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whatever happens x abigail
Mar 13 Aoû 2019 - 22:10
« whatever happens »
L’Inverness Marina. Le port maritime d’Inverness. Aujourd’hui, tu as décidé qu’il était judicieux de sortir de l’appartement que tu as conservé après ton divorce. Quand tu travailles sur Londres la semaine, tu loues une petite chambre de fortune qui te permet de survivre. T’es fait pour cette vie de voyages, tu te laisses plus ou moins porter là où le courant t’emmène. En parlant de courant, l’eau dans laquelle tu te trouves est à peine à vingt degrés. T’es simplement vêtu d’un short de bain, tu as déposé le reste de tes affaires sur le ponton le plus proche. Il est à peine huit heures du matin et tu t’es mis en tête de découvrir des espèces rares de plantes aquatiques. T’en as besoin pour ton boulot de Médicomage. Et surtout t’as besoin de te changer la tête. Ta récente rupture te laisse sur le cul. T’es un peu perdu en ce moment, t’as besoin de temps à n’en pas douter. Tu dois digérer ce qui t’arrive. Tu attends l’arrivée de ton fils avec impatience mais tu appréhendes également tout cela. Seras-tu un bon père ? Auras-tu les épaules assez solides pour supporter d’élever un enfant ? Tu verras bien. Ta silhouette athlétique s’élance dans l’eau profonde. Tu viens de plonger du ponton avec des accessoires de botanique qui te permettront de prélever quelques petites merveilles. Cette nuit beaucoup de choses se sont passées. T’as coupé l’ensemble de ta chevelure pour n’en garder que quelques centimètres que tu as magiquement teint en bleu. Tu ne sais pas trop ce qu’il s’est passé dans ton esprit à cet instant-là. T’avais juste besoin de changement. Si l’on prête attention on peut te trouver fatigué. Tu l’es. T’as passé ta nuit à dévaler l’ensemble de tes bibliothèques à la recherche d’ouvrages de psychomagie sur la question des ruptures sentimentales. T’en as lu une bonne dizaine. T’es un bel obsessionnel, Sanahuja. Ta nage te mène sur une rive adjacente à l’endroit d’où tu viens de plonger. Là, tu peux y observer des plants intéressants mais communs : des trèfles d’eau et de la lobélie. Tu trouveras peut-être mieux plus tard. Le flot de tes pensées se heurte à une présence qui traverse l’eau. Victor et Violette font la course sur des nénuphars, leurs quatre petits les accompagnants dans leurs caquètements de contentement. Tu pouffes de rire tandis que tu commences à prélever les plants les plus nobles. Brillant étudiant que tu étais, tu as l’œil avec les plantes. Plus qu’avec ta vie sentimentale. Amertume indicible.
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Re: whatever happens x abigail
Mer 14 Aoû 2019 - 11:06
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Peaceful water
Peaceful water
Ce matin, assise en tailleur à la proue de l'Insubmersible III, mon thé non loin de moi, j'appréciais les diverses odeurs entêtantes du port d'Inverness. Ce mélange timide, ici, d'iode, mêlé à celle des algues et des poissons, le tout, frappé par le soleil d'été qui accentuait l'ascension de ces effluves. Il y avait les bruits répétitifs des mouettes déjà hautes dans le ciel, attendant la rentrée des pêcheurs. C'était un spectacle auquel je ne me lassais pas. Petite routine matinale installée lorsque je passais de mauvaises nuits… et à l'approche de la pleine lune, je passais constamment de mauvaises nuits. Retenue par son travail au ministère, je n'avais pas vu mon aimée ni hier soir, ni ce matin. Habitude qui se répétait de temps à autre, même si j'y portais à chaque fois attention, comme lorsqu'il n'est pas possible de passer à côté d'une légère fissure dans un verre, j'avais fini par l'accepter. Au moins, lorsqu'elle rentrait, elle était toute à moi, la plupart du temps, alors, j'essayais de passer à côté ces moments de solitude. Jonglage difficile entre raison et déraison, envie de respecter son besoin d'indépendance et mon besoin d'être sans cesse avec elle. Mais qu'elle n'avait pas été ma surprise et ma joie lorsqu'elle m'avait demandé de l'accompagner au ministère, sous ma forme animagus. Ça avait peut-être été la journée la plus précieuse de ma vie. Pouvoir être ainsi avec elle, à ses côtés. La regarder travailler sans la déranger. Être son ombre, cette présence sur laquelle elle s'était constamment appuyée. Je recommencerais, tous les jours que Dieu fait, si elle me le demandait.
Posé non loin de moi, mon téléphone sonna, me tirant de mes songes du matin, interrompant le fil de mes pensées, de ma méditation, et de ma sérénité. Mais en voyant que l'auteur du message n'était autre que mon jumeau de cœur, un sourire tranquille se dessina sur mes lèvres.
Salut jumelle. Dis, si par hasard tu trouve des graines ou des plants de type aquatiques, tu sais les mettre de côté. A la ferme, y a Abou qui a foutu le souk. Bref, on est un peu dans la dech' pour la prochaine saison.
Ah, le devoir m'appelait. Tranquillement, je me relevais alors, répondant à mon ami, avant de retourner dans le ventre du bateau. Là, j'y préparais rapidement mes affaires pour passer du temps sous l'eau, chose que j'effectuais très régulièrement depuis que je vivais ici. Lorsque la ferme des oiseaux avait besoin de ressource, j'étais celle qui vivais sur place, donc la plus à même à récolter les meilleures ressources. Les vacances universitaires me permettaient en plus de réagir très vite aux demandes, comme aujourd'hui, lorsque je n'avais rien à faire.
Maillot de bain enfilé, laissant voir les longues cicatrices qui parcouraient mes cuisses, le haut de mes bras, mes épaules et surtout mon dos, je bouclais ma ceinture autour de mes hanches. Contenant plusieurs petites sacoches magiques, je vérifiais rapidement ce que j'avais à ma disposition, sans oublier mes branchiflores, car il m'arrivait d'en utiliser plusieurs pour une seule plongée puisque l'effet s'estompait après environ une heure. Petit couteau de récolte accroché à ma cheville, je remontais sur le pont, pour quitter ma maison flottante et me retrouver sur le port. Prudente, car je ne désirais exposer mon corps meurtri à personne, je trottinais rapidement en direction qu'une petite plage avoisinant le port. Souvent, je plongeais de là, car sauter directement du bateau était pour moi un arrêt de mort certain à cause de ma fragile santé.
Pourtant seule d'habitude, aujourd'hui, je constatais que mon point de plongée était déjà occupé par quelqu'un. Un garçon qui m'était totalement inconnu. Grimaçant, car je n'avais aucune envie de braver ma timidité présentement, j'allais faire demi-tour lorsque mon regard se posa sur une famille, apparemment, de Niffleurs qui tournaient non loin de l'homme. À présent certaine qu'il était sorcier, je me permettais de l'observer davantage, ou plutôt, ce qu'il était en train de faire. Ramasser des plantes ici me paraissait plutôt saugrenu, il y avait de bien meilleurs plants plus en profondeurs, mais après tout, je n'avais pas à juger du besoin de l'étranger. Bon certes… je n'avais aucune envie de parler à quelqu'un aujourd'hui, mais je devais avouer que ces bébés niffleurs étaient…. Tellement… mignons ! Attendrie par la situation, et parce que j'étais très faible lorsqu'il s'agissait de n'importe quelle créature, disons le franchement, je me permettais d'avancer jusqu'au sorcier, entrant mes pieds dans la fraicheur aqueuse sans trop de difficulté (je commençais à m'y habituer).
- Bonjour.
Difficile de savoir si je m'adressais à l'homme ou à ses petits compagnons, puisque mon regard était tourné sur ces derniers et que je tendais mes doigts dans leurs directions. Grande experte des animaux de toute sorte dans ce petit corps d'un mètre cinquante-cinq au visage figé dans l'adolescence, un sourire calme était dessiné sur mon visage.
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Re: whatever happens x abigail
Jeu 15 Aoû 2019 - 10:19
« whatever happens »
Tu t’affaires à collecter les plants dont tu as besoin. Ce sont des plantes communes mais elles représentent nécessairement une base conséquente en matière de potions et notamment de remèdes magiques contre certaines formes de troubles de la personnalité avec lesquels tu traites en ce moment à Ste-Mangouste. Ton boulot est passionnant. Heureusement. C’est ce qui t’aide à maintenir le flot en ce moment. Tu gardes le cap. Bien que difficilement. Ton regard passe d’un instant à l’autre de tes compagnons poilus à la flore aquatique. T’as l’esprit un peu embrumé ce matin, il est tôt, t’as à peine dormi – pour ne pas dire absolument pas. T’entends une voix féminine saluant quelqu’un derrière toi. Tu te retournes, grimaçant légèrement sous une sensation d’échauffement suite à ton mouvement. Ton flanc droit est strié d’une cicatrice encore visible due à ton affrontement avec un Noir des Hébrides il y a seulement quelques jours de cela. Avec Aedan vous avez eu de la chance. Mais les séquelles sont encore visibles malgré les soins que tu parviens à t’apporter seul. D’ici plusieurs semaines cela ne se connaîtra plus. Tu l’espères. Déjà tes côtes ne sont pas broyées. C’est un bon début. « Bonjour » dis-tu dans une risette non dissimulée. C’est drôle de constater l’attendrissement présent sur le visage de la jeune femme. Celle-ci est en train d’admirer ta petite famille adoptive qui se dore la pilule. « J’espère que vous n’avez rien de précieux sur vous. Les Niffleurs, vous savez … » Tu n’en ajoutes pas plus. T’as pas envie d’être pénible avec toutes tes explications scientifiques. D’autant qu’en plus ces créatures sont extrêmement connues de sorciers britanniques. Sans plus attendre tu termines de prélever un brin de lobélie puis t’avances un peu plus vers la brune lui adressant une poignée de main, salut standard mais passe-partout. « Kashmiri Sanahuja. Enchanté. Dîtes, vous connaissez le coin ? Parce que je suis à la recherche de plantes aquatiques et j’ai peur de m’éparpiller. » Tu avoues ne pas vraiment avoir connaissance des lieux. T’es jamais venu ici ou si peu que tu ne t’en rappelles pas. T’as suffisamment d’ambition pour chercher plus loin.
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Re: whatever happens x abigail
Jeu 15 Aoû 2019 - 17:41
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Friendly ?
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N'osant à peine poser les yeux sur le sorcier non loin de moi, je restais obstinément concentrée sur les Niffleurs, comme s'ils me permettaient d'avoir le courage d'engager une conversation. J'ignorais pourquoi je cherchais toujours à me faire violence, à aller contre ma timidité depuis quelques temps. Mais j'étais davantage persuadée qu'il n'y avait pas de hasard, alors, je laissais faire mes envies, aussi saugrenues soient-elles.
Bien consciente de l'effet qu'avaient toutes les créatures sur moi, j'osais me détendre sensiblement jusqu'au point de glisser un regard timide en coin à l'homme non loin. C'est sans mal que la balafre sur son flanc me sauta à l'œil, pourtant, je ne me permettais ni de chercher sa provenance, ni d'avoir une quelconque façon. Moi, j'aurais aimé m'en tirer à si bon compte. À la place, j'étais une sorte de zèbre expérimental et bien peu harmonieux dans ses rayures. Le combat avait été féroce, et il l'était toujours, dans un sens.
Sourire aux lèvres, il me répondit pourtant sur un ton joviale alors que je baissais mes yeux bruns foncés sur les plantes qu'il était en train de ramasser. Rien d'extraordinaire, des bases, sûrement pour des potions. Le genre de végétaux faciles à récupérer et pourtant si essentiels pour bien des compositions. Néanmoins, mon œil expert et entraîné remarquait sans le moindre mal qu'il avait choisi les pousses les plus raffinées et les plus en santé. Ce n'était donc pas un amateur. Amusée par sa remarque, je souriais à mon tour tout en secouant la tête par la négative, lentement. Le couteau que je portais à ma cheville n'avait rien de précieux, sa lame étant en carbone, bien peu intéressant donc pour les petits êtres, bien que l'efficacité de cette matière n'était plus à prouver lorsqu'il s'agissait de trancher.
Lorsqu'il s'approcha de moi, je fus tentée par faire un pas en arrière, mais en voyant sa poignée de main amicale, je pris sur moi pour ne pas bouger. C'est uniquement lorsque son nom me fut révélé que, enfin, j'osais le regarder. Kashmiri Sanahuja. J'avais déjà plusieurs fois entendu parlé de cette identité sans jamais pouvoir y poser un visage. Tout d'abord, il était ce fameux "ami médicomage" d'Aedan. Celui avec qui il avait confronté un Noir des Hébrides. Ah… je comprenais mieux la balafre alors. Enfin, ce nom raisonnait dans ma tête avec l'accent slave de ma bien-aimée. Je me remémorais qu'elle m'avait parlé un jour de sa cousine, Evelyn, et qu'elle avait mentionné le mari de cette dites cousine. Décidément, le monde était petit.
C'est donc bien plus détendue, puisque maintenant il n'était plus un étranger pour moi, que je lui serrais la main avec la même tendance amicale que lui.
- Abigail Dowell. Enchantée de faire votre connaissance, j'ai… plusieurs fois entendu parler de vous. Récupérant ma main, je venais joindre nerveusement mes doigts dans le creux de mon dos tout en écoutant sa question avec intérêt malgré mes airs de petite chose effrayée, le tout accentué par un air de jeune adolescente, faux reflet de mon âge véritable. Oui je connais très bien le lac, ainsi que le Loch Ness pour ce genre de recherche. Justement, je dois moi-même aller faire quelques récoltes. Que cherchez-vous comme pousses ? Avez-vous de la branchiflore sur vous ?
