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Why'd you only call me when you're high ?
Mar 9 Avr 2019 - 23:42
Why'd You Only Call Me When You're High?
Ce que j’aime le plus les jeudi soir, c’est l’ambiance dans les bars. Franchement, c’est le feu. Tout le monde est de bonne humeur, si on oublie les quelques cons qui se mettent sur la gueule. Les pupilles légèrement dilatées, le maquillage faisant parfaitement ressortir mes prunelles vertes, mon regard se redressait vers le petit miroir derrière le serveur pour y jeter un furtif coup d’oeil. Il y a match ce soir, et qui dit match, dit beaucoup, beaucoup d’alcool. En soit témoins les deux pintes plus ou moins empilées maladroitement devant moi. Perdue dans le brouhaha, je clignais des yeux frénétiquement en rythme avec celle de ma camarade qui claquait ses doigts devant moi.
« Talya, t’endors pas, on t’as demandé si tu rentrais avec nous ce soir ! »
« *Rot* pas moyen cocotte ! »
« Putain mais demain c’est la grosse journée tu vas être morte ! »
Un rire léger se fit entendre alors que je me redressais lentement en posant mes mains sur la table, attrapant ma veste en jean, trop grande pour l’enfiler par dessus mon débardeur gris, mettant en valeur mes courbes et dévoilant vaguement légèrement le dessin et la couleur de mon soutien-gorge noir, en pleine harmonie avec mon jean taille haute sombre et mes bottines, mes cheveux se promenant au gré de mes mouvements alors que je mettais fin à toute négociation d’un signe de la main.
« Ma vessie va mourir, j’arrive ! »
Un déhanché élégant et quelque part un peu maladroit. Le bruit ambiant, la lumière faible du pub, la retransmission du match relativement bruyante, l’alcool… Allant m’isoler dans les toilettes tranquillement, j’attrapais mon téléphone pour jeter un oeil à mes messages, secouant lentement la tête avant de me mettre à pianoter frénétiquement sur l’écran dont la lumière illuminait vaguement mon visage.
« Hey mon chat, trop déçue que t’ai pas pu venir ! :( j’pense fort à toi.
Tata. »
Tata, un surnom qui m’a été attribué par un français dont je ne me souviens plus vraiment du nom… Gentil, mais j’ai un trou de mémoire. En français, une tata c’est une tante, un qualificatif assez péjoratif pour un homosexuel, ou le nom qu’on donne fréquemment aux nourrices. Je crois que c’est par rapport au troisième aspect que tous mes amis ont décidé de m’appeler comme ça ! Enfin. J’espère. Secouant lentement la tête en me rhabillant pour quitter le lieu avant un rapide lavage de main, je clignais des yeux un instant, troublée.
Cette tête me parle… Un beau garçon, assez mal habillé, brun aux cheveux longs, mais c’est pas le plus frappant, c’est surtout… Le regard, putain, ce regard… Je ne sais plus où je l’ai vu, mais je le connais, c’est une certitude. Il m’a marqué. Il est marquant. J’étais sûrement bourrée ? Fronçant lentement les sourcils pour me concentrer et faire preuve d’un semblant de réflexion, je me résignais en haussant les épaules. Qui vivra verra, et c’est ainsi que mes pas me guidaient à sa rencontre, d’un air assuré, vers le bar.
« Arrête moi si j’me trompe… On se connait nan ? »
La curiosité se lisait en mon regard, mes bras le long de mon corps, de façon assez libre, montant que je n’étais pas particulièrement stressée, dérangée, ou sur la défensive via cette impression de déjà-vu, mais simplement disponible. Insistante cependant de par mon expression.
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Re: Why'd you only call me when you're high ?
Mer 10 Avr 2019 - 20:10
Malgré tous les efforts d’Aedan pour tenter de m’y intéresser, je n’ai jamais compris l’enthousiasme des foules pour le quidditch. Cependant je suis toujours fasciné et amusé par cet engouement et cette ferveur du public les soirs de match. C’est pour cette raison seulement qu’il m’arrive de venir assister à certaines retransmissions à la taverne du troll. Pas pour le match en lui-même mais bien pour les supporters. C’est dans cette ambiance que je sirote tranquillement une bière lorsqu’une magnifique créature m’interpelle soudain. Je lui souris.
- Pas intimement, ou je m’en souviendrais.
En fait je l’ai parfaitement reconnue. J’ignore son nom, mais je me souviens de cette jeune femme un peu éméchée qui s’était assise sur le banc sur lequel je passais la nuit pour discuter quelques instants. J’avais été marqué par son franc parlé et c’est précisément la raison de mon approche peu subtile. Elle lève les yeux au ciel avec un petit sourire plein de malice et d'ironie.
- Tout de suite les grands mots ! Pareil pour moi. Tu bois un truc ? Ca me reviendra surement rapidement !
Je ris légèrement et lui montre ma bière que je viens de finir. J’ajoute alors.
- Un banc un peu bancal, un lever de soleil, quelque part à Port-Élizabeth…
Elle a une moue contrariée en direction de ma bière vide puis cligne soudain des yeux alors que les souvenirs remontent.
- Oh putain ! Je me souviens ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?!
Je ris à nouveau et fais signe au barman de nous resservir deux bières avant de répondre. Je ne suis pas du genre à m’étaler sur ma vie en général mais notre discussion sur ce banc me pousse à faire une légère exception.
- Je pourrais te retourner la question. Je travaille à l’université.
- Pas intimement, ou je m’en souviendrais.
En fait je l’ai parfaitement reconnue. J’ignore son nom, mais je me souviens de cette jeune femme un peu éméchée qui s’était assise sur le banc sur lequel je passais la nuit pour discuter quelques instants. J’avais été marqué par son franc parlé et c’est précisément la raison de mon approche peu subtile. Elle lève les yeux au ciel avec un petit sourire plein de malice et d'ironie.
- Tout de suite les grands mots ! Pareil pour moi. Tu bois un truc ? Ca me reviendra surement rapidement !
Je ris légèrement et lui montre ma bière que je viens de finir. J’ajoute alors.
- Un banc un peu bancal, un lever de soleil, quelque part à Port-Élizabeth…
Elle a une moue contrariée en direction de ma bière vide puis cligne soudain des yeux alors que les souvenirs remontent.
- Oh putain ! Je me souviens ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?!
Je ris à nouveau et fais signe au barman de nous resservir deux bières avant de répondre. Je ne suis pas du genre à m’étaler sur ma vie en général mais notre discussion sur ce banc me pousse à faire une légère exception.
- Je pourrais te retourner la question. Je travaille à l’université.
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Re: Why'd you only call me when you're high ?
Mer 10 Avr 2019 - 20:43
Why'd You Only Call Me When You're High?
Un festival de saveurs se dresse devant moi. Quelle mauvaise idée que de rester si prêt du bar Talya. Tu vas encore rentrer éclatée ! La simple idée suffisait à élargir le léger sourire que je destinais en même temps à mon interlocuteur, d’un manque de subtilité qui m’amuse franchement. Je l’aurais connu personnellement, j’aurais légèrement poussé son épaule pour établir un contact, mais je me contentais de lever élégamment les yeux au ciel, éprise d’une forme d’ironie et de malice.
« Tout de suite les grands mots ! Tu bois un truc ? Ca me reviendra sûrement rapidement ! »
Ma moue se dirigeait vers le verre vide. Un dicton d’entre mes potes et moi dit qu’un verre vide est un mauvais verre. L’idée me mêlait entre une vague contrariété et un amusement certain. Est-ce que c’est un stop ? J’en sais rien. De toute façon, qu’est-ce que ça change un peu ? Autant forcer un peu, ça passe ou ça casse !
Ses suivants mots mettaient mon esprit à rude épreuve. Oh putain ! Ce soir-là ! Mais… C’est drôle, j’étais persuadée qu’il était sans domicile. Bon en même temps il a la dégaine pour, ça porte à confusion. Mais ça ne change rien, il a ce truc dans le regard, et surtout en la façon dont il pose ses yeux sur moi. Ca m’attire, tant en ma curiosité qu’en mes hormones qui s’enflamment. Mes amis auraient tendance à dire “tes hormones s’enflamment tout le temps bébé arrête”.
« Oh putain ! Je me souviens ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?! »
Un second rire, est-ce qu’il est attaqué ? Est-ce qu’il me prends de haut ? Est-ce qu’il est charmé ? J’en sais rien. On verra bien, c’est trop tôt pour dire. Me penchant en avant vers le bar, consciente de prendre une position relativement suggestive, mes bras proche du plateau, croisés, venant redresser ma poitrine, mon dos légèrement courbé, dévoilant mon décolleté, mes hanches galbées, sans que ça ne me pose réellement problème. Il y avait en moi ce paradoxe d’élégance et ce côté sans-gêne exacerbé qui peut être presque rebutant, selon le regard qu’on y porte.
« Chouchou tu me met une triple, hein ! Tu connais. »
L’échange d’un sourire complice avec le barman, avant que je ne me replonge vers mon interlocuteur, m’accoudant au bar avant de reprendre, d’une voix puissante pour être entendue parmi les autres conversations, mais mine de rien relativement suave, soutenant son regard en une certaine forme d’innocence. Mes mots sont crus, mes gestes aussi, mais mes intentions pures, il était simple de lire que je ne cherchais pas à le jauger, l’analyser en quoi que se soit.
« Mais je t’en prie, retourne moi la question ! Je suis étudiante ! C’est assez drôle qu’on se soit croisés si loin de l’université alors que t’en fais partis aussi. Ca t’a plu Port-Eli’ ? Attention à ce que tu vas dire ! J’suis née là-bas ! »
Repris-je en lui offrant un clin d’oeil, des questions simples, ouvertes, le piéger ne m’apporterait rien et il porte un côté assez introverti mine de rien, alors trop chercher dans les détails risque de le mettre mal à l’aise plus qu’autre chose, ça serait con de me faire jeter par un aussi joli minois.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Ven 12 Avr 2019 - 21:06
Comme dans mes souvenirs sur ce banc, la jeune femme me ravit par son franc parler. Déjà à l’époque, elle avait égayé mon insomnie avec son entrain et sa façon de ne pas mâcher ses mots. C’est une agréable surprise de la recroiser ici. Je lui souris avec sincérité.
- Le monde est petit.
Elle esquisse un sourire rêveur pour répondre.
- À la fois petit et immense.
Je ne peux qu’être d’accord avec elle. Pour avoir parcouru le globe durant presque six ans, je ne peux que confirmer combien il est vaste. Et pourtant, je ne compte plus le nombre de situations comme celles-ci où j’ai été amené à recroiser la route de personnes que j’avais rencontrées de l’autre côté de la planète.
- Ça je ne te le fais pas dire. Tu as beaucoup voyagé ?
- Pas tant que ça ! À mon grand regret ! Enfin je bourlingue un peu pendant les vacances, mais rien de concret.
Buvant une gorgée de bière, je me tourne un peu vers elle, m’accoudant au comptoir pour mieux lui faire face. Tandis que je la regarde, je m’amuse de constater que je n’ai aucune attirance pour la jeune femme. Non qu’elle ne soit pas à mon goût, au contraire elle est plutôt jolie. Mais déjà lors de notre première rencontre, je n’avais éprouvé aucun désir de chercher à la séduire ou de gagner une place dans ses draps. Un peu comme si je me trouvais avec un membre de la famille. Ce qui est d’autant plus étrange que nous avions passé quoi ? Une heure ensemble, tout au plus. C’est donc sans aucune arrière pensée que je poursuis la conversation.
- Qu’est-ce qui te retient ?
- Le temps. Les cours, prendre soin de mes potes, de ma famille... enfin... un peu comme tout le monde quoi.
Je souris, légèrement amusé par sa conclusion et bois une nouvelle gorgée de bière avant de répondre.
- À croire que je ne suis pas comme tout le monde.
- Le monde est petit.
Elle esquisse un sourire rêveur pour répondre.
- À la fois petit et immense.
Je ne peux qu’être d’accord avec elle. Pour avoir parcouru le globe durant presque six ans, je ne peux que confirmer combien il est vaste. Et pourtant, je ne compte plus le nombre de situations comme celles-ci où j’ai été amené à recroiser la route de personnes que j’avais rencontrées de l’autre côté de la planète.
- Ça je ne te le fais pas dire. Tu as beaucoup voyagé ?
- Pas tant que ça ! À mon grand regret ! Enfin je bourlingue un peu pendant les vacances, mais rien de concret.
Buvant une gorgée de bière, je me tourne un peu vers elle, m’accoudant au comptoir pour mieux lui faire face. Tandis que je la regarde, je m’amuse de constater que je n’ai aucune attirance pour la jeune femme. Non qu’elle ne soit pas à mon goût, au contraire elle est plutôt jolie. Mais déjà lors de notre première rencontre, je n’avais éprouvé aucun désir de chercher à la séduire ou de gagner une place dans ses draps. Un peu comme si je me trouvais avec un membre de la famille. Ce qui est d’autant plus étrange que nous avions passé quoi ? Une heure ensemble, tout au plus. C’est donc sans aucune arrière pensée que je poursuis la conversation.
- Qu’est-ce qui te retient ?
- Le temps. Les cours, prendre soin de mes potes, de ma famille... enfin... un peu comme tout le monde quoi.
Je souris, légèrement amusé par sa conclusion et bois une nouvelle gorgée de bière avant de répondre.
- À croire que je ne suis pas comme tout le monde.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Lun 15 Avr 2019 - 15:51
Why'd You Only Call Me When You're High?
Son sourire à quelque chose de chaud, réconfortant peut-être ? Et en même temps, malgré la sensibilité qui s’en dégage, quelque chose sonne paradoxalement vrai et faux. Si l’instant parait vrai, l’être me faisant face parait complexe. Très complexe. Trop complexe. Il dégage quelque chose de mystérieux. Et bordel que ça le rends sex’ ! Mais bon. Ne t’enflamme pas Talya. C’est le genre d’individus avec lequel tu ne peux pas arriver comme une fleur et lâcher un « coucou, on baise !? ». Si le monde était si simple, rien ne serait intéressant je crois !
A ses mots, mon minois se nichait en de vagues souvenirs. Superficiels. Des paysages. Tout est similaire, tout est différent. Et c’est d’ailleurs la bonne réponse, à mes yeux.
« A la fois petit et immense… »
Dis-je en contemplant la beauté fatale me faisant face. Lui aussi, semble s’égarer en eaux troubles. Peut-être ne suis-je pas la seule à être éprise de pensées et d’images en cette situation. Après-tout, si on s’est croisés en Afrique du Sud, plus spécifiquement à Port-Elizabeth, plus spécifiquement sur ce banc, à l’heure d’une sortie de soirée, c’est que ça doit être un sacré bourlingueur. Le hasard fait bien les choses, mais il a ses limites tout de même. N’est-ce pas… ? Et sa réponse. Cette réponse qui trahit de l’expérience.
