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It's too late to earn my forgiveness.
Mer 12 Mai 2010 - 14:06
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« Vous êtes enceinte, Mademoiselle Coverwright. De plus de dix semaines. »
Les images de sa visite à l’hôpital (la jeune femme craignant trop l’infirmerie de Hungcalf) tournaient en boucle dans la tête de Prudence, depuis plus d’une semaine. Elle ne mangeait presque plus depuis qu’elle avait appris la nouvelle et pouvait à peine se regarder dans le miroir. Toutes les valeurs, les illusions en lesquelles elle croyait s’étaient évaporées comme de la fumée. Elle portait, ô horreur, un enfant dans son ventre, une petite crevette qu’elle ne voulait pas. Si on lui avait annoncé qu’elle était virée d’Hungcalf, la réaction aurait été la même. Depuis l’annonce, aucune larme n’était venue. Prue se sentait vide, lasse, morte.
Ce matin, quand elle s’éveilla, en nuisette dans ses draps défaits, ses yeux ne quittaient pas le plafond en bois. Sa nuit avait été parsemée de cauchemars aussi violents les uns que les autres. Elle rêvait de viols, de meurtres, de larmes, de sang. En se réveillant chaque matin, elle espérait que cet enfant n’était qu’un rêve. Mais en posant ses mains sur son ventre avec dégout, elle constatait qu’il était toujours rebondi. Oh bien sûr, il n’était pas énorme mais une petite bosse se formait déjà, sous ses yeux effarés. Alors, que faire ? Elle ne pouvait pas avorter, elle ne voulait pas le garder, ni mener sa grossesse à terme. Il était hors de question qu’un enfant ait ses yeux, son nom de famille, son sang. Il était encore plus hors de principe qu’elle souffre pour ça, pour cette chose. Aucune solution ne lui apparaissait pour l’instant, mais elle sentait que ce fœtus commençait déjà à la rendre folle.
En ouvrant les rideaux, son regard se porta sur le jardin d’Hungcalf, vide, évidemment à cette heure matinale. L’eau de son thé chauffait dans la bouilloire, une robe ample était posée sur un fauteuil. Il fallait que personne ne sache pour sa grossesse, quitte à porter des vêtements un peu moins classes et le sort qu‘elle avait trouvé pour cacher son ventre ne marchait qu‘à un certain degré, qu‘elle ne possédait pas encore. L‘image d‘un certain russo-belge vint perturber ses pensées. Ah. Rien qu’à l’idée que Ceasar Bougrov était le géniteur, elle avait envie de vomir. La nuit avait été plus que torride, mais si elle avait su l’énorme conséquence, elle serait restée dans sa chambre à lire Les Fleurs du Mal. Quel grand paradoxe que tant de plaisir fasse naître autant de souffrance. La jeune femme trempa les lèvres dans sa tasse brûlante et but doucement le contenu à petites gorgées. Elle n’avait rien dit à personne, pas même à Arthemis. La honte la submergeait, cette fatalité lui collait à la peau mais elle était et resterait aussi muette qu’une tombe.
Son thé terminé, son processus quotidien s’installa. Elle s’habilla, se maquilla, se coiffa. Le silence régnait dans la pièce. La robe ample ne laissait rien présager. Les yeux de Prudence évitaient toujours le miroir. Elle étouffait dans sa propre chambre. Laissant tout en vrac, elle sortit rapidement de la pièce. Elle se mit à courir, sans reprendre son souffle, hors du bâtiment, jusqu’à ce qu’elle se rendit compte que ses pas l’avaient guidés jusqu’à la foret. Haletante, elle s’appuya contre un arbre. Prudence entendait les oiseaux chanter, le bois craquer et…le bois craquer ? Elle se retourna vivement. Face à elle, quelques petits centimètres d’écart les séparaient, Bonnie Arton. Oui, cher lecteur, veux tu que je te rafraîchisse la mémoire ? Bonnie & Ceasar étaient sortis ensemble et la jolie Grymm savait qu’ils tenaient encore l’un à l’autre, ça se voyait gros comme une maison. Elle ignorait pourtant si ils formaient un couple, comme les rumeurs le disaient. Mais quoi qu’il en soit, sa pire ennemie se trouvait en face d’elle. Elles avaient échangé tous les coups bas inimaginables, surtout scolaires, rien que pour le plaisir de voir l‘autre défaillir. Prudence avait donné le coup de grâce en couchant avec son ex-petit ami. Surprise à sa vue, la jeune femme esquissa un petit sourire ironique. Mademoiselle Arton savait-elle justement ce qu’il s’était passé entre le Lufkin & la jolie Prue, le soir de son anniversaire ? Si ce n’était pas le cas, elle se ferait un plaisir de lui annoncer en personne. Oubliant un instant le fœtus qu’elle portait dans son ventre, elle se concentra sur l’instant présent.
