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They don't know what we're capable of ϟ LUST
Mer 24 Fév 2016 - 21:22
Before we begin, you must all be warned: nothing here is safe for you
« LUST & Calliope »
Un goutte tombe, elle échoue au centre d'une unique flaque, et provoque l'onde qui se déploie. Ondulations parfaites sur une surface naguère tranquille, calme inquiétant avant la tempête annoncée, voilà que le silence retombe après la chute inopinée. Signe annonciateur qui ne laisserait aucun devin sans mots à la bouche, signe précurseur qui annonce bien plus qu'un temps chagriné mais au moins un déluge duquel il vaudrait mieux s'abriter. Le silence ce rompt, le rideau tombe sur la scène verdoyante, et bientôt fleurissent les parapluies des badauds les plus prévoyants tandis que les autres ne peuvent, désormais, plus que courir sous les larmes torrentielles d'un Ouranos défait. La complainte d'un dieu ne se fait jamais dans la solitude, et les tambours martiaux accompagnent la chute tandis que Zeus se plaît à fêter sa victoire nouvelle en fracassant la ciel de ses zébrures les plus belles.
Un frisson remonte le long de son échine pour mieux mourir sur le bord de ses lèvres. Frémissement qu'elle s'empresse de faire disparaître sous la morsure ordurière de ses lèvres carmins. Il est de ces souvenirs qu'elle aimerait mieux oublier, de ses sensations qu'elle souhaiterait bien effacer, mais toujours ce font sentir les fourmillements au creux des paumes de ses mains. La blessure est vieillissante, mais l'instant ce fait toujours un plaisir infamant de lui rappeler au combien elle fut un jour cuisante. Elle serre alors les poings comme pour faire fi de ces cicatrices qui, longtemps, ont tiré ses chairs à l'extrême. Elle enfonce ses ongles écarlates dans sa peau encore rosie des sévices passés, et s'efforce d'enfoncer le restant de ses mémoires les plus vivaces au creux des méandres de son esprit. Noyade impromptue qui la laisse démunie face à l'orage qui s'abat dans ce monde qui est de nouveau le sien.
Extirpée de ses rêveries séculaires, elle se défait de son souffle vicié en un profond soupir qui lui fait bannir les souvenirs pour mieux revenir à sa réalité. Ses doigts se délient pour mieux laisser voir les dégâts qu'elle se sera elle-même infligée. Légères coupures, déchirements sommaires qui lui font lever les yeux au ciel sous l'impulsion de sa propre bêtise. Elle rage presque de ne pas se sentir aussi forte qu'elle l'aurait souhaité, elle s'insurge de ne savoir dépasser les limites de ce curieux inconscient qui n'a de cesse de la torturer. Les réminiscences minent son corps, entament ses nerfs, et la rendent d'autant plus furieuses qu'elle ne peut vivre avec autant qu'elle ne peut vivre sans. Une part d'elle-même est à jamais encrée dans le passé.
Un sifflement se fait alors entendre, comme un avertissement émit au travers des larges feuillages de la serre tandis que le bruissement s'intensifie au travers du brouhaha de la pluie tombante. Reptile qui se meut au travers des branchages et vient à la rencontre de sa maîtresse encore en proie à ses démons. Il siffle, persifle, et finit par s'exprimer en cette langue que nul autre qu'elle ne peut comprendre en ces lieux. « Calliope, te voilà bien ébranlée ! », souffle-t-il en crachotant un rire grotesque qui ne sied guerre à la créature qui se délie de sa branche. Lentement, son corps charnu serpente entre les fougères et les herbacées pour mieux se rapprocher de la sorcière qui le juge d'un air mauvais. « Je croyais que tu étais sans cœur, mais voilà que la pluie sait te faire sortir de ta torpeur ! Je suis presque impressionné. », le boa s'enroule sur lui-même tout en sifflant sa vilenie à celle qui voudra bien l'entendre, ses écailles brilles sous les torches allumées, son corps luit sous l'éclat de ces flammes qui se tordent.
