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Hunt and truth [Éphrem]
Mar 5 Nov 2019 - 20:14
[Suite de ce sujet]
Me faisant attraper le bras par l'homme, mon premier réflexe fut de me défendre, de prendre mes distances, de me retirer. Il était si facile de m'attirer contre soi, j'étais si petite et si légère. Pourtant, alors que je bandais mes muscles pour me défaire de sa prise, il prononça la destination et avant que je ne puisse dire quoique ce soit, la fumée verte nous emporta.
Ministère de la Magie, niveau 2, Département de la Justice Magique
Hein quoi ? Pourtant, j'étais certaine qu'il avait convenablement prononcé la Chouette Enchaînée ?
Regardant autour de moi, je reconnaissais sans mal le Ministère de la Magie, et l'étage où je me rendais d'ordinaire si peu.
Réalisant que j'étais toujours tenue par ce gros
À l'arrivée de deux Aurors, je prenais énormément sur moi pour ne pas aller me cacher derrière Volkov, ni pour enfoncer ma tête dans mes épaules. De nature timide et ne cherchant pas le conflit, je ne voulais pas me frotter à l'administration du Ministère. Je faisais donc profil bas, détournant le regard, car j'étais ainsi, même à côté de l'homme que je pouvais haïr le plus au monde. Ma véritable nature me rattraperait toujours, j'étais sensible et polie. Malgré tout, cela n'empêcha pas les deux sorciers de dégainer des menottes et de les passer à mon poignet, et celui de Volkov. Ah c'était quand même les très grands moyens là, surtout que j'étais à présent reliée par le fer à l'homme que je ne pouvais pas apprécier.
- Ho hé mais pourqu…
Interrompue par un geste sec de l'un des sorciers, je venais me mordre la langue pour éviter d'envenimer les choses. Docile, je les suivais alors, non sans maugréer mon mécontentement. De quoi avais-je l'air attachée ainsi ? Surtout que je n'avais strictement rien fait. Lui encore, je m'en fichais, mais moi… ? Et l'enfant ? L'un des deux Aurors s'en chargea, étant étrangement beaucoup plus avenant, gentil et poli qu'avec nous. Peut-être nous prenaient-ils pour des kidnappeurs d'enfants ? En tout les cas Volkov, puisque moi-même j'avais gardé les traits d'une adolescente.
Quoiqu'il en soit, ils étaient sérieusement sur les dents...
Sans un mot, je me laissais guider jusqu'à une cellule.
- Le temps que nous vérifions vos identités.
C'était ce qu'il avait dit tout en nous prenant nos baguettes. La porte refermée derrière nous, je restais interdite, menottée à cet homme dont je voulais me débarrasser. Poussant un très long soupir, je levais les yeux vers lui.
- Nous voilà bien… et je vous avoue que ça, ça ne m'enchante pas, surtout avec vous.
Dis-je en levant lentement le poignet, tirant le sien par la même occasion. J'avais le courage et le mérite d'être franche. Être menottée avec lui, je n'en avais clairement pas envie, je ne le cachais pas, je le lui disais. J'avais le courage de prendre l'éruptif par la corne, moi, petite sorcière, apparemment agaçante.
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Re: Hunt and truth [Éphrem]
Mer 6 Nov 2019 - 22:05
hunt and truth
Ephrem & Abigail
‘’Vous êtes comme ce monde, Monsieur. Dans la merde.’’ C’est exactement ce à quoi tu penses lorsque tu écoutes cette voix féminine annonçant votre entrée au sein du Département de la Justice Magique. Evidemment, l’endroit n’a rien de rassurant. Tu jurerais pourtant n’avoir fait aucune erreur de prononciation en indiquant ton souhait de te rendre à La Chouette Enchainée. Tu comprends très vite que comme tu l’avais prévu plus tôt, le gouvernement a détourné le réseau de cheminée. Ils ont dû avoir connaissance de l’attaque, c’est une évidence. Ton étreinte se referme plus sévèrement sur la jeune femme qui t’accompagne. Le prédateur est pris au piège.
Sans vraiment lui prêter une quelconque attention, tu remarques juste qu’elle se libère, reculant et mettant ainsi un peu de distance entre vous. Tu ne crois pas qu’il s’agisse d’une très bonne idée. Tu n’as pas tellement confiance en elle, et s’il faut négocier quoique ce soit, ne serait-ce que discuter avec les forces de l’ordre, tu préfères autant que ce soit toi que le fasse. Toi, au moins, tu ne seras pas influençable. Parce que c’est ainsi que tu l’imagines.
