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I want you so bad, girl.
Sam 26 Juin 2010 - 12:05
Une musique entêtante se heurtait avec virulence et désordre dans ma boîte crânienne déjà endormie par la drogue légère, dans un son rythmé par des bruits de métaux distincts mettant en transe la jeunesse désabusée que nous étions : la musique nouvelle, faite de ferraille et de sons électroniques, se mariait si bien avec l'illusion hallucinogène de notre génération chimique bercée par l'opium, que ce brouhaha pouvant être insupportable nous était naturel. Comme si nous étions venus au monde avec déjà trop de vodka dans le sang, de substances hallucinogènes dans le cerveau, de conneries désillusionnées dans notre esprit sourd... Et ce soir comme souvent, nous avions décidé de venir fêter notre jeunesse par un trop plein d'alcool, d'excès, de luxure, ou simplement de danse pour les plus sages. Nous étouffions entre ces murs malgré la brise légère et rafraîchissante du dehors : la théorie des corps entrechoqués dans une masse plurielle réchauffait l'atmosphère d'un parfum lubrique et écoeurant, mais dieu que j'aimais cette odeur subtile de pêché, suintant la transpiration des organes, la moiteur de la sensualité brute et de l'obscénité excessive. Ce soir donc, nous avions réintégré les lieux que ma belle Meteora s'était approprié le jour où elle avait décidé d'organiser une fête des plus mémorables pour moi seul, et ce fut donc dans le château désaffecté, toujours doté de ses sofas, baignoires de mousse et de liquides alcoolisés, de ses lumières trashs et de ses piscines de balles, que nous avions élu domicile. Moi plus que les autres encore, je me faisais petit prince dont l'arrogance éhontée mais d'un charisme écrasant, vint voiler mon visage parfait. Ma tête brune posée sur les jambes divines d'une jolie blonde à la main fraîche et gracile qui venait se promener dans ma chevelure d'ébène, je prenais mes aises sur le sofa qui était alors mien, puisque je m'y étalais de tout mon long. Paupières closes, je savourais la sérénité euphorique et délicieuse du joint que je portais à mes lèvres désirables, me délectant autant de sa fumée, de ses effets, que de la rudesse de la musique qui pour moi constituait le monde semi-réel dans lequel je m'étais plongé. Et autour de moi, les fous ; mes camarades, mes amis, voire mes ennemis, qu'importait, dansaient, riaient, se saoulaient, d'un excès qui n'avait plus de limite : bientôt il y aurait autant de cadavres de bouteilles que de corps inanimés.
Un rictus satisfait au coin de mes lèvres, j'ouvris les yeux sous la douceur des mains de ma jolie blonde venant déboutonner ma chemise pour mieux partir à la conquête de mon torse brûlant : ce qui aurait du m'arracher un frisson d'extase ne me fit finalement rien, car mon regard fauve et incandescent s'était posé sur une silhouette familière qui eut l'outrageuse audace de capter toute mon attention. Relevant vivement la tête mais demeurant toujours allongé tel un prince désabusé, je stoppais la course du geste de la belle blonde en attrapant avec sécheresse son poignet de ma main gauche, mes yeux toujours captifs de l'irréelle beauté se tenant non loin de moi. Masha Nemmkova, ou l'une des oeuvres d'art les plus éthérées que je n'avais jamais eu l'occasion d'observer, discutait avec un groupe d'amis non sans me tourner le dos. Derrière moi, j'entendis la jolie blonde pester de jalousie tandis que le temps se figeait sous ma propre impulsion : toisant Masha de haut en bas, je ne parvenais guère à ne pas dissimuler cette étrange attirance qu'elle exerçait sur moi. Bien plus subtile qu'une envie simplement lubrique de la jeter dans mon lit, bien plus complexe que le désir de la posséder, c'était un tout autre mécanisme qui s'activait en moi, que je laissais habituellement aux autres et qui ne m'habitait jamais : je voulais qu'elle me regarde. Certes, appelez-moi arrogant agaçant, mais je n'avais jamais eu pour moi un tel désir : il était évident que tout le monde me regardait, d'admiration ou pour mieux me haïr, qu'importait. Mais elle, ne faisait que me toiser brièvement avec indifférence, depuis que je n'avais plus jeté sur elle mon dévolu. Depuis que mon coeur battait pour une autre, envoûté par les charmes d'une française que je ne voulais plus quitter, mon obsession pour Masha s'était nettement atténuée : j'avais pour elle beaucoup moins de regards insistants, si peu de sourires dévorants et de sous-entendus subtils, qu'en somme il était évident que je la désirais beaucoup moins. Mon obsession pour elle était endormie, latente, moins vive, foutue... Et pourtant je ne pouvais supporter cette indifférence insolente qu'elle avait envers moi : comment pouvait-on se soucier si peu de moi, Lust Whitaker, junkie agaçant et d'un charisme si écrasant qu'il en était injuste, alors que j'avais offert toute mon attention, tout mon désir, tous mes regards pénétrants ? Restant muré dans mon mutisme légendaire, je ne me mis pas en tête de scander son nom par dessus la musique sourde : j'étais pourtant certain que malgré ma voix qui se faisait toujours murmure, la suavité lascive de cette dernière se ferait entendre même au-delà de la forte musique, néanmoins appeler Masha avec virulence relèverait d'une faiblesse de ma part que je n'aurais pas supporté. Calant mon joint au coin de mes lèvres, j'attrapais un coussin à ma portée avant de le jeter sur la silhouette gracile de la jolie russe : ni très princier, ni vraiment gentleman me direz-vous, mais c'était de notre génération, et qui plus est j'étais au moins certain de pouvoir croiser son regard de feu. Pari réussi car mes prunelles fauves accrochèrent ses yeux satinés, quand derrière elle quelques jeunes filles vinrent glousser d'excitation... Sans aucun sourire mesquin au coin des lèvres, trop accaparé par le sérieux de ce désir montant en moi comme une flamme éveillée, je la dévorais du regard avec tant d'appétence que mon aura entier n'était plus qu'envie et luxure, quand bien même Masha n'était pas pour moi une simple fille à jeter dans mes draps... Cet étrange sentiment montant en moi m'était inconnu, j'avais l'impression de me convertir à sa beauté dans une dévotion fanatique et désireuse.
« Oh Masha... » fis-je alors de ma voix lascive et épicée alors qu'elle se retourna, me redressant enfin et lui adressant un sourire dévorant et envieux. « Viens avec moi sur le sofa, qu'on puisse parler de la pluie et du beau temps. »
Au moins, mon invitation était directe, alors que je l'observais sans gêne de haut en bas dans une fumée âcre soufflée par mes lèvres blêmes, mes yeux brillants d'une perversité sans faille.
