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( shalia ) violent silence
Ven 30 Aoû 2019 - 9:53
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La fin d'Hungcalf, un petit détour par Londres avec un petit weekend en guise d'unique vacance et le voilà déjà de retour à Inverness, Sasha. A croire que toutes ses ambitions ne font que le mener loins des sentiers tracés par son paternelle; il a essayé le Ministère et ses culs-serrés, il a voulu entrer dans le moule pour devenir responsable, mais à croire que responsable et sasha ne doivent pas s'associer dans la même phrase. Loin d'être à court d'imagination, il a contacter le Doyen pour voir si un poste d'assistant à Hungcalf était disponible et, en effet, mais quel poste. Son pire cauchemar. La torture personnifiée. Il allait être l'assistant de Rosebury, la femme qu'il aime probablement le moins sur cette terre. Il a de l'humour le Doyen.
Les enfants déposés à la crèche, non sans un " ah bon ? déjà de retour " de la propriétaire, il se décide à annoncer son retour en personne, à commencer par sa créatrice favorite. Le déjeuner approchant, il lui a préparé un plat, des tagliatelles aux légumes avec un peu de saumon frais, il sait qu'elle ne mange pas grand chose, si ce n'est rien du tout quand on ne l'oblige pas et il n'a pas été présent pendant plusieurs semaines, alors ...
La main sur la poignée de la porte, il sent sa gorge se nouer légèrement, cette impression étrange qu'il risque de gagner ou perdre quelque chose en traversant le passage. Il ne sait pas vraiment à quoi s'attendre avec elle. Une clochette annonce son entrée dans la boutique, je suis derrière, voix sèche et à-priori fatiguée, une moue réprobatrice apparait sur le visage du brun, il n'aime vraiment pas quand elle est dans cet état. Préoccupée par son ouvrage, elle ne daigne même pas tourner la tête, signe des grands jours, il dépose d'abord le plat sur un coin de meuble avant de glisser ses mains sur ses épaules, encore plus frêle que d'habitude, dis-moi, princesa, ça fait combien de jours que tu n'as pas dormi ?
guess who's back ?
La fin d'Hungcalf, un petit détour par Londres avec un petit weekend en guise d'unique vacance et le voilà déjà de retour à Inverness, Sasha. A croire que toutes ses ambitions ne font que le mener loins des sentiers tracés par son paternelle; il a essayé le Ministère et ses culs-serrés, il a voulu entrer dans le moule pour devenir responsable, mais à croire que responsable et sasha ne doivent pas s'associer dans la même phrase. Loin d'être à court d'imagination, il a contacter le Doyen pour voir si un poste d'assistant à Hungcalf était disponible et, en effet, mais quel poste. Son pire cauchemar. La torture personnifiée. Il allait être l'assistant de Rosebury, la femme qu'il aime probablement le moins sur cette terre. Il a de l'humour le Doyen.
Les enfants déposés à la crèche, non sans un " ah bon ? déjà de retour " de la propriétaire, il se décide à annoncer son retour en personne, à commencer par sa créatrice favorite. Le déjeuner approchant, il lui a préparé un plat, des tagliatelles aux légumes avec un peu de saumon frais, il sait qu'elle ne mange pas grand chose, si ce n'est rien du tout quand on ne l'oblige pas et il n'a pas été présent pendant plusieurs semaines, alors ...
La main sur la poignée de la porte, il sent sa gorge se nouer légèrement, cette impression étrange qu'il risque de gagner ou perdre quelque chose en traversant le passage. Il ne sait pas vraiment à quoi s'attendre avec elle. Une clochette annonce son entrée dans la boutique, je suis derrière, voix sèche et à-priori fatiguée, une moue réprobatrice apparait sur le visage du brun, il n'aime vraiment pas quand elle est dans cet état. Préoccupée par son ouvrage, elle ne daigne même pas tourner la tête, signe des grands jours, il dépose d'abord le plat sur un coin de meuble avant de glisser ses mains sur ses épaules, encore plus frêle que d'habitude, dis-moi, princesa, ça fait combien de jours que tu n'as pas dormi ?