Elle, elle ne peut retirer à Béhémoth la beauté de son paraître, pas plus qu'elle ne peut lui enlever la vivacité de son esprit, mais elle sait qu'il n'est rien de plus désolant pour le serpent que d'être ignoré. Le voilà chien de faïence redevenu de plâtre quand la belle se contente d'un sourire en guise de réponse. Il cracherait presque de mécontentement, mais préfère continuer à s'enrouler sur lui-même pour mieux poser sa large tête canine sur ses chairs trop dodues, observant une situation qui lui échappe. Si les serpents sont des êtres intelligents aux discours trop bien rôdé il est pléthores de conditions et de natures qu'ils ne peuvent appréhender, et les réflexions autant que les inflexions de la belle ne sont qu'énigme au regard de la créature reptilienne. Pourtant, à bien des égards, Béhémoth est l'être qui saurait le mieux faire un portrait réaliste de celle qui l'aura élevé au rang de gardien de ces serres.
Sa langue fourchue passe entre ses crocs, caresse l'air dans un mouvement vif, goûte à l’atmosphère chaude et saturée d'humidité, et se meut au travers des ondes qui les entoure. Un goutte. Rien de plus qu'une goutte qui vient ébranler leur tranquillité. « Il arrive. » susurre-t-il alors sans le moindre écart, sans la moindre surprise. « Je sais. » répond-elle avec lassitude, « il n'est jamais en retard quand le sujet l’intéresse. », conclue-t-elle en matière d'évidence. D'un geste de la main elle chasse le serpent, sommant la créature de déguerpir, et si elle manifeste son mécontentement d'un chuintement désagréable ce n'est que pour mieux obéir.
Loup de faux-semblants placés sur ses yeux, elle arbore un sourire grenat et radieux. Ses mains blanches viennent à lisser les plis imaginaires de sa robe fourreau dont le noir se mêle à ses boucles brunes qui descendent sur ses reins comme une cascade d'eau noire. Elle est maîtresse en ses lieux et nuls souvenirs, nulles pluies, ne sauraient la faire tomber de son charmant piédestal. La confiance retrouvée, elle s'avance dans le chemin couvert des lierres les plus sauvages, et annonce d'une voix posée sa présence autant que sa bienséance à cette âme qui s'avance au travers des passages feuillus et biscornus. « Heureuse de voir que la pluie n'aura pas su vous arrêter ! », argue-t-elle en se détournant déjà, ses talons claquant sur le dallage et ses hanches roulant à chacun de ses pas. Elle s'approche d'un établi de bois dont l'âge n'est identifiable que par les charnières de cuivres verdies part le temps, et empoigne une bouquet de longues tiges auxquelles pendant des grelots bleutés. Elle en hume le parfum, se rengorge de leurs flagrance, et sourit de plus belle. « Aujourd'hui, le sujet va vous plaire : La scutellaire et ses effets anxiolytiques. ».
Un frisson remonte le long de son échine pour mieux mourir sur le bord de ses lèvres. Frémissement qu'elle s'empresse de faire disparaître sous la morsure ordurière de ses lèvres carmins. Il est de ces souvenirs qu'elle aimerait mieux oublier, de ses sensations qu'elle souhaiterait bien effacer, mais toujours ce font sentir les fourmillements au creux des paumes de ses mains. La blessure est vieillissante, mais l'instant ce fait toujours un plaisir infamant de lui rappeler au combien elle fut un jour cuisante. Elle serre alors les poings comme pour faire fi de ces cicatrices qui, longtemps, ont tiré ses chairs à l'extrême. Elle enfonce ses ongles écarlates dans sa peau encore rosie des sévices passés, et s'efforce d'enfoncer le restant de ses mémoires les plus vivaces au creux des méandres de son esprit. Noyade impromptue qui la laisse démunie face à l'orage qui s'abat dans ce monde qui est de nouveau le sien.