« Pas tant que ça ! A mon grand regret. Enfin, je bourlingue un peu, pendant les vacances, mais rien de concret. »
Une fois nos boissons servies, je buvais une grande gorgée, le liquide amer glissant dans ma gorge pratiquement comme de l’eau, un peu sauvageonne en la démarche, un léger filet du liquide glissant le long de ma lèvre pour tomber au niveau de mon décolleté, m’arrachant un frisson, reposant mon verre avant de m’étouffer avec, gloussant de ma propre bêtise, plus du genre à rire de ce genre de situations qu’autre chose. Le temps défile, les pensées fusent, il parait aussi disponible que concentré. A la fois ouvert et inaccessible. Tout ce qu’il faut pour être attirant et en même temps inspirer une légère distance afin d’éviter de paraître trop forceur.
« Le temps. Les cours, prendre soin de mes potes, de ma famille… Enfin, un peu comme tout le monde quoi. »
Sa réponse, plus de l’ordre de la réflexion vaguement rhétorique à mes yeux m’intrigue et en même temps réponds à certaines de mes interrogations. C’est bien un voyageur. Il parait enfermé en lui-même et en même temps libre de son influence sur le monde. C’est à la fois mignon et déroutant.
« Je ne serais pas assise en face de toi si j’avais pensé ça ne serait-ce qu’une seconde. »
Mon regard pétille, il s’agit là peut être d’une légère admiration, ou d’une curiosité, qui me donne envie de savoir, d’en savoir plus, d’en savoir trop. D’habitude je ne suis pas curieuse. Mais mystère pour mystère, je suis une bonne détective ! Du moins quand il s’agit de délier les langues, les problèmes et me renseigner sur les petits potins… Enfin, c’est déjà un bon départ, non ? Ni une ni deux, sans réellement lui laisser le temps de réagir, je reprenais par curiosité
« Au fait, j’y pense seulement, t’es venu tout seul ? Enfin, le prends pas mal, c’est pas dans la critique, mais t’as l’air facilement sociable, et autant, t’avoir croisé sur un banc en pleine nuit, bon, la solitude se justifie, mais là ? »
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Jeu 18 Avr 2019 - 15:49
Cette conversation avec cette jeune femme est particulièrement rafraichissante. J’ai complètement laissé de côté l’ambiance festive autour du match en cours pour me consacrer à cette plaisante diversion. Ses questions directes et sa façon de passer du coq à l’âne m’amusent. Toujours souriant, je ne réponds qu’à moitié à sa question comme je le fais souvent.
- Mieux vaut être seul que mal accompagné non ?
Elle me répond par une légère grimace.
- La solitude est le plus mauvais des accompagnateurs.
J’ai conscience d’être une exception. La plupart des gens passent leur vie à chercher de la compagnie. Des amis, l’amour… même de simples connaissances. Rares sont ceux qui comme moi cherchent à éviter toute forme d’attachement – avec plus ou moins de succès, je dois le reconnaître… Mais je ne sais que trop bien combien la perte peut être douloureuse et si je ne peux nier le réconfort que peuvent apporter de tels liens, je crains toujours de m’y laisser piéger pour n’en sortir qu’un peu plus abîmé encore. Prenant une gorgée de bière, c’est avec une certaine forme de détachement que je réponds à la belle.
- Mais il n’y a jamais besoin de lui dire adieu.
Elle m’imite et porte sa propre bouteille à ses lèvres avec un sourire complice.
- Jamais besoin, mais jamais la possibilité non plus. La solitude nous rattrape toujours un jour ou l'autre, alors autant voir du monde tant que c'est possible.
Puis comme si elle venait de réaliser quelque chose, elle m’adresse un regard à la fois méfiant et amusé.
- Au fait. J'y pense seulement maintenant ! T'es pas en train d'insinuer que je suis de mauvaise compagnie quand même ?
Je grimace pour lui répondre tout sauf sérieusement.
- Atroce.
Elle pose une main sur son cœur, plaquant une expression faussement outrée sur son visage.
- Je suis mais. Estomaquée ! s’exclame-t-elle amusée en me donnant une tape amicale sur l’épaule.
Je m’amuse de la voir se redresser pour déglutir avant de laisser échapper un léger rôt. Je pose ensuite le regard sur la cigarette qu’elle vient de déposer devant moi en même temps qu’elle en coince une entre ses lèvres. Je n’ai pas vraiment l’habitude de ne fumer que du tabac et encore moins ces cigarettes industrielles moldues. Je hausse mentalement les épaules en terminant ma bière. Après tout pourquoi pas. Mais d’abord, je vais devoir faire un léger détour pour soulager ma vessie si je veux profiter du reste de la soirée l’esprit tranquille. Tout en me levant de mon tabouret, je déclare.
- Je déteste fumer en intérieur. Je te rejoins dehors ?
Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, je me dirige directement vers les toilettes des hommes, abandonnant la jeune femme pour quelques minutes seulement.
- Mieux vaut être seul que mal accompagné non ?
Elle me répond par une légère grimace.
- La solitude est le plus mauvais des accompagnateurs.
J’ai conscience d’être une exception. La plupart des gens passent leur vie à chercher de la compagnie. Des amis, l’amour… même de simples connaissances. Rares sont ceux qui comme moi cherchent à éviter toute forme d’attachement – avec plus ou moins de succès, je dois le reconnaître… Mais je ne sais que trop bien combien la perte peut être douloureuse et si je ne peux nier le réconfort que peuvent apporter de tels liens, je crains toujours de m’y laisser piéger pour n’en sortir qu’un peu plus abîmé encore. Prenant une gorgée de bière, c’est avec une certaine forme de détachement que je réponds à la belle.
- Mais il n’y a jamais besoin de lui dire adieu.
Elle m’imite et porte sa propre bouteille à ses lèvres avec un sourire complice.
- Jamais besoin, mais jamais la possibilité non plus. La solitude nous rattrape toujours un jour ou l'autre, alors autant voir du monde tant que c'est possible.
Puis comme si elle venait de réaliser quelque chose, elle m’adresse un regard à la fois méfiant et amusé.
- Au fait. J'y pense seulement maintenant ! T'es pas en train d'insinuer que je suis de mauvaise compagnie quand même ?
Je grimace pour lui répondre tout sauf sérieusement.
- Atroce.
Elle pose une main sur son cœur, plaquant une expression faussement outrée sur son visage.
- Je suis mais. Estomaquée ! s’exclame-t-elle amusée en me donnant une tape amicale sur l’épaule.
Je m’amuse de la voir se redresser pour déglutir avant de laisser échapper un léger rôt. Je pose ensuite le regard sur la cigarette qu’elle vient de déposer devant moi en même temps qu’elle en coince une entre ses lèvres. Je n’ai pas vraiment l’habitude de ne fumer que du tabac et encore moins ces cigarettes industrielles moldues. Je hausse mentalement les épaules en terminant ma bière. Après tout pourquoi pas. Mais d’abord, je vais devoir faire un léger détour pour soulager ma vessie si je veux profiter du reste de la soirée l’esprit tranquille. Tout en me levant de mon tabouret, je déclare.
- Je déteste fumer en intérieur. Je te rejoins dehors ?
Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, je me dirige directement vers les toilettes des hommes, abandonnant la jeune femme pour quelques minutes seulement.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Ven 19 Avr 2019 - 16:48
Why'd You Only Call Me When You're High?
- Mieux vaut être seul que mal accompagné non ?
J’ai toujours détesté cette phrase… La plupart des gens autour de moi l’ont toujours utilisé une fois. Mais si on est seul, on devient un mauvais accompagnateur. La solitude n’entraîne qu’à la solitude, c’est un cercle vicieux qui n’apporte rien. Absolument rien. Pas étonnant donc de voir que ma réponse s’imprègne d’une certaine grimace, face à une phrase toute faite qui juge bien trop son prochain plutôt que de lui tendre la main.
« La solitude est le plus mauvais des accompagnateurs. »
Je ne pense pas qu’il comprenne parfaitement où je veux en venir. Il n’est pas comme tout le monde, il le sait, et il sait que je le sais. Il est un peu cette lune perdue, élégante, mystérieuse et aguicheuse, là où je suis un soleil, aveuglant, mais sincère et bienveillant, ne cherchant qu’à illuminer la journée de tout le monde et de les protéger du froid, de la solitude et de la malveillance.
Assez ironique quand on sait que dans le fond je suis un peu un oiseau de nuit. Mais tout de même, ça rends notre rencontre assez intéressante. J’ai du mal à concevoir qu’un individu puisse appréhender la solitude avec tant de sérénité. Et tant, il paraît sociable, tant il paraît superficiel. Intéressé par sa curiosité. En un sens, il me fait de la peine… Il me rappel ces camarades des bancs oubliés. Ceux pour lesquels j’ai toujours fait en sorte d’être présente, de tendre mes oreilles, mes yeux, mes bras, mes épaules.
- Mais il n’y a jamais besoin de lui dire adieu.
C’est étrange… Et si paradoxal. Son charisme me fait lui vouer une certaine admiration. Il est beau garçon, charmeur. Énigmatique. Totalement mon genre. Et en même temps il porte quelque chose d’infiniment triste. On dit que ceux qui ont pris les plus grands coups de couteaux sont les plus à même de sourire en toute circonstances. J’ai la conviction qu’il fait parti de ceux-là. Du moins c’est ce que m’intime sa réponse. Dire adieu…
Ne va pas sur cette pente, Talya. Tu le vois, tu le sens. Ne laisse pas les mauvais souvenirs remonter, cet air détaché… Il doit tellement souffrir qu’il ne s’en rends même plus compte… Ou ne plus voir la lumière.
« Jamais besoin, mais jamais la possibilité non plus. La solitude nous rattrape toujours un jour ou l'autre, alors autant voir du monde tant que c'est possible. »
Un brin de positivisme, bim, dans tes dents, vaste spleen de ce bel inconnu connu ! Si me rendre compte petit à petit de ton mal-être me donne envie de le soulager, alors, t’arracher un sourire, un sourire sincère, un réel rire de joie, te sentir heureux et insouciant, ne serais-ce qu’un instant, ça me suffira ! Alors allons-y !
« Au fait. J'y pense seulement maintenant ! T'es pas en train d'insinuer que je suis de mauvaise compagnie quand même ? »
- Atroce.
J’ai envie de lui sauter dessus et lui mordre la joue pour me venger. J’ai tendu la perche ! Ma main se posait sur ma poitrine en un jeu d’acteur ma foi je trouve convenable, dans une comédie de geste. Mes lèvres s'entrouvrent pour simuler un choc émotionnel sans précédent, et Dieu que c’est dur de ne pas rire !
« Je suis, mais… Estomaquée ! »
Ceci fait, je laissais mon sourire habituel revenir en secouant la tête, gloussant un peu en tapotant chaleureusement et amicalement son épaule. Me redressant lentement, je pris deux temps marqués d’un manque cruel d’élégance. L’un pour déglutir et ravaler ma salive, ou plutôt ma bière, le second pour laisser s’échapper une éructation assez peu discrète, nichant une cigarette entre mes lèvres avant d’en poser une devant lui. Il se relevait, reprenait.
- Je déteste fumer en intérieur. Je te rejoins dehors ?
J’acquiesçais tout en lui offrant un clin d’oeil. Evidemment que je ne comptais pas fumer à l’intérieur ! Je suis peut être peu élégante en soirée, mais pas irrespectueuse ! Enfin. Finissant ma bière d’une traite, j’allais me nicher dehors pour allumer ma cigarette. J’en fumerai une seconde quand il arrivera si ce n’est que ça.
- C’est elle ?
- Ouais c’est elle !
Clignant des yeux, tout le monde étant focalisé sur le match, je ne voyais globalement que moi à l’extérieur. Me tournant ainsi vers les deux jeunes femmes visiblement contrariées envers… Euh… Envers moi ? Je clignais des yeux, interrogateurs tout en expirant une bouffée de fumé.
Eh, toi ! On vois très bien ce que t’es en train de faire, tu te crois assez bien pour lui ? Il n’épousera qu’une sang-pur d’une famille aussi noble que la sienne !
Mes clignements d’yeux s’intensifiaient. Mais… Attends… Quoi ? Je ne pu m’empêcher de pouffer de rire sur le coup. Noble ? Sang-pur ? Oh putain. Le malaise. J’étais certaine que c’était un sorcier random un peu fauché. Mais qu’est-ce qu’il est venu foutre à Port Eli ? Et qu’est-ce qu’il branle à l’université s’il est si riche ?
« Je pense que vous vous méprenez, mesdemoiselles, ceci dit, c’est pas super cool de stalker les gens comme ça. »
Un regard de rage… Je ne fais que dire ce qui est, calmez-vous Tic et Tac ! C’est en voyant la première sortir une baguette que je soupirais en levant les yeux au ciel.
« Tu devrais pas faire ça... »
Trop tard. D’un simple geste de la main, je fis rebondir le sortilège qui m’était destiné, la lanceuse paraissant assez surprise.
« Allez quoi. Soyez sympa et ne rendez pas les choses compliquées… »
Rien à faire, un deuxième sort, puis un troisième, puis un quatrième, et toujours de simples revers de la main les sorts défensifs se suffisent d’eux même, du moins jusqu’à entendre les mots qu’il ne fallait pas me laisser entendre, de la part de la seconde.
- Endoloris !
Mon regard se tordait, légèrement. Cette fille n’est pas foncièrement mauvaise… Elle n’utilise clairement pas bien ce genre de magie. La douleur est là, mais comparé à ce qu’à pu m’infliger mon maître, ce ne sont que quelques chatouilles.
Évoluant d’un pas lent, je tirais une latte sur ma cigarette.
« Car sinon voilà ce qui va se passer... »
Le regard un peu crispé, désespérée par la situation alors que les deux sorcières reculait d’un pas, d’un bond pratiquement félin, ma paume vint frapper au niveau des côtes de la lanceuse de maléfices, le souffle coupé court, alors que ma jambe se tendait brusquement pour désarmer la seconde, ma main droite venant frapper précisément à sa nuque alors qu’elle tombait, inconsciente, la rattrapant par le col pour la poser en douceur au sol, avant de me tourner vers celle qui reprenait son souffle. Elle. Elle ne mérite pas de s’évanouir si rapidement.
Attrapant l’un de ses bras appuyant sur ses côtes dans une tentative de reprendre son souffle, je venais retourner d’abord le poignet, puis le bras, l’épaule faisant un léger “crac”, rien de casser, mais la douleur paraissait relativement peu soutenable alors qu’en donnant un léger coup à la rotule je venais la plaquer au sol, gardant son bras bien tendu, m’asseyant sur le bas de son dos pour exercer une légère pression alors que vint le bruit de l’inspiration et de l’expiration d’une nouvelle bouffée de fumée parmi les cris de douleur et de détresse, tournant la tête vers le p’tit bonhomme dont je n’avais pas forcément fait attention à la présence. Il est arrivé il y a longtemps ?
« Faudrait dire à ton fan club de se calmer, elles vont finir par se blesser avec leurs conneries. Y’en a une qui a tenté d’utiliser un sort impardonnable, je la laisse filer ou je la dénonce tu crois ? »
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Mar 23 Avr 2019 - 13:39
C’est pour assister à un étrange ballet que je retrouve la jeune femme dans la rue. Le visage impassible je la regarde donner une leçon aux deux autres étudiantes, allumant tranquillement ma cigarette. Je n’ai pas entendu ce qui s’est dit pour en arriver là mais lorsque ma compagne de la soirée remarque finalement ma présence et me prend à partie, je crois que j’en ai une vague idée. Fan club, groupies… les termes diffèrent mais pas la signification et je devine que ce sont les même pimbêches qui s’en sont prises à Charlie il y a quelques années. Imperceptiblement, ma mâchoire se crispe sous l’effet de la colère. Un sortilège impardonnable en mon nom ? Ce n’est pas quelque je chose que je peux tolérer. Pas plus qu’on s’en prenne à mes amis, quand bien même je suis toujours réticent à désigner ainsi ceux qui me sont chers malgré moi. Je m’approche des deux opposantes d’un pas tranquille et je m’accroupis devant elles pour cracher ma fumée au visage de celle qui a ouvert les hostilités. Mes prunelles ne sont plus que deux billes sombres et mon ton est glacial lorsque je réponds finalement.
