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Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Ven 26 Avr 2019 - 23:02
Souriant, je venais placer une couverture sur les épaules et le flanc d'Abigail. Elle s'était visiblement assoupie sur ce début d'après-midi. Il faut dire, reconnaître, que la nuit avait été particulièrement agitée, un orage ayant traversé le secteur et nous ayant forcé à rebrousser nos manches, nous volant au passage à tous une part importante de notre sommeil.
Alors, quand elle s'était posée, avec le but de se reposer un peu et d'avancer sur sa thèse, il semblait maintenant évident que la fatigue l'avait rattrapé. Et ainsi assoupie, je n'aurais jamais eu le cœur de la réveiller. Et lorsque Susan regarda dans notre direction, passant par le salon, je faisais un signe de tête de ne pas la réveiller, et fut satisfait que la vieille sorcière semble d'accord avec moi.
Rassemblant ses notes qui étaient tombées, dans l'unique but de les ranger sur le coté, correctement, mon regard se trouva néanmoins attiré par une partie de celle-ci, et pour cause : il s'agissait d'un bilan de santé. Un résultat complet à la suite d'une analyse sanguine. Et même, en y regardant de plus près, de plusieurs analyses différentes, celles-ci étant datées et nommées. Mes cheveux changèrent de couleur, et mon sourire fut autre, alors qu'un souvenir se dessinait sur dans mon esprit. Je me revoyais, avec Katherine, alors qu'elle m'expliquais ce genre de schéma, la lecture de ce genre de documents. Et je soupirais... Katherine. Était-elle seulement encore à Seattle ? Avait-elle réussi ? Avait-elle réalisé son rêve ? Je l'espérais, sincèrement.
Du coup, forcément, je regardais, ne me contentant pas de rassembler les feuilles, mais je les épluchais du regard, mon esprit se rappelant de ces moments avec l'ex-Lufkin. Et sans même m'en rendre compte, je griffonais sur certaines feuilles, entourant certains chiffres, les comparant d'un rapport à l'autre, indiquant une conclusion presque comme un réflexe, conclusion qui tenait en un mot avant que le coucou de la pièce ne me rappelle à l'ordre. Le temps avançait, et même si j'aimais découvrir de nouvelles choses, je ne devais pas oublier l'essentiel, le pourquoi de ma présence en ces lieux : je travaillais ici. Et la nuit avait abimé notamment l'enclos des Billywigs. Terminant alors en un geste de ranger les feuilles, portant un dernier regard à ma complice, toujours aussi sereine, je décidais de la laisser réellement dormir.
Je réparerais cet enclos seul s'il le fallait, mais jamais je n'abrégerais ce sommeil qu'elle méritait tant, qui lui serait j'espère réparateur.
-"Dors bien..."
Je murmurais, d'un son que seuls les murs seraient témoins. Et je me levais ensuite, sortant de la pièce pour prendre le matériel et me diriger vers la serre.
-"C'est parti !"
Alors, quand elle s'était posée, avec le but de se reposer un peu et d'avancer sur sa thèse, il semblait maintenant évident que la fatigue l'avait rattrapé. Et ainsi assoupie, je n'aurais jamais eu le cœur de la réveiller. Et lorsque Susan regarda dans notre direction, passant par le salon, je faisais un signe de tête de ne pas la réveiller, et fut satisfait que la vieille sorcière semble d'accord avec moi.
Rassemblant ses notes qui étaient tombées, dans l'unique but de les ranger sur le coté, correctement, mon regard se trouva néanmoins attiré par une partie de celle-ci, et pour cause : il s'agissait d'un bilan de santé. Un résultat complet à la suite d'une analyse sanguine. Et même, en y regardant de plus près, de plusieurs analyses différentes, celles-ci étant datées et nommées. Mes cheveux changèrent de couleur, et mon sourire fut autre, alors qu'un souvenir se dessinait sur dans mon esprit. Je me revoyais, avec Katherine, alors qu'elle m'expliquais ce genre de schéma, la lecture de ce genre de documents. Et je soupirais... Katherine. Était-elle seulement encore à Seattle ? Avait-elle réussi ? Avait-elle réalisé son rêve ? Je l'espérais, sincèrement.
Du coup, forcément, je regardais, ne me contentant pas de rassembler les feuilles, mais je les épluchais du regard, mon esprit se rappelant de ces moments avec l'ex-Lufkin. Et sans même m'en rendre compte, je griffonais sur certaines feuilles, entourant certains chiffres, les comparant d'un rapport à l'autre, indiquant une conclusion presque comme un réflexe, conclusion qui tenait en un mot avant que le coucou de la pièce ne me rappelle à l'ordre. Le temps avançait, et même si j'aimais découvrir de nouvelles choses, je ne devais pas oublier l'essentiel, le pourquoi de ma présence en ces lieux : je travaillais ici. Et la nuit avait abimé notamment l'enclos des Billywigs. Terminant alors en un geste de ranger les feuilles, portant un dernier regard à ma complice, toujours aussi sereine, je décidais de la laisser réellement dormir.
Je réparerais cet enclos seul s'il le fallait, mais jamais je n'abrégerais ce sommeil qu'elle méritait tant, qui lui serait j'espère réparateur.
-"Dors bien..."
Je murmurais, d'un son que seuls les murs seraient témoins. Et je me levais ensuite, sortant de la pièce pour prendre le matériel et me diriger vers la serre.
-"C'est parti !"
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Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Ven 26 Avr 2019 - 23:58
La nuit qu'on venait de passer n'avait pas été humaine. Ou en tout cas, pas pour une humaine d'un mètre cinquante-cinq, menue et malade de naissance. Fort heureusement que le lendemain je n'avais pas cours. J'allais pouvoir me reposer et travailler sur les théories de ma thèse puisque George m'avait amené enfin certains résultats que j'attendais depuis longtemps.
Commençant la journée par aider à ramasser le plus simple à l'extérieur de la ferme, usant de ma baguette avec précaution pour ne rien faire exploser davantage, je passais le reste de mon temps avec les chevaux. Heureusement que j'avais eu l'intuition de les rentrer la veille lorsque j'avais vu venir les nuages noirs et menaçants. Il n'y avait pas beaucoup de dégâts grâce à Merlin. Quelques planches de ci, de là, et il faudra sûrement compter tous les animaux, notamment les chats et les poules. Du fond de mon cœur, j'avais sans cesse eu une pensée pour Lubia, seule sur son bateau. En espérant qu'il n'ait pas subi trop de dégâts lui non plus… il me faudra prendre le temps de la contacter pour me rassurer.
Une fois tout le monde rassemblé et rassuré, je me permettais de retourner dans la ferme pour enfin ouvrir mon courrier et sortir mes affaires afin de continuer ma thèse. Le moment où je m'endormais, je ne m'en rendais pas compte. J'étais tombée comme une pierre.
Le surmenage des dernières semaines, les aléas de mon nouveau couple, ma thèse, mes cours, tout n'avait pas aidé à un repos des plus confortables. A cela avait décidé de s'ajouter cette tempête à la con… il n'y avait donc rien d'étonnant que je m'effondre sur mes travaux.
Tout ce que je savais, c'est que je m'éveillais au son du coucou raisonnant au-dessus de la cheminée. Sommeil léger et jamais bien réparateur depuis mon accident, je me réveillais pour le moindre bruit à proximité. Sursautant après avoir constaté que je m'étais endormie, je me redressais tout en me frottant les yeux… mais trop rapidement, subissant alors un coup de sang qui vint m'étourdir.
- Rah putain…
Posant une main sur mon visage, je prenais un nouvel instant pour me calmer avant de baisser les yeux sur mes notes rassemblées.
Ho… qui est-ce qui avait touché à mes notes là ?
Sentant la moutarde me monter au nez, parce que je détestais qu'on touche à mes recherches sur les dragons, je constatais en plus que mes pages étaient griffonnées. Bordel ce crime !
Un grondement sourd de colère s'échappa de ma gorge, mais, bien trop consciencieuse dans mon travail, je prenais le temps de lire ce qui était écrit. Sans mal, je reconnaissais l'écriture de Gabriel. Évidemment, Susan ne se serait jamais permise… mais Gabriel ?
Les sourcils froncés, je lisais ce qu'il avait noté et… et je devais constater que ce n'était pas si con. Mais purée on ne touche pas à mes recherches dans mon dos !!
Grommelant, je me relevais tout en coinçant les feuilles volantes dans mon carnet consacré à mes amphiptères. C'est d'un pas décidé que je quittais la ferme et recevait un coup de vent froid dans la figure. Bordel il faisait froid. Je rebroussais rapidement chemin pour attraper mon blouson en cuir et le fermer jusqu'au cou, m'aventurant alors enfin dehors, cherchant Gabriel du regard.
Sans trop de difficulté je le trouvais non loin de l'enclos des Billywigs. Il fallait qu'on les rattrape eux aussi, ils risquaient d'à nouveau faire voler Lewis, l'étalon. Mais pour le moment, ce qui me préoccupait, c'était mes recherches.
- Gabriel ? Pourquoi tu t'es permis d'écrire dans mes recherches sans me demander ?
Non, pas bonjour ni comment ça va ni merde. Mes notes, mes recherches, les dragons, c'était ma vie. Il le savait bien, et c'était peut-être le rare sujet qui pouvait me mettre en colère, car j'y consacrais tout mon temps et toute ma passion.
Commençant la journée par aider à ramasser le plus simple à l'extérieur de la ferme, usant de ma baguette avec précaution pour ne rien faire exploser davantage, je passais le reste de mon temps avec les chevaux. Heureusement que j'avais eu l'intuition de les rentrer la veille lorsque j'avais vu venir les nuages noirs et menaçants. Il n'y avait pas beaucoup de dégâts grâce à Merlin. Quelques planches de ci, de là, et il faudra sûrement compter tous les animaux, notamment les chats et les poules. Du fond de mon cœur, j'avais sans cesse eu une pensée pour Lubia, seule sur son bateau. En espérant qu'il n'ait pas subi trop de dégâts lui non plus… il me faudra prendre le temps de la contacter pour me rassurer.
Une fois tout le monde rassemblé et rassuré, je me permettais de retourner dans la ferme pour enfin ouvrir mon courrier et sortir mes affaires afin de continuer ma thèse. Le moment où je m'endormais, je ne m'en rendais pas compte. J'étais tombée comme une pierre.
Le surmenage des dernières semaines, les aléas de mon nouveau couple, ma thèse, mes cours, tout n'avait pas aidé à un repos des plus confortables. A cela avait décidé de s'ajouter cette tempête à la con… il n'y avait donc rien d'étonnant que je m'effondre sur mes travaux.
Tout ce que je savais, c'est que je m'éveillais au son du coucou raisonnant au-dessus de la cheminée. Sommeil léger et jamais bien réparateur depuis mon accident, je me réveillais pour le moindre bruit à proximité. Sursautant après avoir constaté que je m'étais endormie, je me redressais tout en me frottant les yeux… mais trop rapidement, subissant alors un coup de sang qui vint m'étourdir.
- Rah putain…
Posant une main sur mon visage, je prenais un nouvel instant pour me calmer avant de baisser les yeux sur mes notes rassemblées.
Ho… qui est-ce qui avait touché à mes notes là ?
Sentant la moutarde me monter au nez, parce que je détestais qu'on touche à mes recherches sur les dragons, je constatais en plus que mes pages étaient griffonnées. Bordel ce crime !
Un grondement sourd de colère s'échappa de ma gorge, mais, bien trop consciencieuse dans mon travail, je prenais le temps de lire ce qui était écrit. Sans mal, je reconnaissais l'écriture de Gabriel. Évidemment, Susan ne se serait jamais permise… mais Gabriel ?
Les sourcils froncés, je lisais ce qu'il avait noté et… et je devais constater que ce n'était pas si con. Mais purée on ne touche pas à mes recherches dans mon dos !!
Grommelant, je me relevais tout en coinçant les feuilles volantes dans mon carnet consacré à mes amphiptères. C'est d'un pas décidé que je quittais la ferme et recevait un coup de vent froid dans la figure. Bordel il faisait froid. Je rebroussais rapidement chemin pour attraper mon blouson en cuir et le fermer jusqu'au cou, m'aventurant alors enfin dehors, cherchant Gabriel du regard.
Sans trop de difficulté je le trouvais non loin de l'enclos des Billywigs. Il fallait qu'on les rattrape eux aussi, ils risquaient d'à nouveau faire voler Lewis, l'étalon. Mais pour le moment, ce qui me préoccupait, c'était mes recherches.
- Gabriel ? Pourquoi tu t'es permis d'écrire dans mes recherches sans me demander ?
Non, pas bonjour ni comment ça va ni merde. Mes notes, mes recherches, les dragons, c'était ma vie. Il le savait bien, et c'était peut-être le rare sujet qui pouvait me mettre en colère, car j'y consacrais tout mon temps et toute ma passion.
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Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Sam 27 Avr 2019 - 13:29
Le Biome aride. Des quatre, c'était de loin celui que je préférais le moins. Il y faisait chaud, un peu trop moi, et même si je n'étais pas ici depuis longtemps, j'avais déjà pris la mauvaise habitude de m'y mettre torse nu.
- "Saleté de charnières coulissante de merde."
Mal placée, mal située, qui commençait en plus à se gripper et qui bien sur était importante pour le mécanisme de la trappe qui donnait sur la cage de ses fichues bestioles. Quelques-uns s'approchaient de temps en temps, attirant mon attention et m'empechant de continuer plus mes mouvements. Le temps de la réparation, j'avais placé une grille pour les retenir, mais leur dard pouvaient parfaitement m'atteindre. Pour l'instant, j'étais encore à l'extérieur de la cage, et j'espérais ne pas devoir franchir cette limite. Oh pas par peur, juste que je ne souhaitait m'approcher d'eux aujourd'hui. Pas après cette nuit mouvementée. L'attention n'y serait pas.
Baillant un instant, fixant mon attention sur la réglette que je tenais, je tentais tant bien que mal de la fixer à la place de l'autre.
- "Voila."
Elle était mise. Me restait plus qu'à la scellé définitivement. Et bougeant délicatement l'une de mes mains, je venais saisir ma baguette... Le moins de gestes brusques possibles et...
- Gabriel ? Pourquoi tu t'es permis d'écrire dans mes recherches sans me demander ?
Le ton était sec. Plus que d'habitude. Et même si je savais de qui était la voix, elle me surpris, me faisant littéralement sursauté. Ma main qui tenait la réglette tapa du coup sur le haut de la trappe, m'enlevant un rictus de douleur et laissant tomber cette fichu charnière de son emplacement. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, alors que je me reculais d'un pas pour me tourner vers Abi et voir ce qu'elle me voulait présentement, mon pied ne trouva pas mieux que de se poser sur le bord de la caisse à outils que j'avais prise avec. Résultat, au lieu de faire face à Abi, je me retrouvais à ses pieds, avec un pied qui par chance ne serait pas croqué et une main endolorie.
- "Bonjour Abi."
J'entreprenais de me redresser, restant cependant assis d'abord, en indien. Et la regardant, surtout ce qu'elle avait en main, je n'avais pas vraiment besoin de me rappeler ce qu'elle avait dit pour comprendre son état. Tel un enfant, mes cheveux s'assombrirent trahissant mon stress du moment. J'avais gaffé, je le savais, cela se voyait, et j'en étais désolé.
- "Je... Désolé..."
Je cherchais mes mots.
- "Je t'ai vu tantôt, t'étais assoupi dans le canapé. Et tes notes étaient toutes tombées à terre. Alors pour éviter que les chats et les poules les salissent, je les ai rassemblées."
C'était vrai. La pure vérité. De toute façon, je ne mentais jamais.
- "Et quand j'ai vu l'analyse sanguine, ma curiosité a pris le dessus."
Abigail m'avait parlé de sa thèse, des amphiptères, et forcément ça me passionnait. Mais il n'y avait pas que ça...
- "Ca... Ca m'a rappelé Katherine. Une fois, elle a pris le temps de m'expliquer ce genre de relevé, et je me suis demandé si pour un dragon, c'était les même genre de relevé. Ma curiosité a été plus forte..."
J'aurais voulu être un animagus pour le coup, et me transformer en un truc tout petit, vraiment tout petit. Genre une puce ou quoi pour échapper à cette sensation qui me traversait. Attrapant ma baguette j'ajoutais :
- "Mais rassure toi, ça s'efface facilement. Je voulais pas détruire ton travail."
Le crayon que j'avais étais ainsi. Un simple sort en enlevait chaque trace, mais je ne lancerais pas le sort sans sa permission. Je me contentais de tendre la main, le regard timide et contrit.
- "Saleté de charnières coulissante de merde."
