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Mon héritage - Brunehilde Andersen
Sam 7 Nov 2020 - 22:24
Brunehilde Daisy Andersen
Je suis une lufkin| pré-lien de la famille Andersen-Dalgaard
«And when I'm down, you breathe life over me. Even though
we're miles apart, we are each other's destiny » Sia
we're miles apart, we are each other's destiny » Sia
WIZARD CARD INFORMATIONS Brunehilde parle, comme ses sœurs, féroïen, danois, islandais, ainsi que le suédois, l’anglais et sur l’initiative de Poppy elle vient de commencer le français. ☽Tandis que sa sœur est une musicienne avertie, elle préfère chanter au son d’une guitare dont elle ne joue que pour s’accompagner ☽ Elle monte à cheval depuis qu’elle a trois ans. Elle aime la liberté que l’on ressent et surtout la symbiose qui existe entre la monture et son cavalier. Encore aujourd’hui elle ne peut se passer de monter à cheval même à Inverness. ☽ Elle est complexée par sa bouche pulpeuse alors que toute sa famille lui dit combien elle a de la chance de n’avoir pas besoin d’artifice pour avoir un beau sourire. ☽ Bien qu’elle ne puisse pas le voir comme elle le souhaiterait elle possède un magnifique cheval à la robe isabelle qu’elle a nommé Midgard comme le royaume des hommes. Depuis peu elle a également adopté une petite chatte à la fourrure grise qu’elle a appelé Svéa☽ Elle adore cuisiner pour sa famille et ses ami.e.s c’est un vrai cordon bleu. Heureusement sous cette carapace de jeune femme sage, dévouée et quelque fois distante, il existe une rebelle qui ne cherche qu’à éclore pour prendre en main son destin. Brunehilde n’est pas un ange au contraire. Intrépide, impatiente, passionnée et tempétueuse sont les qualificatifs qui lui vont comme un gant quand elle décide de se libérer du carcan pour profiter de sa jeune vie. Drôle, taquine et parfois maladroite sont aussi les traits de caractère que l’on peut lui attribuer quand elle est avec les personnes qu’elle affectionne. | :copyright:️ Eléart ◈ Madelaine Petsch |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
C'est dans cette partie que vous pourrez nous raconter la vie trépidante (ou pas) de votre personnage (rédigez votre histoire comme vous le sentez : roman, anecdotes ...). Il n'y a pas de nombre de lignes minimum imposé !
2005– 12 ans - I belong to my clan
L’été sur l’île de Kalsoy dans l’archipel féroïen était toujours signe de fêtes du solstice, de soleil de minuit, de balades en bateau, de grande réunion familiale avec tous les clans de l’archipel. C’était aussi le moment où quelques sorciers étrangers venaient découvrir la façon de vivre des clans scandinaves. Cette année là un couple de sorciers américains vint à la rencontre du clan des Andersen, mon clan. Ils souhaitaient découvrir le Seidr, découvrir cette magie ancestrale guérisseuse qui par bien des côtés ressemblaient à la magie amérindienne basée sur la symbiose entre la nature et l’homme. Ils étaient venus avec leurs deux enfants : Kaya 10 ans et Kelso 13 ans. Poppy et moi adorèrent passer du temps avec nos nouveaux amis. Sans que rien ne puisse le prévoir, Kelso et moi nous tombèrent amoureux. Nous avons partagé nos secrets, nous avons parlé de tout et de rien : de la magie, de nos écoles (Poudlard & Ilvermorny), de nos familles et puis nous avons flirté près du lac, dans les champs, sur la plage, dans ma chambre… Pour les adultes notre amour n’était pas sérieux, ce n’était qu’enfantillage de vacances. Un soir pendant l’une des veillées organisées par le Clan, Kelso et moi nous nous promirent l’un à l’autre amour éternel et fidélité. Cette promesse mit ma mère dans une colère semblable à celle d’Odin. Ma mère se montra intraitable et demanda que le serment soit rompu sur le champ. Cela mit fin au séjour de la famille de Kelso en Europe. Nos adieux furent déchirants nous nous jurèrent de nous revoir un jour.
Du haut de mes 12 ans je décidais d’affronter ma mère car je voulais comprendre la raison de son emportement. « Maman, est-ce que je peux te poser une question ? » Sa longue chevelure rousse nouée en une tresse faite à la va vite, la Cheffe du clan préparait notre repas et je la vis se raidir immédiatement en entendant ma voix. Sûre qu’elle savait déjà que la conversation ne serait pas dès plus agréable mais elle devait avoir lieu coûte que coûte. Je m’installais sur un coin du plan de travail afin de pouvoir discuter avec elle. « Bien sûre Brune. Est-ce que cela concerne ton ami Kelso et votre relation ? » Savait-elle lire dans les pensées ? Depuis j’aurais juré que ma mère était legilimens car elle semblait connaître chacune de mes pensées. « Oui maman. Ce qui s’est passé m’a blessé. Je ne comprends pas. C’était injuste, tellement cruel. » Son regard vert foncé se porta sur moi avec tendresse mais aussi avec une pointe d’exaspération. Alors qu’elle avait découpé un saumon, elle coupait à présent des filets. « Brune… La vie n’a pas à être juste. La vie est un cercle dans lequel nous vivons. On doit parfois mettre le bien des autres avant le sien. » Elle s’installa en face de moi et avec tendresse remit en place une mèche folle de ma tignasse couleur de feu. « Je sais que tu penses être amoureuse de lui… » Sa flèche m’atteignit en plein cœur. « Je l’aime » répondis-je avec véhémence. « Je suis désolée ma Daisy mais ce n’est pas possible. Tu ne peux pas être amoureuse de ce garçon. Tu ne peux pas lui promettre ton amour et ton future. » D’un geste précis ma mère enleva la peau de chacun des filets de saumon. Il semblait que cette activité lui permettait de se concentrer. « Mais enfin pourquoi ? Je ne vois où est le problème! Nos sentiments sont sincères. Ce qu’il y a entre nous est fort. » J’avais envie de balancer le saumon gravlax qu’elle préparait, j’avais envie qu’elle m’écoute, qu’elle comprenne. « Oh ma douce, je ne doute pas que vos sentiments sont vrais mais tu es l’héritière du clan Andersen. » Mon regard se vrilla au sein quand je l’entendis à nouveau me parler du clan. « Et alors ? Ca veut dire que je n’ai pas le droit d’aimer qui je veux ? » Je ne sais pas si ma voix qui s’était brisé qui lui fit relevé la tête de son plat de poisson mais enfin j’avais vraiment toute l’attention de ma mère. Mes yeux rencontrèrent les siens et j’y vis de la peine et quelque chose comme de la résignation. « En tant qu’héritière, que future guide du clan tu te dois à ta communauté. Dorénavant chacun de tes choix fera l’objet d’une réunion du clan que ce soit pour choisir tes études, ton métier, tes relations amoureuses, ton mariage… Quand on est la première née d’une nouvelle branche du Clan alors on ne s’appartient plus, on appartient au Clan, on en devient la gardienne, la prêtresse et surtout la mère. » Tous ses mots me clouèrent sur place comme autant de poignard. J’avais l’impression qu’elle venait de me plonger dans un bain glacé et que les battements de mon muscle cardiaque ralentissaient de plus en plus. On me volait ma vie, mon identité sans que je ne puisse rien y faire. « Je… mais… ma vie… » Je balbutiais, je n’arrivais pas à aligner deux mots tant j’étais perturbée. « Je sais très bien ce que tu ressens Brunehilde. J’ai vécu la même chose, la même conversation, la même sensation de me noyer, le même sentiment que l’on me volait mon identité. » La conversation continua encore une bonne demi-heure pendant laquelle j’essayais de comprendre le rôle de Cheffe du clan. Après cela je gardais pour moi mes coups de cœur car je ne voulais pas être le centre de l’attention et surtout pas que quelqu’un puisse mettre son nez dans mes affaires.
2009-2011 - 16 à 18 ans - The Scars of your love
Je n’arrive plus à savoir comment je suis tombée amoureuse de toi. Je n’arrive plus à savoir comment j’ai pu avoir envie d’être avec un être aussi cruel, insensible, exigeant et jaloux. Quand nous nous sommes rencontrés je venais d’avoir 16 ans j’étudiais à Poudlard, toi tu en avais 18 et tu étudiais les sciences occules à Inverness. Physiquement tu étais beau et ténébreux comme j’imaginais parfois l’homme qui accepterait de vivre à mes côtés au sein du clan. Tu étais l’un des neveux éloignés de mes sœurs Dalgaard et moi j’étais l’héritière des Andersen. Tu t’appelais Siegfried comme le tueur de Loup et moi Brunehilde comme la Walkyrie, nous étions comme un couple tout droit sorti de la légende scandinave. Notre jeune couple eut tout de suite les faveurs de nos familles. Oui, tu cochais toutes les cases attendues par le clan et même par moi, pourtant en mon fort intérieur je ne sais pas pourquoi je n’ai rien vu, rien compris. Tu avais réussi à tromper toutes les alarmes, tous les garde-fous et même le seidr ne put rien pour moi.
