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out on a cold road - lubia
Mar 22 Oct 2019 - 12:49
Dans une autre vie, Oswald Burgess fêtait Halloween. Il ne s'intéressait absolument pas au folklore attaché à cette célébration païenne, il aimait simplement avoir un prétexte de plus pour faire la fête - et il aimait bien les déguisements, aussi. Depuis sa jeunesse, il sortait cette nuit-là, entouré d'amis, pour faire trembler les rues de ses cries de joie et faire frémir quelques jeunes filles pour mieux les réconforter ensuite. Sasha et lui se lançaient dans une compétition de blagues plus stupides les unes que les autres, qui impliquaient très souvent de la nourriture ou de la crème à raser. Depuis sa morsure, il participait aux festivités avec moins d'enthousiasme, mais il appréciait toujours l'esprit fêtard et taquin qui s'emparait de la communauté sorcière à cette date. En vieillissant il s'était même rendu compte qu'il aimait cette période automnale, ses couleurs, ses odeurs, la décoration. Il autorisait même ses employés du Filet à se déguiser le soir d'Halloween.
C'était un million d'années auparavant.
Ce matin, en constatant le décor dans les rues de Myrddin, Oswald avait eu la désagréable pensée que cette fête était appréciée des enfants. Murphy n'y tenait pas plus que cela, elle n'avait même pas évoqué de décorer la maison pour l'occasion, mais ils avaient décidé d'avoir des enfants. Cette promesse semblait si loin désormais, pourtant l'Anglais s'y accrochait douloureusement. Peut-être qu'un jour il aurait l'occasion d'emmener ses enfants dans les rues pour célébrer cette date ? L'espoir ridicule lui pinçait le coeur. Il lui était difficile de se projeter aussi loin, dans une vie paisible. Il avait poursuivi sa journée aux Trois Corneilles en s'efforçant de ne plus y penser, dans son mutisme habituel.
La soirée s'éternisait, McKenzie ayant décidé que la boutique fermerait plus tard. Des clients venaient faire des achats de dernière minute pour ensorceler leurs citrouilles ou préparer des bonbons aux effets éphémères. Quand Oz put enfin fermer la porte des Trois Corneilles, il faisait complètement nuit. La rue était illuminée faiblement de feux follets. Malgré le bruit ambiant, le monde déjà présent et les odeurs de confiseries, quelque chose interpella le lycan. L'odeur de Lubia. Il savait la sentir quand elle était proche désormais, grâce aux entrainements qu'elle lui avait donnés pendant des mois. Il ne l'avait pas revue depuis son arrestation, qui bousculait probablement beaucoup de choses dans leur relation secrète. Manquant de lâcher sa baguette de surprise, Oswald termina rapidement les sortilèges de protection de l'échoppe avant de distinguer la silhouette de Lubia qui s'en allait, dans le reflet de la vitrine. Sans réfléchir, il s'élança à sa poursuite. Ce ne fut qu'après plusieurs mètres et quelques passants bousculés qu'il put la saisir par le poignet. Lubia ! Sa poigne était résolument plus faible qu'avant. Bien des choses avaient changé.
C'était un million d'années auparavant.
Ce matin, en constatant le décor dans les rues de Myrddin, Oswald avait eu la désagréable pensée que cette fête était appréciée des enfants. Murphy n'y tenait pas plus que cela, elle n'avait même pas évoqué de décorer la maison pour l'occasion, mais ils avaient décidé d'avoir des enfants. Cette promesse semblait si loin désormais, pourtant l'Anglais s'y accrochait douloureusement. Peut-être qu'un jour il aurait l'occasion d'emmener ses enfants dans les rues pour célébrer cette date ? L'espoir ridicule lui pinçait le coeur. Il lui était difficile de se projeter aussi loin, dans une vie paisible. Il avait poursuivi sa journée aux Trois Corneilles en s'efforçant de ne plus y penser, dans son mutisme habituel.
La soirée s'éternisait, McKenzie ayant décidé que la boutique fermerait plus tard. Des clients venaient faire des achats de dernière minute pour ensorceler leurs citrouilles ou préparer des bonbons aux effets éphémères. Quand Oz put enfin fermer la porte des Trois Corneilles, il faisait complètement nuit. La rue était illuminée faiblement de feux follets. Malgré le bruit ambiant, le monde déjà présent et les odeurs de confiseries, quelque chose interpella le lycan. L'odeur de Lubia. Il savait la sentir quand elle était proche désormais, grâce aux entrainements qu'elle lui avait donnés pendant des mois. Il ne l'avait pas revue depuis son arrestation, qui bousculait probablement beaucoup de choses dans leur relation secrète. Manquant de lâcher sa baguette de surprise, Oswald termina rapidement les sortilèges de protection de l'échoppe avant de distinguer la silhouette de Lubia qui s'en allait, dans le reflet de la vitrine. Sans réfléchir, il s'élança à sa poursuite. Ce ne fut qu'après plusieurs mètres et quelques passants bousculés qu'il put la saisir par le poignet. Lubia ! Sa poigne était résolument plus faible qu'avant. Bien des choses avaient changé.
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Re: out on a cold road - lubia
Mer 23 Oct 2019 - 12:59
Si tu avais grandi dans l'espace anglo-saxon, t'aurais probablement adoré Halloween, adolescente. Trop joueuse et prête à faire des mauvais coups pour être vraiment honnête, partante pour toutes les conneries du monde (tout prétexte serait le bon). Consciente du phénomène parce que t'as pas grandi sous une pierre non plus, tu as pu observer le phénomène avec un plaisir non-feint l'an dernier. Ça t'a plu, ça a charmé une part de toi qui ne sera jamais trop vieille pour les mauvais plans - donc ce soir, tu profites de l'accalmie relative dans les dossiers au bureau pour libérerton esclaveta stagiaire @Jaïna MacLeòid. Faut dire que c'est son anniversaire en plus, et que tu n'es pas un (véritable) monstre. Pour une rare fois, c'est le front asiatique qui s'est enflammé. T'as donc salué ton collègue chargé des tractations avec Tokyo d'un royal majeur avant de plier bagages, transplanant directement dans Mirddin Wylt. L'ambiance t'assaille, tout comme l'humeur festive des enfants et de leurs parents qui font leurs dernières emplettes avant de lancer les festivités. Riant, tu attrapes un serre-tête décoré d'oreilles de chat qu'un vendeur te tend, le payant avant de te couronner. Tirant ton téléphone de la poche intérieure de ton veston, tu t'apprêtes à proposer à ta copine de te rejoindre pour une séance de voyeurisme urbain - et tu t'arrêtes net.