Mal placée, mal située, qui commençait en plus à se gripper et qui bien sur était importante pour le mécanisme de la trappe qui donnait sur la cage de ses fichues bestioles. Quelques-uns s'approchaient de temps en temps, attirant mon attention et m'empechant de continuer plus mes mouvements. Le temps de la réparation, j'avais placé une grille pour les retenir, mais leur dard pouvaient parfaitement m'atteindre. Pour l'instant, j'étais encore à l'extérieur de la cage, et j'espérais ne pas devoir franchir cette limite. Oh pas par peur, juste que je ne souhaitait m'approcher d'eux aujourd'hui. Pas après cette nuit mouvementée. L'attention n'y serait pas.
Baillant un instant, fixant mon attention sur la réglette que je tenais, je tentais tant bien que mal de la fixer à la place de l'autre.
- "Voila."
Elle était mise. Me restait plus qu'à la scellé définitivement. Et bougeant délicatement l'une de mes mains, je venais saisir ma baguette... Le moins de gestes brusques possibles et...
- Gabriel ? Pourquoi tu t'es permis d'écrire dans mes recherches sans me demander ?
Le ton était sec. Plus que d'habitude. Et même si je savais de qui était la voix, elle me surpris, me faisant littéralement sursauté. Ma main qui tenait la réglette tapa du coup sur le haut de la trappe, m'enlevant un rictus de douleur et laissant tomber cette fichu charnière de son emplacement. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, alors que je me reculais d'un pas pour me tourner vers Abi et voir ce qu'elle me voulait présentement, mon pied ne trouva pas mieux que de se poser sur le bord de la caisse à outils que j'avais prise avec. Résultat, au lieu de faire face à Abi, je me retrouvais à ses pieds, avec un pied qui par chance ne serait pas croqué et une main endolorie.
- "Bonjour Abi."
J'entreprenais de me redresser, restant cependant assis d'abord, en indien. Et la regardant, surtout ce qu'elle avait en main, je n'avais pas vraiment besoin de me rappeler ce qu'elle avait dit pour comprendre son état. Tel un enfant, mes cheveux s'assombrirent trahissant mon stress du moment. J'avais gaffé, je le savais, cela se voyait, et j'en étais désolé.
- "Je... Désolé..."
Je cherchais mes mots.
- "Je t'ai vu tantôt, t'étais assoupi dans le canapé. Et tes notes étaient toutes tombées à terre. Alors pour éviter que les chats et les poules les salissent, je les ai rassemblées."
C'était vrai. La pure vérité. De toute façon, je ne mentais jamais.
- "Et quand j'ai vu l'analyse sanguine, ma curiosité a pris le dessus."
Abigail m'avait parlé de sa thèse, des amphiptères, et forcément ça me passionnait. Mais il n'y avait pas que ça...
- "Ca... Ca m'a rappelé Katherine. Une fois, elle a pris le temps de m'expliquer ce genre de relevé, et je me suis demandé si pour un dragon, c'était les même genre de relevé. Ma curiosité a été plus forte..."
J'aurais voulu être un animagus pour le coup, et me transformer en un truc tout petit, vraiment tout petit. Genre une puce ou quoi pour échapper à cette sensation qui me traversait. Attrapant ma baguette j'ajoutais :
- "Mais rassure toi, ça s'efface facilement. Je voulais pas détruire ton travail."
Le crayon que j'avais étais ainsi. Un simple sort en enlevait chaque trace, mais je ne lancerais pas le sort sans sa permission. Je me contentais de tendre la main, le regard timide et contrit.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Sam 27 Avr 2019 - 19:08
J'étais si rarement en colère que moi-même avais été surprise de mon ton de voix. Pourtant, je n'en démordais pas et je souhaitais vraiment des explications. Cependant, je ne m'attendais pas à avoir à ce point fait peur à mon ami. À chacune de ses maladresses, je sentais ma contrariété s'envoler et la culpabilité prendre place petit à petit.
Enfonçant alors ma tête dans mes épaules lorsqu'enfin je voyais le changement de couleur de ses cheveux, je soupirai, retrouvant tout à fait mon calme. Avec ses explications, je comprenais mieux, et même si je n'en avais jamais douté, je comprenais à quel point il avait voulu m'aider. Affaissant mes épaules, je déposais un regard d'excuse au jeune homme.
- Excuses moi de m'être emportée… tu sais à quel point c'est important pour moi. Je marquais un petit temps de pause. J'ai lu ce que tu as noté, ce n'est pas idiot, et je vais y réfléchir, ne l'efface donc pas. Je devrais même te remercier. Petit sourire complice je marquais un nouveau temps de pause. C'est juste que… la prochaine fois… est-ce que nous pourrons en parler d'abord ?
Dans le fond, je n'avais pas de soucis à ce qu'on écrive pour moi dans mes notes et dans mes recherches, mais je voulais impérativement donner mon autorisation avant cela. Surtout pour ma thèse. C'était quelque chose qui me touchais bien plus personnellement que mes autres recherches. Ces bébés amphiptères, ils étaient nés sous mes yeux. J'en étais responsable, c'était mes protégés à moi.
Clignant tranquillement des yeux, élargissant amicalement mon sourire, je regardais alors les parties de la cage cassée des Billywig. Désignant ce qui était tombé du menton, je changeais totalement de sujet, ne voulant pas davantage envenimé la situation.
- Tu as besoin d'aide ? Ce sera plus facile pour éviter les dards.
Sans vraiment attendre l'accord de mon confrère, je m'avançais jusqu'à lui pour ramasser ma réglette avant de lever les yeux sur la volière contenant les petits animaux bleus. J'entreprenais alors de les compter jusqu'à grimacer en fronçant le nez et les sourcils.
- Et merde, il en manque un…
Quelle plaie ces insectes...
Enfonçant alors ma tête dans mes épaules lorsqu'enfin je voyais le changement de couleur de ses cheveux, je soupirai, retrouvant tout à fait mon calme. Avec ses explications, je comprenais mieux, et même si je n'en avais jamais douté, je comprenais à quel point il avait voulu m'aider. Affaissant mes épaules, je déposais un regard d'excuse au jeune homme.
- Excuses moi de m'être emportée… tu sais à quel point c'est important pour moi. Je marquais un petit temps de pause. J'ai lu ce que tu as noté, ce n'est pas idiot, et je vais y réfléchir, ne l'efface donc pas. Je devrais même te remercier. Petit sourire complice je marquais un nouveau temps de pause. C'est juste que… la prochaine fois… est-ce que nous pourrons en parler d'abord ?
Dans le fond, je n'avais pas de soucis à ce qu'on écrive pour moi dans mes notes et dans mes recherches, mais je voulais impérativement donner mon autorisation avant cela. Surtout pour ma thèse. C'était quelque chose qui me touchais bien plus personnellement que mes autres recherches. Ces bébés amphiptères, ils étaient nés sous mes yeux. J'en étais responsable, c'était mes protégés à moi.
Clignant tranquillement des yeux, élargissant amicalement mon sourire, je regardais alors les parties de la cage cassée des Billywig. Désignant ce qui était tombé du menton, je changeais totalement de sujet, ne voulant pas davantage envenimé la situation.
- Tu as besoin d'aide ? Ce sera plus facile pour éviter les dards.
Sans vraiment attendre l'accord de mon confrère, je m'avançais jusqu'à lui pour ramasser ma réglette avant de lever les yeux sur la volière contenant les petits animaux bleus. J'entreprenais alors de les compter jusqu'à grimacer en fronçant le nez et les sourcils.
- Et merde, il en manque un…
Quelle plaie ces insectes...
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Dim 28 Avr 2019 - 13:59
Il était inutile que je l'excuse de quoi que ce soit, je me sentais de toute façon coupable, alors je comprenais ma réaction. Le coucou des Birds m'avait juste rappelé à l'ordre sur un horaire déjà trop retardé par la tempête et ses dégats. Il n'en était pas moins vrai que son regard, ses mots et même son sourire apaisèrent le stress qui m'avait envahit, ramenant mes cheveux à une couleur légèrement violacée, signe de mon sentiment de bien-être à son contact.
J'étais surpris qu'elle considère ce que j'avais noté comme intéressant. Cette hypothèse, qui ne l'était pas réellement au sens propre, se basait sur des courbes humaines. Je n'avais aucune certitudes concernant les dragons en la matière. C'était juste une spéculation.
- "Promis."
Ce n'était pas une simple promesse, ou même quelque chose qui était dit sans réfléchir. Déjà de base, j'agissais traditionnellement ainsi. J'avais juste cette fois céder à la curiosité du moment, et m'était laissé emporté autant par le souvenir de Katherine que la curiosité de challenger ces connaissances sur un dragon, pour voir le résultat.
Rangeant alors ma baguette, je venais masser ma cheville un peu, histoire de la réveiller avant d'envisager de me lever. Un temps que mis à profit ma comparse de toujours pour me proposer son aide pour la réglette, et affirmer l'effroyable vérité.
- Et merde, il en manque un…
- "Ouaip."
Je n'étais pas surpris. Et c'est en le sachant que j'avais continué de tenter de réparer cette réglette.
- "Il s'est échappé tantôt, mais pas de la serre. Enfin pas que je saches..."
J'y avais veillé, plaçant à l'entrée des plantes dont l'odeur les repoussait. L'ennui, c'est que du coup, ces plants n'étaient pas pres de la trappe, et donc les Billy présents pouvaient parfaitement nous atteindre.
Me relevant, j'espoustais mon pantalon et mes épaules, et revenait vers la trappe.
- "Je la place, et tu lances le sort de fixation ? Une fois que c'est fait, on pourra enlever la grille provisoire, tester et se concentrer sur le fugueur."
J'étais surpris qu'elle considère ce que j'avais noté comme intéressant. Cette hypothèse, qui ne l'était pas réellement au sens propre, se basait sur des courbes humaines. Je n'avais aucune certitudes concernant les dragons en la matière. C'était juste une spéculation.
- "Promis."
Ce n'était pas une simple promesse, ou même quelque chose qui était dit sans réfléchir. Déjà de base, j'agissais traditionnellement ainsi. J'avais juste cette fois céder à la curiosité du moment, et m'était laissé emporté autant par le souvenir de Katherine que la curiosité de challenger ces connaissances sur un dragon, pour voir le résultat.
Rangeant alors ma baguette, je venais masser ma cheville un peu, histoire de la réveiller avant d'envisager de me lever. Un temps que mis à profit ma comparse de toujours pour me proposer son aide pour la réglette, et affirmer l'effroyable vérité.
- Et merde, il en manque un…
- "Ouaip."
Je n'étais pas surpris. Et c'est en le sachant que j'avais continué de tenter de réparer cette réglette.
- "Il s'est échappé tantôt, mais pas de la serre. Enfin pas que je saches..."
J'y avais veillé, plaçant à l'entrée des plantes dont l'odeur les repoussait. L'ennui, c'est que du coup, ces plants n'étaient pas pres de la trappe, et donc les Billy présents pouvaient parfaitement nous atteindre.
Me relevant, j'espoustais mon pantalon et mes épaules, et revenait vers la trappe.
- "Je la place, et tu lances le sort de fixation ? Une fois que c'est fait, on pourra enlever la grille provisoire, tester et se concentrer sur le fugueur."
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Dim 28 Avr 2019 - 23:06
L'incident clos, je préférais passer à autre chose et suggérer mon aide pour les diverses réparations suite à la tempête. J'étais fatiguée, mais tant pis, maintenant que j'étais réveillée, autant en profiter intelligemment. La réglette dans les mains, je regardais le métamorphomage confirmer mon décompte me faisant alors soupirer. Je détestais lorsque ces petites bêtes nous donnaient du fil à retordre, pourtant, nous en avions besoin pour le bien des plantes de la serre aride. De plus, les dards étaient un ingrédient essentiel pour certaines potions.
La bouche de travers, petite mimique mignonne et faussement contrariée je regardais mon ami en souriant, de bonne humeur générale, ce qui m'arrivait un peu moins ces derniers temps.
- Astucieux ta technique, tu as eu un excellent réflexe, bravo. Je lui tendais alors la réglette pour qu'il la place convenablement vers la cage. Sans trop d'hésitation, car le sortilège était simple, je fixais le tout avec ma baguette. Une fois après avoir observé la trappe et l'ensemble de l'habitation des Billywig, je souriais avec satisfaction. Bien… allons chercher le petit dernier. Attention de ne pas te faire piquer.
Il semblait maladroit ce matin. Douce moquerie que j'attrapais au vol. La baguette toujours entre mes mains, je déambulais dans la serre après avoir retiré mon pull et ma veste, laissant voir à mon ami la panoplie de cicatrices sur mes bras. Après tout, il les avait déjà rapidement vues, et il savait ce qui m'était arrivé.
Enfin à l'aise à cause de la chaleur aride de ce biome, je me mis à déambuler dans les passages entre les plantes pour essayer de dénicher le petit insecte.
- Tu as dit que voir ma thèse t'a rappelé Katherine… ça va du coup ?
Je m'en inquiétais. Je savais que sa rupture avait été difficile pour lui, tout comme les deux miennes. Je voulais donc m'enquérir de son état. Je savais que ça pouvait être long de se remettre de ce genre d'histoires. Long et compliqué. J'en avais moi-même subi de grosses conséquences.
Fort heureusement, tout allait mieux à présent, et j'osais, peut-être naïvement, croire que ça pourrait qu'aller dans le bon sens au fur et à mesure des jours passant.
M'arrêtant pour observer une colonie de papillons, je n'en oubliais pas moins ma petite mission de l'instant, gardant mon ami en vue du coin de l'œil.
La bouche de travers, petite mimique mignonne et faussement contrariée je regardais mon ami en souriant, de bonne humeur générale, ce qui m'arrivait un peu moins ces derniers temps.
- Astucieux ta technique, tu as eu un excellent réflexe, bravo. Je lui tendais alors la réglette pour qu'il la place convenablement vers la cage. Sans trop d'hésitation, car le sortilège était simple, je fixais le tout avec ma baguette. Une fois après avoir observé la trappe et l'ensemble de l'habitation des Billywig, je souriais avec satisfaction. Bien… allons chercher le petit dernier. Attention de ne pas te faire piquer.
Il semblait maladroit ce matin. Douce moquerie que j'attrapais au vol. La baguette toujours entre mes mains, je déambulais dans la serre après avoir retiré mon pull et ma veste, laissant voir à mon ami la panoplie de cicatrices sur mes bras. Après tout, il les avait déjà rapidement vues, et il savait ce qui m'était arrivé.
Enfin à l'aise à cause de la chaleur aride de ce biome, je me mis à déambuler dans les passages entre les plantes pour essayer de dénicher le petit insecte.
- Tu as dit que voir ma thèse t'a rappelé Katherine… ça va du coup ?
Je m'en inquiétais. Je savais que sa rupture avait été difficile pour lui, tout comme les deux miennes. Je voulais donc m'enquérir de son état. Je savais que ça pouvait être long de se remettre de ce genre d'histoires. Long et compliqué. J'en avais moi-même subi de grosses conséquences.
Fort heureusement, tout allait mieux à présent, et j'osais, peut-être naïvement, croire que ça pourrait qu'aller dans le bon sens au fur et à mesure des jours passant.
M'arrêtant pour observer une colonie de papillons, je n'en oubliais pas moins ma petite mission de l'instant, gardant mon ami en vue du coin de l'œil.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Dim 28 Avr 2019 - 23:49
Je souriais, fier de moi, alors qu'elle complimentait l'idée du plant à l'entrée. Le seul souci, c'était qu'il n'y avait pas vraiment de plantes avec l'effet inverse, à savoir attirer le Billywig, ce qui allait nous rendre la tâche suivante bien plus compliquée. La réglette, puisque nous étions maintenant deux, fut très vite posée, et par chance, était encore en très bon état. Elle aurait pu ne pas l'être, dans la mesure où c'était de la récup. Mais d'un autre coté, personne n'avait eu le temps depuis cette nuit d'aller en chercher une nouvelle. Et pourquoi finalement ? Pourquoi acheter du neuf, alors qu'on avait encore celle-là, et qu'elle allait visiblement bien.
- Bien… allons chercher le petit dernier. Attention de ne pas te faire piquer.
J'acquiesçais de la tête, rangeant les outils et le matériel dans la boite, puis la rangeant près de la trappe. Ensuite, m'emparant d'une cage tout en verre, je suivais Abi qui s'adapta très vite à la chaleur environnante.
- Tu as dit que voir ma thèse t'a rappelé Katherine… ça va du coup ?
L'affirmation, si je l'ai, me laisse sans voit, mon regard se faisant aussi fuyant que possible. Il faut croire que le dire et l'entendre sont deux choses différentes. Pourtant, cela faisait déjà plus d'une année et demie qu'elle était partie. Il y avait prescriptions dit-on. Mais si ma jumelle de coeur posait la question, c'est que la réponse n'était pas un simple "Oui, tranquille".
- " 'fait aller."
Une simple réponse, qui fila entre mes lèvres. Le simple souvenir d'elle me rendait toujours en partie nostalgique. Toutes ces années que nous avions passées, tous ces moments forts que nous avions eu, tous les projets que nous avions réalisés ou programmés, parfois je me disais que tout ça n'avait finalement servi à rien.
