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Home is where you heart is | Feat. Leah
Dim 28 Nov 2010 - 4:36
« Reste encore un peu. » « Vraiment ? » « J’ai pas envie de dormir seul. » J’avais l’habitude de passer mon bras autour de sa taille et rapprocher son fin corps d’adolescente contre mon torse. Nous étions jeunes, cons, saouls, mais heureux. Leah et moi avions l’habitude, lors des vacances d’été, de nous couper du monde en compagnie de quelques amis pour nous retrouver sur les collines d’Écosse afin de faire du camping. C’était l’une des premières fois que nous avions fait l’amour. Nous découvrions nos corps d’adolescents. Elle fut ma première relation sexuelle, celle qui combla mes nuits sombres, celle qui apaisait mes cauchemars. Nous étions heureux, coupés du reste de l’humanité, une bouteille de rhum à la main. Nous, enfants de Serdaigle, perdus dans un monde trop grand pour nous. « On reste ici pour le reste des vacances? » Elle tapa dans mes côtes, s’esclaffant de son doux rire, ma moue se transforma instinctivement lorsque je reçu le coup. Nous savions tous deux que nos escapades se limitaient à du sexe, des rires, rien de plus. Ce n’était pas compliquer, mais je n’arrivais pas à m’enlever de la tête que d’autres, comme moi, partageaient les nuits de ma douce Leah, mon amie, ma plus vieille amante.
J’étais debout, observant mon corps maigrichon devant le miroir. Ma mine fiévreuse démontrait de vieilles cicatrices. J’attardai mon regard sur mes yeux tristes et vides, j’esquissai un sourire, décidément, j’avais une mine affreuse. Vivre aux rythmes de la drogue et de l’alcool ne laissait pas leurs utilisateurs indemnes, j’en étais la preuve vivante. J’enfilai un chandail, m’allumai une clope et retourna vers mon lit, songeant un instant à me recoucher, me laisser pourrir dans cet humide cercueil. Je m’assois sur mon matelas, tirant sur ma cigarette. « Leah… » « Quoi? » « Rien, laisse tomber. » « Elliot, tu peux pas faire ça. » « Laisse tomber, j’ai dis. » Nos, disputes, comme nos nuits passées ensembles, étaient toujours enflammées. Elle était l’une des rares personnes à me respecter assez pour me tenir tête. Avec le temps, nous étions devenus beaucoup plus que des amants, nous étions devenus des amis. Nous partagions nos désirs et nos angoisses. Pourtant, je n’ai jamais su ce qui se cachait au plus profond d’elle. Si le temps ne nous avait pas séparés brusquement, si le temps ne l’avait pas jeté dans les bras de cet Owen, c’est peut-être ma bague qu’elle porterait au doigt. Enfin, j’effaçai ses douloureux souvenirs de ma mémoire, enfilant un tricot de laine et cherchant ma baguette d’un vague geste de la main. Je m’étais promis une petite journée tranquille, une journée d’étude au salon de thé. J’écrasai ma cigarette dans mon cendrier avant de me tenir à nouveau sur mes jambes faibles. Je sortis de ma chambre, me glissai comme un fantôme aux travers des couloirs du château et quitta l’enceinte en direction de la ville de Norwich. Le ciel bleu contrastait avec l’hiver naissant, le froid glaçait mes joues de junkie. Je passais devant la place centrale, l’un des endroits où nous avions l’habitude de nous retrouver.
« T’es sûr que ça va? » « Ouais… » Je me souviens encore de nos dernières nuits ensemble. Elle était de plus en plus distante, de plus en plus froide. L’impression qu’elle ne voulait plus de moi, qu’elle avait trouvé un meilleur amant ne cessait de me tourmenter. J’étais jaloux. J’étais jaloux qu’un autre la touche comme je l’ai touchais. Jaloux qu’un autre explore sa beauté. J’observai la place centrale, une certaine nostalgie dans le regard, cela faisait longtemps que je n’avais pas vue mon amie, mon amante. J’avais eu vent qu’elle s’était fiancé avec un jeune homme dont le nom m’échappe. Mes peurs s’étaient confirmées. Elle m’avait bel et bien laissé pour un autre. Pour le garçon dont elle était amoureuse. Ce garçon n’était pas moi. Nous nous étions parlé une fois depuis. J’avais tenté de lui dire tout ce que j’avais gardé en moi depuis sa disparition. J’en fus incapable. Je m’étais alors sauvé, sachant que lui avouer tout ça n’aurait fait que la blesser. « C'est juste que... Avant tout ça, avant cet été, on était bien, non? » Mes mains fébriles cherchant à s’agripper à ce qui nous restait, cette triste amitié qui en avait prit un coup cet été. J’avais été un terrible ami, n’ayant pas daigné lui donner un coup de téléphone de peur qu’elle me rejette. Je m’étais isolé. Isolé d’une des personnes les plus importantes de ma vie. « On pourra continuer à se marrer ensemble… » Pas comme je le souhaite, Leah. Pas si je ne peux toucher ton corps de mes mains lourdes et maladroites. Pas si tu dois partir la nuit tombé pour aller te coller contre celui qui t’aime. J’ai été incapable de lui dire, quoique ce soit.
Je tournai le coin, observant du coin de l’œil le salon de thé. Et là, de sa silhouette trop familière, je reconnue cette douce amante, Leah. Je m’arrêtai, m’alluma une clope. Je ne savais pas si je devais aller lui parler. Notre dernière discussion ne s’était pas bien terminée et je ne savais pas s’il me restait le courage de l’affronter à nouveau. Affronter son visage amoureux d’un autre. Son visage si heureux qu’il me crevait le cœur. Je restai planté là durant quelques instants, observant son dos, ses jambes. Avide, d’un souvenir qui s’échappait au loin. Je décidai de prendre ce qui me restait de courage, m’approchai alors qu’elle posait sa petite main sur la poignée du salon de thé. « Leah… » Ses mots s’échappaient de ma bouche naturellement, d’une terrifiante familiarité. Ma belle Leah, nous nous somme perdus, mon regard se posa sur ce petit sourire que tu m’accordais, ce pardon silencieux. La neige tombait doucement, effaçant nos traces derrières nous. Si la neige pouvait effacer nos pas, pouvait elle effacer le passer? « Un thé? » Finis-je par lancer, maladroitement. Nous entrâmes dans le salon, presque vide et comme si rien n’avait changé, nous prenions places sur ses bancs, ceux du fond. Une fois assis, mes mains tremblotantes sur la table, je finis par échapper quelque chose, une vérité enfouie sous mes sombres souvenirs. « Tu m’as manqué. »
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Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Lun 29 Nov 2010 - 6:33
And the tears come streaming down your face
When you lose something you can't replace
When you love someone, but it goes to waste
Could it be worse?
Lights will guide you home
And ignite your bones
And I will try... to fix you.
Deux mois. Bientôt trois. Cela fait-il si longtemps que je suis sortit de ce comma éprouvant? Mon calendrier posé sur le mur de ma cuisine me disait que oui. Deux, bientôt trois. Pourquoi alors avais-je l’impression que dix ans s’étaient écoulés depuis? La multitude de trame qui nous tombait sur la tête devait en être la cause sans doute. Quand ce n’était pas Riley qui se défilait de notre amitié écorché, c’était Mya et Jack qui se brisaient, Eurydice qui trompait James ou Sawyer qui tombait dans le coma. Tant de chose en si peu de temps. Ce devait être une malédiction à Hungcalf je crois; impossible d’être heureux tous en même temps comme au temps d’innocence et de jeunesse de Poudlard. Comme au bond vieux temps. Pourtant… malgré la forte impression des dix ans écoulés depuis mon réveil, je savais que ce n’était pas une décennie qui c’était écoulée mais bien une poignée de semaines. Je le savais très bien puisque dans dix ans je serais décédé de la triste fatalité qui me bouffait le cerveau. J’avais cet étrange rapport face à la mort qu’elle m’effrayait. J’avais eu beau l’accepté lorsqu’Eurydice était venue me supplier de ne pas partir – alors que coincée dans mon lit d’hôpital tel avait été mes plans- je n’arrivais pas à comprendre comment j’avais pu accepter mon départ. Comme ais-je pu songer durant quelques jours que me laisser mourir serait la meilleure des solutions, celui qui me délivrerait. Mais cette tentative de suicide, couvert par une maladie que je voulais laisser gagnée, sera le secret de ma meilleure amie et moi. Même Owen n’en savait rien. C’était mieux ainsi. Je savais qu’il m’aimait forte et combative et je devais lui montrer cette partie de moi. Ne pas lui parler de ce désir de mourir qui m’avait pris le cœur auparavant. Essayer de lui épargné le plus possible le restant de ma dépression qui ne voulait pas me quitter la tête.
Car oui, j’étais triste. Oui, j’étais encore dépressive. Je ne m’en était pas aperçu à mon retour ;a Hungcalf, grisée par la seconde chance que la vie m’apportait. J’avais été capable de combattre mon revois de l’école la tête haute et j’en étais sorti avec un emploi. J’avais cessé de pleurer le départ de Sawyer et d’Elia dans ma vie et cette acceptation les fis revenir à moi comme amis, ceux qu’ils avaient été avant que nous échangions les plaisirs de la chair. Avant que notre relation ne devienne un complexe tourbillon qui m’avait drainé vers le bas. J’avais même laissé mon cœur et mon âme s’ouvrir à nouveau pour aimer un homme qui serait celui de ma vie. Ce merveilleux Owen qui m’avait montré qu’il accepterait mes moments de forces comme mes moments de faiblesse. Celui qui serait toujours à mes côtés et qui avait pardonné mon triste et douloureux dérapage. Mon être entier ne vivait que pour cet homme qui avait fait de moi une personne plus saine, une fille plus heureuse. Puis il était partit. Douze jours en huis clos avec son équipe de Quiddich sans appel ni sms. Il me laissa seule avec mes pensées assombrissantes et ma crainte face à cet enfant que ne venions récemment de décider de ne pas avorter. Vint ma dégringolade mentale. Ma bouée de secours, ma raison de respirer et de vivre partie, je réalisais que je n’était pas prête à être mère. Pas seule. Et si il partait? Si un jour il ne tolérait plus mes crises d’angoisses ou réaliserait le fardeau qu’était ma maladie. Je ne pourrais pas affronter cela seule, pas sans lui. Sans ses mots, sans sa voix, sans sa présence. J’avais peine à me toléré quelques jours, qu’est-ce que se serait lorsque j’allais devoir être une mère? Éprouver son absence de quelques jours me fis réaliser alors qu’Owen était mon phare. Celui qui m’aidait à garder la tête hors de l’eau et qui m’empêchait de couler. Je m’étais presque noyer en son absence et je réalisai alors que mon regain de vie n’était illusion : j’étais toujours en dépression. Excepté que maintenant je réalisais combien j’étais entourée et aimé malgré tout. Je devais me reprendre. Malgré ma peur, malgré mon angoisse de garder ce bébé, je le fis. Pour Owen. Pour qu’il ne voit pas ma rechute. Pour qu’il me sente heureuse d’être avec lui et pas de nouveau appeurée. Car je l’avais trop fait souffrir cet été. Je lui avais arracher le cœur et l’avait piétiné. Il méritait d’être heureux dans mes bras. Et voir mon fiancé amoureux et confiant m’aidera encore une fois à me relever, à me rendre plus forte.
J’en étais à ruminer ce triste constat, marchant dans la neige nouvelle qui couvrait l’Allée des Croisades. Je sortais de ma visite hebdomadaire chez le psy –chose que seulement Owen et Eurydice savait- et une fois de plus je sortais de ce cabinet avec la tête remplis encore plus de questionnement qu’à mon arrivée. M’aider à faire le point sur ma vie, sur mes actions, mes réactions, mes relations avec tout le monde, m’aidait fort certainement. J’arrivais mieux ;a comprendre que je n’étais pas seule et que je ne devais pas prendre le poids du monde sur mon dos. Mais cela provoquait chez moi ce douloureux pincement au cœur qui me rappelait que cet été j’avais tout bousillée. J’avais rendue craintives de mes plus proches amies, j’avais blessés plusieurs de me copains et avait même perdu tout contact avec ceux qui n’avait pas fait effort de m’appeler et ce même si je les connaissais depuis Poudlard. J’avais été trop prise dans le néant qu’était mon cœur pour penser à autre chose que moi et mes malheurs. Cet égoïsme, je le payai cher maintenant. Mais au fond il me fut nécessaire. J’avais au moins réalisé qui était mes vrais amis.
Je tremblais. Mon être semblait subir une secousse sismique intérieure. Je devais me calmer. Arrêter de penser ainsi. Ne pas revenir à la maison dans cet état car dès qu’Owen allait parler j’allais éclater en sanglot. Me calmer. Oui. C’était ce qu’il me fallait. Je relevai les yeux et vit le salon de thé. Meilleur moyen pour me détendre. J’y était aller souvent l’an passé, bien souvent en revenant de mes traitements expérimentaux. Cet endroit m’Avait toujours calmé, réussi à me rendre plus zen et plus posée. Ainsi j’étais capable de continuer ma soirée et d’aller voir mes amis qui ne s’étaient pas douter de la crise hebdomadaire que me provoquaient mes anciens traitements. Redevenir calme et zen comme avant. C’était ce que je devais avoir. Je me dirigeai donc vers le salon lorsqu’à peine arrivée devant la porte une voix m’interpella. Une voix calme, une voix connue, une voix qui me réchauffa le cœur. «Leah…». Elliot. Je me retournai, surprise, heureuse, bouche bée de le voir là. Il y avait combien de temps que je ne l’avais pas vu. Que je nos regards ne s’étaient pas croisée. Que sa présence ne m’avait pas comblé comme en ce moment. Un petit mot, l’appel de mon nom, et je réalisais combien cet ami perdu me manquait. Cet ami que j’avais oublié comme tant d’autres… « Oh Elliot!» Soufflais-je d’un trait, les yeux brillant de ces retrouvailles inattendues. « Un thé? » Mon sourire s’agrandit. Si le destin l’avait placée sur ma voie, c’était pour une raison. Aujourd’hui, je devais rencontre Elliot, lui parler, l’écouter. Il avait toujours réussi à me vider la tête, à m’apaiser et c’était ce que j’avais besoin présentement. Sans répondre, j’ouvris la porte et nous nous intaillâmes a une petite tables comme des habitués. Les serveurs ne pouvaient imaginer ce drame qui se tissait entre nous. Ces retrouvailles impromptues qui prenaient les deux jeunes adultes que nous étions devenu. Elliot. J’avais l’impression que la dernière fois que je l’ai vu, il était encore adolescent… «Tu as encore maigrit» Constatais-je bêtement en le regardant. Sa vie de débauche avait du être aussi excessive que la mienne. Même si nous nous étions vu de l’été, nos corps amaigris et blanchâtre trahissais un passage douloureux. Et pourtant, je lisais en ses pupilles une étincelle unique et fascinante. J’avais l’impression que notre dernière conversation datait d’hier. « Tu m’as manqué. » Je fis un petit sourire avant de le regarder de nouveau. «Tu m’as aussi beaucoup manquée. » Je vins pour prendre sa main mais un serveur blasé vint prendre notre commande rapidement. Choses dites, je retournais mon attention vers lui. Déjà, mes soucis semblaient plus loin. Oh Elliot. Réalises-tu combien ta simple présence me fait du bien. «Comment tu vas?» Demandais-je. Et bien que cette question ait des allures banales, je savais que mon ami comprendrait le sens profond de cette petite phrase. Je ne voulais pas savoir comment il se sentait à l’instant, mais en générale, depuis notre si longue séparation… comment vivait-il face à la vie difficile des adultes que nous étions et que nous ne voulions pas devenir?