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Re: whatever happens x abigail
Jeu 15 Aoû 2019 - 23:03
« whatever happens »
Malgré ton manque de spontanéité dans les relations sociales avec des inconnus t’en restes pas moins avenant et tu le montres en l’instant. A bien y réfléchir t’es de plus en plus sociable. Et Darius t’aides énormément sur ce point, il te fait sortir de ta zone de confort dans un cadre que tu trouves rassurant. Car c’est avec lui. Reflet de l’âme. Tu remarques sa réponse par la négative. Au moins elle ne se fera pas assaillir par les petites taupes magiques qui s’adonnent à une course-poursuite autour de vous. Ton regard avisé sur le comportement humain te laisse entrevoir une certaine hésitation à l’instant où tu lui tends la main en guise de salutations. Tu notes son identité dans un coin de ton esprit. Elle ne t’es pas étrangère, du moins pour plusieurs raisons. Déjà parce que son nom est assez connu dans les cours de Dragonologie et qu’en plus il te semble qu’elle soit une amie proche d’Aedan. Décidément. « Hm, de même » dis-tu dans un haussement de sourcil amusé. « Dîtes-moi si je me trompe mais j’associes spontanément votre nom à l’enseignement de Dragonologie et à Aedan. C’est bien ça ? » Tu ris, tu préfères prendre des pincettes tout de même. Peut-être que ton intuition n’est pas bonne sur le coup mais tu en doutes. En général tu ne te trompe pas quand tu pressens quelque chose.
Peu après ton questionnement, la jeune femme t’assure bien connaître le lac ainsi que le Loch Ness. C’est une zone qui t’es déjà plus familière et que tu apprécies davantage de par les légendes qui y sont rattachées. Elle t’apprend aussi qu’elle doit réaliser une récolte personnelle ce qui au fond tombe à pic. « De la branchiflore ? » demandes-tu en cherchant dans les poches de ton short de bain. « Je pensais m’en être procuré avant de venir ici. J’ai dû l’oublier. Je suis un peu tête-en-l’air en ce moment » admets-tu volontiers. Sur l’instant tu constates que cela va considérablement te handicaper dans ta recherche. Sauf si Miss Dowell en possède sur elle. « Je n’ai pas précisément de plants en tête. En fait j’étais surtout là pour renouveler mon stock actuel qui est assez varié. » Tu dois sembler totalement dissipé et c’est très honnêtement le cas. D’ordinaire tu serais certainement bien plus concentré sur ton objectif.
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Re: whatever happens x abigail
Ven 16 Aoû 2019 - 9:07
►
Yeah, friendly
Yeah, friendly
Au moins son air jovial me rassérénait, m'aidant à me sentir vaguement moins timide, d'autant plus que nous étions au final dans un cercle proche par nos connaissances communes. Je haussais alors légèrement les sourcils, faisant glisser quelques mèches de mes cheveux bruns qui tombaient là, révélant mes frêles épaules balafrées. Un petit sourire gêné vint peindre mes lèvres, mais pour mieux embellir ce visage déjà poupin.
- Enseignement, c'est vite dit. Je suis l'assistante du professeur de dragonologie depuis cet été, autant dire que je n'ai pas encore vraiment pris mes fonctions… Quant à Aedan et bien… je hochais un peu la tête. Il est mon meilleur ami. J'allais lui passer les divers coups et beuveries que nous avions déjà effectués tous les deux, ce serait peut-être de mauvais goût pour une première rencontre. Son petit rire ne fit qu'agrandir mon sourire, mais aussi le rouge qui commençait à teindre mes joues. Gardant un regard un peu fuyant, j'osais m'aventurer tout de même. Et vous… vous êtes le mari de la cousine de ma… ma quoi ? Je réalisais qu'en dehors de mon cercle très proche, où je la surnommais "femme", je ne l'avais jamais surnommée autrement. Petite-amie ? Chérie ? Compagne ? C'était terriblement gênant, moi qui étais habituée à cacher mes relations de couple. J'en rougis davantage. Petite-amie, Lubia. Je me trompe ?
Prononcer ces simples mots, c'était comme officialiser au monde entier ce que je ressentais pour la slave tatouée. Idiotie évidemment alors que nous passions nos temps de pauses ensemble au ministère, et que nous ne cherchions aucunement à nous cacher aux divers regards. C'était, étrangement, très libérateur pour moi de faire cette confidence, comme si un poids venait d'alléger mes épaules, comme si, enfin, j'osais, je pouvais, j'avais le droit d'aimer quelqu'un en publique et surtout de pouvoir le dire. La chose avait été bien plus délicate lors de mes deux précédentes relations.
Préférant ne pas m'imposer davantage de regarder le garçon, davantage par timidité qu'autre chose, je détournais mes yeux foncés sur la petite famille de Niffleurs qui barbotait autour de nous. Heureusement qu'ils étaient là, ils m'aidaient à ne pas m'enfuir en prenant mes jambes à mon cou. Me recroquevillant un peu sur moi-même, car je n'étais pas de ceux qui supportaient très longtemps d'avoir les jambes dans l'eau et le reste du corps à l'air, j'écoutais le sorcier me parler de ce qu'il recherchait. Amusée, je m'osais à un nouveau sourire tandis que je revenais sur le jeune homme tout en fouillant l'une des petites sacoches que j'avais à ma ceinture.
- Nous sommes alors deux têtes-en-l'air en ce moment. Extrayant l'une des branchiflores que j'avais sur moi, je la lui tendais alors que mes petits doigts la maintenaient dans ma paume. Il me faut des racines de Megalodonta Beckii et de Brasenia Schreberi. C'est plutôt commun, mais diablement utile… je peux vous montrer d'autres plants sur le chemin et nous pourrons nous arrêter, ça ne me dérange pas.
J'étais comme ça, serviable et avenante malgré la grande réserve que je pouvais avoir à l'encontre de tout ce qui m'était extérieur. Ça ne me dérangeait pas de prendre du temps pour Kashmiri et de m'arrêter en chemin pour lui laisser le temps de faire ses propres récoltes. De plus, j'adorais passer du temps sous l'eau. Là au moins, il n'y avait que des créatures. Aucun être humain (ou trop rarement) pour véritablement m'impressionner et me faire du tort. Le silence aquatique me convenait de plus en plus.
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Re: whatever happens x abigail
Sam 17 Aoû 2019 - 18:54
« whatever happens »
Tu constates un sourire – quoique gêné – sur son visage qui a le don de te rassurer. Au moins tu ne l’a pas effrayée avec ton allure absente et abîmée ainsi que son accoutrement vestimentaire qui laisserait à désirer en l’instant. En même temps tu n’es qu’en train de prélever des plantes aquatiques ce qui explique le simple short que tu portes. Mais cela aurait pu en distancer plus d’un. C’est probablement munie d’une certaine humilité qu’elle en venait à te répondre qu’elle était l’assistante du Professeur de Dragonologie depuis l’été. Ne se rend-elle pas compte du privilège – et du travail – que cela représente ? Tu imagines que si, bien évidemment. Abigail doit être aussi modeste que toi, à n’en pas douter. Tu souris chaleureusement à l’idée qu’Aedan soit son meilleur ami. « Le monde est petit » commentes-tu, rassuré par une telle nouvelle. Ton regard ne peut s’empêcher de noter ces œillades fuyantes dont elle fait preuve. Aie. Aurais-tu dit quelque chose de travers ? Tu en doutes, surtout lorsque lui vient le rouge aux joues. Elle a l’air tellement jeune. T’en crois pas tes yeux.
Et encore moins ce qu’elle vient de t’apprendre au sujet de la cousine d’Evelyn qui n’est autre que la belle Lubia que tu as eu l’opportunité de rencontrer au repas de Noël de la famille Blackwood. Néanmoins, tu ne peux que constater cet atroce pincement au cœur à l’évocation de ton épouse. Gorge serrée tu restes indécis. « Vous connaissez Lubia ? Elle est géniale ! J’ai rarement vu quelqu’un d’aussi spontané. » Tu soulignes volontiers les qualités humaines de cette personne qui a été ton alliée en cette terrible soirée de Noël. « Enfin, forcément vous connaissez Lubia s’il s’agit de votre petite-amie. Veuillez excuser mon manque de discernement. » T’es déstabilisé par l’évocation de ton ex dans cette conversation. L’idée-même du divorce t’arracherait le cœur. Toutes ces démarches, cette rupture après de tels moments de bonheur. T’en reviens pas. Jamais tu ne pourras le lui pardonner. La seule chose qui maintient encore votre lien n’est autre que l’enfant qu’Evelyn attend. Rien d’autre. T’es surpris par ce côté rancunier qui se fait de plus en plus prégnant chez toi. Tu n’y étais pas habitué. « Nous ne sommes plus ensemble » précises-tu toutefois sans y apporter plus d’informations pour le moment. De toute façon toi-même tu n’as jamais réellement compris ni encaissé les raisons de cette séparation. Le timbre de ta voix est amer.
Avec tout cela t’en as presque oublié les gazouillements des petites créatures magiques qui barbotent autour de vous. Tu ris au fait que vous soyez deux à être ailleurs en ce moment. C’est assez rassurant. Réconfortant serait plus adapté pour l’occasion. Tu la regardes fouiner dans ses affaires, extrayant une branchiflore que tu saisis en la gratifiant d’un nouveau sourire. T’es très aimable et reconnaissant comme garçon. On le t’a toujours souligné. « Merci beaucoup. » Tu écoutes attentivement ce qu’elle te confie tout en ingurgitant la petite masse verdâtre et gluante qu’elle vient de te confier. Le goût est bel et bien répugnant mais t’as pas vraiment le choix. Tu te tords légèrement sous la douleur apparente au niveau de ton cou et de tes extrémités. Tu y passes tes doigts et peut y sentir des branchies ainsi que des palmes. « Cette plante ne cessera de m’étonner. Ses propriétés qui agissent sur l'organisme humain, c'est fascinant. » Tu signifies à tes Niffleurs de vous suivre tout en restant au-dessus de l’eau, bien postés sur leurs nénuphars. Enfin, tu te tournes de nouveau vers la jeune femme. « Prête, Abigail ? Je me laisse guider. Nous avons une heure. »
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- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Dim 18 Aoû 2019 - 0:32
Je commençais à comprendre pourquoi Aedan appréciait ce garçon, et puisque j'avais confiance en mon médicomage, j'allais faire confiance à Kashmiri. Qu'importe son allure du moment, les circonstances dans lesquelles nous nous rencontrions ou encore l'apparence de son corps. Je n'étais personne pour me permettre de donner des leçons, mon épiderme étant bien plus mutilé que le sien. Je n'avais même pas l'impression qu'il regardait les profondes griffures et morsures, comme si elles étaient invisibles à ses yeux. Moi qui les cachaient au monde entier, à ma moitié surtout, peut-être devrais-je commencer à envisager que je n'étais pas enlaidie au point que je le pensais. En effet, les rares personnes qui avaient pu les voir ne semblaient jamais s'en préoccuper, tout le moins, ils ne me trouvaient pas repoussante, ou différente. Il était juste regrettable que ce soit encore si difficile pour mon amour de poser les yeux dessus. Ce n'était qu'un accident… un malheureux accident.
Hochant la tête à la mention de notre ami commun, je me permettais ensuite de sourire alors qu'il me parlait de Lubia. L'enthousiasme dont il faisait preuve en l'apostrophant ne pouvait que me faire rire, et il l'avait parfaitement décrite en deux mots. Me permettant un petit rire, je commentais rapidement.
- Vous ne manquez pas de discernement, vous l'avez plutôt bien qualifiée.
Je n'avais cure de l'ironie de sa première phrase, la surprise l'ayant sûrement emporté sur le reste. Il n'avait donc pas à s'excuser. Après tout, nous voir, ou nous imaginer ensemble pouvait être une chose bien étrange. Elle, si bien posée dans ses bottes, aux allures fières et prédatrices, couverte de tatouages, aimant une petite sorcière comme moi, timide et apeurée par la moindre sollicition. Qui l'eut cru ? Pourtant, je pus percevoir sans mal le ton amer qu'il employait en parlant de la dites cousine. Bravo Abi, les pieds dans le plat, comme d'habitude. Gênée et terriblement confuse, j'en vins à me mordre la lèvre inférieure. Je n'avais pas eu l'intention de le blesser en quoique ce soit. Qui plus est, je ne savais que trop bien ce qu'une séparation pouvait engendrer comme divers sentiments.
- Ho je… je l'ignorais excusez-moi je ne voulais pas vous blesser… si… vous avez besoin de quelque chose et bien…
Je ne terminais pas ma phrase, haussant les épaules, me permettant de croire que le sorcier comprendrait que je lui proposais mon aide, même si je ne le connaissais guère. Le simple fait qu'il soit lié à Aedan et à Lubia me suffisait pour vouloir lui venir en aide, qu'importe la situation.
C'était d'ailleurs bien pour cela que je lui proposais de m'accompagner en lui offrant l'une de mes branchiflores. L'observant la gober sans hésitation, je ne pouvais m'empêcher de grimacer un peu. Depuis que je vivais sur l'eau du Moray Firth, j'en avalais régulièrement, mais je ne m'étais jamais vraiment faite au goût et à l'aspect visqueux de ce végétal, même encore aujourd'hui. Alors, l'espace d'un instant, j'en vins à admirer le garçon qui avait mangé ça comme du chocolat. À mon tour, j'avalais la mienne tout en me pliant en deux, me contentant simplement de plisser les yeux alors que les branchies et les tissus entre mes doigts et à mes pieds se formèrent. Même si je ne m'étais pas habituée au goût et à la texture de cette plante, la transformation, ça, c'était bon. Douée en métamorphose et animagus depuis des années, c'était une broutille pour moi. De plus, je n'avais pas à me plaindre, étant aujourd'hui la compagne d'un loup-garou qui subissait des transformations douloureuses chaque mois.
