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you just want attention ▬ m i l e n n y
Dim 13 Mai 2018 - 21:49
you just want attention
m i l e n n y
Dernier cours de la journée. Encore une fois, et comme toutes les semaines depuis le début de l'année, je terminais la semaine par le cours le plus fastidieux qu'il m'ait été donné de suivre : l'étude des runes. Un point qui pesait sans nul doute dans la balance et qui en faisait un de mes cours préférés. Oui, clairement, vous pouvez me traiter de maso dans ce cas-là. Parce que malgré la souffrance (mentale), qu'il représentait, j'adorais m'y rendre. Car il me mettait au challenge, presque à chaque fois. D'ailleurs, l'examen de juin est peut-être le seul que je redoute réellement. Il y avait un mystère et une beauté dans les symboles qui m'avaient toujours fasciné. De plus, on en apprenait des tonnes sur les écritures anciennes de la magie, ainsi que les contextes historiques de chaque texte à traduire. C'en devenait presque un cours d'histoire. Et j'adorais ça. Je me disais que le plus j'en apprenais, le plus de bagage j'avais, le mieux c'était. Même si ça n'avait rien à voir avec la médicomagie. Pourquoi se contenter d'un seul sujet, quand on est au milieu d'un lieu de savoir comme Hungcalf ?
J'ai eu deux heures de battement, avant ce cours, que j'ai passé dans la salle commune des Lufkin. Maintenant que je ne vis plus sur le campus à proprement parler, mon temps dans la salle des bleus est de plus en plus limité. Quand je ne le passe pas en classe ou dans la bibliothèque, je suis pour autant dire absente de l'université ; chez moi ou dans les rues d'Inverness. J'aime bien encore me rendre chez les Bleus, c'est un peu comme la bibliothèque, quand on y pense, bien qu'un peu plus vivant. J'en ai profité pour mettre ce temps à profit ; quarante centimètres de parchemin sur l'Inquisition et deux textes à traduire ; même moi, je n'avais pas eu le temps de tout faire. J'en ai profité pour terminer la traduction du texte qu'il me manquait. Aller à un cours sans avoir terminé mes devoirs... C'était juste impensable. Ouais, je sais. Je suis pas fun. C'est comme ça, que voulez-vous. Je m'inquiète un peu trop de ce que pensent mes professeurs, plutôt que mes amis. Ce qui ne m'a pas toujours servi.
Quelque minutes avant le commencent du cours, je quitte la salle commune et parcoure les quelques mètres qui me séparent de la salle de classe. Ce qui est un avantage à avoir sa salle commune au quatrième étage - le seul, je pense bien. Heureusement que les passages secrets existent ! Il n'y a encore personne - le couloir est désert et le professeur absent. Quoique... Ah ? Oui, il y a bien quelqu'un. Un grand dadais assis au troisième rang - ni dans les premiers, ni dans les derniers. La moyenne, je crois bien que c'est ce qu'il vise. Je vois sa chevelure noire de jais penchée sur sa paillasse... J'ignore s'il dort ou s'il est en train de gratter un parchemin. « Tu es tombé de ton lit ou quoi ? », je lui lance d'un ton amusé en m'avançant dans la classe. C'est tellement étonnant de le voir arriver avant tout le monde. Miles. Un ami de longue date. Je n'sais pas exactement ce qu'il fait en cours de runes, ça n'a pas l'air de le passionner tant que ça, mais c'était le seul que je connaissais dans cette option à l'époque et on a gardé l'habitude de s'asseoir côte à côte ; ce que je viens faire en m'avançant dans la classe, m'asseoir à ses côtés. Je lui adresse un sourire bienveillant. « Comment ça va aujourd'hui ? » Je pose mon énorme sac (celui qui m'accompagne toujours partout) à côté de moi et en sors tous mes devoirs ainsi que le dictionnaire que j'ai emprunté à la bibliothèque. Faudrait vraiment que je pense à m'en acheter un, mais ça coûte bien trop cher. « Je viens à peine de terminer le devoir à l'instant, je te dis pas le stress... » Bah, ouais, c'est stressant de venir en cours sans être préparé, non ? « La fin du deuxième texte, là, c'était presque intraduisible... » Je lui lance un regard, je le vois bien, son petit sourire en coin, et je plisse les yeux en sa direction. « Quoi ? ... Tu l'as pas fait, c'est ça ? »
J'ai eu deux heures de battement, avant ce cours, que j'ai passé dans la salle commune des Lufkin. Maintenant que je ne vis plus sur le campus à proprement parler, mon temps dans la salle des bleus est de plus en plus limité. Quand je ne le passe pas en classe ou dans la bibliothèque, je suis pour autant dire absente de l'université ; chez moi ou dans les rues d'Inverness. J'aime bien encore me rendre chez les Bleus, c'est un peu comme la bibliothèque, quand on y pense, bien qu'un peu plus vivant. J'en ai profité pour mettre ce temps à profit ; quarante centimètres de parchemin sur l'Inquisition et deux textes à traduire ; même moi, je n'avais pas eu le temps de tout faire. J'en ai profité pour terminer la traduction du texte qu'il me manquait. Aller à un cours sans avoir terminé mes devoirs... C'était juste impensable. Ouais, je sais. Je suis pas fun. C'est comme ça, que voulez-vous. Je m'inquiète un peu trop de ce que pensent mes professeurs, plutôt que mes amis. Ce qui ne m'a pas toujours servi.
