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Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 20:04
Je suis un Summerbee | personnage inventé
« Had to have high, high hopes for a living, shooting for the stars when I couln't make a killing, didn't have a dime but I always had a vision »
WIZARD CARD INFORMATIONS Voici ses notes : Chêne Blanc : Choisi des sorciers courageux, forts et fidèles, avec une grande intuition. Efficace pour toute magie liée à la faune et flore magique. Le chêne blanc fait des baguettes extrêmement loyales.Mèche de cheveux d'Apsara : Provenance : AsiePuissance : Élevée Fabrication : Très rare Spécialité : Sortilèges et enchantements Magie : Blanche et noire Court résumé : Les Apsaras sont des nymphes célestes d'une grande beauté qui seraient, selon la légende, nées de la volonté de divinités hindouistes. Elles vivent près des rivières et mers de l'Inde. Les baguettes contenant une mèche de leurs cheveux conviendront mieux aux sorciers doux, calmes et pratiquant une magie élégante et sont très faciles à manier, très peu caractérielles et pourront être décemment utilisées par à peu près n'importe qui du moment que son sorcier est en accord. Elles sont également peu difficiles quant à la magie qu'elles pratiqueront, ce qui permet au sorcier de l'utiliser à la fois pour la magie blanche et la magie noire. Il n'était pas sûr que quoi que ce soit de tout ça soit vrai mais il devait admettre aimer l'idée que le bois de sa baguette soit lié à la faune et la flore magique et très loyal. A Castelobruxo, où il vivait sans avoir à s'inquiéter d'où dormir ou quoi manger, il se découvrit un penchant pour la malice, apprenant à apprécier les mauvais tours entre amis ou encore les joutes verbales amicales pour savoir qui a le plus de répartie. Tolérant, comme l'indique les kanjis constituant son prénom dans sa langue d'origine, il ne s'arrêtera pas à quelques détails comme votre âge, votre origine, votre maison ou votre milieu social pour savoir s'il vous apprécie ou non. Amoureux de la nature, il n'est pas rare qu'il profite d'avoir un peu de temps pour lui pour aller rêvasser dans un bois ou près d'un lac, se coupant totalement du monde extérieur. Le japonais n'est pas du genre à obéir bêtement aux règles et devoirs qu'il considère injustifiés. Pour cette raison, certains de ses professeurs ont pu le qualifier d'élève désobéissant ou perturbateur, mais en réalité il refuse d'aller contre ses principes. Hiroshi est sociable, il aime rencontrer de nouvelles personnes, découvrir ce que chacune d'elles peut lui apprendre, profiter de la vie. Et c'est pour cela qu'il dit rarement non à une soirée ou une virée en ville. Mais malgré ce côté bon vivant, il sait se montrer déterminé. Hiroshi a toujours été conscient qu'en partant d'aussi bas dans l'échelle sociale, il lui faut travailler plus que la norme pour réussir à s'élever et atteindre ses ambitions. Non pas qu'il souhaite devenir célèbre ou riche, ce qui l'intéresse lui est de pouvoir toujours être libre de faire ce qui lui plait, que ce soit s'occuper d'animaux ou voyager. Et il s'en voudrait éternellement si cela devait être compromis par un manque de sérieux, alors il s'assure d'étudier même si cela implique qu'il doit le faire avec une légère gueule de bois. Patient et calme, Hiroshi n'est pas du genre à entrer en conflit avec les autres. Il est plus enclin à tenter un dialogue pour dénouer la situation ou, si la personne s'entête, l'ignorer tout bonnement. En revanche, s'il voit de l'injustice ou que vous vous attaquez à des personnes chères à son cœur, il n'hésitera pas à intervenir, se battant s'il le faut. D'après un test qu'il a effectué par curiosité, il serait du type de personnalité : Médiateur (INFP-A). | ©️ Yumita ◈ Hurama Miura |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
Hiroshi Tanaka est né dans la préfecture de Tokyo, au Japon. Né dans une famille de classe moyenne sa mère avait quitté son emploi à sa naissance comme cela se fait beaucoup là-bas et son père était, de ce qu'il en savait, un salaryman relativement haut placé dans une boite d'export. Sa mère s'occupait de lui à merveille et il ne manquait de rien. En revanche, son père était peu présent. Il était de ceux qui prenaient la coutume du Nomikai (fait d'aller boire un verre entre collègues après le boulot) un peu trop à cœur. Les soirs où il ne buvait pas plus que de raison se faisait de plus en plus rare à mesure que le temps passait. Bien sûr, Hiroshi n'en avait pas réellement conscience à l'époque, il n'était qu'un nourrisson. Mais cela ne manqua pas d'impacter sa vie.
L'enfant comprit pour la première fois que quelque chose n'était pas normal dans sa famille alors qu'il n'avait que quatre ans. Son père était rentré alcoolisé, comme à son habitude. Cela ne paraissait pas anormal jusqu'ici à Hiroshi. A ses yeux d'enfants et faute de point de comparaison, c'était la norme dans son esprit. Alors qu'il jouait avec sa toupie en bois à l'abri de son kotatsu, il entendit les voix de ses parents s'élever de la cuisine. Il n'osa d'abord pas s'approcher puis, cela s'éternisant et sortant de l'ordinaire, il céda à la curiosité. Trop jeune à l'époque, il ne comprit cependant pas réellement ce qui se raconta ce jour là.
- Comment allons-nous faire !? Tu sais que les yakuzas sont dangereux, pourquoi leur avoir emprunté de l'argent !
La voix de la femme était emplie d'inquiétude et entrecoupée par quelques débuts de sanglots.
- Ils ne me font pas peur ! Répondit son père en se tapant le torse de l'index. Dois-je te rappeler que je ne suis pas n'importe qui ? Ils sont impuissants face à moi. L'alcool rendait sa voix plus fluette qu'en temps normal. Peut-être était-il aussi en cause pour l'assurance qu'il mettait dans ses allégations.
- Mais quand vas-tu accepter le fait que tout cela est terminé depuis longtemps ? Tu m'avais dit être prêt à tourner la page ! A vivre une vie normale, loin de leur monde.
- MON MONDE ! L'interrompit l'homme. C'est MON MONDE ! Tu ne sais pas de quoi tu parles. Ces petits yakuzas ne peuvent rien contre moi ! Un claquement de doigt et pouf !
- Tu m'avais promis que tu ne jouerais plus ! Que le pachinko c'était fini. Tu sais bien que la mafia coréenne gère presque toutes les salles de jeu ! Pourquoi risquer nos vies en empruntant aux Yakuza pour tout perdre auprès d'une autre mafia ? Comment vas-tu les rembourser ?
Akane était à présent au bord de l'hystérie, partagée entre la colère et la terreur. D'un revers de la main, le mari sembla balayer toutes ces questions qu'il semblait considérer comme du non sens.
- Et bien je ne les rembourserai pas ! Ils ne me font pas peur !
C'est là tout ce qu'il entendit. Le ton de la dispute, beaucoup trop violent pour le petit Hiroshi, l'avait convaincu de partir se cacher sous le kotatsu, pleurant silencieusement, apeuré.
