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"Me ? Scared ? Never !... Ha. Acromentula." [Darius]
Lun 3 Juin 2019 - 11:35
Tu avais fauté, encore. Cette fois en beauté, montrant un visage que même toi tu ne connaissais pas. Jalousie et folie rongeant ton âme alors que tu bousilles le rencard -et la vie- de ton ex. Acte totalement regretté le soir même, te sentant très mal mais ne le montrant point. Sauf quand ton frère vient te retrouver pour te passer une soufflante pire que celle de Daddy dans le temps. Mais tu étais en faute, clairement, tu avais mérité qu’il te remonte les bretelles et ne te laisse pas d’autre choix que de te remettre en question. Les excuses ne serviraient à rien, ni même les regrets que tu éprouves, tu dois juste admettre que tu as franchi une limite de trop. Parce que oui, tu as du mal à l’admettre, mais tu as été trop loin. Beaucoup trop loin. Si loin que même toi tu ne te reconnaissais plus. Décidant enfin de prendre sur toi pour laisser celui qui désormais ne devrait faire partie que de ton passé, cela fait plusieurs jours que tu te tiens à ta promesse, le cœur néanmoins encore serré par toutes ces histoires que toi-même tu as provoqué. Dix ans, c’était beaucoup trop, pourtant quelque chose t’empêchait encore d’avancer. Un secret trop bien garder qui ne demandait qu’à sortir, au bord des lèvres depuis quelques mois. Comme si ça pouvait changer quelque chose qu’il sache maintenant… Mais pour ton propre bien être mentale, il fallait que ça change.
Alors pour te changer les idées, tu décides d’aller faire un tour à ce zoo éphémère, attraction censée te distraire mais qui ne t’arrache pas un sourire pour autant. Et c’est là que tu l’entends, la rumeur selon laquelle certaines créatures se seraient enfuit de ces lieux. Voilà qui était intéressant. Loin d’être la plus courageuse, en plus d’être totalement lâche dans certaines situations, ta curiosité te pousse quand même à t’aventurer dans les galeries. Tu n’as pas réellement envie de faire une bonne action, d’aider à les attraper pour les ramener à la surface, juste envie de voir. Après tout, tu n’es ni médicomage, ni zoologiste, juste douée en sortilège et têtue comme une mule. Seule, pour ne pas être gênée s’il faut fuir dans l’ombre, tu prends les chemins des galeries, abandonnant talons pour une paire de basket -plus pratique quand même pour ce genre d’expédition. Après tout, tu as été élevé avec des dragons sur tes terres, tu as vu tes frères se débrouiller pour les éloigner. Faisant abstraction d’une autre créature qui s’était enfuit dans le labyrinthe, comme si ton cerveau avait décidé de ne pas entendre que pire, bien pire se trouvait là. Outre la chimère et le womatou, que tu aurais bien aimé voir en vérité avec ses allures de gros chat, tu préfères ne pas entendre que ton pire cauchemar se trouve là. Inconsciente ou seulement ignorante ? Peut être un peu des deux.
Mais à la vue de ton humeur encore maussade et un tantinet massacrante de ces derniers jours, tu ne songes à rien d’autre que ton escapade dans le labyrinthe, ta baguette pointée déjà vers l’avant, à l’affut du moindre bruit pouvant s’échapper de là, d’un buisson, ou même du ciel. Au loin, tu remarques un Niffleur courir à ton opposé, le ventre trainant au sol, probablement à la poursuite de quelqu’un qui portait de l’or. Une chance que tu n’aies pas décidé de sortir ta parure 24 carat. Tu as néanmoins un fin sourire qui apparait en te rappelant ironiquement de ton pauvre Niffleur finit carboniser quand tu avais six ans. Mais ta rêverie est perturbée par un bruit derrière toi, qui te fais clairement sursauter et te retourner pointant le bout éclairer de ta baguette d’un bras pas très assuré, le regard perdant tout sourire. Pourquoi fallait-il qu’il fasse si sombre ?
