moi. Je n’avais pas fait attention à son physique et donc je n’avais pas vu à quel point il était charismatique, séduisant et, disons-le, à mon goût. Mes yeux papillonnèrent lorsque je rencontrais son regard intense et le rouge me monta aux joues. « Monsieur MacGregor, je suis venue vous chercher pour aller voir Olivia, vous pouvez me suivre ? » Le bel homme m’adressa un sourire qui illumina son visage et fit battre mon coeur un peu plus rapidement « Olivia est réveillée ? Je peux vraiment la voir ? » Je lui fis un signe de la main pour l’inviter à me rejoindre dans le couloir « Oui, Olivia vous attend. Venez avec moi. »
Pendant la semaine qui suivit, Clyde MacGregor vint voir sa fille tous les jours et nous en profitions pour apprendre à nous connaître. Je n’avais jusqu’ici jamais eu de relation avec un patient ou avec un proche d’un patient mais la situation était exceptionnelle et cela faisait presque 10 ans que mon coeur n’avait pas ressenti pareil bouleversement pour quelqu’un. De fil en aiguille, un lien se construisit entre nous : d’abord de médicomage à proche d’un patient puis de connaissances à amis jusqu’à ce qu’un jour je ne fasse le premier pas en l’invitant à prendre un verre dans un pub d’Inverness. Au début Clyde pensait que la différence d’âge et son rôle de père serait un frein à notre histoire. Mais pour moi rien de cela n’était un obstacle. Il avait 36 ans et moi 24 ans et alors la belle affaire ! Il était père d’une petite fille et alors, moi j’avais failli être mère à 18 ans et un jour je serais cheffe de clan et donc matriarche d’une communauté. Je n’avais pas peur de devenir une belle-mère d’autant que la petite Olivia était un amour de fillette. Moi je savais que ce qui serait un frein à notre histoire ce serait mon clan et surtout l’avis de la cheffe du clan, Lagerta Andersen, ma mère. Pourtant, je n’ai pas hésité une seule seconde et j’ai plongé tête la première dans cette histoire d’amour.
Quand je me réveillais sur ce lit d’hôpital rien ne semblait réel, il y avait ma mère, mes sœurs, mon autre mère, un médicomage et une guérisseuse. Tous semblaient inquiets, troublés, je me demandais s’ils étaient là pour moi tant il y avait de souffrances dans leurs regards. Pourtant j’étais en vie, j’étais bien là. J’essayais de me redresser mais une douleur aigue me transperça de part en part au niveau du bas ventre et ma tête vrilla de douleur. Le médicomage vint à mon chevet et demanda à la guérisseuse d’apporter un anti-douleur puissant. En rien de temps, elle revint et l’on me fit boire une potion d’un goût douteux mais qui eu l’effet immédiat de m’apaiser. Alors je me tournais vers ma confidente, ma chère petite sœur Astrid. « [color:593b= indianred]Astrid ? Astrid que se passe-t-il ? ». D’habitude souriante et chaleureuse son regard se fit timide, comme si elle avait peur de quelque chose. « Astrid que se passe-t-il ? » seul le silence me répondit alors ce fut ma sœur Freyja qui s’approcha de moi. Comme moi pour le Clan Andersen, elle était la future Cheffe du clan des Dalgaard et elle se devait d’être forte et d’être un soutien pour les autres. « Tu te souviens pourquoi tu es ici à l’hôpital? ». Même si mes souvenirs étaient brumeux, je me souvenais du sang, de l’hémorragie, de la douleur qui m’avait transpercé et des cris de Freyja quand elle m’avait découverte. Aussitôt, je fis oui de la tête car je sentais mon cœur s’accélérer dans ma poitrine et mes mains trembler sur les draps de coton rêche du lit. « Tu t’es évanouie avant que les médicomages n’arrivent. Ensuite ils t’ont emmené ici et ont découvert que tu faisais une grossesse extra-utérine… » Ma sœur aussi blonde que j’étais