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~Petite âme grise~ Augustus /! scène choquante
Mar 1 Aoû 2017 - 15:56
Petite âme grise. ft. Augustus Salomon
La vie est une maladie dont tout le monde meurt. P.Morand
Hôpital Ste Mangouste, 4ème étage.
Dehors les feuilles mortes virevoltent au grès du vent du mois de novembre. La pluie vient fouetter le verre de ma fenêtre d’hôpital et l'eau dégouline le long des carreaux me faisant comme un rideau qui me cache aux yeux du monde. Des larmes roulent le longs de mes joues creuses, silencieuses, brulantes d'un amour encore incandescent. Je ferme les yeux, une image me hante. Dans la salle de bain des préfets à Poudlard, son corps nu face à moi, comme si on l'avait sculpté à même le marbre, nimbé par la lumière qui filtre au travers du vitrail de la sirène me le fait apparaitre comme un dieu géant. Mon dieu géant à moi. Son regard d'une extrême profondeur, chargé d'une lueur lubrique se plisse comme pour mieux sonder ce qu'il entrevoit dans l'immense bassin. Moi. Je suis une souris prise au piège. Prise au piège de son être. De mon amour pour lui.
Mes poings se referment sur eux même et je serre autant que j'ai mal. Mes ongles se logent dans le creux de mes paumes et rapidement un fin filet de sang glisse de mes mains. Je serre pourtant encore espérant détourner la douleur qui me vrille les entrailles, le cœur, les poumons. Chaque parcelle de ma peau est empreinte de la douleur insoutenable de son absence. Haletante, je relâche ma prise et l'espace d'un court instant il me semble entendre le son de sa voix. Je rouvre les yeux ragaillardie, écoute. Mais le vide est là. Devant moi. Ma raison me rappelle à l'ordre durement. Il est mort! me hurle t-elle. Devant cette vérité que j'ai avec le temps assimilé comme étant la réalité, je hurle son nom mais depuis que les médicomages m'ont rendu muette, aucun son ne s'échappent d'entre mes lèvres. J'étais une rose que mon jardinier soignait avec patience et amour afin qu'elle s'épanouisse. Sans lui, je ne suis qu'une épine sèche qui attend un feu de foret pour disparaitre. Mais à Ste Mangouste point de feu, point de jardinier. Je n'ai que son souvenir pour alimenter la rose et cela ne suffit pas. Ne suffit plus pour me garder en vie.
Je me tourne faisant face à ma chambre désolée. Un lit trône au centre de la pièce, une table de nuit. Chaque objet est ensorcelés afin que je ne puisse plus les briser. Mes poignets portent encore les stigmates de ma dernière tentative de disparaitre. Le verre qui était censé me servir à m’abreuver à fini en miettes, ses débris plantés dans mes veines. Tentative vaine pour mettre fin à cette douleur insupportable de son absence. Mais je suis encore ici, à me demander pourquoi. Pourquoi dois-je endurer cette souffrance? Pourquoi me laisse t-on vivre? Une bête qui souffre, on l'achève? Pourquoi diable me garde t-on en vie?
Au fond de la pièce, l’armoire où sont rangées mes affaires soigneusement préparées par ma mère. Du linge qui sent la lessive, des biscuits, des chocogrenouilles qui moisissent, des photos du temps ou je souriais encore. Nombre d'attentions, d'actes d'amour insignifiant à mes yeux, elle se ronge les sangs pour moi, son unique fille mais j'en ai franchement rien à foutre! Je ne veux qu'une chose: Qu'on me rende Chase! Je hurle encore silencieusement. Hurle encore de colère qu'aucun son ne parvienne à mes oreilles. Et par désespoir je file un coup de pied dans la table de nuit. Tout son contenu vacille et tombe dans un fracas mais rien ne se casse. Le son cependant ravie mes oreilles et je ris -silencieuse- comme une démente qui vient d'entendre un son mélodieux. Dans mon hilarité mon regard se pose sur un objet que je n'avais pas vu de puis bien longtemps. Un bout de bois, mon petit monstre du fleuve Blanc comme j'aimais a l’appeler. Ma baguette. Elle était échouée sur le parquet et je vis en elle comme un signe de ma destinée. Merlin m'envoyait un message. Je fis un pas, glissant comme une ombre sur le bois et me penche pour la ramasser, la saisissant dans ma main frêle.
Son contacte me fait frémir et je ferme les yeux d’allégresse. Enfin. Mes souffrances vont prendre fin. Mes gestes sont lents, calculés, la pointe de ma baguette se loge sur ma carotide et je lève les yeux au plafond comme si je pouvais admirer un ciel azur de ma chambre. J'arrive! criai-je silencieusement alors qu'un sourire déforme mon visage. Ma prise sur le bois de ma baguette est ferme, mon cœur bat mystérieusement calmement et je hurle: Avada Kedavra. Mais rien ne se produit. Salope de baguette! Il faut vouloir la mort pour réussir ce sortilège, j'en rêve pourtant bordel!! Incrédule, colérique, j'écarte ma baguette pour regarder qu'elle ne soit pas abimée mais je constate bien vite qu'elle est en parfait état. Décidée à me faire obéir et à en venir ou je le souhaite, je retente en pointant la baguette sur mes entrailles douloureuses, vide de vie, remplies de douleur. Sectumsempra me répétais-je en boucle dans ma tête à la façon d'un sortilège informulé.