Une semaine plus tard, son père avait été retrouvé mort dans une ruelle. La mère avait reçu une enveloppe avec à l'intérieur, un simple bout de papier. Le montant de leur dette. Un avertissement. Elle savait ce qu'il lui restait à faire. Il fallait fuir, car jamais elle n'aurait les moyens de rembourser et qu'elle et son fils étaient les suivants sur la liste. Il y a plusieurs années de cela, alors qu'elle était encore jeune, un de ses cousins était parti au Brésil rejoindre les 1.9 million de japonaise que l'immigration japonais avait réuni là-bas. C'était sa seule chance. Par miracle, elle parvint à rapidement entrer en contact avec lui et après lui avoir expliqué l'histoire, ce dernier accepta de les accueillir, signifiant bien qu'elle devrait travailler et prendre soin de la maison pour compenser leur présence. Trois jours à peine après ça, ils embarquaient dans un avion en direction de São Paulo.
Pour leur première nuit au Brésil, Hiroshi et sa mère dormirent dans un immeuble érigé en plein centre-ville, l'édifice se composait de 24 étages et faisait partie de ces buildings dont les façades sont de verre. Le genre élégant. Du moins il fut un temps. Car cet immeuble, qui appartenait autrefois à la Police Fédéral de la cité, était à l'abandon depuis des années déjà. Et la seule raison pour laquelle il était connu, de nos jours, était sa population de sans domicile occupant les différents étages plutôt que de vivre dans la rue. Poursuivis par la malchance ou le destin, les deux immigrants n'avaient trouvé personne les attendant de bon matin à l'aéroport. Malgré un nombre incalculable d'appels, elle n'avait réussi à joindre son cousin et, faute de mieux, ils avaient pris un taxi pour le quartier de la Liberdade, quartier japonais de São Paulo. Très vite, la réalité, qu'ils avaient pourtant tenté d'abandonner au Japon, rattrapa la mère et son fils. L'immeuble dans lequel son cousin vivait avait brûlé dans la nuit. Lui n'avait rien, mais sa lointaine cousine qu'il avait accepté d'aider temporairement lorsqu'il avait un chez lui avait été reléguée au plus bas de ses priorités. Ce fut à peine s'il prit le temps de leur expliquer la situation. Lui allait loger chez des amis, mais aucune place n'existait plus pour eux. Ayant l'air de se penser au summum de la bienveillance pour cela, il les informa cependant que leur situation n'était pas désespérée. Qu'ici, à São Paulo, nombreux étaient ceux sans domicile et que beaucoup s'en sortait malgré cela. Il termina en leur donnant l'adresse d'un squat plutôt connu avant de les abandonner dans ce pays, inconnu pour eux et dont ils ne parlaient pas la langue. Jamais Hiroshi n'avait vu sa mère avoir le regard aussi vide. Comme si elle avait accepté la fatalité de leur karma. Sans un mot, elle avait pris la main du garçon et ils s'étaient dirigés vers l'immeuble abandonné.
Cela faisait à présent plusieurs semaines qu'ils étaient arrivés et Hiroshi commençait seulement à appréhender ce qu'était leur quotidien. La nuit, le pire n'était pas de dormir sur la moquette sale, recroquevillé sous un bureau pour ne pas prendre trop de place. C'était la tension qui régnait. Sans savoir combien de personnes se trouvait au même étage qu'eux, il savait que c'était trop. Même si personne n'avait semblé particulièrement malveillant, Hiroshi n'était pas serein à l'idée d'être dans un pays qui lui semblait être à l'autre bout du monde de chez lui, ne comprenant rien de ce qui pouvait se dire, entouré d'inconnus. Mais ce n'était pas de ça que venait la tension générale. Les inconnus en question craignaient, de ce que sa mère avait cru deviner, la police. Occuper ce genre de lieu était illégal et, même si c'était pratique courante, les sans abris n'étaient jamais à l'abri d'une descente des forces de l'ordre pour les chasser. Le petit garçon ne comprenait pas grand chose à ces histoires de grands et de lois, mais il aurait tout donné pour pouvoir fermer les yeux et faire disparaître réellement tout ce qui l'entourait.
Sa mère avait trouvé du travail grâce à son cousin. Un des rares endroits où il n'est pas nécessaire de parler la langue. Avec des horaires épuisant et pour un salaire ridicule, elle travaillait plusieurs heures par jour derrière un bureau de couture. Le patron n'engagea que des personnes dans une situation précaire, prétendant qu'il souhaitait aider les autres mais en réalité très heureux d'avoir la main d'oeuvre la moins coûteuse du pays grâce à des personnes n'ayant d'autres choix. Comme elle ne pouvait plus le garder près d'elle, Akane avait envoyé son fils à l'école. S'il avait dans un premier temps été enthousiaste à l'idée de retrouver quelque chose qui lui était familier, ses espoirs avaient très vite été douchés. L'enseignante, face à une classe de quarante élèves, s'était contentée de l'installer au fond de la classe avait un petit groupe d'élèves et ne lui avait plus porté aucune attention. Très vite, il avait compris que les trois autres enfants du groupe auquel il faisait à présent partie ne parlaient pas plus le portugais que lui, sauf l'un d'eux se débrouillant mais pas assez pour suivre un cours. Chaque jour, les heures passaient et Hiroshi devait se contenter des quelques feuilles blanches et crayons usés qu'on leur fournissait pour les tenir occupé sans qu'ils ne dérangent le reste de la classe (du moins plus que ce n'était déjà le cas).
Un an déjà qu'ils étaient arrivés à São Paulo. Malheureusement, leurs conditions de vie ne s'étaient que très peu améliorées en ce laps de temps. A présent, Hiroshi comprenait bien le portugais, le parlait un peu et n'avait plus peur la nuit au milieu de tous ces gens qui n'étaient plus vraiment des inconnus. Forcés de cohabiter et d'affronter les mêmes épreuves plus ou moins ensemble, une certaine cohésion se créait entre personnes dans la précarité. Pour sa mère et son emploi, rien n'avait changé. Sauf ses traits, plus tirés et soucieux encore qu'à l'époque. Pour ne pas l'inquiéter, Hiroshi souriait souvent, en sa présence. Elle avait déjà assez à porter, il ne voulait pas qu'elle s'inquiète pour lui. Le maigre salaire qu'elle gagnait suffisait à ce qu'ils mangent à leur faim la plupart des jours. Hiroshi gardait à présent les feuilles qu'on lui donnait à l'école, préférant écouter pour tenter de s'améliorer en portugais et le soir venu, sa mère lui enseignait le japonais. Katakana, Hiragana, Kanjis, vocabulaire, tout y passait. Le garçon le lui avait demandé un soir où il avait réalisé que telle que les choses étaient parties, il ne serait jamais un brésilien ni un vrai japonais et apeuré à cette idée. Parfois, ils se rendaient au quartier japonais. Il portait si bien son nom. "Quartier de la liberté". C'était en effet le seul endroit où Hiroshi se sentait vraiment libre. La barrière de la langue n'existait pas, à cet endroit où tout un chacun avait au minimum de solides bases de japonais. Être là-bas lui faisait s'imaginer ce que sa vie aurait pu être si elle n'avait pas déraillé.