- "C'est surtout qu'elle m'a appris à lire les données de ce genre de documents. A en analyser les détails."
C'était l'évidence même pour elle que de comprendre les informations qui se cachait derrière un relevé sanguin. Exactement comme si on demandait à un mathématicien de résoudre un problème d'un enfant de primaire. Mais je savais que la question d'Abigail ne s'arrêtait pas à ce simple détail.
- "Elle me manque toujours. Je croyais que ce sentiment disparaîtrait au bout de quelques mois, mais même après un an et demi passé, j'ai l'impression que je ne tournerais jamais la page."
La faute à la relation que j'avais eu. Je m'y étais investi pleinement, pendant si longtemps. Tellement d'années. Tellement de temps. Après tout ce temps, je ne comprenais toujours pas ce qui l'avait motivée à rompre. Et j'en souffrais encore, c'était évident.
- "Mais ça va, rassure-toi. La vie continue..."
Ce n'était pas un mensonge, ce n'en était pas pour autant la vérité pure. C'était une phrase, un credo que je me répétais sans cesse depuis les jours qui avaient suivi son départ. M'agenouillant alors près d'un cactus, j'en regardais les épines.
- "Ils sont à maturité."
Une tâche en plus qu'il me faudrait remettre à un autre jour. Merci la tempête.
- "Et toi, ta thèse ? Elle avance comme tu veux ?"
J'hésitais à demander, mais finalement, j'ajoutais :
- "Tu penses vraiment que tes dragons peuvent être "diabétiques" ?"
Elle avait dit que mon raisonnement n'était pas mauvais, ou en tout cas qu'elle allait y réfléchir. Etait-ce à dire que ce détail pouvait être vrai, sensé, crédible ? Son avis d'experte en la matière m'intéressait, je l'avoue. Pas par orgueil, loin de là, mais juste par soif de connaissance.
- Bien… allons chercher le petit dernier. Attention de ne pas te faire piquer.
J'acquiesçais de la tête, rangeant les outils et le matériel dans la boite, puis la rangeant près de la trappe. Ensuite, m'emparant d'une cage tout en verre, je suivais Abi qui s'adapta très vite à la chaleur environnante.
- Tu as dit que voir ma thèse t'a rappelé Katherine… ça va du coup ?
L'affirmation, si je l'ai, me laisse sans voit, mon regard se faisant aussi fuyant que possible. Il faut croire que le dire et l'entendre sont deux choses différentes. Pourtant, cela faisait déjà plus d'une année et demie qu'elle était partie. Il y avait prescriptions dit-on. Mais si ma jumelle de coeur posait la question, c'est que la réponse n'était pas un simple "Oui, tranquille".
- " 'fait aller."
Une simple réponse, qui fila entre mes lèvres. Le simple souvenir d'elle me rendait toujours en partie nostalgique. Toutes ces années que nous avions passées, tous ces moments forts que nous avions eu, tous les projets que nous avions réalisés ou programmés, parfois je me disais que tout ça n'avait finalement servi à rien.
- "C'est surtout qu'elle m'a appris à lire les données de ce genre de documents. A en analyser les détails."
C'était l'évidence même pour elle que de comprendre les informations qui se cachait derrière un relevé sanguin. Exactement comme si on demandait à un mathématicien de résoudre un problème d'un enfant de primaire. Mais je savais que la question d'Abigail ne s'arrêtait pas à ce simple détail.
- "Elle me manque toujours. Je croyais que ce sentiment disparaîtrait au bout de quelques mois, mais même après un an et demi passé, j'ai l'impression que je ne tournerais jamais la page."
La faute à la relation que j'avais eu. Je m'y étais investi pleinement, pendant si longtemps. Tellement d'années. Tellement de temps. Après tout ce temps, je ne comprenais toujours pas ce qui l'avait motivée à rompre. Et j'en souffrais encore, c'était évident.
- "Mais ça va, rassure-toi. La vie continue..."
Ce n'était pas un mensonge, ce n'en était pas pour autant la vérité pure. C'était une phrase, un credo que je me répétais sans cesse depuis les jours qui avaient suivi son départ. M'agenouillant alors près d'un cactus, j'en regardais les épines.
- "Ils sont à maturité."
Une tâche en plus qu'il me faudrait remettre à un autre jour. Merci la tempête.
- "Et toi, ta thèse ? Elle avance comme tu veux ?"
J'hésitais à demander, mais finalement, j'ajoutais :
- "Tu penses vraiment que tes dragons peuvent être "diabétiques" ?"
Elle avait dit que mon raisonnement n'était pas mauvais, ou en tout cas qu'elle allait y réfléchir. Etait-ce à dire que ce détail pouvait être vrai, sensé, crédible ? Son avis d'experte en la matière m'intéressait, je l'avoue. Pas par orgueil, loin de là, mais juste par soif de connaissance.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Lun 29 Avr 2019 - 12:00
Tout en cherchant le petit fugueur bleu, j'écoutais avec attention ce que me disait Gabriel, déambulant tranquillement entre les plantes qui étaient exposées ici. Lui et Katherine avait eu une relation très fusionnel pendant de longues années, j'avais toujours été très heureuse pour lui alors qu'en ce temps, l'amour était une chimie parfaitement inconnue pour moi.
Néanmoins tombée sous le charme de mon enseignante en sortilèges, si fort, que j'avais cru mourir lors de notre séparation. Se séparer alors que nous nous aimions toujours. N'était-ce pas l'un des châtiments les plus sévères à donner ? Quoique… la disparition de Katherine, sans un mot, sans explication, était tout aussi cruelle. Un goût d'amertume vint picoter ma langue, ma grande empathie et ma propre expérience me permettant alors de comprendre mieux que quiconque ce que le jeune homme ressentait.
La vie continue.
Certes oui, mais à quel prix ? Avec quel genre de blessure au creux de son cœur et de son âme ? Jetant une œillade pleine de compassion au jeune homme qui se trouvait non loin, je soupirais légèrement.
- Elle te manquera peut-être encore pendant longtemps… oublier… ce n'est pas possible, crois-en mon expérience. Et quelle putain d'expérience de merde… Tu vas bien finir par réussir à passer à autre chose, il faut juste aller à ton rythme, et ne pas te forcer. C'est d'autant plus difficile pour toi qu'elle est partie sans explication mais… peut-être… faudrait-il que tu essaies de faire la paix avec ça. Tu sais, comme un deuil. Faut pas te priver pour un souvenir. Des fois… on est surpris de ce que nous offre la vie quand on… quand on s'autorise à croire à l'improbable.
Encore une fois je parlais en connaissance de cause. Je m'étais privée de Levius à cause d'Adoración pendant un temps. Puis je m'étais privée de sommeil et de bonheur à cause de mon accident avec le loup-garou. Avec Lubia. Je savais très bien à quel point il était mauvais de vivre dans le passé, même s'il était facile de prétendre que la vie continuait. C'était le cas, un rythme inexorable qu'on ne pouvait que suivre, mais ce n'était pas pour autant qu'on l'acceptait.
Mais j'aurai pu trouver toutes les formulations possibles pour consoler mon jumeau, je ne pouvais pas faire le travail mental à sa place. Tout comme je ne pouvais demander à personne de me retirer tout le poids qui pesait sur mes épaules depuis mon attaque.
Fort heureusement, les questionnements de Gabriel eurent pour effet de me tirer de mes pensées et de m'éviter de m'enfoncer davantage dans les rouages de mon esprit. Je voulais profiter d'un bonheur simple avec Lubia, même si la situation pouvait paraître étrange. Dans le fond, ça ne concernait qu'elle et moi, et si j'étais bien dans ses bras, aussi meurtriers que protecteurs, ça ne regardait que moi. Même si je n'en comprenais toujours pas la logique profonde.
- Ho heu… réfléchissant rapidement, je haussais les épaules. Bah… ce n'est pas impossible. C'est une maladie qui existe chez le chien et le chat. J'ignore si ça peut toucher des reptiles moldu, et les dragons, je t'accorde que c'est tiré par les cheveux. Après tout, c'est un excès de sucre dans le sang qui est lié à un défaut d'hormone. En général ce sont plus les individus qui ne font que peu d'exercice et qui sont gros qui sont touchés… Donc ce n'est pas vraiment le portrait qu'on peut tirer d'un amphiptère et encore moins d'un bébé mais… tu sais, je prends toutes les suggestions, au point où j'en suis. Il y a peut-être un fruit ou quelque chose qui créer une anomalie chez eux. Les parents avaient clairement une défectuosité que les petits n'ont pas encore. Je dois… "juste" trouver pourquoi, ainsi que la cause.
Juste… c'était si facile à dire.
J'ouvrais la bouche pour continuer, mais un bourdonnement atypique sur ma gauche retentit. J'eus juste le temps de me baisser pour y voir la petite bestiole volante. Brandissant ma baguette, j'allais l'immobiliser lorsqu'elle disparut derrière une plante particulièrement vivace en atmosphère chaude.
- Et merde…
Néanmoins tombée sous le charme de mon enseignante en sortilèges, si fort, que j'avais cru mourir lors de notre séparation. Se séparer alors que nous nous aimions toujours. N'était-ce pas l'un des châtiments les plus sévères à donner ? Quoique… la disparition de Katherine, sans un mot, sans explication, était tout aussi cruelle. Un goût d'amertume vint picoter ma langue, ma grande empathie et ma propre expérience me permettant alors de comprendre mieux que quiconque ce que le jeune homme ressentait.
La vie continue.
Certes oui, mais à quel prix ? Avec quel genre de blessure au creux de son cœur et de son âme ? Jetant une œillade pleine de compassion au jeune homme qui se trouvait non loin, je soupirais légèrement.
- Elle te manquera peut-être encore pendant longtemps… oublier… ce n'est pas possible, crois-en mon expérience. Et quelle putain d'expérience de merde… Tu vas bien finir par réussir à passer à autre chose, il faut juste aller à ton rythme, et ne pas te forcer. C'est d'autant plus difficile pour toi qu'elle est partie sans explication mais… peut-être… faudrait-il que tu essaies de faire la paix avec ça. Tu sais, comme un deuil. Faut pas te priver pour un souvenir. Des fois… on est surpris de ce que nous offre la vie quand on… quand on s'autorise à croire à l'improbable.
Encore une fois je parlais en connaissance de cause. Je m'étais privée de Levius à cause d'Adoración pendant un temps. Puis je m'étais privée de sommeil et de bonheur à cause de mon accident avec le loup-garou. Avec Lubia. Je savais très bien à quel point il était mauvais de vivre dans le passé, même s'il était facile de prétendre que la vie continuait. C'était le cas, un rythme inexorable qu'on ne pouvait que suivre, mais ce n'était pas pour autant qu'on l'acceptait.
Mais j'aurai pu trouver toutes les formulations possibles pour consoler mon jumeau, je ne pouvais pas faire le travail mental à sa place. Tout comme je ne pouvais demander à personne de me retirer tout le poids qui pesait sur mes épaules depuis mon attaque.
Fort heureusement, les questionnements de Gabriel eurent pour effet de me tirer de mes pensées et de m'éviter de m'enfoncer davantage dans les rouages de mon esprit. Je voulais profiter d'un bonheur simple avec Lubia, même si la situation pouvait paraître étrange. Dans le fond, ça ne concernait qu'elle et moi, et si j'étais bien dans ses bras, aussi meurtriers que protecteurs, ça ne regardait que moi. Même si je n'en comprenais toujours pas la logique profonde.
- Ho heu… réfléchissant rapidement, je haussais les épaules. Bah… ce n'est pas impossible. C'est une maladie qui existe chez le chien et le chat. J'ignore si ça peut toucher des reptiles moldu, et les dragons, je t'accorde que c'est tiré par les cheveux. Après tout, c'est un excès de sucre dans le sang qui est lié à un défaut d'hormone. En général ce sont plus les individus qui ne font que peu d'exercice et qui sont gros qui sont touchés… Donc ce n'est pas vraiment le portrait qu'on peut tirer d'un amphiptère et encore moins d'un bébé mais… tu sais, je prends toutes les suggestions, au point où j'en suis. Il y a peut-être un fruit ou quelque chose qui créer une anomalie chez eux. Les parents avaient clairement une défectuosité que les petits n'ont pas encore. Je dois… "juste" trouver pourquoi, ainsi que la cause.
Juste… c'était si facile à dire.
J'ouvrais la bouche pour continuer, mais un bourdonnement atypique sur ma gauche retentit. J'eus juste le temps de me baisser pour y voir la petite bestiole volante. Brandissant ma baguette, j'allais l'immobiliser lorsqu'elle disparut derrière une plante particulièrement vivace en atmosphère chaude.
- Et merde…
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Lun 29 Avr 2019 - 20:23
Je n'imaginais même pas possible de l'oublier. Je me réveillais parfois la nuit, pensant encore à elle, sentant sa peau contre la mienne, la douceur de ses lèvres, l'odeur de ses cheveux. Et Abigail avait raison, je le savais. Les raisons qu'elle avait avancé n'était en rien valable, tout le monde le disait. Et pourtant, malgré ça, je me sentais coupable. J'avais cette impression de ne pas savoir ce qui m'était reproché, et donc de perdre pied, d'être perdu littéralement sans elle.
Croire ? Oui, je m'y forçais. Parce que j'avais des amis comme Abi, qui m'avait tendu la main. Je remontais la pente, doucement, sereinement, et je voulais croire que j'allais vers un mieux. Mais était-ce réellement le cas? Pouvais-je seulement espérer l'improbable ? La vérité, c'est que je n'étais même pas convaincu d'y avoir droit.
Nous changions de sujet, toujours en cherchant notre petit ami bleu pour repartir sur la thése d'Abigail. Il faut dire que l'étude qu'elle menait relevé tout mon intéret. Non pas parce que j'étais jaloux ou envieux, orgueilleux ou quoi que ce soit d'autres, juste que j'appréciais les réptiles cracheurs de feu presque au moins autant qu'elle. Puis, l'énigme de leur disparition était une intrigue, une énigme qui avait le mérite d'être fascinante, captivante.
-"Je ne pensais pas vraiment à ce genre de diabète directement."
Nous rations le Billywig, peut-être parce que je n'étais pas plus près que ça.
-"Désolé. Ces fichues bestioles sont dures à choper."
Nous savions cependant qu'on était dans le bon coin, et il allait falloir ruser.
-"Il est parti dans cette direction. Tu crois que ton flair pourrait le suivre ?"
Je savais qu'Abi était une animagus, mais j'ignorais les limite de son art, et même de ce qu'un chien serait capable de suivre comme piste de Billywig. Mais ces animaux battaient rapidement des ailes, et si le flair ne fonctionnait pas, il y aurait aussi l'ouïe. Deux avantages certains, et moi, il ne me resterait qu'à me concentrer pour immobiliser notre cible.
Croire ? Oui, je m'y forçais. Parce que j'avais des amis comme Abi, qui m'avait tendu la main. Je remontais la pente, doucement, sereinement, et je voulais croire que j'allais vers un mieux. Mais était-ce réellement le cas? Pouvais-je seulement espérer l'improbable ? La vérité, c'est que je n'étais même pas convaincu d'y avoir droit.
Nous changions de sujet, toujours en cherchant notre petit ami bleu pour repartir sur la thése d'Abigail. Il faut dire que l'étude qu'elle menait relevé tout mon intéret. Non pas parce que j'étais jaloux ou envieux, orgueilleux ou quoi que ce soit d'autres, juste que j'appréciais les réptiles cracheurs de feu presque au moins autant qu'elle. Puis, l'énigme de leur disparition était une intrigue, une énigme qui avait le mérite d'être fascinante, captivante.
-"Je ne pensais pas vraiment à ce genre de diabète directement."
Nous rations le Billywig, peut-être parce que je n'étais pas plus près que ça.
-"Désolé. Ces fichues bestioles sont dures à choper."
Nous savions cependant qu'on était dans le bon coin, et il allait falloir ruser.
-"Il est parti dans cette direction. Tu crois que ton flair pourrait le suivre ?"
Je savais qu'Abi était une animagus, mais j'ignorais les limite de son art, et même de ce qu'un chien serait capable de suivre comme piste de Billywig. Mais ces animaux battaient rapidement des ailes, et si le flair ne fonctionnait pas, il y aurait aussi l'ouïe. Deux avantages certains, et moi, il ne me resterait qu'à me concentrer pour immobiliser notre cible.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Mar 30 Avr 2019 - 12:16
Les blessures du cœur étaient les plus difficiles à soigner. Pour toutes celles qui étaient d'ordre physique il était possible d'utiliser de la magie, des potions, de la pommade, ou d'autres moyens curatifs. Mais hélas il n'existait aucun réel remède pour les blessures internes. C'était regrettable, car il était certain que je n'aurais largement abusé fut un temps, et peut-être même encore.
