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Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Dim 22 Mai 2011 - 17:31
✤ grymm Salut !!! Moi c'est Judicaëlle Felicis Whiteshape , je viens d'avoir vingt ans , et je suis d'origine Anglaise. Puisque je suis ici, je crois que tu dois savoir quelques petits trucs sur moi. Tout d'abord, sache que je suis bisexuelle , mais aussi célibataire et issue d'une famille moldue. A Hungcalf, j'ai choisi les sciences occultes, et j'espère que ce sera cool ! Ma baguette? Ah, c'est une grande histoire d'amour ! C'est une baguette de dix-neuf centimètres en bois d'aubépine contenant un cheveux de Vélane . Avec, je suis capable de réaliser un patronus en forme de daim. avatar © acrylic comma || icônes © miss volchok |
this is my story
« Oh vous savez, lorsque des objets divers voltigent autour de votre fille unique et qu'elle s'en amuse avant même qu'elle ne sache mettre un pied devant l'autre, le jour où vous recevez une lettre de Poudnar vous n'êtes qu'à moitié étonnée. Même en étant quelqu'un dépourvu de pouvoir. Ma fi...» Écoutez la causer ! Elle n'a aucune fichue idée de quoi elle parle, mais elle en parle et avec une fierté non dissimulée qui plus est. Poudnar ??? Poudlard maman, Poudlard ! Ce que j'aimerais qu'elle se taise ! A peine arrivées dans un nouveau monde qu'elle me gâche déjà tout mon plaisir, pour ne pas changer à son habitude. La jeune dame avec qui elle jacasse allègrement n'est autre qu'une sorcière. Une vraie de vraie, elle. Avec la robe, la cape, la baguette et puis surtout des connaissances du monde magique dépassant de loin celles dont ma mère semble se croire disposée. La sorcière remarqua certainement mon air contrit face à la bourde de ma génitrice car elle m'adressa un sourire étincelant. Soit elle se foutait allègrement de moi, soit... « Mes parents aussi sont moldus, je sais ce que c'est. » Alors donc, je n'étais pas un cas isolé. Loin de moi la prétention de me prendre pour l'élue, incarnation vivante des possibilités de cohabitations entre le monde moldu et le monde sorcier, mais il faut avouer que cela aurait été assez honorifique comme titre. Un peu long peut-être. « Moldus ? » Pourquoi se sentait-elle obligée d'afficher cet air ravi face à ce mot inconnu à son vocabulaire ? C'était à la limite de l'humiliation. Mon soupir eut le mérite d'attirer son attention et elle se tût, l'air désolée. "Moldus", j'aurais voulu qu'il s'agisse là d'une véritable insulte afin de lui rabattre son caquet une bonne fois pour toute. Mais, après explication, le terme sembla lui convenir. Pauvre buse.
Je m'appelle Judicaëlle Felicis Whiteshape. Je suis cette pauvre petite chose aux grands yeux bleus et au longs cheveux bruns qui se trouve affublée d'une mère aussi moldue que stupide et sublime. De très long cheveux châtain clairs, des yeux bleus pétillants d'un quelque chose de naïf, des lèvres rosées et pulpeuses à souhait, une poitrine généreuse, une taille de guêpe, de longues jambes de gazelle,... La maman que tous les garçons rêvent d'avoir pour faire jalouser les copains, en somme. Elle est mannequin et bien que je ne suis en aucun cas partisane des stéréotypes et autres clichés, je dois avouer que ma mère me fait parfois douter de mes propres convictions. Aussi attardée qu'une cruche vide, et au moins aussi superficielle. Continuons dans les idées reçues. Mon père ? Un milliardaire de cinquante ans tout rond, soit de vingt et un ans plus âgé que ma très chère maman. Vous êtes doués en calcul ? Cette année là j'avais onze ans depuis peu... Cinquante moins vingt et un ? Vingt-neuf. Moins onze ? Dix-huit ! Jackpot, ma mère n'a que dix-huit ans de plus que moi. Soit moins que la différence d'âge entre elle et mon père. C'est ce qui doit la rendre aussi stupide à mes yeux. Enfin, en partie du moins. Lui je l'aime encore bien, il a gardé une âme d'enfant et vit sa vie à fond sans rendre de compte à personne. Carpe Diem, dit-il à qui veut bien l'écouter. Ça ressemble à une blague ? Et bien sachez qu'il n'en est rien, mon père est un véritable ado en crise. Enfin la plupart du temps. Quand il s'agit de faire des choses d'adultes, il assure pas trop mal non plus.
