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Do you still want me in your room? {{Reagan ¤TERMINE¤
Mar 26 Sep 2017 - 13:38
Do you still want me in your room?
ft. Reagan Bale
“La vie, c'est comme une boîte de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber”
Je ne savais pas quoi faire de la proposition que m’avait fait Reagan une semaine avant lors de la soirée des couleurs. J’étais entrain de discuter avec Fynn, du fait que j’étais seule dans la chambre que je devais partager avec Kristina, qui, comme son frère, n’était jamais revenue des vacances d’été. Je ne savais pas ce qu’il se passait chez les McKinnon. De ce que j’imaginais, Gideon n’avait pas eu le courage de revenir après avoir quitté ma sœur. Kristina avait-elle eu honte de la décision de son frère ? Je l’imaginais assez mal, puisqu’elle n’avait jamais aimé ma sœur. Alors pourquoi ? Peut-être avait-elle décidé de faire un tour du monde, ou bien d’entrer dans la vie active. Quoiqu’il en soit, indépendamment de la relation entre nos ainés, Kristina et moi nous apprécions… Pourquoi ne m’avait-elle donc rien dit ? Pas même un petit hibou ? Je poussai un profond soupir alors que j’étais dans le parc avec Boule de plumes. J’avais besoin de passer un peu de temps avec mon animal de compagnie, même si j’envisageais de plus en plus de prendre un chaton en plus, la présence d’un petit animal ronronnant à mes côtés me manquant par-dessus tout. J’avais mon doudou, pourtant, sur mon lit que je serrai toutes les nuits contre moi pour m’endormir. Mais cela ne représentait pas une présence pour autant. Et quand je regardai cette chambre aux deux lits dont un complètement vide… J’étais triste et d’une certaine façon, j’avais peur. Je n’avais plus l’habitude, et ce depuis très longtemps de dormir seule. Pendant sept ans à Poudlard, j’avais vécu avec Autumn. C’était facile, alors, j’étais avec ma meilleure amie. Et pendant six ans, j’avais vu tous les jours Maisie, Elwin et Fynn qui étaient une année au dessus de nous. Ici, à Hungcalf, les années étaient totalement mélangées dans les dortoirs. C’était… Bizarre…
Poussant un soupir, je laissai s’envoler Boule de Plumes et le suivis du regard avant de lancer une de ses friandises en guise de leurre. Ma minuscule chouette descendit en piqué pour l’attraper et, après l’avoir dévorée, revint se poser sur mon poing. « Allez… On rentre… » lui dis-je en caressant sa petite tête aux plumes si douces. Je repris avec mon rapace nocturne le chemin de l’université et me dirigeai vers l’animalerie à l’intérieur de laquelle régnait toujours une si forte odeur de fiente. « Ouh… Qu’est-ce que ça pue ici… » Je me demandai un instant si quelqu’un venait nettoyer les lieux, de temps en temps, ou si c’était réservé aux étudiants qui faisaient des conneries. D’un autre côté, ça pouvait être une bonne punition…
Après avoir laissé mon compagnon, je me rendis à ma salle commune, et dans ma chambre. Que faire ? Allez… Tu vas pas rester toute seule pendant un an… songeai-je. Mais je ne pouvais pas non plus débarquer comme ça avec mes affaires, sans dire à la cinquième année que j’acceptais sa proposition. Laissant ma chambre presque telle quelle, parce que dans le stress de ce qui m’attendait, j’avais besoin d’un petit réconfort, je m’emparai de mon doudou et me dirigeai vers la chambre de trois que Reagan partageait avec Fynn. Au moins, je serai avec mon amie… me dis-je pour me donner du courage. Ce ne fut qu’en frappant à la porte de ladite chambre que je songeai que, si ça se trouvait, Aucune des deux filles n’était présente dans la pièce. Pourtant, une voix me répondit que j’identifiais comme celle de la rousse. J’entrai alors avec un sourire timide sur le visage. « Salut, Reagan… Je… Je te dérange pas ? » commençai-je, triturant ma peluche entre mes mains. « J’ai réfléchi à ta proposition et… Si elle est toujours d’actualité, je veux bien vous rejoindre, Fynn et toi. » finis-je par lâcher dans un souffle au comble du stress. J’avais peur qu’elle ait changé d’avis entre temps, ou trouvé quelqu’un d’autre ou qu’elle n’ait pas été sincère lorsqu’elle m’avait fait cette suggestion. Bref, je craignais par-dessus tout d’être ridicule en ce moment. J’avalais péniblement ma salive, sentant une boule de stress me coincer à moitié la gorge.
Poussant un soupir, je laissai s’envoler Boule de Plumes et le suivis du regard avant de lancer une de ses friandises en guise de leurre. Ma minuscule chouette descendit en piqué pour l’attraper et, après l’avoir dévorée, revint se poser sur mon poing. « Allez… On rentre… » lui dis-je en caressant sa petite tête aux plumes si douces. Je repris avec mon rapace nocturne le chemin de l’université et me dirigeai vers l’animalerie à l’intérieur de laquelle régnait toujours une si forte odeur de fiente. « Ouh… Qu’est-ce que ça pue ici… » Je me demandai un instant si quelqu’un venait nettoyer les lieux, de temps en temps, ou si c’était réservé aux étudiants qui faisaient des conneries. D’un autre côté, ça pouvait être une bonne punition…
Après avoir laissé mon compagnon, je me rendis à ma salle commune, et dans ma chambre. Que faire ? Allez… Tu vas pas rester toute seule pendant un an… songeai-je. Mais je ne pouvais pas non plus débarquer comme ça avec mes affaires, sans dire à la cinquième année que j’acceptais sa proposition. Laissant ma chambre presque telle quelle, parce que dans le stress de ce qui m’attendait, j’avais besoin d’un petit réconfort, je m’emparai de mon doudou et me dirigeai vers la chambre de trois que Reagan partageait avec Fynn. Au moins, je serai avec mon amie… me dis-je pour me donner du courage. Ce ne fut qu’en frappant à la porte de ladite chambre que je songeai que, si ça se trouvait, Aucune des deux filles n’était présente dans la pièce. Pourtant, une voix me répondit que j’identifiais comme celle de la rousse. J’entrai alors avec un sourire timide sur le visage. « Salut, Reagan… Je… Je te dérange pas ? » commençai-je, triturant ma peluche entre mes mains. « J’ai réfléchi à ta proposition et… Si elle est toujours d’actualité, je veux bien vous rejoindre, Fynn et toi. » finis-je par lâcher dans un souffle au comble du stress. J’avais peur qu’elle ait changé d’avis entre temps, ou trouvé quelqu’un d’autre ou qu’elle n’ait pas été sincère lorsqu’elle m’avait fait cette suggestion. Bref, je craignais par-dessus tout d’être ridicule en ce moment. J’avalais péniblement ma salive, sentant une boule de stress me coincer à moitié la gorge.
