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Just play with me. (Orphée)
Ven 29 Jan 2010 - 22:00
... I always win
Ft. Orphée Cameron
& Lust Whitaker
Le coup de sifflet strident retentit dans les airs ; bien mal m'en avait fallu de l'entendre car je pestais alors avec colère, mon poing serrant ma batte de bois s'abattant sur mon manche à balais comme je fixais d'un regard noir et revanchard l'attrapeur de l'équipe adverse, nous toisant d'un air narquois. Serrant la mâchoire d'une hargne glacée, je sentais mon palpitant s'agiter de fureur tant la mauvaise foi du mauvais perdant que j'étais battait mes tempes et assaillait mon flux sanguin alors trop vif. Me tournant de ce fait vers mes acolytes de quidditch tout de vert drapé, je leur offris cette même oeillade glaçante mêlée d'une déception évidente : nous avions perdu le match contre les Summerbee, malgré un score serré et une partie rude jouée sous la pluie battante. Mes vêtements me collaient désagréablement à la peau, l'humidité de ces perles d'eau m'offraient des frissons glacés sitôt que je me mis à faire du surplace, sentant dès lors la morsure du froid ronger mes doigts fins et engourdis ; ce qui en somme ne m'aidait guère à apaiser mon esprit délétère, déjà envenimé par cette colère grondante de voir le public drapé de jaune éclater de sifflements victorieux suite à leur triomphe que je jugeais mal acquise. A mes yeux de mauvais joueur et d'éternel perfectionniste, nos adversaires ne méritaient guère ce mérite qui nous revenait de droit ; voletant dès lors jusqu'à terre, je m'aperçus dans une satisfaction malsaine et carnassière que mes confrères Grymm pensaient très sensiblement la même chose que moi. Posant alors le pied sur le sol humide, je sentis ma semelle s'enfoncer quelque peu dans la boue se faisant tourbière et me retenant avec difficulté, comme je m'avançais vers mon équipe qui toisait dès lors nos adversaires d'un regard ténébreux. D'un coup d'épaule magistral et violent, je dégageais majestueusement et sans faire-play aucun l'un des batteurs rivaux ayant également mis pied à terre : ce qui aurait pu mal tourner au vu de ce gringalet blond faisant volte-face, prêt sans doute à en découdre avec moi comme j'étais alors apte à lui sauter à la gorge, fut bien vite interrompu par un autre coup de sifflet alors que l'arbitre accouru jusqu'à nous.
« Whitaker, le match est terminé, vous n'avez pas à poursuivre les hostili.... Par Merlin je ne me souviens pas vous avoir vu vous prendre un cognard, filez vite à l'infirmerie ! »
« Quoi ? »
Fronçant les sourcils d'incompréhension quant aux mots de l'arbitre, je me demandais ce que cette vieille chouette avait pu voir fumé pour me tenir de tels propos. Soit elle se faisait bigleuse, soit elle était aussi douée pour départager un match de quidditch qu'un Van Gogh pouvait avoir l'oreille musicale, car je ne m'étais guère pris de cette saleté volante durant le match... Mes boulets de canon au contraire, avaient expédié à l'infirmerie l'un des poursuiveurs de Summerbee dès les premières minutes du jeu, et je m'enorgueillais au contraire d'avoir évité tous les cognards ensorcelés ayant voulu me dévier de ma trajectoire. C'est lorsque je sentis soudain un goût âcre envahir mes lèvres alors teintes d'un rouge cerise sur lesquelles je portais mes doigts avant de les aviser que je compris : du sang avait tâché ces derniers sans que je ne comprenne dès lors pourquoi. Peu revanchard, et sans doute soulagé de ne pas avoir à en découdre avec moi, le Summerbee silencieux tourna les talons sans même tenter de me narguer quand je sentis une main amicale se poser sur mes épaules et m'inviter à rejoindre les vestiaires. Passant le seuil de ces derniers, il m'importait peu soudain d'avoir le nez en sang, bien plus accaparé par ma colère noire amplifiée par notre défaite, je jetais violemment mon précieux balais au sol, suivi d'un Alexis bien moins remonté que nous autres, Grymm mauvais joueurs que nous étions.
« Bizarre Lust, c'est vrai que tu t'es pas pris de cognard pourtant... »
« Bien sûr, j'ai joué avec brio. » répondis-je d'un ton haineux et arrogant comme j'ôtais alors mon haut émeraude brodé du chiffre sept.
« Parce que nous non, Whitaker ? » fit alors un grand rouquin massif, le regard enfiellé comme il se leva d'un bond, se postant de manière agressive devant moi.
« T'as toujours été incompétent pour tout Wellford, remet-toi en cause. »
« Ah ouais ? »
Autour de nous, nos acolytes drapés de vert se taisaient, déglutissant difficilement. L'amitié entre Wellford avait toujours été toute relative ; nous nous entendions véritablement bien, mais avions le même caractère de feu. Sans autre forme de procès, cela faisait naturellement des étincelles qui ne se muaient guère en de petits brasiers inoffensifs, mais véritablement en cocktails molotov alarmants. Plus encore, je n'avais pas conscience de ma mauvaise foi ; mon interlocuteur n'avait guère été si mauvais, aucun de nous d'ailleurs ne l'avait été ... Mais ma colère glaçante et mon impulsivité bestiale me poussaient à me montrer irritable et cruellement irascible, malgré ma voix grave et basse se faisant murmure et non hurlement, contrairement au rouquin.
« C'est bien pour cela que ta copine m'a supplié de la sauter quand vous étiez encore ensemble... incompétent. » répétais-je dans un sourire.
« Lust ! »
D'une agilité sans faille, Alexis se glissa entre nous alors même que Wellford s'avançait avec hargne, prêt sans doute à vouloir me frapper alors que je gardais pour moi ce sourire mauvais. Mon ami alors se faisant arbitre entre nous, calma le jeu, ce qui permit au rouquin de tourner les talons vers les douches, alors suivi par les autres membres de mon équipe trainant du pied. Tapotant amicalement sur mon épaule, Alexis me conseilla de voir de plus prêt cette affaire de nez ensanglanté, avant de lui aussi prendre le chemin des douches. D'un soupir las quant à moi, je me dirigeais vers les lavabos, avisant le miroir qui me refléta l'image d'un jeune brun au regard ambré et le nez en sang... Je n'ignorais pas d'où ce mal venait : ce liquide âcre semblant venir de nulle part n'était en réalité qu'un des effets indésirables d'un trop plein de cocaïne. En tant que pur toxicomane que j'étais, je ne demeurais guère surpris mais me gardais bien d'en expliquer la cause à mes camarades alors que je fis couler l'eau claire des robinets afin de me nettoyer le visage. De longues minutes passèrent durant lesquelles je toisais, silencieux, ce reflet me miroitant le jeune homme que j'étais devenu : peut-être trop bestial, certainement invivable, mais avec ce charisme écrasant. Mes camarades alors douchés ne tardèrent pas à quitter les lieux, me laissant seul dans le vestiaire que je ne voulais pas déserter d'office : la vue du simple terrain verdoyant du dehors éveillerait le goût amer de la défaite en bouche, et mes nerfs encore en proie à une fureur hargneuse, m'empêchaient donc de le faire. Me dirigeant de ce fait vers mon sac alors apposé sur un banc, j'en retirais une serviette blanche, l'apposant sur mon épaule nue, lorsque je sentis une présence derrière moi. Me retournant dès lors avec prestance, j'avisais sans un sourire aucun la jeune brune dont la silhouette se découpait sur le seuil : Orphée Cameron ou sans doute l'une des plus prudes d'Hungcalf. Sa beauté évasive et touchante m'aurait sans doute donné l'envie de m'occuper d'elle à ma façon, si elle n'était pas à la botte de Sateene... J'aimais cette dernière avec autant de passion que de haine, mais il fallait avouer que ces derniers temps la tension était devenue invivable entre nous. Aussi je soupçonnais injustement la protégée de la jolie blonde me haïr avec autant de ferveur et me considérer avec mépris. Mépris que je lui rendis alors en retour comme je la toisais de haut en bas d'une moue condescendante, portée par ma beauté impassible.
« Tiens... que me vaut ta visite ? ... Edwards doit être dans le coin pour que son pantin soit aussi aventureux. » sifflais-je d'un murmure suave et lascif, persuadé que l'ange en face de moi venait alors tenter de me narguer sur mon propre terrain.
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Re: Just play with me. (Orphée)
Dim 7 Fév 2010 - 15:39
&&.
« Quand la belle rencontre la bète. »
Encore en retard, le match commençait dans seulement cinq minutes et je n’étais qu’en petite culotte. Je me suis vêtue vite fait d’un jeans denim et d’un tee-shirt bleu roi avec un décolleté en rond et j’ai attrapé ma "cape" qui me faisait ressembler au petit chaperon rouge en version petit chaperon noir. Je me suis faufilée de mon mieux dans les couloirs d’Hungcalf bondés de monde. Quand je suis arrivée sur les gradins le jeu avait déjà commencé les Grymm était en tête, mon souffle était court et mon visage trempé par la pluie battante. Malgré le monde j’ai réussi à trouver Sateene qui m’attendait, me gardant la place humide pour voir la partie de Quidditch ensemble.
Ma paume moite était emprisonnée par sa main chaude et tremblante comme la mienne. Le jeu approchait à sa fin et le score était vraiment serré. Mon cœur se mit à battre à tout rompre, le vide se faisait autour de moi je ne voyais plus que l’attrapeur des Summerbee à deux doigts du vif d’or. Tout le monde retenait son souffle, pourtant des petits cris étaient audibles dans l’assemblée. Ma respiration se fit haletante, je n’ai pas du attendre longtemps le joueur attrapa le vif et tout le monde hurla. Même moi, malgré la boule qui c’était formée à l’intérieur et qui venait d’exploser comme un feu d’artifice au moment ou l’arbitre avait sifflé la fin du match. Je criais de tout mon être les Summerbee avaient gagnés, c’était.. C’était tout simplement génial. J’étais tellement heureuse que j’avais finis dans les bras de Sateene mes jambes accrochées à sa taille, la situation était drôle et quelque peu gênante mais la jolie blonde ne me repoussa pas elle était heureuse pour moi, heureuse de me voir rempli de tant de joie. Cependant toute chose à une fin, elle me reposa gentiment au sol et déposa un baiser sur mon front.