Une lumière bleue jailli de la pointe de mon Petit Monstre et vient découper avec grâce ma chair. Comme une délivrance, j'accueille dans un cri silencieux ces innombrables douleurs comme bienfaitrices, ma libération. Enfin! Dans quelques secondes je n'aurai plus mal, je n'aurai plus à porter seule le poids de notre vie disloquée. De cette vie de déchéance. Mes jambes ne me tenant plus, je me laisse choir sur le parquet au centre d'une flaque vermeille qui ne cesse de grandir. Je me meurs mais je suis heureuse, dans quelques secondes je serais avec Chase pour l'éternité.
(c)Miss Pie
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Re: ~Petite âme grise~ Augustus /!\ scène choquante
Ven 4 Aoû 2017 - 14:53
Petite âme grise AITANA & AUGUSTUS Ce soir là, rien n'allait se passer comme prévu. J'étais en train de faire du tri dans les documents qui ornaient mon bureau, c'était un vrai capharnaüm. Un pile de dossier désordonné c'était accumulé la sans que je ne m'en rende vraiment compte, tout au long de la journée. J'avais ensorcelé les documents pour qu'ils se classent soigneusement en ordre puis je commençais à ranger mes affaire pour entrer chez moi. Je pousse alors un profond soupir. Mes lunettes. Où peuvent bien être mes lunettes? Dans la chambre d'un de mes patients? Le bureau de la directice, les toilettes peut-être... J'avais du les poser quelques part sans faire attention et elles étaient resté là-bas. Je me passe une main sur le visage, tout se dont j'avais besoin, c'était ça, arpenter l'étage pour chercher une paire de binocle alors que j'aurais pu tranquillement rentrer chez moi. Je frémis, contenant une certaine colère, une colère démesuré pour l'occasion, j'avais juste paumé les lunettes, pas de quoi en faire un plat, pourtant tout cette frustration, autocentrée, remontait sans que je ne puisse la contenir. Mes jambes s'agitaient sous le bureau. Je me lève alors d'une traite, comme pour échapper à un démon voulant brusquement prendre possession de mon corps. Je décide alors de faire ce que je m'interdis là plus part du temps au travail, j'ouvre un petit tiroir et en sors une flasque à peine assez grande pour contenir quelques gorgées de whisky. Un sourire bref s'étire sur mes lèvres alors que mon cerveau hurle que si je m'interdisais vraiment ce genre de trucs au boulot, je ne prendrais même pas la peine d'y laisser une flasque. Je dévisse donc le goulot et avale deux longue gorgée. Je frissonne, un cours moment j'ai la sensation que toutes les pensées néfastes viennent se ranger dans un coin, derrière ma tête. Je soupire, glisse la flasque dans la poche intérieure de ma veste et je me lève finalement afin d'arpenter le quatrième étage et retrouver mes lunettes, je le souhaite. Je vérifie d'abord les lieux évident, mais rien, rien du tout. Alors un bruit sourd attire mon oreille. Je lève les yeux et essai un moment d'identifier ce bruit qui semblait venir d'un peu plus loin. Mais plus rien... Je poursuit alors ma recherche, mais un nouveau bruit, encore plus sourd, se fait attendre, comme si quelqu'un venait de tomber... Je regarde autour de moi ainsi que le numéro des chambres, mon regard s'assombrit alors. L'espace d'un instant j'oublie complètement mes lunettes et je franchis les quelques mètres qui me sépare de la porte à toute vitesse. Je la pousse à la volée. Le spectacle sur le quel je tombe me laisse de marbre un instant. Comme paralysé par la scène mes yeux navigue de cette flaque de sang qui menace de rattraper mes chaussures, au corps inerte de la jeune femme. " Oh bordel... " je reste encore quelques secondes immobile essayant d'analyser ce qui se passe. Petit à petit mon cerveau remet les informations à leur place. " Oh merde... " Je parviens alors à bouger, sans trop réfléchir je m'agenouille dans cette flaque de sang, je cherche d'ou il provient. Rapidement je trouve les entailles qui traversent son abdomen, elles sont nombreuses et profondes. Le liquide écarlate s'en déverse bien trop rapidement. " non, non, non... " Des tas de questions fusent dans mon esprit. Comment a-t-elle pu faire ça? Sa baguette. " Espèces d'abruties. " ce message plein d'amour s'adressaient aux infirmières qui avaient laissé à la jeune femme sa baguette. Peut-être l'avaient privé de la possibilité de s'exprimer, mais pas de penser, ni de passer à l'acte. On enlevait même les lacets de chaussure au détenu en prison pour ne pas qu'ils se pendent avec, et on laissait sa baguette à une jeune femme, dépressive. La logique? Je finis