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Re: Do you still want me in your room? {{Reagan ¤TERMINE¤
Mer 27 Sep 2017 - 15:40
Les petites habitudes quotidiennes pouvaient être si aisément perturbées par des « petits riens » qui finalement, changeaient tout. C’était le constat tristement amer que faisait Reagan, assise sur son lit à observer les affaires de Moira encore éparpillées partout, dans la chambre qu’elles avaient partagée pendant quelques années. Elle se rappelait encore très distinctement cette journée où Moira avait débarqué devant sa porte, avait lâché ses valises sur son palier et lui avait annoncé qu’elle était prête à entamer l’aventure formidable que représentait son cursus universitaire à Hungcalf – et qu’elle comptait bien vivre avec elle, comme elles l’avaient toujours souhaité. Si Adaline, elle, avait pris le soin de récupérer ses biens avant de quitter les lieux, la McPherson, elle… avait tout abandonné derrière elle. Son amie incluse. Honnêtement, Reagan n’était pas certaine de revoir un jour ses colocataires. Et pour ce qui était de Moira, elle n’était pas certaine d’en avoir particulièrement envie. Son amie avait toujours été volatile et disparaissait souvent quelques mois. Si habituellement, Reagan savait toujours quand Moira finirait par réapparaître, le doute planait sur le cas présent. Le temps lui apprendra les réponses, éventuellement.
Reagan se leva de son lit pour commencer à ranger petit à petit les affaires de son amie. Un simple petit coup de baguette magique aurait très certainement suffi à rassembler les bibelots de la jeune femme dans une boîte, mais c’était une tâche que la Bale avait envie de faire, en respectant un certain processus. Elle s’empara premièrement des vêtements, qu’elle plia soigneusement et rangea dans une boîte toute prête. Elle fit de même avec les cadres photos, les bijoux, la trousse à maquillages, les bouquins… En un rien de temps, tout ce qui pouvait être lié à son amie se retrouvait dans un simple carton. Sa vie entière ici, ce n’était vraisemblablement pas grand-chose… Elle poussa du pieds le réceptacle dans un coin de la pièce et fit apparaître de nouveaux draps, qu’elle déposa la dernière literie de libre. Cette dernière était prête à recevoir une nouvelle propriétaire.
En effet, Reagan ne comptait pas monopoliser cette chambre toute seule : elle aurait très bien pu demander un logement plus petit et vivre ses prochaines années d’études en solitaire, mais ce n’était pas son souhait. Elle se savait encline à l’ermitage, à l’abus de travail… Elle avait besoin de monde autour d’elle, ne serait-ce que pour lui rappeler de ne pas se transformer en robot travailleur H24 et 7/7. Il y avait premièrement eu Fynn, une jeune fille venant tout droit de médicomagie se reconvertissant dans les Arts du Spectacle – du moins, c’est ce qu’elle avait cru comprendre – et il y aurait peut-être la jolie petite blonde, Grace De Launay, qu’elle avait convié à rejoindre la chambrée, si elle le désirait. Reagan ne connaissait pas bien la jeune femme et cette dernière s’était fait si hésitante qu’il lui était impossible de parier sur sa possible acceptation.
Reagan s’installa à son bureau pour s’emparer d’un petit morceau de parchemin, sur lequel elle écrivit un mot court et affectueux aux parents de Moira, qu’elle connaissait suffisamment bien pour avoir passé le plus clair de son enfance dans leur jardin, en Écosse. Puis, d’un geste fluide, elle transféra la boîte jusqu’à leur adresse. Le couple McPherson aurait le plaisir de retrouver les affaires de leur fille, sur la table de la cuisine. Reagan était toujours assez émerveillée de réussir à déplacer des objets à de telles distances, alors qu’elle ne parvenait pas à transplaner elle-même. Le comble.
Soudain, quelqu’un toqua à sa porte, la prenant légèrement au dépourvue. Elle n’attendait personne et généralement, ce n’était pas elle qui faisait venir des personnes dans la chambre – encore moins un dimanche après-midi, la plupart des gens profitant de leur week-end pour aller sur Myrddin Wyllt District.
« J’arrive ! » cria Reagan en se levant pour rejoindre la porte. Elle y découvrit sur le seuil la jeune De Launay et un sourire aimable apparut sur son visage, plus accueillant que la mine dubitative qu’elle affichait une fraction de seconde plus tôt. « Bonjour Gracie, qu’est-ce qui t’amènes ? » demanda-t-elle, se doutant tout de même que cette visite était sous doute liée à sa proposition.
« Salut, Reagan… Je… Je te dérange pas ? »
La jeune fille avait l’air tout particulièrement nerveuse et les yeux de Reagan tombèrent sur la petite peluche qu’elle serrait contre elle. Elle mit un instant à comprendre que la source de cette anxiété… c’était elle.
« Non pas du tout, je t’en prie. Qu’y-a-t-il ? » dit-elle doucement pour rassurer la demoiselle.
« J’ai réfléchi à ta proposition et… Si elle est toujours d’actualité, je veux bien vous rejoindre, Fynn et toi. »
Un sourire éclatant fendit les lèvres de la jeune Bale, ravie de la tournure des événements.
« Bien entendu qu’elle est toujours d’actualité, j’ai même préparé ton lit regarde » dit-elle en s’écartant de l’ouverture de la porte pour laisser la jeune De Launay apercevoir sa couche. «Tu peux venir t'installer quand tu le souhaites. Où sont tes affaires ? Tu as besoin d’aide pour les apporter jusqu’ici ? »
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Re: Do you still want me in your room? {{Reagan ¤TERMINE¤
Sam 30 Sep 2017 - 16:56
Do you still want me in your room?
ft. Reagan Bale
“La vie, c'est comme une boîte de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber”
J’étais horriblement stressée, sans savoir pourquoi. Reagan ne m’avait pourtant pas fait une mauvaise impression lors de la soirée, au contraire. Mais j’avais l’impression de prendre la place de quelqu’un d’autre. Si j’avais su qu’il s’agissait de celle de Moira, aurais-je été aussi gênée ? Sans doute encore plus, d’ailleurs. Après la rencontre que j’avais faite avec la jeune femme cet été, j’étais contente de ne pas l’avoir recroisée. Mais elle était peut-être dans une autre maison. Je ne savais pas pourquoi, je la voyais ici. Secouant la tête, je serrai ma peluche contre moi en attendant que Reagan vienne ouvrir la porte. Et si elle ne venait pas ? Je partirai, retournant dans ma chambre vide et froide, en solitaire, attendant un autre moment pour revenir frapper à cette porte, ou attendant de la croiser dans la salle commune pour lui poser la question. De préférence à un moment où il n’y aurait personne, histoire que, si elle avait changé d’avis, je ne me prenne pas un vent devant tout le monde.