Alors vous voilà embraqués, comme des chiens. L’enfant t’est vite retiré des mains, comme si tu n’étais qu’un vulgaire criminel. Slow down. T’as d’abord un rictus malsain en guise d’accueil pour les deux Aurors qui viennent jusqu’à vous. T’as aucunement peur, t’es juste pas serein parce que toute ton existence n’est pas forcément très légale. Enfin ça, ils l’ignorent. En principe. Ce qu’ils savent en revanche, c’est que ton influence est impressionnante. Ils ont l’air énervés. Sans doute le stress au travail.
Donc, vous voilà guidés au sein d’une cellule. La bonne blague. Tu lances un regard noir en direction de l’étudiante à l’instant où elle se montre repoussante envers les autorités. Si jamais elle fait capoter la situation, tu lui arraches le cœur et l’envoie à Lubia en guise de remerciement pour cet épinglage en règle que tu attribues évidemment à Abigail. C’est elle, après tout qui a voulu se diriger vers les cheminées. Toi, tu l’as prévenu. Vous voilà donc menottés, l’un à l’autre, baguettes confisquées soit disant afin de vérifier vos identités.
Tu donnes un coup vif et brusque en retour en la sentant tirer son poignet. Aucune pitié. « Estimes-toi heureuse d’être menottée en ma compagnie au sein de ce Ministère. Je suis peut-être ta seule et unique chance de t'en sortir … Lubia apprécierait d’être à ta place, garde bien cela en tête. » La langue acerbe, t’es bien décidé à ne lui faire aucun cadeau. T’as quand même dévié un sortilège du patronus afin de lui sauver la mise. Tu dois rattraper cela. Maintenant. « Il faudra qu’elle m’explique … Ce qu’elle te trouve » lances-tu, dos à dos, le sourire carnassier.
- InvitéInvité
Re: Hunt and truth [Éphrem]
Jeu 7 Nov 2019 - 9:10
C'est que j'avais réveillé le petit chat qui dormait profondément ? Maintenant il essayait de rugir pour me faire peur, surtout que nous étions enfermés, pourtant, voilà que je n'entendais que de petits miaulements plaintifs. De quoi avait-il donc si peur le grand chasseur eruptif ? Avait-il de lourds secrets à cacher ? Si tel était le cas, tant pis pour lui, je n'avais pas à baigner dans sa salade de fruits, et encore moins à en payer le prix.
Son coup vif et brusque du poignet, même s'il ne me surprenait pas, me fit valser un peu dans sa direction. Je restais un fétu de paille très facile à soulever comparé à cette montagne qu'il était. Il venait de me faire mal, petit être fragile que j'étais qui supportait les coups sans rien dire. Menotte déjà un peu trop serrée, j'étais certaine qu'à présent une rougeur ferait son apparition.
Pourtant, je ne flanchais pas (depuis quand le faisais-je ?), et le fixais alors qu'il me déblatérait ses conneries. Bien sûr, le coup de poignard qu'il m'envoya verbalement toucha sa cible, c'était une évidence, et je comprenais très bien que c'était aussi le but recherché.
Instantanément l'image mentale de ce porc menotté avec ma compagne dans cette cellule vint s'insinuer dans mon esprit comme du poison. La suite n'appartenait qu'à mon imagination, et hélas pour moi, j'avais une excellente et très grande imagination.
C'était douloureux. Un métal froid qui s'insinuait en moi pour me paralyser tous les membres, me tuer lentement, avec un sadisme tout à fait hors du commun.
Néanmoins, il y avait autre chose.
Je connaissais bien Lubia à présent, très bien même. La voir avec cet homme était possible. La voir être satisfaite d'être enchaînée à lui, probable. Être enfermée dans une cage en revanche était de l'ordre de l'invraisemblable. Non pas que ça ne puisse jamais lui arriver, mais parce qu'elle n'en profiterait pas pour du bon temps, pas dans ces conditions, pas avec ce qu'elle avait vécu. Pas avec son caractère.
Baissant légèrement le menton, l'air accablée par ce qu'il venait de prononcer (ce qui était à moitié le cas), je murmurais, gardant mes deux scénarios opposés en tête. J'obéissais : je gardais bien l'idée en tête. Mais elle ne m'atteignait peut-être pas autant qu'il l'aurait voulu.
- Ah… oui…
La suite, elle fut totalement gratuite de sa part. Homme rempli de frustration et sûrement de regret, il ignorait que je connaissais son histoire, leur histoire. Je savais ce qui avait été, et ce qui aurait dû être. Je savais aussi pourquoi ce ne fut jamais le cas, et ça, lui, l'ignorait. Bien plus de cartes dans mes mains que lui, je n'en jouerais pourtant aucune. Je n'étais pas un coq, je n'étais pas ici pour faire la belle devant lui et me pavaner, montrer que j'étais la meilleure, que j'avais "gagné". Gagné quoi d'ailleurs ? L'amour de Lubia ? Depuis quand était-elle un trophée ?