Être sans domicile fixe n'est pas quelque chose dont on se vante, à l'école. Du moins lorsque la condition citée précédemment nous laisse l'opportunité d'y aller. Mais en réalité, Hiroshi doutait que cela change quelque chose dans son cas. Après tout, il ne voyait plus vraiment de problème au fait de dormir illégalement dans un immeuble abandonné et d'en changer de temps à autre. C'était sommaire et les possessions étaient limités, mais faute d'avoir vraiment de souvenirs d'autre chose, il s'en accommodait. Puis la plupart des élèves l'ignoraient déjà, faute de pouvoir vraiment communiquer. Son groupe d'élèves étrangers était devenu ses amis les plus proches. Il n'était pas rare qu'après l'école, en attendant que sa mère termine le travail, il passe du temps avec eux à traîner dans les rues de la ville, façon Oliver Twist.
Mais au fond de lui, Hiroshi souhaitait que tout cela change. Pas tant pour lui, mais pour sa mère. Pour ne plus voir ses traits se tirer lorsque la nuit vient à tomber et qu'elle ne sait encore où ils vont pouvoir dormir. Pour qu'elle n'ai plus à travailler derrière ce bureau de couture. Pour ne plus qu'elle se réveille en sursaut lorsqu'en pleine nuit, une patrouille de police passe dehors. Car les forces de l'ordre, supposées protéger et servir, semblaient avoir décrété que cela ne s'appliquait pas pour tous. Plus d'une fois, les sans abris avaient été forcés de quitter leurs refuges en panique, encouragés à coup de matraque. Plus d'une fois ils avaient voulu rentrer après une journée à l'école et au travail pour se rendre compte que la police avait sécurisé le périmètre de leur squat actuel, leur faisant perdre les quelques possessions qu'ils avaient laissé sur place.
C'est plusieurs mois plus tard, en pleine nuit, que cela arriva. Lors d'un des rares moment de relâchement qu'Akane était forcée de s'autoriser à cause de l'épuisement. Sans un bruit, les hommes en uniforme s'étaient glissés à l'étage occupé par les squatteurs et lancèrent l'assaut en criant. Le garçon fut sur pied une seconde après sa mère qui elle, commençait déjà à réunir les quelques affaires à sa portée. Ce n'était pas la première fois et il savait ce qu'il devait faire, même si habituellement, quelqu'un lançait l'alerte avant. Partout, ceux sur qui la police n'avait pas encore mis la main faisaient de même. Une fois le plus important récupéré, ils s'enfuirent ensemble vers la sortie de secours. Il faisait sombre et il aurait été facile de se perdre dans une telle cohue mais les deux faisaient attention à ce que ça ne se produise pas. Trop attention, peut être. Car aucun des deux ne vit les policiers débarquer par l'issue qu'ils comptaient emprunter avant qu'il ne soit trop tard. Le plus grand des deux hommes, arme à la main, parti à l'opposé de leur direction, fauchant allègrement de sa matraque ceux ayant le malheur de se trouver trop près. Son collègue, lui, fut sur la mère du garçon en deux pas à peine. Impuissant, Hiroshi vit sa mère se recroqueviller sous les coups de l'agent.
Quelque chose, à ce moment là, se débloqua en lui. Un état second, entre la rage et une transe. Sans même savoir ce qu'il faisait vraiment, il leva ses mains d'enfant vers l'homme maltraitant des innocents sous le couvert de faire son travail et, appelant à lui toute l'énergie à sa disposition, le repoussa. Mais sans le toucher. Comme par magie. Le policier cria et fut projeté sur plus d'un mètre, atterrissant durement sur l'un de ses collègues. Sans perdre de temps à tenter de comprendre ce qu'il venait de se passer, Hiro aida sa mère à se relever avant de filer vers la sortie de secours. Sans regarder en arrière, ils coururent aussi loin que possible de l'immeuble. De ce cauchemar. Plusieurs rues plus loin, l'enfant fut forcé de s'arrêter. Il était épuisé et sa mère eut tout juste le temps de le rattraper alors qu'il tombait, évanoui.
A son réveil, la première chose qu'il observa fut le visage de sa mère, en pleurs. "J'ai tant prié pour que tu n'hérites pas de cela." Malgré qu'il soit encore dans le brouillard suite à son réveil, sa mère commença à parler sans attendre. Hiroshi apprit que son père avait été un sorcier, renvoyé de l'école pour une obscure raison et interdit de pratiquer la magie. C'était ce qui l'avait fait devenir ce qu'il était avant de mourir. Le garçon, ne sachant si sa mère lui parlait vraiment ou si elle se lamentait, le pensant encore endormi, n'osa bouger ou parler tout du long. Son cerveau semblait incapable de traiter l'information qu'il venait de recevoir et la rejeta simplement. "Non maman. C'est faux. Je suis toujours moi. Je suis normal." Ce ne fut qu'après quelques jours et de nombreuses conversations avec sa mère sur ce qu'elle savait du monde magique que la certitude d'Hiroshi se fissura pour enfin faire place à la réalité. Suite à ça, Akane avait hésité à tout quitter, à partir refaire leur vie loin. Son fils avait utilisé son pouvoir en public et, si cela s'apprenait par les mauvaises personnes, elle ne savait ce qu'il adviendrait. D'un autre côté, jamais le policier n'irait imaginé qu'il avait s'agit là d'une manifestation surnaturelle. Il en viendrait possiblement à la conclusion que le petit avait été sujet d'une forte poussée d'adrénaline, comme cela arrive parfois aux mères dont l'enfant est en danger. Au final, elle avait préféré rester, se persuadant que personne ne ferait attention à qui avait réussi à fuir ou non lors de cette descente de police.
Le temps était passé, Hiroshi était âgé de 10 ans et avait rattrapé son retard en portugais et à l'école. São Paulo était devenu son terrain de jeu. Du parc de la Luz à celui d'Irubapuera, de Paraiso à Moema, il connaissait tout comme sa poche. Il avait même appris le pichação, forme de graffiti né à São Paulo, constitué d'un alphabet et utilisé dans les rues pour donner des informations sur les squat : Le niveau de risque, de fréquentation, si le squat est connu des forces de l'ordre ou non, etc. Grâce à cela, leur quotidien s'était quelque peu arrangé. Cela aurait pu continuer ainsi encore longtemps, mais une lettre arriva. A son nom. Le garçon s'était demandé comme cela était possible d'envoyer une lettre à un sans domicile, mais une fois qu'il l'eut ouverte, ce détail fut oublié. On l'attendait pour la rentrée à Castelobruxo, une école de magie.
Sa mère ne sembla pas surprise à l'annonce. Hiroshi s'opposa fortement à l'idée d'y aller mais sa mère, autoritaire, lui fit comprendre qu'il n'avait pas le choix. Que c'était la seule chose à faire. Lui voyait en cela un déchirement. Il allait être loin de sa mère et de sa vie qu'il avait tant bien que mal reconstruit ici, à São Paulo, après avoir quitté le pays. Mais elle, en plus de voir cela comme un besoin pour son fils de maîtriser sa magie, envisageait aussi cela comme une chance pour elle de permettre à son fils de ne plus vivre en paria dans des bâtiments abandonnés. Encore quelques fois, le garçon tenta de faire entendre raison à sa mère, mais rien ne fonctionna. Heureusement, la lettre expliquait en détails la façon de procéder et c'est uniquement grâce à cela qu'ils purent réunir les différentes fournitures nécessaires à sa rentrée. Le fait de devoir payer pour tout cela fut dans un premier temps angoissant pour la mère et le fils, mais ils découvrirent que le père de famille avait, dans une banque sorcière, de l'argent. Un sentiment amer empli Hiroshi à l'idée que tout ce temps, cet argent avait dormi dans une banque alors que sa mère et lui en aurait eu tant besoin. A voir son visage, elle aussi s'était fait la remarque. Une fois le nécessaire acheter, Hiroshi avait insisté pour échanger de l'argent sorcier contre de la monnaie "normale" et l'avait laissé à sa mère. Cela avait été sa condition pour accepter d'aller à ce château de sorcier (Castelobruxo) sans plus tenter de lutter. Le moment de se dire au revoir arriva et c'est avec le cœur serré que la mère laissa partir le fils et que le fils parti vers l'inconnu une nouvelle fois dans sa vie.
