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Life goes on
Sam 28 Juil 2018 - 17:27
8 août 2018
De retour à Londres après plus d'un mois passé dans une réserve magique en Roumanie, la procédure normale exigeait que je me consulte mon médecin traitant afin de nous assurer que tout allait bien. A dire vrai, je ne comprenais pas vraiment l'utilité d'une telle mesure. Les vampires étaient ce qu'ils étaient, mais je n'avais jamais entendu parler de pathologies spécifiques les concernant (tout du moins, qui soient à même de passer du vampire au sorcier). Quand aux nombreuses créatures magiques résidant dans ce coin du monde, je les avais fort peu côtoyées (sans doute plus que d'ordinaire, il est vrai, mais tout de même). J'avais donc désobéi à la réglementation en préférant d'abord retrouver Scylla. Sur le moment, il aurait été vain d'espérer me faire agir autrement. J'étais particulièrement impatient et anxieux. Cette histoire de consultation médicale m'apparaissait alors comme une perte de temps. C'est donc sans scrupule que je m'en dispensais.
Toutefois, maintenant que j'avais eu tout le loisir de retrouver la jeune femme, rien ne s'opposait plus à ce que je me soumette au rituel. J'imaginais, de toute façon, qu'il me suffirait de mentir au sujet de la date de mon retour pour que cela passe au niveau de l'administration. Il y avait fort peu de chances pour que qui que ce soit s'en inquiète, de toute façon. Ce n'était qu'une formalité parmi tant d'autres. J'imaginais mal qu'un soignant puisse avoir le temps et l'envie de se soucier du cas d'un dhampire revenu d'un voyage en Roumanie.
C'est donc l'esprit léger que je franchissais les portes de l’hôpital magique, avant de me rendre au deuxième étage. Le personnel de l'accueil me dirigea ensuite vers une salle de consultation et me pria d'attendre la venue du médicomage.
A ce titre, je n'étais pas certain de retrouver Ellen. Si elle avait repris le suivi de mon dossier pour la consultation annuelle, le motif de ma visite aujourd'hui était différent. D'ailleurs, je ne savais même pas si elle travaillait en ce moment. Nous étions au début du mois d'août : peut-être avait-elle décidé de prendre quelques vacances (ce que je lui souhaitais). Dans tous les cas, cela ne changeait rien à l'état des choses (en dehors du fait que la perspective de la voir me ferait plaisir).
Quand je laissais finalement mon regard se promener dans la pièce, je constatais qu'elle était en tout point comparable à celle dans laquelle nous nous étions rencontré. J'imaginais assez bien toutes les salles de consultation faites sur le même modèle... Impossible pour moi, néanmoins, d'affirmer que celle-ci était bien la bonne. Toujours est-il que la similitude suffisait à me rappeler l'étrangeté du moment que nous y avions vécu. Aujourd'hui, je parvenais à en rire... Mais sur le moment, je me souvenais avoir été profondément embarrassé (elle aussi d'ailleurs). Le sujet n'était plus tabou désormais (puisque nous avions eu l'occasion de mettre les choses à plat). Je me pris donc à imaginer ce qui serait advenu si je ne l'avais pas repoussé : la réponse était plutôt évidente. Quelle aurait alors été la nature de nos rapports aujourd'hui ? Est-ce que cela l'aurait incité à poursuivre le long de cette pente qu'elle m'avoua, plus tard, souhaiter explorer ? Ces questions me tournèrent un moment dans la tête, avant de se faire progressivement remplacer par d'autres. Je laissais ainsi mon esprit divaguer, jusqu'à ce que le bruit d'une poignée que l'on tourne m'arrache à mes songerie et me ramène à la réalité.
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Re: Life goes on
Mer 1 Aoû 2018 - 16:45
life goes on
Encore une journée banale. Les patients s’enchaînent et j’ai à peine le temps de déjeuner. Peu importe. Malgré ma prise de recul depuis plusieurs semaines maintenant, mon travail reste toujours ma priorité. Du moins lors que j’y suis. J’arrive maintenant à m’en défaire une fois les passé les portes de l’entrée. Manger n’est donc pas ma priorité. D’ailleurs aujourd’hui la charge de travail semble plus importante. Sans que je m’y attende une lettre arrive du bureau de contrôle des créatures magiques. Je soupire. Un nouveau cas de créature à contrôler après son arrivée sur le territoire. En parcourant les informations, je tombe sur un nom connu. « Thomas. » Je prononce ce mot en un soupire alors que mon cœur s’accélère. Depuis son départ de Hungcalf je n’avais plus de nouvelles. Nous n’étions pas si proches que ça mais son départ m’avait profondément marqué. À mesure que mes pas s’accélèrent pour le retrouver, je repense à cette scène terrible et à mon manque de réaction. Scylla au sol et lui qui semblait tellement éprouvé. Je n’avais pas eu le courage d’intervenir. Impossible de me débarrasser de cette culpabilité.
