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On reste Dieu merci, à la merci d'un conifère (STYX)
❝Le soleil est assis du mauvais coté de la mer❞ Hecate & Styx Tu ne savais pas vraiment ce que tu faisais ... Tu restais là couchée à compter les différents grains de poussière visibles grâce à ce faible rayon de soleil arrivant à passer au delà des rideaux sombres .. Quelle heure pouvait il bien être ? Tu entendais les respirations longues monotones des autres filles et tu étais là, seule, spectatrice de ce spectacle, les grains de poussières flottaient, dansaient les uns avec les autres ... La tête de Caroline était mouillée, comment pouvais tu lui faire subir cela à ta pauvre Caroline, lui faire subir une inondation de bave chaque nuit mais c'est ça l'amour, quand on aime on fait subir des choses malgré nous aux autres et si ils nous aiment ils acceptent en retour sans broncher une seule seconde. Tu n'as jamais été du genre à trainer au lit, dés ta plus jeune enfance tes parents t'ont éduqués comme ça, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt Hecate disaient ils alors ... Il n'y a que ceux qui ne feront rien de bien dans leur vie qui se lèvent après l'aurore ... Tu y croyais enfant, maintenant tu ne crois plus aucun mot qui sort de la bouche de tes parents, tu te lève juste tôt car c'est devenue une habitude ... Tu as déjà essayé pourtant de te lever tard, de faire la grasse matinée comme les autres disent mais tu n'y es jamais arrivée, même en allant dormir tard, tu te lèves toujours à six heures comme si tu avais une montre à gousset dans le cerveau, une véritable malédiction ... Tu écartais le rideau du bout de ton doigt, il faisait beau malgré ce début d'hiver, le soleil était présent et ça te suffisait pour être heureuse ... Au moins tu pourrais faire un tour dehors sans qu'il n'y ai trop de monde à cette heure ci. Cela t'arrivait des fois, de te lever tôt et d'aller t'assoir, seule sur un des bancs de pierre et d'admirer le lever du soleil, c'était un excellent moment pour réfléchir ... En une dizaine de minutes tu étais en bas, ton livre de potions sous la main ... Tu aimais étudier au grand air, tu te sentais bien paisible et en plus les potions c'était un de tes cours avec lequel tu as toujours eu du mal ... Au moins tu pouvais rajouter une touche positive dans cette petite équation ... La cour était déserte ... Aucun bruit sauf ceux des oiseaux, de la brise caressant les arbres dénués de feuilles ... Tu aimais bien l'hiver, tu avais hate de voir tomber la neige si seulement il pouvait y avoir de la neige ... La neige immaculée, tant de souvenirs remontaient en toi ... Ta mère qui t'aidait à faire un bonhomme de neige, ton père riant aux éclats quand tu te roulais dedans au point d'être trempée ... Styx s'approchant de toi par derrière pour te mettre pleins de neige sur la nuque, tu te rappelle de la neige coulant dans ton dos et toi voulant enchérir, lui courant derrière rigolant de plus en plus ... Tellement de chose avaient changer malheureusement ... |
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Re: On reste Dieu merci, à la merci d'un conifère (STYX)
Le froid percutait ma peau avec ardeur tandis que mes joues, rougissantes, se pétrifiaient, ma peau craquelant tout la pression des caresses amères de l'hiver, tandis que mes yeux, douloureux par tant d'agressivités, observaient les alentour d'un oeil nostalgique. Bientôt viendrait le moment où Emrys et moi devrions retrouver notre famille afin de fêter Noël, à la manière moldue la plus conventionnelle possible, où j'oublierai le monde majestueux de la magie et où je redeviendrai celui que j'avais toujours voulu être. Un moldu, simple, tout court.
Un sourire se dessina au creux de mes lèvres tandis que je me retournais afin de retourner vers le château. Retrouver Ophelia, qui devait certainement m'attendre pour je ne sais quelle raison. Elle qui était dans ma maison. Mais alors que j'avançai vers mon but, sa chevelure attira mon attention. Ses cheveux, roux, presque orange, m'attirèrent, et firent dévier mes pieds de leur destination initiale. Elle était là, assise, seule au milieu d'une cours désertique et froide, trônant au milieu d'un banc de pierre, les yeux rivés sur un ouvrage, un des nombreux ouvrages qu'elle lisait et relisait sans cesse, alors que je m'amusais, moi, à la scruter elle, sans jamais me lasser de redécouvrir ses traits qui me semblaient indomptables, nouveaux, à chaque nouvelle observation. J'observai son visage, aussi blanc que l'hiver, silencieux, elle ne me voyait pas, comme si elle s'était perdue au fin fond de ses pensées les plus secrètes, ou comme si le livre qu'elle feuilletait lui faisait éprouver des sentiments intenses que je ne comprenais pas. Sans bruit, je m'avançai, jusqu'à me glisser à côté d'elle sur le banc. Ne la touchant pas, gardant mes distances pour ne pas que son parfum ne m'enivre une fois encore.