M'avançant davantage dans l'eau jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que ma tête qui ressorte, je fixais les Niffleurs puis Kashmiri.
- Fascinante oui, mais toujours bien peu appétissante hélas.
Lui souriant, apparemment détendue, je lui faisais signe de la main de me suivre dans les grandes étendues sauvages aquatiques. Habituée, je nageais avec aisance et rapidité au milieu de l'eau et des divers poissons et plantes. Seule, je me contenterais de faire mon devoir puis de remonter à la surface, ne ressentant pas le besoin de méditer au calme, même si le silence de l'eau me faisait toujours du bien. Aujourd'hui, la situation était différente, et je prenais alors le temps de nager à moindre vitesse pour attendre celui qui m'accompagnait. Me retournant de temps à autre pour voir s'il suivait le rythme, je gardais un sourire amusé et confiant aux lèvres. J'aimais nager sous l'effet de la branchiflore.
Puis, tel un Kelpie souhaitant attirer sa proie par le fond, je plongeais soudainement dans une crevasse creusée entre deux roches. Cela pouvait ressembler à un canyon dans l'un de ces déserts terrestres. La seule différente étant que nous étions sous l'eau. Bien peu dérangée par le manque de lumière ici, j'attendais que mon invité arrive à ma hauteur pour, d'un air espiègle le fixer et lever mon index. Là, je m'approchais de la roche pour venir l'effleurer de la paume de ma main. Alors à mon contact, les petites fibres végétales accrochées au rocher se mirent à s'agiter, et de concert, elles s'illuminèrent. Comme un millier de petites lucioles, la nature éclaira les lieux, enchantant tout le paysage environnant d'une atmosphère phosphorescente colorée entre le vert et le jaune. De ci, de là, il y avait également de petites touches de bleu et de rouge. Comme un réflexe de défense, un miroir, certains poissons passant par ici adoptèrent la même apparence fluorescente, leur permettant ainsi de mieux se fondre dans le décor, tel un camouflage. Ici, tout était en harmonie. Faisant un salto arrière dans l'eau, gracieusement, je revenais devant le sorcier.
- Toute cette zone a un effet fluorescent lorsqu'on la stimule. C'est pratique pour se déplacer. La roche et les végétaux d'ici peuvent être récupérés pour des potions et des onguents. Si vous en avez besoin.
Restant là, droite, j'attendais de savoir si Kashmiri souhaitait faire des prélèvements, ou s'il préférait continuer notre chemin.
Hochant la tête à la mention de notre ami commun, je me permettais ensuite de sourire alors qu'il me parlait de Lubia. L'enthousiasme dont il faisait preuve en l'apostrophant ne pouvait que me faire rire, et il l'avait parfaitement décrite en deux mots. Me permettant un petit rire, je commentais rapidement.
- Vous ne manquez pas de discernement, vous l'avez plutôt bien qualifiée.
Je n'avais cure de l'ironie de sa première phrase, la surprise l'ayant sûrement emporté sur le reste. Il n'avait donc pas à s'excuser. Après tout, nous voir, ou nous imaginer ensemble pouvait être une chose bien étrange. Elle, si bien posée dans ses bottes, aux allures fières et prédatrices, couverte de tatouages, aimant une petite sorcière comme moi, timide et apeurée par la moindre sollicition. Qui l'eut cru ? Pourtant, je pus percevoir sans mal le ton amer qu'il employait en parlant de la dites cousine. Bravo Abi, les pieds dans le plat, comme d'habitude. Gênée et terriblement confuse, j'en vins à me mordre la lèvre inférieure. Je n'avais pas eu l'intention de le blesser en quoique ce soit. Qui plus est, je ne savais que trop bien ce qu'une séparation pouvait engendrer comme divers sentiments.
- Ho je… je l'ignorais excusez-moi je ne voulais pas vous blesser… si… vous avez besoin de quelque chose et bien…
Je ne terminais pas ma phrase, haussant les épaules, me permettant de croire que le sorcier comprendrait que je lui proposais mon aide, même si je ne le connaissais guère. Le simple fait qu'il soit lié à Aedan et à Lubia me suffisait pour vouloir lui venir en aide, qu'importe la situation.
C'était d'ailleurs bien pour cela que je lui proposais de m'accompagner en lui offrant l'une de mes branchiflores. L'observant la gober sans hésitation, je ne pouvais m'empêcher de grimacer un peu. Depuis que je vivais sur l'eau du Moray Firth, j'en avalais régulièrement, mais je ne m'étais jamais vraiment faite au goût et à l'aspect visqueux de ce végétal, même encore aujourd'hui. Alors, l'espace d'un instant, j'en vins à admirer le garçon qui avait mangé ça comme du chocolat. À mon tour, j'avalais la mienne tout en me pliant en deux, me contentant simplement de plisser les yeux alors que les branchies et les tissus entre mes doigts et à mes pieds se formèrent. Même si je ne m'étais pas habituée au goût et à la texture de cette plante, la transformation, ça, c'était bon. Douée en métamorphose et animagus depuis des années, c'était une broutille pour moi. De plus, je n'avais pas à me plaindre, étant aujourd'hui la compagne d'un loup-garou qui subissait des transformations douloureuses chaque mois.
M'avançant davantage dans l'eau jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que ma tête qui ressorte, je fixais les Niffleurs puis Kashmiri.
- Fascinante oui, mais toujours bien peu appétissante hélas.
Lui souriant, apparemment détendue, je lui faisais signe de la main de me suivre dans les grandes étendues sauvages aquatiques. Habituée, je nageais avec aisance et rapidité au milieu de l'eau et des divers poissons et plantes. Seule, je me contenterais de faire mon devoir puis de remonter à la surface, ne ressentant pas le besoin de méditer au calme, même si le silence de l'eau me faisait toujours du bien. Aujourd'hui, la situation était différente, et je prenais alors le temps de nager à moindre vitesse pour attendre celui qui m'accompagnait. Me retournant de temps à autre pour voir s'il suivait le rythme, je gardais un sourire amusé et confiant aux lèvres. J'aimais nager sous l'effet de la branchiflore.
Puis, tel un Kelpie souhaitant attirer sa proie par le fond, je plongeais soudainement dans une crevasse creusée entre deux roches. Cela pouvait ressembler à un canyon dans l'un de ces déserts terrestres. La seule différente étant que nous étions sous l'eau. Bien peu dérangée par le manque de lumière ici, j'attendais que mon invité arrive à ma hauteur pour, d'un air espiègle le fixer et lever mon index. Là, je m'approchais de la roche pour venir l'effleurer de la paume de ma main. Alors à mon contact, les petites fibres végétales accrochées au rocher se mirent à s'agiter, et de concert, elles s'illuminèrent. Comme un millier de petites lucioles, la nature éclaira les lieux, enchantant tout le paysage environnant d'une atmosphère phosphorescente colorée entre le vert et le jaune. De ci, de là, il y avait également de petites touches de bleu et de rouge. Comme un réflexe de défense, un miroir, certains poissons passant par ici adoptèrent la même apparence fluorescente, leur permettant ainsi de mieux se fondre dans le décor, tel un camouflage. Ici, tout était en harmonie. Faisant un salto arrière dans l'eau, gracieusement, je revenais devant le sorcier.
- Toute cette zone a un effet fluorescent lorsqu'on la stimule. C'est pratique pour se déplacer. La roche et les végétaux d'ici peuvent être récupérés pour des potions et des onguents. Si vous en avez besoin.
Restant là, droite, j'attendais de savoir si Kashmiri souhaitait faire des prélèvements, ou s'il préférait continuer notre chemin.
- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Dim 18 Aoû 2019 - 10:20
« whatever happens »
T’es bien évidemment témoin des traces qui parsèment la silhouette de la jeune femme, du moins de celles que tu peux voir en dehors de sa tenue. Et en même temps tu ne te permets pas de les caractériser davantage. Malgré la distance tu peux y distinguer des morsures animales mais tu ne comptes pas en faire une affaire d’état. N’est-elle pas habituée à travailler auprès d’animaux magiques. Tu le supposes avec cette idée qui la raccroche à l’étude des dragons. T’en sais pas plus alors tu ne vas pas spéculer. Ce n’est pas ton genre. Rire cristallin qui brise le silence alentour. Tu la gratifies d’un nouveau sourire. Ne pas manquer de discernement fait entièrement partie de ton quotidien professionnel.
La joie laisse place au malaise dès lors que se retrouve invoquée ton ex-épouse. Presque immédiatement la Dowell en vient à s’excuser platement mentionnant par ailleurs entre les lignes qu’elle était prête à t’assurer son soutien si tu en ressentais le besoin. « Pas de problème. » Ta réponse se fait presque expéditive mais loin d’être rancunière. Pourtant t’aurais clairement besoin d’en parler à quelqu’un d’extérieur. « Je saurais vers qui me tourner si besoin » lances-tu avec humour en référence à sa proposition. Tu ignores si celle-ci a été faite plus par politesse que par réel altruisme. En même temps tu aurais fait la même chose. T’es quand même bien amoché dans ton raisonnement suite à cette rupture.
L’aisance avec laquelle Abigail se retrouve dans l’eau est impressionnante. Toi, tu es obligé d’y aller timidement, prenant quelques secondes pour humidifier ta nuque ainsi que le reste de ton torse. Probablement tes origines hispaniques et libanaises y sont pour quelque chose. T’as du mal avec la froideur de l’eau écossaise. T’es juste pas habitué bien qu’ayant vécu sur le territoire britannique depuis ta naissance. Une fois cela fait, tu te laisses aller à l’étendue aquatique tandis que ses mots t’arrachent un rire. « D’une hideuse viscosité vous voulez dire. » La dérision et la légèreté d’esprit t’aident à garder contenance. Cela n’empêche pas cette guerre intérieure d’œuvrer en arrière-fond, mais cela te maintient. Tant bien que mal.
Le contact des algues se fait doux au niveau de la plante de tes pieds pourvus de palmes. En revanche celui des poissons qui s’approchent trop prêt de toi à quelque chose d’envahissant. Tu sursautes légèrement et par surprise sous cet étrange effleurement. T’es pas tellement un homme de l’eau même si sportif, tu nages plutôt bien. T’adressant un signe de la main tu te décides à la suivre, appréciant qu’elle se retourne de temps en temps pour s’assurer que tu suives la cadence. Entre deux mouvements de crawl tu parviens à lui adresser la parole. « Je suis bien plus à l’aise sur un balais, ou même un banc d’haltérophilie ! » Autant être honnête. T’as beau être endurant, là tu as du mal à suivre sa fluidité.
Abigail plonge alors gracieusement sous l’eau. Tu la suis sans hésitation. L’environnement sous-marin est magnifique. Et encore tu n’as rien vu. Tes iris admirent ses gestes précis sur cette roche dont la rencontre eut pour effet d’illuminer de vert et de jaune l’ensemble des fibres végétales. Tu peux y détailler plusieurs points bleus et rouges mais ils ne font pas le poids face à la multitude. La faune présente adopte une partie de ces codes couleurs, si bien que le spectacle devant toi t’obliges à une exclamation de surprise. « C’est remarquable ! » T’as jamais vu un tel théâtre s’offrir à toi. En même temps tu ne sais pas réellement si tu viens de complimenter le salto qu’elle vient de faire ou la flore qui se laisse apercevoir. Les deux, probablement. Tu écoutes ses explications avec attention et te dis que finalement la vie a encore de belles découvertes à t’intimer. « Je vais en prélever plusieurs échantillons » dis-tu, confiant. Tu t’approches des reflets rocheux et t’empare de plusieurs fioles de cristal que tu remplis çà-et-là de ces végétaux lumineux. Sans réellement prêter attention à tout ce qui t’entoures tu laisses s’exprimer ton émerveillement. « Voilà qui devrait permettre aux plus jeunes de prendre plus facilement leurs traitements. L’appât esthétique est un atout majeur. »
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- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Dim 18 Aoû 2019 - 22:50
Le sujet était visiblement délicat, je n'insistais donc pas, de plus, ce n'étais pas dans ma nature d'insister pour ce genre de chose. Ça ne me regardait pas et je n'allais pas le forcer sous prétexte que j'étais une personne qui avait un lien avec son ex-femme. Opinant du chef alors qu'il assurait savoir se tourner vers moi s'il en ressentait le besoin, je lui souriais avec gentillesse. Il m'était difficile de savoir si cette réponse était motivé par la politesse ou si véritablement il le ferait, mais à ce stade là, ce n'était plus de mon ressort. Je lui avais proposé, c'était à lui de prendre ou de laisser. Même si je n'avais pas les meilleurs conseils du monde puisque je n'avais pas une grande expérience en amour, je savais écouter attentivement, être le réceptacle de la frustration.
Pour l'heure, le seul moyen qui m'était donné pour lui venir en aide et essayer de lui changer les idées, c'était de l'entraîner avec moi dans les eaux souvent troubles du Moray Firth. Tandis que je m'éloignais du large, disparaissant des fois sous l'eau, aidée par les effets de la branchiflore, je pouffais de rire alors que je constatais qu'il pensait la même chose que moi de cette dites plante. Aux vertuosités impressionnantes, elle n'en était pas moins dégueulasse à avaler. Cela dit, si le sorcier qui me suivait était en médicomagie, il devait savoir que les meilleurs remèdes étaient les plus immondes… quoique, Aedan arrivait très bien à rendre des soins simples absolument imbuvables. La période où je prenais une contraception, le temps qu'il m'avait été offert d'être en couple avec Levius, avait été autant un suspense qu'un amusement. Je ne savais jamais à quoi il avait aromatisé ma potion. De quoi en dégoûter plus d'une.
