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savaeh → poison inside my head (terminé)
Mer 11 Oct 2017 - 11:13
No one else can break my heart like you
On résume, tu manges pas, tu dors pas, tu râles plus que d'habitude ... ISAAAAAA SASHA S'EST FAIT JETER ! Attends, ça voudrait dire qu'il a un coeur ? Je me contente de lever les yeux au ciel en soupirant la ferme les gobelins, je ne me suis pas fait jeter, je suis juste ... laissez tomber . Si même mes sœurs ont remarqué quelque chose, il est grand temps que je me reprenne. C'est vrai que ces derniers jours je suis peut-être plus fermé qu'à l'accoutumée, d'ailleurs j'ai même refusé des avances, c'est dire si je ne vais pas très bien, mais je suis bien décidé à laisser tout ça derrière moi. Ca, voilà à quoi se résument désormais un fantôme et la femme que j'... nop ! No way ! Je serre la mâchoire avant d'embrasser mes sœurs pour reprendre ma journée de cours, tu parles d'une vie, il va falloir que je me change les idées !
Vingt-deux heures trente, j'en ai marre d'observer le plafond de ma chambre et me décide à sortir. J'enfile un pantalon et une chemise noire, je saisis la veste de cuir qui pend au crochet de l'entrée, vérifie rapidement mes cheveux et sors enfin d'Hungcalf en silence. J'ai besoin d'air. J'ai besoin de me changer les idées. J'ai besoin d'un verre ou de la bouteille ! Mes pas me conduisent au Vampire's Night, j'y passe toujours d'excellentes soirées, l'ambiance est sympa, les filles sexy et souvent de bonne compagnie, tout ce dont j'ai besoin pour me changer les idées en somme. Le club est déjà bien remplis et rapidement un sourire se pose sur mes lèvres, je croise des habituées avec qui j'échange quelques mots, plus parfois. Les mains se font baladeuses et j'oublie rapidement mes soucis, me concentrant sur le moment présent.
Les minutes deviennent des heures, les verres s’enchaînent, je me lève pour aller chercher une nouvelle commande pour ma compagne de soirée et moi quand mon bras frôle celui de la personne à mes côtés, un frisson me parcourt et quand je tourne la tête je tombe sur la femme que je fuis. Mon regard croise le sien et je suis envahi par un sentiment étrange, compliqué entre l'envie de la prendre contre moi et l'envie de la fuir. Bonne soirée d'Alverny ? Je suis incapable de l'ignorer, de faire comme si je ne l'avais pas vue, mais rapidement je suis rejoins par la blonde du fond qui vient se pendre à mon cou, comme pour marquer son territoire et je souris en faisant simplement un signe de tête à Nevaeh. Chacun de notre côté, je jette des regards discrets sur elle tout en continuant de flirter avec blondie. J'essaie de me changer les idées, de ne plus penser à elle, je me concentre sur celle qui danse face à moi, mais en vains, mes mains parcourent son corps mais comme si elles cherchaient d'autres formes, ses lèvres sont agréables mais elles n'ont pas le goût qu'il me faut. La frustration me gagne progressivement, Nevaeh s'amuse de son côté et je sens monter en moi un sentiment encore jamais ressenti, de la jalousie ? C'est impossible, il n'y a que les gens faibles ou peu sûr d'eux qui sont jaloux, pas moi ! J'enfuis mon visage dans le cou de la blonde pour y déposer des baisers sensuels, il faut vraiment que je me change les idées, cette fille m'obsède et même quand je souhaite fuir son souvenir elle est là ! C'est à croire qu'elle le fait exprès pour me rendre la vie impossible. Elle joue avec moi comme un chat avec la souris qu'il prévoit de gober et moi ? Je vais me laisser bouffer si ça continue, il faut que je me reprenne, que je laisse cette fille derrière moi et que je n'y pense plus. Blondie joue de ses charmes et me tire de mes pensées, elle est bien foutue aussi, elle est sexy et puis elle ne semble pas farouche, elle est peut-être ce dont j'ai besoin ce soir !
claude gueuse
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Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Mer 11 Oct 2017 - 20:03
@savaeh
poison inside my head
La soirée bat son plein lorsque tu t’éloignes du groupe pour aller te chercher un verre, sans alcool bien sûr, tu n’allais pas mélanger ton traitement avec de l’alcool, le supporter était déjà assez difficile sans y ajouter une difficulté supplémentaire. Mais au moins, les voix s’étaient tues même si les cauchemars étaient toujours aussi brutaux. Ta commande passée tu t’accoudes au bar en scrutant la salle d’un regard détaché, peu de personnes présentes seraient capable de captiver ton attention ne serait-ce que quelques minutes : Landry et Dorian avaient eu entraînement ce soir-là, peu de chance de les voir débarquer au vampire’s night. Tu soupires et te tourne de l’autre côté lorsque tu tombes nez à nez avec Sasha. Un léger sourire de façade se glisse sur tes lèvres, les apparences étaient trompeuses, intérieurement tu sens ton estomac se nouer : t’avais fait en sorte de ne pas le croiser ces derniers jours et tu t’en portais plutôt bien malgré la douleur que t’imposait votre éloignement. Tu la faisais disparaitre à coup de cachets, tout comme celle liée à la mort d’Héloïse. T’avais peur que le fait de le croiser détruise tous tes efforts, t’avais peur de ne pas arriver à détacher ton regard de lui et de te laisser entrainer à nouveau par ta faiblesse. Heureusement pour toi, ou malheureusement, il est rapidement rejoint par une groupie d’une blondeur éclatante. Ton sourire disparait tandis que tu récupères ton verre d’un geste rapide : « Profite bien de ta… charmante amie ; elle n’a d’yeux que pour toi comme c’est... touchant. » Ta voix se veut neutre mais ton regard laisse bien transparaitre le dégout que t’as pour la potiche qui s’accroche à son cou avec un sourire béat. Ce n’était certainement même pas de la jalousie, mais seulement une profonde exaspération par rapport à ce genre de filles. En effet, Sasha ne te devait rien et, si tu devais être jalouse de toutes les filles qui passaient dans son lit, tu n’aurais pas finis de rajouter des noms sur ta liste noire. Mais, croiser des filles à moitiés nues qui s’accrochent comme des sangsues à un homme quelconque : cela te rend nauséeuse. Sasha et la blonde continuent rapidement leur chemin tandis que tu lèves les yeux au ciel, quelque peu agacée.
A peine as tu eu le temps de boire une gorgée de ton verre qu’une voix grave t’interpelle : « Tu t’es finalement casée Nevaeh ? » Surprise, tu te retournes vers l’homme assis près de toi sur un tabouret en haussant un sourcil. Tu le reconnais, un ancien élève de Hungcalf que tu n’avais pas revu depuis ton retour à l’école, il avait surement dû terminer ses études. A une époque, il avait partagé tes draps, ou tu t’étais invitée dans les siens. Ce dernier devait être fort alcoolisé, ou bien fort sûr de lui pour engager la conversation de la sorte. Peut être un peu des deux, il n’empêchait que tu le trouvais toujours bien à ton goût et sa manière de te regarder, une lueur de défi au fond des pupilles réveillait en toi désir et envie. « Est ce que tu crois que je ferrais ça juste à côté de lui si c’était le cas ? » Tes mains glissent sur son col et tu te fais une place sur ses genoux bien décidée à passer une bonne soirée en sa compagnie. L’homme est surpris, mais visiblement pas mécontent puisqu’il entreprend de faire glisser ses mains sur ta robe et ses lèvres dans ton cou. Tu frissonnes à ce contact et prend son visage entre tes mains jouant avec ses lèvres, malicieuse. « T’as pas changé d’Alverny… » Susurres-t-il à ton oreille en tentant de remonter légèrement ta robe sur tes cuisses. Tu te glaces et te recules : « On se calme Casanova, je pense pas t’avoir demandé de me déshabiller en plein milieu du bar, ni aujourd’hui ni même par le passé. » Soupires-tu en écartant ses mains de ton corps. Il semble déçu, comme s’il s’attendait à ce que tu te laisses faire. Se souvenait-il si bien de toi ? Tu n’avais jamais été une fille facile, tu appréciais la compagnie de la gente masculine mais tu menais toujours la danse, tu étais chasseuse et non proie : tu décidais ce qu’il devait se passer ou non. « Je t’ai connu plus docile. » Indique-t’il en bloquant ta tête avec sa main pour échanger un baiser intense. Tu le repousses avec force en le jaugeant d’un regard froid : « Je pense que tu me confonds avec une autre, si tu veux une groupie prête à répondre à tes besoins pervers je pense que tu en trouveras un certain nombre ce soir, mais ne compte pas sur moi. » Ta voix est mordante, tu commences à regretter d’avoir jeté ton dévolu sur lui : l’alcool pouvait changer un homme et visiblement, lui perdait tout respect et contenance. Tu maintiens ses mains éloignées de ton corps tandis qu’il te jauge d’un regard autoritaire : mais il ne réussirait pas à te faire fléchir.
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Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Jeu 12 Oct 2017 - 17:06
No one else can break my heart like you
Elle me sourit et si je ne la connaissais pas si bien je pourrais presque y croire. Je la salue et elle se contente de poser son regard sur moi. Comme toujours en sa compagnie je suis troublé, je ne suis plus réellement moi, ou justement peut-être que le masque tombe ? Blondie arrive et se pend à mon cou avant que Nevaeh ne dise quoi que ce soit, mais son regard me suffit. Elle la regarde comme on observe un chien malade dont on craint les puces, sa réflexion ne me surprend pas. Le ton est neutre, les mots plutôt cinglants et l'accentuation ne passe pas inaperçu. Je lève les yeux au plafond et la laisse reprendre sa route quand est-ce que tu comprendras ? Chacun repart de son côté, je passais une bonne soirée jusqu'ici, je m'amusais bien, j'ai bu, dansé, profiter de jolies demoiselles et il a fallut qu'elle soit là. Ma charmante blonde met tout son cœur pour me distraire, mais malgré tout ses efforts, les miens aussi, je ne cesse de scruter les déplacements de Neva, elle parle à un homme et je n'y prête pas plus attention que ça, j'essaie de me détourner d'elle puisque de toute façon, elle ne veut plus de moi. Comme si elle avait compris mon intention, Blondie se colle à nouveau et m'embrasse lascivement, laissant courir ses mains dans mon dos et ma nuque, l'image de la brune s'éloigne et j'arrive à me concentrer sur ce joli petit corp frémissant que je tiens entre mes mains. Après tout, elle mérite toute mon attention !
Les minutes passent, je me sens bien, mais quand Blondie me quitte pour aller se repoudrer le nez mon regard balaie instinctivement la salle à la recherche de Nevaeh et je trouve sa silhouette assise sur un gars, je sens ma mâchoire se crisper, mais ce n'est rien encore comparé à la lave qui coule dans mes veines quand il fait glisser ses mains sous sa robe. Les jointures de mes mains commencent à brûler tant je serre sans m'en rendre compte, une fraction de seconde plus tard je le vois poser ses mains derrière la tête de Nevaeh, forçant le rapprochement pour l'embrasser. Je suis beaucoup de choses, j'ai une liste de défaut plus longue que les robes du Magenmagot, mais jamais je ne tolérerai ce genre de comportement envers qui que ce soit, encore moins envers elle. Je traverse la salle en ayant l'impression de voler, j'arrive à hauteur de Neva et de son balourd du jour. Nevaeh lui tient les mains et je vois le regard qu'il pose sur elle, je connais ce regard, je déteste ce regard. Pousser par un instant de protection totalement irrationnel je lui envoie mon poing en pleine figure avant de passer une main dans sa nuque en approchant sa tête de la mienne tu veux jouer avec quelqu'un de ta taille pauvre con ? Ce côté bagarreur et volcanique a été mis en latence ces derniers temps, j'ai fais un travail sur moi-même pour ne pas exploser sans raison, mais ce soir, avec les événements des derniers-jours, la frustration et l'alcool, plus rien ne me retiens, je ressens même une certaine satisfaction quand mon poing s'écrase sur sa joue, un rictus s'étire sur mon visage, le tord en une expression très mauvaise. Ce visage, cette expression très peu de personnes l'ont vus, certaines nuits je suis rentré chez moi dans des états lamentables, le visage tuméfié et les membres endoloris, sans spécialement me rappeler sur qui ou sur quoi j'avais passé mes nerfs, ce sentiment quand on ne sait plus, quand on s'inquiète, je ne voulais plus ressentir ça, mais pour lui je ferais bien une exception. Essayant de se dégager, je me ramasse un coup en plein visage et serre un peu plus la mâchoire. Je n'ai pas envie de faire un scandale ici, je n'ai pas envie de me faire interdire d'entrée ici, je relâche ma prise et l'envoie un peu plus loin avant de me retourner vers Nevaeh ça va ? ma voix est neutre, presque froide, je me contente de me dresser entre elle et gros con, s'il avance je le bute !