Un rictus satisfait au coin de mes lèvres, j'ouvris les yeux sous la douceur des mains de ma jolie blonde venant déboutonner ma chemise pour mieux partir à la conquête de mon torse brûlant : ce qui aurait du m'arracher un frisson d'extase ne me fit finalement rien, car mon regard fauve et incandescent s'était posé sur une silhouette familière qui eut l'outrageuse audace de capter toute mon attention. Relevant vivement la tête mais demeurant toujours allongé tel un prince désabusé, je stoppais la course du geste de la belle blonde en attrapant avec sécheresse son poignet de ma main gauche, mes yeux toujours captifs de l'irréelle beauté se tenant non loin de moi. Masha Nemmkova, ou l'une des oeuvres d'art les plus éthérées que je n'avais jamais eu l'occasion d'observer, discutait avec un groupe d'amis non sans me tourner le dos. Derrière moi, j'entendis la jolie blonde pester de jalousie tandis que le temps se figeait sous ma propre impulsion : toisant Masha de haut en bas, je ne parvenais guère à ne pas dissimuler cette étrange attirance qu'elle exerçait sur moi. Bien plus subtile qu'une envie simplement lubrique de la jeter dans mon lit, bien plus complexe que le désir de la posséder, c'était un tout autre mécanisme qui s'activait en moi, que je laissais habituellement aux autres et qui ne m'habitait jamais : je voulais qu'elle me regarde. Certes, appelez-moi arrogant agaçant, mais je n'avais jamais eu pour moi un tel désir : il était évident que tout le monde me regardait, d'admiration ou pour mieux me haïr, qu'importait. Mais elle, ne faisait que me toiser brièvement avec indifférence, depuis que je n'avais plus jeté sur elle mon dévolu. Depuis que mon coeur battait pour une autre, envoûté par les charmes d'une française que je ne voulais plus quitter, mon obsession pour Masha s'était nettement atténuée : j'avais pour elle beaucoup moins de regards insistants, si peu de sourires dévorants et de sous-entendus subtils, qu'en somme il était évident que je la désirais beaucoup moins. Mon obsession pour elle était endormie, latente, moins vive, foutue... Et pourtant je ne pouvais supporter cette indifférence insolente qu'elle avait envers moi : comment pouvait-on se soucier si peu de moi, Lust Whitaker, junkie agaçant et d'un charisme si écrasant qu'il en était injuste, alors que j'avais offert toute mon attention, tout mon désir, tous mes regards pénétrants ? Restant muré dans mon mutisme légendaire, je ne me mis pas en tête de scander son nom par dessus la musique sourde : j'étais pourtant certain que malgré ma voix qui se faisait toujours murmure, la suavité lascive de cette dernière se ferait entendre même au-delà de la forte musique, néanmoins appeler Masha avec virulence relèverait d'une faiblesse de ma part que je n'aurais pas supporté. Calant mon joint au coin de mes lèvres, j'attrapais un coussin à ma portée avant de le jeter sur la silhouette gracile de la jolie russe : ni très princier, ni vraiment gentleman me direz-vous, mais c'était de notre génération, et qui plus est j'étais au moins certain de pouvoir croiser son regard de feu. Pari réussi car mes prunelles fauves accrochèrent ses yeux satinés, quand derrière elle quelques jeunes filles vinrent glousser d'excitation... Sans aucun sourire mesquin au coin des lèvres, trop accaparé par le sérieux de ce désir montant en moi comme une flamme éveillée, je la dévorais du regard avec tant d'appétence que mon aura entier n'était plus qu'envie et luxure, quand bien même Masha n'était pas pour moi une simple fille à jeter dans mes draps... Cet étrange sentiment montant en moi m'était inconnu, j'avais l'impression de me convertir à sa beauté dans une dévotion fanatique et désireuse.
« Oh Masha... » fis-je alors de ma voix lascive et épicée alors qu'elle se retourna, me redressant enfin et lui adressant un sourire dévorant et envieux. « Viens avec moi sur le sofa, qu'on puisse parler de la pluie et du beau temps. »
Au moins, mon invitation était directe, alors que je l'observais sans gêne de haut en bas dans une fumée âcre soufflée par mes lèvres blêmes, mes yeux brillants d'une perversité sans faille.
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Re: I want you so bad, girl.
Sam 26 Juin 2010 - 21:02
Il est un tas de choses assez existentielles que je n'ai jamais cherché ni même voulu savoir dans la vie. Comme pourquoi le ciel était bleu plutôt que jaune, pourquoi on avait inventé le rapeltout vu qu'il ne rappelait rien, pourquoi on était pas tous nés violets ou encore pourquoi avait-on instauré la majorité à 18 ans alors qu'à cet âge les gens ont juste tendance à être de gros gamins... Par contre s'il y a bien quelque chose que je voudrais savoir et pour laquelle je donnerai n'importe quoi ce serait connaître le nom de la personne immorale frappant à la porte de ma chambre alors que j'essaye de récupérer de ma soirée de la vielle ! Les gens n'ont donc plus de respect pour quoi que se soit !?! Surtout que ce vil petit merdeux venait d'entré dans la pièce en fanfaronnant et qu'il avait l'air fort fière de me balancer un oreiller à la gueule. J'en connais un qui va finir au bûcher avant même d'avoir réussit à épeler mon nom !
-Dégage mon lapin, t'aimerais pas ce qui t'arriverais si j'avais à me lever...
Menaçais-je d'une voix... très peu menaçante. C'était pas faute de l'avoir voulu pourtant, mais à force de crier à gorge déployée et après quelques heures d'un sommeil de plomb je devais être un peu rouillée. Cela fit rire mon assaillant alors que j'ouvrais péniblement les yeux, les rayons du soleil m'agressant violemment la rétine je les refermais en grognant. J'ai toujours un peu de mal à émerger mais c'est généralement sans compter sur le poids lourd venant de s'écraser sur moi.
-Mashouchounette, tu n'as pas arrêté de me casser les pieds, et encore c'est pour ne pas heurter tes chastes oreilles, hier matin et j'estime que la moindre des réparations serait que tu m'accompagnes à une soirée dans le vieux châteaux désaffecté. Il n'y a bien entendu aucunement moyen de marchander étant donné que ce n'est pas une proposition mais bien une obligation.
Le pire dans tous ça ce n'était pas le fait qu'il s'amusait à s'appuyer successivement un peu plus fort sur une fesse puis sur l'autre, m'enfonçant par la même occasion ses os pointus dans le dos, non je vous promet ce n'était pas le pire. Le pire vint sonner très désagréablement à mes oreilles. Mashouchounette ? Mais où, nom de dieu, allait-il chercher des surnoms pareils, où !?! J'étais à deux doigts de me retourner pour lui faire manger sa langue, ou juste pour lui manger moi même la langue peut être, j'hésitais encore, lorsqu'une paire de lèvres baveuses à souhait vinrent s'écraser sur ma joue.
-Aller debout Masha, m'oblige pas à te déshabiller, te jeter dans la douche, te laver, et t'habiller moi même...
Avant qu'il n'ai put terminer sa phrase j'avais déjà émergé de mon coussin et lui répliquais d'un ton on ne peut plus amusé.
-C'est franchement avec ce genre d'argument que tu espères que je me lève ? Tu me connais bien mal...