Loin de moi l'idée de l'affliger, ce pauvre petit garçon adolescent blessé dans son égaux, mais je n'allais pas me laisser insulter sans rien dire.
De deux pas, car j'étais petite, je pivotais jusqu'à arriver face à lui. Tête relevée, je plantais mon regard sombre dans le sien, avec détermination, une légère frustration peut-être aussi, mais il me fallait plus que des propos vides pour me mettre en colère. Ton calme mais audacieux.
- Ayez au moins le courage de me dire tout ça en face, plutôt que de me tourner le dos. Je penchais un peu la tête sur le côté. Elle ne m'a jamais mentionné que vous étiez lâche. Hé oui mec, elle m'a déjà parlé de toi, et c'était en bien. Tu as vraiment envie de me montrer tes mauvais côté ? Très bien vas-y, je n'ai pas peur de toi. Reculant sensiblement mon corps, sans pour autant me déplacer, je soupirais un peu, mes épaules s'affaissant. J'abhorrais la violence, je n'allais pas commencer avec lui. Il était mon cauchemar, je ne l'appréciais pas. Ce n'était pas pour autant que je souhaitais lui faire du mal. Vous pensez sincèrement être ma seule et unique chance de m'en sortir ? Vraiment ? Et pourquoi cela monsieur Volkov ?
J'étais au ministère, ce n'était pas la première fois que j'y mettais les pieds puisque j'étais stagiaire. En plus étudiante à Hungcalf avec un parcours sans faute. Animagus ? J'étais déclarée. Le seul secret que je cachais aux autorités était celui protégé par un Fidelitas, que même lui ignorait. Lui, être qui se pensait si supérieur, et qui en savait si peu.
Son coup vif et brusque du poignet, même s'il ne me surprenait pas, me fit valser un peu dans sa direction. Je restais un fétu de paille très facile à soulever comparé à cette montagne qu'il était. Il venait de me faire mal, petit être fragile que j'étais qui supportait les coups sans rien dire. Menotte déjà un peu trop serrée, j'étais certaine qu'à présent une rougeur ferait son apparition.
Pourtant, je ne flanchais pas (depuis quand le faisais-je ?), et le fixais alors qu'il me déblatérait ses conneries. Bien sûr, le coup de poignard qu'il m'envoya verbalement toucha sa cible, c'était une évidence, et je comprenais très bien que c'était aussi le but recherché.
Instantanément l'image mentale de ce porc menotté avec ma compagne dans cette cellule vint s'insinuer dans mon esprit comme du poison. La suite n'appartenait qu'à mon imagination, et hélas pour moi, j'avais une excellente et très grande imagination.
C'était douloureux. Un métal froid qui s'insinuait en moi pour me paralyser tous les membres, me tuer lentement, avec un sadisme tout à fait hors du commun.
Néanmoins, il y avait autre chose.
Je connaissais bien Lubia à présent, très bien même. La voir avec cet homme était possible. La voir être satisfaite d'être enchaînée à lui, probable. Être enfermée dans une cage en revanche était de l'ordre de l'invraisemblable. Non pas que ça ne puisse jamais lui arriver, mais parce qu'elle n'en profiterait pas pour du bon temps, pas dans ces conditions, pas avec ce qu'elle avait vécu. Pas avec son caractère.
Baissant légèrement le menton, l'air accablée par ce qu'il venait de prononcer (ce qui était à moitié le cas), je murmurais, gardant mes deux scénarios opposés en tête. J'obéissais : je gardais bien l'idée en tête. Mais elle ne m'atteignait peut-être pas autant qu'il l'aurait voulu.
- Ah… oui…
La suite, elle fut totalement gratuite de sa part. Homme rempli de frustration et sûrement de regret, il ignorait que je connaissais son histoire, leur histoire. Je savais ce qui avait été, et ce qui aurait dû être. Je savais aussi pourquoi ce ne fut jamais le cas, et ça, lui, l'ignorait. Bien plus de cartes dans mes mains que lui, je n'en jouerais pourtant aucune. Je n'étais pas un coq, je n'étais pas ici pour faire la belle devant lui et me pavaner, montrer que j'étais la meilleure, que j'avais "gagné". Gagné quoi d'ailleurs ? L'amour de Lubia ? Depuis quand était-elle un trophée ?