claude gueuse
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Jeu 12 Oct 2017 - 18:41
@savaeh
poison inside my head
Tu ne connaissais que trop bien le regard avec lequel il te jaugeait, un mélange de désir, d’autorité et d’agacement : le regard d’un homme qui n’a pas l’habitude qu’on lui résiste et qui se complet à traiter les femmes comme des objets. « Fallait pas m’agguicher comme ça d’Alverny, tu ne récoltes que ce que tu as semé. » Enonce-t’il sans l’once d’un sourire. Tu serres les mâchoires, tu avais beau être patiente, tu n’étais pas friande des macho qui se croyaient tout permis d’avec les femmes. Surtout lorsque tu étais la femme en question. Tu t’apprêtes à lui rétorquer quelque chose mais un mouvement attire ton regard, Sasha se dirige vers vous d’un pas rapide : « Qu’est ce que tu fa… » Tu n’as pas le temps de finir ta phrase que le poing de l’étudiant vient frapper de plein fouet le visage de ton compagnon. Tu te redresses brutalement et un cri s’échappe de tes lèvres : « Sasha ! » Le visage de ce dernier est défiguré par la colère et tu lis dans ses yeux qu’il ne s’arrêtera pas si l’homme lui répond. Ce qui ne tarde d’ailleurs pas. Tu ne sais pas quoi faire, Sasha t’as pris au dépourvu et tu détestes ça. Plus, t’as peur qu’ils aillent trop loin. Lorsque le gris fait reculer assez son adversaire tu te rapproches de lui, furieuse.
Il te demande si tu vas bien et tu roules des yeux : parlait-il sérieusement ou était-ce la colère et l’alcool ? Ton regard accroche le geste de l’homme délogé qui s’apprête à se jeter à nouveau sur le gris les poings serrés. Tu avances brutalement d’un pas pour te placer entre les deux : « Oh toi n’y penses même pas ! » Menaces tu en maintenant ta main sur le torse de Sasha tout en pointant un doigt accusateur vers l’autre homme. Les combats de coq ne t’intéressaient pas et tu détestais l’idée que Sasha se mêle de tes affaires: vous ne vous deviez rien, pourquoi donc se sentait-il investi de la mission de te protéger ? D’autant plus que tu pouvais très bien te débrouiller seule, tu l’avais toujours fais et ce n’était pas ta grossesse qui avait changé quelque chose à ça. Mais ce que tu détestais le plus c’est cette inquiétude que tu avais ressentis lorsqu’il s’était pris un coup. Pendant un instant tout ce qui t’avait importé était d’être sûre qu’il allait bien. Et ça, c'était pire que tout le reste.
La foule s'est attroupée autours de vous, l'homme est maintenu par deux personnes mais tu sens bien qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour qu'il tente à nouveau de se jeter sur Sasha. Tu attrapes son bras et l’entraine a l’extérieur du bar sans prêter attention à une quelconque objection qu'il pouvait émettre. Autant lui que toi avez besoin de vous calmer et t’avais besoin d’explications. L’air frais t’assaillis, tu ressens immédiatement les picotements du froid sur tes joues rougies par la colère. Lâchant son bras à peine la porte fut elle refermée tu le repousses de toute tes forces vers un coin de la cour avant de t’exclamer, sans aucune once de retenue : « C’est quoi ton problème Muller putain ? » Ta voix est tremblante, la colère dépasse toutes tes tentatives de maîtrise, tu n’arrivais pas à croire que vous vous retrouviez dans cette situation. Avec n’importe qui d’autre que lui tu n’aurais pas été particulièrement surprise mais Sasha, n’avait jamais montré une once d’esprit de protection à ton égard. Jamais tu ne l’avais vu s’énerver en ta présence en raison de ta proximité avec un autre homme, ou des gestes que ce dernier pouvait avoir à ton égard. Il fallait croire que beaucoup de choses avaient changées entre vous deux : et pas seulement de ton côté. « Sérieusement c’est quoi ce que tu m’as fais la ? » Tu poses tes mains sur ses épaules, le poussant encore un peu contre le mur pour plonger ton regard dans le sien à la recherche d’une quelconque explication plausible à son geste, mais tu te retrouves face à un mur, une barrière de froideur qu’il érige entre vous deux. « T’en avais pas assez de ta blonde fallait que tu t’occupes de ma soirée en plus ? » Tu ne peux t’empêcher de faire allusion à sa compagne de la soirée, au fond, peut-être as tu été jalouse l’espace d’un instant. « Tu te prends pour qui ? Mon père ? » Tu le scrutes avec un regard accusateur, les poings serrés et les mâchoires bloquées. Même ton père n’aurait pas agit comme ça, parce qu’il t’avait toujours poussée à régler tes problèmes par toi même et aussi qu’il fermait les yeux sur tout ce qui laissait imaginer que tu n’étais plus une enfant innocente, mais ça c’était une autre histoire. « Mais qu’est ce que t’as dans la tête Sasha par Merlin ! » Ton intonation est plus calme, il est même possible de deviner qu’une once d’inquiétude s’est invité dans ta voix alors que tu croises les bras sous ta poitrine, ta colère, et surtout l’adrénaline de la situation re-descendues tu pouvais sentir que le froid mordait brutalement ta peau nue.
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Ven 13 Oct 2017 - 22:45
No one else can break my heart like you
Le manque de respect, le comportement des bas instincts primaires, je ne tolère pas, particulièrement depuis que mes sœurs sont en âge de subir ce type d’agression, car oui c’est une agression. Il ne me faut pas longtemps pour traverser la salle, fonçant sur ma proie avec une détermination sans faille, je pense qu’en plus de le voir user d’une certaine force sur Nevaeh, je suis légèrement jaloux, mais surtout j’ai besoin d’extérioriser mes frustrations. Quoi de mieux qu’une bonne vieille bagarre pour soigner ça ? Mon poing atterri sur son visage et Nevaeh me hurle dessus, c’est à peine si je l’entends et je me prends un coup, j'éloigne le harceleur et demande à Neva si elle va bien sous son regard plutôt exaspéré, quoique je fasse elle ne sera jamais contente de toute manière. Mon regard est attiré par un mouvement sur le côté et Neva s’interpose, sa main sur mon torse me tient à distance, je ne bronche pas, mais si lui fait un pas de plus je ne réponds plus de moi. On le retient, il ne connaît pas sa chance.
Nevaeh m’attrape le bras et m’entraîne à sa suite, je tente de faire demi-tour, mais elle tiens fermement sa prise et je fini par la suivre contre mon gré jusqu’à l’extérieur où elle me repousse avec une certaine violence en me demandant quel est mon problème ? Si seulement il n’y en avait qu’un, je grogne plus que je n'articule, totalement dépassé par sa réaction. Je voulais l'aider, mais j’avais oublié que la d'Alverny n’a jamais besoin d’aide, elle se débrouille seule. Je soupire quand elle me pousse encore un peu plus, elle ne comprend vraiment pas ? En même temps, comment pourrait-elle comprendre quelque chose qui me dépasse déjà moi ? Je ne m’explique pas cette passion soudaine pour elle, pour son bien-être et sa protection, elle a toujours eut ce petit goût spécial, ce petit quelque chose qui rendait le jeu intéressant, mais avant qu’elle ne revienne je n’avais jamais, jamais, ressenti ça et ça n’a rien à voir avec Héloïse, c’est Elle. Rapidement le débat vire vers blondie et je lève les yeux au ciel tu déconnes ? Putain Neva il allait te retourner sur la table ! Tu es si aveuglée que même ça tu ne le remarque pas ? ma voix est faible, basse et pourtant il y a quelques choses de menaçant, la rage fait trembler tout mon corps et si j’arrive à la contenir c’est juste parce que c’est elle qui est face à moi.
La tempête Nevaeh se calme plus vite que moi, son ton se fait plus doux quand elle me demande ce que j’ai dans la tête et pour la première fois depuis que nous sommes sorti je la regarde, je plonge dans ses yeux en espérant peut-être m’y noyer à défaut de trouver la réponse à sa question et je fini par sourire nul ne sait ce qu’il y a dans ma tête d’Alverny, pas même moi . Lentement je sens la rage diminué, je sens les jointures de mes mains s’articuler à nouveau, je sens aussi ma mâchoire légèrement endolorie et je porte une main à ma joue pour la frotter. C’est qu’il à une bonne droite ce con. Je suis un peu perdu, je ne comprends pas pourquoi j’agis de la sorte, je sais que c’est une femme forte, je sais que je n’ai aucune légitimité sur elle ou sa vie, nous ne sommes rien l’un pour l’autre et pourtant la voir roucouler avec un autre me rend malade, ivre de jalousie et de colère de ne pas être celui qu’elle choisi. Nevaeh m’a clairement fait comprendre qu'elle ne souhaitait plus qu’on se fréquente. Ses paroles me reviennent en mémoire et quand je la regarde je ne peux m’empêcher d’avoir cette boule à l’estomac, ce nœud qui ne fait que se resserrer au fil des jours m’empêchant de dormir, de manger, de me concentrer.
La semaine de nos retrouvailles a été merveilleuse, j’avais rarement été aussi bien, elle était présente, nous passions de bons moments et je ne sais pas pourquoi je me suis surpris à imaginer ce que pourrait être une relation avec elle. Une vraie relation, pas uniquement le partage d’un plaisir charnel, je pense que cette idée secrète me plaisait bien. Ensuite il y a eut cette crise, cette bombe lâchée et puis le néant. J’ai perdu l’espoir d’une possible relation en découvrant que nous avions eut une fille. J’aurais tellement aimé la connaître, j’espère qu’elle avait les yeux de sa mère, précieuse petite Héloïse.
Nevaeh se tient toujours devant moi, bras croisés sous sa poitrine, je ne ressens pas le froid, probablement l’adrénaline qui agit encore en association avec l’alcool. Je m'appuie contre le mur et me laisse glisser jusqu’au sol plaçant mes bras sur mes genoux, observant Nevaeh avec un regard d’enfant pris la main dans le sac, j’aimerais lui dire tellement de choses, mais je ne le ferais pas, je sais que ça ne changera rien pour elle, je suis trop fier que pour accepter ne fusse que l’idée de me faire rejeter une fois de plus par elle. Ce gars a toujours été un pauvre con, est-ce pour elle ou pour moi ? Je ne sais pas vraiment, mais en tout cas je le pense, on s’est croisé quelques fois à Hungcalf et je ne l’ai jamais apprécié.
Nevaeh m’attrape le bras et m’entraîne à sa suite, je tente de faire demi-tour, mais elle tiens fermement sa prise et je fini par la suivre contre mon gré jusqu’à l’extérieur où elle me repousse avec une certaine violence en me demandant quel est mon problème ? Si seulement il n’y en avait qu’un, je grogne plus que je n'articule, totalement dépassé par sa réaction. Je voulais l'aider, mais j’avais oublié que la d'Alverny n’a jamais besoin d’aide, elle se débrouille seule. Je soupire quand elle me pousse encore un peu plus, elle ne comprend vraiment pas ? En même temps, comment pourrait-elle comprendre quelque chose qui me dépasse déjà moi ? Je ne m’explique pas cette passion soudaine pour elle, pour son bien-être et sa protection, elle a toujours eut ce petit goût spécial, ce petit quelque chose qui rendait le jeu intéressant, mais avant qu’elle ne revienne je n’avais jamais, jamais, ressenti ça et ça n’a rien à voir avec Héloïse, c’est Elle. Rapidement le débat vire vers blondie et je lève les yeux au ciel tu déconnes ? Putain Neva il allait te retourner sur la table ! Tu es si aveuglée que même ça tu ne le remarque pas ? ma voix est faible, basse et pourtant il y a quelques choses de menaçant, la rage fait trembler tout mon corps et si j’arrive à la contenir c’est juste parce que c’est elle qui est face à moi.