L'avantage d'être petite et fluette me permettait de m'ébattre sur et dans l'eau avec aisance. Ce n'était pourtant pas là mon élément favori, je préférais largement la terre ferme, mais à force de venir ici, ou dans le Loch Ness, j'avais développé quelques capacités. Qui plus est, si un jour je voulais observer des dragons marins, je serais fort aise de l'entraînement que je m'imposais ici de temps à autre. De plus, j'étais consciente que durant tout l'automne et tout l'hiver, j'allais être interdite de baignade, sous peine de tomber gravement malade et de mettre ma vie en danger. Je profitais donc des quelques jours de beau et de chaud que nous avions encore pour passer du temps ici. Je savais par avance que ça allait me manquer.
Nouveau rire cristallin traversant ma gorge, je m'arrêtais pour me tourner en direction du sorcier qui peinait un peu à me suivre. Pourtant il n'était pas faible musculairement parlant, mais en parlant d'haltérophilie, je comprenais qu'ici, il se sente comme une enclume. Voilà pourquoi je prenais la décision de plonger. Sous l'eau, les effets de l'abjecte plante allait prendre tout son essor et ainsi faciliter la nage de celui qui m'accompagnait.
Toujours dans l'objectif de lui faire oublier les liens qui semblait le retenir, aussi bien physique que mental, je me permettais de m'avancer dans le canyon pour lui faire découvrir ce monde à part, parallèle à la surface. Mon petit sanctuaire de calme dans lequel j'arrivais à évoluer sans la moindre peine, en confiance. Bien sûr, il y avait du danger. Bon nombre de créatures aquatiques vivaient ici… seulement, il fallait savoir respecter certaines règles, et tout était bien plus simple. Au final, il en allait de même pour ce qui était des problèmes à la surface, mais notre très grand nombre et notre impressionnante vanité nous empêchait de véritablement rester respectueux. C'était sur ça que je voulais mettre le doigt en dragonologie, et avec les Magyar à pointes.
Heureuse et fière d'avoir pu émerveiller un tant soit peu Kashmiri, je le laissais s'approcher de la roche pour qu'il puisse faire ses prélèvements. Observant un instant autour de nous, tendant mes doigts sur une forme de plante qui évoluait dans l'eau à l'instar d'une méduse ornée de cercles roses, je me rapprochais de lui.
Mes cheveux mi-longs flottant autour de mon visage et de mes épaules, je le regardais faire avec attention, constatant que ses gestes étaient assurés et précis.
- Devez-vous souvent aider des jeunes ? En réalité, je ne connaissais que peu les fonctions du sorcier à côté de moi. En dehors du fait qu'il était médicomage bien sûr, mais cette branche était particulièrement vaste. Réfléchissant un instant, je me permettais de continuer. Il y a d'autres plantes là-bas qui permettent de rehausser un peu certains goûts, si jamais.
Ce que j'appréciais avec la branchiflore, c'était qu'il était facile de pouvoir parler sans se gaver la bouche d'eau et s'étouffer. Ce n'était pas une pratique que je faisais couramment, de parler sous l'eau en étant transformée, surtout parce que je venais ici seule. Cela dit, même à la surface je ne parlais pas beaucoup. J'avais donc un peu de mal à articuler certains mots, ce qui pouvait contraster avec mon allure agile et assurée en me voyant évoluer dans ce milieu.
Attendant qu'il ait terminé, je poussais les muscles de mes jambes pour activer les palmes à mes pieds et traverser le canyon dans le sens de la largeur. Là, une petite cavité était creusée dans la roche, comme une petite caverne. Avec délicatesse, je stimulais les branches des plantes qui s'y trouvaient, elles ressemblaient un peu à des anémones. Sous ma sollicitation, elles se déployèrent et les tentacules s'agrandir jusqu'à ce que leurs extrémités s'illuminent elles aussi. Ici, les couleurs étaient bien plus chatoyantes, rouge, orange, rose, ainsi que tous leurs tons dérivés. Avec prudence, évitant de toucher les bras des végétaux, je cueillais une petite fleur rouge que je montrais à Kashmiri.
- Je ne connais pas bien le procédé mais avec un mélange en potion, on arrive à adoucir certains goûts amers. Je crois que Aedan en sait davantage… moi… je suis une calamité en potion.
Remuant les épaules, un peu gênée par ma confidence, je laissais le sorcier attraper la fleur entre mes mains avant que je ne m'écarte pour lui laisser la place devant la cavité.
- Attention aux bras des végétaux. Ils sont irritants quand on les a réveillé.
Pour l'heure, le seul moyen qui m'était donné pour lui venir en aide et essayer de lui changer les idées, c'était de l'entraîner avec moi dans les eaux souvent troubles du Moray Firth. Tandis que je m'éloignais du large, disparaissant des fois sous l'eau, aidée par les effets de la branchiflore, je pouffais de rire alors que je constatais qu'il pensait la même chose que moi de cette dites plante. Aux vertuosités impressionnantes, elle n'en était pas moins dégueulasse à avaler. Cela dit, si le sorcier qui me suivait était en médicomagie, il devait savoir que les meilleurs remèdes étaient les plus immondes… quoique, Aedan arrivait très bien à rendre des soins simples absolument imbuvables. La période où je prenais une contraception, le temps qu'il m'avait été offert d'être en couple avec Levius, avait été autant un suspense qu'un amusement. Je ne savais jamais à quoi il avait aromatisé ma potion. De quoi en dégoûter plus d'une.
L'avantage d'être petite et fluette me permettait de m'ébattre sur et dans l'eau avec aisance. Ce n'était pourtant pas là mon élément favori, je préférais largement la terre ferme, mais à force de venir ici, ou dans le Loch Ness, j'avais développé quelques capacités. Qui plus est, si un jour je voulais observer des dragons marins, je serais fort aise de l'entraînement que je m'imposais ici de temps à autre. De plus, j'étais consciente que durant tout l'automne et tout l'hiver, j'allais être interdite de baignade, sous peine de tomber gravement malade et de mettre ma vie en danger. Je profitais donc des quelques jours de beau et de chaud que nous avions encore pour passer du temps ici. Je savais par avance que ça allait me manquer.
Nouveau rire cristallin traversant ma gorge, je m'arrêtais pour me tourner en direction du sorcier qui peinait un peu à me suivre. Pourtant il n'était pas faible musculairement parlant, mais en parlant d'haltérophilie, je comprenais qu'ici, il se sente comme une enclume. Voilà pourquoi je prenais la décision de plonger. Sous l'eau, les effets de l'abjecte plante allait prendre tout son essor et ainsi faciliter la nage de celui qui m'accompagnait.
Toujours dans l'objectif de lui faire oublier les liens qui semblait le retenir, aussi bien physique que mental, je me permettais de m'avancer dans le canyon pour lui faire découvrir ce monde à part, parallèle à la surface. Mon petit sanctuaire de calme dans lequel j'arrivais à évoluer sans la moindre peine, en confiance. Bien sûr, il y avait du danger. Bon nombre de créatures aquatiques vivaient ici… seulement, il fallait savoir respecter certaines règles, et tout était bien plus simple. Au final, il en allait de même pour ce qui était des problèmes à la surface, mais notre très grand nombre et notre impressionnante vanité nous empêchait de véritablement rester respectueux. C'était sur ça que je voulais mettre le doigt en dragonologie, et avec les Magyar à pointes.
Heureuse et fière d'avoir pu émerveiller un tant soit peu Kashmiri, je le laissais s'approcher de la roche pour qu'il puisse faire ses prélèvements. Observant un instant autour de nous, tendant mes doigts sur une forme de plante qui évoluait dans l'eau à l'instar d'une méduse ornée de cercles roses, je me rapprochais de lui.
Mes cheveux mi-longs flottant autour de mon visage et de mes épaules, je le regardais faire avec attention, constatant que ses gestes étaient assurés et précis.
- Devez-vous souvent aider des jeunes ? En réalité, je ne connaissais que peu les fonctions du sorcier à côté de moi. En dehors du fait qu'il était médicomage bien sûr, mais cette branche était particulièrement vaste. Réfléchissant un instant, je me permettais de continuer. Il y a d'autres plantes là-bas qui permettent de rehausser un peu certains goûts, si jamais.
Ce que j'appréciais avec la branchiflore, c'était qu'il était facile de pouvoir parler sans se gaver la bouche d'eau et s'étouffer. Ce n'était pas une pratique que je faisais couramment, de parler sous l'eau en étant transformée, surtout parce que je venais ici seule. Cela dit, même à la surface je ne parlais pas beaucoup. J'avais donc un peu de mal à articuler certains mots, ce qui pouvait contraster avec mon allure agile et assurée en me voyant évoluer dans ce milieu.
Attendant qu'il ait terminé, je poussais les muscles de mes jambes pour activer les palmes à mes pieds et traverser le canyon dans le sens de la largeur. Là, une petite cavité était creusée dans la roche, comme une petite caverne. Avec délicatesse, je stimulais les branches des plantes qui s'y trouvaient, elles ressemblaient un peu à des anémones. Sous ma sollicitation, elles se déployèrent et les tentacules s'agrandir jusqu'à ce que leurs extrémités s'illuminent elles aussi. Ici, les couleurs étaient bien plus chatoyantes, rouge, orange, rose, ainsi que tous leurs tons dérivés. Avec prudence, évitant de toucher les bras des végétaux, je cueillais une petite fleur rouge que je montrais à Kashmiri.
- Je ne connais pas bien le procédé mais avec un mélange en potion, on arrive à adoucir certains goûts amers. Je crois que Aedan en sait davantage… moi… je suis une calamité en potion.
Remuant les épaules, un peu gênée par ma confidence, je laissais le sorcier attraper la fleur entre mes mains avant que je ne m'écarte pour lui laisser la place devant la cavité.
- Attention aux bras des végétaux. Ils sont irritants quand on les a réveillé.
- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Mar 20 Aoû 2019 - 12:16
« whatever happens »
Evocation irritante, perturbante qui ne te laisse pas de marbre. Tu n’es pas vraiment doué pour fait fi de tes émotions. Parce que t’es hypersensible, tu ressens les sentiments d’autrui aisément et cela t’es profitable dans ton activité professionnelle. En revanche, dans le domaine personnel c’est bien plus difficile d’outrepasser ce fait. Alors tu essaies de garder la tête haute. Tu ne te sens pas spécialement dans une mauvaise posture avec Miss Dowell. Au contraire, si tu devais en discuter, tu pourrais le faire volontiers avec elle. Sa timidité t’est semble-t-il rassurante. Mais tu n’en ressens pas le besoin, pas maintenant en tout cas. Ton psychisme rationalise beaucoup, défense névrotique qui t’aide à tenir. A tenir. Parce qu’il le faut.
A ta remarque sur les traitements adressés à la jeunesse sorcière, la jeune femme réagit au quart de tour. Tu souris légèrement. Elle doit se douter que tu es médicomage. Aedan l’est presque et tu es un ami proche de ce dernier. Alors les liens sont relativement simples à faire. Tu réalises tes prélèvements avec tact. « Je reçois souvent des jeunes, oui. Dans le cadre de mes consultations en psychomagie. C’est ma spécialisation. Médicomage spécialisé en psychomagie. » Œillade adressée en biais afin de prendre connaissance de sa réaction. Rares sont les gens qui ne sont pas gênés quand tu parles de tes fonctions. La psychomagie fait peur, elle reste une science mystique aux yeux des sorcières et sorciers qui t’entourent. Pourtant elle n’en reste pas moins fascinante. T’en as fait plus qu’une profession. C’est une passion pour laquelle tu laisses parler ta créativité.
Tu acquiesces à ses précisions concernant les plantes qui sont plus lointaines, celles qui rehaussent le goût. Tu t’y rends d’une nage un peu confuse. En fait, à bien y réfléchir t’es seulement à l’aise dans l’eau parce que tu es sous l’effet de la branchiflore. Tu nages plutôt bien mais t’es souvent pris d’une certaine anxiété dans les eaux profondes. Comme si tu perdais le contrôle sur ton environnement. Tu sélectionnes de nouveaux les plants les plus fructueux. T’es passionné par la botanique, les potions également. Tu poursuis, adoration présente dans le timbre de ta voix. « En fait, j’exerce à Ste-Mangouste. Je suis à mi-temps sur deux services. Celui des empoisonnements par plantes et potions ainsi que celui des pathologies des sortilèges. J’ai l’impression de ne faire que travailler. » Tu ris à cette affirmation qui en soi n’est absolument pas fausse. Est-ce que cela a pu influencer ta rupture ? C’est possible. Présence fluctuante qui peut ne pas être suffisante pour un couple.
Tu te sentais mieux dans cette nouvelle atmosphère. Les couleurs présentes enveloppent ta silhouette d’une certaine douceur. T’es plus à l’aise dans ce panel-là. Tes iris se posent sur la petite fleur tendue par Abigail. Celle-ci est rouge et permettrait d’adoucir l’amertume. Tu hoches la tête, ne jugeant pas la gêne ressentie suite à sa confidence. Tu attrapes la fleur entre ses doigts, prenant garde aux végétaux présents autour de toi. « Une calamité en potions ? Vers quels domaines se tournent vos compétences ? » T’es curieux d’en savoir davantage. De ton côté, tu as toujours eu un don avec les animaux. Probablement ta sensibilité y est pour beaucoup. Les sortilèges également, même si tu te tournes davantage vers une pratique magique qui nécessite peu l’usage d’une baguette. On a souvent complimenté tes qualités de jeune sorcier. Mais toi tu n’y prêtes pas réellement attention. « Eh ! » lances-tu, brisant ainsi le silence environnant. Une sorte de liane vient de s’entrelacer contre ta jambe alors que tu t’apprêtais à prélever quelques petites fleurs rougeâtres. Le contact n’est pas du tout appréciable.