lumos maxima
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Re: "Me ? Scared ? Never !... Ha. Acromentula." [Darius]
Lun 3 Juin 2019 - 21:52
— Maitre mangouste n’avait jamais vraiment posséder le moindre abonnement à la superstition. Pour lui le pouvoir de l’auto-persuasion étant dans la majorité des cas le fauteur de troubles pour qu’il ne prête de l’intérêt au messire Mauvais Œil et ses foudres. Un type de pensées qui pouvait être pour un sorcier légèrement ironique. Lui, le magicien s’érigeant bien trop terre à terre malgré les étincelles qui lui crépitaient au bout de ses doigts. Cependant, se dogmes commençaient à s’ébranler. Au moment même où l’œil acéré perçut entre deux répliques avec son accointant Lufkin, le galbe d’une silhouette s’évadant vers les failles des souterrains. Dans son sillon sa toison chrysocale voletant comme le millionième doigt d’honneur qu’elle pouvait lui offrir. Il grinça des dents. Il était maudit, ce n’était pas possible. Pourtant, la vision ne l’étonnait guère. Comment aurait-il pu croire que ne s’ajouterait pas à l’ineptie de Jobberbille, la malveillance de la cigüe de ses jours ? Surement ayant trouvé là une occasion particulière de se repaitre du mal laissé par une faune tortionnaire. S’émoustiller de maux et des sévices, avec un rire gras souligné d’un abject rictus. Ou encore juste cherchant à voguer au plus près d’écailleux et il ne savait quoi d’autres encore comme horreur, dans le vain espoir de trouver sa véritable famille. Les deux options parurent tant plausibles qu’il hésita à agir. Sous la rancune et l’acrimonie qui lui assombrissait le cœur. A vrai dire, il n’avait plus d’artère pour elle. Seulement un agglomérat de mépris et de dégout. Le succube avait fini par enfiler pleinement son rôle. S’octroyant des droits divins sur la vie de l’ausonien sans le moindre remord, ni légitimité. Elle était allée trop loin. D’autant que des envies de meurtres quant à son propos parcouraient encore le vermeil de l’éphèbe. Et là s’offrait une chance à saisir pour accéder à ce désir. Le prurit lui fit vaciller la morale. Somme toute, il était juste conscient de l’exode de Méphisto dans les entrailles de la ville. Et il n’était ni auror, ni engagé dans les forces de l’ordre. Sa place était auprès des estropiés et souffrants. Pas à faire la garderie des connasses qui courraient d’elles-mêmes à leur perte, en âme et conscience – ou plutôt le second uniquement, puisqu’il doutait fortement qu’elle soit pourvue de l’autre. Mais ceci était sans compter que lui en avait assez pour deux. L’endocarde se compressant avec véhémence quand le bistre revint lorgner le corps inconscient qu’il avait à sa charge. De nouveau la mâchoire se serrant tout en observant la douleur transparaitre sur la trogne de l’invalide. En vérité, il savait qu’il y avait une forte chance pour qu’il ne revoit pas la blonde sur un brancard, mais plutôt à la morgue. En effet, le malheur l’avait conduit à la science de la plus profonde peur de l’Ecossaise. Un comble de penser que le diable lui-même pouvait trembler devant quelque chose, non ? Mais dans le cas de ce dernier, vêtu dans des étoffes de tartan, l’aversion s’observait devant les reines aragnes. Et encore, le terme n’était point à la hauteur des réactions de l’orvet puisqu’il s’agissait bien plus de tétanie. Des crises l’incapacitant autant en magie qu’en intelligence. N’ayant pour elle que sa gorge déployée pour clamer sa peine, et ses yeux pour pleurer – si seulement elle en avait le pouvoir. Alors il parut logique pour le rital qu’il n’avait dans ce cas-là pas à agir en tant que médicomage, mais en tant qu’homme. Même s’il s’haït lui-même pour la trop grande bonté de ses sentiments. Il se retrouva alors à sa recherche en quelques secondes, alors qu’il s’admonestait en interne pour son imbécile sympathie. Véloce et aux aguets quant à ses diverses choses qui pouvaient se terrer dans tous les recoins, et dont il avait vu d’assez près les conséquences de leurs rencontres sur un corps. Apeuré mais lion pour une fois. De ce fait, il prit le parti de ne même pas déclencher un Lumos. Scient que la lumière