rousse fit une pause, elle chercha ma mère du regard qui lui fit un signe pour qu’elle pouvait continuer son récit. « C’est à cause de ça que tu saignais. Le fœtus… » Mon regard venait de la vriller quand elle avait dit fœtus, pour moi le petit être que je couvais en mon sein était déjà mon enfant, mon bébé à venir et ce n’était pas juste un fœtus. Alors elle reprit « le bé.. ton bébé ne grandissait pas là où il devait. » Freyja qui s’était assise à mes côtés semblait si frêle tout à coup, si éprouvée. « Et alors ? »lançais-je alors que mon cerveau semblait déconnecter. C’est là que le médicomage prit le relais comprenant qu’il était trop difficile pour ma sœur de continuer. « Miss Andersen, votre bébé grandissait dans votre trompe de Fallope ce qui est très dangereux. Malheureusement le pire scénario est arrivé.» Il était grand, les cheveux bruns et bouclés, des yeux marron foncé et portait bien la blouse blanche. « Miss Andersen votre vie ne tenait qu’à un fil. J’ai dû vous opérer pour essayer de vous sauver. Votre trompe a rompu causant des dégâts irréversibles et une hémorragie..» Mes yeux papillonnèrent plusieurs fois comme si un détail me chiffonnait comme si mon cerveau détenait une information mais que ma conscience ne voulait pas que je comprenne. « Votre… bébé n’a malheureusement pas survécu, nous n’avons pas pu… » Je levais la main pour l’interrompre, j’avais le souffle court, j’avais comme un poids sur la poitrine, mon cœur se brisait à mesure que ma conscience mesurait chaque mot prononçait par le médicomage. « Non… Non, non, non ce n’est pas possible n’est-ce pas Maman ? » Je regardais le médecin puis ma mère avec un pauvre sourire espérant que l’un d’eux me détrompe. « [color:593b= indianred]Je n’ai pas perdu mon bébé, ce n’est pas possible. C’est trop tôt… Je… Astrid ? S’il te plait… dis-moi que ce n’est pas vrai… » Ma pauvre petite sœur, elle n’avait que 16 ans, elle n’était pas de taille à supporter ma détresse. Et pourtant elle vint à moi, m’entoura de sa frêle stature et commença à chanter un chant féroën que chantait notre père. Alors je compris que tout était vrai, que mon cœur ne battrait plus à l’unisson de celui de mon futur enfant, que ma voix ne chantonnerait plus pour ce petit être que j’aimais déjà plus que ma vie. Les larmes commencèrent à se déverser sur mes joues tout comme celles de mes sœurs et de mes deux mères. Les larmes du clan m’accompagnèrent longtemps pour trouver le chemin de la résilience et pour trouver le sommeil. Je ne saurais qu’à mon suivant réveil qu’en plus d’avoir perdu mon bébé, on m’avait enlevé la trompe qui s’était rompue et que donc désormais mes chances d’avoir un enfant serait divisée par deux et que je devrais être très prudente à l’avenir si je désirais être mère. A 18 ans, je venais de perdre mon enfant et je venais d’apprendre que je ne serais peut-être plus jamais capable d’avoir un autre enfant…
Juillet 2015 – 19 ans – High Hopes
Une pile d’assiette se brisa sur le sol en chêne de la lumineuse cuisine que ma mère affectionnait tant mais je restais interdite car c’était justement ma génitrice qui venait de lâcher la porcelaine avec colère. « Non, Non, Non, et Non ! Brunehilde ! C’est hors de question ! » D’un mouvement d’humeur je me détournais d’elle avec l’allure d’une petite gamine capricieuse. « Je ne changerais pas d’avis Maman ! Tu peux dire ce que tu veux ça m’est égal ! ». Même un inconnu qui serait entré à ce moment-là aurait compris que nous étions au beau milieu d’une crise familiale. « Temps mort ! Si j’en crois les cris qui sortent de cette cuisine le clan Andersen est en guerre ? » Ma belle-mère, ma deuxième maman, celle que j’appelais