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and her kisses were warmer than spring + lubia
Sam 29 Déc 2018 - 17:31
T I M E L I N E
14 février 1986 - naissance à Odessa. minuscule bébé de 5 livres, avec des cordes vocales inversement proportionnelles à sa taille.
1er septembre 1997 - première rentrée à Durmstrang. l'élève révèle une grande aptitude pour les cours d'histoire de la magie et de potions, mais aussi une affinité marquée pour les sorts en lien avec l'élément de l'eau.
mai 1998 - première leçon de voile. amour immédiat.
septembre 2000 - coming out aux parents sur son homosexualité. Lazslo et Isadora lui promettent qu'ils n'avaient jamais prévu qu'elle soit prisonnière d'un mariage arrangé.
juin 2003 - expédition pirate.
juin 2003- graduation avec honneurs de Durmstrang.
13 juillet 2003 - attaquée par un loup-garou. la morsure transmet la lycanthropie à l'adolescente.
décembre 2004 - révolution orange en Ukraine chez les moldus. lubia commence un stage au Ministère de la Magie ukrainien, en tant qu'assistante d'une des diplomates débordées des relations internationales moldues.
15 février 2005 - premier patronus corporel (corbeau).
février 2008 - indépendance unilatérale du Kosovo. Changement dans l'équilibre géopolitique de l'espace post-soviétique moldu.
juillet 2008 - abandon de la politique étrangère russe des blocs sous le président moldu russe Medvedev, passant à la diplomatie des réseaux.
24 avril 2008 - embauche au Ministère de la Magie ukrainien, section relations internationales moldues. spécialisation dans les questions du panslavisme et des relations russo-ukrainiennes.
2 janvier 2009 - seconde crise gazière entre la Russie et l'Ukraine.
18 février 2011 - Lubia transplane en Sibérie pour la première fois à l'aube de la pleine lune. Début de cette tradition mensuelle. Jamais plus elle n'avalera de potion tue-loup.
« Il n'y a pas eu d'événement particulier, ni de grand déclic. Juste ... la réalisation que peut-être que le loup garou qui m'a transformée n'était pas sur une île déserte par hasard. Que ... peut-être que c'était intentionnel, et donc qu'il était possible de ne pas prendre de tue-loup, mais aussi de ne blesser personne ». Cette balance étrange que tu as réussi à atteindre ... Sauf cette fameuse soirée de juin 2018. Tu cherches tes mots - parce que c'est la première fois que tu parles aussi clairement de ta lycanthropie. « C'est ... Prendre une potion tue-loup, ça calme la bête. Tu restes conscient, mais la bête, à l'intérieur, elle rage, elle hurle. Je suis convaincue que c'est directement lié à l'irritabilité des loups-garous qui prennent des tue-loup. Moi je suis impatiente, avant la pleine lune - mais pas irritable ».
octobre 2012 - promotion comme diplomate, chargée des relations avec le président moldu russe.
4 mars 2018 - attaque au novichok à Salisbury. des agents moldus russes sont soupçonnés du meurtre. Lubia est envoyée au Ministère de la Magie britannique comme consultante jusqu'à la fin mars.
2 avril 2018 - violente confrontation avec son supérieur au Ministère de la Magie russe.
« Je n'avais jamais eu l'intention de venir travailler à Londres », articules-tu, la voix qui murmure presque. Tu sais qu'elle t'entend, et il y a dans ce ton un air de pardon, de quasi-couvert d'anonymat qui vous enveloppe. « J'étais au sommet de ma pyramide, à Kiev ». Réalité pure - à la fine pointe de ta ligue, rusée et sans pitié, fine stratège sachant tracter à la fois avec l'occident et avec l'Ours. Un trait dur envahit ton visage, et tes lèvres se figent en un rictus de haine. « Si tu penses que le milieu est masculin ici, tu devrais voir le monde diplomatique slave ». Des hommes. Que des hommes, et quel ennui que de voir une femme comme toi, aux préférences sexuelles affichées comme une carte de visite dans ton apparence. Androgyne, tu l'as toujours été, cultivant tes airs comme une peau de caméléon - t'en as payé le prix, il y a un an et demi. « Le directeur à Moscou a décidé de me mettre sur la table de négociations ». Littéralement. L'image quitte tes lèvres, et tu la regrettes instantanément.
avril et mai 2018 - épisode bulgare.
« Centre de thérapie, c'est comme ça qu'ils appellent l'endroit où il m'a envoyée », craches-tu d'une voix sifflante, et tu te lèves à nouveau. Soudain, l'Insubmersible te semble incroyablement petit, et t'as envie de déchirer l'univers, de montrer les crocs et d'envoyer un majeur bien senti à tout le monde. Surtout à ces hommes qui détestent les femmes. Tu désignes tes avant-bras, dont la sorcière a déjà découvert les cicatrices sur une plage, une demie-vie auparavant, te semble-t-il. Tu n'as jamais compris la raison pour laquelle ces traces sur ta peau ont échappé aux facultés curatives des lycans - tu n'as jamais cherché à le savoir.