Quelque minutes avant le commencent du cours, je quitte la salle commune et parcoure les quelques mètres qui me séparent de la salle de classe. Ce qui est un avantage à avoir sa salle commune au quatrième étage - le seul, je pense bien. Heureusement que les passages secrets existent ! Il n'y a encore personne - le couloir est désert et le professeur absent. Quoique... Ah ? Oui, il y a bien quelqu'un. Un grand dadais assis au troisième rang - ni dans les premiers, ni dans les derniers. La moyenne, je crois bien que c'est ce qu'il vise. Je vois sa chevelure noire de jais penchée sur sa paillasse... J'ignore s'il dort ou s'il est en train de gratter un parchemin. « Tu es tombé de ton lit ou quoi ? », je lui lance d'un ton amusé en m'avançant dans la classe. C'est tellement étonnant de le voir arriver avant tout le monde. Miles. Un ami de longue date. Je n'sais pas exactement ce qu'il fait en cours de runes, ça n'a pas l'air de le passionner tant que ça, mais c'était le seul que je connaissais dans cette option à l'époque et on a gardé l'habitude de s'asseoir côte à côte ; ce que je viens faire en m'avançant dans la classe, m'asseoir à ses côtés. Je lui adresse un sourire bienveillant. « Comment ça va aujourd'hui ? » Je pose mon énorme sac (celui qui m'accompagne toujours partout) à côté de moi et en sors tous mes devoirs ainsi que le dictionnaire que j'ai emprunté à la bibliothèque. Faudrait vraiment que je pense à m'en acheter un, mais ça coûte bien trop cher. « Je viens à peine de terminer le devoir à l'instant, je te dis pas le stress... » Bah, ouais, c'est stressant de venir en cours sans être préparé, non ? « La fin du deuxième texte, là, c'était presque intraduisible... » Je lui lance un regard, je le vois bien, son petit sourire en coin, et je plisse les yeux en sa direction. « Quoi ? ... Tu l'as pas fait, c'est ça ? »
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Re: you just want attention ▬ m i l e n n y
Jeu 24 Mai 2018 - 18:18
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m i l e n n y
Merde, c'que t'as mal au crâne, Miles. Cette journée elle est rude, et t'as presque envie d'sécher l'dernier cours. En soit, tu l'ferais probablement, si c'était pas ton seul cours en commun avec Penny. Faut dire que t'es pas forcément c'qu'on peut appeler un élève modèle, toi. T'es dans la moyenne, c'est certain, un peu banal, rien d'fou. Ton attitude est moins moyenne, par contre, plutôt naze. On t'a déjà envoyé en retenu un nombre incalculable d'fois, faut dire que quand Wicked and Divine a vu le jour, et qu'vous avez commencé les concerts, ils avaient parfois lieu en plein milieu d'semaine. Et si le concert, seul, ça allait ; la soirée qui avait lieu juste après, elle, elle t'achevait. Alors, soit tu venais pas en cours, soit tu t'y pointais et t'y pionçais. Autant dire qu'les profs ont pas kiffé ça, et y'a p'têt même une année où ils auraient voulu t'faire redoubler ; l'problème c'est que tes notes ça va. Donc t'as pas redoublé. Ça leur a foutu la haine mais, eh, tant pis pour eux. Toi t'étais bien content d'passer, on va pas se mentir. T'en avais rien à foutre d'leur scrupule concernant ton comportement ; t'étais pas le pire, c'est tout.
Mais l'étude des runes, tu fais attention à pas l'sécher. Parce que c'est ton seul cours avec Penny, et que, quand bien même elle t'insupporte, ça t'fais p'têt un peu d'bien d'passer du temps avec elle. Oh elle passe certainement plus de temps à t'gueuler d'ssus qu'autre chose mais, eh, tu t'en fous, toi. Ça t'fait juste rire, parce que t'es toujours un p'tit con. Résultat, t'es même en avance dans la salle d'étude des runes. T'as sorti l'cours d'la dernière fois, t'as presque l'impression d'avoir oublié un truc pendant que tu relis ton écriture en pattes de mouches, illisibles pour n'importe qui autre qu'toi. Y'avait des devoirs, probablement, et t'as pas dû les faire ; comme d'habitude. T'es incapable d'comprendre quoique ce soit de c'qui est marqué, ceci dit, c'est vraiment une autre langue c'truc, c'est dingue ça. C'est clairement pas la chose dont t'as besoin, vu ton mal de crâne actuel (l'alcool est peut-être encore présent dans ton organisme, là, d'où cette migraine), mais tant pis, maintenant que t'es installé dans la salle, tu vas quand même pas te barrer. Ça serait totalement débile, sérieux. Résultat, t'es là quand la Lufkin franchit la porte, mais tu la repère pas au début. Trop concentré à essayer de déchiffrer c'qui est marqué sur l'bas d'ton parchemin, histoire de deviner les devoirs que vous aviez à faire. « Tu es tombé de ton lit ou quoi ? » T'as un bref sursaut en l'entendant, et ta tête dévie du parchemin pour qu'enfin, tes yeux s'posent sur sa silhouette. « Tiens, Blackwell, salut. » T'avoues aisément que ça doit être inhabituel pour elle d'te voir déjà là. En général, t'es plutôt un des derniers à rentrer dans la salle, mais peu importe. On n'expliquera pas comment t'es arrivé plus tôt, ça risquerait de traumatiser des gens. La bleue vient s'asseoir à tes côtés, comme d'habitude, et t'appuies ton coude sur la table derrière vous, afin d'te caler tranquillement et pouvoir l'admirer, euh pardon, la regarder.