Tu ne sais pas ce qui a attiré ton regard. Le costume du gamin est terriblement ordinaire, quand on y songe, et ce n'est pas le premier déguisement de lycan que tu croises. Pourtant, ça te pince le coeur - parce qu'il semble avoir choisi son accoutrement par passion davantage que par volonté de faire peur. Lèvres pincées, tu l'observes s'éloigner avec sa mère, lui parlant d'une petite voix excitée des phases de la lune. Doigts passés dans tes cheveux d'un geste machinal, automatique - lisser la coquille lorsque l'âme tressaille de mélancolie. Not a good time for wolves, tu le sais - t'as trimé dur et menacé quelques juristes clef pour faire monter le dossier d'un certain lycan en haut de la liste pour la réouverture des cas aptes à être réinsérés en société. Because his loved one is too kind to be left alone, as-tu répliqué lorsqu'un fonctionnaire a haussé le sourcil à ta demande, avant de lui murmurer à l'oreille que t'étais au courant, pour son petit trafic. Ginger, que tu l'avais appelée en la rencontrant de façon (pas tout à fait) honnête, il y a près d'un an. Rapprochées par la force des choses et par ta volonté obstinée de ne pas la laisser seule lorsque sonidiot decopain s'est fait attraper, tu l'as prise sur ton bateau quelques fois, au large de sa maison trop grande pour une âme en peine. Par empathie, et un étrange sens du devoir coupable - la culpabilité des survivants. Premier lycan avec lequel tu avais tissé des liens réels, rencontres secrètes au cours desquelles vos instincts s'affutaient mutuellement - en enseignant, tu as appris.
Three crows. Iris se posant sur la façade du bâtiment, l'intérieur sombre dévoilé par les carreaux dont la netteté relative ajoute à l'air ésotérique de l'endroit, même dans un quartier sorcier. Tu sens sa présence, réflexes affutés par la proximité travaillée au fil des mois et les secrets partagés. T'imagines l'humiliation, pour un être d'orgueil la compassion en la matière n'est pas si difficile. ебать. Il ferme la boutique plus tôt et t'es totalement à découvert comme une débutante. Oreilles de chat sur la tête, tu te détournes, fendant la foule à longues enjambées. « Lubia! » Le réconfort d'entendre sa voix, ou sa faiblesse de préhension? Tu soupires longuement avant de te retourner, une vague d'émotions contradictoires t'assaillant. Douceur d'une amitié ambiguë, paranoïa d'interagir avec quelqu'un qui travaille à présent pour l'unité de capture des loups-garous ... Marée montante de compassion pour les blessures à l'âme que tu devines. Toujours, cette électricité tactile. But it's so weak. « Oz ... », murmures-tu, avant de réaliser que ton accoutrement doit sembler stupide. Lui adressant un sourire désolé comme si tes oreilles étaient prioritaires à l'échelle de vos soucis, tu les désignes. « Sorry. We don't celebrate Halloween in Ukraine ». Joues creusées sous l'impulsion de la tension dans ton visage, tu te passes une nouvelle fois la maIn dans les cheveux. « You weren't supposed to see me ». Qu'est ce qu'on dit, dans ce genre de situation? Sorry you got caught and I'm still running? Tourner le fer dans la plaie et en créer d'autres, oui. How are you? Comment semble-t-il? Affaibli. Probablement l'ego salement amoché du fait de sa nouvelle situation, même si être vendeur lambda doit surpasser Azkaban (de peu). Si rare, que tu ne saches pas quoi dire. Des années d'expérience à menacer, soudoyer, charmer t'ont préparée à tout, sauf à ça. Survivor's guilt. Et pourtant, une once de tendresse qui n'a jamais disparu. T'as envie de le serrer dans tes bras et de le gifler pour s'être fait prendre. We could've been a pack god fucking damn it. Tes prunelles d'acier cherchent les siennes, si similaires. Vague d'honnêteté de ressentis confus, et tu parles enfin à nouveau. « Are you back? » Or are bits and pieces of you still lost there?
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Re: out on a cold road - lubia
Mer 23 Oct 2019 - 17:07
Cela faisait environ un an qu'Oswald connaissait Lubia, mais elle faisait partie de ces rencontres qui semblaient exister depuis une éternité. Leur relation avait changé de visage à de nombreuses reprises, explorant toute la palette des émotions, de la rancoeur au flirt, en passant par la curiosité, la méfiance, la confiance, l'amitié. Elle restait unique dans sa vie, et quelque chose soufflait à l'Anglais que ce n'était pas uniquement lié à sa nature lycanthrope. Quoiqu'il en était, malgré tous les bouleversements, une chose ne changeait pas : la sensation d'électricité douce qui le parcourait lorsqu'il la touchait. Même s'il ne serrait vraiment pas son poignet, Lubia accepta de se retourner en murmurant son prénom. Oz la lâcha au bout de quelques secondes, par convention.