À bien y réfléchir, étais-je véritablement saine d'esprit ? De m'être éprise de la personne qui avait failli me tuer ? Mais dans le fond, que pouvait-elle ? Sans potion tue-loup, la bête prend le dessus et le lycan ne se souvient pas de sa nuit. Je suis certaine que, pleinement consciente de ses actes, elle n'aurait pas touché à un seul de mes cheveux.
Bien que menaçante et prédatrice, elle ne m'avait jamais fait de mal, et je voulais croire, aussi fort que le pouvait mon petit corps malade, qu'elle ne me ferait jamais de mal volontairement. Pourtant, tout était si compliqué… Avec Adoración nous avions le souci d'être vues puis licenciées les deux. Avec Levius j'avais le souci de toujours marcher sur des œufs avec lui, de devoir retenir les pulsions de mon cœur qui débordait de passion, pour ne pas l'étouffer. Et avec Lubia, j'avais le souci de mes terreurs qu'elle incarnait. Pourquoi ne m'était-il pas possible d'aimer ? Aimer tout simplement, sans histoire.
Poussant un soupir un peu las, alors plongée dans mes pensées, je tournais le regard vers Gabriel qui vint à me parler du diabète des dragons.
- Ah non ? Du quel alors ?
J'ignorais qu'il pouvait exister plusieurs sortes de diabètes. Dans le fond, je n'étais pas une grande experte du monde médical.
Déconcentrée aussi bien par mes relations amoureuses que par le sujet de ma thèse, j'en manquais de peu le petit insecte volant qui disparut. Grommelant, j'écoutais le métamorphomage s'excuser et me suggérer une idée que je ne trouvais pas si idiote. Le problème était que nous étions dans le biome aride. Supporter la chaleur sèche sous les longs poils noirs de ma forme animagi était une torture. Au moins, je n'aurai pas besoin de faire du spa pour perdre des kilos. Une bonne séance dans la partie aride de la serre sous la forme d'un chien et c'était réglé.
Toutefois, nous n'avions pas le choix.
- Ne t'excuse pas. J'étais distraite, perdue dans mes pensées.
Rangeant ma baguette dans ma poche, je me penchais en avant pour me transformer avec une aisance presque déconcertante en ce grand chien noir aux quelques rares poils blancs. Après tout, je me transformais presque tous les jours depuis l'âge de mes treize ans. C'était devenu une seconde nature pour moi.
La chaleur m'agressa instantanément, et, sans avoir le choix de faire autre chose, j'ouvrais la bouche pour haleter et essayer de maintenir la température de mon corps canin.
Sans oublier toutefois ma mission, je tournais mes yeux bruns vers Gabriel, attendant qu'il s'approche de moi pour pouvoir mieux me suivre et agir. Une fois assurée qu'il était prêt à agir, je redressais mes oreilles pointues hautes sur le sommet de ma tête, relevant légèrement la queue en signe de grande attention, puis, je collais ma truffe sur le sol. Fort heureusement, l'odeur des Billywigs ne m'était pas vraiment inconnue, je retrouvais dans la trace du fugueur sans trop de mal. Les molécules d'odeur qu'il dégageait lors de ses mouvements étaient faciles à capter, surtout grâce à la végétation qui créait un tunnel magnifique. Sur terrain ouvert, les dites molécules pouvaient s'éparpiller n'importe comment. Ici, elles étaient prisonnières de la végétation, ce qui nous donnait un avantage certain sur la petite bestiole bleue.
Remontant la piste, je m'arrêtais devant un buisson, les oreilles frémissantes. Il était dedans. Très doucement, assez pour que Gabriel puisse entendre, je lâchais un grognement en direction de la cachette du Billywig, le corps tendu au maximum, prête à bondir pour le réceptionner.
À bien y réfléchir, étais-je véritablement saine d'esprit ? De m'être éprise de la personne qui avait failli me tuer ? Mais dans le fond, que pouvait-elle ? Sans potion tue-loup, la bête prend le dessus et le lycan ne se souvient pas de sa nuit. Je suis certaine que, pleinement consciente de ses actes, elle n'aurait pas touché à un seul de mes cheveux.
Bien que menaçante et prédatrice, elle ne m'avait jamais fait de mal, et je voulais croire, aussi fort que le pouvait mon petit corps malade, qu'elle ne me ferait jamais de mal volontairement. Pourtant, tout était si compliqué… Avec Adoración nous avions le souci d'être vues puis licenciées les deux. Avec Levius j'avais le souci de toujours marcher sur des œufs avec lui, de devoir retenir les pulsions de mon cœur qui débordait de passion, pour ne pas l'étouffer. Et avec Lubia, j'avais le souci de mes terreurs qu'elle incarnait. Pourquoi ne m'était-il pas possible d'aimer ? Aimer tout simplement, sans histoire.
Poussant un soupir un peu las, alors plongée dans mes pensées, je tournais le regard vers Gabriel qui vint à me parler du diabète des dragons.
- Ah non ? Du quel alors ?
J'ignorais qu'il pouvait exister plusieurs sortes de diabètes. Dans le fond, je n'étais pas une grande experte du monde médical.
Déconcentrée aussi bien par mes relations amoureuses que par le sujet de ma thèse, j'en manquais de peu le petit insecte volant qui disparut. Grommelant, j'écoutais le métamorphomage s'excuser et me suggérer une idée que je ne trouvais pas si idiote. Le problème était que nous étions dans le biome aride. Supporter la chaleur sèche sous les longs poils noirs de ma forme animagi était une torture. Au moins, je n'aurai pas besoin de faire du spa pour perdre des kilos. Une bonne séance dans la partie aride de la serre sous la forme d'un chien et c'était réglé.
Toutefois, nous n'avions pas le choix.
- Ne t'excuse pas. J'étais distraite, perdue dans mes pensées.
Rangeant ma baguette dans ma poche, je me penchais en avant pour me transformer avec une aisance presque déconcertante en ce grand chien noir aux quelques rares poils blancs. Après tout, je me transformais presque tous les jours depuis l'âge de mes treize ans. C'était devenu une seconde nature pour moi.
La chaleur m'agressa instantanément, et, sans avoir le choix de faire autre chose, j'ouvrais la bouche pour haleter et essayer de maintenir la température de mon corps canin.
Sans oublier toutefois ma mission, je tournais mes yeux bruns vers Gabriel, attendant qu'il s'approche de moi pour pouvoir mieux me suivre et agir. Une fois assurée qu'il était prêt à agir, je redressais mes oreilles pointues hautes sur le sommet de ma tête, relevant légèrement la queue en signe de grande attention, puis, je collais ma truffe sur le sol. Fort heureusement, l'odeur des Billywigs ne m'était pas vraiment inconnue, je retrouvais dans la trace du fugueur sans trop de mal. Les molécules d'odeur qu'il dégageait lors de ses mouvements étaient faciles à capter, surtout grâce à la végétation qui créait un tunnel magnifique. Sur terrain ouvert, les dites molécules pouvaient s'éparpiller n'importe comment. Ici, elles étaient prisonnières de la végétation, ce qui nous donnait un avantage certain sur la petite bestiole bleue.
Remontant la piste, je m'arrêtais devant un buisson, les oreilles frémissantes. Il était dedans. Très doucement, assez pour que Gabriel puisse entendre, je lâchais un grognement en direction de la cachette du Billywig, le corps tendu au maximum, prête à bondir pour le réceptionner.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Mar 30 Avr 2019 - 20:06
Elle mutait, suivant mon conseil, et j'appréciais la facilité avec laquelle elle le faisait. Son animagie, je trouvais ça magnifique. Oh, bien sur, je savais ce que certains diraient : moi, je pouvais me transformer quand je veux, en qui je veux. Mais moi, je n'avais pas choisi d'être ainsi. J'étais né ainsi. Elle, c'était un choix. Et son totem lui correspondait tellement. Je savais qu'elle aurait préféré le loup, et pourtant, le chien qu'elle incarnait n'était-il pas le meilleur ami de l'homme ? Et Abi était de loin l'une de mes plus précieuse amies. J'étais fier de pouvoir la compter comme tel, et je savais qu'une fois cette amitié acquise, elle était inébranlable.
Alors qu'elle pistait notre proie, je m'emparais réellement de ma baguette, la serrant dans ma main directrice tandis que l'autre tenait la cage qui nous servirait à ramener le fugueur avec ses congénères. Il ne fallut pas longtemps à l'Ethelred pour retrouver l'insecte, et lorsqu'elle grogna doucement dans ma direction, je m'approchait d'elle, m'agenouillant et ayant à son encontre la même réaction qu'un maitre envers son ami fidèle : ma main directrice, se posa sur sa tête. Je ne cherchais pas, de cette manière, à prendre le dessus sur elle ou quoi que ce soit d'autre, c'était plus un réflexe.
Murmurant, je déclarais :
-"Super. Je te laisse le débusquer, et je l'immobilise."
Finalement, je me relevais et me décalais sur le coté. J'étais prêt, sur le qui-vive, allant jusqu'à déposer la boite pour ne pas être déséquilibré ou déconcentré par quoi que ce soit. Et lorsque l'insecte réagit à la présence de mon alliée, j'agissais, lançant le sort qui empêcha la créature de même battre des ailes. Ensuite, je l'attirait jusqu'à la boite, et l'y enfermait.
-"Et voila."
Je complimentais notre travail d'équipe, mais arrêtait mon amie redevenu elle-même.
-"Attends. Assis-toi..."
J'accompagnais son mouvement, l'installant le plus à l'ombre possible, et prenant une petite pierre proche, je venais taper 3 fois dessus de ma baguette. La roche se transforma alors en un verre aux reflets cristallin, et un autre sort siffla de mes lèvres :
-"Aguamenti."
Le verre se remplit rapidement, et je venais le tendre à mon amie de toujours.
-"Tiens, bois ça. Ca n'a pas du être confortable cette chaleur sous cette forme."
Moi, j'avais eu la belle part. Depuis le début, j'étais torse nu. Elle, je préférais éviter qu'elle ne fasse une insolation ou une déshydratation.
-"Ce que je voulais dire tantôt..."[i]-avant qu'on soit interrompu par notre proie fuyante-
"... C'est... comment dire..."
Je réfléchissais un instant.
-"A l'époque où je vivais avec Katherine, j'avais une fois lu un de ses cours. Ca parlait d'un gars dont le pancréas avait arrêté de fonctionner, ou un truc du genre."
C'est en tout cas ainsi que je l'avais compris.
-"Et du coup, ce mec devait prendre des injections d'insulines, pour remplacer son pancréas. S'il ne le faisait pas, son taux de sucre se déréglait, et si c'était le cas, il faisait des hyppo ou hyperglicémie. Résultat : il pouvait très bien s'endormir et ne jamais se réveiller."
Ce qui ressemblait à une mort "naturelle". Mais était-ce à dire que les dragons avaient le même genre de pancréas qui pouvait se mettre en grève quand il voulait ? De plus, le diabète n'était pas une chose héréditaire chez les humains, et les dragons d'Abi étaient clairement en voie d'extinction. Combien y avait-il de chance que cette théorie soit la bonne ?
Alors qu'elle pistait notre proie, je m'emparais réellement de ma baguette, la serrant dans ma main directrice tandis que l'autre tenait la cage qui nous servirait à ramener le fugueur avec ses congénères. Il ne fallut pas longtemps à l'Ethelred pour retrouver l'insecte, et lorsqu'elle grogna doucement dans ma direction, je m'approchait d'elle, m'agenouillant et ayant à son encontre la même réaction qu'un maitre envers son ami fidèle : ma main directrice, se posa sur sa tête. Je ne cherchais pas, de cette manière, à prendre le dessus sur elle ou quoi que ce soit d'autre, c'était plus un réflexe.
Murmurant, je déclarais :
-"Super. Je te laisse le débusquer, et je l'immobilise."
Finalement, je me relevais et me décalais sur le coté. J'étais prêt, sur le qui-vive, allant jusqu'à déposer la boite pour ne pas être déséquilibré ou déconcentré par quoi que ce soit. Et lorsque l'insecte réagit à la présence de mon alliée, j'agissais, lançant le sort qui empêcha la créature de même battre des ailes. Ensuite, je l'attirait jusqu'à la boite, et l'y enfermait.
-"Et voila."
Je complimentais notre travail d'équipe, mais arrêtait mon amie redevenu elle-même.
-"Attends. Assis-toi..."
J'accompagnais son mouvement, l'installant le plus à l'ombre possible, et prenant une petite pierre proche, je venais taper 3 fois dessus de ma baguette. La roche se transforma alors en un verre aux reflets cristallin, et un autre sort siffla de mes lèvres :
-"Aguamenti."
Le verre se remplit rapidement, et je venais le tendre à mon amie de toujours.
-"Tiens, bois ça. Ca n'a pas du être confortable cette chaleur sous cette forme."
Moi, j'avais eu la belle part. Depuis le début, j'étais torse nu. Elle, je préférais éviter qu'elle ne fasse une insolation ou une déshydratation.
-"Ce que je voulais dire tantôt..."[i]-avant qu'on soit interrompu par notre proie fuyante-
"... C'est... comment dire..."
Je réfléchissais un instant.
-"A l'époque où je vivais avec Katherine, j'avais une fois lu un de ses cours. Ca parlait d'un gars dont le pancréas avait arrêté de fonctionner, ou un truc du genre."
C'est en tout cas ainsi que je l'avais compris.
-"Et du coup, ce mec devait prendre des injections d'insulines, pour remplacer son pancréas. S'il ne le faisait pas, son taux de sucre se déréglait, et si c'était le cas, il faisait des hyppo ou hyperglicémie. Résultat : il pouvait très bien s'endormir et ne jamais se réveiller."
Ce qui ressemblait à une mort "naturelle". Mais était-ce à dire que les dragons avaient le même genre de pancréas qui pouvait se mettre en grève quand il voulait ? De plus, le diabète n'était pas une chose héréditaire chez les humains, et les dragons d'Abi étaient clairement en voie d'extinction. Combien y avait-il de chance que cette théorie soit la bonne ?
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Mer 1 Mai 2019 - 12:23
Le choc thermique était violent dans la serre aride lorsque je reprenais ma forme humaine. J’aurais pu me mettre nue si Gabriel n’avait pas été là, et même s’il avait déjà vu la nouvelle apparence de mon corps, je n’appréciais guère l’exposer. J’avais toujours un gros problème avec ça.
J’appréciais son aide et le verre d’eau qu’il me tendait fut plus que bienvenue. Essayant de ne pas avaler son contenu trop rapidement, je profitais de chaque gorgée tout en secouant la tête en guise de réponse. Non ce n’est pas confortable avec cette chaleur.
Néanmoins, je relevais les yeux dans sa direction lorsqu’il reprit ses explications. Fronçant légèrement les sourcils, je réfléchissais à vive allure à la théorie qu’il était en train de me soumettre. En réalité, ça ne faisait qu’ajouter du poids sur mes épaules, sur tous les contrôles que je devais effectuer sur mes petits protégés, mais je savais que je ne pouvais écarter aucune piste, et que pour la survie de l’espèce, je devais émettre toutes les hypothèses possibles.
Effectivement, le cas semblait difficile à imaginer pour un dragon, mais après tout, pourquoi pas ? La forêt amazonienne subissait bien des changements et des brutalités à cause de l’être humain. Il n’était pas impossible que ce soit un événement qui ne découle. Gardant mon verre d’eau entre mes mains, non loin de mes lèvres, je réussissais à sourire au métamorphomage.
- Ce serait étrange que des dragons puissent avoir ce genre de maladies, mais écoute, pourquoi pas après tout ? Tu sais, j’en suis tellement au point zéro que je prends toutes les propositions.
Notant les détails dans un coin de ma tête, je soupirai, reprenant une nouvelle gorgée d’eau avant de me remettre sur mes jambes, observant le petit fuyard bleu dans sa cage de fortune. Attrapant cette dernière, je retournais vers les autres Billywigs pour enfermer le fugueur avec les autres en le passant par la trappe pour éviter d’être piquée. Léviter ne m’intéressait que moyennement aujourd’hui. Une fois assurée que tout était en ordre pour les insectes, je reposais la petite cage de transport tout en reprenant.
- Les résultats sanguins n’ont rien donné de probants pour l’instant. Je penche donc sur quelque chose de génétique ou d’environnemental… et pour ce dernier point, autant chercher une aiguille dans une botte de foins… Posant le verre d’eau sur la table pour prendre place sur une petite chaise, je venais me frotter le front comme pour essayer de rassembler mes idées avant d’enchaîner. Ouais, c’est comme les sentiments amoureux. C’est la merde.
Amusée, j’adressais un sourire complice à Gabriel.
J’appréciais son aide et le verre d’eau qu’il me tendait fut plus que bienvenue. Essayant de ne pas avaler son contenu trop rapidement, je profitais de chaque gorgée tout en secouant la tête en guise de réponse. Non ce n’est pas confortable avec cette chaleur.