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Re: ( shalia ) violent silence
Ven 30 Aoû 2019 - 10:22
Depuis sa tentative de suicide, Laelia s’était replongée dans le travail avec intensité, ardeur plus importante que celle auparavant, elle passait ses nuits dans la boutique. Les yeux rougis de fatigue, quelques heures de sommeil dans le sang et sa maigre condition physiques, des repas sautés ou sur le pouce, la fleur n’était guère dans les meilleures conditions physique. Malgré les siestes que la brune s’imposait pour ne pas s’évanouir, l’orchidée luttait, s’acharnait et proposait de nouvelles pièces chaque semaine. Lilium se portait bien, très bien même, réputation qui s’était répandue dans tout le monde sorcier et de l’argent en pagaille sur ses comptes, de quoi être plus que fière de sa réussite. Mais voilà : il n’y avait que sa marque pour lui apporter un peu de bonheur ces derniers temps. L’espoir d’un avenir à deux envolé, Laelia avait tenté puis échoué de surpasser cette énième déception. Vie sociable presque inerte, la créatrice se renfermait : c’était à peine si elle voyait son cercle restreint d’amis. Alors, il s’agissait d’une journée comme les autres, ponctuée par le travail et la vente, quelques heures consacrées à la confection de nouveaux vêtements, nouvelle collection ayant fleuri dans sa petite tête, celle qui ne se reposait jamais. Le visage penché en avant et la dentelle déposée sur le comptoir de l’arrière-boutique, Laelia passait presque inaperçue au milieu de ce décor clair : du rose, du beige, quelques tonalités douces et plus contrastées avec le sol. C’était un univers girly et élégant, Lilium, heureuse de cet havre de paix. Puis, un énième tintement de cloche, pour lequel l’orchidée ne se levait pas, signalant sa présence dans les coulisses si l’on avait besoin d’elle. Quelques pas, démarche familière, son monde s’effondrait, si bien que le passage de ses paumes l’électrisait.
Et elle restait figée, immobile, des clous enfoncés dans le derme de ses pieds, la dentelle gisant sur le parquet brillant. La surprise, vue qui se troublait et les palpitations assourdissantes de son organe battant : il était bien là, Sasha, sous ses yeux. Lové dans son dos, les phalanges berçant sa chair meurtrie, cette chaleur après un rude hiver, le feu qui crépitait. Mélange d’émotions et silence déstabilisant, les sens troublés, cet air ahuri étirant ses traits. De quelques pas nerveux, rapide, la féline se levait et virevoltait, les mains tendues pour le pousser au mur, dans un mouvement dépourvu de force. Si ses paumes se resserraient pour former des poings fébriles, Laelia martelait son torse, bien que les tremblements finissaient par s’emparer d’elle. Comme dans les comédies romantiques, l’orchidée aurait pu lui sauter dans les bras, mais c’était une tout autre réalité : l’impression de rêver et que ce n’était guère l’homme qu’elle aimait en face d’elle, qu’il s’agissait d’une farce. « Je ne veux pas me faire duper par du polynectar ! » Souffle coupé et larmes aux yeux, la fleur de Lys éclatait en sanglots en cessant peu à peu de frapper son buste, les mains s’aplatissant et son faciès défiguré par la tristesse s’affaissait. Explosion des sentiments contenus tout ce temps, la barrière sautait, alors que son visage trouvait sa place contre lui. Présence ferme de ses bras autour d’elle, de ce parfum enivrant qui embaumait ses narines, imprégnait son épiderme basané, l’impression de se sentir de nouveau chez elle, entre ses bras.
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Re: ( shalia ) violent silence
Jeu 5 Sep 2019 - 18:26
guess who's back ?
Il ne s'attendait pas à une effusion de joie, il la connait la petite tornade, mais la voir se mettre dans cet état ne fait que confirmer ce que sa tante lui à confier à son sujet, l'inquiétude de la doyenne n'était pas feinte. Le brun laisse la créatrice s’énerver contre son torse, elle extériorise sa frustration et lui, se contente de soupirer. A part pour entrer dans mon coffre, je ne vois pas qui voudrait prendre ma place, c'est vrai, c'est pas qu'il y a de quoi l'envier le Muller. Tempête qui semble perdre en intensité, elle échoue contre le torse réconfortant du brun qui ne maintient le silence, préférant attendre le bon moment. Caresses légère contre ses cheveux, il lui laisse reprendre son souffle, ses esprits avant de finalement éloigner son visage pour l'observer, visage fermé et mine sérieuse. Un mois... je pars un petit mois et ... tu baisses les bras ? Malgré la noirceur qui traverse son regard, ce n'est pas un reproche, juste un triste constat de la réalité. Agneas m'a parlé... elle m'a expliqué ta lettre et ... je ne comprend pas, Lae, pourquoi est-ce que tu as fait ça ? Je pensais que tu avais enfin compris qu'il y a des gens qui tiennent à toi, que tu vaux plus que ... que ce qu'on a toujours voulu te faire croire. Il y a de la déception dans ses iris, il voulait le meilleur pour elle, il à tout fait pour qu'elle se sente mieux, pour la mettre en selle, pour qu'elle réalise ses rêves et elle, elle abandonne sans même essayer.