• Première preuve: son œuvre. L'entreprise de sa vie, alias une chaine de restaurants gastronomiques que toutes les célébrités moldues s'arrachent. Son prochain projet ambitieux ? Un hôtel de luxe. Vous connaissez le Hilton, le Ritz, Le Bellagio, Le Cesar Palace, le Luxor, le Burj Al Arab... Tout ça c'est dépassé. Son ambition, un seul et unique hôtel. Mais pas n'importe quoi, celui qui rentrera dans l'histoire comme étant l'hôtel le plus luxueux du monde. Un accoudoir pour chaque orteil ! Dubaï n'a qu'a bien se tenir. Bon bien sûr pour le moment ce n'est encore qu'un projet. Je m'en réjouis d'ailleurs, je n'ai pas besoin de nouveaux millions dont je ne saurais quoi faire une fois hérités. Mais je ne doute pas qu'il verra le jour avec succès.
• Deuxième preuve: La fortune colossale qu'il ne cesse de faire accroitre par on ne sait quelle magie et dont je suis la deuxième héritière digne de ce nom et dont j'use et abuse quatre fois moins que ma tendre maman. Bon d'accord, j'ai un dressing de quarante mètres carré. Mais, croyez le ou non, mon père est un shopping addict tout n'est donc pas de ma faute.
• Troisième preuve: Le nombre de demi-frère et sœurs dont j'ai hérité à chacune de ses infidélités. Aucune contradiction dans tout ce que je viens de dire, vous allez voir. Premier mariage, mon père à un enfant légitime. Un garçon, il s'appelle Caïn, c'est le premier héritier. Quelques mois de mariage et voila qu'il se lasse déjà. Parmi ces deux infidélités régulières de l'époque, une durera particulièrement longtemps et engendrera deux nouveau fils, Erwan et Zackariah. Des bâtards donc aucun droit sur la fortune familiale. S'en suit un divorce peu coûteux, à la plus grande surprise de tous et trois ans de célibat bien mérités. Pas de mariage, mais cette fois une fille, Mona. S'en suit quelques années plus tard, son mariage très médiatisé avec une jeune mannequin qui mènera rapidement à ma naissance. Naissance digne consommation de la nuit de noce, je suis donc la deuxième héritière. Bien sûr ça serait beaucoup moins drôle de vous dire que cette fois il est fidèle à sa femme. S'il l'aime sincèrement, ce dont j'ai malheureusement du mal à douter, il a néanmoins passé du bon temps avec une autre. J'ai un "demi petit frère" de six ans, Eliot. Belle famille n'est ce pas ? Je vous l'offre avec plaisir.
•________________DÉBUT EXTRAIT DE JOURNAL________________•
La voie 93/4, le train aux allures vieillottes, la promenade en barque sur le lac du Calamar géant pour les premières années, les calèches tirées par des sombrals parfois invisibles pour les autres, la forêt interdite, le château, la grande salle au plafond étoilé, les fantômes de compagnie, le courrier du matin par hiboux... J'ai lu tout ce qui pouvait être lu sur Poudlard, autant dire qu'en arrivant au château je ressemblais plus à ces dernières années blasées qu'à mes compatriotes de première. Le seul truc qui me sort réellement par les trous de nez, c'est cette fameuse cérémonie de répartition. Horripilant concept, un truc à faire grogner toute mon âme d'indignation. Comment donc un chapeau stupide et vieux comme le monde peut-il vraiment savoir dans quelle maison j'ai ma place ? Lire en moi, elle est bien bonne. Je n'ai pas moi-même la moindre idée de qui je suis. Et puis des maisons, des sectes en puissance plutôt ! Je te le jure. Sérieusement, on nageait en plein délire, c'était à la limite du grand n'importe quoi. Facile quand le principe parait déjà absurde, de faire croire à des simplets que le but de ces fameuses maisons n'est autre que de pousser les élèves à l'entraide, à la solidarité, à l'esprit d'équipe, au respect de l'autre, à l'amitié fanfaronne et autres débilités du genre. Ce n'est rien de plus qu'un prétexte pour créer rivalité et esprit de compétition. Une rivalité que les plus vieux apprennent aux plus jeunes histoire d'assurer la pérennité aveugle de cette quasi haine liguant une foule de gens se fichant bien les uns des autres contre d'autres, dans le même cas. On a la même chose dans le monde moldu, les fraternités qu'ils appellent ça. Du grand n'importe quoi encore une fois, le fait que ce soit des associations de moldus n'arrange rien. Je ne pense pas être quelqu'un de profondément individualiste. Mon père me trouve plutôt sociable, serviable, agréable