Mam affectueusement, venait d’entrer dans la pièce sans tambours ni trompettes sans même faire de bruits. « Avilda, ce n’est pas vraiment le moment de rire. » Ma mère se mit à genoux pour ramasser les débris sur le sol quand moi je vins déposer une bise sur la joue de ma cinquantenaire Dalgardienne. « Au contraire tu tombes très bien Mam. La très honorable Cheffe du clan Andersen ne veut pas comprendre que je souhaite changer de filière d’études à Hungcalf. Elle estime que je ne respecte pas la volonté du clan ». Comme à mon habitude je vins me hisser sur le plan de travail en bois qui trônait au milieu de la cuisine. Mes pupilles azur suivaient mes deux mères quand Avilda saisit enfin mes propos. « Lagerta? C’est bien vrai ? Elle… » La grande blonde aux yeux bleu fit une grimace à l’attention de ma mère. « Aussi vrai que 2 +2 font 4, que la terre tourne autour du soleil… ». Il s’en était fallu d’un rien pour que j’échappe à un nouveau sermon mais non le sort s’acharnait. « Mais enfin Brune, ma chérie, tu ne peux pas abandonner la magizoologie comme ça. Le clan a besoin que tu reprennes l’élevage de dragons ou que tu sois magizoologiste. C’est comme cela que nous prenons soins des nôtres. »
Machinalement je sortis ma baguette magique, comme je le faisais à Hungalf, et je fis apparaître un assortiment de petits bonbons aux fleurs, j’en raffolais. «Ok donc maintenant j’ai deux cheffes de clan contre moi… ». Sans les regarder je triais mes bonbons. J’en voulais un à la violette et un à la fleur de sureau. Mes longs cheveux roux faisaient un rideau en-dessous duquel je pouvais apercevoir mes deux mères en train de se parler sans aucun mot. C’était assez amusant mais pour le moment j’avais d’autres botrucs à fouetter. « Si je vous écoute on a l’impression que je serais la seule et unique magizoologiste de la famille ! Je vous rappelle quand même que vous êtes dresseuse pour l’une et Magizoologiste pour l’autre. N’oubliez pas non plus que j’ai quatre autres sœurs qui suivront sûrement vos traces alors une dresseuse ou une magizoologiste de plus ou de moins, la belle affaire ! » Mon petit laïus eut le don de faire sortir ma mère de ses gonds. Plus je l’ignorais et plus ma mère ressemblait être une cocotte-minute. « Brunehilde Daisy Andersen ce n’est pas comme ça je t’ai élevé ! Tu ne dois pas faire passer tes désirs avant ceux du clan. Tu te dois au clan ! » Et voilà la bombe était lâchée, j’étais une nouvelle fois une jeune écervelée qui ne voulait pas le bien du clan. « Mais bon sang je ne veux pas devenir auror ou joueuse de Quidditch, je veux devenir médicomage ! En quoi est-ce scandaleux ? En quoi cela va-t-il à l’encontre du bien de notre communauté ? Je ne savais pas qu’être médicomage était si humiliant pour un clan. »
Dans un accès de colère je balançais mes bonbons à travers la pièce comme l’aurait fait une gamine. Je me sentais incomprise, je me sentais infantilisée alors qu’il s’agissait d’une décision sérieuse. « Brunehilde, tu as beau être en colère ce n’est pas une raison pour gâcher de la nourriture. Tu vas me faire le plaisir de ramasser tout ça. » De mauvaise grâce j’utilisais ma baguette pour rassembler mes sucreries et réparer le petit bol qui les contenaient. Avilda m’adressa un sourire complice et se rapprocha de ma mère. « Lagerta je sais que c’est difficile mais écoute-la…» Les deux femmes étaient tellement différentes l’une de l’autre : l’une était frêle, rousse aux yeux verts et au tempérament volcanique alors que l’autre était élancée, sportive, blonde et pleine de compassion. « Avilda ne l’encourage pas » ronchonna mon Andersen de mère en se laissant prendre les mains par son épouse.