Ce ne fut que face à elle qu'il remarqua les oreilles de chat. Les sourcils froncés, il lança à l'Ukrainienne un regard perplexe et désapprobateur. She's certainly not a cat. Le sourire coupable de la sorcière n'arrangea pas la situation. Sorry. We don't celebrate Halloween in Ukraine expliqua-t-elle tout en conservant le serre-tête. Well maybe it's a good thing. Il n'aimait pas. Cela ne lui allait pas du tout, d'autant plus dans ces circonstances, quand il avait dû la rattraper comme si elle refusait de le voir après tout ce qui s'était passé. I don't mind, marmonna-t-il, trop fatigué pour débattre. You weren't supposed to see me, reprit Lubia, passant une main dans ses cheveux. La tension se lisait sur son visage. Elle semblait mal à l'aise. Ignorant si cela lui faisait plaisir ou non, Oswald haussa les épaules. I didn't. I felt you. Il n'avait plus besoin de la voir pour savoir qu'elle était là, désormais. Ils ne pourraient jamais être des étrangers.
Le silence s'installa, ce qui était rare avec la sorcière. L'Anglais ne trouvait pas cela dérangeant, peut-être parce qu'il ne se passait pas grand chose en lui : le silence lui était familier. Et réconfortant, en un sens. What could we possibly say, anyway ? Les yeux d'acier se croisèrent. Are you back ? Un rictus amer effleura les lèvres d'Oz. Lubia savait très bien qu'il n'était plus le même. Not really, répondit-il avec une étonnante honnêteté. Elle pouvait comprendre. Il n'avait pas besoin de porter de masqueou d'oreilles de chat en sa présence.
Avec un soupir, le sorcier mit les mains dans les poches pour y trouver du courage. Les pensées se bousculaient dans son esprit. I... don't know what to say. I missed you ? I'm sorry ? Do you plan on ghosting me now ? I suppose you know everything ? L'arrestation, oui, puisque c'était très public. La libération, probablement, puisqu'elle n'était pas surprise de le voir dehors. L'incident de mai dans sa cave ? Peut-être pas car l'enquête n'avait pas été concluante, mais Lubia avait peut-être des oreilles bien informées au Ministère - ou alors elle l'avait deviné malgré les efforts de l'Anglais pour lui cacher cette information. Guess I wasn't a good student after all, chuchota-t-il alors que des passants les contournaient. Elle lui avait appris tant de choses sur lui-même, sur ses atouts, sur ce qui vivait en lui. L'un des buts de leurs entrevues était de devenir encore meilleur pour se cacher... Il était le loup noir de la meute, celui trop faible pour survivre.
Ce ne fut que face à elle qu'il remarqua les oreilles de chat. Les sourcils froncés, il lança à l'Ukrainienne un regard perplexe et désapprobateur. She's certainly not a cat. Le sourire coupable de la sorcière n'arrangea pas la situation. Sorry. We don't celebrate Halloween in Ukraine expliqua-t-elle tout en conservant le serre-tête. Well maybe it's a good thing. Il n'aimait pas. Cela ne lui allait pas du tout, d'autant plus dans ces circonstances, quand il avait dû la rattraper comme si elle refusait de le voir après tout ce qui s'était passé. I don't mind, marmonna-t-il, trop fatigué pour débattre. You weren't supposed to see me, reprit Lubia, passant une main dans ses cheveux. La tension se lisait sur son visage. Elle semblait mal à l'aise. Ignorant si cela lui faisait plaisir ou non, Oswald haussa les épaules. I didn't. I felt you. Il n'avait plus besoin de la voir pour savoir qu'elle était là, désormais. Ils ne pourraient jamais être des étrangers.
Le silence s'installa, ce qui était rare avec la sorcière. L'Anglais ne trouvait pas cela dérangeant, peut-être parce qu'il ne se passait pas grand chose en lui : le silence lui était familier. Et réconfortant, en un sens. What could we possibly say, anyway ? Les yeux d'acier se croisèrent. Are you back ? Un rictus amer effleura les lèvres d'Oz. Lubia savait très bien qu'il n'était plus le même. Not really, répondit-il avec une étonnante honnêteté. Elle pouvait comprendre. Il n'avait pas besoin de porter de masque
Avec un soupir, le sorcier mit les mains dans les poches pour y trouver du courage. Les pensées se bousculaient dans son esprit. I... don't know what to say. I missed you ? I'm sorry ? Do you plan on ghosting me now ? I suppose you know everything ? L'arrestation, oui, puisque c'était très public. La libération, probablement, puisqu'elle n'était pas surprise de le voir dehors. L'incident de mai dans sa cave ? Peut-être pas car l'enquête n'avait pas été concluante, mais Lubia avait peut-être des oreilles bien informées au Ministère - ou alors elle l'avait deviné malgré les efforts de l'Anglais pour lui cacher cette information. Guess I wasn't a good student after all, chuchota-t-il alors que des passants les contournaient. Elle lui avait appris tant de choses sur lui-même, sur ses atouts, sur ce qui vivait en lui. L'un des buts de leurs entrevues était de devenir encore meilleur pour se cacher... Il était le loup noir de la meute, celui trop faible pour survivre.
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Re: out on a cold road - lubia
Dim 27 Oct 2019 - 14:06
Accoutrement légèrement ridicule, surtout amusant, dont tu prends conscience avec une mine d'excuse, comme si tes mots suffisaient à expliquer ta présence. « You weren't supposed to see me ». Haussement d'épaules - tu vois tout. Les changements imperceptibles à l'oeil nu, question de sensations. Vous avez été assez proches pour que tu constates les nouvelles variations. « I didn't ». Of course you didn't. Because I taught you. Et ça pourrait te mener à ta perte, t'en as douloureusement conscience. Silence tendu, peine tissée de la joie mélancolique de le revoir. « Are you back ? » Amertume partagée. « Not really ». Tu hoches la tête. Tu comprends mieux que tu voudrais l'admettre - t'as jamais été à Azkaban, mais t'as été enfermée. Attachée. Torturée.Defiled.Oz le sait, tu lui as expliqué ce qu'on t'a fait en Bulgarie. « I... don't know what to say. » Tu ris, un rire aigre mais sincère. « Join the club, I'm the president. We meet on tuesdays ». Peinée. « I suppose you know everything ? » Tu hoches la tête, sans vouloir entrer dans les détails. I know enough. L'arrestation, les rumeurs selon lesquelles il aurait mordu quelqu'un - tu serais la dernière à le juger en la matière, ayant commencer à trouver une forme étrange de paix face à l'idée. Aurais-tu été aussi paisible si tu avais fait de ton amour une lycane? Now's not the time to lose ourselves in conjectures. « Guess I wasn't a good student after all ». Les murmures te fendent un peu le cœur. Chuchotements, poigne faible.
