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mixed signals and seconds thoughts (here we go again) - murphy
Jeu 14 Mar 2019 - 20:28
Here we go again
with your mixed signals and my second thoughts
Oz ne dormait pas vraiment mieux depuis que Murphy avait accepté de le revoir, mais son état avait considérablement changé. Le manque de sommeil et le mélange d'espoir et de questionnements le rendaient nerveux, euphorique, électrique. Il avait l'impression de retrouver le côté hyperactif de sa jeunesse, même si les fourmillements de son coeur l'angoissaient un peu. Il trouvait que le temps passait trop lentement jusqu'à leur prochaine rencontre, pour qu'ils retrouvent leur complicité, et il avait peur de la revoir aussi, peur de s'emballer, d'être maladroit, de ne pas savoir ce qu'il voulait, un peu comme s'il se retrouvait face au vide. Elle lui avait écrit deux lettres pour manifester son envie de ne pas perdre contact et il avait relu les deux parchemins bien plus de fois qu'il ne l'admettrait. Des phrases le hantaient encore, deux jours après. I miss you. I want us to be friends again. Your spot hadn't been filled. Celles-ci, qui faisaient exploser son coeur de fierté, qui lui donnaient des ailes pour se sentir légitime à la retrouver. I wasn't ashamed, I loved it and it made me love you even more. Celle-ci, qui le faisait frissonner, des papillons dans le ventre, les joues rougissantes. I couln't just forget everything and go back to the way it was before. I don't think I can ever do that. Celle-ci, qui lui glaçait le sang. Murphy lui semblait aussi perdue que lui sur l'état de leurs sentiments. S'ils pouvaient admettre qu'ils avaient tous les deux été amoureux, lors de cette nuit de juin 2012, qu'en était-il aujourd'hui ? Etait-il possible, raisonnable, crédible, mature, de prétendre ressentir la même chose, après tout ce qui avait changé ? Affolé à cette idée, le courageux fanfaron décidait de ne pas prendre de décision. Sa seule certitude, c'était qu'il ne voulait plus que la rouquine ne sorte de sa vie. Il serait son ami loyal, celui qu'il aurait toujours dû être. Son refuge, autant qu'elle était le sien. Et elle lui avait manqué terriblement.
Dès qu'il avait pu se libérer, sans dire à personne où il se rendait, l'Anglais s'était rendu à la librairie Memoria, qu'il chercha un peu. Il n'y avait jamais mis les pieds, bien que l'endroit appartienne à la meilleure amie de Sasha. Lui et Evie n'avaient jamais vraiment accrochés, et il se sentait allergique au parchemin dès qu'il était entouré de livres. Mais l'exception du jour changeait tout. Mieux rasé, Oz sentait bon le propre. Il avait enfilé sa veste la moins usée et ouvrit la porte de la librairie tout en douceur, les bras chargés d'un paquet. Quelques pas avec le regard vif entre les allées, et il aperçut la sorcière, occupée à ranger - ou à lire. Pendant une seconde de silence, Oz saisit la chance qu'il avait de pouvoir venir la rencontrer, comme ça à l'improviste, le plus naturellement du monde. Une étrange douleur lui serra le coeur. Il toussota pour s'annoncer. Sugar delivery for the lady ! D'un geste théâtral, avec un petit croisement de jambes, il ouvrit le paquet et révéla une demi-douzaine de pâtisseries dorées et luisantes. I was in the neighborhood by complete accident, and you know how I love that kind of places... Il ne faudrait surtout pas admettre qu'il était venu ici juste pour elle, non, surtout pas. ...How is it called again ? Des plaisanteries, toujours. Il n'ouvrait déjà pas beaucoup ses bouquins à Hungcalf, alors depuis son départ c'était extrêmement rare. I figured it could be a good time to chat, since you soon will be busy with work. Sans ménagement, il s'assit sur un bureau. Because we both know you're not really working here. You're just enjoying being surrounded by books. Grand sourire moqueur. Where's Evie anyway ? She's out of the hospital, right ?
Dès qu'il avait pu se libérer, sans dire à personne où il se rendait, l'Anglais s'était rendu à la librairie Memoria, qu'il chercha un peu. Il n'y avait jamais mis les pieds, bien que l'endroit appartienne à la meilleure amie de Sasha. Lui et Evie n'avaient jamais vraiment accrochés, et il se sentait allergique au parchemin dès qu'il était entouré de livres. Mais l'exception du jour changeait tout. Mieux rasé, Oz sentait bon le propre. Il avait enfilé sa veste la moins usée et ouvrit la porte de la librairie tout en douceur, les bras chargés d'un paquet. Quelques pas avec le regard vif entre les allées, et il aperçut la sorcière, occupée à ranger - ou à lire. Pendant une seconde de silence, Oz saisit la chance qu'il avait de pouvoir venir la rencontrer, comme ça à l'improviste, le plus naturellement du monde. Une étrange douleur lui serra le coeur. Il toussota pour s'annoncer. Sugar delivery for the lady ! D'un geste théâtral, avec un petit croisement de jambes, il ouvrit le paquet et révéla une demi-douzaine de pâtisseries dorées et luisantes. I was in the neighborhood by complete accident, and you know how I love that kind of places... Il ne faudrait surtout pas admettre qu'il était venu ici juste pour elle, non, surtout pas. ...How is it called again ? Des plaisanteries, toujours. Il n'ouvrait déjà pas beaucoup ses bouquins à Hungcalf, alors depuis son départ c'était extrêmement rare. I figured it could be a good time to chat, since you soon will be busy with work. Sans ménagement, il s'assit sur un bureau. Because we both know you're not really working here. You're just enjoying being surrounded by books. Grand sourire moqueur. Where's Evie anyway ? She's out of the hospital, right ?
We were just friends that spoke like lovers and that seemed to be enough for two teenagers who were scared to love one another...
Pando
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Re: mixed signals and seconds thoughts (here we go again) - murphy
Lun 18 Mar 2019 - 23:32
Il fait beau, aujourd'hui. J'aime particulièrement les jours où il fait beau. Ça veut dire que je peux me balader, profiter du soleil, regarder les oiseaux voler. Je me sens étrangement joyeuse, en ce moment. C'est peut être car il fait beau, mais je pense que ça a plus à voir avec ma discussion avec Oz d'il y a quelques jours. Ou nos lettres échangées, même s'il n'a pas répondu à la dernière. On a réussi à retrouver un début de complicité, un semblant de sensations familières, mais tellement lointaines. Et pour fêter ma bonne humeur, ainsi que le beau temps, j'ai décidé de mettre une jupe. Ce n'est pas dans mon habitude de m'apprêter (et pour moi, mettre une jupe compte dans ce terme), je suis plutôt le genre de fille qui enfile un jean, un pull et des baskets, dans les tons les plus neutres possibles pour ne pas être remarquée. Mais ce matin, j'ai voulu être audacieuse. Une jupe moutarde descend jusqu'au milieu de mes cuisses recouvertes de collants noirs, un t-shirt blanc à manches longues, caché sous la jupe, protège mes bras de la fraîcheur relative de cette fin de février, et mes bottines marron adorées viennent compléter la tenue. Je ne sais pas qui j'essaie d'impressionner, habillée comme ça. Peut être moi-même, simplement. Perchée sur un escabeau, je suis affairée à ranger le rayon des romans policiers. Avec ma petite taille, je dois quand même me mettre sur la pointe des pieds pour atteindre les rayons les plus hauts. Concentrée dans mon affaire, je n'entends pas la porte de la librairie s'ouvrir. Un toussotement me surprend, et je sursaute, manquant de tomber. “Sugar delivery for the lady !” Me rattrapant de justesse au rayonnage, je me tourne vers la voix, reconnaissable entre mille. L'Anglais a peut-être changé sur certains points, mais sa voix reste la même. Et en un sens, ça me rassure. Mon pilier est encore là, se reconstruisant pierre par pierre. Sourire et regard lumineux. “Oz ! You almost made me fall !” J'essaie d'avoir l'air irritée, ne souhaitant pas avoir un nouvel accident alors que je suis si proche de reprendre le travail, mais son air heureux ainsi que sa courbette me font fondre. Rapidement, je trouve le plancher des vaches, où je serai moins à risque de tomber. Il est encore plus beau que la dernière fois, et cette pensée me fait rougir. “Hi. What are you doing here ?” Feignant de comprendre qu'Oz a relevé mon défi de venir me voir, je range le livre que je tenais dans la main dans une boîte. “I was in the neighborhood by complete accident, and you know how I love that kind of places… How is it called again ?” Levant les yeux au ciel, je ne peux retenir un sourire. “It's a bookshop, stop playing stupid.” C'est étrange, mais familier à la fois. Sensations contraires qui se mélangent dans mon cœur et dans ma tête. Malgré tout, je ne peux pas ignorer la joie que j'éprouve, de le voir ici. Ça me réchauffe deux fois plus que le soleil. “I figured it could be a good time to chat, since you soon will be busy with work. Because we both know you're not really working here. You're just enjoying being surrounded by books.” Replaçant une mèche rebelle derrière mon oreille, je ris doucement. Mes mains reprennent le travail, plaçant des livres dans le rayonnage. “I know you're joking, but I do love it. If I wasn't a doctor, I would've been a librarian.” Petit regard accusateur, doigt pointé dans sa direction, alors que l'ancien Wright s'assoit sur un bureau. “And I may be volunteering, but I still have work to do, and clients to help. If you want to chat, you'll have to help me, okay ?”