Tant bien que mal j’essayais de faire rentrer dans sa coquille ma colère. Je savais qu’elle était mauvaise conseillère et je n’avais pas envie de gâcher mes chances. Pour montrer que je faisais un pas vers elle, je m’approchais de ma mère et avec une voix plus calme j’essayais de lui expliquer le pourquoi de cette décision. « Si je deviens médicomage je pourrais soigner les blessures et les maladies, accoucher les femmes, prendre soins de nos anciens. Je pourrais associer le pouvoir de notre Seidr, notre pouvoir de guérison avec les nouvelles méthodes de la médicomagie… » Mes joues étaient rose d’excitation à mesure que je parlais de mes futurs études, je m’étais renseignée, j’avais parlé avec des étudiants de 5ème et 8ème année. Je ne voulais pas me lancer sans savoir où je mettais les pieds. Mais comme à chaque fois que ma mère n’aimait pas les propos de quelqu’un elle m’interrompit. « Le Seidr se suffit à lui-même Brunehilde, nous n’avons pas besoin d’une autre magie. » Son ignorance envers la magie guérisseuse non séculaire était si flagrante. Et pourtant au sein de notre clan nous étions plusieurs à en avoir fait les frais. « Mais enfin tu ne te rappelles pas de ce qui m’est arrivé l’année dernière ou de ce qui est arrivé à ma tante quand elle a failli perdre la vie en donnant vie aux jumelles ? Tu ne te souviens pas de mon pauvre papa qui a souffert mille morts à cause de son cancer… » Mes larmes les traîtresses roulaient sur mes joues car à présent ma souffrance ne pouvait plus être cachée. « Es-tu si ancrer dans tes traditions que tu ne vois pas le bien qu’un médicomage pourrait apporter à notre clan ? Ne vois-tu pas que l’on pourrait éviter des douleurs et des souffrances en ayant un médicomage au sein du clan ? » Du revers de la main j’essuyais l’eau qui s’échappait de mes yeux azur. « De toute façon il est trop tard. J’ai déjà fait ma demande de changement de cursus auprès du Directeur de l’Université et ma demande a été acceptée. A partir du 1er septembre je recommencerais ma première année à Hungcalf mais cette fois-ci en Médicomagie.».
Alors sur le visage de ma mère je vis se peindre le courroux du clan, mélange d’indignation, de peine et de colère. « Donc tu nous mets devant le fait accompli. Tu penses sérieusement que je vais te laisser gâcher la vie du clan ?! » « La vie du clan ??? Mais tu n’as que ce mot-là à la bouche ? Et les vies sacrifiées des enfants du clan tu y penses parfois ? ! » La colère de Loki était dans l’air, le traître aux cheveux noir avait dû mettre son grain de sel dans notre dispute. Jamais ma mère et moi n’avions eu si violente dispute. Avilda tapa dans ses mains pour faire cesser l’affrontement. « Lagerta essaye de te calmer tu veux bien ? Quand à toi Brunehilde, Tu ne peux pas ignorer les lois du clan. Tu ne peux pas faire comme bon te semble, tu aurais dû nous en parler bien avant. Tu sais bien que le conseil du clan doit se réunir pour approuver tes choix de vie. Tel est la responsabilité d’une Cheffe de clan. » Il fallut plus d’une demi-heure avant que ma mère ou moi nous puissions à nouveau nous exprimer tant nous étions meurtris la violence de nos propos. A l’autre bout de la pièce ma mère m’observait, comme si elle écoutait mes pensées, comme si elle essayait de me comprendre. Alors je pointais mon visage vers le sien. « Je ne demande rien de plus que de pouvoir faire un métier que j’aime et qui rendra service aussi bien au clan qu’au reste des sorciers. Est-ce donc si difficile à comprendre ? ». Après un petit laps de temps la voix de la Cheffe Andersen fit entendre ses paroles qui avaient valeur de loi. « Très bien Brune… Tu pourras poursuivre tes études de médicomagie mais tu devras impérativement prendre au moins deux options facultatives du cursus de magizoologie. Et ce n’est pas négociable jeune fille ! » Sans plus attendre je me ruais vers mes deux mamans et les embrassait avec entrain. « Promis maman. Merci, merci, merci !!! » « Bien je crois que nous tenons un compromis. A la bonne heure ! Nous allons enfin pouvoir manger ! » Ma chère mam était une bonne vivante aussi ses paroles nous firent rire ce qui nous mit du baume au cœur après cet esclandre.
