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Mauvais départ ou fausse note ? | Lavinia
Dim 14 Avr 2019 - 22:16
-"C'est la dernière caisse ?"
Je déposais la dite caisse sur le comptoir, alors que l'apothicaire posait sa question. Et le regardant, je répondais :
-"Oui. Les autres plans de Belladone ne sont pas encore à maturité. Dès qu'ils le seront, nous vous le ferons savoir."
De la belladone. Chaque jour, une caisse depuis déjà sept jours. Ca en faisait des plans, mais leur ventes allaient débarrasser un peu la ferme des Birds, et permettre d'en planter d'autres. Et si la recette de cette vente n'était pas une fortune, cela mettrait du beurre dans les épinards comme disent les moldus.
-"Je compte sur vous, jeune homme pour remettre mes salutations à Susan, et aussi à cette jeune Abigail."
Je regardais à nouveau le sorcier, et acquiesçait de nouveau à sa remarque. Le bonjour serait remis, aussitôt que je serais rentré et les croiserait. Pour autant, j'avais -je le savais- encore du travail avant ça. Que ce soit dans les prés ou dans la serre, je m'étais investi dans ce job qu'Abi m'avait proposé, ne lésinant pas mes efforts pour rendre heureuse mon employeuse et amie. Cette simple idée me faisait toujours sourire, et saluant l'apothicaire, je me dirigeais vers la sortie. J'étais, à cet instant c'est sur, complètement distrait. Trop, définitivement. Et le hasard allait me le rappeler d'une bien mauvaise façon, car alors que je sortais de la boutique, je rentrais littéralement en collision avec une autre personne.
Qui était-elle ? D'où sortait-elle ? Pourquoi fallait-il que ça m'arrive aujourd'hui et à moi ? Tant de questions qui sur le moment même traversèrent mon esprit tel un ouragan accompagné d'une douleur particulièrement forte. Et d'un...
*CHKLANG*
Ce genre de bruit... Quand vous l'entendez, j'ignore pourquoi, mais vous savez que ça sent pas bon. Et alors que je me redresse, le cul au sol, je constate l'effroyable vérité. J'ai bousculé une jeune fille. Une jeune fille et son accordéon. Pensez-vous, mes cheveux sont déjà devenus noirs foncés, alors que je me relève et m'approche d'elle pour m'assurer qu'elle va bien.
-"Vous allez bien ?"
Ma voix est timide et clairement soucieuse, je m'en veux déjà. Et je vous parle même pas de l'accordéon.
Je déposais la dite caisse sur le comptoir, alors que l'apothicaire posait sa question. Et le regardant, je répondais :
-"Oui. Les autres plans de Belladone ne sont pas encore à maturité. Dès qu'ils le seront, nous vous le ferons savoir."
De la belladone. Chaque jour, une caisse depuis déjà sept jours. Ca en faisait des plans, mais leur ventes allaient débarrasser un peu la ferme des Birds, et permettre d'en planter d'autres. Et si la recette de cette vente n'était pas une fortune, cela mettrait du beurre dans les épinards comme disent les moldus.
-"Je compte sur vous, jeune homme pour remettre mes salutations à Susan, et aussi à cette jeune Abigail."
Je regardais à nouveau le sorcier, et acquiesçait de nouveau à sa remarque. Le bonjour serait remis, aussitôt que je serais rentré et les croiserait. Pour autant, j'avais -je le savais- encore du travail avant ça. Que ce soit dans les prés ou dans la serre, je m'étais investi dans ce job qu'Abi m'avait proposé, ne lésinant pas mes efforts pour rendre heureuse mon employeuse et amie. Cette simple idée me faisait toujours sourire, et saluant l'apothicaire, je me dirigeais vers la sortie. J'étais, à cet instant c'est sur, complètement distrait. Trop, définitivement. Et le hasard allait me le rappeler d'une bien mauvaise façon, car alors que je sortais de la boutique, je rentrais littéralement en collision avec une autre personne.