Rejoignant Oswald, je m'installe à côté de lui dans un geste plus doux. “Where's Evie anyway ? She's out of the hospital, right ?” Hochement de tête. “Yes, she got out a long time after me. I think she's in Venice, or something.” Essayant de me souvenir de ma conversation avec la libraire, je fronce les sourcils. “She told me about a portkey Sasha gave her for her birthday ? I don't know, but she gave me the keys of this place and told me I should go visit her someday.” Les détails du voyage de la Blackwood ne se sont pas vraiment inscrits dans mon esprit, j'étais tellement obnubilée par le fait que je pouvais m'occuper de son commerce. Que je pourrais enfin faire quelque de mes journées. Lançant un regard suspicieux au paquet dans les mains du brun, je le désigne du doigt. “These aren't from the Enchanted Skunk, are they ?” Le souvenir de mon après-midi en compagnie d'Alexander me revient en tête et je grimace. “I don't trust this place anymore… They put love potions in their pastries.” La conversation avec Lynn juste après ce fiasco au pays des kangourous me l'a confirmé : Alex et moi ne sommes pas les seuls à avoir été pris au piège. Espérant qu'Oz n'essaie pas d'en savoir plus sur la Moufette, rougissant de plus belle, je tente de paraître détachée. “So, what's up ?” On avait bien dit qu'on voulait se raconter nos vies. L'Amérique (et ces deux ans en Ecosse) pour lui, pas grand chose pour moi. Il semblerait que ce soit le moment.
tenue
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Re: mixed signals and seconds thoughts (here we go again) - murphy
Mer 20 Mar 2019 - 20:40
Voir Murphy faire mine de lui râler après alors qu'elle ne pouvait s'empêcher de lui sourire était probablement ce qu'il préférait au monde. Elle lui donnait envie d'être le plus insupportable possible tout en restant adorable, juste pour la taquiner encore et encore. Comment était-ce possible de retrouver cette complicité par magie, après le désert traversé ? Le coeur fébrile, le sorcier avait l'impression que ce n'était qu'un rêve dont il se réveillerait bientôt, foudroyé par les regrets. En attendant, il voulait savourer chaque instant de cette simplicité entre eux. Feindre la décontraction et ignorer la petite voix qui s'interrogeait sans cesse dans son esprit. Assis sur un bureau, le paquet de pâtisseries sur les genoux, l'Anglais proposait de discuter tant qu'elle était encore en convalescence. Because we both know you're not really working here. You're just enjoying being surrounded by books. La jeune femme rit doucement tout en rangeant d'autres livres. I know you're joking, but I do love it. If I wasn't a doctor, I would've been a librarian. Haussement d'épaules insouciant. I have no doubt about that. L'amour de Murphy pour les livres et les bibliothèques n'avait plus aucun secret pour lui. I saw the look you give to books. Ton réprobateur, comme s'il accusait la rouquine de flirter avec les bouquins. Une tendresse proche de celle qu'il avait pour les balais de Quidditch, probablement. Il se demanda soudainement depuis quand il n'avait pas volé.
D'un doigt accusateur, Murphy l'avertit avec sérieux. I may be volunteering, but I still have work to do, and clients to help. If you want to chat, you'll have to help me, okay ? Une moue de gamin au visage, Oz leva les deux mains en signe de reddition. Yes sir ! répondit-il comme un militaire à son supérieur. I can be a great assistant. The greatest. Doigt levé en l'air pour appuyer ses dires. Rôle facile, léger. S'il fallait porter quelques livres pour l'aider, il n'y verrait pas d'inconvénient. Quand la sorcière s'assit à ses côtés, il reprit un sujet plus sérieux et demanda où était Evie. Après un hochement de tête pour confirmer qu'elle était bien sortie de l'hopital, Murphy fouilla dans sa mémoire. She got out a long time after me. I think she's in Venice, or something.She told me about a portkey Sasha gave her for her birthday ? Il ne fallait pas qu'elle cherche confirmation auprès de lui, Oswald n'en savait rien. Il écoutait sagement, un peu surpris, un peu désintéressé. La relation entre Sasha et sa "meilleure amie" le laissait souvent sceptique. I don't know, reprit la rouquine, but she gave me the keys of this place and told me I should go visit her someday. C'était une généreuse invitation. Curieux, l'Anglais rebondit sur ces propos. And you would ? Ce n'était pas une proposition, il demandait simplement si la destination lui plairait, surtout en la compagnie de la libraire.
Sujet tout autant important, les pâtisseries. Murphy désigna le paquet, et Oz se souvint brusquement qu'il les avait apportées - et qu'il avait un creux. These aren't from the Enchanted Skunk, are they ? Le ton employé lui laissait présager une inquiétude, et il répondit comme s'il avait peur de dire ce qu'il ne fallait pas. Well, no... Murphy enchaîna, avec une grimace. I don't trust this place anymore… They put love potions in their pastries. Quelle drôle d'histoire. Les sourcils haussés, Oz jeta un regard étonné à son paquet. Really ? Il eut envie de dire qu'il en aurait acheté là-bas s'il avait su, mais la plaisanterie lui sembla très mal placée. D'une gifle mentale, il se tut. L'information lui trottait cependant en tête. How does she know about that ? Les joues rouges de la sorcière le rendirent vaguement suspicieux. Why are you red, Smurf ? Mais elle changea manifestement de conversation et le sorcier garda ses questions pour lui. Pour le moment. So, what's up ? Lança maladroitement la mystérieuse. Nothing new. Depuis leur discussion dans les gradins, Oz avait eu une discussion très importante avec Lubia concernant leur condition particulière, mais il ne pouvait clairement pas aborder ce sujet là maintenant avec Murphy. I figured we'd talk about something old. Six years will be hard to sum up, but I can talk to you about America if you like. Specific questions, please. Le ton enjoué qu'il emprunta ne fut pas suffisant à couvrir l'expression un peu amère de son visage. Il ne voulait rien cacher à la rouquine, mais il savait que certaines réponses seraient plus délicates que les autres. Avec de la chance elle ne s'intéresserait qu'aux paysages, expéditions et autres folies héroïques. L'Anglais continua sur sa lancée et évoqua les sujets qui lui restaient en tête. And I would love to hear about your doctor job. You work with kids ? Elle avait mentionné des enfants, la dernière fois, chose qu'il n'avait pas repéré les fois où il l'avait observée à l'hôpital sans qu'elle ne le sache. On a much sadder note, I would like to know about your dad. You told me he was responsible. How did you know ? C'était de loin la conversation qu'il attendait le plus. Il ruminait déjà contre le paternel Fraser et se mordait les doigts de ne pas avoir traversé cette nouvelle aux côtés de la jeune femme.