Mais elle était là. Sa voix ne tarda pas à traverser le bois de la porte. Au moins, je n’étais pas venue frapper pour rien. J’attendis patiemment qu’elle vienne m’ouvrir avant d’entrer dans la chambre. J’étais terriblement nerveuse, alors qu’elle était souriante face à moi. J’avalai ma salive avec peine, regrettant l’aisance que je pouvais ressentir lorsque j’étais sur une scène. Dans ces moments-là, j’étais parfaitement à l’aise. Je le savais, j’étais née pour être sur scène. C’étaient les moments où je me révélais réellement. En dehors, j’étais timide. Souvent trop. Poussant un soupir, je pris mon courage à deux mains pour lui demander si je la dérangeais, tout en regardant la chambre, bien plus grande que la mienne. C’était normal, en même temps, il y avait dans cette chambre un troisième lit, totalement vide. J’identifiai sans peine celui de mon amie Fynn, et esquissai un sourire. Je regrettai, cependant, l’absence de mon amie dans la chambre en cet instant, car je savais qu’elle m’aurait donné du courage simplement en m’adressant un sourire.
Prenant mon courage à deux mains, je me retournai pour faire face à la jolie rousse qui me demandait pourquoi j’étais là. De ma voix toujours aussi timide, hésitante, même, je finis par lui dire que j’avais réfléchi à sa proposition, et que, si elle était toujours d’accord, je voulais bien les rejoindre. De ce que j’en avais compris, elle était née-moldue et connaissait tout de cette culture. J’étais persuadée qu’elle pourrait m’apprendre des choses sur eux. Je n’avais, certes, pas pris l’étude des moldus en option, mais cela ne m’empêchait pas d’être curieuse à leur sujet. Et puis… Je devais bien admettre que j’étais aussi curieuse au sujet de ces fameux pokemon, dont j’avais eu un aperçu lors de la soirée des couleurs, plus d’une semaine auparavant… Mais ça, c’était soumis au fait que Reagan soit toujours prête à m’accepter dans sa chambre…
« Bien entendu qu’elle est toujours d’actualité, j’ai même préparé ton lit regarde » Ne m’attendant pas à cette réponse aussi enthousiaste, comme si Reagan avait vraiment envie que je les rejoigne, Fynn et elle, je levais vers l’étudiante en architecture enchantée un regard quelque peu ébahi et surpris. L’espace d’un instant, je me demandais si elle n’était pas soumise au Charme des vélanes, comme l’avait été Sapphire quelques jours plus tôt. Mais non. Elle me semblait parfaitement normale. « Je… C’est vrai ? » demandai-je d’une voix où perçait l’ombre d’un doute mêlé d’espoir. Pourtant, les larmes ne me montèrent pas aux yeux. Ce n’était pas suffisant pour que je pleure. Mais je devais bien admettre que j’étais particulièrement touchée. Après deux semaines de solitude dans ma chambre, je n’en pouvais plus. Je n’avais qu’une seule envie, rejoindre des personnes qui voulaient de moi. Et si j’avais cru qu’ici, j’étais plus ou moins condamnée à être seule la nuit et entourée le jour, je me rendais compte que je m’étais peut-être fait des idées.
«Tu peux venir t'installer quand tu le souhaites. Où sont tes affaires ? Tu as besoin d’aide pour les apporter jusqu’ici ? » Je ne pus m’empêcher de rougir aux questions de mon ainée avant de répondre, un peu piteuse : « Je… Je ne les ai pas encore préparées, en fait… J’avais peur que tu ne veuilles plus, ou que tu aies trouvé quelqu’un d’autre, comme je n’ai pas répondu tout de suite, et que du coup bah… J’arrive trop tard. Du coup, je n’avais rien préparé dans le doute, préférant voir avant avec toi. » Je baissai le nez, quelque peu honteuse. Je n’aurais peut-être pas dû douter de la rousse, mais c’était comme ça. Quand il ne s’agissait pas de mes amis, de ma famille, bref des gens dont j’étais réellement proche je doutais de tout, toujours. Ca me jouait des tours, même dans mes relations avec le seul garçon qui m’avait jamais embrassée. « Mais si ça te dit, on peut préparer mes affaires ensemble ? » demandai-je, l’interrogation clairement audible dans ma voix. Je n’avais pas grand-chose à cacher. Tous mes vêtements étaient neufs, puisque Gloria m’avait relookée une semaine avant la rentrée. Les seuls vieux vêtements que je possédais encore, étaient mes affaires de danse, qui n’avaient eu nul besoin d’être changées, étant les seuls vêtements me mettant un tant soit peu en valeur avant mon relooking, et mes deux pyjamas ou du moins, les nippes que j’utilisais en tant que tel. Bref… Tout sentait le neuf… « En fait, je m’étais dit que si tu étais toujours d’accord, je pouvais peut-être vous rejoindre aujourd’hui, Fynn et toi.. Comme on est dimanche, il n’y a pas cours, du coup, c’était pratique… »
Mais elle était là. Sa voix ne tarda pas à traverser le bois de la porte. Au moins, je n’étais pas venue frapper pour rien. J’attendis patiemment qu’elle vienne m’ouvrir avant d’entrer dans la chambre. J’étais terriblement nerveuse, alors qu’elle était souriante face à moi. J’avalai ma salive avec peine, regrettant l’aisance que je pouvais ressentir lorsque j’étais sur une scène. Dans ces moments-là, j’étais parfaitement à l’aise. Je le savais, j’étais née pour être sur scène. C’étaient les moments où je me révélais réellement. En dehors, j’étais timide. Souvent trop. Poussant un soupir, je pris mon courage à deux mains pour lui demander si je la dérangeais, tout en regardant la chambre, bien plus grande que la mienne. C’était normal, en même temps, il y avait dans cette chambre un troisième lit, totalement vide. J’identifiai sans peine celui de mon amie Fynn, et esquissai un sourire. Je regrettai, cependant, l’absence de mon amie dans la chambre en cet instant, car je savais qu’elle m’aurait donné du courage simplement en m’adressant un sourire.