viendrait à en attirer une partie, tel un panneau lumineux annonçant le prochain repas. Comptant alors que sur les faibles rayons qui filtraient par certains soupiraux perchés à plus d’un mètre de la cime de sa taille, autant qu’aux bruits avoisinants. Pourtant, cette tactique, bien qu’obéissant au dictat de prévenir avant de guérir, l’égara rapidement dans sa filature. Pestant sous motus en insultant d’une myriade de noms d’oiseau la cause de ses soucis. Ce choléra suintant de miasmes malévoles pour qui il était fou de se démener. Même s’il tentait de se convaincre du bienfondé de l’effort. Pour sa bonne conscience. Pour l’un de ses amis qu’il n’aurait plus jamais pu regarder dans les yeux s’il était arrivé quelque chose à sa sœur. Et en fin de compte pour l’intégralité de leur clan - et dire s’il savait…. Au final, ils avaient bien assez souffert via des mandibules pour rajouter un cadavre au lot. Ainsi, il fut sujet à cette auto-persuasion qu’il critiquait pourtant tantôt. Cependant, s’enfonçant plus au creux des galeries, il eut rapidement à se faire à une glaçante vérité : il avait perdu les traces de l’antéchrist. Mordant l’intérieur de la joue. Ses méninges s’activant avec ferveur tandis que le calcul fut vite fait entre les options qui s’offraient à lui : continuer à tâtons, augmentant par-là le temps qu’il aurait à naviguer dans ce dédale, et les risques qu’advienne à lui autant qu’à la MacLeòid quelque chose, ou opter pour le messie herpestidae. Un risque lumineux certes, qui dévoilerait autant sa présence que celle de la destination, mais qui viendrait à abroger considérablement leur promenade. D’autant qu’il restait convaincu que l’allocutaire identifierait sous les traits du tétrapode sa signature. Et un grondement des carrefours trop proches à son gout le décidèrent plus tôt que prévu. Tous ses sens en éveil alors que les filets d’argent s’envolèrent, lui à leur trousse. L’adrénaline permettant à ce qu’il conserve une distance honorable avec sa bête totem. Tout en prenant la précaution d’envelopper ses propres pieds d’un assurdiato pour étouffer le bruit de ses pas. Il n’y eut que le bruit de son souffle trahissant sa présence dans ses foulées. Ricochant sur les murs de briques du paysage avant qu’en un dernier virage où la bête l’avait finalement bien devancé, il acquit l’assurance que le nuage d’argent avait atteint sa cible. Des chuchotis perçant entre ses différents souffles courts qu’il reconnut comme son ordre à mi-voix : « Arrête-toi. » Quelques secondes de plus suffisant à ce que sa silhouette bifurque à gauche, apercevant le Lumos de son objectif qui dût lui dédicacer à ce dernier ses joues colorées de carmin sous son effort lorsqu’il se laissa baigner de ses rayons. Et tout en replaçant quelques mèches qui s’étaient égarés de son chignon, il ne maitrisa aucunement ses orbes gavés de reproches. Finalement fustigeant du bistre la baguette éclairante de son vis-à-vis. « Eteins ça tout de suite. » |
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Re: "Me ? Scared ? Never !... Ha. Acromentula." [Darius]
Mar 4 Juin 2019 - 11:14
Les bruits entendus te stoppent dans ta promenade, le regard se baladant autour de toi, veillant à ne pas trop rester de dos face à une partie du chemin. Qui sait ce qui pouvait apparaitre par derrière et te manger, ou brûler, ou griffer. Ou les trois. Sur tes gardes, le visage concentré, prête à usé d’un ou deux sorts pour calmer le jeu s’il le fallait. Qui sait, tu pourrais te la jouer héros et ramener une bestiole à la surface ? Mais, quand tu vois les gerbes argentées dans les airs, tu comprends ce à quoi tu as affaire. Ou plutôt à qui Un messager que tu reconnais, sans cacher une once d’étonnement, l’animal totem que tu ne connais que trop bien. L’ordre résonne dans tes oreilles, te faisant écarquiller encore plus les yeux, comme s’il pouvait te donner un ordre , pourtant tu restes là, planter sur tes deux pieds à observer la mangouste d’un air suspect. Que diable pouvait-il faire ici ? Et surtout te sommer d’attendre de la sorte ? Et mince, pourquoi un minable sourire s’affiche en remarquant le patronus ?