Je suis resté silencieux un instant, observant juste ses gestes, ses lèvres qui remuaient avec discrétion, à peine, comme quelqu'un qui murmure, sans même prononcer le moindre mot, des mots pour elle. Mon regard se baisse sur son cou pâle, à peine visible par son écharpe qui la protège de l'hiver. Et ses mains, presque rouge, semblent affronter le temps avec vaillance. Elle est belle, de toute les manière. Et ces mains qu'elle maltraite, ont pris si souvent soin de moi que quelque part, je souffrais pour elles. "Tu as froid." J'attrapai ses mains afin de les plonger dans ma veste, contre les miennes. Sans la regarder, observant juste ses mains, comme j'avais l'habitude de le faire.
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Re: On reste Dieu merci, à la merci d'un conifère (STYX)
❝Le soleil est assis du mauvais coté de la mer❞ Hecate & Styx Les pages ne finissaient pas, les mots n'avaient aucun sens, tu n'aimais pas les potions, les autres en riaient pendant les cours, tu n'avais que de bons points grâce à Séraphina. Tu n'avais jamais compris son amour pour les potions pour toi ça ressemblait à une vieille langue morte totalement incompréhensible, tu n'avais aucune extase à réussir des potions mais tu n'avais pas le choix, tu devais savoir les faire, tu devais réussir, réussir c'était ton but depuis toujours et tu aurais été la meilleure, la plus brillante si il n'y avait pas eu ce fichu cours ... Tu aurais pas passé tout ce temps à te triturer les méninges à faire genre que tu serais une bonne alchimiste ... Le froid te mordait le bout des doigts, tu aurais du mettre des gants comme la plupart des personnes mais tu n'aimais pas les gants, tu as toujours eu cette impression d'être emprisonné, de ne plus être totalement libre de tes gestes, tu n'aimes pas ça tu aimes pouvoir sentir les choses avec le bout de tes doigts et pas avoir les mains enrobés dans du tissu de laine ... Machinalement tu portas tes doigts à ta bouche et tu soufflas dessus espérant que l' air chaud te les décongèle un peu ... Il faisait peut-être un petit peu trop froid en fait, tu étais frileuse mais un peu masochiste sur les bords sans doute, tu as toujours aimé te faire du mal ... Tu as toujours voulu tout faire sans jamais pensé au mal que tu pourrais faire sur ton corps ou sur ton âme ... Tu as froid ? Ton cœur eu un raté net. Tu ne l'avais pas vu arriver . Reste calme Hecate, reste calme. Il ne faut pas que tu lui montre l'effet que ça te fait qu'il soit là ... Il sent si bon ... Calme toi Hecate, concentre toi, reste naturelle et tout ira bien Hecate ... Ce n'est qu'un ami, juste un ami, rien de plus ... Pourquoi faut il que tu le voit différemment, c'était tellement plus simple avant quand tu ne l'aimais pas ! Mais c'était comment avant ? En fait tu l'as toujours aimé, dés le premier jour tu l'as aimé tu ne te rendais juste pas compte Hecate tu étais trop petite à l'époque, trop innocente ... Il prit tes mains, deuxième raté. Tu voulais le regarder, lui dire tout, lui dire à quel point tu étais amoureuse de lui, mais non lui dire serait une tragédie, imagine il ne t'aime pas Hecate, tu le perdrais pour toujours, tu l'as déjà perdu ... Il est déjà différent tout a changé depuis la dernière fois ... Tu n'as plus envie de revivre ça ... Tu as déjà assez souffert à cause de lui, ça suffit ! Tu peux faire ta vie toute seule ... Mais qu'est ce que tu ferais sans lui, Styx c'est ta petite boule d'oxygène, ton seul moyen de vivre dans ce mode de fou ... Calme toi Hecate, tu pourrais très bien t'en sortir toute seule ... Tu le laissas faire, tu ne dis rien, tu regardais ton livre et pourtant tout se mélangeait dans ta tête ... J'ai un peu froid mais ça va encore je sais supporter, qu'est ce que tu fais là à une heure si matinale ? Tu lui fis un sourire, tout était naturel avec lui, tu ne savais pas t'empêcher de sourire ... C'était Styx tout simplement, il réveillait en toi cette petite case dans ton cerveau qui s'appelle bonheur ... Il te rendais heureuse rien que par sa présence c'était tout, tu ne savais pas mieux l'expliquer ... C'était inexplicable comme sensation |
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Re: On reste Dieu merci, à la merci d'un conifère (STYX)
Nos discussions demeuraient stériles, froides, comme si nous n'étions que de vagues connaissances, des étrangers séparés par un mur de glace, alors que notre histoire avait traversée l'adolescence et les infinies possibilités séparatrices de nos vies. J'observais ses yeux, fuyant sur les lettres qui s'étalaient sur son livre de potion, alors qu'elle déblatérait ses paroles d'une voix chantante. Cette voix qui m'avait apaisée depuis bien trop longtemps pour que je reste de marbre.