La tempête Nevaeh se calme plus vite que moi, son ton se fait plus doux quand elle me demande ce que j’ai dans la tête et pour la première fois depuis que nous sommes sorti je la regarde, je plonge dans ses yeux en espérant peut-être m’y noyer à défaut de trouver la réponse à sa question et je fini par sourire nul ne sait ce qu’il y a dans ma tête d’Alverny, pas même moi . Lentement je sens la rage diminué, je sens les jointures de mes mains s’articuler à nouveau, je sens aussi ma mâchoire légèrement endolorie et je porte une main à ma joue pour la frotter. C’est qu’il à une bonne droite ce con. Je suis un peu perdu, je ne comprends pas pourquoi j’agis de la sorte, je sais que c’est une femme forte, je sais que je n’ai aucune légitimité sur elle ou sa vie, nous ne sommes rien l’un pour l’autre et pourtant la voir roucouler avec un autre me rend malade, ivre de jalousie et de colère de ne pas être celui qu’elle choisi. Nevaeh m’a clairement fait comprendre qu'elle ne souhaitait plus qu’on se fréquente. Ses paroles me reviennent en mémoire et quand je la regarde je ne peux m’empêcher d’avoir cette boule à l’estomac, ce nœud qui ne fait que se resserrer au fil des jours m’empêchant de dormir, de manger, de me concentrer.
La semaine de nos retrouvailles a été merveilleuse, j’avais rarement été aussi bien, elle était présente, nous passions de bons moments et je ne sais pas pourquoi je me suis surpris à imaginer ce que pourrait être une relation avec elle. Une vraie relation, pas uniquement le partage d’un plaisir charnel, je pense que cette idée secrète me plaisait bien. Ensuite il y a eut cette crise, cette bombe lâchée et puis le néant. J’ai perdu l’espoir d’une possible relation en découvrant que nous avions eut une fille. J’aurais tellement aimé la connaître, j’espère qu’elle avait les yeux de sa mère, précieuse petite Héloïse.
Nevaeh se tient toujours devant moi, bras croisés sous sa poitrine, je ne ressens pas le froid, probablement l’adrénaline qui agit encore en association avec l’alcool. Je m'appuie contre le mur et me laisse glisser jusqu’au sol plaçant mes bras sur mes genoux, observant Nevaeh avec un regard d’enfant pris la main dans le sac, j’aimerais lui dire tellement de choses, mais je ne le ferais pas, je sais que ça ne changera rien pour elle, je suis trop fier que pour accepter ne fusse que l’idée de me faire rejeter une fois de plus par elle. Ce gars a toujours été un pauvre con, est-ce pour elle ou pour moi ? Je ne sais pas vraiment, mais en tout cas je le pense, on s’est croisé quelques fois à Hungcalf et je ne l’ai jamais apprécié.
claude gueuse
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Sam 14 Oct 2017 - 20:08
@savaeh
poison inside my head
La colère de Sasha met à mal toutes tes barrières. T’es à la fois énervée contre lui de t’obliger à gérer cette situation, mais aussi contre toi-même de ne pas avoir fais le bon choix de prime abord : mais en existait-il seulement un ? Peut-être étais tu réduite à seulement faire barrage à la tempête que ta grossesse avait déclenchée, que tes mensonges avaient entrainée, que la mort de ta tendre Héloïse avait créée en toi. Sasha fulmine, son comportement ne répond à aucune logique, il passe d’une extrême à l’autre, tantôt protecteur tantôt dédaigneux, l’alcool jouait sur ses émotions et sur ses paroles. Tu ne réponds pas à ses provocations, et ce n’est que lorsqu’il se laisse glisser contre le mur jusqu’à arriver à même le sol que tu décroises les bras pour te rapprocher légèrement de lui à nouveau : tu as peur qu’il s’effondre, mais il semble juste las, comme tu l’es. Tu ne le rejoins pas par terre, l’idée de votre proximité ne te plaisait pas plus que celle de t’assoir sur le sol froid et humide alors tu t’installe face à lui, en hauteur sur un muret. « Il est pas plus impressionnant qu’un lutin de Cornouailles il aurait certainement eu besoin de me faire boire à outrance pour prendre ne serait-ce qu’une once de contrôle sur la situation. » T’était optimiste Nevaeh, ou trop fière, tu n’avais pas l’intention d’avouer que l’espace d’un instant tu avais été inquiétée de la lueur mauvaise qui s’était invité dans le regard de ton compagnon nocturne. Tu n’avoueras certainement jamais non plus que l’état de Sasha t’angoissait : Le voir à fleur de peau de la sorte de mettait assez mal à l’aise « Et quand bien même il aurait voulu me retourner sur la table comme tu le dis si bien, en quoi c’est ton problème ? Je suis totalement capable de me débrouiller toute seule. » La fierté d’une d’Alverny était légendaire, amazones, matrones, la poigne de ta grand mère n’était plus à prouver et tu pouvais te vanter de ne pas être plus facile à vivre. Cela t’avait permis de t’en sortir, de te faire une place dans un monde régi par les hommes, tu ne regrettes pas ton irréductible fierté, ni cette tendance maladive que tu as à rejeter ceux qui souhaitent t’aider : c’est seul qu’on se construit. Mais ce soir là, peut-être aurait il mieux valu que ta fierté se fasse oublier : tu ne saurais pas dire ce qui était le mieux, continuer dans le sens de votre éloignement ou tout balancer par terre et recommencer à nouveau.
Tu jettes un oeil à Sasha, il masse sa mâchoire, son visage est tendu par la colère et la douleur. Tu serres les dents, certaine que ce que tu t’apprêtes à faire ne va qu’envenimer la situation. Sans un mot tu ouvres ton sac et en ressort un nombre certains de fioles, ton traitement, et des potions de ta création au cas où la médecine des psycho mages ne soit pas suffisante. Répandant l’ensemble sur le muret à côté de toi tu cherches un contenant en particulier. Tes mains tremblent, tu manques quelques fois de faire tomber les fragiles éprouvettes sur le sol de la cour et jure silencieusement mais finalement tu trouves ce que tu cherchais : « Mets ça sur ton visage, tu vas avoir un hématome sinon. » Dans un soupir tu descends de ton perchoir et te rapproches un peu de lui pour lui tendre la fiole. Tu n’es pas la plus douce Nevaeh, ni la plus à même à donner des conseils, mais pour ce qui est des bleus et des moyens de les cacher, t’étais devenue reine. « Je vais pas t’empoisonner décide toi avant que j’aille le proposer à l’autre. » La pique est bien sentie, peut-être avais tu besoin de compenser ton geste. « Bon, laisse moi faire. » Impatiente, tu ouvres la fiole et récupères un peu de la crème sur tes mains avant de t’accroupir face à lui et de masser doucement sa mâchoire et sa joue avec le remède. Ta main appuyée sur son genou pour ne pas faire l’équilibre tu essayes de ne pas trop appuyer sur la blessure. « Tu n’aurais pas du faire ça Sasha… » Tu aurais pu te blesser… Avais-tu envie de dire. Mais tu ne termines pas ta phrase, tu préférais qu’il le prenne comme un reproche que comme une marque d’inquiétude. Car inquiétude impliquait affection, sentiments, manque et n’était-ce pas tout ce que tu avais promis d’abandonner en le rejetant ? N’avais tu pas tiré un trait sur ces moments de tendresse que vous aviez à peine eu le temps de partager ? Si tu avais jusqu’à présent évité son regard, trop gênée qu’il puisse y lire le trouble qui t’habite, tu relèves les yeux vers les siens avant de reprendre, avec un léger sourire, à peine perceptible, au bord des lèvres : « Ca devrait aller mieux… Si tu ne recommences pas à cogner tout ce qui bouge. » Tu te recules et perd ton sourire, comme si le charme créé par votre proximité avait déjà disparu. Tu t’appuies contre le mur de pierre et penches la tête vers lui, à la recherche de son regard : « Qu’est ce qui se passe Sasha? » Tu doutais qu’il souhaite parler de quoi que ce soit avec toi, toi-même tu ne comprenais pas pourquoi tu continuer à espérer quelque chose de lui : n’avais-tu pas cherché à le faire fuir ? Sans le vouloir tu joues avec votre relation, tes pions se baladent sans cesse sur le plateau, valsant à vitesse effrénée tandis que tu essayes de te faire un avis sur ce que tu veux de lui, de vous et surtout sur ce qui est le mieux pour vous tous…
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Mar 17 Oct 2017 - 22:21
No one else can break my heart like you
Je déteste ce que je ressens, je déteste agir comme je le fais, mais c’est bien plus fort que moi. Je n’arrive pas à rationaliser ou même ignorer cette situation comme je devrais le faire, comme je l’aurais fais des mois auparavant. A croire que j’ai bien changé. A croire qu’elle m’a changé. Elle ne semble pas comprendre mon comportement, comment pourrais-je lui en vouloir puisque moi-même je n’y comprends rien. Je me laisse glisser contre le sol froid et humide, véritablement las, même si je tente de sauver les apparences au quotidien il n’en demeure pas moins que je ne suis qu’un homme, particulièrement sexy, mais un homme.
Elle me fait face et je soupire en levant mon regard vers elle, est-ce qu’elle pense réellement ce qu’elle dit ou est-ce juste pour me donner tort ? Je sais très bien qu’elle n’était pas dans une position de force comme elle s’évertue à me le faire croire. Il avait un regard de prédateur et elle n’a pas l’habitude d’être la proie, elle ne se rend peut-être pas compte du genre de personne dont il s’agit ? Je roule des yeux exaspéré, quoique tu pense de moi Nevaeh je t’apprécie quand même et je ne suis pas de ceux qui regarde sans rien faire, désolé d’avoir balayé tes plans, mais ce gars n’allait rien t’apporter de bien. Ma voix n’est pas spécialement forte ou faible, on y perçoit simplement une pointe d’exaspération face à tant de mauvaise foi.
Le coup avait probablement endormi ma mâchoire, ou bien était-ce la rage ? Maintenant que je suis au calme je commence à sentir les effets de la droite du compagnon de Nevaeh. Connard. Silencieuse, Nevaeh farfouille son sac et en sort la panoplie du parfait petit chimiste, elle manque de renverser quelques flacons et fini par me tendre l’un d’eux. Je suis septique. Qui me dit qu’elle ne tente pas de me transformer en crapaud ? Je n’ai aucune connaissance en médicomagie, je suis plutôt nul en potion, je ne saurais même pas à quoi servent les ingrédients si elle me les donnaient. J’hausse un sourcil quand elle me parle d’hématome, j’ai une tête à être tracasser par un hématome ? Franchement ? Je ne sais pas ce que je dois faire et elle décide pour moi, comme trop souvent, prise d’un espèce d’agacement, d’impatience. J’ai l’impression de me retrouver face à ma mère après la énième déception. Nevaeh s’approche, pose une main sur mon genou avec plus ou moins de pression en fonction de son équilibre et de l’autre applique la pommade délicatement. Involontairement j’apprécie ce geste, ce contact qui me semble bien trop court quand elle s’éloigne. Je lui souris avec un petit merci discret. Je n’aurais pas dû, je le sais, je n’ai pas besoin d’une conscience, je sais que j’ai probablement foiré, mais j’ai l’habitude de ce genre de comportement et des conséquences surtout. Je réponds à son sourire en haussant légèrement les épaules je ne promet rien .
Nevaeh reprend place contre le mur de pierre et me regarde en penchant la tête, ne me regarde pas comme ça Nevaeh , j’ai l’impression qu’elle à de la pitié et c’est encore pire que tout ce qu’elle pouvait faire pour moi. Je me relève et croise les bras sur mon torse avec une petite moue quand elle me demande ce qui ne vas pas. J’ai envie de lui dire que rien ne va en ce moment, j’ai envie de lui dire qu’elle est la source de toutes mes insomnies, de mes sautes d’humeur, mais je n’avoue pas mes faiblesses. Je reste loin d’elle et pourtant la seule chose dont j’ai envie est qu’elle soit contre moi, j’ai envie de sentir son parfum, de frôler sa peau. Pourtant, pour ma fierté mais surtout pour mon équilibre je dois tenir la distance qu’elle volontairement instauré. j’en sais rien Neva, je fais ce que je sais faire de mieux, je vis en ne suivant que mes envies, parfois c’est bien, d’autre fois ça l’est moins, c’est tout Après tout, c’est comme ça que nous vivons non ? On ne se justifie de rien, on fait ce qu’on veut et c’est tout. Je regarde la jeune femme qui me fait face et hésite un instant, elle m’a repoussé, elle a clairement dit qu’être avec moi est difficile pour elle et je le comprends, mais être loin d’elle est difficile pour moi. Je m’avance vers elle et lui souris en posant une main sur son bras Ne t’inquiète pas pour moi et désolé d’avoir gâché ta soirée. Tu peux rentré si tu veux, je vais essayer de ne pas faire de conneries … mais … je ne promet rien … Un grain de malice s’est faufilé dans mon sourire, je sais que je ne devrais pas et pourtant … ou je peux t’offrir un verre pour me faire pardonner ? Obstiné, moi ? Jamais. Je sais que je vais me prendre un râteau, plus que probablement, mais je prend le risque, je dois être masochiste ou simplement stupide, peut-être même un peu des deux.