J’arrivais devant la porte du bureau où il était sensé m’attendre. Ce même bureau où nous étions lors de notre première rencontre. Nous avions passé l’éponge sur ce qui c’était passé ce jour-là mais un malaise m’habitait encore lorsque je passais cette porte. La main sur la poignée j’hésitais un instant pour finir par entrer et il était bien là. Un sourire vint se ficher sur mes lèvres. J’étais tellement heureuse de le revoir. Je me précipitais vers lui pour finalement m’arrêter à quelques pas. J’avais envie de le prendre dans mes bras, notre amitié n’avait rien d’ordinaire mais je me sentais très attachée à lui. Et lui ? ressentait-il la même chose ? Cette question et les réminiscences de notre rencontre m’arrêtèrent dans mon élan. « Tu es rentré. » C’était plus qu’évident puisqu’il était devant moi, mais je ne pus retenir ces mots. Mon émotion est visible et j’espère qu’elle ne le mettra pas mal à l’aise. « Ça fait longtemps ? Scylla sait que tu es là ? » Innocemment je suppose que l’hôpital est son premier arrêt depuis son retour. Peut-être n’a-t-il pas eu le temps de la prévenir de son retour. Je plonge mon regard azur dans le sien, définitivement je suis heureuse qu’il soit là.
J’arrivais devant la porte du bureau où il était sensé m’attendre. Ce même bureau où nous étions lors de notre première rencontre. Nous avions passé l’éponge sur ce qui c’était passé ce jour-là mais un malaise m’habitait encore lorsque je passais cette porte. La main sur la poignée j’hésitais un instant pour finir par entrer et il était bien là. Un sourire vint se ficher sur mes lèvres. J’étais tellement heureuse de le revoir. Je me précipitais vers lui pour finalement m’arrêter à quelques pas. J’avais envie de le prendre dans mes bras, notre amitié n’avait rien d’ordinaire mais je me sentais très attachée à lui. Et lui ? ressentait-il la même chose ? Cette question et les réminiscences de notre rencontre m’arrêtèrent dans mon élan. « Tu es rentré. » C’était plus qu’évident puisqu’il était devant moi, mais je ne pus retenir ces mots. Mon émotion est visible et j’espère qu’elle ne le mettra pas mal à l’aise. « Ça fait longtemps ? Scylla sait que tu es là ? » Innocemment je suppose que l’hôpital est son premier arrêt depuis son retour. Peut-être n’a-t-il pas eu le temps de la prévenir de son retour. Je plonge mon regard azur dans le sien, définitivement je suis heureuse qu’il soit là.
©Pando
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Re: Life goes on
Mer 1 Aoû 2018 - 21:08
Ellen venait d'apparaître dans l'encadrement de la porte, comme si le simple fait d'avoir pensé à elle suffisait à l'invoquer. Je haussais les sourcils d'étonnement en me levant et accompagnait son sourire par un autre. Décidément, ces derniers jours voyaient succéder les surprises. Je retrouvais mes proches les uns après les autres, comme si le destin m'invitais à vite tirer un trait sur mon exil en Roumanie. Il était tellement peu probable que nous nous rencontrions aujourd'hui : je n'en étais que plus heureux. D'ailleurs, elle aussi semblait émue. De le constater me fit très plaisir. Cela dit, les effusions ne durèrent pas, puisqu'elle me questionna bien vite sur mon actualité personnelle.
Mon sourire laissa place à un genre de grimace « d'enfant qui a fait une bêtise ». Je posais sur son épaule une main amicale et répliquais.
« Je suis rentré il y a trois jours... J'ai pas pu résister.
Bref haussement d'épaule, le genre qui se voulait désolé (alors que manifestement, mon air joyeux disait l'inverse). Je ressemblait davantage à un adolescent enthousiaste qu'un adulte raisonnable en cet instant. A dire vrai, j'étais beaucoup trop content de savoir que ma consultation rimerait avec des retrouvailles pour prendre toutes ces histoires de recommandations sanitaires au sérieux (déjà que ce n'était pas franchement le cas avant).
« Cela dit, si tu as encore envie de m'engueuler après ce que je vais te dire, je t'écouterais sans sourciller.
Ajoutais-je dans la foulée. En effet, mes retrouvailles avec Scylla avaient été forte en émotion. Nous avions beaucoup de choses à nous dire, car il y avait eu des rebondissements des deux côtés.
« Je vais être papa.
J'avais annoncé cela le sourire aux lèvres et le regard pétillant. Ellen était la première personne à qui je l'annonçais (en dehors de ma propre famille). J'avais appris la nouvelle de la bouche de Scylla trois jours plus tôt et n'avais vu personne d'autre entre temps. Et même si niveau forme, je n'étais pas un pro, ça me faisait plaisir de lui dire en premier.
Mon sourire laissa place à un genre de grimace « d'enfant qui a fait une bêtise ». Je posais sur son épaule une main amicale et répliquais.
« Je suis rentré il y a trois jours... J'ai pas pu résister.
Bref haussement d'épaule, le genre qui se voulait désolé (alors que manifestement, mon air joyeux disait l'inverse). Je ressemblait davantage à un adolescent enthousiaste qu'un adulte raisonnable en cet instant. A dire vrai, j'étais beaucoup trop content de savoir que ma consultation rimerait avec des retrouvailles pour prendre toutes ces histoires de recommandations sanitaires au sérieux (déjà que ce n'était pas franchement le cas avant).
« Cela dit, si tu as encore envie de m'engueuler après ce que je vais te dire, je t'écouterais sans sourciller.
Ajoutais-je dans la foulée. En effet, mes retrouvailles avec Scylla avaient été forte en émotion. Nous avions beaucoup de choses à nous dire, car il y avait eu des rebondissements des deux côtés.
« Je vais être papa.
J'avais annoncé cela le sourire aux lèvres et le regard pétillant. Ellen était la première personne à qui je l'annonçais (en dehors de ma propre famille). J'avais appris la nouvelle de la bouche de Scylla trois jours plus tôt et n'avais vu personne d'autre entre temps. Et même si niveau forme, je n'étais pas un pro, ça me faisait plaisir de lui dire en premier.
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