Qui était-elle ? D'où sortait-elle ? Pourquoi fallait-il que ça m'arrive aujourd'hui et à moi ? Tant de questions qui sur le moment même traversèrent mon esprit tel un ouragan accompagné d'une douleur particulièrement forte. Et d'un...
*CHKLANG*
Ce genre de bruit... Quand vous l'entendez, j'ignore pourquoi, mais vous savez que ça sent pas bon. Et alors que je me redresse, le cul au sol, je constate l'effroyable vérité. J'ai bousculé une jeune fille. Une jeune fille et son accordéon. Pensez-vous, mes cheveux sont déjà devenus noirs foncés, alors que je me relève et m'approche d'elle pour m'assurer qu'elle va bien.
-"Vous allez bien ?"
Ma voix est timide et clairement soucieuse, je m'en veux déjà. Et je vous parle même pas de l'accordéon.
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Re: Mauvais départ ou fausse note ? | Lavinia
Dim 14 Avr 2019 - 23:31
Elle aurait dû écouter son pressentiment qu'elle avait le matin en buvant son café et en faisant un brin de ménage. La veille, la soirée avait été bien mouvementée. Elle n'aurait pas dû aller chez un de ses amis musiciens en ville. Pas avec Gaston. Elle aurait dû le laisser à la colocation. Mais elle ne s'est pas écoutée. Pour ne pas changer. Son rendez-vous chez ses potes s'est bien passé. Chacun jouant de son instrument et reprenant quelques classiques moldus et d'autres musiques plus récentes. La jeune femme s'est bien amusée. Si bien qu'elle n'a pas vu le temps passé. Il est temps pour elle de rentrer à la maison. Il lui reste un devoir de Littérature Magique à faire. Elle était sensé le rendre la semaine dernière. Mais la procrastination à été plus forte. Cette fois, elle va devoir s'y mettre plus sérieusement.
Soudain c'est le drame !
La collision est frontale. Fatale. Sous le choc, elle a eut mal, mais ce n'est pas le pire. Elle a entendu le bruit de son accordéon chuter au sol. Elle n'ose pas regarder.
- Gastoooooon mon bébé !
Elle prend son accordéon dans les bras. Enfin ce qu'il en reste. Quand le garçon lui demande comment elle va, elle le fusille du regard.
- Assassin ! Criminel ! Tu as détruit mon accordéon !
La demie mesure ? C'est quoi ça ? Ça se mange non ? La demoiselle à déjà les larmes aux yeux. C'est que son accordéon à une valeur sentimentale pour elle. C'est pas le plus beau. Il est vieux. Mais c'est Son accordéon.
- Mon Gaston est tout cassé ! Tu peux pas faire gaffe quand tu marches dans la rue ?
Elle n'est pas des plus agréables avec ce garçon. Le pauvre. Lui aussi a été victime de la collision. Elle aussi, aurait dû faire attention où elle mettait les pieds. L'inconnu n'est pas tant responsable de l'accident qu'elle. Mais ça elle ne le reconnaît pas.
- Et toi ça va sinon ? Rien de cassé ?
Elle aurait peut être dû poser cette question, avant de l'engueuler comme du poisson pourri. On va dire que c'est une logique lavinienne. Faut pas chercher à comprendre.
Soudain c'est le drame !
La collision est frontale. Fatale. Sous le choc, elle a eut mal, mais ce n'est pas le pire. Elle a entendu le bruit de son accordéon chuter au sol. Elle n'ose pas regarder.
- Gastoooooon mon bébé !
Elle prend son accordéon dans les bras. Enfin ce qu'il en reste. Quand le garçon lui demande comment elle va, elle le fusille du regard.
- Assassin ! Criminel ! Tu as détruit mon accordéon !
La demie mesure ? C'est quoi ça ? Ça se mange non ? La demoiselle à déjà les larmes aux yeux. C'est que son accordéon à une valeur sentimentale pour elle. C'est pas le plus beau. Il est vieux. Mais c'est Son accordéon.
- Mon Gaston est tout cassé ! Tu peux pas faire gaffe quand tu marches dans la rue ?