Elle me fait face et je soupire en levant mon regard vers elle, est-ce qu’elle pense réellement ce qu’elle dit ou est-ce juste pour me donner tort ? Je sais très bien qu’elle n’était pas dans une position de force comme elle s’évertue à me le faire croire. Il avait un regard de prédateur et elle n’a pas l’habitude d’être la proie, elle ne se rend peut-être pas compte du genre de personne dont il s’agit ? Je roule des yeux exaspéré, quoique tu pense de moi Nevaeh je t’apprécie quand même et je ne suis pas de ceux qui regarde sans rien faire, désolé d’avoir balayé tes plans, mais ce gars n’allait rien t’apporter de bien. Ma voix n’est pas spécialement forte ou faible, on y perçoit simplement une pointe d’exaspération face à tant de mauvaise foi.
Le coup avait probablement endormi ma mâchoire, ou bien était-ce la rage ? Maintenant que je suis au calme je commence à sentir les effets de la droite du compagnon de Nevaeh. Connard. Silencieuse, Nevaeh farfouille son sac et en sort la panoplie du parfait petit chimiste, elle manque de renverser quelques flacons et fini par me tendre l’un d’eux. Je suis septique. Qui me dit qu’elle ne tente pas de me transformer en crapaud ? Je n’ai aucune connaissance en médicomagie, je suis plutôt nul en potion, je ne saurais même pas à quoi servent les ingrédients si elle me les donnaient. J’hausse un sourcil quand elle me parle d’hématome, j’ai une tête à être tracasser par un hématome ? Franchement ? Je ne sais pas ce que je dois faire et elle décide pour moi, comme trop souvent, prise d’un espèce d’agacement, d’impatience. J’ai l’impression de me retrouver face à ma mère après la énième déception. Nevaeh s’approche, pose une main sur mon genou avec plus ou moins de pression en fonction de son équilibre et de l’autre applique la pommade délicatement. Involontairement j’apprécie ce geste, ce contact qui me semble bien trop court quand elle s’éloigne. Je lui souris avec un petit merci discret. Je n’aurais pas dû, je le sais, je n’ai pas besoin d’une conscience, je sais que j’ai probablement foiré, mais j’ai l’habitude de ce genre de comportement et des conséquences surtout. Je réponds à son sourire en haussant légèrement les épaules je ne promet rien .
Nevaeh reprend place contre le mur de pierre et me regarde en penchant la tête, ne me regarde pas comme ça Nevaeh , j’ai l’impression qu’elle à de la pitié et c’est encore pire que tout ce qu’elle pouvait faire pour moi. Je me relève et croise les bras sur mon torse avec une petite moue quand elle me demande ce qui ne vas pas. J’ai envie de lui dire que rien ne va en ce moment, j’ai envie de lui dire qu’elle est la source de toutes mes insomnies, de mes sautes d’humeur, mais je n’avoue pas mes faiblesses. Je reste loin d’elle et pourtant la seule chose dont j’ai envie est qu’elle soit contre moi, j’ai envie de sentir son parfum, de frôler sa peau. Pourtant, pour ma fierté mais surtout pour mon équilibre je dois tenir la distance qu’elle volontairement instauré. j’en sais rien Neva, je fais ce que je sais faire de mieux, je vis en ne suivant que mes envies, parfois c’est bien, d’autre fois ça l’est moins, c’est tout Après tout, c’est comme ça que nous vivons non ? On ne se justifie de rien, on fait ce qu’on veut et c’est tout. Je regarde la jeune femme qui me fait face et hésite un instant, elle m’a repoussé, elle a clairement dit qu’être avec moi est difficile pour elle et je le comprends, mais être loin d’elle est difficile pour moi. Je m’avance vers elle et lui souris en posant une main sur son bras Ne t’inquiète pas pour moi et désolé d’avoir gâché ta soirée. Tu peux rentré si tu veux, je vais essayer de ne pas faire de conneries … mais … je ne promet rien … Un grain de malice s’est faufilé dans mon sourire, je sais que je ne devrais pas et pourtant … ou je peux t’offrir un verre pour me faire pardonner ? Obstiné, moi ? Jamais. Je sais que je vais me prendre un râteau, plus que probablement, mais je prend le risque, je dois être masochiste ou simplement stupide, peut-être même un peu des deux.
claude gueuse
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Mer 18 Oct 2017 - 18:36
@savaeh
poison inside my head
La main qu’il pose sur ton bras te fait serrer des dents, tandis que ton coeur s’emballe, pas comme ça, pas encore… Tu tombais trop rapidement pour ses yeux noisettes et son sourire mutin, tu ne pouvais t’empêcher de désirer ses lèvres et son corps tout entier, de repenser avec une pointe d’amertume à ces soirées que vous aviez passées ensemble, et pas seulement pour les moments charnels de celles ci, de regretter ses bras réconfortant et vos discussions interminables. Parce que t’avais jamais pris la peine de t’intéresser à qui que ce soit lorsque votre activité principale se passait dans un lit et que tu te rendais compte que ces moments étaient aussi précieux que l’or. T’avais trouvé ton double en Sasha, pas celui qui faisait écho à la face la plus sombre de ta personne, seulement celui qui faisait ressortir le meilleur, malheureusement le meilleur restait bien loin d’être à la hauteur de l’autre face. Pourquoi te faisait-il autant d’effet ? Tu n’étais pourtant pas sentimentale, tu papillonnais, tu le fais toujours et pourtant tout te ramènes toujours à lui. Ce soir même alors que tu avais décidé de ne pas te préoccuper de lui, vous voilà encore tous les deux, à la lumière de la lune luttant chacun de votre côté contre les pulsions et les émotions qui vous assaillent : votre destin est lié, Héloïse s’en est chargée mais même après sa disparition, rien ne vous permet d’oublier.
Une moue, presque déçue, prend place sur ton visage lorsque tu poses une main sur son torse pour le repousser légèrement, il n’était pas en état de jouer les séducteurs, pas ce soir, pas avec toi. Parce que toi, tu n’étais pas en état de faire la part des choses si quelque chose venait à déraper. Tu es sobre, mais tout ce qui concerne Sasha est irrémédiablement lié à ton esprit malade, à ce coeur qui bat, dans un coin de ta tête, parfois, t’as l’impression d’entendre des bribes de sa respiration, comme si elle rendait son dernier souffle encore et encore. « Hors de question que tu remettes les pieds dans ce bar ce soir Sasha. » Tu es catégorique, tu ne veux pas qu’il retrouve une excuse pour se battre, parce qu’il y en aurait toujours. « Et surtout que tu avales une seule goutte d’alcool supplémentaire. » Tu te rends compte que l’alcool fait plus de ravages qu’il n’aide, tu n’aurais pas bu ce soir là, où vous vous étiez retrouvés, peut être aurais tu réussi à maintenir la distance que tu tentais de vous imposer aujourd’hui. Mais maintenant, tout était bien plus compliqué. « T’es le père de ma fille. Quoi que tu puisses en penser, ça compte pour moi. » Ses paroles paraissent folles, mais tu l’étais après tout, folle, de tout ton être, perdue dans les méandres de quelque chose qui te dépasse. Mais malgré tout, elles étaient honnêtes, il n'y avait qu'une explication à cet attachement pour lui : elle, n'est-ce pas? T'essayais du moins de t'en convaincre, trop bornée pour imaginer autre chose. « Je te raccompagne chez toi, prendre l’air te fera du bien. » Comme d’habitude, tu te persuades de savoir ce qui est le mieux pour tout le monde, alors que tu n’es même pas capable de faire ce qui est le mieux pour toi, que tu n’avais pas été capable de faire ce qui était le mieux pour ta petite fille… T’aurais tout fait pour elle si seulement tu avais su comment faire… « Besoin de dire au revoir à Blondie? » Tu hausses sourcil en rangeant les fioles dans ton sac, intérieurement tu espères qu’il ne pense même plus à elle, mais peux tu réellement te permettre d’être possessive alors que tu lui mènes la vie impossible ? « Papa, maman, vous rentrez à la maison? » La voix enfantine qui résonne dans ta tête te glace, tu avais presque oublié l’effet que cette intonation cristalline avait sur toi, ta main se porte à nouveau à ton sac, tu pourrais te droguer encore une fois pour la faire taire, mais tu marques un arrêt en relevant les yeux vers Sasha : « Je t’attends si tu veux, mais, me fait pas patienter trop longtemps… » Un sourire mutin se glisse sur le coin de tes lèvres, encore une fois, tu remets ton masque : hors de question qu’il se rende compte que tu étais totalement noyée par tes démons, au fond, tu ne voulais peut être pas qu’il te sauve : tu ne mériterais pas d’être sauvée, pas après ce que tu avais fais. Suffoquer, manquer d’air, sentir l’eau s’infiltrer dans tes poumons, ne plus lutter : tu en rêvais presque, que ton calvaire soit terminé et qu’avec toi disparaissent tes démons.
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Jeu 19 Oct 2017 - 9:50
No one else can break my heart like you
La main que je pose sur son bras est instinctive, j'ai besoin de ce contact, j'ai besoin de sentir sa peau sous mes doigts. Nevaeh elle se contente de me repousser légèrement, comme je m'y attendais, posant sa main sur mon torse et maintenant une distance que je qualifierais de sécuritaire entre nous. Elle m'interdit d'entrer à nouveau dans le bar et je rigole en hochant la tête à vos ordres votre altesse, mais tu sais, je crois qu'ils servent de l'eau aussi. C'est vrai qu'en ce moment mes soirées sont plutôt alcoolisées, même dans le dortoirs des gris. Le sourire narquois qui était sur mon visage s’efface un peu quand elle mentionne le fait que je suis le père de sa fille et que ça compte, imperceptiblement j'ai la mâchoire qui se serre une nouvelle fois. Héloïse est l'une des choses que je voudrais mettre dans un tiroir et pouvoir oublier. J'aimerais oublier cette culpabilité qui m'habite, celle qui me fait sentir coupable de ne l'avoir jamais vue, de ne pas connaitre son regard, son sourire, de ne pas avoir pu l'aimer avant qu'elle ne disparaisse. Sous mes grands airs, je suis beaucoup plus faibles que je ne le laisse paraître, surtout quand il s'agit d'enfant, je les adores même si je ne le montre pas, mais c'est toujours moi qui m'occupe des plus jeunes lors des réunions de famille. Mon esprit s'est éloigné de mon corps, j'entends vaguement qu'elle compte me ramener chez moi et me demande si je dois dire au revoir, à qui ? Une fois l'esprit reconnecter au corps je fais un signe négatif de la tête me rappelant la fille avec qui j'ai partagé un bout de la soirée non, pas besoin ... Neva range ses fioles sous mon regard curieux, je me demande pourquoi est-ce qu'elle a tout cet arsenal sur elle, quel en est l’intérêt ? Je ne pose pas la question, ça ne me regarde pas. Elle pose son regard sur moi et je fais rapidement le tours de ce que j'avais avec moi en arrivant, on peut y aller. Je ne discute pas, je n'ai pas envie de me battre, pas avec elle parce que je sais qu'elle gagnera, je n'ai pas les ressources, l'envie, pour cet affrontement là.