Prenant mon courage à deux mains, je me retournai pour faire face à la jolie rousse qui me demandait pourquoi j’étais là. De ma voix toujours aussi timide, hésitante, même, je finis par lui dire que j’avais réfléchi à sa proposition, et que, si elle était toujours d’accord, je voulais bien les rejoindre. De ce que j’en avais compris, elle était née-moldue et connaissait tout de cette culture. J’étais persuadée qu’elle pourrait m’apprendre des choses sur eux. Je n’avais, certes, pas pris l’étude des moldus en option, mais cela ne m’empêchait pas d’être curieuse à leur sujet. Et puis… Je devais bien admettre que j’étais aussi curieuse au sujet de ces fameux pokemon, dont j’avais eu un aperçu lors de la soirée des couleurs, plus d’une semaine auparavant… Mais ça, c’était soumis au fait que Reagan soit toujours prête à m’accepter dans sa chambre…
« Bien entendu qu’elle est toujours d’actualité, j’ai même préparé ton lit regarde » Ne m’attendant pas à cette réponse aussi enthousiaste, comme si Reagan avait vraiment envie que je les rejoigne, Fynn et elle, je levais vers l’étudiante en architecture enchantée un regard quelque peu ébahi et surpris. L’espace d’un instant, je me demandais si elle n’était pas soumise au Charme des vélanes, comme l’avait été Sapphire quelques jours plus tôt. Mais non. Elle me semblait parfaitement normale. « Je… C’est vrai ? » demandai-je d’une voix où perçait l’ombre d’un doute mêlé d’espoir. Pourtant, les larmes ne me montèrent pas aux yeux. Ce n’était pas suffisant pour que je pleure. Mais je devais bien admettre que j’étais particulièrement touchée. Après deux semaines de solitude dans ma chambre, je n’en pouvais plus. Je n’avais qu’une seule envie, rejoindre des personnes qui voulaient de moi. Et si j’avais cru qu’ici, j’étais plus ou moins condamnée à être seule la nuit et entourée le jour, je me rendais compte que je m’étais peut-être fait des idées.
«Tu peux venir t'installer quand tu le souhaites. Où sont tes affaires ? Tu as besoin d’aide pour les apporter jusqu’ici ? » Je ne pus m’empêcher de rougir aux questions de mon ainée avant de répondre, un peu piteuse : « Je… Je ne les ai pas encore préparées, en fait… J’avais peur que tu ne veuilles plus, ou que tu aies trouvé quelqu’un d’autre, comme je n’ai pas répondu tout de suite, et que du coup bah… J’arrive trop tard. Du coup, je n’avais rien préparé dans le doute, préférant voir avant avec toi. » Je baissai le nez, quelque peu honteuse. Je n’aurais peut-être pas dû douter de la rousse, mais c’était comme ça. Quand il ne s’agissait pas de mes amis, de ma famille, bref des gens dont j’étais réellement proche je doutais de tout, toujours. Ca me jouait des tours, même dans mes relations avec le seul garçon qui m’avait jamais embrassée. « Mais si ça te dit, on peut préparer mes affaires ensemble ? » demandai-je, l’interrogation clairement audible dans ma voix. Je n’avais pas grand-chose à cacher. Tous mes vêtements étaient neufs, puisque Gloria m’avait relookée une semaine avant la rentrée. Les seuls vieux vêtements que je possédais encore, étaient mes affaires de danse, qui n’avaient eu nul besoin d’être changées, étant les seuls vêtements me mettant un tant soit peu en valeur avant mon relooking, et mes deux pyjamas ou du moins, les nippes que j’utilisais en tant que tel. Bref… Tout sentait le neuf… « En fait, je m’étais dit que si tu étais toujours d’accord, je pouvais peut-être vous rejoindre aujourd’hui, Fynn et toi.. Comme on est dimanche, il n’y a pas cours, du coup, c’était pratique… »
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Re: Do you still want me in your room? {{Reagan ¤TERMINE¤
Jeu 12 Oct 2017 - 21:36
Reagan n'a jamais été une personne trop affectueuse, ni même été une personne particulièrement expansive sur ses sentiments en-dehors de la sphère privée. Pour ainsi dire, la plupart des gens qui se contentaient de la côtoyer sur les premiers abords la jugeaient beaucoup trop froide, trop isolée dans sa bulle créative et finalement, pas assez abordable. Par ailleurs, peu se risquaient encore à bousculer la Bale hors de ses occupations. Les derniers s'y étant risqués avaient dû subir la fureur incendiaire de la jeune femme, qui interrompue dans ses élucubrations mystérieuses, avait perdu le fil ténu de son raisonnement complexe pour un simple « hey, tu veux une clope ? ». Alors bien sûr, désormais, les étudiants savaient à quoi s'en tenir et il n'y avait plus grand monde pour se précipiter au portillon.
Pour autant, Grace étant une nouvelle étudiante - aux yeux encore épargnés par les humeurs de furie versatile que pouvait parfois adopter Reagan – elle ne comprenait donc pas pourquoi une crainte si grande se tapissait au fond de son regard. Un sourire aimable s'afficha alors sur les lèvres de la jeune femme : il suffisait de faire comprendre à la jolie blonde qu'il n'y avait pas de raison de ne pas être à son aise en sa présence, d'autant plus si elles comptaient vivre ensemble.
« Je… C’est vrai ? » S'étonna-t-elle
À cet instant, la De Launay lui paraissait si vulnérable qu'elle ne se serait pas permise de la brusquer en répondant, comme elle l'aurait fait à l'accoutumée, un peu trop sarcastiquement. Bien entendu, elle n'avait jamais pas changé d'avis en cours de route : lorsqu'elle donnait sa promesse à quelqu'un, il était rare qu'elle ne la tienne pas – une raison de plus pour remarquer qu'elle promettait rarement quoi que ce soit. Faisant mine de ne pas remarquer l'émotion de sa future colocataire, afin de ne pas la rendre trop nerveuse, elle lui demanda où se trouvait ses affaires. Une question qui, malgré elle, sembla enfoncer d'autant plus son interlocutrice dans sa gêne.
