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Retrouvailles douloureuses | Katherine
Mar 7 Mai 2019 - 22:17
-"Et pour le travail en SACM, t'as trouvé ce qu'il faut ?"
-"ouais, arrêtes de t'inquiéter. Je t'ai dit que tout..."
Je m'arrêtais de parler, laissant Bryan continuer quelques pas avant qu'il ne se rende compte que je m'étais même arrêter dans ma marche. Jusque là, nous nous rendions en cours, mais la personne que j'apercevais plus loin dans le couloir... sa seule vue m'avait fait l'effet d'un coup de massue. Etait-ce seulement réel ? Etait-ce seulement possible ? Non, cela ne pouvait pas être vrai.
-"Gabriel ? Hey Gab, ça va vieux ?"
Je n'entends même plus Bryan. Il est là, mon cerveau le voit, mais mon attention est captée par la chevelure que je vois, par les traits que je distingue et reconnais.
-"Wow Gros. Tes cheveux. Je les ai jamais vu si foncé. Tu fais une crise ou quoi ?"
Mes yeux clignent à cette dernière phrase, et mon esprit semble revenir, comme ma respiration. Bryan était au courant -comme tout le monde ici- de ma faculté de métamorphomage, je n'avais pas besoin de la cacher. Mais il n'était pas encore assez proche de moi que pour analyser la couleur de ma pigmentation capillaire. Et pour cause, jusqu'à il y a très peu de secondes, j'aurais dit qu'il n'y avait que deux personnes dans cette partie du monde qui m'avait vu un jour peut-être avec cette coloration de jais profond. Mais force était de reconnaitre que cette personne au bout du couloir venait s'ajouter à la liste.
-"J'y vais pas. Faut... Faut que je prennes l'air."
-"Hein ! Hey gros, tu déconnes ! On a bossé comme des fous et on doit présenter le projet aujourd'hui ! Tu peux pas te barrer ! Wow Gab ! Putain tu fais chier !"
Plus il parlait, moins j'écoutais, plus je m'en allais. J'avais tourné les talons, parce que j'avais besoin d'air. Réellement. Qu'importe le projet que nous devions présenter en Potions, il attendrait. Ou pas. Peu m'importait dans l'immédiat. Je... Je devais m'éloigner. Et rapidement !
Plic... Plic... Plic... Plouf
Mes pas m'avaient amenés ici, dans cet endroit si familier. Et comme à l'époque, je prenais les cailloux les plus plats que je trouvais pour faire des ricochets. Je n'étais clairement pas le meilleur dans le domaine, mais ça avait le mérite de m'occuper l'esprit pour le moment.
Je soupirais profondément. J'avais encore du mal à y croire. Et puis, avais-je réellement vu ce que je pensais ? Se pouvait-il que ce soit elle ? Réellement elle ? Était-il improbable qu'il s'agisse d'une autre personne ? La vérité, c'est que mon cœur ne doutait pas réellement de ce qu'il avait vu. J'étais sur que c'était elle. J'étais convaincu que ça ne pouvait être qu'elle. Et bordel, j'avais peur. Peur de m'écrouler !
-"ouais, arrêtes de t'inquiéter. Je t'ai dit que tout..."
Je m'arrêtais de parler, laissant Bryan continuer quelques pas avant qu'il ne se rende compte que je m'étais même arrêter dans ma marche. Jusque là, nous nous rendions en cours, mais la personne que j'apercevais plus loin dans le couloir... sa seule vue m'avait fait l'effet d'un coup de massue. Etait-ce seulement réel ? Etait-ce seulement possible ? Non, cela ne pouvait pas être vrai.
-"Gabriel ? Hey Gab, ça va vieux ?"
Je n'entends même plus Bryan. Il est là, mon cerveau le voit, mais mon attention est captée par la chevelure que je vois, par les traits que je distingue et reconnais.
-"Wow Gros. Tes cheveux. Je les ai jamais vu si foncé. Tu fais une crise ou quoi ?"
Mes yeux clignent à cette dernière phrase, et mon esprit semble revenir, comme ma respiration. Bryan était au courant -comme tout le monde ici- de ma faculté de métamorphomage, je n'avais pas besoin de la cacher. Mais il n'était pas encore assez proche de moi que pour analyser la couleur de ma pigmentation capillaire. Et pour cause, jusqu'à il y a très peu de secondes, j'aurais dit qu'il n'y avait que deux personnes dans cette partie du monde qui m'avait vu un jour peut-être avec cette coloration de jais profond. Mais force était de reconnaitre que cette personne au bout du couloir venait s'ajouter à la liste.