Néanmoins, je relevais les yeux dans sa direction lorsqu’il reprit ses explications. Fronçant légèrement les sourcils, je réfléchissais à vive allure à la théorie qu’il était en train de me soumettre. En réalité, ça ne faisait qu’ajouter du poids sur mes épaules, sur tous les contrôles que je devais effectuer sur mes petits protégés, mais je savais que je ne pouvais écarter aucune piste, et que pour la survie de l’espèce, je devais émettre toutes les hypothèses possibles.
Effectivement, le cas semblait difficile à imaginer pour un dragon, mais après tout, pourquoi pas ? La forêt amazonienne subissait bien des changements et des brutalités à cause de l’être humain. Il n’était pas impossible que ce soit un événement qui ne découle. Gardant mon verre d’eau entre mes mains, non loin de mes lèvres, je réussissais à sourire au métamorphomage.
- Ce serait étrange que des dragons puissent avoir ce genre de maladies, mais écoute, pourquoi pas après tout ? Tu sais, j’en suis tellement au point zéro que je prends toutes les propositions.
Notant les détails dans un coin de ma tête, je soupirai, reprenant une nouvelle gorgée d’eau avant de me remettre sur mes jambes, observant le petit fuyard bleu dans sa cage de fortune. Attrapant cette dernière, je retournais vers les autres Billywigs pour enfermer le fugueur avec les autres en le passant par la trappe pour éviter d’être piquée. Léviter ne m’intéressait que moyennement aujourd’hui. Une fois assurée que tout était en ordre pour les insectes, je reposais la petite cage de transport tout en reprenant.
- Les résultats sanguins n’ont rien donné de probants pour l’instant. Je penche donc sur quelque chose de génétique ou d’environnemental… et pour ce dernier point, autant chercher une aiguille dans une botte de foins… Posant le verre d’eau sur la table pour prendre place sur une petite chaise, je venais me frotter le front comme pour essayer de rassembler mes idées avant d’enchaîner. Ouais, c’est comme les sentiments amoureux. C’est la merde.
Amusée, j’adressais un sourire complice à Gabriel.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Ven 3 Mai 2019 - 13:59
Étrange, grotesque, absurde même. Le simple fait que je puisse un instant avoir raison en la matière me faisait presque frissonner d'horreur. En réalité, cette même hypothèse m'effrayait dans la mesure où si elle était vraie, possible, je me serais senti coupable de l'extinction de l'espèce juste pour l'avoir suggéré.
-"J'imagine que ce n'est pas simple. Après, si tu veux de l'aide, tu sais que tu ne dois pas hésiter."
Bien sur qu'elle le savait. Elle aurait pu me demander n'importe quoi, et si en plus ça touche aux dragons, c'est encore mieux. Le seul hic, bémol, c'était qu'à son inverse, je n'avais encore jamais acheté de "permis de voyager" comme j'aimais les appeler. Pas de passeport, pas d'autorisation... Me lancer dans une expédition auprès de mon amie aurait été un bonheur certes, mais c'était pour l'instant un rêve inaccessible.
Rapportant notre compagnon avec les siens, action qui permit de tester l'efficacité de nos réparations de tantôt, je laissais Abigail s'asseoir un nouvel instant. De mon coté, je m'approchais d'un cactus proche en me munissant d'une espèce de paille en fer et d'une fiole en verre. Délicatement, mes doigts parcoururent la plante, évitant avec dexterité les picots, recherchant l'endroit tendre. Et finalement, je plantais la paille dans cette partie, tête en haut pour éviter que la sève ne s'écoule inutilement. Enfin, délicatement, je ramenais la tête de l'objet métallique, et un liquide verdatre sorti doucement, remplissant la fiole. La rangeant, je répétais l'action avec une autre tout en écoutant l'Ethelred.
-"L'amour vaut tout de même la peine d'être vécu."
Cette phrase, je la disais, pensif à tout ce que j'avais pu connaître en la matière. Bien sur, ce n'était pas à mes parents que je pensais en l'occurence, mais à elle. Elle qui occupait encore mes nuits, mes songes, mes pensées... Comme Abi l'avait dit tantôt, il me faudrait encore un certain temps pour qu'elle ne devienne un simple souvenir, mais était-ce seulement ce que je voulais ? Non, bien sur que non. Je ne l'avais même jamais voulu.
-"Et lui, qu'est-ce qu'il en pense ?"
La question me fit rendre son regard à ma jumelle. Pensais-tu réellement que je ne t'avais pas vu sortir la nuit, quittant la ferme ? Que j'ignorais tes allées et venues ? Je n'étais pas à la ferme des Birds depuis longtemps, mais je savais reconnaitre quand mon Abi était heureuse et même amoureuse. Je ne m'étais pas encore expliqué le pourquoi elle ne m'en avait pas encore parlé, mais j'étais convaincu de ce que je pensais. Les théories s'étaient alors bousculées et dans ma tête et dans mon journal intimes, alors que je veillais dans la grange : peut-être jugeait-elle que c'était trop tôt ? Peut-être n'était-ce qu'une idée ? Peut-être une liaison interdite ? Peut-être qu'il était marié ? Hum, non, pas celle-là. Abi était un coeur d'or, elle n'aurait jamais souhaité qu'une autre personne souffre. C'est en tout cas ainsi que je la connaissais.
-"J'imagine que ce n'est pas simple. Après, si tu veux de l'aide, tu sais que tu ne dois pas hésiter."
Bien sur qu'elle le savait. Elle aurait pu me demander n'importe quoi, et si en plus ça touche aux dragons, c'est encore mieux. Le seul hic, bémol, c'était qu'à son inverse, je n'avais encore jamais acheté de "permis de voyager" comme j'aimais les appeler. Pas de passeport, pas d'autorisation... Me lancer dans une expédition auprès de mon amie aurait été un bonheur certes, mais c'était pour l'instant un rêve inaccessible.
Rapportant notre compagnon avec les siens, action qui permit de tester l'efficacité de nos réparations de tantôt, je laissais Abigail s'asseoir un nouvel instant. De mon coté, je m'approchais d'un cactus proche en me munissant d'une espèce de paille en fer et d'une fiole en verre. Délicatement, mes doigts parcoururent la plante, évitant avec dexterité les picots, recherchant l'endroit tendre. Et finalement, je plantais la paille dans cette partie, tête en haut pour éviter que la sève ne s'écoule inutilement. Enfin, délicatement, je ramenais la tête de l'objet métallique, et un liquide verdatre sorti doucement, remplissant la fiole. La rangeant, je répétais l'action avec une autre tout en écoutant l'Ethelred.
-"L'amour vaut tout de même la peine d'être vécu."
Cette phrase, je la disais, pensif à tout ce que j'avais pu connaître en la matière. Bien sur, ce n'était pas à mes parents que je pensais en l'occurence, mais à elle. Elle qui occupait encore mes nuits, mes songes, mes pensées... Comme Abi l'avait dit tantôt, il me faudrait encore un certain temps pour qu'elle ne devienne un simple souvenir, mais était-ce seulement ce que je voulais ? Non, bien sur que non. Je ne l'avais même jamais voulu.
-"Et lui, qu'est-ce qu'il en pense ?"
La question me fit rendre son regard à ma jumelle. Pensais-tu réellement que je ne t'avais pas vu sortir la nuit, quittant la ferme ? Que j'ignorais tes allées et venues ? Je n'étais pas à la ferme des Birds depuis longtemps, mais je savais reconnaitre quand mon Abi était heureuse et même amoureuse. Je ne m'étais pas encore expliqué le pourquoi elle ne m'en avait pas encore parlé, mais j'étais convaincu de ce que je pensais. Les théories s'étaient alors bousculées et dans ma tête et dans mon journal intimes, alors que je veillais dans la grange : peut-être jugeait-elle que c'était trop tôt ? Peut-être n'était-ce qu'une idée ? Peut-être une liaison interdite ? Peut-être qu'il était marié ? Hum, non, pas celle-là. Abi était un coeur d'or, elle n'aurait jamais souhaité qu'une autre personne souffre. C'est en tout cas ainsi que je la connaissais.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Ven 3 Mai 2019 - 22:51
- Oui je sais merci Gabriel… mais cette thèse, je dois réussir à le faire seule. Je prends volontiers l'aide et les suggestions qu'on m'offre, mais je dois… j'ai besoin de l'accomplir seule.
Je ne désirais pas tricher sur ma thèse, j'avais la réelle envie de la faire moi seule. Qui plus est, je voulais prouver aux dragonologistes accomplis, mais aussi à moi-même, que j'étais capable de le faire. De raisonner. De prendre en considération ce qu'on me disait. De réfléchir. D'observer. Ces bébés dragons étaient nés dans mes bras, événement si rare que je n'aurais jamais pu l'espérer. Ils étaient mes protégés à moi, et je voulais tout mettre en œuvre pour y arriver. Pour être à la hauteur. Je n'avais pas la prétention d'être une dragonologiste tout droit sortie de l'université avec un savoir-faire qui n'était déjà plus à prouver, non. De plus, je savais que l'étude des amphiptères n'était pas un projet de vie pour moi. Mon but ultime était le comportement des dragons, et tout particulièrement celui des Magyar, race la plus difficile s'il en était.
Je voulais simplement gagner en expérience. Y arriver et avoir la fierté d'avoir accompli tout ceci moi.
Effondrée sur ma chaise, d'un coup fatiguée, car je supportais mal le biome aride, je regardais d'un œil un peu absent Gabriel s'occuper avec précaution de l'un des nombreux cactus. L'amour valait d'être vécue ? C'était lui qui disait ça alors qu'il souffrait encore de la disparition de Katherine ? Je ne pouvais m'empêcher de hausser un sourcil interrogateur, pourtant je gardais mes réflexions pour moi.
Moi qui avait vécu plus de vingt ans sans me préoccuper un seul instant de ce qu'était le sentiment amoureux, et maintenant que j'avais les pieds dedans, j'étais forcée de reconnaître que c'était un sentiment pour lequel je me sentais quelque peu dépendante. Pourquoi, alors là je l'ignorais et j'aurai aimé avoir la réponse. J'avais souffert plus que de raison, et aujourd'hui encore j'avais ce picotement dérangeant à chaque battement de mon cœur. Souvent, j'en venais à me demander pourquoi je m'acharnais. N'avais-je pas été plus heureuse et sereine sans être amoureuse ? En célibataire endurcie ?
Et c'est tandis que ces pensées me traversaient l'esprit que j'avais répondu avec malice à Gabriel, qui me renvoyait la balle avec un brio inattendu.
D'un coup, je perdais toute mon assurance et mon teint devint rouge tomate, et ce n'était pas à cause de la chaleur qui régnait dans la serre. Je pensais avoir été discrète lors de mes escapades, après tout, je m'absentais régulièrement de la ferme pour diverses raisons, alors comment mon confrère Ethelred avait-il pu en arriver à cette conclusion qui pourtant faisait mouche ?
Baissant le regard, me recroquevillant, accentuant mes airs de petite fille, je bredouillais, gênée, prise sur le fait.
- Ho bah je… gbvh… Entremêlant mes doigts entre eux, je les tortillais, nerveuse. Parler de mes relations amoureuses m'avait toujours beaucoup gênée. La première parce que je n'avais tout simplement pas le droit d'en parler, et la seconde parce qu'elle avait été particulière. Et celle de maintenant ? Si elle n'était pas bizarre, j'ignorais ce qu'elle était. Sans perdre mon attitude confuse, je jetais un rapide regard à mon jumeau, toujours aussi rouge. En vrai… c'est elle. Et je… je ne sais pas trop, on en parle pas vraiment. Me raclant la gorge, j'essayais de m'éclaircir la voix qui était devenue rauque et timide, à peine murmurée. Je crois… que c'est confus pour elle aussi.
Je ne désirais pas tricher sur ma thèse, j'avais la réelle envie de la faire moi seule. Qui plus est, je voulais prouver aux dragonologistes accomplis, mais aussi à moi-même, que j'étais capable de le faire. De raisonner. De prendre en considération ce qu'on me disait. De réfléchir. D'observer. Ces bébés dragons étaient nés dans mes bras, événement si rare que je n'aurais jamais pu l'espérer. Ils étaient mes protégés à moi, et je voulais tout mettre en œuvre pour y arriver. Pour être à la hauteur. Je n'avais pas la prétention d'être une dragonologiste tout droit sortie de l'université avec un savoir-faire qui n'était déjà plus à prouver, non. De plus, je savais que l'étude des amphiptères n'était pas un projet de vie pour moi. Mon but ultime était le comportement des dragons, et tout particulièrement celui des Magyar, race la plus difficile s'il en était.
Je voulais simplement gagner en expérience. Y arriver et avoir la fierté d'avoir accompli tout ceci moi.
Effondrée sur ma chaise, d'un coup fatiguée, car je supportais mal le biome aride, je regardais d'un œil un peu absent Gabriel s'occuper avec précaution de l'un des nombreux cactus. L'amour valait d'être vécue ? C'était lui qui disait ça alors qu'il souffrait encore de la disparition de Katherine ? Je ne pouvais m'empêcher de hausser un sourcil interrogateur, pourtant je gardais mes réflexions pour moi.
Moi qui avait vécu plus de vingt ans sans me préoccuper un seul instant de ce qu'était le sentiment amoureux, et maintenant que j'avais les pieds dedans, j'étais forcée de reconnaître que c'était un sentiment pour lequel je me sentais quelque peu dépendante. Pourquoi, alors là je l'ignorais et j'aurai aimé avoir la réponse. J'avais souffert plus que de raison, et aujourd'hui encore j'avais ce picotement dérangeant à chaque battement de mon cœur. Souvent, j'en venais à me demander pourquoi je m'acharnais. N'avais-je pas été plus heureuse et sereine sans être amoureuse ? En célibataire endurcie ?
Et c'est tandis que ces pensées me traversaient l'esprit que j'avais répondu avec malice à Gabriel, qui me renvoyait la balle avec un brio inattendu.
D'un coup, je perdais toute mon assurance et mon teint devint rouge tomate, et ce n'était pas à cause de la chaleur qui régnait dans la serre. Je pensais avoir été discrète lors de mes escapades, après tout, je m'absentais régulièrement de la ferme pour diverses raisons, alors comment mon confrère Ethelred avait-il pu en arriver à cette conclusion qui pourtant faisait mouche ?
Baissant le regard, me recroquevillant, accentuant mes airs de petite fille, je bredouillais, gênée, prise sur le fait.
- Ho bah je… gbvh… Entremêlant mes doigts entre eux, je les tortillais, nerveuse. Parler de mes relations amoureuses m'avait toujours beaucoup gênée. La première parce que je n'avais tout simplement pas le droit d'en parler, et la seconde parce qu'elle avait été particulière. Et celle de maintenant ? Si elle n'était pas bizarre, j'ignorais ce qu'elle était. Sans perdre mon attitude confuse, je jetais un rapide regard à mon jumeau, toujours aussi rouge. En vrai… c'est elle. Et je… je ne sais pas trop, on en parle pas vraiment. Me raclant la gorge, j'essayais de m'éclaircir la voix qui était devenue rauque et timide, à peine murmurée. Je crois… que c'est confus pour elle aussi.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Sam 4 Mai 2019 - 23:30
Aussitôt qu'elle ouvrit la bouche, commençant à bredouiller, mon regard se remplit d'une tendresse réellement peu commune. Mes cheveux quand à eux révélait des mèches blanchâtres, quelques unes, zébrant ce qui me servait de tignasse. Cette pigmentation, que j'étais loin de contrôler lorsqu'il s'agissait d'un reflet émotionnel, était le signe de l'affection que j'avais pour Abi : celle d'un vrai jumeau. A part elle, une seule autre personne avait pu voir cette couleur, et cette personne était aussi une autre de mes sœurs de cœur. M'arrêtant, je venais m'asseoir à terre près d'elle.
Elle, donc ? Je n'y avais pas pensé sur le coup. Etais-je à ce point étriqué ? Si peu ouvert d'esprit ? Ou était-ce juste le signe que je souhaitais voir un jour Abi enceinte ? Oh, j'étais convaincu que l'un n'empêchais pas l'autre, mais mon intellect avait probablement en son sein une vision plus terre-à-terre de la chose.
- On en parle pas vraiment... Je crois… que c'est confus pour elle aussi.
Voila une façon de dire oui à laquelle je ne m'attendais pas non plus.
-"Pourquoi ?"
La question était sincère, aussi profonde que pouvait l'être mon amitié à l'égard de l'Ethelred. Je me demandais sincèrement ce qui pouvait rendre une relation amoureuse avec elle confus ? Est-ce que l'une d'entre elle n'était pas sûre de ses sentiments ? Est-ce qu'il y avait une histoire de triangle amoureux quand même ?
-"Je te connais assez pour savoir que t'es du genre sincère. Alors le problème il est où ?"