« Je dois partir mon chou, ne tardes pas trop ici. »
« Oui je vais juste féliciter l’équipe et je rentre promis, amuses toi bien. »
C’est ainsi que je me suis retrouvée toute seule sous la pluie fine, en effet celle-ci c’était calmée juste à la fin du match. J’ai descendu les gradins avec ma démarche de lutin fou en faisant attention à ne pas glisser , je me suis rendue sur le terrain pour féliciter les joueurs une fois les Grymm rentraient au vestiaire. Arrivée sur le terrain mon attention fut plutôt attiré du côté de l’équipe adversaire, mes petits Summerbee j’étais pourtant venue pour vous féliciter mais mon attrait pour les choses opposées à ma personnalité me firent finalement bifurquer à droite là ou avait stagné l’équipe verte avant de partir en direction des vestiaires. Je me suis arrêtée à l’endroit exact ou Lust Whitaker avait posait son pied quelques minutes plutôt, mes yeux furent attirés par un petit sachet remplit de sucre, ah non de drogue pardon. Je me suis mise à sourire comme une enfant qui vient de trouver une poupée, j’avais la devant moi l’occasion de parler à monsieur Whitaker je voulais apprendre tellement de chose sur lui, j’étais une vrai gamine inconsciente mais le besoin de savoir si ce que l’on disait sur lui était vrai était beaucoup plus important que ma personne. Oui bon d’accord, j’avais fait la promesse de ne pas rester ici et j’allais la tenir. Mes pieds m’entrainaient malgré moi en direction des vestiaires désert, les Grymm n’avaient pas trainaient, ce n’étaient qu’une bande de mauvais perdants. Très bien, cela m’arrangeais que les vestiaires soient vides, essayant de me faire le plus discrète possible afin que l’on ne remarque pas ma présence, après tout je n’avais rien à faire ici. Et si je me faisais prendre je risquais gros. Arrêtée sur le seuil, je voyais la silhouette de Lust, il était dos à moi en caleçon avec juste une serviette sur l’épaule, quelle vision j’en étais choquée, je portais ma main devant mes yeux pour ne pas en voir plus de peur qu’il n’enlève le seul vêtement qu’il lui restait. C’est alors que Lust se retourna et me toisa, pauvre petite chose j’étais repérée. Je devenais rouge cramoisie baissant les yeux, ne sachant plus si je devais partir les jambes à mon cou ou rester là pour attendre la suite. Le fait que Lust engagea la conversation me cloua sur place, j’allais être obligée de répondre à ses sarcasmes.
« Tiens... que me vaut ta visite ? ... Edwards doit être dans le coin pour que son pantin soit aussi aventureux. »
Sa voix était un vrai délice pour les oreilles même s’il faisait preuve de mauvaise fois, je n’étais pas un pantin et je ne le serais jamais on veillait sur moi nuance, j’étais libre de faire ce que je voulais, la preuve je me retrouvais face à lui. Je me décidais enfin à relever la tête le par terre étant peu intéressant, mes yeux se retrouvèrent alors plongés dans le regard chocolat de l’homme qui se trouvait face à moi. Et je me suis souvenue du pourquoi j’étais là ce n’était pas pour perdre mon temps en tout cas. J’ai sortis ma main de ma poche, se trouvait à l’intérieur le petit sachet contenant assez de poudre blanche pour mettre fin à ses jours. Je savais que c’était de la drogue je n’étais pas si bête, je n’en connaissais pas le nom parce que je ne m’y intéressais guère mais mon frère en avait déjà consommé. J’avais pensé à enterrer le petit sachet sous la boue mais cela ne m’aurait rien apporté comme le prendre avec moi et le cacher dans un coin de ma chambre, non j’étais une personne honnête c’est pour ça que j’étais là.
« Je dois dire que j’ai du mal à croire tout ce que m’on dit Sateene et Caleb sur toi mais ils ont raison sur un point. Tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez et c’est dommage. Quand à Sateene, elle est partie elle avait quelque chose à faire, et je suis capable de prendre une décision toute seule. Mais je ne suis pas la pour te parler d’eux ou même du match. Je crois que cela t’appartiens. »
Je secouais le petit sachet du bout des doigts avec un fin sourire, une sorte de victoire personnelle. Je me suis avancée vers lui sur mes gardes même si je ne voulais pas l’avouer j’avais vraiment la trouille. Cependant je n’étais pas du genre à abandonner comme ça, j’ai fait un pas puis un deuxième ainsi de suite jusqu'à me retrouver à quelques centimètres de lui, j’ai saisi sa paume brulante et y est glissée son bien. Même si je n’aurais pas du je me suis permise de le regarder droit dans les yeux, de m’attarder sur son visage parfait et de regarder le sang qui continuait à couler de son nez, j’ai passé mon doigt sur le liquide pour le faire disparaitre.
« Tu devrais arrêter, ça ne te réussis vraiment pas, c’est dommage. Enfin ce n’est que mon avis alors je suppose que ça n’a pas d’importance. Fais juste attention à ne pas perdre tes affaires la prochaine fois. Je ne serais pas toujours là pour passer derrière toi, imagines que ce soit un prof ou un autre drogué de ton genre, plus de petit sachet, disparu, envolé. Enfin tu vois ce que je veux dire. Bon je te laisse tu as sûrement mieux à faire que de rester planté là devant moi. »
Dans un dédain le plus naturel du monde, je fis demi-tour, il fallait que je rentre et puis maintenant je n’avais plus aucune raison de rester ici dans ce lieu malsain pour un être comme moi. J’ai regardé une dernière fois son visage ravagé par la défaite et me suis dirigée vers la sortie. Je crois qu’en plus de la défaite du match je venais de lui assainir un sacré coup, encore une victoire personnelle, ah Orphée je suis vraiment fière de toi, hm oui j’étais vraiment fière de moi. Je venais de lui clouer le bec et il valait mieux que je parte au plus avant qu’il ne réagisse, il serait bien capable de me courir après même en caleçon. Remarquez cela vaudrait peut-être le coup d’œil. Bon ne perdons pas de temps rentrons.
Ma paume moite était emprisonnée par sa main chaude et tremblante comme la mienne. Le jeu approchait à sa fin et le score était vraiment serré. Mon cœur se mit à battre à tout rompre, le vide se faisait autour de moi je ne voyais plus que l’attrapeur des Summerbee à deux doigts du vif d’or. Tout le monde retenait son souffle, pourtant des petits cris étaient audibles dans l’assemblée. Ma respiration se fit haletante, je n’ai pas du attendre longtemps le joueur attrapa le vif et tout le monde hurla. Même moi, malgré la boule qui c’était formée à l’intérieur et qui venait d’exploser comme un feu d’artifice au moment ou l’arbitre avait sifflé la fin du match. Je criais de tout mon être les Summerbee avaient gagnés, c’était.. C’était tout simplement génial. J’étais tellement heureuse que j’avais finis dans les bras de Sateene mes jambes accrochées à sa taille, la situation était drôle et quelque peu gênante mais la jolie blonde ne me repoussa pas elle était heureuse pour moi, heureuse de me voir rempli de tant de joie. Cependant toute chose à une fin, elle me reposa gentiment au sol et déposa un baiser sur mon front.
« Je dois partir mon chou, ne tardes pas trop ici. »
« Oui je vais juste féliciter l’équipe et je rentre promis, amuses toi bien. »
C’est ainsi que je me suis retrouvée toute seule sous la pluie fine, en effet celle-ci c’était calmée juste à la fin du match. J’ai descendu les gradins avec ma démarche de lutin fou en faisant attention à ne pas glisser , je me suis rendue sur le terrain pour féliciter les joueurs une fois les Grymm rentraient au vestiaire. Arrivée sur le terrain mon attention fut plutôt attiré du côté de l’équipe adversaire, mes petits Summerbee j’étais pourtant venue pour vous féliciter mais mon attrait pour les choses opposées à ma personnalité me firent finalement bifurquer à droite là ou avait stagné l’équipe verte avant de partir en direction des vestiaires. Je me suis arrêtée à l’endroit exact ou Lust Whitaker avait posait son pied quelques minutes plutôt, mes yeux furent attirés par un petit sachet remplit de sucre, ah non de drogue pardon. Je me suis mise à sourire comme une enfant qui vient de trouver une poupée, j’avais la devant moi l’occasion de parler à monsieur Whitaker je voulais apprendre tellement de chose sur lui, j’étais une vrai gamine inconsciente mais le besoin de savoir si ce que l’on disait sur lui était vrai était beaucoup plus important que ma personne. Oui bon d’accord, j’avais fait la promesse de ne pas rester ici et j’allais la tenir. Mes pieds m’entrainaient malgré moi en direction des vestiaires désert, les Grymm n’avaient pas trainaient, ce n’étaient qu’une bande de mauvais perdants. Très bien, cela m’arrangeais que les vestiaires soient vides, essayant de me faire le plus discrète possible afin que l’on ne remarque pas ma présence, après tout je n’avais rien à faire ici. Et si je me faisais prendre je risquais gros. Arrêtée sur le seuil, je voyais la silhouette de Lust, il était dos à moi en caleçon avec juste une serviette sur l’épaule, quelle vision j’en étais choquée, je portais ma main devant mes yeux pour ne pas en voir plus de peur qu’il n’enlève le seul vêtement qu’il lui restait. C’est alors que Lust se retourna et me toisa, pauvre petite chose j’étais repérée. Je devenais rouge cramoisie baissant les yeux, ne sachant plus si je devais partir les jambes à mon cou ou rester là pour attendre la suite. Le fait que Lust engagea la conversation me cloua sur place, j’allais être obligée de répondre à ses sarcasmes.