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- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Mar 20 Aoû 2019 - 22:56
Attentive aux paroles de Kashmiri, je regardais néanmoins sa manière de prélever les plantes. J'appréciais l'application qu'il y mettait, surtout avec des espèces inconnues. Il était doué, attentif, et du coup, plus sensible que ce qu'il pouvait laisser paraître. Tout du moins, c'est ce que je traduisais en observant simplement sa manière de faire avec les végétaux, peut-être que je me trompais… mais j'étais persuadée que si Aedan ne l'aimait pas, il m'en aurait déjà fait la confidence. Puisque ce n'était pas le cas, et qu'il m'avait raconté la rencontre avec l'Hébride, j'étais persuadée du contraire.
Comme pour me répéter à moi-même, l'air concerné, je répétais simplement.
- Psychomagie…
Cela faisait évidemment écho à mon passé, à mon traumatisme, mais aussi à mon lien avec Levius qui m'aidait de temps à autre pour ma thérapie. Cela dit, notre amitié et notre période amoureuse n'avait pas joué en notre faveur, côté neutralité et déontologie. De plus, je n'avais jamais vraiment été à l'aise avec les psychomages de Sainte-Mangouste qui m'avait été attribué depuis un an. Cela dit… avec qui étais-je réellement à l'aise pour parler de ça ? Pas grand monde, à l'évidence.
Amenant le jeune homme de l'autre côté du canyon je le laissais prendre ma petite fleur tout en le laissant continuer ses explications. Les coïncidences étaient bien trop évidentes pour que je ne les souligne pas. Encore une fois, cela ne faisait que me persuader que le hasard n'existait pas. Admirative à ses paroles, car vraiment les deux aspects de son travail m'impressionnait, je lui répondais avec un timbre moins assuré que jusqu'alors.
- Wow ça doit en faire de la recherche, ça doit être aussi passionnant que difficile. Puis je levais la tête pour observer la surface qui était à présent au loin. Si ça peut vous rassurer, j'ai l'impression de ne jamais cesser de travailler moi aussi… et j'étudie encore.
Mon ton était plaisantin et rieur, pourtant je parlais très sérieusement. Entre mes cours, ma thèse qui m'emmenait régulièrement en Amazonie, mes diverses visites dans les réserves de dragonologie, mon travail à la ferme… je n'arrêtais jamais vraiment. J'en étais fort aise pour l'instant car j'aimais ce que je faisais et toute l'expérience que je pouvais gagner était pour moi parfaitement bénéfique. Toutefois, je savais que j'allais lever le pied une fois diplômée, pour me consacrer pleinement aux dragons.
Remuant nerveusement les épaules alors que je restais non loin du jeune homme, j'osais le regarder en coin, à nouveau rattrapée par ma timidité.
- Vous… vous ne faites de la psychomagie que pour les cas concernant les sortilèges ?
C'est que, évidemment, j'étais intéressée… et il suffisait d'observer mon corps mutiler pour comprendre que je n'étais moi-même pas sereine mentalement. Bien sûr, il y avait du mieux depuis le temps, mais ce n'était pas encore ça, et c'était difficile pour mon couple de surmonter cet obstacle et de vivre en pleine sérénité avec cet accident. Me réveiller agitée, en pleure ou en criant aux côtés de mon amour n'arrangeait en rien la situation, surtout du fait qu'elle en était à l'origine.
Suivant un petit poisson bleuté des yeux, comme si c'était plus simple pour moi d'être distraite par cet animal que d'affronter la réalité avec Kashmiri, je souriais de manière pensive à sa remarque tandis que j'en étais venue à parler de mon potentiel explosif en potions.
- Je suis en cursus de magizoologie, mais une fois mes D.E.F.I.S en poche, je voudrais me spécialiser comme comportementaliste dragonologiste.
Même si évidemment j'avais des prédispositions en botanique, les créatures et les animaux avaient toujours eu une place toute particulière dans mon cœur. J'allais ouvrir la bouche pour continuer notre conversation anodine lorsque je vis le sorcier être attiré par le fond, une liane enroulée autour de son pied.
Mon sang ne fit qu'un tour. Il n'y avait en ces lieux qu'une seule créature capable d'agir ainsi, et il fallait que j'intervienne immédiatement. N'écoutant que mon instinct, parfaitement entraîné à réagir dans ce genre de condition, je donnais de grands coups de palme pour me pencher en avant et plonger, accrochant la liane coupable. Je remontais ainsi jusqu'à l'origine, tombant nez à nez avec un animal maléfique que j'admirais tout particulièrement et auquel il était régulier de faire face dans le Moray Firth ou encore dans le Loch Ness. À l'allure d'un cheval, ses crins remplacés par de longues et amples algues, mes yeux croisèrent celui du Kelpy qui était en train de tirer Kashmiri par le fond dans le but de le noyer et de le dévorer. Mais qu'est-ce qu'un cheval à côté d'un loup-garou ?
Restant parfaitement prudente, je restais accrochée à la créature qui s'emballait de me voir si proche, ne lâchant jamais Kashmiri. Agrippée à sa crinière, je parvenais à monter sur son dos, enroulant fermement les joncs autour de mes poignets et de mes avant-bras. De là, je tirais de toutes mes forces en arrière en basculant mon propre corps vers l'arrière du corps puissant de la créature afin de le forcer à freiner sa course. Heureusement pour moi, je savais très bien monter à cheval, même si un Kelpy c'était une toute autre aventure.
Heureusement, les effets de la branchiflore allaient permettre à mon compagnon prisonnier de garder ses moyens et continuer à respirer tandis que je calmais la créature pour l'inciter à le lâcher, ce qui, après une courte chevauchée, mais qui pouvait paraître une éternité pour le pauvre Kashmiri, se fit. Emballé par mes réflexes et ma manière d'agir, le Kelpy nous avait transportés sur plusieurs mètres, nous éloignant de notre destination principale. Heureusement grand, il avait esquivé les passages les plus étroits et donc les plus dangereux d'assommer le médicomage qui m'accompagnait. Une fois certaine qu'il était bien hors de portée et hors de danger, je lâchais le Kelpy et me laissais emporter par la force du courant qu'il entraînait à son passage.
Une fois mes repères revenus, difficile de retrouver le haut du bas dans un tourbillon, je nageais à vive allure en direction de Kashmiri, l'air inquiète, les yeux arrondis.
- Ça va ? Vous n'avez rien ?
Je me mordais nerveusement la lèvre inférieure, l'air coupable. Après tout, c'était moi qui l'avait entraîné là.
Comme pour me répéter à moi-même, l'air concerné, je répétais simplement.
- Psychomagie…
Cela faisait évidemment écho à mon passé, à mon traumatisme, mais aussi à mon lien avec Levius qui m'aidait de temps à autre pour ma thérapie. Cela dit, notre amitié et notre période amoureuse n'avait pas joué en notre faveur, côté neutralité et déontologie. De plus, je n'avais jamais vraiment été à l'aise avec les psychomages de Sainte-Mangouste qui m'avait été attribué depuis un an. Cela dit… avec qui étais-je réellement à l'aise pour parler de ça ? Pas grand monde, à l'évidence.
Amenant le jeune homme de l'autre côté du canyon je le laissais prendre ma petite fleur tout en le laissant continuer ses explications. Les coïncidences étaient bien trop évidentes pour que je ne les souligne pas. Encore une fois, cela ne faisait que me persuader que le hasard n'existait pas. Admirative à ses paroles, car vraiment les deux aspects de son travail m'impressionnait, je lui répondais avec un timbre moins assuré que jusqu'alors.
- Wow ça doit en faire de la recherche, ça doit être aussi passionnant que difficile. Puis je levais la tête pour observer la surface qui était à présent au loin. Si ça peut vous rassurer, j'ai l'impression de ne jamais cesser de travailler moi aussi… et j'étudie encore.
Mon ton était plaisantin et rieur, pourtant je parlais très sérieusement. Entre mes cours, ma thèse qui m'emmenait régulièrement en Amazonie, mes diverses visites dans les réserves de dragonologie, mon travail à la ferme… je n'arrêtais jamais vraiment. J'en étais fort aise pour l'instant car j'aimais ce que je faisais et toute l'expérience que je pouvais gagner était pour moi parfaitement bénéfique. Toutefois, je savais que j'allais lever le pied une fois diplômée, pour me consacrer pleinement aux dragons.
Remuant nerveusement les épaules alors que je restais non loin du jeune homme, j'osais le regarder en coin, à nouveau rattrapée par ma timidité.
- Vous… vous ne faites de la psychomagie que pour les cas concernant les sortilèges ?
C'est que, évidemment, j'étais intéressée… et il suffisait d'observer mon corps mutiler pour comprendre que je n'étais moi-même pas sereine mentalement. Bien sûr, il y avait du mieux depuis le temps, mais ce n'était pas encore ça, et c'était difficile pour mon couple de surmonter cet obstacle et de vivre en pleine sérénité avec cet accident. Me réveiller agitée, en pleure ou en criant aux côtés de mon amour n'arrangeait en rien la situation, surtout du fait qu'elle en était à l'origine.
Suivant un petit poisson bleuté des yeux, comme si c'était plus simple pour moi d'être distraite par cet animal que d'affronter la réalité avec Kashmiri, je souriais de manière pensive à sa remarque tandis que j'en étais venue à parler de mon potentiel explosif en potions.
- Je suis en cursus de magizoologie, mais une fois mes D.E.F.I.S en poche, je voudrais me spécialiser comme comportementaliste dragonologiste.
Même si évidemment j'avais des prédispositions en botanique, les créatures et les animaux avaient toujours eu une place toute particulière dans mon cœur. J'allais ouvrir la bouche pour continuer notre conversation anodine lorsque je vis le sorcier être attiré par le fond, une liane enroulée autour de son pied.
Mon sang ne fit qu'un tour. Il n'y avait en ces lieux qu'une seule créature capable d'agir ainsi, et il fallait que j'intervienne immédiatement. N'écoutant que mon instinct, parfaitement entraîné à réagir dans ce genre de condition, je donnais de grands coups de palme pour me pencher en avant et plonger, accrochant la liane coupable. Je remontais ainsi jusqu'à l'origine, tombant nez à nez avec un animal maléfique que j'admirais tout particulièrement et auquel il était régulier de faire face dans le Moray Firth ou encore dans le Loch Ness. À l'allure d'un cheval, ses crins remplacés par de longues et amples algues, mes yeux croisèrent celui du Kelpy qui était en train de tirer Kashmiri par le fond dans le but de le noyer et de le dévorer. Mais qu'est-ce qu'un cheval à côté d'un loup-garou ?
Restant parfaitement prudente, je restais accrochée à la créature qui s'emballait de me voir si proche, ne lâchant jamais Kashmiri. Agrippée à sa crinière, je parvenais à monter sur son dos, enroulant fermement les joncs autour de mes poignets et de mes avant-bras. De là, je tirais de toutes mes forces en arrière en basculant mon propre corps vers l'arrière du corps puissant de la créature afin de le forcer à freiner sa course. Heureusement pour moi, je savais très bien monter à cheval, même si un Kelpy c'était une toute autre aventure.
Heureusement, les effets de la branchiflore allaient permettre à mon compagnon prisonnier de garder ses moyens et continuer à respirer tandis que je calmais la créature pour l'inciter à le lâcher, ce qui, après une courte chevauchée, mais qui pouvait paraître une éternité pour le pauvre Kashmiri, se fit. Emballé par mes réflexes et ma manière d'agir, le Kelpy nous avait transportés sur plusieurs mètres, nous éloignant de notre destination principale. Heureusement grand, il avait esquivé les passages les plus étroits et donc les plus dangereux d'assommer le médicomage qui m'accompagnait. Une fois certaine qu'il était bien hors de portée et hors de danger, je lâchais le Kelpy et me laissais emporter par la force du courant qu'il entraînait à son passage.
Une fois mes repères revenus, difficile de retrouver le haut du bas dans un tourbillon, je nageais à vive allure en direction de Kashmiri, l'air inquiète, les yeux arrondis.
- Ça va ? Vous n'avez rien ?
Je me mordais nerveusement la lèvre inférieure, l'air coupable. Après tout, c'était moi qui l'avait entraîné là.
- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Sam 24 Aoû 2019 - 10:39
« whatever happens »
Comme tu pouvais t’y attendre, le terme ‘’psychomagie’’ ne la laisse pas indifférente. Tu écoutes avec attention mais sans jugement la répétition qui t’es vaguement adressée. Tu hoches la tête avec simplicité, léger sourire en coin. Bienveillance caractéristique sur le minois. L’assurance sembla toutefois lui manquer dès qu’elle se mit en tête de poursuivre, signifiant par-là que tu dois occuper une posture professionnelle difficile. Tu acquiesces dans un sourire timide. « C’est très prenant. Mais passionnant. » Tu devines également que de son côté l’emploi du temps doit être tout aussi chargé que le tien. Certes vous n’avez pas les mêmes responsabilités mais il est évident qu’elle est une jeune femme travailleuse. Tu peux le ressentir. Tu penses avoir attisé sa curiosité, du moins c’est ce que laisse entendre sa prochaine demande. Tu ris doucement, reprenant un air sérieux presque aussitôt. « Je m’intéresse à toutes les formes de souffrances psychiques. Il y a bien sûr de grandes tendances qui se dessinent. Hm, par exemple tenez il y a deux semaines j’ai reçu un couple souffrant d’addictions à la potion d’Eveil. Il y a aussi ces sorciers pour qui un sortilège tourne mal, une baguette qui se retourne contre eux-mêmes. Vous imaginez les dégâts produits par un sortilège d’amnésie qui tourne mal. » Tu fais une pause, prenant conscience du nombre impressionnant de situations cliniques que tu pourrais lui évoquer. « En somme ma pratique est très vaste. Elle concerne aussi bien la psychomagie sous sa dimension psychothérapeutique, j’entends par là des suivis réguliers et puis des entretiens plus ponctuels pour stabiliser telle ou telle problématique grâce à un traitement. Là, c'est davantage la médicomagie qui prend le dessus. Traitement qui peut prendre la forme d’une potion particulière, d’un sortilège de guérison, l’usage d’une pensine … Les techniques sont variées. La créativité est primordiale. » Ton enthousiasme n’est bien évidemment pas feint.