Un mot. Un seul aurait suffit pour que j'arrête de la questionner. Je n'étais pas du style indiscret, et si à un moment elle l'avait pensé, ce simple mot aurait suffit pour que j'arrête. Mais je n'aimais pas plus la savoir face à une situation aussi perplexe. Je voulais aussi qu'elle sache que même pour ça, j'étais là pour elle. Comme elle avait pu être là à l'époque de...
-"C'est sa famille ou bien ? Ils sont Homophobes ?"
Elle, donc ? Je n'y avais pas pensé sur le coup. Etais-je à ce point étriqué ? Si peu ouvert d'esprit ? Ou était-ce juste le signe que je souhaitais voir un jour Abi enceinte ? Oh, j'étais convaincu que l'un n'empêchais pas l'autre, mais mon intellect avait probablement en son sein une vision plus terre-à-terre de la chose.
- On en parle pas vraiment... Je crois… que c'est confus pour elle aussi.
Voila une façon de dire oui à laquelle je ne m'attendais pas non plus.
-"Pourquoi ?"
La question était sincère, aussi profonde que pouvait l'être mon amitié à l'égard de l'Ethelred. Je me demandais sincèrement ce qui pouvait rendre une relation amoureuse avec elle confus ? Est-ce que l'une d'entre elle n'était pas sûre de ses sentiments ? Est-ce qu'il y avait une histoire de triangle amoureux quand même ?
-"Je te connais assez pour savoir que t'es du genre sincère. Alors le problème il est où ?"
Un mot. Un seul aurait suffit pour que j'arrête de la questionner. Je n'étais pas du style indiscret, et si à un moment elle l'avait pensé, ce simple mot aurait suffit pour que j'arrête. Mais je n'aimais pas plus la savoir face à une situation aussi perplexe. Je voulais aussi qu'elle sache que même pour ça, j'étais là pour elle. Comme elle avait pu être là à l'époque de...
-"C'est sa famille ou bien ? Ils sont Homophobes ?"
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Dim 5 Mai 2019 - 17:43
Regardant mon ami s'asseoir non loin de moi, je n'arrivais pas à perdre le rouge de ma peau, gênée par la conversation. Non pas que je ne voulais pas en discuter avec lui, tout simplement que je réagissais comme une jeune adolescente qui semblait craindre un peu ce qu'elle pouvait ressentir pour ceux qui avaient pu atteindre mon cœur.
Je prenais le temps de réfléchir aux questions de Gabriel, essayant de me mettre à la place de Lubia, et surtout par soucis de retranscrire le plus fidèlement possible ce qu'elle m'avait dit. Je ne voulais pas faire une sorte de hibou arabe qui aurait pu être déformé.
- Non non le souci ne vient pas de sa famille, ni de ma sincérité. Je fronçais les sourcils tout en réfléchissant aux bons mots. Enfin, déjà je ne sais pas si c'est vraiment un souci mais… enfin… c'est une personne assez… indépendante et libre, tu vois ? Sans attache. Alors, soudainement se rendre compte qu'il y a finalement bien quelque chose, une raison de revenir, un attachement, ça lui fait un peu peur. Tu vois ?
Je n'étais pas dérangée par le fait de mon confier à Gabriel, voilà pourquoi je ne lui demandais pas d'arrêter de me questionner. Au fond, ce n'était pas ça qui me mettait mal à l'aise. Glissant une main derrière ma nuque pour me la masser, habitude que j'avais prise depuis mon accident lorsque j'étais nerveuse, pour débloquer les muscles qui se tendaient et créaient de douloureuses migraines, je reprenais tranquillement.
- On n'a pas vraiment parlé du sentiment amoureux en lui-même. Je crois que… on laisse plutôt les choses se faire tranquillement, tu vois ? Et… je ne sais pas. J'ai peur de la brusquer. Mais au même temps, mes deux précédentes relations m'ont apprise que je devais un peu aussi m'imposer. C'est un équilibre que je n'arrive même pas à trouver en amitié… alors en amour… Je laissais échapper un petit ricanement en regardant le métamorphomage, observant sa couleur de cheveux qui me toucha sincèrement. Je savais que c'était un mélange rare chez lui, et j'avais la prétention de croire que je savais ce que ça signifiait. Enfin… voilà pourquoi je dis que c'est la merde. Mais en vrai c'est plus… compliqué et confus. J'ai essayé de laisser faire les choses les dernières fois, mais ça m'a mené à des ruptures. Et elle… elle, je n'ai véritablement pas envie de la perdre. J'y suis très attachée.
Et pour cause…
Je prenais le temps de réfléchir aux questions de Gabriel, essayant de me mettre à la place de Lubia, et surtout par soucis de retranscrire le plus fidèlement possible ce qu'elle m'avait dit. Je ne voulais pas faire une sorte de hibou arabe qui aurait pu être déformé.
- Non non le souci ne vient pas de sa famille, ni de ma sincérité. Je fronçais les sourcils tout en réfléchissant aux bons mots. Enfin, déjà je ne sais pas si c'est vraiment un souci mais… enfin… c'est une personne assez… indépendante et libre, tu vois ? Sans attache. Alors, soudainement se rendre compte qu'il y a finalement bien quelque chose, une raison de revenir, un attachement, ça lui fait un peu peur. Tu vois ?
Je n'étais pas dérangée par le fait de mon confier à Gabriel, voilà pourquoi je ne lui demandais pas d'arrêter de me questionner. Au fond, ce n'était pas ça qui me mettait mal à l'aise. Glissant une main derrière ma nuque pour me la masser, habitude que j'avais prise depuis mon accident lorsque j'étais nerveuse, pour débloquer les muscles qui se tendaient et créaient de douloureuses migraines, je reprenais tranquillement.
- On n'a pas vraiment parlé du sentiment amoureux en lui-même. Je crois que… on laisse plutôt les choses se faire tranquillement, tu vois ? Et… je ne sais pas. J'ai peur de la brusquer. Mais au même temps, mes deux précédentes relations m'ont apprise que je devais un peu aussi m'imposer. C'est un équilibre que je n'arrive même pas à trouver en amitié… alors en amour… Je laissais échapper un petit ricanement en regardant le métamorphomage, observant sa couleur de cheveux qui me toucha sincèrement. Je savais que c'était un mélange rare chez lui, et j'avais la prétention de croire que je savais ce que ça signifiait. Enfin… voilà pourquoi je dis que c'est la merde. Mais en vrai c'est plus… compliqué et confus. J'ai essayé de laisser faire les choses les dernières fois, mais ça m'a mené à des ruptures. Et elle… elle, je n'ai véritablement pas envie de la perdre. J'y suis très attachée.
Et pour cause…
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Lun 6 Mai 2019 - 9:26
- Non non le souci ne vient pas de sa famille, ni de ma sincérité.
Je n'étais pas sur du premier mais j'étais convaincu du deuxième. Abigail était ce genre de personne à l'être, peut-être trop parfois. Peut-être pas autant que moi qui disait toujours la vérité, mais elle était tout de même beaucoup plus sincère à mes yeux que la plupart des gens. Et parfois, cette sincérité, cette grandeur d'âme m'avait inquiété.
Enfin, déjà je ne sais pas si c'est vraiment un souci mais… enfin… c'est une personne assez… indépendante et libre, tu vois ? Sans attache. Alors, soudainement se rendre compte qu'il y a finalement bien quelque chose, une raison de revenir, un attachement, ça lui fait un peu peur. Tu vois ?
-"Oui, j'imagine très bien."
J'avais moi-même à une époque perdu toute attache. A l'époque où j'avais été placé dans un orphelinat, qu'importe l'aide que l'on souhaité m'apporter, j'étais méfiant de tout et tout le monde. Ce n'est que cinq années plus tard qu'une jeune fille qui me faisait face actuellement avait réussi à me faire sourire, à me sortir de ma carapace. Et depuis cette époque, j'étais devenu à ma façon dépendant d'elle.
-"Je l'adore déjà..." murmurais-je alors. Comment pourrait-il en être autrement, alors que j'entendais aux mots que ma jumelle employait à la fois son attachement, et un petit autre chose que je n'identifiais pas réellement.
- On n'a pas vraiment parlé du sentiment amoureux en lui-même. Je crois que… on laisse plutôt les choses se faire tranquillement, tu vois ? Et… je ne sais pas. J'ai peur de la brusquer. Mais au même temps, mes deux précédentes relations m'ont apprise que je devais un peu aussi m'imposer. C'est un équilibre que je n'arrive même pas à trouver en amitié… alors en amour…
Un léger rire cristallin s'échappa de moi, nullement moqueur. Ou en tout cas pas de mon ainée. Bien au contraire.
-"Pour ça, je ne peux pas t'aider. Désolé..."
Je n'étais pas du tout doué quand il s'agissait de s'imposer. J'étais beaucoup plus du style à m'enfuir, à me cacher ou même à éviter toutes situations tendues. Au fil du temps, j'en étais même arrivé à la conclusion que cette attitude m'avait fait perdre Katherine. Peut-être que si j'avais pu agir autrement, elle serait resté avec moi. Peut-être m'étais-je finalement montré trop lâche que pour conserver à mes cotés une si belle personne à laquelle je tenais tant.
- Enfin… voilà pourquoi je dis que c'est la merde. Mais en vrai c'est plus… compliqué et confus. J'ai essayé de laisser faire les choses les dernières fois, mais ça m'a mené à des ruptures. Et elle… elle, je n'ai véritablement pas envie de la perdre. J'y suis très attachée.
-"Il faut te battre alors. Te battre comme jamais. Crois-moi. Lorsque l'on ressent ça, il faut tout faire pour le conserver. Parce que quand on le perd..."
Ma voix s'éteignit, comme certaines mèches de mes cheveux. Je n'avais pas besoin d'expliquer à l'Ethelred la finalité d'un amour perdu. Elle l'avait déjà connu, et pour ce qui est de l'état que je craignais, elle m'avait connu dans les pires situations de ma vie, et cela même alors que j'avais tout fait pour l'y tenir à part.
-"Comment elle s'appelle ?"
Je n'étais pas sur du premier mais j'étais convaincu du deuxième. Abigail était ce genre de personne à l'être, peut-être trop parfois. Peut-être pas autant que moi qui disait toujours la vérité, mais elle était tout de même beaucoup plus sincère à mes yeux que la plupart des gens. Et parfois, cette sincérité, cette grandeur d'âme m'avait inquiété.
Enfin, déjà je ne sais pas si c'est vraiment un souci mais… enfin… c'est une personne assez… indépendante et libre, tu vois ? Sans attache. Alors, soudainement se rendre compte qu'il y a finalement bien quelque chose, une raison de revenir, un attachement, ça lui fait un peu peur. Tu vois ?
-"Oui, j'imagine très bien."
J'avais moi-même à une époque perdu toute attache. A l'époque où j'avais été placé dans un orphelinat, qu'importe l'aide que l'on souhaité m'apporter, j'étais méfiant de tout et tout le monde. Ce n'est que cinq années plus tard qu'une jeune fille qui me faisait face actuellement avait réussi à me faire sourire, à me sortir de ma carapace. Et depuis cette époque, j'étais devenu à ma façon dépendant d'elle.
-"Je l'adore déjà..." murmurais-je alors. Comment pourrait-il en être autrement, alors que j'entendais aux mots que ma jumelle employait à la fois son attachement, et un petit autre chose que je n'identifiais pas réellement.
- On n'a pas vraiment parlé du sentiment amoureux en lui-même. Je crois que… on laisse plutôt les choses se faire tranquillement, tu vois ? Et… je ne sais pas. J'ai peur de la brusquer. Mais au même temps, mes deux précédentes relations m'ont apprise que je devais un peu aussi m'imposer. C'est un équilibre que je n'arrive même pas à trouver en amitié… alors en amour…
Un léger rire cristallin s'échappa de moi, nullement moqueur. Ou en tout cas pas de mon ainée. Bien au contraire.
-"Pour ça, je ne peux pas t'aider. Désolé..."
Je n'étais pas du tout doué quand il s'agissait de s'imposer. J'étais beaucoup plus du style à m'enfuir, à me cacher ou même à éviter toutes situations tendues. Au fil du temps, j'en étais même arrivé à la conclusion que cette attitude m'avait fait perdre Katherine. Peut-être que si j'avais pu agir autrement, elle serait resté avec moi. Peut-être m'étais-je finalement montré trop lâche que pour conserver à mes cotés une si belle personne à laquelle je tenais tant.
- Enfin… voilà pourquoi je dis que c'est la merde. Mais en vrai c'est plus… compliqué et confus. J'ai essayé de laisser faire les choses les dernières fois, mais ça m'a mené à des ruptures. Et elle… elle, je n'ai véritablement pas envie de la perdre. J'y suis très attachée.
-"Il faut te battre alors. Te battre comme jamais. Crois-moi. Lorsque l'on ressent ça, il faut tout faire pour le conserver. Parce que quand on le perd..."
Ma voix s'éteignit, comme certaines mèches de mes cheveux. Je n'avais pas besoin d'expliquer à l'Ethelred la finalité d'un amour perdu. Elle l'avait déjà connu, et pour ce qui est de l'état que je craignais, elle m'avait connu dans les pires situations de ma vie, et cela même alors que j'avais tout fait pour l'y tenir à part.
-"Comment elle s'appelle ?"
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Lun 6 Mai 2019 - 9:54
Sans véritablement m'en rendre compte, j'adressais une sorte de monologue à Gabriel en parlant du sentiment amoureux tout en faisant un parallèle sur ma situation actuelle. Ce n'était pas dans mes habitudes de parler autant, et rares étaient les personnes qui parvenaient à délier ma langue. Le métamorphomage juste devant moi en faisait partie. C'était peut-être idiot, mais le fait qu'il confirme déjà l'apprécier me rassérénait grandement. Non pas que j'avais besoin de l'aval de quelqu'un pour tomber amoureuse et me mettre en couple, mais bien parce que j'avais le souci que tout se déroule au mieux entre mon entourage et ma tendre moitié. Surtout sachant qui elle était vraiment, même si personne ne le saurait sans doute jamais.
Je savais bien que mon jumeau n'allait pas spécialement pouvoir m'aider sur mes questionnements, après tout, nous avions des problèmes assez similaires. Mais pouvoir les sortir de mon corps, les confier à quelqu'un, ne plus les garder pour moi, me faisait un bien fou et m'aidait déjà, dans un sens.
Pleine de compassion, je venais déposer une main délicate sur la joue de l'Ethelred avant de lui sourire.
- Tu n'as rien à regretter Gabriel. Elle est partie sans rien dire à personne, c'est son choix. Si ça se trouve, son départ n'a rien à voir avec toi.
Pourquoi Katherine aurait-elle tout plaqué de la sorte ? Je ne la connaissais que peu, mais elle n'avait pas l'air d'être du genre à se retourner comme elle l'avait fait là. Il y avait forcément une raison, et je refusais de croire que c'était à cause de Gabriel. Il y avait quelque chose dans l'air lorsque je les voyais ensemble, quelque chose de fort et de vrai. Je ne pouvais pas croire qu'elle ait pu se lasser de lui. Un peu comme Rose, je la pensais assez sincère et sûre d'elle pour dire les choses en face.
Cela dit, des fois la nature humaine est surprenante…
- En vrai, je ne sais pas trop comment me battre. Je me dis que si je m'impose, elle m'en voudra. Et si je ne le fais pas, elle ira voir ailleurs parce que… ben parce que je ne serai pas là….
Invisible. Transparente. J'étais ce caméléon né qui n'attirai aucun regard, ou très rarement. Ceux qui savaient observer avaient su me voir. Pas les autres. Et ceux qui avaient ouverts les yeux étaient encore actuellement dans mon entourage. Même Adoración avait qui j'échangeais une rare correspondance, et même Levius qui, au fond, resterait toujours un ami très cher malgré notre relation amoureuse échouée. Les autres qui avaient disparus n'avaient pas assez touchés mon cœur.
D'un sourire gêné je regardais les lèvres de mon ami, sans trop osé le regarder dans les yeux. Même lui pouvait m'intimider. Tout le monde le pouvait en réalité.
- Lubia Savčenko. Elle n'est pas étudiante, elle travaille au ministère.
Je n'avais aucune raison de cacher ses informations à mon jumeau, et après tout, qu'aurait-il pu faire ? Je savais comment était Lubia, et je savais que si Gabriel voulait aller lui raconter sa façon de penser, elle se gausserait sans nul doute. Il était étrange d'avoir une relation avec quelqu'un d'aussi affirmé et assuré.
Même si Adoración l'avait été, elle était bien moins… sauvage.
Terminant mon verre d'eau, je soufflais, le teint toujours très rouge.
- Ça te dérange si on sort prendre l'air ? Je vais crever si on reste là encore plus longtemps.
Sans vraiment attendre son approbation, car sortir devenait un besoin nécessaire, je rassemblais mes affaires avant de refaire face à Gabriel en le fixant, curieuse.