-"J'y vais pas. Faut... Faut que je prennes l'air."
-"Hein ! Hey gros, tu déconnes ! On a bossé comme des fous et on doit présenter le projet aujourd'hui ! Tu peux pas te barrer ! Wow Gab ! Putain tu fais chier !"
Plus il parlait, moins j'écoutais, plus je m'en allais. J'avais tourné les talons, parce que j'avais besoin d'air. Réellement. Qu'importe le projet que nous devions présenter en Potions, il attendrait. Ou pas. Peu m'importait dans l'immédiat. Je... Je devais m'éloigner. Et rapidement !
****
Plic... Plic... Plic... Plouf
Mes pas m'avaient amenés ici, dans cet endroit si familier. Et comme à l'époque, je prenais les cailloux les plus plats que je trouvais pour faire des ricochets. Je n'étais clairement pas le meilleur dans le domaine, mais ça avait le mérite de m'occuper l'esprit pour le moment.
Je soupirais profondément. J'avais encore du mal à y croire. Et puis, avais-je réellement vu ce que je pensais ? Se pouvait-il que ce soit elle ? Réellement elle ? Était-il improbable qu'il s'agisse d'une autre personne ? La vérité, c'est que mon cœur ne doutait pas réellement de ce qu'il avait vu. J'étais sur que c'était elle. J'étais convaincu que ça ne pouvait être qu'elle. Et bordel, j'avais peur. Peur de m'écrouler !
- InvitéInvité
Re: Retrouvailles douloureuses | Katherine
Mer 8 Mai 2019 - 17:09
@gabriel wilson & @katherine woodward
retrouvailles douloureuses
Cela faisait à peine quelques jours qu’elle était rentrée de Seattle, qu’elle avait remis les pieds à Inverness, son froid légendaire, ses pluies abondantes. La pluie ne la changeait pas tellement, Seattle était une ville très humide, elle avait passé de longues soirées emmitouflée dans un manteau à prendre le ferry, faire l’aller-retour, juste pour réfléchir, se souvenir. Elle regrettait parfois de ne pas avoir emporté de pensine avec elle, ça lui aurait permis de libérer son esprit un peu trop chargé des souvenirs et des pensées qui trahissaient son humeur pas toujours joyeuse.
Finalement, arrivée à Inverness depuis une semaine, elle avait repris le chemin de la faculté, elle avait rencontré le secrétaire, elle avait complété son nouveau dossier scolaire, envoyé par son université américaine. Le rendez-vous avait duré une éternité, ou en tous cas c’est l’effet qu’elle avait ressenti. Elle avait la sensation que ce rendez-vous, le remplissage de la paperasse avait duré beaucoup trop longtemps, mais finalement, après une longue discussion, elle avait fini par sortir du bureau, observant son emploi du temps. Elle avait hésité à reprendre une option supplémentaire mais finalement, elle préférait se contenter de l’emploi du temps qu’elle avait déjà lors de ses premières années à Hungcalf.
Quelques têtes connues, de nombreux murmures sur son chemin, Katherine essayait de les ignorer, elle préférait ne pas savoir ce que les gens pensaient d’elle et de son retour à Hungcalf, même si dans une situation comme celle-ci, la tentation de succomber à ses vieux travers et d’user de la legilimancie étaient bien présents. Mais la jeune femme tentait d’ignorer cette pulsion trop ancrée en elle. Alors qu’elle avait le regard plongé sur son horaire de cours, elle releva les yeux pour chercher du regard la salle de cours dans laquelle elle devait se rendre. Mais à la place d’un numéro de salle de classe, c’est un visage sur lequel son regard tomba. La jeune femme essayait de contrôler ses émotions, mais Gabriel, elle avait espéré le revoir, elle avait rêvé de lui parler pendant les deux dernières années, elle avait tant regretté son choix mais elle savait qu’elle prenait la bonne décision, pour elle, pour lui, et pour son avenir. A l’époque, elle ignorait encore si elle survivrait à ce qui lui rongeait la tête. Comment l’aurait-il pris si elle avait disparu ? Kate n’avait jamais eu envie de lui imposer ça. Mais alors qu’elle tentait de se reconcentrer, quelques secondes plus tard il n’était plus là, filant dans la direction opposée, s’échappant de son champ de vision. De longues minutes elle hésita, devait-elle aller le trouver ou devait-elle le laisser tranquille ?