Tu n’as que quelques secondes à attendre pour savoir que non, ce n’était pas une blague, cachant le dit sourire avant qu’il ne puisse remarquer quoi que ce soit. Présent devant toi, essoufflé, des mèches de cheveux rebelle glissant sur son visage – songeant pour toi-même que ce n’était qu’une vile technique pour te déstabiliser encore, alors que bien évidement non – et cette même non joie de te voir dans les parages. La routine, en somme. Tu te redresses un peu, un air outré sur le visage. Qu’est ce que ça pouvait bien lui faire que tu sois ici et que tu sois en danger ? N’avait-il pas émis l’idée à ton frère qu’il faudrait te faire interner ? Tu en arrives à la conclusion que s’il t’arrivait malheur, il serait le premier à déboucher le champagne. Suivi d’une ribambelle d’autre idiot qui ne comprenait rien à la vie. Mais soit. Tu ravales ton soupire, sachant tout de suite qu’encore une fois, ce n’était pas un quart d’heure de plaisir qui t’attendais. Et c’était bien dommage. « - Oui, chef. » Arrêter d’être une peste ne signifiait pas pour autant être sympas. Surtout que tu luttes contre tes propres instincts pour ne pas lui offrir le spectacle de la peste. Éteignant ta baguette que tu gardes pourtant à bout de main pointé vers lui, tu hausses un sourcil ne pouvant retenir le « - Satisfait ? » ironique soufflé doucement. Il ne faudrait pas attirer la faune qui vous entoure.
Un énième bruit derrière te fait jeter un œil en arrière, avant de revenir sur celui qui te fait face. « - Qu’est ce que tu fais ici ? Les étudiants en médicomagies ne sont pas censé j… » Tu ravales tes mots, encore une fois. Jouer au docteur n’était pas totalement approprier, mais les mauvaises habitudes avait trop bon train. « -… s’occuper des blessés ? » Tu te rattrapes comme tu peux, mais toujours aussi désagréable. Doutant clairement du fait qu’il soit venu exprès te chercher, parce que c’est bien connu, les gens ne peuvent pas être juste gentils, même avec ceux qu’ils détestent le plus. Apparemment, si. Mais le doute reste, tu préfères te méfier, même de lui. « - Ou alors tu as changé de spécialité et tu soignes ceux qui te ressemble maintenant ? » Tu n’y penses même pas un mot, mais une petite rancune subsistait encore alors que tu étais toute coupable. Mais tu ne peux pas résister, lancer une pique comme ça pour attiser la flamme. L’air un peu ronchon prenant le dessus sur ton doux visage, alors qu’un énième bruit étrange s’échappe du labyrinthe. Ce n’était pas un noir des Hébrides, mais ça semblait tout aussi menaçant. Tu pinces les lèvres, déglutissant avec peine, il était inconcevable pour toi de montrer face à lui une quelconque peur. Si tu savais… « - Faudrait peut-être bouger… » Suggères-tu doucement, tentant d’afficher un air assurer, bien que tes yeux se baladant un peu partout pour surprendre la moindre créature trahissent le contraire.
lumos maxima
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Re: "Me ? Scared ? Never !... Ha. Acromentula." [Darius]
Mar 4 Juin 2019 - 23:07
— La haine brasillait au creux du bistre. Feulant sous motus une rancune sans égale qu’il ne pouvait occulter. Autant envers le motif de son égarement dans les entrailles de la ville, que contre la faiblesse de ses états d’âme. Car la Reine des tartans ne méritait aucunement qu’il vienne de lui-même la pêcher pour la ramener à la surface. L’ausonien ne nourrissait que des espoirs pour le dessein de la récupérer afin de léguer de rif à son aîné ce fardeau empoisonné. Que ce dernier voit l’infortune de son sang d’avoir mis au monde une ingrate qui par simple envie de se distraire, ou curiosité macabre – l’un dans l’autre, aucune des options n’étant préférable - s’offrait ouvertement en pâture à toute une faune pernicieuse. L’ironie étant même que l’élevage de pareilles créatures consistait en le travail et la base de la fortune du clan dont le Méphisto était originaire. La démone ainsi devait avoir conscience par les cicatrices, la sueur et les effrois que relataient ses frères de la difficulté d’une telle tâche. D’autant plus qu’idiote comme elle était, elle ne s’était pas acquittée de jeter un œil à l’inventaire des disparus du zoo improvisé avant l’excursion. Vraiment, elle jouait à la chieuse jusqu’au