Extirpée de ses rêveries séculaires, elle se défait de son souffle vicié en un profond soupir qui lui fait bannir les souvenirs pour mieux revenir à sa réalité. Ses doigts se délient pour mieux laisser voir les dégâts qu'elle se sera elle-même infligée. Légères coupures, déchirements sommaires qui lui font lever les yeux au ciel sous l'impulsion de sa propre bêtise. Elle rage presque de ne pas se sentir aussi forte qu'elle l'aurait souhaité, elle s'insurge de ne savoir dépasser les limites de ce curieux inconscient qui n'a de cesse de la torturer. Les réminiscences minent son corps, entament ses nerfs, et la rendent d'autant plus furieuses qu'elle ne peut vivre avec autant qu'elle ne peut vivre sans. Une part d'elle-même est à jamais encrée dans le passé.
Un sifflement se fait alors entendre, comme un avertissement émit au travers des larges feuillages de la serre tandis que le bruissement s'intensifie au travers du brouhaha de la pluie tombante. Reptile qui se meut au travers des branchages et vient à la rencontre de sa maîtresse encore en proie à ses démons. Il siffle, persifle, et finit par s'exprimer en cette langue que nul autre qu'elle ne peut comprendre en ces lieux. « Calliope, te voilà bien ébranlée ! », souffle-t-il en crachotant un rire grotesque qui ne sied guerre à la créature qui se délie de sa branche. Lentement, son corps charnu serpente entre les fougères et les herbacées pour mieux se rapprocher de la sorcière qui le juge d'un air mauvais. « Je croyais que tu étais sans cœur, mais voilà que la pluie sait te faire sortir de ta torpeur ! Je suis presque impressionné. », le boa s'enroule sur lui-même tout en sifflant sa vilenie à celle qui voudra bien l'entendre, ses écailles brilles sous les torches allumées, son corps luit sous l'éclat de ces flammes qui se tordent.
Elle, elle ne peut retirer à Béhémoth la beauté de son paraître, pas plus qu'elle ne peut lui enlever la vivacité de son esprit, mais elle sait qu'il n'est rien de plus désolant pour le serpent que d'être ignoré. Le voilà chien de faïence redevenu de plâtre quand la belle se contente d'un sourire en guise de réponse. Il cracherait presque de mécontentement, mais préfère continuer à s'enrouler sur lui-même pour mieux poser sa large tête canine sur ses chairs trop dodues, observant une situation qui lui échappe. Si les serpents sont des êtres intelligents aux discours trop bien rôdé il est pléthores de conditions et de natures qu'ils ne peuvent appréhender, et les réflexions autant que les inflexions de la belle ne sont qu'énigme au regard de la créature reptilienne. Pourtant, à bien des égards, Béhémoth est l'être qui saurait le mieux faire un portrait réaliste de celle qui l'aura élevé au rang de gardien de ces serres.
Sa langue fourchue passe entre ses crocs, caresse l'air dans un mouvement vif, goûte à l’atmosphère chaude et saturée d'humidité, et se meut au travers des ondes qui les entoure. Un goutte. Rien de plus qu'une goutte qui vient ébranler leur tranquillité. « Il arrive. » susurre-t-il alors sans le moindre écart, sans la moindre surprise. « Je sais. » répond-elle avec lassitude, « il n'est jamais en retard quand le sujet l’intéresse. », conclue-t-elle en matière d'évidence. D'un geste de la main elle chasse le serpent, sommant la créature de déguerpir, et si elle manifeste son mécontentement d'un chuintement désagréable ce n'est que pour mieux obéir.
Loup de faux-semblants placés sur ses yeux, elle arbore un sourire grenat et radieux. Ses mains blanches viennent à lisser les plis imaginaires de sa robe fourreau dont le noir se mêle à ses boucles brunes qui descendent sur ses reins comme une cascade d'eau noire. Elle est maîtresse en ses lieux et nuls souvenirs, nulles pluies, ne sauraient la faire tomber de son charmant piédestal. La confiance retrouvée, elle s'avance dans le chemin couvert des lierres les plus sauvages, et annonce d'une voix posée sa présence autant que sa bienséance à cette âme qui s'avance au travers des passages feuillus et biscornus. « Heureuse de voir que la pluie n'aura pas su vous arrêter ! », argue-t-elle en se détournant déjà, ses talons claquant sur le dallage et ses hanches roulant à chacun de ses pas. Elle s'approche d'un établi de bois dont l'âge n'est identifiable que par les charnières de cuivres verdies part le temps, et empoigne une bouquet de longues tiges auxquelles pendant des grelots bleutés. Elle en hume le parfum, se rengorge de leurs flagrance, et sourit de plus belle. « Aujourd'hui, le sujet va vous plaire : La scutellaire et ses effets anxiolytiques. ».