« Je… Je ne les ai pas encore préparées, en fait… J’avais peur que tu ne veuilles plus, ou que tu aies trouvé quelqu’un d’autre, comme je n’ai pas répondu tout de suite, et que du coup bah… J’arrive trop tard. Du coup, je n’avais rien préparé dans le doute, préférant voir avant avec toi. Mais si ça te dit, on peut préparer mes affaires ensemble ? En fait, je m’étais dit que si tu étais toujours d’accord, je pouvais peut-être vous rejoindre aujourd’hui, Fynn et toi.. Comme on est dimanche, il n’y a pas cours, du coup, c’était pratique…»
Les affaires de Moira étant désormais transmises à ses parents, elle n'avait plus rien d'urgent à faire cet après-midi-là. Ayant d'ores et déjà eu le nez dans les cartons et les vêtements une bonne demi-heure plus tôt, la jeune Bale était tout à fait disposée à poursuivre : après tout, une fois lancée, on ne l'arrête plus. C'était assez paradoxal qu'elle se prête au jeu de ranger les affaires des autres personnes, dans la mesure où elle avait parfois beaucoup de mal à organiser les siennes. Néanmoins, il n'a jamais été dit que Reagan était une personne parfaitement rationnelle ou même raisonnable.
« Allons-y, je te suis ! » Lança Reagan en signe d'approbation.
Elle emboîta rapidement le pas de Grace, fermant la porte de sa chambre derrière elles. Elles marchèrent côte à côte jusqu'à la chambre qu'occupait jusqu'alors la demoiselle et lorsque Reagan entra dans la pièce, une moue apparut sur son visage, trahissant le scepticisme que lui inspirait cette pièce. En réalité, cette dernière ne lui inspirait justement rien. Les murs étaient nus, un lit simple était placé contre un mur et la luminosité pâle du mois de septembre faisait naître une ambiance glacée. Une commode de bois sombre contrastait avec le reste du meublé. Reagan aurait bien eu du mal à imaginer Grace vivre seule dans ce logement une année entière. En plus, c'était très petit. Elle se promit de lui dessiner de quoi la faire sourire le soir, avant de s'endormir.
Elle alla s'asseoir sur le rebord de la literie, laissant le loisir à Grace de sortir ses affaires, ne touchant pas à quoi que ce soit sans y être directement invitée.
« Ça fait longtemps que toi et Fynn vous vous connaissez ? » Demanda-t-elle, pour lui faire la conversation et pour apprendre à faire sa connaissance.
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Re: Do you still want me in your room? {{Reagan ¤TERMINE¤
Lun 16 Oct 2017 - 18:50
Do you still want me in your room?
ft. Reagan Bale
“La vie, c'est comme une boîte de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber”
Je ne savais pas pourquoi, j’étais particulièrement nerveuse de me retrouver face à Reagan. Peut-être parce qu’elle avait quelques années de plus que moi ? Ou parce qu’elle semblait avoir tellement plus d’assurance ? Quand je la regardais, j’avais l’impression de voir une fille bien dans ses baskets, à l’aise, charismatique. Tout ce que j’aurais voulu être, en fait… Et tout ce que je n’étais pas. Si j’avais changé de garde-robe, au fond de moi, j’étais toujours la même adolescente dégingandée et mal dans sa peau. Trop petite pour être prise vraiment au sérieux. J’avais honte de moi, parfois. Souvent, même et mes rougissements intempestifs étaient la meilleure preuve, sans doute de mon mal-être. L’autre preuve, c’était que je devenais ultra bavarde pour combler le silence qui me gênait, au point de proposer à Reagan de venir préparer mes affaires avec moi. T’es folle Grace… T’es pas à l’aise, et plutôt que de lui dire que tu vas les préparer et que tu reviens, tu lui proposes e venir avec toi… T’es ridicule… J’enchainai cependant que comme on était dimanche (non !!! Sans blague !!) j’avais envisagé de les rejoindre aujourd’hui si Reagan était toujours d’accord. Maintenant, la jeune femme n’avait plus d’autre choix que de dire que c’était toujours possible, vu comme j’avais tourné la chose, même si elle ne voulait plus… Bien joué, vraiment… Je me demandais, toutefois, si elle allait vraiment venir m’aider ou si elle avait mieux à faire ; En fait, je ne savais même pas ce que j’espérais. Mais Reagan ne tarda pas à répondre qu’elle me suivait. Bon bah… Il n’y a plus qu’à… songeai-je avant de faire demi-tour avec la rousse derrière moi, jusqu’à une petite chambre pour deux personnes, absolument pas personnalisée.
Il fallait admettre qu’après avoir découvert que j’étais seule dans cette chambre, je n’avais pas eu très envie de m’installer. Au final, à part mes vêtements qui se trouvaient dans l’armoire et quelques livres pour les études, mes affaires étaient restées dans les cartons. J’avais honte, un peu. Beaucoup, même. « Je… Me sentais pas à l’aise, toute seule dans cette chambre. J’ai pas pu décorer… Je savais même pas si quelqu’un allait me rejoindre ou quoi… » Je détestai ce besoin de me justifier, de meubler le silence et, alors que la rousse allait s’asseoir sur un des lits en attendant que je commence à sortir mes bagages. Je commençai par poser mon doudou sur mon lit avant de m’exécuter tandis que Reagan me demandait depuis combien de temps je connaissais Fynn. « Fynn, c’est une de mes meilleurs amis. Les autres sont tous à Summerbee… Je la connais depuis ma première année à Poudlard. Nous étions tous à Poufsouffle. » répondis-je. C’était une question facile, ça, et je me détendis un peu en parlant de Fynn. Pendant un instant, je me demandais où elle se trouvait en cet instant, mais je me refusais à la fliquer. A la place, je commençai à ouvrir mon armoire avant de me tourner vers Reagan : « Si tu veux, tu peux commencer avec les livres ? Ou juste me tenir compagnie, c’est bien aussi… » ajoutai-je, refusant de la forcer à quoi que ce soit…
Il fallait admettre qu’après avoir découvert que j’étais seule dans cette chambre, je n’avais pas eu très envie de m’installer. Au final, à part mes vêtements qui se trouvaient dans l’armoire et quelques livres pour les études, mes affaires étaient restées dans les cartons. J’avais honte, un peu. Beaucoup, même. « Je… Me sentais pas à l’aise, toute seule dans cette chambre. J’ai pas pu décorer… Je savais même pas si quelqu’un allait me rejoindre ou quoi… » Je détestai ce besoin de me justifier, de meubler le silence et, alors que la rousse allait s’asseoir sur un des lits en attendant que je commence à sortir mes bagages. Je commençai par poser mon doudou sur mon lit avant de m’exécuter tandis que Reagan me demandait depuis combien de temps je connaissais Fynn. « Fynn, c’est une de mes meilleurs amis. Les autres sont tous à Summerbee… Je la connais depuis ma première année à Poudlard. Nous étions tous à Poufsouffle. » répondis-je. C’était une question facile, ça, et je me détendis un peu en parlant de Fynn. Pendant un instant, je me demandais où elle se trouvait en cet instant, mais je me refusais à la fliquer. A la place, je commençai à ouvrir mon armoire avant de me tourner vers Reagan : « Si tu veux, tu peux commencer avec les livres ? Ou juste me tenir compagnie, c’est bien aussi… » ajoutai-je, refusant de la forcer à quoi que ce soit…
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Re: Do you still want me in your room? {{Reagan ¤TERMINE¤
Lun 20 Nov 2017 - 22:12
Reagan s’installa sur la literie de la jeune De Launay, tandis que cette dernière se dirigeait vers son armoire entrouverte. Elle vit sa camarade rosir de nervosité face au peu de cas qu’elle semblait avoir fait du rangement de ses affaires. En effet, rien n’avait réellement été déballé ou disposé dans la pièce – comme si la locataire ici présente, n’avait été que de passage pour quelques jours… Ou bien, plus vraisemblablement, qu’elle n’avait simplement pas osé poser ses valises et prendre possession des lieux. Reagan avait l’impression de se voir dans le comportement de la jeune fille, de retrouver des réflexes qui longtemps avaient été les siens, autrefois. Lorsqu’elle avait le sentiment de ne pas être à sa place dans le monde magique, qu’elle ne se pensait pas légitime en tant que sorcière… Lorsqu’elle n’avait aucune confiance en elle et en ses pouvoirs magiques. La Bale, dont il était habituellement si difficile de s’attirer la confiance ou même la sympathie, ne put que se prendre d’une sincère affection envers la jolie blonde.