bout… Et il ne se garda aucunement de le lui faire ressentir. Assouplissant les bordures de ses orbes pour la lorgner à l’image d’un prédateur. Ses impulsions revenant déferler dans ses veines au fur et à mesure que la distance entre eux s’évinçait. Des envies mauvaises de lui faire regretter ses précédentes insultes et audaces. En somme une sourde colère qu’il n’aurait jamais imaginé un jour pouvoir ressentir. L’aversion avait atteint un point, selon lui, de non-retour. Et face à elle, il commençait même à regretter sa présence et cette mise en danger de sa propre peau, alors que divers friselis s’élevaient au loin. Elle n’était digne d’être traitée en humaine. Ce qu’elle ne perdit de temps à confirmer dans la foulée. Et ce malgré qu’elle obéisse à son ordre en shuntant l’auréole de son Lumos, les rendant mi-aveugles tandis que leurs pupilles s’acclimataient de nouveau aux ténèbres. En effet, son sourcil s’arqua quand elle débuta à bavasser sur sa profession. Intimant chez lui l’envie de culer au loin, en l’abonnant après lui avoir dédicacé un sublime majeur. Tout chez elle l’horripilait. Mais il tint le coup, en croisant les bras. Erigé de toute sa hauteur face à elle comme pour lui signifier qu’il possédait l’ascendant du pouvoir. Un geste contrarié cependant par la baguette de son vis-à-vis qui le détenait encore en joug. Il fustigea le bois de pin de ses pupilles, sifflant aussitôt : « Tu n’assumes même plus les saloperies que tu penses maintenant ? C’est nouveau. » Un sarcasme totalement illégitime puisque le rampant s’était ravisé dans ses crachats de venin. Cependant son ton abject le débectait. Autant qu’il l’en rendait condescendant. Le bagnard arrivait déjà au bout de sa patience pour ce jour, et refusait de s’appesantir dans des courbettes amicales pour une quelconque garce. Le havane léchant les avant-bras de l’allocutaire avec pour entrevue d’y sceller son poignet pour naviguer dans des terres plus sûres - et vite, surtout. Et dire qu’en d’autres lieux que sur le domaine universitaire il aurait pu très rapidement effectuer une habile téléportation, le débarrassant de sa besogne. Et par la même occasion, de cette tumeur vivante. Seulement, le succube l’ulcéra de nouveau par une nouvelle bassesse qu’il n’eut le courage d’accueillir par du mépris. Son ire annihilant toutes autres sensations qu’il finissait par n’en subir que ses braises. Leurs crépitements se glissant sur ses lippes pour invoquer des arpèges hostiles : « En tout cas, cela aurait toujours été plus digne que la simple curiosité d’une petite connasse à la vie bien morne. » Sur ces propos, ses doigts balayant sèchement les phalanges qui le dardaient encore d’une baguette menaçante. Exaspéré et insulté de la sorte, pour quoi il crachota un peu de fiel : « Enfin, j’aurais presque pu te croire suicidaire pour le coup. Mais tu n’es pas assez sympathique pour nous offrir à tous cet honneur. » Chaque claquement de ses crocs retentissants sous leurs tons étouffés pour n’attirer aucun danger. Le laissant ainsi seul à faire preuve de cruauté. Mais il ne se vitupéra d’aucun remord. Estimant qu’elle ne récoltait que ce qu’elle avait semé. Toutefois la réalité le rattrapa quand de nouvelles agitations perçurent au fond du dédale. Faibles, mais présentes. Quelque chose rôdait. L’éphèbe plissa alors ses prunelles avant de s’accorder à l’avis de son comparse. Chose rare, mais édictée par leur pur instinct de survie que leur rixe ne pouvait biaiser. Il tenta ainsi vainement de percer le voile charbonnée que l’obscur constitué. Aux aguets quant à tout ce qui pouvait se tapir dans les recoins. Cependant, tendu, il détailla tout de même du coin de l’œil sa compagnie. Hésitant un moment quant à lui dévoiler la présence des reines aranéides parmi les menaces potentielles. Mais aussitôt se ravisa. Il ne désirait aucunement à cette heure s’embarrasser d’une crise de tétanie. Et seulement pria muettement la jeune femme à le suivre en la devançant. Profitant du temps qu’elle ne consente à débuter la marche pour batailler intérieurement sur leur prochain plan d’action. Il savait comment retourner sur leurs pas, cependant quelque chose dans leurs dos semblait les avoir repérés. Surement alertée par son patronus. Tant pis, il avait pris un risque, il ne lui restait qu’à l’assumer… De ce fait ne s’offrit à lui qu’une seule possibilité : s’enfuir vers une autre sortie. Le problème étant qu’il n’avait idée d’où se trouvait cette dernière. Cette vérité venant le flageller tandis que sa nuque ne cesser de picoter furieusement de l’odieuse impression de n’être à l’heure actuelle qu’une maudite proie. « A tout hasard, ni toi ni ton frère n’avaient eu à participer aux activités locales ? murmura-t-il par-dessus son épaule, aussi bas qu’il le put. » |