La tristesse se lace dans ton regard, sans pitié - parce que tu songes à ce qui vous a liés. Drague, blagues, retours rapides, entraînements physiques et psychologiques pour faire ressortir les instincts trop bridés du lycan. He must still be in there, somewhere. Tu fais non de la tête, et fiches ton regard dans le sien, de l'air le plus autoritaire qui soit. « Maybe I was a shitty teacher ». And yet, here we are - he's the one in shackles and I'm running free. Tu voudrais le rassurer, lui dire que tout ira bien, que tu vas l'aider, que tu peux t'occuper de son cas - mais vous n'êtes pas dans un conte de fées. Ici, on paie pour nos crimes (those who get caught, anyway) et le mieux que tu pouvais faire, c'était de faire avancer son dossier plus rapidement en menaçant les bonnes personnes. Les petites semaines passées à Azakaban se seraient rapidement transformées en longs mois - qui sait ce qui en serait sorti? An empty shell of a man. Surtout, tu ne sais plus si tu peux lui faire entièrement confiance. Tu connais trop bien les méthodes de celui qui l'a attrapé - tu l'évites comme la peste mais tu dois interagir avec lui lorsque tu le croises. Le passé slave partagé, et le désir de paraître normale face à lui. Lorsque vous avez été enfermés dans le même ascenseur, tu fantasmais de lui faire prendre un bain de soleil, à l'enculé. À présent, tu le dépècerais toi-même et tu le laisserais brûler. « I'm sorry to ask you like this, Oz ». Le surnom qui roule sur ta langue, accents de l'est - tu n'oses pas lui servir son surnom russe. Pretty boy. La légèreté n'est plus de mise ici. « But I need to know, and we both know I'll find out eventually anyways », fais-tu d'une voix neutre, lui décochant un regard métallique d'avertissement. Il a été ta proie, ton ami, ton pupil - now he's a potential loose cannon. Vous êtes à découvert, et en public. Tu ne prononceras pas les mots, mais le lycan en face de toi est assez intelligent pour comprendre l'information que tu cherches à savoir. To save your own skin, just how much are you telling those who are hunting us down?
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Re: out on a cold road - lubia
Mar 29 Oct 2019 - 17:05
Regards meurtris qui se parlaient sans bruit. Lui aussi était un loup brisé, désormais. Arriverait-il un jour à remonter le long de la chaîne alimentaire comme elle l'avait fait ? Compréhension tacite, douloureuse, honteuse, entremêlée d'émotion. De se revoir, d'avoir été séparés par l'incident. D'être encore plus proches qu'avant et encore plus éloignés. Quand Oswald confia ne pas savoir quoi dire, lui aussi bien plus lugubre que d'ordinaire, le rire aigre de la lycane le fit frissonner. Join the club, I'm the president. We meet on tuesdays. La blague ne lui effleura même pas l'esprit. Il ne comprit que son chagrin. I suppose you know everything ? Hochement de tête. Ils n'entreraient pas dans les détails. Pas maintenant. Il semblait à l'Anglais que leurs retrouvailles étaient à la fois impossibles et profondes. La présence d'une personne qui savait tout sur lui ne le réconfortait pas autant qu'il l'aurait imaginé. La solitude lui enserrait le coeur depuis son retour. Aveu chuchoté sur son échec à leurs leçons secrètes. Lubia le fixa d'un air plus sérieux. Maybe I was a shitty teacher. Maybe it was too late anyway. Maybe I was doomed to be a lame wolf. Soupir glacé qui traversait tout son corps fatigué. Le souvenir de leur dernier rire lui semblait irréel. Il donnerait cher pour retourner à leurs premières entrevues, innocentes, légères.
I'm sorry to ask you like this, Oz. La voix grave le ramena à la réalité. Les yeux bleus se mêlèrent. But I need to know, and we both know I'll find out eventually anyways. Dans la précipitation pour la rattraper dans la rue, l'Anglais avait oublié la délicatesse de leur relation à présent. Elle n'était pas toujours pas déclarée, et lui était devenu un informateur pour les Aurors, en lien avec l'Unité de capture. Si on découvrait qu'il connaissait son secret sans la dénoncer, il serait probablement de retour en prison. I'd ask the same if I were in your shoes, répondit le sorcier avec un rictus amer. Il imaginait parfaitement ce qu'il ressentirait à sa place : et clairement, il ferait tout pour éviter Lubia, quitte à tirer une croix sur leur amitié. Dans la foule, en pleine rue passante, il se montra prudent et s'approcha tout contre elle de sorte à murmurer à son oreille. No one knows. I didn't rat you out. Le serment inviolable l'en empêchait. Il pourrait mourir s'il révélait le secret de la louve, et le Fidelitas dont il était le gardien renforçait la solidité de son silence. C'était lui qui avait demandé cette précaution, suivi par Lubia lorsqu'elle avait voulu impliquer Abigail dans la confidence, et aujourd'hui ce serment ne lui était plus utile. Il protégeait pleinement l'Ukrainienne, tandis que lui avait été trouvé par la justice magique.