et tolérante. Une Poufsouffle en devenir disait-il à chaque fois qu'on abordait le sujet. Bon il n'y connait rien, je ne peux donc lui en vouloir de m'envoyer virtuellement dans la maison qui me tente le moins. La raison est ridicule, je déteste la couleur jaune quand bien même elle est censée ressembler à de l'or. Enfin soit. Je sens que la scolarité va être longue, j'ai malheureusement vite déchanté. La bêtise est malheureusement aussi présente chez les sorciers que chez les moldus, c'est à s'en tirer une balle dans la tête. Heureusement pour moi, contrairement aux rêves utopiques de mon papa, je n'ai pas hérité des plus bêtes. Je suis chez les Serdaigles. Advienne que pourra.•___________________FIN DE L'EXTRAIT___________________•
« Héhé, ça tourne frangine ? ». En effet et la question me parait subitement assez stupide étant donné que je me retrouve le cul à terre avant même d'avoir eut le temps de m'en rendre compte. Il rit, je rejoins rapidement le mouvement, c'est vrai après tout que je suis dans un état risible. Ce qui me fait moins rire c'est que je ne comprends pas pourquoi. La réponse à cette énigme peu commune à mon âge est pourtant entre mes mains. Une bouteille d'Amaretto. Je ne bois pas, je n'ai que quatorze ans enfin ! Bon d'accord pendant les vacances d'été ça m'arrive de temps en temps, je passe les 3/4 de mon temps avec Caïn qui en a vingt-trois. Pas étonnant qu'il m'ait rapidement fait ingurgiter un peu d'alcool et tirer sur une cigarette. Seulement, c'est bien la première fois que je me sens ainsi. La terre tourne beaucoup trop pour la quantité ridicule de breuvage que j'ai bien pu ingurgiter. La bouteille que j'ai en main est a peine entamée, Caïn n'a rien bu. Lorsque j'étais dans un état plus convenable, je me suis d'ailleurs demandé pourquoi. Enfin bon, j'ai rapidement fini de me poser des questions sur mon demi-frère, il avait toujours agi d'une manière très étrange, plus encore avec moi. Une main m'agrippe soudainement et m'aide à me lever. Caïn est encore en train de rire, il y a un quelque chose d'infantile dans son rire. Une petite douceur innocente qui me fascinait toujours beaucoup. Je lui souris tendrement en remerciement. De tous les enfants de mon père, c'est avec lui que je passe le plus de temps. D'un côté, je ne supporte pas du tout ma grande sœur et les jumeaux n'en parlons même pas, deux crétins finis ! Malheureusement, cette année je me les coltine tous ! Cette année c'est vacances en famille dans notre villa aux Seychelles, seulement papa et ses cinq rejetons. Le dernier étant malade, il est resté avec ma mère en Angleterre. Je ne suis d'ailleurs pas très rassurée à ce sujet. Encore heureux, j'ai réussi à convaincre mon père de demander à la nounou d'aller vérifier le bon déroulement des choses au moins deux fois par jour. Aux dernières nouvelles, mon petit frère va bien. Je souris à cette idée, Caïn ne doit pas trop comprendre cette mimique car il hausse un sourcil perplexe. Moi-même j'ai du mal à suivre le fil de mes pensées, j'évitais donc de lui en vouloir et plus encore de tenter de lui expliquer. C'était peine perdue, je ne savais même pas comment j'en étais arrivée à penser à mon petit frère. J'allais rire, sous l'impulsion d'une envie aussi soudaine qu'inexplicable, lorsque Caïn se mit a bouger dans tous les sens. Il alla ouvrir la fenêtre, jeta le cendrier dehors, planqua la bouteille sous le lit et m'envoya valser sous les couettes avant de se blottir contre moi. Il eut à peine le temps de m'ordonner de faire semblant de dormir que la lumière, qu'il venait d'éteindre, se ralluma. Je le savais, j'avais oublié de fermer les yeux. Un rire résonna dans la pièce. « Arrêtez votre cirque vous deux, je sais bien que vous ne dormez pas. Jude, mon cœur, tu vas dans ton lit s'il te plait. » Je remarquai le regard inquiet que me jetait Caïn, mais je n'en compris pas un battement de cil. Bien sûr que j'allais dormir dans mon lit, ce n'était plus de mon âge de me blottir dans les bras de quelqu'un. Encore moins de celui de Caïn. J'essayai tant bien que mal de m'extirper des couvertures, mais inexplicablement, la force me manquait. Une éternité plus tard, j'enjambai le corps recroquevillé du frangin pour poser le pied à terre. Je m’écroulai et me relevai aussi sec. Autant dire que le