« Ils attachent leurs patients et placent des électrodes sur leur corps », articules-tu, mettant l'accent sur le mot "patients" comme si tu voulais le cracher au visage des figures désormais disparues auxquelles tu ne fais plus face. « Pour régler des débalancements hormonaux, qu'ils disent ». Tu fais les cent pas dans le ventre du voilier, incapable de rester en place. Une vague de rage envahit ton regard d'acier. « et ils testent le produit qu'ils sont en train de créer », laisses-tu tomber. « C'est elle qui nous a tirées de là. Quelques jours avant la pleine lune. Parfois, je me dis que j'aurais préféré rester jusqu'à ma transformation », admets-tu. Les faire payer, tous. Les déchirer de tes crocs et les laisser pour morts - mais il y avait eu les autres torturés, qui, eux, ne méritaient pas ce sort. Donc t'as foutu le camp, peur et rage valsant dans ton ventre en une danse sanglante. Brisant des os, finissant par avoir accès à ta baguette dans le sac en plastique où logeaient tes effets personnels. T'es passée à deux doigts de prononcer un sortilège impardonnable, ce soir-là - et c'est elle qui t'en a empêchée. Parfois, tu te dis que c'est elle, la plus sage des deux - peut-être la moins sauvage, même.
18 juin 2018 - entrée en fonction au Département de la Coopération magique internationale du Ministère de la Magie britannique, section Confédération internationale des sorciers. soirée arrosée. pleine lune.
« On m'avait prêtée à Londres au printemps pour l'affaire du novichok moldu. Depuis, le directeur du département formulait souvent des propositions d'embauche. C'est la première chose que j'ai fait en sortant de l'enfer bulgare ». Accepter l'offre, t'enfuir. « Je suis arrivée à Londres le jour de la pleine lune, j'ai commencé mon nouvel emploi. J'étais ... désincarnée. Complètement dissociée de mon propre corps ». Les victimes de viol font souvent ça, tu l'as lu - et dans ton cas, tu l'as si bien fait que quelque chose s'était brisé. « Je n'avais même pas réalisé que la pleine lune était ce soir-là. Quand je l'ai sentie venir, j'ai paniqué. J'ai transplané en pensant à une forêt - j'imagine que c'est comme ça que je suis arrivée devant le domaine universitaire. J'ai vu la forêt, au loin - et j'ai couru ». Le reste, tu ne t'en rappelles pas. Tu ne te souviens de rien, pas même du rythme de tes pattes sur le sol.
janvier 2019 - rencontre d'Abigail Dowell.
avril - décembre 2019 - relation avec Abigail Dowell. Douloureuse rupture la veille de la pleine lune de décembre, au cours de laquelle Lubia blesse sa copine.
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Re: and her kisses were warmer than spring + lubia
Mer 9 Jan 2019 - 4:29
X light 'em up ft. oswald derby (à jour)
25 un bal chez les blackthorn ft. groupe
26 à souiller nos rétines ft. éphrem volkov
27 ripped apart ft. mirko volkine
28 where only fools go ft. éphrem volkov
29 smoother than a storm ft. nathaniel wakefield
30 a woman's game ft. jaïna macleòid
31 diplomatic big guns ft. oscar hangbé
dissociative ft. éphrem volkov
thick skins, elastic hearts ft. zahia saouli
★ little thieves are hanged ft. rp collectif
★ girl, you just don't realize ft. raina soriano
★ we are the wolves ft. oswald burgess
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Re: and her kisses were warmer than spring + lubia
Lun 27 Mai 2019 - 13:30
1 we're beautiful but misunderstood ft. éphrem volkov [7e année, Durmstrang]
2 cry wolf ft. caleb blackwood
3 it's christmas ft. bande de déplorables
4 fais parler ta douleur ft. evelyn blackwood
5 coffee, barkeep ft. oswald burgess (гарний хлопець)
6 au commencement ft. abigail dowell
7 the hunter & the prey ft. murphy fraser | felix felicis
8 désordre des maux ft. selim ouznadji
9 acier, forêt & océan ft. murphy fraser + selim ouznadji
10 birthday sex ft. oswald burgess | amortencia (choisi)
11 nothing's wrong when nothing's true ft. abigail dowell
12 plus que tout au monde ft. abigail dowell
13 un aller sans retour ft. evelyn sanahuja
14 good for me ft. abigail dowell
15 for eternity ft. abigail dowell
16 everybody wants to rule the world ft. jaina macleoid
17 a song of ice and fire ft. mirko volkine
18 but you left with a kiss ft. éphrem volkov
19 fucking hell yeah! ireland! ft. abigail dowell + aedan walsh
20 welcome to your show ft. profs
21 i will be your warrior ft. murphy fraser
22 out on a cold road ft. oswald derby
23 here with me ft. abigail dowell
24 northern lights ft. abigail dowell
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Re: and her kisses were warmer than spring + lubia
Lun 12 Aoû 2019 - 14:47
Jeremiah Cogsworth – 56 ans, marié, 3 enfants. Moustachu conservateur tenant autant à l’heure du thé qu’à ses enfants, sinon plus, spécialiste des relations avec les États-Unis.