Les trois années passèrent comme un claquement de doigts même tout ne fut pas idyllique, ce n’est rien de le dire mais notre dernière année ensemble fut l’apothéose de ta cruauté, de ta jalousie. Et oui, en grandissant ma beauté scandinave se révéla plus flamboyante encore qu’elle ne l’était déjà. Mon père aurait été si fier de voir comme je ressemblais à ma mère, comme je devenais une jeune femme digne de devenir la future guide du clan. A Poudlard, j’avais un peu de succès auprès de mes semblables mais je n’avais d’yeux que pour Siegfried. Il était mon air, mon feu, mon eau et ma terre. J’étais comme ensorcelé par ce qu’il me donnait à voir de lui. J’étais à mille lieux de savoir que derrière mon dos à l’université il était un coureur de jupons et qu’il se fichait bien de ce que nos familles penseraient. Pour lui les traditions n’étaient que de la poudre aux yeux, que de vieux grimoires poussiéreux.
Quand au mois d’août 2011, à 18 ans, je compris que j’étais enceinte de toi j’étais partagée entre une joie immense et une peur irraisonnée de la réaction de nos familles. Pourquoi ai-je bien pu imaginer que tu serais heureux, que cette nouvelle te ravirait comme moi ? Alors que mes sœurs et nos mères furent aux anges de pouvoir accueillir la nouvelle génération des filles Andersen-Dalgaard, toi Siegfried tu restas de marbre. Plusieurs jours de suite j’essayais de te voir, de te contacter pour que nous puissions en parler mais tu étais toujours occupé ou en dérangement. C’est avec ta mère qui tu vins à ma rencontre et en demandant que je sois avec mes deux mères. Tu étais si froid, si distant quand tes yeux rencontraient les miens. C’est ta mère qui prit la parole en premier.
« Avilda, ma chère cousine. Agathe, ma chère amie… Je viens plaider la cause de mon fils Siegfried. Il semble qu’il y ait une énorme méprise entre nos enfants. Votre fille, Brunehilde, serait parait-il, enceinte de notre cher Siegfried. » La femme blonde avec un visage empâté, un sourire sournois et des mains serties de bagues triturer un pan de sa longue robe azur. « Je ne sais pas ce que votre fille vous a raconté mais il est absolument impossible que notre fils puisse être le père de son enfant. Siegfried est un jeune homme sérieux, intelligent qui a du succès auprès des jeunes filles mais pas de là à mettre enceinte une jeune écervelée, non ce n’est pas possible. » Un vent glacial s’engouffra dans la maison où ce conseil familial avait lieu, comme si le siedr venait d’être appelé par la colère d’un membre du clan. Je savais que ce n’était pas moi puisque j’étais abasourdie par les mots que j’entendais comme si l’on venait de m’assommer. Je ne compris que trop tardivement que c’était ma propre mère qui retenait sa colère difficilement. « Très chère Mathilda, chère amie… J’espère que vous avez des preuves quand à vos accusations de mensonges de la future Cheffe du clan Andersen. » La voix de ma mère était froide comme la glace, tranchante comme l’acier et son regard vert devint presque noir. « Brunehilde est une jeune femme en qui le clan a toute confiance. Chacune de ses paroles est un acte de vérité et de pureté et jamais elle ne se permettrait de mettre la réputation d’une personne, même s’il n’est qu’un membre très éloigné du clan, en danger. » Ma mère avait appuyé sur le mot éloigné pour bien faire comprendre à la cousine de sa femme qu’elle ne mettrait pas en doute ma parole pour celle d’un membre extérieur au clan. La mère de Siegfried devint rouge écarlate en entendant cela mais Avilda ne lui laissa pas le temps de répondre. « Mathilda, je suis étonnée des propos que tu as tenu. Quand Siegfried a commencé à fréquenter notre Brunehilde, je pensais que le petit Loki qu’il était s’était enfin amendé, qu’il avait pris de l’âge et du plomb dans la tête mais je me suis fourvoyée. » Ma mère et moi-même retinrent notre souffle quand Avilda prit la parole. « Puisque tu ne crois pas en les mots de notre fille alors je ne vois qu’un sortilège de sang pour faire parler la vérité. » Sans même attendre que sa cousine puisse protester ma deuxième mère s’approcha de moi « Brunehilde donne-moi ta main. » Puis elle fit signe à son neveu « Siegfried donne-moi ta main. » A présent nos corps l’une à côté de l’autre alors que nos cœurs étaient déjà à mille lieux l’un de l’autre. La grande prêtresse du clan Dalgaard utilisa un petit poignard pour faire une entaille dans chacune de nos paumes. Puis elle scella nos mains l’une à l’autre et récita une incantation en vieux norrois qui disait ceci : « Freyja mère des mères, Odin père des pères j’en appelle à votre sagesse. Ce sang mélangé est-il à l’origine d’une vie future ? Oh Freyja mère de toute vie, Oh Odin père de toute chose, ce couple va-t-il donner naissance ? ». Une boule de lumière se forma autour de nos mains, puis de la sphère plusieurs se dégagèrent et vinrent toucher mon ventre. Nos mains étaient liées, notre sang était lié à l’être qui grandissait sous mon nombril. « A présent il ne fait aucun doute que Brunehilde est bien enceinte de Siegfried, il nous faut discuter de l’avenir de nos enfants. » Je restais interdite, je ne savais pas ce qui allait se passer mais une chose était sûre je ne voulais plus de lui. Alors ma mère prit la parole, elle était belle avec sa longue tresse sousse, ses prunelles brillantes de fierté quand elle me caressa du regard. « La tradition du clan Andersen voudrait que ma fille en tant que future Cheffe prenne pour époux le père de son futur enfant… Cependant en tant qu’actuelle Cheffe de clan je refuse cette union. Ma fille Brunehilde mettra au monde et élèvera cet enfant sans son père. Cet enfant sera élevé par le clan, il n’aura pas de père certes mais il aura tout l’amour des siens. » La tante Mathilda et celui qui fut mon premier amour ne demandèrent pas leurs restes et s’en allèrent le plus vite et le plus loin possible de notre île.
La fin de l’été fut difficile mais mes sœurs prirent soins de moi comme mes mères et quand j’entrais à Inverness en 1ère année de Magizoologie j’étais prête à affronter mon destin telle une Walkyrie. Aussi quand des bruits de couloirs vinrent à mes oreilles au sujet de notre idylle déchue je pris les choses en mains. Apparemment tu te vantais partout que j’étais une fille de petite vertu qui te courrait après, qui avait fait exprès de tomber enceinte de toi. Sur les conseils de mes sœurs, j’essayais de te confronter mais une fois de plus tu parvins à retourner la situation à faire de toi la victime. Comme je n’étais de celle que l’on humilie sans rien dire alors je ravalais ma fierté et j’affichais avec l’aide de ma sœur Freyja partout dans l’Université des photos de toi, des lettres enflammées que tu m’envoyais, et surtout la dernière lettre dans laquelle tu m’avais signifiée que même si je gardais le bébé, il ne serait qu’un bâtard sans nom. Que tu te lavais les mains de ce qu’il pourrait bien advenir de notre enfant ou de moi et que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec moi. Autant dire que tes conquêtes, tes amis et tous les autres comprirent que tu n’avais fait que mentir à mon sujet.
Novembre 2011- 18 ans Losing you didn't just mean I lost a significant other, it mean I lost myself.