Et ma tête qui s'était un instant redressée pour que je sois un peu plus audible, repartit faire connaissance avec l'oreiller dans un petit rire. Je ne comptais pas refuser une fiesta, il le savait parfaitement. C'est bien simple, je suis TOUJOURS partante pour une fiesta mais c'est comme ça, j'aime bien que les gens me supplient, surtout dès le réveil c'est agréable. Un rire suivit d'un soupir me répondit, c'est ce que j'appelle être une réponse sans équivoque, alors que mon agresseur du "matin" sortait enfin et que je prenais mon courage à deux mains pour poser mes petits petons tout chauds sur le sol bien froid. Monde cruel ! Voila ce qu'il faudrait inventé, les dalles chauffées... ou la carpette, certes, mais c'est moins classe. Malgré ce réveil un peu brutal j'étais d'une étrange bonne humeur, et c'est en chantonnant que je m'empressais d'attraper une jupe noire courtissime, un t-shirt blanc sans manche au look bien vintage, des bottes noire à talons à l'allure rock-n-roll et un veste en cuire elle aussi noire plus légère qu'elle n'y paraissait et que je partis me préparer. Je me retrouvais complètement déphasée, voila que je me lèvais à huit heure du soir, le retour en cours ce lundi risque de s'avérer bien difficile.
Soit, en attendant, il était désormais vingt-trois heure trente et, à croire que je suis maudite aujourd'hui, un nouveau coussin vint se heurter à mon dos. Renversant par la même occasion le verre que j'avais en main sur l'horrible, je dirais même l'immonde, robe jaune canari de la jacasseuse en face de moi. J'aurais bien rit d'une telle "malchance" qui fit crier la demoiselle plus aigu que je n'aurais jamais cru cela possible si cet acte, totalement puéril, n'avait pas gâché un bon petit verre de vodka. Je me retournais donc à moitié, le visage décoré d'un semi sourire pour trouver l'auteur de cette attaque pour le moins traître. Attaquer quelqu'un quand il vous tourne le dos c'est lâche. Je m'en mordis rapidement les doigts, mais ça bien sur je ne laissa à personne la possibilité de le voir. Face à moi un regard que je ne connaissais que trop bien pour l'avoir tant de fois soutenu et cherché il y a d'ici quelques mois. J'aimais ces yeux, ils avaient quelque chose d'envoûtant, de déroutant, de fascinant. Une couleur si chaude, appelant à la luxure, au désir sur un homme si... si... lui ! Lust Whitaker. Ne vous méprenez pas il avait largement ses chances pour être le "mister december" du calendrier d'Hungcalf mais rien que l'évocation de ce prénom me faisait gronder intérieurement, quel petit crétin. Me chercher pendant des mois et penser pouvoir m'oublier comme ça d'un jour à l'autre, quelle folie ! Soit, je ne comptais pas m'emporter car s'il feignait très bien de m'avoir oublier j'avais également trouvé un petit jeu qui me plaisait beaucoup: l'ignorer et le voir s'entêter un peu plus.
Désormais entièrement retournée vers lui, dans une pose lascive, je le toisais un instant avec un air purement blasé. Il voulait discuter ? Très bien, dans ce cas il allait devoir se bouger car ce n'est absolument pas dans mes intentions de lui servir mon parfait postérieur sur un plateau d'argent. Sans plus de cérémonie et sans même avoir eus l'air de m'intéresser un instant à ce qu'il venait de dire, je repartis à mes occupations premières: mes amis. Mais là où ils se trouvaient avant que je me retourne, trônait désormais une horde de groupies, plus idiotes les unes que les autres. Elles avaient certainement cru pouvoir capter le regard du sexy Lust en se mettant derrière moi. Devant cette vaine tentative je ne paru que plus blasée encore. Bien qu'au fond je dois avouer, j'étais tout bonnement exaspérée, ne comprenant absolument pas comment on pouvait continuer à se regarder dans la glace tout en s'abaissant à de tel gloussements, affligeant. Dans un mouvement gracieusement calculé je pivota des hanches, faisant voleter ma jupe courte au point qu'elle était à la limite de l'indécence, pour prendre la direction du buffet où s'éparpillaient les nombreuses bouteilles d'alcool, déjà entamées pour la plupart. Le choix se trouvait être plus difficile que prévu mais j'avais le temps pour choisir, ici j'étais toujours à la vue du charmant Lust et quand bien même je décidais de bouger j'avais la conviction qu'il finirait bien par venir me trouver. Du moins je l'espérais, car j'ai bien envie de jouer.
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Re: I want you so bad, girl.
Dim 27 Juin 2010 - 23:18
Comme je pouvais m'y attendre, la demoiselle aux hanches graciles finit par se tourner face à mon entrée en matière qui n'avait rien de princier mais véritablement de 'lustien' : attirer l'attention de manière inattendue voire un peu trop théâtralisée faisait partie de mes atouts et de mes qualités dans lesquelles j'excellais, au grand dam de mes détracteurs. Mes yeux fauves et incandescents vinrent se heurter à l'iceberg de glace de ses prunelles froides : j'aimais l'extase hivernale de l'alcôve de son regard russe, les frissons subtils et mystiques qu'on pouvait ressentir face à la douleur délicieuse que nous octroyait l'engourdissement de son regard glacé. De nos simples regards accrochés, nous pouvions prétendre à un heurt venant faire des étincelles, le genre d'explosion qui ne se produit qu'une fois par génération, le big bang des temps modernes sous l'impulsion de mon regard de braise et de ses prunelles hivernales : le feu et la glace s'entrechoquaient pour mieux se combattre, malheureusement pour la demoiselle les flammes avaient toujours eu une avance monumentale sur les glaciers fondant au soleil. Et pourtant, la jolie russe finit par me tourner le dos de nouveau, non sans une moue exaspérée et un soupir las qui me fit froncer le nez d'un agacement non feint. Bien sûr que mon égo en prenait un coup, et sans doute aurais-je abandonné la partie non sans me venger une bonne fois pour toutes si je n'étais pas persuadé qu'elle adorait ce petit jeu. Ma langue venant claquer contre mon palais non sans que je ne redresse dignement ma tête brune, je sentais la jeune blonde potiche à mes côtés me fixer avec compassion, comme prête à me vendre son corps pour mieux apaiser ma frustration. Mais peu m'importait ses hanches fines, sa poitrine délicate, son ventre plat et ses jambes, qu'elle avait longues et galbées par ailleurs : je n'avais d'yeux que pour ma Cassandra, et qui plus est si la demoiselle à mes côtés avait pour elle une silhouette de rêve, n'avait rien d'un visage parfait... Je pouvais même pousser l'audace jusqu'à affirmer que cette créature enchanteresse était laide : et dans une autre vie, celui de célibataire, sans doute me serais-je accommodé d'elle dans mon lit, tout en pensant à une autre. J'ignorais donc son regard enjôleur de veuve noire, mes yeux d'ambre posés avec fureur sur cette russe qui osait prétendre pouvoir faire de moi un fantôme sans saveur ; le trouble de mon regard ténébreux vint finalement se poser sur la jeune blonde à mes côtés, alors que j'étouffais un rire jaune, un sourire en coin cynique, moqueur mais aussi terriblement mauvais au coin de mes lèvres désirables. Si je suintais la luxure à plein nez quelques secondes auparavant, j'irradiais en l'instant d'une force vive et ténébreuse.