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Re: mixed signals and seconds thoughts (here we go again) - murphy
Jeu 21 Mar 2019 - 14:27
Visiter Venise en compagnie d’Evie, c’est une perspective intéressante. C’est vrai que ça me plairait, de partir au soleil, de quitter un peu l’Ecosse et son temps maussade. Mais quand la brune me l’a proposé, j’ai rapidement décliné l’offre, préférant rester ici avec ma famille. “She told me I should go visit her someday.” “And you would ?” En haussant les épaules, je hoche doucement la tête. “Maybe. In the summer. But I told her no more undergrounds.” Avec un sourire amusé, je tourne la tête vers le sorcier. La vue du paquet de pâtisseries sur ses genoux me rend suspicieuse. Le rouge me monte aux joues alors que je demande confirmation sur l’origine des gâteaux. Mais comme une idiote, j’en révèle un peu trop. Avais-je vraiment besoin de spécifier quel type de potion est utilisé dans leurs pâtisseries (et leur thé, certainement) ? Rouge comme une tomate, je détourne le regard et préfère changer de sujet, une fois qu’Oz a confirmé que les gâteaux ne venaient pas de la Moufette Enchantée. “So, what's up ?” Tentative de changer de conversation, en espérant qu’il ne tente pas d’en savoir plus sur cette histoire de philtre d’amour. “Nothing new. I figured we'd talk about something old. Six years will be hard to sum up, but I can talk to you about America if you like. Specific questions, please. And I would love to hear about your doctor job. You work with kids ? On a much sadder note, I would like to know about your dad. You told me he was responsible. How did you know ?” Encaissant progressivement les questions et les suggestions de discussions, je hoche lentement la tête. Mes propres questions se mélangeant dans mon crâne, je me dis que ce serait dommage qu’un client vienne nous déranger.
Une idée en tête, je me relève du bureau, posant les pieds au sol. “Come with me.” Déambulant entre les étagères, les tables recouvertes de livres et les quelques sièges présents au rez-de-chaussée, je m’avance vers la porte, fermant le verrou et retournant le panneau afin qu’il indique fermé. Puis je monte les escaliers pour accéder à la mezzanine, où j’adore m’installer pour me plonger dans un bouquin. Enfin, je m’installe sur un canapé. “Here. More confortable, isn’t it ?” D’un coup de baguette, je fais chauffer du thé, la théière étant posée sur un meuble au fond de la pièce. Deux tasses s’envolent et atterrissent sur la table basse devant nous. “Tea and pastries. Must be unusual for you, huh ?” Petit sourire alors que je me penche pour attraper un muffin. Maintenant que je sais qu’il ne sera pas piégé, je croque dedans les yeux fermés. Savourant ma première bouchée, je reprends la parole. “I think it’s best if I go in order.” M’enfonçant un peu plus dans les coussins, je soupire. Ca va être dur de revivre quelques moments difficiles, mais il le faut bien. “So seventh year was… tough.” A bitch, hell really. Espérant qu’Oswald ne prenne pas cette remarque comme un reproche (j’ai bien compris que ce n’était pas vraiment de sa faute s’il n’était pas là), je continue mon histoire. “We started the internships. There were 3 that year, each in a different specialty. And I discovered that it wasn’t just about healing people, but you had to talk to them.” Insistant sur le mot, je lance un regard appuyé à mon muffin, duquel je prends une nouvelle bouchée. “And, remember how I was when we met ? And how much better I got thanks to you ?” Plantant mon regard dans celui du brun, sans animosité, je me rappelle la Murphy que j’étais à Poudlard. Toute timide (je le suis toujours), muette (un peu moins), et effrayée par les gens (je ne suis pas certaine que je me sois améliorée, là-dessus). “Well, because you left, I went back to the way I was in Hogwarts. And it was really hard for the internships. I had to push myself to talk to the other healers, speak calmly to the patients, give news to their family, and all. And don’t get me started on the oral presentations !” Petit rire gêné, alors que les sensations de paniques se rappellent à moi, observant les professeurs me juger tandis que je peinais à aligner trois mots, sans parler de construire des phrases complètes. “Anyway. Eventually, I got better at it. But when I went to the pediatric department in ninth year, it all got clearer. I realised that talking to kids was a lot easier. So I did my residency there, and I got a job right after.” Je me penche pour attraper ma tasse de thé, avant de la porter à mes lèvres. Je pourrais avouer que je n’étais pas particulièrement heureuse, à ce moment-là de ma vie, que j’ai détesté me retrouver seule alors que je partageais tout avec ma famille jusqu’en dixième année, mais je préfère continuer sur un sujet plus facile. “So that’s my specialty. My patients are pregnant women, who I help during their pregnancy until labor. And tiny humans, usually until they’re ten.” Comme à chaque fois que je parle de mon travail, je rayonne. Un grand sourire éclaire mon visage, les souvenirs des bons moments passés dans le service me revenant en tête. “I miss them a lot.” Sourire qui s’efface. “I missed the twins’ birth, I was supposed to do it. Lynn did it instead. Apparently, Jazmin was… difficult.” A bitch, a pain in the ass. Beaucoup de mots qui pourraient qualifier le comportement de la latina, si je me souviens correctement des propos de ma cousine, après l’accouchement. “I haven’t had time to go see them, I hope they’re okay. I bought them a gift.” Un air penaud se dessine sur mon visage, la dernière conversation que j’ai eue avec Sasha me revient en tête et je n’avais vraiment pas été gentille.
Toussotant légèrement, je reprends une pâtisserie. “As for my father…” Mordant dans le gâteau, j’essaie de trouver du courage dans le sucre. “I learned about it on the 23rd of May 2017. Twenty years after the accident. I was with Riley and Finn at my grandparents’ house, and he was there too. There was a fight between him and Grandpa, and Grandpa told everyone that my dad was the one who started the fire.” Comme à chaque fois que je revis ce moments, des larmes viennent embrumer mes yeux. “I went… wild.” Petit sourire pour cacher l’émotion. “You’ve seen me angry before, but I was enraged. I was so mad, I think if I hadn’t left, I could’ve killed him.” Arrondissant les yeux pour montrer que j’ai eu peur de moi-même, je hoche doucement la tête. “So I desaparated to go back to my flat, and I’ve never seen him since.” Dans un haussement d’épaule, je me rappelle sombrement que je vais devoir l’affronter, ce paternel. Retrouver la lettre. Secouant un peu la tête, comme pour chasser les mauvais souvenirs, je reprends. “Anyway, enough about me.” J’ai l’impression d’avoir parlé assez pour les deux prochaines années. C’est le truc d’Oswald, d’habitude. A son tour, de me raconter plein de choses. Specific questions… “Where were you in America ? What was that job ? Did you have fun ?” Questions basiques, mais importantes. Cependant, une autre interrogation fait surface dans mon esprit. “If I had joined you…” Les sourcils froncés, encore prise par l’émotion de cette récente découverte, et pleine de regrets, j’ai du mal à formuler ma phrase. “What did you want me to do ? Wait for you when you were working, like a housewife ?” L’étrangeté du dernier mot me fait rougir. “And what do you do now, at the Devil’s Snare ?”
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Re: mixed signals and seconds thoughts (here we go again) - murphy
Jeu 21 Mar 2019 - 21:22
Les pâtisseries créèrent un étrange moment de flottement, et Oz garda le rougissement de Murphy dans un coin de sa tête, mais il était venu pour des discussions plus importantes à ses yeux. Quand il évoqua les divers sujets sur lesquels ils avaient du retard à rattraper, la rouquine quitta le bureau et se leva. A sa demande, le sorcier la suivit tandis qu'elle fermait la librairie pour qu'ils puissent s'installer dans un canapé de la mezzanine. So much for helping customers. Son paquet sur la table basse, l'Anglais se servit enfin d'une brioche au sucre qui lui faisait de l'oeil. Here. More confortable, isn’t it ? lança la sorcière en agitant sa baguette pour faire venir du thé. Oh I'm good, répondit-il, des perles de sucre aux lèvres. La taquinerie sur le thé et les pâtisseries le fit doucement sourire, il termina sa bouchée quand Murphy attaqua un muffin et son récit. I think it’s best if I go in order. So seventh year was… tough. We started the internships. There were 3 that year, each in a different specialty. And I discovered that it wasn’t just about healing people, but you had to talk to them. L'insistance sur le verbe fut claire immédiatement à l'ancien Wright. Il haussa le sourcils avec une moue de compassion. Oh. Right. La sorcière détailla son histoire. Remember how I was when we met ? And how much better I got thanks to you ? Well, because you left, I went back to the way I was in Hogwarts. And it was really hard for the internships. I had to push myself to talk to the other healers, speak calmly to the patients, give news to their family, and all. And don’t get me started on the oral presentations ! Son petit rire de gêne lui arracha un demi-sourire, mais Oz s'en voulait. Il n'avait pas réalisé qu'elle aurait tant de mal que ça avec sa timidité, une fois parti. Sa petite protégée, à qui il sauvait la mise en cas de situation sociale intimidante, qu'il poussait gentiment à s'améliorer. Et dire qu'il s'était persuadé qu'elle n'avait plus besoin de lui... Il imaginait aisément son angoisse, mais éternel optimiste il vit surtout que malgré ce handicap Murphy était devenue médecin. Elle avait réussi. You made it anyway. You got through. Il n'osa pas montrer qu'il se sentait fier d'elle, car il n'était pour rien là-dedans. Elle s'était surpassée malgré son absence.