« Bonnie Arton. Ou certainement la fille la plus pitoyable de Hungcalf. Je te conseille de t’ôter de mon chemin, vois tu, je suis d’humeur assez…peu aimable pour les gens comme toi. »
Ses yeux lançaient des éclairs. Elle savait très bien que sa camarade ne se laisserait pas faire. C’était justement ça qui allait être amusant. Prudence pouvait même en venir aux mains, mais l’art de la rhétorique était quelque chose qu’elle voulait un peu exercer. On lui avait dit que la violence ne résoudrait rien. Tant mieux, Prudence n’avait en aucun cas l’intention d’améliorer ses relations avec Arton.
Les images de sa visite à l’hôpital (la jeune femme craignant trop l’infirmerie de Hungcalf) tournaient en boucle dans la tête de Prudence, depuis plus d’une semaine. Elle ne mangeait presque plus depuis qu’elle avait appris la nouvelle et pouvait à peine se regarder dans le miroir. Toutes les valeurs, les illusions en lesquelles elle croyait s’étaient évaporées comme de la fumée. Elle portait, ô horreur, un enfant dans son ventre, une petite crevette qu’elle ne voulait pas. Si on lui avait annoncé qu’elle était virée d’Hungcalf, la réaction aurait été la même. Depuis l’annonce, aucune larme n’était venue. Prue se sentait vide, lasse, morte.
Ce matin, quand elle s’éveilla, en nuisette dans ses draps défaits, ses yeux ne quittaient pas le plafond en bois. Sa nuit avait été parsemée de cauchemars aussi violents les uns que les autres. Elle rêvait de viols, de meurtres, de larmes, de sang. En se réveillant chaque matin, elle espérait que cet enfant n’était qu’un rêve. Mais en posant ses mains sur son ventre avec dégout, elle constatait qu’il était toujours rebondi. Oh bien sûr, il n’était pas énorme mais une petite bosse se formait déjà, sous ses yeux effarés. Alors, que faire ? Elle ne pouvait pas avorter, elle ne voulait pas le garder, ni mener sa grossesse à terme. Il était hors de question qu’un enfant ait ses yeux, son nom de famille, son sang. Il était encore plus hors de principe qu’elle souffre pour ça, pour cette chose. Aucune solution ne lui apparaissait pour l’instant, mais elle sentait que ce fœtus commençait déjà à la rendre folle.
En ouvrant les rideaux, son regard se porta sur le jardin d’Hungcalf, vide, évidemment à cette heure matinale. L’eau de son thé chauffait dans la bouilloire, une robe ample était posée sur un fauteuil. Il fallait que personne ne sache pour sa grossesse, quitte à porter des vêtements un peu moins classes et le sort qu‘elle avait trouvé pour cacher son ventre ne marchait qu‘à un certain degré, qu‘elle ne possédait pas encore. L‘image d‘un certain russo-belge vint perturber ses pensées. Ah. Rien qu’à l’idée que Ceasar Bougrov était le géniteur, elle avait envie de vomir. La nuit avait été plus que torride, mais si elle avait su l’énorme conséquence, elle serait restée dans sa chambre à lire Les Fleurs du Mal. Quel grand paradoxe que tant de plaisir fasse naître autant de souffrance. La jeune femme trempa les lèvres dans sa tasse brûlante et but doucement le contenu à petites gorgées. Elle n’avait rien dit à personne, pas même à Arthemis. La honte la submergeait, cette fatalité lui collait à la peau mais elle était et resterait aussi muette qu’une tombe.