J'ouvre la marche, on sort de la petite cour et le chemin jusqu'à mon appartement n'est pas très long, elle a raison, l'air frais me fait du bien. Je remarque ses bras nus, j'enlève ma veste et lui met sur les épaules Ca serait dommage que tu tombes malade. Elle en a plus besoin que moi, j'ai toujours trop chaud, ce n'est que pour le style que je met cette veste, je souris en regardant Neva, la veste est bien trop grande pour elle, mais ça donne quelque chose de mignon à voir. Je tiens mes distances, pour l'instant, même si je suis têtu, j'ai aussi appris que ça ne servait à rien de forcer les choses avec elle. La route est silencieuse et la silhouette du petit immeuble se dévoile, je regarde Neva, mord ma lèvre en me demande si je lui demande de monter avec moi ou non et fini par me décider Tu montes ? Je promet d'être sage ... Enfin autant qu'il me sera possible de l'être. Mes lèvres s'étirent en un sourire enfantin, innocent, pourtant je n'ai rien d'innocent en moi. Je n'ai pas envie qu'elle s'éloigne, secrètement j'espère qu'elle restera à mes côtés. Sa présence me manque et pas uniquement dans mon lit. J'ai l'impression d'être moi quand elle est là, j'aime ce que je suis en sa présence, tout comme je déteste ce sentiment de besoin qu'elle à créer. J'ouvre la porte et tends la main à Nevaeh, la tête légèrement penchée, ce sourire toujours accroché et une espèce de supplique dans le regard allez neva, j'ai tout ce qu'il faut en haut, j'ai même deux canapés, tu n'auras pas à t'asseoir à côté de moi ... s'il te plait ... Chaque parcelle de mon corps espère qu'elle acceptera, mais je me prépare pourtant à essuyer un nouveau refus, c'est Nevaeh après tout.
- feeling :
claude gueuse
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Ven 20 Oct 2017 - 7:26
@savaeh
poison inside my head
Il te donne sa veste et un léger sourire passe sur tes lèvres, si seulement il savait que tu étais déjà plus malade que jamais… « Je ne suis pas en sucre tu sais… » Mais tu ne le remercies d’un geste de tête tout en resserrant sa veste autour de ton corps, celle ci était bien belle sur lui, mais bien trop grande pour toi, posée ainsi sur tes épaules elle faisait plus office de cape, même si tu devais avouer que tu appréciais la chaleur qu’elle dégageait. Plus, elle était imprégnée de son odeur…
Pendant le reste du trajet, tu restes silencieuse, tout en observant ton compagnon du coin de l’oeil : Il est perdu dans ses pensées, il n’y a pas que l’alcool qui l’éloigne du monde réel, à quoi pouvait-il bien penser ? Tu secoues légèrement la tête, il y a quelques semaines tu n’aurais même pas pris la peine de t’en préoccuper : pourquoi aujourd’hui cela t’inquiétait autant ? Bientôt, l’ombre de votre immeuble de destination se profile à l’horizon, et avec lui les démons se réveillent, comme si l’idée de votre proximité déchainait leurs esprits pervers. Tes dents se serrent sans même que tu t’en rendes compte, t’es anxieuse Nevaeh, comme si tu savais que bien trop de choses pouvaient se jouer ce soir là.
Tu sais que ce n’est pas une bonne idée, que tu ferais mieux de rebrousser chemin et de rentrer dans tes quartiers au château. Retrouver ta solitude, qui n’était bien sur que toute relative quand on savait que le silence n’était jamais réel pour toi : Il y avait toujours Héloïse, même si les remèdes la bâillonnaient elle était toujours là. Pourtant tu savais que tu ne le quitterai pas ce soir, t’avais envie d’oublier tes démons encore quelques instants. « Je te suis Sasha. » Tu prends la main qu’il te tend et la serre un peu trop fort, mêlant tes doigts aux siens pour tenter de maitriser tes tremblements de la tienne. Un sourire et tu le suis dans les escaliers menant jusqu’à l’appartement. Tu sais que tu n’aurais pas du accepter son invitation, qu’encore une fois, tu te laissais dominer par les émotions qui t’habitaient quand tu te trouvais avec lui : cette tempête d’émotion qui te poussait à rechercher sa présence.
Mais il y avait tellement de choses que tu voudrais partager avec lui. Tellement de choses que tu aurais voulu partager avec lui aussi, car en y repensant ta décision de lui cacher ta grossesse était de plus en plus incompréhensible, et répréhensible. Tout aurait pu être tellement beau si vous aviez été ensemble. Mais ce n’était plus possible : alors tu faisais taire les réprimandes de ton esprit pour tenter de compenser ce manque, quoi que tu fasses, il se fraierai un nouveau chemin dans ta vie, alors pourquoi ne pas embrasser celui qui était déjà tracé ? Tu changeais d’avis comme de chemise Nevaeh, un jour viendrait où il en aurait marre de tes coups de sangs et de tes manières et où il te laisserait tomber : peut-être était-ce la bonne chose à faire pour vous deux. Mais ce moment n’était certainement pas venu.
Entrés dans l’appartement, vos mains se délient. Le sourire qui avait pris place sur ton visage s’efface dans un soupir et tu retires sa veste de tes épaules pour la déposer sur un porte manteau avant de le suivre jusqu’à la pièce principale d’un pas léger, retirant tes chaussures sur le chemin. Tu fais un détour dans la cuisine pour lui servir un verre d’eau, tu connais les lieux par coeur maintenant… L’atmosphère de l’appartement t’enveloppe comme un cocon : ce n’est pas chez toi, et pourtant tu t’y sens comme tel, puisqu’au fond, le manoir d’Alverny n’était plus considéré comme un endroit réconfortant depuis des mois. Peut être appréciais tu simplement les moments que Sasha et toi y passiez. Sasha a déjà rejoins l’un des canapés, tu repenses à son argument, tu n’as aucune envie de t’assoir sur l’autre canapé… Te rapprochant de lui tu déposes le verre sur la table basse l’invitant d’un geste à se servir : « Ca te fera du bien. »
Ton regard croise celui de Sasha et tes doigts frôlent sa joue, surement encore endolorie par le coup tandis que tu t’assieds sur l’accoudoir du canapé, non loin de lui : « Je dois dire que t’étais plutôt sexy dans le rôle de l’homme fort et protecteur… » Avoues-tu avec sourire malicieux au coin des lèvres. Ta main remonte sur son visage et viens se perdre quelques secondes dans ses cheveux, les caressant avec douceur tandis que tu détailles Sasha du regard : « Je pourrais presque m’y habituer… » Murmures-tu presque pour toi même. A quoi ? A sa tendance à te protéger ? A vous deux ? Si tu ne l’avouerais jamais, c’était cette dernière pensée qui habitait ton esprit : tu n’arrêtais pas de t’imaginer ce qu’il en aurait été si tes parents n’avaient pas décidé de cacher ta grossesse et si tu leur avais avoué qui était le père d’Héloïse… Ce n’était pas le premier venu, ils auraient certainement trouvé le moyen d’arranger la situation avec plus de douceur… Et ta petite fille serait certainement encore en vie à l’heure actuelle. Une ombre glisse devant tes pupilles et tu secoues légèrement la tête pour faire disparaitre ces songes, rien ne pouvait changer le passé, pas même la magie.
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Ven 20 Oct 2017 - 12:29
No one else can break my heart like you
Les femmes, toutes les mêmes ! On ne fait rien ça ne va pas, on fait quelque chose ça ne va pas. Quand je pose ma veste sur ses épaules Neva sourit tout en précisant qu’elle n’était pas en sucre, je roule des yeux avec toute fois un petit sourire amusé. Je sais qu’elle n’est pas en sucre, il n’empêche que je l’ai vue frissonner à plusieurs reprises et que moi, j’ai chaud. La demoiselle resserre la veste autour d’elle et on continue d’avancer. Silencieux. Perdus dans nos pensées. Nous faisons le chemin ensemble, mais séparés par bien des fantômes. J’aimerais pouvoir choisir une direction et ne plus changer de cap, j’aimerais pouvoir simplement fermer les yeux sur elle sans avoir une boule à l’estomac, sans avoir l’impression de faire une énorme connerie.
Contre toute attente, elle saisit ma main et entre à ma suite. Ses doigts s’entremêlent aux miens, elle ne me lâche qu’une fois la porte de l’appartement passée. C’est dans ce genre de moment que je remercie mes parents d’être eux, riches, prévoyant, élitistes. Mes parents m’ont offerts cet appartement parce que je leur ai fait croire que je devrais partager une chambre avec un né-moldu. J’ai été malin sur ce coup-là. Nevaeh fait comme chez elle tandis que je vais m’installer sur le canapé appuyant la tête contre le dossier et profitant de quelques secondes pour fermer les yeux. Le bruit subtil des pas de Nevaeh me fait ouvrir les yeux, je tourne la tête vers elle et souris quand elle dépose le verre sur la table, assurant que cela me fera du bien. Il faudrait tellement plus pour me faire du bien. J’arrive à un stade où je ne sais pas ce qui me ferait du bien, être avec elle ? Etre suffisamment déterminé que pour la faire sortir de ma vie, elle et ses fantômes ? Mes fantômes désormais.
Assise sur l’accoudoir, je trouve sa proximité cocasse vu la distance qu’elle s’évertue à placer entre nous, mais cette proximité ne me dérange pas, que du contraire. Ses doigts glissent sur ma joue, puis dans mes cheveux et je souris à sa remarque avec une expression faussement outrée moi qui pensait être sexy en toute circonstance … le narcissisme ne fait pas partie de ma liste d’interminables défauts, je suis plutôt … conscient de mon charme voilà, mais ici je plaisante et la taquine jusqu’à ce qu’elle me désarçonne encore une fois. Pourquoi est-ce qu’elle me fait ça ? Est-ce qu’elle se rend seulement compte de l’avancée de ses pions ? Nevaeh avance sur le plateau d’échec comme un chien fou, elle change de direction sans crier gare, sans raison ou explications. Elle me réprimande vingt minutes plus tôt et là elle me dit qu’elle pourrait s’y habituer. Moi aussi je pourrais m’y habituer, à elle, à sa présence, à cette envie d’être avec elle. Pourtant au fond de moi je sais que ce n’est pas possible, l’un comme l’autre ce n’est pas notre mode de fonctionnement. Ça fonctionnerait peut-être au début, ça pourrait même être agréable de vivre quelque chose de normal, de savoir ce que ça fait d’avoir quelqu’un à qui tu tiens qui t’attend entre deux cours pour un câlin, un bisous, sans rien de plus. Avoir ce sentiment d’être liés, de vouloir le meilleur pour elle et de tout faire pour qu’elle soit heureuse, mais ça ne pourra jamais être nous. Parce que nous sommes brisés de bien des manières, nous sommes dysfonctionnels dans notre manière d’aimer et même si je le sais, au fond, ça me fait mal. Je me contente donc de lui offrir un petit sourire, étendant le bras, posant une main derrière son dos et lassant tomber doucement la tête en arrière, mais en prenant soin de conserver son regard dans le mien. Tu es un mystère pour moi, je crois que c’est ce qui me plait autant , je soupire et me redresse pour boire une gorgée d’eau, restant sur le bord du canapé je fixe mes pieds quelques instants essayant de mettre de l’ordre dans mes idées avant de reprendre la parole d’une voix douce je peux être honnête ? question purement rhétorique, je souhaite vraiment lui parler, je pense que j’en ai besoin pour la première fois depuis longtemps, j’ai besoin d’être honnête avec elle. Je n’arrête pas de me demander à quoi, à qui Héloïse ressemblait, je me demande comment j’aurais réagi si tu m’avais dit que tu étais enceinte, en fait je me pose des milliers de questions et … je sais que je n’aurais jamais les réponses, je déteste ne pas savoir… je déteste me sentir faible et impuissant. Je montre un autre visage, un visage que très peu de personnes connaissent, je ne saurais pas faire autrement, j’ai besoin de libéré ce poids qui écrase de plus en plus mes épaules. Comment est-ce qu’elle pourrait rester solide en portant ce poids seule ? Je n’ai qu'une partie des informations et ça m’obsède littéralement. Je me dis que si j’avais su peut-être que notre fille serait toujours avec nous, que nous aurions apprit à vivre ensemble pour elle, avec elle. La dernière fois que nous nous sommes retrouvés dans cette pièce ça c’était terminé en cris, je n’avais pas eu de réponse à mes questions depuis et j’espère qu’elle comprendra, qu’elle sait que je suis-là pour elle.
Contre toute attente, elle saisit ma main et entre à ma suite. Ses doigts s’entremêlent aux miens, elle ne me lâche qu’une fois la porte de l’appartement passée. C’est dans ce genre de moment que je remercie mes parents d’être eux, riches, prévoyant, élitistes. Mes parents m’ont offerts cet appartement parce que je leur ai fait croire que je devrais partager une chambre avec un né-moldu. J’ai été malin sur ce coup-là. Nevaeh fait comme chez elle tandis que je vais m’installer sur le canapé appuyant la tête contre le dossier et profitant de quelques secondes pour fermer les yeux. Le bruit subtil des pas de Nevaeh me fait ouvrir les yeux, je tourne la tête vers elle et souris quand elle dépose le verre sur la table, assurant que cela me fera du bien. Il faudrait tellement plus pour me faire du bien. J’arrive à un stade où je ne sais pas ce qui me ferait du bien, être avec elle ? Etre suffisamment déterminé que pour la faire sortir de ma vie, elle et ses fantômes ? Mes fantômes désormais.