Anyway, reprit la rouquine. Eventually, I got better at it. But when I went to the pediatric department in ninth year, it all got clearer. I realised that talking to kids was a lot easier. So I did my residency there, and I got a job right after. So that’s my specialty. My patients are pregnant women, who I help during their pregnancy until labor. And tiny humans, usually until they’re ten. Son visage s'illumina dès qu'elle mentionna son travail, et cette vision fut un baume au coeur de l'Anglais. C'était ce qu'il avait perçu d'elle en revenant à Inverness. Une femme dévouée à son travail, passionnée. Épanouie. Beautiful. I miss them a lot, ajouta-t-elle avec une mine triste. I bet they miss you too. Everyone would love to have a doctor as sweet and conscientious as you. Le ton encourageant était un peu dragueur, par habitude. I missed the twins’ birth, I was supposed to do it. Lynn did it instead. Apparently, Jazmin was… difficult. Hochant la tête quand elle parla des jumeaux de Sasha, comprenant que Murphy avait suivi la grossesse de Jazmin, il retint une envie de rire quand le caractère de la latina fut évoqué. Sasha lui avait juste dit que ça avait été un enfer, et vu ce qu'il connaissait des tempéraments de feu de Jaz et de Lynn, Oswald avait ri pendant au moins dix minutes en imaginant la scène. Murphy termina à leur sujet avec un air désolé. I haven’t had time to go see them, I hope they’re okay. I bought them a gift. L'idée qu'on ne pouvait pas trouver de docteure plus cute qu'elle traversa à nouveau l'esprit de l'Anglais, qui prit un éclair à la vanille dans le paquet. They're okay. They have one hell of a start in life. Avec une mère pareille et une situation familiale désastreuse, ils partaient de loin, clairement. Sha seems ready to take care of them and he's well supported -by women, I mean. I'm not really useful on that subject. Il ne fallait pas compter sur lui pour les garder, les nourrir ou les changer. Ils lui faisaient l'effet de deux petits aliens qu'il risquait de briser par simple contact. Cependant, il soutenait moralement son meilleur ami, généralement avec un humour vaseux et quelques bières. Sasha avait surtout la chance d'avoir plusieurs soeurs, cousines et amies proches, toutes gaga de Luna et Noah.
La conversation prit un tournant plus grave quand Murphy parla enfin de son père. I learned about it on the 23rd of May 2017. Twenty years after the accident. I was with Riley and Finn at my grandparents’ house, and he was there too. There was a fight between him and Grandpa, and Grandpa told everyone that my dad was the one who started the fire. Les larmes dans les yeux de la sorcière ennuyèrent beaucoup Oswald, qui soupira, le visage fermé par la colère. ...But why did he do that ? Was it an accident ? I can't believe what you and your brothers went through. Il aurait voulu être là, pour la prendre dans ses bras, pour leur assurer qu'il ne les laisserait jamais tomber, qu'ils pouvaient compter sur lui. But you weren't there, you dumb asshole. La jeune femme contint son émotion, ce qui la rendait d'autant plus touchante. I went… wild. You’ve seen me angry before, but I was enraged. I was so mad, I think if I hadn’t left, I could’ve killed him. So I desaparated to go back to my flat, and I’ve never seen him since. Sans y réfléchir, le sorcier posa sa main sur la sienne. Regard bleu acier qui croisait le sien, juste pour affirmer sa présence, sa compassion, son regret. Les sourcils froncés, un peu inquiets. Le geste lui semblait naturel. S'il ne la touchait pas quand elle évoquait un sujet aussi dramatique, quand le ferait-il ? Il n'avait pas été là toutes ses années mais désormais elle n'aurait plus à se sentir abandonnée. Jamais.
Quand la sorcière préféra parler d'autre chose, Oz réalisa qu'il avait tenu son éclair un peu trop longtemps sans le manger, et il se lécha les doigts plein de vanille pendant qu'elle le questionnait. Where were you in America ? What was that job ? Did you have fun ? Il croqua une bouchée, l'avala et réfléchit pour résumer un peu ce qui s'était passé. Initially it was a job in Massachusetts. A nongovernemental hunting squad. We had to track down fugitives, criminals and some creatures in all states. Les règles étaient assez floues, l'action garantie. Des héros de l'ombre, bien qu'un peu brutaux. A badass project where I just had to be strong and fast. It was fun, yeah. Dangerous too, but hey. Haussement d'épaules et sourire charmeur. Le danger, c'était simplement de l'adrénaline : et lui, il adorait ça. Il était payé à parcourir la nature et à se battre contre des personnes - ou créatures - considérées nuisibles. Un excellent terrain de jeu et d'exercice pour lui, le duelliste en quête de gloire. C'était donc le projet de départ, celui qui l'avait poussé à partir. Ensuite, faute de raison de rentrer, il était resté. Then I took some other jobs, a lot of hunting gigs, mostly illegal. I was a lumberjack too, and worked on construction sites. Sometimes in the muggle world. Il avait commencé à apprendre à changer d'identité, à se faire plus discret. Après la morsure, le goût de la fête lui avait passé en même temps que celui du risque. Il avait peur de blesser des gens sous sa forme de lycan et s'isolait un peu plus, préférant des boulots physiques et tranquilles, un peu loin des villes. I went in most states in the USA, and all over Canada too, conclut-il pour répondre à la question du lieu précis. Murphy enchaina avec une question brûlante, et les premiers mots choisis firent frissonner Oz de surprise et d'embarras. If I had joined you… What did you want me to do ? Wait for you when you were working, like a housewife ? Heureusement, la formulation le fit rire et il put oublier le coup de canif porté à son coeur. Haha, no, I... I didn't have any plan, actually. I just figured out we could visit the country, see Grand Canyon, New Orleans, San Francisco, even Vegas. Like cheap tourists, road trips, sleeping under the stars and all that. Il lançait les idées au hasard, mais il avait réellement pensé cela. Bien sûr, dans ses rêves ils auraient été bien plus que des amis pendant cette année sabbatique, mais il ne voulut pas le préciser. I wouldn't have brought you on the job, sure, but you could have earned your own money too. It's easy to find casual work. Ça aurait constitué un bon entrainement contre la timidité, ça aussi. Et imaginer Murphy en petite serveuse de diner sur la route 66 avait quelque chose de terriblement mignon.
And what do you do now, at the Devil’s Snare ? reprit la sorcière. Oh, yes, the place I work instead of being an auror, right. Un peu amer, l'Anglais tenta de ne rien laisser paraître. Comment parler élégamment de son travail ? I own it, actually. Il n'était quand même pas un simple serveur, il avait acheté sa part du bar, à moitié avec Landry. Et c'était lui qui le dirigeait à sa guise, son associé ne venant que rarement jeter un oeil à l'affaire. Do you know the place ? People have to know the password to come in, you can buy all sort of things... Not really glamorous but the booze is good and the music too. Ce n'était pas non plus un coupe gorge abominable, mais il n'avait pas vraiment bonne réputation - ou du moins, tout dépendait de ce qu'on cherchait. Oz essaya d'expliquer les tâches qui lui revenaient, tout en finissant son éclair. I manage my crew, I control the purchases and sales, I choose my clientele. Ce n'était pas si mal. Pas prestigieux, clairement, mais il jouissait d'une grande liberté et pouvait casser la gueule à quelques ordures au passage - tout en embauchant des délinquants telle une Mère Teresa du crime. It's kind of a secret job. Not as much fun as America, concéda-t-il. Sa vie était bien plus routinière désormais, et relativement vide. Heureusement qu'il avait Sasha. You like the pastries, so, hm ? demanda le sorcier, l'air taquin, constatant que la rouquine en avait dévoré trois ou quatre.