Son thé terminé, son processus quotidien s’installa. Elle s’habilla, se maquilla, se coiffa. Le silence régnait dans la pièce. La robe ample ne laissait rien présager. Les yeux de Prudence évitaient toujours le miroir. Elle étouffait dans sa propre chambre. Laissant tout en vrac, elle sortit rapidement de la pièce. Elle se mit à courir, sans reprendre son souffle, hors du bâtiment, jusqu’à ce qu’elle se rendit compte que ses pas l’avaient guidés jusqu’à la foret. Haletante, elle s’appuya contre un arbre. Prudence entendait les oiseaux chanter, le bois craquer et…le bois craquer ? Elle se retourna vivement. Face à elle, quelques petits centimètres d’écart les séparaient, Bonnie Arton. Oui, cher lecteur, veux tu que je te rafraîchisse la mémoire ? Bonnie & Ceasar étaient sortis ensemble et la jolie Grymm savait qu’ils tenaient encore l’un à l’autre, ça se voyait gros comme une maison. Elle ignorait pourtant si ils formaient un couple, comme les rumeurs le disaient. Mais quoi qu’il en soit, sa pire ennemie se trouvait en face d’elle. Elles avaient échangé tous les coups bas inimaginables, surtout scolaires, rien que pour le plaisir de voir l‘autre défaillir. Prudence avait donné le coup de grâce en couchant avec son ex-petit ami. Surprise à sa vue, la jeune femme esquissa un petit sourire ironique. Mademoiselle Arton savait-elle justement ce qu’il s’était passé entre le Lufkin & la jolie Prue, le soir de son anniversaire ? Si ce n’était pas le cas, elle se ferait un plaisir de lui annoncer en personne. Oubliant un instant le fœtus qu’elle portait dans son ventre, elle se concentra sur l’instant présent.
« Bonnie Arton. Ou certainement la fille la plus pitoyable de Hungcalf. Je te conseille de t’ôter de mon chemin, vois tu, je suis d’humeur assez…peu aimable pour les gens comme toi. »
Ses yeux lançaient des éclairs. Elle savait très bien que sa camarade ne se laisserait pas faire. C’était justement ça qui allait être amusant. Prudence pouvait même en venir aux mains, mais l’art de la rhétorique était quelque chose qu’elle voulait un peu exercer. On lui avait dit que la violence ne résoudrait rien. Tant mieux, Prudence n’avait en aucun cas l’intention d’améliorer ses relations avec Arton.
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Re: It's too late to earn my forgiveness.
Mer 12 Mai 2010 - 22:15
« Je dois vous parler de quelque chose les filles. Je crois détenir une information en or...Vous vous souvenez de cette nuit ou Coverwright a fêté dignement son anniversaire dans les bras de Ceasar Bougrov ?
- Comment ne pas oublier...Bonnie était la seule à ne pas être au courant. Pauvre chérie, elle était trop occupée à ravaler ses larmes, tout en tentant de sauver le peu de dignité qui lui restait. Enfin, elle ne l'a toujours pas récupérée, d'ailleurs.
- Hmm, Arton, c'est un autre problème. Bref. Il se trouverait que Coverwright est enceinte de Bougrov ! Non mais vous imaginez la situation ?
- C'est Bonnie qui doit faire la tête.
- Elle ne le sait pas. C'est justement ça qui risque d'être amusant.»
Riant aux éclats, le groupe de troisièmes années disparut au détour d'un couloir, tandis que la silhouette brune demeurait immobile, le regard vide. Ses doigts fins tenant son sac à main fermement se resserrèrent durement autour de la lanière de cuir allant jusqu'à heurter la jeune femme. Mais la douleur qui émanait de cette étreinte ne l'atteignait pas une seule seconde. Les mots qu'elle venait d'entendre l'affectaient au plus profond d'elle-même, la laissant dans un état de confusion insupportable. Ces mots, ces foutus mots apparaissaient dans son esprit comme une rengaine languissante et incessante tandis que ses yeux se mirent à chercher quelqu'un ou quelque chose qui lui dirait que tout ceci ne constituait qu'une vaste plaisanterie. Mais elle se trompait. Ce couloir désert ne renfermait aucun signe, aucune indication qui la sortirait de là. L'esprit confus, l'Australienne se laissa tomber contre le mur en pierre et porta une main tremblante dans ses longs cheveux bruns. Était-ce de la colère ? De la tristesse ? De la souffrance ? Bonnie l'ignorait. Son esprit devenait de plus en plus embué et ses pensées s'entremêlaient les unes aux autres, l'empêchant de réfléchir calmement. Fermant les yeux un instant, elle ne put s'empêcher de se représenter la scène, les voir ainsi l'un contre l'autre sourire, s'embrasser fougueusement, se laisser guider