Quand je me réveillais sur ce lit d’hôpital rien ne semblait réel, il y avait ma mère, mes sœurs, mon autre mère, un médicomage et une guérisseuse. Tous semblaient inquiets, troublés, je me demandais s’ils étaient là pour moi tant il y avait de souffrances dans leurs regards. Pourtant j’étais en vie, j’étais bien là. J’essayais de me redresser mais une douleur aigue me transperça de part en part au niveau du bas ventre et ma tête vrilla de douleur. Le médicomage vint à mon chevet et demanda à l’une des guérisseuses d’apporter un anti-douleur puissant. En rien de temps, elle revint et l’on me fit boire une potion d’un goût douteux mais qui eu l’effet immédiat de m’apaiser. Alors je me tournais vers ma confidente, ma chère petite sœur Poppy. « Poppy ? Poppy que se passe-t-il ? ». D’habitude souriante et chaleureuse son regard se fit timide, comme si elle avait peur de quelque chose. « Poppy que se passe-t-il ? » seul le silence me répondit alors ce fut ma sœur Freyja qui s’approcha de moi. Comme moi, elle était la future Cheffe du clan des Dalgaard, comme moi celle des Andersen, elle se devait d’être forte et d’être un soutien pour les autres. « Tu te souviens pourquoi tu es ici à l’hôpital? ». Même si mes souvenirs étaient brumeux, je me souvenais du sang, de l’hémorragie, de la douleur qui m’avait transpercé et des cris de Freyja quand elle m’avait découverte. Aussitôt je fis oui de la tête car je sentais mon cœur s’accélérer dans ma poitrine et mes mains trembler sur les draps de coton rêche du lit. « Tu t’es évanouie avant que les médicomages n’arrivent. Ensuite ils t’ont emmené ici et ont découvert que tu faisais une grossesse extra-utérine… » Ma sœur aussi blonde que j’étais rousse fit une pause, elle chercha ma mère du regard qui lui fit un signe pour qu’elle continue son récit. « C’est à cause de ça que tu saigné. Le fœtus… » Mon regard venait de la vriller quand elle avait dit fœtus, pour moi le petit être que je couvais en mon sein était déjà mon enfant, mon bébé à venir et ce n’était pas juste un fœtus. Alors elle reprit « le bé.. ton bébé ne grandissait pas là où il devait. »» Freyja qui s’était assise à mes côtés semblait si frêle tout à coup, si éprouvée. « Et alors ? »lançais-je alors que mon cerveau semblait déconnecter, comme dans du coton. C’est là que le médicomage prit le relais comprenant qu’il était trop difficile pour ma sœur de continuer. « Miss Andersen, votre bébé grandissait dans votre trompe de Fallope ce qui est très dangereux. Malheureusement le pire scénario est arrivé.» Il était grand, les cheveux bruns et bouclés, des yeux marron foncé et portait bien la blouse blanche. « Miss Andersen votre vie ne tenait qu’à un fil. J’ai dû vous opérer pour essayer de vous sauver. Votre trompe a rompu causant des dégâts irréversibles et une hémorragie..» Mes yeux papillonnèrent plusieurs fois comme si un détail me chiffonnait comme si mon cerveau détenait une information mais que ma conscience ne voulait pas que je comprenne. « Votre… bébé n’a malheureusement pas survécu, nous n’avons pas pu… » Je levais la main pour l’interrompre, j’avais le souffle court, j’avais comme un poids sur la poitrine, mon cœur se brisait à mesure que ma conscience mesurait chaque mot prononçait par le médicomage. « Non… Non, non, non ce n’est pas possible n’est-ce pas Maman ? » Je regardais le médecin puis ma mère avec un pauvre sourire espérant que l’un d’eux me détrompe. « Je n’ai pas perdu mon bébé, ce n’est pas possible. C’est trop tôt… Je… Poppy ? S’il te plait Poppy dis-moi que ce n’est pas vrai… » Ma pauvre petite sœur, elle n’avait que 16 ans, elle n’était pas de taille à supporter ma détresse. Et pourtant elle vint à moi, m’entoura de sa frêle stature et commença à chanter un chant féroën que chantait notre père. Alors je compris que tout était vrai, que mon cœur ne battrait plus à l’unisson de celui de mon futur enfant, que ma voix ne chantonnerait plus pour ce petit être que j’aimais déjà plus que ma vie. Les larmes commencèrent à se déverser sur mes joues tout comme celles de mes sœurs et de mes deux mères. Les larmes du clan m’accompagnèrent longtemps pour trouver le chemin de la résilience et pour trouver le sommeil. Je ne saurais qu’à mon suivant réveil qu’en plus d’avoir perdu mon bébé, on m’avait enlevé la trompe qui s’était rompue et que donc désormais mes chances d’avoir un enfant serait divisée par deux et que je devrais être très prudente à l’avenir si je désirais être mère. A 18 ans je venais de perdre mon enfant et je venais d’apprendre que je ne serais peut-être plus jamais capable d’avoir un autre enfant…
Juillet 2012 – 19 ans – High Hopes
Une pile d’assiette se brisa sur le sol en chêne de la lumineuse cuisine que ma mère affectionnait tant mais je restais interdite car c’était justement ma génitrice qui venait de lâcher la porcelaine avec colère. « Non, Non, Non, et Non ! Brunehilde ! C’est hors de question ! » D’un mouvement d’humeur je me détournais d’elle avec l’allure d’une petite gamine capricieuse. « Je ne changerais pas d’avis Maman ! Tu peux dire ce que tu veux ça m’est égal ! ». Même un inconnu qui serait entré à ce moment-là aurait compris que nous étions au beau milieu d’une crise familiale. « Temps mort ! Si j’en crois les cris qui sortent de cette cuisine le clan Andersen est en guerre ? » Ma belle-mère, ma deuxième maman, celle que j’appelais Mam affectueusement venait d’entrer dans la pièce sans tambours ni trompettes sans même faire de bruits. « Avilda, ce n’est pas vraiment le moment de rire » Ma mère se mit à genoux pour ramasser les débris sur le sol quand moi je vins déposer une bise sur la joue de ma cinquantenaire Dalgardienne. « Au contraire tu tombes très bien Mam. La très honorable Cheffe du clan Andersen ne veut pas comprendre que je souhaite changer de filière d’études à Inverness. Elle estime que je ne respecte pas la volonté du clan ». Comme à mon habitude je vins me hisser sur le plan de travail en bois qui trônait au milieu de la cuisine. Mes pupilles noisette suivaient mes deux mères quand Avilda saisit enfin mes propos. « Agathe ? C’est bien vrai ? Elle… » La grande blonde aux yeux bleu fit une grimace à l’attention de ma mère. « Aussi vrai que 2 +2 font 4 que la terre tourne autour du soleil… ». Il s’en était fallu d’un rien pour que j’échappe à un nouveau sermon mais non le sort s’acharnait. « Mais enfin Brune, ma chérie, tu ne peux pas abandonner la magizoologie comme ça. Le clan a besoin que tu reprennes l’élevage de licornes ou que tu sois magizoologiste. C’est comme cela que nous prenons soins des nôtres. »
Machinalement je sortis ma baguette magique, comme je le faisais à Hungalf, et je fis apparaître un assortiment de petits bonbons aux fleurs, j’en raffolais. « Ok donc maintenant j’ai deux cheffes de clan contre moi… ». Sans les regarder je triais mes bonbons. J’en voulais un à la violette et un à la fleur de sureau. Mes longs cheveux roux faisaient un rideau en-dessous duquel je pouvais apercevoir mes deux mères en train de se parler sans aucun mot. C’était assez amusant mais pour le moment j’avais d’autres botrucs à fouetter. « Si je vous écoute on a l’impression que je serais la seule et unique magizoologiste de la famille ! Je vous rappelle quand même que vous êtes dresseuse pour l’une et Magizoologiste pour l’autre. N’oubliez pas non plus que j’ai quatre autres sœurs qui suivront sûrement vos traces alors une dresseuse ou une magizoologiste de plus ou de moins la belle affaire. » Mon petit laïus eut le don de faire sortir ma mère de ses gonds. Plus je l’ignorais et plus ma mère ressemblait être une cocotte-minute. « Brunehilde Daisy Andersen ce n’est pas comme ça je t’ai élevé. Tu ne dois pas faire passer tes désirs avant ceux du clan. Tu te dois au clan. » Et voilà la bombe était lâchée, j’étais une nouvelle fois une jeune écervelée qui ne voulait pas le bien du clan. « Mais bon sang je ne veux pas devenir auror ou joueuse de Quidditch, je veux devenir médicomage ! En quoi est-ce scandaleux ? En quoi cela va-t-il à l’encontre du bien de notre communauté ? Je ne savais pas qu’être médicomage était si humiliant pour un clan. »
Dans un accès de colère je balançais mes bonbons à travers la pièce comme l’aurait fait une gamine. Je me sentais incomprise, je me sentais infantilisée alors qu’il s’agissait d’une décision sérieuse. « Brunehilde, tu as beau être en colère ce n’est pas une raison pour gâcher de la nourriture. Tu vas me faire le plaisir de ramasser tout ça. » De mauvaise grâce j’utilisais ma baguette pour rassembler mes sucreries et réparer le petit bol qui les contenaient. Avilda m’adressa un sourire complice et se rapprocha de ma mère. « Agathe je sais que c’est difficile mais écoute là…» Les deux femmes étaient tellement différentes l’une de l’autre : l’une était frêle, rousse aux yeux verts et au tempérament volcanique alors que l’autre était élancée, sportive, blonde et pleine de compassion. « Avilda ne l’encourage pas » ronchonna mon Andersen de mère en se laissant prendre les mains par son épouse.
Tant bien que mal j’essayais de faire rentrer dans sa coquille ma colère. Je savais qu’elle était mauvaise conseillère et je n’avais pas envie de gâcher mes chances. Pour montrer que je faisais un pas vers elle, je m’approchais de ma mère et avec une voix plus calme j’essayais de lui expliquer le pourquoi de cette décision. « Si je deviens médicomage je pourrais soigner les blessures et les maladies, accoucher les femmes, prendre soins de nos anciens. Je pourrais associer le pouvoir de notre Seidr, notre pouvoir de guérison avec les nouvelles méthodes de la médicomagie… » Mes joues étaient rose d’excitation à mesure que je parlais de mes futurs études, je m’étais renseignée, j’avais parlé avec des étudiants de 5ème et 8ème année. Je ne voulais pas me lancer sans savoir où je mettais les pieds. Mais comme à chaque fois que ma mère n’aimait pas les propos de quelqu’un elle m’interrompit. « Le Seidr se suffit à lui-même Brunehilde, nous n’avons pas besoin d’une autre magie. » Son ignorance envers la magie guérisseuse non séculaire était si flagrante. Et pourtant au sein de notre clan nous étions plusieurs à en avoir fait les frais. « Mais enfin tu ne te rappelles pas de ce qui m’est arrivé l’année dernière ou de ce qui est arrivé à ma tante quand elle a failli perdre la vie en donnant vie aux jumelles ? Tu ne te souviens pas de mon pauvre papa qui a souffert mille morts à cause de son cancer… » Mes larmes les traitresses roulaient sur mes joues car à présent ma souffrance ne pouvait plus être cachée. « Es-tu si ancrer dans tes traditions que tu ne vois pas le bien qu’un médicomage pourrait apporter à notre clan ? Ne vois-tu pas que l’on pourrait éviter des douleurs et des souffrances en ayant un médicomage au sein du clan ? » Du revers de la main j’essayais l’eau qui s’échappait de mes yeux bruns. « De toute façon il est trop tard. J’ai déjà fait ma demande de transfert auprès du Directeur de l’Université et ma demande a été acceptée étant donné que j’étais dans le classement des 10 meilleurs élèves de 1ère année toute filière confondue. ».