Elle n'est pas des plus agréables avec ce garçon. Le pauvre. Lui aussi a été victime de la collision. Elle aussi, aurait dû faire attention où elle mettait les pieds. L'inconnu n'est pas tant responsable de l'accident qu'elle. Mais ça elle ne le reconnaît pas.
- Et toi ça va sinon ? Rien de cassé ?
Elle aurait peut être dû poser cette question, avant de l'engueuler comme du poisson pourri. On va dire que c'est une logique lavinienne. Faut pas chercher à comprendre.
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Re: Mauvais départ ou fausse note ? | Lavinia
Lun 15 Avr 2019 - 22:21
- Gastoooooon mon bébé !
Oh non !
- Assassin ! Criminel ! Tu as détruit mon accordéon ! Mon Gaston est tout cassé ! Tu peux pas faire gaffe quand tu marches dans la rue ?
Ah bah si. Gaston... Gaston, c'est l'accordéon. Là, ça sentait le roussi. Qui nommait son accordéon ? Ou qui nommait son instrument de musique, l'appelant de surcroit "Mon bébé" ? Qui à part quelqu'un qui voyait en l'objet une chose si chère à son coeur qu'il le personnifiait au point de lui donner un prénom. Et dans ce contexte, ce qui venait de se passer expliquer complètement la réaction de la jeune femme. Et face à cette réaction, mon visage se plissa encore plus d'une moue triste, ma main se refermant avant même de servir à ce pourquoi je la tendais. Je regrettais déjà de ne pas avoir fait attention, comme elle le disait si bien.
- Et toi ça va sinon ? Rien de cassé ?
Je n'écoutais plus trop, regardant les pièces de Gaston qui jonchait le sol. Fait chier ! Il y avait bien une formule simple qui pouvait être utile, mais une de mes connaissances, experte dans ce genre de domaines, me l'avaient souvent répété : "La magie ne répare pas tout, parfois, il vaut mieux bien réfléchir avant". Connerie d'instrument fragile.
J'aidais la jeune fille à se relever, toujours géné et content que ce bonnet était toujours sur ma tête pour cacher ce qui devait être une coloration des plus déplorables de mes cheveux.
- "Ecoute...z..."
Bah oui Gabriel. D'où tu crois que tu peux la tutoyer ainsi la dame ?
- "Je suis sur que c'est réparable. Je... J'ai travaillé pour quelqu'un qui pourrait le confirmer. Son atelier n'est pas très loin d'ici. Je vous propose d'y aller et de lui demander son avis. Et je paierais, bien entendu..."
La moindre des choses, n'est-ce-pas. De toute façon, il n'y avait quand même rien au cinéma en ce moment, et le pop-corn était hors de prix alors...
Oh non !
- Assassin ! Criminel ! Tu as détruit mon accordéon ! Mon Gaston est tout cassé ! Tu peux pas faire gaffe quand tu marches dans la rue ?
Ah bah si. Gaston... Gaston, c'est l'accordéon. Là, ça sentait le roussi. Qui nommait son accordéon ? Ou qui nommait son instrument de musique, l'appelant de surcroit "Mon bébé" ? Qui à part quelqu'un qui voyait en l'objet une chose si chère à son coeur qu'il le personnifiait au point de lui donner un prénom. Et dans ce contexte, ce qui venait de se passer expliquer complètement la réaction de la jeune femme. Et face à cette réaction, mon visage se plissa encore plus d'une moue triste, ma main se refermant avant même de servir à ce pourquoi je la tendais. Je regrettais déjà de ne pas avoir fait attention, comme elle le disait si bien.
- Et toi ça va sinon ? Rien de cassé ?
Je n'écoutais plus trop, regardant les pièces de Gaston qui jonchait le sol. Fait chier ! Il y avait bien une formule simple qui pouvait être utile, mais une de mes connaissances, experte dans ce genre de domaines, me l'avaient souvent répété : "La magie ne répare pas tout, parfois, il vaut mieux bien réfléchir avant". Connerie d'instrument fragile.
