- InvitéInvité
Walking the wire ☽ Nate
Jeu 3 Jan 2019 - 21:01
Walking the wire
Nate & Sol
« Do you know the line that I'd walk for you ? We could turn around, or we could give it up, but we'll take what comes, take what comes. »
Il fait froid, bien trop froid. Il faut dire qu’elle n’est pas parée à affronter de si extrêmes températures. Une élégante veste en cuir de Dent-de-vipère du Pérou négligemment posée sur ses épaules est son seul rempart comme ces rafales de vents hivernales. Sol s’avance, à contrecoeur, vers les imposantes portes du château, ses valises voltigeant gracieusement à sa suite. L’architecture de Hungcalf ne lui évoque en rien celle de son ex-université sud-américaine et, soudainement, une vague de mélancolie vient la submerger. Si seulement elle avait été plus prudente, ne s’était pas faite dénoncer. Si seulement il était encore à ses côtés. Lentement, elle s’aventure au beau milieu d’une immense entrée où de vilains portraits ne peuvent s’empêcher de l’épier. Des murmures s’élèvent aussitôt.
Peu à peu, la quiétude reprend le dessus et sa main disparait au fond de son sac. Mais où est donc passée son inestimable lettre d’admission ? Son unique passe-droit pour lequel son père s’est tant battu. Son incomparable opportunité de -possiblement- repartir sur de nouvelles bases. Possiblement, car son arrivée, bien que remarquée, semble loin d’être remarquable. L’anxiété la gagne peu à peu. Elle ne peut pas l’avoir perdue. C’est im-po-ssible ! Elle s’agenouille sur le carrelage et reprend ses recherches bien plus intensément. Rien. Elle finit par retourner et éparpiller le contenu de son sac autour d’elle: des gallions à n’en plus finir, une boîte à musique épurée, un imposant ouvrage de botanique, quelques fioles de curieuses potions et une photographie de Lucca et Wendy, ses meilleurs amis. La sorcière fait volteface, ordonne à l’une de ses valises de s’ouvrir d’un simple claquement de doigts. Peut-être ne regarde-t-elle pas au bon endroit ? D’un Accio déterminé, elle met, finalement, la main sur la missive recherchée. Les battements de son coeur ralentissent à mesure qu’elle déchiffre la délicate calligraphie du Doyen. Tout va bien, tout rentre dans l’ordre. Elle referme sa valise d’un geste rapide et commence à rassembler ses biens disséminés. Bouquin sur les végétaux aux propriétés magiques du Brésil: OK. Cliché de sa camarade et de son traître de bien-aimé: OK. Insignifiant fragment de la considérable fortune familiale: OK. Breuvages multiples -Aiguise-Méninges, Régénération Sanguine, Somnifères, Véritaserum, tout ce qu’il y a de plus illégal, et bien d’autres: OK. Troublante berceuse de son enfance ? Oh non ! Non, non, non !
Désespérée, elle scrute rapidement les environs, évide une nouvelle fois sa besace puis, réarrange chaque élément l’un après l’autre, mais aucun signe de cette douce mélodie.
« - C’est la petite nouvelle… Un épouvantable personnage. Une langue de vipère. Littéralement ! débute un vieillard grassouillet.Et cela suffit… Cela suffit à la faire sortir de ses gonds. Sa précieuse baguette en bois de prunellier s’élève dans les airs, armée d’un Incendio parfaitement maîtrisé.
- Oh ! Je dirais même pire… Une diablesse ! rétorque une vulgaire bourgeoise, s'éclipsant aussitôt dans une esquisse voisine.
- Quelle honte que MacArthur ait accepté son dossier de candidature. poursuit une sorcière aigrie.
- Maudite Paredes ! renchérit un prétentieux jeune homme, la fusillant du regard. »
« - Je réduis en cendres le prochain qui ose se la ramener, s’emporte-t-elle, menaçante.Les plus couards fuient, immédiatement, dans des peintures voisines. Les plus orgueilleux s’offensent en silence, tandis que les plus intrépides se redressent vivement, prêts à riposter. Si seulement ils le pouvaient.
- Ou la prochaine. » s’éternise-t-elle, un court instant, à l’attention de cette odieuse gorgone.
Peu à peu, la quiétude reprend le dessus et sa main disparait au fond de son sac. Mais où est donc passée son inestimable lettre d’admission ? Son unique passe-droit pour lequel son père s’est tant battu. Son incomparable opportunité de -possiblement- repartir sur de nouvelles bases. Possiblement, car son arrivée, bien que remarquée, semble loin d’être remarquable. L’anxiété la gagne peu à peu. Elle ne peut pas l’avoir perdue. C’est im-po-ssible ! Elle s’agenouille sur le carrelage et reprend ses recherches bien plus intensément. Rien. Elle finit par retourner et éparpiller le contenu de son sac autour d’elle: des gallions à n’en plus finir, une boîte à musique épurée, un imposant ouvrage de botanique, quelques fioles de curieuses potions et une photographie de Lucca et Wendy, ses meilleurs amis. La sorcière fait volteface, ordonne à l’une de ses valises de s’ouvrir d’un simple claquement de doigts. Peut-être ne regarde-t-elle pas au bon endroit ? D’un Accio déterminé, elle met, finalement, la main sur la missive recherchée. Les battements de son coeur ralentissent à mesure qu’elle déchiffre la délicate calligraphie du Doyen. Tout va bien, tout rentre dans l’ordre. Elle referme sa valise d’un geste rapide et commence à rassembler ses biens disséminés. Bouquin sur les végétaux aux propriétés magiques du Brésil: OK. Cliché de sa camarade et de son traître de bien-aimé: OK. Insignifiant fragment de la considérable fortune familiale: OK. Breuvages multiples -Aiguise-Méninges, Régénération Sanguine, Somnifères, Véritaserum, tout ce qu’il y a de plus illégal, et bien d’autres: OK. Troublante berceuse de son enfance ? Oh non ! Non, non, non !