"Je réfléchissais." Ses mains entre les miennes, je savourais la douceur de sa peau, pressant un peu plus mes mains contre les siennes sans pouvoir me contrôler, alors que mon coeur s'exaltait de ce contact si simple pourtant. Je me pinçai les lèvres alors que du regard, je cherchais un échappatoire à ce sentiment frustrant de bien-être que je ne voulais pas ressentir. Charme tortionnaire, je lâchai ses mains. "On sera de nouveau chez nos familles d'ici peu. Et je suis heureux de quitter tout cela." Je soupirai. "Alors je commençai à m'extasier du fait que j'allais vivre de nouveau comme un moldu l'espace de quelques jours." Je me tournai un peu plus vers elle, cherchant son regard. Je savais que ses parents avaient un impact destructeur sur elle, bien qu'ils l'aimaient, la mettaient en une situation profondément douloureuse, éprise dans une guerre qui ne la concernait pas, la seule raison pour laquelle ses parents s'obligeaient à être ensemble, un peu comme un objet envoûtant auquel se rattacher pour faire croire à une vie parfaite, à un couple heureux, et elle, se sentant obligée d'être la meilleure personne au monde, afin de faire en sorte qu'ils soient fiers. Je me pinçai de nouveau les lèvres. "Je sais que c'n'est pas ton cas."
Parfois, il y a un temps, je l'invitais à passer les vacances chez moi, ou lui rendais visite pour que ces périodes soient moins difficiles à supporter. Mais depuis quatre ans, j'évitais ce genre de propositions afin de garder un espace entre elle et moi. Comme si j'avais peur de succomber à une quelconque envie de rapprochement. Mais cette fois, il était peut-être temps d'agir autrement. Je ne savais pas, car je savais, au fond, que je resterai le même, l'imbécile cruel qu'il me plaisait d'être à ses côtés, comme si la repousser me plaisait, alors que la vision d'un regard meurtri de sa part me mettait mal à l'aise. Comme si je ne supportais pas de la voir s'effondrer sous le poids de la souffrance.
Emrys avait toujours eu le don de me remettre sur le droit chemin, me disant toujours de faire des efforts vis à vis d'elle, sachant pertinemment que l'amitié n'était plus d'actualité entre elle et moi. Il m'avait expliqué que dans la vie, personne ne méritait d'être seul, pas même un insensible tel que moi. Je m'humectais la lèvre inférieure. "Si le coeur t'en dis, il y a toujours de la place chez moi pour toi. Mes parents seraient ravis de te revoir."
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Re: On reste Dieu merci, à la merci d'un conifère (STYX)
❝Le soleil est assis du mauvais coté de la mer❞ Hecate & Styx Uné décharge électrique. Tu la sentais dans tout ton corps, ce foutu frisson qui te faisait hérisser les poils blonds de tes bras. Allait il le remarquer, cette chair de poule traître qui pourrait lui faire comprendre à quel point ton corps prenait de plaisir à cette simple caresse de la pulpe de son doigts sur ta main ... Tu ne devais rien lui montrer, pas maintenant, tu n'étais pas prête pour passer ce cap, et puis tu le perdrais de toute façon et tu ne voulais pas le perdre ... encore. Déjà que votre amitié était occupée à danser sur un fil d'argent si frêle, si mince. Vous dansiez tout les deux dessus, essayant de rester accrochés l'un à l'autre sans perdre cet équilibre pourtant déjà si incertain ... Si vous tombiez, il n'y aurait plus de filet pour rattraper votre si grande chute, trop usé le filet, beaucoup trop de fois utilisés ... Tu n'osais toujours pas chercher son regard, tu y succomberais une fois encore et tu ne sais plus t'empêcher d'être toi même, ça finira par sortir Il ne veut pas de toi Hecate, prends sur toi et contente toi de son amitié ... Tu peux déjà t'estimer contente de l'avoir ... Oui mais si lui aussi il voulait plus et qu'il n'a jamais osé le dire ... Non non c'est impossible, c'est Styx ... Il me l'aurait fait savoir depuis tout ce temps et puis non même je dois pas du tout être son genre de fille, il aime mieux les filles comme l'autre blonde là, bien foutue bien blonde, belles dents blanches, je suis pas à la hauteur ... Abandonne Hecate bon sang tu es plus intelligente que ça ... Oui mais je l'aime nom d'un niffleur ! Ces mains, tellement convoitées s'éloignèrent des tiennes, tout s'emmêlait dans ta tête. Tu