alors par sortir ma propre baguette et la pointer sur les entrailles de la jeune femme. " Vulnera Sanentur " Petit à petit, les plaies se referme, comme si de rien était. Malheureusement Aitana à déjà perdu énormément de sang... Je la soulève alors, toujours inconsciente de me précipite dans le couloir. Je ne suis qu'un psychiatre, elle a besoin d'un médicomage, un vrai. Je descend à l'étage des urgences en toute vitesse. Une infirmière vient alors à ma rencontre, je lis l'inquiétude sur son visage. Comme moi, elle connait bien la patiente. Je lui dresse un bref topo de la situation et on se dirige vers une chambre vide. Je dépose délicatement la jeune femme sur le lit et je laisse à l'infirmière et ses collègues lui prodiguer les soins d'urgence. Je reste en retrait, incapable de bouger. Repensant à cette scène. J'aurai pu intervenir avant, dès les premiers bruits... Pourquoi n'a-t-elle pas crié? Le sortilège de mutisme visiblement très efficace. Je bouille à cette idée. Pourquoi je n'avais pas vu venir cela? Je croyais qu'elle allait mieux, vraiment. Pas beaucoup mieux, mais sincèrement un peu mieux... Je me mords l'intérieur de la joue, les médecins s'affaire autour d'elle, puis rapidement, l'infirmière revient me voir. Merci d'être intervenu si rapidement. Sans ça nous l'aurions probablement perdue. Je soupire, j'hausse les épaules. Peut-être aurait-elle était mieux ainsi... Je chasse cette pensée absurde et m'approche finalement du lit ou elle repose, même dans un profond sommeil elle semble souffrir terriblement, d'un tourment que nul ne peut saisir. Je soupire et me laisse tomber sur le fauteuil près d'elle. Machinalement je sors ma baguette et vient la poser contre ses cordes vocales, silencieusement, n'annule le sort de mutisme qui l'empêche d'exprimer quoi que se soit. Puis je m'appuie lourdement sur le dossier. Je reste la planté, à la regarder, en me demandant comment on avait pu louper ça, comment avait-on fait pour ne pas le voir venir. Surtout moi... Je connaissais cette patiente, j'avais de la sympathie pour elle.. épuisé je me laisse bercer par ces pensées négative, et petit à petit je m'endors, épuisé par un surplus d'émotions, je fais un rêve étrange ou je retrouve mes lunettes qui flotte au milieu d'une marre de sang, il me faut aller les chercher mais je suis habillé en blanc et crains de me tâcher... Un bruit extérieur me sors alors de ma torpeur. J'ouvre les yeux. Aitana ne dors plus. Je lui souris légèrement, sans rien trouver de plus à ajouter. Je ressent un immense soulagement de la voir là, vivante. |
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Re: ~Petite âme grise~ Augustus /!\ scène choquante
Dim 6 Aoû 2017 - 23:32
Petite âme grise. ft. Augustus Salomon
La vie est une maladie dont tout le monde meurt. P.Morand
Jamais je ne m'étais posé la question de ce qu'il pouvait y avoir après la vie. Peut être sentait-on notre âme quitter cette enveloppe charnelle qu'était notre corps pour s'élever vers les cieux, vers un dieu quelconque que certain prétendent qu'ils existent? Peut-être qu'après tout il n'y avait rien du tout. Que le néant nous aspire et puis voilà. Fini. Contrairement à ce que j'espérais pour me consoler, je ne retrouverai jamais Chase nulle part après ma vie. Peut-être aussi serais-je un fantôme prisonnier de lui même, de ses idées moroses à flâner en ces lieux en les hantant chaque jour, cachée dans le cintre d'une porte de l’hôpital pour effrayer les patients.
Rien de tout cela ne semble capable de se produire. L'espace d'un instant j'ai cru apercevoir l'image de mon bien aimé, mon dieu, auréolé de lumière comme un gladiateur de sa foule, me tendant les bras, m’accueillant dans notre douce éternité. Mais ce n'était qu'une chimère alors que je sombrais dans l’inconscience. Ses mains m'ont qu'à peine touchée puis ont disparut... Me laissant là, orpheline dans un noir et un froid glacial. Prise au piège entre la faux de la mort et d’innombrables mains tentant de m'arracher à celle ci.
Je ne suis qu'une poupée inanimée au prise d'un froid polaire maintenant que mon sang n'est plus pour réchauffer mon corps. Je m'endors bien forcée, épuisée par ce voyage funèbre sans traineau.
J'ouvre une paupière, puis la referme. J'ai mal au corps, j'ai mal au cœur, j'ai mal à l'âme. Je ne sais si je suis dans la réalité ou dans une, parallèle. Je refais une tentative, histoire de voir si un cerveau, le mien commande vraiment cette fonction, ouvrir les yeux. Et j'y parviens. Je suis en... vie. Merde!