Andrew Rigby – 44 ans, divorcé, 2 enfants qui ne lui parlent plus, ayant choisi le camp maternel dans l’âpre combat post-matrimonial. Spécialiste du droit international magique, il a pour fonction d'emmerder tous ceux qui dérogent minimalement aux règles.
Tasha Turgenev – 29 ans, célibataire, chef de cabinet intérimaire du Ministre de la Magie biélorusse, parachutée dans son poste à la suite d’un scandale de corruption. Compétente mais manquant d’expérience dans son domaine. (#E74C3C)
Boris Doumas – 58 ans, chef de cabinet du président biélorusse moldu. En poste depuis quinze ans, il sert celui qu’on qualifie de « dernier dictateur » du monde magique européen d’une poigne de fer, compensant souvent pour les excès de son patron à l’interne. Ouvertement misogyne et témoignant une affinité pour les idées suprémacistes du slave blanc qu’il ne tente pas de cacher. (#6C3483)
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Re: and her kisses were warmer than spring + lubia
Dim 27 Oct 2019 - 14:04
there's a pain in my heart,
and it won't go away.
La jeune femme avait voulu te raccompagner jusqu'à ton voilier, initialement. Blessée par les crocs des loups, titubant légèrement, tu avais pourtant refusé, marmonnant quelque chose entre tes dents. Ayant repris ta forme humaine à la sortie du damné cabanon, tes cheveux de jais te tombaient dans les yeux - bénédiction, pour dissimuler en partie le déchirement qui t'avait envahie à la suite de la découverte, de ses soins? Perdue, agressive, tu ne voulais que rentrer seule et lécher tes plaies, laissant ton sang de lycane s'occuper du reste. Te ravisant l'espace d'un instant, tu avais tracé une caresse légère le long de l'arête de son nez, du bout des doigts, comme si tu cherchais à imprimer un souvenir tactile de son visage. Dents serrées, n'osant pas transplaner de peur de finir dans le loch une nouvelle fois, tu avais claudiqué jusqu'à la marina, prête à mordre quiconque oserait t'adresser la parole pour te demander si tout allait bien. Et soyez heureux que ce soit pas soir de pleine lune, saletés.
La lueur de la lune ornait les voiles de l'Insubmersible d'un éclat nacré, mais, pour la première fois depuis des années, tu ne l'avais pas regardée comme on regarderait une amante. Dégoût, rictus de violence au creux du visage creusé d'angles, la maudissant une nouvelle fois de révéler le monstre en toi tous les mois, d'avoir fait de toi une créature si étrange. Es-tu dans l'erreur depuis toutes ces années, acceptant l'être hybride que tu es devenue il y a quinze ans? Ne te contentant pas d'être un loup-garou une fois par mois, et humaine les autres nuits, mais acceptant cette fusion des âmes, comme une folle, comme une créature qu'on devrait enfermer et ne plus jamais laisser voir la lumière du jourou de la lune?
Dégoût, rancune, l'abysse profond de ta peine t'avaient submergée.
Des jours durant, tes plaies guéries, tu avais fait comme si de rien n'était, partageant ton temps entre le Ministère et ton bateau, restant obstinément enfermée derrière un sortilège de protection que tu avais lancé, te dissimulant des yeux des moldus tout comme des sorciers, à présent. Invisible aux yeux du monde, seule avec ta rancœur et ta culpabilité dévorante, tes journées à Londres étaient longues. Féroce, irascible et dénuée d'indulgence pour le personnel autour de toi, tu avais multiplié les nouveaux projets, pour tout te sortir du crâne, comme si même ta peau était devenue trop étroite pour ton âme. Quinze jours durant, dormant à peine, te torturant avec la notion qu'une femme que tu avais attaquée sans le savoir puisse vouloir être avec toi malgré tout, tu t'étais coupée de tous. Inatteignable non par absence mais par le trait coupant que prenaient toutes tes interactions avec autrui, tu en étais devenue une femme-orchestre capable de tout faire seule, femme-lame souhaitant tout couper - liens, chair, culpabilité.
Pourtant, toujours les mêmes mots, résonnant comme une litanie au creux de ton âme, le dernier once qui n'était pas submergé.
Je veux être avec toi. Encore. Souvent...
Résignation teintée d'espoir.
Attrapant une plume, tu avais rédigé une petite note à l'encre verte - ta préférée. Calligraphie fine, à peine lisible tellement tu écris petit.
Si tes neurones n'ont pas recommencé à fonctionner pour t'expliquer que nous revoir serait une mauvaise idée, j'aimerais te voir à nouveau.L.