Tes yeux prennent une forme ronde, t’es impressionné, admiratif par l’orientation donnée à son parcours universitaire. Tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un rire tout en repensant à l’incident qu’il s’est produit dans les galeries souterraines la dernière fois. « Avec Aedan nous aurions eu besoin de votre expertise il y a peu. Nous sommes tombés sur un Noir des Hébrides. » Alors certes, le fait d’avoir des cours de Soins aux Créatures Magiques aurait pu être utile sur l’instant mais très honnêtement tu ne pensais qu’à vous sauver. Tu n’avais pas en tête toutes les théories apprises en classe. Finalement tu te dis que vous êtes encore bien loin du niveau de vos professeurs. Eux auraient probablement eu le réflexe de puiser dans leurs connaissances pour venir à bout de l’animal. En fait tu en es certain. La question ne se pose pas pour le jeune thésard que tu es. « Vous étudiez une espèce de dragons en particulier ? » demandes-tu avec tout autant d’intérêt. Sans que tu puisses en dire davantage tu sens quelque chose t’attraper au niveau de la jambe. La sensation est plutôt – très – désagréable. Tu ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe, d’autant que t’es assez perdu en ce moment. Alors qu’on te prenne ainsi de court. Outch. Tu ne mets pas longtemps à être emporté vers le fond de l’étendue aquatique, force démesurée qui t’agrippe fermement. Tu as beau te débattre ça n’est pas évident de combattre une telle puissance. T’as juste le temps d’apercevoir Abigail faire quelques mouvements autour de toi. Heureusement tu es sous l’effet de cette branchiflore qui te permet de ne pas mourir noyé – pour l’instant. Tu essaies de te débattre tant bien que mal mais tu te fais traîner ainsi sur plusieurs mètres. Enfin, tout s’arrête. Tes paupières se ferment légèrement, t’es complètement ahuris. La jeune femme revient vers toi, te demandant si tu vas bien. « Difficile à dire. Je ne suis pas fétichiste des lianes alors … » Tu lèves les yeux au ciel dans une pointe d’humour. « Qu’est-ce que c’était ? Je n’ai pas eu le temps de voir quoique ce soit. » T’es plutôt inquiet. « Et vous, ça va ? »
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- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Lun 26 Aoû 2019 - 20:54
La conversation avec le sorcier m'intéressait vraiment, surtout lorsque nous en étions venus à parler de ses diverses responsabilités, de son métier. La psychomagie, je n'y entendais rien, mais je devais bien admettre et reconnaître être concernée depuis bientôt un an. Je devais me méfier de ne pas sans cesse sombrer dans une folie encore plus grande et plus marquante.
J'aurais aimé pouvoir en discuter davantage avec lui, tout comme de l'événement des souterrains avec Aedan, mais c'était sans compter sur le fait qu'un kelpy vienne nous interrompre. Moi qui justement avais eu la prétention de l'emmener dans des endroits sans danger… voilà encore une marque de mon inexpérience et de ma grande naïveté. Réflexes endormis, instinct en sommeil, trop confiante. Comme un an auparavant. N'apprenais-je donc jamais de mes erreurs ? Et cette fois la victime ce n'était pas moi mais Kashmiri. Je m'en voudrais sûrement durant des années s'il lui arrivait quelque chose, et peut-être même sans en arriver là. Heureusement, encore cette fois-ci, mes réactions furent précises et aiguisées, agissant sans vraiment réfléchir. Je savais comment agir avec un kelpy, mais ce n'était que de la théorie, et comme à chaque fois, la pratique était bien différente.
La chevauchée pouvait ressembler à un rodéo aquatique. Ce n'était pas pour me déplaire, j'adorais vivre ce genre de sensation, j'adorais être au contact des créatures magiques au quotidien et ce, qu'importe la situation. Mais là, je n'étais pas seule, un ami d'Aedan était pris au piège, alors, l'enjeu était tout à fait différent.
Heureusement pour nous, ça n'aura duré que le temps de quelque instant, avec une belle frayeur en prime. Revenant vers le sorcier, je m'inquiétais de son état, culpabilisant de la situation. À dire vrai, j'étais au bord des larmes, petit être bien émotif que j'étais. Mais dans cet élément qu'était l'eau, cela passait plus inaperçu qu'à la surface. Toutefois, la plaisanterie qui parvint à mes oreilles me fit d'abord arrondir les yeux de surprise, avant que je n'ose laisser échapper un petit rire sincère bien qu'étonné.
- F… Fétichiste des lianes ? Et bien… chacun son truc. Vous permettez ? Usant de mes membres palmés, je me penchais jusqu'au pied qui avait été malmené. Doigts fins et doux, je me permettais d'attraper son mollet pour immobiliser le membre et observer les dégâts avec une œillade experte. C'était un Kelpy, un démon des eaux. Ils attirent les humains par le fond pour les dévorer. Vous deviez être à son goût Relevant des yeux confiants et taquins, bien qu'inquiets, je me redressais après avoir lâché son épiderme avec la même douceur. C'est un peu rouge car les joncs vous ont agrippé fort puis malmené. Je… je suis vraiment navrée, c'est ma faute, je vous ai emmené jusqu'ici… je prendrais soin de vous. Je n'étais pas médicomage, en réalité, il était tout à fait logique que Kashmiri puisse se soigner bien mieux que moi je ne le ferais. Mais je prenais à cœur mes erreurs et mes responsabilités. Passant une main gênée sur ma nuque, le regard à nouveau fuyant, je répondais. Moi ça va ne vous inquiétez pas. Je… j'ai l'habitude. M'essayant à un petit sourire en biais, j'osais enchaîner avec la conversation que nous avions eue plus tôt. Je côtoie diverses créatures dangereuses tous les jours, alors un Kelpy vous savez… ce n'est qu'une de plus. En parlant de cela… je suis désolée de ce qui vous est arrivé avec Aedan je… j'aurais aimé pouvoir vous aider, face à cet Hébride…
Faisant signe au garçon de me suivre, je reprenais une nage tranquille, histoire que nous nous éloignions d'un potentiel retour du Kelpy. D'abord silencieuse, je songeais à la conversation que nous avions eue plus tôt.
- Pour répondre à votre question, pour le moment, j'étudie une espèce rare de dragon en Amazonie, j'y consacre ma thèse de fin de diplôme. Mais une fois l'université terminée je voudrais étudier les Magyar à Pointes. Les Hébrides à côté étaient des dragons pour enfant, désir donc surprenant lorsqu'il était donné de m'observer, moi, ma petite taille, mes yeux ronds, mon attitude timide et mes airs de proie. Je pense qu'ils sont… très mal compris.
Coulant un petit regard à l'adresse du sorcier, je nageais jusqu'au fond du lac, passant des doigts délicats dans le sable fin qui se trouvait ici. Je n'avais aucun mal à me diriger et savoir où je me trouvais, même après avoir été emportée par un cheval démon fou. Ces eaux, je les parcourais tous les jours depuis maintenant plusieurs semaines. Je commençais à m'y sentir chez moi malgré l'incident de tout à l'heure. À nouveau pensive et silencieuse durant de longues secondes, j'osais reprendre le sujet qui fâchais (qui me fâchais moi surtout).
- Qu'avez-vous trouvé comme solution concernant les baguettes qui peuvent se retourner contre leurs sorciers ? J'hésitais un peu. Voyez-vous… même si ça ne m'est jamais arrivé, nous ne sommes plus en osmose elle et moi depuis un an et… enfin, j'aimerais trouver une solution autre que de devoir en racheter une. Avec de la méditation j'arrive à me remettre en symbiose avec elle, mais suivant l'urgence, c'est extrêmement handicapant.
Le reste de ses explications, concernant les autres traitements psychologiques, j'en connaissais pour la plupart, pour les avoir testé sur moi-même, soit à Sainte-Mangouste, soit avec madame Amonwë ou encore soit avec Levius. Ce n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Je devais m'entourer convenablement. Par amour.
J'aurais aimé pouvoir en discuter davantage avec lui, tout comme de l'événement des souterrains avec Aedan, mais c'était sans compter sur le fait qu'un kelpy vienne nous interrompre. Moi qui justement avais eu la prétention de l'emmener dans des endroits sans danger… voilà encore une marque de mon inexpérience et de ma grande naïveté. Réflexes endormis, instinct en sommeil, trop confiante. Comme un an auparavant. N'apprenais-je donc jamais de mes erreurs ? Et cette fois la victime ce n'était pas moi mais Kashmiri. Je m'en voudrais sûrement durant des années s'il lui arrivait quelque chose, et peut-être même sans en arriver là. Heureusement, encore cette fois-ci, mes réactions furent précises et aiguisées, agissant sans vraiment réfléchir. Je savais comment agir avec un kelpy, mais ce n'était que de la théorie, et comme à chaque fois, la pratique était bien différente.
La chevauchée pouvait ressembler à un rodéo aquatique. Ce n'était pas pour me déplaire, j'adorais vivre ce genre de sensation, j'adorais être au contact des créatures magiques au quotidien et ce, qu'importe la situation. Mais là, je n'étais pas seule, un ami d'Aedan était pris au piège, alors, l'enjeu était tout à fait différent.
Heureusement pour nous, ça n'aura duré que le temps de quelque instant, avec une belle frayeur en prime. Revenant vers le sorcier, je m'inquiétais de son état, culpabilisant de la situation. À dire vrai, j'étais au bord des larmes, petit être bien émotif que j'étais. Mais dans cet élément qu'était l'eau, cela passait plus inaperçu qu'à la surface. Toutefois, la plaisanterie qui parvint à mes oreilles me fit d'abord arrondir les yeux de surprise, avant que je n'ose laisser échapper un petit rire sincère bien qu'étonné.
- F… Fétichiste des lianes ? Et bien… chacun son truc. Vous permettez ? Usant de mes membres palmés, je me penchais jusqu'au pied qui avait été malmené. Doigts fins et doux, je me permettais d'attraper son mollet pour immobiliser le membre et observer les dégâts avec une œillade experte. C'était un Kelpy, un démon des eaux. Ils attirent les humains par le fond pour les dévorer. Vous deviez être à son goût Relevant des yeux confiants et taquins, bien qu'inquiets, je me redressais après avoir lâché son épiderme avec la même douceur. C'est un peu rouge car les joncs vous ont agrippé fort puis malmené. Je… je suis vraiment navrée, c'est ma faute, je vous ai emmené jusqu'ici… je prendrais soin de vous. Je n'étais pas médicomage, en réalité, il était tout à fait logique que Kashmiri puisse se soigner bien mieux que moi je ne le ferais. Mais je prenais à cœur mes erreurs et mes responsabilités. Passant une main gênée sur ma nuque, le regard à nouveau fuyant, je répondais. Moi ça va ne vous inquiétez pas. Je… j'ai l'habitude. M'essayant à un petit sourire en biais, j'osais enchaîner avec la conversation que nous avions eue plus tôt. Je côtoie diverses créatures dangereuses tous les jours, alors un Kelpy vous savez… ce n'est qu'une de plus. En parlant de cela… je suis désolée de ce qui vous est arrivé avec Aedan je… j'aurais aimé pouvoir vous aider, face à cet Hébride…
Faisant signe au garçon de me suivre, je reprenais une nage tranquille, histoire que nous nous éloignions d'un potentiel retour du Kelpy. D'abord silencieuse, je songeais à la conversation que nous avions eue plus tôt.
- Pour répondre à votre question, pour le moment, j'étudie une espèce rare de dragon en Amazonie, j'y consacre ma thèse de fin de diplôme. Mais une fois l'université terminée je voudrais étudier les Magyar à Pointes. Les Hébrides à côté étaient des dragons pour enfant, désir donc surprenant lorsqu'il était donné de m'observer, moi, ma petite taille, mes yeux ronds, mon attitude timide et mes airs de proie. Je pense qu'ils sont… très mal compris.
Coulant un petit regard à l'adresse du sorcier, je nageais jusqu'au fond du lac, passant des doigts délicats dans le sable fin qui se trouvait ici. Je n'avais aucun mal à me diriger et savoir où je me trouvais, même après avoir été emportée par un cheval démon fou. Ces eaux, je les parcourais tous les jours depuis maintenant plusieurs semaines. Je commençais à m'y sentir chez moi malgré l'incident de tout à l'heure. À nouveau pensive et silencieuse durant de longues secondes, j'osais reprendre le sujet qui fâchais (qui me fâchais moi surtout).
- Qu'avez-vous trouvé comme solution concernant les baguettes qui peuvent se retourner contre leurs sorciers ? J'hésitais un peu. Voyez-vous… même si ça ne m'est jamais arrivé, nous ne sommes plus en osmose elle et moi depuis un an et… enfin, j'aimerais trouver une solution autre que de devoir en racheter une. Avec de la méditation j'arrive à me remettre en symbiose avec elle, mais suivant l'urgence, c'est extrêmement handicapant.
Le reste de ses explications, concernant les autres traitements psychologiques, j'en connaissais pour la plupart, pour les avoir testé sur moi-même, soit à Sainte-Mangouste, soit avec madame Amonwë ou encore soit avec Levius. Ce n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Je devais m'entourer convenablement. Par amour.
- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Sam 31 Aoû 2019 - 20:27
« whatever happens »
Libération permise par la jeune sorcière qui au fond n’était pas forcément plus âgée que toi. Tu te sens soudainement plus à l’aise dans cet univers aquatique qui n’est pas ta première spécialité. Miss Dowell paraît un peu désarçonnée par ta plaisanterie sur le fétichisme des lianes. Tu dois avouer que c’est une blague … De psy. C’est souvent ça le problème avec ton humour. Il est particulier et difficile à saisir. De la pulpe de ses doigts elle attrape ton mollet et l’examine avec attention. Un Kelpy, démon des eaux. Tu souris au fait que tu puisses être au goût d’une telle créature. Tu acquiesces au fait qu’elle prenne soin de toi. Tu es prêt à la laisser te venir en aide. Tu lui fais confiance, tu n’y vois pas d’inconvénient.
Conscient de son expertise avec les animaux fantastiques, tu te permets toutefois de t’assurer qu’elle aille bien. Elle t’explique qu’un Kelpy est une bien maigre difficulté comparé à l’arsenal de créatures face auxquelles elle doit se mesurer au quotidien. Tu souris et repense aux Niffleurs dont tu t’occupes tous les jours ainsi qu’au Noir-des-Hébrides qu’Aedan et toi avez rencontré récemment. A bien réfléchir, le choix est vite fait. A propos de cela, la future dragonologue te soutiens qu’elle aurait voulu vous venir en aide. « Nous avons agis comme nous avons pu, avec les moyens du bord » commences-tu d’un ton grave.
« Je n’ai pas respecté mes règles d’honneur envers les animaux. » Le timbre de ta voix laisse entendre combien tu es désemparé face à cela. « Aedan a perdu ses lunettes, il était dans une posture critique. Il y avait un autre homme, qui a finis carbonisé. Je me suis retrouvé à chevaucher ce dragon et à lui jeter un Maléfice de Conjonctivite. » L’intonation loin d’être fière est plutôt emplie de remords. « Je n’ai pas pour habitude de faire du mal aux créatures. Je pars du principe qu’il y a toujours une autre façon de faire, plus saine et plus respectueuse. Sans compter qu’un homme est mort par ma faute. Ça aurait pu être Aedan. » Ou toi. Mais tu es trop altruiste pour le penser. « L’instinct de survie a pris le dessus. »
Signe de la main qui t’intime de reprendre la nage. Tu t’exécutes sans broncher. Tes sourcils traduisent une expression de surprise à ses dires. Étudier une nouvelle espèce de dragons. Tu trouves cela formidable. « Très mal compris ? » répètes-tu dans un rire. « Comment auriez-vous procédé face à ce Noir-des-Hébrides ? » La question est tout à fait sincère, tu lui suppose un réel savoir que tu n’as pas sur la question.
Poursuivant ton chemin à ses côtés, tu restes également silencieux. Sa demande est étonnante à premier abord jusqu’à ce que tu apprennes la difficulté existante entre elle et sa baguette. Tu saisis mieux. Tu t’arrêtes, te maintenant sur place grâce à de légers mouvements dans l’eau. « Parfois les sorciers changent, il y a un évènement qui brusque un peu leur personnalité. Alors forcément la baguette en est impactée, d’une façon ou d’une autre. La méditation peut vous aider à vous reconnecter à votre baguette. Mais j’opterais pour que vous vous focalisiez davantage sur ses composants et leurs symboliques. En quoi êtes-vous rattachée à votre baguette, vous et votre personnalité. Suis-je clair ? » Tu préfères t’en assurer. Vu la complexité de la situation exposée. « A force d’entrainement, le lien reviendra. »
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- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Dim 1 Sep 2019 - 15:08
Alors que la nage se faisait tranquille entre Kashmiri et moi, je l'écoutais me raconter sa version de ce qui était arrivé dans les souterrains. J'avais bien sûr connaissance de l'histoire par Aedan mais avoir un autre point de vue, c'était toujours intéressant. Toutefois, je ne pouvais que trop bien m'imaginer la violence de la scène, et surtout la douleur de la perte d'un être humain, connu ou non. C'était le genre de drame qui pouvait arriver alors que nous faisions face à un dragon. J'y étais préparée depuis des années, j'avais vécu de nombreuses simulations pour mieux anticiper mes réactions, pour mieux supporter, psychologiquement parlant, la douleur. Je ne prenais vraiment pas mon métier à la légère, j'essayais de faire en sorte que tout se passe au mieux, pour être la plus préparée possible. Ce n'était pas simple tous les jours, et heureusement, les cours nous sensibilisaient bien à ce genre d'événements. Mais le lire en théorie ou le vivre étaient deux choses diamétralement opposées. Malgré mes simulations, il était fort probable que j'ai encore une réaction différente si un jour cela devait véritablement m'arriver.
D'une profonde compassion, je regardais le garçon, captant sans mal la peine dans sa voix. J'adoptais alors un air désolé avant de soupirer un peu.
- Je pense que vous avez agis en accord avec votre âme et conscience. Malgré la perte que vous avez dû subir, et croyez moi, j'en suis profondément désolée… Vous savez, les dragons, pour les vaincre sans être une armée de sorciers, le sortilège de Conjonctivite est encore l'une des meilleures solutions. Le Stupéfix ne fonctionne pas bien s'il n'y a pas plusieurs baguettes, et pour pouvoir les endormir c'est pareil. Ce sont des forces de la nature, ils nous rappellent constamment à quel point nous sommes fragiles malgré nos pouvoirs magiques et notre intelligence. Vous n'avez pas à vous en vouloir Kashmiri. Vraiment. J'aurais agis comme vous. Je me permettais un instant de silence. Vous savez… l'instinct de survie c'est… ce n'est pas quelque chose qui s'explique. On agit, c'est tout. On fait ce qu'il faut sur le moment.
On saute sur un loup-garou pour sauver une amie, par exemple. Puis, un petit sourire se dessina sur mes lèvres alors qu'il me demandait davantage d'explication. J'interrompais notre nage pour pouvoir mieux illustrer.
- Mmh… je vais prendre l'image du chien, pour que ce soit peut-être plus compréhensible. Un chien qui grogne ou qui attaque, on va le trouver méchant, ou mal éduqué, d'accord ? Pour cela, il y a des structures en place, des comportementalistes, des vétérinaires, et j'en passe. Mon côté moldu reprenait un peu le dessus dans mes explications, mais l'image était assez claire. Au jour d'aujourd'hui, les recherches permettent de comprendre que le chien n'est pas juste méchant, mais que, la plupart du temps, il se défend, ou il défend quelque chose. Il a peur, il est en inconfort quelconque, etc. Plongeant mon regard foncé dans les yeux de mon interlocuteur, mes lèvres s'étirèrent sensiblement. Pourquoi un dragon ne pourrait-il pas agir de la même manière ? Juste parce qu'il est plus gros, qu'il a l'air plus dangereux et qu'il crache du feu ? Il n'en reste pas moins un animal, une créature. Avec un langage et un comportement différent du nôtre. Si l'Hébride vous a attaqué, n'était-ce pas parce que vous étiez, pour lui, des intrus dans les souterrains, son nouveau chez lui ? était-ce un individu en recherche d'un partenaire ? Ce sentait-il menacé ? Avait-il quelque chose à protéger, comme des petits ? Je laissais planer un instant de silence avant de reprendre une nage tranquille. Je ne dis pas qu'il faut tout pardonner et ne pas hausser la voix des fois, et donc, ne pas utiliser quelques sortilèges plus puissants pour se défendre… je dis simplement que… qu'il y a une raison à ce que la créature agisse de telle ou telle manière. Et c'est ce que je veux découvrir, c'est ce sur quoi je veux travailler et consacrer ma vie, surtout pour les Magyar à Pointes, qui sont les plus dangereux. Mais… pourquoi le sont-ils plus que les autres ? Pour vous dire toute la vérité, j'aurais agis de la même manière que vous face à cet Hébride dans les souterrains… mais tout simplement parce que, aujourd'hui, je ne sais pas encore comment je peux agir différemment. Justement… je veux le découvrir, parce que je suis profondément persuadée que c'est possible.
Alors que nous reprenions notre nage, j'entrainais le jeune homme vers le fond, là où se trouvaient de longues algues. Observant les feuilles et leurs qualités, je continuais à déambuler dans cette petite forêt alors que j'écoutais le psychomage m'expliquer ce qu'il en était de la relation entre les sorciers et les baguettes. C'était des termes qui me parlaient, ceux qu'il utilisait, alors, j'y voyais soudainement un peu plus clair, comme si cette réalité ne m'avait jamais vraiment effleurée. Tirant alors ma baguette de son étui, je la présentais à Kashmiri tout en reprenant ce qu'il m'avait dit.
- Je suis rattachée à ma baguette rien que par sa forme… quant à ses composants et bien… Bois de Pin Sylvestre, elle s’adapte sans protester aux méthodes nouvelles contrairement à d'autres baguettes. Elle est sensible aux sortilèges informulés et… je baissais un peu les yeux sur ma baguette. Et elle est aussi un signe de longévité. Ironique n'est-ce pas lorsqu'on côtoie des dragons et qu'on a affronté un loup-garou jusqu'à avoir un pied dans la tombe ? Quant au cœur et bien… c'est un poil de loup-garou. Comme si j'étais destinée à cela depuis mes onze ans.
Sans davantage d'explication, je pointais ma baguette dans ma direction, désignant une profonde cicatrice qui longeait ma clavicule. Y avait-il vraiment besoin que je lui explique que toutes les marques et les affreuses zébrures qui parcouraient mes bras, mes cuisses et mon dos étaient de la main d'un lycan ? J'étais à peu près certaine qu'il le comprendrait tout seul. Et qu'il comprendrait donc pourquoi j'avais aujourd'hui du mal à maitriser ma baguette.
D'une profonde compassion, je regardais le garçon, captant sans mal la peine dans sa voix. J'adoptais alors un air désolé avant de soupirer un peu.
- Je pense que vous avez agis en accord avec votre âme et conscience. Malgré la perte que vous avez dû subir, et croyez moi, j'en suis profondément désolée… Vous savez, les dragons, pour les vaincre sans être une armée de sorciers, le sortilège de Conjonctivite est encore l'une des meilleures solutions. Le Stupéfix ne fonctionne pas bien s'il n'y a pas plusieurs baguettes, et pour pouvoir les endormir c'est pareil. Ce sont des forces de la nature, ils nous rappellent constamment à quel point nous sommes fragiles malgré nos pouvoirs magiques et notre intelligence. Vous n'avez pas à vous en vouloir Kashmiri. Vraiment. J'aurais agis comme vous. Je me permettais un instant de silence. Vous savez… l'instinct de survie c'est… ce n'est pas quelque chose qui s'explique. On agit, c'est tout. On fait ce qu'il faut sur le moment.
On saute sur un loup-garou pour sauver une amie, par exemple. Puis, un petit sourire se dessina sur mes lèvres alors qu'il me demandait davantage d'explication. J'interrompais notre nage pour pouvoir mieux illustrer.
- Mmh… je vais prendre l'image du chien, pour que ce soit peut-être plus compréhensible. Un chien qui grogne ou qui attaque, on va le trouver méchant, ou mal éduqué, d'accord ? Pour cela, il y a des structures en place, des comportementalistes, des vétérinaires, et j'en passe. Mon côté moldu reprenait un peu le dessus dans mes explications, mais l'image était assez claire. Au jour d'aujourd'hui, les recherches permettent de comprendre que le chien n'est pas juste méchant, mais que, la plupart du temps, il se défend, ou il défend quelque chose. Il a peur, il est en inconfort quelconque, etc. Plongeant mon regard foncé dans les yeux de mon interlocuteur, mes lèvres s'étirèrent sensiblement. Pourquoi un dragon ne pourrait-il pas agir de la même manière ? Juste parce qu'il est plus gros, qu'il a l'air plus dangereux et qu'il crache du feu ? Il n'en reste pas moins un animal, une créature. Avec un langage et un comportement différent du nôtre. Si l'Hébride vous a attaqué, n'était-ce pas parce que vous étiez, pour lui, des intrus dans les souterrains, son nouveau chez lui ? était-ce un individu en recherche d'un partenaire ? Ce sentait-il menacé ? Avait-il quelque chose à protéger, comme des petits ? Je laissais planer un instant de silence avant de reprendre une nage tranquille. Je ne dis pas qu'il faut tout pardonner et ne pas hausser la voix des fois, et donc, ne pas utiliser quelques sortilèges plus puissants pour se défendre… je dis simplement que… qu'il y a une raison à ce que la créature agisse de telle ou telle manière. Et c'est ce que je veux découvrir, c'est ce sur quoi je veux travailler et consacrer ma vie, surtout pour les Magyar à Pointes, qui sont les plus dangereux. Mais… pourquoi le sont-ils plus que les autres ? Pour vous dire toute la vérité, j'aurais agis de la même manière que vous face à cet Hébride dans les souterrains… mais tout simplement parce que, aujourd'hui, je ne sais pas encore comment je peux agir différemment. Justement… je veux le découvrir, parce que je suis profondément persuadée que c'est possible.
Alors que nous reprenions notre nage, j'entrainais le jeune homme vers le fond, là où se trouvaient de longues algues. Observant les feuilles et leurs qualités, je continuais à déambuler dans cette petite forêt alors que j'écoutais le psychomage m'expliquer ce qu'il en était de la relation entre les sorciers et les baguettes. C'était des termes qui me parlaient, ceux qu'il utilisait, alors, j'y voyais soudainement un peu plus clair, comme si cette réalité ne m'avait jamais vraiment effleurée. Tirant alors ma baguette de son étui, je la présentais à Kashmiri tout en reprenant ce qu'il m'avait dit.