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Re: ( shalia ) violent silence
Jeu 5 Sep 2019 - 19:04
L’on disait souvent que les retours inattendus cachaient constamment quelque chose : à en juger par les prunelles sombres du brun, Laelia sentait qu’un sujet le tourmentait. Parce qu’ils n’avaient pas de secret l’un pour l’autre, l’avantage (ou l’inconvénient) de s’être faufilé dans ses souvenirs, d’avoir farfouillé dans sa tête afin de l’aider, soulager ses peines. Lovée contre lui, le souffle court et le visage rougi par les sanglots, tout comme l’humidité ravageant son faciès, l’orchidée mouvait à peine pour plonger son regard dans le sien. Différence considérable des tailles, les amants maudits se fixaient, sans se lâcher des yeux, proximité réconfortante tout comme apaisante, jusqu’à ce que ses propos aient un effet assassin. Muette, comme à son habitude lorsqu’il la confrontait à ses erreurs, Laelia se jouait mystérieuse, secrète, les pulpes pincées entre elles. Les prunelles sèches et son corps immobile, elle se laissait bercer par les caresses de Sasha contre sa chevelure épaisse, son souffle frappant son minois malgré la dureté des mots, cette déception inédite qu’il affichait, exposait face aux éclats de son essence brisée. « Je… Je n’ai pas d’excuses, je… » Elle en perdait ses mots, la belle, confuse et mal à l’aise, une pointe d’anxiété faisant trembler sa voix basse. « Je n’ai pas baissé les bras ni abandonné, regarde où j’en suis avec Lilium… Je gagne un smic par minute, j’enchaîne les ventes, les clients du monde et une nouvelle collection qui arrive… » Il était vrai que l’empire Lilium ne cessait jamais de se développer, d’attirer les acheteurs du monde, son visage dans les magazines, sur les bâtiments, le bout des lèvres. Mais au fond, Sasha ne parlait pas réellement de ça, mais plutôt de cette estime sur laquelle ils avaient tous deux travaillé, un travail qui s’était effondré, le temps d’une soirée. « Je sais, Sha, je sais… Je me suis sentie tellement mal ce soir, que j’ai agi… Je sais que c’était idiot, je regrette, je suis désolée. » Pour tout, d’avoir manqué de ruiner ce temps consacré à son amour de soi, sa confiance et surtout pour cet acte irréfléchi, impulsif, la culpabilité dans le regard, les prunelles troublées, déstabilisées. « Pourquoi est-ce que tu es revenu, Sasha ? » Au milieu de ce chaos, de cette obscurité, ils ne se lâchaient jamais du regard, Sasha et Laelia, ce lien éternel entre eux, fil rouge liant leurs âmes, soulagées de retrouver sa jumelle, les voix proches des murmures.
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Re: ( shalia ) violent silence
Jeu 19 Sep 2019 - 20:31
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Il l'écoute, il est doué pour écouter Sasha, plus qu'on ne l'imagine. C'est une épaule solide, un repère qui ne s'évanouit jamais, un homme de confiance loyal et fidèle, c'est pour ça qu'il ne l'engueule pas comme il voudrait le faire, il se contente d'être là, d'attendre sa version, son explication, mais ce n'est pas suffisant pour lui. Il espérait plus, il avait confiance en elle, il la voyait tellement plus forte que ça. Tête qui se secoue, déception visible, il soupire en s'éloignant un rien de la fleur, Londres n'est qu'à un jet de pierre, tu pensais que je ne reviendrais jamais ou quoi ? curiosité dans ses Iris, il n'a jamais laissé entendre qu'il ne reviendrait pas à Inverness, il a beaucoup d'amis qui sont ici, sa famille, il a beau vivre à Londres, son cœur est en Écosse. Ma mère s'occupe des enfants, je voulais voir comment tu allais, je pense que je vais t'emmener dîner, oui, un diner c'est une bonne idée il me semble. C'est même nécessaire vu sa tête, elle ne doit pas avoir fait de vrai repas depuis un moment, depuis qu'il est parti. Il est venu pour lui dire qu'il revenait à Inverness, qu'il a décroché un poste à l'université, elle est la première personne à qui il voulait l'annoncer, il voulait partager cette nouvelle avec elle, mais maintenant qu'il a vu son état, il n'est pas sûr que ce soit une bonne idée de lui annoncer maintenant, il va attendre un meilleur moment, peut-être avant le dessert ? Caresse du bout des doigts contre sa joue, le regard qui s'est adoucit, il lui sourit, ce sourire chaleureux, doux et parfois charmeur, prends tes affaires, princesa, je te kidnappe ce soir .