- Je lui aurai bien rendu la pareille mais elle n’en vaut pas la peine. Dénonce-la.
Pour être honnête, qu’elle en vaille ou non la peine n’a que peu d’importance. Ma baguette me démange et si j’avais été seul, c’est sans le moindre état d’âme que je lui aurais retourné son sortilège et je l’aurais sans aucun doute bien mieux maitrisé qu’elle. C’est uniquement par respect pour l’art de la sud-africaine que je contiens ma rage. Elle soupire légèrement, visiblement soulagée de ma résignation et s’installe en tailleur sur le dos de son assaillante. Je la vois sortir une sorte de boitier dont la face arrière est ornée de dessins marrons sur fond clair, agrémentés de quelques strass discrets. J’identifie un de ces appareils moldus lorsqu’elle le porte à son oreille et m’étonne de la voir utiliser un tel moyen de communication pour contacter les autorités mais je la laisse faire. De mon côté je me contente simplement de me redresser pour fumer en grimaçant légèrement – décidément je ne suis pas un adepte de ces cigarettes moldues – et j’écoute distraitement la jeune femme.
- Bonsoir, Talya Hanania, étudiante en forces publiques, [...] oh, oui, ça va bien et vous ? [...]
Levant lentement les yeux au ciel, elle fait mine de rire au téléphone.
- Tant mieux ! Dites moi. Je vous appelle parce que je viens d'être ciblée d'un sortilège de Doloris et... [...] ah oui, oui, je vais très bien. La lanceuse un peu moins, elle est juste sous mes fesses là.
Talya change légèrement de position, glissant ses jambes autour du bras de la pimbêche pour la maintenir immobile et pouvoir fumer tout en téléphonant. Pour ma part, je me contente de la regarder d’un air mauvais, songeant à ce que la présence de la sud-africaine lui a épargné.
- Vous pouvez juste envoyer quelqu'un qui pose pas trop de questions ? Je ne dépose pas plainte, je n'ai pas eu mal, tout va bien, et j'aimerais profiter de ma soirée... sa baguette est une preuve suffisante, non ?
Elle finit par conclure la conversation, affichant un sourire de façade.
- Je vous remercie beaucoup, une bonne soirée à vous ! Désolée pour le dérangement !
Rangeant son téléphone, elle lâche finalement un soupir avant de se tourner vers moi.
- Ça t'arrive souvent d'en croiser des comme ça ?
Mon regard sombre toujours rivé sur la sorcière immobilisée par Talya, c’est d’un ton qui n’a pas encore retrouvé beaucoup de chaleur que je réponds.
- Malheureusement ce n’est pas moi qui les croise en général.
- Je lui aurai bien rendu la pareille mais elle n’en vaut pas la peine. Dénonce-la.
Pour être honnête, qu’elle en vaille ou non la peine n’a que peu d’importance. Ma baguette me démange et si j’avais été seul, c’est sans le moindre état d’âme que je lui aurais retourné son sortilège et je l’aurais sans aucun doute bien mieux maitrisé qu’elle. C’est uniquement par respect pour l’art de la sud-africaine que je contiens ma rage. Elle soupire légèrement, visiblement soulagée de ma résignation et s’installe en tailleur sur le dos de son assaillante. Je la vois sortir une sorte de boitier dont la face arrière est ornée de dessins marrons sur fond clair, agrémentés de quelques strass discrets. J’identifie un de ces appareils moldus lorsqu’elle le porte à son oreille et m’étonne de la voir utiliser un tel moyen de communication pour contacter les autorités mais je la laisse faire. De mon côté je me contente simplement de me redresser pour fumer en grimaçant légèrement – décidément je ne suis pas un adepte de ces cigarettes moldues – et j’écoute distraitement la jeune femme.
- Bonsoir, Talya Hanania, étudiante en forces publiques, [...] oh, oui, ça va bien et vous ? [...]
Levant lentement les yeux au ciel, elle fait mine de rire au téléphone.
- Tant mieux ! Dites moi. Je vous appelle parce que je viens d'être ciblée d'un sortilège de Doloris et... [...] ah oui, oui, je vais très bien. La lanceuse un peu moins, elle est juste sous mes fesses là.
Talya change légèrement de position, glissant ses jambes autour du bras de la pimbêche pour la maintenir immobile et pouvoir fumer tout en téléphonant. Pour ma part, je me contente de la regarder d’un air mauvais, songeant à ce que la présence de la sud-africaine lui a épargné.
- Vous pouvez juste envoyer quelqu'un qui pose pas trop de questions ? Je ne dépose pas plainte, je n'ai pas eu mal, tout va bien, et j'aimerais profiter de ma soirée... sa baguette est une preuve suffisante, non ?
Elle finit par conclure la conversation, affichant un sourire de façade.
- Je vous remercie beaucoup, une bonne soirée à vous ! Désolée pour le dérangement !
Rangeant son téléphone, elle lâche finalement un soupir avant de se tourner vers moi.
- Ça t'arrive souvent d'en croiser des comme ça ?
Mon regard sombre toujours rivé sur la sorcière immobilisée par Talya, c’est d’un ton qui n’a pas encore retrouvé beaucoup de chaleur que je réponds.
- Malheureusement ce n’est pas moi qui les croise en général.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Jeu 25 Avr 2019 - 14:05
Why'd You Only Call Me When You're High?
- Je lui aurai bien rendu la pareille mais elle n’en vaut pas la peine. Dénonce-la.
Lui aurait bien rendu la pareille, pour une fille que tu connais à peine d’une part, et qui leur a collé une dérouillé, d’autre part ? Cela dit, je me sens un peu mal pour toi. La colère, la frustration que je lis dans ton regard, elle me fait comprendre que c’est monnaie courante pour toi. Ta voix laisse évoquer un frisson d’effroi en moi, et je comprends rapidement qu’au fond il y a peut-être une forme de culpabilité. C’est vrai. N’importe qui réagirait plus ou moins de la même façon s’il savait faire preuve d’un minimum d’humilité, c’est une qualité que je te confirme, même si je n’en doutais pas une seconde.
Après mon coup de fil, je basculais mon genou en avant pour la bloquer du haut du dos, mes doigts venant trifouiller en bas. Vu de loin, c’aurait pu paraître étrange. Et j’avoue que, même si elle a tenté de me faire du mal, elle est plutôt mignonne, alors bon, que ce soit dans un cadre sensuel ou dans un cadre du « tu vas surement finir en prison. », retirer sa ceinture pour lier ses mains à un poteau autour d’un nœud complexe provoque une satisfaction certaine en moi, et surtout, une fois debout, dos à elle, fait miroiter en mon regard du désir. Le regard d’une prédatrice, d’une lionne et en même temps d’une jeune femme victime de pulsions qu’elle contrôle, mais difficilement.
C’est en secouant la tête que je te regagne, mon cher compagnon de soirée. En réalité cet acte a un but certain. Je n’ai pas envie que tu continues d’être confronté à une scène qui te déplais tant. En m’approchant, je faisais de mon mieux pour mettre de côté mes pulsions, mes envies et mes désirs pour reprendre un sourire à la fois tendre et bienveillant, posant lentement ma main au niveau du milieu de son dos pour finir d’une autre main ma cigarette, ma voix se faisant plus calme, plus douce, vaguement envoûtante.
« J’ai besoin de marcher, on bouge ? »
En réalité je n’en ai clairement pas besoin, je pourrais retourner boire ou continuer de fumer là, mais ce n’est pas à mon bien-être auquel je pense, actuellement. Simplement je sais bien qu’en prétextant qu’il s’agit du miens, tu ne te sentiras pas gêné, ou n’aura pas l’impression que je te materne. Tirant une latte sur ma cigarette, je regardais, à droite, à gauche… Les coins sympas sont assez loin. On pourrait transplaner, mais… Aucun intérêt. Ca ne serait qu’un biais pour écourter cette rencontre, qui ma foi, malgré ce léger incident me plait autant qu’il me tient à cœur de voir tes épaules se relâcher, ton souffle redevenir parfaitement serein, et ton regard s’adoucir…
- Je te suis.
Mais cette grimace, peut-être à ton contact, peut-être au sentiment d’impuissance crée en moi une légère frustration. J’aime voir les gens autour de moi heureux, et s’ils ne le sont pas, j’aime faire mon possible pour que ça change. Même s’il n’en reste pas moi qu’un inconnu, les connexions entre les individus ne sont à mes yeux pas une question de culture. Connaître et vouloir le bien de ne sont pas liés. La seule différence entre toi et mes proches, c’est que je ne sais pas trop ce qui peut te soulager, ce qui peut le mettre en colère et que je ne connais pas ses limites, si les contacts, même brefs que j’établis avec toi te font du bien, ou s’ils sont au contraire la source de tes soupirs.
En tous les cas je ne me laisserai pas abattre ! J’ai encore des cartes à jouer monsieur l’inconnu ! Et si je dois te chatouiller jusqu’à ce que tu te plie de rire en pleine rue, je le ferai ! Même si bon, je sais déjà que c’est une très mauvaise idée. Bien que la scène me fait en un sens rire. Tirant une latte en commençant à avancer d’un pas mine de rien assez dynamique et équilibré malgré la quantité d’alcool dans mon sang. Au fil des pas, un léger silence s’installait, et le vent venait nous caresser, mêlé au croissant de lune et aux myriades d’étoiles étincelantes dans le ciel. Les beaux jours reviennent, enfin, et dieu que ça fait du bien de respirer un peu.
Malgré tout, tes mots continuent de me hanter, vaguement. « Malheureusement ce n’est pas moi qui les croise en général. ». Dans le feu de l’action je n'y avais pas réellement prêté attention, probablement parce que j’étais en train de désarçonner la ceinture de l’autre folle et que des idées encore plus dingues me passaient par la tête. D’une part, ça m’aide à comprendre le pourquoi du comment de la frustration qui l’a traversé. Je ne suis pas trop du genre à se jeter des fleurs, mais tout le monde n’a pas 20 ans de Kung-Fu avec un maître attitré derrière soi et une bonne maîtrise des magies de combat, surtout sans baguette. Enfin, je me décidais à troubler le silence.
« Tu vas peut-être trouver ça con. Mais te vexe pas ! Avant que Pouffe 1 et Pouffe 2 ne fassent leur apparition, j’étais persuadée que t’étais un ancien SDF ou quelqu’un d’assez défavorisé, un bourlingueur sans passé et qui s’intéresse pas trop à l’avenir. Enfin, le prends pas mal, hein ! Ca a son charme, j’ai déjà pécho un sdf c’était cool ! Enfin… »
Tu t’enfonces ma grande. Frottant difficilement mon front à la recherche de mes mots, je finissais par lever mon bras en l’air, mine de dire « bref. »
« Tout ça pour dire que tu caches bien ton jeu, et que je chercherai pas à empiéter sur ton intimité si t’en a pas envie, t’inquiète. Ta vie est tienne, tes mystères le sont aussi. Perso’ j’veux juste qu’on passe une bonne soirée. »
Fis-je tout en finissant ma clope pour en allumer une autre avec le quasi-mégot.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Jeu 25 Avr 2019 - 18:28
Je serais bien resté un peu ne serait-ce que pour attendre que la pimbêche soit embarquée par les autorités, terminer ce qu’on a commencé en quelque sorte. Pour une fois, je crois que j’aurais même pu jouer d’être le fils de. Mais je m’abstiens. Je n’ai pas envie de gâcher la soirée de Talya. Je me contente donc de la suivre en fumant la cigarette qu’elle m’a offerte malgré l’amertume que le tabac me laisse en bouche. Le silence s’installe un peu alors que je rumine ma frustration. Mais bien vite la jeune femme parvient à me distraire et c’est un regard teinté d’une lueur espiègle que je lui lance lorsqu’elle me fait part de sa méprise à mon sujet. J’esquisse un léger sourire en coin.
- Pour ta défense, je dormais sur un banc à notre première rencontre.
Je tire une nouvelle bouffée de ma cigarette et avant que la jeune femme ne puisse ajouter quoi que ce soit, je la coupe en grimaçant à nouveau.
- Tu fumes vraiment ces trucs là souvent ?
Machinalement, elle répond à ma première remarque.
- C’est justement ce qui porte à confusion !
Puis semblant réaliser ce que je viens de dire, elle affiche une expression confuse.
- Euh… en soirée seulement... Je fais beaucoup trop de sport pour me permettre de fumer régulièrement. Pourquoi ? T’aimes pas ?
Je sors d’une de mes poches mon cendrier enchanté et y écrase ma cigarette à moitié fumée, laissant le mégot disparaître entre mes doigts.
- Sans vouloir te vexer, ces clopes moldues sont dégueulasses.
Je la vois cligner des yeux avant qu’elle ne me coupe la route. Je la devine faussement vexée à la façon dont elle se plante devant moi pour soutenir mon regard d’un air de défi, une lueur de malice et d’amusement illuminant ses prunelles. Provocatrice, elle tire ostensiblement sur sa propre cigarette avant de me répondre.
- J’ai bien des plantes magiques mais… pas sure qu’on soit encore capable de marcher droit après en avoir fumé, c’est du costaud.
Je m’amuse de la voir ainsi me défier et alors que j’allais sortir une de mes propres cigarettes composées de divers assortiments de plantes magiques plus ou moins psychotropes, je me ravise. Avisant un banc non loin de nous, j’y vois un clin d’œil à notre première rencontre. La soirée ne fait que commencer mais je crois que je sais déjà où nous allons passer la nuit. J’esquisse un petit sourire pour lui répondre.
- Je relève le défi.
À ces mots, je la contourne d’un pas léger pour aller m’asseoir sur le dossier du banc, l’invitant à m’y rejoindre.
- Pour ta défense, je dormais sur un banc à notre première rencontre.
Je tire une nouvelle bouffée de ma cigarette et avant que la jeune femme ne puisse ajouter quoi que ce soit, je la coupe en grimaçant à nouveau.
- Tu fumes vraiment ces trucs là souvent ?
Machinalement, elle répond à ma première remarque.
- C’est justement ce qui porte à confusion !
Puis semblant réaliser ce que je viens de dire, elle affiche une expression confuse.
- Euh… en soirée seulement... Je fais beaucoup trop de sport pour me permettre de fumer régulièrement. Pourquoi ? T’aimes pas ?
Je sors d’une de mes poches mon cendrier enchanté et y écrase ma cigarette à moitié fumée, laissant le mégot disparaître entre mes doigts.
- Sans vouloir te vexer, ces clopes moldues sont dégueulasses.