Car oui, j’étais triste. Oui, j’étais encore dépressive. Je ne m’en était pas aperçu à mon retour ;a Hungcalf, grisée par la seconde chance que la vie m’apportait. J’avais été capable de combattre mon revois de l’école la tête haute et j’en étais sorti avec un emploi. J’avais cessé de pleurer le départ de Sawyer et d’Elia dans ma vie et cette acceptation les fis revenir à moi comme amis, ceux qu’ils avaient été avant que nous échangions les plaisirs de la chair. Avant que notre relation ne devienne un complexe tourbillon qui m’avait drainé vers le bas. J’avais même laissé mon cœur et mon âme s’ouvrir à nouveau pour aimer un homme qui serait celui de ma vie. Ce merveilleux Owen qui m’avait montré qu’il accepterait mes moments de forces comme mes moments de faiblesse. Celui qui serait toujours à mes côtés et qui avait pardonné mon triste et douloureux dérapage. Mon être entier ne vivait que pour cet homme qui avait fait de moi une personne plus saine, une fille plus heureuse. Puis il était partit. Douze jours en huis clos avec son équipe de Quiddich sans appel ni sms. Il me laissa seule avec mes pensées assombrissantes et ma crainte face à cet enfant que ne venions récemment de décider de ne pas avorter. Vint ma dégringolade mentale. Ma bouée de secours, ma raison de respirer et de vivre partie, je réalisais que je n’était pas prête à être mère. Pas seule. Et si il partait? Si un jour il ne tolérait plus mes crises d’angoisses ou réaliserait le fardeau qu’était ma maladie. Je ne pourrais pas affronter cela seule, pas sans lui. Sans ses mots, sans sa voix, sans sa présence. J’avais peine à me toléré quelques jours, qu’est-ce que se serait lorsque j’allais devoir être une mère? Éprouver son absence de quelques jours me fis réaliser alors qu’Owen était mon phare. Celui qui m’aidait à garder la tête hors de l’eau et qui m’empêchait de couler. Je m’étais presque noyer en son absence et je réalisai alors que mon regain de vie n’était illusion : j’étais toujours en dépression. Excepté que maintenant je réalisais combien j’étais entourée et aimé malgré tout. Je devais me reprendre. Malgré ma peur, malgré mon angoisse de garder ce bébé, je le fis. Pour Owen. Pour qu’il ne voit pas ma rechute. Pour qu’il me sente heureuse d’être avec lui et pas de nouveau appeurée. Car je l’avais trop fait souffrir cet été. Je lui avais arracher le cœur et l’avait piétiné. Il méritait d’être heureux dans mes bras. Et voir mon fiancé amoureux et confiant m’aidera encore une fois à me relever, à me rendre plus forte.
J’en étais à ruminer ce triste constat, marchant dans la neige nouvelle qui couvrait l’Allée des Croisades. Je sortais de ma visite hebdomadaire chez le psy –chose que seulement Owen et Eurydice savait- et une fois de plus je sortais de ce cabinet avec la tête remplis encore plus de questionnement qu’à mon arrivée. M’aider à faire le point sur ma vie, sur mes actions, mes réactions, mes relations avec tout le monde, m’aidait fort certainement. J’arrivais mieux ;a comprendre que je n’étais pas seule et que je ne devais pas prendre le poids du monde sur mon dos. Mais cela provoquait chez moi ce douloureux pincement au cœur qui me rappelait que cet été j’avais tout bousillée. J’avais rendue craintives de mes plus proches amies, j’avais blessés plusieurs de me copains et avait même perdu tout contact avec ceux qui n’avait pas fait effort de m’appeler et ce même si je les connaissais depuis Poudlard. J’avais été trop prise dans le néant qu’était mon cœur pour penser à autre chose que moi et mes malheurs. Cet égoïsme, je le payai cher maintenant. Mais au fond il me fut nécessaire. J’avais au moins réalisé qui était mes vrais amis.
Je tremblais. Mon être semblait subir une secousse sismique intérieure. Je devais me calmer. Arrêter de penser ainsi. Ne pas revenir à la maison dans cet état car dès qu’Owen allait parler j’allais éclater en sanglot. Me calmer. Oui. C’était ce qu’il me fallait. Je relevai les yeux et vit le salon de thé. Meilleur moyen pour me détendre. J’y était aller souvent l’an passé, bien souvent en revenant de mes traitements expérimentaux. Cet endroit m’Avait toujours calmé, réussi à me rendre plus zen et plus posée. Ainsi j’étais capable de continuer ma soirée et d’aller voir mes amis qui ne s’étaient pas douter de la crise hebdomadaire que me provoquaient mes anciens traitements. Redevenir calme et zen comme avant. C’était ce que je devais avoir. Je me dirigeai donc vers le salon lorsqu’à peine arrivée devant la porte une voix m’interpella. Une voix calme, une voix connue, une voix qui me réchauffa le cœur. «Leah…». Elliot. Je me retournai, surprise, heureuse, bouche bée de le voir là. Il y avait combien de temps que je ne l’avais pas vu. Que je nos regards ne s’étaient pas croisée. Que sa présence ne m’avait pas comblé comme en ce moment. Un petit mot, l’appel de mon nom, et je réalisais combien cet ami perdu me manquait. Cet ami que j’avais oublié comme tant d’autres… « Oh Elliot!» Soufflais-je d’un trait, les yeux brillant de ces retrouvailles inattendues. « Un thé? » Mon sourire s’agrandit. Si le destin l’avait placée sur ma voie, c’était pour une raison. Aujourd’hui, je devais rencontre Elliot, lui parler, l’écouter. Il avait toujours réussi à me vider la tête, à m’apaiser et c’était ce que j’avais besoin présentement. Sans répondre, j’ouvris la porte et nous nous intaillâmes a une petite tables comme des habitués. Les serveurs ne pouvaient imaginer ce drame qui se tissait entre nous. Ces retrouvailles impromptues qui prenaient les deux jeunes adultes que nous étions devenu. Elliot. J’avais l’impression que la dernière fois que je l’ai vu, il était encore adolescent… «Tu as encore maigrit» Constatais-je bêtement en le regardant. Sa vie de débauche avait du être aussi excessive que la mienne. Même si nous nous étions vu de l’été, nos corps amaigris et blanchâtre trahissais un passage douloureux. Et pourtant, je lisais en ses pupilles une étincelle unique et fascinante. J’avais l’impression que notre dernière conversation datait d’hier. « Tu m’as manqué. » Je fis un petit sourire avant de le regarder de nouveau. «Tu m’as aussi beaucoup manquée. » Je vins pour prendre sa main mais un serveur blasé vint prendre notre commande rapidement. Choses dites, je retournais mon attention vers lui. Déjà, mes soucis semblaient plus loin. Oh Elliot. Réalises-tu combien ta simple présence me fait du bien. «Comment tu vas?» Demandais-je. Et bien que cette question ait des allures banales, je savais que mon ami comprendrait le sens profond de cette petite phrase. Je ne voulais pas savoir comment il se sentait à l’instant, mais en générale, depuis notre si longue séparation… comment vivait-il face à la vie difficile des adultes que nous étions et que nous ne voulions pas devenir?
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Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Mar 30 Nov 2010 - 20:45
Je suis le mal. Celui qui s’émisse la nuit sous vos draps salis. Je suis le néant et j’engouffre ses beautés en moi. Plus bas… Toujours plus profond. Je n’ai aucun regret, mais toujours cette culpabilité qui m’enveloppe, qui me paralyse du monde extérieur. J’ai appris à vivre avec elle, à en faire ma plus chère alliée et lorsque la solitude perce ma carcasse, je l’absorbe, passif. Cette passivité qui me fait passer aux travers de cette vie sale. Mes pas avance instinctivement, mon regard observe le plancher du salon de thé. Cette scène, surréaliste, d’elle et moi. Comme avant. Comme lorsqu’on était jeune. Pourtant, maintenant, toutes ses caresses, ses baisers m’étaient interdits. Tu t’étais offerte à cet autre, tu m’avais oublié, tu avais oublié ce qu’on partageait. Je t’en veux, Leah. Je t’en veux et j’ai envie de te vomir mon venin, t’envelopper sous cette robe de culpabilité. Je veux que tu te sentes aussi mal que moi, lorsque la nuit tombé je rêvais de tes lèvres. J’ai envie de tout oublié. Spotless mind. D’oublier notre rencontre et surtout, d’oublier ton corps, nu, contre le mien. Oh, Leah. Est-ce que tu as réussis à me briser le cœur? Est-ce que la flèche que tu as abandonnée planté dans mon corps à eu l’effet escompté. Est-ce que tu vois les ravages sur mon corps, dans mes yeux? Non, tu es heureuse. J’aimerais te dire que mes blessures sont encore à vif. Que cette main que tu me tends, assise dans ce salon de thé, je n’en veux pas. C’est ton corps que je veux. Juste ton corps. J’ai envie de te frapper, frapper cet amour que tu portes pour un autre. Mais je reste calme, je tends une main froide et nerveuse en ta direction. Je fais tous le contraire de ce que je pense. Je lance un regard furtif au serveur qui nous tourne à présent le dos. Je tape du bien, nerveux, fébrile, en manque. En manque de toi, en manque de came. Et là, tu t’adresses à moi, tu me souris et ça me brise le cœur, tu me pose une question à laquelle je n’ai qu’une réponse. « Comment tu vas? » Mal. De plus en plus mal, je dépéris à vu d’œil. Je fonds dans l’incertitude, je m’écrase sur les lèvres de mes amantes. Nos thés se posent sur la table. J’apprécie le silence alors que je porte la tasse à mes lèvres. J’aimerais être capable de te mentir, de te dire que ça va bien, que je suis heureux, que comme toi j’ai trouvé quelqu’un avec qui partager mes angoisses et mes pleurs. Mais tout ça, je ne l’ai pas et je ne l’aurai jamais. Je suis un loup solitaire. Je suis le vent du nord qui écorche vos joues vierges. Je suis le mal et personne ne peut me sauver. Je laisse le liquide chaud traverser ma gorge et je dépose finalement la tasse sur la table, cherchant d’une main tremblante mon paquet de clope. Je pose la clope contre mes lèvres blanchâtres et inspire longuement la fumée. « Je vais… relativement stable. » J’agrippe ma cigarette entre mes doigts, et je respire, lentement. Je tente de calmer ses ardeurs qui grimpent en moi, ses ardeurs qui me transforment en monstre, lugubre symphonie que j’entends en moi. Craches-lui ton venin, c’est tout ce qu’elle mérite, dis lui que tu as tenté de t’ouvrir les veines cet été, que tu lui en veux, que tu veux qu’elle souffre comme tu souffres, toi. Non. Elle ne mérite pas que je lui passe dessus comme une tornade, heureusement nous sommes dans un endroit public et je fais preuve d’un minimum de civilité. « Ça été un été plutôt bordélique, mais je m’en sors… » C’est faux, tu le sais bien. Tu me connais et tu lis en moi comme un livre ouvert. J’apporte encore une fois la tasse à mes lèvres. Elle tremble, sous ma poigne fébrile. Je tire sur ma clope, je cherche à me défiler « Et toi, comment tu vas? » Tu sais très bien que, ma question sert à me défiler, je peux voir tes sourcils froncés lorsque je prononce ses mots. Je tire sur ma clope, j’appuie mon dos sur le dossier, mon regard se défile du tiens, mais toi tu le soutiens, j’esquisse un bref sourire. Refuse de voir la réalité en face. Je refuse de croire que tu peux être heureuse, sans moi.
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Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Mer 1 Déc 2010 - 3:16
Don't say I'm not in touch
With this rampant chaos
Your reality
I know well what lies beyond my sleeping refuge
The nightmare i built my own world to escape
Swallowed up in the sound of my screaming
Cannot stop fir the fear of silent nights
Oh how i long for the deep sleep dreaming
The goddess of imaginary light
Poudlard, cinquième année. Je revenais des toilettes les yeux bouffis, et j’avais qu’une envie. Aller dans ma chambre, sous ma couverture et recommencer à pleurer. J’aurais la paix. J’avais vu Eurydice s’éclipser en douce avec un mec après le cours de potion. Son clin d’œil me donna un indice sur le genre de soirée que ma meilleure amie allait passée. C’était la dernière soirée avant le congé de Noël. Demain matin nous allions tous nous séparer pour quelques semaines. J’aurais du être à la fête secrète que Lust avait organisé dans la tour d’astronomie, je m’étais préparer pour cela : maquillé, coiffée, habillée. J’étais belle. Je me trouvais belle. J’allais surement faire tourner quelque tête. Ce que je voulais. Mais j’avais à peine franchis le première étage en direction de la tour que la panique s’installa dans mon cœur et je couru dans la salle de bain la plus proche. Me regardant dans le miroir, je vis mon teint faussement jovial, mes yeux qui ne pétillaient que grâce au phare a paupière que je m’étais appliqué, mes lèvres rouges tremblait, mon maigre corps se détériorait. J’éclatais en sanglot. J’allais mourir. Encore une attaque de panique soudaine et passagère qui me prenait lorsque je réalisais que je n’étais pas une élève ordinaire. Que j’allais mourir dû a une saleté de truc qui me bouffait le cerveau. À quoi bon aller se défoncer en drogue et en alcool quand au final je ne méritais même pas d’y aller. Non. Les gens qui vivaient encore dans l’insouciance pouvait fêter et boire, moi je n’y avais pas droit. Je n’avais doit qu’à la tristesse de savoir mon sort et ces nombreuses attaques de panique. Je m’enfermai dans les toilettes et continuer à verser mes larmes, incapable de penser à rire quand la peur de la mort me prenait à l’âme. Il me fallu plus d’un quart d’heure pour me calmer. On allait me questionner sur mon absence demain, mais je m’en contre fichais. J’allais tout expliquer à Elia et il allait trouver une bonne excuse. Je voulais dormir. Oui, dormir et ne plus me réveiller. Comme ça je n’aurais pas à angoisser pour le reste de mes jours. Je me sentais vide, je me sentais inutile, je me sentais idiote. Je franchi alors la porte qui menait à la salle commune et m’apprêtait à passer le plus rapidement pour que les gens qui faisaient la fête ici, n’étant pas invité dans la tour, ne me voient pas. «Leah?» Mission raté. Je me retournai, stopper dans mon élan et regardai Elliot qui m’avait interpelé. Il me regarda dans les yeux, vis mes yeux bouffis et mon souffle écourté par les restant de sanglot. Il me tendit sa bouteille de vodka sans rien dire. Je souris tristement, la pris et en callai une longue gorgée. Il me rendis un sourire triste. Je pris sa main et le tirai avec moi dans mon dortoir. J’ignorais pourquoi mais je voulais qu’il soit la. Assise sur mon lit, je le regardais alors qu’il buvait la bouteille a moitié vide. «Qu’est-ce qu’il y a?» J’haussai les épaules. «Rien» Il me regarda, il ne me croyait pas, il me tendit la bouteille. «Je sais même pas pourquoi je pleure.» mentis-je. «Ca m’a pris d’un coup.» Maintenant demi-vérité. «Tu veux être seule?» J’attrapai sa main. «Non reste.» Il me regarda et sourit en terminant la bouteille. «On va en avoir besoin d’une autre.» Dit-il, m’annonçant ainsi qu’il restait et comptait bien passer la nuit à essayer de trouver ce qui n’allait pas. «Apporte en trois.» Dis-je en essuyant mes joues humides. Il rigola et parti. Le lendemain matin, je me réveillai avec la sensation d’être encore un peu saoule. Les mains d’Elliot me rapprochèrent de son corps nu. «Bon matin» grommela-t-il. La multitude de bouteilles qui trainait au sol trahissait notre nuit courte, mais fortement arrosée. Je souris et je le regardai dans les yeux «Le train ne part pas avant trois heures» murmurais-je. «On reste ainsi? Ma valise est prête.» Je souris. «La mienne aussi.» D’un simple geste, j’allais emprisonner ses lèvres et nos caresses recommencèrent là où elles avaient terminés la veille. Ce matin là, ce fut la deuxième fois qu’Elliot et moi partagions les plaisirs de la chair, la première étant durant notre état d’ivresse la veille. D’ami, il devient amant. Amant exceptionnel qui me montra qu’il n’avait pas besoin d’être bourré pour me faire atteindre l’extase. Ce fut ainsi, dans le silence de ma chambre, que nous sommes unis l’un à l’autre plus que par une amitié simple et banale.