Loin de moi l'idée de l'affliger, ce pauvre petit garçon adolescent blessé dans son égaux, mais je n'allais pas me laisser insulter sans rien dire.
De deux pas, car j'étais petite, je pivotais jusqu'à arriver face à lui. Tête relevée, je plantais mon regard sombre dans le sien, avec détermination, une légère frustration peut-être aussi, mais il me fallait plus que des propos vides pour me mettre en colère. Ton calme mais audacieux.
- Ayez au moins le courage de me dire tout ça en face, plutôt que de me tourner le dos. Je penchais un peu la tête sur le côté. Elle ne m'a jamais mentionné que vous étiez lâche. Hé oui mec, elle m'a déjà parlé de toi, et c'était en bien. Tu as vraiment envie de me montrer tes mauvais côté ? Très bien vas-y, je n'ai pas peur de toi. Reculant sensiblement mon corps, sans pour autant me déplacer, je soupirais un peu, mes épaules s'affaissant. J'abhorrais la violence, je n'allais pas commencer avec lui. Il était mon cauchemar, je ne l'appréciais pas. Ce n'était pas pour autant que je souhaitais lui faire du mal. Vous pensez sincèrement être ma seule et unique chance de m'en sortir ? Vraiment ? Et pourquoi cela monsieur Volkov ?
J'étais au ministère, ce n'était pas la première fois que j'y mettais les pieds puisque j'étais stagiaire. En plus étudiante à Hungcalf avec un parcours sans faute. Animagus ? J'étais déclarée. Le seul secret que je cachais aux autorités était celui protégé par un Fidelitas, que même lui ignorait. Lui, être qui se pensait si supérieur, et qui en savait si peu.
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Re: Hunt and truth [Éphrem]
Lun 11 Nov 2019 - 19:29
hunt and truth
Ephrem & Abigail
T’es réactif, parce que la situation t’énerve au plus haut point. Tu avais prévu qu’une telle alternative allait se produire. T’en es pas satisfait. Finalement, il aurait fallu t’écouter, toi, une fois de plus. Parce que tu l’avais pressenti ce coup-là. Tu attaques, donc, tel le prédateur pris en cage. Parce que t’es comme ça, et en même temps tu dois te souvenir qu’il te serait plus favorable de garder ta gouaille et ton énergie pour en user à bon escient. A sa première réponse, tu comprends qu’il te faudrait peut-être te contenir davantage. Tu essaieras. Tout ça n’est pas gagné. Loin de là.
L’aile du nez frémissante, tes paupières se plissent à l’écoute de ses mots. Le courage de ne pas lui tourner le dos ? Être un lâche ? Saleté de petite sorcière. Comment pourrais-tu lui adresser ces douceurs autrement que dos-à-dos dans la mesure où vous êtes attachés, liés par ces menottes trop serrées. Tu la sens se reculer suite à tes mouvements brusques, brutaux peut-être. Tu laisses s’échapper de tes lippes un soupire, long, pesant, autant que le silence qui vous entoure. « Parce qu’ils sont capables de retourner toute ta misérable vie en deux temps trois mouvements. Lubia a dû évoquer leurs méthodes, non ? »
Tu repenses instantanément à ce Travers qui ne cessait de la harceler. Elle devrait bien être au courant de cette histoire, non ? D’ailleurs, Travers qui maintenant est à tes services. « Il faut sans cesser profiter des opportunités, ici. Savoir se faufiler, puis se hisser. Pour mieux se protéger. » Tu mets volontairement un silence entre vous deux. « Ici, ce n’est pas l’Université. » Et c’est la stricte vérité. Le Ministère de la Magie est une institution qui pourrait être décriée sous bien des égards. Ses méthodes et sa façon d’enrôler ses membres en sont la preuve formelle.
Tes prunelles, incisives, parcourent la cellule dans laquelle vous vous trouvez. Tu prêtes attention aux moindres paroles, aux moindres bruits extérieurs, dans l’espoir – ou dans la crainte – que l’on vienne vous chercher. « Ils arrivent » souffles-tu, l’intonation menaçante. Toi, tu n’as aucune peur à avoir, tu es un occlumens expérimenté, ils ne risquent pas de te soutirer la moindre information. Elle, en revanche… Tu la sens bien moins assurée. Le verrou de la cellule retentit, tu fermes les yeux un instant, faisant le tri dans tes pensées.