par les caresses de l'autre tandis qu'elle se trouvait allongée dans son lit, essayant tant bien que mal de supporter sa souffrance, son enfant, son amour destructeur pour cet homme qui la trahissait secrètement. Et cette pensée lui fit mal. Très mal. Bonnie le haïssait de tout son être, même s'ils ne formaient plus un couple à ce moment-là. Certes, s'il avait couché avec une autre, peut être que la Grymm ne se trouverait pas dans cet état-là et qu'elle aurait pu lui pardonner plus vite que prévu. Mais la situation constituait quelque chose de beaucoup plus grave. Son amour pour Ceasar se mêlait progressivement au dégout et à la haine qu'elle commençait à éprouver à son égard. S'il venait ici, à sa rencontre, elle le fuirait. Il la répugnait. Soupirant un court instant, la jeune femme se redressa, déterminée à s'éclipser un instant dans sa chambre. Elle poserait un lapin à Ceasar mais cela l'importait peu. Bonnie préférait ne pas le regarder que se perdre dans ses étreintes pleines de tendresse et s'abandonner à ses baisers amoureux. Le regard rempli de haine, la Grymm remonta dans sa chambre, cette chambre calme qui ne semblait jamais perturbée par l'ordre des choses. Le mobilier restait à sa place et un silence d'or régnait sur cette pièce tandis que sa propriétaire laissait progressivement émerger la furie qui se cachait en elle. Seulement, sa rage se trouvait atténuée par sa tristesse, apparaissant dès lors comme une pointe de faiblesse. Sa douleur l'empêchait de casser, de jeter par la fenêtre les objets qu'elle possédait. Et pourtant, elle ne put éviter de prendre le cadre contenant une photo d'elle et de son cher et tendre, s'embrassant encore et encore. Son regard détailla lentement l'image, un peu à regret. Parce qu'elle sentait que son petit bonheur s'écroulait autour d'eux, comme ça, d'un coup, à cause de cette garce de Coverwright. Et prise par un élan de colère, Bonnie laissa tomber le cadre par terre, qui vint s'éclater sur le sol dans un bruit de verre insupportable. N'accordant pas le moindre regard à l'objet brisé, la Grymm se dirigea d'un pas déterminé vers la fenêtre et tenta de reprendre son calme, de ne pas se laisser dominer par ses sentiments. Pourtant, cet effort fut rompu à la vue d'une silhouette blonde, traversant le parc du château en courant direction la forêt. Les ongles de Bonnie se posèrent brusquement sur le verre de la fenêtre tandis qu'elle observait Coverwright fuir. Les doigts fins de la Grymm se replièrent sur le verre, laissant échapper un crissement aiguë, inaudible pour les chambre à proximité. Et, comme prise d'un élan de rage, la jeune femme sortit de sa chambre et se mit elle aussi à courir en direction de la forêt, vêtue très légèrement et ne prenant même pas la peine de mettre une veste. Sa course fut brusquement interrompue à la vue de celle qui faisait tout pour la plonger à nouveau dans une horrible souffrance. Prudence se retourna, esquissant un sourire ironique, tandis que Bonnie lui lançait un regard des plus noirs.
« Bonnie Arton. Ou certainement la fille la plus pitoyable de Hungcalf. Je te conseille de t’ôter de mon chemin, vois tu, je suis d’humeur assez…peu aimable pour les gens comme toi. »
A ces mots, la jeune femme demeura stoïque, se retenant d'insulter celle avec qui les coups bas se multipliaient. Bonnie les tolérait, bien évidemment, sauf lorsqu'il s'agissait de s'attaquer au père de son futur enfant. Prudence devait certainement ignorer tout ce qu'elle venait de réveiller chez la Grymm. Sa terrible jalousie et ses envies de meurtre à l'égard de son enfant à elle se faisaient de plus en plus ressentir. C'était bien simple : si Coverwright ne tuait pas cet embryon, Bonnie se ferait une joie de s'en débarrasser, peu importait les conséquences sur la mère.
- « Prudence Coverwright. Ou la prostituée officielle de Hungcalf. Je ne compte pas m'écarter de ton chemin, cela flatterait tellement ton égo de nymphomane. »
Et Bonnie laissa échapper un rire moqueur avant de reprendre, toujours sur un ton glacial.
« Je compte t'épargner le blabla concernant tes ébats avec Ceasar puisque tu risques de me dire que tu as pris tellement de plaisir avec, je n'en doute pas une seule seconde. Néanmoins, j'aimerais savoir....Comment va ton fœtus ? Est-ce qu'il supporte ton corps de dépravée ? »
Sa colère s'accentuait de plus en plus. Seulement, viendrait le moment ou Bonnie ne pourrait plus se contenir.