« Je vais… relativement stable. » Je regardai Elliot en souriant doucement. Il s’en était passé du temps depuis cette fameuse nuit où nous avions commencé à coucher ensemble. Bien que ça ne faisait que quatre courtes années, j’avais l’impression qu’une décennie nous séparait de cette époque. Bien plus, qu’une vie. Nous n’étions plus les mêmes personnes. D’adolescent mal et confus, nous étions devenu de jeunes adultes en quête d’un bonheur éphémère. La réponse évasive de mon ami me prouva que j’avais raison. Il n’avait pas dit un ‘’je vais bien’’ qui incite à passer à une autre question sans se casser la tête. Il avait été honnête. Il m’avait dit que ca pouvait aller mieux. Nous n’étions pas devenu des inconnus à qui ont cache tout. Nous étions devenus des amis éloignés. Je détestais cela, mais j’aimais mieux ça à rien. «Stable?» m’entendis-je lui demander bêtement. Je savais ce qu’il allait me répondre. Quelque chose d’incompréhensible et de totalement flou. Je le connaissais. Il n’allait pas m’expliquer pourquoi nous ne nous étions pas vu depuis des mois. Et je voulais le savoir. Plus que tout. Pourquoi mon ami es-tu parti si loin de moi alors que qu’aurait eu besoin de toi? Combien de fois durant l’été j’avais regardé le numéro d’Elliot dans mon cellulaire et j’avais hésité de l’appeler. Combien de fois j’étais pour aller le voir mais qu’Owen débarquait à l’improviste comblé ce vide que lui, mon ami de toujours, mon Elliot, avait cessé de remplir. J’aurais eu besoin de son support … Je soupirais et but mon thé. Je ne devais pas penser à tout cela. Mon psy et mes amis me disaient d’aller de l’avant. J’essayais. Mais mon passé, un passé que j’avais oublié, semblait me rattraper. « Ça été un été plutôt bordélique, mais je m’en sors… » Je souris doucement, soulagée. Elliot… je le savais fort, je le savais puissant. Il me fascinait. Comme j’aimerais avoir son courage d’affronter le destin comme il le faisait. Malgré toute son ignorance face a ma maladie, il avait toujours su m’inspiré à aimer la vie et à m’en faire profiter. Avec lui, c’était toujours simple, il arrivait toujours à me faire sourire. Et ca me manquait plus que tout. « Bordélique? Dans quel sens?» Je le regardai se prendre une clope et en tirai une bouffée, je tentai de ne pas respirer. Pour le bébé, pour ce petit brin de vie en moi, je devais arrêter de fumer. Et c’était beaucoup plus difficile que je ne le croyais. Bien qu’Owen arrête avec moi par soutiens moral, tous mes amis autours de moi n’agissaient pas de la sorte. Je n’avais pas craqué depuis l’annonce de ma grossesse, bien que souvent j’en eu la tentation. Et cette odeur, cette vision, elle me frappa le cerveau et je devins incapable de me concentré sur autre chose. Je ne m’aperçu même pas qu’il avait détourné la conversation vers moi sans répondre à ma question. En autre temps j’aurais surement compris et enquêter, surtout venant d’un ami dont je n’avais aucune nouvelle. Mais en ce moment je concentrais tout mon être pour me calmer, calmer cette envie soudaine et vitale. « Et toi, comment tu vas? » Je lui fis un sourire polis et serrai ma tasse de thé entre mes mains. «Pourrais-tu éteindre ta cigarette s’il te plait?» Je tentai de croisé son regard, mais je ne le trouvai pas. Chose étonnante. Il me regardait toujours dans les yeux quand il me parlait. J’avais toujours aimé me fondre dans ses iris. « J’essaie d’arrêter et ce n’est pas facile» Je lui fis un sourire d’excuse. Je n’avais pas envie que nos retrouvailles commence sur une dispute, mais je ne pouvais apprécier ce moment à sa juste valeur si il y avait ce bout de tabac entre nous. Et mon amitié avec Elliot était plus importante a mes yeux que ma dépendance à la nicotine. Car au fond, durant un moment, je fus dépendante de ses lèvres, de son odeur, de sa simple présence à mes cotés. Et retrouver le gout de sa présence était plus agréable que le souvenir de ma première cigarette.
« Je vais… relativement stable. » Je regardai Elliot en souriant doucement. Il s’en était passé du temps depuis cette fameuse nuit où nous avions commencé à coucher ensemble. Bien que ça ne faisait que quatre courtes années, j’avais l’impression qu’une décennie nous séparait de cette époque. Bien plus, qu’une vie. Nous n’étions plus les mêmes personnes. D’adolescent mal et confus, nous étions devenu de jeunes adultes en quête d’un bonheur éphémère. La réponse évasive de mon ami me prouva que j’avais raison. Il n’avait pas dit un ‘’je vais bien’’ qui incite à passer à une autre question sans se casser la tête. Il avait été honnête. Il m’avait dit que ca pouvait aller mieux. Nous n’étions pas devenu des inconnus à qui ont cache tout. Nous étions devenus des amis éloignés. Je détestais cela, mais j’aimais mieux ça à rien. «Stable?» m’entendis-je lui demander bêtement. Je savais ce qu’il allait me répondre. Quelque chose d’incompréhensible et de totalement flou. Je le connaissais. Il n’allait pas m’expliquer pourquoi nous ne nous étions pas vu depuis des mois. Et je voulais le savoir. Plus que tout. Pourquoi mon ami es-tu parti si loin de moi alors que qu’aurait eu besoin de toi? Combien de fois durant l’été j’avais regardé le numéro d’Elliot dans mon cellulaire et j’avais hésité de l’appeler. Combien de fois j’étais pour aller le voir mais qu’Owen débarquait à l’improviste comblé ce vide que lui, mon ami de toujours, mon Elliot, avait cessé de remplir. J’aurais eu besoin de son support … Je soupirais et but mon thé. Je ne devais pas penser à tout cela. Mon psy et mes amis me disaient d’aller de l’avant. J’essayais. Mais mon passé, un passé que j’avais oublié, semblait me rattraper. « Ça été un été plutôt bordélique, mais je m’en sors… » Je souris doucement, soulagée. Elliot… je le savais fort, je le savais puissant. Il me fascinait. Comme j’aimerais avoir son courage d’affronter le destin comme il le faisait. Malgré toute son ignorance face a ma maladie, il avait toujours su m’inspiré à aimer la vie et à m’en faire profiter. Avec lui, c’était toujours simple, il arrivait toujours à me faire sourire. Et ca me manquait plus que tout. « Bordélique? Dans quel sens?» Je le regardai se prendre une clope et en tirai une bouffée, je tentai de ne pas respirer. Pour le bébé, pour ce petit brin de vie en moi, je devais arrêter de fumer. Et c’était beaucoup plus difficile que je ne le croyais. Bien qu’Owen arrête avec moi par soutiens moral, tous mes amis autours de moi n’agissaient pas de la sorte. Je n’avais pas craqué depuis l’annonce de ma grossesse, bien que souvent j’en eu la tentation. Et cette odeur, cette vision, elle me frappa le cerveau et je devins incapable de me concentré sur autre chose. Je ne m’aperçu même pas qu’il avait détourné la conversation vers moi sans répondre à ma question. En autre temps j’aurais surement compris et enquêter, surtout venant d’un ami dont je n’avais aucune nouvelle. Mais en ce moment je concentrais tout mon être pour me calmer, calmer cette envie soudaine et vitale. « Et toi, comment tu vas? » Je lui fis un sourire polis et serrai ma tasse de thé entre mes mains. «Pourrais-tu éteindre ta cigarette s’il te plait?» Je tentai de croisé son regard, mais je ne le trouvai pas. Chose étonnante. Il me regardait toujours dans les yeux quand il me parlait. J’avais toujours aimé me fondre dans ses iris. « J’essaie d’arrêter et ce n’est pas facile» Je lui fis un sourire d’excuse. Je n’avais pas envie que nos retrouvailles commence sur une dispute, mais je ne pouvais apprécier ce moment à sa juste valeur si il y avait ce bout de tabac entre nous. Et mon amitié avec Elliot était plus importante a mes yeux que ma dépendance à la nicotine. Car au fond, durant un moment, je fus dépendante de ses lèvres, de son odeur, de sa simple présence à mes cotés. Et retrouver le gout de sa présence était plus agréable que le souvenir de ma première cigarette.
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Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Mer 1 Déc 2010 - 23:47
Tokiohotelsuck
Leaving everything behind
But even at our swiftest speed
we couldn't break from the concrete
In the city where we still reside.
La pluie tombe sur la pierre. C’est le seul bruit qui parvint à mes oreilles. Ma baguette est pointée devant son visage et lui, il m’observe d’un air narquois. Mon cœur bat à cent milles à l’heure. Il rit, il trouve ça drôle, il ne connait pas la porté de ses gestes. « Allez Bishop, montres moi de quoi t’es capable! » Je fronce les sourcils. L’orage tombe sur Poudlard et alors que tout le monde cherche refuge à l’intérieur du château, lui et moi restons figés à l’extérieur. « T’aimes pas que je traite ta sœur de cracmol? » Je serre les doigts autour de ma baguette, je reste silencieux, mon regard planté dans celui du Gryffondor. « Je vais te tuer Johnson, je te jure que si tu prononce encore le nom de ma sœur, je te tue. » Il m’observe, arrogant, il ne sait pas que ses mots me transpercent comme des épées. Personne ne connaît mon histoire. « Pff… » Je m’approche rapidement, je pointe ma baguette contre son cou, juste sous le menton. La seule lumière est l’intermittente violence des éclairs. Il recule d’un pas, je suis son mouvement pour garder ma baguette près de lui. Il pense que je mens, que je serais incapable de le tuer. Il a tort. De ma main libre, j’empoigne sa nuque, serre mes griffes contre son cou. « Je vais te tuer Johnson! T’as pas le droit de parler d’elle comme ça, T’AS PAS LE DROIT! » « Elliot! » J’entends sa voix au loin. Elle qui, bravant la tempête, était près de la porte, elle avait vu la scène, elle m’avait vu empoigner le cou du Gryffondor sans hésitation. Elle avait vu de quoi j’étais capable. Ma main était toujours agrippée au Gryffondor, mon regard se tourna vers Leah et je lâchai l’emprise que j’avais sur mon ennemi. « T’es un malade, Bishop. » M’adressa-t-il alors qu’il tâtait son cou. Je replaçai ma baguette dans son socle et remonta la colline pour rejoindre ma belle amante. Ses yeux inquiets se posèrent sur moi alors que je m’agenouillais dans l’herbe humide. « Merde Elliot, qu’est-ce qui viens de se passer? » Ma respiration ralentissait, peu à peu. Mes yeux levés vers la brune, j’essoufflai ses quelques mots. « Il… Il n’a pas le droit de parler d’elle comme ça! Il n’a pas le droit. »Elle s’agenouilla, posa ses mains fines contre mes joues froides. « Allez viens, on rentre. »
« Stable? » Je relève les yeux vers mon amie, l’espace d’un instant je m’étais perdus dans nos souvenirs. Ceux qui, à jamais enterrés, ne sont plus que des fantômes dans nos vies. J’aurais pu lui dire que, cet été je m’étais bourré la gueule tous les jours, en pensant à elle, que je passais mes nuits à la maudire, à chercher à comprendre pourquoi elle m’avait abandonnée sans raison. Ça n’allait rien donné. Ça ne donnait rien que je lui tombe comme ça dessus, les réponses seraient les mêmes. Elles étaient trop cruelles. Au fond, voulais-je vraiment l’entendre dire qu’elle avait rencontrée un gentil garçon, qu’elle était tombé amoureuse de lui et que… Notre histoire était du passé? Non. Pas du tout. Je préférais contrôler les souffrances que je m’infligeais et à cet instant, la tasse de café portée à mes lèvres, je m’en voulais de m’être attaché la belle brune. « Bordélique dans quel sens? » Parce que j’étais en manque de ton corps bordel. Parce que ton regard me fait mal à présent. Tu me fais mal putain. Bordélique parce que tu as foutu ce bordel dans ma tête. « J’ai fais pas mal de conneries… » Je tire sur ma clope, j’observe son regard qui fuis ce bout toxique qui envenime mes poumons. Tu me crois fort, tu crois que je suis capable de porter le poids du monde sur mes épaules, tu as tellement tort mon bel amour. Je n’ai jamais été aussi faible qu’à cet instant. Mon corps ne me trahis pas, il reste impassible, sobre mais moi, je bouille à l’intérieur, mes entrailles se tortillent, j’ai mal. Vous me faites mal, toi et toutes les autres. Vous êtes si belles que ça en devient insupportable. « Pourrais-tu éteindre ta cigarette s’il te plait? » J’arque un sourcil, surpris. Ma belle avait l’habitude suivre mon rythme, de fumée comme une cheminée. Oh, ma belle Leah, as-tu si changé cet été, je ne reconnais que ton visage, mais tu me sembles une inconnue. J’esquisse un sourire et j’éteins ma cigarette. « J’essaie d’arrêter et ce n’est pas facile. » « Je comprend. » J’apporte une nouvelle fois à mes lèvres la tasse de thé. J’observe mon amie, qui me sourit. Sourire qui disparaitra bientôt de ses douces lèvres. « Alors, tu ne m’as pas encore dis ce que t’avais fais de ton été. » Alors je sens que tu te crispes. Ton sourire disparait. Que s’est-il passé cet été mon amour. Que s’est-il passé pour que l’idée de me le confier te terrorise. Fais-moi confiance. Je tends une main douce sur la table. Je suis là, comme toujours. Parles moi. Parles moi. Je veux comprendre pourquoi tu m’as abandonné. Je veux faire la paix avec tout ça. Parles moi. S’il te plait.
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Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Jeu 2 Déc 2010 - 1:56
Maybe all this wasn't a good idea
But I needed that...
« Je comprend. » Je lui fis un sourire de remercîment en le regardant éteindre sa cigarette, ce bout de fumé qui me faisait envie et qui m’était difficile de quitter. Je n’aurais jamais cru arrêter. Moi qui fumais depuis mes 14 ans. Depuis ce soir où Elia m’avait tendu une clope et, pour essayer, j’y avais gouté. On dit que la première bouffée est immonde, je ne le ressentis pas ainsi. Cela devait être dû aux quelques bières prises avant, mais fumer ne m’avait rien procuré de spécial. Puis, plus les semaines s’étaient déroulés, plus je m’étais mise à fumer par moi-même et non parce qu’on m’en proposait. Cette douce dépendance était sans doute mieux que la dépendance de certains de mes amis envers la drogue. Plus nocif? Plus destructeur? Je m’en contre-fichais. J’allais mourir de toute façon. Je savais comment. Et c’était bien plus jeune avant qu’un quelconque cancer ne puisse se développer. Fumer était devenu pour moi un pied de nez que je faisais à la vie. L’envoyant balader et lui montrant que je voulais vivre ma courte vie dangereusement. Mais à force de foncer dans la vie, je n’avais pas vu que j’entrais droit dans un mur. Et ces amis qui m’aidaient à vivre tous mes excès furent finalement eux qui portèrent le coup fatal sur mon cœur maintenant détruit. « Alors, tu ne m’as pas encore dis ce que t’avais fais de ton été. » Mon petit sourire, celui qu’il avait enfin réussi à poser sur mes lèvres anxieuses, se détruisit. Je posais mes iris dans les siennes, y voyant une envie de m’écouter. Une réelle envie. Pas un faux semblant poli qui se posait à une personne que l’on n’avait pas vu depuis la fin des cours l’an passé. Non, c’était la question d’un ami à un autre. C’était un besoin de savoir où j’en étais. Et pourtant. Je me mordis la lèvre en le couvrir mes mains glacées de ses mains chaudes.
«Leah qu’est-ce qui va pas?» Je déposai mon livre, agacée. «Ya rien Elliot » Il me prit les mains. «Tu as les mains froides» Je me mordis la lèvre. «J’ai toujours les mains froides.» Il soupira et d’un coup de baguette il augmenta le feu dans le foyer de la salle commune puis me repris les mains en soupirant. «Non, elles sont froides simplement quand ça va pas». Je le regardai et me mordit la lèvre. Encore une fois il avait compris. Contrairement à Elia qui m’avait embrassé sur le front en me disant d’aller me coucher, que j’étais fatiguée, Elliot avait compris. D’un simple regard, alors que j’essayais de m’évader à travers ma sixième lecture des Misérable, lui avait vu que quelque chose me tourmentait. Mon cœur se serra et lui me perça d’un regard qui me captura l’âme. J’ouvris la bouche, prête à tout lui dire. Prête à lui avouer ma maladie, à lui dire que j’angoissais une nuit de plus à cause de cela. Prête à lui dire que j’avais envie d’être une étudiante normale et que je voulais retourner à mes onze ans et ne rien savoir de la vie. Je voulais me croire invincible Elliot, de prendre tout de la vie sans rien donner a personne et ne pas m’en rendre compte. Ne pas avoir peur de la mort et faire comme tous mes amis : profiter de la jeunesse. Mais bouche s’ouvrit…mais les mots ne sortirent pas. J’étais incapable de parler. De lui dire. De lui faire porter ce fardeau. Mon pauvre ami était trop fortement blessé et brisé par une vie qui ne l’avait pas épargnée. «J’ai peur pour l’exam de potion c’est tout» Il sourit, ce petit sourire en coin qui me faisait craquer à chaque fois et qui me relâcha le cœur. «Et la vrai raison c’est quoi?» Il retira le livre de mes genoux et me pris contre lui, m’incitant à parler, il voulait m’écouter… et moi j’avais peur de parler. Pourquoi? Vas-y Leah, dis-lui. Dis lui tout. Elliot est un de tes meilleurs amis. Pourquoi n’aurait-il pas le droit de savoir? Car personne ne devait le savoir… «Pas ce soir Elliot, j’ai pas envie de pleurer.» Il me serra contre lui, je le senti tendu. Il comprit qu’ainsi je lui promettais de m’expliquer un jour et qu’en sa compagnie j’avais envie d’être heureuse. Sourire avec lui était chose naturelle, et je voulais que ça continue ainsi. Je le regardai, désespéré, apeurée, perdue.. Il me sourit et posa son front contre le mien. «Alors je vais devoir te garder jusqu’au matin et aux aurores tu m’expliqueras. » D’un doux baiser, il vint chasser ce chagrin qui me rongeait l’âme. Sa main sur ma hache n’était pas possessive comme mes autres amants. Elle était douce et désireuse, sachant que notre moment future de luxure allait apaiser ses souffrances comme les mienne. Et au final, lorsque la nuit sera passé, nous allions nous réveiller un peu plus heureux que la veille.