Alors sur le visage de ma mère je vis se peindre le courroux du clan, mélange d’indignation, de peine et de colère. « Donc tu nous mets devant le fait accompli. Tu penses sérieusement que je vais te laisser gâcher la vie du clan ?! » « La vie du clan ??? Mais tu n’as que ce mot-là à la bouche ? Et les vies sacrifiées des enfants du clan tu y penses parfois ? ! » La colère de Loki était dans l’air, le traitre aux cheveux noir avait dû mettre son grain de sel dans notre dispute. Jamais ma mère et moi n’avions eu si violente dispute. Avilda tapa dans ses mains pour faire cesser l’affrontement. « Agathe essaye de te calmer tu veux bien ? Quand à toi Brunehilde, Tu ne peux pas ignorer les lois du clan. Tu ne peux pas faire comme bon te semble, tu aurais dû nous en parler bien avant. Tu sais bien que le conseil des Clans doit se réunir pour approuver tes choix de vie. Tel est la responsabilité d’une Cheffe de clan. » Il fallut plus d’une demi-heure avant que ma mère ou moi nous puissions à nouveau nous exprimer tant nous étions meurtris la violence de nos propos. A l’autre bout de la pièce ma mère m’observait, comme si elle écoutait mes pensées, comme si elle essayait de me comprendre enfin. Alors je pointais mon visage vers le sien. « Je ne demande rien de plus que de pouvoir faire un métier que j’aime et qui rendra service aussi bien au clan qu’au reste des sorciers. Est-ce donc si difficile à comprendre ? ». Après un petit laps de temps la voix de la Cheffe Andersen fit entendre ses paroles qui avaient valeur de loi. « Très bien Brune… Tu pourras poursuivre tes études de médicomagie mais tu devras impérativement prendre au moins deux options facultatives du cursus de magizoologie. Et ce n’est pas négociable jeune fille ! » Sans plus attendre je me ruais vers mes deux mamans et les embrassait avec entrain. « Promis maman. Merci, merci, merci !!! » « Bien je crois que nous tenons un compromis. A la bonne heure ! Nous allons enfin pouvoir manger ! » Ma chère mam était une bonne vivante aussi ses paroles nous firent rire ce qui nous mit du baume au cœur après cet esclandre.
2005– 12 ans - I belong to my clan
L’été sur l’île de Kalsoy dans l’archipel féroïen était toujours signe de fêtes du solstice, de soleil de minuit, de balades en bateau, de grande réunion familiale avec tous les clans de l’archipel. C’était aussi le moment où quelques sorciers étrangers venaient découvrir la façon de vivre des clans scandinaves. Cette année là un couple de sorciers américains vint à la rencontre du clan des Andersen, mon clan. Ils souhaitaient découvrir le Seidr, découvrir cette magie ancestrale guérisseuse qui par bien des côtés ressemblaient à la magie amérindienne basée sur la symbiose entre la nature et l’homme. Ils étaient venus avec leurs deux enfants : Kaya 10 ans et Kelso 13 ans. Poppy et moi adorèrent passer du temps avec nos nouveaux amis. Sans que rien ne puisse le prévoir, Kelso et moi nous tombèrent amoureux. Nous avons partagé nos secrets, nous avons parlé de tout et de rien : de la magie, de nos écoles (Poudlard & Ilvermorny), de nos familles et puis nous avons flirté près du lac, dans les champs, sur la plage, dans ma chambre… Pour les adultes notre amour n’était pas sérieux, ce n’était qu’enfantillage de vacances. Un soir pendant l’une des veillées organisées par le Clan, Kelso et moi nous nous promirent l’un à l’autre amour éternel et fidélité. Cette promesse mit ma mère dans une colère semblable à celle d’Odin. Ma mère se montra intraitable et demanda que le serment soit rompu sur le champ. Cela mit fin au séjour de la famille de Kelso en Europe. Nos adieux furent déchirants nous nous jurèrent de nous revoir un jour.
Du haut de mes 12 ans je décidais d’affronter ma mère car je voulais comprendre la raison de son emportement. « Maman, est-ce que je peux te poser une question ? » Sa longue chevelure rousse nouée en une tresse faite à la va vite, la Cheffe du clan préparait notre repas et je la vis se raidir immédiatement en entendant ma voix. Sûre qu’elle savait déjà que la conversation ne serait pas dès plus agréable mais elle devait avoir lieu coûte que coûte. Je m’installais sur un coin du plan de travail afin de pouvoir discuter avec elle. « Bien sûre Brune. Est-ce que cela concerne ton ami Kelso et votre relation ? » Savait-elle lire dans les pensées ? Depuis j’aurais juré que ma mère était legilimens car elle semblait connaître chacune de mes pensées. « Oui maman. Ce qui s’est passé m’a blessé. Je ne comprends pas. C’était injuste, tellement cruel. » Son regard vert foncé se porta sur moi avec tendresse mais aussi avec une pointe d’exaspération. Alors qu’elle avait découpé un saumon, elle coupait à présent des filets. « Brune… La vie n’a pas à être juste. La vie est un cercle dans lequel nous vivons. On doit parfois mettre le bien des autres avant le sien. » Elle s’installa en face de moi et avec tendresse remit en place une mèche folle de ma tignasse couleur de feu. « Je sais que tu penses être amoureuse de lui… » Sa flèche m’atteignit en plein cœur. « Je l’aime » répondis-je avec véhémence. « Je suis désolée ma Daisy mais ce n’est pas possible. Tu ne peux pas être amoureuse de ce garçon. Tu ne peux pas lui promettre ton amour et ton future. » D’un geste précis ma mère enleva la peau de chacun des filets de saumon. Il semblait que cette activité lui permettait de se concentrer. « Mais enfin pourquoi ? Je ne vois où est le problème! Nos sentiments sont sincères. Ce qu’il y a entre nous est fort. » J’avais envie de balancer le saumon gravlax qu’elle préparait, j’avais envie qu’elle m’écoute, qu’elle comprenne. « Oh ma douce, je ne doute pas que vos sentiments sont vrais mais tu es l’héritière du clan Andersen. » Mon regard se vrilla au sein quand je l’entendis à nouveau me parler du clan. « Et alors ? Ca veut dire que je n’ai pas le droit d’aimer qui je veux ? » Je ne sais pas si ma voix qui s’était brisé qui lui fit relevé la tête de son plat de poisson mais enfin j’avais vraiment toute l’attention de ma mère. Mes yeux rencontrèrent les siens et j’y vis de la peine et quelque chose comme de la résignation. « En tant qu’héritière, que future guide du clan tu te dois à ta communauté. Dorénavant chacun de tes choix fera l’objet d’une réunion du clan que ce soit pour choisir tes études, ton métier, tes relations amoureuses, ton mariage… Quand on est la première née d’une nouvelle branche du Clan alors on ne s’appartient plus, on appartient au Clan, on en devient la gardienne, la prêtresse et surtout la mère. » Tous ses mots me clouèrent sur place comme autant de poignard. J’avais l’impression qu’elle venait de me plonger dans un bain glacé et que les battements de mon muscle cardiaque ralentissaient de plus en plus. On me volait ma vie, mon identité sans que je ne puisse rien y faire. « Je… mais… ma vie… » Je balbutiais, je n’arrivais pas à aligner deux mots tant j’étais perturbée. « Je sais très bien ce que tu ressens Brunehilde. J’ai vécu la même chose, la même conversation, la même sensation de me noyer, le même sentiment que l’on me volait mon identité. » La conversation continua encore une bonne demi-heure pendant laquelle j’essayais de comprendre le rôle de Cheffe du clan. Après cela je gardais pour moi mes coups de cœur car je ne voulais pas être le centre de l’attention et surtout pas que quelqu’un puisse mettre son nez dans mes affaires.