Son esprit répondit à sa question et ses pas la menèrent dans un endroit qu’elle connaissait par cœur. L’étang, elle passait tout son temps là-bas, et lui aussi, elle le savait. Les reproches, elle était prête à les accepter. Katherine avait certes changé physiquement, avec sa cicatrice, ses cheveux plus courts, plus blonds, et les deux années de tracas qui avaient laissé des marques sur son visage, mais elle avait aussi changé mentalement. Elle supportait davantage la critique.
La belle s’était donc dirigée vers l’étang, rangeant son porte-documents ainsi que son livre de potions qu’elle venait de récupérer. Lentement, elle s’approcha de Gabriel et s’arrêta à une dizaine de mètres de lui. Elle ne voulait pas provoquer de réaction trop virulente de sa part. Elle comprendrait à ses changements physiques ce qu’il ressentait de toute façon, la force de l‘habitude.
Bonjour Gabe.
S’expliquer, enfin, après tout ce temps passé loin de lui, même si elle savait que ça ne changerait rien.
- InvitéInvité
Re: Retrouvailles douloureuses | Katherine
Mer 8 Mai 2019 - 22:20
Bonjour Gabe.
Deux mots, mais une seule voix. Mes yeux se fermèrent presque instantanément alors que ces deux mots venaient briser le silence du moment. Mon esprit reconnaissait cette voix, et bien que tant de mois s'étaient maintenant écoulés, je n'étais pas surpris du résultat que ce timbre pouvait encore avoir sur moi.
- "Katherine..."
Une larme coulait de mon oeil droit, alors que je prononçais ce nom avec une voix empreinte d'une tristesse sans égale. J'avais l'impression de revenir sentimentalement aux jours qui suivaient son départ, que mon cœur retombait en morceau. Et alors que mes cheveux redevenaient à nouveau de jais, je me retournais vers elle, cherchant à la regarder, à croiser son regard. Et lentement, je la détaillais alors qu'elle était à quelques mètres de moi, cherchant à imprimer cette nouvelle apparence qu'elle arborait aujourd'hui. Ces presque deux ans l'avaient changé, c'est évident.
- "Alors, tu es revenue finalement ?"
Le timbre légèrement moins triste, il n'en demeurait pas moins emprunt de regrets. Car des regrets, mon âme en avait concernant la Summerbee. A commencer par celui que j'énonçais implicitement dans cette question, à savoir qu'elle n'avait pas voulu que je l'attende. Elle s'était contenté de partir, mettant fin à notre vie ensemble, pour finalement revenir aujourd'hui, ici, devant moi.
Terminant de me retourner face à elle, je me doutais de ce qui pouvait être le pourquoi de sa présence en ce lieu, de cette distance qu'elle laissait, de...
- "Dis-moi que tu es heureuse. Que tu t'es mariée, que tu as des enfants et que tu mènes la vie dont tu pouvais rêver."
Oui, s'il te plait, dis-le moi. Parce qu'il était là, le meilleur des pires scénarios que je m'étais fait depuis ton départ. Parce que, malgré l'amertume qui était présent dans mon coeur à son égard, je ne pouvais pas effacer tout de que j'avais vécu avec elle, tous ces moments de bonheurs à ces cotés. Parce que, face à Miss Woodward, j'étais un enfant qui conservait une certaine bonté d'âme.
Deux mots, mais une seule voix. Mes yeux se fermèrent presque instantanément alors que ces deux mots venaient briser le silence du moment. Mon esprit reconnaissait cette voix, et bien que tant de mois s'étaient maintenant écoulés, je n'étais pas surpris du résultat que ce timbre pouvait encore avoir sur moi.
- "Katherine..."
Une larme coulait de mon oeil droit, alors que je prononçais ce nom avec une voix empreinte d'une tristesse sans égale. J'avais l'impression de revenir sentimentalement aux jours qui suivaient son départ, que mon cœur retombait en morceau. Et alors que mes cheveux redevenaient à nouveau de jais, je me retournais vers elle, cherchant à la regarder, à croiser son regard. Et lentement, je la détaillais alors qu'elle était à quelques mètres de moi, cherchant à imprimer cette nouvelle apparence qu'elle arborait aujourd'hui. Ces presque deux ans l'avaient changé, c'est évident.