« Tiens... que me vaut ta visite ? ... Edwards doit être dans le coin pour que son pantin soit aussi aventureux. »
Sa voix était un vrai délice pour les oreilles même s’il faisait preuve de mauvaise fois, je n’étais pas un pantin et je ne le serais jamais on veillait sur moi nuance, j’étais libre de faire ce que je voulais, la preuve je me retrouvais face à lui. Je me décidais enfin à relever la tête le par terre étant peu intéressant, mes yeux se retrouvèrent alors plongés dans le regard chocolat de l’homme qui se trouvait face à moi. Et je me suis souvenue du pourquoi j’étais là ce n’était pas pour perdre mon temps en tout cas. J’ai sortis ma main de ma poche, se trouvait à l’intérieur le petit sachet contenant assez de poudre blanche pour mettre fin à ses jours. Je savais que c’était de la drogue je n’étais pas si bête, je n’en connaissais pas le nom parce que je ne m’y intéressais guère mais mon frère en avait déjà consommé. J’avais pensé à enterrer le petit sachet sous la boue mais cela ne m’aurait rien apporté comme le prendre avec moi et le cacher dans un coin de ma chambre, non j’étais une personne honnête c’est pour ça que j’étais là.
« Je dois dire que j’ai du mal à croire tout ce que m’on dit Sateene et Caleb sur toi mais ils ont raison sur un point. Tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez et c’est dommage. Quand à Sateene, elle est partie elle avait quelque chose à faire, et je suis capable de prendre une décision toute seule. Mais je ne suis pas la pour te parler d’eux ou même du match. Je crois que cela t’appartiens. »
Je secouais le petit sachet du bout des doigts avec un fin sourire, une sorte de victoire personnelle. Je me suis avancée vers lui sur mes gardes même si je ne voulais pas l’avouer j’avais vraiment la trouille. Cependant je n’étais pas du genre à abandonner comme ça, j’ai fait un pas puis un deuxième ainsi de suite jusqu'à me retrouver à quelques centimètres de lui, j’ai saisi sa paume brulante et y est glissée son bien. Même si je n’aurais pas du je me suis permise de le regarder droit dans les yeux, de m’attarder sur son visage parfait et de regarder le sang qui continuait à couler de son nez, j’ai passé mon doigt sur le liquide pour le faire disparaitre.
« Tu devrais arrêter, ça ne te réussis vraiment pas, c’est dommage. Enfin ce n’est que mon avis alors je suppose que ça n’a pas d’importance. Fais juste attention à ne pas perdre tes affaires la prochaine fois. Je ne serais pas toujours là pour passer derrière toi, imagines que ce soit un prof ou un autre drogué de ton genre, plus de petit sachet, disparu, envolé. Enfin tu vois ce que je veux dire. Bon je te laisse tu as sûrement mieux à faire que de rester planté là devant moi. »
Dans un dédain le plus naturel du monde, je fis demi-tour, il fallait que je rentre et puis maintenant je n’avais plus aucune raison de rester ici dans ce lieu malsain pour un être comme moi. J’ai regardé une dernière fois son visage ravagé par la défaite et me suis dirigée vers la sortie. Je crois qu’en plus de la défaite du match je venais de lui assainir un sacré coup, encore une victoire personnelle, ah Orphée je suis vraiment fière de toi, hm oui j’étais vraiment fière de moi. Je venais de lui clouer le bec et il valait mieux que je parte au plus avant qu’il ne réagisse, il serait bien capable de me courir après même en caleçon. Remarquez cela vaudrait peut-être le coup d’œil. Bon ne perdons pas de temps rentrons.
- InvitéInvité
Re: Just play with me. (Orphée)
Jeu 11 Fév 2010 - 18:27
La belle marionnette me toisait d'un regard se faisant de prime abord hésitant ; j'avisais ses prunelles faibles et timides qui tentaient d'accrocher mon regard fauve et luisant de ténèbres mauvaises et glaçantes. J'aurais pu avouer effectivement que je ne faisais guère d'efforts pour me rendre plus agréable auprès de la Summerbee, cela étant, la demoiselle faisait tant partie de la cour de moutons de Edwards, je ne parvenais guère à la voir autrement : tel un bibelot faisant tapisserie, malgré sa beauté candide et frêle. Je sentis alors la brunette frémir sous l'assaut de mes paroles venimeuses soufflées d'un murmure suave et épicé, lorsqu'enfin elle s'approcha de moi d'une démarche qu'elle se voulait assurée, d'une voix également, qu'elle se voulait confiante et non chevrotante, la brebis égarée me tendit un paquet de poudre blanche que je saisis alors d'un geste brusque et indélicat, non sans la mitrailler de mon regard noir. Et la petite poupée alors, de parler, encore et encore, d'un détachement qu'elle voulait assuré et dont j'aurais pu me moquer ouvertement si je n'avais pas en moi l'impulsion terrible d'une colère rugissante. Si Orphée était entrée dans les vestiaires à l'instant même où j'étais resté serein, sans doute n'aurait-elle reçu qu'un rire railleur et cynique de ma part : il n'en fut rien. Ma rage trop présente m'empêchait de réagir de la sorte tant le venin fielleux et médisant de la mauvaise foi venait battre mon palpitant de roc ; je ne pouvais que la darder d'un regard glaçant et mauvais, dans toute ma prestance charismatique et oppressante, d'un parfum sournois chamboulant les sens. Si une oeillade pouvait tuer, alors sans doute aurait-on retrouvé la jolie poupée inerte, le corps criblé de balles sous l'assaut impulsif de mes yeux charbonneux. Et c'est alors qu'elle eut un geste qui bien loin de m'apaiser au contraire, m'octroyant un frisson glacé et assailli d'une colère vive ; je reportais toute ma fureur abusive sur cette pauvre Summerbee qui pourtant ne m'avait rien fait, si ce n'était se rallier à la cause de Sateene : la belle avait choisi son camp, et ce n'était guère le mien. Soit, puisqu'elle voulait la guerre... D'un geste brusque je retirais mon visage de ses doigts blancs et fins, m'attardant peu sur le fait que j'étais véritablement peu vêtu : détail qui aurait pu éventuellement me pousser à me mettre en retrait au vu de la situation qui m'aurait pu paraître gênante, mais il n'en fut rien. Après tout, j'avais déjà fait bien pire, touchant à la pudeur de mon propre corps mais aussi à celle de mes camarades.
« Tu devrais arrêter, ça ne te réussis vraiment pas, c’est dommage. Enfin ce n’est que mon avis alors je suppose que ça n’a pas d’importance. Fais juste attention à ne pas perdre tes affaires la prochaine fois. Je ne serais pas toujours là pour passer derrière toi, imagines que ce soit un prof ou un autre drogué de ton genre, plus de petit sachet, disparu, envolé. Enfin tu vois ce que je veux dire. Bon je te laisse tu as sûrement mieux à faire que de rester planté là devant moi. »
Pensait-elle de cette inutile façon me remettre à ma place ? Croyait-elle par quelques mots qu'elle pensait répartie cinglante m'avoir fait réfléchir à mon comportement de salaud notoire dont la fidèle réputation me suivait depuis toujours ? La silhouette de la demoiselle se découpa dans la clarté lumineuse du dehors comme elle passait la porte de sortie, mais fidèle à mon arrogance princière, je ne bougeais pas ; la dardant d'un sourire moqueur et mauvais, prêt à en découdre, prêt à lui montrer les crocs, prêt, enfin, à démonter un à un les briques de ce mur de soit disant confiance qu'elle avait érigé.
« Tu as le regard d'un chat, sweetheart. »
Le silence se fit alors que mes prunelles outrecuidantes brûlaient avec ferveur les omoplates de la brebis blanche. Ma voix sensuelle s'était faite mordante et menaçante, tel le loup prêt à bondir sur sa proie pour mieux mordre sa chair et s'en délecter ; je n'allais pas l'anéantir par quelques mots, j'allais faire bien pire. J'allais mettre à profit mon don de la rhétorique pour mieux la faire flancher, la mettre au défi, la faire tressaillir sans doute. Mes paroles alors ambiguës et cinglantes, sonnaient à la foi comme un compliment cinglant que comme une menace claironnante.
« Le chat des pauvres, l'animal galeux de toute une société qu'on laisse crever dans la gouttière, parce que tu miaules faux. Tu crois me remettre à ma place Orphée, par quelques mots que tu aurais voulu savoir manier ? Je t'en prie... regarde-toi. »
De nouveau j'imposais un mutisme oppressant dans la pièce qui ne laissait entrevoir que nos deux silhouettes, laissant planer dans l'air des paroles tranchantes et vicieuses trahissant mon âme incensée de bourreau émérite. Après tout, j'avais perdu Cassandra, que pouvais-je perdre d'autre : même mon âme avait glissé entre mes doigts. Qu'on m'exècre, qu'on me haïsse, qu'on me déteste ; j'étais prêt à me battre d'une violence inouïe en retour. Et comme pour préparer ma défense, je renchéris alors d'un sourire toujours en coin.
« Je sais qui je suis, et je me fiche de ce qu'on pense. Et toi Cameron, dis moi qui tu es. » soufflais-je d'une voix suave et d'un regard meurtrier malgré mon rictus mauvais.