Désespérée, elle scrute rapidement les environs, évide une nouvelle fois sa besace puis, réarrange chaque élément l’un après l’autre, mais aucun signe de cette douce mélodie.
« - Par Merlin ! lâche-t-elle, contrariée. »Il fallait, bien évidemment, que ses premiers pas en Écosse soient un désastre, qu’elle se prenne la tête avec de stupides caricatures et égare l'un de ses biens le plus précieux en quelques minutes à peine. Bravo, Soledad McLellan ! L’étudiante jette un regard mortifié vers les aquarelles qui ne cessent de l’étudier, un sourire mesquin au coin des lèvres. Elle meurt d’envie de les interroger, de leur demander s’ils ont vu quelque chose alors qu’elle avait le dos tourné. Toutefois, sa fierté l’en empêche. Hors de question de les solliciter après leur lamentable altercation. Au loin, de grossiers ricanements retentissent sans qu’elle ne puisse identifier leur source. Cette journée est une blague. Infecte, certes, mais il ne peut s’agir que d’un canular, n’est-ce pas ? D’où les rictus moqueurs. Assise sur les marches de ces grandioses escaliers, elle pose son menton aux creux de ses mains et soupire tristement. Elle aimerait tellement tout oublier. Tellement qu’elle saisit, dans sa poche, une potion d’Amnésie concoctée quelques semaines auparavant. Elle laisse la minuscule fiole tournoyer entre ses doigts, oscillant entre la dégustation immédiate ou la remise à plus tard. Dangereuse et affligée. Soudain, quelque chose ou plutôt, quelqu’un vient la heurter maladroitement. Le flacon de verre lui échappe des mains et vient se briser en mille éclats contre le plancher, un épais liquide orangé se propageant d’emblée. Tous ces efforts réduits à néant !
« - Tes parents ne t'ont pas appris à regarder où tu mets les pieds ? siffle-t-elle, adressant un regard quelque peu dédaigneux en direction du coupable. »
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Walking the wire ☽ Nate
Dim 6 Jan 2019 - 22:51
"walking the wire"
@soledad mclellan
Le bruit crissant d'un robinet qu'on ferme résonne dans la petite cuisine -presque- déserte. D'un geste machinal, une éponge qui a bien vécu à la main, la femme du foyer entreprend de nettoyer les fades assiettes sales de la veille, qui traînent au fond du lavabo. Les périodes de fêtes de fin d'année lui semblent monotones, pour cet aspect désagréable des tâches ménagères qui suivent généralement les réjouissances. La nostalgie l'emplit toute entière, alors que l'évier se vide pour que la porcelaine propre s'accumule. Elle regrette tellement son adoré lave-vaisselle... Cependant, ils n'avaient jamais eu les moyens d'en acquérir un nouveau, son mari et elle. Avec leur grand garçon à l'université, loin, là-bas, dans un monde qui leur était étranger, ils ne pouvaient pas se permettre de luxe. Pas s'ils voulaient le meilleur pour lui. Pour Nate...
En pensant au loup, ce sont des pas d'éléphant qui dégringolent la volée d'escalier d'une vitesse de fusée. Il n'a jamais fait dans la délicatesse, cet enfant-là. Néanmoins, c'est un sourire amusé qui vient se poser sur les lèvres maternelles, tandis que le bruit apaisant d'une cafetière fait écho en fond sonore. Les bouclettes brunes désordonnées font bien vite leur apparition, accompagnées de paupières lourdes et une mâchoire qui pourrait se décrocher tellement le bâillement est profond. Un grognement indistinct franchit les lèvres du nouvel arrivant, que la traductrice entraînée parvient à démêler par un « Salut, m'man ». En guise de bonjour, elle dépose une jatte de café fumante sur la petite table sobre, se joint ensuite au petit déjeuner de son fils, le couvant d'un regard trop admiratif.
« - Tu es vraiment obligé de repartir aussi vite ? J'ai l'impression que tu viens à peine d'arriver...Il lui était à chaque fois plus difficile de le laisser partir. Elle le devait bien, cependant, si elle voulait qu'il revienne. Surtout quand il était son unique rayon de soleil dans cette vie morose.
- Oui. J'ai plein de boulot qui m'attend, renseigne le Wright, mastication de pain croustillant entre les lippes. Remarquant le regard de sa mère, il déglutit avec vitesse. Je repasserai vite, t'inquiète pas.