« Je rêve, ou elle a osé ? »
Une fois de plus, par ailleurs... Je n'attendais pas même la réponse de mon interlocutrice, quand moi petit prince arrogant et agaçant, m'offusquais de la voir se détourner de moi. Extérieurement parlant, j'étais sans doute en l'instant le jeune homme le plus imbuvable, grossier, pervers et égocentrique que cette Terre eut donné de voir. Je m'en fichais bien, car j'avais conscience que c'était alors le cas : ma demoiselle de compagnie se contenta de m'adresser un regard gêné avant d'esquisser un sourire affriolant témoignant de ses intentions lubriques, mais n'abaissant pas mon masque de froideur. Ignorant ses mains baladeuses, j'eus un léger coup de tête à son encontre, mon joint au coin des lèvres qui, à présent éteint, avait perdu de ses quelques flammes, levant ma voix suave et épicée dans un murmure qui se fit ordre sans appel.
« Allume-moi. »
Et malgré la fermeté de ma voix, je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire lubrique et vicieux suite à mes paroles qui volontairement se prêtaient à un double-sens. La demoiselle s'exécuta non sans prêter à son geste une langueur sensuelle et sans équivoque : néanmoins je ne rentrais qu'un bref instant dans son jeu, car une fois mon précieux cône roulé allumé de nouveau, je me levais d'une prestance princière, me dirigeant vers la troupe que Masha venait de quitter. Mon regard noisette fixé sur la silhouette de la russe au loin, je m'avançais vers elle d'un pas assuré, et d'une contenance sans faille. Fatalement cependant, je vins me heurter au groupe de demoiselles excitées et affriolantes. Ne pouvant contenir un sourire enjôleur, je sentais leurs mains frêles passer sur ma chemise alors que je continuais mon chemin, perçant la masse agglutinée de cet amas féminin parfumé, marchant parfois à reculons pour mieux converser avec ces âmes perdues. J'entendis d'ailleurs l'une d'entre elles me féliciter sur ma chemise blanche semi-déboutonnée, sans doute trop saoule et trop entreprenante pour parvenir à souffler un sous-entendu plus... cohérent.
« La couleur de l'innocence. » fis-je en référence de la couleur incriminée de mon vêtement, sous le gloussement de certaines d'entre elles. Attrapant au passage une main frêle et délicate, j'y déposais un baiser alors que la princesse vint sentir ses joues s'empourprer avec violence, toujours sous les rires nerveux de ses collègues féminines. « Si vous voulez bien m'excuser, j'ai à faire. »
Et passant sain et sauf la masse féminine qui ne parvenait à rien d'autre que glousser, je m'approchais du buffet où la demoiselle russe me tournait le dos, une fois encore. A croire que l'indifférence était à l'ordre du jour depuis quelques mois, en ce qui la concernait : depuis que j'étais en couple, quand bien même mes camarades me pensaient célibataire, je n'avais plus eu les mêmes regards pour Masha qu'autrefois. Même ce soir, la lueur habituellement si désireuse de mes yeux sombres ne brillait pas au maximum pour elle : si habituellement je m'étais plus ou moins habitué à sa fatale indifférence, ce soir par jeu, je voulais pousser l'audace jusqu'à traquer la jeune russe. Mes prunelles ambrées vinrent par ailleurs apprécier la courte jupe de cette dernière quelques brèves secondes, lorsque ma main vint s'emparer de mon joint qui vint rouler entre mes doigts, avant que je ne me poste derrière la demoiselle. Agrippant ses hanches d'une fermeté paradoxalement douce, je vins me caler contre son dos alors que mes lèvres vinrent à la rencontre de son oreille, quand dans un murmure suave et rauque je lui soufflais quelques mots dans un frisson voluptueux.
« Qu'est-ce que je dois faire pour que tu daignes me regarder plus d'une demi-seconde, te plaquer contre un mur ? » Une légère pause, tandis qu'un sourire pervers et amusé vint se dessiner sur mes lèvres carmins. « Entre nous je doute qu'ils viennent à ton secours s'il t'arrivait quelque chose de malencontreux sous mes griffes, ils sont tous complètement raides et hors d'usage. » repris-je d'un amusement malsain, faisant référence à mes camarades trop saouls. Entre nous également, ce n'était guère une menace que je n'oserais pas exécuter. Au contraire...
« Je rêve, ou elle a osé ? »
Une fois de plus, par ailleurs... Je n'attendais pas même la réponse de mon interlocutrice, quand moi petit prince arrogant et agaçant, m'offusquais de la voir se détourner de moi. Extérieurement parlant, j'étais sans doute en l'instant le jeune homme le plus imbuvable, grossier, pervers et égocentrique que cette Terre eut donné de voir. Je m'en fichais bien, car j'avais conscience que c'était alors le cas : ma demoiselle de compagnie se contenta de m'adresser un regard gêné avant d'esquisser un sourire affriolant témoignant de ses intentions lubriques, mais n'abaissant pas mon masque de froideur. Ignorant ses mains baladeuses, j'eus un léger coup de tête à son encontre, mon joint au coin des lèvres qui, à présent éteint, avait perdu de ses quelques flammes, levant ma voix suave et épicée dans un murmure qui se fit ordre sans appel.
« Allume-moi. »
Et malgré la fermeté de ma voix, je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire lubrique et vicieux suite à mes paroles qui volontairement se prêtaient à un double-sens. La demoiselle s'exécuta non sans prêter à son geste une langueur sensuelle et sans équivoque : néanmoins je ne rentrais qu'un bref instant dans son jeu, car une fois mon précieux cône roulé allumé de nouveau, je me levais d'une prestance princière, me dirigeant vers la troupe que Masha venait de quitter. Mon regard noisette fixé sur la silhouette de la russe au loin, je m'avançais vers elle d'un pas assuré, et d'une contenance sans faille. Fatalement cependant, je vins me heurter au groupe de demoiselles excitées et affriolantes. Ne pouvant contenir un sourire enjôleur, je sentais leurs mains frêles passer sur ma chemise alors que je continuais mon chemin, perçant la masse agglutinée de cet amas féminin parfumé, marchant parfois à reculons pour mieux converser avec ces âmes perdues. J'entendis d'ailleurs l'une d'entre elles me féliciter sur ma chemise blanche semi-déboutonnée, sans doute trop saoule et trop entreprenante pour parvenir à souffler un sous-entendu plus... cohérent.