Assise sur l’accoudoir, je trouve sa proximité cocasse vu la distance qu’elle s’évertue à placer entre nous, mais cette proximité ne me dérange pas, que du contraire. Ses doigts glissent sur ma joue, puis dans mes cheveux et je souris à sa remarque avec une expression faussement outrée moi qui pensait être sexy en toute circonstance … le narcissisme ne fait pas partie de ma liste d’interminables défauts, je suis plutôt … conscient de mon charme voilà, mais ici je plaisante et la taquine jusqu’à ce qu’elle me désarçonne encore une fois. Pourquoi est-ce qu’elle me fait ça ? Est-ce qu’elle se rend seulement compte de l’avancée de ses pions ? Nevaeh avance sur le plateau d’échec comme un chien fou, elle change de direction sans crier gare, sans raison ou explications. Elle me réprimande vingt minutes plus tôt et là elle me dit qu’elle pourrait s’y habituer. Moi aussi je pourrais m’y habituer, à elle, à sa présence, à cette envie d’être avec elle. Pourtant au fond de moi je sais que ce n’est pas possible, l’un comme l’autre ce n’est pas notre mode de fonctionnement. Ça fonctionnerait peut-être au début, ça pourrait même être agréable de vivre quelque chose de normal, de savoir ce que ça fait d’avoir quelqu’un à qui tu tiens qui t’attend entre deux cours pour un câlin, un bisous, sans rien de plus. Avoir ce sentiment d’être liés, de vouloir le meilleur pour elle et de tout faire pour qu’elle soit heureuse, mais ça ne pourra jamais être nous. Parce que nous sommes brisés de bien des manières, nous sommes dysfonctionnels dans notre manière d’aimer et même si je le sais, au fond, ça me fait mal. Je me contente donc de lui offrir un petit sourire, étendant le bras, posant une main derrière son dos et lassant tomber doucement la tête en arrière, mais en prenant soin de conserver son regard dans le mien. Tu es un mystère pour moi, je crois que c’est ce qui me plait autant , je soupire et me redresse pour boire une gorgée d’eau, restant sur le bord du canapé je fixe mes pieds quelques instants essayant de mettre de l’ordre dans mes idées avant de reprendre la parole d’une voix douce je peux être honnête ? question purement rhétorique, je souhaite vraiment lui parler, je pense que j’en ai besoin pour la première fois depuis longtemps, j’ai besoin d’être honnête avec elle. Je n’arrête pas de me demander à quoi, à qui Héloïse ressemblait, je me demande comment j’aurais réagi si tu m’avais dit que tu étais enceinte, en fait je me pose des milliers de questions et … je sais que je n’aurais jamais les réponses, je déteste ne pas savoir… je déteste me sentir faible et impuissant. Je montre un autre visage, un visage que très peu de personnes connaissent, je ne saurais pas faire autrement, j’ai besoin de libéré ce poids qui écrase de plus en plus mes épaules. Comment est-ce qu’elle pourrait rester solide en portant ce poids seule ? Je n’ai qu'une partie des informations et ça m’obsède littéralement. Je me dis que si j’avais su peut-être que notre fille serait toujours avec nous, que nous aurions apprit à vivre ensemble pour elle, avec elle. La dernière fois que nous nous sommes retrouvés dans cette pièce ça c’était terminé en cris, je n’avais pas eu de réponse à mes questions depuis et j’espère qu’elle comprendra, qu’elle sait que je suis-là pour elle.
claude gueuse
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Ven 20 Oct 2017 - 23:38
@savaeh
poison inside my head
Son bras qui glisse derrière ton dos te fait légèrement frissonner, toute la distance que tu essayais de mettre entre vous deux était vaine, parce que tu n’avais pas le courage, ni la volonté d’aller jusqu’au bout. Un soupir s’échappe de tes lèvres lorsqu’il s’éloigne, rien n’était simple entre vous : votre instabilité vous détruisait comme la tienne t’avait déjà réduite à néant. Lorsqu’il te demande s’il peut être honnête tu fronces légèrement les sourcils avant de répondre le plus calmement possible malgré le sang qui tapait fortement contre tes tempes : « Oui, bien sur. » Comme si tu l’avais une fois empêché de dire ce qu’il pensait, comme si cela avait pu l’empêcher de le faire si tu avais envisagé l’idée. Mais tu retiens une remarque acerbe, ce n’était pas le genre de Sasha de s’épancher ainsi, peut-être comptait il enfin s’ouvrir à toi. Ta mâchoire se crispe pendant qu’il parle, inconsciemment tes doigts se serrent sur le tissu de ta robe « Je ne peux pas répondre à tes questions, personne ne le peut… » Tu aurais aimé avoir ces réponses toi aussi, avant de prendre ce qui aura surement été la pire décision de ta vie, t’aurais voulu avoir toutes les cartes en main. Aujourd’hui aucun de vous ne pouviez vous vanter de savoir ce qu’il aurait pu se passer si tu avais fais des choix différents… Au moins, lui ne pouvait pas se reprocher d’avoir fais le mauvais choix, tu lui avais volé cette possibilité, comment pouvait-il ne pas t’en vouloir plus ? « Mais… Elle avait tes yeux tu sais, et le même air renfrogné que t’as quand t’es concentré… » Un léger rire s’échappe de tes lèvres tandis que les souvenirs t’assaillent. Elle lui ressemblait beaucoup, ce n’était pas pour rien que tu n’avais jamais eu de doute sur l’identité de son père : c’était le portrait craché de Sasha. Son aveu te met mal à l’aise : te conforte dans l’idée qu’il aurait été un bon père pour elle, te persuade que tu as pris la mauvaise décision. Tu te sens mal, t’as l’impression de suffoquer.
Prenant une grande inspiration tu plonges les mains dans tes poches pour en ressortir une photo. Celle ci est abimée, un peu pliée, tâchée de larmes mais toujours aussi claire : ton regard accroche la silhouette de l’enfant mais tu évites de regarder celle qui la tient dans les bras parce que les deux sont mortes à tes yeux. Une mère et sa fille se trouvaient sur la photo, maintenant il n’y avait plus que toi, et le fantôme d’un enfant auquel tu t’accroches à l’excès. Tes doigts caressent doucement le papier, tu te souviens du jour où cette photo a été prise. C’est Léonie qui avait immortalisé ce moment, en mars, après une des ballades hivernales que vous partagiez toutes les trois dans le domaine d’Alverny lorsque ta meilleure amie rentrait de Hungcalf. Les gazouillis de ta fille t’avait fais tellement rire qu’elle n’avait pu s’empêcher de prendre cette photo bien que tes parents vous le défendaient. Tu gardais précieusement ce moment volé depuis ce jour-là et tu ne l’avais montrée à personne jusqu’à ce soir. Glissant de l’accoudoir tu t’assieds à côté de Sasha en lui tendant la photo d’une main tremblante, cette fois au moins, cela passerait pour de l’émotion et pas seulement pour les symptômes visibles de ta maladie.
Tu avales difficilement ta salive, c’est un peu comme si tu abandonnais Héloïse encore une fois, à part que ce n’était pas ton intention : tu voulais juste qu’il la rencontre, autant qu’il était encore possible de le faire. « Tu peux la garder si tu veux, j’ai mes souvenirs pour moi. » Tu lâches la photo et te lèves quelques secondes pour évacuer les larmes qui te montaient aux yeux. T’as l’impression d’être à nouveau quelques semaines en arrière, la nuit de la révélation : tu te tenais au même endroit, proche de la fenêtre, les yeux brillants de larmes, cet appartement avait beau t’être agréable l’esprit d’Héloïse y était plus présent que dans n’importe quel autre endroit : comme si elle aussi avait choisi cet appartement comme son foyer. « Elle… » Tu t’arrêtes dans ta phrase, tu ne penses pas que parler d’Héloïse soit le plus recommandé, que ça soit pour lui comme pour toi : tu ne ferais que rendre plus réels tes démons et lui serait d’autant plus frustré de ne pouvoir découvrir sa fille qu’à travers les dires de celle qui la lui avait arraché. Mais tu voulais qu'il la connaisse... Parce que si c'était le cas, il ne t'abandonnerait pas, n'est ce pas? « Elle adorait jouer avec mes cheveux, elle était très agile malgré son jeune âge. » Perdue dans tes pensées, ta main imite la sienne, enroulant une mèche de tes cheveux autours de ton doigt avant de la dérouler encore et encore. Tu te retournes vers lui en forçant un léger sourire, comme pour effacer tes larmes mais ta voix se brise lorsque tu reprends la parole : « Elle était belle n’est ce pas? » Tu ne t’étais pas rendue compte que parler d’elle te rendrait aussi émotionnelle, faible, t’atteindrait autant, mais toutes les parcelles de ton corps souffraient de la cruelle vérité : les souvenirs étaient tout ce qu’il te restait.
- photo:
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Dim 22 Oct 2017 - 18:57
No one else can break my heart like you
Mon visage se tourne vers Nevaeh quand elle me répond, je sais qu'elle n'a pas plus de réponse que moi, mais j'ai besoin d'en parler avec elle, parce qu'elle est la seule qui sait après tout. Je souris en haussant un sourcil, elle avait mes yeux . Dommage, ceux de sa mère sont définitivement bien plus beaux que les miens, mais je suis flatté qu'elle me le présente comme ça, amusé également par ce pseudo air renfrogné que nous partagions, j'aurais aimé le voir ce petit air. Nevaeh laisse échapper un léger rire et je me dis qu'elle devait l'aimer énormément, la manière dont elle en parle, ce regard qui se perd dans le lointain et surtout ce sourire, ce rire, sincère, non feint que je n'ai plus vu ou entendu depuis si longtemps, ces choses simples ne sont-elles désormais plus réservées qu'aux souvenirs d'Héloïse ?
La jeune femme semble partir à la recherche de quelque chose, je l'observe curieux et la vois sortir une photo, qu'elle contemple, qu'elle caresse, qu'elle chérit, sa main est tremblante je prends la photo qu'elle me tend d'une main, tandis que ma seconde stabilise la main de Nevaeh. Je pose le regard sur la photo et je suis frappé en pleine poitrine par cette scène. Bien entendu je me suis fait une image dans ma tête, je sais ce qu'est un enfant, je sais à quoi ressemble un nouveau-né, mais là ce n'était pas n'importe quelle enfant, c'était la mienne. J'observe les traits du bébé et un sourire s'étire doucement, la petite semblait bien éveillée pour son jeune âge et Nevaeh ... Je pense ne jamais l'avoir vue aussi rayonnante, aussi solaire, aussi belle et heureuse. Cette image ferait fondre n'importe quel coeur le plus endurcit et le mien n'y échappe pas.