Ils pourraient s'attarder sur toutes les raisons de sa loyauté et sur les risques qu'ils encouraient l'un et l'autre désormais, mais l'Anglais ne s'en sentait pas la force. Il était lâche. Il n'avait pas envie que Lubia disparaisse. Elle était, maintenant plus que jamais, un élément essentiel à sa survie. Nerveux, Oz tendit une main vers elle comme pour reprendre son poignet. But now we... Un frisson interrompit son geste. Il avait brusquement froid, lui qui était toujours chaud. Une sensation atroce s'emparait peu à peu de sa colonne vertébrale, comme une caresse lacérante. Il comprit ce qui se passait avant même d'être capable de le formuler en pensée. La foule se mit à paniquer et des cris déchirèrent la ruelle peu éclairée. Des Détraqueurs approchaient. Did you... ?! cracha le lycan, à bout de souffle. Son regard sur Lubia se fit terrorisé. Il se jeta sur elle dans un grognement désespéré, persuadé qu'elle était responsable de ce cauchemar qui recommençait. WHY ?! Comment pouvait-elle lui faire ça ? Avait-elle peur qu'il la dénonce ?
I'm sorry to ask you like this, Oz. La voix grave le ramena à la réalité. Les yeux bleus se mêlèrent. But I need to know, and we both know I'll find out eventually anyways. Dans la précipitation pour la rattraper dans la rue, l'Anglais avait oublié la délicatesse de leur relation à présent. Elle n'était pas toujours pas déclarée, et lui était devenu un informateur pour les Aurors, en lien avec l'Unité de capture. Si on découvrait qu'il connaissait son secret sans la dénoncer, il serait probablement de retour en prison. I'd ask the same if I were in your shoes, répondit le sorcier avec un rictus amer. Il imaginait parfaitement ce qu'il ressentirait à sa place : et clairement, il ferait tout pour éviter Lubia, quitte à tirer une croix sur leur amitié. Dans la foule, en pleine rue passante, il se montra prudent et s'approcha tout contre elle de sorte à murmurer à son oreille. No one knows. I didn't rat you out. Le serment inviolable l'en empêchait. Il pourrait mourir s'il révélait le secret de la louve, et le Fidelitas dont il était le gardien renforçait la solidité de son silence. C'était lui qui avait demandé cette précaution, suivi par Lubia lorsqu'elle avait voulu impliquer Abigail dans la confidence, et aujourd'hui ce serment ne lui était plus utile. Il protégeait pleinement l'Ukrainienne, tandis que lui avait été trouvé par la justice magique.
Ils pourraient s'attarder sur toutes les raisons de sa loyauté et sur les risques qu'ils encouraient l'un et l'autre désormais, mais l'Anglais ne s'en sentait pas la force. Il était lâche. Il n'avait pas envie que Lubia disparaisse. Elle était, maintenant plus que jamais, un élément essentiel à sa survie. Nerveux, Oz tendit une main vers elle comme pour reprendre son poignet. But now we... Un frisson interrompit son geste. Il avait brusquement froid, lui qui était toujours chaud. Une sensation atroce s'emparait peu à peu de sa colonne vertébrale, comme une caresse lacérante. Il comprit ce qui se passait avant même d'être capable de le formuler en pensée. La foule se mit à paniquer et des cris déchirèrent la ruelle peu éclairée. Des Détraqueurs approchaient. Did you... ?! cracha le lycan, à bout de souffle. Son regard sur Lubia se fit terrorisé. Il se jeta sur elle dans un grognement désespéré, persuadé qu'elle était responsable de ce cauchemar qui recommençait. WHY ?! Comment pouvait-elle lui faire ça ? Avait-elle peur qu'il la dénonce ?
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Re: out on a cold road - lubia
Sam 2 Nov 2019 - 0:01
Ravalant le mélange aigre-doux de sensations envahissant ta poitrine, tu te concentres sur les questions nécessaires, teintées de non-dits. « I'd ask the same if I were in your shoes ». Empathie toujours tacite. Tu hoches la tête - dualité agaçante de confiance et de méfiance revenue entre vous. Tu avais appris à te fier au barman, avant - maintenant, tu n'en es plus convaincue. Certitudes à reconquérir, en attendant tu sais qu'il n'y a qu'un sortilège maintenant le roc de la confiance que tu crois encore pouvoir lui accorder. Lorsqu'il se penche vers ton oreille, t'aurais presque eu envie de reculer pour le garder à l'oeil. « No one knows. I didn't rat you out. » Excédée, tu lèves les yeux vers un ciel qui s'assombrit de plus en plus. « No shit », répliques-tu sans chaleur dans la voix. S'il t'avait dénoncée, Volkine aurait tenu à te cueillir personnellement, tu le sais. Vos échanges ont été trop tendus de sous-entendus pour qu'il te laisse te faire attraper par qui que ce soit d'autre, et la créature n'est pas reconnue pour sa patience. « I don't actually have nine lives », remarques-tu d'un air mutin, malgré tout. Tu désignes tes oreilles de chat, amusée - tant pis s'il est réprobateur, le rabat-joie. T'as la ferme intention de les garder sur ta tête. « But now we ... » Picotement désagréable au creux de ton estomac, une paire de doigts glacés venant s'insinuer dans tes entrailles. T'as si rarement (jamais) froid que tu fronces les sourcils, jetant un regard aux alentours et posant instinctivement une main sur ta baguette, au fond de la poche de veste de ton costard. Tu adresses un regard d'horreur en direction du lycan lorsque tu réalises sans mot l'ombre se profilant sur le village d'Halloween. Vous êtes au coeur d'un océan d'humains, poudrière à panique, mais tu respires profondément. « Did you... ?! » Ouvrant la bouche, tu t'apprêtes à lui demander ce dont il ose t'accuser d'un ton sec - soufle coupé par l'agressivité de l'Anglais lorsqu'il te secoue.