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Re: and her kisses were warmer than spring + lubia
Jeu 14 Mai 2020 - 18:39
29 juin 2019
Exécution du sortilège fidelitas
Le soleil vous caresse, vous réchauffe. Suspendues entre deux états, vous glissez vers l'infini, ensemble mais séparées, liées par le cœur, par le sang que vous avez répandu chez l'autre. Vous avez trouvé la solution, ensemble sur une plage aux saveurs de bout du monde, là où vous avez goûté au plaisir de l'autre pour la première fois. Tu as parlé à l'autre loup, le barman - qui a accepté en grommelant d'être votre gardien. Malgré son caractère irascible lorsqu'il s'agit d'évoquer vos natures, tu sais qu'il comprend l'importance de protéger vos secrets - ne vous êtes vous pas liés par un sortilège, vous aussi? Prise d'un désir de certitude, tu échappes à ta méditation, tes prunelles libérées se posant instinctivement sur ta douce. Le bruit des vagues vous berce, cachées au cœur du Moray Firth. Tu poses des doigts délicats sur l'avant-bras de la jeune femme, attendant qu'elle ouvre les yeux, patiente. Tranquillement, la petite sorcière te regarde. « Peux-tu me réexpliquer les étapes? » C'est nouveau, chez toi, de laisser quelqu'un d'autre prendre les commandes. Tu as beau te dire que c'est ton côté pragmatique (tu ne connais rien au sort, elle en a déjà fait un, logique qu'elle prenne les devants), tu sais qu'il n'en est rien. Preuve de confiance, preuve de l'abandon de soi qui vient avec l'amour. « Ça se rapproche un peu d'une extraction de souvenir pour lire en pensine. Sauf qu'au lieu de la déposer là, tu l'y mets dans l'esprit de l'autre. Ensuite, il faut sceller le secret ». Hochant la tête, tu finis par froncer les sourcils, en venant à la réalisation que les images que tu vas lui montrer pourraient éveiller son stress post-traumatique à nouveau. « Jusqu'à quel point ça doit être précis? as-tu besoin ... que je remonte à la nuit où j'ai été mordue? »
Tes prunelles de ciel suivent le mouvement léger de l'Écossaise alors qu'elle hoche la tête, l'air de réfléchir. « Oui pour plus de sécurité je pense... qu'il faut vraiment tout englober. » Tu déglutis, soufflant un coup. Courage merde, un peu de tonus. Tes doigts se lacent à ceux d'Abi, et un petit sourire découragé peint ta bouche. « En espérant que tu ne prennes pas tes jambes à ton cou ... » Tu souffles, prenant une pause afin de lui expliquer. « Ça m'arrive, d'avoir des moments de conscience. Enfin, pas vraiment de conscience, mais d'éveil aux sensations. le lychen sous mes pattes, par exemple ». Pas le goût de la mort. L'élan, la vitesse, la lune sur ton pelage. Le froid auquel tu es imperméable. Pression des doigts d'Abigail contre les tiens, tu t'abreuves au réconfort que tu trouves dans son sourire. « Tout ira bien, ne t'inquiètes pas pour moi ». D'un nouveau hochement de tête, tu demandes la suite d'un simple regard. L'étudiante penche la tête sur le côté, sa frange cachant un de ses yeux. Tu te perds dans la prunelle dévoilée, océan de douceur sombre. « Lorsque l'ensemble de l'information est récoltée, il faudra enfermer l'information dans l'esprit de ton... » Elle s'arrête, cherchant ses mots. « ami ?. C'est un peu comme... fermer un coffre à clé, et lui donner la clé à lui ». Tu fais un bruit d'assentiment, croisant tes jambes pour t'installer en tailleur à nouveau. « Je vois. Ça va aller », dis-tu à la fois pour l'annoncer, mais aussi pour te convaincre, te rassurer. Tu glisses un nouveau regard, petit, qui tente de s'encourager, vers ta moitié douce, qui, confiance au regard, pose une main sur ta cuisse. Tu t'y accroches, à cette sensation de plénitude, et tu fermes les yeux à nouveau, jusqu'à ce que la sorcière te murmure qu'il est temps. Combien d'heures ont filé? Vous aviez toutes deux besoin de vous centrer, semble-t-il. C'est au sommet du devil's staircase, surplombant les falaises de Glencoe, que vous le rejoignez. Oswald semble de mauvaise humeur - tu n'iras pas jusqu'à le questionner à ce sujet. L'essentiel, c'est qu'il soit ici - et tu sais qu'Oz ne te trahira pas. Pas une autre lycane, qui a promis de l'aider à en apprendre davantage sur sa propre nature. Surtout, vous êtes liés par un serment inviolable. Vous vous saluez sans bruit, énergie statique de lycanthropes emplissant l'air qui vous entoure, comme chaque fois. Silencieusement, tu te places, pieds écartés comme si tu étais prête à bondir (et tu l'es toujours un peu, avec lui), et tu offres tes secrets à Abi, les évocations de lunes, de lychen, de nuits. Le sang, le combat, tu les lui donnes, pour qu'elle puisse façonner le secret et faire de toi la gardienne.
- InvitéInvité
Re: and her kisses were warmer than spring + lubia
Sam 26 Juin 2021 - 13:41
painting greys
04 juin 2021, matinée. (mood)
times like this, you just take it slow,
fall asleep in the pillows, (s)he got my heart in a choke hold.