Jamais Elliot ne sut pour ma maladie. Il accepta mes départs les samedi après-midi durant plus d’un an. J’étais persuader qu’il ne croyait pas a mes visites hebdomadaires chez mon père, mais je ne pouvais pas lui dire que j’étais sur un test expérimental visant à ralentir ce qui me grugeait le cerveau. Maladie dont il ne devait même pas connaitre l’existence. Alors comment lui dire. Comment lui expliquer ce qu’avait été mon été. Il ne se contenterait pas d’une phrase évasive qui visait à détourner la conversation. Ou s’il le faisait, ce n’était plus le même Elliot qui se tenait devant moi. Je serrai doucement ses mains, réalisant que mes doigts étaient glacials. «J’ai beaucoup voyagé.» Dis-je. Ce n’était pas un mensonge. Je n’avais pas envie de lui mentir. Pas maintenant que je l’avais devant moi. Pas maintenant que l’on s’était retrouvés. «Sydney, Irlande, Dublin, Autriche Thaiti,» Tous des endroits magnifiques. Tous de douloureux souvenir. Sydney, mon premier voyage avec Elia, là ou tout éclata, là où je lui avouai naïvement mon amour. Irlande, là où pour me consoler j’avais fréquenté le cousin de Riley et qu’au finals nous nous étions déchirer dans des adieux lamentables. Dublin, là où Owen m’avait emmené pour me consoler mais où j’avais passé la majorité du temps stoned pour oublier le trou béant dans mon cœur et dont je n’avais aucun souvenir. Autriche, seule voyage avec Sawyer ou nous sommes devenus amants. Deux semaines fabuleuses, mais qu’il me reprocha au final et me fis perdre son amitié à tout jamais. Thaiti, là où Owen m’avait chanté cette chanson qui m’avait fait tomber en amour de lui, sentiment qui me fit peur, qui me fit le repousser. Oui Elliot, mon beau Elliot, j’avais fait tous ses voyages, mais c’était pour me fuir moi-même que je les avais faits. Pas comme ces magnifique voyages en camping que nous faisions chaque été à Poudlard et qui, pour la première année depuis nos douze ans, n’avait pas eu lieu. «J’ai vécu avec ce que la vie m’a apporter quoi! Comme d’hab!» Je souris et me détacher de sa chaleur bienfaisante pour aller boire. Je n’avais pas mentit, mais il ne pourrait pas comprendre combien dure avait été la vie avec moi ces quelques mois. J’avais certes vécus avec tous ces malheurs, je ne mentais pas à mon tendre Elliot. Mais je ne pouvais lui dire que je venais de m’en relever et qu’encore aujourd’hui, la simple mention de mon passage au néant m’effrayait au point ou ma tasse de thé tremblait sous ses yeux. Je la déposai et fis un petit sourire gêner. Je n’arrivais pas à lui poser d’autres questions banales et futiles. Ces souvenirs m’avaient couper l’inspiration et j’avais une vive envie de vomir. Je devais me calmer. J’étais venu ici pour faire cela. Ne pas éclater et me calmer. Elliot était cesé m’aider à cela. Alors pourquoi ressentais-je un petit trou apparaitre dans mon plexus solaire. Je le regardai, plongeant mes yeux dans les siens, suppliant le ciel que par d’une phrase il me fasse rire et me fasse oublier mon chagrin. Comme il l’avait fait tant de fois à Poudlard…
«Leah qu’est-ce qui va pas?» Je déposai mon livre, agacée. «Ya rien Elliot » Il me prit les mains. «Tu as les mains froides» Je me mordis la lèvre. «J’ai toujours les mains froides.» Il soupira et d’un coup de baguette il augmenta le feu dans le foyer de la salle commune puis me repris les mains en soupirant. «Non, elles sont froides simplement quand ça va pas». Je le regardai et me mordit la lèvre. Encore une fois il avait compris. Contrairement à Elia qui m’avait embrassé sur le front en me disant d’aller me coucher, que j’étais fatiguée, Elliot avait compris. D’un simple regard, alors que j’essayais de m’évader à travers ma sixième lecture des Misérable, lui avait vu que quelque chose me tourmentait. Mon cœur se serra et lui me perça d’un regard qui me captura l’âme. J’ouvris la bouche, prête à tout lui dire. Prête à lui avouer ma maladie, à lui dire que j’angoissais une nuit de plus à cause de cela. Prête à lui dire que j’avais envie d’être une étudiante normale et que je voulais retourner à mes onze ans et ne rien savoir de la vie. Je voulais me croire invincible Elliot, de prendre tout de la vie sans rien donner a personne et ne pas m’en rendre compte. Ne pas avoir peur de la mort et faire comme tous mes amis : profiter de la jeunesse. Mais bouche s’ouvrit…mais les mots ne sortirent pas. J’étais incapable de parler. De lui dire. De lui faire porter ce fardeau. Mon pauvre ami était trop fortement blessé et brisé par une vie qui ne l’avait pas épargnée. «J’ai peur pour l’exam de potion c’est tout» Il sourit, ce petit sourire en coin qui me faisait craquer à chaque fois et qui me relâcha le cœur. «Et la vrai raison c’est quoi?» Il retira le livre de mes genoux et me pris contre lui, m’incitant à parler, il voulait m’écouter… et moi j’avais peur de parler. Pourquoi? Vas-y Leah, dis-lui. Dis lui tout. Elliot est un de tes meilleurs amis. Pourquoi n’aurait-il pas le droit de savoir? Car personne ne devait le savoir… «Pas ce soir Elliot, j’ai pas envie de pleurer.» Il me serra contre lui, je le senti tendu. Il comprit qu’ainsi je lui promettais de m’expliquer un jour et qu’en sa compagnie j’avais envie d’être heureuse. Sourire avec lui était chose naturelle, et je voulais que ça continue ainsi. Je le regardai, désespéré, apeurée, perdue.. Il me sourit et posa son front contre le mien. «Alors je vais devoir te garder jusqu’au matin et aux aurores tu m’expliqueras. » D’un doux baiser, il vint chasser ce chagrin qui me rongeait l’âme. Sa main sur ma hache n’était pas possessive comme mes autres amants. Elle était douce et désireuse, sachant que notre moment future de luxure allait apaiser ses souffrances comme les mienne. Et au final, lorsque la nuit sera passé, nous allions nous réveiller un peu plus heureux que la veille.
Jamais Elliot ne sut pour ma maladie. Il accepta mes départs les samedi après-midi durant plus d’un an. J’étais persuader qu’il ne croyait pas a mes visites hebdomadaires chez mon père, mais je ne pouvais pas lui dire que j’étais sur un test expérimental visant à ralentir ce qui me grugeait le cerveau. Maladie dont il ne devait même pas connaitre l’existence. Alors comment lui dire. Comment lui expliquer ce qu’avait été mon été. Il ne se contenterait pas d’une phrase évasive qui visait à détourner la conversation. Ou s’il le faisait, ce n’était plus le même Elliot qui se tenait devant moi. Je serrai doucement ses mains, réalisant que mes doigts étaient glacials. «J’ai beaucoup voyagé.» Dis-je. Ce n’était pas un mensonge. Je n’avais pas envie de lui mentir. Pas maintenant que je l’avais devant moi. Pas maintenant que l’on s’était retrouvés. «Sydney, Irlande, Dublin, Autriche Thaiti,» Tous des endroits magnifiques. Tous de douloureux souvenir. Sydney, mon premier voyage avec Elia, là ou tout éclata, là où je lui avouai naïvement mon amour. Irlande, là où pour me consoler j’avais fréquenté le cousin de Riley et qu’au finals nous nous étions déchirer dans des adieux lamentables. Dublin, là où Owen m’avait emmené pour me consoler mais où j’avais passé la majorité du temps stoned pour oublier le trou béant dans mon cœur et dont je n’avais aucun souvenir. Autriche, seule voyage avec Sawyer ou nous sommes devenus amants. Deux semaines fabuleuses, mais qu’il me reprocha au final et me fis perdre son amitié à tout jamais. Thaiti, là où Owen m’avait chanté cette chanson qui m’avait fait tomber en amour de lui, sentiment qui me fit peur, qui me fit le repousser. Oui Elliot, mon beau Elliot, j’avais fait tous ses voyages, mais c’était pour me fuir moi-même que je les avais faits. Pas comme ces magnifique voyages en camping que nous faisions chaque été à Poudlard et qui, pour la première année depuis nos douze ans, n’avait pas eu lieu. «J’ai vécu avec ce que la vie m’a apporter quoi! Comme d’hab!» Je souris et me détacher de sa chaleur bienfaisante pour aller boire. Je n’avais pas mentit, mais il ne pourrait pas comprendre combien dure avait été la vie avec moi ces quelques mois. J’avais certes vécus avec tous ces malheurs, je ne mentais pas à mon tendre Elliot. Mais je ne pouvais lui dire que je venais de m’en relever et qu’encore aujourd’hui, la simple mention de mon passage au néant m’effrayait au point ou ma tasse de thé tremblait sous ses yeux. Je la déposai et fis un petit sourire gêner. Je n’arrivais pas à lui poser d’autres questions banales et futiles. Ces souvenirs m’avaient couper l’inspiration et j’avais une vive envie de vomir. Je devais me calmer. J’étais venu ici pour faire cela. Ne pas éclater et me calmer. Elliot était cesé m’aider à cela. Alors pourquoi ressentais-je un petit trou apparaitre dans mon plexus solaire. Je le regardai, plongeant mes yeux dans les siens, suppliant le ciel que par d’une phrase il me fasse rire et me fasse oublier mon chagrin. Comme il l’avait fait tant de fois à Poudlard…
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Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Jeu 2 Déc 2010 - 4:20
Had I seen it in your eyes
There'd have been no try after try
Your leaving had no goodbye
Had I just seen one in your eyes
« J’ai beaucoup voyagé. » Mon visage se détend, l’espace d’un instant. Ma belle, je sais très bien que, comme moi, tu as tenté de fuir cette dure réalité, mais tes voyages que t’ont-ils apportés? Une main sous la table, je serre le poing, j’ai besoin de fumer une cigarette, mais par respect pour Leah je retiens mon envie. Comme je retiens cette envie de renouer avec nos baisers, nos caresses… Je ne dois plus y penser. Je ne dois plus. Je n’ai plus le privilège de toucher ton corps et ça, ça me tue. Est-ce que tu ressens mon envie? Est-ce que tu ressens la douleur qui me paralyse. « Sydney, Irlande, Dublin, Autriche Thaiti… » Mon regard, fixé sur ses lèvres qui m’appartenais jadis, je sais très bien que tes paroles cachent de plus sombres secrets. Parles moi, s’il le faut, j’expulserais mes démons… Nous le ferons ensemble, main dans la main. Il faut que tu me parles, tu me le dois bien ma belle. Reprenons là où, nous nous sommes laissés.
« Parles moi Leah. Tu ne peux pas resté là sans rien dire. » Je connaissais par cœur la suite des événements. Les pleurs sur ses joues me paralysaient. « Arrête Elliot, je n’ai pas envie de parler. » Je frappai, mon poing serré, sur le mur de pierre ignorant la douleur. Elle était déjà trop présente dans mon cœur, dans mon corps pour que je suis la ressentir. « Putain, Leah… On est amis non? Parles moi! Je ne peux rien faire si je ne sais pas ce que t’as! » « Arrêtes. » Je relève la tête, fier, m’allume une clope alors que je remarque le sang coulé sur ma main.
«J’ai vécu avec ce que la vie m’a apporter quoi! Comme d’hab!» J’observe mon amie, courageuse. Je me rends compte que je ne connais rien de toi, malgré mes tentatives afin de percer ta muraille. Je me conforte dans l’idée, qu’au fond, tu te fous bien de moi, de nous. De ce que nous étions. Je n’étais pas mieux, je ne t’ai jamais parlé de ma sœur, du poids de sa mort, de mes parents qui me croient coupable, de cette quête de pardon. Quête que je poursuis entre les jambes de mes amantes. J’aurais dû t’en parler, bien avant aujourd’hui. Je m’en veux. Je m’en veux de ne jamais avoir été franc avec moi.
J’attrape la bouteille de rhum entre mes mains blessées, je jette un regard méprisant à Leah. « Reste comme ça, dans ton coin à pleurer… Je ne peux plus continuer comme ça, je ne peux plus continuer à faire comme si de rien était… » « De quoi tu parles Elliot? » J’apporte le goulot de la bouteille à mes lèvres, avide de calmer cette haine qui monte en moi. Je n’ai plus envie de parler, alors je m’assois. J’observe le feu dans le foyer. Complice de nos nuits, de nos baisers, il se consomme comme nous… Destiné à mourir seul. « Ça me fais chier, Leah. Ça me fais chier que t’arrive pas à me dire ce que tu as... » « Et toi, tu ne me parles pas plus, t’es pas un sain… »
Je regarde mon ancienne amante, une pointe d’inquiétude dans le regard. Qui a-t-il? Que s’est-il passé de si horrible pour que tu n’arrives pas à en parler. Qu’est-ce qui se cache sous cet amas de chair. Ma belle, ma douce Leah, j’aimerais savoir quoi dire pour te réconforter, pour te faire sentir mieux. Ce n’est plus mon rôle maintenant. Pourtant, mon cœur m’en dit autrement. Je reste là, à t’observer alors que je porte à mes lèvres un thé froid. Je plisse les sourcils, j’avais horreur du thé froid. Je repose ma tasse sur la table. J’esquisse un sourire qui se veut rassurant.
Je pose mes mains chaudes contre ses joues, j’essuie ses larmes, je dirige son regard vers le mien. « Leah… » Regardes moi. Parles moi. Je savais que je ne pouvais plus insister, je savais que ça n’avait pour effet de la refermer. Je pose mon front contre le sien et entoure son corps frêle de mes bras. Ce silence… Ce doux silence qui nous unis à présent. Je pose sa tête contre mon torse, balance lentement mon corps… Calmes toi bel amour. Je sens son regard sur moi, nous ne dîmes plus rien… Restant là, dans la salle commune, à nous balancer comme deux enfants.
Ce silence qui nous unis encore aujourd’hui. Cette fois-ci, j’aurais le courage de lui dire ce que je n’ai dit à peu de gens. J’attrapai sa main, l’attire avec moi à l’extérieur du salon de thé. Il fallait qu’on soit seuls. Il fallait qu’on explose. Ensemble. « Viens. » Une fois à l’extérieur, je posai mes bras sur ses épaules, mon regard plongé dans ses yeux. J’imposai cette discussion, j’imposai mon regard dans le sien. Je voyais mon reflet. Je nous revoyais, à Poudlard, amants. Je prends une grande respiration, approche mon visage près du sien, appuis mon front contre le sien. Douloureuse familiarité. Ses mots connus, ses mots que je lui ai si souvent répété. Parles moi. Parles moi. La seule façon, c’est que moi, je fasse le premier pas. Je retiens mes larmes, je suis vulnérable avec toi. Brisé. « J’ai tenté de me suicider cet été… » Et la vérité dans toute sa splendeur. Celle qui nous paralyse. Celle qui fait de nous des monstres. Parles moi. Partages moi tes secrets. Si je ne suis plus ton amant, laisses moi devenir ton ami. L’épaule sur qui tu peux pleurer. Je regarde mon amie, avec toute la droiture dont je suis capable. Je reste silencieux, mais dans mon regard, ce vieux questionnement. Parles moi.
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Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Jeu 2 Déc 2010 - 5:44
Yeah... those moment I miss the most...