temps que j'arrive aux côtés de mon père qui n'avait pas déserter l'encadrement de la porte, ce dernier comprit que je n'étais pas dans mon état normal. Ça le fit rire, mais je cru remarquer un léger regard accusateur pour mon aîné qui se contenta d'hausser des épaules en riant lui aussi. Oh, for God's sake ! N'y avait-il que des mongoles dans ma famille !?! Le chemin qui me conduisit à ma chambre me sembla bien plus compliqué et long qu'à l'accoutumée, les minutes s'écoulaient sans que je ne vois arriver la porte de ma chambre. Maudit continuum espace-temps ! Lorsque je retrouvai mes couvertures aux senteurs vanille, il me sembla ne même pas avoir eut le temps d'en profiter avant qu'une petite tête vienne se poster en face de la mienne. « Eh ben Judie, vient pas me dire que t'es déjà fatiguée ! La soirée ne fait que commencer. » Quel débauché, il n'allait pas encore me laisser boire seule tout de même, demi-frère indigne ! J'entendis la porte de ma garde robe coulisser et se refermer, mais je n'eus pas le temps de me relever lorsque des vêtements atterrirent sur mon visage tout engourdi. « Fais pas trop de bruit, papa dort.» Déjà !?! Depuis combien de temps j'étais là alors !?!
La soirée battait son plein, je n'avais encore jamais vu autant de corps se dandiner sur ce qu'ils osaient appeler de la musique. Tous plus ivres les uns que les autres, pitoyables. J'étais dans le même état. Je n'avais pourtant bu qu'un seul verre de champagne. Je mis cette ivresse surdimensionnée sur le compte de la fatigue et du fait que je n'avais rien mangé depuis la veille, mais je ressentais malgré tout comme un malaise. Ce n'était pas normal, mon état n'avait rien de normal. Je fermai les yeux, espérant que le monde s'arrête dans sa course folle, mais ce n'était que pire. Les basses de cette fichue musique électro m'agressaient les tympans avec plus de force. L'odeur d'un mélange d'alcool, de cigarette et de sueur me monta au nez, me donnant une soudaine envie de vomir. « Ça va ma Judie ? » il avait un peu bu lui aussi, le fait qu'il passe son bras derrière ma nuque pour mieux s'appuyer sur moi me le confirmait. Lorsque j'ouvris à nouveau les yeux, c'est une grimace qui décorait son visage resté poupon. Il était beau le frangin avec cette lueur inquiétante au fond des yeux. Une lueur qui m'avouait qu'il savait déjà la réponse. Non, ça n'allait pas. « Viens, on va faire un tour aux toilettes, t'as du boire un peu trop.» Il avait proposé ça comme si de rien, mais au fond c'était un ordre. Il agrippa mon poignet et me tira illico presto derrière lui. Même dans un état second j'étais capable de vous dire que les toilettes étaient de l'autre côté. On arriva dans une arrière cour particulièrement effrayante et sombre. Seul un lampadaire à l'ampoule d'âge napoléonien éclairait les alentours. « Prendre l'air, c'est ce qu'il y a de mieux ! On va se promener sur la plage, ok ? » A vrai dire, encore une fois, il ne me demandait pas vraiment mon avis. Mes pieds s'enfoncèrent rapidement dans le sable. Difficile de marcher quand on ne voit rien, encore plus lorsqu'on est droguée. Le traître. Depuis quand l'avais-je compris ? Je ne saurais vous dire si c'est une seconde avant ou après qu'il ait posé sa main sur ma poitrine, me forçant à m'allonger dans le sable froid. J'avais envie de hurler, de frapper, de m'enfuir, mais mon corps restait sourd à mes appels. Même ma voix ne trouvait pas son chemin entre mes lèvres. De toute façon il les avait emprisonnées des siennes, m'empêchant ainsi de dire ou de crier quoi que ce soit. Ce simple contact déclencha un frisson d'épouvante à peine marqué par une chaire de poule persistante. Ça avait un goût de cannelle et de viol. Je restais là, le corps petit à petit meurtri par ses mains dévoreuses de chair. Il pesait de tout son poids sur mes hanches soulevées de sanglots. Pleurer, c'était la seule chose que j'arrivais à faire. Les larmes coulaient le long de mes joues et ne me demandaient aucun effort, c'était si facile de les laisser s'en aller. Je perdis le fil du temps, je n'étais plus qu'un zombie qui menaçait de s'écraser à chaque pas. Il ne me semble pas avoir marcher beaucoup pour rentrer à la maison. Il s'est allongé a coté de moi, dans mes couettes sentant la vanille. Je l'ai laisser faire, sans savoir pourquoi.