@Nathaniel Wakefield
The Unsinkable III. Seul.es quelques rares élu.es peuvent se targuer d’y avoir leurs accès – par confiance ou par nécessité. Tes amantes, tu les quittes avec douceur au réveil, posant ta bouche au creux d’une omoplate ou d’un cou dénudé, pour ne revenir qu’à l’occasion, et rares sont celles avec lesquelles c’est devenu une habitude – pour certaines d’entre elles, la relation s’est épurée, les notes simples de l’attirance charnelle s’étant enrichies de celles, plus profondes, d’amitiés sincères. Parmi ces gemmes qui se comptent sur les doigts d’une main, @Zahia Saouli fait figure de joyau de la couronne, malgré le regard courroucé qu’elle vous décocherait certainement, à vous voir ainsi emmêlés l’un dans l’autre.
Les jambes du juge entrelacées des tiennes, mais tu le pousses sans brutalité, habituée depuis longtemps à dormir seule, et du genre égoïste par-dessus le marché : en décembre, l’aîné Wakefield découvrira certainement que tu ne partages pas la couette. En décembre. Si tu y songeais toi-même plutôt que de demeurer suspendue dans cet état de semi-conscience de l’éveil, tu chasserais la pensée, ne souhaitant pas attirer le mauvais sort. Les charges cumulées d’une relation concrétisée trop rapidement alors que tes instincts agressifs n’étaient pas prêts à l’assumer ainsi que celle les invitant trop à se relâcher avec violence freineraient tes ardeurs, si tu y songeais trop longtemps. T’as joué aux cœurs d’adolescente amoureuse, le palpitant obsessionnel et exclusif de ces premières fois, la douleur de constamment vouloir revenir aux amours jalouses et destructrices d’une version plus jeune de toi – moins protégée, moins secrète, moins parano.
Qu’est-ce que ça fait, une relation d’adultes, Lubia? Si on peut la nommer ainsi – malgré son âge, a-t-il véritablement davantage d’expérience que toi en la matière? Vous avez chacun vos angles morts, profonds et véritables. Lui n’a jamais eu le droit de suivre ses envies, toujours sacrifiées à l’autel du devoir – et toi, tu ne sais pas ce que c’est, que de faire des compromis relationnels. T’en as eu qu’une, véritablement, qui n’aura duré que dix lunes, et au sein de laquelle tu ne faisais que bien peu de concessions.
Tu te redresses, le dos nu appuyé contre la carlingue, et tu l’observes, le regard qui court sur ses os, ses traits, la découpe élégante de sa mâchoire et la tonsure quasi militaire de sa chevelure. Dans ces espaces oniriques, on lui connait une parcelle infime d’apaisement – car les voyants ne sont-ils pas la proie de visions jusque dans leurs rêves? Tes phalanges s’égarent dans ses cheveux courts, caressent l’angle de ses clavicules jusqu’à ce que le voile de ses paupières se retire paresseusement d’un regard tout à fait éveillé. « Morning », souffles-tu, le sourire qui s’étire à demi. « you take an incredible amount of space you kn – » et tes sourcils se froncent à la vue de Rufus qui saute sur le lit, une lettre certainement subtilisée à un volatile égaré encadrée de ses babines. La science des communications magiques demeure mystérieuse, mais une chose demeure certaine : les messages que tu reçois sont envoyés à ton bureau. Pourquoi, alors, risquer une missive perdue, l’oiseau étant repoussé par les sortilèges protégeant l’Insubmersible?
Tu cherches un indice dans le sceau, que tu ne reconnais pas, avant de retourner l’enveloppe. « It’s for you », et tu tends la lettre à Nathaniel, légèrement abîmée par les crocs de ton affectueux molosse. Tu t’installes à nouveau sur le dos, le canidé se roulant en boule à tes côtés pendant que le juge découvre le contenu de la lettre. « Who is it? » et il te tend le parchemin, que tu découvres, les yeux plissés. « wizarding values … you going? »
- InvitéInvité
Re: and her kisses were warmer than spring + lubia
Mer 4 Aoû 2021 - 18:40
spend your lives in sin and misery,
07 août 2021, fin de soirée. (mood)
oh, mother, tell your children not to do what I have done
spend your lives in sin and misery in the house of the rising sun.
@Nathaniel Wakefield @Matthew Johnson @Oscar Hangbé
Département de la Coopération magique internationale. Tu as vérifié ton apparence dans le miroir en cache d’une des armoires de ton bureau, tirant sur un pan de vêtement pour en faire disparaître un pli. Celui qui t’a convoquée lit tout – expressions et tenues vestimentaires, toux discrètes et mines embrumées, au point où tu t’es demandé plus d’une fois s’il ne serait pas legilimens. Pour un ex-diplomate, ce ne serait pas surprenant : votre Département compte plus de legilimens que les six autres étages du Ministère réunis, semble-t-il. Là où l’esprit est l’outil de travail privilégié des rouages de la mécanique des relations internationales, les âmes les plus ambitieuses se sont affûtées comme elles le pouvaient – et diverses philosophies s’affrontent en la matière, de la préférence de la recherche subtile de détails à la confiance en ses propres capacités de bluff et de déduction, mais une protection jalousement gardée de ses secrets d’état.