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Re: They don't know what we're capable of ϟ LUST
Ven 26 Fév 2016 - 0:11
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« Loki & Calliope »
Il avait été à deux doigts de réussir sa vie. Jeune homme au pedigree impeccable (ou presque, n'en déplaise aux axiomes de délire congénital), gommant toutes les aspérités d'une personnalité crasse et primaire. Les synapses encore neufs et vierges de toute substance illicite ; pas un gramme dans le nez, pas un gallon de whisky dans le sang. Mais ça lui avait pris soudainement, cette volonté impétueuse d'embrasser avec violence la carrière de baiseur invétéré. Le quidam n'est pas vraiment beau, pourtant. D'aucun relèvent chez lui une beauté toute relative qu'il croise de temps à autre dans le miroir sans y prêter attention ; le semi-islandais n'est pas Narcisse, contrairement aux rumeurs qu'on lui prête. Il a le faciès atypique, la bouche fine et bien dessinée, une mâchoire épaisse se contractant à chaque frustration, un nez épaté, des yeux d'amande. Néanmoins il se drape dans ce charme brut et magnétique qu'il épingle à sa boutonnière, prince de la débauche il fustige par la fascination qu'il exerce – jusqu'à la lie parfois – les pauvres hères accrochant son regard. Medusa des vices et des errants. L'Innocence est moribonde lorsqu'elle s'approche de Lust ; elle se gâte, gangrène et s'étiole. Il est cancérigène. Il est binaire, manichéen, stéréotypé, charmant, irritant. C'est un poncif. Et sous le pli de ces épithètes patentés se niche la faiblesse d'un condamné ; Lust s'étourdit mais ne titube jamais. Il a l'ardeur d'un vainqueur puisque son cœur demeure vaincu. Cette volonté crasse qu'il a de se rouler dans la fange des excès, c'est par amour de la petite mort. Ah comme il est cruel, bourreau pour les autres mais surtout contre lui-même, lorsqu'au détour de chaque rail de poudre blanche il inspire et aspire bien plus à coudoyer l'Ankou plus que l'extase. Sans doute est-ce pour cela que la proposition de l'enseignante l'a intrigué : en dehors de ses jambes fuselées et de sa gueule d'ingénue (elle ressemblait aux portraits de Jean-Baptiste Greuze, c'était indéniable. Cette même candeur farouche, cette vulgarité mutique fardant la lippe), Miss Palariar exerce sur lui un puissant ascendant morbide. Lust n'ignore pas que ces quelques cours particuliers sauront être mis à profit pour son bien-être personnel, sa dépendance proverbiale, son savoir tout relatif. Le sujet l'intéresse, et – voilà qui est inusité – le charisme sexuel de l'enseignante ne semble y être pour grand chose. Là réside l'immuable amour que Lust porte à l'auto-destruction.
Aussi, se dit-il en se rendant d'un pas leste vers les serres, pouvait-il prétendre à une sémiologie éphémère. Le temps de ces quelques cours, Lust recouvrait un semblant de sérieux et d'intérêt, enclenchait ses synapses pour autre travail que le découpage mental et physiologique d'une jolie fille, ouvrait les vannes de la réflexion sans jamais y instiller de mauvaise foi. Il se délaissait de ses nippes de jeune homme vicié pour mieux revêtir la fripe du savoir, sans même intenter à la pudeur de l'enseignante. Certes ses hanches chaloupées aspiraient, à l'instar de sa bouche framboisine, bien des fantasmes tus, mais sa débâcle passée avec une de ses professeurs avait laissé quelques plaies béantes qu'il parvenait difficilement à panser. Suicidaire, mais pas téméraire. Ceci étant dit, une fois débarrassé de ses prestations de bellâtre, Lust écrivait sur son faciès les traits de l'application sitôt le pied posé dans la serre.