•________________DÉBUT EXTRAIT DE JOURNAL________________•
Je passe mon temps à écrire, elles l'ont remarqué. En fait, elles me saoulent un peu plus chaque jour qui passe. Combien de fois je les entends dans mon dos "elle a changé", "elle ne reste même plus avec nous pendant les repas", "on dirait qu'elle nous fuit",... je les ai même surpris à parler de mon cas avec un de mes professeurs. Pas une n'est venue me le dire en face, pas même celle qui prétend si allègrement être ma meilleure amie. Tous les jours c'est le même cirque. Elles tentent, plus ou moins subitement d'ailleurs, de me joindre à leurs activités, oh combien intéressantes. Promenades dans le parc, assister à un entraînement de Quidditch, draguer les élèves de sixième, flâner à la bibliothèque à la recherche d'un nouveau roman insipide pour passer le temps. Elles se font remballer systématiquement, mais n'ont toujours pas compris que leur simple présence m'insupporte ! Tu trouve que j'ai changé toi ? Moi non. J'ai toujours la bêtise humaine en horreur, toujours les meilleurs points de la classe, toujours les mêmes facilités financières, toujours la même famille. Et quelle famille... La seule chose qui a changé, j'ai les cheveux plus foncés, tu parles d'un changement. Je passe une semaine à Monaco avec Caïn pendant les vacances de Noël. C'est lui qui a organisé ce petit "voyage" et mes parents n'ont posé aucune question. Il n'arrive même plus à me dégoûter, c'est peut être le plus terrible. En fait, j'ai l'impression d'être anesthésiée en permanence. Je ne ressens rien. C'est peut-être ça qui a changé. Vide. •___________________FIN DE L'EXTRAIT___________________•
Il hurle, je déteste quand il hurle. Qui que ce soit, je hais les esclandres. C'est tellement facile de perdre son sang-froid et de se faire remarquer, tellement... médiocre. Surtout inhabituel, encore plus venant de lui. Je n'ose même pas le regarder, en fait le sol me parait soudainement tellement intéressant que je n'en lève pas les yeux. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'ils se disent, seules les insultes me parviennent et je serais bien tentée de croire qu'il n'y a que ça dans leur conversation. Enfin, si on peut appeler cela une conversation. Ils hurlent qu'ils vont tout raconter, qu'il devrait avoir honte, que c'est un monstre. Et lui, il ne trouve rien à dire de plus que quelques menaces. Il n'a néanmoins pas tort, ils doivent se taire ou nous risquons de gros ennuis, surtout lui. Ils le savent, en fait je les sens jubiler. Forcément: "Whiteshape. La love story incestueuse des héritiers" De quoi faire couler un empire. Je vois les poings serrés de Caïn du coin de l’œil, jamais je ne l'avais vu aussi en colère. Et les jumeaux qui continuaient de s'égosiller tout un tas de préceptes à deux balles. L'un d'entre eux poussa le ridicule à venir s’installer à mes côtés, l'air compatissant, en me tendant ma robe trouvée sur le sol. « Ça va aller, ma mère ne va pas tarder à arriver, on va t'emmener loin de ce malade. » Avais-je l'air si chétive et tremblotante pour qu'il pousse le vice à poser sa main sur mon épaule !?! Je n'avais en aucun cas besoin de sa compassion et je crois que le rire jaune qui m'échappa le lui fit comprendre. Je ne devais certainement plus avoir l'air d'un petit animal blessé lorsque je relevai les yeux vers lui, car il eut un rapide mouvement de recul. « Tu n'es qu'un crétin Erwan... » Je ne faisais que dire la stricte vérité et il comprit. Si viol il y eut, c'était il a plus de deux ans maintenant et personne n'était là.