- "Alors, tu es revenue finalement ?"
Le timbre légèrement moins triste, il n'en demeurait pas moins emprunt de regrets. Car des regrets, mon âme en avait concernant la Summerbee. A commencer par celui que j'énonçais implicitement dans cette question, à savoir qu'elle n'avait pas voulu que je l'attende. Elle s'était contenté de partir, mettant fin à notre vie ensemble, pour finalement revenir aujourd'hui, ici, devant moi.
Terminant de me retourner face à elle, je me doutais de ce qui pouvait être le pourquoi de sa présence en ce lieu, de cette distance qu'elle laissait, de...
- "Dis-moi que tu es heureuse. Que tu t'es mariée, que tu as des enfants et que tu mènes la vie dont tu pouvais rêver."
Oui, s'il te plait, dis-le moi. Parce qu'il était là, le meilleur des pires scénarios que je m'étais fait depuis ton départ. Parce que, malgré l'amertume qui était présent dans mon coeur à son égard, je ne pouvais pas effacer tout de que j'avais vécu avec elle, tous ces moments de bonheurs à ces cotés. Parce que, face à Miss Woodward, j'étais un enfant qui conservait une certaine bonté d'âme.
- InvitéInvité
Re: Retrouvailles douloureuses | Katherine
Ven 10 Mai 2019 - 19:28
@gabriel wilson & @katherine woodward
retrouvailles douloureuses
Le voir là, devant elle, après autant de temps, des tas de souvenirs se mélangeaient dans sa tête, des souvenirs qu’elle tentait d’occulter, mais elle n’était pas très douée pour ça. Lire dans les pensées des autres était devenu aisé pour elle, mais cacher ses propres émotions était bien plus compliqué. La belle blonde arborait certes un physique différent, elle avait subi des épreuves que jamais elle n’aurait imaginé vivre, mais elle n’en demeurait pas moins la même fille amoureuse, qui ne pouvait pas se passer de son Gabe, sauf qu’elle l’avait fait souffrir, et qu’il n’était plus son Gabe depuis bien longtemps. La belle prit une profonde inspiration avant de prononcer son prénom, qui se perdit dans un souffle. Quand à son tour il prononça son prénom, elle sentit un frisson lui parcourir l’échine. Toutes ces sensations lui faisaient peur, elle n’aimait pas ne pas être capable de contrôler ce qui lui arrivait, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas le laisser filer, elle savait qu’aujourd’hui, deux ans et demi après son départ, elle lui devait des explications, elle devait lui dire qu’elle avait été malade, en espérant que ça ne ferait pas le tour de l’université. Mais elle était prête à l’accepter, ça aussi.
Oui… Je suis rentrée il y a quelques jours…
La jeune femme soupira légèrement. Elle déposa son sac afin de glisser ses mains dans les poches. L’air était un peu frisquet ce matin, l’humidité de l’air ne lui avait pas du tout manqué mais au final, elle se sentait enfin à la maison après ces deux longues années loin des siens. Elle était revenue parce que le pays lui manquait, elle était revenue parce que ses parents lui manquaient, elle était revenue parce que Gabriel lui manquait et puis elle était revenue parce qu’elle était guérie, parce que les risques n’existaient plus réellement, parce que les médecins moldus britanniques pourraient sans nul doute assurer le suivi de son traitement. Et puis soudainement, elle entendit les mots de Gabriel, ses paroles, son besoin d’entendre qu’elle était mariée, qu’elle avait des enfants et qu’elle était heureuse. Si seulement c’était si simple. Avait-il vraiment cru qu’elle était partie pour refaire sa vie avec un autre ? Avait-il vraiment cru qu’elle ne l’aimait plus ? Si seulement elle avait eu le courage de lui dire pourquoi elle devait partir…
Si seulement ça pouvait être le cas…
Les mains dans les poches, le visage baissé, la moue triste, Katherine tentait de trouver les mots, elle tentait de trouver le meilleur moyen de lui expliquer son départ, mais existait-il réellement une bonne façon de lui dire ? Alors elle se décida après un bref moment de patience, un silence qui s’était installé entre eux, où ils ne faisaient que se regarder. Et puis elle lâcha :
J’étais malade… C’était grave, j’ai vu des médecins moldus. C’était vraiment très grave Gabe.