- Je suis rattachée à ma baguette rien que par sa forme… quant à ses composants et bien… Bois de Pin Sylvestre, elle s’adapte sans protester aux méthodes nouvelles contrairement à d'autres baguettes. Elle est sensible aux sortilèges informulés et… je baissais un peu les yeux sur ma baguette. Et elle est aussi un signe de longévité. Ironique n'est-ce pas lorsqu'on côtoie des dragons et qu'on a affronté un loup-garou jusqu'à avoir un pied dans la tombe ? Quant au cœur et bien… c'est un poil de loup-garou. Comme si j'étais destinée à cela depuis mes onze ans.
Sans davantage d'explication, je pointais ma baguette dans ma direction, désignant une profonde cicatrice qui longeait ma clavicule. Y avait-il vraiment besoin que je lui explique que toutes les marques et les affreuses zébrures qui parcouraient mes bras, mes cuisses et mon dos étaient de la main d'un lycan ? J'étais à peu près certaine qu'il le comprendrait tout seul. Et qu'il comprendrait donc pourquoi j'avais aujourd'hui du mal à maitriser ma baguette.
- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Sam 7 Sep 2019 - 20:23
« whatever happens »
Tu découvres de la compassion sur son visage. C’est appréciable de se rendre compte qu’un peu d’humanité est encore présente aujourd’hui. Tu lui explique la situation avec tes mots à toi, t’accordant également sur le fait qu’il t’es nécessaire d’obtenir un avis d’expert. Tu as besoin de comprendre, de mettre des mots et du sens sur ce qu’il t’es arrivé. C’est humain. Vital. Tu acquiesces, l’expression grave sur ton visage aux traits fins. Oui, ce fameux Sortilège de conjonctivite qui vous a probablement sauvé la vie. Tu as eu ce réflexe, te souvenant qu’il aurait été nécessaire d’être nombreux – et surtout immanquablement doués en magie – pour espérer vaincre une créature de la sorte. Le vaincre, cela n’était d’ailleurs pas dans tes projets. Tu ne ferais aucun mal à une mouche, tu respectes bien trop la nature pour cela. « Vos paroles sont pleines de sagesse. » Tu la regarde avec bienveillance, ses mots te font vraiment beaucoup de bien. Tu te sens certainement moins coupable. Un peu moins marqué dans ta chair.
A son rythme, tu stoppes également ta nage. Tu lui as demandé ce qu’elle aurait fait, du point de vue comportemental. Tu as bien sûr étudié le comportementalisme, mais sur les êtres humains, sorciers ou non, sur les créatures magiques, certes, mais pas sur les dragons. Ils possèdent de réelles spécificités que tu ignores à n’en pas douter. Et pourtant, à l’entendre rapprocher un dragon d’un chien tu hausses un sourcil, d’abord sceptique. Ton esprit scientifique sans doute. Mais tu restes dans cette posture d’écoute, jouant çà-et-là de tes pieds et mains palmés afin de rester bien en place dans l’eau. Au fond, tu es complètement d’accord avec l’idée de l’inconfort, cette théorie te parle totalement. « Je vois. » Tu trouves ses explications sensationnelles, tu n’as même pas besoin de le dire, ton admiration transparait dans ton regard noisette.
Tu suis sa reprise de la nage, un peu en arrière comme tout à l’heure. Tu te laisses guider vers le fond où de longues algues tapissent le sol marin. Alors que tu expliques certaines notions relatives aux liens entre un sorcier et sa baguette, tes yeux se déposent de part et d’autres de ces plantes qui vous entourent. Tu inspectes cette baguette tendue, intrigué par sa forme qui prête à sourire. « L’aile de dragon … » murmures-tu en croisant ses pupilles. « C’est drôle, suite à notre conversation. » Ton œillade sur l’artefact magique n’est pas experte, ton domaine c’est la médecine et la psyché humaine. Mais tu peux toujours donner un avis en lien avec tes compétences. « Un esprit adaptable, sans doute timide et un peu en retrait ? » Tu lorgnes alternativement la baguette et sa propriétaire, comme si un dialogue invisible s’établissait. « Destinée à cela depuis vos onze ans. » reprends-tu instantanément à la suite du verbatim prononcé. L’habitude du psychomage de reformuler, rebondir et questionner. Tu fais directement le lien avec la cicatrice qu’elle te montre. « Qu’avez-vous essayé jusque-là pour aller mieux ? » Comme pour lui offrir un espace de parole plus ouvert, tu te diriges vers un joli plant d’algues dont tu prélèves les meilleures pousses. Tu sais te faire plus petit lorsqu’il le faut.
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- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Dim 20 Oct 2019 - 20:18
Je souriais avec gentillesse au garçon qui m'accompagnait, car le moment était plaisant et je voyais bien à quel point le partage entre nos deux connaissances était important. J'appréciais tout particulièrement ce genre d'échange. Sans jugement, simple, pour apprendre davantage de l'autre, ou du sujet en question. Non pas pour argumenter et chercher à être le meilleur, simplement s'ouvrir l'esprit, devenir plus tolérant, et encore meilleur sorcier.
La tranquillité qui émanait de lui ainsi que son admiration lisible dans son regard me flattait et me faisait rougir. Je n'arrivais donc pas à répondre autrement que par des sourires gênés. J'étais en général toujours mal à l'aise avec les compliments, car, dans le fond, je ne recherchais pas à en recevoir. Je faisais mon devoir en toute humilité et simplicité, sans forcer l'admiration ou le respect. Simplement parce que j'aimais ce que je faisais et que je n'avais pas à me rendre intéressante. Je détestais être au centre de l'attention.
Alors enfin placé à l'endroit recherché pour la récolte de nos plantes, le sujet s'en vint à propos des baguettes. Des difficultés à les maitriser et tout ce qui s'en suivait après un trauma quelconque. Quand bien même le jeune homme n'était-il pas un expert en baguette, moi, j'appréciais tous les conseils que je pouvais recevoir, et puisqu'il était un ami d'Aedan et bien, je prenais avec d'autant plus d'attention.
- Drôle, mais logique. Rétorquais-je simplement à sa remarque alors qu'il découvrait la forme de ma baguette. Liée au dragon depuis toujours, qu'elle me choisisse était une évidence. Ça l'avait été moins concernant le poil de loup-garou, jusqu'à l'année passée. La rangeant lentement à nouveau dans sa poche, je rougissais une nouvelle fois tandis que Kashmiri réussissait à m'analyser sans le moindre mal. C'est une excellente déduction oui, c'est effectivement cela.
Son regard se posant sur la cicatrice que je lui montrais, j'écoutais sa question avec curiosité, même si, pour essayer de me sentir plus à l'aise, je me concentrais sur la récolte des plantes aquatiques qui se trouvaient à côté de nous. Des cicatrices, j'en avais partout. Sur les épaules, les bras, les cuisses, une me traversant les clavicules et surtout dans mon dos. Véritable peinture archaïque d'une rencontre qui avait bien failli me coûter la vie, et il n'était pas obligatoire d'être psychomage ou médicomage pour comprendre ce dernier détail… et donc deviner le traumatisme qui habitait en moi depuis. Réfléchissant rapidement, je lui répondais le plus simplement du monde. Je n'avais pas de secret à ce sujet. Pas de cette manière tout le moins.
- Je me suis plongée dans une pensine pour revivre les événements, je fais beaucoup de méditation, je suis suivie par un psychomage depuis plus d'un an et l'enseignante de défense contre les forces du mal m'aide également. Je laissais échapper un soupir. J'ai conscience que tout cela prendra du temps. Que le lien se refasse je veux dire. Mais je serais embêtée si au printemps prochain je n'ai toujours pas avancé. Pour les examens de mes D.E.F.I.S. et bon… je n'ai guère envie de changer de baguette. C'est un lien fort qui uni cet instrument à son sorcier. En changer comme ça… je ne sais pas… je ne trouve pas cela correct. Et ce serait peut-être trop facile ?
La tranquillité qui émanait de lui ainsi que son admiration lisible dans son regard me flattait et me faisait rougir. Je n'arrivais donc pas à répondre autrement que par des sourires gênés. J'étais en général toujours mal à l'aise avec les compliments, car, dans le fond, je ne recherchais pas à en recevoir. Je faisais mon devoir en toute humilité et simplicité, sans forcer l'admiration ou le respect. Simplement parce que j'aimais ce que je faisais et que je n'avais pas à me rendre intéressante. Je détestais être au centre de l'attention.
Alors enfin placé à l'endroit recherché pour la récolte de nos plantes, le sujet s'en vint à propos des baguettes. Des difficultés à les maitriser et tout ce qui s'en suivait après un trauma quelconque. Quand bien même le jeune homme n'était-il pas un expert en baguette, moi, j'appréciais tous les conseils que je pouvais recevoir, et puisqu'il était un ami d'Aedan et bien, je prenais avec d'autant plus d'attention.
- Drôle, mais logique. Rétorquais-je simplement à sa remarque alors qu'il découvrait la forme de ma baguette. Liée au dragon depuis toujours, qu'elle me choisisse était une évidence. Ça l'avait été moins concernant le poil de loup-garou, jusqu'à l'année passée. La rangeant lentement à nouveau dans sa poche, je rougissais une nouvelle fois tandis que Kashmiri réussissait à m'analyser sans le moindre mal. C'est une excellente déduction oui, c'est effectivement cela.
Son regard se posant sur la cicatrice que je lui montrais, j'écoutais sa question avec curiosité, même si, pour essayer de me sentir plus à l'aise, je me concentrais sur la récolte des plantes aquatiques qui se trouvaient à côté de nous. Des cicatrices, j'en avais partout. Sur les épaules, les bras, les cuisses, une me traversant les clavicules et surtout dans mon dos. Véritable peinture archaïque d'une rencontre qui avait bien failli me coûter la vie, et il n'était pas obligatoire d'être psychomage ou médicomage pour comprendre ce dernier détail… et donc deviner le traumatisme qui habitait en moi depuis. Réfléchissant rapidement, je lui répondais le plus simplement du monde. Je n'avais pas de secret à ce sujet. Pas de cette manière tout le moins.
- Je me suis plongée dans une pensine pour revivre les événements, je fais beaucoup de méditation, je suis suivie par un psychomage depuis plus d'un an et l'enseignante de défense contre les forces du mal m'aide également. Je laissais échapper un soupir. J'ai conscience que tout cela prendra du temps. Que le lien se refasse je veux dire. Mais je serais embêtée si au printemps prochain je n'ai toujours pas avancé. Pour les examens de mes D.E.F.I.S. et bon… je n'ai guère envie de changer de baguette. C'est un lien fort qui uni cet instrument à son sorcier. En changer comme ça… je ne sais pas… je ne trouve pas cela correct. Et ce serait peut-être trop facile ?
- InvitéInvité
Re: whatever happens x abigail
Jeu 24 Oct 2019 - 13:06
Tranquillité dans les échanges, tu te laisses volontiers bercer par le flot de votre réflexion. Calmes, tous les deux semble-t-il. Aucun doute que vous vous entendez à merveille. L'esprit vif et profond, également, à n'en pas douter. Au toucher de sa baguette magique, tu perçois les vibrations émises par ses composants. Tu remercies ici les enseignements de botanique et de soins aux créatures magiques, encore utiles aujourd'hui. Tu sondes rapidement son âme, prétextant un naturel adaptable mais timide, brillant aussi, mais sans aucun doute en retrait. T'es assez habile pour cerner la personnalité d'un individu, empathie développée par l'intermédiaire de tes études spécialisées. C'est à la fois un atout et un réel inconvénient lorsqu'il s'agit de faire abstraction des ressentis d'autrui pour se centrer sur toi-même. Mais, avec le temps, tu as appris à le faire. C'est mieux désormais.
Drôle mais logique, donc. C'est vrai qu'au fond, l'équivoque permise par la forme et le contenu de cette baguette est amusante. Elle représente parfaitement la destinée de la jeune femme. Abigail est peut-être en train de te faire changer d'horizon quant à la notion de destin. D'ordinaire, en homme de sciences que tu es, tu ne crois pas à cette possibilité. Là, tu dois avouer que les signes sont alarmants. En vérité tu préfères ne pas trop y croire, ni y penser. Croire au destin n'est-ce pas là déjà perdre son propre pouvoir d'agir sur la situation ? « Si tout est déjà écrit … Que peut-on réellement changer de notre destin ? » souffles-tu, l'air pensif. Tu réfléchis souvent à voix haute.
Tu as pris soin de questionner les méthodes utilisées jusque-là afin de travailler sur elle-même. Tu reportes ton attention sur la flore présente autour de vous, remarquant de sublimes petites algues violettes dont les colories resplendissent sur les roches les plus proches. Tu n'en restes pas moins attentif à son discours. L'utilisation d'une pensine est une très bonne idée, elle permet de travailler sur les réminiscences des événements traumatiques. La méditation peut très bien fonctionner, cela dépend surtout des antécédents. Tu constates que la jeune femme fait en sorte d'être entourée par des personnes ressources, c'est un bon point. « Cela prendra du temps, mais sans doute êtes-vous sur la bonne voie » soulignes-tu dans un sourire amical. « C'est une excellente question. Une autre baguette vous conviendrait certainement moins bien que celle-ci.... »
La discussion se poursuit autant que la cueillette des spécimens floraux aquatiques. Avant de vous quitter, tu remercies chaleureusement la douce Abigail et tu évoques notamment ton activité à Ste-Mangouste, précisant les services où tu exerces. « Des fois que … Mon bureau sera celui qui ressemble à une jungle. Vous ne pouvez pas vous tromper, des livres et des plantes. »rp terminé
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