- Rien ne me ferait plus plaisir, acquiesce son interlocutrice, en prenant une gorgée de la boisson chaude. »
Des pas traînants entrent à leur tour dans le cocon de tranquillité. La tension semble monter d'un cran, pourtant, Nate continue à grignoter, Caroline à siroter sa tasse. L'homme à qui appartient la démarche hagarde s'arrête au frigo, en ressort une canette qu'il décapsule d'un geste habile. Sirotant une gorgée, il se tourne vers les deux autres, semblant les voir pour la première fois.
« - T'es encore là, toi ?Un reniflement dédaigneux, et son père disparaît de manière aussi nonchalante que son apparition. Un soupir exaspéré s'échappe des narines du jeune homme.
- Plus pour longtemps. »
« - Ça ne va pas très bien en ce moment, au travail...Un père cracmol qui jalouse les pouvoirs de son fils, il ne sait s'il s'agit d'un comportement habituel. Nate ne peut pourtant, et ne veut surtout pas renier sa véritable nature. Chaque retour à la maison est plus pénible que le précédent. Il avait déjà pensé à ne plus revenir... Si seulement sa mère n'était pas de l'équation.
- C'est toujours la même excuse, maman, claque sa réponse dans l'air, un ton sans équivoque. »
▲▼▲
Ses pensées l'occupent encore, alors qu'il est de retour à Inverness, à Hungcalf, là où il se sent véritablement libre, à même d'être lui, sans mensonge ou artifice. Là où résident ses amis, ceux qu'ils considèrent comme sa seconde famille. Là où, pourtant, il se sent toujours un peu vide, même quand il est accompagné. Là où il n'a pas encore trouvé le sens de son existence. Le trouve-t-on seulement un jour ? Qui peut s'en vanter ? Quand on est sorcier, n'existe-t-il pas une formule magique du bonheur ? Si seulement c'était aussi simple. Ou est-ce simplement lui le problème, lui qui en veut trop, qui n'arrive pas à se contenter de ce qu'il a ? Ou...
À force de contemplation spirituelle, Nate en oublie qu'il n'est pas le seul individu à emprunter les escaliers. Sans s'en apercevoir, il fonce dans une brunette qui lui semble sortie du sol, tellement sa présence est invraisemblable. En plus de la secouer, elle échappe de ses mains une fiole, dont le contenu se répand au sol. Aquosité orange sanguine, semblable à du sang. La vision lui fait écarquiller les yeux, tandis qu'un accent exotique lui parvient aux oreilles, piqué à vif.
« - Tes parents ne t'ont pas appris à regarder où tu mets les pieds ?Quelle mouche l'avait donc piqué pour qu'il s'adresse à elle de telle façon ? Il était fautif après tout, non ? Pourtant, son regard noir et sa phrase d'attaque, l'avaient fait voir rouge automatiquement.
Nate plisse les yeux, dépréciant cet air accusateur. Lui parler de ses parents justement maintenant ? Mauvais choix d'attaque.
- Les tiens ne t'ont pas appris à ne pas jouer avec les affaires de grandes personnes ?
À son tour de la toiser. Il avait entendu parler d'elle, vaguement, parce qu'il ne s'intéressait pas aux ragots. Soledad McLellan. Tout ce qu'il savait, c'était qu'elle avait mauvaise réputation. Et qu'ils partageaient leur cours de potion. Cours auquel ils avaient justement concocté ce liquide déversé par terre, quelques semaines plus tôt.
- Une potion d'Amnésie ?, fait-il en désignant le verre brisé d'un geste du menton. Elle t'a fait oublier que les escaliers ne sont pas fait pour s'asseoir ? »
Sans faire attention à la réponse de la brune, il entend soudainement des pas se répercuter dans le couloir adjacent. D'un réflexe maîtrisé, sans y réfléchir à deux fois, Nate sort sa baguette de sa poche arrière et lance un « Récurvite » sur la tache, qui efface toute trace de l'accident. Les coups de talon appartiennent à un préfet, qui passe à leur hauteur, sans leur prêter plus d'attention. Les potions étaient loin d'être traitées comme des blagues, surtout celles de cette trempe. Malgré tout, il ne voulait pas que la fille ait à subir les affres de sa maladresse. Remettant sa baguette à sa place, il tourne son regard vers McLellan.
« - Essaye d'être plus discrète, la prochaine fois. »
- InvitéInvité
Re: Walking the wire ☽ Nate
Dim 13 Jan 2019 - 23:30
Walking the wire
Nate & Sol
« Do you know the line that I'd walk for you ? We could turn around, or we could give it up, but we'll take what comes, take what comes. »
L’université lui semble bien vide, sans qu’elle ne comprenne véritablement pour quelles raisons. Le temps ? Pas surprenant avec un froid pareil. La rentrée ? Il n’y a bien que les Lufkin qui l’apprécient. Le décalage horaire ? D’ailleurs, quelle heure est-il ? Néanmoins, au coeur de ces couloirs déserts, une altercation inattendue éclate, brisant la quiétude environnante, ainsi qu’une fiole de verre au précieux contenu.
* Par contre ça, tu peux le voir.