Elle était tellement sûre d’y rester, tellement sûre que tous leurs beaux projets allaient partir en fumée, tellement persuadée que tout ce qu’ils avaient imaginé pour leur vie à tous les deux allait s’effondrer comme un château de cartes. Et puis finalement, elle était là, devant lui.
- InvitéInvité
Re: Retrouvailles douloureuses | Katherine
Ven 10 Mai 2019 - 23:09
Pourquoi ? Un simple mot, une simple question, mais tant de réponses possibles à celle-ci. Combien de scénario m'étais-je fait sur les raisons de son départ ? Combien de fois en avais-je perdu le sommeil, juste pour cette seule combinaison de lettre ? Je m'étais tout imaginer, ou tout du moins, je m'y étais réellement employé parce que je voulais comprendre. Je voulais savoir ce qui avait pu la motiver ainsi, à tout abandonner, à tout laisser derrière elle pour aller à Seattle, cette ville si loin de tous nos projets communs. Et enfin, pourquoi n'était-il pas possible que je l'attende ?
Je voulais savoir, et en même temps, je redoutais la réponse. J'avais continuellement l'impression que cette réponse, si je parvenais à la trouver, me ferait du mal, m'infligerait une nouvelle plaie qui serait difficile à refermer.
Si seulement ça pouvait être le cas…
Je regrettais déjà que ce ne soit pas le cas. J'aurais réellement pu m'en contenter. J'aurais pu l'accepter, car ça aurait été tellement plus facile pour moi. J'aurais su que je n'avais pas fait ce qu'il fallait, que je n'étais finalement pas celui qu'il lui fallait, que je n'étais que le déchet indésiré, comme m'appelait parfois mon paternel par le passé. Mais non, visiblement, la raison ne serait pas qu'elle voulait refaire sa vie avec un autre. La raison était plus profonde, plus délicate. Et j'en étais profondément peiné, parce que je voyais son visage, et que je savais que ce qui allait suivre n'allait pas être plus facile à gérer.
Au bout de quelques instants de silence, elle reprit :
J’étais malade… C’était grave, j’ai vu des médecins moldus. C’était vraiment très grave Gabe.
Mes yeux -et mes cheveux- se remplirent de tendresse. Comment aurais-je pu l'empêcher ? Et puis, même si j'aurais pu, je ne l'aurais pas fait. J'étais une personne franche, et elle, elle était, restait quelqu'un qui comptait énormément pour moi. Il n'existait cependant pas beaucoup de pires scénarios que celui-là dans ceux que je m'étais fait. Et alors que je la détaillais un peu plus, j'entre-apercevais les cicatrices qu'elle avait maintenant.
Je réduisis alors l'espace qui nous séparait, dans le but d'assurer mes constatations, et déduisant de ce que je connaissais d'elle.
- "Tes migraines ?"
Oui, je m'en rappelais. En même temps, Katherine n'était pas n'importe qui à mes yeux. Dès lors, chaque détail, parfois même infime de sa personne ou de notre relation, je me les étais répétés des dizaines ou de centaines de fois allongé seule parfois même sur un banc.
Mon regard se plongea alors dans le sien, profondément et intensément, avant que je n'ajoutes :
- [color:3945=#dodgerblue]"Racontes-moi. Dis-moi la vérité !"
Un ordre. Doux sur le timbre de la voix, mais un ordre tout de même. Parce que je méritais de savoir. Eut égard à ce que j'avais perdu, j'estimais que j'avais le droit de savoir. De tout savoir.
Je voulais savoir, et en même temps, je redoutais la réponse. J'avais continuellement l'impression que cette réponse, si je parvenais à la trouver, me ferait du mal, m'infligerait une nouvelle plaie qui serait difficile à refermer.
Si seulement ça pouvait être le cas…
Je regrettais déjà que ce ne soit pas le cas. J'aurais réellement pu m'en contenter. J'aurais pu l'accepter, car ça aurait été tellement plus facile pour moi. J'aurais su que je n'avais pas fait ce qu'il fallait, que je n'étais finalement pas celui qu'il lui fallait, que je n'étais que le déchet indésiré, comme m'appelait parfois mon paternel par le passé. Mais non, visiblement, la raison ne serait pas qu'elle voulait refaire sa vie avec un autre. La raison était plus profonde, plus délicate. Et j'en étais profondément peiné, parce que je voyais son visage, et que je savais que ce qui allait suivre n'allait pas être plus facile à gérer.