Yeux qui s'écarquillent d'incompréhension alors qu'il hurle. « WHY ?! » La marée humaine vous porte à demi tout en menaçant de vous avaler. « ебать! It wasn't me! » Vocifères-tu, les nerfs enflammés par la peur générale de la foule dans laquelle vous risquez de vous noyer. As if he was seeing dementors for the first t-- oh fucking hell. Tu réalises. Les formes éthérées se profilent dans le ciel, et tu réfléchis à toute vitesse - I'm no goddamn hero. Capable de produire un patronus, réflexes lycans affutés comme une lame, et pourtant t'as aucune intention de mourir piétinée pendant que t'essaies de sauver vos deux peaux. Tu saisis Oz par la manche, le tirant de toutes tes forces vers toi avec une relative facilité au jugé de sa propre faiblesse. « Come! » Vous vous retrouvez dans une ruelle éclairée - les lumières vous serviront d'alarme au besoin. Tu jettes un regard autour de toi, notant les issues possibles : une vers la tornade humaine de la rue, une vers d'autres ruelles, mal éclairées. Stuck between a rock and a hard place. « Safest bet is here », décides-tu, avant de jeter un regard au lycan. Le souci s'insinue dans ton regard - avant, tu l'aurais choisi comme partenaire de combat sans réfléchir, certaine de l'osmose de vos réflexes ajustés au diapason par de longues heures d'entraînements. Aujourd'hui, il ressemble à une loque humaine, et tu réalises que tu vas probablement devoir le protéger. « They don't send dementors for werewolves, Oz ». Ta voix pragmatique, celle qui savait le tempérer dans ses excès, avant. Ta baguette dégainée, tu tentes d'élaborer un plan, détestant plus que tout les situations où tu te fais surprendre. Deux secondes, pour te ressaisir et redevenir un être de stratégie. Malgré tout, le doute se glisse dans tes gestes - un patronus peut suffire, mais combien de détraqueurs hantent le quartier ? Fucking second-floor asshats, can't even keep their goddamn leeches in check what the hell is this?! « Can you produce a --- ебать! » Le bruit sourd d'une chute te fait jurer, avant de voir le coupable : un chat errant. Levant les yeux au ciel, tu soupires avant de jeter un regard vers Oz. « Got any happy memories left? », demandes-tu, amertume palpable dans le timbre roucoulant de ta voix.
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Re: out on a cold road - lubia
Sam 9 Nov 2019 - 12:19
A mesure que l'air refroidissait, la scène paraissait se réduire, comme dans un tunnel. Les sentiments mitigés pour Lubia, les mots qu'il voulait prononcer, s'évanouirent tel un lointain souvenir. They're here. Oswald ne connaissait que trop bien la sensation caractéristique de leur présence. Il n'eut pas le temps de réfléchir : la foule hurlait l'arrivée des Détraqueurs. Pris de panique, le lycan terrorisé se jeta sur sa semblable, persuadé qu'elle était liée à ce qui se passait. Les souvenirs de son arrestation et de son arrivée à Azkaban, tous deux mêlés au secret qu'il partageait avec l'Ukrainienne, se superposaient à la réalité. Ignorant la marée humaine qui les emportait, Oz la dévisageait, puisant dans ses maigres forces pour se montrer menaçant. WHY ?! Il n'entendit pas sa réponse courroucée, mais se sentit projeté hors de la foule dans une ruelle vide.
Safest bet is here, commenta la lycanthrope. Son calme et son sérieux déroutaient l'Anglais, qui n'arrivait pas à contrôler ses tremblements nerveux. Il la défiait toujours du regard, regrettant de ne pouvoir l'attaquer le premier. I'm trapped. I have no chance to beat her with th Dementors around. Ruminant contre le mauvais tour qu'elle lui jouait, le goût amer de la trahison en bouche, il recula pour s'adosser au mur d'un bâtiment. They don't send dementors for werewolves, Oz. Bien que tout son corps lui hurlait de ne pas lui faire confiance, une faible voix lui soufflait qu'elle n'avait pas tort. Pour le prendre, ils avaient envoyé l'Unité de capture. Il était certain que Volkine viendrait le chercher lui-même avec un grand sourire s'il avait été décidé de son retour à Azkaban. What the fuck are they doing here ? Plainte suppliante, la haine sifflant entre chaque mot. Il ferma les yeux une seconde, envahi par la nausée à l'idée d'être approché une fois de plus par ses gardiens de cellule.
Perdu dans le conflit intérieur entre les pires souvenirs de son incarcération et la résolution fébrile de ne pas céder, il n'écoutait plus Lubia. ебать ! Le cri et le bruit du chat sortant des poubelles firent sursauter le lycan, qui jeta un regard d'effroi sur l'Ukrainienne. Got any happy memories left ? Il lui fallut un instant pour comprendre ce qu'elle voulait : si les Détraqueurs les trouvaient, il faudrait lancer le sortilège du Patronus. I... I can't... balbutia-t-il nerveusement, un frisson glacé lui parcourant l'échine. Il ne l'avait pas tenté depuis son arrestation, mais savait pertinemment qu'il n'avait pas l'énergie positive nécessaire. I'm useless. Constat avoué à contre-coeur, à bout de souffle. Lui, le grand Oswald qui rêvait d'être un Auror, qui avait affronté des mages noirs et des créatures dans les vastes étendues américaines, il ne pourrait pas combattre. Lubia devrait le protéger comme un être vulnérable - ou l'abandonner à son sort.
Considérant l'idée d'abandonner tout de suite puisqu'il ne pourrait pas se défendre de toute manière, il commençait à se laisser glisser contre le mur. I'm such a failure. Can't protect my own... Une autre angoisse lui serra le coeur, et il se redressa, risquant même un pas vers la rue encombrée de passants paniqués. Murphy is out there. With her cousin. N'avait-elle pas dit qu'elle irait se promener avec Isalynn puisqu'il travaillait un peu tard ? Si elle était rentrée à la maison, elle lui aurait envoyé un message. Si elle était dans les rues, attaquée elle aussi par les Dévoreurs d'âme, comment pourrait-il la sauver ? Paranoïaque, plus sûr de rien, il se rua sur les passants pour tenter de les écarter, de se frayer un chemin de ses bras faibles et nerveux.