Septembre 2020 – 24 ans – How to save a life and find love…
A 24 ans, presque 25 ans, j’entamais ma dernière année d’internat qui était aussi l’année des MAGICS ! Après cela j’allais pouvoir commencer ma thèse et choisir ma spécialisation ! J’étais tellement fière du chemin parcouru depuis que j’avais fait le choix de devenir médicomage. Je me souvennais de tout, des bonnes et des moins choses. Je gardais surtout en moi tous les sacrifices, tous les efforts, les critiques, et les insomnies qui faisaient de moi la personne que j’étais aujourd’hui. Je savais que je ne devais ma réussite qu’à moi et à ceux qui avaient été des soutiens tout au long de mon chemin. Cette année-là, ce qui arriva de plus notable, fut ma rencontre avec celui qui est devenu mon compagnon, Clyde McGregor. Nous vivions dans des sphères différentes, à dix mille lieues l’un de l’autre et sans l’hôpital Sainte-Marie nous ne serions pas ensemble aujourd’hui.
Un homme échevelé entra aux urgences en courant le visage rouge, le souffle court, portant dans ses bras le corps inanimée d’une fillette. La petite avait le teint pâle, de l’écume sortait de sa bouche, son thorax ne se soulevait plus signe qu’elle ne respirait plus. « Aidez-moi ! Aidez-moi ! Ma fille ne respire plus ! » Son regard était apeuré. « Nous allons nous occuper d’elle monsieur. » J’essayais de garder mon sang froid et avec l’aide d’un infirmier j’emportais la petite fille dans une salle de soin et la déposais sur un brancard. Rapidement je pris les constantes de la fillette, l’auscultait à l’aide de ma baguette et posait un diagnostique. Sans nul doute elle avait avalé du poison ou une substance toxique et il ne faisait aucun doute qu’elle n’avait plus beaucoup de temps. « Infirmier Kelly, passez-moi un bézoard s’il vous plaît. » L’infirmier sortit quelques secondes et revint avec l’objet en question. « Le Bézoard médicomage » « Merci. Allez ma petite.. » Le père qui était resté avec nous tout le temps ouvrit la bouche : « Olivia, elle s’appelle Olivia ». Son regard bleu me transperça car j’y voyais sa détresse mais aussi la confiance qu’il mettait dans mes mains, dans mon savoir, dans mon métier de médicomage. « Allez Olivia, reste avec nous ! »Sans attendre avec l’aide d’un abaisse langue, j’ouvris la bouche de la fillette et introduisit le bézoard. Puis je me tournais vers mes collègues, l’infirmier Kelly et la guérisseuse Johansson. «Pouvez-vous vous mettre face à moi de l’autre côté du brancard ? Vous allez tenir fermement les bras d’Olivia le long de son corps. » Mes collègues et le père de la fillette me regardèrent étonnés mais l’infirmier et la guérisseuse s’exécutèrent. Comme je ne voulais pas les laisser dans le brouillard, j’expliquais ma démarche. « Parfois, il arrive que les patients à qui l’on administre un bézoard aient une réaction semblable à des spasmes ou à des convulsions. Donc je préfère m’assurer que la petite soit bien maintenue et que nous puissions intervenir en cas de réaction incontrôlée. » Quelques minutes après l’administration du bézoard, le corps de la petite fille commença à être secoué de spasmes. « Infirmier Kelly maintenez-la bien. Guérisseuse Johansson donnez-moi un anti-spasmodique et un sédatif. Nous devons la stabiliser. » Avec des gestes précis et beaucoup de précautions, mes collègues et moi administrèrent le traitement à notre petite patiente. « Olivia ! Olivia ! » son père était paniqué, son regard était despéré et cherchait auprès de moi une réponse « Monsieur vous devez vous calmer. Le corps de votre