* Quentin
« - Une potion d'Amnésie ? lui demande-t-il, en indiquant d’un signe de tête la solution safranée. »Mécaniquement, le regard de la sorcière glisse jusqu’à cette… Pagaille. Des heures de travail réduites à néant à cause de la gaucherie d’un étudiant. Et, cela l’exaspère au plus haut point. De plus, ni Lucca, ni Wendy ne sont à ses côtés pour adoucir la situation. D’un regard bienveillant, d’une main sur son épaule, d’un sourire tendre. Son père, Christopher, a pourtant tenté de lui apprendre à se retirer en silence, se contentant d’acquiescer gracieusement d’un signe de tête afin de ne pas envenimer davantage une dissension. Balivernes ! La jeune femme demeure bien incapable de retenir ce commentaire acerbe qui, rudement, franchit ses lèvres.
« - Mira… Esto, podías verlo*. murmure-t-elle dans sa langue maternelle. Qu’il la comprenne ou non, peu importe.Trop, c’est trop ! Ses doigts s’enroulent brusquement autour de sa baguette. Prête à attaquer. Comment ose-t-il lui parler ainsi, cet empoté ? Un sortilège de mutisme devrait certainement suffire à lui faire regretter ses manières. Après tout, elle en a usé et abusé tellement de fois que cela devrait vite être réglé. Les soeurs Veira -Leonor et Candice- pouvant d’ailleurs en témoigner. Ou peut-être pas… Au loin, des profils peinturlurés s’agitent instantanément.
- Elle t'a fait oublier que les escaliers ne sont pas fait pour s'asseoir ? rétorque-t-il l’aisance et la rapidité d’un piètre joueur de quidditch. »
« - Agrona ! Par Merlin, Agrona ! débute l’octogénaire prisonnier de sa toile. Regarde-la ! On croirait voir une vélane en colère. chuchote-t-il à sa compagne.Soledad, qui a assisté à ce malencontreux entretien, se décrispe d’emblée. Elle ne peut pas tout anéantir, une fois de plus. Ce nouveau départ, aussi pénible soit-il, est son unique opportunité de poursuivre ses études non loin de sa meilleure amie, d’évoluer à une distance respectable de la pression familiale et cela, elle ne le délaisserait pour rien au monde. Sa prise se desserre lentement. Pour le meilleur, puisque des bruits de pas résonnent dans les couloirs. L’étudiant s’empresse d’éclipser les dégâts de leur collision. D’ordinaire, elle lui aurait probablement fait part de son étonnement face à un homme s’affairant aux tâches ménagères. Toutefois, cela serait particulièrement malvenu au moment même où ce dernier lui sauve la mise. Muchas gracias, cariño. pense-t-elle, en fuyant son regard désapprobateur.
- Aussi déraisonnable que sa mère ! renchérit ladite Agrona, une lueur antipathique animant ses prunelles esquissées.
- Aussitôt arrivée, aussitôt repartie. Bon débarras ! ricane instantanément le vieillard, visiblement satisfait de son assertion. »
« - Essaye d'être plus discrète, la prochaine fois. »Ne l’était-elle pas ? Peut-être a-t-il raison ? Peut-être. L’admettre n’est, toutefois, pas à l’ordre du jour. Ses mains effleurent maladroitement le haut de ses cuisses et, élégamment, elle se redresse. Ses bras croisés sur sa poitrine, elle le considère véritablement pour la première fois. Sa carrure athlétique, sa peau hâlée, ses boucles brunes. Sa tête se penche légèrement sur le côté et ses sourcils se froncent superficiellement. Étrange. Il lui semblerait presque familier. Presque. Si ce n’est cet épouvantable accent, ces surprenantes lunettes sur le bout de son nez et cette répartie des plus belliqueuses.
« - Tu n’étais pas obligé, tu sais. parvient-elle, finalement, à articuler.Incapable de ravaler sa fierté, de le remercier comme elle le devrait. Malheureusement, il devra se contenter de cela. Pour cette fois.
« - Je m’appelle Sol. poursuit-elle, sans pour autant tendre sa main dans la direction du Wright. »Il faut dire qu’elle aurait l’air bien sotte s’il refusait de la lui serrer, ces insupportables barbouillages n’attendant que cela. Un faux pas de sa part. Le parfait prétexte pour la renvoyer de là où elle vient. Délinquance, corruption et violence. La vie qu’elle mérite -selon certains. En échange d’un trop-plein de courtoisie, un sourire se dessine au coin de ses lèvres. Discret, mais sincère. Rien de plus déconcertant pour qui ne la connait pas.
« - Et, tu es… s’enquiert-elle, à la recherche d’un indice quelconque sur l’identité de son interlocuteur. Quin-tín* ? Quintín Jentremble ? articule-t-elle d’un accent chantant, déchiffrant avec difficulté un nom sur l’un de ses livres. Écoute, Quintín, tu n’en as probablement aucune envie, mais… Est-ce que tu pourrais m’indiquer le bureau des objets trouvés, s’il te plaît ? se renseigne-t-elle, en s’appuyant légèrement contre la rambarde des escaliers. Promis, ça n’a rien à avoir avec cette potion d’amnésie. conclut-elle, en lui adressant un clin d’oeil espiègle, intensifiant ainsi, le côté versatile de sa personnalité. »
* Par contre ça, tu peux le voir.