« Tu devrais arrêter, ça ne te réussis vraiment pas, c’est dommage. Enfin ce n’est que mon avis alors je suppose que ça n’a pas d’importance. Fais juste attention à ne pas perdre tes affaires la prochaine fois. Je ne serais pas toujours là pour passer derrière toi, imagines que ce soit un prof ou un autre drogué de ton genre, plus de petit sachet, disparu, envolé. Enfin tu vois ce que je veux dire. Bon je te laisse tu as sûrement mieux à faire que de rester planté là devant moi. »
Pensait-elle de cette inutile façon me remettre à ma place ? Croyait-elle par quelques mots qu'elle pensait répartie cinglante m'avoir fait réfléchir à mon comportement de salaud notoire dont la fidèle réputation me suivait depuis toujours ? La silhouette de la demoiselle se découpa dans la clarté lumineuse du dehors comme elle passait la porte de sortie, mais fidèle à mon arrogance princière, je ne bougeais pas ; la dardant d'un sourire moqueur et mauvais, prêt à en découdre, prêt à lui montrer les crocs, prêt, enfin, à démonter un à un les briques de ce mur de soit disant confiance qu'elle avait érigé.
« Tu as le regard d'un chat, sweetheart. »
Le silence se fit alors que mes prunelles outrecuidantes brûlaient avec ferveur les omoplates de la brebis blanche. Ma voix sensuelle s'était faite mordante et menaçante, tel le loup prêt à bondir sur sa proie pour mieux mordre sa chair et s'en délecter ; je n'allais pas l'anéantir par quelques mots, j'allais faire bien pire. J'allais mettre à profit mon don de la rhétorique pour mieux la faire flancher, la mettre au défi, la faire tressaillir sans doute. Mes paroles alors ambiguës et cinglantes, sonnaient à la foi comme un compliment cinglant que comme une menace claironnante.
« Le chat des pauvres, l'animal galeux de toute une société qu'on laisse crever dans la gouttière, parce que tu miaules faux. Tu crois me remettre à ma place Orphée, par quelques mots que tu aurais voulu savoir manier ? Je t'en prie... regarde-toi. »
De nouveau j'imposais un mutisme oppressant dans la pièce qui ne laissait entrevoir que nos deux silhouettes, laissant planer dans l'air des paroles tranchantes et vicieuses trahissant mon âme incensée de bourreau émérite. Après tout, j'avais perdu Cassandra, que pouvais-je perdre d'autre : même mon âme avait glissé entre mes doigts. Qu'on m'exècre, qu'on me haïsse, qu'on me déteste ; j'étais prêt à me battre d'une violence inouïe en retour. Et comme pour préparer ma défense, je renchéris alors d'un sourire toujours en coin.
« Je sais qui je suis, et je me fiche de ce qu'on pense. Et toi Cameron, dis moi qui tu es. » soufflais-je d'une voix suave et d'un regard meurtrier malgré mon rictus mauvais.
- InvitéInvité
Re: Just play with me. (Orphée)
Sam 13 Fév 2010 - 17:15
« Tu as le regard d'un chat, sweetheart. »
Quel rapport avec ce que je venais de lui dire, pourquoi parlait il de mon regard alors que quelques instants plus tôt le sujet était la coke. Ses mots étaient simples et beau n’importe qui aurait pu craquer mais ses phrases se firent plus violentes et douloureuses, telle une lame de rasoir qui vous tranche la peau avec délicatesse mais ferveur. J’avais eu tord de croire que Lust me laisserais partir si facilement. Non il n’abandonnerait jamais, il souhaitait juste me voir souffrir, peut importe la façon dont il devrait s’y prendre il allait y arriver, je ne résisterais pas longtemps à cette torture ignoble, même si je m’obligeais à me faire violente je ne serais jamais faire mieux que lui.
« Le chat des pauvres, l'animal galeux de toute une société qu'on laisse crever dans la gouttière, parce que tu miaules faux. Tu crois me remettre à ma place Orphée, par quelques mots que tu aurais voulu savoir manier ? Je t'en prie... regarde-toi. »
Chaque mot était un poignard abattu sur mon corps frêle, je serrais mes poings tellement forts que mes ongles s’enfonçaient dans mes paumes. J’étais toujours dos à lui n’osant me retourner de peur de me retrouvée fusiller par son regard glacial. Pourtant il le fallait bien j’avais eu un peu de courage pour lui rendre son petit sachet de "sucre" alors pourquoi ne pas affronter son regard meurtrier. Inconsciemment mes petits poings se serraient de plus en plus fort, c’est la douleur provoquée qui me fit redescendre sur terre. Doucement et sans relâcher mes poing je fis demi-tour sur moi même me retrouvant à nouveau face à l’homme remplit d’arrogance qu’était Whitaker. A sa vue mes poings se détendirent un peu il fallait dire qu’il était toujours autant habillé, involontairement mes yeux se posèrent sur son caleçon pas assez moulant à mon goût on ne pouvait bien voir ses formes. Oh Lust savait faire preuve de compassion avec ses sous vêtements. Et je me sentis plus détendu d’un seul coup après tout moi j’étais habillée, mon regard se décida donc à remonter, détaillant chaque partie de son corps, après tout autant en profiter. Mes yeux s’attardaient sur les muscles de son torse que mes mains auraient aimé toucher, longeaient son cou, pour finir sur son visage avant d’atterrir tout droit dans son regard toujours aussi froid. Whitaker me sorti de ma torpeur en me gratifiant encore d’une remarque très agréable, j’étais tellement perdu dans mes pensées érotiques que je ne m’étais pas rendu compte qu’il me parlait. Mes joues s’empourprèrent d’un seul coup.
« Je sais qui je suis, et je me fiche de ce qu'on pense. Et toi Cameron, dis-moi qui tu es. »
Qui je suis, qui je suis ? Ahaha la bonne question. Certainement pas quelqu’un comme lui, oui j’étais loin d’être comme Lust nous étions totalement l’opposé l’un de l’autre. A vrai dire nous n’avions rien en commun même pas un point commun, franchement qu’elle idée j’avais eu de venir ici, j’aurais mieux fait de laisser le sachet où il était et de rentrer tranquillement chez moi. Mais non au lieu de ça il à encore fallut que je fasse la bonne samaritaine de monsieur Whitaker je n’étais qu’une grande imbécile. Prenant mon courage à deux mains je décidais de rétorquer.
« Moi aussi je sais qui je suis. Orphée Sixteen Cameron tout le contraire de Lust Blake Whitaker. Tout ce que tu n’es pas ? Que tu ne seras jamais ? Cela te convient comme définition ou faut-il que j’en rajoute ? »
Ouf je me demandais comment cela avait-il réussi à sortir de ma bouche, j’allais vraiment finir par me faire allumer. Je suis vraiment givrée je devrais arrêter de le chercher mais c’est tellement bon de haïr les gens l’espace d’un court instant. En attendant j’étais toujours cloué sur place, baladant mon regard de droite à gauche. Lust, quand à lui restait impassible, toujours aussi sûr de lui c’était vraiment irritant, insupportable à croire que rien ne l’atteignait. Un roc, oui c’était ce qu’il était, un cœur de pierre, une carapace impénétrable. Pourquoi était-il comme ça ? Il avait pourtant tout ce qu’il voulait ? L’argent, les filles à ses pieds, des capacités mentales, bref il était doté de tout ce qu’il fallait pour réussir et il s’autodétruisait bêtement et sans raison valable à mes yeux. J’en étais tellement furieuse que j’en avais envie de le frapper, mes petits poings se resserrèrent à nouveaux je l’ai imaginé entrain de marteler sa poitrine de petit coup inutile n’ayant aucun effet sur lui. D’un seul coup je me rendis compte que mes gestes avaient dépassé mes pensées, je ne me voyais pas aussi près de lui à cet instant, mes mains figée sur sa peau brulante malgré la froideur qui régnait dans la pièce j’en restais bouche bée. Que venais-je de faire, qu’elle conséquence cela allait-il entrainer. J’étais censée rentrée à la maison entière, et non cabossée de toute part. Je reculais d’un pas, laissant mes bras tomber le long de mon corps comme ci ceux-ci pesaient des tonnes. Un léger sourire en coir se dessina sur mon visage et j’essayais de lui faire le regard le plus doux du monde pour qu’il n’est pas une réaction trop violente envers moi. Il aurait bien été capable de me gifler et je dois avouer que je l’avais cherché.
« Je … Je … Je … meuh … m’es … »
Oui bon il allait comprendre non ? De toute façon vu ma méga-force je n’avais pas du lui faire bien mal, pour lui cela avait sûrement plus ressemblé à un massage qu’a une agression. Par contre moi je me sentais plutôt honteuse de plus je me retrouvais avec une douleur dans le muscle de l’éminence hypothénar de mes mains, quelle poisse. Soit j’avais tapé fort, soit il était vraiment musclé, dur comme une pierre. Restant sur ma place j’attendais sa réaction, est-ce que les foudres du dieu Whitaker allaient s’abattre sur moi ? Je ne tarderais pas à avoir une réponse.
Quel rapport avec ce que je venais de lui dire, pourquoi parlait il de mon regard alors que quelques instants plus tôt le sujet était la coke. Ses mots étaient simples et beau n’importe qui aurait pu craquer mais ses phrases se firent plus violentes et douloureuses, telle une lame de rasoir qui vous tranche la peau avec délicatesse mais ferveur. J’avais eu tord de croire que Lust me laisserais partir si facilement. Non il n’abandonnerait jamais, il souhaitait juste me voir souffrir, peut importe la façon dont il devrait s’y prendre il allait y arriver, je ne résisterais pas longtemps à cette torture ignoble, même si je m’obligeais à me faire violente je ne serais jamais faire mieux que lui.