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Re: ( shalia ) violent silence
Jeu 19 Sep 2019 - 21:51
Il n’y avait rien de pire que cette déception lisible dans le regard de son tendre, erreur fatale qu’elle incarnait, le regret mais aussi la honte de lui montrer ça, cette facette. Déçue d’elle, de ce sentiment désagréable que la fleur ressentait, cet air qu’elle connaissait que trop peu chez lui, la déception pure, celle qui lui brisait le coeur, lui faisait monter les larmes aux yeux. Parce qu’il n’y avait que lui qui comptait, malgré les pansements et moments agréables passés, il n’y avait toujours eu que lui, l’évidence, mais trop innocente pour s’en rendre totalement compte. Peut-être même le seul à pouvoir hausser le ton, à lui remonter les bretelles et Laelia l’écoutait, le coeur ouvert, le regard un peu plus faible, honteuse, à la manière d’un animal que l’on disputait, la tête baissée, sans jamais faire marche arrière. « Je pensais que tu m’avais de nouveau abandonné, donc oui, je pensais que tu n’allais pas revenir. Je n’ai jamais eu de nouvelles, ni même de mots, comme quoi tu regrettais. Peut-être qu’au fond, tu t’en fiches de ce qui s’est passé, j’en sais rien, Sasha. Qu’est-ce que je dois penser ? T’es parti, c’est tout. » Haussement d’épaules, sa petite moue s’évaporait lorsqu’il venait caresser sa joue, tendres caresses contre sa peau de pêche, gestes qui lui donnaient le sourire, délicate orchidée qui fleurissait de nouveau, mais tout aussi responsable de cette rupture. « Je vais prendre mes affaires. » Enlacement des enveloppes, des essences, la créatrice reculait, claquement assourdissant de ses talons contre le sol, électrisante. Affaires rapidement récoltées, elle se recoiffait légèrement et fermait le commerce une fois à l’extérieur. Le soleil, bien moins chaud qu’il y a quelques semaines, réchauffait sa peau, même si la soirée approchait à grands pas, octroyant un doux coucher de soleil. Habitude d’enlacer ses doigts aux siens, Laelia tendait légèrement ses extrémités mais reculait à la dernière minute, se contentant d’avancer, même si ce manque de proximité ne leur ressemblait guère. Restaurant en approche, ils étaient installés dans un coin tranquille, restaurant chic avec une musique d’ambiance plutôt romantique, musiciens souriants, passionnés, quelques tintements de verres en fond. Une belle ambiance Italienne. « Je vais prendre un verre de rosé… » Ventre qui gargouillait, Laelia détenait une faim monstrueuse, les entrailles qui se tordaient et se retournaient. Le repas commandé, son menton trouvait refuge dans le creux de sa paume chaude, les mirettes céruléennes rivées sur son partenaire. « Ça me rappelle notre séjour en Italie. » En attendant le repas, elle buvait une gorgée de son alcool et finissait par se lever, par invitation d’un serveur, proposant au duo de danser afin de rendre l’attente plus agréable. Les paumes enlacées, Laelia l’emmenait, glissant ses mains sur ses épaules fortes, lentement, faible pression, proche de la caresse : première approche plus sensuelle et les regards qui s’accrochaient éternellement, ce même sourire, les corps s’accordant au rythme de la musique. « Tu es magnifique… »
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Re: ( shalia ) violent silence
Mar 1 Oct 2019 - 19:53
guess who's back ?