* Quentin
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Walking the wire ☽ Nate
Lun 14 Jan 2019 - 23:35
"walking the wire"
@soledad mclellan
C'était moins une. Le préfet s'éloigne en ne prêtant aucune attention aux deux étudiants et à l'accident qui les a mis en relation, un instant auparavant. Cela arrangeait le Wright, d'un côté. Connu des services d'ordre de l'université, il s'était confronté à eux plusieurs fois, à force de frasques au cours de ses années d'étude. Il préférait éviter de nouveau le regard désapprobateur de MacArthur, s'il le pouvait. Ça, cependant, il s'en tiendrait bien d'en informer l'étrangère. Qui, d'ailleurs, semblait bien étonnée de son geste bienveillant, sorti de nulle part. Chiens de faïence, ils s'observaient désormais, jugeant l'autre de manière plus approfondie. Un tournant allait sans doute être franchi à l'instant, marqueur décisif de leur relation future. Seraient-ils en bons termes ou finiraient-ils par s'affronter en duel à chaque coin de couloir ? Les bras croisés, le sourcil relevé, Nate attendait patiemment la réponse à sa remarque qui, au fond, n'était que bienveillante.
« - Tu n’étais pas obligé, tu sais, lâche finalement la brunette, enterrant la hache de guerre par la même occasion. »Silencieux, le garçon se contente d'hausser les épaules. Sa manière à lui de dire je sais, et pourtant... Il n'était plus nécessaire de ressasser le passé - quand bien même il était survenu 30 secondes auparavant. Semblant avoir retrouvé sa langue, l'Ethelred continue sur sa lancée.
« - Je m’appelle Sol. Ça aussi, il le savait, mais peu importe. Et, tu es… Quin-tín ? Quintín Jentremble ?, s'enquiert-elle de son accent chantant si bizarrement familier. »Un instant de blanc frappe le Wright, pas certain d'avoir bien saisi ses paroles. Serait-il connu dans l'université sous un pseudonyme aussi ridicule ? Finalement, son regard suit celui de la jeune femme pour tomber sur un livre qui dépasse de sa besace. Le maître des forces obscures. Malgré lui, Gallaway laisse échapper un rire tonitruant, qui fait vibrer l'air.
« - Oh non. Je n'ai pas cette prétention, fait-il en renfonçant le bouquin au fond du sac. Je te le conseille si tu cherches des lectures qui font frissonner. Moi, je ne suis encore qu'un apprenti, ajoute-t-il, sourire railleur à la clé. Voyant le regard insistant de son interlocutrice, il réalise qu'il en aurait presque oublié de préciser son identité. La vraie. Gallaway. Nate Gallaway. En vérité, c'est Natanel, mais tout le monde m'appelle Nate, précise-t-il, sans trop savoir pourquoi. Il n'était pas dans ses habitudes de donner son prénom entier, surtout à la première rencontre. »Cet interlude lui rappelle que ses binocles pendent toujours au bout de son nez, preuve de sa lecture précédente, il s'empresse donc de les ôter pour les fourrer à côté du livre coupable. Le gamin n'est pas né avec la délicatesse pour qualité. Il relève le regard vers l'auto-dénommée Sol, lorsque celle-ci reprend la parole.
« - Écoute, tu n’en as probablement aucune envie, mais… Est-ce que tu pourrais m’indiquer le bureau des objets trouvés, s’il te plaît ? Promis, ça n’a rien à avoir avec cette potion d’amnésie. »Elle lui sourit, la bougresse, d'un sourire qu'il ne lui connait pas encore. Sincère ou intéressé, il ne peut faire la différence, regard sceptique. Il avait fréquenté trop de filles qu'il avait cru bien intentionnées, qui lui avait servi le même genre d'yeux de biche, que pour tomber aussi facilement dans les filets d'une demoiselle en détresse. Ou du moins, il aimait s'en convaincre, alors que ses lippes prononçaient des paroles à l'antipode.
« - Pourquoi pas. Qu'est-ce que tu as perdu ?, s'enquiert-il, l'esprit chevaleresque un tantinet piqué. »Des voix, murmures, commentaires sur leur conversation, parviennent soudainement à ses oreilles. Se retournant, il remarque les habitants du tableau derrière lui, particulièrement agités, babillant derrière leurs éventails qui couvrent leurs bouches, l'intimant avec de larges gestes, de ne pas suivre la donzelle.
« - Enfin, mon garçon, reprenez-vous !Perplexe, le brun échange un regard avec sa camarade. Haussant le ton, il s'adresse à cette dernière, assez fort pour que les aquarelles puissent l'entendre, usant de sa baguette comme instrument de son exemple.