Sa première nuit à Castelobruxo fut très difficile. Le jeune garçon était terrifié à l'idée que quelqu'un, quelque part, se rende compte que sa présence ici n'était finalement dû qu'à l'erreur d'un bureaucrate indolent. Il s'attendait à tout moment à voir la porte du dortoir se faire enfoncer, laissant s'écouler un flot de policiers armés de baguettes et de matraques, venus chasser du bâtiment l'imposteur qu'il pourrait être malgré lui. Les rares fois où le sommeil prenait l'ascendant, ses peurs devenaient cauchemars et c'est en sueur, non loin des pleurs, que le gamin reprenait conscience. Ne pouvant supporter davantage l'attente et l'incertitude, il se décida à prendre les devants. Quand on viendrait le chercher (SI l'on venait), il ne serait plus là. Récupérant la baguette dont il ne savait se servir et empaquetant ses draps malgré la chaleur de la nuit, il se glissa hors du dortoir puis de l'école. A peine le seuil franchi, un nouveau monde sonore l’assailli. Une protection magique devait protéger le château car ce n'est qu'une fois en dehors que lui parvint le tapage nocturne, certainement dû aux millions d'insectes et d'animaux présents dans la forêt amazonienne. Son courage s'ébranla, confronté à la faune que son esprit imaginait et aux milliers de kilomètres qui le séparait du squat que sa mère pouvait occuper ce soir. Cependant trop fier pour faire demi-tour, il se contenta donc de grimper à un arbre se trouvant à deux mètres à peine des murs de pierre du bâtiment. Avec pour seul compagnon l'espoir que les créatures ne s'aventurent pas si près de l'académie, Hiroshi se détendit pour la première fois depuis son arrivée à Castelobruxo. Passant d'une mer agitée à un lac placide, son esprit était apaisé. Le garçon ne pu s'empêcher de regarder suspicieusement l'arbre qui l'accueillait. Était-ce un végétal magique qui, avant d'en faire des victimes et pour mieux les tromper, apaisait les gens ? Sans perturber sa nouvelle tranquillité, il réfléchit sérieusement à la question et conclu qu'il était peu probable que, même dans ce nouveau monde de magie dont il ne connaissait rien, quelqu'un puisse avoir l'idée de mettre ce genre de prédateur à l'entrée d'une école pour enfants. Bercé par les bruits environnant, étrangement en paix, il sombra enfin dans un sommeil constellé d'animaux inconnus et d'aventures.
Même une fois qu'il eut compris que personne ne viendrait le chercher pour l'expulser de l'école, Hiroshi continua de temps à autre à se rendre dehors à la nuit tombée, s'enfonçant graduellement un peu plus loin dans la forêt. Avec le temps, une fois assez accoutumés pour laisser le pas à la curiosité, des créatures magiques l'approchèrent. L'espace et le temps semblaient se soustraire à son monde dans ces moments là. Peut être voyait-il là dedans plus de magie que ce qu'il apprenait en cours. Cours dans lesquels l'enfant se débrouillait bien. Du moins si l'on faisait fi de l'étude des runes, de l'histoire de la magie et de la divination où il peinait quelque peu. Mais cela était largement compensé par son talent, presque naturel, pour la botanique et les soins au créature magique. Ou peut-être était-ce parce que c'était là les deux matières de prédilections à Castelobruxo ? En tout cas, la faune et la flore de la forêt Amazonienne qu'il avait découvert et dont il était tombé amoureux était définitivement en cause. Grâce aux cours, il pu rapidement identifier et savoir comment s'occuper des différents animaux qu'ils rencontraient et préparer des remèdes à base de plantes pour ceux ayant besoin d'être soigné. Il se plaisait à croire qu'il entretenait un lien particulier avec les Caipora, petits esprits velus très espiègle et malicieux qui, la nuit, veillaient sur les élèves et les créatures de la forêt.
Son bon caractère et son ouverture d'esprit lui permirent de se faire de bons amis sur qui compter dans ce monde qu'il découvrait. Ce fut parfois difficile pour lui de s'adapter, d'apprendre à penser autrement mais chaque fois qu'il pensa ne pas pouvoir aller plus loin, ils furent là pour lui. Il profita de chaque vacances pour rentrer voir sa mère, l'aider comme il pouvait et lorsqu'il fut en âge de travailler, utilisa ces semaines loin de l'école pour l'aider à économiser. Il aurait tant voulu lui faire découvrir les créatures qu'il côtoyait, lui montrer sa magie mais ne pouvant pas (et sa mère étant patiente) elle l'écoutait lui décrire tout ce qu'il pouvait dans les moindres détails.
Une fois ses sept années d'études terminées et son diplôme en poche, Hiroshi rentra à São Paulo. Il avait prévu de travailler une année durant, à temps plein et avec un salaire décent, pour permettre à sa mère d'arrêter ce fastidieux travail qu'était le sien. Cela leur permit enfin de prendre un petit appartement en périphérie de São Paulo. Akane mit ce temps à profit pour suivre une formation et à l'issue de l'année, ce fut son tour à elle de trouver un emploi décent. Hiroshi, comblé d'enfin voir sa mère reposée et heureuse, avait longtemps hésité à lui avouer qu'il partait de nouveau, suivre de nouvelles études pour faire ce qu'il aimait. Mais il n'avait pas eu à le faire. Sa mère, grâce à une magie maternelle qui leur sont propre, l'avait déjà compris et avait encouragé son fils. Ce fut suite à cela qu'Hiro prit son envole pour Hungcalf, une université européenne où il aurait tant à apprendre.
L'enfant comprit pour la première fois que quelque chose n'était pas normal dans sa famille alors qu'il n'avait que quatre ans. Son père était rentré alcoolisé, comme à son habitude. Cela ne paraissait pas anormal jusqu'ici à Hiroshi. A ses yeux d'enfants et faute de point de comparaison, c'était la norme dans son esprit. Alors qu'il jouait avec sa toupie en bois à l'abri de son kotatsu, il entendit les voix de ses parents s'élever de la cuisine. Il n'osa d'abord pas s'approcher puis, cela s'éternisant et sortant de l'ordinaire, il céda à la curiosité. Trop jeune à l'époque, il ne comprit cependant pas réellement ce qui se raconta ce jour là.
- Comment allons-nous faire !? Tu sais que les yakuzas sont dangereux, pourquoi leur avoir emprunté de l'argent !
La voix de la femme était emplie d'inquiétude et entrecoupée par quelques débuts de sanglots.
- Ils ne me font pas peur ! Répondit son père en se tapant le torse de l'index. Dois-je te rappeler que je ne suis pas n'importe qui ? Ils sont impuissants face à moi. L'alcool rendait sa voix plus fluette qu'en temps normal. Peut-être était-il aussi en cause pour l'assurance qu'il mettait dans ses allégations.