Anyway, reprit la rouquine. Eventually, I got better at it. But when I went to the pediatric department in ninth year, it all got clearer. I realised that talking to kids was a lot easier. So I did my residency there, and I got a job right after. So that’s my specialty. My patients are pregnant women, who I help during their pregnancy until labor. And tiny humans, usually until they’re ten. Son visage s'illumina dès qu'elle mentionna son travail, et cette vision fut un baume au coeur de l'Anglais. C'était ce qu'il avait perçu d'elle en revenant à Inverness. Une femme dévouée à son travail, passionnée. Épanouie. Beautiful. I miss them a lot, ajouta-t-elle avec une mine triste. I bet they miss you too. Everyone would love to have a doctor as sweet and conscientious as you. Le ton encourageant était un peu dragueur, par habitude. I missed the twins’ birth, I was supposed to do it. Lynn did it instead. Apparently, Jazmin was… difficult. Hochant la tête quand elle parla des jumeaux de Sasha, comprenant que Murphy avait suivi la grossesse de Jazmin, il retint une envie de rire quand le caractère de la latina fut évoqué. Sasha lui avait juste dit que ça avait été un enfer, et vu ce qu'il connaissait des tempéraments de feu de Jaz et de Lynn, Oswald avait ri pendant au moins dix minutes en imaginant la scène. Murphy termina à leur sujet avec un air désolé. I haven’t had time to go see them, I hope they’re okay. I bought them a gift. L'idée qu'on ne pouvait pas trouver de docteure plus cute qu'elle traversa à nouveau l'esprit de l'Anglais, qui prit un éclair à la vanille dans le paquet. They're okay. They have one hell of a start in life. Avec une mère pareille et une situation familiale désastreuse, ils partaient de loin, clairement. Sha seems ready to take care of them and he's well supported -by women, I mean. I'm not really useful on that subject. Il ne fallait pas compter sur lui pour les garder, les nourrir ou les changer. Ils lui faisaient l'effet de deux petits aliens qu'il risquait de briser par simple contact. Cependant, il soutenait moralement son meilleur ami, généralement avec un humour vaseux et quelques bières. Sasha avait surtout la chance d'avoir plusieurs soeurs, cousines et amies proches, toutes gaga de Luna et Noah.
La conversation prit un tournant plus grave quand Murphy parla enfin de son père. I learned about it on the 23rd of May 2017. Twenty years after the accident. I was with Riley and Finn at my grandparents’ house, and he was there too. There was a fight between him and Grandpa, and Grandpa told everyone that my dad was the one who started the fire. Les larmes dans les yeux de la sorcière ennuyèrent beaucoup Oswald, qui soupira, le visage fermé par la colère. ...But why did he do that ? Was it an accident ? I can't believe what you and your brothers went through. Il aurait voulu être là, pour la prendre dans ses bras, pour leur assurer qu'il ne les laisserait jamais tomber, qu'ils pouvaient compter sur lui. But you weren't there, you dumb asshole. La jeune femme contint son émotion, ce qui la rendait d'autant plus touchante. I went… wild. You’ve seen me angry before, but I was enraged. I was so mad, I think if I hadn’t left, I could’ve killed him. So I desaparated to go back to my flat, and I’ve never seen him since. Sans y réfléchir, le sorcier posa sa main sur la sienne. Regard bleu acier qui croisait le sien, juste pour affirmer sa présence, sa compassion, son regret. Les sourcils froncés, un peu inquiets. Le geste lui semblait naturel. S'il ne la touchait pas quand elle évoquait un sujet aussi dramatique, quand le ferait-il ? Il n'avait pas été là toutes ses années mais désormais elle n'aurait plus à se sentir abandonnée. Jamais.
Quand la sorcière préféra parler d'autre chose, Oz réalisa qu'il avait tenu son éclair un peu trop longtemps sans le manger, et il se lécha les doigts plein de vanille pendant qu'elle le questionnait. Where were you in America ? What was that job ? Did you have fun ? Il croqua une bouchée, l'avala et réfléchit pour résumer un peu ce qui s'était passé. Initially it was a job in Massachusetts. A nongovernemental hunting squad. We had to track down fugitives, criminals and some creatures in all states. Les règles étaient assez floues, l'action garantie. Des héros de l'ombre, bien qu'un peu brutaux. A badass project where I just had to be strong and fast. It was fun, yeah. Dangerous too, but hey. Haussement d'épaules et sourire charmeur. Le danger, c'était simplement de l'adrénaline : et lui, il adorait ça. Il était payé à parcourir la nature et à se battre contre des personnes - ou créatures - considérées nuisibles. Un excellent terrain de jeu et d'exercice pour lui, le duelliste en quête de gloire. C'était donc le projet de départ, celui qui l'avait poussé à partir. Ensuite, faute de raison de rentrer, il était resté. Then I took some other jobs, a lot of hunting gigs, mostly illegal. I was a lumberjack too, and worked on construction sites. Sometimes in the muggle world. Il avait commencé à apprendre à changer d'identité, à se faire plus discret. Après la morsure, le goût de la fête lui avait passé en même temps que celui du risque. Il avait peur de blesser des gens sous sa forme de lycan et s'isolait un peu plus, préférant des boulots physiques et tranquilles, un peu loin des villes. I went in most states in the USA, and all over Canada too, conclut-il pour répondre à la question du lieu précis. Murphy enchaina avec une question brûlante, et les premiers mots choisis firent frissonner Oz de surprise et d'embarras. If I had joined you… What did you want me to do ? Wait for you when you were working, like a housewife ? Heureusement, la formulation le fit rire et il put oublier le coup de canif porté à son coeur. Haha, no, I... I didn't have any plan, actually. I just figured out we could visit the country, see Grand Canyon, New Orleans, San Francisco, even Vegas. Like cheap tourists, road trips, sleeping under the stars and all that. Il lançait les idées au hasard, mais il avait réellement pensé cela. Bien sûr, dans ses rêves ils auraient été bien plus que des amis pendant cette année sabbatique, mais il ne voulut pas le préciser. I wouldn't have brought you on the job, sure, but you could have earned your own money too. It's easy to find casual work. Ça aurait constitué un bon entrainement contre la timidité, ça aussi. Et imaginer Murphy en petite serveuse de diner sur la route 66 avait quelque chose de terriblement mignon.
And what do you do now, at the Devil’s Snare ? reprit la sorcière. Oh, yes, the place I work instead of being an auror, right. Un peu amer, l'Anglais tenta de ne rien laisser paraître. Comment parler élégamment de son travail ? I own it, actually. Il n'était quand même pas un simple serveur, il avait acheté sa part du bar, à moitié avec Landry. Et c'était lui qui le dirigeait à sa guise, son associé ne venant que rarement jeter un oeil à l'affaire. Do you know the place ? People have to know the password to come in, you can buy all sort of things... Not really glamorous but the booze is good and the music too. Ce n'était pas non plus un coupe gorge abominable, mais il n'avait pas vraiment bonne réputation - ou du moins, tout dépendait de ce qu'on cherchait. Oz essaya d'expliquer les tâches qui lui revenaient, tout en finissant son éclair. I manage my crew, I control the purchases and sales, I choose my clientele. Ce n'était pas si mal. Pas prestigieux, clairement, mais il jouissait d'une grande liberté et pouvait casser la gueule à quelques ordures au passage - tout en embauchant des délinquants telle une Mère Teresa du crime. It's kind of a secret job. Not as much fun as America, concéda-t-il. Sa vie était bien plus routinière désormais, et relativement vide. Heureusement qu'il avait Sasha. You like the pastries, so, hm ? demanda le sorcier, l'air taquin, constatant que la rouquine en avait dévoré trois ou quatre.