Je la vois cligner des yeux avant qu’elle ne me coupe la route. Je la devine faussement vexée à la façon dont elle se plante devant moi pour soutenir mon regard d’un air de défi, une lueur de malice et d’amusement illuminant ses prunelles. Provocatrice, elle tire ostensiblement sur sa propre cigarette avant de me répondre.
- J’ai bien des plantes magiques mais… pas sure qu’on soit encore capable de marcher droit après en avoir fumé, c’est du costaud.
Je m’amuse de la voir ainsi me défier et alors que j’allais sortir une de mes propres cigarettes composées de divers assortiments de plantes magiques plus ou moins psychotropes, je me ravise. Avisant un banc non loin de nous, j’y vois un clin d’œil à notre première rencontre. La soirée ne fait que commencer mais je crois que je sais déjà où nous allons passer la nuit. J’esquisse un petit sourire pour lui répondre.
- Je relève le défi.
À ces mots, je la contourne d’un pas léger pour aller m’asseoir sur le dossier du banc, l’invitant à m’y rejoindre.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Lun 29 Avr 2019 - 11:40
Why'd You Only Call Me When You're High?
- Pour ta défense, je dormais sur un banc à notre première rencontre.
C’est vrai… Un banc à Port-Eli’... Les souvenirs sont toujours un peu vagues. Mais je me souviens que le courant entre nous passait bien. Du moins je garde le souvenir de sensations agréables. Notre première rencontre… Mes yeux se levaient vaguement au ciel un instant, comme si les étoiles ou la lune pourraient m’aider à me souvenir. Bien évidemment ce n’est pas le cas. Mais il s’agit plus là d’une sorte de réflexe qu’autre chose. Ca n’aide en rien. Après notre échange en vient une réponse à ma dernière question :
- Sans vouloir te vexer, ces clopes moldues sont dégueulasses.
Aïe. J’étais certaine qu’on a fumé, cette nuit là, mais apparemment c’était pas du tabac “classique”. Bon. Eh bien rebondissons ! D’un coup de talons, je parais devant toi, droite et fière, mes yeux nichés en les tiens. Mon minois émet une once de défi, de malice, et laisse en suspens cet échec qui semble déjà bien loin en arrière. Un once de provocation, sans pour autant léser le respect, je tirais une latte sur ma cigarette en détournant vaguement mon visage pour ne pas lui cracher ma fumée en plein visage.
- J’ai bien des plantes magiques mais… pas sûre qu’on soit encore capable de marcher droit après en avoir fumé, c’est du costaud.
Ah ! Un sourire ! Victoire pour la joueuse sud-américaine ! Bim ! Mine de rien, te voir sourire m’apaise et en même temps m’affecte en le sens où mes commissures aussi expriment un plaisir certain, bien qu’il soit en partis jauni par le fait que son bonheur semble se trouver dans les drogues plus ou moins douces.
- Je relève le défi.
Bordel je pourrais te sauter dessus, là, tout de suite, au beau milieu de la rue. Mais une force qui m’est d’habitude inconnue, aussi appelée retenue et pudeur m’en empêche. J’ai l’impression que c’est le charme du mystère et de la découverte qui nous attire l’un à l’autre. Et que le consommer romprait totalement cela. Je suis donc condamnée à te tourner autour et en même temps me restreindre, qu’il soit intéressé ou non ? C’est quand même très con comme relation.
Mais amusant !
Venant m’asseoir à tes côtés en t’offrant un regard rayonnant et complice, je fouinais dans mon sac pour sortir une grande feuille, un petit bout de carton que je pliais en w d’une main experte avant de l’enrouler sur lui-même, et des plantes séchées ma foi fortement odorantes, issues d’une culture hybride, l’aspect du sachet démontrant qu’il s’agissait là de quelque chose d’artisanal et non forcément contrôlé par une législation quelconque, voir illégal.
Roulant donc le cône avec minutie et ma foi une habitude certaine qui se lisait largement par la qualité de l’objet, je nichais le cylindre entre mes lèvres, levant lentement la main, claquant des doigts, une étincelle se produisant suivi d’une flammèche trônant à mon index, me servant de la discrète flamme pour allumer l’objet, tirant une bouffée avant d’expirer la fumée, étrangement multicolore et légèrement lumineuse, une myriade colorée venant s’évader de mes lèvres, quelques volutes se promenant au sol alors que, bon enfant que je suis, je m’amusais à émettre de léger cercle de fumée, tirant une seconde latte avant de lui tendre le cône.
Et alors que les questions me démangent, je rumine intérieurement alors que mon esprit d’illumine, que mes épaules se relâchent, lentement, mes pupilles se dilatant peu à peu, mes yeux rougissant vaguement, alors que l’odeur délicate, subtile et en même temps puissante des plantes et de la feuille embrasée, plongée dans le cognac se répandait autour de nous, un mélange à la fois complexe et subtil, un cocktail de saveur, beau en le visuel, en l’odeur et en le goût.
Enfin, fouillant dans mon sac, je venais dégainer un jeu de carte et une bouteille de vodka légèrement entamée, posant la bouteille sur l’assise du banc, avant de mélanger d’un geste habile, coupant à l’oeil le tas en deux pour lui en tendre un.
« T’as un tas de cartes que tu gardes face caché, le premier à jouer en pose une première au milieu, au tour suivant, l’autre en pose une, etc. On se réfère toujours à la carte précédente pour définir ce qui doit être fait, excepté pour la première du coup.
Si tu tombes le même symbole, le même chiffre ou la même tête, tu passes ton tour.
Si tu tombes un chiffre supérieur, tu bois une gorgée.
Si tu tombes un chiffre inférieur, tu dois donner une anecdote te concernant.
Si tu tombes un joker - il y en a 4, tu as le droit de poser la question que tu veux à l’autre, il est obligé de répondre.
Si on pose un roi, suivi d’une dame, on doit raconter une anecdote sexuelle hyper gênante.
Le jeu est enchanté, impossible de tricher, de mentir ou de déroger à la règle une fois qu’on les as acceptées. Ca te va ?
Fis-je en mélangeant toujours les cartes, la gestuelle trahissant une bonne compétence de cardistrie, reprenant tout en replongeant mon regard vers toi.
« Oh. Et le jeu est un petit farceur, on a pas le droit de déroger aux règles, mais lui, si, parfois nos cartes vont changer d’elles-même si le jeu estime qu’on ne boit pas assez, qu’on ne rit pas assez, etc. donc ne te fie pas trop à la chance ou n’essaie pas trop de deviner les cartes. »
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Lun 29 Avr 2019 - 15:08
J’observe l’air de rien les gestes de la jeune femme alors qu’elle nous prépare une cigarette bien plus intéressante que celle qu’elle m’a offerte un peu plus tôt. Sa dextérité laisse deviner son expérience et je suis de plus en plus curieux de savoir ce qu’elle veut me faire fumer. C’est lorsque je vois les volutes colorées s’échapper de ses lèvres que je reconnais finalement une herbe bien particulière que j’ai eu l’occasion de gouter en Sibérie. Je prends le cône avec plaisir lorsqu’elle me le tend et je tire une bouffée en la regardant fouiller dans son sac. C’est avec un certain amusement que j’avise la bouteille de vodka qu’elle pose sur le banc. Décidément, on dirait que la soirée aura un parfum d’est. Mais ce qui retient surtout mon attention, c’est ce jeu qu’elle me propose. J’accepte le paquet de cartes qu’elle me transmet avec un sourire en coin. Après tout je suis déjà parvenu à « mentir » sous veritaserum. Ce n’est pas un jeu de cartes qui va me faire peur.
- Qui commence ?
En guise de réponse, elle se penche pour poser un six de trèfle sur le banc, ouvrant ainsi la partie.
- Je t'en prie !
Je tire une nouvelle bouffée sur le joint avant de le lui rendre puis je pose une carte à mon tour. Roi de cœur, je crois bien que je ne pouvais pas faire plus élevé. Posant mes cartes sur mon genou, j’attrape la bouteille et dévisse le bouchon pour boire une gorgée. À son tour Talya tire une latte et pose la carte suivant sur le dessus de son paquet. Valet de carreau. Expirant la fumée, elle secoue légèrement la tête pour commencer à raconter.
- Ok. Alors... Amh... J'ai 26 ans, j'ai arrêté de compter mon nombre de partenaires sexuels. Des hommes, des femmes, des couples, des amis, des inconnus, parfois plusieurs personnes à la fois, et malgré tout, je crois que je ne suis jamais vraiment tombée amoureuse de toute ma vie. Enfin. J'ai eu de l'attirance pour plein de gens et tout – pour un peu tous les gens que je croise en fait – mais jamais rien qui me dit... "je veux construire quelque chose avec untel", j'ai jamais eu le même regard que certains ex' ont pu me lancer, et j'ai jamais fait trop de différence quand je dis je t'aime à ma famille, mes animaux, mes amis ou les personnes avec qui je suis sortie. Comme je pense pas être zoophile ou incestueuse, je crois que ouais, j'ai p'têt un problème de ce point de vue-là, mais ça m'empêche pas de grave profiter de la vie et d'être heureuse et épanouie !
J’écoute attentivement sa confidence sans faire de commentaire et lorsqu’elle a terminé, je lui cède la bouteille avant de reprendre le joint qu’elle me tend. C’est à nouveau à moi de poser une carte et anticipant le résultat, je réfléchis déjà à ce que je vais pouvoir lui raconter sans trop en dévoiler non plus. Deux de trèfle. Je porte la cigarette à mes lèvres pour en prendre une bouffée, m’accordant un ultime instant de réflexion.
- Mon plus vieil ami est un crabe de feu. Seize ans qu’il me supporte. Il est d’une loyauté exemplaire.
Clignant des yeux, elle glousse en entendant cette révélation.
- Je confirme. Qui d'autre qu'un crabe de feu pourrait supporter ton ignoble compagnie si longtemps ? fait-elle en s’approchant pour me donner un petit coup d’épaule.
Elle pose alors une nouvelle carte, la dame de pique. Elle boit alors une gorgée de vodka et secoue la tête en ricanant avant d’enchainer.
- À toi bichette.
Alors que je tendais le joint vers elle, j’interromps mon geste à mi-parcours, me figeant en dehors de mon sourcil gauche qui se lève, perplexe.
- Bichette ? Sérieusement ?
- Qui commence ?
En guise de réponse, elle se penche pour poser un six de trèfle sur le banc, ouvrant ainsi la partie.
- Je t'en prie !
Je tire une nouvelle bouffée sur le joint avant de le lui rendre puis je pose une carte à mon tour. Roi de cœur, je crois bien que je ne pouvais pas faire plus élevé. Posant mes cartes sur mon genou, j’attrape la bouteille et dévisse le bouchon pour boire une gorgée. À son tour Talya tire une latte et pose la carte suivant sur le dessus de son paquet. Valet de carreau. Expirant la fumée, elle secoue légèrement la tête pour commencer à raconter.
- Ok. Alors... Amh... J'ai 26 ans, j'ai arrêté de compter mon nombre de partenaires sexuels. Des hommes, des femmes, des couples, des amis, des inconnus, parfois plusieurs personnes à la fois, et malgré tout, je crois que je ne suis jamais vraiment tombée amoureuse de toute ma vie. Enfin. J'ai eu de l'attirance pour plein de gens et tout – pour un peu tous les gens que je croise en fait – mais jamais rien qui me dit... "je veux construire quelque chose avec untel", j'ai jamais eu le même regard que certains ex' ont pu me lancer, et j'ai jamais fait trop de différence quand je dis je t'aime à ma famille, mes animaux, mes amis ou les personnes avec qui je suis sortie. Comme je pense pas être zoophile ou incestueuse, je crois que ouais, j'ai p'têt un problème de ce point de vue-là, mais ça m'empêche pas de grave profiter de la vie et d'être heureuse et épanouie !
J’écoute attentivement sa confidence sans faire de commentaire et lorsqu’elle a terminé, je lui cède la bouteille avant de reprendre le joint qu’elle me tend. C’est à nouveau à moi de poser une carte et anticipant le résultat, je réfléchis déjà à ce que je vais pouvoir lui raconter sans trop en dévoiler non plus. Deux de trèfle. Je porte la cigarette à mes lèvres pour en prendre une bouffée, m’accordant un ultime instant de réflexion.
- Mon plus vieil ami est un crabe de feu. Seize ans qu’il me supporte. Il est d’une loyauté exemplaire.
Clignant des yeux, elle glousse en entendant cette révélation.
- Je confirme. Qui d'autre qu'un crabe de feu pourrait supporter ton ignoble compagnie si longtemps ? fait-elle en s’approchant pour me donner un petit coup d’épaule.
Elle pose alors une nouvelle carte, la dame de pique. Elle boit alors une gorgée de vodka et secoue la tête en ricanant avant d’enchainer.
- À toi bichette.
Alors que je tendais le joint vers elle, j’interromps mon geste à mi-parcours, me figeant en dehors de mon sourcil gauche qui se lève, perplexe.
- Bichette ? Sérieusement ?
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Lun 29 Avr 2019 - 20:40
Why'd You Only Call Me When You're High?
- Qui commence ?
En guise de réponse, je me penche pour poser un six de trèfle sur le banc, ouvrant ainsi la partie.
« Je t'en prie ! »
Mmh, roi de coeur, d’après ce que je lis une fois la bouffée que je venais de prendre et qui se promenait devant mon visage se dissipait. Je laisse mon ton souriant s’accentuer en te voyant jouer le jeu. Ce qui en un sens me rassure, de près, tu n’es pas aussi froid que d’un regard extérieur, mon bel inconnu. Nouvelle latte, nouvelle carte. Il va être difficile de faire supérieur, à moins de tomber sur un joker, mais ça me parait bien trop tôt pour que le jeu ne le permette.
Dans tous les jeux de cartes dont j’ai défini les règles, je n’ai jamais vu un joker tomber avant le troisième tour, minimum. Enfin. Écrasant le valet de carreau en douceur, je clignais des yeux en commençant donc à raconter.
« Ok. Alors... Amh... J'ai 26 ans, j'ai arrêté de compter mon nombre de partenaires sexuels. Des hommes, des femmes, des couples, des amis, des inconnus, parfois plusieurs personnes à la fois, et malgré tout, je crois que je ne suis jamais vraiment tombée amoureuse de toute ma vie. Enfin. J'ai eu de l'attirance pour plein de gens et tout – pour un peu tous les gens que je croise en fait – mais jamais rien qui me dit... "je veux construire quelque chose avec untel", j'ai jamais eu le même regard que certains ex' ont pu me lancer, et j'ai jamais fait trop de différence quand je dis je t'aime à ma famille, mes animaux, mes amis ou les personnes avec qui je suis sortie. Comme je pense pas être zoophile ou incestueuse, je crois que ouais, j'ai p'têt un problème de ce point de vue-là, mais ça m'empêche pas de grave profiter de la vie et d'être heureuse et épanouie ! »
Récupérant la bouteille pour jouer avec plutôt habilement une fois fermée, je clignais des yeux, emprise d’une certaine curiosité en le voyant écraser sur le tas un deux de trèfle. A ton anecdote, un sourire mi-amusé, mi-attendris se portait à mes lèvres. Etrangement, j’ai dû mal à déceler si tu te fiche de moi ou si c’est sérieux, et je préfère conserver un attrait bienveillant.
- Mon plus vieil ami est un crabe de feu. Seize ans qu’il me supporte. Il est d’une loyauté exemplaire.