fille élimine le poison de son organisme, c’est pour cela qu’elle a eu des spasmes. Guérisseuse Johansson pouvez-vous emmené Monsieur... » « McGregor, je m’appelle Clyde McGregor. » Un pauvre sourire s’accrocha au visage du sorcier. « Pouvez-vous emmené Monsieur MacGregor dans la salle des famille pour qu’il puisse prendre un café ? » La guérisseuse me fit un signe de tête et poussa gentiment le père vers la porte de la salle de soin. « Elle va guérir ? Vous me le promettez ? » Son regard était plein d’espoir. « Elle ira mieux dans quelques heures. Je viendrais vous chercher pour la voir à ce moment-là. » Une fois le père sortit, je me tournais vers l’infirmier qui était resté avec moi. « Maintenant Sam nous devons nous assurer que le poison s’élimine bien de son organisme. Il faut lui faire une prise de sang et surveillez ses constantes toutes les demi-heures. Est-ce que je peux te la laisser en charge de son cas ? » L’infirmier termina d’écrire mes recommandations « Pas de problèmes Brune, je m’en occupe. Je te contacte dès qu’il y a un changement ou que j’ai des résultats. » Je savais que je pouvais compter sur Sam Kelly, nous n’étions pas proches mais il était très compétent et sérieux. « Merci de ton aide. Je retourne à la mine. »
Quelques heures plus tard, quand les analyses d’Olivia revinrent satisfaisantes et montrant que le poison disparaissait peu à peu de son organisme, je vins trouver son père dans la salle des familles. Assis seul un café à la main le regard perdu dans le vague, j’eus tout le loisir d’observer son profil sans qu’il ne fasse attention à moi. Je n’avais pas fait attention à son physique et donc je n’avais pas vu à quel point il était charismatique, séduisant et, disons-le, à mon goût. Mes yeux papillonnèrent lorsque je rencontrais son regard intense et le rouge me monta aux joues. « Monsieur MacGregor, je suis venue vous chercher pour aller voir Olivia, vous pouvez me suivre ? » Le bel homme m’adressa un sourire qui illumina son visage et fit battre mon coeur un peu plus rapidement « Olivia est réveillée ? Je peux vraiment la voir ? » Je lui fis un signe de la main pour l’inviter à me rejoindre dans le couloir « Oui, Olivia vous attend. Venez avec moi. »
Pendant la semaine qui suivit, Clyde MacGregor vint voir sa fille tous les jours et nous en profitions pour apprendre à nous connaître. Je n’avais jusqu’ici jamais eu de relation avec un patient ou avec un proche d’un patient mais la situation était exceptionnelle et cela faisait presque 10 ans que mon coeur n’avait pas ressenti pareil bouleversement pour quelqu’un. De fil en aiguille, un lien se construisit entre nous : d’abord de médicomage à proche d’un patient puis de connaissances à amis jusqu’à ce qu’un jour je ne fasse le premier pas en l’invitant à prendre un verre dans un pub d’Inverness. Au début Clyde pensait que la différence d’âge et son rôle de père serait un frein à notre histoire. Mais pour moi rien de cela n’était un obstacle. Il avait 36 ans et moi 24 ans et alors la belle affaire ! Il était père d’une petite fille et alors, moi j’avais failli être mère à 18 ans et un jour je serais cheffe de clan et donc matriarche d’une communauté. Je n’avais pas peur de devenir une belle-mère d’autant que la petite Olivia était un amour de fillette. Moi je savais que ce qui serait un frein à notre histoire ce serait mon clan et surtout l’avis de la cheffe du clan, Lagerta Andersen, ma mère. Pourtant, je n’ai pas hésité une seule seconde et j’ai plongé tête la première dans cette histoire d’amour.