Immédiatement, à cette constatation mon regard encore incertain se charge de larmes douloureuses. Mon corps entier se crispe tandis que j'encaisse cette nouvelle. Je gémis de douleur et à ma grade surprise le son de ma voix résonne dans mes oreilles. Comme au travers d'une vitre mais je m'entends. Qui m'a redonné l'usage de ma voix? Je réfléchis l'espace de quelques secondes avant de me sentir observé. Je me fais violence pour ouvrir plus grand les yeux, tenter de tourner la tête afin de voir clair. Doucement les contours d'un visage se dessine en face de moi. Une barbe noire comme l’ébène, semblant rugueuse. Des cheveux en bataille et un regard brillant comme deux petites étoiles inquisitrices malgré un sourire bienveillant. Bordel, mon psy!
C'est à lui que je dois le retour de ma voix sans nulle doute. A lui aussi que je dois d'être ici, plaquée sur un lit d’hôpital, accoutrée de fils, de tuyaux, de flacons. En vie quoi... Je ne sais si je dois le remercier, ou l'insulter. Je fronce les sourcils l'air colérique. Bordel! Le message n'était-il pas clair? Mais à la place je murmure, honteuse:
- Ça sent la naphtaline dans ce service... Je fais la moue et sur le ton de l'ironie j'ajoute. Les infirmières du 4ème ont le QI d'un bigorneau de m'avoir laissé ma baguette hein?
J’arrête là mon jeu de plaisanterie mal placé et me tais sans faire à mon psy l'aumône d'un sourire. Je m'attends à l'éternelle rengaine, pourquoi avez vous fait ça Miss Shern et patati et patata. Je suis là pour vous aider, parlez moi. Je soupire, lassée, fatiguée, usée de souffrir de devoir me battre encore et encore. Pourquoi ce type n'est-il pas legimen? Pourquoi n’a-t’il pas le pouvoir de redonner du rose à mon âme devenue grise?
(c)Miss Pie
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Re: ~Petite âme grise~ Augustus /!\ scène choquante
Lun 7 Aoû 2017 - 22:38
Petite âme grise AITANA & AUGUSTUS Aïtana reprend ses esprits, je lui laisse un moment pour qu'elle réalise ou elle se trouve, et ce qu'il est en train de se passer. A son regard je peux lire qu'elle se souvient très bien des événements. Ses traits son tirés, fatigué. Rien ne brille au fond de son regard, pas une seule lueur d'espoir. L'espace d'un instant je me sens un peu coupable. Coupable d'être celui qui ne l'a pas laissé parvenir à ses fins, coupable d'être celui qui a décidé de son destin. Je craignais qu'elle m'en veuille profondément, ça foutrait en l'air une bonne partie du travail que nous avions fait jusqu'à présent. Sa colère à mon égard serait grandement justifiée. Je l'avais libéré de son mutisme, elle était maintenant en mesure de me faire toutes les reproches qu'elle souhaitait, j'étais prêt à les attendre. Mais ce ne fut pas le cas. Au lieu de cela, à ma grande surprise, elle m'offre une réflexion sur l'odeur particulière de cet endroit. Mes épaules s'agitent un peu alors que j'essai de retenir un rire qui se valait peut-être déplacé. Mais je ne vais tout de même pas pleurer, elle est vivante et capable de faire de l'ironie, c'est plutôt une bonne nouvelle. Je n'aurais pu trouver de meilleure comparaison pour ses infirmières qui n'avaient pas été très malignes. J'hoche la tête en soupirant. " Effectivement, c'était absolument con... " Contrairement à elle, je ne pesais pas mes mots " Et le sort de mutisme complètement absurde. " J'avais du mal à saisir la négligence avec la quelle avait été traité cette patiente. Cette patiente qui me tenait plus à cœur que je ne le croyais. Car la voir maintenant allongé sur ce lit, toujours en vie, me procurais un soulagement indescriptible. " Enfin, tout à votre avantage n'est-ce pas? " à mon tour de faire de l'ironie. Mais je n'étais pas là pour lui faire la leçon de morale, ou essayer de comprendre son acte. Il était tout à fait compréhensible, légitime, et je n'avais rien à lui dire. A moins qu'elle éprouve elle le besoin d'en parler. Il était alors de mon devoir de l'écouter et la guider. Mais je n'étais plus sur mes horaires de travail, alors je n'avais plus envie de jouer au psychologue. Et dans ce genre de situation, y a-t-il vraiment des paroles rationnelles? Un quelconque réconfort à apporter? Je n'en savais trop rien. Mais me mettant à sa place, j'avais du mal à concevoir que quelqu'un puisse discuter avec moi de ce qui venait de se passer. C'était une expérience personnelle, particulièrement dure à partager avec quelqu'un. Il n'était pas question qu'elle ressente de pression ou de jugement. Elle avait sans doute besoin de digérer tout ça avant d'en parler à quelqu'un. Un instant je l'observe, malgré