Personne ne te donne accès au bureau de ton Directeur – à cette heure, son adjointe est certainement chez elle. Le Wakefield a une réputation de patron généreux envers le personnel essentiel du Département, mais tu n’as jamais été dupe – c’est le genre de générosité qui se paie avec de la loyauté, et à raison. Ses adjointes ont les lèvres cousues et des talents particuliers lorsqu’il s’agit de faire fonctionner l’oléoduc visqueux d’arrière-banc des secrets que les puissant.es n’ébruitent pas, mais que les secrétaires, gens d’entretien et autres salarié.es autrement invisibles voient. Tu l’as apprise à Kiev, cette leçon-là, via ta propre mentor – who are your most important connexions here, Lubia? une réponse naïve, de la part de l’adolescente de dix-huit ans que tu était jadis, une référence à l’importance de ceux qui ont accès aux hautes sphères sans en faire partie, parce qu’ils doivent logiquement être plus libres de leurs mouvements, avant de te faire corriger par l’Ukrainienne. Secretaries and janitors are your best friends. They have access everywhere and know everything. Tu as intégré la leçon, et toujours exceptionnellement bien traité tes propres adjointes et ta presque ex-stagiaire, @Jaïna MacLeòid – la gent estudiantine constellant le Ministère sort boire des coups, et l’alcool a le don de délier les langues.
Tes jointures frappent le cadre de porte, ouvert aux visiteurs. Le tableau dévoilé est classique : un homme d’État dans sa plus pure expression, penché sur des dossiers alors que la plupart de ses employé.es ont déjà quitté le Ministère pour la soirée. À l’époque de ton premier stage, la règle était claire : les stagiaires ne quittent pas avant les diplomates … mais ces derniers quittent souvent le Département avant leur directeur. L’heptagénaire aurait pu prendre une retraite méritée depuis un certain temps – l’amour du pouvoir, ou une nature fondamentale de politicien, pour le retenir? Les deux, probablement. Tu connais l’essence de sa famille, en terre d’Albion, et leur relation aux espaces de pouvoir. Son aîné est son digne héritier à cet égard, plus droit que la justice qu’il aspire à diriger un jour. Le Calédonien offre aux regards une vue sur sa chevelure jadis blonde désormais striée d’argent et de mèches plus claires encore, la longue ligne de son nez pointant vers de multiples parchemins. On y devine quantité de correspondances et autres secrets d’état peuplant un esprit aiguisé, de ceux qui s’affinent avec le temps – plus de sept décennies à son actif. Son regard calme croise le tien, et il désigne un des fauteuils face à son bureau. « Come in, Lubia. » L’un des rares du Département à t’appeler par ton prénom. Particulière relation, d’un maître d’échiquier qui a voulu subtiliser des pièces à ses opposants pour mieux en peupler son propre arsenal. La pratique peu orthodoxe du Wakefield de recruter des diplomates de nationalités étrangères n’est pas tout à fait érigée en réputation – vous n’êtes pas assez nombreux pour en faire une règle. Il y a toi, Oscar et une poignée d’autres personnes talentueuses pêchées par opportunisme gênant le chauvinisme ordinaire des recrutements au sein de son département. Tu t’installes, jamais tout à fait détendue en sa présence. Tes tendances rebelles s’inscrivent jusque dans tes habits et ta façon de te présenter au monde, tatouée de la tête aux pieds – mais t’es convaincue que c’est une des raisons pour lesquelles il t’a voulue pour suppléer aux rangs de ses diplomates. Une stratège loyale à sa personne, aux allures de wild card pour ses interlocuteurs – prévisible dans ton effet déstabilisateur.
« I couldn’t come earlier, sir. Things to wrap up with a few colleagues back east. » Le dirigeant de la politique étrangère britannique se contente de t’observer en silence. Ça ne t’arrive pas souvent, d’avoir l’impression d’être transpercée par les regards – mais le sien a toujours eu le don de t’ausculter plus profondément que tu n’aimerais l’admettre, ego tout juste préservé par la large expérience du patriarche Wakefield. « As should you. What I have to ask you wasn’t urgent. » Sa voix. De rares vocalises de tenor qui ne s’élèvent que bien rarement au-dessus du niveau, qu’on imagine faites pour caresser tout en donnant des ordres d’exécution capitale. Elle a la consistence du velours transpercé des métaux lourds de médailles avec lesquelles on embroche ses lieutenants. Le patriarche ne se presse pas dans son examen, avant de lacer ses doigts pour les poser sur la surface de son secrétaire. « Are you quite alright? » Aucune trace de solicitude dans le regard du directeur, qui te mesure comme un entraîneur vérifierait l’état de son athlète étoile. Dans ses yeux clairs, tu vois ce qu’il remarque, car le politicien ne te le cache pas – ta fatigue, ta nervosité, ta rancœur. Pourtant, ton amour-propre et l’atout de taille dans les mains de Matthew retiennent ta franchise, et tu te contentes de présenter un air surpris à l’Écossais. « Have my performances led you to believe I was anything less than the ordinary, sir? » Un sourire amusé, de ceux qu’un maître accorde à une élève tentant de le dépasser avant l’heure – le genre qui te ferait rager venant d’un autre, mais malgré ton orgueil résolument développé, tu n’es pas assez naïve ou arrogante pour croire que le géant auquel tu fais face ne ferait pas une bouchée de toi s’il le souhaitait. Le Wakefield te protège tant que tu es une pièce maîtresse de son armée, mais toutes les pièces ne sont que des pions, lorsqu’elles se font sacrifier. « Don’t try being clever with me, I’ve written that book you’re using. » Ses mots claquent comme un gant en plein visage, mais il y a une invitation dans sa voix, que tu entends – le bretteur de hauts verbiages jamais tout à fait au repos, malgré sa tendance à hausser un sourcil agacé lorsqu’on lui fait perdre son temps.