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Re: mixed signals and seconds thoughts (here we go again) - murphy
Ven 22 Mar 2019 - 17:09
Résumer six années de ma vie a été plus simple que prévu. Bien sûr, j’ai décidé de ne parler que de la partie simple - mon travail. J’ai occulté tous les moments de doutes, de tristesse, de stress, de panique. Concluant sur mon travail à l’heure actuelle - ou plutôt, jusqu’en décembre, j’avoue que mes patients me manquent. Ce n’est pas un secret, je l’ai déjà dit à plusieurs personnes. A vrai dire, je crois que je ne fais que rabâcher ces mots à qui veut l’entendre. I miss work, I miss the kids. I’m bored… Un peu triste de ne pas encore pouvoir reprendre le travail, je fais la moue. “I bet they miss you too. Everyone would love to have a doctor as sweet and conscientious as you.” Le ton dragueur ainsi que le sourire charmeur d’Oz me font rougir. Mais plutôt que détourner le regard et changer de sujet, je décide de lui répondre sur le même ton. “The dads do love me.” Bim. Un sentiment victorieux me réchauffant la poitrine, je reprends une gorgée de thé. My punchlines got sharper, all right. Mais après tout, c’est vrai. Il y a deux ou trois semaines, j’ai rencontré par hasard le père d’une petite fille que je soigne. Malgré son allure effrayante, j’ai bien vu qu’il m’aimait bien. Continuant sur le sujet des enfants et des papas, je repense à Sasha et ses jumeaux. Lorsque j’avoue que j’ai raté l’accouchement, je vois le sourire d’Oswald s’agrandir. Peut-être qu’il connaît mieux Jazmin que moi ? Mais bon, préférant me concentrer sur les bébés et pas leur furie de mère, je conclus d’un air désolé que je ne suis pas allée les voir, encore. Je n’ai aucune idée de si Sasha a parlé de notre dernière conversation, je n’ai pas vraiment envie de m’épancher là-dessus. “They're okay. They have one hell of a start in life. Sha seems ready to take care of them and he's well supported -by women, I mean. I'm not really useful on that subject.” Mon sourire revenant vite, je pointe un doigt faussement accusateur vers le sorcier. “You’re gonna do the same thing you did with my brothers. I already know it. Putting them on brooms before they can even walk, sneak them into parties when they’re fifteen, help them cheat in school...” Long regard appuyé pour montrer que je désapprouve. “I think I’ll offer Sasha to be their designated healer. Less fun, but more useful.”
Haussant les épaules, je plonge la main dans le paquet de pâtisseries pour sortir un gâteau au chocolat, dans lequel je mords pour me donner la force de parler de mon père. L’émotion revient, comme à chaque fois. Je détaille sommairement le moment où j’ai appris pour l’incendie. “Grandpa told everyone that my dad was the one who started the fire.” Le regard fermé d’Oz me serre le coeur et m’émeut encore plus. Ne pas pleurer. “...But why did he do that ? Was it an accident ? I can't believe what you and your brothers went through.” Haussant les épaules, j’essaie de me raccrocher à quelque chose de rassurant pour ne pas craquer. “My brothers are fine. They were two when that happened, and they don’t remember a thing.” But I do. Mes yeux posés sur mes genoux, je commence à lister mes hypothèses. “I don’t know if it was an accident or not. My guesses are : either he was cooking and got called at the ministry and forgot to turn off the stove, and that we were in his care. Or maybe he thought that my powers were too long to apparate so he decided to test me, and I succeeded.” L’émotion devenant beaucoup trop difficile à contenir, j’essaie de rebondir sur quelque chose de moins chargé, souriant malgré mes yeux brillants. “Anyway, I went wild.” Quelques détails et je conclus rapidement “I’ve never seen him since.” Deux ans sans voir mon père. Ca ne me dérange pas plus que ça, car je ne le voyais déjà pas beaucoup. Il n’a jamais vraiment eu le rôle d’un père. Sans vraiment prévenir, je sens la main d’Oswald se poser sur la mienne. Tournant la tête pour le regarder, je suis frappée par l’inquiétude dans ses yeux, mais surtout la détermination. Ce sont un geste et un regard qui veulent dire “je suis là maintenant”, et immédiatement, je suis rassurée. Je pensais avoir fermé la blessure Duncan depuis longtemps, mais cette conversation m’a montré qu’elle était encore à vif. Grâce au sorcier, elle cicatrisera mieux. Serrant légèrement ses doigts, je lui offre un sourire triste. J’ai envie de me blottir contre lui, de ne plus jamais le quitter, de passer ma vie dans ses bras.
Secouant la tête pour casser ce moment étrange, je décide de changer de sujet. “Anyway, enough about me.” A moi de poser les questions, à lui d’y répondre. Me replaçant légèrement dans le canapé, je pioche un nouvelle pâtisserie en l’interrogeant sur l’Amérique. “Initially it was a job in Massachusetts. A nongovernemental hunting squad. We had to track down fugitives, criminals and some creatures in all states. A badass project where I just had to be strong and fast. It was fun, yeah. Dangerous too, but hey.” Le haussement d’épaules et le regard charmeur du brun me font froncer les sourcils. Je le reconnais bien là dedans, toujours à foncer dans les situations dangereuses, sans jamais y réfléchir à deux fois. “Then I took some other jobs, a lot of hunting gigs, mostly illegal. I was a lumberjack too, and worked on construction sites. Sometimes in the muggle world. I went in most states in the USA, and all over Canada too.” Encaissant les révélations, je hoche doucement la tête, croquant de temps à autre dans un scone aux myrtilles. Lorsqu’il évoque le métier de bûcheron, ou du bâtiment, je ne peux m'empêcher de hausser les sourcils. That’s where he got big. Gardant mes réflexions pour moi, mes joues rosissant légèrement, je préfère changer de sujet. Ces découvertes créent de nouvelles questions dans mon esprit. Ce travail avait l’air dangereux, certes, mais surtout très instable. La certitude qu’il m’a demandé de le rejoindre et que je l’aurais suivi les yeux fermés est une chose, mais la logistique en est une autre. “If I had joined you… What did you want me to do ? Wait for you when you were working, like a housewife ?” Car c’est bien beau de chasser les méchants, mais il faut penser à moi, dans l’histoire. Ce n’est pas vraiment mon genre de passer mes journées à attendre un homme - la preuve, je suis en repos forcé depuis deux mois et c’est un enfer. “Haha, no, I... I didn't have any plan, actually. I just figured out we could visit the country, see Grand Canyon, New Orleans, San Francisco, even Vegas. Like cheap tourists, road trips, sleeping under the stars and all that. I wouldn't have brought you on the job, sure, but you could have earned your own money too. It's easy to find casual work.” Les yeux qui s’arrondissent, les lèvres qui forment un “ooh” silencieux tandis qu’Oz évoque les possibilités. Pincement au coeur. “I would’ve loved that.” Il y a quelque chose d’étrange qui flotte entre nous. De la nostalgie, des regrets, mais surtout une interrogation. Quelle relation aurions-nous eue ? Car c’était la grande question, celle à laquelle on devait réfléchir durant les vacances d’été. Le trac, la pudeur, la peur d’avoir encore plus de regret m’empêche de la formuler à haute voix.