étais soulagée de ne plus devoir controler toutes ces pulsions et en même temps, ses mains, la douceur de ta paume te manquait déjà ... Tu détestes être autant accro à quelqu'un, être autant dépendante d'une personne ... On sera de nouveau chez nos familles d'ici peu. Et je suis heureux de quitter tout cela. Alors je commençai à m'extasier du fait que j'allais vivre de nouveau comme un moldu l'espace de quelques jours. Il en avait de la chance, tu l'enviais, tu enviais cette vie de famille. Cette vie de famille que tu avais perdu depuis bien longtemps et tu ne sais toujours pas pourquoi, tu n'as jamais su la raison de cette cassure. Tu ne le sauras peut être jamais en fin de compte ... Voudrais tu vraiment le savoir au moins ? Même ça tu n'en es pas vraiment sûre ... En tout cas tu sais que ton Noel va être affreux, vous trois dans cette grande salle, aucun invité, plus personne depuis quelques temps, depuis qu'ils sont tout les deux devenus de mauvaise compagnie ... Quand tu étais plus jeune, tu avais pleins de beaux Noel remplis de lumières, de chaleur, d'amour et de cadeaux .... C'était il y a très longtemps tout ça ... Les meilleurs Noëls de ton adolescence c'était avec lui, Styx ... Tu étais tellement captivées par toute cette technologie moldue ... Tu te souviens de sa mère, riant en te voyant tellement captivée par ce four à micro-ondes ... Styx qui te souriait en te montrant tout ses jeux vidéos dont tu ne comprenais rien ... Apparemment tu avais limite les yeux qui te sortait des orbites quand tu la vu y jouer avec passion ... Tu aimais son univers à Styx et il aimait te le faire partager ... Ca ne va pas être facile cette année c'est vrai avec les parents mais bon, je pense que sans moi ils s'entretueraient encore plus et j'ai pas envie d'associer Noel à une horrible scène macabre ... Tu as beaucoup de chance Styx d'avoir des parents comme les tiens ... Au moins tu pourras retrouver ton petit monde moldu ... J'aimerais bien en avoir un aussi de petit chez moi moldu ou je pourrais avoir un micro ondes ... Décidement cette histoire de micro ondes ça t'a vraiment marqué. Le vent te gifla le visage, tu n'avais plus vraiment pensé au froid, il t'avait enveloppé de sa chaleur ... Tes dents claquaient ... Ton regard se posa sur ses lèvres ... Sur sa voix, tu ne te concentrais plus que sur ça pour ne plus penser à la brulure du froid sur ta joue.Si le coeur t'en dis, il y a toujours de la place chez moi pour toi. Mes parents seraient ravis de te revoir Le sourire te monta aux lèvres, c'était y a très longtemps la dernière fois qu'il t'avait proposé ça, Styx, rien que cette proposition te rend heureuse. Tu esquissas un sourire, faible, il ne fallait pas que tu lui montres que ton cœur était en pleine répétition de salsa ... Tu te sentais à ta place chez les Ollerton, beaucoup trop à ta place même ... Tellement qu'Emrys en a eu des soupçons. Vous ne vous entendiez pas plus que ça au début et pourtant, lui a toujours su, il a même su avant toi l'attachement si particulier que tu avais pour son frère ... Il est un des seuls au courant, il essaie de te persuader que vous êtes faits l'un pour l'autre N'importe quoi si Styx était vraiment fait pour toi Hecate, il serait déjà venu te le dire, il t'aurait déjà montrer, il est pas si aveugle que ça pour ne pas se rendre compte si il aime quelqu'un. Te voile pas la face ma vieille c'est impossible Un regard, tu lui fis un clin d'œil, ceux d'autrefois, ceux que tu lui faisais après l'avoir soigner et que toute chose était réparée. C'était devenu une habitude ... J'essayerais de passer alors ... Ils me manquent beaucoup tes parents tu sais ... Tu lui caressa la main du bout du doigt Et toi aussi tu me manques Styx ... Ne lui dis pas malheureuse. Tu restas muette ... De toute façon il n'est plus libre, l'autre blonde lui tourne autour, il va retourner dans ses bras, reste amie avec lui, ne tente rien, évite de te faire souffrir Tu baissas les yeux, les yeux sur ce sol de pierre ... Et comment ça va avec Ophélia, je vois qu'elle te tourne autour depuis quelque temps ... Un sourire, un simple sourire, faible, tremblant sur les commissures en attente d'une réponse que tu espérais en ta convenance. |
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