2009-2011 - 16 à 18 ans - The Scars of your love
Je n’arrive plus à savoir comment je suis tombée amoureuse de toi. Je n’arrive plus à savoir comment j’ai pu avoir envie d’être avec un être aussi cruel, insensible, exigeant et jaloux. Quand nous nous sommes rencontrés je venais d’avoir 16 ans j’étudiais à Poudlard, toi tu en avais 18 et tu étudiais les sciences occules à Inverness. Physiquement tu étais beau et ténébreux comme j’imaginais parfois l’homme qui accepterait de vivre à mes côtés au sein du clan. Tu étais l’un des neveux éloignés de mes sœurs Dalgaard et moi j’étais l’héritière des Andersen. Tu t’appelais Siegfried comme le tueur de Loup et moi Brunehilde comme la Walkyrie, nous étions comme un couple tout droit sorti de la légende scandinave. Notre jeune couple eut tout de suite les faveurs de nos familles. Oui, tu cochais toutes les cases attendues par le clan et même par moi, pourtant en mon fort intérieur je ne sais pas pourquoi je n’ai rien vu, rien compris. Tu avais réussi à tromper toutes les alarmes, tous les garde-fous et même le seidr ne put rien pour moi.
Les trois années passèrent comme un claquement de doigts même tout ne fut pas idyllique, ce n’est rien de le dire mais notre dernière année ensemble fut l’apothéose de ta cruauté, de ta jalousie. Et oui, en grandissant ma beauté scandinave se révéla plus flamboyante encore qu’elle ne l’était déjà. Mon père aurait été si fier de voir comme je ressemblais à ma mère, comme je devenais une jeune femme digne de devenir la future guide du clan. A Poudlard, j’avais un peu de succès auprès de mes semblables mais je n’avais d’yeux que pour Siegfried. Il était mon air, mon feu, mon eau et ma terre. J’étais comme ensorcelé par ce qu’il me donnait à voir de lui. J’étais à mille lieux de savoir que derrière mon dos à l’université il était un coureur de jupons et qu’il se fichait bien de ce que nos familles penseraient. Pour lui les traditions n’étaient que de la poudre aux yeux, que de vieux grimoires poussiéreux.
Quand au mois d’août 2011, à 18 ans, je compris que j’étais enceinte de toi j’étais partagée entre une joie immense et une peur irraisonnée de la réaction de nos familles. Pourquoi ai-je bien pu imaginer que tu serais heureux, que cette nouvelle te ravirait comme moi ? Alors que mes sœurs et nos mères furent aux anges de pouvoir accueillir la nouvelle génération des filles Andersen-Dalgaard, toi Siegfried tu restas de marbre. Plusieurs jours de suite j’essayais de te voir, de te contacter pour que nous puissions en parler mais tu étais toujours occupé ou en dérangement. C’est avec ta mère qui tu vins à ma rencontre et en demandant que je sois avec mes deux mères. Tu étais si froid, si distant quand tes yeux rencontraient les miens. C’est ta mère qui prit la parole en premier.
« Avilda, ma chère cousine. Agathe, ma chère amie… Je viens plaider la cause de mon fils Siegfried. Il semble qu’il y ait une énorme méprise entre nos enfants. Votre fille, Brunehilde, serait parait-il, enceinte de notre cher Siegfried. » La femme blonde avec un visage empâté, un sourire sournois et des mains serties de bagues triturer un pan de sa longue robe azur. « Je ne sais pas ce que votre fille vous a raconté mais il est absolument impossible que notre fils puisse être le père de son enfant. Siegfried est un jeune homme sérieux, intelligent qui a du succès auprès des jeunes filles mais pas de là à mettre enceinte une jeune écervelée, non ce n’est pas possible. » Un vent glacial s’engouffra dans la maison où ce conseil familial avait lieu, comme si le siedr venait d’être appelé par la colère d’un membre du clan. Je savais que ce n’était pas moi puisque j’étais abasourdie par les mots que j’entendais comme si l’on venait de m’assommer. Je ne compris que trop tardivement que c’était ma propre mère qui retenait sa colère difficilement. « Très chère Mathilda, chère amie… J’espère que vous avez des preuves quand à vos accusations de mensonges de la future Cheffe du clan Andersen. » La voix de ma mère était froide comme la glace, tranchante comme l’acier et son regard vert devint presque noir. « Brunehilde est une jeune femme en qui le clan a toute confiance. Chacune de ses paroles est un acte de vérité et de pureté et jamais elle ne se permettrait de mettre la réputation d’une personne, même s’il n’est qu’un membre très éloigné du clan, en danger. » Ma mère avait appuyé sur le mot éloigné pour bien faire comprendre à la cousine de sa femme qu’elle ne mettrait pas en doute ma parole pour celle d’un membre extérieur au clan. La mère de Siegfried devint rouge écarlate en entendant cela mais Avilda ne lui laissa pas le temps de répondre. « Mathilda, je suis étonnée des propos que tu as tenu. Quand Siegfried a commencé à fréquenter notre Brunehilde, je pensais que le petit Loki qu’il était s’était enfin amendé, qu’il avait pris de l’âge et du plomb dans la tête mais je me suis fourvoyée. » Ma mère et moi-même retinrent notre souffle quand Avilda prit la parole. « Puisque tu ne crois pas en les mots de notre fille alors je ne vois qu’un sortilège de sang pour faire parler la vérité. » Sans même attendre que sa cousine puisse protester ma deuxième mère s’approcha de moi « Brunehilde donne-moi ta main. » Puis elle fit signe à son neveu « Siegfried donne-moi ta main. » A présent nos corps l’une à côté de l’autre alors que nos cœurs étaient déjà à mille lieux l’un de l’autre. La grande prêtresse du clan Dalgaard utilisa un petit poignard pour faire une entaille dans chacune de nos paumes. Puis elle scella nos mains l’une à l’autre et récita une incantation en vieux norrois qui disait ceci : « Freyja mère des mères, Odin père des pères j’en appelle à votre sagesse. Ce sang mélangé est-il à l’origine d’une vie future ? Oh Freyja mère de toute vie, Oh Odin père de toute chose, ce couple va-t-il donner naissance ? ». Une boule de lumière se forma autour de nos mains, puis de la sphère plusieurs se dégagèrent et vinrent toucher mon ventre. Nos mains étaient liées, notre sang était lié à l’être qui grandissait sous mon nombril. « A présent il ne fait aucun doute que Brunehilde est bien enceinte de Siegfried, il nous faut discuter de l’avenir de nos enfants. » Je restais interdite, je ne savais pas ce qui allait se passer mais une chose était sûre je ne voulais plus de lui. Alors ma mère prit la parole, elle était belle avec sa longue tresse sousse, ses prunelles brillantes de fierté quand elle me caressa du regard. « La tradition du clan Andersen voudrait que ma fille en tant que future Cheffe prenne pour époux le père de son futur enfant… Cependant en tant qu’actuelle Cheffe de clan je refuse cette union. Ma fille Brunehilde mettra au monde et élèvera cet enfant sans son père. Cet enfant sera élevé par le clan, il n’aura pas de père certes mais il aura tout l’amour des siens. » La tante Mathilda et celui qui fut mon premier amour ne demandèrent pas leurs restes et s’en allèrent le plus vite et le plus loin possible de notre île.
La fin de l’été fut difficile mais mes sœurs prirent soins de moi comme mes mères et quand j’entrais à Inverness en 1ère année de Magizoologie j’étais prête à affronter mon destin telle une Walkyrie. Aussi quand des bruits de couloirs vinrent à mes oreilles au sujet de notre idylle déchue je pris les choses en mains. Apparemment tu te vantais partout que j’étais une fille de petite vertu qui te courrait après, qui avait fait exprès de tomber enceinte de toi. Sur les conseils de mes sœurs, j’essayais de te confronter mais une fois de plus tu parvins à retourner la situation à faire de toi la victime. Comme je n’étais de celle que l’on humilie sans rien dire alors je ravalais ma fierté et j’affichais avec l’aide de ma sœur Freyja partout dans l’Université des photos de toi, des lettres enflammées que tu m’envoyais, et surtout la dernière lettre dans laquelle tu m’avais signifiée que même si je gardais le bébé, il ne serait qu’un bâtard sans nom. Que tu te lavais les mains de ce qu’il pourrait bien advenir de notre enfant ou de moi et que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec moi. Autant dire que tes conquêtes, tes amis et tous les autres comprirent que tu n’avais fait que mentir à mon sujet.
Novembre 2011- 18 ans Losing you didn't just mean I lost a significant other, it mean I lost myself.