Je ne savais pas trop ce que je faisais, j'étais comme mise sur pilote automatique. Mes gestes étaient pressés, mais précis. On aurait pu croire que falsifier des preuves, c'était toute ma vie. Une batte de baseball, je n'avais même pas la moindre idée d'où il la sortait étant donné qu'il n'en avait jamais fait. Peut être était-ce la mienne, j'y jouais avec mon père quand j'étais petite. Je n'avais pas le temps de me soucier de ce genre de détail de toute façon. Les jumeaux étaient étendus, inertes sur le sol et leur mère n'allait pas tarder à débarquer. Nous avions peu de temps et l'impératif de faire les choses bien. Je poussai Caïn sur le lit, où il resta prostrée, ébahis de son propre geste, les yeux rivés sur les conséquences de son pétage de plomb. Du sang coulait le long de leurs visages difformes, formant de petites flaques sur le plancher. Je courrai au bureau de mon père et en ressortis aussi vite avec un coupe-papier aiguisé. Un rapide tour par ma chambre, pour fouiller un instant dans un de mes tiroirs à la recherche de ce qui nous donnerait peut-être un alibi suffisant. Le temps que je revienne à la chambre, Caïn n'avait toujours pas bougé. Son visage s'était décomposé, il ne s'en remettait pas. Personnellement j'évitais soigneusement de regarder ce triste spectacle. J'allais le ramener à la réalité et il allait souffrir. Trois mouvements, rapides et incisifs comme on me l'avait appris à l'escrime. Il avait désormais trois belles cicatrices sanguinolentes, deux sur le torse et une sur le bras. S'il avait crié, ce dont je me doutais bien, je ne l'avais pas entendu. Bien trop absorbée par ce que j'avais à faire. Il me dévisagea comme si je venais d'une autre planète, une totale incompréhension dans les yeux. Je ne m'attendais pas à moins de sa part, moi-même je n'étais pas très sûr de réaliser ce que j'étais en train de faire. « Je vais t'éviter la taule Caïn, mais t'es prié d'y mettre du tien. » Il ne comprenait pas plus où je voulais en venir, rien d'étonnant, j'y allais un peu au feeling. Victime des séries policières que j'ingurgitais à haut débit à longueur de vacances, je n'avais pas besoin de chercher très loin pour que les idées me viennent. J'essuyai le pistolet que j'avais sorti de ma chambre ainsi que le manche du coupe-papier et posai le tout près des corps sans vie de mes demi-frère. Après avoir pris soin de leur faire tenir ces alibis improvisés, bien entendu. Une fois fait, je détournai le regard rapidement. Ce n'était pas tellement la vue du sang ou de cadavres qui me déplaisait. A vrai dire je détestais ces deux crétins autant qu'il soit possible de le faire. Ce qui me dérangeait c'était de me retrouver face à ce dont Caïn pouvait être capable. S'il ne m'avait pas aimé comme on aime sa douce moitié, j'aurais pu être à leurs places deux ans plus tôt. « D'où est-ce que tu sors cette arme ? » Peu concernée par ses questionnements existentiels, je me retournai vers lui avec une détermination farouche. D'où me venait-elle ? Aucune foutue idée. Cela faisait des mois, deux ans en fait, que je n'avais plus aucun contrôle sur moi-même. Je multipliais les lubies les plus étranges, le plus souvent mue par des pulsions qui échappaient à mon esprit trop cartésien. Coucher avec mon prof de Runes, boire, répondre à ma mère, fumer, humilier mes anciennes amies de Serdaigle, coucher avec n'importe qui, sécher des cours, coucher avec n'importe qui. Déjà dit !?! Autant pour moi. Cela faisait des mois, deux ans en fait, que je ne me sentais plus moi-même. « Frappes moi. » Encore une fois, un air de merlan fris me répondit. Pourquoi étais-je la seule saine d'esprit dans cette foutue famille ! Je haussai les yeux au ciel avant de lire dans les siens qu'il commençait doucement à comprendre. Nous n'avions pas le temps que le franc tombe, je saisis son visage pour le poster en face du mien, vissant mes yeux bleus dans les siens. « Tu étais en train d'écouter de la musique sur un transat près de la piscine, lorsque tu es monté pour mettre recharger ton MP3, tu es tombé sur les jumeaux en train de me plaquer sur le lit, me pointant du coupe-papier et du pistolet. Lorsqu'ils