Vous n'allez pas vous acoquiner à ce serpent à sonnettes ! »
« - Ils ont l'air d'être pas mal sur ton dos, non ?, demande-t-il à la brune, feignant l'intérêt. Je connais une technique infaillible pour se débarrasser de ces nuisibles. À base d'Incendio... Et de Maxima, charrie-t-il, se tournant une nouvelle fois vers les apparitions, le bout de sa baguette en chêne rouge enflammé. Hoquetant, les dessins lui adressent des gestes injurieux avant de disparaître du cadre, laissant le Wright avec un air satisfait sur le visage. Gamin pas fini, il range le bout de bois sagement, bon innocent qu'il est. C'était trop tentant, termine-t-il, sans pour autant avoir besoin de se justifier. »Ouvrant l'allure, Nate descend quelques marches, invitant tacitement Soledad à le suivre. Il l'aiderait donc à trouver sa précieuse salle des objets trouvés, si tel était son désir. Quant à elle, il espérait qu'elle comblerait un tant soit peu sa curiosité.
« - Alors, dis-moi. Qu'as-tu fait pour mériter autant de succès auprès de nos natures mortes ? »
- InvitéInvité
Re: Walking the wire ☽ Nate
Lun 28 Jan 2019 - 23:25
Walking the wire
Nate & Sol
« Do you know the line that I'd walk for you ? We could turn around, or we could give it up, but we'll take what comes, take what comes. »
Le rire éclatant du Wright résonne entre les murs grisâtres du rez-de-chaussée. Et, spontanément, elle s’adjoint aux réjouissances, s’amusant de son erreur. Comme s’ils étaient de bons amis, comme s’ils se connaissaient… Depuis toujours. Un sourire délicat aux coins des lèvres, elle considère ses recommandations avec la plus grande attention. Les ténèbres ont toujours eu le don de la fasciner. Jusqu’à ce qu’il mette brutalement fin à cette charmante allégresse, la brève présentation de son interlocuteur lui faisant l’effet d’un redoutable maléfice explosif.
« Gallaway. Nate Gallaway. En vérité, c'est Natanel, mais tout le monde m'appelle Nate. lâche-t-il l’air de rien. L’air de rien, par Merlin ! »Les jambes de la sorcière fléchissent instantanément. Collision, confusion, puis consternation. C’est son univers ondoyant qui se retrouve brusquement altéré. Un coup qui lui va droit au coeur du fait de ce prénom prohibé qui fait sauvagement écho dans son esprit. Ses lèvres s’entrouvrent et se referment sans qu’aucun son ne s’en échappent. Hâtivement, elle détourne le regard, retient avec difficulté ce spasme qui menace d’exploser au creux de sa poitrine. Tandis que l’étudiant s’affranchit de ses lunettes, elle se contraint à une respiration posée. Il ne s’agit que d’une coincidence, une simple coincidence. Maxime qu’elle se répète continuellement jusqu’à s’en convaincre. Hypocrisie dans ses veines vermeilles, elle feint l’indifférence, reprend la parole avec une aisance illusoire -d’autant que ses doigts s’enroulent autour de la rambarde des escaliers pour ne plus chanceler devant cet étranger. Son visage s’illume dès lors que Nate accepte de lui venir en aide.
« - Pourquoi pas. Qu'est-ce que tu as perdu ? lui demande-t-il d’une voix teintée de bravoure.À chaque université son fléau: pénibles caiporas au Brésil, vilains portraits en Écosse. Il ne fait aucun doute que Lucca les aurait déjà mis en pièces pour oser diffamer sa bien-aimée de la sorte. Néanmoins, il n’est pas là, son valeureux chevalier -lâchement abandonné de l’autre côté de l’Atlantique afin d’assouvir les innombrables caprices de sa génitrice. Et, elle se demande, Soledad, comment il est encore possible éprouver de tels sentiments pour un parjure. Elle se perd dans ses désolantes pensées, en oublie presque leur compagnie peinturlurée. Presque. Car, ces silhouettes ne cessent de mettre sa patience à l’épreuve.
- Une boîte à… débute-elle avant d’être sauvagement interrompue. Joder* ! tonne-t-elle dans la langue de Cervantes, reconnaissant instantanément ces apartés désormais familiers. Ces gribouillis ne la laisseront donc jamais en paix. Dis-moi que je ne suis pas la seule à devoir endurer leurs médisances. articule-t-elle à l’attention de son camarade. »
« - Enfin, mon garçon, reprenez-vous !Serpent à sonnettes… ne cesse-t-elle de ressasser mentalement. Serpent à sonnettes. Elle avale sa salive avec difficulté, sa paume effleurant dangereusement sa baguette. Elle se retient, malaisément, de ne pas s’emporter une fois de plus. Que penserait-il d’elle s’ils se retrouvaient suspendus, par sa faute, et celle d’une décoration de mauvais goût ?
- Vous n'allez pas vous acoquiner à ce serpent à sonnettes! persévère l'horripilante Agrona. »
« - Ils ont l'air d'être pas mal sur ton dos, non ? dit-il finalement, sans sembler être à l’affut d’une réponse de sa part.Elle s’apprête à l’entraîner dans sa direction, sa manière à elle de lui dire que ces croquis n’en valent pas la peine, mais se ravise en comprenant que lui, n’en a pas fini avec eux.