Alors tu souris, non pas de ce faciès crâneur que tu lui présenterais volontiers en guise de provocation, mais de ta meilleure mine de prédation adressée au vieux lion qui te fait face. « I’m a talented understudy, can you blame me? », demandes-tu, le saluant de ton verre avant d’en avaler une généreuse lampée. Le goût de tourbe du breuvage écossais ne t’a jamais tout à fait conquise, lui préférant la brûlure aseptisante des boissons slaves. « A favorable self-critic. How charming. » Les mots se moquent, mais les yeux ne se fendent d’aucune ridule de rire. Te fendre, encore. Tu résistes tant bien que mal à son inquisition, masque-visage de roublardise protégeant l’inquiétude qui se glisse dans ton cœur. « Everything is fine, sir. » Le Calédonien sait. Pour Nathaniel? Pour le Directeur du département des Mystères? For fuck’s sake, not both. Mais tu mens. Sans détacher son regard du tien, le kaizer de la diplomatie britannique se contente de glisser un parchemin vers toi, constellé de dates. « You’ve slept in your office an average of five nights out of seven in the two past months. An ordinary practice of yours, no need to tell me. Yet, not a habit. You don’t have anything above your pay-grade on your roster, however. Either you’re investing yourself in significant extracurriculars, in which case I’d like reports about them, or you’re preoccupied. And preoccupied diplomats – » « Make mistakes, I’m aware, sir ». Une pratique courante, entre vous – de le couper lorsque tu es déjà au courant de ce qu’il s’apprête à dire, parce que tu partages son amour de l’efficience en matière de la denrée la plus précieuse qui soit : votre temps. Pourtant, tu presses tes lèvres l’une contre l’autre, comme si tu venais d’en commettre une, d’erreur. « You think you’re the first of my diplomats trying to be quick-witted with me, girl? » L’amusement, à nouveau, après le voile d’agacement face à ta présomption. « I couldn’t say, sir, most of us wouldn’t dare displease you », lui glisses-tu, les joues creusées pour retenir un demi-sourire. « Yet you continue to skirt around my question. » Haussement d’épaules. « Can’t say I’m not most of us. Too cliché. »
Le visage du diplomate change, passant de la langueur amusée d’un félin jouant avec une proie à l’impatience du canidé s’apprêtant à mordre. « Out with it. I don’t stay here late just for show, clever girl. » La voix chante – sans appel. « I’ve been compromised », finis-tu par lâcher, les dents serrées. « How badly? », se contente de demander le directeur, un sourcil haussé en guise de trace de déplaisir sur son visage. Tu le fixes, observes la peau tendue sur les hautes pommettes léguées à son fils aîné, les rides marquant son front et les années derrière lui. « Medium-grade. Nothing that might derail our own affairs, but other people inside the Ministry might gain from it. » Other people. Tu ne lâcheras pas le nom de Johnson, mais le Wakefield n’est pas dupe – si le sorcier a cherché à percer ses défenses, c’est que le sommet de la pyramide s’était montré impénétrable. Aussi bien attaquer la base, plus fragile. Et pourtant, tu aimerais lui dire, que c’est par loyauté double que tu as choisi le moindre des maux. Tacher l’identité de Nathaniel, c’est éclabousser le père et la lignée. « Does this implicate any of your colleagues? »
D'ordinaire, tu lis la topographie expressive de tes interlocuteurs comme si tu étais toi-même legilimens, alliant une prédisposition roublarde naturelle à un sixième sens aiguisé par la puissance lycane qui pulse dans tes veines depuis plus de la moitié de ton existence. Dans ses yeux, tu ne perçois plus rien. Nulle trace de ce qu’il demande – s’il cherche des informations, ou à vérifier ta propre franchise. Alors tu optes pour l’honnêteté, en lâchant le moins de détails possible. « Yes. » Your eldest son, who would do anything to make you proud. « How long? » Une vague de soulagement coule entre tes omoplates. « Two months. » Le seize juin, quand on a déraillé ton existence professionnelle, quand on t’a montré ce que ça fait, de s’attaquer à plus gros prédateur que soi. Dans ta propre catégorie, t’es terrifiante – lorsqu’il s’agit de négocier à l’international, tu n’as pas ton pareil. Mais ici, à l’intérieur du Ministère? Tes oiseaux sont nourris par des échanges mutuels, et tu n’es pas de ces âmes qui apprécient les manipulations de bas étage, peu intéressée par la politique nationale du Royaume-Désuni. Tu n’as pas les réseaux que de nombreuses