t'ont vu, ils t'ont sauté dessus. S'en est suivi une bagarre plutôt courte, car tu as eu la possibilité d'attraper cette batte qui était dans le coin de la pièce. Tu as frappé Erwan à la tête vu que c'était lui qui tenait l'arme. Lorsqu'il s'est écroulé au sol, Zackariah s'est de nouveau jeté sur toi, tu n'as donc fait que te défendre en le frappant lui aussi. » Il semble qu'il ait enfin saisi, je lui fis donc répéter et lorsqu'il eut appris par cœur et que nous fûmes tombés d'accord sur les détails, je lui inculquais le même ordre que quelques minutes plus tôt. « Frappes moi. » il hésita, puis demanda, histoire de nous faire perdre un peu plus de temps encore. « Pourquoi ? » Je vous le dis, je ne suis vraiment pas aidée ici. J'évitai de perdre mon sang froid à mon tour et soufflai un bon coup. « Est-ce que j'ai l'air d'une fille violemment agressée par ses demis-frères ? » Sur ce point, il semblait d'accord. Tout au plus j'avais les cheveux en pétard d'avoir pris toute cette histoire en main, pas de quoi attendrir un agent de police. Il se redressa, l'air incertain, je lisais dans ses yeux à quel point il avait mal rien qu'à l'idée de devoir me faire du mal. Si seulement il avait une idée de ce que je l'aimais pour ça. A quel point je le haïssais en même temps. Je n'étais plus à ça près, il était mieux placé que quiconque pour le savoir. Je lui laissai un peu de temps pour se mettre en condition, car j'avais encore quelque chose à dire. « Une seule chose. Si tu ne veux pas que je te charge au maximum dans cette histoire, si je t'aide aujourd'hui c'est parce que tu vas me faire une promesse. Tu ne poseras plus jamais la main sur moi. Les balles qui étaient dans ce revolver, elles étaient pour toi, ne m'oblige pas à regretter ça aussi. ». Il lui fallut un certain temps, mais le coup fini par partir.
•________________DÉBUT EXTRAIT DE JOURNAL________________•
"... Après trois mois de procès parfaitement secret, la famille Whiteshape va enfin pouvoir se reposer et faire son deuil. Les jumeaux Zackariah et Erwan Whiteshape ont finalement été reconnus coupables de tentative de viol sur leur demi-sœur Judicaëlle. Ainsi que de faits de violence et de port d'arme illégal. L'héritier Caïn Whiteshape, inculpé pour double homicide involontaire, aura été, quant à lui, lavé de tous soupçons. La famille qui se sera fait toute petite depuis la mort des jumeaux, s'envole dès demain po..." Je n'arrive toujours pas à en revenir. Tout s'est déroulé comme prévu. Pourtant, des bourdes j'en ai commis ! Avec le recul je peux te dire qu'il y avait parfois des incohérences plus grosses que ma tête! Mon père a étouffé tout cela avec une facilité déconcertante. Évitons le scandale à tout prix devrait être son maître mot. Je suppose qu'il se doute de quelque chose, enfin certainement pas que ses enfants sont des meurtriers, mais d'un petit quelque chose quand même. Il n'a toujours rien dit. En fait, depuis la fin du procès, je le trouve étrangement serein. J'ai vu Caïn ce week-end, il avait l'air bien aussi, quoi qu'il ait beaucoup de mal à remonter la pente. Ça m'a vraiment fait mal au cœur de le voir comme ça. Je crois que des vacances tous les deux nous feront du bien cet été. Je le laisse organisé tout ça, ça l’occupe. Tout ce que je sais c'est que nous partons en Indonésie. Plutôt sympa non !?! •___________________FIN DE L'EXTRAIT___________________•
« Un petit verre pour fêter ça ma Jude ? » Ils me sourient, les yeux pétillant d'un bonheur que je ne leur connaissais que rarement. Ils ne savent pas très bien ce que nous fêtons, mais peu importe. Tout ce qu'ils veulent c'est une bonne excuse de faire la fête et je rentre à l'université, rien de mieux comme bonne excuse n'est ce pas. Hungcalf, l'université magique la plus réputée d'Europe. Ça mes amis l'ignorent bien entendus, ce ne sont que des moldus. D'autres gosses de riches comme moi ou quelques marmots ayant grandi dans les mêmes rues que moi. Des gens totalement à côté de la plaque avec qui je m'entends bien en fin de compte. « Non merci, je ne bois pas. » Ils s'en souviennent et ils rient. Quant à moi je me sens bien. Le vide s'est comblé.