Safest bet is here, commenta la lycanthrope. Son calme et son sérieux déroutaient l'Anglais, qui n'arrivait pas à contrôler ses tremblements nerveux. Il la défiait toujours du regard, regrettant de ne pouvoir l'attaquer le premier. I'm trapped. I have no chance to beat her with th Dementors around. Ruminant contre le mauvais tour qu'elle lui jouait, le goût amer de la trahison en bouche, il recula pour s'adosser au mur d'un bâtiment. They don't send dementors for werewolves, Oz. Bien que tout son corps lui hurlait de ne pas lui faire confiance, une faible voix lui soufflait qu'elle n'avait pas tort. Pour le prendre, ils avaient envoyé l'Unité de capture. Il était certain que Volkine viendrait le chercher lui-même avec un grand sourire s'il avait été décidé de son retour à Azkaban. What the fuck are they doing here ? Plainte suppliante, la haine sifflant entre chaque mot. Il ferma les yeux une seconde, envahi par la nausée à l'idée d'être approché une fois de plus par ses gardiens de cellule.
Perdu dans le conflit intérieur entre les pires souvenirs de son incarcération et la résolution fébrile de ne pas céder, il n'écoutait plus Lubia. ебать ! Le cri et le bruit du chat sortant des poubelles firent sursauter le lycan, qui jeta un regard d'effroi sur l'Ukrainienne. Got any happy memories left ? Il lui fallut un instant pour comprendre ce qu'elle voulait : si les Détraqueurs les trouvaient, il faudrait lancer le sortilège du Patronus. I... I can't... balbutia-t-il nerveusement, un frisson glacé lui parcourant l'échine. Il ne l'avait pas tenté depuis son arrestation, mais savait pertinemment qu'il n'avait pas l'énergie positive nécessaire. I'm useless. Constat avoué à contre-coeur, à bout de souffle. Lui, le grand Oswald qui rêvait d'être un Auror, qui avait affronté des mages noirs et des créatures dans les vastes étendues américaines, il ne pourrait pas combattre. Lubia devrait le protéger comme un être vulnérable - ou l'abandonner à son sort.
Considérant l'idée d'abandonner tout de suite puisqu'il ne pourrait pas se défendre de toute manière, il commençait à se laisser glisser contre le mur. I'm such a failure. Can't protect my own... Une autre angoisse lui serra le coeur, et il se redressa, risquant même un pas vers la rue encombrée de passants paniqués. Murphy is out there. With her cousin. N'avait-elle pas dit qu'elle irait se promener avec Isalynn puisqu'il travaillait un peu tard ? Si elle était rentrée à la maison, elle lui aurait envoyé un message. Si elle était dans les rues, attaquée elle aussi par les Dévoreurs d'âme, comment pourrait-il la sauver ? Paranoïaque, plus sûr de rien, il se rua sur les passants pour tenter de les écarter, de se frayer un chemin de ses bras faibles et nerveux.
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Re: out on a cold road - lubia
Dim 17 Nov 2019 - 15:52
Entre les sentiments mitigés de le retrouver, d’être vue par cet étrange mélange de dégoût attribué à la monstruosité qu’il voit en vos deux êtres … et au confort familier de partager un secret que l’autre comprend si bien. Assaillie par l’agressivité du lycan blessé, tu répliques avec violence avant de le tirer à l’abri avec toi – un peu pour toi, un peu pour elle, parce que sans que la rouquine le sache, t’as juré que tu le protègerais. Trop prise par l’empathie et la culpabilité que tu ressens, t’as même pas eu de regard nouveau à son égard – sachant ce que tu sais désormais. Murderer. T’as les principes élastiques – ou plutôt, les quelques principes que tu as sont rigides et fermes, et la valeur d’une vie humaine est relative à tes yeux. Tu as suivi les détails de son dossier à travers les journaux, t’imaginant trop bien comment il en était venu à commettre les actes reprochés. Goûtant à l’ironie particulière de la situation, que de se considérer monstrueux alors que c’était l’homme qui avait tué. Pas la bête. Who’s the monster now? La tension entre vous se couperait au couteau, entre les soupçons qui semblent se calmer sous ton pragmatisme (tu sais comment désamorcer les incidents diplomatiques), rompue par le saut que tu fais en entendant le bruit du chat. Ça y est, t’étais sûre que vous alliez y passer. « Got any happy memories left ? » Le balbutiement te fait mal, un peu. Faiblesse du corps, anarchie de la langue, capitaine aux bras cassés. « I... I can't... I’m useless » Lèvres pincées, tu soupires. This is going to be harder than I thought. Mais t’es un être d’action, de plans, et t’as jamais courbé l’échine devant qui que ce soit. « OK », commences-tu en inspirant un bon coup. « Here’s what – » Coupée dans ton élan par son geste brusque, tu t’interromps alors que l’inconscient se dirige vers la rue. « Murphy is out there. With her cousin. » Oh Merlin here we go.
C’est la dernière fois que tu te farcis un début de soirée à l’improviste, tes oreilles de chat ont dû te porter malheur. Retirant ton bandeau, tu aboies dans son sillage, le suivant dans la foule qu’il écarte à peine. « ебать ! And who’s gonna save you? » Tu lèves les yeux au ciel. Great hero alright. Can’t produce a bloody patronus, running in the crowd like a knight in fucking shining armor and no spear. La panique de la mêlée et le froid te gagnent, t’es engourdie. La glace. Elle te touche si rarement que t’en viens presque à te figer, surprise de cette sensation de lenteur. Est-ce ce que les sorciers humains ressentent au contact de la neige? Sables mouvants, t’entends plus rien. Les sons sont vagues, imprécis – diffus. T’as envie … de te coucher. Là, au milieu de la foule qui s’agite, même si elle est en mouvement, tant pis, tu te – ressaisis-toi. Ta deuxième âme, ton autre toi, qui t’inflige une gifle mentale, et tu secoues la tête comme si tu chassais un mauvais rêve, iris d’acier posés sur la silhouette du lycan qui s’égosille avec l’énergie désespérée d’un forçat. « Will you stop fucking moving for two seconds! », craches-tu, agacée, prise par le chaos de la foule. Vous ne trouverez jamais Murphy ainsi, c’est un plan de merde et tu le sais. Elle pourrait être n’importe où, la rouquine. Tu te concentres sur tes souvenirs, bercée par le mouvement des gens autour – avant, arrière. Vagues de foule se mêlant aux caprices de la mer. La sensation du soleil sur ton visage, du sel sur ta peau, les cordages qui te font bander les muscles, et tu murmures. « Expecto patronum » Filaments d’argent, volutes formant les ailes du corbeau protecteur, auquel tu souffles un message. « Ginger. Oswald and I are looking for you. Look out for us. » Dans le ciel, les formes fantômatiques s’agitent – elles n’ont pas gagné la foule, mais leurs silhouettes sinistres approchent.