« Ouais, ça va, la fatigue d'fin d'journée, j'pense que tu dois connaître ça aussi. Et toi ? Pas trop épuisée d'ta nuit à réviser ? » Comment ça, tu la charries ? Mais pas du tout, voyons. Rien qu'une boutade entre amis, hein ? Faut dire qu'la Penelope, c'est la première sorcière que t'as rencontré. Et étrangement, tu l'as pas quitté, depuis. T'as toujours été là ; à la fois à veiller sur ses arrières, mais aussi juste à la faire chier, l'plus naturellement du monde. Elle t'parle du devoir à faire, et toi, ça t'donne un putain d'sourire narquois, le genre de sourire qui veut tout dire : le devoir, tu l'as pas fais, et p'têt bien que t'en feras aucun, même. C'est pas ton truc, tout ça. Tu te tues déjà en cours, tu vas pas en plus taffer en dehors des heures de cours ! Faut être cinglé, pour faire ça. Ou juste vouloir avoir un avenir. « Roh, sérieux, Penny, tu m'as déjà vu faire un seul devoir de runes ? Un seul devoir tout court, en fait ? Déjà que j'comprend rien à cette matière, c'est pas pour m'briser les nerfs à essayer d'la taffer sans aucune aide extérieure. » T'hausses les épaules, rigole un peu. La seule aide extérieure que t'as, c'est elle, et elle le sait pertinemment bien.
Mais l'étude des runes, tu fais attention à pas l'sécher. Parce que c'est ton seul cours avec Penny, et que, quand bien même elle t'insupporte, ça t'fais p'têt un peu d'bien d'passer du temps avec elle. Oh elle passe certainement plus de temps à t'gueuler d'ssus qu'autre chose mais, eh, tu t'en fous, toi. Ça t'fait juste rire, parce que t'es toujours un p'tit con. Résultat, t'es même en avance dans la salle d'étude des runes. T'as sorti l'cours d'la dernière fois, t'as presque l'impression d'avoir oublié un truc pendant que tu relis ton écriture en pattes de mouches, illisibles pour n'importe qui autre qu'toi. Y'avait des devoirs, probablement, et t'as pas dû les faire ; comme d'habitude. T'es incapable d'comprendre quoique ce soit de c'qui est marqué, ceci dit, c'est vraiment une autre langue c'truc, c'est dingue ça. C'est clairement pas la chose dont t'as besoin, vu ton mal de crâne actuel (l'alcool est peut-être encore présent dans ton organisme, là, d'où cette migraine), mais tant pis, maintenant que t'es installé dans la salle, tu vas quand même pas te barrer. Ça serait totalement débile, sérieux. Résultat, t'es là quand la Lufkin franchit la porte, mais tu la repère pas au début. Trop concentré à essayer de déchiffrer c'qui est marqué sur l'bas d'ton parchemin, histoire de deviner les devoirs que vous aviez à faire. « Tu es tombé de ton lit ou quoi ? » T'as un bref sursaut en l'entendant, et ta tête dévie du parchemin pour qu'enfin, tes yeux s'posent sur sa silhouette. « Tiens, Blackwell, salut. » T'avoues aisément que ça doit être inhabituel pour elle d'te voir déjà là. En général, t'es plutôt un des derniers à rentrer dans la salle, mais peu importe. On n'expliquera pas comment t'es arrivé plus tôt, ça risquerait de traumatiser des gens. La bleue vient s'asseoir à tes côtés, comme d'habitude, et t'appuies ton coude sur la table derrière vous, afin d'te caler tranquillement et pouvoir l'admirer, euh pardon, la regarder.
« Ouais, ça va, la fatigue d'fin d'journée, j'pense que tu dois connaître ça aussi. Et toi ? Pas trop épuisée d'ta nuit à réviser ? » Comment ça, tu la charries ? Mais pas du tout, voyons. Rien qu'une boutade entre amis, hein ? Faut dire qu'la Penelope, c'est la première sorcière que t'as rencontré. Et étrangement, tu l'as pas quitté, depuis. T'as toujours été là ; à la fois à veiller sur ses arrières, mais aussi juste à la faire chier, l'plus naturellement du monde. Elle t'parle du devoir à faire, et toi, ça t'donne un putain d'sourire narquois, le genre de sourire qui veut tout dire : le devoir, tu l'as pas fais, et p'têt bien que t'en feras aucun, même. C'est pas ton truc, tout ça. Tu te tues déjà en cours, tu vas pas en plus taffer en dehors des heures de cours ! Faut être cinglé, pour faire ça. Ou juste vouloir avoir un avenir. « Roh, sérieux, Penny, tu m'as déjà vu faire un seul devoir de runes ? Un seul devoir tout court, en fait ? Déjà que j'comprend rien à cette matière, c'est pas pour m'briser les nerfs à essayer d'la taffer sans aucune aide extérieure. » T'hausses les épaules, rigole un peu. La seule aide extérieure que t'as, c'est elle, et elle le sait pertinemment bien.