« Le chat des pauvres, l'animal galeux de toute une société qu'on laisse crever dans la gouttière, parce que tu miaules faux. Tu crois me remettre à ma place Orphée, par quelques mots que tu aurais voulu savoir manier ? Je t'en prie... regarde-toi. »
Chaque mot était un poignard abattu sur mon corps frêle, je serrais mes poings tellement forts que mes ongles s’enfonçaient dans mes paumes. J’étais toujours dos à lui n’osant me retourner de peur de me retrouvée fusiller par son regard glacial. Pourtant il le fallait bien j’avais eu un peu de courage pour lui rendre son petit sachet de "sucre" alors pourquoi ne pas affronter son regard meurtrier. Inconsciemment mes petits poings se serraient de plus en plus fort, c’est la douleur provoquée qui me fit redescendre sur terre. Doucement et sans relâcher mes poing je fis demi-tour sur moi même me retrouvant à nouveau face à l’homme remplit d’arrogance qu’était Whitaker. A sa vue mes poings se détendirent un peu il fallait dire qu’il était toujours autant habillé, involontairement mes yeux se posèrent sur son caleçon pas assez moulant à mon goût on ne pouvait bien voir ses formes. Oh Lust savait faire preuve de compassion avec ses sous vêtements. Et je me sentis plus détendu d’un seul coup après tout moi j’étais habillée, mon regard se décida donc à remonter, détaillant chaque partie de son corps, après tout autant en profiter. Mes yeux s’attardaient sur les muscles de son torse que mes mains auraient aimé toucher, longeaient son cou, pour finir sur son visage avant d’atterrir tout droit dans son regard toujours aussi froid. Whitaker me sorti de ma torpeur en me gratifiant encore d’une remarque très agréable, j’étais tellement perdu dans mes pensées érotiques que je ne m’étais pas rendu compte qu’il me parlait. Mes joues s’empourprèrent d’un seul coup.
« Je sais qui je suis, et je me fiche de ce qu'on pense. Et toi Cameron, dis-moi qui tu es. »
Qui je suis, qui je suis ? Ahaha la bonne question. Certainement pas quelqu’un comme lui, oui j’étais loin d’être comme Lust nous étions totalement l’opposé l’un de l’autre. A vrai dire nous n’avions rien en commun même pas un point commun, franchement qu’elle idée j’avais eu de venir ici, j’aurais mieux fait de laisser le sachet où il était et de rentrer tranquillement chez moi. Mais non au lieu de ça il à encore fallut que je fasse la bonne samaritaine de monsieur Whitaker je n’étais qu’une grande imbécile. Prenant mon courage à deux mains je décidais de rétorquer.
« Moi aussi je sais qui je suis. Orphée Sixteen Cameron tout le contraire de Lust Blake Whitaker. Tout ce que tu n’es pas ? Que tu ne seras jamais ? Cela te convient comme définition ou faut-il que j’en rajoute ? »
Ouf je me demandais comment cela avait-il réussi à sortir de ma bouche, j’allais vraiment finir par me faire allumer. Je suis vraiment givrée je devrais arrêter de le chercher mais c’est tellement bon de haïr les gens l’espace d’un court instant. En attendant j’étais toujours cloué sur place, baladant mon regard de droite à gauche. Lust, quand à lui restait impassible, toujours aussi sûr de lui c’était vraiment irritant, insupportable à croire que rien ne l’atteignait. Un roc, oui c’était ce qu’il était, un cœur de pierre, une carapace impénétrable. Pourquoi était-il comme ça ? Il avait pourtant tout ce qu’il voulait ? L’argent, les filles à ses pieds, des capacités mentales, bref il était doté de tout ce qu’il fallait pour réussir et il s’autodétruisait bêtement et sans raison valable à mes yeux. J’en étais tellement furieuse que j’en avais envie de le frapper, mes petits poings se resserrèrent à nouveaux je l’ai imaginé entrain de marteler sa poitrine de petit coup inutile n’ayant aucun effet sur lui. D’un seul coup je me rendis compte que mes gestes avaient dépassé mes pensées, je ne me voyais pas aussi près de lui à cet instant, mes mains figée sur sa peau brulante malgré la froideur qui régnait dans la pièce j’en restais bouche bée. Que venais-je de faire, qu’elle conséquence cela allait-il entrainer. J’étais censée rentrée à la maison entière, et non cabossée de toute part. Je reculais d’un pas, laissant mes bras tomber le long de mon corps comme ci ceux-ci pesaient des tonnes. Un léger sourire en coir se dessina sur mon visage et j’essayais de lui faire le regard le plus doux du monde pour qu’il n’est pas une réaction trop violente envers moi. Il aurait bien été capable de me gifler et je dois avouer que je l’avais cherché.
« Je … Je … Je … meuh … m’es … »
Oui bon il allait comprendre non ? De toute façon vu ma méga-force je n’avais pas du lui faire bien mal, pour lui cela avait sûrement plus ressemblé à un massage qu’a une agression. Par contre moi je me sentais plutôt honteuse de plus je me retrouvais avec une douleur dans le muscle de l’éminence hypothénar de mes mains, quelle poisse. Soit j’avais tapé fort, soit il était vraiment musclé, dur comme une pierre. Restant sur ma place j’attendais sa réaction, est-ce que les foudres du dieu Whitaker allaient s’abattre sur moi ? Je ne tarderais pas à avoir une réponse.
- InvitéInvité
Re: Just play with me. (Orphée)
Lun 15 Fév 2010 - 18:41
La demoiselle s'était figée sur place. Logique. Le contraire après tout m'aurait étonné ; l'effet paralysant de mes paroles enfiellées ne pouvaient pas ne pas l'atteindre, c'était l'évidence même. A chacune de mes victimes, je faisais une analyse exemplaire de leur personnalité et en dressais les principaux points faibles attaquables par des paroles aux syllabes tranchantes telles des lames affutées. Ainsi pour chaque adversaire je ne tenais pas le même discours, la même façon de procéder, les mêmes méthodes de torture : j'étais d'une sournoiserie effrayante et mesquine tant je maîtrisais l'art de blesser par les mots à la perfection. Cet art de plus, je l'avais fait mien, et le pire résidait dans le fait qu'ils en redemandaient encore, pauvres petites brebis masochistes ou trop candides. Ainsi donc par ses regards penauds, ses gestes hésitants, sa voix fébrile et sa manie de se lover dans la cour de la populaire Sateene je pus dresser un tableau obsolète de Orphée Cameron : ses yeux baissés au sol trahissaient un manque partiel de confiance en elle, ce port de tête singulier et songeur laissait entrevoir une demoiselle rêveuse, ses paroles se voulant tranchantes relevaient d'un courage passable mais bien présent. En d'autres termes, il me suffisait d'appuyer sur le côté sensible de la jeune fille en mettant le doigt sur un potentiel manque d'estime de sa personne et en y accentuant le doute... Chose que je fis sans trop de soucis et dans perfidie brillante et admirable. Ce fut donc de la sorte que je retins la petite mésange dans la cage alors même qu'elle pensait pouvoir s'y envoler ; pauvre petite chose ingénue et frêle. La demoiselle se retourna dans un frémissement de rage légère, peut-être que son coeur de sainte n'avait-il encore jamais battu sous les foudres de la colère hargneuse, peut-être n'avait-elle jamais autant haï. Je l'ignorais, mais son visage irrité me faisait jubiler : quelle douceur amère et jouissive que de voir ainsi une petite vierge aux moeurs chastes succomber aux vices sournoises de la colère, car de ce fait, ses petits poings serrés contre son corps constituaient un détail qui n'échappa guère à mes prunelles fauves et observatrices. Malgré tout je restais de marbre, tel un bourreau cruel souhaitant achever son supplice avec brio ; je voulais voir au fond de ses beaux yeux la peine et l'égarement, je voulais sentir son trouble et ses sens déstabilisés, je ne voulais manquer en rien le spectacle jouissif de l'abattement en plein vol de cette petite mésange qui avait cru partir victorieuse.
« Moi aussi je sais qui je suis. Orphée Sixteen Cameron tout le contraire de Lust Blake Whitaker. Tout ce que tu n’es pas ? Que tu ne seras jamais ? Cela te convient comme définition ou faut-il que j’en rajoute ? »
J'eus alors un sourire en coin, mesquin et carnassier qui venait apporter cette touche d'éclat fauve à ma prestance déjà hautaine et princière. Je me doutais bien qu'au vu de ma colère et du venin que je lui insufflais, je n'étais guère rassurant, mais mon coeur en l'instant battait si fort d'une ciguë dévastatrice que je me faisais l'effet du diable en personne... Du moins presque, car je n'étais guère au maximum de mes capacités. Je me contentais de reporter ma rage sur la Summerbee qui n'avait dès lors rien fait vraiment, si ce n'était me ramener mon précieux sachet. Mais cette persuasion de la savoir haineuse à mon encontre m'avait poussé à engager les hostilités ; j'étais aveuglé par le trouble et la rage, la passion et la colère, et je ne trouvais mon salut que dans cette manie malsaine de blesser les autres. Une étincelle suffisait à m'enflammer : demoiselles ou gentlemen, chacun avait son compte s'ils ne veillaient pas à peser leurs mots ou leurs regards devant moi. En ces temps souffreteux de mon âme meurtrie, mieux valait se montrer mon allié... J'allais alors entrouvrir les lèvres, terminer la réplique de la jolie demoiselle pour mieux l'achever, pousser le vice jusqu'à vouloir sans doute la faire pleurer devant moi sous l'ignominie des paroles que j'allais alors lâcher, mais ce fut sans compter le petit poing rageur de la jeune fille venant alors s'abattre sur ma poitrine. J'arquais alors les sourcils sous cet impact impromptu ; pensait-elle vraiment faire de moi l'exutoire de sa colère ? ... Par ailleurs son regard adouci, presque implorant, n'y changeait rien : moi aussi savais passer le masque approprié pour obtenir ce que je voulais. Ce n'était donc pas Orphée et son regard mielleux qui viendrait alors me duper. Elle souffla alors quelques mots d'excuses que je ne croyais pas sincères : le coup parti, en comparaison de mon gabarit de sportif accroc au quidditch par le biais duquel je pouvais me défouler, n'avait été qu'un impact risible, mais je sentais derrière ce geste désespéré les assauts d'une colère froide. D'un geste vif, j'attrapais la jeune fille par son cou délicat avant de l'adosser trop brutalement au mur froid, mon bras resta tendu, ma main l'enserrant trop fortement à en laisser sans doute des plaques rougeâtres sur sa peau de cygne. Mon regard durci se planta dans le sien, alors même que je gardais de la force seule de mon bras emprisonnant son cou, la belle Orphée contre la paroi glacée.