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Re: It's too late to earn my forgiveness.
Jeu 13 Mai 2010 - 16:38
Apparemment, Arton avait couru, ses joues étaient rosies par sa course intense, ce qui la rendait encore plus pathétique aux yeux de Prudence. Bonnie était plus petite que la jeune femme, la différence était large et cela permettait à Prudence d’abuser de son regard supérieur. Son cœur battait fort et elle ne put s’empêcher d’accorder une pensée courte de quelques secondes au fœtus qui était dans son ventre. Et d’un coup, elle eut envie de pleurer. Non pas de tristesse, mais de haine, de rage, avec ce destin qui s’acharnait sur elle. C’est comme si en choisissant d’être une des filles les plus odieuses de cette terre, elle avait attiré le diable comme parrain. La jeune femme s’en voulait de ne pas aimer cet enfant qui allait se développer au fil du temps. Si il venait au monde, il serait détesté par tous. Pour une fois, Prudence ne se trouvait pas égoïste, ce qui l’écœurait. Elle ne pensait pas qu’à elle, mais à cet enfant qui aurait une existence pitoyable. Il ne fallait pas qu’il vienne au monde. C’était décidé. Devant sa pire ennemie, Prudence Coverwright venait de prendre une des meilleurs décisions de sa vie. Et vu que personne ne le savait, elle continuerait sa vie come elle l’entendrait et cette histoire de fœtus ne serait qu’un mauvais souvenir. Aux paroles de la jeune femme, Arton n’avait pas réagi, son visage ne montrant aucune émotion. Pourtant, Prudence savait qu’elle n’en pensait pas moins. Elle leva rapidement les yeux au ciel et se mit à regarder un de ses ongles parfaitement manucurés. Certes très perturbée, elle n’était pas désemparée au point de se relâcher au niveau esthétique. Justement, cacher les apparences, c’était son point fort. Enfin…jusqu’à présent.
« Prudence Coverwright. Ou la prostituée officielle de Hungcalf. Je ne compte pas m'écarter de ton chemin, cela flatterait tellement ton égo de nymphomane. »
A ces mots, Prudence éclata de rire. Elle avait entendu ces paroles de nombreuses fois. Si les gens voulaient s’attarder à la traiter de prostituée et de nymphomane, qu’ils le fassent, ce n’était absolument pas le genre de paroles qui blessent la jeune femme. D’ailleurs, peu de choses étaient blessantes pour Prudence. Cela la flattait même par certains côtés, qu’on s’intéresse à elle et à ses prouesses sexuelles. Bonnie Arton pouvait certainement faire mieux, côté paroles qui fâchent. D’ailleurs, elle éclata de rire après ses propres paroles. Prudence n’eut même pas le temps de riposter, la petite brune n’avait pas terminé de cracher son venin.
« Je compte t'épargner le blabla concernant tes ébats avec Ceasar puisque tu risques de me dire que tu as pris tellement de plaisir avec, je n'en doute pas une seule seconde. Néanmoins, j'aimerais savoir....Comment va ton fœtus ? Est-ce qu'il supporte ton corps de dépravée ? »
Le cœur de Prudence s’arrêta de battre quelques secondes. Qu’est-ce qu’elle venait de dire ? Alors que son visage ne trahissait toujours aucune faille, son système nerveux analysait ce que venait de dire Bonnie. Comment savait-elle pour Ceasar & elle ? Et encore pire, comment savait-elle que Prudence était enceinte ? La jeune femme avait gardé le silence total, complet. A l’intérieur d’elle-même, la jeune femme était anéantie. Mais hors de question de le montrer, d’ailleurs, elle leva seulement légèrement ses sourcils blonds.
« Ah oui…cette histoire avec Ceasar. Par contre, tu viens de me parler d’un fœtus…tu as commencé les champignons hallucinogènes ? Parce que, à part les traces de sperme de ton copain, il n’y a rien dans mon corps. »
Elle esquissa un grand sourire, une de ses mains posées entre les mèches de sa chevelure blonde. Elle réfléchissait vraiment à comment Bonnie avait pu apprendre la nouvelle et se fier à de telles rumeurs. Tout d’un coup, une lumière s’éclaira dans son esprit. Soit l’infirmière avait dit à quelqu’un susceptible de s’intéresser à ce genre de nouvelles que Prudence était enceinte et dans ce cas là, cette garce n’avait pas respecté le secret professionnel ou alors…les murs avaient des oreilles et quelqu’un avait entendu les confessions de Prudence. Dans les deux cas, il fallait absolument qu’elle ne réagisse pas à cette rumeur. Si elle n’avait pas été aussi bouleversée par ce que Bonnie venait de lui dire (et elle essayait avec tant bien que mal de cacher sa stupeur.), Prudence aurait mis une bonne gifle à cette espèce de garce de Bonnie Arton. Elle allait tout nier en bloc ou si elle perdait patience, se battre avec elle. Il était totalement hors de question qu’Arton pense que Prudence était enceinte. Elle n’avait pas eu le plaisir de lui annoncer qu’elle avait couché avec Ceasar elle-même, ce qui la déstabilisait encore plus.