- Pourquoi dis-tu que tu l'apprécies déjà ?
Je savais bien que mon jumeau n'allait pas spécialement pouvoir m'aider sur mes questionnements, après tout, nous avions des problèmes assez similaires. Mais pouvoir les sortir de mon corps, les confier à quelqu'un, ne plus les garder pour moi, me faisait un bien fou et m'aidait déjà, dans un sens.
Pleine de compassion, je venais déposer une main délicate sur la joue de l'Ethelred avant de lui sourire.
- Tu n'as rien à regretter Gabriel. Elle est partie sans rien dire à personne, c'est son choix. Si ça se trouve, son départ n'a rien à voir avec toi.
Pourquoi Katherine aurait-elle tout plaqué de la sorte ? Je ne la connaissais que peu, mais elle n'avait pas l'air d'être du genre à se retourner comme elle l'avait fait là. Il y avait forcément une raison, et je refusais de croire que c'était à cause de Gabriel. Il y avait quelque chose dans l'air lorsque je les voyais ensemble, quelque chose de fort et de vrai. Je ne pouvais pas croire qu'elle ait pu se lasser de lui. Un peu comme Rose, je la pensais assez sincère et sûre d'elle pour dire les choses en face.
Cela dit, des fois la nature humaine est surprenante…
- En vrai, je ne sais pas trop comment me battre. Je me dis que si je m'impose, elle m'en voudra. Et si je ne le fais pas, elle ira voir ailleurs parce que… ben parce que je ne serai pas là….
Invisible. Transparente. J'étais ce caméléon né qui n'attirai aucun regard, ou très rarement. Ceux qui savaient observer avaient su me voir. Pas les autres. Et ceux qui avaient ouverts les yeux étaient encore actuellement dans mon entourage. Même Adoración avait qui j'échangeais une rare correspondance, et même Levius qui, au fond, resterait toujours un ami très cher malgré notre relation amoureuse échouée. Les autres qui avaient disparus n'avaient pas assez touchés mon cœur.
D'un sourire gêné je regardais les lèvres de mon ami, sans trop osé le regarder dans les yeux. Même lui pouvait m'intimider. Tout le monde le pouvait en réalité.
- Lubia Savčenko. Elle n'est pas étudiante, elle travaille au ministère.
Je n'avais aucune raison de cacher ses informations à mon jumeau, et après tout, qu'aurait-il pu faire ? Je savais comment était Lubia, et je savais que si Gabriel voulait aller lui raconter sa façon de penser, elle se gausserait sans nul doute. Il était étrange d'avoir une relation avec quelqu'un d'aussi affirmé et assuré.
Même si Adoración l'avait été, elle était bien moins… sauvage.
Terminant mon verre d'eau, je soufflais, le teint toujours très rouge.
- Ça te dérange si on sort prendre l'air ? Je vais crever si on reste là encore plus longtemps.
Sans vraiment attendre son approbation, car sortir devenait un besoin nécessaire, je rassemblais mes affaires avant de refaire face à Gabriel en le fixant, curieuse.
- Pourquoi dis-tu que tu l'apprécies déjà ?
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Lun 6 Mai 2019 - 11:59
- Tu n'as rien à regretter Gabriel. Elle est partie sans rien dire à personne, c'est son choix. Si ça se trouve, son départ n'a rien à voir avec toi.
Cette phrase, cette idée,... je n'arrivais pas à m'en convaincre. Ce n'était pas la première fois qu'Abi me le disait. Ni même Rose. Et pourtant, je n'arrivais pas à l'accepter, à en accepter l'idée. J'aurais réellement voulu en connaitre la raison, ce qui l'avait ainsi éloigner de moi. Mais si j'étais resté et elle partie, c'était bien que ma compagnie était un poids, une gène. Passerais-je un jour seulement au dessus de ses sentiments ? Apprendrais-je un jour à oublier ? Deviendrait-elle seulement un souvenir ?
- En vrai, je ne sais pas trop comment me battre. Je me dis que si je m'impose, elle m'en voudra. Et si je ne le fais pas, elle ira voir ailleurs parce que… ben parce que je ne serai pas là….
Mon regard se porta sur ma jumelle, alors que ma réponse se dessinait toute seule dans mon esprit et sur mes lèvres.
-"On ne sait jamais comment se battre Abi. On sait juste contre qui ou quoi et pourquoi."
J'étais un orphelin, j'étais le mieux placé pour le savoir. Combien de fois m'étais-je battu, malgré mes envies solitaires ? Pas une fois je n'avais su comment faire. Où frapper ? Comment ? Mais je n'avais jamais perdu de vue le "pourquoi ?".
- Lubia Savčenko. Elle n'est pas étudiante, elle travaille au ministère.
Lubia Savčenko. Il ne fallait pas être Merlin pour savoir qu'elle était étrangère, au moins d'origine. Mais d'où ? Les questions se bousculaient à nouveau dans mon esprit, alors que ma complice de toujours reprenait la parole :
- Ça te dérange si on sort prendre l'air ? Je vais crever si on reste là encore plus longtemps.
J'acquiesçais du regard, rassemblant alors mes affaires. De toute façon, nous avions encore à faire et ce genre de pause était loin d'être productive, quoi qu'appréciée. Les dégats de la tempête n'étaient pas encore tous réparé, et à cela venait s'ajouter la charge de travail quotidienne.
- Pourquoi dis-tu que tu l'apprécies déjà ?
-"Parce qu'il me semble évident qu'elle te rend heureuse. Et que si tu lui fais confiance, au point d'être amoureuse d'elle, il doit s'agir d'une belle personne."
J'étais ainsi, ou plutôt je me voulais ainsi, intègre. Fidèle à moi-même. C'est en partie pour ça que je ne mentais jamais, ça et des séquelles d'une éducation que je ne souhaitais à personne. J'osais croire que mon amie s'entourait de personnes qui correspondait aussi à ce genre de critères, et puis, s'ils la rendaient heureuse, c'est que c'était des gens bien. Notre société avait tendance à voir les erreurs plutôt que les réussites, alors le botaniste que je m'efforçais d'être disait souvent qu'un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent.
Et...
-"Putain ! Ça caille !"
Nous sortions de la serre, et j'étais toujours torse nu. Du coup, le choc fut fort. Et je renfilais mon sweet-shirt et mon sweet par dessus. Fichue tempête qui avait rafraichi nos beaux jours.
Cette phrase, cette idée,... je n'arrivais pas à m'en convaincre. Ce n'était pas la première fois qu'Abi me le disait. Ni même Rose. Et pourtant, je n'arrivais pas à l'accepter, à en accepter l'idée. J'aurais réellement voulu en connaitre la raison, ce qui l'avait ainsi éloigner de moi. Mais si j'étais resté et elle partie, c'était bien que ma compagnie était un poids, une gène. Passerais-je un jour seulement au dessus de ses sentiments ? Apprendrais-je un jour à oublier ? Deviendrait-elle seulement un souvenir ?
- En vrai, je ne sais pas trop comment me battre. Je me dis que si je m'impose, elle m'en voudra. Et si je ne le fais pas, elle ira voir ailleurs parce que… ben parce que je ne serai pas là….
Mon regard se porta sur ma jumelle, alors que ma réponse se dessinait toute seule dans mon esprit et sur mes lèvres.
-"On ne sait jamais comment se battre Abi. On sait juste contre qui ou quoi et pourquoi."
J'étais un orphelin, j'étais le mieux placé pour le savoir. Combien de fois m'étais-je battu, malgré mes envies solitaires ? Pas une fois je n'avais su comment faire. Où frapper ? Comment ? Mais je n'avais jamais perdu de vue le "pourquoi ?".
- Lubia Savčenko. Elle n'est pas étudiante, elle travaille au ministère.
Lubia Savčenko. Il ne fallait pas être Merlin pour savoir qu'elle était étrangère, au moins d'origine. Mais d'où ? Les questions se bousculaient à nouveau dans mon esprit, alors que ma complice de toujours reprenait la parole :
- Ça te dérange si on sort prendre l'air ? Je vais crever si on reste là encore plus longtemps.
J'acquiesçais du regard, rassemblant alors mes affaires. De toute façon, nous avions encore à faire et ce genre de pause était loin d'être productive, quoi qu'appréciée. Les dégats de la tempête n'étaient pas encore tous réparé, et à cela venait s'ajouter la charge de travail quotidienne.
- Pourquoi dis-tu que tu l'apprécies déjà ?
-"Parce qu'il me semble évident qu'elle te rend heureuse. Et que si tu lui fais confiance, au point d'être amoureuse d'elle, il doit s'agir d'une belle personne."
J'étais ainsi, ou plutôt je me voulais ainsi, intègre. Fidèle à moi-même. C'est en partie pour ça que je ne mentais jamais, ça et des séquelles d'une éducation que je ne souhaitais à personne. J'osais croire que mon amie s'entourait de personnes qui correspondait aussi à ce genre de critères, et puis, s'ils la rendaient heureuse, c'est que c'était des gens bien. Notre société avait tendance à voir les erreurs plutôt que les réussites, alors le botaniste que je m'efforçais d'être disait souvent qu'un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent.
Et...
-"Putain ! Ça caille !"
Nous sortions de la serre, et j'étais toujours torse nu. Du coup, le choc fut fort. Et je renfilais mon sweet-shirt et mon sweet par dessus. Fichue tempête qui avait rafraichi nos beaux jours.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Lun 6 Mai 2019 - 13:37
On sait juste contre qui ou quoi et pourquoi. Ces mots me tournaient en tête alors que je rassemblais tranquillement mes affaires. Je savais contre qui je me battais. Moi. Je savais contre quoi. Ma timidité. Je savais pourquoi. Pour garder Lubia. Mais comment m'y prendre ? Tout était si nébuleux, pourquoi les relations humaines étaient-elles si compliquées ? J'aurais aimé avoir un mode d'emploi pour que je puisse agir en conséquence. C'était fou qu'avec les animaux et les créatures j'en étais capable, et avec les êtres humains j'étais complètement perdue.
Heureusement, Lubia était à moitié une créature, peut-être que ça allait me faciliter la tâche, dans un sens. Même si cette créature m'épouvantait au plus haut point.
Une fois mes affaires dans mes bras, je retournais à pas tranquilles mais rapides jusqu'à la porte tout en écoutant les raisons de Gabriel d'apprécier ma nouvelle moitié de cœur. Ses mots m'allèrent droit au cœur, et je n'avais pas réalisé à quel point elle pouvait me rendre heureuse. Je faisais une entière confiance au jugement de mon jumeau, il me connaissait assez bien pour cela. En effet, bien trop focalisée sur la relation de peur qui me liait à l'ukrainienne, j'en oubliais régulièrement que, avant de savoir qui elle était réellement, elle m'avait charmée et que je l'avais appréciée. Ce baiser échangé au goût de miel… j'en rêvais encore. D'un sourire gêné, je regardais le jeune homme en attrapant la poignée de la porte de la serre.
- Même si elle peut penser le contraire… oui, c'est une bonne personne. Un jour ce serait bien si tu pouvais la rencontrer.
Lubia n'était pas du genre à se rabaisser, toutefois, je savais que le fait qu'elle ait pu lever la main sur moi l'avait aussi profondément traumatisé. Je ne voulais pas qu'elle reste sur ce point négatif qui nous reliait. Je souhaitais avancer, car voilà des mois qu'on me demandait de le faire.
Aujourd'hui, j'étais capable de lui tenir la main, et je ne voulais plus la lâcher. Je voulais continuer avec elle a toujours allé de l'avant. Ensemble.
Poussant la porte de la serre pour sortir, c'est un vent frais qui vint me fouetter le visage, me forçant à plisser les paupières. Sentant l'air s'engouffrer sous mon T-shirt, je frissonnais violemment. Quelle conne, moi qui ne supportais pas du tout les changements de températures, j'avais été bien imprudente.
C'est donc avec précipitation que j'enfilais à nouveau mon pull à capuche et mon blouson en cuir tout en frissonnant. Mes joues hurlaient de douleur, encore rouge vif à cause de la conversation que je venais d'avoir avec Gabriel ainsi que de la chaleur du biome aride.
Observant le metamorphomage enfiler ses vêtements, je ne prenais pas garde à celui qui se rapprochait de nous.
Heureusement, Lubia était à moitié une créature, peut-être que ça allait me faciliter la tâche, dans un sens. Même si cette créature m'épouvantait au plus haut point.
Une fois mes affaires dans mes bras, je retournais à pas tranquilles mais rapides jusqu'à la porte tout en écoutant les raisons de Gabriel d'apprécier ma nouvelle moitié de cœur. Ses mots m'allèrent droit au cœur, et je n'avais pas réalisé à quel point elle pouvait me rendre heureuse. Je faisais une entière confiance au jugement de mon jumeau, il me connaissait assez bien pour cela. En effet, bien trop focalisée sur la relation de peur qui me liait à l'ukrainienne, j'en oubliais régulièrement que, avant de savoir qui elle était réellement, elle m'avait charmée et que je l'avais appréciée. Ce baiser échangé au goût de miel… j'en rêvais encore. D'un sourire gêné, je regardais le jeune homme en attrapant la poignée de la porte de la serre.
- Même si elle peut penser le contraire… oui, c'est une bonne personne. Un jour ce serait bien si tu pouvais la rencontrer.
Lubia n'était pas du genre à se rabaisser, toutefois, je savais que le fait qu'elle ait pu lever la main sur moi l'avait aussi profondément traumatisé. Je ne voulais pas qu'elle reste sur ce point négatif qui nous reliait. Je souhaitais avancer, car voilà des mois qu'on me demandait de le faire.
Aujourd'hui, j'étais capable de lui tenir la main, et je ne voulais plus la lâcher. Je voulais continuer avec elle a toujours allé de l'avant. Ensemble.
Poussant la porte de la serre pour sortir, c'est un vent frais qui vint me fouetter le visage, me forçant à plisser les paupières. Sentant l'air s'engouffrer sous mon T-shirt, je frissonnais violemment. Quelle conne, moi qui ne supportais pas du tout les changements de températures, j'avais été bien imprudente.
C'est donc avec précipitation que j'enfilais à nouveau mon pull à capuche et mon blouson en cuir tout en frissonnant. Mes joues hurlaient de douleur, encore rouge vif à cause de la conversation que je venais d'avoir avec Gabriel ainsi que de la chaleur du biome aride.
Observant le metamorphomage enfiler ses vêtements, je ne prenais pas garde à celui qui se rapprochait de nous.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Lun 6 Mai 2019 - 14:08
Je tire davantage ma capuche vers moi pour éviter d’être mouillé davantage. J’ai même rangé mes lunettes, je n’aime pas avoir les verres mouillés. Abi m’a parlé d’un nouveau au sein du club et je n’ai pas encore pris le temps de lui souhaiter la bienvenue. Mes mains fourrées dans les poches de ma veste je prends marche vers la serre aride. Celle où se trouve mon amie Abi et son nouveau colocataire Gabriel. Ils sont justement en train d’y sortir, lui remet son pull et elle a les joues bien rouge. J’arc un sourcil, si je n’étais pas au courant de l’endroit d’où ils venaient et si je ne connaissais pas Abi, j’aurais vraiment pensé qu’il s’était passé quelque chose entre eux. Mais je sais qu’il n’en n’est rien. Je souris lorsque leur visage se tourne vers moi. Je tends ma main vers lui, le nouveau venu. Je l’ai déjà croisé à Hung et même dans certains cours que nous avons en commun.
- Bienvenue à la ferme,même si théoriquement tu y es déjà depuis quelque temps, enfin tu vois, je suis Aedan.
J’ai un regard pour Abi tout en gardant mon sourire bienveillant. Au moins elle n’est pas seule ici, pour il y a la grand-mère mais je ne peux pas dire qu’elle soit une présence pour elle et d’une compagnie qui comble le vide et l’absence de Levius. Je tourne la tête de nouveau vers Gabriel.
- Excuse-moi de n’être pas venu plus tôt, je suis à Ste Marie en ce moment et j’ai des horaires de fou. Comment vous allez ?
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Lun 6 Mai 2019 - 23:02
- Même si elle peut penser le contraire… oui, c'est une bonne personne. Un jour ce serait bien si tu pouvais la rencontrer.
Demain, si tu veux. Voila le fond de ma pensée, que je n'exprimerais pas au vu des circonstances. D'abord parce qu'il fait trop froid, en tout cas en comparaison de l'endroit d'où nous venions, et ensuite parce que même demain, ma journée s'annonçait chargée. Et enfin, parce qu'une personne s'approchait, et que j'étais Gabriel Wilson, le mec gêné constamment devant des inconnus, et à qui l'on pouvait confier n'importe quel secret.
- Bienvenue à la ferme,même si théoriquement tu y es déjà depuis quelque temps, enfin tu vois, je suis...