- Ne m’en parle pas… répond-elle, en soupirant amèrement. »
« - Je connais une technique infaillible pour se débarrasser de ces nuisibles. débute-t-il, espiègle. À base d'Incendio... indique-t-il au préalable, sa baguette incandescente.Pas le temps de méditer sur l’étrangeté de cette simultanéité. Nate s’éloigne déjà, l’invite, implicitement, à le rejoindre vers ces estimables objets trouvés.
- Et de Maxima. chuchote-t-elle, alors que ses paroles à lui, identiques, couvrent son timbre plus mesuré. Mais, il ne s’agit que d’un synchronisme, un simple synchronisme. Précepte qu’elle se répète sans relâche jusqu’à s’en persuader.
- C’était trop tentant. conclut-il en se débarrassant innocemment de son arme.
- Je te remercie, Nate. concède-t-elle, finalement. »
« - Alors, dis-moi. Qu'as-tu fait pour mériter autant de succès auprès de nos natures mortes ? l’interroge-t-il, en quête de réponses. »Elle lui adresse un clin d’oeil éveillé, la pimbêche, laisse le silence planner quelques secondes tandis que ses talons claquent contre l’impeccable marbre des escaliers. Au passage, elle convie ses bagages à les rattraper d’un claquement de doigts discret. Hors de question de perdre l’intégralité de son patrimoine entre ces couloirs inexplorés.
« - J’imagine que les rumeurs se répandent aussi rapidement en Europe qu’en Amérique du Sud. prononce-t-elle évasivement, ses épaules se haussant légèrement dans les airs. Il lui en a fallu du temps avant de briser ce mutisme pesant. Toutefois, elle lui doit bien cela. Une poignée de réponses, anecdotiques voire insignifiantes. Tu as déjà entendu parler des Paredes ? s’éternise-t-elle, une moue amusée avivant ses traits. Parler de ses semblables est aisé tant leur réputation n’a cessé de les rattraper. Et, elle s’en joue… Parfois. Cette prodigieuse lignée de félons sorciers ? révèle-t-elle, insistante. »Pourtant, cette lueur bienveillante dans le regard de l’étudiant désamorce immédiatement son manège. Peut-être lui rappelle-t-il la bonté de Wendy, le courage de Lucca ? Ou des caractères plus lointains ? Le fait est qu’il lui est venu en aide, à plusieurs reprises désormais. Le coeur sur la main, sans jamais rien demander en retour. Et, il lui semble que ces représentations avaient possiblement raison : une diablesse, voilà ce qu’elle est. Embarrassée, Soledad se mordille l’intérieur de sa joue, comme pour se punir de sa fausseté. Alors, pour se rattraper, elle se jette à l’eau, se confie à demi-mots à ce quasi-allié.
« - On ne choisit pas sa famille… s’ouvre-t-elle, d’une voix peu assurée. »Sa main passe lentement dans ses cheveux sombres. Elle n’en dira pas davantage. Pas cette fois-ci. Progressivement, sa prévenance s’attarde sur le Wright: sa démarche nonchalante, son regard pétillant, son air enfantin. Bon sang, mais qui est-il ? Car, plus elle l’étudie, plus les démons de son passé viennent la titiller. Et puis… Merde !
« - À ce propos, tu as des frères et soeurs, Nate ? »*Putain
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Walking the wire ☽ Nate
Dim 3 Fév 2019 - 21:38
"walking the wire"
@soledad mclellan
Aider les demoiselle en détresse... Et depuis quand, Gallaway ? Aphrodite en resterait bouche-bée, de le voir déambuler dans le couloir et venir à la rescousse de la première inconnue envisagée. Cela ne lui ressemble pas, effectivement, petit Wright dégageant de l'assurance, faisant crisser les surveillants, rouler des yeux les filles, alors qu'elles s'efforcent de dissimuler leurs sourires amusés. Il est plutôt du genre à ne pas en foutre une, pas quand cela ne lui rapporte rien en échange. Et pourtant, il est là, présent pour l'étrangère, qui l'intrigue bien plus qu'il ne souhaiterait se l'avouer. Brunette mystérieuse, yeux chocolat, timbre envoûtant, elle correspond parfaitement à ces standards féminins à qui il aime présenter ses draps. Pourtant, cette fois, il n'agit pas sur ordre de son instinct de chasseur, séduction au bout de la langue. Non, pas aujourd'hui. C'est plutôt son côté protecteur de Rouge qui ressort, l'envie d'aider, la chaleur de l'accueil. Dans le monde glacial où ils évoluent, en cette période hivernale, les Wright savaient être cette lueur ardente, celle qui réchauffe les cœurs les plus gelés. C'était ça que Nate voulait être pour Soledad. Alors qu'il venait à peine de la rencontrer.
Sans compter, en outre, sur ces satanées représentations d'une époque passée, qui avaient toujours eu le don de l'agacer. Les élèves ne pouvaient pas lever le petit doigt sans qu'elles y aillent de leurs commentaires. Des "De notre temps, cela n'aurait jamais été accepté" aux "Comment osez-vous apporter un objet moldu en ces lieux ?". Remarques incessantes, intolérantes et insupportables. Elles ne vivaient plus que par leurs opinions sans saveur, partagées à qui voulait l'entendre. Sauf que plus personne ne leur prêtait la moindre attention. Nate avait pensé, plusieurs fois par le passé, à leur lancer un sortilège comme il s'était apprêté à faire lors de sa menace. Cependant, il savait pertinemment qu'il aurait été renvoyé, sous prétexte d'une attaque contre une oeuvre de grande valeur. Pff. Tu parles. Néanmoins, il ne pouvait se permettre un tel acte. Les effrayer, cependant, était tout à fait dans ses cordes.