« De la viande fraîche, voilà ce que tu es à mes yeux, et probablement aux yeux de tous les autres. » murmurais-je d'une voix rauque et venimeuse comme je lui offris un sourire vicieux. « Pourquoi autant de rage Orphée, ce n'est vraiment pas judicieux. » repris-je alors d'une ironie mordante, serrant d'avantage ma main sur son cou blanc, avant de la relâcher d'une lueur sadique pouvant laisser perplexe quant à mes véritables intentions à venir. « Dis-moi tout, je suis là pour t'aider. Il semblerait que tu aies un problème. »
J'étais mauvais et arrogant ; je retournais l'attitude de bon samaritain de la belle contre elle, me fichant royalement de cette dernière dans un sourire pourtant charmeur. Elle était venue m'aider ? Bien... Elle subirait mon ironie mordante. Car de nous deux, la belle Summerbee n'était véritablement pas celle qui devait dès lors avoir un problème d'envergure, et je le savais pertinemment.
« Moi aussi je sais qui je suis. Orphée Sixteen Cameron tout le contraire de Lust Blake Whitaker. Tout ce que tu n’es pas ? Que tu ne seras jamais ? Cela te convient comme définition ou faut-il que j’en rajoute ? »
J'eus alors un sourire en coin, mesquin et carnassier qui venait apporter cette touche d'éclat fauve à ma prestance déjà hautaine et princière. Je me doutais bien qu'au vu de ma colère et du venin que je lui insufflais, je n'étais guère rassurant, mais mon coeur en l'instant battait si fort d'une ciguë dévastatrice que je me faisais l'effet du diable en personne... Du moins presque, car je n'étais guère au maximum de mes capacités. Je me contentais de reporter ma rage sur la Summerbee qui n'avait dès lors rien fait vraiment, si ce n'était me ramener mon précieux sachet. Mais cette persuasion de la savoir haineuse à mon encontre m'avait poussé à engager les hostilités ; j'étais aveuglé par le trouble et la rage, la passion et la colère, et je ne trouvais mon salut que dans cette manie malsaine de blesser les autres. Une étincelle suffisait à m'enflammer : demoiselles ou gentlemen, chacun avait son compte s'ils ne veillaient pas à peser leurs mots ou leurs regards devant moi. En ces temps souffreteux de mon âme meurtrie, mieux valait se montrer mon allié... J'allais alors entrouvrir les lèvres, terminer la réplique de la jolie demoiselle pour mieux l'achever, pousser le vice jusqu'à vouloir sans doute la faire pleurer devant moi sous l'ignominie des paroles que j'allais alors lâcher, mais ce fut sans compter le petit poing rageur de la jeune fille venant alors s'abattre sur ma poitrine. J'arquais alors les sourcils sous cet impact impromptu ; pensait-elle vraiment faire de moi l'exutoire de sa colère ? ... Par ailleurs son regard adouci, presque implorant, n'y changeait rien : moi aussi savais passer le masque approprié pour obtenir ce que je voulais. Ce n'était donc pas Orphée et son regard mielleux qui viendrait alors me duper. Elle souffla alors quelques mots d'excuses que je ne croyais pas sincères : le coup parti, en comparaison de mon gabarit de sportif accroc au quidditch par le biais duquel je pouvais me défouler, n'avait été qu'un impact risible, mais je sentais derrière ce geste désespéré les assauts d'une colère froide. D'un geste vif, j'attrapais la jeune fille par son cou délicat avant de l'adosser trop brutalement au mur froid, mon bras resta tendu, ma main l'enserrant trop fortement à en laisser sans doute des plaques rougeâtres sur sa peau de cygne. Mon regard durci se planta dans le sien, alors même que je gardais de la force seule de mon bras emprisonnant son cou, la belle Orphée contre la paroi glacée.
« De la viande fraîche, voilà ce que tu es à mes yeux, et probablement aux yeux de tous les autres. » murmurais-je d'une voix rauque et venimeuse comme je lui offris un sourire vicieux. « Pourquoi autant de rage Orphée, ce n'est vraiment pas judicieux. » repris-je alors d'une ironie mordante, serrant d'avantage ma main sur son cou blanc, avant de la relâcher d'une lueur sadique pouvant laisser perplexe quant à mes véritables intentions à venir. « Dis-moi tout, je suis là pour t'aider. Il semblerait que tu aies un problème. »
J'étais mauvais et arrogant ; je retournais l'attitude de bon samaritain de la belle contre elle, me fichant royalement de cette dernière dans un sourire pourtant charmeur. Elle était venue m'aider ? Bien... Elle subirait mon ironie mordante. Car de nous deux, la belle Summerbee n'était véritablement pas celle qui devait dès lors avoir un problème d'envergure, et je le savais pertinemment.
- InvitéInvité
Re: Just play with me. (Orphée)
Dim 21 Fév 2010 - 15:09
Tout était allé sûrement trop vite, beaucoup trop vite. D’abords mes poings fragiles sur le torse de marbre de Lust Whitaker, mon regard perdu quémandant le pardon, puis sa main brulante sur ma peau glacée. Ses doigts serrant la peau blafarde de mon cou. Chaque sons de sa bouche, chaque mots étaient de plus en plus violent, de plus en plus effrayant, son regard glacial était posé sur moi j’avais beau vouloir détourné mes yeux des siens j’en étais incapable. Il avait raison je n’étais qu’une simple proie, un morceau de viande jetée en pâture aux vautours de Hungcalf, j’avais déjà perdu notre combat depuis longtemps et lui il le savait depuis le début, j’avais lutté comme une saute voulant plus me prouver à moi-même qu’a lui que j’étais capable de me rebeller mais non. La violence n’était pas un domaine pour moi, elle ne l’avait jamais était et ne le serait jamais. Je ne m’étais jamais battue avec mon frère pas même pour jouer, je ne connaissais que la tendresse, j’avais toujours fermé les yeux refusant de voir un jour la vérité en face, j’étais fragile et bien trop naïve pour ce monde de sauvage. La main de Whitaker se serra autour de mon cou avant de me relâcher définitivement, ma tête heurta doucement le mur et mon corps se laissa glissé le long de celui-ci, la paroi était glacée, je me laissais descendre doucement jusqu'à ce que mes fesses finisse à terre, la morsure du froid traversait mes vêtements mais celle-ci n’était pas dérangeante bien au contraire c’était plus ou moins apaisant.
« Dis-moi tout, je suis là pour t'aider. Il semblerait que tu aies un problème. »
Non je n’avais aucun problème, peut-être une ou deux questions à poser mais pas de problème, les larmes commencèrent à rouler sur mes joues, qu’allai-je devenir ? Qu’allait-il faire de moi ? Partir et me laisser seule ou bien m’achever encore une fois sous le poids de ses mots. J’ai regardé un instant l’impact de mes larmes sur le sol avant de relever la tête, après tout je me fichais qu’il me voit pleurer, il n’avait pas besoin de voir mes yeux rouges et mon visage humide pour savoir qu’il avait d’hors et déjà gagné son combat. J’étais plus faible que je ne l’aurais pensé cependant il me restait un fond d’honneur et je ne comptais pas le laisser se taire.
« Je préférerais être dans une salle de torture à cet instant même qu’avec toi. » murmurai-je.
Cette phrase avait un côté vrai et un autre faux à la fois. Il est vrai que j’aurais aimé me retrouver dans une salle de torture, là bas on sait à quoi s’attendre. C’est un endroit qui porte assez bien son nom pour savoir que si l’on s’y se retrouve c’est pour y subir un châtiment, alors qu’en compagnie de Lust on ne sait jamais à quoi on aura droit, de la haine ou de la compassion ? Cependant quitte à me faire torturer je préfère que se soit Lust qui s’occupe de mon cas qu’un autre, il pouvait tout prendre s’il le souhaitait, tout ce qui restait à prendre…
« Lust … Pourquoi me haïs tu autant ? »
Je n’avais pourtant rien fait pour mériter autant de haine de sa part, je n’avais rien demandé à personne, jamais, j’avais voulu faire bien en lui rapportant son petit sachet mais apparemment c’était le contraire, encore une erreur de ma part, faut dire que ces derniers temps je les collectionnaient mais ce n’était jamais allé aussi loin, jamais une personne ne m’avait autant détesté que lui.
« Je ne sais pas ce que l’on t’as dit sur moi, ou peut-être sur ce que je pensais de toi. Mais Lust tu peux penser ce que tu veux, tu peux me prendre pour une menteuse ou me faire confiance. Je suis comme tout le monde, comme tous ces autres fascinés par toi… Tu devrais te perdre un jour dans les couloirs de Hungcalf, écouter chaque parole sortant de la bouche des élèves ou de celle des professeurs, tous ne parlent que de toi en bien ou en mal. Ton nom et ton prénom sont sur toutes les lèvres, que l’on parle de toi avec rage, avec envie, avec amour, on ne parle toujours que de toi. J’aimerais vraiment savoir qui est le vrai Lust et seul toi peux répondre à cette question. Ce n’est pas aux autres à m’apprendre qui tu es, parce que les autres ne disent que ce qui les arrangent et ce n’est pas toujours valorisant pour la personne dont ils parlent. »
Ma voix c’était rompu sans crier gare, peut-être parce que j’en demandais trop, trop d’un coup et pour un seul être. J’avais peu à peu repris confiance en moi, une confiance faible mais présente. Mon corps n’avait pas daigné rester contre la paroi gelé du mur et mes jambes avaient fait l’effort de se lever difficilement mais j’avais réussi à me reprendre en main. Je mettais laissée tituber près de Lust j’aimais sentir sa présence à mes côtés, de plus c’était la première fois où j’étais seule, si près de lui. Mes doigts froids se sont posé sur ses bras, sentant ses muscles se crisper j’ai vite retiré mes mains qui sont venu s’abattre le long de mon corps. Complètement sonnée, pas tout à fait moi même, mes lèvres à contrecœur s’approchèrent de l’oreille gauche du Grymm pour lui murmurer.