J'aidais la jeune fille à se relever, toujours géné et content que ce bonnet était toujours sur ma tête pour cacher ce qui devait être une coloration des plus déplorables de mes cheveux.
- "Ecoute...z..."
Bah oui Gabriel. D'où tu crois que tu peux la tutoyer ainsi la dame ?
- "Je suis sur que c'est réparable. Je... J'ai travaillé pour quelqu'un qui pourrait le confirmer. Son atelier n'est pas très loin d'ici. Je vous propose d'y aller et de lui demander son avis. Et je paierais, bien entendu..."
La moindre des choses, n'est-ce-pas. De toute façon, il n'y avait quand même rien au cinéma en ce moment, et le pop-corn était hors de prix alors...
- InvitéInvité
Re: Mauvais départ ou fausse note ? | Lavinia
Mar 16 Avr 2019 - 0:22
- Vraiment ? Tu ferais ça ? Tu crois que mon Gaston peut être sauvé ?
Pour un peu elle se jetterait dans ses bras pour lui faire un câlin pour le remercier. Mais ça ne se fait pas. La réaction serait quelque peu démesurée pour le coup. Le sourire qui illumine son visage et son regard pétillant sont la preuve que ce que lui propose l'inconnu, lui met du baume au coeur.
- Ça fait des années que je l'ai... Il est mon tout premier accordéon, alors forcément il a une grande valeur sentimentale pour moi.
Même si elle est loin d'être une accordéoniste professionnelle. Elle sait faire quelques reprises de certains classiques et musiques plus récentes. En soirée c'est toujours sympa.
- En fait je m'appelle Lavinia. Tu peux m'appeler Lavi si tu veux. Vinia j'aime moins. Mes frères m'appellent comme ça, pour m'embêter. Vinia, c'est quand même bien moche comme surnom. Tu ne trouves pas ?
Vinia, dans sa tête, ça fait nom de serviettes hygiéniques moldues ou de couches pour vieux. C'est laid. Ça ne fait pas rêver. Forcément, ses frères adorent utiliser ce surnoms pour elle.
- T'as pas trop chaud à la tête avec ton bonnet ? Heureusement qu'il ne pleut pas ! Ça doit pas être agréable quand c'est mouillé.
Pour le tact on repassera. La demoiselle ne s'y connait pas trop dans le domaine. C'est sa meilleure amie qui est en Mode et Textile Magique. Lavinia, elle se contente de porter les vêtements. Tout en avançant sur le trajet pour aller jusqu'à la boutique, elle papote avec le garçon qu'elle suit. Garçon dont elle ne connaît toujours pas le nom. Elle manque à plusieurs reprises de se prendre un poteau en pleine face, à force de parler en marchant, sans regarder devant elle.
- Ah je suis un boulet ! Je papote, je papote et je ne t'ai toujours pas demandé ton prénom. Au fait tu peux me tutoyer. Ça me fait bizarre quand on me vouvoie.
Pour un peu elle se jetterait dans ses bras pour lui faire un câlin pour le remercier. Mais ça ne se fait pas. La réaction serait quelque peu démesurée pour le coup. Le sourire qui illumine son visage et son regard pétillant sont la preuve que ce que lui propose l'inconnu, lui met du baume au coeur.
- Ça fait des années que je l'ai... Il est mon tout premier accordéon, alors forcément il a une grande valeur sentimentale pour moi.
Même si elle est loin d'être une accordéoniste professionnelle. Elle sait faire quelques reprises de certains classiques et musiques plus récentes. En soirée c'est toujours sympa.
- En fait je m'appelle Lavinia. Tu peux m'appeler Lavi si tu veux. Vinia j'aime moins. Mes frères m'appellent comme ça, pour m'embêter. Vinia, c'est quand même bien moche comme surnom. Tu ne trouves pas ?
Vinia, dans sa tête, ça fait nom de serviettes hygiéniques moldues ou de couches pour vieux. C'est laid. Ça ne fait pas rêver. Forcément, ses frères adorent utiliser ce surnoms pour elle.