son visage marqué par les difficultés des dernières semaines, elle gardait cet air angélique, cette force... je m'égare un instant dans ses yeux puis rapidement je détourne le regard. Je me racle la gorge, hésitant sur la marche à suivre. J'avais du mal à savoir si je pouvais lui proposer quelque chose pour qu'elle se sente mieux. " Je vous laisse dormir si vous voulez... Je voulais juste m'assurer que vous vous réveilleriez un jour. " Je lui souris faiblement. Et c'était la vérité, elle m'avait foutu une peur bleu, je voulais juste être certain qu'elle soit encore en vie... L'entendre me procurais un grand soulagement, mais j'avais mal pour elle, pour les prochains jours sans doute horribles qu'elle passerait. Je ne voulais pas non plus qu'elle pense que je mourrais d'envie de partir, je voulais simplement qu'elle se sente libre de me dire ce qu'elle désirait, et si elle avait besoin de se retrouver seule et pleurer toutes les larmes de son corps, il était injuste de l'en priver. |
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Re: ~Petite âme grise~ Augustus /!\ scène choquante
Mer 9 Aoû 2017 - 23:27
Petite âme grise. ft. Augustus Salomon
La vie est une maladie dont tout le monde meurt. P.Morand
En d'autres circonstances, j'aurai peut être rit de la réponse qu'Augustus me fit. Là je me contente de hocher la tête sérieusement, celle ci coincée à moitié dans le moelleux de l'oreiller. Son franc parlé m'amuse mais je n'ai pas le cœur à rire tout de suite. Le retrouverai-je seulement un jour? J'en doute. Je ne crois pas être assez forte. Quand au sortilège de mutisme, ma gorge se serre à sa simple évocation comme si elle portait un stigmate. Mon regard larmoyant se fait supplique silencieuse. Ils ont voulu me faire taire. Ce que je disais les dérangés. Je criais et ai toujours envie de crier au meurtre, me couper les cordes vocales et me faire passer pour une cintrée criant à perdre haleine étaient bien plus simple que de mettre le ministère dans un quelconque faux pas. Mais non je ne suis en aucun cas folle. Malheureuse à en mourir oui mais pas cinglée. Lorsque l'on est comme moi dépressive et suicidaire, la limite avec la folie est mince. Mais ce n'était qu'un cri du cœur. Par désespoir. Par douleur. Et puis comme le dit avec ironie Augustus, on m'a donné les moyens de passer à l’acte et j'ai saisit la perche tendue voilà tout.
A présent, je me sens étrangement apaisée sous le regard doux de mon psy. Il a quelque chose ce soir qu'il n'a pas d'ordinaire en consultation. C'est peut être simplement cela, nous ne sommes pas en consultation et son attitude à mon égard s'en trouve totalement différente. Je dirai presque qu'il a l'air intimidé. Est-il plus simplement humain? Est-ce lui qui m'a trouvé? Le spectacle ne devait pas être beau a voir. J'entends encore le son de mon sortilège, des chairs qui se découpent, raisonner dans mes oreilles. Je ferme une seconde les yeux à la fois apeurée et tourmenté et lorsque je les rouvre Augustus me livre qu'il veut me laisser.
J'écarquille les yeux paniquée à cette idée, en faisant non de la tête. Je ne veux pas me retrouver seule avec moi même. Face à mes démons qui vont tous s'amuser à me torturer sans cesse. Et je serai incapable de les contrôler et encore moins de les faire taire en me donnant la mort.
J'extirpe ma main non sans difficulté d'en dessous du drap et tend les doigts dans sa direction avec l'espoir qu'il me donne la sienne avant de chuchoter encore.
-Ne partez pas... Je ne veux pas être seule, s'il vous plait...
Je lui en demandais peut être beaucoup en cette fin de journée mais il était au dessus de mes forces, pensais-je, de m'endormir ou de rester éveillée seule dans cette chambre sinistre, avec mes idées sinistres. Avec ma tentative encore loupée. Je vis en Augustus plus qu'un psy, un ami sur qui j'avais besoin de m'appuyer. Une simple présence pour me rassurer comme une mère est à son enfant lorsqu'un cauchemar le tire du sommeil la nuit. Peut être souhait-il simplement rentrer chez lui, se fondre dans un fauteuil avec un bon whisky à la main et ne pas s'emmerder avec une patiente ravagée de mon genre. Je me mords la lèvre anxieuse, des larmes afflues tel un torrent dans mon regard, terrifiée à l'idée qu'il m'abandonne.
-S'il vous plait Augustus... Ou bien, emmenez moi avec vous. Je ne supporte plus d'être ici.
Je sais mes paroles totalement irrationnelles, irréalisables. Rêvez nourri un homme et qui ne tente rien n'a rien. S'il ne peut accéder à ma requête cela aura peut être le mérite de le faire rester auprès de moi pour cette nuit.