« - Je te remercie, Nate, lui adresse la sud-américaine, tandis que les personnages peints s'enfuient en soulevant leurs robes à froufrous.Pas de temps à perdre - bien que rien ne presse, en soit - Nate invite la nouvelle à le suivre, pour lui montrer où se trouve la pièce aux objets perdus. Fort heureusement pour eux - surtout lui -, c'est Thomas Cioban, le concierge de l'université, qui récolte tout ce qu'il trouve et le restitue aux élèves qui viennent en faire la demande. Nate pense d'ailleurs qu'un sortilège puissant couvre la périphérie d'Hungcalf. Dès qu'un objet sait qu'il a été oublié, ou perdu, il se rend sagement vers la cour intérieure, qui est sur le même niveau où ils se trouvent déjà. Il lui reste donc peu de temps, pour faire la conversation, et saisit l'occasion pour en apprendre plus sur Soledad, lui demandant ce qui lui vaut d'être aussi célèbre, à peine arrivée.
De nouveau, haussement d'épaules. Cela l'avait plus amusé qu'autre chose, il devait le reconnaître. Il remarque le regard de la brune s'attarder sur lui, le considérant différemment. Son ton, soudainement moins mordant.
- Ne t'occupe pas de ce qu'ils peuvent bien dire. Ils ne fichent la paix à personne, ici. J'ai soumis l'idée à MacArthur de les revendre pour investir dans de nouveaux équipements de Quidditch... Mais il semble particulièrement attaché à ces atrocités.
Tête qui se secoue d'un air affligé, sourire pourtant toujours pendu aux lèvres. MacArthur, lorsqu'il croisait Nate dans les couloirs, avait pour habitude de lui lancer un "Je n'ai toujours pas changé d'avis, Monsieur Gallaway", avant même qu'il n'ouvre la bouche. »
« - J’imagine que les rumeurs se répandent aussi rapidement en Europe qu’en Amérique du Sud. Tu as déjà entendu parler des Paredes ?, l'interroge-t-elle, la princesse au regard amusé et à la prestance dans la démarche. Elle s'amuse de cette situation, de l'attention qu'on lui porte. Cette prodigieuse lignée de félons sorciers ?S'il avait pu choisir, il n'aurait jamais souhaité un père comme le sien, à quiconque. Depuis son enfance, il avait l'impression d'être un poids, une relique que le paternel n'avait jamais souhaité exposer. Sa mère, a contrario, était la femme la plus douce qu'il connaisse, et celle qu'il aimait le plus. On ne pouvait pas tout avoir, dans la vie.
Le Wright secoue la tête, négativement.
- Jamais entendu parler.
Il ignore ce qu'elle entend exactement par félons, en retenant simplement qu'il s'agit d'une histoire déplaisante.
- C'est à cause d'eux qu'ils s'en prennent à toi ?
L'étudiante se mordille les joues, semble embarrassée de la question. Peut-être a-t-il franchi une ligne sans le savoir.
- On ne choisit pas sa famille…, finit-elle par lâcher, sans que Nate ne creuse plus loin. Il ne veut pas la mettre mal à l'aise. La famille, en plus, est souvent un point assez sensible. Il le sait très bien.
- J'te le fais pas dire... »
« - À ce propos, tu as des frères et soeurs, Nate ?, reprend-t-elle, interrompant le cours de ses pensées. Quelle drôle de question. Le Wright fronce les sourcils, glisse un regard perplexe sur elle. C'est bien la première fois qu'on lui demande. Du moins, aussi vite. Une personne qu'il ne connait même pas. Cette curiosité le laisse perplexe.Habitué des lieux, il mène la marche et arrive rapidement dans la cour intérieure, qui abrite en son sein les appartement du concierge.
- Eh bien... Non, je n'en ai pas. Pourquoi ? Ensuite, la réflexion qu'elle a peut-être des soucis à causes de ses aînés, pas de ses parents. Tu en as, toi ? Question plus rhétorique, pour voir s'il pense juste, ou pas. »
« - C'est par ici, indique-t-il à Soledad, en poussant la porte du bureau de Cioban. »Les lieux semblent déserts, tandis que Nate s'y avance quand même. Après tout, il n'est pas intéressé par les affaires personnelles du semi-vampire, juste par sa boîte d'objets trouvés.
« - Thomas ?, s'enquiert-il tout de même, en haussant la voix. Interpellation qui reste sans réponse. Viens, allons voir, invite-t-il ensuite Soledad, en entrant dans la pièce, sans se soucier de la permission ou pas. Il se dirige vers une boîte trônant sur une étagère, y fouille un peu, sortant lunettes, rapeltouts, grimoires, et même un dentier qui le mord presque, tandis qu'il retire précipitamment sa main. Qu'est-ce que tu disais avoir perdu, déjà... Une boîte ? »