- Mais quand vas-tu accepter le fait que tout cela est terminé depuis longtemps ? Tu m'avais dit être prêt à tourner la page ! A vivre une vie normale, loin de leur monde.
- MON MONDE ! L'interrompit l'homme. C'est MON MONDE ! Tu ne sais pas de quoi tu parles. Ces petits yakuzas ne peuvent rien contre moi ! Un claquement de doigt et pouf !
- Tu m'avais promis que tu ne jouerais plus ! Que le pachinko c'était fini. Tu sais bien que la mafia coréenne gère presque toutes les salles de jeu ! Pourquoi risquer nos vies en empruntant aux Yakuza pour tout perdre auprès d'une autre mafia ? Comment vas-tu les rembourser ?
Akane était à présent au bord de l'hystérie, partagée entre la colère et la terreur. D'un revers de la main, le mari sembla balayer toutes ces questions qu'il semblait considérer comme du non sens.
- Et bien je ne les rembourserai pas ! Ils ne me font pas peur !
C'est là tout ce qu'il entendit. Le ton de la dispute, beaucoup trop violent pour le petit Hiroshi, l'avait convaincu de partir se cacher sous le kotatsu, pleurant silencieusement, apeuré.
Une semaine plus tard, son père avait été retrouvé mort dans une ruelle. La mère avait reçu une enveloppe avec à l'intérieur, un simple bout de papier. Le montant de leur dette. Un avertissement. Elle savait ce qu'il lui restait à faire. Il fallait fuir, car jamais elle n'aurait les moyens de rembourser et qu'elle et son fils étaient les suivants sur la liste. Il y a plusieurs années de cela, alors qu'elle était encore jeune, un de ses cousins était parti au Brésil rejoindre les 1.9 million de japonaise que l'immigration japonais avait réuni là-bas. C'était sa seule chance. Par miracle, elle parvint à rapidement entrer en contact avec lui et après lui avoir expliqué l'histoire, ce dernier accepta de les accueillir, signifiant bien qu'elle devrait travailler et prendre soin de la maison pour compenser leur présence. Trois jours à peine après ça, ils embarquaient dans un avion en direction de São Paulo.
Pour leur première nuit au Brésil, Hiroshi et sa mère dormirent dans un immeuble érigé en plein centre-ville, l'édifice se composait de 24 étages et faisait partie de ces buildings dont les façades sont de verre. Le genre élégant. Du moins il fut un temps. Car cet immeuble, qui appartenait autrefois à la Police Fédéral de la cité, était à l'abandon depuis des années déjà. Et la seule raison pour laquelle il était connu, de nos jours, était sa population de sans domicile occupant les différents étages plutôt que de vivre dans la rue. Poursuivis par la malchance ou le destin, les deux immigrants n'avaient trouvé personne les attendant de bon matin à l'aéroport. Malgré un nombre incalculable d'appels, elle n'avait réussi à joindre son cousin et, faute de mieux, ils avaient pris un taxi pour le quartier de la Liberdade, quartier japonais de São Paulo. Très vite, la réalité, qu'ils avaient pourtant tenté d'abandonner au Japon, rattrapa la mère et son fils. L'immeuble dans lequel son cousin vivait avait brûlé dans la nuit. Lui n'avait rien, mais sa lointaine cousine qu'il avait accepté d'aider temporairement lorsqu'il avait un chez lui avait été reléguée au plus bas de ses priorités. Ce fut à peine s'il prit le temps de leur expliquer la situation. Lui allait loger chez des amis, mais aucune place n'existait plus pour eux. Ayant l'air de se penser au summum de la bienveillance pour cela, il les informa cependant que leur situation n'était pas désespérée. Qu'ici, à São Paulo, nombreux étaient ceux sans domicile et que beaucoup s'en sortait malgré cela. Il termina en leur donnant l'adresse d'un squat plutôt connu avant de les abandonner dans ce pays, inconnu pour eux et dont ils ne parlaient pas la langue. Jamais Hiroshi n'avait vu sa mère avoir le regard aussi vide. Comme si elle avait accepté la fatalité de leur karma. Sans un mot, elle avait pris la main du garçon et ils s'étaient dirigés vers l'immeuble abandonné.
Cela faisait à présent plusieurs semaines qu'ils étaient arrivés et Hiroshi commençait seulement à appréhender ce qu'était leur quotidien. La nuit, le pire n'était pas de dormir sur la moquette sale, recroquevillé sous un bureau pour ne pas prendre trop de place. C'était la tension qui régnait. Sans savoir combien de personnes se trouvait au même étage qu'eux, il savait que c'était trop. Même si personne n'avait semblé particulièrement malveillant, Hiroshi n'était pas serein à l'idée d'être dans un pays qui lui semblait être à l'autre bout du monde de chez lui, ne comprenant rien de ce qui pouvait se dire, entouré d'inconnus. Mais ce n'était pas de ça que venait la tension générale. Les inconnus en question craignaient, de ce que sa mère avait cru deviner, la police. Occuper ce genre de lieu était illégal et, même si c'était pratique courante, les sans abris n'étaient jamais à l'abri d'une descente des forces de l'ordre pour les chasser. Le petit garçon ne comprenait pas grand chose à ces histoires de grands et de lois, mais il aurait tout donné pour pouvoir fermer les yeux et faire disparaître réellement tout ce qui l'entourait.
Sa mère avait trouvé du travail grâce à son cousin. Un des rares endroits où il n'est pas nécessaire de parler la langue. Avec des horaires épuisant et pour un salaire ridicule, elle travaillait plusieurs heures par jour derrière un bureau de couture. Le patron n'engagea que des personnes dans une situation précaire, prétendant qu'il souhaitait aider les autres mais en réalité très heureux d'avoir la main d'oeuvre la moins coûteuse du pays grâce à des personnes n'ayant d'autres choix. Comme elle ne pouvait plus le garder près d'elle, Akane avait envoyé son fils à l'école. S'il avait dans un premier temps été enthousiaste à l'idée de retrouver quelque chose qui lui était familier, ses espoirs avaient très vite été douchés. L'enseignante, face à une classe de quarante élèves, s'était contentée de l'installer au fond de la classe avait un petit groupe d'élèves et ne lui avait plus porté aucune attention. Très vite, il avait compris que les trois autres enfants du groupe auquel il faisait à présent partie ne parlaient pas plus le portugais que lui, sauf l'un d'eux se débrouillant mais pas assez pour suivre un cours. Chaque jour, les heures passaient et Hiroshi devait se contenter des quelques feuilles blanches et crayons usés qu'on leur fournissait pour les tenir occupé sans qu'ils ne dérangent le reste de la classe (du moins plus que ce n'était déjà le cas).