(c)Miss Pie
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Re: ~Petite âme grise~ Augustus /!\ scène choquante
Lun 14 Aoû 2017 - 15:04
Petite âme grise AITANA & AUGUSTUS Alors que je me propose de quitter les lieux et la laisser tranquille, Aïtana trouve l'énergie de tendre la main en ma direction, me demandant de rester. Je pousse un soupire alors qu'un sourire de compassion s'étend sur mon visage, distraitement je passe mes doigts sur ma moustache, réfléchissant un court instant, puis je me lève finalement et m'approche du lit de la jeune femme et sans trop réfléchir, j'attrape sa main tendue. Elle aurait aimé que le l'amène avec moi... Je m'assied alors au bord du lit et pose un regard bien plus sérieux sur elle. " Vous avez besoin de repos, un médicomage devra vous examiné une dernière fois je suppose. Il faut que vous passiez la nuit ici " Mon ton de médecin avait prit le dessus, il fallait qu'elle reste là. Je ne voulais pas entacher le travail des infirmières et lui permettre de quitter les lieux, ma réputation risquait d'en prendre un coup... mais il ne fallait surtout pas que cette situation se reproduise non. Laisser cette jeune femme seule dans cet endroit n'étais pas une bonne idée. Avec ou sans sa baguette.. malheureusement, elle allait devoir passer la nuit ici, et je comprenais que cela puisse la dérouter. Au contact de sa main dans la mienne je réalise alors que rester seule était sans doute la dernière chose que désirait cette femme Mes yeux font un rapide tour de la pièce, je ne peux que remarquer la couleur du planché qui détonne affreusement avec la blancheur des murs. Forcément, sur un sol foncé, on cache mieux les tâches. A cette pensée un peu macabre, un rictus étire mes lèvres. C'était comme ça dans toutes les chambres ici, et au vue de ce dernier événement, je commençais à comprendre pourquoi. Un bruit attire alors mon attention, la porte s'ouvre en grinçant. Cette vieille pièce de bois semblait dater de la Rome antique et avoir traversé les âges en toute aisance, mais elle avait aussi quelque chose de particulièrement lugubre. Son craquement glaçait le sang... Pour rien au monde je n'aurai aimé passer une nuit ici non plus... Une infirmière pointe alors son nez et s'approche de nous, elle s'affère un instant autour de la patiente, vérifiant ses signes vitaux en silence, puis elle fini par demander; " Vous êtes de la famille? " Son grain de voix semble témoigner d'une consommation abusive de tabac et cela me rappelle qu'il y a un petit moment que je n'ai pas eu ma dose de nicotine... Je secoue négativement la tête. Cette question me surprend tout de même... Personne n'était donc venu voir la jeune femme, autre que moi? L'infirmière n'ajoute rien et fini enfin par quitter la pièce. Et moi je suis toujours là... La main d'Aïtana se trouve toujours dans la mienne, je n'y ai pas prêté attention, mais depuis quelques minutes déjà, elle s'accroche à moi. Mon regard va finalement se poser dans le sien. Je n'ai toujours rien à lui dire, j'aimerai qu'elle s’endorme à nouveau. Son visage traduit bien plus qu'une profonde fatigue. Doucement je quitte la douceur de ses doigts et ma main vient timidement se poser sur son visage. J'écarte une mèche de devant son front. Ma main vient se poser sur sa tempe. Sa peau est fraîche, extrêmement douce et mes doigts frémisses à ce contact. J'incline légèrement la tête et lui adresse un sourire qui se veut être rassurant. " Demain je vous fait sortir d'ici, c'est promis." |
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Re: ~Petite âme grise~ Augustus /!\ scène choquante
Mer 16 Aoû 2017 - 16:02
Petite âme grise. ft. Augustus Salomon
La vie est une maladie dont tout le monde meurt. P.Morand
Le silence d'Augustus n'augure rien de bon. Je fronce les sourcils dans une expression douloureuse tandis qu'il se lève, prend ma main en s’asseyant sur le bord de mon lit. Les hommes sont si prévisibles. Avant même qu'il n'ouvre la bouche je comprends qu'il ne va ni m'emmener, ni rester. Et par dessus le marché il ré-adopte ce sérieux caractéristique de médecin donnant des recommandations dont je n'ai que faire avec ce ton mielleux. J'ai envie de broyer les os de la dextre que je tiens dans la mienne mais je n'en ai pas la force. Mon regard reste rivé au sien avec une expression de déception extrême tandis que je le supplie silencieusement. S'il vous plait, restez...
Un bruit interrompt le fil de nos pensées à tous les deux, une infirmière replète sentant le tabac froid à des Lunes fait irruption dans ce qui me sert de chambre. Dans un silence sinistre elle vérifie ma tension, les battements de mon cœur puis enfin pose sur la table de nuit un verre en plastique ou elle venait d'y verser un liquide épais et satiné. Elle peut toujours se gratter pour que j'avale sa mixture. Un somnifère. Cette grosse vache me prend pour un lapin de six semaines. Je lui adresse le regard que j'ai de plus noir en guise de réponse à sa question indiscrète. Connasse, oui c'est mon époux avais-je envie de lui répondre. Mais je garde la bouche close et prie secrètement pour que Augustus lui réponde affirmativement de peur qu'elle lui demande de sortir.
Trop honnête, celui ci lui répond non et ma main se serre plus fort sur la sienne. Alors que mon regard toujours aussi sombre ne lâche pas l'infirmière. Elle nous observe un instant et fini par battre en retraite et sort finalement de la pièce sans rien ajouter à mon grand soulagement.