A la place, je décide de parler de son nouveau travail - en tout cas, celui qu’il a en Ecosse. “And what do you do now, at the Devil’s Snare ?” La réponse est rapide à venir et me prend par surprise. “I own it, actually.” “Really ?” Les méninges qui tournent, encore plus d’interrogations qui surviennent. C’est fou, à chaque réponse que j’obtiens, trois nouvelles questions apparaissent. “Do you know the place ?” Secouant négativement la tête, je le laisse continuer. “People have to know the password to come in, you can buy all sort of things... Not really glamorous but the booze is good and the music too. I manage my crew, I control the purchases and sales, I choose my clientele. It's kind of a secret job. Not as much fun as America.” Terminant mon thé, j’avale ma dernière gorgée avant de réagir. “And will I know the password ?” Regard en biais, question qui montre mon envie de me rapprocher de lui. La révélation que nous sommes devenus des adultes, et que c’est la première conversation aussi longue et profonde qu’on ait jamais eue me traverse l’esprit. Généralement, si j’essayais d’être sérieuse, Oz se mettait à blaguer ou à me chatouiller. Pas maintenant. Mais je n’ai pas le temps de faire la réflexion à voix haute, car le brun reprend son ton taquin. “You like the pastries, so, hm ?” Le sourire aux lèvres, oubliant mes réflexions précédentes, profitant de la tranquillité apaisante de sa présence, j’opine du chef. “They’re good, yes. I never knew how to make them, but I’m good at eating them !” Penchant un peu la tête sur le côté, mes yeux se perdent dans la pièce, concentrée sur mes souvenirs. “Though Baz did try to teach me.” Arrondissant les yeux, je sens le rouge me monter légèrement aux joues. Je ne savais pas si j’avais envie qu’Oswald apprenne si vite ma relation avec Sebastian, mais je ne peux plus revenir en arrière, maintenant. “Do you know him ? Sebastian Donovan, Mercy’s brother.” Bien entendu, Oz connaît Mercy. Tout le monde connaît Mercy. Je tente de garder un air détaché. “We dated.” Regard qui fuit encore une fois. “It lasted for about six or eight months, maybe. He was nice, and sweet, and I really liked him.” Les mots sont prudemment choisis. “But in the end, he wasn’t…” You. “It didn’t work out.” Tentant un demi-sourire, je pose quelques secondes mon regard dans celui d’Oswald, anxieuse de sa réaction.
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Re: mixed signals and seconds thoughts (here we go again) - murphy
Sam 23 Mar 2019 - 11:04
Plaisanterie charmeuse, habitude de l'ancien Wright, qui ne savait pas trop complimenter autrement, pour signifier à Murphy qu'il était persuadé qu'elle était très appréciée dans son travail. Avant, la rouquine aurait simplement rougi. Cette fois-ci, elle ne se démonta pas et répliqua sur le même ton que le sorcier. The dads do love me. Oz haussa les sourcils, surpris, amusé qu'elle ose le défier sur ce terrain. Elle avait grandi. C'était un peu effrayant en un sens, car on aimerait que tout reste comme autrefois, mais il était logique qu'ils aient tous deux évolué. Lui parlait moins, elle s'affirmait davantage. Il fallait faire avec. En parlant de pères, la discussion glissa sur les nouveaux-nés de Sasha. Oswald expliqua qu'il ne fallait pas compter sur lui pour s'occuper d'eux. D'un doigt accusateur, la sorcière se moqua de lui. You’re gonna do the same thing you did with my brothers. I already know it. Putting them on brooms before they can even walk, sneak them into parties when they’re fifteen, help them cheat in school... Les souvenirs avec les jumeaux Fraser -Riley principalement- et le ton réprobateur de Murphy firent doucement rire l'Anglais. Il ne pouvait nier aucune accusation et il avait adoré ces moments. Il prit un ton faussement blessé, la main sur le torse. Hey, those are important skills if they want to be as awesome as me. Clairement, il avait hâte que les bébés soient assez grands pour écouter ses conseils inappropriés et monter sur des balais. Là commencerait sa vie d'oncle le plus cool e la terre. I think I’ll offer Sasha to be their designated healer. Less fun, but more useful, proposa Murphy, plus sérieuse. Le sorcier hocha vigoureusement la tête. Yep, we'll do that. I'll do the fun part and you'll do the healing/serious part. Un nouveau pacte scellé entre eux. Une promesse pour l'avenir, en quelque sorte. C'était doux-amer, de rire de ça en espérant que ça arriverait réellement.
La discussion fit un détour par le passé, pour le sujet grave de l'incendie chez les Fraser. En immédiate réponse à l'émotion de Murphy, Oz était fermé, courroucé. ...But why did he do that ? Was it an accident ? I can't believe what you and your brothers went through. Haussement d'épaules de celle qu'il aurait voulu serrer dans ses bras. My brothers are fine. They were two when that happened, and they don’t remember a thing. Ça, il le savait déjà. Il pensait au choc de découvrir que le drame familial était la cause de leur seul parent rescapé. Leur famille n'avait pas besoin d'être déchirée à nouveau. Murphy avait dû devenir le parent de substitution pour ses frères une fois de plus. I don’t know if it was an accident or not. My guesses are : either he was cooking and got called at the ministry and forgot to turn off the stove, and that we were in his care. Or maybe he thought that my powers were too long to apparate so he decided to test me, and I succeeded. La dernière idée fit frissonner Oswald de dégoût. Il ouvrit les lèvres dans un "what ?" inaudible, horrifié, remonté. Quel genre de père ferait cela ? Il n'avait jamais aimé Duncan mais il le placerait dans la catégorie infime des personnes qu'il détestait, désormais. Sans mots adéquats, le sorcier posa simplement sa main sur celle de la rouquine. L'échange de regard mêlait émotion et détermination, une autre promesse : je ne partirai plus.
Enfin, Oz raconta brièvement son aventure américaine. Il répondit à la question de Murphy sur ce qu'il avait imaginé pour eux deux, dans son projet qu'elle le rejoigne. Like cheap tourists, road trips, sleeping under the stars and all that. La liste était rapide, d'une nervosité que le sorcier essayait de cacher. Il jeta un regard à la rouquine lorsqu'elle commenta. I would’ve loved that. Pincement au coeur. C'était la réponse qu'il avait tant espéré quand il était parti. Réaliser aujourd'hui que tout aurait fonctionné à merveille si elle avait reçu sa lettre était plus douloureux qu'encourageant. Petit sourire, rapide pour ne pas montrer sa tristesse. Maybe one day. Pourquoi pas ? Ils avaient perdu du temps mais la vie s'étendait encore devant eux. Oswald termina son tour de parole en parlant de son travail au Filet du diable. And will I know the password ? Incertain du sérieux de la question, l'Anglais ne répondit pas et se contenta du même regard en biais que Murphy. Lui aussi avait envie qu'elle fasse partie de sa vie, mais il avait du mal à la voir dans son bar. C'était en partie pour ça qu'il n'avait pas eu le courage de lui parler quand il l'avait vue à l'hôpital à son retour à Inverness. Que ferait une magnifique et douce docteure dans un endroit aussi mal famé ? Il préféra éviter d'avoir à répondre à sa curiosité tant qu'il pouvait.
Détournement de sujet facile, les pâtisseries. Oz se félicita de les avoir prises vu leur succès. They’re good, yes. I never knew how to make them, but I’m good at eating them ! Petit éclat de rire face à la mine craquante de la sorcière. C'était bon de la retrouver. Though Baz did try to teach me. Son rougissement soudain signifiait qu'elle ne pensait pas parler de ça. Le sorcier lui jeta un regard surpris, légèrement suspicieux. Who is that and what is he doing in our conversation ? Murphy tentait de se montrer détachée, mais elle mentait mal. Son embarras déplut au sorcier avant même qu'il ne comprenne pourquoi. Do you know him ? Sebastian Donovan, Mercy’s brother. Il n'avait pas entendu le nom de Mercy Donovan depuis très longtemps, mais il savait très bien qui elle était et effectivement elle avait un frère. L'information ne le rassurait pas. Il se souvenait du caractère de Mercy, de son histoire familiale compliquée, de la jalousie de Murphy à son égard... Quelque chose lui disait qu'il n'allait pas aimer savoir ce qui reliait Baz à elle. I do, se contenta-t-il de répondre. Ce n'était pas à lui de parler, là. We dated. La rouquine fuyait le regard acier de l'Anglais. Il haussa les sourcils, comme s'il avait du mal à croire ce qu'il entendait. You what ? Murphy avait eu un petit ami. It lasted for about six or eight months, maybe. He was nice, and sweet, and I really liked him. Oz était abasourdi. Oh. That's... nice. Moue d'approbation complètement forcée. Il regardait ailleurs, cherchant à comprendre ce qui le dérangeait là dedans et s'il avait raison de se sentir ainsi, mais son esprit était trop choqué pour réfléchir. But in the end, he wasn’t… - it didn’t work out. Incrédule, clairement contrarié même s'il cherchait à ne pas le montrer, le sorcier tenta de lire dans le regard qu'elle lui lançait. Oh. Okay, conclut-il en haussant une épaule, les yeux détournés une fois de plus. He didn't hurt you, right ? Vérification au cas où. Il pouvait exister des tas de raisons pour que ça n'ait pas marché entre eux, mais si Baz avait fait du mal à la sorcière il aurait très vite une visite d'Oswald. Il ne lui serait pas difficile de le retrouver et de lui faire savoir ce qu'on risquait à toucher à Murphy.