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Re: you just want attention ▬ m i l e n n y
Jeu 24 Mai 2018 - 23:37
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Posée à côté du Wright, je prépare mes affaires, alors que le jeune homme se tourne finalement vers moi. Je peux distinguer ce qu'il était en train de faire : relire le parchemin du cours précédent. Bon, me voilà rassurée. Il n'était pas en train de dormir en pleine classe de runes, il n'est pas totalement une cause perdue. Un sourire léger trône toujours sur mon visage. Il m'amuse, le rouge. Il est complètement détestable par son attitude détachée, contraire à tous mes principes, c'est certain. Néanmoins, il a toujours la petite remarque pour rire, la pique facile ; de l'esprit, en gros. Il était déjà comme ça étant tout gamin, je m'en souviens assez bien. Le petit né-moldu un peu perdu qui se retrouvait tout seul sans savoir où aller sur le Chemin de Traverse. Un peu comme dans cette salle de classe ; quand on y pense. Il a l'air d'un poisson sorti hors de l'eau, dans ce cours. Il continue cependant à nager même s'il n'est clairement pas fait pour ça... Et c'est tout à son honneur.
Je m'enquiers de son état de santé, l'usuel "ça va ?" qu'on lance toujours aux gens quand on les croise, sans forcément attendre de véritable réponse. Mais on va passer le prochain cours ensemble, et je le vois vraiment peu souvent, Miles ; à peine une fois par semaine, quand on y pense. Alors ma question, et puis la réponse qu'il me donne, tout ça c'est sincère, ça m’intéresse vraiment. Miles me répond qu'il est fatigué, et je le jauge du regard un instant. Sans blague ! C'est à peine flagrant. Il a probablement fait la fête jusqu'à pas d'heure, ce qui explique sa mine peu fraîche. Je soupire intérieurement. Alala. Si tu commences à faire la morale à tout le monde, Penny, t'en as pas fini. Alors je n'dis rien. Parce que je n'ai rien à dire sur ce qu'il fait de ses nuits, d'abord... Puis, que la question qui suit m'interpelle plus que le début. « Et toi ? Pas trop épuisée d'ta nuit à réviser ? » J'ouvre la bouche, m'apprête à lui répondre sérieusement. Lui dire que oui, c'était difficile, mais que j'en ai l'habitude. Que je suis naïve ! Son petit sourire narquois me ramène sur Terre. Il se fiche de moi, comme il est là, une fois n'est pas coutume. « Oh ça va ! Juste parce que j'ai organisé une soirée études une fois, tu vas pas me lâcher avec ça... » Oui, bon, chacun ses délires, hein. En plus c'était une veille d'examen, pour ma défense !
Ce qui, d'ailleurs, me donne l'occasion de rebondir sur le devoir qu'on avait à faire pour aujourd'hui. Donc, non, j'ai pas passé la nuit à réviser, mais je viens de boucler tout ça à l'instant avant d'entrer dans la classe. Ça m'arrive rarement et j'pense que je le ferai plus, beaucoup trop de stress. Pensée que je partage tout haut, et son sourire indécrottable qui se renforce. L'enfoiré. Il l'a pas fait, comme il est là. Comment c'est possible ? Comment ils font, les autres, pour rien prendre au sérieux comme ça ? « Miles ! », je le gronde légèrement, la remontrance pointant dans ma voix. « T'abuses... » « Roh, sérieux, Penny, tu m'as déjà vu faire un seul devoir de runes ? Un seul devoir tout court, en fait ? » Je fais mine d'y réfléchir, un instant. Non, pas vraiment, en fait. Je croise beaucoup de gens à la bibliothèque et, à ma grande déception, il ne fait pas partie de ces derniers. « Il est jamais trop tard pour s'y mettre... » « Déjà que j'comprend rien à cette matière, c'est pas pour m'briser les nerfs à essayer d'la taffer sans aucune aide extérieure. » Je lève les yeux au ciel, sans pour autant dissimuler un certain amusement. Le pauvre bébé. « Si tu comprenais vraiment rien, tu aurais eu des repêches depuis longtemps ! », je lui lance alors que d'autres élèves font leur entrée dans la classe, qu'on se chamaille alors que l'heure fatidique du début du cours se rapproche. « Tu gâches ton potentiel, Nakamura. » Je soupire, comme si je prenais pitié de lui et de son air implorant. « Si tu venais à mes soirées études, ça irait beaucoup mieux, tu sais... » Je lui adresse un sourire gourmand, avant de capituler. Je m'en voudrais, s'il se ramassait vraiment, au final. « On peut faire le prochain devoir ensemble, si tu veux. » Je pousse le dictionnaire de runes que j'ai amené avec moi, celui qui pèse deux tonnes, en sa direction. « Mais c'est toi qui portes ça. »
Je m'enquiers de son état de santé, l'usuel "ça va ?" qu'on lance toujours aux gens quand on les croise, sans forcément attendre de véritable réponse. Mais on va passer le prochain cours ensemble, et je le vois vraiment peu souvent, Miles ; à peine une fois par semaine, quand on y pense. Alors ma question, et puis la réponse qu'il me donne, tout ça c'est sincère, ça m’intéresse vraiment. Miles me répond qu'il est fatigué, et je le jauge du regard un instant. Sans blague ! C'est à peine flagrant. Il a probablement fait la fête jusqu'à pas d'heure, ce qui explique sa mine peu fraîche. Je soupire intérieurement. Alala. Si tu commences à faire la morale à tout le monde, Penny, t'en as pas fini. Alors je n'dis rien. Parce que je n'ai rien à dire sur ce qu'il fait de ses nuits, d'abord... Puis, que la question qui suit m'interpelle plus que le début. « Et toi ? Pas trop épuisée d'ta nuit à réviser ? » J'ouvre la bouche, m'apprête à lui répondre sérieusement. Lui dire que oui, c'était difficile, mais que j'en ai l'habitude. Que je suis naïve ! Son petit sourire narquois me ramène sur Terre. Il se fiche de moi, comme il est là, une fois n'est pas coutume. « Oh ça va ! Juste parce que j'ai organisé une soirée études une fois, tu vas pas me lâcher avec ça... » Oui, bon, chacun ses délires, hein. En plus c'était une veille d'examen, pour ma défense !