Au bout de quelques instants de silence, elle reprit :
J’étais malade… C’était grave, j’ai vu des médecins moldus. C’était vraiment très grave Gabe.
Mes yeux -et mes cheveux- se remplirent de tendresse. Comment aurais-je pu l'empêcher ? Et puis, même si j'aurais pu, je ne l'aurais pas fait. J'étais une personne franche, et elle, elle était, restait quelqu'un qui comptait énormément pour moi. Il n'existait cependant pas beaucoup de pires scénarios que celui-là dans ceux que je m'étais fait. Et alors que je la détaillais un peu plus, j'entre-apercevais les cicatrices qu'elle avait maintenant.
Je réduisis alors l'espace qui nous séparait, dans le but d'assurer mes constatations, et déduisant de ce que je connaissais d'elle.
- "Tes migraines ?"
Oui, je m'en rappelais. En même temps, Katherine n'était pas n'importe qui à mes yeux. Dès lors, chaque détail, parfois même infime de sa personne ou de notre relation, je me les étais répétés des dizaines ou de centaines de fois allongé seule parfois même sur un banc.
Mon regard se plongea alors dans le sien, profondément et intensément, avant que je n'ajoutes :
- [color:3945=#dodgerblue]"Racontes-moi. Dis-moi la vérité !"
Un ordre. Doux sur le timbre de la voix, mais un ordre tout de même. Parce que je méritais de savoir. Eut égard à ce que j'avais perdu, j'estimais que j'avais le droit de savoir. De tout savoir.
- InvitéInvité
Re: Retrouvailles douloureuses | Katherine
Mar 14 Mai 2019 - 20:50
@gabriel wilson & @katherine woodward
retrouvailles douloureuses
Elle avait souffert Kate, elle avait souffert de ne pas pouvoir lui dire la vérité, ni même qu’elle n’ait pas pu la dire à ses parents. Elle savait que ça aurait été difficile pour eux de la savoir sur le continent américain alors qu’ils ne pouvaient rien faire pour elle, elle savait que ça aurait été difficile pour eux de comprendre qu’elle avait besoin de faire tout son possible pour soigner ce qui poussait à l’intérieur de sa tête et qui n’avait rien à y faire. Elle avait souffert, elle avait beaucoup avoir été avec sa sœur mais les soirées où elle avait pleuré toutes les larmes de son corps pace que Gabriel ou Rose lui manquaient n’étaient pas rares.
Et puis elle s’était habituée à cette vie, elle s’était habituée à ne plus les voir à ses côtés, elle s’était habituée à être toute seule, et elle s’en était voulu de s’y être habituée. Le retrouver en face d’elle comme ça, ça réveillait tous ces sentiments qu’elle avait tenté de taire, de cacher pendant les deux dernières années. Elle lui avait alors avoué, elle lui avait avoué que c’était très grave, que son état avait été préoccupant, qu’elle avait longtemps cru qu’elle allait mourir. Toutes ces choses qu’elle avait pensées tellement fort sans jamais oser les dire à voix haute.
Il avait deviné sans peine qu’il s’agissait des migraines qu’elle avait eu pendant une bonne année avant qu’elle ne se décide à consulter, puis à partir.
Oui… elles étaient fortes, trop fortes… J’ai consulté et le verdict est tombé peu de temps avant que je parte.
Elle soupira, et pour la première fois baissa les yeux. Elle se sentait mal après coup de lui avoir fait ça, mais une fois qu’elle avait mis les pieds à Seattle, elle savait que c’était déjà trop tard, elle ne pouvait pas revenir en arrière et elle savait que Gabe n’aurait sans doute pas accepté de comprendre tout de suite. Elle avait préféré se soigner, elle avait préféré prendre soin d’elle, elle avait préféré ne pas le mêler à ça, parce qu’elle ignorait si elle s’en sortirait au final.