Un an déjà qu'ils étaient arrivés à São Paulo. Malheureusement, leurs conditions de vie ne s'étaient que très peu améliorées en ce laps de temps. A présent, Hiroshi comprenait bien le portugais, le parlait un peu et n'avait plus peur la nuit au milieu de tous ces gens qui n'étaient plus vraiment des inconnus. Forcés de cohabiter et d'affronter les mêmes épreuves plus ou moins ensemble, une certaine cohésion se créait entre personnes dans la précarité. Pour sa mère et son emploi, rien n'avait changé. Sauf ses traits, plus tirés et soucieux encore qu'à l'époque. Pour ne pas l'inquiéter, Hiroshi souriait souvent, en sa présence. Elle avait déjà assez à porter, il ne voulait pas qu'elle s'inquiète pour lui. Le maigre salaire qu'elle gagnait suffisait à ce qu'ils mangent à leur faim la plupart des jours. Hiroshi gardait à présent les feuilles qu'on lui donnait à l'école, préférant écouter pour tenter de s'améliorer en portugais et le soir venu, sa mère lui enseignait le japonais. Katakana, Hiragana, Kanjis, vocabulaire, tout y passait. Le garçon le lui avait demandé un soir où il avait réalisé que telle que les choses étaient parties, il ne serait jamais un brésilien ni un vrai japonais et apeuré à cette idée. Parfois, ils se rendaient au quartier japonais. Il portait si bien son nom. "Quartier de la liberté". C'était en effet le seul endroit où Hiroshi se sentait vraiment libre. La barrière de la langue n'existait pas, à cet endroit où tout un chacun avait au minimum de solides bases de japonais. Être là-bas lui faisait s'imaginer ce que sa vie aurait pu être si elle n'avait pas déraillé.
Être sans domicile fixe n'est pas quelque chose dont on se vante, à l'école. Du moins lorsque la condition citée précédemment nous laisse l'opportunité d'y aller. Mais en réalité, Hiroshi doutait que cela change quelque chose dans son cas. Après tout, il ne voyait plus vraiment de problème au fait de dormir illégalement dans un immeuble abandonné et d'en changer de temps à autre. C'était sommaire et les possessions étaient limités, mais faute d'avoir vraiment de souvenirs d'autre chose, il s'en accommodait. Puis la plupart des élèves l'ignoraient déjà, faute de pouvoir vraiment communiquer. Son groupe d'élèves étrangers était devenu ses amis les plus proches. Il n'était pas rare qu'après l'école, en attendant que sa mère termine le travail, il passe du temps avec eux à traîner dans les rues de la ville, façon Oliver Twist.
Mais au fond de lui, Hiroshi souhaitait que tout cela change. Pas tant pour lui, mais pour sa mère. Pour ne plus voir ses traits se tirer lorsque la nuit vient à tomber et qu'elle ne sait encore où ils vont pouvoir dormir. Pour qu'elle n'ai plus à travailler derrière ce bureau de couture. Pour ne plus qu'elle se réveille en sursaut lorsqu'en pleine nuit, une patrouille de police passe dehors. Car les forces de l'ordre, supposées protéger et servir, semblaient avoir décrété que cela ne s'appliquait pas pour tous. Plus d'une fois, les sans abris avaient été forcés de quitter leurs refuges en panique, encouragés à coup de matraque. Plus d'une fois ils avaient voulu rentrer après une journée à l'école et au travail pour se rendre compte que la police avait sécurisé le périmètre de leur squat actuel, leur faisant perdre les quelques possessions qu'ils avaient laissé sur place.
C'est plusieurs mois plus tard, en pleine nuit, que cela arriva. Lors d'un des rares moment de relâchement qu'Akane était forcée de s'autoriser à cause de l'épuisement. Sans un bruit, les hommes en uniforme s'étaient glissés à l'étage occupé par les squatteurs et lancèrent l'assaut en criant. Le garçon fut sur pied une seconde après sa mère qui elle, commençait déjà à réunir les quelques affaires à sa portée. Ce n'était pas la première fois et il savait ce qu'il devait faire, même si habituellement, quelqu'un lançait l'alerte avant. Partout, ceux sur qui la police n'avait pas encore mis la main faisaient de même. Une fois le plus important récupéré, ils s'enfuirent ensemble vers la sortie de secours. Il faisait sombre et il aurait été facile de se perdre dans une telle cohue mais les deux faisaient attention à ce que ça ne se produise pas. Trop attention, peut être. Car aucun des deux ne vit les policiers débarquer par l'issue qu'ils comptaient emprunter avant qu'il ne soit trop tard. Le plus grand des deux hommes, arme à la main, parti à l'opposé de leur direction, fauchant allègrement de sa matraque ceux ayant le malheur de se trouver trop près. Son collègue, lui, fut sur la mère du garçon en deux pas à peine. Impuissant, Hiroshi vit sa mère se recroqueviller sous les coups de l'agent.
Quelque chose, à ce moment là, se débloqua en lui. Un état second, entre la rage et une transe. Sans même savoir ce qu'il faisait vraiment, il leva ses mains d'enfant vers l'homme maltraitant des innocents sous le couvert de faire son travail et, appelant à lui toute l'énergie à sa disposition, le repoussa. Mais sans le toucher. Comme par magie. Le policier cria et fut projeté sur plus d'un mètre, atterrissant durement sur l'un de ses collègues. Sans perdre de temps à tenter de comprendre ce qu'il venait de se passer, Hiro aida sa mère à se relever avant de filer vers la sortie de secours. Sans regarder en arrière, ils coururent aussi loin que possible de l'immeuble. De ce cauchemar. Plusieurs rues plus loin, l'enfant fut forcé de s'arrêter. Il était épuisé et sa mère eut tout juste le temps de le rattraper alors qu'il tombait, évanoui.
A son réveil, la première chose qu'il observa fut le visage de sa mère, en pleurs. "J'ai tant prié pour que tu n'hérites pas de cela." Malgré qu'il soit encore dans le brouillard suite à son réveil, sa mère commença à parler sans attendre. Hiroshi apprit que son père avait été un sorcier, renvoyé de l'école pour une obscure raison et interdit de pratiquer la magie. C'était ce qui l'avait fait devenir ce qu'il était avant de mourir. Le garçon, ne sachant si sa mère lui parlait vraiment ou si elle se lamentait, le pensant encore endormi, n'osa bouger ou parler tout du long. Son cerveau semblait incapable de traiter l'information qu'il venait de recevoir et la rejeta simplement. "Non maman. C'est faux. Je suis toujours moi. Je suis normal." Ce ne fut qu'après quelques jours et de nombreuses conversations avec sa mère sur ce qu'elle savait du monde magique que la certitude d'Hiroshi se fissura pour enfin faire place à la réalité. Suite à ça, Akane avait hésité à tout quitter, à partir refaire leur vie loin. Son fils avait utilisé son pouvoir en public et, si cela s'apprenait par les mauvaises personnes, elle ne savait ce qu'il adviendrait. D'un autre côté, jamais le policier n'irait imaginé qu'il avait s'agit là d'une manifestation surnaturelle. Il en viendrait possiblement à la conclusion que le petit avait été sujet d'une forte poussée d'adrénaline, comme cela arrive parfois aux mères dont l'enfant est en danger. Au final, elle avait préféré rester, se persuadant que personne ne ferait attention à qui avait réussi à fuir ou non lors de cette descente de police.
Le temps était passé, Hiroshi était âgé de 10 ans et avait rattrapé son retard en portugais et à l'école. São Paulo était devenu son terrain de jeu. Du parc de la Luz à celui d'Irubapuera, de Paraiso à Moema, il connaissait tout comme sa poche. Il avait même appris le pichação, forme de graffiti né à São Paulo, constitué d'un alphabet et utilisé dans les rues pour donner des informations sur les squat : Le niveau de risque, de fréquentation, si le squat est connu des forces de l'ordre ou non, etc. Grâce à cela, leur quotidien s'était quelque peu arrangé. Cela aurait pu continuer ainsi encore longtemps, mais une lettre arriva. A son nom. Le garçon s'était demandé comme cela était possible d'envoyer une lettre à un sans domicile, mais une fois qu'il l'eut ouverte, ce détail fut oublié. On l'attendait pour la rentrée à Castelobruxo, une école de magie.