Elle est touchante la jolie avec sa fragilité, la honte lisible dans ses mimiques, il a toujours vu au-delà des apparences, par-delà sa froideur, il connait ses faiblesses mais ne pensait pas qu'elle serait tourmentée à nouveau par les fantômes du passé. Un passé qu'il pensait enterré depuis bien longtemps. Je suis partit pour le travail, j'ai été débordé entre les journées de boulot et les enfants, mais ... si je me souviens bien, tu ne m'as pas appelé non plus, il n'y a aucune once de reproche dans sa voix, ni même dans son regard, il essaie de lui ouvrir les yeux, comment peut-il savoir qu'elle lui en veut d'être partit si elle ne dit rien.
Il lui propose d'aller manger, non, il l'oblige à aller manger parce qu'elle en a besoin. Attentivement, il détaille sa silhouette tandis qu'elle s'éloigne pour prendre ses affaires, affinée, amaigrie, frêle et fragile, elle parait presque fantomatique dans son arrière boutique. Ils ne sont jamais bien loin l'un de l'autre, proximité des corps qui devient presque douloureuse alors que les dermes ne se frôlent pas, plus. Distance nécessaire, un cordon sanitaire qu'ils s'imposent, inutile d'enfoncer un nouveau couteau dans la plaie.
Petit restaurant Italien bien tranquille, une table dans un petit coin les accueille, petite ambiance romantique et cosy, c'est agréable de se poser entre adulte. Et moi un Negroni, un peu plus fort que le rosé de la brune, plats commandés, elle glisse sa main dans celle du brun, contact rassurant, agréable qui le fait sourire. C'était bien l'Italie, un bon souvenir, un tendre souvenir, un souvenir qu'il chérit encore aujourd'hui.
Le pas léger suite à la suggestion d'un serveur, les voilà qu'elles dansent les deux âmes morcelées, corps qui se rapprochent, se frôlent, les mains dans le dos de la créatrice, pression légère, caresses subtiles, tu n'es pas mal non plus, réponse qui peut sembler toute faite, mais qu'il pense le plus sincèrement du monde. On pourrait y retourner... À Venise, si ça te dit? Parce que c'était bien Venise avec elle, il y a encore tellement de choses à explorer, tellement de lieux qu'ils n'ont pas pu voir la première fois. Tout voyage est toujours plus beau en bonne compagnie.
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Re: ( shalia ) violent silence
Mar 1 Oct 2019 - 21:14
« Personne n’a appelé… Et c’est ça qui me fait mal. » Les yeux humides, réalité qui lui faisait l’effet d’une gifle, d’un coup de poing : parce qu’avec un tel lien, une alchimie de la sorte, elle ne pensait pas que ceci arriverait. « On était si… Si… Puis, plus rien. J’ai eu l’impression que ce n’était rien pour toi, nous. » La voix faible et le changement de sujet obligatoire, Laelia ramassait ses affaires, l’air abattu, cette moue douloureuse au visage. Reflet du chaos intérieur, la brune soupirait, fébrile, constamment, lorsqu’il s’agissait de lui, l’homme qu’elle aimait. Arrivés au restaurant et installés aussi rapidement par un serveur souriant, à l’accent prononcé, Laelia demandait un verre de rosé, sa boisson de prédilection, avant d’enlacer sa main, glissant contre la chaleur de sa paume, jusqu’à ses veines de poignet puis les doigts remontaient, dans des cajoleries délicates. Ses doigts passaient sur l’intérieur, dessinant quelques ronds dedans, du bout des extrémités, jusqu’à nouer les mains ensemble, tendrement, avec affection. Premier contact entre ces deux essences amochées, si bien que les premiers frissons parcouraient son épiderme basané, le même sourire irradiant aux lèvres. Ils reprenaient facilement place dans leur bulle, Laelia et Sasha, c’était à peine s’ils percevaient les bruits extérieurs, l’univers autour d’eux pouvait bien s’effondrer, qu’ils ne s’en rendraient pas compte. Suite à l’invitation du serveur, ils se levaient pour prendre place sur la piste de danse, au milieu d’autres couples ou amis qui valsaient, virevoltaient selon les rythmes donnés par l’orchestre. Les bras autour de ses épaules, malgré la différence de taille, l’orchidée ne le lâchait pas du regard, fin sourire figé sur ce visage angélique. Lentement, Sasha caressait son dos, jusqu’à exercer quelques pressions sur ses muscles, sa peau facilement détectable au travers de sa belle robe fluide. « Je veux bien qu’on y retourne. » Proposition qui la flattait. « Il y a tellement à visiter. » Du point de vue historique, des monuments et même des magasins, restaurants… Un projet qui lui faisait envie. Alors que la mélodie changeait et qu’il la faisait virevolter, la ramenant contre lui, la Texane le regardait, de ses prunelles céruléennes, avant de déposer son front contre sa mâchoire, hissée sur la pointe de ses pieds, malgré ses talons aiguilles. Étreinte ferme, puissante, de peur qu’il s’envole. « Tu m’as tellement manqué… » Les mots qui lui faisaient mal à la gorge et le visage qui se détachait, pour le regarder, intensité de l’échange visuel, les doigts caressaient sa nuque, sentiments indescriptibles.