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Re: "Me ? Scared ? Never !... Ha. Acromentula." [Darius]
Mer 5 Juin 2019 - 12:19
Sur toutes les personnes existantes, il fallait toujours que ce soit lui qui tombe sur toi. Comme si le destin s’amusait à te jouer des tours juste pour te traumatiser. Ou se foutre un peu plus de ta gueule. Tu te mordilles la lèvre nerveusement, retenant encore les quelques accroches venimeuses que tu pourrais lui lancer. Même lui le remarqua d’une simple phrase. C’est nouveau ça. Un rire sarcastique s’échappe malgré toi, étouffé directement par ta main. Il ne valait mieux pas se faire repérer en ces lieux. « - Je n’ai pas vraiment le choix, puisque tu vas pleurer chez mon frère après. » Décence et promesse perdue en une petite seconde, tu restes pourtant calme dans tes mots. Pourtant tu n’étais pas en droit de te plaindre de quoi que ce soit sauf peut-être de sa menace d’internement. « - Et puis, je m’imagine mal dans une blouse d’hôpital psychiatrique. La couleur ne m’irait pas au teint. » L’air toujours aussi boudeur, puisque tu ne t’es pas remise de ta première soufflante de la part de ton frère, ce n’était pourtant pas si raisonnable de le montrer à ce point. Après tout, qui avait à payer de ton comportement, de tes caprices et de ta jalousie cachée et surtout très mal placée ? Ce n’était surtout pas le lieu ni le moment pour une énième prise de tête qui n’avait pas de sens.
Tes bras finissent par se croiser, gardant cet air outré sur le visage qui te va si bien. Touchée, encore une fois. « - Je pourrais presque me vexer. » Presque, tu l’es bel et bien, mais inutile de lui donner cette satisfaction. Puisque toi tu ne peux soi-disant plus l’atteindre, il ne t’atteindra plus. En apparence. « - Voyons, je m’aime beaucoup trop pour te faire ce plaisir-là. Parce que je le sais, que ça te ferait plaisir » Tu secoues la tête, pouffant doucement de rire, te demandant encore comment vous avez pu en arriver là. Et là réponse était tellement simple : toi et ta connerie. « - Ce ne serait pas assez en vue en plus, pas assez spectaculaire. » Toujours dans le drame et le m’as-tu vu.
Mais tu n’as pas le temps d’insister que tu le ressens, le long frisson qui parcours ton dos rien qu’en te sentant observer par d’autres yeux. Et tu ne sais pas ce qui peut bien vous observez. C’est à ce moment que tu tentes de te remémorer les directions prises en entrant ici. Gauche, gauche, droite… non Droite, gauche, droite ? Quand bien même, les bruits provenaient de là et tu n’avais pas réellement envie de finir en pâté pour Womatou ou autre bestiole. Comprenant enfin toute ta connerie dans le fait de venir ici comme une fleur, imaginant que tu étais assez forte pour survivre. Mais quel bêtise ! Cela dit, hors de question encore une fois d’avouer ta faute, te contentant d’hausser un sourcil en observant le chemin qui s’offrait à vous. Et là encore, tu ne sais pas ce qui vous attends. Clairement, tu n’as même pas idée de ce qu’il peut se trouver là devant vous. Jolie petite idiote. Tu secoues la tête doucement. « - Pas vraiment, j’ai commencé à visiter le zoo quand j’ai entendu dire que des créatures s’étaient enfuit ici. » Avouant à demi-mots ne pas savoir tout ce qui trainait ici. Tu sers ta baguette doucement dans tes doigts. « - Ca parlait de Womatou, de Noir des Hébrides, entre autres créatures, ce qui m’a un peu intrigué. Même une chimère je crois, je ne suis pas trop sûre. Je ne suis pas non plus censé savoir vu que ce n’est pas mon domaine. » Non, tu n’avais rien à faire ici, mais tu avais sauté les deux pieds joints sans réfléchir. Il avait peut-être raison de sous-entendre des tendances suicidaires de ta part, finalement.