Levius ? Non, l'idée me semblait étrange. Je me souvenais vaguement de lui, et il m'avait semblé apercevoir quelques photos que j'avais supposé être les siennes dans la batisse. Ou alors Levius n'aimait pas les photos. Ou alors il avait eu un sacré accident et s'était retrouvé dans les mains du mauvais chirugien esthétique. Ou alors il avait abusé du Polynectar. Ou...
- ...Aedan.
Bah voila, pas Levius. Je me disais aussi que j'avais déjà vu sa tête quelque part. Et ce quelque part, j'étais prêt à parier que c'était Hungcalf. J'avais du le croiser, en cours ou dans un couloir, voir les deux. Et Levius n'était pas à Hungcalf. Mais dans ce cas, pourquoi me souhaiter la bienvenue à la ferme ?
- "M...merci, Aedan."
- Excuse-moi de n’être pas venu plus tôt, je suis à Ste Marie en ce moment et j’ai des horaires de fou. Comment vous allez ?
- "Pas de problème, je t'excuses."
C'est que c'était facile. Je ne l'attendais pas, donc qu'il ne soit pas venu plus tôt ne faisait pas vraiment de lui quelqu'un d'en retard. Mais la tournure de phrase était spécifique, et je gageais que la fille près de moi n'était pas innocente dans ce qui allait suivre. Et alors que mon regard se tournait vers elle, profondément marqué par un sentiment à mi-chemin entre l'incompréhension et l'inquisition, j'attendais qu'elle s'explique tout en rajoutant :
- "Je peux comprendre. On fait pas toujours ce qu'on veut."
Demain, si tu veux. Voila le fond de ma pensée, que je n'exprimerais pas au vu des circonstances. D'abord parce qu'il fait trop froid, en tout cas en comparaison de l'endroit d'où nous venions, et ensuite parce que même demain, ma journée s'annonçait chargée. Et enfin, parce qu'une personne s'approchait, et que j'étais Gabriel Wilson, le mec gêné constamment devant des inconnus, et à qui l'on pouvait confier n'importe quel secret.
- Bienvenue à la ferme,même si théoriquement tu y es déjà depuis quelque temps, enfin tu vois, je suis...
Levius ? Non, l'idée me semblait étrange. Je me souvenais vaguement de lui, et il m'avait semblé apercevoir quelques photos que j'avais supposé être les siennes dans la batisse. Ou alors Levius n'aimait pas les photos. Ou alors il avait eu un sacré accident et s'était retrouvé dans les mains du mauvais chirugien esthétique. Ou alors il avait abusé du Polynectar. Ou...
- ...Aedan.
Bah voila, pas Levius. Je me disais aussi que j'avais déjà vu sa tête quelque part. Et ce quelque part, j'étais prêt à parier que c'était Hungcalf. J'avais du le croiser, en cours ou dans un couloir, voir les deux. Et Levius n'était pas à Hungcalf. Mais dans ce cas, pourquoi me souhaiter la bienvenue à la ferme ?
- "M...merci, Aedan."
- Excuse-moi de n’être pas venu plus tôt, je suis à Ste Marie en ce moment et j’ai des horaires de fou. Comment vous allez ?
- "Pas de problème, je t'excuses."
C'est que c'était facile. Je ne l'attendais pas, donc qu'il ne soit pas venu plus tôt ne faisait pas vraiment de lui quelqu'un d'en retard. Mais la tournure de phrase était spécifique, et je gageais que la fille près de moi n'était pas innocente dans ce qui allait suivre. Et alors que mon regard se tournait vers elle, profondément marqué par un sentiment à mi-chemin entre l'incompréhension et l'inquisition, j'attendais qu'elle s'explique tout en rajoutant :
- "Je peux comprendre. On fait pas toujours ce qu'on veut."
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Mar 7 Mai 2019 - 0:06
Voyant Aedan arriver, je lui souriais, mais malgré le froid qui régnait, je me sentais rougir davantage. Non seulement parce que j'avais conscience de la situation ambiguë, moi qui sortait de la serre rouge comme un piment mexicain et Gabriel droit derrière moi, torse nu. Il y avait de quoi commérer. Pourtant je savais que mon meilleur ami n'allait pas spécialement chercher à en apprendre plus. Après tout, il savait pour Lubia et moi lui aussi, et je n'étais pas du genre à être infidèle même si je pouvais me mettre en sous-vêtements devant lui. C'était uniquement dans le cadre de la médicomagie.
- Coucou Aedan
Je laissais le jeune homme se présenter à mon jumeau et je les observais faire rapidement connaissance. Toutefois le regard appuyé que m'imposait Gabriel me rendit davantage nerveuse. Comment ça j'avais encore une fois tout orchestré ? Mais pas du tout voyons, j'étais la mignonnerie incarnée, j'étais innocentée d'office.
Ou pas.
Avec un regard candide, une auréole aurait presque pu apparaître au sommet de ma tête, j'élargissais un sourire tout angélique, sortant ma main droite de ma poche pour désigner Aedan.
- Aedan Walsh. Je désignais ensuite Gabriel. Gabriel Winston. J'ai connu Aedan durant la période de mon accident, c'est lui qui m'aide pour ma guérison. Puis je regardais Aedan. Gabriel est… mon jumeau de cœur. Je crois que c'est la meilleure définition à donner. On se connait depuis Poudlard, et je l'ai invité à venir vivre à la ferme en échange du travail fournit.
Les deux garçons savaient à quel point j'étais dépassée par mes diverses taches, et c'était pire maintenant que j'étais à nouveau en couple. Je voulais aussi libérer du temps pour pouvoir être en compagnie de la diplomate. Cachant à nouveau ma main dans mon blouson, je m'avançais d'un pas en direction du nouveau venu avant de faire volte-face et de regarder le métamorphomage.
- J'ai demandé à Aedan de venir car on a un truc à te proposer.
Gardant le mystère, je m'avançais vers le cadran de la serre pour le tourner sur le biome tropical. Je savais que le Lufkin ne serait pas totalement concentré tant qu'il n'aurait pas pu voir son jeune Ara bleu qui séjournait dans ce secteur. Ouvrant la porte, j'y entrais la première tout en retirant à nouveau ma veste. Je supportais déjà mieux les températures tropicales, habituée à me rendre régulièrement en Amazonie, que l'aride. Une fois les garçons entrés et la porte refermée, je regardais à nouveau Gabriel, laissant Aedan vaquer à ses occupations.
- L'été passé, avec Levius, un Summerbee, Ayden Tolkien, et un autre Lufkin, Aaron Zylberstein, nous avons fondé un petit club de passionnés en botanique. Nous effectuons diverses recherches et nous profitons de nos diverses connaissances pour apprendre les uns des autres. Ayden tu l'as peut-être déjà vu roder, il y a les cheveux longs et est très solaire. Aaron je ne saurai dire, je ne l'ai pas revu dernièrement. J'interrogeais Aedan du regard avant de revenir sur mon confrère Ethelred. Enfin bon, puisque tu vis à présent ici et que tu es tout aussi passionné de botanique que nous, entre autre, on s'est dit que tu aimerais peut-être nous rejoindre ? Nous sommes un club assez fermé, on ne s'expose pas aux autres, on aime notre tranquillité et notre intimité, si tu vois ce que je veux dire.
Sans doute l'aurait-il déjà remarqué en s'occupant de la serre dans sa globalité. Il y avait des expériences étiquetées qui ne m'appartenait pas, ni à Susan, ni à Levius… et certaines choses exposées et plantées ici étaient légalement discutables quant à leurs présences en ces lieux.
- Coucou Aedan
Je laissais le jeune homme se présenter à mon jumeau et je les observais faire rapidement connaissance. Toutefois le regard appuyé que m'imposait Gabriel me rendit davantage nerveuse. Comment ça j'avais encore une fois tout orchestré ? Mais pas du tout voyons, j'étais la mignonnerie incarnée, j'étais innocentée d'office.
Ou pas.
Avec un regard candide, une auréole aurait presque pu apparaître au sommet de ma tête, j'élargissais un sourire tout angélique, sortant ma main droite de ma poche pour désigner Aedan.
- Aedan Walsh. Je désignais ensuite Gabriel. Gabriel Winston. J'ai connu Aedan durant la période de mon accident, c'est lui qui m'aide pour ma guérison. Puis je regardais Aedan. Gabriel est… mon jumeau de cœur. Je crois que c'est la meilleure définition à donner. On se connait depuis Poudlard, et je l'ai invité à venir vivre à la ferme en échange du travail fournit.
Les deux garçons savaient à quel point j'étais dépassée par mes diverses taches, et c'était pire maintenant que j'étais à nouveau en couple. Je voulais aussi libérer du temps pour pouvoir être en compagnie de la diplomate. Cachant à nouveau ma main dans mon blouson, je m'avançais d'un pas en direction du nouveau venu avant de faire volte-face et de regarder le métamorphomage.
- J'ai demandé à Aedan de venir car on a un truc à te proposer.
Gardant le mystère, je m'avançais vers le cadran de la serre pour le tourner sur le biome tropical. Je savais que le Lufkin ne serait pas totalement concentré tant qu'il n'aurait pas pu voir son jeune Ara bleu qui séjournait dans ce secteur. Ouvrant la porte, j'y entrais la première tout en retirant à nouveau ma veste. Je supportais déjà mieux les températures tropicales, habituée à me rendre régulièrement en Amazonie, que l'aride. Une fois les garçons entrés et la porte refermée, je regardais à nouveau Gabriel, laissant Aedan vaquer à ses occupations.
- L'été passé, avec Levius, un Summerbee, Ayden Tolkien, et un autre Lufkin, Aaron Zylberstein, nous avons fondé un petit club de passionnés en botanique. Nous effectuons diverses recherches et nous profitons de nos diverses connaissances pour apprendre les uns des autres. Ayden tu l'as peut-être déjà vu roder, il y a les cheveux longs et est très solaire. Aaron je ne saurai dire, je ne l'ai pas revu dernièrement. J'interrogeais Aedan du regard avant de revenir sur mon confrère Ethelred. Enfin bon, puisque tu vis à présent ici et que tu es tout aussi passionné de botanique que nous, entre autre, on s'est dit que tu aimerais peut-être nous rejoindre ? Nous sommes un club assez fermé, on ne s'expose pas aux autres, on aime notre tranquillité et notre intimité, si tu vois ce que je veux dire.
Sans doute l'aurait-il déjà remarqué en s'occupant de la serre dans sa globalité. Il y avait des expériences étiquetées qui ne m'appartenait pas, ni à Susan, ni à Levius… et certaines choses exposées et plantées ici étaient légalement discutables quant à leurs présences en ces lieux.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Ven 10 Mai 2019 - 14:55
Je souris aux mots de ma meilleure amie. Je suis content qu’elle ne soit pas toute seule ici. Il a l’air quelqu’un de confiance en tout cas Abi le lui accorde et je vais faire de même. Je remonte mes lunettes et regarde Abi qui semble bien plus heureuse ces derniers temps et je pense que celle qu’elle côtoie y est pour quelque chose.
- J’étais le petit dernier de la bande, c’est à ton tour maintenant.
Je souris à notre nouveau camarade des verts. Enfin il n’a pas encore accepté, mais le contraire m’étonnerait. C’est comme s’il en faisait déjà parti sans avoir donné de nom. En parlant de nom, je regarde ma confidente.
- Tu as une idée de nom pour ton jumeau ?
Ce n’est pas une réflexion au contraire, cela me donne une idée du caractère du blond en face de moi. Je regarde ailleurs, mon ara bleu est encore trop petit pour envisager de voler, il prend les graines à la main maintenant mais reste sur son coussin chauffant. Il n’a pas été encore baptisé. Ce n’est pas le propos de toute façon. Mon regard revient sur mes deux camarades et surtout sur le nouveau venu.
- N’hésite pas en tout cas si tu as besoin d’aide sur quoi que ce soit.
- InvitéInvité
Re: Une théorie, ce n'est qu'une théorie | Abigail
Sam 11 Mai 2019 - 0:07
- Gabriel est… mon jumeau de cœur.
Une phrase pour me qualifier qui me toucha profondément. Nous avions déjà entre nous employé des termes semblables, mais rarement en présence de "preque incoonu". Et rien qu'à cette remarque, mon visage s'illumina d'un sourire sincère à l'intention de ma jumelle. Quant à Aedan, la seule révélation qu'il soit là pour aider Abi avec ces blessures, qu'elle lui en ai visiblement parlé, était suffisant à mes yeux pour qu'il ait ma confiance.
- J'ai demandé à Aedan de venir car on a un truc à te proposer.
Nous y voila donc. Il y avait bien une anguille sous roche, et j'allais bientôt en connaitre la description, c'était évident. Encore que le bientôt était à nouveau décalé par une entrée dans la serre que ma jumelle entreprit. Et regardant le biome qu'elle avait choisi, laissant par la même Aedan la suivre, moi je déposais mon barda non loin, prenait celui qui m'était nécessaire pour ce cadran et rejoignais les deux recruteurs improvisés.
Abi m'expliqua alors plus en détail : un groupe d'étudiant, entre eux, passionné de botanique et faisant leur propre expérience. M'emparant d'une petite binette à main, et m'approchant d'une allée, je venais biner la terre avec l'instrument.
Ayden, Aaron, Aeda,... Alors qu'elle m'expliquait, je me rappelais où est-ce que j'avais lu ce genre de nom, voir d'initiales parfois. Cela m'avait d'ailleurs perturbé, tant je ne connaissais pas le but final des ces recherches, et que je ne m'étais pas permis d'y toucher sans l'accord du responsable au préalable.
- "Tu sais que tu peux me demander ce que tu veux, et que ce sera toujours oui. Mais est-ce raisonnable ?"
Certes, d'un certain point de vue, elle était ma patronne. Et grâce au ciel, pas une de ces vieilles mégères toujours insatisfaite. Mais par la même occasion, elle savait juger du travail qu'il y avait à fournir ici. Et je doute que Miss Bird ne me paye pas pour moi faire mes propres expérience. Laissant répondre Abi, j'écouta aussi Aedan, m'informer que je serais le petit dernier, et poser une autre question qui allait me faire tiquer :
- Tu as une idée de nom pour ton jumeau ?
Un nouveau regard vers ma frangine, et je me demandais c'était quoi encore cette histoire de nom ? Gabriel, c'était pas cool ? Pourtant, une fois de temps en temps, ce n'était pas la coutume -ou tout du moins ma coutume- :
- "Bah oui, t'as une idée de noms ? "
Je remerçais également Aedan pour son offre.
Une phrase pour me qualifier qui me toucha profondément. Nous avions déjà entre nous employé des termes semblables, mais rarement en présence de "preque incoonu". Et rien qu'à cette remarque, mon visage s'illumina d'un sourire sincère à l'intention de ma jumelle. Quant à Aedan, la seule révélation qu'il soit là pour aider Abi avec ces blessures, qu'elle lui en ai visiblement parlé, était suffisant à mes yeux pour qu'il ait ma confiance.
- J'ai demandé à Aedan de venir car on a un truc à te proposer.
Nous y voila donc. Il y avait bien une anguille sous roche, et j'allais bientôt en connaitre la description, c'était évident. Encore que le bientôt était à nouveau décalé par une entrée dans la serre que ma jumelle entreprit. Et regardant le biome qu'elle avait choisi, laissant par la même Aedan la suivre, moi je déposais mon barda non loin, prenait celui qui m'était nécessaire pour ce cadran et rejoignais les deux recruteurs improvisés.
Abi m'expliqua alors plus en détail : un groupe d'étudiant, entre eux, passionné de botanique et faisant leur propre expérience. M'emparant d'une petite binette à main, et m'approchant d'une allée, je venais biner la terre avec l'instrument.
Ayden, Aaron, Aeda,... Alors qu'elle m'expliquait, je me rappelais où est-ce que j'avais lu ce genre de nom, voir d'initiales parfois. Cela m'avait d'ailleurs perturbé, tant je ne connaissais pas le but final des ces recherches, et que je ne m'étais pas permis d'y toucher sans l'accord du responsable au préalable.
- "Tu sais que tu peux me demander ce que tu veux, et que ce sera toujours oui. Mais est-ce raisonnable ?"
Certes, d'un certain point de vue, elle était ma patronne. Et grâce au ciel, pas une de ces vieilles mégères toujours insatisfaite. Mais par la même occasion, elle savait juger du travail qu'il y avait à fournir ici. Et je doute que Miss Bird ne me paye pas pour moi faire mes propres expérience. Laissant répondre Abi, j'écouta aussi Aedan, m'informer que je serais le petit dernier, et poser une autre question qui allait me faire tiquer :
- Tu as une idée de nom pour ton jumeau ?
Un nouveau regard vers ma frangine, et je me demandais c'était quoi encore cette histoire de nom ? Gabriel, c'était pas cool ? Pourtant, une fois de temps en temps, ce n'était pas la coutume -ou tout du moins ma coutume- :
- "Bah oui, t'as une idée de noms ? "
Je remerçais également Aedan pour son offre.
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