«A quoi tu penses?» Nous étions dans un parc pour enfant devant chez lui, je tirai sur ma clope, me balançant inutilement sur cette trop petite balançoire. Lui, il me regardait avec amour, avec tendresse, avec patience. Il me regardait toujours ainsi. Et moi je ne daignais pas lever les yeux vers lui de peur d’y lire un sentiment que je me refusais. «A rien.» Je tirai sur ma clope de nouveau alors que je mentais sans honte à ce homme qui soupira et vint me rejoindre. «Tu penses à lui?» Je serrai la mâchoire. «Non» Ma voix s’était faite dure, c’était fait forte, c’était fait étranglée. «Leah…» Je le regardai avec noirceur, je vis en son visage une tristesse profonde, un désir d’amour qui était beaucoup trop unidirectionnel. « Je pensais à Elliot, fais chier. Il a pas répondu a aucun de mes sms de l’été. Un autre gars qui me montre que j’étais rien que du sexe… qu’un cul a baisé….» Je terminai ma clope «Bishop? Je croyais que c’était ton ami.» «Moi aussi» Il me prit les mains, ses lourdes mains chaudes et réconfortantes qui réchauffaient les miennes glacées. Mon cœur était lourd de déception. Mais au fond, un de plus un de moins… tous les hommes me montraient comment mon illusion avait été forte durant trop de futiles années. «T’es tout ce qui me reste Owen». J’allais pleurer. Encore une fois. Je sentais mes larmes monter dans mes yeux. J’en avais mare d’éclater ainsi, de ne pouvoir ressentir rien d’autre que chagrin, douleur et néant. Mais j’étais condamné a vivre sans Elia, j’étais donc condamné à toujours être triste. Au moins Owen, seul ami masculin qui me restait, me montrait qu’il serait là. Toujours. Malgré tout. Et lui, contrairement aux autres, remplissait ce trou dans ma poitrine d’autre façon que par le sexe. Sa seule présence, ses petites attentions. De façon bien éphémère elle m’apaisait. Et pour cela, j’étais en train de ressentir quelque chose que je ne devais pas pour lui. Je le regardai alors qu’il restait muet et souriant en me regardant. «Je t’aime». Je lui souris, ne pouvant lui répondre, m’ayant promis de prononcer a nouveaux ses paroles que lorsque ces mots signifieraient quelque chose. «Reste ce soir.» Il me sourit et m’embrassa la tête. J’étais triste. Excessivement. L’image d’Elliot m’apparu dans le sable. Je laissai mes larmes coulées sur mes joues. Pourquoi, mon ami, m’as-tu trahi ainsi. Pourquoi es-tu parti avec ce petit bout de cœur qui me restait encore de vivant….
« Viens. » Je le regardai, surpris mais contente. Le salon était bondé et peu intime. Étant sur le point d’éclater, prendre l’air allait me faire grand bien. S’aéré l’esprit un temps, laisser ces douloureux souvenir derrière moi. Je ne devais plus penser à cet été. Plus a ses souvenirs douloureux comme celui du parc. Mais ma visite chez le psy et cette rencontre inattendu avec Elliot me l’avait plaqué dans la tête aussi durement qu’un coup de poing. Je devais me calmer. Dehors. Enfin. La neige tombait maintenant. C’était beau. Mais je ne le voyais pas. C’était blanc. Mais je ne comprenais pas. J’avais les yeux fermé et j’emplissais mes poumons d’un air trop froid qui me faisait mal. Mais au moins me rappelait que j’étais vivante. Qui me rappelait ce par quoi j’avais traversé. Qui me rappelait que ce n’était pas le moment de pleurer. Ces retrouvailles devaient être heureuses. J’ouvris les yeux, regardant Elliot. Regardant la ruelle où nous étions. Regardant cette neige immaculée annonciatrice du renouveau de notre amitié. Il posa son front contre le mien, je frissonnai. Combien de fois avions nous fait ça? Combien de voir son haleine s’était mêler a la mienne pour créé ce gout sucré qui nous était unique. Je plantai mes yeux dans les siens. Sa voix se fit tremblante. Je détestais ca. « J’ai tenté de me suicider cet été… » Je figeai. Littéralement. Mon souffle coupa, mon cœur rata, je ne vis plus rien. Un blackout d’une seconde tant la douleur de cette nouvelle était fulgurante. J’eu l’impression que sa poigne me brulait, que son front m’ébouillantait. Je le repoussai. Violement. «Non.» Ma voix tremblait. Moi qui étais venu pour me calmer. Moi qui croyais que sa présence m’apaiserait. Pourquoi? Pourquoi me dire ca? Pourquoi me dire pareil mensonge? Je t’en supplie Elliot ne me dis pas que c’est vrai. Dis mois que c’était une de tes mauvaises farces et que tu plaisantais. Leah t’as pas le droit de mourir est-ce que tu m’entends? Je plaquai ma main contre ma bouche et le regardai horrifié. Demain je vais repasser dans ta chambre et tu vas respirer. Est-ce que c’est clair? Je reculai d’un pas. Owen est passé? Tu vois. Il t’aime. Il a besoin de toi. Moi aussi. Bat toi Leah. Bat toi pour ceux qui t’aime. Te laisser mourir ne le fera pas revenir. Putain Eury tait toi! Sa voix me revenait dans un écho douloureux alors que j’étais figée dans cette minuscule allée, incapable de supporter la nouvelle que je venais t’entendre. «Non…» Ma voix ce brisa et je tremblais. «T’avais pas le droit Elliot! T’avais pas le droit de faire ca! » Je marchai vers lui, retenant difficilement mes larmes. Je ne voulais pas pleurer. Pas encore. Mais il en avait été décidé autrement. Pourtant je combattais. «C’est quoi ton problème? Pourquoi? POURQUOI ELLIOT» J’agrippai son manteau, tremblant, scrutant ses yeux en quête d’une réponse qui ne vint pas. Je voulais comprendre. Qu’est-ce que j’avais manqué de notre longue amitié pour que tu songes à de pareils actes. «T’avais pas le droit!» Un monde sans lui. Image impossible que mon cerveau tentait de créé. Déjà vide et sombre, mon univers ne serait que plus lourd et moins lumineux. Un monde sans Elliot certifiait moins de rire, moins de moment de simple bonheur, moi de quiétude. Un monde sans Elliot n’était pas un monde. «Je…. T’AVAIS PAS LE DROIT! POURQUOI ELLIOT! RÉPOND! PARLES MOI! DIS QUELQUE CHOSE.» J’étais hors de moi, j’étais en larme, j’étais apeurée. Parce qu’on font je réalisais que lui et moi n’étions pas si différent l’un de l’autre. Même la mort avait voulu nous réunir cet été…
« Viens. » Je le regardai, surpris mais contente. Le salon était bondé et peu intime. Étant sur le point d’éclater, prendre l’air allait me faire grand bien. S’aéré l’esprit un temps, laisser ces douloureux souvenir derrière moi. Je ne devais plus penser à cet été. Plus a ses souvenirs douloureux comme celui du parc. Mais ma visite chez le psy et cette rencontre inattendu avec Elliot me l’avait plaqué dans la tête aussi durement qu’un coup de poing. Je devais me calmer. Dehors. Enfin. La neige tombait maintenant. C’était beau. Mais je ne le voyais pas. C’était blanc. Mais je ne comprenais pas. J’avais les yeux fermé et j’emplissais mes poumons d’un air trop froid qui me faisait mal. Mais au moins me rappelait que j’étais vivante. Qui me rappelait ce par quoi j’avais traversé. Qui me rappelait que ce n’était pas le moment de pleurer. Ces retrouvailles devaient être heureuses. J’ouvris les yeux, regardant Elliot. Regardant la ruelle où nous étions. Regardant cette neige immaculée annonciatrice du renouveau de notre amitié. Il posa son front contre le mien, je frissonnai. Combien de fois avions nous fait ça? Combien de voir son haleine s’était mêler a la mienne pour créé ce gout sucré qui nous était unique. Je plantai mes yeux dans les siens. Sa voix se fit tremblante. Je détestais ca. « J’ai tenté de me suicider cet été… » Je figeai. Littéralement. Mon souffle coupa, mon cœur rata, je ne vis plus rien. Un blackout d’une seconde tant la douleur de cette nouvelle était fulgurante. J’eu l’impression que sa poigne me brulait, que son front m’ébouillantait. Je le repoussai. Violement. «Non.» Ma voix tremblait. Moi qui étais venu pour me calmer. Moi qui croyais que sa présence m’apaiserait. Pourquoi? Pourquoi me dire ca? Pourquoi me dire pareil mensonge? Je t’en supplie Elliot ne me dis pas que c’est vrai. Dis mois que c’était une de tes mauvaises farces et que tu plaisantais. Leah t’as pas le droit de mourir est-ce que tu m’entends? Je plaquai ma main contre ma bouche et le regardai horrifié. Demain je vais repasser dans ta chambre et tu vas respirer. Est-ce que c’est clair? Je reculai d’un pas. Owen est passé? Tu vois. Il t’aime. Il a besoin de toi. Moi aussi. Bat toi Leah. Bat toi pour ceux qui t’aime. Te laisser mourir ne le fera pas revenir. Putain Eury tait toi! Sa voix me revenait dans un écho douloureux alors que j’étais figée dans cette minuscule allée, incapable de supporter la nouvelle que je venais t’entendre. «Non…» Ma voix ce brisa et je tremblais. «T’avais pas le droit Elliot! T’avais pas le droit de faire ca! » Je marchai vers lui, retenant difficilement mes larmes. Je ne voulais pas pleurer. Pas encore. Mais il en avait été décidé autrement. Pourtant je combattais. «C’est quoi ton problème? Pourquoi? POURQUOI ELLIOT» J’agrippai son manteau, tremblant, scrutant ses yeux en quête d’une réponse qui ne vint pas. Je voulais comprendre. Qu’est-ce que j’avais manqué de notre longue amitié pour que tu songes à de pareils actes. «T’avais pas le droit!» Un monde sans lui. Image impossible que mon cerveau tentait de créé. Déjà vide et sombre, mon univers ne serait que plus lourd et moins lumineux. Un monde sans Elliot certifiait moins de rire, moins de moment de simple bonheur, moi de quiétude. Un monde sans Elliot n’était pas un monde. «Je…. T’AVAIS PAS LE DROIT! POURQUOI ELLIOT! RÉPOND! PARLES MOI! DIS QUELQUE CHOSE.» J’étais hors de moi, j’étais en larme, j’étais apeurée. Parce qu’on font je réalisais que lui et moi n’étions pas si différent l’un de l’autre. Même la mort avait voulu nous réunir cet été…
- InvitéInvité
Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Jeu 2 Déc 2010 - 17:28
I've been thinking about you
So how can you sleep
These people aren't your friends
They're paid to kiss your feet
They don't know what I know
And why should you care
When I'm not there
So how can you sleep
These people aren't your friends
They're paid to kiss your feet
They don't know what I know
And why should you care
When I'm not there
À l’instant où ses mots sortirent de ma bouche, je regrettai la portée de ceux-ci. Je regrettai d’avoir ouvert cette brèche sur mes plus profonds malheurs. Je voyais dans ses yeux toute la douleur de mes mots. J’avais alors cru, qu’en lui partageant ce secret, Leah s’ouvrirait à moi. J’avais tort. Terriblement tort. « Non. » Voilà le seul mot qui sortit de sa bouche. Paralysée, par cette sordide déclaration, mon amie souffrait par mes mots. Je restai figé, alors que son petit corps se détachait de moi. Vive douleur, je ressens la neige sur mon corps, percutant retour à la réalité. « T’avais pas le droit Elliot! T’avais pas le droit de faire ca! » Je sens ses mains agripper mon manteau, mon regard vide planté dans le sien. « C’est quoi ton problème? Pourquoi? POURQUOI ELLIOT ? » Mon visage, impassible ne me trahis pas. Il reste neutre, comme à son habitude. À l’intérieur, mon corps se tord. Il se compresse contre cette douloureuse sensation. J’aimerais être capable de parler, mais je suis figé. Complètement paralysé par la peur. Paralysé par ses mots qui sortirent de ma bouche. Ma tentative de suicide. « Je…. T’AVAIS PAS LE DROIT! POURQUOI ELLIOT! RÉPOND! PARLES MOI! DIS QUELQUE CHOSE. » Comment oses-tu? Comment est-ce que tu peux croire un instant que je n’avais pas le droit, tu m’as abandonnée Leah, tu n’as pas le droit de me reprocher cet événement. Tu n’étais pas là, tu n’as aucune idée de la souffrance que j’ai vécue.
J’avais le regard posé sur les rochers. Cet endroit si familier, cet endroit où tout à commencer. C’était différent. Trop différent pour que je puisse identifier la scène. L’herbe avait poussée, les fleurs avaient grandit, le ciel était d’un bleu éclatant. Ses rochers qui transperçait mon cœur, qui emplissant mon corps d’une douleur insupportable. J’y avais pensé plusieurs fois, j’avais pensé plusieurs fois à me jeter de cette falaise. Pour en finir. Pour en finir une fois pour toute. Le vent frais contre mon visage, contre les larmes séchées sur mes joues, me blessait. J’avançai encore un peu, dramatiquement trop près. J’étais incapable, incapable de me laisser tomber dans le vide. Les larmes perlent sur mes joues, encore. Je recule, je me laisse tomber dans l’herbe. Le regard perdu dans le ciel. J’en veux à l’humanité, j’en veux à ma sœur d’être tombé ce jour-là, j’en veux à Leah de m’avoir abandonné dans ce triste moment, je m’en veux. Je reste là pendant un long moment. Je cherche les solutions qui ne viennent pas, les solutions ne viennent plus. Il ne reste que le désespoir. Ce sentiment intrinsèque qui fait battre mon cœur, qui emplit mes poumons de rage. Je rentre à la maison quelques heures plus tard, avec la ferme intention d’en finir. Je croise mon père, qui m’observe qui regrette l’homme que je suis devenu. Ma mère me tourne le dos, je reste silencieux. Je continue mon chemin vers ma chambre. Enfin, je m’appuie contre le mur, je laisse mon dos glisser contre celui-ci, je m’assois sur le sol. Perdu. Au bout du rouleau. Seul. Je cherche du regard mon vieux couteau de chasse, je le vois… À ma portée, prêt à tailler mes veines. J’agrippe l’arme, le pose sur mes genoux. Mon cellulaire vibre, mais mon regard fixé sur le couteau n’y prête pas attention. J’attrape l’arme, mais mon regard se pose sur mon cellulaire. Je regarde le message, je ne regarde que le prénom. Ce prénom si familier. Ce prénom aux consonances cruelles. Leah. Leah. Ton nom me fait mal, nos souvenirs s’ont plus dangereux que la lame de ce couteau. Pourtant, j’éloigne l’arme. Je prends le cellulaire dans mes mains. Les larmes coulent, coulent… Je n’essais plus de les retenir. Je serre de toutes mes forces cet objet dans mes mains. Je veux le détruire, je veux que tu disparaisses de ma vie. Je lance le cellulaire contre le mur. Il éclate. Comme moi, en ce moment. J’éclate. Je reste en vie. Encore. Je suis incapable de regarder le couteau. Je lève les yeux vers le plafond et m’allume une clope.
« Pourquoi? Tu me demandes sérieusement pourquoi? » Je reconnaissais cette sensation familière, cette rage qui montait en moi. Cette rage que j’étais incapable de contrôler. «[/color=steelblue] Tu veux savoir pourquoi? Hein? Parce que j’étais mal, je souffrais… Parce que ça m’a brisé le cœur que tu partes ainsi, sans me donner d’explication… Que tu partes comme ça…[/color] » Mes poings étaient serrés, mon cœur battait trop vite. Trop vite. « Parce que t’es partie au moment où j’avais le plus besoin de toi! PARCE QUE PUTAIN, t’as aucune idée de ce que j’endure à chaque instant de ma vie… T’as aucune idée à quel point c’est difficile d’être dans ma peau! » J’étais encore incapable de prononcer son nom, Erin… Ma douce tourmente. J’étais incapable d’en parler, même à Leah. C’était trop ancré en moi, une partie de moi que j’avais oublié. « J’ai essayer de m’enlever la vie parce que je ne suis plus capable d’endurer des filles qui, comme toi, se foutent bien de moi… Je suis incapable de n’être qu’une baise… Et toi, tu m’as démontré à quel point j’étais con de croire qu’il y avait plus entre nous… » Je tente de me calmer, j’approche mon visage de celui de Leah. « Et tu sais ce qui m’a sauvé… Tu sais ce qui m’a empêché de m’ouvrir les veines… C’est toi… C’est ton putain de sms. C’est toi. » Ces mots si cruels. Je n’avais pas le droit de lui dire ça, cette bague sur son doigt m’interdisait de lui dire ça. Pauvre désespoir qui nous pousse à faire les gestes les plus impulsifs. J’étais redevenu calme, presque serein. Mon regard à nouveau posé sur Leah. Je porte une main à sa joue, tendre j’essuie ses larmes. « Tu m’as sauvé. » Je ne comprends plus la suite. Me laissant guider par ce flot d’émotion. Je ne contrôle plus rien. Je ne contrôle pas mes lèvres qui se posent sur les siennes, dans ce passionné ultimatum. Je ne contrôle pas ma main posé dans le creux de son dos. Je ne contrôle pas les larmes qui coulent sur mon visage. Ce n’est pas un baiser d’adieu. C’est un baiser qui scelle notre désir. Qui l’enferme dans cette boîte à souvenir. Ne m’en veut pas, de vouloir gouter une dernière fois à tes lèvres, s’il te plait.