« La couleur de l'innocence. » fis-je en référence de la couleur incriminée de mon vêtement, sous le gloussement de certaines d'entre elles. Attrapant au passage une main frêle et délicate, j'y déposais un baiser alors que la princesse vint sentir ses joues s'empourprer avec violence, toujours sous les rires nerveux de ses collègues féminines. « Si vous voulez bien m'excuser, j'ai à faire. »
Et passant sain et sauf la masse féminine qui ne parvenait à rien d'autre que glousser, je m'approchais du buffet où la demoiselle russe me tournait le dos, une fois encore. A croire que l'indifférence était à l'ordre du jour depuis quelques mois, en ce qui la concernait : depuis que j'étais en couple, quand bien même mes camarades me pensaient célibataire, je n'avais plus eu les mêmes regards pour Masha qu'autrefois. Même ce soir, la lueur habituellement si désireuse de mes yeux sombres ne brillait pas au maximum pour elle : si habituellement je m'étais plus ou moins habitué à sa fatale indifférence, ce soir par jeu, je voulais pousser l'audace jusqu'à traquer la jeune russe. Mes prunelles ambrées vinrent par ailleurs apprécier la courte jupe de cette dernière quelques brèves secondes, lorsque ma main vint s'emparer de mon joint qui vint rouler entre mes doigts, avant que je ne me poste derrière la demoiselle. Agrippant ses hanches d'une fermeté paradoxalement douce, je vins me caler contre son dos alors que mes lèvres vinrent à la rencontre de son oreille, quand dans un murmure suave et rauque je lui soufflais quelques mots dans un frisson voluptueux.
« Qu'est-ce que je dois faire pour que tu daignes me regarder plus d'une demi-seconde, te plaquer contre un mur ? » Une légère pause, tandis qu'un sourire pervers et amusé vint se dessiner sur mes lèvres carmins. « Entre nous je doute qu'ils viennent à ton secours s'il t'arrivait quelque chose de malencontreux sous mes griffes, ils sont tous complètement raides et hors d'usage. » repris-je d'un amusement malsain, faisant référence à mes camarades trop saouls. Entre nous également, ce n'était guère une menace que je n'oserais pas exécuter. Au contraire...
- InvitéInvité
Re: I want you so bad, girl.
Lun 28 Juin 2010 - 18:23
Monsieur Whitaker, j'ai l'honneur de vous remettre le prix de l'homme le plus prévisible de cette soirée. Le gloussement en cœur de ses groupies eut le dont de m'arracher non pas une grimace de dégoût mais bien un sourire. Je le pensais plus orgueilleux que cela et il n'avait pas résisté bien longtemps à venir me trouver mais je n'avais aucunement dans l'idée de m'en plaindre. L'air las je me retournais un instant pour faire face au spectacle le plus écœurant de ma vie et encore c'est pour être gentille. Qui a t-il de plus pitoyable qu'un corps complètement saoul essayant maladroitement de se coller à un autre dans une ultime tentative de séduction ? Le regard vitreux d'avoir trop bu, les joues flamboyantes de trop d'émois d'un coup, la bouche trop odorante à force de forcer sur la boisson,... ces filles manquaient non seulement de finesse mais aussi d'élégance, pire que tout encore d'amour propre. Malheureusement pour moi cette jeunesses disgracieuse était la mienne. Je devais faire avec de telles énergumènes tous les jours, c'était quasiment plus fatiguant qu'une before et une after réunies sur la même journée. Et ce charmant prince qui leur offre son plus beau sourire de tombeur... j'aurais jugé cela aussi peu élégant si je n'avais pas moi même trouvé ce type affreusement séduisant avec son air suffisant. Alors que Lust semblait galérer un peu pour se faire un chemin, je le laissais à son ouvrage une fois de plus pour me servir un nouveau verre. Au moins en lui tournant le dos je pouvais laissé tomber un peu ce masque d'indifférence que je lui infligeait, de plus que l'envie de rire me vint. La couleur de l'innocence ? Que ne faut-il pas entendre comme bêtises dans la vie tout de même. C'était donc ça qui faisait tache dans le paysage, il portait la seul couleur qui ne lui allait pas du tout. Dans un coin de ma tête je notais le projet de résoudre le problème, pourquoi pas en lui enlevant sa chemise pour le plaisir de toutes et surtout le mien, avant de retourner à une réflexion un peu plus sérieuse. J'avais toujours eu dans l'habitude de prévoir plusieurs de mes coups à l'avance une fois que je me lançais dans un jeu, un peu comme au vénéré poker ou encore aux échecs, mais je devais avouer qu'aujourd'hui je faisais surtout avec l'inspiration du moment et, la bouteille d'Absolut dans une main et mon verre vide dans l'autre, l'inspiration venait de me quitter. La stratégie du "prends toi un vent" m'avait un instant semblé la plus à même à porter ses fruits mais y avait-il un pion plus puissant à poser sur l'échiquier maintenant ce seuil dépassé ? Un vent c'est drôle, deux vents ça passe, trois par contre... monsieur risquait tout bonnement de laisser tomber, bien que je ne doute pas un instant de sa capacité d'entêtement. Seulement voila il y avait une marche entre l'entêtement et le masochisme.
Sacré masochisme que d'avoir opté pour l'indifférence alors que je bloquais douloureusement un frisson d'excitation lorsque deux mains chaudes s'agrippèrent à mes hanches et qu'un corps vigoureux se collait à mon dos. Une voix suave à se damner résonna à mon oreille pour mieux s'insinuer en moi tandis qu'une légère flamme coquine s'allumait au fond de mes yeux. Certains signes en effet ne trompent pas, cette situation m'amusait au plus haut point. « Qu'est-ce que je dois faire pour que tu daignes me regarder plus d'une demi-seconde, te plaquer contre un mur ? ». Essaye toujours, on verra bien, avais-je envie de lui répondre alors que je gardais inlassablement le silence, sentant une suite à ce propos arrivé. En effet elle vint m'attiser un peu d'autant plus alléchante qu'il émettait l'hypothèse qu'il m'arrive des choses. Pas sur qu'en cet instant on pensait aux même choses mais soit, ce n'était pas le propos. Bien malgré moi je tournais légèrement la tête sur la droite pour constater les propos de mon camarade de jeu du moment. Dans un coin étaient rassemblés autours d'une table basse dans un coin, ceux avec qui j'étais arrivée et je devais bien avouer qu'aucun d'entre eux n'était encore très frais. Mieux encore deux têtes que je connaissais bien, étaient maladroitement posées sur le bois le nez encore un peu enneigé par de la fine poudre blanchâtre que je supposais être du GHB. Une troisième essayait tant bien que mal de tenir droite pour que son propriétaire, un peu alcoolisé, puisse rouler son joint en toute quiétude et sans en foutre partout. Si vous voulez mon avis il n'arriverait à rien, il ferait peut être même mieux de demander à son voisin de siège qui lui me proposait le sien avec un énorme sourire. Je lui fis un petit clin d'œil avant de détourner mon regard de ce spectacle toujours drôle bien qu'habituel, sans même me soucier un peu plus du jeune homme toujours collé derrière moi. Il pouvait bien attendre un petit peu et je n'étais pas pressée qu'il se détache de moi, au contraire et puis j'avais un verre à remplir et a vider une fois de plus. D'un geste d'une lenteur mesurée, je me saisis de la bouteille de Vodka poire ((l)) pour remplir deux adorables shooter, shooter qui avaient déjà une taille impressionnante pour des shooter, ce qui prouve bien que l'unif était peuplée d'ivrogne. C'est fou ce que j'aimais cette boisson, c'est fou ce que j'aimais boire tout court en fait. Mes gestes se suspendirent d'eux même un instant. Instant où je profita encore un peu de la chaleur du souffle de Lust dans mon cou et de son corps robuste à quelques centimètres à peine du mien. Mais toute bonne chose à malheureusement une fin et faire traîner ce corps à corps un peu plus n'aurait que dévoilé le fait que j'aimais cette proximité. Comme j'aimais toutes proximités soit dit en passant, étant quelqu'un de très tactile.