✎ MANON
Dans la vraie vie, j'ai bientôt dix-neuf ans. J'ai connu ce magnifique forum grâce à un partenariat sur un forum dont j'ai oublié le nom et je ferais de mon mieux pour être là 4 à 6 jours / 7 ! Je n'ai pas de double compte. Mon personnage est un perso inventé. Et bien entendu, je ne pouvais pas partir sans vous dire que mon poisson rouge s'appelle Darwin et il vous embrasse. code règlement : OK By Emy |
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- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Dim 22 Mai 2011 - 18:36
Bienvenue ! (l)
non non ce n'est pas une fatalité : si on vient de Serdaigle, on ne va pas forcément chez les Lufkins. Nous demandons juste une explication dans ta fiche quand les changements sont trop gros, comme passer de Gryff à Grymm (vu que ce sont des antipodes) ;)
non non ce n'est pas une fatalité : si on vient de Serdaigle, on ne va pas forcément chez les Lufkins. Nous demandons juste une explication dans ta fiche quand les changements sont trop gros, comme passer de Gryff à Grymm (vu que ce sont des antipodes) ;)
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Dim 22 Mai 2011 - 18:48
Bienvenue & Bon courage pour ta fiche ♥
- Hungcalf UniversityΔ PNJ - Temple du Savoir Δ
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Lun 23 Mai 2011 - 11:55
Welcome ! :D
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Lun 23 Mai 2011 - 16:08
Bienvenue :D
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Lun 23 Mai 2011 - 20:18
Je suis fan de ton pseudo :baveuh:
bienvenue à toi (l)
bienvenue à toi (l)
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Lun 23 Mai 2011 - 22:15
Damned, j'adore ton pseudo :hysteric:
Bienvenue sur le forum Jude (l) (l)
Bienvenue sur le forum Jude (l) (l)
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Lun 23 Mai 2011 - 23:27
Merci beaucoup à tous ! (l) (l) (l)
Ravie que mon pseudo vous plaise, à vrai dire, je l'aime beaucoup aussi =P
Ma fiche traine un peu, mais normalement elle devrait être finie demain ou au plus tard mercredi. =)
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Mar 24 Mai 2011 - 2:52
Bienvenue (l) je rejoins tout le monde pour ton pseudo :inlove:
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Mar 24 Mai 2011 - 21:11
Merci =D
Je te retourne le compliment c'est original et joli en même temps n_n
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Mar 24 Mai 2011 - 21:18
Bienvenue sexy Michelle - et bi en plus :baveuh: - (l)
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Mar 24 Mai 2011 - 23:19
Je lis ça demain Judi', j'arrive pas à pleinement me concentrer là )
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Mer 25 Mai 2011 - 18:16
Aucun soucis ne t'en fait pas, on est pas pressé =D
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Jeu 26 Mai 2011 - 0:55
Chère étudiante
Félicitations, tu es admise à l'université magique de Hungcalf !
Nous t'invitons à aller déposer tes valises dans ta chambre universitaire ou ton appartement à Norwich avant de laisser ton hibou à la volière. Si tu es perdu dans l'université et ne retrouve plus tes horaires de cours ni celles de ton club d'échecs sorciers, n'hésite pas à aller faire un tour au panneau d'affichage.
Enfin, le système de parrainage sorcier est à ta disposition à tout moment du jeu !
N'hésite pas à envoyer des hiboux au staff si tu as des questions,
Have fun !
Note personnelle : Rien à y redire. Bon jeu =)
- InvitéInvité
Re: Jude • « Peu de gens sont faits pour l'indépendance, c'est le privilège des puissants »
Jeu 26 Mai 2011 - 20:07
Merci ♥
- Contenu sponsorisé
- loki + tu sais c'qui s'rait bien? c'est qu'on lance des escape game pour entrainer les gens à aller dans les administrations.
- Je ne suis pas perverse c'est les gens qui sont coincés ..
- ♦ « personne n'est incompris, c'est juste ce que les gens disent lorsqu'ils n'aiment pas ce qu'ils sont. »
- Ce ne sont pas nos capacités qui déterminent ce que nous sommes, ce sont nos choix | Lys
- Ian-Henry ✖ Les garçons et les filles sont comme les noms de domaines, ceux et celles que j’aime sont déjà pris ✖
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