« Je confirme. Qui d'autre qu'un crabe de feu pourrait supporter ton ignoble compagnie si longtemps ? »
Repris-je en riant avant de m’approcher pour heurter très légèrement son épaule de la mienne afin d’une part de créer un contact, chaud, doux et amical, afin de lui faire comprendre que mes mots étaient volontairement l’exact inverse de ma pensée. Je m’attache beaucoup aux êtres. Animaux, humains, végétaux ont la même valeur à mes yeux et doivent être respectés de la même façon, alors le savoir lié à un animal ma foi si peu commun en terme de compagnie me réchauffe le coeur et intime une forme de lien de partage et de confiance.
Ca me rappelle un peu ma relation avec Nosée. Nous ne sommes pas fait pour cohabiter et il présente un caractère… Vraiment merdique, mais malgré tout, notre lien est solide, extrêmement solide et nos différences ont su nous rapprocher. Evidemment, tout ça génère la volonté de créer une complicité, mais une complicité autre. Mon désir ne s’étouffe pas, mais quelque chose de plus tendre, de plus maternelle semble naître au plus profond de moi.
Posant ma prochaine carte, j’hausse les épaules en buvant une gorgée de vodka avant de reprendre gentiment.
« A toi Bichette. »
En la regardant bloquer, je ne peux m’empêcher de pouffer de rire, la boisson et les psychotropes commençant à attaquer mon cerveau.
- Bichette ? Sérieusement ?
« Mais grave ! Ca te va trop bien ! Déjà c’est très mignon. Ensuite ça reflète l’épaisseur de la forêt, mystérieuse, enivrante, complètement égarée, dense, en laquelle gambade un animal libre de ses gestes, mais prisonniers de ses prédateurs, quels qu’ils soient, sans trop m’avancer, je trouve que ça te correspond pas mal. »
A mes mots, d’un sourire doux, relativement pure, je buvais une nouvelle gorgée de vodka avant de me plonger vers lui un instant, mon regard témoignant un intérêt, une bienveillance et une gentillesse réelle, alors que je clignais des yeux brusquement avant de détourner le regard pour émettre un rot fort peu glamour et plutôt bruyant.
« Putain j’crève la dalle. J’vais commander un truc à graille, tu veux quelque chose ? »
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Mar 30 Avr 2019 - 17:30
Je ne suis pas certain d’avoir suivi tout son raisonnement, mais pourquoi pas. De toute façon je ne me suis jamais vraiment préoccupé de ce qu’on pouvait penser de moi ou de l’image que je pouvais renvoyer. Alors je ne suis pas à un surnom ridicule près. Après une légère interruption toute en élégance comme elle en a le secret, Talya propose alors sans transition de commander quelque chose à manger. À son regard un peu troublé, à sa façon de pouffer de rire, je devine que son seuil de tolérance est moins élevé que le mien et manger ne lui fera sans doute pas de mal.
- Qu’est-ce que tu veux manger ?
- Du gras, j'ai trop faim, pizza, grec, asiat, je m'en fou, mais j'ai besoin de me goinfrer.
- Vas y, choisis.
- Je sais pas, pizza c'est cool en soirée. Pizza, t'es chaud ?
- Vas pour pizza alors.
Fumant une ou deux bouffées sur le joint que j’ai finalement gardé, je la regarde distraitement sortir son téléphone pour pianoter dessus. C’est lorsqu’elle m’interroge que je porte un œil plus attentif sur ce qu’elle est en train de commander.
- Tu veux quoi ? J'hésite à en prendre une deuxième putain.
C’est en voyant les images qui s’affichent sur le petit appareil que je prends conscience que nous n’avons pas la définition du mot pizza. Je plisse les yeux d’un air septique.
- C’est une blague ?
Elle penche la tête vers moi.
- Quoi ? J’ai faim !
Je secoue la tête. Elle n’a visiblement pas compris où je voulais en venir et je précise donc ma pensée.
- Talya, je suis italien et tu veux me faire manger ça ? Hors de question.
Avant qu’elle n’ait le temps de réaliser – merci l’alcool et l’herbe qui ralentissent considérablement ses réflexes – je lui confisque son téléphone et le glisse aussitôt dans la poche de mon jean en même temps que je bondis du banc, rangeant mon paquet de cartes dans mon autre poche. Les mains à présent libres, je prends la bouteille de vodka dans l’une et la main de la jeune femme dans l’autre pour l’entrainer avec moi, lui laissant à peine le temps de récupérer ses affaires.
- Je vais te montrer ce que c’est qu’une vraie pizza !
Le doux bien-être dans lequel m’a plongé le joint semble avoir aussi eu raison de certaines de mes barrières. Sans quoi, j’aurais sans doute hésité avant de la faire transplaner avec moi. Mais il n’y a qu’un seul endroit où je dispose d’un four adéquat pour préparer des pizzas dignes de ce nom. C’est donc ainsi que nous réapparaissons l’instant suivant devant ce portail où je n’avais jamais emmené personne avant Stan. D’un pas décidé et sans lâcher sa main, je franchis les grilles et remonte l’allée devant la villa pour conduire Talya directement jusqu’à la cuisine. Un coup de baguette plus tard un feu nourri brûle dans le fameux four et je commence à sortir des placards les ingrédients dont j’aurai besoin.
- Qu’est-ce que tu veux manger ?
- Du gras, j'ai trop faim, pizza, grec, asiat, je m'en fou, mais j'ai besoin de me goinfrer.
- Vas y, choisis.
- Je sais pas, pizza c'est cool en soirée. Pizza, t'es chaud ?
- Vas pour pizza alors.
Fumant une ou deux bouffées sur le joint que j’ai finalement gardé, je la regarde distraitement sortir son téléphone pour pianoter dessus. C’est lorsqu’elle m’interroge que je porte un œil plus attentif sur ce qu’elle est en train de commander.
- Tu veux quoi ? J'hésite à en prendre une deuxième putain.
C’est en voyant les images qui s’affichent sur le petit appareil que je prends conscience que nous n’avons pas la définition du mot pizza. Je plisse les yeux d’un air septique.
- C’est une blague ?
Elle penche la tête vers moi.
- Quoi ? J’ai faim !
Je secoue la tête. Elle n’a visiblement pas compris où je voulais en venir et je précise donc ma pensée.
- Talya, je suis italien et tu veux me faire manger ça ? Hors de question.
Avant qu’elle n’ait le temps de réaliser – merci l’alcool et l’herbe qui ralentissent considérablement ses réflexes – je lui confisque son téléphone et le glisse aussitôt dans la poche de mon jean en même temps que je bondis du banc, rangeant mon paquet de cartes dans mon autre poche. Les mains à présent libres, je prends la bouteille de vodka dans l’une et la main de la jeune femme dans l’autre pour l’entrainer avec moi, lui laissant à peine le temps de récupérer ses affaires.
- Je vais te montrer ce que c’est qu’une vraie pizza !
Le doux bien-être dans lequel m’a plongé le joint semble avoir aussi eu raison de certaines de mes barrières. Sans quoi, j’aurais sans doute hésité avant de la faire transplaner avec moi. Mais il n’y a qu’un seul endroit où je dispose d’un four adéquat pour préparer des pizzas dignes de ce nom. C’est donc ainsi que nous réapparaissons l’instant suivant devant ce portail où je n’avais jamais emmené personne avant Stan. D’un pas décidé et sans lâcher sa main, je franchis les grilles et remonte l’allée devant la villa pour conduire Talya directement jusqu’à la cuisine. Un coup de baguette plus tard un feu nourri brûle dans le fameux four et je commence à sortir des placards les ingrédients dont j’aurai besoin.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Jeu 2 Mai 2019 - 16:36
Why'd You Only Call Me When You're High?
« Qu’est-ce que tu veux manger ?
- Du gras, j'ai trop faim, pizza, grec, asiat, je m'en fou, mais j'ai besoin de me goinfrer.
- Vas y, choisis.
- Je sais pas, pizza c'est cool en soirée. Pizza, t'es chaud ?
- Vas pour pizza alors. »
Dégainant mon téléphone du bout des doigts donc, je téléchargeais l’application de la pizzeria la plus proche pour commencer à préparer mon infâme mixture de gras, celle qui en l’instant me fait tant envie. Levant ainsi donc les yeux, je finis par t’interroger, une fois le monstre oscillant entre épices, viandes et légumes. En bonne sud-africaine que je suis, une base sauce curry, bien évidemment.
« Tu veux quoi ? J'hésite à en prendre une deuxième putain. »
Je clignais des yeux en te regardant te pencher vers mon écran, mon minois se figeant quelques instants de par la proximité avec le tien avant de secouer lentement la tête, en te voyant tirer une moue désapprobatrice.
- C’est une blague ?
Penchant légèrement la tête sur le côté, je reprenais, éprise d’une vague incompréhension.
« Quoi ? J’ai faim ! »
Nouveau clignement d’yeux, nouvelle surprise. Mon téléphone quittait mes mains, regardant la trajectoire de la petite lumière suivre la poche de ton jean. De… Que… Mais qu’est-ce que tu branle ? Surprise, je le suis. On ne prends pas le téléphone des gens comme ça, merde ! D’autant qu’en fouillant un peu, il y a pas mal de trucs compromettants. Bon, me concernant, je m’en fou. Ca ne me dérange en rien, mais tous les contacts sur lesquels j’ai des informations sensibles tant textuelles que photographiques ne sont pas de cet avis.
- Talya, je suis italien et tu veux me faire manger ça ? Hors de question.
Qu’est-ce que j’en sais moi !? Y’a pas écrit “rital” sur ta tête, d’ailleurs je connais même pas ton nom. D’un simple geste de l’index, la petite lumière à peine perceptible contre ton jean s’éteignait, verrouillant ainsi l’accès de mon bien. Tu aurais été un inconnu, il aurait été possible que je réagisse de manière… Plus violente, peut-être, mais j’ai assez confiance en toi pour savoir que tu n’iras pas fouiner dans mes affaires. Comprenant donc qu’un mouvement se décidait, je me redressais en rangeant à la hâte mes affaires par comportement mimétique.
- Je vais te montrer ce que c’est qu’une vraie pizza !
Là tu m’intéresse coco. Le temps de transplaner, une sensation que je commence à appréhender et dompter convenablement, C’est arrivé devant la gigantesque maison que je sens un frisson me parcourir, commençant à comprendre la présence de son étreinte sur ma main, resserrant lentement la sienne pour lui faire comprendre que je n’allais pas spécialement à son rythme, profitant simplement de la vue autour de moi, ce en quoi je le forçais donc légèrement à ralentir plus qu’autre chose comme il n’avait pas l’air d’avoir particulièrement envie de me faire une visite guidée. Enfin, une fois à la cuisine, habitée d’une nonchalance certaine, je m’assois à demi sur la table, regardant tout autour de moi avant de cligner des yeux.
« Ok. Tu fais à bouffer, je fais les cocktails, t’es chaud ? »
Fis-je en commençant à fouiller sans réelle gêne dans les placards, mais étrangement, contrairement à l’extérieur, mon regard ne s’attardait pas. L’environnement, la faune, la flore, sont susceptibles de me toucher. L’architecture, la méthode de rangement, le choix du mobilier, je m’en fiche royalement, d’une part, et d’autres part, je n’ai pas envie d’être intrusive, ainsi, c’est un geste machinal qui se lie à mon regard, malgré la quantité d’alcool, j’étais focaliser. Ouvrir, fermer, ouvrir, fermer, ouvrir, attraper une paire de verres, fermer, le temps silencieusement, discrètement et sans avoir réellement attendu le feu vert de la part de mon hôte.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Jeu 9 Mai 2019 - 12:07
Je n’ai jamais su comment Robry faisait pour que les placards de la cuisine soient toujours pleins de produits frais à chacune de mes visites sans qu’il n’y ait de gaspillage. Probablement une magie dont les elfes de maison ont le secret. Mina en me transmettant sons savoir culinaire m’a bien appris quelques trucs que les siens ne partagent normalement pas avec les sorciers, mais je suis loin de tout savoir si ce n’est que les elfes de maisons sont bien plus puissants qu’ils n’y paraissent. Je ne perds cependant pas plus de temps que ça à m’émerveiller devant les réserves dont sont pourvues la villa et suis déjà en train de sortir les ingrédients dont j’ai besoin lorsque je vois Talya fouiller également de son côté. Le changement de programme et l’interruption de son jeu ne semblent pas avoir entamé son désir de faire la fête. Je jette un œil aux deux verres qu’elle vient de sortir avant de commenter.
- Tu ne trouveras pas de quoi faire des cocktails ici. Mais y a du vin dans la cave si tu veux, dis-je en lui désignant une petite porte dans le fond de la cuisine.
À genoux sur le plan de travail pour fureter dans un placard en hauteur, elle me regarde en clignant des yeux avant de le refermer et bondir souplement en arrière pour retomber sur ses pieds. Elle prend la direction que je lui ai indiquée en répondant.
- Ça me va !
Elle ne met pas longtemps à revenir, des étoiles plein les yeux et à la main une bouteille d’un blanc d’Alsace à la couleur ambrée caractéristique des vendanges tardives.
- Mec ta cave c’est une mine d’or !
Comme moi Emmanuelle était amatrice de bon vin et le sous-sol relativement vaste abrite une quantité non négligeable de grands crus. Certains sont même si vieux qu’ils seraient probablement imbuvables si une touche de magie n’aidait pas à les conserver. J’esquisse un sourire en coin, amusé de la voir comme une enfant le matin de Noël.
- Je sais.
Elle secoue lentement la tête et va prendre un tire-bouchon pour ouvrir la bouteille avec un geste trahissant l’habitude. Tout en nous servant deux verres, elle demande.
- Tu veux de l’aide au fait ?
Je secoue la tête à mon tour. Pendant qu’elle partait en prospection à la cave, j’ai commencé de mon côté à préparer la pâte à pizza. Grâce à un peu de magie enseignée par Mina, nul besoin de temps de repos et d’ici environ une demi-heure, nous devrions nous partager une pizza maison dont elle me dira des nouvelles.
- Ça ira merci.
Avant de commencer à cuisiner, je me suis aussi débarrassé de mes chaussures et chaussettes et c’est silencieusement que mes pieds nus glissent sur les tommettes de la cuisine pour venir prendre le verre qu’elle m’a servi et en goûter une gorgée avant de me remettre à l’ouvrage. Du coin de l’œil je vois Talya se débarrasser également de ses chaussures pour s’asseoir en tailleurs sur le plan de travail et me regarder cuisiner en sirotant son vin. Il s’écoule ainsi un bon quart d’heure avant que Robry n’apparaisse à la porte de la cuisine, un chandelier à la main. Vêtu d’un rideau à carreaux – un coup d’œil à la fenêtre de la cuisine me confirme que c’est bien de là qu’il l’a décroché – habituellement drapé sur lui comme une toge, il nous considère d’un air étonné.
- Oh c’est encore vous maître Luigi ? Ce n’est toujours pas l’anniversaire ?
Je m’interromps un instant, appuyant une main sur le plan de travail pour me tourner vers l’elfe de maison.
- Bonsoir Robry. Désolé de t’avoir réveillé.