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Re: ( shalia ) violent silence
Mar 15 Oct 2019 - 11:50
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Nous. C'est toujours tellement compliqué pour lui, il n'est pas à l'aise avec les idées de sentiments, de relation ou d'appartenance. Il se laisse vivre, il ne cherche pas d'explication, jamais, alors forcément quand elle parle d'un nous ça lui fait bizarre. Il se demande s'il a fait quelque chose de mal, de travers, il aurait peut-être mieux fait de garder ses distances dès le départ, mais jamais il n'aurait imaginé qu'il puisse la rendre malheureuse à ce point. Mal à l'aise, il préfère ne pas répondre, laisser en suspens, plutôt que de lui donner une réponse dont il ignore tout.
Une fois arrivés au restaurant, l'ambiance semble se détendre, elle retrouve un brin de sourire et ça le soulage, Sasha, parce qu'il n'aime pas ce sentiment de malaise qui grandissait entre eux sur le chemin. Quelques pas de danses plus tard, il lui propose de retourner à Venise, cette ville qui les avait tout deux séduite et elle accepte avec cette lueur dans le regard, l'envie et le plaisir mêlés. On organisera ça quand tu auras un peu de temps libre, sourire accroché au coin des lèvres il l'observe du coin de l'oeil, le petit corps tendu de la créatrice se cale contre le sien, son front contre sa mâchoire carrée, un léger frisson qui parcourt sa nuque avant qu'il ne pose un baiser contre son front avec une petite touche de bienveillance, ce n'était que trois petites semaine cariño, mais je suis content d'être revenu. Je me sentais un peu trop seul à Londres, je vais pourvoir reprendre mes habitudes et les enfants seront mieux ici aussi. Parce qu'il ne les a pas voulu ses enfants, mais qu'il les aime de tour son coeur, il fait désormais tout en fonction deux, le travail, les activités, la vie sociale, tout est calqué sur la vie et les besoins des deux minis gnomes.
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Re: ( shalia ) violent silence
Mar 15 Oct 2019 - 12:09
Toujours ce sentiment dans la poitrine, celui du malaise, de la pudeur, teintée de non-dits et d’éléments dissimulés tandis que sa petite tête brune fonçait droit dans un mur. Blessée par cette distance, ces semaines d’absence durant lesquelles la créatrice avait tenté de l’oublier, jouant avec certaines coeurs, alors qu’il trottait dans son esprit, Sasha. Bien que, ce ressenti de sens unique martelait son esprit meurtri, il ne disait rien, comme à chaque fois qu’elle tentait de s’ouvrir, d’être plus accessible et moins glaciale, froide, renfermée. Alors, résolution nouvelle apparaissant dans son esprit, Laelia se taisait, rendant muet ses ressentis, cette poupée de glace, pudique, remplie de sensations contradictoires, le palpitant à vif, heurté, blessé de coups, de stigmates suintants. Enlacés, au milieu de ce restaurant, la Texane retrouvait le sourire, bercée par la simplicité du moment, de ce baiser contre son front tiède, des corps qui se retrouvaient jusqu’à s’habituer à nouveau à celui de l’autre, dans des étreintes fortes, les risettes omniprésentes, accrochées aux lèvres, illuminant les regards, les faciès. Lentement, ils terminaient la danse, sans jamais cesser de se parler, de se confier et de laisser s’écouler les longues conversations, comme pour rattraper le temps perdu, autour d’un bon repas, d’une soirée prolongée chez l’orchidée, en compagnie des cochons. C’était ainsi que les âmes écorchées s’étaient retrouvées, similitude d’anciennes soirées ensemble, le rire au bord des lèvres, la chaleur de l’un contre l’autre et toujours cette complicité qui ne s’éteignait jamais, éternelle flamme brûlant dans les entrailles.