- InvitéInvité
Re: out on a cold road - lubia
Mar 19 Nov 2019 - 19:04
Sursaut de panique, intention louable noyée dans l'incompétence, Oswald s'était précipité vers la foule qui fuyait, dans l'idée absurde de vouloir retrouver Murphy. Elle était la seule chose à laquelle il pouvait s'accrocher, la seule parcelle de vie qui valait la peine de se battre désespérément. La savoir quelque part dans cette cohue, peut-être victime des Détraqueurs ou blessée dans une bousculade, lui était insupportable, d'autant plus qu'il savait qu'il n'était plus le héros qu'il était et qu'il ferait un piètre sauveur vu son état face à ses tortionnaires. Sans réflexion, sans plan, sans intelligence, il ne répondait qu'à l'appel de son coeur qui ne battait que pour la rouquine. Heureusement, la foule formait une vague compacte difficile à pénétrer, surtout pour quelqu'un d'affaibli. S'il n'écoutait pas les protestations de Lubia derrière lui, Oz n'arrivait de toute manière pas à avancer bien loin.
Quelques patronus fusèrent au-dessus des passants, filaments d'argent en direction des Détraqueurs. La réalisation qu'il ne serait pas capable de lancer le sien glaça le sang du lycan, qui fit un pas en arrière. Il entendit Lubia souffler un message à son corbeau. S'il avait encore toute sa tête, il pourrait dire à l'Ukrainienne que Murphy avait désormais un téléphone portable avec elle et qu'il en connaissait le numéro. Il pourrait lui-même lui écrire, lui dire où il était, lui demander si elle allait bien. Il oublia même qu'il détestait ce surnom que la lycane donnait à son aimée, marque de la complicité tissé entre elles contre sa volonté. Mais il ne fit rien de tout cela. Tremblant, il se saisit de sa baguette sans savoir pourquoi, par réflexe inutile de protection. Il les voyait approcher. Lentement, revenu à l'entrée de la ruelle choisie par Lubia, il se glissa de nouveau contre le mur d'un bâtiment, les yeux acier figés sur les Détraqueurs.
I can't fight, réussit-il à articuler à l'intention de Lubia même s'il ne la regardait pas. Il savait qu'il allait être un poids pour elle mais il ne se sentait ni capable de transplaner ni capable d'abandonner la situation comme un lâche. What do you need me to... Chaque mot était de plus en plus difficile à former. Les doigts crispés sur la pierre du mur comme s'il devait s'y agripper, Oswald se sentait partir. Il avait l'impression que l'ombre des Détraqueurs allait l'absorber. Il ne voulait pas retourner à Azkaban. Il ne voulait pas dire adieu à Murphy.
Dé d'intrigue :
1 : Un détraqueur qui surplombe la foule descend lentement vers Lubia et Oz.
2 : Un détraqueur qui s'était fait oublier fond rapidement sur eux depuis la ruelle.
3 : Une jeune femme est bousculée violemment par la foule et échoue aux pieds de Lubia et Oz, blessée.
4 : La ruelle semble les dissimuler pour le moment et aucun Détraqueur ne s'approche.
Quelques patronus fusèrent au-dessus des passants, filaments d'argent en direction des Détraqueurs. La réalisation qu'il ne serait pas capable de lancer le sien glaça le sang du lycan, qui fit un pas en arrière. Il entendit Lubia souffler un message à son corbeau. S'il avait encore toute sa tête, il pourrait dire à l'Ukrainienne que Murphy avait désormais un téléphone portable avec elle et qu'il en connaissait le numéro. Il pourrait lui-même lui écrire, lui dire où il était, lui demander si elle allait bien. Il oublia même qu'il détestait ce surnom que la lycane donnait à son aimée, marque de la complicité tissé entre elles contre sa volonté. Mais il ne fit rien de tout cela. Tremblant, il se saisit de sa baguette sans savoir pourquoi, par réflexe inutile de protection. Il les voyait approcher. Lentement, revenu à l'entrée de la ruelle choisie par Lubia, il se glissa de nouveau contre le mur d'un bâtiment, les yeux acier figés sur les Détraqueurs.
I can't fight, réussit-il à articuler à l'intention de Lubia même s'il ne la regardait pas. Il savait qu'il allait être un poids pour elle mais il ne se sentait ni capable de transplaner ni capable d'abandonner la situation comme un lâche. What do you need me to... Chaque mot était de plus en plus difficile à former. Les doigts crispés sur la pierre du mur comme s'il devait s'y agripper, Oswald se sentait partir. Il avait l'impression que l'ombre des Détraqueurs allait l'absorber. Il ne voulait pas retourner à Azkaban. Il ne voulait pas dire adieu à Murphy.
Dé d'intrigue :
1 : Un détraqueur qui surplombe la foule descend lentement vers Lubia et Oz.
2 : Un détraqueur qui s'était fait oublier fond rapidement sur eux depuis la ruelle.
3 : Une jeune femme est bousculée violemment par la foule et échoue aux pieds de Lubia et Oz, blessée.
4 : La ruelle semble les dissimuler pour le moment et aucun Détraqueur ne s'approche.
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Re: out on a cold road - lubia
Mar 19 Nov 2019 - 19:04
Le membre 'Oswald Derby' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé d'intrigue' : 3
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