Ignorant royalement mes excuses, l’elfe regarde autour de lui et en le voyant se diriger vers mes chaussures pour les rammasser avant de faire de même avec celles de la jeune femme, je reprends.
- Tu devrais peut-être retourner te coucher non ?
- Oui, oui dans un instant, répond-il imperturbable en terminant d’embarquer nos chaussures et le sac de Talya en plus de son chandelier.
Habitué à son comportement parfois un peu farfelu, je ne m’en formalise pas et le regarde simplement quitter la pièce avant de me tourner vers ma camarade de la soirée tout en reprenant ma préparation.
- Dix contre un qu’il aura changé de rideau quand il reviendra.
- Tu ne trouveras pas de quoi faire des cocktails ici. Mais y a du vin dans la cave si tu veux, dis-je en lui désignant une petite porte dans le fond de la cuisine.
À genoux sur le plan de travail pour fureter dans un placard en hauteur, elle me regarde en clignant des yeux avant de le refermer et bondir souplement en arrière pour retomber sur ses pieds. Elle prend la direction que je lui ai indiquée en répondant.
- Ça me va !
Elle ne met pas longtemps à revenir, des étoiles plein les yeux et à la main une bouteille d’un blanc d’Alsace à la couleur ambrée caractéristique des vendanges tardives.
- Mec ta cave c’est une mine d’or !
Comme moi Emmanuelle était amatrice de bon vin et le sous-sol relativement vaste abrite une quantité non négligeable de grands crus. Certains sont même si vieux qu’ils seraient probablement imbuvables si une touche de magie n’aidait pas à les conserver. J’esquisse un sourire en coin, amusé de la voir comme une enfant le matin de Noël.
- Je sais.
Elle secoue lentement la tête et va prendre un tire-bouchon pour ouvrir la bouteille avec un geste trahissant l’habitude. Tout en nous servant deux verres, elle demande.
- Tu veux de l’aide au fait ?
Je secoue la tête à mon tour. Pendant qu’elle partait en prospection à la cave, j’ai commencé de mon côté à préparer la pâte à pizza. Grâce à un peu de magie enseignée par Mina, nul besoin de temps de repos et d’ici environ une demi-heure, nous devrions nous partager une pizza maison dont elle me dira des nouvelles.
- Ça ira merci.
Avant de commencer à cuisiner, je me suis aussi débarrassé de mes chaussures et chaussettes et c’est silencieusement que mes pieds nus glissent sur les tommettes de la cuisine pour venir prendre le verre qu’elle m’a servi et en goûter une gorgée avant de me remettre à l’ouvrage. Du coin de l’œil je vois Talya se débarrasser également de ses chaussures pour s’asseoir en tailleurs sur le plan de travail et me regarder cuisiner en sirotant son vin. Il s’écoule ainsi un bon quart d’heure avant que Robry n’apparaisse à la porte de la cuisine, un chandelier à la main. Vêtu d’un rideau à carreaux – un coup d’œil à la fenêtre de la cuisine me confirme que c’est bien de là qu’il l’a décroché – habituellement drapé sur lui comme une toge, il nous considère d’un air étonné.
- Oh c’est encore vous maître Luigi ? Ce n’est toujours pas l’anniversaire ?
Je m’interromps un instant, appuyant une main sur le plan de travail pour me tourner vers l’elfe de maison.
- Bonsoir Robry. Désolé de t’avoir réveillé.
Ignorant royalement mes excuses, l’elfe regarde autour de lui et en le voyant se diriger vers mes chaussures pour les rammasser avant de faire de même avec celles de la jeune femme, je reprends.
- Tu devrais peut-être retourner te coucher non ?
- Oui, oui dans un instant, répond-il imperturbable en terminant d’embarquer nos chaussures et le sac de Talya en plus de son chandelier.
Habitué à son comportement parfois un peu farfelu, je ne m’en formalise pas et le regarde simplement quitter la pièce avant de me tourner vers ma camarade de la soirée tout en reprenant ma préparation.
- Dix contre un qu’il aura changé de rideau quand il reviendra.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Ven 10 Mai 2019 - 20:38
Why'd You Only Call Me When You're High?
- Tu ne trouveras pas de quoi faire des cocktails ici. Mais y a du vin dans la cave si tu veux
Ma moue s’attristait au début de ses mots avant que je ne reprenne constance. Mes genoux déposés sur le plan de travail, le dos vaguement cambré, je plongeais mon regard vers lui, un peu longue à la détente, je dois bien l’avouer. Clignant lentement des yeux, le simple fait d’entendre le mot “vin” me suffit.
D’un geste félin, à peine altéré par l’alcool, et dans une parfaite confiance de l’emplacement du mobilier, je me laissais basculer en arrière, m’appuyant du bout des doigts pour donner une légère impulsion et me retrouver au sol, droite sur mes deux jambes.
Suivant son geste du doigt du regard, j’acquiesçais en découvrant la petite porte.
« Ca me va ! »
Me laissant ainsi guider, par ses indications et mon instinct, je me nichais dans les marches, plissant lentement les yeux une fois face à celle-ci. Merde. Il fait totalement noir. Dégainant mon téléphone de ma poche, j’allumais la lampe torche pour descendre les escaliers, écarquillant les yeux à la découverte du Saint Graal, version raisin.
DU VIN ! PARTOUT !
J’avais envie de hurler de joie de façon hystérique, mais je me retenais, me penchant en avant pour essayer d’intégrer la classification des bouteilles. Quelques instants, courts, et j’attrapais une bouteille de blanc d’alsace, vendanges tardives, évidemment. Sucré, doux, traître, peut-être trop traître, mais robe magnifique tout ce qu’il faut pour séduire une femme.
Bon. Exception étant, ce n’est pas une femme. Mais est-ce que ça a une quelque espèce d’importance ? D’ailleurs sommes nous réellement dans un rapport de séduction ? C’est plus une forme de bienveillance qui s’est formé autour de nous, et ce que je ressens, en terme de désire, je le ressens plus ou moins pour tous les gens de mon âge, tant que leur comportement est décent ou que j’ai le temps de discuter un peu avec eux. Pas comme les deux pouffes de tout à l’heure, par exemple.
Quoi qu’elles étaient mignonnes…
Range tes hormones Talya. Laisse les à la cave pour ce soir.
L’idée me faisait glousser alors que je remontais tranquillement, venant m’adosser à un pan de plan de travail non utilisé. Après tout, vu la taille de la cuisine, je ne devrais pas le déranger, ici.
« Mec, ta cave, c’est une mine d’or ! »
- Je sais.
Il semblait lire les petites étoiles dans mes yeux, et ça le faisait sourire. Un peu. Bah. Tant mieux, hein ? Débouchant la bouteille d’un geste expert, je nous servais à chacun un verre, d’une main peut-être un chouilla lourde, mais respectant l’onologie en terme de quantité par rapport à la taille du récipient, domaine qui visiblement ne m’est pas inconnu. Il faut dire que Papy Briam a souvent insisté pour que j’apprenne le monde du travail, et j’ai bossé dans pas mal de bars. Des miteux où j’ai dû séparer des bagarres et servir de la bière et de la vinasse imbuvable, des plus chics où on m’a montré le geste et l’attitude… Bref, des petits jobs çà-et-là.
« Tu veux de l’aide au fait ? »
- Ça ira merci.
Il secouait la tête, j’haussais les épaules, laissant tomber mes chaussures pour m’asseoir en tailleur sur le plan de travail, flegmatique, peut être un peu sans-gêne pour quelqu’un dont je ne connais même pas le préno-
- Oh c’est encore vous maître Luigi ? Ce n’est toujours pas l’anniversaire ?
En coeur, nous nous retournons vers l’elfe de maison. Je me bloque un instant.
- Bonsoir Robry. Désolé de t’avoir réveillé.
Je suivais le regard de l’elfe, tout mon corps se crispant en le voyant ramasser mes chaussures. Merde. J’aurais dû anticiper. Un sentiment de gêne profond et de frustration s’éprenait de moi, et même si je restais silencieuse, il était simple de lire en mon visage que j’étais terriblement mal à l’aise. Peut-être le fait que boire nerveusement la moitié de mon verre cul sec aidait. Mais je n’osais rien dire. J’ai rencontré quelques elfes de maisons, faute d’avoir cotoyé quelques sangs purs, et ils m’ont toujours mise mal à l’aise.
« Merci, monsieur Robry. »
Fis-je d’un ton plus calme que mon habitude air enjoué, resserrant mes jambes l’une contre l’autre, mon minois se plongeant quelques instants dans le vide alors que je revoyais clairement les remontrances que mon maître m’aurait lancé si j’avais osé laissé mes chaussures traîner chez lui. Au mieux, j’aurais finis avec le nez brisé, enfoncé dans le sol, au pire… Un frisson, long, me parcourait, et je me sentais terriblement coupable, éprise d’une envie de présenter mes excuses, mais il s’en allait déjà, me tirant de mes rêveries.
- Tu devrais peut-être retourner te coucher non ?
- Oui, oui dans un instant
Tâchant de reprendre constance en le voyant partir, je tâchais de ne pas paraître contrariée, mon regard se replongeant vers Luigi, clignant des yeux à ses mots.
- Dix contre un qu’il aura changé de rideau quand il reviendra.
« Un vrai défilé de mode. »
Fis-je en affichant un sourire qui malgré la volonté avait quelque chose d’un peu triste, donnant une certaine ironie à mes mots. D’un geste soudain, je me redressais, venant ceinturer de mes bras mon compagnon de soirée, d’un geste doux, tendre, déposant lentement ma joue contre son dos, fermant les yeux. Je n’avais aucune envie qu’il me voit triste, je déteste qu’on me voit triste. Baillant lentement, je reprenais d’une voix faussement fatiguée pour masquer, mine de rien extrêmement habilement un semblant de mal-être, très passager.
« J’ai trop faim… T’as pas un truc à grignoter en attendant ? »
Repris-je, mon étreinte se resserrant très légèrement, mon nez s’enivrant de son odeur composite.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Dim 12 Mai 2019 - 23:53
Le changement d’expression de Talya ne m’a pas échappé. Pas plus que le changement dans sa voix qu’elle tente de camoufler derrière un bâillement qui sonne faux. Mais je devine à son attitude et à la façon dont elle vient se cacher dans mon dos pour m’étreindre qu’elle n’aime pas montrer sa faiblesse. Alors je me contente d’un geste discret, posant une main sur les siennes pour les serrer doucement et lui signifier ainsi qu’elle peut m’étreindre autant qu’elle veut si ça lui fait du bien, tandis que le reste de mon attitude fait comme si de rien n’était.
- J’en ai plus pour longtemps, dis-je en plongeant le doigt dans la préparation à la tomate que je viens d’achever.
Je replie le bras vers l’arrière pour lui présenter mon doigt couvert de sauce tomate par-dessus mon épaule et ajoute.
- Tiens goute-moi ça.
Sa voix a retrouvé de l’entrain alors qu’elle proteste.
- Je suis impatiente.
Je la sens se hisser sur la pointe des pieds dans mon dos, juste avant de sentir ses lèvres se refermer autour de mon doigt qu’elle suce avec une certaine délectation. Un geste peut-être un peu trop sensuel pour être dépourvu de sous-entendus mais je n’y prête pas vraiment attention. Pas plus qu’au ton suave avec lequel elle vient susurrer son verdict à mon oreille.
- Divin…
Je souris, l’air de rien, comme si je n’avais pas remarqué ses sous-entendus. Je n’ai aucune attirance physique pour la jeune femme. Ce que je ressens à son égard ressemble bien trop à quelque chose de fraternel pour ça. Mais je la devine tactile et dans la limite du raisonnable, je ne suis pas contre un geste de tendre par ci par là.
- Attends de gouter la pizza, dis-je en commençant à étirer la pâte d’un geste expert.
Elle rit doucement.
- Je n’attends que ça, murmure-t-elle au creux de mon oreille.
Puis comme si elle sentait que la situation risquait de lui échapper, elle relâche finalement son étreinte et s’écarte pour aller retrouver sa place sur le plan de travail. En quelques gestes, je répartis la garniture sur la pizza avant d’aller l’enfourner dans le four à bois. En attendant qu’elle cuise, je reprends la parole en buvant quelques gorgées de vin.
- On pourra reprendre ton jeu en mangeant si tu veux.
Elle se mordille lentement la lèvre inférieure avant d’acquiescer en sortant ses cartes de sa poche pour jouer avec.
- Yep, avec plaisir !
J’attends quelques minutes de plus avant de finalement sortir la pizza du four pour la déposer sur un grand plat que j’emporte aussitôt, adressant un sourire complice à la jeune femme en lui faisant signe de me suivre.
- Allez amène-toi l’affamée.
Je la conduis jusqu’au salon principal et dépose le plat sur une table basse recouverte d’un drap avant de me vautrer sur le canapé le plus proche protégé de la même façon comme tous les autres meubles de la pièce. D’un coup de baguette, je découpe plusieurs parts dans la pizza puis invite d’un geste Talya à se servir.
- Madame est servie.
Je sors alors mes propres cartes et ajoute d’un ton enjoué.
- On en était où ?
- J’en ai plus pour longtemps, dis-je en plongeant le doigt dans la préparation à la tomate que je viens d’achever.
Je replie le bras vers l’arrière pour lui présenter mon doigt couvert de sauce tomate par-dessus mon épaule et ajoute.
- Tiens goute-moi ça.
Sa voix a retrouvé de l’entrain alors qu’elle proteste.
- Je suis impatiente.
Je la sens se hisser sur la pointe des pieds dans mon dos, juste avant de sentir ses lèvres se refermer autour de mon doigt qu’elle suce avec une certaine délectation. Un geste peut-être un peu trop sensuel pour être dépourvu de sous-entendus mais je n’y prête pas vraiment attention. Pas plus qu’au ton suave avec lequel elle vient susurrer son verdict à mon oreille.
- Divin…
Je souris, l’air de rien, comme si je n’avais pas remarqué ses sous-entendus. Je n’ai aucune attirance physique pour la jeune femme. Ce que je ressens à son égard ressemble bien trop à quelque chose de fraternel pour ça. Mais je la devine tactile et dans la limite du raisonnable, je ne suis pas contre un geste de tendre par ci par là.
- Attends de gouter la pizza, dis-je en commençant à étirer la pâte d’un geste expert.
Elle rit doucement.
- Je n’attends que ça, murmure-t-elle au creux de mon oreille.
Puis comme si elle sentait que la situation risquait de lui échapper, elle relâche finalement son étreinte et s’écarte pour aller retrouver sa place sur le plan de travail. En quelques gestes, je répartis la garniture sur la pizza avant d’aller l’enfourner dans le four à bois. En attendant qu’elle cuise, je reprends la parole en buvant quelques gorgées de vin.
- On pourra reprendre ton jeu en mangeant si tu veux.
Elle se mordille lentement la lèvre inférieure avant d’acquiescer en sortant ses cartes de sa poche pour jouer avec.
- Yep, avec plaisir !
J’attends quelques minutes de plus avant de finalement sortir la pizza du four pour la déposer sur un grand plat que j’emporte aussitôt, adressant un sourire complice à la jeune femme en lui faisant signe de me suivre.
- Allez amène-toi l’affamée.