Quand bien même je me retournais, enfin, lentement vers le petit prince du je m'en foutisme je ne fis rien pour remédier à la distance indécente qu'il y avait entre nous. Le fixant d'un air moins froid que je ne l'avais fait quelques minutes plus tôt. A quoi bon, cela m'amusait et lui faire croire qu'il avait réussi à capter mon attention était quelque chose d'amusant quand on prenait en compte la finalité du projet: l'ignorer à nouveau froidement avant même qu'il ait eu le temps de se réjouir de se renversement de situation, comme il l'avait en quelques sorte fait avec moi. Une fois de plus je me retrouvais à supporter son regard curieusement envoûtant et c'est sans ciller que je le laissais voir la lueur joueuse qui se baignait dans le bleu de mes yeux tout en lui tendant le deuxième verre à shot rempli que j'avais en main. Nous allons commencer par te faire boire et puis nous verrons ce que nous pouvons faire pour toi mon grand.
-na zdorovye
Et je levais mon propre verre avant de le vider d'une traite dans un mouvement gourmand. Les yeux clos, la tête légèrement relevée je me léchais les lèvres de délectation avec un semi sourire. Oh oui que c'était bon ! Revenant doucement sur terre je ne pus que constater que Lust n'avait pas bouger et lui souriais malicieusement avant d'aller poser mes lèvres charnues sur sa joue. Sans vraiment exercer de pression sur sa peau, tout au plus ce fut un bref effleurement mais cela suffit pour faire gronder la marée humaine de filles derrière nous, ou plutôt derrière Lust. Leur adressant un petit sourire carnassier, je me redressa tout de même pour faire de nouveau face à l'objet de leurs fantasmes et lui adresser un petit haussement de sourcil mutin avant de lui tapoter la joue.
-T'es mignon...
J'aurais certainement du utiliser des mots comme sexy, canon ou renversant mais le fait est que je n'avais pas dans l'idée de flatter son égo ou de coller le plus possible à la réalité, au contraire. C'était un "t'es mignon" tout ce qu'il y avait de plus non-intéressé. Après un dernier sourire moqueur je posais mon verre sur le grand buffet d'alcool derrière moi, embarquais ma bouteille chérie et passais sans un regard de plus à coté du ténébreux. Sans avoir oublier de l'effleurer subtilement, moi je sais faire ça mesdemoiselles, en passant. Je partis danser, tout simplement parce que je me sentais bien, que j'avais envie de danser et que j'espérais bien donner à Lust cette envie. Sur la piste, qui était en fait un peu partout où il y avait de la place, les corps encore assez sobres pour le faire, se trémoussaient, se frottaient les uns contre les autres dans des mouvements à la fois lascifs et effrénés. Je n'eus aucun mal à me trouver un cavalier potable, bien qu'il n'avait que peu de chance d'être dans ma liste des Hungcalfiens baisables. Lançant un nouveau regard à Lust, je lui adressais un petit clin d'œil avant de me remettre à danser en riant. Oh que c'est bon de jouer.
- InvitéInvité
Re: I want you so bad, girl.
Lun 28 Juin 2010 - 20:54
La demoiselle silencieuse était, je devais bien l'avouer, d'une rancune tenace pour ainsi me tenir rigueur de mon manque d'intérêt que j'avais eu pour elle ces derniers mois. Plus encore que de l'indifférence, c'était une attitude à la fois blasée et exaspérée qu'elle semblait vouloir me retranscrire dans cette agaçante manie de fuir entre mes mains. Non seulement la demoiselle avait, semble-t-il, fait voeu de silence en ma présence, mais se délectait de mon entêtement infructueux : malheureusement pour Masha, si j'étais de ceux qui parvenaient à leurs fins de manière toujours très discutable voire immorale, je ne supportais pas voir mon égo se briser en des monceaux de verre venant entailler mon arrogance. De ce fait si je n'aimais guère abandonner, je pouvais paradoxalement muer ma détermination en une offensive mauvaise et venimeuse en me détournant de ma cible pour mieux l'abattre de plein fouet ; j'étais également bien loin de ces jeunes hommes désespérant qui s'accrochaient aux demoiselles avec ferveur mais appelant plus à la pitié qu'à l'acte admirable. Certes je demeurais un homme à femmes, mais il aurait été mentir que j'étais aisé à conquérir : le paradoxe insufflé en ma personnalité complexe me faisait aussi domptable que farouche, et je n'aimais guère que les jeux tournent trop à l'avantage de l'un ou de l'autre des joueurs. Et Masha, elle, avait toutes les cartes en main, refusant de répondre ne serait-ce que subtilement à mes sous-entendus : si encore la jolie russe avait eu l'intelligence charmeuse de se montrer un tant soit peu intéressée, alors j'aurais laissé parler ma lubricité toute la nuit jusqu'à l'implosion d'un désir qui pourtant n'aurait jamais été consommé. Mais je voyais dans le sombre de ses yeux glacés, alors qu'elle se retourna, qu'elle ne fléchirait jamais : mauvaise stratégie de sa part, si toutefois elle appréciait notre jeu mesquin, car plus je l'indifférais, et plus mon obsession pour elle s'endormait. Entre les cendres et les flammes vives, tel devait se trouver tout jeu de séduction à mon sens, néanmoins entre la jeune russe et l'islandais que j'étais, le froid polaire semblait s'abattre de jour en jour. Parce que malgré mes tentatives elle demeurait de marbre, parce que mes approches demeuraient sans succès, parce que ce soir elle semblait vouloir me mettre le coup de grâce, alors je sentais que ce jeu ne m'amusait plus. C'était alors le dernier coup de dés, la dernière carte de notre demoiselle aux cheveux flamboyants, la dernière survivance de mon obsession qu'elle ne pouvait réveiller que par un intérêt de sa personne : mais aussi morte que l'attention que Masha portait pour moi, mon obsession pour elle se mourrait à petits feux, jusqu'à n'être que poussière superflue. N'as-tu jamais appris que les flammes de la passion mordante doivent-être nourries, chère Masha ? Car mon désir pour toi se tarit de seconde en seconde, et s'assèche sous tes yeux stériles qui ne font que l'assassiner malgré toi. Ainsi donc, malgré la posture féline et aguicheuse de ma proie fébrile et tremblante d'une jouissance malsaine de victoire amère, je demeurais figé et avais soudain gagné en froideur, à la lumière de son visage condescendant : j'avais compris, à la seconde même où elle s'était retournée, qu'elle allait pousser le jeu de l'indifférence bien trop loin. Là où on enterrerait mon entêtement, mon désir et mon obsession. Bientôt la sublime créature que j'avais toujours désirée, ne serait que définitivement spectre sans saveur pour l'audace ennuyeuse dont elle faisait faire preuve : car oui, son indifférence ne m'amusait plus. Pire encore que de l'irritation, de l'agacement ou de la colère, je ne trouvais plus rien de distrayant dans l'optique de séduire une femme qui n'apportait pas même une once de parfum piquant à ce jeu qui aurait pu être dangereux.