« Tu peux la garder si tu veux, j’ai mes souvenirs pour moi. » Je regarde Nevaeh se lever et ne prends pas conscience de suite de ses paroles, elle semble avoir besoin de reprendre son calme et je lui laisse le temps, je continue de regarder la photo, passe délicatement un doigt sur le visage et le petit corps de ma fille, je tombe amoureux de ce que je vois, c'est au-dessus de tout ce que j'avais imaginé, elle est tellement petite, fragile, magnifique. Nevaeh reprend la parole, entrecoupée d'un léger sanglot qu'elle tente de dissimuler pour me donner de nouvelles anecdotes sur notre fille. Dans un mimétisme parfait la mère reprend le geste de la fille, entourant une mèche de cheveux autour de son doigt, rendant à la scène quelque chose d'encore plus dur. Je me lève en déposant précautionneusement la photo sur la table du salon et me dirige vers Neva, mes bras entourent ses épaules et je dépose un baiser sur ses cheveux elle était magnifique, comme sa mère. Je suis déstabilisé, rien ne prépare à ce genre d’événement, rien ne me préparait à ça, moi qui ai toujours été insouciant je me rend compte que la vie peut offrir d’autre voies pour peu qu'on s'y intéresse. Du bout des doigts je lève le visage de Neva vers le mien et lui souris, elle a eut beaucoup de chance de t'avoir pour maman, tu l'aimais, rien que dans cette photo, dans ta manière de parler d'elle je le vois. J'essaie de la consoler, j'ignore tout du drame qu'elle cache au fond de ses souvenirs, je veux simplement qu'elle partage sa souffrance, qu'elle partage avec moi ses souvenirs précieux parce qu'elle était ma fille aussi, que je n'ai pas eu la chance de la connaitre et que sans le savoir, elle me manquera toujours.
claude gueuse
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Lun 23 Oct 2017 - 20:46
@savaeh
poison inside my head
Tu te blottis contre Sasha lorsqu’il entoure tes épaules avec son bras, enfouissant ton visage dans le creux de son cou le temps que les larmes disparaissent de tes yeux clairs. Tu t’en voulais de pleurer devant lui, parce que tu lui donnais l’impression d’être une victime de l’histoire alors que tu étais le bourreau. Le grand méchant loup était déguisé pour se faire passer pour une frêle brebis, mais tu savais très bien que ta couverture était fragile. Tu savais qu’un jour où l’autre, à n’importe quel moment, la vérité pouvait éclater et que ta chute n’en serait que plus difficile si tu avais réussis à gagner sa confiance à coups de mensonges et d’omissions. Mais toutes tes inquiétudes, tes remords disparaissent lorsqu’il brise le silence : l’honnêteté et l’émotion qui transparaissent de ses paroles te laissent chancelante, jamais un compliment de Sasha ne t’avait paru aussi réel, aussi vrai. T’avais vu le sourire qui s’était dessiné sur son visage lorsqu’il avait posé son regard sur la photo : En un instant, il était devenu père : plus que le simple géniteur de votre fille, il l’aimait, comme tu l’aimais et ce, sans même la connaitre.
Etait-ce cela que l’instinct parental ? Ce lien indéfectible qui liait deux parents à un enfant ? Pourquoi avais-tu failli à la tâche que la maternité t’avait confiée alors que d’autres passaient les épreuves sans efforts ? Tu n’étais pourtant pas pire qu’une autre, ton instinct maternel n’était que très peu développé avant ta grossesse mais tu avais aimé Héloïse de tout ton coeur dès qu’elle avait commencé à grandir dans ton ventre : tu aurais tout donné pour elle, échangé ta vie contre la sienne si cela avait été possible. Il avait raison, tu l’aimais, tu l’aimes toujours mais tu aurais aimé la tenir un peu plus longtemps au creux de tes bras. Elle a eut beaucoup de chance de t’avoir pour maman… Tu te mords la lèvre avec force, ne tenant pas face à son regard tu sens les larmes te monter à nouveaux aux yeux. Si seulement il savait à quel point t’avoir pour mère avait été la pire chose qui aurait pu arriver à ta douce Héloïse…
Tu baisses à nouveau la tête, ne tenant pas compte de la main de Sasha qui maintient ton menton tu passes tes mains sur des joues, le froid de ta peau te remet un peu les idées en place mais tu sens ton coeur s’emballer plus que de raison. Si seulement il avait été là, si seulement tu avais fais le choix de te tourner vers lui avant de prévenir tes parents, Héloïse serait peut être encore en vie, il la connaitrait et toi aussi… « Je suis… » Tu ravales un sanglot, essayant de maitriser les tremblements de ta voix pour ne pas rendre tes aveux encore plus douloureux qu’ils ne l’étaient déjà : « Je suis tellement désolée Sasha. » Ce n’était pas dans tes habitudes de t’excuser, encore moins en étant sincère, mais tu ressentais le besoin de te délester de cette culpabilité qui te bouffait petit à petit. Il ne savait pas pourquoi tu lui demandais pardon, pas à quel point le crime était plus important que le seul fait de lui avoir caché l’existence de votre fille. Mais tu espérais qu’il accepte tes excuses tout de même. Cela te rendrait peut être la vie plus douce et partager ton deuil avec lui le rendrait peut être plus facile à supporter : il te suffisait d’oublier que tu étais la raison de ce deuil. N’y tenant plus tu te blottis à nouveau contre Sasha, entourant son cou de tes bras pour te maintenir debout, tes jambes risquant de te faire défaut à tout moment. Tu te rends compte que tu as fais une terrible erreur et que rien ne pourra jamais la rattraper.
« Elle t’aurait tellement aimée… » Murmures-tu en te reculant légèrement pour caresser le visage de Sasha, lui jetant des coups d’oeil furtifs tandis que tu détailles son visage du regard malgré les larmes qui obscurcissent ta vision, chacun de ses traits te rappelle Héloïse, un parfait mélange de vous deux, dieu que vous l’auriez aimée… « Nous aurions été tellement parfaits… » Tout se ramenait à l’image que tu avais d’une famille parfaite, enfant tu te voyais aisément dans le rôle de la mère de famille, tu t’imaginais comme ta mère, professionnelle aguerrie et mère protectrice et présente, femme aussi, aimante et séductrice. Mais tu n’étais plus rien de tout ça, tu ne le serais jamais, plus jamais, tu avais laissé passer ta chance, tes démons avaient pris le pas sur ton esprit et t’avaient arraché à tous tes rêves, t’avaient arrachée à elle. « J’ai fais une terrible erreur… » Tu n’oses pas regarder Sasha, tu as peur de ne lire qu’approbation dans son regard, qu’il te voient réellement comme le monstre que tu étais, par merlin, pourquoi le jugement de l’homme t’importait autant ? Tu ne pourrais même pas lui en vouloir si c'était le cas, ce n'était après tout que l'image que tu avais de toi-même.
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Jeu 26 Oct 2017 - 20:35
No one else can break my heart like you
Mes bras enserrent ses épaules et je me transforme en homme réconfortant. Son visage dans mon cou, je sens ses larmes rouler sur ses joues pour terminer leur course sur mon tee-shirt. Je n’aime pas la fourberie, le mensonge et la manipulation, c’est pour ça que je suis ce que je suis, je ne sais pas mentir, je ne le veux pas simplement. Je suis sincère quand je dis que notre fille était aussi belle qu’elle l’est, ma sincérité semble porter un coup supplémentaire à Nevaeh, elle mord sa lèvre et son regard se voile une nouvelle fois quand j’estime qu'Héloïse a eut de la chance de l’avoir pour maman. Nevaeh à le regard fuyant malgré tout mes efforts pour réussir à le capter, elle n’a jamais été aussi fuyante, en général c’est tout le contraire, elle force le contact, tiens tête et ne baisse jamais les yeux.
Pardon ? Tu n’as pas à t’excuser Neva, je n’ai pas toujours été de cet avis. Quelques semaines plus tôt je l’avais accablée, je lui en ai voulu de m’avoir tenu à l’écart, comme si elle ne m'estimait pas suffisamment digne d’elle, de cet enfant, elle avait préféré tenir le silence et j’ai compris plus tard, j’ai compris qu’elle avait pensé faire le meilleur choix, mais je ne suis toujours pas de cet avis, je pense que nous aurions pu en discuter entre adultes. Elle ne voulait rien me demander, me devoir et moi j’aurais simplement aimer avoir la possibilité de choisir. Choisir si je souhaitais connaître cet enfant ou non. Je n’aurais pas pu faire l’impasse sur mon enfant, même s’il n’était pas prévu je suis certain que je ne l’aurais pas abandonné. Ma gorge se noue, Héloïse m’aurait aimé d’après sa mère, le tout avec une tension, une délicatesse dans le geste, la voix et le regard. Je n’ai définitivement jamais vu Nevaeh comme ça et c’est peut-être son attitude plus que ses paroles lourdes de sens qui me procure autant d’émotions. J’ai l’impression qu’elle se perd elle-même dans ses pensées, sa main caresse mon visage et je souris, probablement, parfaitement imparfaits, mais nous aurions pu être bien …
Un nouveau regard fuyant, quelle erreur ? Qu’est-ce qu’elle a fait comme erreur ? Ne pas m’impliquer ? Ça ne sert à rien de revenir là-dessus, dans tous les cas ça ne nous ramènera pas notre fille. Elle a commit une erreur en tant que mère ? Ça arrive aussi. Elle se sent coupable pour la mort d'Héloïse ? Malheureusement, les nouveaux nés décèdent parfois, tristement, tragiquement, bien trop tôt, mais ça aussi ça arrive. Je recule d’un pas, je l’observe une seconde qui me semble une éternité avant de caresser son visage avec un sourire et une expression proche de la tendresse sur mon visage. Je suis certain que tu as fais ce qui te semblait juste à ce moment-là, la mort d’Héloïse est tragique, elle t’a changé, même moi je le remarque, mais ta vie ne s’arrête pas Neva. Elle n’aurait pas voulu que sa maman soit triste. Vis pour elle si tu n’es plus capable de le faire pour toi. Mes paroles me surprennent, je n’ai jamais été un grand philosophe, je n’ai jamais été le psy de l’équipe et là, avec elle, je ne supporte pas de la voir souffrir. Je comprends qu’elle ne sera plus jamais la même Nevaeh, comme d’une certaine manière j’ai changé aussi après cette révélation, mais sa vie est encore longue et belle. Avec ou sans moi, avec ou sans enfant, elle a encore tellement à attendre de cette vie.
Je me tourne vers le canapé et attire Nevaeh à ma suite, je ne lui laisse pas vraiment le choix et je l’installe à mes côtés sans quitter son visage du regard. La photo posée sur la table attire à nouveau mon regard, la petite bouge et babille, je prend la photo et la rend à Neva avec un pincement au cœur. Garde là, tu la connues, tu sais à quel souvenir se rattache ce moment, pas moi, tu es celle qui était présente et … j’ai adoré voir à quoi elle ressemble… ressemblait, mais elle t’appartient plus qu’à moi et ça ne changera jamais.
Pardon ? Tu n’as pas à t’excuser Neva, je n’ai pas toujours été de cet avis. Quelques semaines plus tôt je l’avais accablée, je lui en ai voulu de m’avoir tenu à l’écart, comme si elle ne m'estimait pas suffisamment digne d’elle, de cet enfant, elle avait préféré tenir le silence et j’ai compris plus tard, j’ai compris qu’elle avait pensé faire le meilleur choix, mais je ne suis toujours pas de cet avis, je pense que nous aurions pu en discuter entre adultes. Elle ne voulait rien me demander, me devoir et moi j’aurais simplement aimer avoir la possibilité de choisir. Choisir si je souhaitais connaître cet enfant ou non. Je n’aurais pas pu faire l’impasse sur mon enfant, même s’il n’était pas prévu je suis certain que je ne l’aurais pas abandonné. Ma gorge se noue, Héloïse m’aurait aimé d’après sa mère, le tout avec une tension, une délicatesse dans le geste, la voix et le regard. Je n’ai définitivement jamais vu Nevaeh comme ça et c’est peut-être son attitude plus que ses paroles lourdes de sens qui me procure autant d’émotions. J’ai l’impression qu’elle se perd elle-même dans ses pensées, sa main caresse mon visage et je souris, probablement, parfaitement imparfaits, mais nous aurions pu être bien …
Un nouveau regard fuyant, quelle erreur ? Qu’est-ce qu’elle a fait comme erreur ? Ne pas m’impliquer ? Ça ne sert à rien de revenir là-dessus, dans tous les cas ça ne nous ramènera pas notre fille. Elle a commit une erreur en tant que mère ? Ça arrive aussi. Elle se sent coupable pour la mort d'Héloïse ? Malheureusement, les nouveaux nés décèdent parfois, tristement, tragiquement, bien trop tôt, mais ça aussi ça arrive. Je recule d’un pas, je l’observe une seconde qui me semble une éternité avant de caresser son visage avec un sourire et une expression proche de la tendresse sur mon visage. Je suis certain que tu as fais ce qui te semblait juste à ce moment-là, la mort d’Héloïse est tragique, elle t’a changé, même moi je le remarque, mais ta vie ne s’arrête pas Neva. Elle n’aurait pas voulu que sa maman soit triste. Vis pour elle si tu n’es plus capable de le faire pour toi. Mes paroles me surprennent, je n’ai jamais été un grand philosophe, je n’ai jamais été le psy de l’équipe et là, avec elle, je ne supporte pas de la voir souffrir. Je comprends qu’elle ne sera plus jamais la même Nevaeh, comme d’une certaine manière j’ai changé aussi après cette révélation, mais sa vie est encore longue et belle. Avec ou sans moi, avec ou sans enfant, elle a encore tellement à attendre de cette vie.