Je la conduis jusqu’au salon principal et dépose le plat sur une table basse recouverte d’un drap avant de me vautrer sur le canapé le plus proche protégé de la même façon comme tous les autres meubles de la pièce. D’un coup de baguette, je découpe plusieurs parts dans la pizza puis invite d’un geste Talya à se servir.
- Madame est servie.
Je sors alors mes propres cartes et ajoute d’un ton enjoué.
- On en était où ?
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Lun 13 Mai 2019 - 12:17
Why'd You Only Call Me When You're High?
En sentant ses doigts effleurer les miens, je ne pu m’empêcher de resserrer très légèrement mon étreinte, par réflexe, tout en demeurant douce et en lui laissant un minimum d’espace. Un geste à la fois ferme, et délicat, et… Merde. Contrôler mes hormones devient un enfer à cause de la saute d’humeur. J’ai envie de le plaquer contre le plan de travail et…
N’y pense même pas.
- J’en ai plus pour longtemps
Voilà une bien bonne nouvelle ! Mes yeux demeuraient clos, mais j’acquiesçais lentement le long de son dos pour lui laisser deviner le mouvement produit, avant de cligner lentement des yeux en découvrant son doigt par dessus son épaule.
« Je suis impatiente... »
Oh bordel…
Ok. Respire Talya, respire.
Lentement, je me glissais sur la pointe des pieds, rouvrant un instant les yeux pour venir enrober deux de ses phalanges de la peau de mes lèvres, enrobée d’un rouge bordeau, les refermant autour, alors que ma langue effleurait lentement ses chairs ensevelies de délices, m’arrachant un frisson léger et discret, me retirant d’un geste accompagné, mes dents venant l’effleurer, à peine, pour provoquer une sensation de danger, légère. La possibilité d’être mordue, la nécessité de faire confiance.
Talya, merde !
Restant sur la pointe des pieds, mes lèvres s’approchaient de son oreille, doucement, un susurre, un murmure, chuchotement suave s’émettant ma gorge, d’une voix naturellement grave, vaguement enjôleuse.
« Divin... »
- Attends de gouter la pizza
Je me mettais à rire doucement, assez chaleureuse, mine de rien. C’est de la torture ! Retournant à son oreille, c’est la malice, ce coup-ci, qui s’éprenait de moi.
« Je n’attends que ça. »
C’est le moment d’abandonner le navire de la frustration sexuelle Talya ! Relâchant lentement mon étreinte je revenais m’asseoir nonchalamment sur le plan de travail.
Fiouh ! Victoire !
L’accompagnant dans la boisson, j’observais d’un oeil curieux la gestuelle, l’ordre, la façon et la manière.
- On pourra reprendre ton jeu en mangeant si tu veux.
Me mordillant la lèvre inférieure, j’attrape les cartes nichées dans ma poche pour jouer avec, formant d’une main et à l’aide d’un brin de magie diverses formes. Un triangle, un cube, un trapèze…
« Mais grave, avec plaisir ! »
Je bavais presque à l’odeur. Putain quelle cruauté de me faire patienter comme ça. “L’attente c’est les préliminaires des préliminaires”, paraît-il.
Et pourquoi il faut que je ramène toujours tout au cul ? Merde alors.
En voyant le plat, mes yeux paraissaient ceux d’un félin prêt à sauter sur sa proie, et en même temps ceux d’un chien battu à deux doigts de pleurer suite à l’impatience d’un désir important. Ouais… Y’a p’têt un truc que j’aime autant que l’amitié, le flirt, le sexe, l’humour et la famille…
C’est la bouffe.
- Allez amène-toi l’affamée.
« J’arrive ! »
Malgré mes yeux rougis par la drogue, je me redressais de façon dynamique, le suivant de prêt, trop prêt, regardant presque par dessus son épaule, focalisée sur la pizza, ayant pratiquement oublié le fait que j’ai faillis céder à mes pulsions il y a quelques minutes. En réalité, la luxure passe simplement vers la gourmandise.
Allant m’installer dans le salon donc, malgré la faim qui se lisait en mes yeux brillant, je les plissais un bref instant en voyant l’état du mobilier. Aïe. Un mobilier conservé en l’état, mais protégé, montrant qu’il ne sert probablement que peu, d’une part, mais aussi sûrement et surtout qu’il est précieux pour lui, et en même temps sûrement douloureux à observer. Héritage donc ? Ca expliquerait qu’il soit seul, si jeune dans une maison si grosse.
- Madame est servie.
Je le regardait sortir ses cartes, posant les miennes sur mes cuisses
- On en était où ?
Secouant la tête, j’attrapais une part une fois l’objet découpé, pour d’abord sentir, histoire de me torturer une dernière fois, avant de croquer à pleine dents, enfournant la moitié de la tranche dans ma bouche, me mettant un peu de sauce sur la joue, commençant à mâcher avant de m’arrêter un instant, me tournant vers lui, les larmes se mettant à couler toute seule, secouant ma main devant ma joue, reniflant bruyamment, prenant un moment avant d’avaler, reprenant d’une voix sanglotante
« Putain c’est trop bon. »
Secouant encore ma main devant mon visage, je tapotais des pieds alors que les larmes continuaient de couler comme un ruisseau, continuant de croquer dans la part que je mangeais vite, très vite, en même temps que je la savourais, procédé un peu étrange, mais mine de rien, ça fait longtemps que j’ai rien mangé.
« Putain c’est trop bon… C’était à toi, je sais plus ce qu’il y avait en dessous, on reprends du départ »
En voyant le roi de coeur tomber, j’acquiesçais, toujours sanglotante, croquant dans une pizza en posant la dame de pique, clignant des yeux, attendant de finir ma bouche avant de reprendre, reniflant bruyamment en séchant tant bien que mal les larmes ayant fait couler un peu de mon maquillage.
« Ok. J’ai plein de fantasmes sur la bouffe, et une fois, quand j’avais… 18 piges je crois, 18 ou 19, j’étais tellement pas à l’aise avec ça que j’ai dû payer une meuf pour... »
Je me mettais à glousser d’avance un instant.
« Enfin je te fais pas un dessin, mais son corps m’a servi d’assiette quoi. »
Je me mettais à rire lentement, songeuse.
« Mais du coup on s’est revues, encore, et encore, et de fil en aiguille, je me suis retrouvée à bosser comme dominatrice dans un donjon sadomaso quand j’avais la vingtaine, c’était super cool ! Jusqu’à ce que des clients se mettent à me stalker pour sortir avec moi, ce qui a finis par me saouler, du coup j’ai raccroché. Mais c’était cool, si on met la fin de côté. J’entrerais pas dans les détails pour pas te couper l’appétit, t’inquiète. »
Mes larmes à peu prêt séchées, je reprenais une part, après avoir finis d’ingurgiter la première, fermant les yeux en croquant à nouveau dedans, poussant un soupire bruyant et étouffé en levant la tête vers le ciel.
« Mec t’es un Dieu. Allez, raconte. »
Rerpris-je la bouche encore à moitié pleine.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Lun 13 Mai 2019 - 13:53
Je m’amuse de la voir dévorer la pizza. C’est bien la première fois que je fais pleurer une fille avec ma cuisine. Je dois avouer que j’en suis plutôt flatté. Sirotant mon verre de vin, je la regarde manger alors que le jeu reprend. Les cartes ne tardent pas à annoncer la couleur et j’écoute d’un air curieux l’anecdote qu’elle me raconte, évaluant nos similitudes et nos différences par la même occasion. Elle semble avoir plutôt apprécié l’expérience, pour ma part je crois que j’aurais été très malheureux dans ce genre d’endroit. Mais je ne fais pas de commentaire, me contentant de sourire à son dernier compliment, le regard pétillant. Elle n’est pas la première à me qualifier ainsi. Puisque c’est à moi de raconter une anecdote sexuelle gênante, je prends le temps de réfléchir quelques instants avant de répondre.
- Je ne crois pas avoir vraiment d’anecdote gênante à raconter. Tu n’as qu’à me poser une question indiscrète à la place et j’y répondrai.
Elle lève les yeux au plafond comme pour y trouver l’inspiration en acquiesçant.
- Ton fantasme le moins politiquement correct ? A n'importe quelle période de ta vie, ça peut être un complexe d'Œdipe, un fétiche étrange, peu importe. Et, ensuite, est-ce que tu l'as déjà réalisé ?
Une question compliquée. Quand il s’agit de sexe, c’est en réalisant les désirs et les fantasmes des autres que je m’épanouis. Mais mes propres fantasmes, je ne me suis que rarement attardé dessus. J’ai beau réfléchir, je ne trouve pas de réponse à sa question. Je finis par laisser échapper un léger rire comme pour admettre ma défaite. Talya est bien la première à me poser une colle sur le sujet. Mais alors même que j’ouvre la bouche pour m’avouer vaincu, je pense à quelque chose.
- Il y a bien quelque chose mais… je ne peux pas vraiment en parler.
- Mec ! Je viens de te dire que j'ai été dominatrice SM rémunérée à cause... enfin en partie à cause d'un fantasme de bouffer une raclette sur le corps d'une meuf, ça peut pas être pire !
Le problème n’est pas tellement que mon fantasme soit ou non inavouable mais plutôt qu’il concerne directement Stan. Il m’est difficile de l’expliquer sans parler de notre relation et ça je ne peux pas le faire. Je bois une gorgée de vin avant de finalement me décider à répondre à demi-mots pour ne pas trahir ma promesse de garder le secret.
- Il y a quelqu’un d’assez réservé en matière de sexualité à qui j’aimerais faire découvrir mon univers. J’aimerais l’emmener rien qu’une fois dans un club libertin, même si c’est juste pour regarder sans participer. J’aimerais partager ça avec cette personne et parvenir à lui faire apprécier, au moins un peu.
J’ai soigneusement choisi mes mots pour rester le plus neutre possible quant à l’identité de mon amant, m’efforçant même qu’il ne soit pas possible de déceler dans mes propos s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Continuant de régler son compte à la pizza, la sud-africaine hausse les épaules.
- Y'a rien de gênant mec c'est naturel si t'y es attaché, je veux dire. Le partage, c'est la base de toute relation saine, tant amicale qu'amoureuse, hein. Bon je suis mal placée pour parler, j'ai jamais été amoureuse et ça risque pas d'arriver. Mais enfin, je pense que le temps libérera les choses, si cette personne t'apprécie elle fera des concessions pour toi et réciproquement.
Elle termine son verre et nous ressert avant de s’asseoir en tailleur.
- T'inquiète, si je rencontre la personne un jour, je suis une tombe, tu peux me faire confiance. Tout ce qui est dit lors de cette soirée reste entre nous. Enfin entre nous et... euh... monsieur Robry, s'il passe, mais vous avez l'air d'avoir une connexion forte, du coup les secrets sont bien gardés.
On dirait que la chance me sourit alors qu’elle interprète de travers ma réticence à me confier. Bien, qu’elle continue de penser que c’est mon fantasme qui m’embarrasse, ainsi elle sera moins tentée de chercher à découvrir l’identité de celui pour qui mon cœur bat. Je reprends mes cartes et m’apprête à retourner la première tout en répondant.
- Oh il repassera surement quand il aura nettoyé la cuisine j’imagine.
Et ce même si je lui ai demandé de retourner se coucher plutôt que de faire le ménage au milieu de la nuit. Mais je suis habitué à ce que Robry n’en fasse qu’à sa tête. Sans perdre de temps, je pose ma carte - un cinq de carreau – et enchaine, choisissant une anecdote à révéler suffisamment croustillante pour distraire Talya de la conversation précédente.
- Il y a quelques années, j’ai passé deux nuits en prison après avoir été accusé de complicité de meurtre.
- Je ne crois pas avoir vraiment d’anecdote gênante à raconter. Tu n’as qu’à me poser une question indiscrète à la place et j’y répondrai.
Elle lève les yeux au plafond comme pour y trouver l’inspiration en acquiesçant.
- Ton fantasme le moins politiquement correct ? A n'importe quelle période de ta vie, ça peut être un complexe d'Œdipe, un fétiche étrange, peu importe. Et, ensuite, est-ce que tu l'as déjà réalisé ?
Une question compliquée. Quand il s’agit de sexe, c’est en réalisant les désirs et les fantasmes des autres que je m’épanouis. Mais mes propres fantasmes, je ne me suis que rarement attardé dessus. J’ai beau réfléchir, je ne trouve pas de réponse à sa question. Je finis par laisser échapper un léger rire comme pour admettre ma défaite. Talya est bien la première à me poser une colle sur le sujet. Mais alors même que j’ouvre la bouche pour m’avouer vaincu, je pense à quelque chose.
- Il y a bien quelque chose mais… je ne peux pas vraiment en parler.
- Mec ! Je viens de te dire que j'ai été dominatrice SM rémunérée à cause... enfin en partie à cause d'un fantasme de bouffer une raclette sur le corps d'une meuf, ça peut pas être pire !
Le problème n’est pas tellement que mon fantasme soit ou non inavouable mais plutôt qu’il concerne directement Stan. Il m’est difficile de l’expliquer sans parler de notre relation et ça je ne peux pas le faire. Je bois une gorgée de vin avant de finalement me décider à répondre à demi-mots pour ne pas trahir ma promesse de garder le secret.
- Il y a quelqu’un d’assez réservé en matière de sexualité à qui j’aimerais faire découvrir mon univers. J’aimerais l’emmener rien qu’une fois dans un club libertin, même si c’est juste pour regarder sans participer. J’aimerais partager ça avec cette personne et parvenir à lui faire apprécier, au moins un peu.
J’ai soigneusement choisi mes mots pour rester le plus neutre possible quant à l’identité de mon amant, m’efforçant même qu’il ne soit pas possible de déceler dans mes propos s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Continuant de régler son compte à la pizza, la sud-africaine hausse les épaules.
- Y'a rien de gênant mec c'est naturel si t'y es attaché, je veux dire. Le partage, c'est la base de toute relation saine, tant amicale qu'amoureuse, hein. Bon je suis mal placée pour parler, j'ai jamais été amoureuse et ça risque pas d'arriver. Mais enfin, je pense que le temps libérera les choses, si cette personne t'apprécie elle fera des concessions pour toi et réciproquement.
Elle termine son verre et nous ressert avant de s’asseoir en tailleur.
- T'inquiète, si je rencontre la personne un jour, je suis une tombe, tu peux me faire confiance. Tout ce qui est dit lors de cette soirée reste entre nous. Enfin entre nous et... euh... monsieur Robry, s'il passe, mais vous avez l'air d'avoir une connexion forte, du coup les secrets sont bien gardés.
On dirait que la chance me sourit alors qu’elle interprète de travers ma réticence à me confier. Bien, qu’elle continue de penser que c’est mon fantasme qui m’embarrasse, ainsi elle sera moins tentée de chercher à découvrir l’identité de celui pour qui mon cœur bat. Je reprends mes cartes et m’apprête à retourner la première tout en répondant.
- Oh il repassera surement quand il aura nettoyé la cuisine j’imagine.
Et ce même si je lui ai demandé de retourner se coucher plutôt que de faire le ménage au milieu de la nuit. Mais je suis habitué à ce que Robry n’en fasse qu’à sa tête. Sans perdre de temps, je pose ma carte - un cinq de carreau – et enchaine, choisissant une anecdote à révéler suffisamment croustillante pour distraire Talya de la conversation précédente.