Quand je me réveillais sur ce lit d’hôpital rien ne semblait réel, il y avait ma mère, mes sœurs, mon autre mère, un médicomage et une guérisseuse. Tous semblaient inquiets, troublés, je me demandais s’ils étaient là pour moi tant il y avait de souffrances dans leurs regards. Pourtant j’étais en vie, j’étais bien là. J’essayais de me redresser mais une douleur aigue me transperça de part en part au niveau du bas ventre et ma tête vrilla de douleur. Le médicomage vint à mon chevet et demanda à l’une des guérisseuses d’apporter un anti-douleur puissant. En rien de temps, elle revint et l’on me fit boire une potion d’un goût douteux mais qui eu l’effet immédiat de m’apaiser. Alors je me tournais vers ma confidente, ma chère petite sœur Poppy. « Poppy ? Poppy que se passe-t-il ? ». D’habitude souriante et chaleureuse son regard se fit timide, comme si elle avait peur de quelque chose. « Poppy que se passe-t-il ? » seul le silence me répondit alors ce fut ma sœur Freyja qui s’approcha de moi. Comme moi, elle était la future Cheffe du clan des Dalgaard, comme moi celle des Andersen, elle se devait d’être forte et d’être un soutien pour les autres. « Tu te souviens pourquoi tu es ici à l’hôpital? ». Même si mes souvenirs étaient brumeux, je me souvenais du sang, de l’hémorragie, de la douleur qui m’avait transpercé et des cris de Freyja quand elle m’avait découverte. Aussitôt je fis oui de la tête car je sentais mon cœur s’accélérer dans ma poitrine et mes mains trembler sur les draps de coton rêche du lit. « Tu t’es évanouie avant que les médicomages n’arrivent. Ensuite ils t’ont emmené ici et ont découvert que tu faisais une grossesse extra-utérine… » Ma sœur aussi blonde que j’étais rousse fit une pause, elle chercha ma mère du regard qui lui fit un signe pour qu’elle continue son récit. « C’est à cause de ça que tu saigné. Le fœtus… » Mon regard venait de la vriller quand elle avait dit fœtus, pour moi le petit être que je couvais en mon sein était déjà mon enfant, mon bébé à venir et ce n’était pas juste un fœtus. Alors elle reprit « le bé.. ton bébé ne grandissait pas là où il devait. »» Freyja qui s’était assise à mes côtés semblait si frêle tout à coup, si éprouvée. « Et alors ? »lançais-je alors que mon cerveau semblait déconnecter, comme dans du coton. C’est là que le médicomage prit le relais comprenant qu’il était trop difficile pour ma sœur de continuer. « Miss Andersen, votre bébé grandissait dans votre trompe de Fallope ce qui est très dangereux. Malheureusement le pire scénario est arrivé.» Il était grand, les cheveux bruns et bouclés, des yeux marron foncé et portait bien la blouse blanche. « Miss Andersen votre vie ne tenait qu’à un fil. J’ai dû vous opérer pour essayer de vous sauver. Votre trompe a rompu causant des dégâts irréversibles et une hémorragie..» Mes yeux papillonnèrent plusieurs fois comme si un détail me chiffonnait comme si mon cerveau détenait une information mais que ma conscience ne voulait pas que je comprenne. « Votre… bébé n’a malheureusement pas survécu, nous n’avons pas pu… » Je levais la main pour l’interrompre, j’avais le souffle court, j’avais comme un poids sur la poitrine, mon cœur se brisait à mesure que ma conscience mesurait chaque mot prononçait par le médicomage. « Non… Non, non, non ce n’est pas possible n’est-ce pas Maman ? » Je regardais le médecin puis ma mère avec un pauvre sourire espérant que l’un d’eux me détrompe. « Je n’ai pas perdu mon bébé, ce n’est pas possible. C’est trop tôt… Je… Poppy ? S’il te plait Poppy dis-moi que ce n’est pas vrai… » Ma pauvre petite sœur, elle n’avait que 16 ans, elle n’était pas de taille à supporter ma détresse. Et pourtant elle vint à moi, m’entoura de sa frêle stature et commença à chanter un chant féroën que chantait notre père. Alors je compris que tout était vrai, que mon cœur ne battrait plus à l’unisson de celui de mon futur enfant, que ma voix ne chantonnerait plus pour ce petit être que j’aimais déjà plus que ma vie. Les larmes commencèrent à se déverser sur mes joues tout comme celles de mes sœurs et de mes deux mères. Les larmes du clan m’accompagnèrent longtemps pour trouver le chemin de la résilience et pour trouver le sommeil. Je ne saurais qu’à mon suivant réveil qu’en plus d’avoir perdu mon bébé, on m’avait enlevé la trompe qui s’était rompue et que donc désormais mes chances d’avoir un enfant serait divisée par deux et que je devrais être très prudente à l’avenir si je désirais être mère. A 18 ans je venais de perdre mon enfant et je venais d’apprendre que je ne serais peut-être plus jamais capable d’avoir un autre enfant…
Juillet 2012 – 19 ans – High Hopes
Une pile d’assiette se brisa sur le sol en chêne de la lumineuse cuisine que ma mère affectionnait tant mais je restais interdite car c’était justement ma génitrice qui venait de lâcher la porcelaine avec colère. « Non, Non, Non, et Non ! Brunehilde ! C’est hors de question ! » D’un mouvement d’humeur je me détournais d’elle avec l’allure d’une petite gamine capricieuse. « Je ne changerais pas d’avis Maman ! Tu peux dire ce que tu veux ça m’est égal ! ». Même un inconnu qui serait entré à ce moment-là aurait compris que nous étions au beau milieu d’une crise familiale. « Temps mort ! Si j’en crois les cris qui sortent de cette cuisine le clan Andersen est en guerre ? » Ma belle-mère, ma deuxième maman, celle que j’appelais Mam affectueusement venait d’entrer dans la pièce sans tambours ni trompettes sans même faire de bruits. « Avilda, ce n’est pas vraiment le moment de rire » Ma mère se mit à genoux pour ramasser les débris sur le sol quand moi je vins déposer une bise sur la joue de ma cinquantenaire Dalgardienne. « Au contraire tu tombes très bien Mam. La très honorable Cheffe du clan Andersen ne veut pas comprendre que je souhaite changer de filière d’études à Inverness. Elle estime que je ne respecte pas la volonté du clan ». Comme à mon habitude je vins me hisser sur le plan de travail en bois qui trônait au milieu de la cuisine. Mes pupilles noisette suivaient mes deux mères quand Avilda saisit enfin mes propos. « Agathe ? C’est bien vrai ? Elle… » La grande blonde aux yeux bleu fit une grimace à l’attention de ma mère. « Aussi vrai que 2 +2 font 4 que la terre tourne autour du soleil… ». Il s’en était fallu d’un rien pour que j’échappe à un nouveau sermon mais non le sort s’acharnait. « Mais enfin Brune, ma chérie, tu ne peux pas abandonner la magizoologie comme ça. Le clan a besoin que tu reprennes l’élevage de licornes ou que tu sois magizoologiste. C’est comme cela que nous prenons soins des nôtres. »
Machinalement je sortis ma baguette magique, comme je le faisais à Hungalf, et je fis apparaître un assortiment de petits bonbons aux fleurs, j’en raffolais. « Ok donc maintenant j’ai deux cheffes de clan contre moi… ». Sans les regarder je triais mes bonbons. J’en voulais un à la violette et un à la fleur de sureau. Mes longs cheveux roux faisaient un rideau en-dessous duquel je pouvais apercevoir mes deux mères en train de se parler sans aucun mot. C’était assez amusant mais pour le moment j’avais d’autres botrucs à fouetter. « Si je vous écoute on a l’impression que je serais la seule et unique magizoologiste de la famille ! Je vous rappelle quand même que vous êtes dresseuse pour l’une et Magizoologiste pour l’autre. N’oubliez pas non plus que j’ai quatre autres sœurs qui suivront sûrement vos traces alors une dresseuse ou une magizoologiste de plus ou de moins la belle affaire. » Mon petit laïus eut le don de faire sortir ma mère de ses gonds. Plus je l’ignorais et plus ma mère ressemblait être une cocotte-minute. « Brunehilde Daisy Andersen ce n’est pas comme ça je t’ai élevé. Tu ne dois pas faire passer tes désirs avant ceux du clan. Tu te dois au clan. » Et voilà la bombe était lâchée, j’étais une nouvelle fois une jeune écervelée qui ne voulait pas le bien du clan. « Mais bon sang je ne veux pas devenir auror ou joueuse de Quidditch, je veux devenir médicomage ! En quoi est-ce scandaleux ? En quoi cela va-t-il à l’encontre du bien de notre communauté ? Je ne savais pas qu’être médicomage était si humiliant pour un clan. »
Dans un accès de colère je balançais mes bonbons à travers la pièce comme l’aurait fait une gamine. Je me sentais incomprise, je me sentais infantilisée alors qu’il s’agissait d’une décision sérieuse. « Brunehilde, tu as beau être en colère ce n’est pas une raison pour gâcher de la nourriture. Tu vas me faire le plaisir de ramasser tout ça. » De mauvaise grâce j’utilisais ma baguette pour rassembler mes sucreries et réparer le petit bol qui les contenaient. Avilda m’adressa un sourire complice et se rapprocha de ma mère. « Agathe je sais que c’est difficile mais écoute là…» Les deux femmes étaient tellement différentes l’une de l’autre : l’une était frêle, rousse aux yeux verts et au tempérament volcanique alors que l’autre était élancée, sportive, blonde et pleine de compassion. « Avilda ne l’encourage pas » ronchonna mon Andersen de mère en se laissant prendre les mains par son épouse.