familles peuvent se targuer d’avoir, et tes informants ont souvent dépendu de la sueur de ton propre front. « And you waited for me to notice this? » La voix claque, te gifle en plein visage. Ne pas montrer de faiblesse, te redresser et le foudroyer du regard, montrer à cette lame en habits d’homme que tu as des crocs, toi aussi. « I’m usually on the other side of blackmailing, sir. I’ve been trying to find something, but some departments are harder to investigate. » Some departments. More like that asshole Matthew Johnson and all his descendants, may they die slow, painful deaths and be buried amongst muggles who might piss on their tombs. La colère file dans ton regard. T’es en rogne d’avoir été prise au piège ainsi, d’impliquer Nathaniel, de le mettre en danger, lui. De lui mentir, de lui dire que tes dossiers sont trop chauds présentement pour libérer beaucoup de ton temps. Devon hoche la tête. « That they are. Fix it. Ask for help. Don’t give me that look, girl. If this has been going on for two months and is affecting your work, you’re officially out of your depth. »
Il est ainsi, le patriarche Wakefield – ce qu’il délègue n’est jamais au-delà de ses propres capacités. L’Écossais attribue des tâches comme d’autres, des examens – le genre qui n’a pas besoin d’être corrigé, car les pupilles savent d’office s’ils sont recallés. Les mots sont sans appel. Fix it. « I would strongly advise you against keeping something like this from me again, Lubia. » Malgré tout, il y a une étrange forme d’affection dans sa voix sèche – le genre qui n’exige pas l’excellence de n’importe qui. En quittant le bureau du directeur, tu te retrouves à inspirer violemment, ta première réelle respiration depuis ton entrée dans son antre de pouvoir. Tu n’es jamais tout à fait certaine de l’origine de ce qui pourrait passer pour un simulacre d’affection dans les prunelles de l’Écossais lorsqu’il te rabroue – comme un dresseur encourageant sa pouliche préférée à exceller, ou avec la tendresse qu’on lui cède avant de l’envoyer à l’abattoir. Tes pas prennent la direction de ton bureau, résonnent dans les couloirs presque déserts. Guess it’s time to take out the big guns.
- traduction:
« Entre, Lubia. »
« Je ne pouvais pas venir plus tôt, sir. Quelques détails à régler avec des collègues à l’est. »
« Vous avez bien fait. Ce que j’avais à vous demander n’était pas urgent. »
« Êtes-vous indisposée? »
« Mes performances vous indiquent-elles une constitution affaiblie, Monsieur le Directeur? »
« Gardez vos astuces pour vous, je les pratiquais avant votre naissance. »
« Je suis une étudiante talentueuse, pouvez-vous m’en blâmer? »
« Une auto-critique favorable. Charmant. »
« Tout va bien, sir. »
« Vous avez dormi dans votre bureau en moyenne cinq jours sur sept dans les derniers deux mois. Une pratique ordinaire chez vous, nul besoin de me le rappeler. Pourtant, pas une habitude. Vous n’avez rien qui soit hors de portée pour vos compétences dans vos dossiers présentement. Soit vous vous êtes engagées dans des activités extraprofessionnelles demandantes, auquel cas j’apprécierais un compte-rendu, soit vous êtes préoccupée. Et des diplomates préoccupés – »
« Font des erreurs, j’en suis consciente. »
« Vous croyez être la première de mes diplomates à tenter de faire de l’esprit avec moi, mademoiselle? »
« Je n’en saurais rien, sir, la plupart d’entre nous n’oseraient jamais vous déplaire. »
« et pourtant vous continuez d’éviter ma question. »
« Je ne pourrais pas dire que je ne suis pas la plupart d’entre nous. Trop cliché. »
« Crachez le morceau. Je ne reste pas ici tard pour les apparences, clever girl. »
« J’ai été compromise. »
« Jusqu’à quel point? »
« Rien de dangereux. Rien qui puisse faire dérailler nos propres affaires, mais d’autres au sein du Ministère pourraient y gagner. »
« D’autres collègues sont-ils impliqués? »
« Oui. »
« Depuis quand? »
« Deux mois. »
« Et vous avez attendu que je le remarque? »
« D’ordinaire, je suis de l’autre côté des menaces, sir. J’essaie de trouver quelque chose en guise de représailles, mais certains départements sont plus difficiles d’accès. »
« En effet. Arrangez ça. Demandez de l’aide. Ne me regardez pas comme ça, mademoiselle. Si vous êtes compromise depuis deux mois et que votre travail en a été affecté, vous êtes au-delà de vos capacités individuelles. »
« et je vous recommanderais fortement de ne pas me cacher ce genre de chose à nouveau, Lubia. »
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