Le quidam se racle la gorge en guise de salutation, politesse déplacée mais pas négligeable. S'il y a bien une chose qu'il abhorre, c'est de s'introduire (socialement parlant. Entre les cuisses d'une donzelle accueillante, là est une autre affaire) : se présenter à autrui est impersonnel et tangible. Le Grymm préfère le marché parallèle des préliminaires en règle, de celles tissées par les rumeurs traînant dans son sillage, ses exploits et ses faits, les opinions des commères – qu'elles soient bonnes ou mauvaises. De toute évidence, son vis-à-vis n'en a cure et s'engonce dans les ténèbres des lierres et de la photosynthèse. Lust s'en accommode, il jubile presque, se galvanisant de cet instant sans éclats ; lui, ne supporte pas la clarté. Sans quoi son faciès rembruni ne serait plus. « Heureuse de voir que la pluie n'aura pas su vous arrêter ! » « Parce qu'il a plu ? » Rictus de connivence, regard perçant. Le jeune homme joue la carte du séducteur taciturne ; l'inflexion de sa voix se fait suave mais la moue est faussement candide. L'on pourrait croire à une blague de mauvais goût, un retour de bâton mal maîtrisé et pourtant. Plongé dans ses pensées, le Grymm n'avait pas même prêté attention à la morsure de la pluie baisant sa nuque. A force de se défoncer les nasaux et le cerveau, ses nerfs semblent en état de dysfonctionnement intense. Chapeau l'artiste. La douleur n'est plus, elle demeure illusion. Ca le galvanise, il s'approche puis la toise, félin aux aguets. « Aujourd'hui, le sujet va vous plaire : La scutellaire et ses effets anxiolytiques. » « Ca se voit, non ? Que je suis anxieux. » L'élégance s'empare de sa langue ; il se tait. Puis, une fois dépouillé de sa léthargie passagère, reprend de plus belle. « C'est moche, en fait. » De guetter le moindre soubresaut désagréable pour s'assurer d'être vivant. Stress, angoisse, agressivité. « Mais ça me parle. On commence par quoi ? » Imposer la distance. Cela ne lui ressemble guère mais en l'instant c'est loin d'être obsolète. « Professeur. »
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Re: They don't know what we're capable of ϟ LUST
Ven 26 Fév 2016 - 13:00
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« LUST & Calliope »
Les croches noires s'extirpent de son imaginaire à mesure que les cloches d’améthystes tintinnabulent sous ses yeux. Notes claires atteintes de mutisme qui ne sonnent et ne résonnent que pour les esprits ouverts sur les tragédies de leur existence. Mélodies mélancoliques, suites moribondes, fugues alanguies qui ne tiennent en longueur que par les soubresauts de ses mains blanches. Tremblements incontrôlés qui ne sont qu'une incisions de plus faite à l'arbre de sa vie, rien de plus qu'un coup de hache meurtrier assénés au creux de son orgueil pour mieux la faire vaciller. La mélopée est divine à ses oreilles, coups d'orgue et autres trompettes célestes qui l'ébranlent en son âme pour mieux lui faire lâcher ce soupir d'extase au travers du bouquet qu'elle porte, encore, comme une voilette à son visage. Le rouge à ses joues n'en est que plus vif alors qu'elle repose les mauves fleuries sur les bois ouvragés de son établi, et c'est le regard brillant de ces sensations à peine ravalée qu'elle en vient à juger son favori.
Charmant garçon attifé de son allure la plus correcte, il s'extirpe de l'obscurité de l'artificiel sous-bois pour mieux s'exposer aux lumières les plus moroses. La flamme dansante des torches sous l'obscure verrière ne saurait cacher la fatigue de son faciès, et la malice de ses yeux étirés n'en est que plus flagrante à mesure qu'il s'avance. Grand homme il aurait pu être, et assurément il se fait grand garçon dans la cours d'une école qui sent autant l'élève studieux que le stupre animal de ces autres. Il n'est aucune duperie qu'il ne saurait lui imposer, aucune trahison dont elle ne soit déjà au courant, et s'il se trouve là face à elle à cet instant ce n'est que parce qu'il est celui qu'elle aura choisi. Évidentes évidences qui ne cachent que l’intérêt qu'elle cultive en sa personne, indélicats besoins de se sentir heurter par une âme en plus pitoyable état que la sienne. Malsains et terribles devoirs qu'elle se donne en tentant de la redresser, à moins que ce ne soit que l'échec le plus lamentable qu'elle commande à l’exécution. L'un comme l'autre ne sont rien d'autre que des partitions brisées que le vent joue au travers des roseaux, rien de plus que de chênes qu'on aurait rompu de coups pour mieux les voir tomber. La chute est rude au regard de leurs chimériques élévations.