Tant bien que mal j’essayais de faire rentrer dans sa coquille ma colère. Je savais qu’elle était mauvaise conseillère et je n’avais pas envie de gâcher mes chances. Pour montrer que je faisais un pas vers elle, je m’approchais de ma mère et avec une voix plus calme j’essayais de lui expliquer le pourquoi de cette décision. « Si je deviens médicomage je pourrais soigner les blessures et les maladies, accoucher les femmes, prendre soins de nos anciens. Je pourrais associer le pouvoir de notre Seidr, notre pouvoir de guérison avec les nouvelles méthodes de la médicomagie… » Mes joues étaient rose d’excitation à mesure que je parlais de mes futurs études, je m’étais renseignée, j’avais parlé avec des étudiants de 5ème et 8ème année. Je ne voulais pas me lancer sans savoir où je mettais les pieds. Mais comme à chaque fois que ma mère n’aimait pas les propos de quelqu’un elle m’interrompit. « Le Seidr se suffit à lui-même Brunehilde, nous n’avons pas besoin d’une autre magie. » Son ignorance envers la magie guérisseuse non séculaire était si flagrante. Et pourtant au sein de notre clan nous étions plusieurs à en avoir fait les frais. « Mais enfin tu ne te rappelles pas de ce qui m’est arrivé l’année dernière ou de ce qui est arrivé à ma tante quand elle a failli perdre la vie en donnant vie aux jumelles ? Tu ne te souviens pas de mon pauvre papa qui a souffert mille morts à cause de son cancer… » Mes larmes les traitresses roulaient sur mes joues car à présent ma souffrance ne pouvait plus être cachée. « Es-tu si ancrer dans tes traditions que tu ne vois pas le bien qu’un médicomage pourrait apporter à notre clan ? Ne vois-tu pas que l’on pourrait éviter des douleurs et des souffrances en ayant un médicomage au sein du clan ? » Du revers de la main j’essayais l’eau qui s’échappait de mes yeux bruns. « De toute façon il est trop tard. J’ai déjà fait ma demande de transfert auprès du Directeur de l’Université et ma demande a été acceptée étant donné que j’étais dans le classement des 10 meilleurs élèves de 1ère année toute filière confondue. ».
Alors sur le visage de ma mère je vis se peindre le courroux du clan, mélange d’indignation, de peine et de colère. « Donc tu nous mets devant le fait accompli. Tu penses sérieusement que je vais te laisser gâcher la vie du clan ?! » « La vie du clan ??? Mais tu n’as que ce mot-là à la bouche ? Et les vies sacrifiées des enfants du clan tu y penses parfois ? ! » La colère de Loki était dans l’air, le traitre aux cheveux noir avait dû mettre son grain de sel dans notre dispute. Jamais ma mère et moi n’avions eu si violente dispute. Avilda tapa dans ses mains pour faire cesser l’affrontement. « Agathe essaye de te calmer tu veux bien ? Quand à toi Brunehilde, Tu ne peux pas ignorer les lois du clan. Tu ne peux pas faire comme bon te semble, tu aurais dû nous en parler bien avant. Tu sais bien que le conseil des Clans doit se réunir pour approuver tes choix de vie. Tel est la responsabilité d’une Cheffe de clan. » Il fallut plus d’une demi-heure avant que ma mère ou moi nous puissions à nouveau nous exprimer tant nous étions meurtris la violence de nos propos. A l’autre bout de la pièce ma mère m’observait, comme si elle écoutait mes pensées, comme si elle essayait de me comprendre enfin. Alors je pointais mon visage vers le sien. « Je ne demande rien de plus que de pouvoir faire un métier que j’aime et qui rendra service aussi bien au clan qu’au reste des sorciers. Est-ce donc si difficile à comprendre ? ». Après un petit laps de temps la voix de la Cheffe Andersen fit entendre ses paroles qui avaient valeur de loi. « Très bien Brune… Tu pourras poursuivre tes études de médicomagie mais tu devras impérativement prendre au moins deux options facultatives du cursus de magizoologie. Et ce n’est pas négociable jeune fille ! » Sans plus attendre je me ruais vers mes deux mamans et les embrassait avec entrain. « Promis maman. Merci, merci, merci !!! » « Bien je crois que nous tenons un compromis. A la bonne heure ! Nous allons enfin pouvoir manger ! » Ma chère mam était une bonne vivante aussi ses paroles nous firent rire ce qui nous mit du baume au cœur après cet esclandre.
RÉSERVEZ VOTRE AVATAR
- Code:
<bottin><pris>●</pris> <b>madelaine petsch</b> ━ @"Brunehilde Andersen"</bottin>
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Sam 7 Nov 2020 - 22:29
Bienvenue ici !
Hâte d'en lire plus ! Bon courage pour ta fiche et n'hésite pas si tu as des questions !
Hâte d'en lire plus ! Bon courage pour ta fiche et n'hésite pas si tu as des questions !
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Sam 7 Nov 2020 - 22:42
Madeleine !
Bienvenue à toi et bon courage pour la suite de ta fiche
Bienvenue à toi et bon courage pour la suite de ta fiche
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Dim 8 Nov 2020 - 0:50
Bienvenue sur le forum et bonne chance pour la suite de ta fiche !
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Dim 8 Nov 2020 - 1:44
Bienvenue ! (Madelaine Petsch )
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Dim 8 Nov 2020 - 8:31
Ma soeur bienvenue à toi ! J’aime tellement ce que j’ai lu ! Hâte de lire la suite !
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Dim 8 Nov 2020 - 10:09
Bienvenue avec cette jolie bouille rousse
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Dim 8 Nov 2020 - 10:52
Bienvenue parmi nous, bon courage pour ta fiche
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Dim 8 Nov 2020 - 11:02
J'adore l'avatar choisi Bienvenue sur le forum !
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Dim 8 Nov 2020 - 19:10
Bienvenue! Bon courage pour le reste de ta fiche
- Peter DrummondOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 1704
» miroir du riséd : Ezra Miller
» crédits : © avatar: the-curious-corvidae - strange-hell - unknown ; id-gifs: brasillovers - BryceH - rdhoods - ; signature-code: magma ; signature-gifs: keiynan-lonsdale - soletear; signature-text: calum scott 'you are the reason'
» multinick : isabelle d'essenault (la bg)
» âge : 27 yo (12.09.1996)
» situation : en couple
» année d'études : 9ème année
» options obligatoires & facultatives :
ㅡ options obligatoires :
▣ DCFM, Potions, Étude des Runes.
ㅡ options facultatives :
▣ Métamorphose, Sortilèges et Littérature Magique.
ㅡ objet de thèse :
▣ Fruit de l'hybridation : sa reproduction magique en laboratoire et la réattribution de ses particularités dans le domaine cosmétique.
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» nature du sang : sang-pur
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Inventaire Sorcier
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Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Dim 8 Nov 2020 - 19:32
Bienvienduuuuuuuuuuuuuue
Tu vas être bien ici, tu verras !
Bon courage pour la fiche !
Tu vas être bien ici, tu verras !
Bon courage pour la fiche !
┗ February Showers ┛
ஃ There goes my heart beating, cause you are the reason I'm losing my sleep. If I could turn back the clock, I'd spend every hour of every day keeping you safe. I'd climb every moutain just to be with you. (c) C. Scott ஃ
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Lun 9 Nov 2020 - 1:37
madeleine + ce pseudo + ce choix de famille.
welcooooooooome parmi nous ma belle.
welcooooooooome parmi nous ma belle.
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Lun 9 Nov 2020 - 11:20
bienvenue par ici
excellent choix de pseudo, de famille et de faceclaim vraiment fiouuuu cette famille de bg des terres scandinaves mama
excellent choix de pseudo, de famille et de faceclaim vraiment fiouuuu cette famille de bg des terres scandinaves mama
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Lun 9 Nov 2020 - 12:19
Bienvenue jeune Walkyrie Jolie brun de fille cette Madelaine
J'aime beaucoup ce que tu as déjà écrit ! Hâte de lire la suite et pourquoi pas un petit lien entre nouveaux
J'aime beaucoup ce que tu as déjà écrit ! Hâte de lire la suite et pourquoi pas un petit lien entre nouveaux
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Mar 10 Nov 2020 - 10:07
Wahou ça c’est de l’accueil !!! Merci à tous !!! @Adhara Campbell @Azazel Alighieri @Cameron Fawley @Solal Windsor @Wyatt Nightingal @Luigi Caravatti @Yggdrasil Whitmore @Enora Blackthorn @Peter Drummond @Susan Dubois @Freyja Dalgaard @Elsje de Booij@Dexter Jones @Vitor Delgado
@Freyja Dalgaard Oh ma sœur chérie , merci c’est gentil !! J’espère que tu aimeras la suite. D’ailleurs je me suis permise de faire intervenir Freyja dans mon histoire . Comme elles ont le même âge ou presque je me suis dit qu’elles auront sûrement développé un lien particulier.
@Azazel Alighieri @Dexter Jones J’espère que la suite sera à la hauteur de ce vous avez aimé lire. Ca me prend un de temps car IRL j’ai un peu de boulot mais je vais y arriver.
@Azazel Alighieri Et pas de doute si j’ai un doute je te mpotterais !
@Dexter Jones Pour le lien entre nouveaux sur le Fofo ce sera avec plaisir !!