Quand Gabe s’approcha d’elle et qu’il plongea son regard dans le sien, Katherine ressentit un grand réconfort. Elle savait qu’il lui donnait l’ordre de tout lui raconter, mais malgré tout elle sentait beaucoup de douceur dans sa voix et dans son regard. Katherine posa une main sur l’avant-bras de son ancien amoureux et lui répondit, après avoir pris quelques secondes pour réfléchir aux mots qu’elle allait poser sur les deux dernières années.
J’avais ce qu’on appelle un anévrisme. Une tumeur dans le cerveau. J’ai vu beaucoup de Médicomages mais les potions ne semblaient pas faire effet. Les migraines étaient toujours là, de plus en plus fortes.
Elle se rappelait de cette époque, de la frustration qu’elle avait ressentie à l’idée que les Médicomages, les médecins sorciers, le métier qu’elle comptait exercer rapidement, n’étaient pas capables de régler son problème. Katherine prit une profonde inspiration avant de continuer son récit.
Je suis partie à Seattle, ma sœur était là-bas. J’ai vu des médecins moldus, et j’ai été opérée. Ils m’ont ouvert le crâne pour enlever l’anévrisme, sans certitude que ça fonctionnerait.
D’un geste, elle repoussa ses cheveux blonds pour laisser apparaitre le signe physique de sa souffrance des dernières années. Elle soupira avant de replonger son regard dans celui de Gabriel et ajouta :
Je voulais pas t’embarquer là-dedans, je ne voulais pas que tu souffres si ça ne fonctionnait pas.
Dans cette histoire, elle n’avait pensé qu’à lui, et uniquement à lui et son avenir. Et elle en souffrait encore.
- InvitéInvité
Re: Retrouvailles douloureuses | Katherine
Mar 21 Mai 2019 - 15:40
Je l'écoutais, et j'haïssais ce que j'entendais. J'ignorais ce qu'était réellement un anévrisme, mais je me souvenais de son état alors que ses migraines la prenaient, de mon impuissance à faire quelque chose alors. J'étais convaincu qu'il était préférable dans ces cas-là de la laisser seule, de la laisser se reposer parfois dans la pénombre de notre appartement commun. N'avais-je déjà pas là tord ? N'avais-je déjà pas là ma part de responsabilité dans sa décision ?
Je suis partie à Seattle, ma sœur était là-bas. J’ai vu des médecins moldus, et j’ai été opérée. Ils m’ont ouvert le crâne pour enlever l’anévrisme, sans certitude que ça fonctionnerait.
Je savais. Je le savais, le choix était évident. Combien de fois m'en avait-elle parlé ? Pourtant, je n'avais pas été la rechercher. Non pas que je ne l'aimais pas, ou plus, mais que je n'arrivais pas à m'expliquer son départ. Alors comment aurais-je négocier le "Coucou me voila." Et cela même si elle n'avait pas eu envie de moi. Pourtant, la situation aurait été différente si j'avais su. Réellement différente. Des petites contraintes comme la violation des frontières magiques, les questions de voyages sans visa ou tout autre chose ne m'auraient en rien empêcher de faire tous ces kilomètres.
Je regardais sa cicatrice, j'entrevoyais ce qui l'avait séparé de moi tout ce temps, je maudissais le destin qui avait fait que cela tombe sur elle. Mais la vérité était encore tout autre, et sa dernière phrase venait raviver le mal qu'elle m'avait fait. Sans le vouloir peut-être...
-"Katherine Anja Woodward... Je te connais maintenant depuis tellement d'années, et je sais que je veux passer le reste de ma vie avec toi. Je veux que tu deviennes ma femme, et j'attendrais s'il le faut la fin de nos études pour te donner la vie que tu mérites. Je veux être là pour toi, dans le bonheur ou la peine."
Ces mots sortirent de ma bouche comme la première fois, comme ce jour où j'avais pris mon courage à deux mains et m'était ouvert à elle comme à personne, la demandant solennellement en mariage. Ces mots étaient maintenant un souvenir qui n'était plus si heureux qu'avant, qui me transperçaient le coeur avec la même facilité qu'une lame effilée.
-"Je les pensais ces mots. Chacun d'eux."
Mon regard venait s'emplirent de tristesse, sans pour autant que je ne m'autorise à pleurer réellement. Avant son départ, cela n'aurait pourtant pas été un problème, mais maintenant...
-"Tu ne voulais pas que je souffres si ça ne marchait pas. Mais j'ai souffert. Ce jour-là, celui où tu es partie, et tous les autres, j'ai souffert."