Ce qui, d'ailleurs, me donne l'occasion de rebondir sur le devoir qu'on avait à faire pour aujourd'hui. Donc, non, j'ai pas passé la nuit à réviser, mais je viens de boucler tout ça à l'instant avant d'entrer dans la classe. Ça m'arrive rarement et j'pense que je le ferai plus, beaucoup trop de stress. Pensée que je partage tout haut, et son sourire indécrottable qui se renforce. L'enfoiré. Il l'a pas fait, comme il est là. Comment c'est possible ? Comment ils font, les autres, pour rien prendre au sérieux comme ça ? « Miles ! », je le gronde légèrement, la remontrance pointant dans ma voix. « T'abuses... » « Roh, sérieux, Penny, tu m'as déjà vu faire un seul devoir de runes ? Un seul devoir tout court, en fait ? » Je fais mine d'y réfléchir, un instant. Non, pas vraiment, en fait. Je croise beaucoup de gens à la bibliothèque et, à ma grande déception, il ne fait pas partie de ces derniers. « Il est jamais trop tard pour s'y mettre... » « Déjà que j'comprend rien à cette matière, c'est pas pour m'briser les nerfs à essayer d'la taffer sans aucune aide extérieure. » Je lève les yeux au ciel, sans pour autant dissimuler un certain amusement. Le pauvre bébé. « Si tu comprenais vraiment rien, tu aurais eu des repêches depuis longtemps ! », je lui lance alors que d'autres élèves font leur entrée dans la classe, qu'on se chamaille alors que l'heure fatidique du début du cours se rapproche. « Tu gâches ton potentiel, Nakamura. » Je soupire, comme si je prenais pitié de lui et de son air implorant. « Si tu venais à mes soirées études, ça irait beaucoup mieux, tu sais... » Je lui adresse un sourire gourmand, avant de capituler. Je m'en voudrais, s'il se ramassait vraiment, au final. « On peut faire le prochain devoir ensemble, si tu veux. » Je pousse le dictionnaire de runes que j'ai amené avec moi, celui qui pèse deux tonnes, en sa direction. « Mais c'est toi qui portes ça. »
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Re: you just want attention ▬ m i l e n n y
Sam 9 Juin 2018 - 20:04
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S'il y a bien une chose que t'adores, c'est faire sortir Penny de ses gonds. C'est pas vraiment quelque chose de malsain, en soit, parce que tu sais que tout ça c'est surtout pour rire (et t'es persuadé qu'elle aussi, le sait, ou en tout cas t'espères), mais ouais, c'est drôle d'la voir exaspérée par ton attitude, rouler des yeux à l'une de tes réflexions, ou même juste soupirer après une taquinerie. C'est une habitude qui s'est fait avec le temps : toi, tu la fais chier, et elle, elle essaye d'te ramener sur le droit chemin. Aucun des deux ne réussit vraiment, au fond, mais ça te convient, puis t'es certain qu'un jour ou l'autre t'y arrivera. Elle ? Pas sûr. L'droit chemin, tu connais pas, Miles. Pas qu'tu veux pas ; juste que c'est bien plus drôle d'faire l'idiot. Aucune envie d'rentrer dans les rangs, aucune envie d'te plier à c'que les autres attendent de toi. C'est ton côté rebelle, probablement, gosse de la révolte, t'aimes pas l'autorité et l'autorité te le rend bien. En fait, t'es presque persuadé que les trois quarts des professeurs que t'as eu dans ta scolarité te détestent, parce que tu gâches ton potentiel. T'es clairement pas con, tu le sais, Penny le sait, Nigel et Finn le savent, mais t'en fous pas une, c'est bien plus simple que d'te perdre dans des cours qui, au final, t'intéressent pas réellement.
Quoiqu'il en soit, la conversation va bon train entre la bleue et toi, et tu n'retiens même pas le rire qui s'échappe de tes lèvres lorsqu'elle réalise que tu te moques peut-être un peu d'elle, en t'enquérant sur sa nuit de révision. En réalité, ce qu'elle a fait hier t'intéresse vraiment, d'ailleurs c'est bien l'une des rares choses qui t'intéresse. Faut dire qu'il faut en mettre un paquet pour avoir ton attention, Miles. Mais Penelope a toujours été dans ta vie, elle est la première sorcière que tu as rencontré, si on excepte celle qui t'a appris ta condition, et tu t'en voudrais profondément s'il lui arrivait quelque chose de mal. Tu te rappelles encore une année, à Poudlard, lorsqu'un idiot de serpentard lui avait volé ses affaires d'arithmancie, et que tu t'étais fais un plaisir de lui remettre la mâchoire en place. Penny ne l'a probablement jamais su, d'ailleurs, et tant mieux. « Roh ça va, Penny, tu sais bien que je rigole... Après tout, les révisions, c'est super important ! Personne ne pourrait survivre sans. » Qu'tu lâches, un rictus au bord des lippes, tandis que tu ranges le parchemin qui trônait sur ta table. Pas comme s'il allait vraiment te servir, au fond. « Enfin, personne sauf moi. Et... Et probablement la moitié d'Hungcalf, en fait. » T'hausses les épaules, attrape ta plume, t'met à jouer avec. Comme une manière d'te donner une contenance. Pas qu'tu perd d'celle-ci, plutôt que Penny fait toujours ressortir une partie de toi assez déstabilisante. Cette partie de toi qui ne tourne qu'autour d'elle, en fait.