- Il y a quelques années, j’ai passé deux nuits en prison après avoir été accusé de complicité de meurtre.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Lun 13 Mai 2019 - 21:00
Why'd You Only Call Me When You're High?
- Je ne crois pas avoir vraiment d’anecdote gênante à raconter. Tu n’as qu’à me poser une question indiscrète à la place et j’y répondrai.
Je clignais des yeux en le regardant, acquiesçant en levant les yeux vers le plafond tout en continuant de manger, finissant ma bouchée suivie d’une gorgée de vin avant de reprendre.
« Ton fantasme le moins politiquement correct ? A n'importe quelle période de ta vie, ça peut être un complexe d'Œdipe, un fétiche étrange, peu importe. Et, ensuite, est-ce que tu l'as déjà réalisé ? »
Voyant le temps nécessaire à sa réaction je comprenais que la question était plus complexe pour lui qu’elle ne peut l’être pour moi.
- Il y a bien quelque chose mais… je ne peux pas vraiment en parler.
« Mec ! Je viens de te dire que j'ai été dominatrice SM rémunérée à cause... enfin en partie à cause d'un fantasme de bouffer une raclette sur le corps d'une meuf, ça peut pas être pire ! »
Un temps. Il boit. Une gorgée, comme pour se décrasser la gorge et paraît hésiter. La question est si épineuse ?
Il y a quelqu’un d’assez réservé en matière de sexualité à qui j’aimerais faire découvrir mon univers. J’aimerais l’emmener rien qu’une fois dans un club libertin, même si c’est juste pour regarder sans participer. J’aimerais partager ça avec cette personne et parvenir à lui faire apprécier, au moins un peu.
Mon regard s’attendrissait. Lentement, mais sûrement. Tu vois, c’est le même cercle sempiternel, l’humain ne peut se passer de contacts, qu’ils soient amicaux, sensibles, amoureux, tendres, brutaux, emplis de joie, de haine, de peine.
« Y'a rien de gênant mec c'est naturel si t'y es attaché, je veux dire. Le partage, c'est la base de toute relation saine, tant amicale qu'amoureuse, hein. Bon je suis mal placée pour parler, j'ai jamais été amoureuse et ça risque pas d'arriver. Mais enfin, je pense que le temps libérera les choses, si cette personne t'apprécie elle fera des concessions pour toi et réciproquement. »
Le désire de partager du jeune homme aurait pu m’émouvoir, mais mes prunelles brillaient encore du met qui se nichait entre mes lèvres, le tiers de la pizza déjà avalé, de mon côté du plat.
« T'inquiète, si je rencontre la personne un jour, je suis une tombe, tu peux me faire confiance. Tout ce qui est dit lors de cette soirée reste entre nous. Enfin entre nous et... euh... monsieur Robry, s'il passe, mais vous avez l'air d'avoir une connexion forte, du coup les secrets sont bien gardés. »
Il y a peu de chances que nous nous rencontrions, à vrai dire, j’ai tendance à vagabonder de relations en relations, d’individus en individus, et d’oublier rapidement de prendre des nouvelles, de me déplacer. Et je ressens un vague instant un pincement au coeur pour celles et ceux qui n’ont su supporter ce mode de vie, et pour celles et ceux qui se sont rendus indisponible pendant mon absence, trop longue. Et réciproquement, il est trop distant, trop évasif quand à cette dite personne. Un homme, une femme, aucun des deux, les deux, parfois l’un, parfois l’autre, je ne sais pas.
Deux explications possibles. Soit il veut préserver ce lien de l’extérieur, soit il ne me fait pas suffisamment confiance. Dans le premier cas, ça signifie qu’il s’agit bien d’une relation amoureuse, dans le second, ça peut être tout et n’importe quoi. Mais dans le doute, je ne me poserai pas trop de question. Nous ne nous connaissons que peu, mais je te respecte, Luigi. Je te respecte suffisamment pour ne pas forcer le porte que tu cherches volontairement à conserver closes. Ton histoire t’appartiens, et c’est à toi, et à toi seul de décider de si tu ressens le besoin, l’envie, la nécessité de me la délivrer.
- Oh il repassera surement quand il aura nettoyé la cuisine j’imagine.
J’acquiesçais, me redressant en sautant du canapé pour aller observer par l’encolure de la porte si je n’avais rien laissé traîner m’appartenant dans la cuisine, plissant des yeux pour bien voir, acquiesçant avant de revenir m’asseoir dans le canapé, attrapant une part de pizza pour en enfourner une partie en observant le cinq de carreaux s’abattre.
- Il y a quelques années, j’ai passé deux nuits en prison après avoir été accusé de complicité de meurtre.
« Papa était militaire. En Israël. Il a été amené à tuer. A de nombreuses reprises. Mon maître en Kung-Fu était un puissant mage noir, sur la route de la rédemption. Que ça soit vrai ou non, je ne te jugerai pas. J’ai appris à me battre pour défendre mon prochain et éviter des blessures, des morts inutiles, être capable de canaliser la bêtise d’autrui, et aussi pour canaliser la mienne, mais il n’empêche que j’ai dû parfois me salir les mains pour survivre. Enfin, jamais envers des humains, mais... »
Lentement, j’écrasais le deux de carreaux, poursuivant donc.
« Je suis animiste. Pour moi, les vies végétales, animales et humaines ont la même valeur, de même que les minéraux. L’âme subsiste en chacun et transit, d’une génération à l’autre. Je sais que c’est surement un peu absurde, voir con, surtout pour un sang-pur, je pense, de voir une sorcière attachée à un mode de pensée moldu, mais je suis fière de ça, ça m’a donné une ouverture sur le monde qui m’a aidé à tenir pendant des moments de troubles. »
M’affalant sur le canapé, je laissais mes jambes passer sur celles du jeune homme, m’allongeant pour observer le plafond une fois installée.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Mer 15 Mai 2019 - 22:11
Entre ce que j’ai bu au bar avant l’apparition de Talya, la vodka du début du jeu et le vin, je sens que l’alcool commence doucement à me monter à la tête. D’autant que si la demoiselle s’est gavée de pizza, je n’y ai pour ma part pas touché. Il est temps de faire une pause si je ne veux pas perdre le contrôle. Si je m’en serais sans doute moqué il y a quelques semaines encore, je me méfie de ce qu’il pourrait advenir d’une consommation trop importante ce soir. De toute façon, si j’apprécie la douce euphorie d’un début d’ébriété, je déteste être ivre et ça ne m’est que très rarement arrivé. Alors que la jeune femme change de position pour s’allonger sur le canapé, les jambes en travers des miennes, je me penche pour déposer mon verre sur la table basse et je viens prendre à la place un de ses pieds que je commencer à masser doucement.
- Je ne trouve pas ça stupide au contraire. Ça l’est bien moins en tous cas que certains modes de pensée typiquement sorciers.
Elle ferme les yeux pour mieux apprécier ce massage improvisé et répond.
- Je ne sais pas, je ne juge pas la pensée des gens, mais uniquement leurs mots et leurs gestes…
Je continue de masser son pied avec une certaine dextérité. Libérant cependant une de mes mains, je tire ma prochaine carte, énonçant la couleur à voix haute puisque Talya a fermé les yeux.
- Neuf de trèfle.
Appliquant les règles, je cesse un instant les pressions de mes doigts sur sa plante de pied sans pour autant le lâcher et je me penche pour récupérer mon verre le temps de boire une gorgée de vin. Puis je reprends mon massage en proposant.
- Tu veux que je tire ta carte pour toi ?
Elle frissonne alors que je recommence à la masser. Son dos se cambrant, elle se rapproche, pliant ses jambes sur les miennes en se glissant sur le côté, ses talons contre l'une de mes hanches, ses fesses contre l'autre. Je lâche son pied pour poser mes mains sur ses jambes faute de pouvoir continuer à la masser dans cette position.
- Nan t'inquiète... Hey... touches pas trop mes pieds s'il te plait. C'est gentil tout plein, hein. Mais j'y suis archi sensible et je crois pas que tu sois partant pour que je te saute dessus.
D'un geste lent, elle tire alors une carte sans se redresser pour abattre le premier joker depuis le début de la partie. Sa voix s’adoucit alors qu’elle énonce sa question.
- Hey... Si tu veux pas me répondre, c'est pas grave. Je t'y autorise pour celle là. Mais... C'est quand, la dernière fois que tu as été heureux ? Je veux dire, réellement heureux, pas simplement amusé ou d'humeur passable.
La question mérite d’être posée et montre sans aucun doute que la jeune femme sait cerner les gens aussi bien que moi. En temps normal je me serais surement défilé, répondant par une pirouette avant de changer de sujet. Mais je décide d’être fair-play et puisque les règles imposent de répondre, je le fais aussi honnêtement que possible.
- La personne dont je t’ai parlé tout à l’heure. Quand je suis avec lui, je suis heureux.
- Je ne trouve pas ça stupide au contraire. Ça l’est bien moins en tous cas que certains modes de pensée typiquement sorciers.
Elle ferme les yeux pour mieux apprécier ce massage improvisé et répond.
- Je ne sais pas, je ne juge pas la pensée des gens, mais uniquement leurs mots et leurs gestes…
Je continue de masser son pied avec une certaine dextérité. Libérant cependant une de mes mains, je tire ma prochaine carte, énonçant la couleur à voix haute puisque Talya a fermé les yeux.
- Neuf de trèfle.
Appliquant les règles, je cesse un instant les pressions de mes doigts sur sa plante de pied sans pour autant le lâcher et je me penche pour récupérer mon verre le temps de boire une gorgée de vin. Puis je reprends mon massage en proposant.
- Tu veux que je tire ta carte pour toi ?
Elle frissonne alors que je recommence à la masser. Son dos se cambrant, elle se rapproche, pliant ses jambes sur les miennes en se glissant sur le côté, ses talons contre l'une de mes hanches, ses fesses contre l'autre. Je lâche son pied pour poser mes mains sur ses jambes faute de pouvoir continuer à la masser dans cette position.
- Nan t'inquiète... Hey... touches pas trop mes pieds s'il te plait. C'est gentil tout plein, hein. Mais j'y suis archi sensible et je crois pas que tu sois partant pour que je te saute dessus.
D'un geste lent, elle tire alors une carte sans se redresser pour abattre le premier joker depuis le début de la partie. Sa voix s’adoucit alors qu’elle énonce sa question.
- Hey... Si tu veux pas me répondre, c'est pas grave. Je t'y autorise pour celle là. Mais... C'est quand, la dernière fois que tu as été heureux ? Je veux dire, réellement heureux, pas simplement amusé ou d'humeur passable.
La question mérite d’être posée et montre sans aucun doute que la jeune femme sait cerner les gens aussi bien que moi. En temps normal je me serais surement défilé, répondant par une pirouette avant de changer de sujet. Mais je décide d’être fair-play et puisque les règles imposent de répondre, je le fais aussi honnêtement que possible.
- La personne dont je t’ai parlé tout à l’heure. Quand je suis avec lui, je suis heureux.
- InvitéInvité
Re: Why'd you only call me when you're high ?
Jeu 23 Mai 2019 - 12:14
Why'd You Only Call Me When You're High?
- Je ne trouve pas ça stupide au contraire. Ça l’est bien moins en tous cas que certains modes de pensée typiquement sorciers.
Il est vrai. Plus le sang du sorcier est pur, plus il a une proportion à vivre dans des traditions absurdes, malsaines, et surtout malveillantes. C’est un constat que je me fais chaque jours, même s’il y a des exceptions. A commencer par le joli brun qui partage son canapé avec moi, et… Bien d’autres.
« Je ne sais pas, je ne juge pas la pensée des gens, mais uniquement leurs mots et leurs gestes… »
Fis-je en fermant les yeux en sentant ses doigts se lier à mes pieds. Putain. Qu’est-ce qu’il est en train de faire ? Malgré la tendresse presque fraternelle, bien qu’ambigu qui semble se dresser entre nous. Il faut que je lui mette un stop. Un petit. Mais il va pas mal le prendre ? Je veux dire.. Ca part d’une bonne intention, tout ça… Et en même temps… Si je le laisse faire, dans cinq minutes, je finis à califourchon sur lui à essayer de le déshabiller.
- Neuf de trèfle.
Ecoutant la gorgée descendre le long de son gosier, avant qu’il ne revienne s’attaquer à mon pieds, m’arrachant un long frisson.
- Tu veux que je tire ta carte pour toi ?
Je me cambrais légèrement, pour changer de position, nichant mes talons contre sa hanche extérieur à moi, mes fesses contre sa hanche intérieure, ses mains venant se reposer à ma cuisse, m’arrachant un soupire de soulagement.
« Nan t'inquiète... Amh... touches pas trop mes pieds s'il te plait. C'est gentil tout plein, hein. Mais j'y suis archi sensible et je crois pas que tu sois partant pour que je te saute dessus. »
Me redressant lentement, finissant pratiquement assise sur sa cuisse, je venais écraser ma prochaine carte sur le tas. Joker. Réfléchissant quelques instants, je me laissais retomber lentement dans le canapé.
« Hey... Si tu veux pas me répondre, c'est pas grave. Je t'y autorise pour celle là. Mais... C'est quand, la dernière fois que tu as été heureux ? Je veux dire, réellement heureux, pas simplement amusé ou d'humeur passable. »
Si son ton parais franc, il me semble que sa réponse à susciter tant de réflexion que l’interrogation en elle-même.
- La personne dont je t’ai parlé tout à l’heure. Quand je suis avec lui, je suis heureux.
Un sourire tendre se nichait le long de mon minois, je ne sais pas qui est l’heureux élu, mais venant d’un être si réfléchis, et si fermé de son ouverture que puisse l’être Luigi, ça porte quelque chose de fort, d’une infinie tendresse et d’un sentiment pur. Un sentiment qui m’est totalement inconnu. Ou que je ressens chaque jours, je ne sais pas. Me redressant lentement, finalement, je venais tout de même me nicher à califourchon sur lui, mes bras venant l’entourer, chaleureux.
L’habitude de porter une casquette de grande-soeur avec un peu tout le monde, je suppose. Je laissais mon front basculer contre le sien, mes prunelles vaguement rouges et humides du fait de l’alcool et autres produits, nos souffles se mêlant un instant, avant que je ne finisse par sourire, le rictus de celui-ci assez bruyant, reculant en déposant mes longs et fins doigts à sa joue.
« Je suis si contente pour toi… J’espère de tout coeur que vous vous chérirez et qu’il t’apportera la paix intérieur que tu mérite. »
Fis-je en glissant lentement ma main sous son haut par le col pour venir effleurer sa poitrine, au niveau de son coeur. Les mots n’auraient été d’aucune utilité ici. Le geste suffit. “Je suis là pour toi, peu importe la douleur. Tant que ton coeur bat, je n’ai d’espoir que cette joie imprègne ta vie toute entière, gribouille les orages d’hier pour les atténuer, ne garder que les plus beaux, les plus clairs, et dessine un avenir radieux, un peu plus près des étoiles, des lueurs de tes rêves... “
Même si mes pensées demeurent des pensées, les bribes de mes songes n’en demeurent puissants et je me suis déjà exercée… Exercée tant de fois. La volonté génère des actes inconscients, souvent. Et sans m’en rendre compte, même si j’adressais mes voeux pour lui, peut-être les lui adressais-je directement...
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