- T'as pas trop chaud à la tête avec ton bonnet ? Heureusement qu'il ne pleut pas ! Ça doit pas être agréable quand c'est mouillé.
Pour le tact on repassera. La demoiselle ne s'y connait pas trop dans le domaine. C'est sa meilleure amie qui est en Mode et Textile Magique. Lavinia, elle se contente de porter les vêtements. Tout en avançant sur le trajet pour aller jusqu'à la boutique, elle papote avec le garçon qu'elle suit. Garçon dont elle ne connaît toujours pas le nom. Elle manque à plusieurs reprises de se prendre un poteau en pleine face, à force de parler en marchant, sans regarder devant elle.
- Ah je suis un boulet ! Je papote, je papote et je ne t'ai toujours pas demandé ton prénom. Au fait tu peux me tutoyer. Ça me fait bizarre quand on me vouvoie.
- InvitéInvité
Re: Mauvais départ ou fausse note ? | Lavinia
Mer 17 Avr 2019 - 22:05
- Vraiment ? Tu ferais ça ? Tu crois que mon Gaston peut être sauvé ?
J'acquiesce de la tête, le visage légèrement fermé à la fois par la gène et par l'ennui qu'on ne me croit pas. Je ne mentais jamais, mais la plupart du temps, les gens à qui je parlais le savait, et donc ça me faisait bizarre quand on remettait en cause ce que je disais. Si je le disais, c'est que je le pensais. Pour autant, elle était innocente, et je tentais de ne rien laissé paraître.
- Ça fait des années que je l'ai... Il est mon tout premier accordéon, alors forcément il a une grande valeur sentimentale pour moi.
Un sourire se dessine sur mon visage, alors que je ramasse les dernières pièces qui traînent au sol. Ça, je peux le comprendre. Et ça me donne encore plus envie que ce soit possible. Bon sang, j'espère ne pas me gourrer sur l'état du violon, mais quand je travaillais pour ce vieux crouton, j'avais vu des instruments ayant une pire tronche que celle de ce pauvre Gaston. Gaston ! Dieu que ça fait bizarre...
- En fait je m'appelle Lavinia. Tu peux m'appeler Lavi si tu veux. Vinia j'aime moins. Mes frères m'appellent comme ça, pour m'embêter. Vinia, c'est quand même bien moche comme surnom. Tu ne trouves pas ?
...
- T'as pas trop chaud à la tête avec ton bonnet ? Heureusement qu'il ne pleut pas ! Ça doit pas être agréable quand c'est mouillé.
...
- Ah je suis un boulet ! Je papote, je papote et je ne t'ai toujours pas demandé ton prénom. Au fait tu peux me tutoyer. Ça me fait bizarre quand on me vouvoie.
Même pas le temps d'en placer une. Cette fille, c'est genre une girouette quand j'y pense. Y a cinq minutes, elle m'aurait tué parce que j'avais abîmé son accordéon, et maintenant, j'avais le droit de la tutoyer et je connaissais son surnom. Et en plus, elle critiquait mes choix vestimentaires ! Encore un peu et j'aurais cru halluciner. Elle était improbable.
-"Gabriel..."
Je le casa, probablement parce qu'elle attendait cette fois une réponse avant de renchérir. Et avant qu'elle ne parvienne à parler à nouveau, j'indiquais :
-"C'est là."
L'invitant à me suivre, j'entrais dans l'établissement qui avait des allures de boutiques d'antiquités, mais avec plusieurs instruments. Il faut dire que, si on connaissait l'endroit, le gérant était un spécialiste en la matière. J'avais travaillé quelques mois pour lui, à une époque où il avait beaucoup de travail et où il avait cherché de l'aide. Encore aujourd'hui, je me demandais pourquoi il avait alors accepté ma candidature plutôt qu'une autre.
M'approchant du comptoir, j'attendis qu'il m'aperçut pour déposer Gaston sur le comptoir. Il me dévisagea alors avant de dire :
-"T'es vraiment qu'un petit con. Qu'est-ce que t'as encore foutu ?"