Sa mère ne sembla pas surprise à l'annonce. Hiroshi s'opposa fortement à l'idée d'y aller mais sa mère, autoritaire, lui fit comprendre qu'il n'avait pas le choix. Que c'était la seule chose à faire. Lui voyait en cela un déchirement. Il allait être loin de sa mère et de sa vie qu'il avait tant bien que mal reconstruit ici, à São Paulo, après avoir quitté le pays. Mais elle, en plus de voir cela comme un besoin pour son fils de maîtriser sa magie, envisageait aussi cela comme une chance pour elle de permettre à son fils de ne plus vivre en paria dans des bâtiments abandonnés. Encore quelques fois, le garçon tenta de faire entendre raison à sa mère, mais rien ne fonctionna. Heureusement, la lettre expliquait en détails la façon de procéder et c'est uniquement grâce à cela qu'ils purent réunir les différentes fournitures nécessaires à sa rentrée. Le fait de devoir payer pour tout cela fut dans un premier temps angoissant pour la mère et le fils, mais ils découvrirent que le père de famille avait, dans une banque sorcière, de l'argent. Un sentiment amer empli Hiroshi à l'idée que tout ce temps, cet argent avait dormi dans une banque alors que sa mère et lui en aurait eu tant besoin. A voir son visage, elle aussi s'était fait la remarque. Une fois le nécessaire acheter, Hiroshi avait insisté pour échanger de l'argent sorcier contre de la monnaie "normale" et l'avait laissé à sa mère. Cela avait été sa condition pour accepter d'aller à ce château de sorcier (Castelobruxo) sans plus tenter de lutter. Le moment de se dire au revoir arriva et c'est avec le cœur serré que la mère laissa partir le fils et que le fils parti vers l'inconnu une nouvelle fois dans sa vie.
Sa première nuit à Castelobruxo fut très difficile. Le jeune garçon était terrifié à l'idée que quelqu'un, quelque part, se rende compte que sa présence ici n'était finalement dû qu'à l'erreur d'un bureaucrate indolent. Il s'attendait à tout moment à voir la porte du dortoir se faire enfoncer, laissant s'écouler un flot de policiers armés de baguettes et de matraques, venus chasser du bâtiment l'imposteur qu'il pourrait être malgré lui. Les rares fois où le sommeil prenait l'ascendant, ses peurs devenaient cauchemars et c'est en sueur, non loin des pleurs, que le gamin reprenait conscience. Ne pouvant supporter davantage l'attente et l'incertitude, il se décida à prendre les devants. Quand on viendrait le chercher (SI l'on venait), il ne serait plus là. Récupérant la baguette dont il ne savait se servir et empaquetant ses draps malgré la chaleur de la nuit, il se glissa hors du dortoir puis de l'école. A peine le seuil franchi, un nouveau monde sonore l’assailli. Une protection magique devait protéger le château car ce n'est qu'une fois en dehors que lui parvint le tapage nocturne, certainement dû aux millions d'insectes et d'animaux présents dans la forêt amazonienne. Son courage s'ébranla, confronté à la faune que son esprit imaginait et aux milliers de kilomètres qui le séparait du squat que sa mère pouvait occuper ce soir. Cependant trop fier pour faire demi-tour, il se contenta donc de grimper à un arbre se trouvant à deux mètres à peine des murs de pierre du bâtiment. Avec pour seul compagnon l'espoir que les créatures ne s'aventurent pas si près de l'académie, Hiroshi se détendit pour la première fois depuis son arrivée à Castelobruxo. Passant d'une mer agitée à un lac placide, son esprit était apaisé. Le garçon ne pu s'empêcher de regarder suspicieusement l'arbre qui l'accueillait. Était-ce un végétal magique qui, avant d'en faire des victimes et pour mieux les tromper, apaisait les gens ? Sans perturber sa nouvelle tranquillité, il réfléchit sérieusement à la question et conclu qu'il était peu probable que, même dans ce nouveau monde de magie dont il ne connaissait rien, quelqu'un puisse avoir l'idée de mettre ce genre de prédateur à l'entrée d'une école pour enfants. Bercé par les bruits environnant, étrangement en paix, il sombra enfin dans un sommeil constellé d'animaux inconnus et d'aventures.
Même une fois qu'il eut compris que personne ne viendrait le chercher pour l'expulser de l'école, Hiroshi continua de temps à autre à se rendre dehors à la nuit tombée, s'enfonçant graduellement un peu plus loin dans la forêt. Avec le temps, une fois assez accoutumés pour laisser le pas à la curiosité, des créatures magiques l'approchèrent. L'espace et le temps semblaient se soustraire à son monde dans ces moments là. Peut être voyait-il là dedans plus de magie que ce qu'il apprenait en cours. Cours dans lesquels l'enfant se débrouillait bien. Du moins si l'on faisait fi de l'étude des runes, de l'histoire de la magie et de la divination où il peinait quelque peu. Mais cela était largement compensé par son talent, presque naturel, pour la botanique et les soins au créature magique. Ou peut-être était-ce parce que c'était là les deux matières de prédilections à Castelobruxo ? En tout cas, la faune et la flore de la forêt Amazonienne qu'il avait découvert et dont il était tombé amoureux était définitivement en cause. Grâce aux cours, il pu rapidement identifier et savoir comment s'occuper des différents animaux qu'ils rencontraient et préparer des remèdes à base de plantes pour ceux ayant besoin d'être soigné. Il se plaisait à croire qu'il entretenait un lien particulier avec les Caipora, petits esprits velus très espiègle et malicieux qui, la nuit, veillaient sur les élèves et les créatures de la forêt.
Son bon caractère et son ouverture d'esprit lui permirent de se faire de bons amis sur qui compter dans ce monde qu'il découvrait. Ce fut parfois difficile pour lui de s'adapter, d'apprendre à penser autrement mais chaque fois qu'il pensa ne pas pouvoir aller plus loin, ils furent là pour lui. Il profita de chaque vacances pour rentrer voir sa mère, l'aider comme il pouvait et lorsqu'il fut en âge de travailler, utilisa ces semaines loin de l'école pour l'aider à économiser. Il aurait tant voulu lui faire découvrir les créatures qu'il côtoyait, lui montrer sa magie mais ne pouvant pas (et sa mère étant patiente) elle l'écoutait lui décrire tout ce qu'il pouvait dans les moindres détails.
Une fois ses sept années d'études terminées et son diplôme en poche, Hiroshi rentra à São Paulo. Il avait prévu de travailler une année durant, à temps plein et avec un salaire décent, pour permettre à sa mère d'arrêter ce fastidieux travail qu'était le sien. Cela leur permit enfin de prendre un petit appartement en périphérie de São Paulo. Akane mit ce temps à profit pour suivre une formation et à l'issue de l'année, ce fut son tour à elle de trouver un emploi décent. Hiroshi, comblé d'enfin voir sa mère reposée et heureuse, avait longtemps hésité à lui avouer qu'il partait de nouveau, suivre de nouvelles études pour faire ce qu'il aimait. Mais il n'avait pas eu à le faire. Sa mère, grâce à une magie maternelle qui leur sont propre, l'avait déjà compris et avait encouragé son fils. Ce fut suite à cela qu'Hiro prit son envole pour Hungcalf, une université européenne où il aurait tant à apprendre.