« Tu auras tout le temps de me haïr, mais permet moi de mettre fin à ta victoire en rentrant chez moi. »
Je déposais un baiser délicat au creux de sa clavicule, m’enivrant de l’odeur de son corps qui fit frissonner, j’aurais aimé prolonger cet instant mais je fis vite demi-tour avant de réellement perdre pied. Retrouvant enfin la sortie je pus enfin respirer, reprendre mes esprits qui avaient été lourdement secoués. J’apercevais la lumière du jour, le ciel presque noir à cause de l’orage qui persistait accompagné d’une pluie battante. Je laissais mon visage se faire fouetter par le vent et les grosses goutes d’eaux tombant du ciel, avant de me mettre en route vers mon dortoir, je n’avais rien fait de spécial mais j’étais épuisée, pas physiquement mais moralement, oui. Mes larmes continuèrent de couler, je n’arriverais jamais à oublier l’instant d’avant.
« Dis-moi tout, je suis là pour t'aider. Il semblerait que tu aies un problème. »
Non je n’avais aucun problème, peut-être une ou deux questions à poser mais pas de problème, les larmes commencèrent à rouler sur mes joues, qu’allai-je devenir ? Qu’allait-il faire de moi ? Partir et me laisser seule ou bien m’achever encore une fois sous le poids de ses mots. J’ai regardé un instant l’impact de mes larmes sur le sol avant de relever la tête, après tout je me fichais qu’il me voit pleurer, il n’avait pas besoin de voir mes yeux rouges et mon visage humide pour savoir qu’il avait d’hors et déjà gagné son combat. J’étais plus faible que je ne l’aurais pensé cependant il me restait un fond d’honneur et je ne comptais pas le laisser se taire.
« Je préférerais être dans une salle de torture à cet instant même qu’avec toi. » murmurai-je.
Cette phrase avait un côté vrai et un autre faux à la fois. Il est vrai que j’aurais aimé me retrouver dans une salle de torture, là bas on sait à quoi s’attendre. C’est un endroit qui porte assez bien son nom pour savoir que si l’on s’y se retrouve c’est pour y subir un châtiment, alors qu’en compagnie de Lust on ne sait jamais à quoi on aura droit, de la haine ou de la compassion ? Cependant quitte à me faire torturer je préfère que se soit Lust qui s’occupe de mon cas qu’un autre, il pouvait tout prendre s’il le souhaitait, tout ce qui restait à prendre…
« Lust … Pourquoi me haïs tu autant ? »
Je n’avais pourtant rien fait pour mériter autant de haine de sa part, je n’avais rien demandé à personne, jamais, j’avais voulu faire bien en lui rapportant son petit sachet mais apparemment c’était le contraire, encore une erreur de ma part, faut dire que ces derniers temps je les collectionnaient mais ce n’était jamais allé aussi loin, jamais une personne ne m’avait autant détesté que lui.
« Je ne sais pas ce que l’on t’as dit sur moi, ou peut-être sur ce que je pensais de toi. Mais Lust tu peux penser ce que tu veux, tu peux me prendre pour une menteuse ou me faire confiance. Je suis comme tout le monde, comme tous ces autres fascinés par toi… Tu devrais te perdre un jour dans les couloirs de Hungcalf, écouter chaque parole sortant de la bouche des élèves ou de celle des professeurs, tous ne parlent que de toi en bien ou en mal. Ton nom et ton prénom sont sur toutes les lèvres, que l’on parle de toi avec rage, avec envie, avec amour, on ne parle toujours que de toi. J’aimerais vraiment savoir qui est le vrai Lust et seul toi peux répondre à cette question. Ce n’est pas aux autres à m’apprendre qui tu es, parce que les autres ne disent que ce qui les arrangent et ce n’est pas toujours valorisant pour la personne dont ils parlent. »
Ma voix c’était rompu sans crier gare, peut-être parce que j’en demandais trop, trop d’un coup et pour un seul être. J’avais peu à peu repris confiance en moi, une confiance faible mais présente. Mon corps n’avait pas daigné rester contre la paroi gelé du mur et mes jambes avaient fait l’effort de se lever difficilement mais j’avais réussi à me reprendre en main. Je mettais laissée tituber près de Lust j’aimais sentir sa présence à mes côtés, de plus c’était la première fois où j’étais seule, si près de lui. Mes doigts froids se sont posé sur ses bras, sentant ses muscles se crisper j’ai vite retiré mes mains qui sont venu s’abattre le long de mon corps. Complètement sonnée, pas tout à fait moi même, mes lèvres à contrecœur s’approchèrent de l’oreille gauche du Grymm pour lui murmurer.
« Tu auras tout le temps de me haïr, mais permet moi de mettre fin à ta victoire en rentrant chez moi. »
Je déposais un baiser délicat au creux de sa clavicule, m’enivrant de l’odeur de son corps qui fit frissonner, j’aurais aimé prolonger cet instant mais je fis vite demi-tour avant de réellement perdre pied. Retrouvant enfin la sortie je pus enfin respirer, reprendre mes esprits qui avaient été lourdement secoués. J’apercevais la lumière du jour, le ciel presque noir à cause de l’orage qui persistait accompagné d’une pluie battante. Je laissais mon visage se faire fouetter par le vent et les grosses goutes d’eaux tombant du ciel, avant de me mettre en route vers mon dortoir, je n’avais rien fait de spécial mais j’étais épuisée, pas physiquement mais moralement, oui. Mes larmes continuèrent de couler, je n’arriverais jamais à oublier l’instant d’avant.
- InvitéInvité
Re: Just play with me. (Orphée)
Dim 28 Fév 2010 - 18:05
J'avais le venin trop acide habitant mon coeur meurtri, et je ne voyais plus la belle gazelle telle une poupée de son, mais bien comme une ennemie à abattre. Car de son insolence à ce semblant de victoire qu'elle avait sur ses lèvres vermeilles, perlant à sa bouche sucrée comme un affront qu'elle voulait me faire, je m'étais promis en l'instant de tout lui détruire, de tout lui enlever. Par jouissance d'achever quelque chose de beau, par satisfaction malsaine de faire souffrir puisque moi même agonisait d'un amour déchu, par besoin vital d'expier ma violence sur n'importe qui... Et c'était tombé sur la petite brunette, qui pensait avoir bien fait en me ramenant un simple sachet de poudre accompagné de sa morale mal dosée. Sans doute était-ce pour cela que j'entendais mon nom un peu partout : « Whitaker est de mauvaise humeur aujourd'hui, non ? » … Trop de sons de cloche craintifs dans les dédales du château, lorsque mon côté lunatique reprenait le dessus, car je savais me faire aussi chaleureux que mesquin, aussi sensible que sans coeur, aussi prince que bourreau. Aujourd'hui, j'étais le tortionnaire d'Orphée, simplement parce que les paroles de la petite poupée m'avaient déplu. Et j'étais allé trop loin dans mon impulsivité féroce, empoignant son cou blanc et fin de ma main puissante, sans doute lui avais-je fait peur, car je lisais la crainte en ses yeux candides : la peur de me voir jeter sur elle, la peur de me voir devenir vorace, la peur que je ne perde le contrôle très certainement. Relâchant néanmoins ma poigne de fer, je surenchérissais par quelques mots acerbes pour mieux l'achever psychologiquement, me jouant d'elle et de sa faiblesse que je frappais de plein fouet : j'étais un monstre de sadisme et de volupté douloureuse. Oh qu'elle parle, la petite poupée, et je me promettais de l'enfoncer encore, la prenant pour mon bouc émissaire, faisant passer sur elle ma douleur, ma frustration et ma colère, elle devenait ma victime souffre-douleur attitrée pour l'heure.
« Je préférerais être dans une salle de torture à cet instant même qu’avec toi. »
Avisant la demoiselle de haut, je ne détournais plus mon regard fauve de sa silhouette frêle assise au sol et secouée de quelques sanglots amers. Le coeur fermé et impassible, je la toisais d'un mépris froid et mauvais, les yeux durcis d'une violence pourtant teintée de ma propre détresse. Je souffrais de ma condition d'amoureux déchu et voué à se faire arracher le coeur, aussi pour mieux supporter cette agonie, je me vengeais sur la petite poupée que je venais de détruire. Par mes simples mots, je la voyais se glisser à terre sans même avoir la force de se battre ; aussi par cette vision de faible demoiselle, je finis finalement par me convaincre de ne pas l'achever d'avantage. Elle finirait très bien mon travail de bourreau seule, à se ressasser sans doute cette nuit les paroles acides rongeant son coeur, les regards inquiétants, et les gestes fourbes que j'avais eu à son encontre. Le propre du bourreau parfait et sadique, c'est de laisser sa victime se tuer elle-même à petit feu. Ma douce Orphée n'échapperait pas à la règle.
« Lust … Pourquoi me haïs tu autant ? »
Un instant, j'arquais les sourcils de mon regard qui s'adoucit quelque peu, sous les mots perdus et troubles de la belle demoiselle. Soudain pensif, je dévorais songeur la silhouette de cette dernière, affaiblie et sanglotante, comme ses mots résonnèrent tel un glas cinglant à mes oreilles ; jamais encore, je n'avais pris conscience que je pouvais haïr avec tant d'ardeur. Certes je savais que j'en étais plus que capable, que j'avais cette impétuosité mauvaise dans le sang, que j'étais parfois un monstre de cruauté, mais jamais je n'avais vraiment entendu vraiment ces mots troubles s'échapper des lèvres de mes adversaires. Au final, je me rendais compte que je ne la haïssais pas, comment pouvait-on exécrer une beauté fragile faite de lumière et de porcelaine, quand son seul soit disant délit n'avait été que de me tenir tête... Je soupirais alors, toujours aussi glacé et glaçant, mais le venin de mon sang s'était évaporé soudainement quand Orphée reprit alors face à mon mutisme inquiétant.