Résultat, histoire d'te prouver à toi-même que tu es toujours cet électron libre qui casse des gueules, tu t'concentres vaguement à regarder les gens qui rentrent dans la salle. Tu sais qu'le cours va bientôt commencer, et tu sais qu'il t'reste plus que quelques minutes à parler à la Blackwell avant qu'elle n'se plonge à fond dans tout c'que pourra déblatérer le professeur. « Si tu comprenais vraiment rien, tu aurais eu des repêches depuis longtemps ! » Elle te rappelle à elle, et tu t'retrouves à poser à nouveaux tes yeux sur sa silhouette, comme un toutou venant d'se faire siffler par son maître. Tu t'retiens vaguement d'rouler des yeux, mais tu sais qu'elle n'a pas tort. T'exagères toujours la situation, histoire d'pas dire que t'as la flemme. Parce que c'est juste ça, en soit, pas vrai Miles ? D'la flemme, tout l'temps. Un esprit d'contradiction, peut-être, aussi. Tu regrettes tellement que Nigel t'ai embarqué dans cette filière à la con... T'as jamais été fait pour les études, tout l'monde le sait. Malgré ton intelligence, malgré ta logique implacable, malgré ton envie, peut-être un peu caché, d'faire quelque chose d'ta vie. Alors, face aux réprimandes de Penny (et surtout face à cette stupide phrase, "tu gâches ton potentiel"), tu te contentes d'hausser les épaules. C'est ta réponse à chacune des réprimandes que tu as pu te prendre dans ta vie. « Tu sais bien qu'j'ai pas b'soin d'ça pour bosser, Pen. » C'est pas qu'tu veux pas d'son aide. C'est surtout qu'tu veux pas qu'elle te voit comme un raté, en fait. T'es pas un raté. T'es Miles Nakamura, putain. « Mais... Ouais, on peut faire l'prochain devoir ensemble. Par contre on va pas à la bibliothèque, hein. C'est mort. On aura qu'à aller à Inverness, non ? » L'occasion pour toi d'la voir en dehors de l'école, au passage. Tu vas pas cracher dessus, toi. Et tu souffles un rire en la voyant te pousser le dictionnaire vers toi. Bien, tu l'portera, ce gros tas.
Quoiqu'il en soit, la conversation va bon train entre la bleue et toi, et tu n'retiens même pas le rire qui s'échappe de tes lèvres lorsqu'elle réalise que tu te moques peut-être un peu d'elle, en t'enquérant sur sa nuit de révision. En réalité, ce qu'elle a fait hier t'intéresse vraiment, d'ailleurs c'est bien l'une des rares choses qui t'intéresse. Faut dire qu'il faut en mettre un paquet pour avoir ton attention, Miles. Mais Penelope a toujours été dans ta vie, elle est la première sorcière que tu as rencontré, si on excepte celle qui t'a appris ta condition, et tu t'en voudrais profondément s'il lui arrivait quelque chose de mal. Tu te rappelles encore une année, à Poudlard, lorsqu'un idiot de serpentard lui avait volé ses affaires d'arithmancie, et que tu t'étais fais un plaisir de lui remettre la mâchoire en place. Penny ne l'a probablement jamais su, d'ailleurs, et tant mieux. « Roh ça va, Penny, tu sais bien que je rigole... Après tout, les révisions, c'est super important ! Personne ne pourrait survivre sans. » Qu'tu lâches, un rictus au bord des lippes, tandis que tu ranges le parchemin qui trônait sur ta table. Pas comme s'il allait vraiment te servir, au fond. « Enfin, personne sauf moi. Et... Et probablement la moitié d'Hungcalf, en fait. » T'hausses les épaules, attrape ta plume, t'met à jouer avec. Comme une manière d'te donner une contenance. Pas qu'tu perd d'celle-ci, plutôt que Penny fait toujours ressortir une partie de toi assez déstabilisante. Cette partie de toi qui ne tourne qu'autour d'elle, en fait.
Résultat, histoire d'te prouver à toi-même que tu es toujours cet électron libre qui casse des gueules, tu t'concentres vaguement à regarder les gens qui rentrent dans la salle. Tu sais qu'le cours va bientôt commencer, et tu sais qu'il t'reste plus que quelques minutes à parler à la Blackwell avant qu'elle n'se plonge à fond dans tout c'que pourra déblatérer le professeur. « Si tu comprenais vraiment rien, tu aurais eu des repêches depuis longtemps ! » Elle te rappelle à elle, et tu t'retrouves à poser à nouveaux tes yeux sur sa silhouette, comme un toutou venant d'se faire siffler par son maître. Tu t'retiens vaguement d'rouler des yeux, mais tu sais qu'elle n'a pas tort. T'exagères toujours la situation, histoire d'pas dire que t'as la flemme. Parce que c'est juste ça, en soit, pas vrai Miles ? D'la flemme, tout l'temps. Un esprit d'contradiction, peut-être, aussi. Tu regrettes tellement que Nigel t'ai embarqué dans cette filière à la con... T'as jamais été fait pour les études, tout l'monde le sait. Malgré ton intelligence, malgré ta logique implacable, malgré ton envie, peut-être un peu caché, d'faire quelque chose d'ta vie. Alors, face aux réprimandes de Penny (et surtout face à cette stupide phrase, "tu gâches ton potentiel"), tu te contentes d'hausser les épaules. C'est ta réponse à chacune des réprimandes que tu as pu te prendre dans ta vie. « Tu sais bien qu'j'ai pas b'soin d'ça pour bosser, Pen. » C'est pas qu'tu veux pas d'son aide. C'est surtout qu'tu veux pas qu'elle te voit comme un raté, en fait. T'es pas un raté. T'es Miles Nakamura, putain. « Mais... Ouais, on peut faire l'prochain devoir ensemble. Par contre on va pas à la bibliothèque, hein. C'est mort. On aura qu'à aller à Inverness, non ? » L'occasion pour toi d'la voir en dehors de l'école, au passage. Tu vas pas cracher dessus, toi. Et tu souffles un rire en la voyant te pousser le dictionnaire vers toi. Bien, tu l'portera, ce gros tas.