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<bottin><pris>●</pris> <b>haruma miura</b> ━ @"hiroshi tanaka"</bottin>
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 20:17
Bienvenue par ici toi
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 20:27
Oh un compatriote nippon
Un beau compatriote en plus
J'aime ce que je peux lire de ton petit Hiroshi (à une lettre près et c'est le nom de mon jumeau, très joli prénom btw ), surtout le fait qu'il a du s'exiler au Brésil avec sa maman et toute cette histoire sombre qu'il l'entoure
D'ailleurs, les yakuza ça se connaît chez les Kaneko
Hâte de lire la suite et j'espère qu'on pourra se trouver un lien
Bon courage pour la suite de ta fichette !
Et bienvenue chez toi, petit chat
Un beau compatriote en plus
J'aime ce que je peux lire de ton petit Hiroshi (à une lettre près et c'est le nom de mon jumeau, très joli prénom btw ), surtout le fait qu'il a du s'exiler au Brésil avec sa maman et toute cette histoire sombre qu'il l'entoure
D'ailleurs, les yakuza ça se connaît chez les Kaneko
Hâte de lire la suite et j'espère qu'on pourra se trouver un lien
Bon courage pour la suite de ta fichette !
Et bienvenue chez toi, petit chat
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 20:32
bienvenue parmi nous.
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 20:33
Je te souhaite la bienvenue parmi nous.
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 20:40
Oh comme il est mignon! Bienvenue toi!!
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 21:07
Merci à vous
Sakiko Kaneko : De ce que je lis dans ton message, on ne devrait pas avoir de mal à se trouver un lien avec tout ça
Sakiko Kaneko : De ce que je lis dans ton message, on ne devrait pas avoir de mal à se trouver un lien avec tout ça
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 21:25
un confrère nippon
bienvenue sur le forum
comme l'a dit sakiko : les backgrounds familiaux un peu troubles c'est dans nos mœurs :') (quoique la branche yokoyama elle est pas mafieuse, c'est les kaneko qui font les ptits fifous là )
j'espère que tu te plairas sur le forum :)
bienvenue sur le forum
comme l'a dit sakiko : les backgrounds familiaux un peu troubles c'est dans nos mœurs :') (quoique la branche yokoyama elle est pas mafieuse, c'est les kaneko qui font les ptits fifous là )
j'espère que tu te plairas sur le forum :)
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 21:48
Décidément, c'est une véritable communauté que nous avons là !
J'irais lire vos fiches, histoire d'en savoir un peu plus sur tous les gentils Yokoyama et les méchants Kaneko Et merci à toi
J'irais lire vos fiches, histoire d'en savoir un peu plus sur tous les gentils Yokoyama et les méchants Kaneko Et merci à toi
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 21:50
Hiroshi Tanaka a écrit:Décidément, c'est une véritable communauté que nous avons là !
J'irais lire vos fiches, histoire d'en savoir un peu plus sur tous les gentils Yokoyama et les méchants Kaneko Et merci à toi
Oui bah c'est un clan très puissant
Par contre, tous les Kaneko ne sont pas méchants, surtout pas les jeunes ou le professeur de divination
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 21:51
C'est aussi ce que diraient des méchants voulant tromper leur monde
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 21:53
Hiroshi Tanaka a écrit:C'est aussi ce que diraient des méchants voulant tromper leur monde
Si tu dis ça, tu vas vexer Kiko en la comparant à sa famille de méchants mais après ce n'est pas une sainte je ne dis pas
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 21:56
Bienvenue !
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 22:13
Bienvenue parmi nous sur le forum !
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 23:01
Coucouche
N'hésites pas si tu as la moindre question
N'hésites pas si tu as la moindre question
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Dim 6 Jan 2019 - 23:05
Merci Laelia
Merci Hermès, en plus j'adore voir Cox dodeliner de la tête haha
Et merci à toi aussi Abigail ! Je n'hésiterais pas si ça arrive
Merci Hermès, en plus j'adore voir Cox dodeliner de la tête haha
Et merci à toi aussi Abigail ! Je n'hésiterais pas si ça arrive
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Lun 7 Jan 2019 - 1:37
Bienvenue chez toi
Bon courage pour la rédaction de ta fiche, amuse-toi bien
Bon courage pour la rédaction de ta fiche, amuse-toi bien
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Lun 7 Jan 2019 - 9:17
Bienvenue parmi-nous et bon courage pour la suite de ta fiche.
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Lun 7 Jan 2019 - 10:07
Bienvenue à toi !
Bon courage, pour la suite.
Bon courage, pour la suite.
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Lun 7 Jan 2019 - 12:27
Bienvenue ici !
Un petit japonais Summerbee qui a été à Castelobruxo Hâte d'en savoir plus sur lui !
Si tu as des questions, n'hésite pas
Un petit japonais Summerbee qui a été à Castelobruxo Hâte d'en savoir plus sur lui !
Si tu as des questions, n'hésite pas
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Lun 7 Jan 2019 - 13:38
Merci à vous
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Lun 7 Jan 2019 - 21:58
bienvenue
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Lun 7 Jan 2019 - 23:19
Merci pour cet accueil si doux
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Mar 8 Jan 2019 - 21:08
ta nouvelle et grande famille
★ Le Staff de Hungcalf a l'immense plaisir de te compter parmi ses
★ Lorsque la paperasse sera enfin bouclée, tu pourras enfin commencer tes rps, faire ta fiche de liens, lire quelques annexes ou bien développer l'histoire de ton personnage dans ta bibliothèque personnelle.
★ Si le quidditch est ta passion, n'hésite pas à agrandir les rangs de l'équipe de ta maison. Tu souhaites t'investir dans un club ou une association ? Alors viens donc en rejoindre un, c'est de ce côté. Tu peux également faire un tour du côté de notre marché aux liens pour te faire des amis ! *-*
★ Si tu te cherches un copain ou une idée de RP, n'hésite pas à passer ici pour trouver un partenaire ! Et quand tu auras amassé plein de gallions, une boutique avec plein d'objets et d'avantages est à ta disposition ! *--* D'ailleurs, si tu as pris un scénario ou que tu as privilégie un groupe qui manque de membres, viens te recenser ici pour acquérir tes gallions !
★ T'es paumé ? Tu ne sais pas qui est dans quelle maison ou dans quels cours ? Tu te demandes qui sont les étudiant(e)s qui sont dans la même filière ou la même année que toi ? Tu aimerais savoir si ton voisin est un sang-pur ou un né-moldu ? Bah ne cherche plus ! Pour ça, y'a le : Référentiel de Hungcalf !
Have fun sur Hung !
PS : Quelle vie riche en rebondissements! J'ai beaucoup aimé lire ta fiche, on suit très bien son histoire! Puis, j'ai eu envie de chanter la chanson des Tanuki pendant toute la lecture haha Bref, je te valide avec grand plaisir Have fun petit chat
- InvitéInvité
Re: Hiroshi Tanaka - Find a part of yourself in the twilight.
Mar 8 Jan 2019 - 21:22
Merci
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