« Sincèrement, Arton…tu me déçois. Je te pensais beaucoup plus intelligente que ça, croire que la pute de luxe de Hungcalf est enceinte…c’est complètement loufoque. »
« Prudence Coverwright. Ou la prostituée officielle de Hungcalf. Je ne compte pas m'écarter de ton chemin, cela flatterait tellement ton égo de nymphomane. »
A ces mots, Prudence éclata de rire. Elle avait entendu ces paroles de nombreuses fois. Si les gens voulaient s’attarder à la traiter de prostituée et de nymphomane, qu’ils le fassent, ce n’était absolument pas le genre de paroles qui blessent la jeune femme. D’ailleurs, peu de choses étaient blessantes pour Prudence. Cela la flattait même par certains côtés, qu’on s’intéresse à elle et à ses prouesses sexuelles. Bonnie Arton pouvait certainement faire mieux, côté paroles qui fâchent. D’ailleurs, elle éclata de rire après ses propres paroles. Prudence n’eut même pas le temps de riposter, la petite brune n’avait pas terminé de cracher son venin.
« Je compte t'épargner le blabla concernant tes ébats avec Ceasar puisque tu risques de me dire que tu as pris tellement de plaisir avec, je n'en doute pas une seule seconde. Néanmoins, j'aimerais savoir....Comment va ton fœtus ? Est-ce qu'il supporte ton corps de dépravée ? »
Le cœur de Prudence s’arrêta de battre quelques secondes. Qu’est-ce qu’elle venait de dire ? Alors que son visage ne trahissait toujours aucune faille, son système nerveux analysait ce que venait de dire Bonnie. Comment savait-elle pour Ceasar & elle ? Et encore pire, comment savait-elle que Prudence était enceinte ? La jeune femme avait gardé le silence total, complet. A l’intérieur d’elle-même, la jeune femme était anéantie. Mais hors de question de le montrer, d’ailleurs, elle leva seulement légèrement ses sourcils blonds.
« Ah oui…cette histoire avec Ceasar. Par contre, tu viens de me parler d’un fœtus…tu as commencé les champignons hallucinogènes ? Parce que, à part les traces de sperme de ton copain, il n’y a rien dans mon corps. »
Elle esquissa un grand sourire, une de ses mains posées entre les mèches de sa chevelure blonde. Elle réfléchissait vraiment à comment Bonnie avait pu apprendre la nouvelle et se fier à de telles rumeurs. Tout d’un coup, une lumière s’éclaira dans son esprit. Soit l’infirmière avait dit à quelqu’un susceptible de s’intéresser à ce genre de nouvelles que Prudence était enceinte et dans ce cas là, cette garce n’avait pas respecté le secret professionnel ou alors…les murs avaient des oreilles et quelqu’un avait entendu les confessions de Prudence. Dans les deux cas, il fallait absolument qu’elle ne réagisse pas à cette rumeur. Si elle n’avait pas été aussi bouleversée par ce que Bonnie venait de lui dire (et elle essayait avec tant bien que mal de cacher sa stupeur.), Prudence aurait mis une bonne gifle à cette espèce de garce de Bonnie Arton. Elle allait tout nier en bloc ou si elle perdait patience, se battre avec elle. Il était totalement hors de question qu’Arton pense que Prudence était enceinte. Elle n’avait pas eu le plaisir de lui annoncer qu’elle avait couché avec Ceasar elle-même, ce qui la déstabilisait encore plus.
« Sincèrement, Arton…tu me déçois. Je te pensais beaucoup plus intelligente que ça, croire que la pute de luxe de Hungcalf est enceinte…c’est complètement loufoque. »
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Re: It's too late to earn my forgiveness.