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Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Ven 3 Déc 2010 - 1:41
Sur les pentes d'un combat devenu total
au milieu de la plus quotidienne obscurité
je pense à toi tel qu'au jour de ma mort
chaque jour tu es ma seule voie céleste
Je suffoquais. Je manquais d’air. J’avais besoin de respirer. Besoin de croire qu’Elliot m’avait menti. Besoin de savoir que j’étais dans un de ses cauchemars comme ceux que j’avais vécu tout mon été entier. J’étais étourdi. Agrippée a son manteau, je tentais de voir dans son regard cet éclat, cet étincelle qui allumerait lorsqu’il partirait à rire en me disant qu’encore une fois j’étais trop naïve et que j’avais été piégé. Mais je n’y lisais rien. Pas cette étincelle tant souhaitée, mais un profond regard d’excuse et de désespoir. Tel un fardeau qu’il semblait portée et dont j’étais l’unique porteuse. Non ce n’était pas une blague. Il ne mentait pas. Il avait, tout comme moi, souffert si fort et si lourdement qu’il n’avait plus trouvé un sens a sa vie. Qu’il en avait oublié tous ceux qui l’aimaient et s’était vu mieux absent de cette planète. Mon cœur se brisa. Tout ce que j’espérais, c’est qu’en ce moment il soit mieux. Qu’il est retrouvé un sens à ses actions, à sa vie. Je ne voulais pas qu’il soit comme moi. Vivant mais perdu, en quête de comprendre ce qui s’était passé, de pourquoi il n’était pas mort. Car moi, je ne comprenais pas pourquoi je ne m’étais pas laisser mourir. Car Owen en vaut la peine. Putain Eurydice tait toi! TAIT TOI! Je ne voulais pas vivre ma vie dépendante de cet homme! Et pourtant… et pourtant… il parait à peine quelques jours que je m’effondrais. J’étais dépendante de sa présence, unique moteur de ma survie. Il était venu ma drogue, mon addiction, mon sens à la vie. Et ça me foutais la trouille… « Pourquoi? Tu me demandes sérieusement pourquoi?» Je le regardai, inquiète. Et me défis de lui. Sa voix s’était fait plus fort, c’était fait tremblante. Il était aussi apeuré que moi. Apeuré de ce qu’il allait me dire. Oh punaise. J’avais peur de ces moments qui allaient suivre. Mais ils étaient essentiel à la survie de notre amitié… Si jamais elle réussirait à traverser cette tempête, ce ce tsunami d’émotions douloureusement refoulés. «Tu veux savoir pourquoi? Hein? Parce que j’étais mal, je souffrais… Parce que ça m’a brisé le cœur que tu partes ainsi, sans me donner d’explication… Que tu partes comme ça…» Mes lèvres rouges d’émotions s’entrouvrir pour laisser passer un souffle. Unique. Choqué de ces paroles. De ce mensonge qu’il me claquait au visage. Cette hargne faussement dirigée contre moi. Je savais ces paroles fausses. Je n’étais pas parti, c’était lui! Lui qui n’avait pas répondu a mes sms. À mes appels à l’aide. . « Parce que t’es partie au moment où j’avais le plus besoin de toi! PARCE QUE PUTAIN, t’as aucune idée de ce que j’endure à chaque instant de ma vie… T’as aucune idée à quel point c’est difficile d’être dans ma peau! » Non c’est vrai. Mais jamais il n’a voulu me laisser entrer dans sa tête. J’avais respecté cela. J’avais respecté son désir de secret et de silence. Parce qu’au fond je faisais comme lui. Parce qu’au fond nous étions deux amis liés par de secrets trop lourd à porter. « J’ai essayer de m’enlever la vie parce que je ne suis plus capable d’endurer des filles qui, comme toi, se foutent bien de moi… Je suis incapable de n’être qu’une baise… Et toi, tu m’as démontré à quel point j’étais con de croire qu’il y avait plus entre nous… » Recevoir un point dans la figure aurait fait moins mal. Mon monde s’écroula. J’eu mal. Très mal. Cette accusation fut brutale et mortel en mon cœur. Mes larmes montèrent a mes yeux et malgré sa voix calme, malgré qu’il continuait à parler, je n’entendais plus rien. J’avais mal. « Et tu sais ce qui m’a sauvé… Tu sais ce qui m’a empêché de m’ouvrir les veines… C’est toi… C’est ton putain de sms. C’est toi. » Il essuya mes larmes j’avais envie de le gifler, mais cette petite phrase m’en empêcha. « Tu m’as sauvé. » Tout alla trop vite. Un instant je perdais mon souffle suite à cette réalisation, la seconde je sentis ses lèvres contre les mienne. Je ne pouvais rien faire. Pas après tout ce qu’il venait de me dire. Le repousser le détruirait, mais répondre a ce baiser signifierait trop pour nous deux… Je me laissais embrasser. Profitant simplement de ce baiser qui goutait le thé, qui goutait la cigarette, qui goutait Elliot. Tout simplement.
C’est lui qui rompit le baiser, pour poser sur moi un regard remplis d’attente, replis d’espérance, remplis de doute. Il posa son front contre moi et je fermai les yeux. Se calmer. Ne pas exploser. Je n’y arrivais pas. Je n’y arrivais plus. Ce baiser avait trop fait vibré mon etre pour que je ne puisse considéré ça comme banal. «Elliot» Soufflais-je. Pas où commencer…« Viens pas me faire croire que je t’ai sauvé ou même que je t’ai manquée. Car si c’était le cas, tu aurais fais un signe de vie. » Je me détachai de lui, j’avais encore ce trou au cœur que ses paroles avaient percés. «Je ne suis pas partie. C’est toi qui a disparu! Je t’ai appelé et envoyer des sms! Ta jamais daigné me répondre.» Je pleurai, je ne m’en était même pas rendue compte tant je ne sentait plus rien, qu’un abime dans mon ventre. «Et pourtant j’avais besoin de toi moi aussi!» Ne me regarde pas avec ces yeux Elliot. «Quand Elia m’a plaqué et que je suis tombée dans une dépression horrible, j’aurais eu besoin de toi, de tes paroles, de ton écoute, de tes conseils! Mais tu es comme les autres. Comme tout le monde tu m’as abandonné!» Je revoyais encore cette horrible scène où Elia franchissait la porte de notre chambre en Australie avec le regard désolé d’un adieu idyllique. Ce regard qui m’avait tant fait pleurer. Celui qui m’avait fait comprendre que je perdais Elia, ce garçon que j’aimais depuis mes seize ans, à tout jamais. «Et au final qui a resté? Le seul homme qui a compris que j’aimais Elia comme ma vie et que j’avais le droit de vivre ma peine. Le seul homme qui m’a pris dans ses bras et ne disait rien, m’écoutait pleurer. Le seul homme qui n’était pas qu’à mes coté pour me consoler sexuellement mais mentalement.» La liste d’amant cet été avait été longue. Très longue. Trop longue. J’avais voulu me consoler en amour de la chair, maie seul Owen m’avait fait réaliser qu’une fois le cœur guérit, le reste viens avec. «Le seul homme qui me ramenait soir après soir dans mon lit alors que j’étais défoncé ou totalement saoule et qui me bordait comme un enfant, sachant que je lançais des appels à l’aide par mes excès.» Je me souvenais de ce fameux soir où Owen avait du me faire transplanné jusque chez mon père car j’étais trop défoncé. Le regard qu’il avait posé sur moi quand il était venu me cherché me montrait la peur de ce que j’étais devenue. Mais à l’époque je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien. J’avais mal. Comme présentement. Je souffrais et mon âme semblait revivre cette douleur qui m’avait pris cet été. «Et au final, Owen est venu me sauver alors que je me laisser crevé dans ce putain d'hopital moldu! Et il m'a promis et EST devenu celui qui a su me remplir. Me remplir car toi, comme tous les autres, vous êtes partit alors que j’avais besoin le plus d’aide. Il m’a pris la main et m’a relever.» J’étais désemparée, atterrer, détruite. Pourquoi Elliot m’as-tu fais vivre sa seule! Tu as toujours été là, pourquoi soudainement avoir disparu. J’ai besoin que tu me répondre. Mais j’étais incapable d’arrêter de parler. Un flot continu de parole sortait de ma bouche alors que je devais faire voir la vérité à Elliot. La vraie. Je n’étais pas la fautive dans cette histoire. Il me reprochait notre absence mutuelle, mais comment voulait-il que je le retrouve si je ne me retrouvais pas dans ce monde qui n’était que néant pour moi. «Et je l’aime. Plus que tout. Pourquoi? Car il m’a prouvé que je pouvais être quelqu’un. Pas qu’une fille à baiser! Alors ne viens pas me dire que c’est moi qui t’ai abandonné! Moi j’ai essayé de te contacter, alors que je me coupais de tout le monde je t’ai contacté toi! Mais tu n’as rien fais.» Je m’écroulai au sol, libéré mais anéantie. Ma session chez le psy n’avait rien servie, cette explosion envers mon ami me montrait à quel point je n’étais pas guéris de cette histoire. Que mon bonheur m’était illusoire.
C’est lui qui rompit le baiser, pour poser sur moi un regard remplis d’attente, replis d’espérance, remplis de doute. Il posa son front contre moi et je fermai les yeux. Se calmer. Ne pas exploser. Je n’y arrivais pas. Je n’y arrivais plus. Ce baiser avait trop fait vibré mon etre pour que je ne puisse considéré ça comme banal. «Elliot» Soufflais-je. Pas où commencer…« Viens pas me faire croire que je t’ai sauvé ou même que je t’ai manquée. Car si c’était le cas, tu aurais fais un signe de vie. » Je me détachai de lui, j’avais encore ce trou au cœur que ses paroles avaient percés. «Je ne suis pas partie. C’est toi qui a disparu! Je t’ai appelé et envoyer des sms! Ta jamais daigné me répondre.» Je pleurai, je ne m’en était même pas rendue compte tant je ne sentait plus rien, qu’un abime dans mon ventre. «Et pourtant j’avais besoin de toi moi aussi!» Ne me regarde pas avec ces yeux Elliot. «Quand Elia m’a plaqué et que je suis tombée dans une dépression horrible, j’aurais eu besoin de toi, de tes paroles, de ton écoute, de tes conseils! Mais tu es comme les autres. Comme tout le monde tu m’as abandonné!» Je revoyais encore cette horrible scène où Elia franchissait la porte de notre chambre en Australie avec le regard désolé d’un adieu idyllique. Ce regard qui m’avait tant fait pleurer. Celui qui m’avait fait comprendre que je perdais Elia, ce garçon que j’aimais depuis mes seize ans, à tout jamais. «Et au final qui a resté? Le seul homme qui a compris que j’aimais Elia comme ma vie et que j’avais le droit de vivre ma peine. Le seul homme qui m’a pris dans ses bras et ne disait rien, m’écoutait pleurer. Le seul homme qui n’était pas qu’à mes coté pour me consoler sexuellement mais mentalement.» La liste d’amant cet été avait été longue. Très longue. Trop longue. J’avais voulu me consoler en amour de la chair, maie seul Owen m’avait fait réaliser qu’une fois le cœur guérit, le reste viens avec. «Le seul homme qui me ramenait soir après soir dans mon lit alors que j’étais défoncé ou totalement saoule et qui me bordait comme un enfant, sachant que je lançais des appels à l’aide par mes excès.» Je me souvenais de ce fameux soir où Owen avait du me faire transplanné jusque chez mon père car j’étais trop défoncé. Le regard qu’il avait posé sur moi quand il était venu me cherché me montrait la peur de ce que j’étais devenue. Mais à l’époque je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien. J’avais mal. Comme présentement. Je souffrais et mon âme semblait revivre cette douleur qui m’avait pris cet été. «Et au final, Owen est venu me sauver alors que je me laisser crevé dans ce putain d'hopital moldu! Et il m'a promis et EST devenu celui qui a su me remplir. Me remplir car toi, comme tous les autres, vous êtes partit alors que j’avais besoin le plus d’aide. Il m’a pris la main et m’a relever.» J’étais désemparée, atterrer, détruite. Pourquoi Elliot m’as-tu fais vivre sa seule! Tu as toujours été là, pourquoi soudainement avoir disparu. J’ai besoin que tu me répondre. Mais j’étais incapable d’arrêter de parler. Un flot continu de parole sortait de ma bouche alors que je devais faire voir la vérité à Elliot. La vraie. Je n’étais pas la fautive dans cette histoire. Il me reprochait notre absence mutuelle, mais comment voulait-il que je le retrouve si je ne me retrouvais pas dans ce monde qui n’était que néant pour moi. «Et je l’aime. Plus que tout. Pourquoi? Car il m’a prouvé que je pouvais être quelqu’un. Pas qu’une fille à baiser! Alors ne viens pas me dire que c’est moi qui t’ai abandonné! Moi j’ai essayé de te contacter, alors que je me coupais de tout le monde je t’ai contacté toi! Mais tu n’as rien fais.» Je m’écroulai au sol, libéré mais anéantie. Ma session chez le psy n’avait rien servie, cette explosion envers mon ami me montrait à quel point je n’étais pas guéris de cette histoire. Que mon bonheur m’était illusoire.
- InvitéInvité
Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Mar 7 Déc 2010 - 17:01
I wanna love you, but I better not touch
I wanna hold you, but my senses tell me to stop
I wanna kiss you, but I wanna too much
I wanna taste you, but your lips are venomous poison
I wanna hold you, but my senses tell me to stop
I wanna kiss you, but I wanna too much
I wanna taste you, but your lips are venomous poison
- « Viens pas me faire croire que je t’ai sauvé ou même que je t’ai manquée. Car si c’était le cas, tu aurais fais un signe de vie. » Oh Leah, tu ne sais pas à quel point tu m’as manquée, tu ne sais pas à quel point je ronge les remords de mon silence, cet été. Ce baiser, fulminant encore dans mes veines, ce baiser de regrets, ce baiser d’absence et de vide. Ce baiser que je regrette à l’instant alors que tes mots, plus violents que les armes, pleuvent sur moi. Torrent, brutal retour à la réalité. «Et pourtant j’avais besoin de toi moi aussi!» Pardonnes-moi d’être aussi égoïste. «Et au final qui a resté? Le seul homme qui a compris que j’aimais Elia comme ma vie et que j’avais le droit de vivre ma peine. Le seul homme qui m’a pris dans ses bras et ne disait rien, m’écoutait pleurer. Le seul homme qui n’était pas qu’à mes coté pour me consoler sexuellement mais mentalement.» Mes jambes molles tentaient de tenir le poids de ma carcasse, brisée, solitaire. Alors que je me rends compte que je ne te connais pas, je ne connais pas tes secrets, je ne sais même pas ce qui s’est passé cet été. Celle que j’appelle mon amie, m’est une inconnue devant moi, à cet instant. Et je m’en veux. Je sais que tu as raison, que je n’ai pas été présent pour toi, je t’ai donné raison, j’ai fais de moi ce que je ne voulais pas être. Un simple amant. Ma belle, tu sais que je n’ai pas le pardon facile, que je m’emporte vite, que je t’en ai voulu sans raison alors que toi, tu t’enfonçais dans cette obscure pente descendante. «Le seul homme qui me ramenait soir après soir dans mon lit alors que j’étais défoncé ou totalement saoule et qui me bordait comme un enfant, sachant que je lançais des appels à l’aide par mes excès.» Je restais silencieux, acceptant ses coups à mon visage, ses coups de réalité. Après toutes ses années passées ensembles, nous n’avions pas eu le courage de se dire la vérité, ou du moins moi, je n’ai pas eu le courage. Moi j’ai préféré m’enliser, camoufler ma douleur sous les jupes de l’héroïne, de l’alcool et du désespoir. Elle me crachait tout ça au visage, qu’est-ce que je pouvais bien répondre? Elle avait raison. J’avais été absent, enchainé par cette peur de n’être qu’une autre baise, mais cette peur, elle aussi la vivait, et mes actes lui ont fournis les armes pour me détester. «Et au final, Owen est venu me sauver alors que je me laisser crever dans ce putain d'hôpital moldu! Et il m'a promis et EST devenu celui qui a su me remplir. Me remplir car toi, comme tous les autres, vous êtes partit alors que j’avais besoin le plus d’aide. Il m’a pris la main et m’a relever. » Ma gorge se noue d’un sentiment étrange, plus fort que la culpabilité, plus fort que le doute. J’observai toute la peine, la détresse dans ses mots et je m’en voulais. Je m’en voulais et j’étais incapable de le dire. Ce malentendu était devenu le poison dans nos veines, cette haine qui nous animait. «Et je l’aime. Plus que tout. Pourquoi? Car il m’a prouvé que je pouvais être quelqu’un. Pas qu’une fille à baiser! Alors ne viens pas me dire que c’est moi qui t’ai abandonné! Moi j’ai essayé de te contacter, alors que je me coupais de tout le monde je t’ai contacté toi! Mais tu n’as rien fais.» Mais tu n’as rien fais. Je la regarde s’écrouler, stoïque. Je la suis, mes jambes n’étant plus capable de supporter le poids de mon désespoir. Les genoux sur la neige, mes mains cherchent à retrouver la chaleur de Leah, elles cherchent à se poser sur ses épaules, en vains. Je passe une main dans mon visage, anéanti. « Leah… » J’articule difficilement, je cherche mes mots. Ils semblent être disparus de la surface de la terre. Je ne suis plus capable de me défendre, alors je reste silencieux.