« Je… Me sentais pas à l’aise, toute seule dans cette chambre. J’ai pas pu décorer… Je savais même pas si quelqu’un allait me rejoindre ou quoi… »
Reagan lui adressa un doux sourire, comme pour la rassurer.
« Tu n’as pas besoin de te justifier auprès de moi Gracie » répondit-elle. « À ta place, je ne pense pas que je me serais beaucoup étalée non plus »
Après tout, elle n’était encore qu’une première année, fraîchement arrivée à l’université et encore si peu accoutumée aux mœurs de la vie scolaire. Au départ, il est ardu d’avoir des repères, de prendre des décisions et de s’imposer. Cela venait, après quelque temps.
Reagan commença à faire la conversation à la jeune femme, tout en avisant la peluche qu’elle venait de poser sur son lit. Elle ne pipa mot et écouta simplement la réponse de la jeune femme, espérant apprendre un peu à la connaître, elle et sa seconde colocataire.
« Fynn, c’est une de mes meilleurs amis. Les autres sont tous à Summerbee… Je la connais depuis ma première année à Poudlard. Nous étions tous à Poufsouffle. »
« Et tu te plais chez les Pokeby ? Tu ne regrettes pas de ne pas avoir rejoint Summerbee ? » Poursuivit-elle.
Au moment de son inscription à Hungcalf, elle se souvenait distinctement du moment où elle avait reçu un morceau de parchemin et où le nom de sa nouvelle maison s’était affiché. Pendant une poignée de secondes, elle s’était sentie… Ébranlée. Sa maison initiale était Serdaigle et très honnêtement, elle n’avait pas pensé en changer en arrivant à l’université. Néanmoins, elle devait bien admettre qu’elle s’était profondément épanouie dans la maison des artistes. Elle avait pu accorder son intellect et sa fibre artistique, tout ce qu’elle avait toujours désiré, sans vraiment en être consciente.
« Si tu veux, tu peux commencer avec les livres ? Ou juste me tenir compagnie, c’est bien aussi… »
« Bien sûr » répondit Reagan en se levant.
Un sortilège aurait pu très rapidement effectuer les rangements adéquats au déménagement de la jeune De Launay. Nonobstant, Reagan sentait qu’elles avaient besoin d’en passer par là pour se rapprocher ne serait-ce qu’un tout petit peu, afin de faire disparaître cette gêne qui pesait sur Grace, si commune aux personnes qui ne se connaissaient tout simplement pas.
Elle se dirigea vers les quelques livres qui étaient sortis, plaqués contre un mur près du chevet. La Bale ouvrit un carton qui vraisemblablement avait servi à les contenir un peu plus tôt et commença à les entasser impeccablement les uns sur les autres. Elle ne connaissait pas réellement la plupart des titres qui lui passaient sous le nez – étant dyslexique, Reagan n’avait jamais été une grande lectrice, même si elle s’y efforçait tout de même. Enfin, un titre lui sembla familier et curieuse, elle se tourna vers Grace.
« Les Contes de Beedle le Barde ? Ce sont des contes pour enfants, non ? »
- HRP:
- Toutes mes excuses ma Gracie pour avoir mis autant de temps à répondre à ce sujet j'essayerai d'être plus rapide désormais pardoooooon
- InvitéInvité
Re: Do you still want me in your room? {{Reagan ¤TERMINE¤
Mer 17 Jan 2018 - 20:42
Do you still want me in your room?
ft. Reagan Bale
“La vie, c'est comme une boîte de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber”
Même si Reagan me disait que je n’avais pas besoin de me justifier, j’en ressentais quand même le besoin. C’était plus fort que moi. Dans cette chambre nue, épurée, spartiate, même, je ne me sentais pas à ma place. Cette chambre me faisait me questionner sur le bien-fondé de ma présence dans l’université. Peut-être aurais-je mieux fait de claquer la porte de ma famille pour vivre mon rêve. Mais je n’étais pas suffisamment courageuse pour faire ça malgré mes rêves pourtant dévorants. La belle rousse tenta de me rassurer en me disant qu’elle aurait sans doute fait pareil si elle avait été à ma place et je ne pus m’empêcher de piquer un fard en baissant un peu plus le nez vers ce que je faisais. Heureusement, elle commença à me poser des questions sur Fynn, sujet qui me détendit aussitôt, me rendant un peu plus bavarde que je ne l’avais été jusque-là, et me donnant un peu plus de cœur à l’ouvrage. Si j’étais nerveuse de partager ma chambre avec une fille que je ne connaissais pas, l’idée de rejoindre Fynn me mettait en joie. Sa question suivante, par contre… « Et tu te plais chez les Pokeby ? Tu ne regrettes pas de ne pas avoir rejoint Summerbee ? » Malgré moi, je me renfrognai, me sentant un peu mal à l’aise. « Il y a Fynn… Et Léandre… Mais… Mais c’est vrai que je pensais aller à Summerbee. Je n’ai pas compris pourquoi j’avais été envoyée ici. »
A Summerbee, il y avait Autumn, et Elwyn, et surtout Holly… J’avais tellement été persuadée de les rejoindre que j’avais attendu le mois d’aout pour signer mon parchemin d’inscription. Avais-je été envoyée à Pokeby par dépit parce que les rangs des jaunes étaient déjà complets ? Je n’en savais rien, et n’aurais probablement jamais la réponse à ce sujet. Mais bon.. Tant pis, du coup. Ce qui était fait était fait. Et comme je l’avais dit à Reagan, il y avait Fynn.. Et Léandre, dans une moindre mesure.