Sam 15 Mai 2010 - 15:09
Les yeux noirs, le regard rempli de mépris, Bonnie aurait probablement pu tuer Prudence à l'instant sans aucun remord. Sa nature impulsive, son incapacité à maitriser ses sentiments pouvait parfois la mener à des états d'âme destructeurs et dangereux. Si beaucoup connaissaient l'Australienne en tant qu'être détestable, ils n'avaient encore rien vu quand on osait s'attaquer au dit amour de sa vie ou au futur environnement de la chair de sa chair. Et l'enfant que dissimulait habilement Coverwright représentait une menace pour celui de Bonnie. S'il vivait, il ruinerait un couple et une vie de famille, tout ça bien évidemment aidé par la mère ô combien ravie de détruire son ennemie jurée par le biais du père. Parce que si ce bâtard venait au monde, il voudrait connaître son père et détesterait celle qui lui servirait de femme ainsi que son mioche. Leur existence ne rimerait à rien. Bonnie piquerait des crises en permanence, Ceasar lui hurlerait de se calmer et le bébé ne ferait que pleurer encore et encore. Et tout ça finirait bien évidemment par une rupture définitive que n'accepterait jamais la jeune femme. Ou alors, elle devait se taire et supporter cette situation en silence. A cette pensée, Bonnie baissa la tête et eut envie de poser la main sur son ventre. Tout ceci ne serait qu'une passade, n'est-ce pas ? Elle s'expliquerait avec Ceasar et tout repartirait comme avant, non ? Oui. Si, ça devait fonctionner de la sorte. Bonnie essaierait de se montrer un peu plus mature au lieu de hurler sur son petit ami et tout irait pour le mieux.
Cette voix, cette horrible voix exaspérait Bonnie qui voulait seulement l'étriper et ne plus l'entendre à tout jamais. Mais les mots de Coverwright eurent l'effet escompté sur la jeune femme, à présent déstabilisée. Entendre Prudence parler de Ceasar de la sorte ne faisait qu'accentuer le dégout qu'elle éprouvait soudainement à son égard. Pourtant, elle l'aimait. Encore et toujours. Parce qu'elle se souvenait avec précision de ce qu'il lui avait dit et promis à l'hôpital et qu'elle ne doutait plus de ses sentiments à lui. Mais quand on y réfléchissait bien, cette histoire ne concernait pas leur amour, seulement un évènement inattendu qui eut un certain effet sur les nerfs de Bonnie, déjà assez angoissée et énervée par l'arrivée prochaine de son bébé. Et finalement, face aux paroles de Prudence, la Grymm préféra se taire un instant. Profitant de l'instant présent, son interlocutrice en profita pour enchaîner de cet air désinvolte et ennuyé qu'affichait Coverwright, certainement dans le but d'agacer encore une fois Bonnie.
Complètement loufoque et pourtant, tellement réel, pensait secrètement l'Australienne. Si Coverwright faisait une bonne menteuse, la jeune femme savait pertinemment que les rumeurs n'étaient pas toujours fausses. Et jusqu'à preuve du contraire, celle-là paraissait étrangement vraie aux yeux d'une partie de Hungcalf d'où la soudaine crise de Bonnie. De toute manière, elle finirait par le savoir d'une façon ou d'une autre en manipulant Ceasar et en le faisant avouer certaines choses qui lui donnerait quelques indications. Cela devenait tellement facile de de savoir s'il mentait ou non, à force de lire en lui et de rester à ses côtés. Tellement facile et pourtant gênant de se servir de lui de la sorte. Et puis quoi encore ? Bonnie secoua la tête de gauche à droite, essayant de chasser cette ignoble pensée quant à l'innocence de Ceasar. Il savait que sa petite amie détestait la blonde. Alors même s'ils n'étaient plus ensemble à ce moment-là, cela ne représentait pas une excuse valable, point final. Mais quand ils viendraient à leur explication, Bonnie anticipait parfaitement bien les raisons données par son cher et tendre. Il lui dirait qu'il avait besoin de se venger à ce moment-là, histoire de continuer à la faire souffrir mais qu'il ne savait pas que les conséquences seraient aussi désastreuses, ce qui fit rire la Grymm intérieurement. Se concentrant à nouveau sur Coverwright, l'Australienne posa son regard méprisant sur la jeune femme blonde, avant de répliquer d'un ton sec et moqueur.