Comment rebondir après ça ? Ce n'était pas une nouvelle désastreuse en soi, mais le sorcier ne savait pas de quoi parler ensuite. Il ne voulait pas demander de détails sur la relation de la rouquine avec Baz, il ne voulait pas savoir si elle avait eu d'autres relations amoureuses en son absence, il ne se voyait pas non plus lui dire que lui n'avait été avec personne si on ne comptait pas toutes ses aventures homosexuelles... Heureusement pour Oswald, une sorcière toqua à la porte de la librairie, espérant visiblement de trouver quelqu'un malgré le panneau "fermé". L'Anglais sauta sur l'occasion pour se relever. Duty call. I should let you go back to work. Il ne voulait pas partir fâché, il ne l'était pas, juste embarrassé, un peu jaloux. Il referma le paquet dans lequel il restait quatre pâtisseries. You can keep that - but don't eat them all at once. Son regard s'adoucit quand il se posa enfin sur elle pour de vrai, sans la fuir. Il eut envie de déposer un baiser sur sa joue, comme pour lui dire qu'il reviendrait, qu'elle ne devait pas s'inquiéter de son départ, mais n'osa pas. Il pressa simplement son bras, en douceur, un peu plus longtemps qu'un simple geste de politesse. See you soon, Smurf.
La discussion fit un détour par le passé, pour le sujet grave de l'incendie chez les Fraser. En immédiate réponse à l'émotion de Murphy, Oz était fermé, courroucé. ...But why did he do that ? Was it an accident ? I can't believe what you and your brothers went through. Haussement d'épaules de celle qu'il aurait voulu serrer dans ses bras. My brothers are fine. They were two when that happened, and they don’t remember a thing. Ça, il le savait déjà. Il pensait au choc de découvrir que le drame familial était la cause de leur seul parent rescapé. Leur famille n'avait pas besoin d'être déchirée à nouveau. Murphy avait dû devenir le parent de substitution pour ses frères une fois de plus. I don’t know if it was an accident or not. My guesses are : either he was cooking and got called at the ministry and forgot to turn off the stove, and that we were in his care. Or maybe he thought that my powers were too long to apparate so he decided to test me, and I succeeded. La dernière idée fit frissonner Oswald de dégoût. Il ouvrit les lèvres dans un "what ?" inaudible, horrifié, remonté. Quel genre de père ferait cela ? Il n'avait jamais aimé Duncan mais il le placerait dans la catégorie infime des personnes qu'il détestait, désormais. Sans mots adéquats, le sorcier posa simplement sa main sur celle de la rouquine. L'échange de regard mêlait émotion et détermination, une autre promesse : je ne partirai plus.
Enfin, Oz raconta brièvement son aventure américaine. Il répondit à la question de Murphy sur ce qu'il avait imaginé pour eux deux, dans son projet qu'elle le rejoigne. Like cheap tourists, road trips, sleeping under the stars and all that. La liste était rapide, d'une nervosité que le sorcier essayait de cacher. Il jeta un regard à la rouquine lorsqu'elle commenta. I would’ve loved that. Pincement au coeur. C'était la réponse qu'il avait tant espéré quand il était parti. Réaliser aujourd'hui que tout aurait fonctionné à merveille si elle avait reçu sa lettre était plus douloureux qu'encourageant. Petit sourire, rapide pour ne pas montrer sa tristesse. Maybe one day. Pourquoi pas ? Ils avaient perdu du temps mais la vie s'étendait encore devant eux. Oswald termina son tour de parole en parlant de son travail au Filet du diable. And will I know the password ? Incertain du sérieux de la question, l'Anglais ne répondit pas et se contenta du même regard en biais que Murphy. Lui aussi avait envie qu'elle fasse partie de sa vie, mais il avait du mal à la voir dans son bar. C'était en partie pour ça qu'il n'avait pas eu le courage de lui parler quand il l'avait vue à l'hôpital à son retour à Inverness. Que ferait une magnifique et douce docteure dans un endroit aussi mal famé ? Il préféra éviter d'avoir à répondre à sa curiosité tant qu'il pouvait.
Détournement de sujet facile, les pâtisseries. Oz se félicita de les avoir prises vu leur succès. They’re good, yes. I never knew how to make them, but I’m good at eating them ! Petit éclat de rire face à la mine craquante de la sorcière. C'était bon de la retrouver. Though Baz did try to teach me. Son rougissement soudain signifiait qu'elle ne pensait pas parler de ça. Le sorcier lui jeta un regard surpris, légèrement suspicieux. Who is that and what is he doing in our conversation ? Murphy tentait de se montrer détachée, mais elle mentait mal. Son embarras déplut au sorcier avant même qu'il ne comprenne pourquoi. Do you know him ? Sebastian Donovan, Mercy’s brother. Il n'avait pas entendu le nom de Mercy Donovan depuis très longtemps, mais il savait très bien qui elle était et effectivement elle avait un frère. L'information ne le rassurait pas. Il se souvenait du caractère de Mercy, de son histoire familiale compliquée, de la jalousie de Murphy à son égard... Quelque chose lui disait qu'il n'allait pas aimer savoir ce qui reliait Baz à elle. I do, se contenta-t-il de répondre. Ce n'était pas à lui de parler, là. We dated. La rouquine fuyait le regard acier de l'Anglais. Il haussa les sourcils, comme s'il avait du mal à croire ce qu'il entendait. You what ? Murphy avait eu un petit ami. It lasted for about six or eight months, maybe. He was nice, and sweet, and I really liked him. Oz était abasourdi. Oh. That's... nice. Moue d'approbation complètement forcée. Il regardait ailleurs, cherchant à comprendre ce qui le dérangeait là dedans et s'il avait raison de se sentir ainsi, mais son esprit était trop choqué pour réfléchir. But in the end, he wasn’t… - it didn’t work out. Incrédule, clairement contrarié même s'il cherchait à ne pas le montrer, le sorcier tenta de lire dans le regard qu'elle lui lançait. Oh. Okay, conclut-il en haussant une épaule, les yeux détournés une fois de plus. He didn't hurt you, right ? Vérification au cas où. Il pouvait exister des tas de raisons pour que ça n'ait pas marché entre eux, mais si Baz avait fait du mal à la sorcière il aurait très vite une visite d'Oswald. Il ne lui serait pas difficile de le retrouver et de lui faire savoir ce qu'on risquait à toucher à Murphy.
Comment rebondir après ça ? Ce n'était pas une nouvelle désastreuse en soi, mais le sorcier ne savait pas de quoi parler ensuite. Il ne voulait pas demander de détails sur la relation de la rouquine avec Baz, il ne voulait pas savoir si elle avait eu d'autres relations amoureuses en son absence, il ne se voyait pas non plus lui dire que lui n'avait été avec personne si on ne comptait pas toutes ses aventures homosexuelles... Heureusement pour Oswald, une sorcière toqua à la porte de la librairie, espérant visiblement de trouver quelqu'un malgré le panneau "fermé". L'Anglais sauta sur l'occasion pour se relever. Duty call. I should let you go back to work. Il ne voulait pas partir fâché, il ne l'était pas, juste embarrassé, un peu jaloux. Il referma le paquet dans lequel il restait quatre pâtisseries. You can keep that - but don't eat them all at once. Son regard s'adoucit quand il se posa enfin sur elle pour de vrai, sans la fuir. Il eut envie de déposer un baiser sur sa joue, comme pour lui dire qu'il reviendrait, qu'elle ne devait pas s'inquiéter de son départ, mais n'osa pas. Il pressa simplement son bras, en douceur, un peu plus longtemps qu'un simple geste de politesse. See you soon, Smurf.
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