Augustus reporte immédiatement son attention sur moi et avec lenteur écarte les quelques mèches de cheveux rebelles qui barrent mon visage. Un geste simple mais qui me donne un léger baume au cœur. Un geste attentionné, sage, agréable et sincère. Puis il pose sa main chaude sur ma tempe encore glacée avant de me faire une promesse a laquelle je ne m'attendais pas. Me faire sortir d'ici. Demain. Mon regard émeraude scrute l'abime du sien à la recherche d'une faille, d'un mensonge. Celui qui l'aurait dit pour me donner du courage mais qui ne se réaliserait jamais ou du moins pas avant un moment. Mais je n'y trouve rien. Son expression m'a l'air parfaitement sereine et surtout sincère. Peut-être a t-il réellement compris ma détresse? Que rester ici ne m'aide pas a aller mieux et que prendre l'air me ferait le plus grand bien.
J'enfouis mon visage dans le creux de sa main, ferme les yeux en n'en appréciant la chaleur et la douceur. Dieu que ce contacte me fait du bien. A cet instant précis je me dis que non je ne suis plus seule. Qu'il est là et que au bout du long couloir sinistre dans lequel je me trouve, il y a une lueur. Une lueur d'espoir que mes plaies guérissent et se referment un jour. Mais ce bien être n'est qu’éphémère... Il faut que je rouvre les yeux et qu'Augustus parte ce soir.
Lentement je repose mon regard sur lui, gardant les yeux mi clos, discrets comme si j'avais peur qu'il parte en un battement de cils.
- Vous allez partir n'est ce pas?... Fumez votre cigarette, boire votre whisky. En disant cela je me rends compte que je salive. Moi qui ne boit jamais j'envie le verre de bourbon de mon psy. J'envie son ivresse et l'innocence qu'il procure lorsqu'il embrume notre esprit. - Je reste sage cette nuit mais vous m'en gardez un verre pour demain? D'accord? Et si vous vous tenez votre promesse, je vous promet de vous dire tout ce que vous voudrez.
Un bruit interrompt le fil de nos pensées à tous les deux, une infirmière replète sentant le tabac froid à des Lunes fait irruption dans ce qui me sert de chambre. Dans un silence sinistre elle vérifie ma tension, les battements de mon cœur puis enfin pose sur la table de nuit un verre en plastique ou elle venait d'y verser un liquide épais et satiné. Elle peut toujours se gratter pour que j'avale sa mixture. Un somnifère. Cette grosse vache me prend pour un lapin de six semaines. Je lui adresse le regard que j'ai de plus noir en guise de réponse à sa question indiscrète. Connasse, oui c'est mon époux avais-je envie de lui répondre. Mais je garde la bouche close et prie secrètement pour que Augustus lui réponde affirmativement de peur qu'elle lui demande de sortir.
Trop honnête, celui ci lui répond non et ma main se serre plus fort sur la sienne. Alors que mon regard toujours aussi sombre ne lâche pas l'infirmière. Elle nous observe un instant et fini par battre en retraite et sort finalement de la pièce sans rien ajouter à mon grand soulagement.
Augustus reporte immédiatement son attention sur moi et avec lenteur écarte les quelques mèches de cheveux rebelles qui barrent mon visage. Un geste simple mais qui me donne un léger baume au cœur. Un geste attentionné, sage, agréable et sincère. Puis il pose sa main chaude sur ma tempe encore glacée avant de me faire une promesse a laquelle je ne m'attendais pas. Me faire sortir d'ici. Demain. Mon regard émeraude scrute l'abime du sien à la recherche d'une faille, d'un mensonge. Celui qui l'aurait dit pour me donner du courage mais qui ne se réaliserait jamais ou du moins pas avant un moment. Mais je n'y trouve rien. Son expression m'a l'air parfaitement sereine et surtout sincère. Peut-être a t-il réellement compris ma détresse? Que rester ici ne m'aide pas a aller mieux et que prendre l'air me ferait le plus grand bien.
J'enfouis mon visage dans le creux de sa main, ferme les yeux en n'en appréciant la chaleur et la douceur. Dieu que ce contacte me fait du bien. A cet instant précis je me dis que non je ne suis plus seule. Qu'il est là et que au bout du long couloir sinistre dans lequel je me trouve, il y a une lueur. Une lueur d'espoir que mes plaies guérissent et se referment un jour. Mais ce bien être n'est qu’éphémère... Il faut que je rouvre les yeux et qu'Augustus parte ce soir.
Lentement je repose mon regard sur lui, gardant les yeux mi clos, discrets comme si j'avais peur qu'il parte en un battement de cils.
- Vous allez partir n'est ce pas?... Fumez votre cigarette, boire votre whisky. En disant cela je me rends compte que je salive. Moi qui ne boit jamais j'envie le verre de bourbon de mon psy. J'envie son ivresse et l'innocence qu'il procure lorsqu'il embrume notre esprit. - Je reste sage cette nuit mais vous m'en gardez un verre pour demain? D'accord? Et si vous vous tenez votre promesse, je vous promet de vous dire tout ce que vous voudrez.