A ces mots, Bonnie croisa les bras, baguette magique docilement rangée dans la poche arrière de son jean, attendant calmement la réponse de Coverwright. Un sourire moqueur s'était progressivement dessiné sur son visage, tandis qu'elle ne cachait pas son ennui ferme face à celle qu'elle haïssait de tout son être. Patience Bonnie, je doute que l'issue de cette altercation ne te plaise.
- « Ah oui…cette histoire avec Ceasar. Par contre, tu viens de me parler d’un fœtus…tu as commencé les champignons hallucinogènes ? Parce que, à part les traces de sperme de ton copain, il n’y a rien dans mon corps. »
Cette voix, cette horrible voix exaspérait Bonnie qui voulait seulement l'étriper et ne plus l'entendre à tout jamais. Mais les mots de Coverwright eurent l'effet escompté sur la jeune femme, à présent déstabilisée. Entendre Prudence parler de Ceasar de la sorte ne faisait qu'accentuer le dégout qu'elle éprouvait soudainement à son égard. Pourtant, elle l'aimait. Encore et toujours. Parce qu'elle se souvenait avec précision de ce qu'il lui avait dit et promis à l'hôpital et qu'elle ne doutait plus de ses sentiments à lui. Mais quand on y réfléchissait bien, cette histoire ne concernait pas leur amour, seulement un évènement inattendu qui eut un certain effet sur les nerfs de Bonnie, déjà assez angoissée et énervée par l'arrivée prochaine de son bébé. Et finalement, face aux paroles de Prudence, la Grymm préféra se taire un instant. Profitant de l'instant présent, son interlocutrice en profita pour enchaîner de cet air désinvolte et ennuyé qu'affichait Coverwright, certainement dans le but d'agacer encore une fois Bonnie.
- « Sincèrement, Arton…tu me déçois. Je te pensais beaucoup plus intelligente que ça, croire que la pute de luxe de Hungcalf est enceinte…c’est complètement loufoque. »
Complètement loufoque et pourtant, tellement réel, pensait secrètement l'Australienne. Si Coverwright faisait une bonne menteuse, la jeune femme savait pertinemment que les rumeurs n'étaient pas toujours fausses. Et jusqu'à preuve du contraire, celle-là paraissait étrangement vraie aux yeux d'une partie de Hungcalf d'où la soudaine crise de Bonnie. De toute manière, elle finirait par le savoir d'une façon ou d'une autre en manipulant Ceasar et en le faisant avouer certaines choses qui lui donnerait quelques indications. Cela devenait tellement facile de de savoir s'il mentait ou non, à force de lire en lui et de rester à ses côtés. Tellement facile et pourtant gênant de se servir de lui de la sorte. Et puis quoi encore ? Bonnie secoua la tête de gauche à droite, essayant de chasser cette ignoble pensée quant à l'innocence de Ceasar. Il savait que sa petite amie détestait la blonde. Alors même s'ils n'étaient plus ensemble à ce moment-là, cela ne représentait pas une excuse valable, point final. Mais quand ils viendraient à leur explication, Bonnie anticipait parfaitement bien les raisons données par son cher et tendre. Il lui dirait qu'il avait besoin de se venger à ce moment-là, histoire de continuer à la faire souffrir mais qu'il ne savait pas que les conséquences seraient aussi désastreuses, ce qui fit rire la Grymm intérieurement. Se concentrant à nouveau sur Coverwright, l'Australienne posa son regard méprisant sur la jeune femme blonde, avant de répliquer d'un ton sec et moqueur.
«Je suis sûre que ça ne doit rien changer pour toi, ces traces. Et je crois même qu'à force d'usure, elles restent collées à ton corps, comme pour t'annoncer finalement que tu ne seras que la petite poubelle de tout le monde. Mais...Je doute sincèrement que tes services soient réellement dignes d'une pute de luxe, comme tu le dis si bien...Parce que...Rien qu'en te voyant...beurk ajouta-t-elle en détaillant la silhouette de Prudence en prenant un air dégouté avant de poursuivre d'un ton provocateur, Tu es sûre que tu n'as rien dans ton foutu ventre ? Tu veux peut être que je vérifie ça à l'aide d'un Stupefix, histoire de voir si tu hurles de douleur ou non ? »
A ces mots, Bonnie croisa les bras, baguette magique docilement rangée dans la poche arrière de son jean, attendant calmement la réponse de Coverwright. Un sourire moqueur s'était progressivement dessiné sur son visage, tandis qu'elle ne cachait pas son ennui ferme face à celle qu'elle haïssait de tout son être. Patience Bonnie, je doute que l'issue de cette altercation ne te plaise.
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