- Juliet BlackthornADMIN - Baby sixtine - Little sun
- » parchemins postés : 1972
» miroir du riséd : ester expósito
» crédits : alcaline (ava) ; crackship (code sign) ; chaton (gif sign)
» multinick : miguel pajares & calliope muller & andrew hill
» âge : 24 ans (depuis le 02/09/2023)
» situation : fiancé à son cousin nullus blackthorn.
» année d'études : 6eme année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : interne aux urgences de sainte marie d'inverness
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 4258
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Dim 18 Sep 2022 - 12:32
Oh une fiche longue comme on les aime !!! J'ai hâte de prendre le temps de me poser pour lire tout ça mais je tenais d'ores et déjà à te souhaiter bienvenue du Hungcalf ! Je vois que tu es entre de très bonnes mains pour démarrer ton aventures ici mais n'hésite pas si besoin
SUNSHINE
I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
- pride:
- InvitéInvité
Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Dim 18 Sep 2022 - 14:02
@Juliet Blackthorn merci de ton accueil et merci de me rassurer sur la longueur de ma fiche... Tout le monde n'aime pas les fiches qui parlent beaucoup
En tout cas je me permettrais de venir t'embêter, surtout que ta Juliet est aussi en médicomagie
En tout cas je me permettrais de venir t'embêter, surtout que ta Juliet est aussi en médicomagie
- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8264
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : wcstedrose (ava)
» multinick : arty / joe / keir
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» année d'études : 10ème année
» options obligatoires & facultatives : ♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée
» particularité : animagus
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 8279
Inventaire Sorcier
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Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Dim 18 Sep 2022 - 14:50
BIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE
Je ne sais par où commencer !
Cette fiche
Ce fc
DANOIIIIIISE
J'ai très hâte de voir son évolution sur le forum
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Cette fiche
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DANOIIIIIISE
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il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
- InvitéInvité
Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Dim 18 Sep 2022 - 15:43
@Maximilien Leroy merci pour ton accueil, je n'en attendais pas autant
Je suis tellement heureuse que ma fiche plaise et que mon choix de fc soit si bien accueilli. J'ai hâte de pouvoir faire prendre vie à ma Brune en rp
- Juliet BlackthornADMIN - Baby sixtine - Little sun
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» âge : 24 ans (depuis le 02/09/2023)
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» année d'études : 6eme année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : interne aux urgences de sainte marie d'inverness
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Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Mer 21 Sep 2022 - 15:09
ta nouvelle et grande famille
★ Hey, tu l'as fait ! Ta fiche est terminée et les portes vers les délices du rp s'ouvrent à toi, bravo ! Toute l'équipe du staff te souhaite officiellement la bienvenue et espère que tu t'amuseras bien parmi nous ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à nous envoyer un mp ou bien crier à l'aide sur la CB, les
★ Afin de te guider au mieux dans cette nouvelle aventure, voici le guide du nouveau joueur ou tu trouveras toutes les informations nécessaires à ton intégration ! Métier, chambre à l'université, quidditch, ou bien refaire un tour dans les annexes... Ne t'inquiètes de rien, tout y est expliqué !
★ Que tu sois professeur.e ou étudiant.e, nous t'invitons également à faire un tour dans le guide du professeur, qui te donnera toutes les informations nécessaires sur le fonctionnement des cours de l'université ! Bon jeu parmi nous et à bientôt, en rp!
Une fiche longue et de qualité, voila tout ce que j'aime ! J'ai adoré découvrir Brune ainsi que me lore autour du clan Andersen qui m'a tellement plu. Merci pour les petites modifications demandée, c'est avec un grand plaisir que je te valide ! J'ai hâte de voir ce personnage évoluer inrp et d'en lire plus sur son amourette interdite (on aime les dramas...)
SUNSHINE
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- InvitéInvité
Re: Brunehilde ☽ Go easy on me
Mer 21 Sep 2022 - 16:16
Merci, Merci, Merci
J'ai hâte de commencer à faire vivre ma petite valkyrie
J'ai hâte de commencer à faire vivre ma petite valkyrie
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