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Re: you just want attention ▬ m i l e n n y
Lun 11 Juin 2018 - 22:44
you just want attention
m i l e n n y
Un sourire, à la fois amusé et agacé ; voilà ce qui trône en permanence sur mon visage quand je suis en la compagnie de cette chère tête brûlée de Wright. Je ne sais jamais si je dois rire ouvertement de ses blagues, de ses tentatives pour m'ennuyer, me chercher ; ou si je dois simplement en être terriblement ennuyée et lui tourner le dos pour me concentrer. Le truc, avec lui, c'est que ça m'amuse, dans un sens, et je pense que j'aime bien qu'il se comporte de telle façon avec moi. Depuis qu'on s'est rencontré, alors qu'on était tout gamins, j'ai toujours eu cette sensation, ce sentiment qui m'a habité - celui qu'il me voyait, vraiment, pas comme tous les autres qui posent simplement leurs yeux sur moi avant de passer à autre chose. Alors, bien sûr, ce regard, je n'ai pas l'occasion de le croiser souvent, j'suis pas sûre de ce que ça me fait, au fond. J'essaye de simplement pas y penser. Parce que c'est pas le moment. C'est jamais le bon moment. On est en classe, c'est clairement pas l'endroit idéal ou le moment opportun pour penser à ce que son comportement éveille en moi. Reprends-toi, Penny. Surtout que les runes, c'est pas du tout la matière où je me sens le plus à l'aise, on va pas le nier.
Le voilà donc reparti pour se ficher de ma poire, de mon besoin incessant de tout maîtriser et de tout connaître sur le bout des doigts, et moi évidemment, naïve, je ne vois rien, je fonce dans le panneau. Je plisse les yeux en sa direction, le regard en dit long, celui de tueur en mode vas-y, ose te moquer encore une fois ! Ce qui semble fonctionner puisqu'il s'empresse de préciser qu'il ne faisait que plaisanter. « Roh ça va, Penny, tu sais bien que je rigole... Après tout, les révisions, c'est super important ! Personne ne pourrait survivre sans. ... Enfin, personne sauf moi. Et... Et probablement la moitié d'Hungcalf, en fait. » Ah bah non. Il se moque encore, l'éhonté ! Je prince les lèvres d'un air vaguement vexé. « Ah. Ah. Ah. Toujours aussi drôle, Nakamura... » Et me voilà à relever les yeux au ciel, le sourire se dissimulant dans la commissure de mes lèvres. Je ne lui donnerais pas la satisfaction de lui faire voir que ça m'amuse. Bien que j'aurais pu véritablement mal le prendre venant de quelqu'un d'autre, ça n'était pas le cas, avec lui. Je savais que c'était pour m'ennuyer. Puis, au fond, j'en avais l'habitude, et je ne faisais plus vraiment cas de ce qu'on disait de moi... Le rat de bibliothèque.
À mon tour de le pousser un peu dans ses retranchements, de remettre en cause ce qu'il peut affirmer. Le rouge ne comprend soit disant rien à rien dans cette matière, mon œil, oui. Il était impossible de réussir les cours de runes sans rien y toucher, j'en étais persuadée et je lui partageais donc le fond de ma pensée. Même jusqu'à lui proposer de prendre part à une future "soirée études", si le cœur lui en disait. Proposition qu'il s'empresse bien vite de décliner. Je déchante donc rapidement également. C'est tellement si peu fun, qu'il ne daigne même pas l'envisager ? Cette fois, j'avoue que ça ne me laisse pas de marbre. Mais, bonne pâte, je finis tout de même pas lui proposer mon aide pour le prochain devoir à faire. Et s'il me refuse également celui-là, qu'il aille se faire cuire un œuf de dragon ! « Ouais, on peut faire l'prochain devoir ensemble. » « Cool ! On ira... » « Par contre on va pas à la bibliothèque, hein. C'est mort », m'interrompt-il alors que j'allais justement soumettre l'idée ! J'affiche une moue boudeuse, fronçant légèrement des sourcils. « Et pourquoi pas ? » C'est tellement la honte, de se retrouver à la bibliothèque ? « On aura qu'à aller à Inverness, non ? » Je hausse les épaules, alors que le professeur fait finalement son entrée, juste à l'heure, et que je me penche sur mon parchemin, prête à prendre note. « Comme tu veux. Après tout, c'est toi qui portes le dico. »
Les deux heures de cours passent, comme chaque semaine, beaucoup trop vite, je ne vois pas le temps passer alors que l'immense horloge sonne finalement la fin de la journée. J'ai gratté deux parchemins entiers et ai le poignet endolori alors que Miles s'est contenté de dessiner des vifs d'or sous différents angles. Je pense qu'il le fait véritablement exprès, juste pour m'embêter. « Pour la semaine prochaine, vous me traduirez également les deux pages restantes du texte. Je ne vais pas trop vous charger avant les examens », ajoute-t-il avec un rire gras qui me hérisse les poils. Pas trop charger ?! Ça prend un temps de dingue, je pense qu'il ne se rend pas compte. Soufflant une mèche rebelle, je range mes affaires, m'adressant à Miles tandis que mon regard se perd au fond de mon sac. « Je te propose qu'on le fasse maintenant ? Comme ça, c'est fait. » Je relève les yeux vers lui, cherchant son approbation. Chargeant mon sac sur mon épaule, je laisse le gros bouquin à ses bons soins tandis que nos pas nous éloignent de la salle de cours. « Tu pensais aller où exactement, à Inverness ? J'avoue que je n'y vais jamais pour travailler. » On franchit le pas de la porte, celui où on se sépare habituellement, sauf que nous empruntons cette fois la même direction, pour descendre les étages. J'avoue que ça me fait bizarre de me retrouver à côté de son mètre quatre-vingt-cinq, sans savoir où il va m'emmener ; je lui fais cependant assez confiance pour le suivre.