Et c’est sans réfléchir plus en entendant un énième bruit plus près que tu ouvres la marche dans le sens opposé comme prise par une décharge électrique alors que lui t’avais déjà devancé. Mais ne restant pas silencieuse pour autant, demandant dans un murmure, mettant un instant de côté la colère et le drama qui t'habite quotidiennement « - Tu… Tu as vu des blessés ? Je veux dire, en déduire ce qui a pu les blesser ? » Plus dans une optique de se rassurer qu’autre chose, tu te doute que la réponse ne sera pas des plus réjouissante. Mais il valait peut-être mieux te laisser dans l’ignorance, encore un peu.
lumos maxima
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Re: "Me ? Scared ? Never !... Ha. Acromentula." [Darius]
Lun 10 Juin 2019 - 19:39
— L’atmosphère moite s’alourdissait progressivement sur un derme déjà torturé de milles frissons malfaisants. Des éclairs le traversant de toutes parts, l’électrisant de plus bel lorsque siffla entre les crochets du rampant un ricanement exécrable. Qu’il borda d’un bistre venimeux. D’ire et du prurit de violence. Il n’avait plus assez de considération pour elle pour se réprimer de pensées macabres à son égard. Pire puisque l’agneau au quotidien assumait son antipathie, sa mutation en loup. Autant qu’il aurait pu déclarer sans remord avoir baigné dans l’hésitation de la laisser, seule, se faire rosser sous les canines, mandibules ou ergots d’il ne savait quelle menace. Si seulement elle avait été SDF social, il serait surement sûrement débarrassé ce jour même de cette belladone de son existence. Mais il avait bien trop bon cœur pour ceux qui tenaient stupidement à celle qu’il considérait comme une erreur de l’humanité ; au fond refusant simplement que sa conscience n’aurait pu guère supporter que le moindre sang, même aussi poisseux que celui d’un orvet, puisse dégouliner sur ses paumes. Tout du moins, si ce dernier se constituait physique. Pour ce qui était du mental, sa raison fut la première à lui ordonner d’admonester la garce. La lapider sous les mots, bien qu’il débuta d’une œillade morigénant son imprudence. « Ferme-la avant que tu nous fasses tuer tous les deux. » Lippes pincées autant qu’il se mordit la joue pour ne pas hausser le ton. Cependant ce fut peine perdue lorsqu’elle revint sur sa précédente représentation que l’éphèbe avait par la suite feulé sur tous les toits pendant deux journées. En boule contre son arrogance à la ressouvenance, autant que de ses audaces dont elle avait fait preuve dans ce maudit salon de thé. Elle s’était faite dictatrice sur sa vie. Etrangère mais purement parasite qui se plaisait à ensevelir sous ses mauvais égares par simple plaisir qu’il ne soit son souffre-douleur. Cependant, la mangouste mordait. Claquant la langue contre son palais pour retenir un grognement non modéré – et quelques insultes. « Quoi ? J’ai pensé qu’il était important de faire part au monde entier de ta prestation. Un talent pareil mérite d’être salué. » L’ironie suintant de ses traits autant que de son timbre. Pourtant, ses orbes s’éclairèrent parmi les ténèbres d’une lueur sépulcrale. Soudainement, un sérieux nettement plus hostile retraçant chacune des coutures de sa trogne à sa seconde réplique. « Quand on est une connasse emmerdeuse on assume. S’il t’a passé la fessée, j’en suis ravi. En revanche, et crois-moi bien, tu t’avises de faire la moindre saloperie et je te colle à ce mur. » Des menaces qui ne sonnaient pas faux pour une fois. Ses doigts pointant les briques détrempées de l’humidité des lieux. Même si l’idée de lever la main sur autrui lui retournait l’estomac, l’écailleux l’ulcérait davantage. Par sa folie qu’elle délestait sur ses épaules. Détrônant l’alcyonien de ses nobles atours pour le plonger dans la haine. Le martyriser, comme s’il avait été fautif de ses tribulations. Un comble, souligné de sa mémoire et des fracas d’un ancien cœur qui s’était entiché du Méphisto. Chaque morceau s’étiolant dorénavant, consumé par les affres de son sadisme et de ses mensonges. Il n’avait toujours été que sa victime. Ployant sous des maux dont il s’évertuait