« Je ne sais pas ce que l’on t’as dit sur moi, ou peut-être sur ce que je pensais de toi. Mais Lust tu peux penser ce que tu veux, tu peux me prendre pour une menteuse ou me faire confiance. Je suis comme tout le monde, comme tous ces autres fascinés par toi… » Mes yeux alors quelque peu surpris ne cessèrent plus de la toiser de cette lueur pensive ; je la pensais méprisante à mon égard, je la découvrais fascinée... Grossière erreur de la petite poupée qui se faisait alors masochiste, et si j'avais eu la main sur le coeur, tout d'altruisme vêtu, je lui aurais alors clamé de ne pas tomber dans ce piège mesquin, de ne pas céder, sous peine de se voir croquée pleinement par le loup que j'étais. Au lieu de cela et suite à ses aveux, je vis en Orphée la prochaine victime fragile à glisser dans mes draps. Pauvre, pauvre petit ange... « Tu devrais te perdre un jour dans les couloirs de Hungcalf, écouter chaque parole sortant de la bouche des élèves ou de celle des professeurs, tous ne parlent que de toi en bien ou en mal. Ton nom et ton prénom sont sur toutes les lèvres, que l’on parle de toi avec rage, avec envie, avec amour, on ne parle toujours que de toi. J’aimerais vraiment savoir qui est le vrai Lust et seul toi peux répondre à cette question. Ce n’est pas aux autres à m’apprendre qui tu es, parce que les autres ne disent que ce qui les arrangent et ce n’est pas toujours valorisant pour la personne dont ils parlent. »
Et la belle alors tremblante de se lever sous mon nouveau mutisme. Je n'étais guère vraiment surpris, je savais que nombre de lèvres murmuraient mon nom, en bien ou en mal j'étais partout... Mais cela n'était guère dû au hasard, mais bien au fruit de mon travail acharné pour me construire une réputation : un salaud pourtant poète, dont on ne pouvait se passer. Toute le subtilité résidait dans le fait de se faire désirer, tout en étant insaisissable... Je me faisais sournois en jouant avec leurs sentiments, connaissant de trop les faiblesses psychologiques humaine, et j'avais trouvé celle d'Orphée. Aussi, alors qu'elle s'approcha de moi, je posais ma main alanguie et étrangement douce sur sa hanche, comme elle avança ses lèvres délicieuses de mon oreille.
« Tu auras tout le temps de me haïr, mais permet moi de mettre fin à ta victoire en rentrant chez moi. »
Mes lèvres vermeilles vinrent effleurer volontairement le creux de son cou gracile et parfumé : à présent que je m'étais mis en tête d'avoir pour moi la fragile poupée, j'endossais à la perfection le rôle du prince désolé d'avoir agi trop brutalement... Bien sûr, que j'étais un salaud notoire, profitant alors du petit ange tremblotant destiné à être mien pour une nuit. La belle déposa alors un baiser sur ma clavicule qui m'arracha un sourire divin et chaleureux, mais qui ne cachait en vérité que mes intentions lubriques et sadiques. Et alors qu'elle tourna les talons, ma voix suave se fit enfin entendre.
« Pour notre première nuit Orphée, je te promets de t'aimer comme si c'était la dernière. »
Quel affreux bourreau étais-je pour lui souffler de si délicieuses paroles dans lesquelles je réclamais à la fois son corps et sa dépendance à mon être dans une nuit à venir, clamant alors mon intention de l'avoir pour moi. Car comme toutes, je lui promettrais monts et merveilles en mes bras, la ferais rêver, fantasmer, jouir, pleurer... J'eus un sourire en coin avant d'attraper de nouveau ma serviette immaculée, me dirigeant enfin vers les douches.
« Je préférerais être dans une salle de torture à cet instant même qu’avec toi. »
Avisant la demoiselle de haut, je ne détournais plus mon regard fauve de sa silhouette frêle assise au sol et secouée de quelques sanglots amers. Le coeur fermé et impassible, je la toisais d'un mépris froid et mauvais, les yeux durcis d'une violence pourtant teintée de ma propre détresse. Je souffrais de ma condition d'amoureux déchu et voué à se faire arracher le coeur, aussi pour mieux supporter cette agonie, je me vengeais sur la petite poupée que je venais de détruire. Par mes simples mots, je la voyais se glisser à terre sans même avoir la force de se battre ; aussi par cette vision de faible demoiselle, je finis finalement par me convaincre de ne pas l'achever d'avantage. Elle finirait très bien mon travail de bourreau seule, à se ressasser sans doute cette nuit les paroles acides rongeant son coeur, les regards inquiétants, et les gestes fourbes que j'avais eu à son encontre. Le propre du bourreau parfait et sadique, c'est de laisser sa victime se tuer elle-même à petit feu. Ma douce Orphée n'échapperait pas à la règle.
« Lust … Pourquoi me haïs tu autant ? »
Un instant, j'arquais les sourcils de mon regard qui s'adoucit quelque peu, sous les mots perdus et troubles de la belle demoiselle. Soudain pensif, je dévorais songeur la silhouette de cette dernière, affaiblie et sanglotante, comme ses mots résonnèrent tel un glas cinglant à mes oreilles ; jamais encore, je n'avais pris conscience que je pouvais haïr avec tant d'ardeur. Certes je savais que j'en étais plus que capable, que j'avais cette impétuosité mauvaise dans le sang, que j'étais parfois un monstre de cruauté, mais jamais je n'avais vraiment entendu vraiment ces mots troubles s'échapper des lèvres de mes adversaires. Au final, je me rendais compte que je ne la haïssais pas, comment pouvait-on exécrer une beauté fragile faite de lumière et de porcelaine, quand son seul soit disant délit n'avait été que de me tenir tête... Je soupirais alors, toujours aussi glacé et glaçant, mais le venin de mon sang s'était évaporé soudainement quand Orphée reprit alors face à mon mutisme inquiétant.
« Je ne sais pas ce que l’on t’as dit sur moi, ou peut-être sur ce que je pensais de toi. Mais Lust tu peux penser ce que tu veux, tu peux me prendre pour une menteuse ou me faire confiance. Je suis comme tout le monde, comme tous ces autres fascinés par toi… » Mes yeux alors quelque peu surpris ne cessèrent plus de la toiser de cette lueur pensive ; je la pensais méprisante à mon égard, je la découvrais fascinée... Grossière erreur de la petite poupée qui se faisait alors masochiste, et si j'avais eu la main sur le coeur, tout d'altruisme vêtu, je lui aurais alors clamé de ne pas tomber dans ce piège mesquin, de ne pas céder, sous peine de se voir croquée pleinement par le loup que j'étais. Au lieu de cela et suite à ses aveux, je vis en Orphée la prochaine victime fragile à glisser dans mes draps. Pauvre, pauvre petit ange... « Tu devrais te perdre un jour dans les couloirs de Hungcalf, écouter chaque parole sortant de la bouche des élèves ou de celle des professeurs, tous ne parlent que de toi en bien ou en mal. Ton nom et ton prénom sont sur toutes les lèvres, que l’on parle de toi avec rage, avec envie, avec amour, on ne parle toujours que de toi. J’aimerais vraiment savoir qui est le vrai Lust et seul toi peux répondre à cette question. Ce n’est pas aux autres à m’apprendre qui tu es, parce que les autres ne disent que ce qui les arrangent et ce n’est pas toujours valorisant pour la personne dont ils parlent. »
Et la belle alors tremblante de se lever sous mon nouveau mutisme. Je n'étais guère vraiment surpris, je savais que nombre de lèvres murmuraient mon nom, en bien ou en mal j'étais partout... Mais cela n'était guère dû au hasard, mais bien au fruit de mon travail acharné pour me construire une réputation : un salaud pourtant poète, dont on ne pouvait se passer. Toute le subtilité résidait dans le fait de se faire désirer, tout en étant insaisissable... Je me faisais sournois en jouant avec leurs sentiments, connaissant de trop les faiblesses psychologiques humaine, et j'avais trouvé celle d'Orphée. Aussi, alors qu'elle s'approcha de moi, je posais ma main alanguie et étrangement douce sur sa hanche, comme elle avança ses lèvres délicieuses de mon oreille.
« Tu auras tout le temps de me haïr, mais permet moi de mettre fin à ta victoire en rentrant chez moi. »
Mes lèvres vermeilles vinrent effleurer volontairement le creux de son cou gracile et parfumé : à présent que je m'étais mis en tête d'avoir pour moi la fragile poupée, j'endossais à la perfection le rôle du prince désolé d'avoir agi trop brutalement... Bien sûr, que j'étais un salaud notoire, profitant alors du petit ange tremblotant destiné à être mien pour une nuit. La belle déposa alors un baiser sur ma clavicule qui m'arracha un sourire divin et chaleureux, mais qui ne cachait en vérité que mes intentions lubriques et sadiques. Et alors qu'elle tourna les talons, ma voix suave se fit enfin entendre.
« Pour notre première nuit Orphée, je te promets de t'aimer comme si c'était la dernière. »
Quel affreux bourreau étais-je pour lui souffler de si délicieuses paroles dans lesquelles je réclamais à la fois son corps et sa dépendance à mon être dans une nuit à venir, clamant alors mon intention de l'avoir pour moi. Car comme toutes, je lui promettrais monts et merveilles en mes bras, la ferais rêver, fantasmer, jouir, pleurer... J'eus un sourire en coin avant d'attraper de nouveau ma serviette immaculée, me dirigeant enfin vers les douches.
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