Il se gausse de quelques situations alors que naît le sourire en demi-teinte sur le bord de ses lèvres, à peine plus qu'une toquade circonstancielle que le temps avale pour mieux recracher les sens cachés de ces pauvre situations. Candeur mensongère et ingénues questions s'entremêlent pour mieux charmer l'assistance, mais l'assistance n'est que trop coutumière du jeu pour s'y laisser prendre. La main aguicheuse portée sur l'arrondie de sa hanche ne fait que mieux ressortir les courbes de son corps laissé en suspend sous le regard qui la toise. Qui veut jouer doit savoir relancer de plus bel. « Anxieux ? Non, je ne vous imagine pas anxieux. », dit-elle alors d'un ton plein de ces évidentes lassitudes, se permettant de dépasser les premières impression qu'il se donne comme pour légitimer son intérêt le plus flagrant. « Je vous pense bien plus habité par quelques démons méphistophéliques qu'anxieux. Vous êtes à la recherche d'une vie qui n'est pas la vôtre. », elle se tait, laisse la mélodie qui l'assourdie reprendre son droit avant qu'elle ne la fasse cesser d'une simple interrogation. « Mais qui ne l'est pas ?! ».
La réflexion n'est pas tant pour lui que pour elle, cheminement de pensée qui ne font que ressortir le truisme le plus banale de leurs existences. Elle court encore après ce que sa vie aurait put être, elle s'efface face à ce qu'elle est désormais, et ne peut pourtant en oublier cette épée de Damoclès à jamais dressé au dessus de son chef. Elle n'est qu'une ombre qui arpente une vie qu'elle mérite sans pourtant s'y sentir véritablement attachée, elle n'est qu'un spectre alimenté d'autant d'illusions que d'allusions à ses espoirs déçus. Seulement son sourire n'en est que plus accru laissant entrevoir une dentition imparfaite rendue charmante par le bienheureux gouffre qui y réside D'un large mouvement de la main elle embrasse les surfaces de travail qui les entoure, dévoilant un semblant d'installation fait d'autant de coupes que de serpes. « Découpes et pilonnages sont l'ordre du jour. Nul besoin de potion pour la scutellaire, un simple séchage et quelques infusions sont suffisantes pour délier les nerfs les plus emmêlés. ».
Elle dépasse son élève, traversant la pièce qu'ils occupent en l'espace de quatre vives enjambées, sortant d'un séchoir sans âge un énorme herbier qu'elle ouvre avec attention et délicatesse. Les clochettes bleutés qu'elle en ressort ont perdu de leur vivacité mais n'en ont pas moins gardé cette odeur caractéristique. Lentement, le geste calculé, elle vient défaire chaque tiges friables de son papier de sois pour mieux les placer au creux d'une large mortier. La chose terminée, elle donne le mortier à son apprenti. « Poussière nous avons été, et poussière nous redevenons. », sens biblique extirpé à sa jeunesse qu'elle dispense à force de souvenirs religieux dont elle se moque gentiment. « Si vous êtes sage je vous apprendrais les dosages pour mieux ne pas mourir en s'en sustentant et pour en sentir les plus grands bienfaits. ».