Me ramenant à ce que nous faisions dans cette chambre, Reagan me demanda ce qu’elle pouvait faire pour m’aider, et je lui attribuai les livres tandis que j’achevai de sortir mes vêtements qui sentaient bon le neuf, et qui, pour certains avaient encore les étiquettes pour les rangers dans la malle. Comme ma camarade, je préférai faire le déménagement moi-même plutôt que d’avoir recours à un sortilège qui rangerait tout d’un coup d’un seul. A la fois pour retarder l’échéance, mais aussi, finalement, pour faire un peu plus sa connaissance. Ce qui n’était, finalement, pas une si mauvaise idée. Reagan finit d’ailleurs par attirer mon attention sur un de mes livres. « Les Contes de Beedle le Barde ? Ce sont des contes pour enfants, non ? » « Oui, c’est vrai… Mais… » Je laissai ma phrase en suspens, pas très certaine de la façon dont je devais la terminer. La vérité, c’était que ce livre avait pour moi un côté rassurant. C’était la sécurité de l’enfance. Mais je me voyais mal expliquer cela à qui que ce soit. Personne n’aurait pu comprendre ce que je voulais dire par-là. « Il me suit partout. » me contentai-je de dire en haussant les épaules. « Et toi ? Tu n’as pas un livre que tu emmènes partout, aussi ? » demandai-je, me rendant compte que c’était, finalement, la première question sur elle-même que je lui posai.
A Summerbee, il y avait Autumn, et Elwyn, et surtout Holly… J’avais tellement été persuadée de les rejoindre que j’avais attendu le mois d’aout pour signer mon parchemin d’inscription. Avais-je été envoyée à Pokeby par dépit parce que les rangs des jaunes étaient déjà complets ? Je n’en savais rien, et n’aurais probablement jamais la réponse à ce sujet. Mais bon.. Tant pis, du coup. Ce qui était fait était fait. Et comme je l’avais dit à Reagan, il y avait Fynn.. Et Léandre, dans une moindre mesure.
Me ramenant à ce que nous faisions dans cette chambre, Reagan me demanda ce qu’elle pouvait faire pour m’aider, et je lui attribuai les livres tandis que j’achevai de sortir mes vêtements qui sentaient bon le neuf, et qui, pour certains avaient encore les étiquettes pour les rangers dans la malle. Comme ma camarade, je préférai faire le déménagement moi-même plutôt que d’avoir recours à un sortilège qui rangerait tout d’un coup d’un seul. A la fois pour retarder l’échéance, mais aussi, finalement, pour faire un peu plus sa connaissance. Ce qui n’était, finalement, pas une si mauvaise idée. Reagan finit d’ailleurs par attirer mon attention sur un de mes livres. « Les Contes de Beedle le Barde ? Ce sont des contes pour enfants, non ? » « Oui, c’est vrai… Mais… » Je laissai ma phrase en suspens, pas très certaine de la façon dont je devais la terminer. La vérité, c’était que ce livre avait pour moi un côté rassurant. C’était la sécurité de l’enfance. Mais je me voyais mal expliquer cela à qui que ce soit. Personne n’aurait pu comprendre ce que je voulais dire par-là. « Il me suit partout. » me contentai-je de dire en haussant les épaules. « Et toi ? Tu n’as pas un livre que tu emmènes partout, aussi ? » demandai-je, me rendant compte que c’était, finalement, la première question sur elle-même que je lui posai.
- InvitéInvité
Re: Do you still want me in your room? {{Reagan ¤TERMINE¤
Lun 26 Fév 2018 - 23:16
« Il y a Fynn… Et Léandre… Mais… Mais c’est vrai que je pensais aller à Summerbee. Je n’ai pas compris pourquoi j’avais été envoyée ici. »
Une fois de plus, son interrogation sembla mettre la jolie blonde mal à l’aise. Reagan avait le sentiment de marcher sur des coquille d'œuf avec son interlocutrice – son but était d’en apprendre davantage à son sujet et non pas de la replonger dans des élucubrations inconfortables. C’est pourquoi la Bale décida de ne pas creuser davantage ce cheminement de questions qui s’avérait plus sensible qu’elle l’aurait imaginé. Elle se contenta simplement de d’ajouter :
« J’étais à Serdaigle avant » Dit-elle, sur le ton de la confidence. Elle n’avait jamais été vraiment proche de ses camarades bleu et bronze – ces derniers étaient parfois trop snobs à son goût et ils étaient rares ceux auxquels elle avait réellement pu prétendre s’attacher. « Tu sais, nos personnalités et nos envies, nos ambitions, tout cela évolue avec le temps ; on change, sans pour autant s’en rendre compte. Sans pour autant que cela soit une mauvaise chose, même si ça doit nous écarter de notre zone de confort. » Un goût légèrement amer s’installa sur sa langue, tandis que ses pensées vagabondaient soudainement vers Ethan – sans qu’elle ne puisse se l’expliquer, son laïus le lui rappelait. Elle s’efforça de sourire et ajouta « Quoi qu’il en soit Grace, saches que tu es à ta place chez les Pokeby. » Étrangement il était important pour Reagan que Grace se sente intégrée au sein du nid des artistes. Elle-même s’était bien trop longtemps sentie isolée et décalée par rapport aux autres ; lorsqu’elle était plus jeune, elle s’était même convaincue qu’elle ne méritait pas d’être une sorcière et qu’il devait y avoir une erreur, parce qu’elle n’était pas censée être une sorcière et aller à Poudlard… Elle était censée être Reagan et aller au collègue du quartier, le même que celui de son frère. On l’avait souvent rabaissé de par son ascendance moldue. Le temps avait passé depuis. Et plus jamais Reagan n’avait permis à qui que ce soit de remettre son statut en doute.