Je me tourne vers le canapé et attire Nevaeh à ma suite, je ne lui laisse pas vraiment le choix et je l’installe à mes côtés sans quitter son visage du regard. La photo posée sur la table attire à nouveau mon regard, la petite bouge et babille, je prend la photo et la rend à Neva avec un pincement au cœur. Garde là, tu la connues, tu sais à quel souvenir se rattache ce moment, pas moi, tu es celle qui était présente et … j’ai adoré voir à quoi elle ressemble… ressemblait, mais elle t’appartient plus qu’à moi et ça ne changera jamais.
claude gueuse
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Dim 29 Oct 2017 - 15:11
@savaeh
poison inside my head
Tes mâchoires se crispent légèrement tandis que la douceur de son regard te frappe, tu ne méritais pas sa tendresse. S’il savait ce que tu avais fait… Ce n’était pas ta faute, se muraient à répéter ceux qui connaissaient ton secret, Léonie, tes parents, ils étaient persuadés que le tragique décès de ton petit soleil résultait d’un fâcheux accident. Mais aucun ne savait ce qu’il s’était réellement passé ce soir là dans l’intimité de la chambre à coucher que tu partageais avec l’enfant. Ils ne savaient pas quel démon avait pris contrôle de ton être et qu’il ne l’avait pas quitté dès lors. Ses doigts sur ton visage te font légèrement frissonner et tu réponds à son tendre sourire avant de te laisser entrainer sur le canapé sans opposer la moindre résistance. A quoi bon ? Tu n’arrivais pas à résister aux émotions qui t’envahissaient lorsque tu es avec lui, surtout lorsque c’est d’Héloïse dont vous parlez. Il te fallait seulement apprendre à vivre avec cette nouvelle faiblesse. Il te rend la photo, ses paroles te mettent mal à l’aise, tu lui avais arraché tous ces moments sans le moindre remord : t’imaginant qu’il n’était rien que le responsable de cet accident alors qu’il avait autant de droits à la connaitre que toi. Tes doigts glissent sur la photo qu’il te rend : tu aurais aimé retourner dans le temps et revivre ces instants. Tu savais bien que ce n’était pas possible, même la magie ne permettait pas tout… « Je… Merci. » Lui réponds-tu malgré toi dans un murmure en rangeant délicatement la photo. L’émotion est palpable, parler d’Héloïse vous met dans des états que vous ne partagiez jamais auparavant. Malgré tout ce que tu voulais bien inventer, la révélation de la paternité de Sasha avait créé entre vous un lien qui ne serait pas si facilement brisé.
« Tu voudras bien… » Tu soupires, tu n’aimais pas te mettre dans cette situation, mais après tout, tu en avais visiblement besoin n’est-ce pas? Peut-être que son soutien te permettrait de panser tes plaies, peut-être sa présence à tes côtés te permettrait d’oublier. « M’aider à ré-apprendre ? » A vivre sans elle, tu ne parviens pas terminer ta phrase mais il n’en a pas besoin pour comprendre. Pendant des mois tu n’avais fais que vivre à travers elle, pour elle, tu avais changé il avait raison : tu avais laissé une partie de toi avec elle, là bas, au domaine D’Alverny entre les pierres du caveau familial. Certains ouvrages de la littérature sorcière disaient que l’âme se déchirait lorsque l’on prenait une vie, qu’il n’était pas possible de s’en sortir intact : tu avais toujours trouvé cela ridicule, comme si une âme pouvait s’altérer par des actes. Aujourd’hui ton opinion avait drastiquement évolué sur ce point : preuve en était que quelque chose avait changé à la fois lorsque tu étais devenue mère et lorsque tu as perdu ce cadeau. Le doux euphémisme t’arrache un soupir amer : tu avais détruit ce cadeau du ciel, il fallait que tu apprennes à mettre les mots justes sur ce que tu avais fait, c’était surement le seul moyen de tourner la page. « Je sais que je t’en demande beaucoup, et que par Merlin je suis pas la plus sympathique de tes conquêtes. » Un rire s’échappe de tes lèvres, mais il sonne faux. Difficile de te rabaisser à demander de l’aide, même si tu savais en avoir besoin. Même si tu savais que tes démons te noyaient et qu’il était surement la seule personne qui pouvait te permettre de remonter à la surface. Ta fierté te hurlait d’arrêter, de ne pas glisser sur cette pente dangereuse d’offrir du pouvoir à un autre. Tu pensais que c’était le seul moyen de conserver une once de pouvoir justement. « Mais tu veux bien? » Tu lèves les yeux vers lui pour la première fois depuis que tu avais entamé ta requête. Ce n’était tellement pas toi que tu te sentais mal à l’aise. Pourtant tu étais bonne actrice, tu réussirais à te glisser dans des rôles très éloignés de ta personnalité profonde : celui de la jeune femme faible et perdue que tu interprétais à cet instant était certainement le plus difficile de tous. Tromper Sasha pour l’éloigner de la vérité était une chose, s’avouer faible pour le faire, une autre.
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Mer 1 Nov 2017 - 14:36
No one else can break my heart like you
La Nevaeh que je connais ne se laisse jamais aller à des confessions, des émotions, la Nevaeh que je connais garde toujours le contrôle de la situation et là je me retrouve face à une jeune femme dépassée, croulant sous le poids de son secret, de ses émotions. Je suis déstabilisé, mais j'essaie de garder les pieds sur terre, je me veux fort pour elle, j'essaie de faire ressortir ce qu'il y a de meilleure en moi, peut-être à tort ? Je la rassure, la câline, lui offre tout le réconfort dont je suis capable et elle me remercie, je ne suis pas à l'aise avec ce genre de situation et pourtant une partie de moi trouve ça très naturel, comme si tout était normal, mais qu'est-ce qu'il y a de normal dans cette histoire exactement ?
Lui réapprendre ? Suis-je vraiment la bonne personne pour apprendre ou réapprendre quoique ce soit ? Je ne sourcille pas, je l'observe et hoche la tête malgré moi, mais qu'est-ce que tu racontes Muller !? Comment pourrais-je être de bon conseil pour elle, alors que je ne suis même pas foutu de vivre ma propre vie de manière correcte ? Je ne fais que suivre mes caprices et mes envies, est-ce que c'est vraiment ça qu'il faut lui réapprendre ? Malgré le tragique de la situation, Nevaeh me tire un sourire sincère, en effet elle n'est pas la plus sympathique, ni la plus facile de mes conquêtes, mais c'est ce qui lui confère ce goût si particulier, c'est ce qui fait qu'elle est comme une drogue pour moi. J'écoute attentivement ses paroles, elle semble tellement perdue, je ne reconnais en rien la jeune femme forte, mais après tout était-ce si étonnant ? Elle avait perdu énormément avec la mort d'Héloïse et je ne pourrais jamais comprendre réellement son désarroi, mais de là à me demander de l'aide... Je prends quelques secondes de réflexion avant de lui répondre, enfin ... de lui marquer mon accord dans un baiser, commençons par le commencement, non ? Ma main caresse son visage, sa nuque et je l'attire à moi délicatement, plongeant dans son regard émeraude, prêt à m'y noyer. Je suis là pour toi... Quelque chose en moi ne croit pas à cette histoire, pourtant je pense sincèrement que j'ai envie d'y croire. Elle est ce que je désire le plus ardemment, ce que je crains le plus aussi. Elle est tellement imprévisible, elle avance vers moi avant de me rejeter. J'ignore où cette histoire nous mènes, j'ignore comment nous allons nous en sortir, parce que oui, nous sommes concernés tous les deux, qu'elle le veuille ou non.
Mes doigts glissent dans sa nuque et ses cheveux, je n'ai jamais été à la merci de personne et elle joue avec moi comme un marionnettiste avec ses pantins, je déteste ce genre de situation et pourtant j'y suis accro. Elle me demande de l'aide et je lui offre, elle ne veut plus me voir, je m'exécute, a quel moment ai-je perdu le contrôle de ma vie à ce point ? Première leçon : le lâcher prise ... Je l'attire contre moi et dépose une rivière de baiser dans son cou, sur ses épaules, reprenons ce que nous faisions de mieux avant toute cette histoire, amusons-nous sans penser à rien d'autre qu'au moment présent. Je caresse sa joue, chassant les derniers vestiges des larmes qui y ont coulés tout en la détaillant avec un désir féroce dans le regard. Dans un mouvement assuré je me retourne et l'allonge délicatement, laissant glisser ma main le long de son corps, appréciant chaque centimètre de ce corps que je connais par cœur. Ne pense à rien Nevaeh, laisse tes fantômes, tes regrets derrière toi, soit à moi ce soir...
claude gueuse
- InvitéInvité
Re: savaeh → poison inside my head (terminé)
Jeu 2 Nov 2017 - 15:34
@savaeh
poison inside my head
Tu regrettes tes paroles pendant quelques secondes, peut-être es-tu allée trop loin, tu avais toujours su jouer, les rôles que tu jouais étaient tant de cordes à ton arc, mais lorsqu’il s’agissait de faire écho à quelque chose de réel, c’était beaucoup plus compliqué. La faiblesse n'était pas dans ton panel de sentiments, elle avait comme un gout amer, une teinte de vérité qui te restait au travers de la gorge. Il y avait la Nevaeh qui se devait de souffrir de la mort tragique de son enfant, et celle qui protégeait coute que coute son secret : la meurtrière, la folle, est ce que les deux pouvaient encore cohabiter longtemps ? Peut-être s’agissait-il de faire taire l’une d’entre elles : mais avais-tu réellement envie de savoir laquelle survivrait au duel ? Ton instinct connaissait déjà la réponse et pourtant tu pariais sur le mauvais cheval. Lui donnant contenance, créant des liens que tu n’es pas capable d’assumer. Tu sondes son visage d’un regard plus perçant qu’implorant : Allait-il te croire ? Allait-il accepter de côtoyer quelqu’un qui n’était plus la femme qui avait partagé tant de ces nuits dans une autre vie ? Le silence te pèse, mais les larmes ne coulent plus, même si leurs traces sont encore présentes sur tes joues rosies.
Il accepte, et un soupir de soulagement s’échappe de tes lèvres. Un instant, tu as l’impression que tout devient flou autours de vous : comme si le temps c’était arrêté alors qu’il t’attire avec douceur contre lui. Il avait suffit de cinq mots de sa part et tu sombrais à nouveau pour ses yeux aux reflets dorés. Tu étais heureuse, heureuse de savoir qu’il serait présent pour toi, heureuse de savoir qu’il ne rejetait pas cet appel à l’aide. Heureuse surtout qu’il ne se doute de rien. Etais-tu cruelle au point de te réjouir de jouer si bien la comédie ? La peur faisaient ressortir en toi ces instincts d’animal : ton esprit de conservation restait plus fort que quelconque sentiment que tu tentais si fort de réduire au silence. Et malgré l’euphorie générale, malgré ce soulagement et cette joie presque malsaine que tu éprouvais de le savoir à tes côtés dans ce cauchemars, il y avait une partie de toi qui avait l’impression d’avoir fait une terrible erreur. Mais tu faisais taire ce murmure, ta vie n’était qu’un flot continuel d’erreurs celle ci ne pouvait pas être pire que les autres. Et rien ne te semblait plus être une erreur lorsqu’il déposa ses lèvres sur ta peau, ses doigts sur ta joue : rien que pour ce soir s’il fallait qu’il soit le seul, tu laisses tomber tes barrières, le lâcher prise n’avait jamais été ton fort, ton besoin de contrôle n’avait d’égal que ta soif de pouvoir. Mais ce soir, tu t’en remettais toute entière à lui, embrassant sa peau autant que ses directives tu combats le feu par le feu.
Tes mains se perdent dans ses cheveux et ton corps s’embrase sous ses doigts, pourquoi fallait-il que tu ne ressentes une telle alchimie avec personne d’autre que lui? Etait-celle ci que ta pénitence ? De tomber pour l’homme qui devrait te haïr le plus au monde ? Et si vos corps se mêleraient encore une fois plus que de raison cette nuit là, il y avait fort à parier que cette soirée ne scellera pas le début d’une période de paix : parce que vous étiez vous n’est ce pas? Imparfaits à votre manière, instables et auto-destructeurs. Il n’était pas difficile d’imaginer vous vous déchireriez encore, que tu le repousserais encore, mais après tout : était-il seulement possible que vous vous détachiez l’un de l’autre ?
FIN
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