Et la belle de me tendre un verre de vodka que j'attrapais d'une main puissante et sèche sans jamais détourner mes yeux de braise de l'iceberg hivernal de ses prunelles cristallisées. Sa lueur joueuse brillant dans l'alcôve de ses yeux de menthe givrée n'attisèrent que la naissance d'une étincelle méprisante au sein de mon regard chocolat, signe de mauvaise augure. Elle allait me repousser de nouveau, mais cette fois las de devoir jouer tout seul, alors je la laisserais se délecter d'une victoire que je trouvais bien terne. Pourquoi se contenter d'éviter, de contourner, et d'éconduire d'une froideur brute et sans saveur, quand on pouvait aguicher, faire espérer, pimenter l'audace d'un jeu aux saveurs érotiques et sensuelles ? Je n'avais jamais compris ceux que j'appelais les 'joueurs extrêmistes', ceux qui parqués dans leur envie obsédante de gagner, en oubliaient les subtilités jouissives d'une partie déjà lancée. Ainsi donc malgré cette distance qui aurait dû laisser parler mes mains baladeuses et mes lèvres quémandeuses de vices et de promesses charnelles, je gagnais en froideur implacable et venimeuse. Du statut de séducteur confirmé, prêt à encenser notre relation d'un peu trop de lubricité explicite, j'étais devenu loup montrant les crocs à la gazelle que je ne désirais plus. Le gibier était sans doute plus distrayant à chasser dans le champ d'à côté. La toisant avaler son verre d'une seule gorgée après que sa voix chantante ne vint enfin se manifester, mon regard carnassier et brillant de ténèbres envoûtantes vint se durcir un peu plus lorsque sa voix osa me scander un « t'es mignon » rabaissant, accompagné d'une main moqueuse sur ma joue que j'écartais d'un geste sec. Le poison venant battre mon coeur enfiellé, je la toisais rejoindre la piste de danse, l'observant alors m'offrir un clin d'oeil railleur qui n'eut pour effet que de me faire souffler quelques paroles peu sympathiques en islandais.
« Ríða þú, Nemmkova*. »
D'un geste sec je portais le verre à mes lèvres, avalant d'une gorgée le liquide âpre venant brûler délicieusement ma gorge. Mon regard de braise venant brûler la peau opaline de la gazelle qui avait fini par son indifférence à plus m'ennuyer que m'encourager à venir attiser les flammes éventuellement sensuelles d'un jeu mordant, finit par s'en détourner alors que je tournais les talons. Si elle pensait que j'allais la rejoindre dans le jeu d'une danse d'un corps à corps, écopant d'une énième marque d'indifférence brute, elle avait amplement tort. Bien loin de succomber à ses charmes par manque de stratégie de sa part, je trouvais finalement ennuyeux de continuer ce jeu-ci, et m'étais alors résigné à ne plus me préoccuper d'elle de nouveau. Mon esprit joueur était déterminé à trouver une autre charmante créature, sans doute moins enivrante que la russe, mais plus dangereuse par le répondant qu'elle aurait pour moi. Game over, Miss Nemmkova, vous êtes hors-jeu à présent.
« Oh Lust... Lust ? »
Un léger gémissement s'échappa de mes lèvres blêmes alors que j'ouvrais les yeux avec difficulté. Mon corps plombé de substances hallucinogènes se fit d'abord douloureux sous mon réveil brutal, avant de se sentir comme anesthésié par les trop nombreuses pilules et verres d'alcool que j'avais ingurgité : je n'étais toujours pas dans mon état normal, et en toute probabilité j'étais en ce moment même l'antithèse parfait du mec sobre et réfléchi. Mon regard de braise toisa les environs alors que je me redressais sur le canapé... Du moins le pensais-je, car si mon cerveau m'ordonnait de relever mon corps entier, ce ne fut que ma tête brune qui se tourna vers le paysage apocalyptique s'offrant à moi, tandis que je demeurais allongé dans le sofa. Nous étions toujours dans le château désaffecté, la lumière pointait doucement son nez à travers les vitres sales et opaques : ici et là, partout en vérité, trônaient mégots, débris, et cadavres de bouteilles dormant entre des corps inertes encore ensommeillés. La plupart des invités était partis, mais une vingtaine d'entre nous, trop fêtards, était resté sur les lieux plongés dans un silence relatif. Quelle heure était-il ? ... aucune idée. Un bref rire léger et délicieux s'échappa de mes lèvres alors que je détournais mon regard de braise de la pièce en pagaille, le posant sur le plafond sombre dans un soupir de soulagement.
« Oh my fucking god... Le paradis est un bordel. » fis-je alors d'un murmure suave, encore sous l'effet de mes drogues alors que j'eus un bref rire incohérent, mes prunelles se posant sur mon ami posté debout près du sofa. « Oh non non attends... On s'emmerde au paradis, et je n'ai pas les clés. L'enfer est un bordel. T'es une putain, Alex ? »
« J'en sais rien Lust... J'en sais rien. »
Mon camarade Grymm vint se mouvoir avec difficulté avant de s'affaler au sol et de piquer un somme, ce qui eut pour effet de m'arracher un second rire discret mais venant trahir mon état second. D'un soupir de satisfaction intense, je sentis ma main venir chercher d'elle-même un joint déjà roulé dans la poche de ma chemise... que je ne portais plus. Fronçant le nez d'agacement, je tournais mon regard incandescent sur la première silhouette que je trouvais : l'ombre de Masha se dessinait dans la lueur terne et douce de la lumière du matin, se tenant face à moi... Enfin il me semblait. Et parce qu'elle était la première demoiselle s'offrant à ma vue, mon cerveau raisonnant de manière illogique vint à penser qu'elle avait été celle avec qui probablement, j'avais passé la nuit.