Le voilà donc reparti pour se ficher de ma poire, de mon besoin incessant de tout maîtriser et de tout connaître sur le bout des doigts, et moi évidemment, naïve, je ne vois rien, je fonce dans le panneau. Je plisse les yeux en sa direction, le regard en dit long, celui de tueur en mode vas-y, ose te moquer encore une fois ! Ce qui semble fonctionner puisqu'il s'empresse de préciser qu'il ne faisait que plaisanter. « Roh ça va, Penny, tu sais bien que je rigole... Après tout, les révisions, c'est super important ! Personne ne pourrait survivre sans. ... Enfin, personne sauf moi. Et... Et probablement la moitié d'Hungcalf, en fait. » Ah bah non. Il se moque encore, l'éhonté ! Je prince les lèvres d'un air vaguement vexé. « Ah. Ah. Ah. Toujours aussi drôle, Nakamura... » Et me voilà à relever les yeux au ciel, le sourire se dissimulant dans la commissure de mes lèvres. Je ne lui donnerais pas la satisfaction de lui faire voir que ça m'amuse. Bien que j'aurais pu véritablement mal le prendre venant de quelqu'un d'autre, ça n'était pas le cas, avec lui. Je savais que c'était pour m'ennuyer. Puis, au fond, j'en avais l'habitude, et je ne faisais plus vraiment cas de ce qu'on disait de moi... Le rat de bibliothèque.
À mon tour de le pousser un peu dans ses retranchements, de remettre en cause ce qu'il peut affirmer. Le rouge ne comprend soit disant rien à rien dans cette matière, mon œil, oui. Il était impossible de réussir les cours de runes sans rien y toucher, j'en étais persuadée et je lui partageais donc le fond de ma pensée. Même jusqu'à lui proposer de prendre part à une future "soirée études", si le cœur lui en disait. Proposition qu'il s'empresse bien vite de décliner. Je déchante donc rapidement également. C'est tellement si peu fun, qu'il ne daigne même pas l'envisager ? Cette fois, j'avoue que ça ne me laisse pas de marbre. Mais, bonne pâte, je finis tout de même pas lui proposer mon aide pour le prochain devoir à faire. Et s'il me refuse également celui-là, qu'il aille se faire cuire un œuf de dragon ! « Ouais, on peut faire l'prochain devoir ensemble. » « Cool ! On ira... » « Par contre on va pas à la bibliothèque, hein. C'est mort », m'interrompt-il alors que j'allais justement soumettre l'idée ! J'affiche une moue boudeuse, fronçant légèrement des sourcils. « Et pourquoi pas ? » C'est tellement la honte, de se retrouver à la bibliothèque ? « On aura qu'à aller à Inverness, non ? » Je hausse les épaules, alors que le professeur fait finalement son entrée, juste à l'heure, et que je me penche sur mon parchemin, prête à prendre note. « Comme tu veux. Après tout, c'est toi qui portes le dico. »
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Les deux heures de cours passent, comme chaque semaine, beaucoup trop vite, je ne vois pas le temps passer alors que l'immense horloge sonne finalement la fin de la journée. J'ai gratté deux parchemins entiers et ai le poignet endolori alors que Miles s'est contenté de dessiner des vifs d'or sous différents angles. Je pense qu'il le fait véritablement exprès, juste pour m'embêter. « Pour la semaine prochaine, vous me traduirez également les deux pages restantes du texte. Je ne vais pas trop vous charger avant les examens », ajoute-t-il avec un rire gras qui me hérisse les poils. Pas trop charger ?! Ça prend un temps de dingue, je pense qu'il ne se rend pas compte. Soufflant une mèche rebelle, je range mes affaires, m'adressant à Miles tandis que mon regard se perd au fond de mon sac. « Je te propose qu'on le fasse maintenant ? Comme ça, c'est fait. » Je relève les yeux vers lui, cherchant son approbation. Chargeant mon sac sur mon épaule, je laisse le gros bouquin à ses bons soins tandis que nos pas nous éloignent de la salle de cours. « Tu pensais aller où exactement, à Inverness ? J'avoue que je n'y vais jamais pour travailler. » On franchit le pas de la porte, celui où on se sépare habituellement, sauf que nous empruntons cette fois la même direction, pour descendre les étages. J'avoue que ça me fait bizarre de me retrouver à côté de son mètre quatre-vingt-cinq, sans savoir où il va m'emmener ; je lui fais cependant assez confiance pour le suivre.
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