« Tu… » Mon regard cherchant le sien, vieille habitude. « Tu n’étais pas qu’une fille à baiser… » Alors, comme deux vieux amants, mes mains touchèrent le visage de Leah, ses deux mains salies par la vie sur son visage doux. Je veux qu’elle me regarde, je dirige son regard vers le mien, je plonge mon regard dans le sien, ces yeux me percent, me font mal, mais je continue de les fixer. « Regardes moi. Regardes moi dans les yeux et dis-moi que je n’étais qu’une baise et rien de plus. » Dis moi ce que je veux entendre. Ne me dis surtout pas qu’il y avait plus, ça ferait trop mal. I wanna hold you, but my senses tell me to stop « J’ai été un con, j’ai été un con de ne pas t’avoir appelé cet été, tu sais pourquoi? Parce que, quand t’es partie, j’ai cru que… Que je n’étais qu’un objet… » You're poison, I don't wanna break this chain « Et j’ai pas voulu y croire, j’ai pas voulu croire que… Toi et moi, c’était juste du sexe. » Mes mains toujours contre son visage. Regardes moi. Mon amie, regardes cette carcasse qui se tiens devant toi, ce monstre que j’ai créé pour ne plus ressentir ce trou béant. Ce trou que nous avons forgé ensemble. J’allais exploser, mes mains tremblaient contre son visage. Et cette douleur insoutenable qui s’amplifiait sous son regard. Je détachai mes mains de son visage, je voulais agripper une clope et fumer, m’autodétruire. I wanna hurt you just to hear you screaming my name Je me relève, m’éloigne, m’allume une clope. Je m’appuie contre le mur de pierre, souffle la fumée blanchâtre. « Leah, je m’excuse. » une autre bouffée. « Je m’excuse de ne pas avoir été là pour toi, je m’en veux de ne pas avoir été l’épaule sur laquelle tu t’appuie. Fuck oui, je m’en veux. Et je ne veux pas que tu me pardonnes. » You're poison runnin' through my veins
- InvitéInvité
Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Mar 7 Déc 2010 - 20:32
La neige au sol mouillait mes jeans et provoquait en moi de large frisson qui annonçait surement que j’allais attraper froid à la fin de la journée. J’allais devoir me plonger dans un bain bouillant à mon arrivé à l’appartement, si jamais cette horrible et douloureuse conversation se terminait. Car le froid et la possibilité d’un rhume futur n’était pas prioritaire à mon esprit. Présentement, tout ce que je voyais, tout ce qui m’était important, c’était Elliot. Celui qui venait d’ouvrir cette plaie que j’essayais avec tant de difficulté a refermé. Cette petite cicatrice que mon psy venait de penser venait de s’ouvrir et de s’agrandir plus que jamais. Comme il venait de me faire réaliser ce manque, ce vide d’ami qui m’avait entouré et qui continuait. J’étais de plus en plus seule, de plus en plus isolée. «Tu as Owen» Me disait-on. Mais les autres ne réalisaient jamais que si j’avais Owen c’est parce que personne d’autre n’était là. Sans mon amoureux j’étais seule et perdue. Et encore, il n’arrivait pas à me comprendre totalement puisqu’il refusait de parler de ma maladie et de tout ce qui s’était passé cet été. J’étais seule. De plus en plus. Et Elliot m’arrachait le cœur a m’y faire penser, a m’avoir tant manqué dans ma vie. «Leah…» Il osait vouloir me toucher. A genoux devant moi, il tentait de me tenir dans ses bras. Mais je le repoussais. Quand mes mains n’étaient pas devant ma bouche pour étouffer un sanglot, ils s’occupaient à le repousser. Lui. Celui qui avait pris mon cœur entre ces mains et qui l’écrasait lentement. Oh Elliot, ne comprends tu pas combien j’ai eu besoin de toi cet été, que ma tentative de suicide n’aurait peut être pas eu lieu si j’avais eu du soutiens…« Tu… » Je? Je quoi! Parle Elliot! Dis le une bonne fois pour tout ce que tu as sur le cœur, ce que je suis pour toi. Que notre amitié n’avait été qu’a sens unique et que j’ai trop placé mes espoirs avec toi. « Tu n’étais pas qu’une fille à baiser… » Il posa ses main sur mes joues, elles étaient glaciales. Et je savais que ce n’était pas la température qui les rendaient ainsi c’était, tout comme moi, un signe que tout allait mal. Que l’on partait en vrille. Que nos émotions ne nous soutenaient plus. Je fixai ses iris en quête d’un signe annonciateur de mensonge. Il n’y en avait pas. Mais pourtant c’était faux. Si je n’avais pas été que ça, il aurait été là cet été. Au moins, il aurait fait signe de vie. Je ne dis rien, puisque lui dire que je ne le croyais pas pouvait le faire dérailler… Il me faisait peur, cette proximité désespérée entre nous m’effrayait. «J’ai été un con, j’ai été un con de ne pas t’avoir appelé cet été, tu sais pourquoi? Parce que, quand t’es partie, j’ai cru que… Que je n’étais qu’un objet… » Mon cœur se serra. Mais je ne suis pas partie. J’étais dans ma chambre. Enfermé a l’intérieur. C’est toi qui est parti Elliot sans rien dire ni pourquoi….A ne jamais me répondre. «Leah arrête de lui envoyer des sms, tu sais qu’il ne te répondra pas.» Je regardai mon cellulaire alors qu’Owen s’accroupissais devant moi et prenait mon appareil. «Mais je veux qu’il m’appelle.» Il déposa mon téléphone sur la table de chevet. «Je suis là moi Leah… si quelque chose ne va pas, dis le à moi.» Je me mordis la lèvre et je le regardai alors qu’il me prit les mains et me les caressai doucement, le regard inquiet. «T’a raison… je crois.» Il me souris et m’embrassa doucement, je me laissai faire. «Elliot t’a pas écrit de l’été Leah, c’est pas la qu’il va le faire. Oublie le, comme les autres qui font que ton sourire disparait… moi je suis là et je vais tout faire pour retrouver la Leah heureuse. » Je souris doucement, tristement et je l’embrassai. Je commençais à devenir amoureuse de ce garçon qui me prenait encore une fois dans ses bras ce soir, et j’aurais voulu en parler. Mais Owen avait raison, Elliot ne serait pas le meilleur avec qui parler de ça .Apres tout il se contre fichait de mon malheur alors me savoir un peu amoureuse lui passerait par-dessus la tête. Je n’avais été qu’une conquête parmi tant d’autre … un autre soir qui me le prouvait. Un autre soir ou je me consolai dans les bras d’Owen avec qui je fis l’amour comme jamais encore… «Et j’ai pas voulu y croire, j’ai pas voulu croire que… Toi et moi, c’était juste du sexe. » Elliot me ramena a la réalité. Aussi douloureuse que celle de mon souvenir. Elliot qui avait ses fortes mains sur moi, qui tremblait comme je tremblais et qui cherchait en moi une réponse qui ne venait pas Il se détacha violement de moi et s’éloigna aussi brusquement que mes paroles l’avaient été envers lui. Il alluma une cloppe. Cette putain de cigarette contre laquelle je me battais depuis tant de semaine et dont je lui avait demandé de ne pas fumer devant moi quelques minutes plus tôt. Il me provoquait. Il me blessait. Tout ce qu’il pouvait faire pour me détruire et me faire mal, il le faisait. Il revenait dans ma vie sans rien dire, me balancé des faussetés au visage pour au final m’accusé de n’être qu’une salope en me tirant une clope au visage. Il était comme les autres, il n’avait rien compris. Pourtant je venais de lui balancer tout ce que j’avais sur le cœur. Son regard détruit, je le vois qu’a moitié. Puisque je m’affallait vers le néant, il était bien difficile de croire mon ami –ou celui que je croyais etre un ami- plus bas que moi. « Leah, je m’excuse.» j’éclatai de rire méchamment alors que mes larmes coulaient de déception et de rancœur. «T’excusé? Pourquoi? Il est trop tard, le mal est fait.» « Je m’excuse de ne pas avoir été là pour toi, je m’en veux de ne pas avoir été l’épaule sur laquelle tu t’appuie. Fuck oui, je m’en veux. Et je ne veux pas que tu me pardonnes». Je le regardai, le cœur vibrant de douleur. Le trou dans mon plexus solaire était si grand qu’il m’engourdissait, me rendant incapable de savoir ce que je ressentais a ce moment précis. Simplement un pur et simple désir que tout s’arrête et que je ne souffre plus. Jamais. J’en avais marre d’être triste, d’être détruite, d’apprendre que toutes mes relations n’étaient qu’illusion. «Je ne te pardonne pas.» Dis-je franchement. «Je te pardonnerais jamais de croire que tu n’as été que du sexe pour moi» Je me relevai, tremblante, les joues inondées et tremblante d’émotion et de froid. «Si c’est vraiment ce que tu crois et bien va-t-en. Part de ma vie…TOUT DE SUITE» je me mis a reculer vers l’allée passante, loin de cette ruelle qui nous était unique. «Je t’ai toujours considéré comme un ami, un confident, quelqu’un en qui je pourrais toujours avoir confiance. Mais non…toi tu n’as jamais compris ca. Crois tu sincèrement Elliot que je prend le temps de texter tous mes amants quand je suis au bord du gouffre. Que je prenais la peine d’aller faire du thé ou de passer une soirée entre pote avec tous mes coups d’un soir. Crois tu que j’aurais fais des nuits blanches a consoler et a me cassé la tete pour défendre quelqu’un que je ne considérerai jamais mon ami. Putain de merde tu me prend pour qui!» Je m’arrêtai, il ne me restait que quelques pas avant de retourner dans le vrai monde et de ne plus jamais le revoir. «Coucher avec toi ça été la pire des erreur de ma vie car ça ta fait douter des sentiments que j’ai eu pour toi!»
- InvitéInvité
Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Dim 12 Déc 2010 - 19:36
Certain things just happen when you make no plans
And love can really tear you up and it can break you down
Everything you think you know baby
Is wrong
Muzicons.com
And love can really tear you up and it can break you down
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- « T’excuser? Pourquoi? Il est trop tard, le mal est fait. » Oui, je sais. Je suis conscient que, cet été, j’ai été un connard. Que je ne t’ai pas téléphoné pour prendre de tes nouvelles, que je n’ai pas fais signe de vie. Je sais que j’ai été un connard. Je ne voulais pas m’attacher à toi, je ne voulais pas voir que nous étions plus, que pour toi, j’étais plus qu’un amant. Mais comment est-ce que je pouvais savoir que je n’étais pas simplement un autre gars dans ton lit? Ma colère s’était dirigé contre toi, cet été, parce que j’avais peur de ce que je ressentais. Oui, putain, j’avais peur, peur parce que tu étais devenue plus qu’une baise, plus qu’une amie. « Je ne te pardonnes pas. » Tu fais bien. Je ne le mérite pas, je ne mérite plus le pardon. «Je te pardonnerais jamais de croire que tu n’as été que du sexe pour moi » Et une lame qui s’enfonce lentement dans mon corps, transperçant cette cage qui me protège. Ta lame, elle s’enfonce lentement. Ta lame, elle me tue à petit feu. Le froid m’empêche de respirer, l’air qui rentre est douloureux. Tes yeux le sont aussi. J’ai mal, j’ai mal d’avoir à crever cet abcès maintenant. J’ai mal de savoir que, nous nous n’en sortirions peut-être pas. Que ce qui nous avait été si chers durant quelques temps, deviendrait poussières. Et ça fait mal, cette réalité, cette vision. « Si c’est vraiment ce que tu crois et bien va-t-en. Part de ma vie…TOUT DE SUITE » J’ai l’impression de me noyer, alors qu’elle se lève, elle s’en va et moi, je reste agenouiller devant le vide. Je ne mérite que ça, je le sais. Je n’arrive pas à la regarder, à la regarder partir vers ce monde qui n’est pas le mien. Elle, elle est heureuse, elle est comblée par un autre, elle a le droit de me détester. Elle a le droit de m’oublier. Je n’arrive pas à te laisser partir, mais je n’arrive pas à te retenir. Devenue corrosion dans mon âme, tu te plaques contre mon cœur, vouloir l’autre à se détruire. Deux âmes usées à vouloir l’autre. Impossible. « Je t’ai toujours considéré comme un ami, un confident, quelqu’un en qui je pourrais toujours avoir confiance. Mais non…toi tu n’as jamais compris ca. Crois tu sincèrement Elliot que je prends le temps de texter tous mes amants quand je suis au bord du gouffre. Que je prenais la peine d’aller faire du thé ou de passer une soirée entre pote avec tous mes coups d’un soir. Crois tu que j’aurais fais des nuits blanches a consoler et a me cassé la tête pour défendre quelqu’un que je ne considérerai jamais mon ami. Putain de merde tu me prend pour qui! » Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je sens que, cette désillusion me ronge, et toi, tu t’en vas. Je finis par me relever, incapable de parler. De m’avancer, j’étais immobile, mon regard perché sur ce qui restait de nous. Le vide. Et je tente d’y croire, je tente de croire qu’il y a encore quelque chose qui nous lie. J’avance, mais mon corps, je ne le contrôle plus. Et je veux te regarder, mais je ne vois que la neige, que les gens qui passent devant la ruelle. Je vois ta silhouette. Je dois te laisser partir, je n’ai plus de place dans ta vie, celle que tu t’es construite cet été, sans moi. Je suis incapable de t’abandonner. Je suis prêt de toi lorsque «Coucher avec toi ça été la pire des erreurs de ma vie car ça ta fait douter des sentiments que j’ai eu pour toi!» tes mots s’incruste dans mon cerveau comme une tumeur. Ma respiration se bloque. Illusions. J’apporte mes mains sur tes épaules, j’ai envie de t’approcher contre moi, j’en suis incapable. Mes doigts se serrent contre tes épaules, mon regard s’ancre dans le tiens. Chaque parcelle de mon corps me fait mal, ton regard me brûle, mais je suis incapable de me détacher de lui. Mes lèvres, elles cherchent encore ses terres connues qui ne m’appartiennent plus, mes mains se fondent contre ton corps. J’t’emmerde de me faire sentir comme ça. J’emmerde l’humanité de t’avoir mis sur mon chemin aujourd’hui. « Leah. » Ton nom me crève les yeux. Je veux arracher mon cœur, pour qu’il ne batte plus. « J’aimerais être capable de te laisser partir… » Nous sommes condamnés à cette pulsion qui nous unie. « J’aimerais être capable de m’en aller et de ne pas me retourner. J’aimerais ne plus jamais ressentir ce que je ressens, à cet instant précis. » Je sais que je dois la laisser partir, car avec moi, elle ne pourrait pas être heureuse, moi qui lui rappellera constamment son passée. « J’aimerais croire qu’entre nous, c’était juste du sexe, parce que… Ça me tue de ressentir ça pour toi… » Mes yeux sont toujours ancrés dans les siens, j’entends mes paroles au loin. « J’aimerais que tu t’en ailles de ma vie… Que tu m’oublies… Mais te dire ça serait te mentir, Leah. » Je pose mes mains glaciales contre son visage, nos deux visages trop près l’un de l’autre. Interdit. « Je ne sais pas si je serai capable de te voir heureuse, de te voir sourire pour lui et ce n’est pas parce que tu n’es pas importante pour moi, ce n’est pas parce que tu n’es qu’une baise… Putain, Leah, je ne sais pas si je serai capable de te voir heureuse sans moi. » Vas-t’en. Vas-t’en. Sauves toi avant que mes lèvres se posent à nouveau contre les tiennes. Car, je ne saurai pas y survivre. « Putain, j’tai aimé Leah, j’tai aimé et je ne le savais même pas… J’suis partit cet été, parce que la seule idée d’avoir des sentiments pour toi me faisait peur. Parce que je n’ai pas voulu m’avouer que… c’était plus. » La vérité. Crue. Sale. Triste. La vérité condamnée. Tu voulais savoir. Voilà. Maintenant, rien ne sera plus pareil. Tu retourneras dans les bras de celui que tu aimes et moi, je serai libéré de ce poids. It’s all over but the crying. Je me libère de toi, je recule. C’est fini maintenant. Il ne reste que les larmes, les souvenirs. Je n’en ai pas envie, mais il le faut. Il le faut. Je suis désolé. Baby we’re done.