(c)Miss Pie
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Re: ~Petite âme grise~ Augustus /!\ scène choquante
Dim 20 Aoû 2017 - 13:42
Petite âme grise AITANA & AUGUSTUS La délicate main d'Aïtana vient se poser sur la mienne. Un bref instant j'apprécie la douceur de ce contact. Ses yeux se ferment un moment et j'ai l'impression qu'elle se détend, à peine. Devant cette scène j'affiche un triste air, me sentant terriblement désolé de la détresse de cette jeune femme...J'avais souhaité quitter se monde de nombreuses fois au cours de cette interminable vie, et ce n'était que le début; qu'est-ce qui m'en avait empêché? La lâcheté sûrement. Toutes ses échappatoires que j'avais mis en place. La cigarette, l'alcool, les drogues, les femmes. Cette carapace que je m'étais construite me protégeait de bien des tracas. Malheureusement elle me coupait de la sincérité et des relations sincère avec les autres. En regardant la jeune femme je me dis alors que je ne souhaitais rien de tout cela pour elle, elle ne méritait pas d'être aigrie et triste, elle avait encore des chances d'apprendre à aimer la vie à nouveau, je l'espérais profondément... Lentement, ma main quitte son visage, laissant une étrange sensation glaciale au creux de ma paume. Je faisais de grandes promesses, mais je savais très bien qu'il était hors de question que la jeune femme quitte ces lieux. J'étais tout de même déterminé à l'en faire sortir, au moins pour la journée. Prendre l'air me semblait quelque chose de vital et nécessaire pour elle. Elle ne pouvait définitivement pas resté enfermée dans cette chambre sombre. Le but ici était d'aider cette patiente et non de la faire se sentir encore pire qu'elle ne l'était sûrement déjà. Une sortie de quelques heures, voir même quelques jours lui serait sans aucun doute accordée. Je ferais tout pour qu'elle le soit en tout les cas. J'en faisais cette espèce de mission personnelle, ça me tenait particulièrement à cœur. Quand je regardais la jeune femme je ne pouvais que revoir cette marre de sang. La scène me semblait lointaine, comme un vieux film ou un mauvais cauchemar, mais je me rappelait encore parfaitement de l'odeur ferrugineuse et c'était elle qui rendait se souvenir si réel. La patiente prendre alors la parole. J'hausse les épaules. Ma cigarette et mon whisky... J'esquisse un sourire, Aïtana semble me connaitre mieux que je ne l'aurais cru, et effectivement, ses deux denrées commençaient à me manquer. Ma journée de travail était fini depuis belle lurette et en temps normal j'aurais déjà quelques verres d'avance. Mais pour l'instant c'était le cadet de mes soucis. Je lui répond sincèrement. "Il faut que vous dormiez, si vous voulez que je reste, je peux rester, mais reposez vous." Je reste assis au bord du lit. J'imagine que personne dans cette situation n'aurait aimé se retrouver seul. Si ma présence pouvait l'apaiser un peu, je lui devais bien cela. J'aquiesce alors d'un signe de tête."Et nous irons boire ce verre ensembles. " |
© Pando |
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Re: ~Petite âme grise~ Augustus /!\ scène choquante
Lun 21 Aoû 2017 - 15:40
Petite âme grise. ft. Augustus Salomon
La vie est une maladie dont tout le monde meurt. P.Morand
C'est étrange comme l'on peut être attentif à des détails. Insignifiants pour certain mais qui se révèle capital pour d'autres. L'un choisira de mémoriser les visages, un autre s'attardera sur le physique. Un autre encore sera fasciné par les mains, des dents des personne qu'il croise, on a tous nos tics et nos tocs. Pour ma part ce son les odeurs. Pas que je renifle à tout va comme un chien de chasse, ou un cochon truffier mais mon nez sensible capte dans l'air chaque note subtile, chaque fragrance propre à chacun. M'apprenant parfois beaucoup sur mes vis à vis. C'est ainsi que dès mon premier rendez vous avez Augustus, j'ai su ses petits défauts cachés, cigarettes et alcools. Deux choses que je n'apprécie guère chez lui contrairement à cette note de musc avec ce parfum salin qui reste suspendu dans les airs après son passage.
Il esquisse un sourire malgré tout, même si je venais d'avouer l'avoir percé à jour sans qu'il ne s'en rende compte et me demande avec tendresse de dormir. Je soupire. Je ne suis pas certaine d'en avoir réellement envie. Pourtant je sens mes paupières lourdes ne demandant qu'a se fermer et mon corps meurtrie me réclamant le repos.
Comme un enfant, rassurée par la présence de son parent à ses cotés qui lui assure de rester jusqu’à son endormissement, je ferme finalement les yeux. Quelque peu apaiser par la présence de mon médecin à mes cotés. Demain il sera là et nous irons boire un verre ensemble. Il me l'a dit et me l'a promis. J'écoute sa respiration afin qu'elle me berce de son rythme régulier et par la même pour m'assurer inconsciemment de sa présence pendant que je sombre doucement dans le sommeil. Avec pour image de fond le visage de mon bien aimé, le parfum flottant de musc, me rassurant à chacune de mes respirations et pour preuve de ma vivacité, la douleur de mon âme rose devenant grise.
(c)Miss Pie
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