« Toi là... Oui Masha, la frigide. » soufflais-je d'une voix si basse qu'elle en était à peine audible. « Je n'ai plus ma chemise, mais on n'a rien fait pas vrai ? » Cette question était pour moi une véritable source d'inquiétude, venant s'accrocher au timbre de ma voix délicieusement soucieuse avant que je ne laisse échapper un bref rire de nouveau. « Non c'est impossible, pas avec toi. Je veux plus de toi. » soufflais-je dans la langueur absolue d'une vérité crachée par les effets de la drogue. « C'est notre deal hmm ? T'as pas un joint sur toi ? »
Lorsqu'on est junkie, nous sommes condamnés à l'être même à la fin de notre sommeil profond. Entre rêve et réveil, contre la butte douloureuse de la triste réalité.
Et la belle de me tendre un verre de vodka que j'attrapais d'une main puissante et sèche sans jamais détourner mes yeux de braise de l'iceberg hivernal de ses prunelles cristallisées. Sa lueur joueuse brillant dans l'alcôve de ses yeux de menthe givrée n'attisèrent que la naissance d'une étincelle méprisante au sein de mon regard chocolat, signe de mauvaise augure. Elle allait me repousser de nouveau, mais cette fois las de devoir jouer tout seul, alors je la laisserais se délecter d'une victoire que je trouvais bien terne. Pourquoi se contenter d'éviter, de contourner, et d'éconduire d'une froideur brute et sans saveur, quand on pouvait aguicher, faire espérer, pimenter l'audace d'un jeu aux saveurs érotiques et sensuelles ? Je n'avais jamais compris ceux que j'appelais les 'joueurs extrêmistes', ceux qui parqués dans leur envie obsédante de gagner, en oubliaient les subtilités jouissives d'une partie déjà lancée. Ainsi donc malgré cette distance qui aurait dû laisser parler mes mains baladeuses et mes lèvres quémandeuses de vices et de promesses charnelles, je gagnais en froideur implacable et venimeuse. Du statut de séducteur confirmé, prêt à encenser notre relation d'un peu trop de lubricité explicite, j'étais devenu loup montrant les crocs à la gazelle que je ne désirais plus. Le gibier était sans doute plus distrayant à chasser dans le champ d'à côté. La toisant avaler son verre d'une seule gorgée après que sa voix chantante ne vint enfin se manifester, mon regard carnassier et brillant de ténèbres envoûtantes vint se durcir un peu plus lorsque sa voix osa me scander un « t'es mignon » rabaissant, accompagné d'une main moqueuse sur ma joue que j'écartais d'un geste sec. Le poison venant battre mon coeur enfiellé, je la toisais rejoindre la piste de danse, l'observant alors m'offrir un clin d'oeil railleur qui n'eut pour effet que de me faire souffler quelques paroles peu sympathiques en islandais.
« Ríða þú, Nemmkova*. »
D'un geste sec je portais le verre à mes lèvres, avalant d'une gorgée le liquide âpre venant brûler délicieusement ma gorge. Mon regard de braise venant brûler la peau opaline de la gazelle qui avait fini par son indifférence à plus m'ennuyer que m'encourager à venir attiser les flammes éventuellement sensuelles d'un jeu mordant, finit par s'en détourner alors que je tournais les talons. Si elle pensait que j'allais la rejoindre dans le jeu d'une danse d'un corps à corps, écopant d'une énième marque d'indifférence brute, elle avait amplement tort. Bien loin de succomber à ses charmes par manque de stratégie de sa part, je trouvais finalement ennuyeux de continuer ce jeu-ci, et m'étais alors résigné à ne plus me préoccuper d'elle de nouveau. Mon esprit joueur était déterminé à trouver une autre charmante créature, sans doute moins enivrante que la russe, mais plus dangereuse par le répondant qu'elle aurait pour moi. Game over, Miss Nemmkova, vous êtes hors-jeu à présent.
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« Oh Lust... Lust ? »
Un léger gémissement s'échappa de mes lèvres blêmes alors que j'ouvrais les yeux avec difficulté. Mon corps plombé de substances hallucinogènes se fit d'abord douloureux sous mon réveil brutal, avant de se sentir comme anesthésié par les trop nombreuses pilules et verres d'alcool que j'avais ingurgité : je n'étais toujours pas dans mon état normal, et en toute probabilité j'étais en ce moment même l'antithèse parfait du mec sobre et réfléchi. Mon regard de braise toisa les environs alors que je me redressais sur le canapé... Du moins le pensais-je, car si mon cerveau m'ordonnait de relever mon corps entier, ce ne fut que ma tête brune qui se tourna vers le paysage apocalyptique s'offrant à moi, tandis que je demeurais allongé dans le sofa. Nous étions toujours dans le château désaffecté, la lumière pointait doucement son nez à travers les vitres sales et opaques : ici et là, partout en vérité, trônaient mégots, débris, et cadavres de bouteilles dormant entre des corps inertes encore ensommeillés. La plupart des invités était partis, mais une vingtaine d'entre nous, trop fêtards, était resté sur les lieux plongés dans un silence relatif. Quelle heure était-il ? ... aucune idée. Un bref rire léger et délicieux s'échappa de mes lèvres alors que je détournais mon regard de braise de la pièce en pagaille, le posant sur le plafond sombre dans un soupir de soulagement.
« Oh my fucking god... Le paradis est un bordel. » fis-je alors d'un murmure suave, encore sous l'effet de mes drogues alors que j'eus un bref rire incohérent, mes prunelles se posant sur mon ami posté debout près du sofa. « Oh non non attends... On s'emmerde au paradis, et je n'ai pas les clés. L'enfer est un bordel. T'es une putain, Alex ? »
« J'en sais rien Lust... J'en sais rien. »
Mon camarade Grymm vint se mouvoir avec difficulté avant de s'affaler au sol et de piquer un somme, ce qui eut pour effet de m'arracher un second rire discret mais venant trahir mon état second. D'un soupir de satisfaction intense, je sentis ma main venir chercher d'elle-même un joint déjà roulé dans la poche de ma chemise... que je ne portais plus. Fronçant le nez d'agacement, je tournais mon regard incandescent sur la première silhouette que je trouvais : l'ombre de Masha se dessinait dans la lueur terne et douce de la lumière du matin, se tenant face à moi... Enfin il me semblait. Et parce qu'elle était la première demoiselle s'offrant à ma vue, mon cerveau raisonnant de manière illogique vint à penser qu'elle avait été celle avec qui probablement, j'avais passé la nuit.
« Toi là... Oui Masha, la frigide. » soufflais-je d'une voix si basse qu'elle en était à peine audible. « Je n'ai plus ma chemise, mais on n'a rien fait pas vrai ? » Cette question était pour moi une véritable source d'inquiétude, venant s'accrocher au timbre de ma voix délicieusement soucieuse avant que je ne laisse échapper un bref rire de nouveau. « Non c'est impossible, pas avec toi. Je veux plus de toi. » soufflais-je dans la langueur absolue d'une vérité crachée par les effets de la drogue. « C'est notre deal hmm ? T'as pas un joint sur toi ? »
Lorsqu'on est junkie, nous sommes condamnés à l'être même à la fin de notre sommeil profond. Entre rêve et réveil, contre la butte douloureuse de la triste réalité.
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* va te faire voir.
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