@Cameron Fawley @Wyatt Nightingal @Elsbeth Ballarini @Elsje de Booij @Susan Dubois @Dexter Jones
Je vois que Miss Petsch fait son petit effet !! Et je trouvais qu’elle collait bien au personnage et à la personnalité des filles Andersen-Dalgaard ! Heureuse que je ne sois pas seule à trouver ma rousse magnifique !
@Elsje de Booij @Susan Dubois alors pour la famille de BG scandinaves on remercie chaleureusement @"Lys Blackthorne" & @Poppy Andersen parce que je suis tombée en amour avec leurs pré-liens
Pour le Pseudo on remercie les légendes scandinaves pour leurs prénoms qui claquent ! J’ai un coup de cœur pour les Walkyries alors quand j’ai vu Brunehilde j’ai su que je prendrais ce pseudo. Voilà vous savez tous les filles !
Edit: Ma fiche est finie
@Poppy Andersen @Aura Dalgaard @Ísveig Dalgaard @Lys Blackthorn
@Freyja Dalgaard @Riley Fraser
Cher membre du clan Andersen-Dalgaard ma fiche est enfin terminée. Pourriez-vous me dire ce que vous en pensez et si vous la validez ?
@Freyja Dalgaard Oh ma sœur chérie , merci c’est gentil !! J’espère que tu aimeras la suite. D’ailleurs je me suis permise de faire intervenir Freyja dans mon histoire . Comme elles ont le même âge ou presque je me suis dit qu’elles auront sûrement développé un lien particulier.
@Azazel Alighieri @Dexter Jones J’espère que la suite sera à la hauteur de ce vous avez aimé lire. Ca me prend un de temps car IRL j’ai un peu de boulot mais je vais y arriver.
@Azazel Alighieri Et pas de doute si j’ai un doute je te mpotterais !
@Dexter Jones Pour le lien entre nouveaux sur le Fofo ce sera avec plaisir !!
@Cameron Fawley @Wyatt Nightingal @Elsbeth Ballarini @Elsje de Booij @Susan Dubois @Dexter Jones
Je vois que Miss Petsch fait son petit effet !! Et je trouvais qu’elle collait bien au personnage et à la personnalité des filles Andersen-Dalgaard ! Heureuse que je ne sois pas seule à trouver ma rousse magnifique !
@Elsje de Booij @Susan Dubois alors pour la famille de BG scandinaves on remercie chaleureusement @"Lys Blackthorne" & @Poppy Andersen parce que je suis tombée en amour avec leurs pré-liens
Pour le Pseudo on remercie les légendes scandinaves pour leurs prénoms qui claquent ! J’ai un coup de cœur pour les Walkyries alors quand j’ai vu Brunehilde j’ai su que je prendrais ce pseudo. Voilà vous savez tous les filles !
Edit: Ma fiche est finie
@Poppy Andersen @Aura Dalgaard @Ísveig Dalgaard @Lys Blackthorn
@Freyja Dalgaard @Riley Fraser
Cher membre du clan Andersen-Dalgaard ma fiche est enfin terminée. Pourriez-vous me dire ce que vous en pensez et si vous la validez ?
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 625
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Mar 10 Nov 2020 - 16:33
Oooh une Serdaigle! Murdoch, mon autre personnage, te connaît sûrement. :D Il vient d'une île, lui aussi. J'ai hâte de découvrir toutes les couches et sous-couches de ton personnage. Elle a un port royal!
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Mar 10 Nov 2020 - 16:47
(coucou c'est le DC de Lys )
omg tu es : parfaite
J'aime beaucoup ta plume, j'adore Brune et son caractère, le choix d'avatar est parfait, tout est magnifique Trop triste pour elle, elle a vécu des moments difficiles la pauvre j'ai adoré l'intervention des parents aussi !
J'ai énormément d'idées qui me viennent en tête, alors je t'ai invité sur le serveur des Dalgaard/Andersen sur discord pour qu'on discute de tout ce qui nous attend
Encore une fois, bienvenue
omg tu es : parfaite
J'aime beaucoup ta plume, j'adore Brune et son caractère, le choix d'avatar est parfait, tout est magnifique Trop triste pour elle, elle a vécu des moments difficiles la pauvre j'ai adoré l'intervention des parents aussi !
J'ai énormément d'idées qui me viennent en tête, alors je t'ai invité sur le serveur des Dalgaard/Andersen sur discord pour qu'on discute de tout ce qui nous attend
Encore une fois, bienvenue
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Mar 10 Nov 2020 - 23:18
Bienvenue officiellement parmi nous ma belle
Je te souhaite la bienvenue parmi nous, bon courage pour ta fiche et j'ai hâte que nous puissions rp ensemble
Je te souhaite la bienvenue parmi nous, bon courage pour ta fiche et j'ai hâte que nous puissions rp ensemble
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Mer 11 Nov 2020 - 20:42
@Inès Saouli Je vais devoir faire ma petite curieuse à propos de ton Murdoch et allez voir qui il est ! En tout cas je suis totalement ok pour un lien entre nos persos et d'autant plus s'ils ont déjà des points communs. Quand au port royal de Brunehilde, tout est dû au visage magnifique de Madelaine
@Kiran Blackthorn @Lys Blackthorn
Je suis tellement contente que ma version de l'aînée des Andersen te plaise vraiment. La trame des Andersen-Dalgaard m'a vraiment inspiré ensuite j'ai juste cherché une actrice que j'aimais et la mythologie scandinave m'a aidé pour le prénom.
J'avoue j'aime bien le drama, j'aime bien aussi que mes personnages traversent des épreuves pour après réussir à se relever et à prendre une revanche sur la vie.
Comme tu le verras je suis enfin arrivée sur le Discord familiale. Moi aussi j'ai hâte de créer de belles histoires pour le clan !!!
Encore merci à toi aussi d'avoir inventer cette famille incroyable
@Aura Dalgaard Merci ma jolie cousine Moi aussi j'ai hâte de pouvoir rp avec toi !!!
@Kiran Blackthorn @Lys Blackthorn
Je suis tellement contente que ma version de l'aînée des Andersen te plaise vraiment. La trame des Andersen-Dalgaard m'a vraiment inspiré ensuite j'ai juste cherché une actrice que j'aimais et la mythologie scandinave m'a aidé pour le prénom.
J'avoue j'aime bien le drama, j'aime bien aussi que mes personnages traversent des épreuves pour après réussir à se relever et à prendre une revanche sur la vie.
Comme tu le verras je suis enfin arrivée sur le Discord familiale. Moi aussi j'ai hâte de créer de belles histoires pour le clan !!!
Encore merci à toi aussi d'avoir inventer cette famille incroyable
@Aura Dalgaard Merci ma jolie cousine Moi aussi j'ai hâte de pouvoir rp avec toi !!!
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Jeu 12 Nov 2020 - 11:13
ta nouvelle et grande famille
★ Le Staff de Hungcalf a l'immense plaisir de te compter parmi ses
★ Lorsque la paperasse sera enfin bouclée, tu pourras enfin commencer tes rps, faire ta fiche de liens, créer tes moyens de communication ou bien développer l'histoire de ton personnage dans ta bibliothèque personnelle.
★ Si le quidditch est ta passion (ou ton passe temps-favori, osef), n'hésite pas à agrandir les rangs de l'équipe de ta maison. Tu souhaites t'investir dans un club ou une association ? Alors viens donc en rejoindre un, c'est de ce côté. Tu peux également faire un tour du côté de notre marché aux liens pour te faire des amis ! *-*
★ Si tu te cherches un copain ou une idée de RP, n'hésite pas à passer ici pour trouver un partenaire ! Et quand tu auras amassé plein de gallions, une boutique avec plein d'objets et d'avantages est à ta disposition ! *--* D'ailleurs, si tu as pris un scénario ou que tu as privilégie un groupe qui manque de membres, viens te recenser ici pour acquérir tes gallions !
★ T'es paumé(e) ? Tu te demandes qui sont les étudiant(e)s qui sont dans la même filière ou la même année que toi ? Tu ne sais pas qui aime les femmes ou les hommes ici ? Tu aimerais savoir si ton voisin est un sang-pur ou un né-moldu ? Bah ne cherche plus ! Pour ça, y'a les : Référentiels de Hungcalf !
Have fun sur Hung !
PS : Bienvenue ici ! Une étudiante qui sait ce qu'elle veut, hâte de la voir évoluer sur le forum !
- InvitéInvité
Re: Mon héritage - Brunehilde Andersen
Mer 2 Déc 2020 - 14:08
Message de Mme Référentiels
Brunehilde, je t'informe que tu es bien référencé(e) ici. Le référentiel de Hungcalf peut être utile pour savoir qui est du même sang que toi, qui fait quel métier, ou encore qui suit tes cours ! Le référentiel amoureux, lui, te permet de savoir qui est de la même orientation que toi, et quels sont les ships du moment. N'hésite pas à m'envoyer un mp pour me donner les infos concernant tes amours futurs, etc. Tout cela est rempli manuellement donc n'hésite pas à me contacter en cas d'oubli, d'erreur ou de modification à faire.
Amuse toi bien sur le forum
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