Délicatesse de personne aigrie par la vie, je passe au dessus...
-"C'est réparable ?"
-"T'as l'argent ?"
Répartie de merde. Enfoiré de vieux gripsou. Et il le sait en plus, car il reprend :
-"T'as qu'à aller dans l'atelier et te démerder. Tu paieras les pièces que t'utilises. Accompagnez-le, vu l'état, vous serez pas trop de deux."
Je reprenais l'instrument, avant d'inviter Lavinia à me suivre derrière, dans l'atelier.
J'acquiesce de la tête, le visage légèrement fermé à la fois par la gène et par l'ennui qu'on ne me croit pas. Je ne mentais jamais, mais la plupart du temps, les gens à qui je parlais le savait, et donc ça me faisait bizarre quand on remettait en cause ce que je disais. Si je le disais, c'est que je le pensais. Pour autant, elle était innocente, et je tentais de ne rien laissé paraître.
- Ça fait des années que je l'ai... Il est mon tout premier accordéon, alors forcément il a une grande valeur sentimentale pour moi.
Un sourire se dessine sur mon visage, alors que je ramasse les dernières pièces qui traînent au sol. Ça, je peux le comprendre. Et ça me donne encore plus envie que ce soit possible. Bon sang, j'espère ne pas me gourrer sur l'état du violon, mais quand je travaillais pour ce vieux crouton, j'avais vu des instruments ayant une pire tronche que celle de ce pauvre Gaston. Gaston ! Dieu que ça fait bizarre...
- En fait je m'appelle Lavinia. Tu peux m'appeler Lavi si tu veux. Vinia j'aime moins. Mes frères m'appellent comme ça, pour m'embêter. Vinia, c'est quand même bien moche comme surnom. Tu ne trouves pas ?
...
- T'as pas trop chaud à la tête avec ton bonnet ? Heureusement qu'il ne pleut pas ! Ça doit pas être agréable quand c'est mouillé.
...
- Ah je suis un boulet ! Je papote, je papote et je ne t'ai toujours pas demandé ton prénom. Au fait tu peux me tutoyer. Ça me fait bizarre quand on me vouvoie.
Même pas le temps d'en placer une. Cette fille, c'est genre une girouette quand j'y pense. Y a cinq minutes, elle m'aurait tué parce que j'avais abîmé son accordéon, et maintenant, j'avais le droit de la tutoyer et je connaissais son surnom. Et en plus, elle critiquait mes choix vestimentaires ! Encore un peu et j'aurais cru halluciner. Elle était improbable.
-"Gabriel..."
Je le casa, probablement parce qu'elle attendait cette fois une réponse avant de renchérir. Et avant qu'elle ne parvienne à parler à nouveau, j'indiquais :
-"C'est là."
L'invitant à me suivre, j'entrais dans l'établissement qui avait des allures de boutiques d'antiquités, mais avec plusieurs instruments. Il faut dire que, si on connaissait l'endroit, le gérant était un spécialiste en la matière. J'avais travaillé quelques mois pour lui, à une époque où il avait beaucoup de travail et où il avait cherché de l'aide. Encore aujourd'hui, je me demandais pourquoi il avait alors accepté ma candidature plutôt qu'une autre.
M'approchant du comptoir, j'attendis qu'il m'aperçut pour déposer Gaston sur le comptoir. Il me dévisagea alors avant de dire :
-"T'es vraiment qu'un petit con. Qu'est-ce que t'as encore foutu ?"
Délicatesse de personne aigrie par la vie, je passe au dessus...
-"C'est réparable ?"
-"T'as l'argent ?"
Répartie de merde. Enfoiré de vieux gripsou. Et il le sait en plus, car il reprend :
-"T'as qu'à aller dans l'atelier et te démerder. Tu paieras les pièces que t'utilises. Accompagnez-le, vu l'état, vous serez pas trop de deux."
Je reprenais l'instrument, avant d'inviter Lavinia à me suivre derrière, dans l'atelier.
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