- InvitéInvité
Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Lun 13 Déc 2010 - 0:28
There was a time when men were kind
When their voices were soft
And their words inviting
There was a time when love was blind
And the world was a song
And the song was exciting
There was a time
Then it all went wrong
- Les misérables
When their voices were soft
And their words inviting
There was a time when love was blind
And the world was a song
And the song was exciting
There was a time
Then it all went wrong
- Les misérables
« Leah. » Je le regardai, je tremblais. J’ignorais si c’était l’émotion ou ce regard détruit provenant d’Elliot. Mais jusqu’en mon être je me sentis frissonner. Ce nom, celui que je portais. On l’avait prononcé tant de fois, tant de façon différente. Sous la passion, sous la tristesse, sous l’amour, sous la haine. Mais jamais comme cela. Jamais de façon si brisé, si anéantie, si apeurée. Je ne comprenais pas comment la situation dégénérait de la sorte. Oh Elliot… retournons dans ce salon de thé et reprenons tout à zéro, soyons calme et retrouvons nous. Je ne pourrais pas supporter te perdre une fois de plus. Même si je te criais dessus, même si je venais de te passer un savon, reste. Je t’en suppliai. « J’aimerais être capable de te laisser partir… » Je le regardai, reprenant le souffle que je perdais de plus en plus. « J’aimerais être capable de m’en aller et de ne pas me retourner. J’aimerais ne plus jamais ressentir ce que je ressens, à cet instant précis.» Ressentir quoi? Je voulais savoir. Pourquoi il était ainsi, je ne l’avais jamais vu de la sorte. Qu’est-ce que j’avais encore fait? J’en avais tellement marre de blesser tout ceux que j’aimais. Je me mordit la lèvre et j’ouvris la bouche pour lui demander, lui poser la question, mais il continua sa tirade qui m’atteignait le cœur de plus en plus douloureusement. « J’aimerais croire qu’entre nous, c’était juste du sexe, parce que… Ça me tue de ressentir ça pour toi… » Je commençais à comprendre, mes yeux s’agrandirent face à ce qu’il tentait de me dire. Je devais déraillée. Je devais mal interprété. Décembre, il y a un an. Quelques temps avant ma rencontre avec un Owen junkie, totalement accablée de mon amour silencieux envers Elia. Puis un soir, tant d’autre, je m’étais retrouvée dans les bras d’Elliot après avoir passée une soirée plus que magnifique à parler, rire et fumer ensemble. Je me sentais bien avec lui, moins triste d’être seule. Il m’embrassai doucement, je répondis à son baiser puis remontai ses couvertures sur nos corps nus et en sueur. «On est bien ensemble » Lança-t-il en jouant dans ma chevelure. Je me blottit contre lui. «Ouais, la vie est simple ensemble» Je sentais ses bras fort contre moi. «On devrait être ensemble tout le temps» Je souris, les yeux fermés, ne pouvant voir ses yeux demandeur, ses yeux quémandant plus que ce que ses mots tentaient de me dire. «ahah! Oui. On serait bien.» «Pourquoi on le fait pas» Je soupirai amusée et me collai contre lui. «Demain je pars en écosse pour les vacances de noël, être ensemble tout le temps sera difficile.» Je rigolai, trouvant sa proposition très marrante, ne remarquant qu’â peine combien son corps s’était raidit et combien ses épaules s’étaient affaissée. «Mais je parle, tout le temps… tout le temps» J’ouvris les yeux et plantai mon regard dans le sien. J’y vis quelque chose d’étrange. Il y a bien longtemps que je n’avais vu un regard comme ça sur moi. Mais que signifiait-il. «Ca va El’ ? Quelque chose ne va pas?» Qu’est-ce qu’il essayait de me dire? Avait-il décidé de quitter Hungcalf? Voulait-il encore me proposée à nouveau de devenir colocataire d’un appart sympa pas loin de l’université? «Non rien.» Il tourna la tête, je fronçai les yeux. «T’es certain?» «Oui oui…» Je tournai sa tête à l’aide d’un de mes doigts, histoire qu’il me regarde. «Je te quitterai jamais tu m’entend, ami pour toujours, comme on se le répète depuis Poudlard.» Je lui fis un sourire rassurant, il en força un. C’était au moins ça. J’allai doucement l’embrassai et il y répondit désespérément. Nous refîme l’amour ce soir là. Et la façon dont mon ami le fit aurait du me faire comprendre qu’il essayait de me montrer ce que sa bouche n’arrivait pas clairement à me dire. Oh non…« J’aimerais que tu t’en ailles de ma vie… Que tu m’oublies… Mais te dire ça serait te mentir, Leah. »Mon cœur pesait dix tonnes.
« Je ne sais pas si je serai capable de te voir heureuse, de te voir sourire pour lui et ce n’est pas parce que tu n’es pas importante pour moi, ce n’est pas parce que tu n’es qu’une baise… Putain, Leah, je ne sais pas si je serai capable de te voir heureuse sans moi. » Ses mains sont froides, glaciales, et me fige l’âme. Ses mots m’embrouillent la tête. Ma bague sembla pesée si lourd a mon doigt. Owen. Mon Owen. Il ne devait rien savoir de tout ça. Par de cette embrouille qui me prenait le cœur plus mon ami parlais. Non, il ne pouvait pas me dire tout ça, pas maintenant. Pas après sa disparition de cet été, pas après m’avoir laissé tombée. Pas après m’avoir abordée par hasard alors qu’il ne voulait pas reprendre contact depuis des mois. Pas alors que j’arrivais à peine à me relever de tout ce qui se passait dans ma vie sentimentale. Je vint pour parler. Pour tenter de jouer la fille naïve qui le rassurait et qui lui disait qu’elle serait toujours heureuse avec un ami comme lui…. Mais il continua. Et sa finale me fut fatale. Je me mis à pleurer en silence. Tout mais pas ca. « Putain, j’tai aimé Leah, j’tai aimé et je ne le savais même pas… J’suis partit cet été, parce que la seule idée d’avoir des sentiments pour toi me faisait peur. Parce que je n’ai pas voulu m’avouer que… c’était plus.» Je posai mon front contre le sien, me sentant horrible. Oh Elliot, pourquoi? Pourquoi ne m’as-tu jamais rien dit. Comme je m’en voulais de ne pas être débarqué un soir chez toi, comme j’avais tant voulu le faire tout l’été. Comme je regrettais de ne pas avoir été te confronter. Les choses seraient sans doute si différentes. Il ne souffrirait pas ainsi, pas par ma faute. J’aurais voulu tout savoir bien avant, quand je me croyais seule. Quand je ne croyais plus ni en personne, ni en l’amour. Te rends-tu compte mon pauvre ami que si j’avais su tout cela il y a quelques mois, ça ne serait pas Owen qui serait l’homme de ma vie mais toi? Je ne regrettais pas mon choix, puisque mon amoureux avait toujours été là, contrairement à lui. Mais savoir cette fatalité devait tant le tuer. Je me sentais mal, je me sentais horrible. Je devais lui dire. Tout. Qu’il ne souffre pas plus en apprenant plus tard. Lui balancer la vérité aussi durement et difficilement qu’il venait de me le dire au visage. Je calmai difficilement mes larmes, me concentrant sur sa respiration. «Je suis enceinte Elliot. » Ces mots glissèrent dans ma bouche comme cette larme sur ma joue. «Owen et moi on va garder le bébé. » Je n'aurais jamais cru entendre dire cela. Moi qui craignait ma grosesse plus que tout, moi qui avait peur de ce bébé et qui avait voulu le tuer par soucis qu'il n'ait pas ma maladie. Me voila a l'affirmer en mon ventre devant mon ami. Je me détachai de lui en le regardant dans les yeux. Pour une fois dans ma vie, je voulais comprendre. Comprendre les sentiments de mon ami. J’avais été aveugle trop longtemps et je savais que c’était la dernière fois que je le verrai. Il venait de m’annoncer son amour et moi je lui arrachais le cœur à coup de poignard. Mais mon amitié envers lui me refusait à lui cacher tout encore longtemps. Même si ce sacrifice me ferait le perdre. «Et il m’a demandé ma main…. J…. j’ai dis oui. » Voila. Pardonne-moi mon ami, mais l’amour que je te porte ne sera jamais celle que tu voudras. Pardonne-moi d’avoir couché avec toi et de t’avoir mis quelque chose au cœur que tu ne pouvais recevoir en retour. Avant peut-être, mais maintenant il était trop tard.
« Je ne sais pas si je serai capable de te voir heureuse, de te voir sourire pour lui et ce n’est pas parce que tu n’es pas importante pour moi, ce n’est pas parce que tu n’es qu’une baise… Putain, Leah, je ne sais pas si je serai capable de te voir heureuse sans moi. » Ses mains sont froides, glaciales, et me fige l’âme. Ses mots m’embrouillent la tête. Ma bague sembla pesée si lourd a mon doigt. Owen. Mon Owen. Il ne devait rien savoir de tout ça. Par de cette embrouille qui me prenait le cœur plus mon ami parlais. Non, il ne pouvait pas me dire tout ça, pas maintenant. Pas après sa disparition de cet été, pas après m’avoir laissé tombée. Pas après m’avoir abordée par hasard alors qu’il ne voulait pas reprendre contact depuis des mois. Pas alors que j’arrivais à peine à me relever de tout ce qui se passait dans ma vie sentimentale. Je vint pour parler. Pour tenter de jouer la fille naïve qui le rassurait et qui lui disait qu’elle serait toujours heureuse avec un ami comme lui…. Mais il continua. Et sa finale me fut fatale. Je me mis à pleurer en silence. Tout mais pas ca. « Putain, j’tai aimé Leah, j’tai aimé et je ne le savais même pas… J’suis partit cet été, parce que la seule idée d’avoir des sentiments pour toi me faisait peur. Parce que je n’ai pas voulu m’avouer que… c’était plus.» Je posai mon front contre le sien, me sentant horrible. Oh Elliot, pourquoi? Pourquoi ne m’as-tu jamais rien dit. Comme je m’en voulais de ne pas être débarqué un soir chez toi, comme j’avais tant voulu le faire tout l’été. Comme je regrettais de ne pas avoir été te confronter. Les choses seraient sans doute si différentes. Il ne souffrirait pas ainsi, pas par ma faute. J’aurais voulu tout savoir bien avant, quand je me croyais seule. Quand je ne croyais plus ni en personne, ni en l’amour. Te rends-tu compte mon pauvre ami que si j’avais su tout cela il y a quelques mois, ça ne serait pas Owen qui serait l’homme de ma vie mais toi? Je ne regrettais pas mon choix, puisque mon amoureux avait toujours été là, contrairement à lui. Mais savoir cette fatalité devait tant le tuer. Je me sentais mal, je me sentais horrible. Je devais lui dire. Tout. Qu’il ne souffre pas plus en apprenant plus tard. Lui balancer la vérité aussi durement et difficilement qu’il venait de me le dire au visage. Je calmai difficilement mes larmes, me concentrant sur sa respiration. «Je suis enceinte Elliot. » Ces mots glissèrent dans ma bouche comme cette larme sur ma joue. «Owen et moi on va garder le bébé. » Je n'aurais jamais cru entendre dire cela. Moi qui craignait ma grosesse plus que tout, moi qui avait peur de ce bébé et qui avait voulu le tuer par soucis qu'il n'ait pas ma maladie. Me voila a l'affirmer en mon ventre devant mon ami. Je me détachai de lui en le regardant dans les yeux. Pour une fois dans ma vie, je voulais comprendre. Comprendre les sentiments de mon ami. J’avais été aveugle trop longtemps et je savais que c’était la dernière fois que je le verrai. Il venait de m’annoncer son amour et moi je lui arrachais le cœur à coup de poignard. Mais mon amitié envers lui me refusait à lui cacher tout encore longtemps. Même si ce sacrifice me ferait le perdre. «Et il m’a demandé ma main…. J…. j’ai dis oui. » Voila. Pardonne-moi mon ami, mais l’amour que je te porte ne sera jamais celle que tu voudras. Pardonne-moi d’avoir couché avec toi et de t’avoir mis quelque chose au cœur que tu ne pouvais recevoir en retour. Avant peut-être, mais maintenant il était trop tard.
- InvitéInvité
Re: Home is where you heart is | Feat. Leah
Lun 13 Déc 2010 - 3:11
Give me an answer
Give me a line
I've been climbing up this ladder
I've been wasting my time
- J’injectais mon venin dans ses veines. Une dernière fois. Ultime. Je ne retenais plus ce flot de mots qui sortaient de ma bouche. Ils étaient cruels, froids. Vital à ma survie. Je ne ressens plus rien. Je suis vide. Le silence s’installe entre nous. Je la sens bouillir, je sens qu’elle va exploser. Je n’attends que ça. Je n’attends que l’explosion qui me détruira en mille morceaux. Et je tentais de m’éloigner, afin de m’infliger la corrosivité de ses mots, douce destruction. Me serais-je attendu à cette déclaration, non. « Je suis enceinte Elliot. » Et mon monde s’écroule. Mes jambes sont molles et je ne souhaite qu’un rail de cocaïne à l’instant. Ses mots plus intenses qu’une balle dans le crane. « Owen et moi on va garder le bébé. » Je m’éloigne de quelques pas, je tourne en rond entre les murs de la ruelle. M’allume une clope. Je reste silencieux, figé par cette nouvelle qui devait être joyeuse. J’étais incapable d’être heureux. Après tout ce que j’ai déversé, après toutes les vérités que je t’ai avoué, toi tu me dis que tu es enceinte. Je cherche à comprendre l’absurdité de ce moment. Je m’arrête, observe Leah, ma clope entre mes lèvres. J’ai envie de vomir, j’ai envie de me laisser tomber sur la neige, me laisser tomber dans le vide. J’étais heureux pour elle, réellement, mais cette jalousie maladive me dévorait de l’intérieur, incapable de formuler une phrase. Ma langue claqua sur mon palais, alors que je tournai le dos à mon amie. « Et il m’a demandé ma main…. J…. j’ai dis oui. » Je mordis ma lèvre, si fort, je veux sentir la douleur. Je veux avoir mal, car je ne veux pas être triste. Toutes ses choses que je m’étais avoués aujourd’hui, évaporé par le départ de mon amie. Elle qui, allait se marier. Avec un autre. You just had you heart ripped. Avec un autre. Elle n’était pas la seule à partir, elle n’était pas la seule à m’arracher le cœur. Elles finissent toutes par partir. J’avais perdu Ekstasy en refusant ses avances, j’étais alors condamné à un amour impossible. Je venais de perdre Leah, amour d’enfant, amour d’amant. Et j’avais Nell, je savais qu’elle partirait aussi. Moi je ne suis pas fait pour être en couple. Pourriture que j’étais. Je reposai mon regard sur Leah, lis dans mes yeux toute la haine, toute cette haine que je te porte, que je porte à l’humanité. Ma gorge me brule, je retiens mes larmes. Je ne veux plus qu’elle me voit. Je ne veux plus que son regard se pose sur moi. Je tire sur ma clope, m’éloigne à nouveau. Je m’arrête. « Vas-t’en. » J’étais incapable de supporter cette douleur. « Vas-t’en. » Elle ne bouge pas. Elle est triste, elle veut que je sois heureux pour elle. Pas maintenant. Laisses moi. Mon poing se fracasse contre le mur de pierre, mes jointures saignent. « LAISSES MOI! » Je crie, alors que mon poing retrouve la pierre. Elle ne bouge pas. Alors c’est moi qui s’en vais. J’apporte la cigarette à mes lèvres, je ne porte pas attention à ma main ensanglantée, je lance un dernier regard venimeux à mon ancienne amante et je me retourne, je marche. Je traverse la ruelle sans jeter un regard derrière moi. My baby shot me down. J’abandonne Leah dans cette ruelle. J’ai besoin de me calmer. J’ai besoin de m’évader. Une fois seul, je m’appuie sur un mur, me laisse glisser contre celui-ci. Les larmes coulent sur mon visage alors que je me passe une main froide sur celui-ci. Je m’allume une autre clope. Je venais de fermer notre livre. Notre histoire.
THE END.
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