Et encore aujourd'hui. C'en était même pire en ce moment, maintenant que je savais. Je n'avais jamais réussi à faire mon deuil de notre relation, et maintenant, je savais que ce serait encore plus difficile. Et la raison en était simple : on ne fait pas le deuil des vivants. Malgré ça, ma main vint se poser sur sa joue. Un contact dont j'avais rêvé des centaines de fois, que je ne croyais plus qu'il deviendrait à nouveau possible.
-"Je suis heureux que ça ait fonctionné..."
Une phrase, une vérité, tout aussi sincère que celle qu'elle cache. Mais puis-je réellement cacher ma nature, mes pensées les plus profondes à cette femme ? Aura-t-elle oublié que mes cheveux prennent cette couleur alors que je suis en peine ? Aura-t-elle oubliée que face à son don, je suis un livre ouvert ? Elle n'avait pas cru en nous, en moi. C'était ainsi que j'entendais ces raisons. Je la comprenais, elle n'était pas la première, mais cela me faisait toujours aussi mal.
Je suis partie à Seattle, ma sœur était là-bas. J’ai vu des médecins moldus, et j’ai été opérée. Ils m’ont ouvert le crâne pour enlever l’anévrisme, sans certitude que ça fonctionnerait.
Je savais. Je le savais, le choix était évident. Combien de fois m'en avait-elle parlé ? Pourtant, je n'avais pas été la rechercher. Non pas que je ne l'aimais pas, ou plus, mais que je n'arrivais pas à m'expliquer son départ. Alors comment aurais-je négocier le "Coucou me voila." Et cela même si elle n'avait pas eu envie de moi. Pourtant, la situation aurait été différente si j'avais su. Réellement différente. Des petites contraintes comme la violation des frontières magiques, les questions de voyages sans visa ou tout autre chose ne m'auraient en rien empêcher de faire tous ces kilomètres.
Je regardais sa cicatrice, j'entrevoyais ce qui l'avait séparé de moi tout ce temps, je maudissais le destin qui avait fait que cela tombe sur elle. Mais la vérité était encore tout autre, et sa dernière phrase venait raviver le mal qu'elle m'avait fait. Sans le vouloir peut-être...
-"Katherine Anja Woodward... Je te connais maintenant depuis tellement d'années, et je sais que je veux passer le reste de ma vie avec toi. Je veux que tu deviennes ma femme, et j'attendrais s'il le faut la fin de nos études pour te donner la vie que tu mérites. Je veux être là pour toi, dans le bonheur ou la peine."
Ces mots sortirent de ma bouche comme la première fois, comme ce jour où j'avais pris mon courage à deux mains et m'était ouvert à elle comme à personne, la demandant solennellement en mariage. Ces mots étaient maintenant un souvenir qui n'était plus si heureux qu'avant, qui me transperçaient le coeur avec la même facilité qu'une lame effilée.
-"Je les pensais ces mots. Chacun d'eux."
Mon regard venait s'emplirent de tristesse, sans pour autant que je ne m'autorise à pleurer réellement. Avant son départ, cela n'aurait pourtant pas été un problème, mais maintenant...
-"Tu ne voulais pas que je souffres si ça ne marchait pas. Mais j'ai souffert. Ce jour-là, celui où tu es partie, et tous les autres, j'ai souffert."
Et encore aujourd'hui. C'en était même pire en ce moment, maintenant que je savais. Je n'avais jamais réussi à faire mon deuil de notre relation, et maintenant, je savais que ce serait encore plus difficile. Et la raison en était simple : on ne fait pas le deuil des vivants. Malgré ça, ma main vint se poser sur sa joue. Un contact dont j'avais rêvé des centaines de fois, que je ne croyais plus qu'il deviendrait à nouveau possible.
-"Je suis heureux que ça ait fonctionné..."
Une phrase, une vérité, tout aussi sincère que celle qu'elle cache. Mais puis-je réellement cacher ma nature, mes pensées les plus profondes à cette femme ? Aura-t-elle oublié que mes cheveux prennent cette couleur alors que je suis en peine ? Aura-t-elle oubliée que face à son don, je suis un livre ouvert ? Elle n'avait pas cru en nous, en moi. C'était ainsi que j'entendais ces raisons. Je la comprenais, elle n'était pas la première, mais cela me faisait toujours aussi mal.
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