Les deux Pokeby s’intéressèrent au contenu de l’armoire et des cartons de la De Launay. Reagan s’appliqua à ranger les affaires de la demoiselle, observant les titres qui lui passaient entre les mains avec curiosité. Elle ne lisait pas beaucoup elle-même. D’ailleurs, il y avait très peu de livres dans le coin de Reagan ; la jeune De Launay s’en rendrait vite compte. Néanmoins, elle appréciait de sentir le papier sous ses doigts. Elle reconnut un titre, les contes de Beedle le Barde. Il lui semblait avoir déjà entendu un des contes, raconté par Léandre… Ou peut-être était-ce Othello… Très honnêtement, elle ne saurait plus dire la source de son souvenir brumeux.
« Oui, c’est vrai… Mais… Il me suit partout. Et toi ? Tu n’as pas un livre que tu emmènes partout, aussi ? »
« Pas vraiment » Répondit-elle, avec un sourire agrémenté d’une grimace. « Disons que je ne suis pas bien faite pour la lecture » Ajouta-t-elle, sans pour autant détailler les raisons de ce désamour. Elle n’aimait pas aborder sa dyslexie. « Mais je comprends l’effet. J’ai un carnet de dessins qui ne me quitte jamais. Je griffonne continuellement dedans, il est quasiment soudé à ma main. »
Les deux jeunes femmes passèrent la dernière demi-heure à échanger tout en avançant le rangement des affaires. Puis lorsque tout fut rassemblé, Reagan porta quelques boîtes à bout de bras et guida sa nouvelle colocataire jusqu’à leurs chambres respectives. Quelques aller-retour plus tard, les demoiselles s’affalèrent sur leurs literies respectives. Soupirant de satisfaction, Reagan lança avec un large sourire ;
« Et voilà Gracie. Bienvenue chez toi. »
- InvitéInvité
Re: Do you still want me in your room? {{Reagan ¤TERMINE¤
Jeu 1 Mar 2018 - 11:13
Do you still want me in your room?
ft. Reagan Bale
“La vie, c'est comme une boîte de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber”
Même moi, je me rendais compte que je me renfermais un peu trop sur cette conversation. Ce n’était pas la faute de Reagan, même si elle m’intimidait. C’était juste moi qui n’étais pas à l’aise, parce qu’elle m’impressionnait beaucoup, mine de rien, et que je me sentais coupable de ne pas réussir à être à l’aise malgré ses tentatives. Je poussai un petit soupir avant de m’excuser auprès de ma camarade. « Désolée… C’est juste que… J’ai pas l’habitude d’être séparée de mon frère jumeau… Et puis… J’espérais tellement être avec ma grande sœur, aussi ! Et… Le fait d’être restée seule dans cette chambre, même juste quelques jours… J’ai du mal à me sentir à ma place à Hungcalf… » Cette confession me fit rougir. A l’origine, je n’avais pas voulu aller à Hungcalf. Pour être parfaitement honnête, quitte à être séparée de Victor, j’aurais préféré étudier la danse à l’Opéra Garnier, en France. Là, c’était pour moi une véritable punition. Reagan me sortit de mes pensées en m’expliquant elle avait été à Serdaigle avant. « Avec Holly, donc… » dis-je à voix haute, bien que c’eut été plus une réflexion pour moi-même. Etrangement, savoir qu’elle avait côtoyé Holly à Poudlard me la rendait plus proche et je lui retournai un sourire timide tandis qu’elle m’expliquait que les personnes pouvaient changer sans même s’en rendre compte. Quelque chose auquel je ne penserais pas pendant plusieurs mois, et que je refuserais même lorsqu’on m’en ferait la réflexion. Je me replongeai rapidement dans le transfert de mes vêtements de l’armoire à la malle avant de relever la tête lorsque la rousse me dit que j’étais à ma place chez les Pokeby. A nouveau, je lui adressai un sourire timide assorti d’un « Merci, Reagan ».
Il allait sans dire en tout cas que ranger à deux allait plus vite et était plus motivant que de le faire seule. Et si le silence finit par s’installer, je le trouvai plus léger qu’avant. Peut-être parce que finalement, même si la rousse m’intimidait toujours autant, je me sentais plus à l’aise que tout à l’heure en sa présence. Jusqu’à ce qu’elle sorte ce qu’elle appelait un livre pour enfants, et qui était plus pour moi un classique. Je fus surprise d’apprendre qu’elle n’aimait pas trop la lecture, alors qu’elle était à Serdaigle avant. Néanmoins, savoir qu’elle adorait dessiner me fit sourire. « Mon frère aussi, il dessine beaucoup ! » répondis-je avant d’ajouter : « Tu as déjà lu les contes de Beedle le Barde ? »
La conversation continua pendant la demi-heure qui suivit, tandis que nous achevions de tout rassembler. Enfin, il fut temps de déserter cette chambre à présent bien vide et froide. J’avais désormais hâte de me retrouver dans la nouvelle en compagnie de ma meilleure amie et de la belle rousse qui me semblait si forte. Je m’empressai, d’ailleurs, de tout déballer, même si je ne décorai pas immédiatement mon coin de la chambre et m’affalai sur mon nouveau lit tandis que Reagan me souhaitait la bienvenue. « Merci… » répondis-je simplement, la gorge nouée par l’émotion
Il allait sans dire en tout cas que ranger à deux allait plus vite et était plus motivant que de le faire seule. Et si le silence finit par s’installer, je le trouvai plus léger qu’avant. Peut-être parce que finalement, même si la rousse m’intimidait toujours autant, je me sentais plus à l’aise que tout à l’heure en sa présence. Jusqu’à ce qu’elle sorte ce qu’elle appelait un livre pour enfants, et qui était plus pour moi un classique. Je fus surprise d’apprendre qu’elle n’aimait pas trop la lecture, alors qu’elle était à Serdaigle avant. Néanmoins, savoir qu’elle adorait dessiner me fit sourire. « Mon frère aussi, il dessine beaucoup ! » répondis-je avant d’ajouter : « Tu as déjà lu les contes de Beedle le Barde ? »
La conversation continua pendant la demi-heure qui suivit, tandis que nous achevions de tout rassembler. Enfin, il fut temps de déserter cette chambre à présent bien vide et froide. J’avais désormais hâte de me retrouver dans la nouvelle en compagnie de ma meilleure amie et de la belle rousse qui me semblait si forte. Je m’empressai, d’ailleurs, de tout déballer, même si je ne décorai pas immédiatement mon coin de la chambre et m’affalai sur mon nouveau lit tandis que Reagan me souhaitait la bienvenue. « Merci… » répondis-je simplement, la gorge nouée par l’émotion