à guérir. En sortant certes plus fort, mais avec une patience déchue. Il lui fallait se délester de cette cigüe qui se cramponnait depuis trop de temps telle une sangsue délétère. Sous ce nouveau dogme, il ne mucha pas ses intentions et des désirs, à la fois exagérés mais pourtant détenteur d’une part de vérité : « Si ton internement ne tient qu’à ça, je me dévoue pour métamorphoser ta tenue sans problème. Même en arc-en-ciel opalescent si tu veux. » Arquant le sourcil l’instant d’après. Les griffes s’égarant sur ses vêtements comme pour se retenir de ne pas l’étrangler. Les prunelles louchant à la lueur de faibles maillons enclavant sa frêle nuque. Ceux-là mêmes qui semblaient dans ces reflets incongrus au milieu de ces ténèbres n’être qu’un appel divin. Et dire qu’il pouvait y accéder sans avoir à la toucher. Ses doigts l’en picotèrent. Mais il se retient. Mouvant simplement le havane jusqu’au plafond avant d’en transpercer l’azur, sidéré par les répliques que piaillait son vis-à-vis. « J’aurais surement le plaisir que tu me foutes la paix. D’ailleurs, ne rêve pas, personne ne sera là quand tu rendras ton dernier souffle Jaïna, car tu es seule et imbuvable. Tu n’es pas digne du moindre regard même sur ton lit de mort. » La critique pouvant se déchiffrer malgré le sombre éther qui les enveloppait. Même aux heures où il s’était acoquiné auprès de ses charmes, cette facette superficielle n’avait jamais été la plus célébrée chez le succube. Il ne comprenait l’intérêt de vivre la gloire au travers du regard des autres. En majorité en plus auprès de purs inconnus. Et sa bouille n’évolua pas plus quand elle conta le motif de sa présence. Etouffant presque par son inconscience le bagnard qui serrait les mâchoires pour ne pas lui hurler dessus sur le champ. Simplement un regard strident, amassant tous ses reproches dont l’un fusa malgré lui entre ses dents : « Oui donc tu te ramènes comme une fleur par simple curiosité de voir des animaux super dangereux. Jolie croisière en effet, je me demande même pourquoi pas plus de monde ne profite de cette occasion inestimable tiens. Ils ne doivent pas être biens eux. » Le sarcasme était son unique arme contre l’ineptie à l’heure actuelle. Pourtant il n’occultait aucunement de répéter ces sentences au frère de l’écervelée. D’autant plus qu’il pesait lui-aussi le danger de son impulsion l’ayant conduit à secourir une pure petite idiote, faute de n’avoir eu sous la main l’un des représentants des forces de l’ordre. Tous ces zigs étant bien trop occupés par la cohue générée pour s’occuper d’une abrutie à la curiosité mal placée. Cependant, il conservait dans son dos cette impression froide qu’on l’observait. La paranoïa s’exacerbant quand divers friselis retentissaient au travers du tunnel. Avec l’impression inexorable qu’un danger rampait autour d’eux telle la brume sur la berge par une nuit humide et froide. Il accéléra un peu le pas, laissant la comparse clandestine l’accompagner, ses dents s’attaquant à son labre à la demande. Fallait-il faire preuve de probité ? Il ne souhaitait aucunement s’embarrasser d’une crise potentielle de tétanie de la part de son compagnonnage. Et encore moins d’une réaction démesurée au moindre bruit. Cependant, il se doutait que par son léger silence, elle pouvait dès à présent sentir s’il venait à mentir. Et puis qui sait : ce risque pouvait peut-être lui fournir l’adrénaline nécessaire pour avancer, tout en étant docile. En parallèle, des images de son patient torturé par le venin l’horrifiant. Il pouvait revoir ses traits figés dans la peur connue lors de sa rencontre avec la dame aragne. Et même malgré ses envies passagères de meurtres, il n’aurait jamais pu souhaiter ce supplice à l’Ecossaise. Sachant qu’en plus, c’était de celui-là même qu’avait succombé sa mère. Il lui offrit alors pour la première fois un regard humain. De ceux qui désignaient qu’il la traitait en égale, et pour une fois la considérait. « Avant, promets-moi que tu ne vas pas lancer un Bombarda ici. » Car il y avait de ces choses qu’on ne pouvait dissimuler ; pas même au diable. |