Charmant garçon attifé de son allure la plus correcte, il s'extirpe de l'obscurité de l'artificiel sous-bois pour mieux s'exposer aux lumières les plus moroses. La flamme dansante des torches sous l'obscure verrière ne saurait cacher la fatigue de son faciès, et la malice de ses yeux étirés n'en est que plus flagrante à mesure qu'il s'avance. Grand homme il aurait pu être, et assurément il se fait grand garçon dans la cours d'une école qui sent autant l'élève studieux que le stupre animal de ces autres. Il n'est aucune duperie qu'il ne saurait lui imposer, aucune trahison dont elle ne soit déjà au courant, et s'il se trouve là face à elle à cet instant ce n'est que parce qu'il est celui qu'elle aura choisi. Évidentes évidences qui ne cachent que l’intérêt qu'elle cultive en sa personne, indélicats besoins de se sentir heurter par une âme en plus pitoyable état que la sienne. Malsains et terribles devoirs qu'elle se donne en tentant de la redresser, à moins que ce ne soit que l'échec le plus lamentable qu'elle commande à l’exécution. L'un comme l'autre ne sont rien d'autre que des partitions brisées que le vent joue au travers des roseaux, rien de plus que de chênes qu'on aurait rompu de coups pour mieux les voir tomber. La chute est rude au regard de leurs chimériques élévations.
Il se gausse de quelques situations alors que naît le sourire en demi-teinte sur le bord de ses lèvres, à peine plus qu'une toquade circonstancielle que le temps avale pour mieux recracher les sens cachés de ces pauvre situations. Candeur mensongère et ingénues questions s'entremêlent pour mieux charmer l'assistance, mais l'assistance n'est que trop coutumière du jeu pour s'y laisser prendre. La main aguicheuse portée sur l'arrondie de sa hanche ne fait que mieux ressortir les courbes de son corps laissé en suspend sous le regard qui la toise. Qui veut jouer doit savoir relancer de plus bel. « Anxieux ? Non, je ne vous imagine pas anxieux. », dit-elle alors d'un ton plein de ces évidentes lassitudes, se permettant de dépasser les premières impression qu'il se donne comme pour légitimer son intérêt le plus flagrant. « Je vous pense bien plus habité par quelques démons méphistophéliques qu'anxieux. Vous êtes à la recherche d'une vie qui n'est pas la vôtre. », elle se tait, laisse la mélodie qui l'assourdie reprendre son droit avant qu'elle ne la fasse cesser d'une simple interrogation. « Mais qui ne l'est pas ?! ».
La réflexion n'est pas tant pour lui que pour elle, cheminement de pensée qui ne font que ressortir le truisme le plus banale de leurs existences. Elle court encore après ce que sa vie aurait put être, elle s'efface face à ce qu'elle est désormais, et ne peut pourtant en oublier cette épée de Damoclès à jamais dressé au dessus de son chef. Elle n'est qu'une ombre qui arpente une vie qu'elle mérite sans pourtant s'y sentir véritablement attachée, elle n'est qu'un spectre alimenté d'autant d'illusions que d'allusions à ses espoirs déçus. Seulement son sourire n'en est que plus accru laissant entrevoir une dentition imparfaite rendue charmante par le bienheureux gouffre qui y réside D'un large mouvement de la main elle embrasse les surfaces de travail qui les entoure, dévoilant un semblant d'installation fait d'autant de coupes que de serpes. « Découpes et pilonnages sont l'ordre du jour. Nul besoin de potion pour la scutellaire, un simple séchage et quelques infusions sont suffisantes pour délier les nerfs les plus emmêlés. ».
Elle dépasse son élève, traversant la pièce qu'ils occupent en l'espace de quatre vives enjambées, sortant d'un séchoir sans âge un énorme herbier qu'elle ouvre avec attention et délicatesse. Les clochettes bleutés qu'elle en ressort ont perdu de leur vivacité mais n'en ont pas moins gardé cette odeur caractéristique. Lentement, le geste calculé, elle vient défaire chaque tiges friables de son papier de sois pour mieux les placer au creux d'une large mortier. La chose terminée, elle donne le mortier à son apprenti. « Poussière nous avons été, et poussière nous redevenons. », sens biblique extirpé à sa jeunesse qu'elle dispense à force de souvenirs religieux dont elle se moque gentiment. « Si vous êtes sage je vous apprendrais les dosages pour mieux ne pas mourir en s'en sustentant et pour en sentir les plus grands bienfaits. ».