« Miss Dowell, Monsieur Volkov, l’identification a été réalisée à partir de vos baguettes que nous vous remettrons plus tard. Après interrogatoire. » Tu restes stoïque même si à l’intérieur tu aurais déjà envie de te lever pour lui régler son compte. « Vous étiez tous les deux sur les lieux de l’attaque, pouvez-vous nous décrire comment cela s’est produit ? Vous aviez un enfant avec vous, Monsieur Volkov … ? »
Les orbes noirs, relevés en direction de l’agent de police, tu prends la parole en premier, sous la surveillance de son coéquipier qui ne cesse de vous toiser. « Je me baladais dans le Myrddin Wyllt District. » L’homme ne prend pas le temps de te laisser poursuivre par toi-même. « Seul ? Avec un enfant avec lequel vous n’avez aucun lien ? Le soir d’Halloween ? » Tu laisses entendre un rire mauvais. « Je constate que mon dernier article sur le Département de la Justice Magique est mal passé … J’ai sauvé la mise à cet enfant qui se serait fait dévorer l’âme par ces maudites créatures. Ils étaient bien trop nombreux, impossible d’en connaître le point de départ exact. Par … Chance … Miss Dowell est venue jusqu’à nous afin de nous venir en aide. » Tu espères qu’elle saura rebondir là-dessus. « Vous venir en aide ? A un sorcier de votre rang ? » laisse-t-il entendre en penchant cette fois les yeux vers la plus jeune de vous tous.
- InvitéInvité
Re: Hunt and truth [Éphrem]
Ven 15 Nov 2019 - 20:02
Il y avait dans les gens de pouvoirs, haut placés, qui ont combattus pour atteindre leurs sommets, un point commun notable. C'était la paranoïa. Est-ce que monsieur Volkov pensait réellement que j'avais à ce point quelque chose de graver à cacher dans ma vie ? Me tenir de tels propos frisait le ridicule, mais néanmoins, je comprenais parfaitement ses motivations. Seulement, il ne ciblait pas la bonne personne. J'étais la sorcière avec le moins d'histoire dans sa vie, femme insignifiante et invisible aux yeux du monde. Certes, j'avais deux secrets cachés par des Fidelitas, mais l'un n'avait plus son importance, et l'autre ne me concernait pas moi directement. Ce qui était arrivé dans ma vie jusque-là, dans le fond, n'avait rien d'extraordinaire. Incapable de m'ouvrir aux autres durant des années, j'avais été immunisé du monde extérieur. Brutalement secouée par l'amour, sauvagement attaquée pour rattraper la souffrance, j'avais aujourd'hui retrouvé un certain équilibre, ou plutôt, un équilibre certain. Quoiqu'il en soit, je n'étais pas dupe, pas naïve et encore moins stupide. Le fait qu'il puisse le penser, par la simple phrase mentionnant l'université, me laissa sans voix. Tant d'animosité…
Tête se penchant tranquillement sur le côté, ma chevelure détachée venant s'évanouir sur mon épaule, je fixais l'homme en face de moi dans un clignement de paupières significatif.
Il devait y avoir quelque chose d'agaçant. D'extrêmement perturbant pour Volkov, de constater que Lubia était tombée amoureuse d'une si petite sorcière insignifiante et sans histoire. La Lubia qui s'était hissée à son sommet avec tout le mérite du monde.
Pourquoi moi ? Ho s'il savait. Et peut-être même sans "ça". Alors oui, pourquoi moi ? Pour être tout à fait franche, je me posais moi-même la question.
Un soupir traversa mes narines alors que je le regardais monter sur ses grands chevaux, comme s'il voulait me donner des leçons. Peut-être que, comme bien d'autres avant lui, me prenait-il pour une jeune adolescente sans expérience ?
- Quel dommage… que vous ayez une telle opinion de moi. Nous aurions pu mieux nous entendre.
En réalité, je m'entendais avec tout le monde, et je n'étais pas certaine que ce soit son cas. Retenant ma langue pour ne pas lui hurler dessus de ne plus s'approcher de Lubia, car je n'en avais aucun droit, j'aurais au moins essayé de faire l'effort de sympathiser avec lui alors que je n'en avais strictement aucune envie. Je l'aurais fait oui, par amour pour elle.
Cependant, je voyais bien que Volkov n'avait pas autant d'esprit que moi concernant la chose, et qu'il préférait visiblement me mettre plus bas que terre. Exercice normalement pas bien difficile à faire avec ma petite taille, je tenais aujourd'hui tant bien que mal. Ses coups, je les recevais et les accueillais, pourtant, j'accumulais. C'était blessant, d'être considérée de la sorte. Je n'avais pas à être tenue pour responsable des problèmes communs qu'ils avaient tous les deux. C'était apeurant. D'imaginer que ma compagne puisse être encore amoureuse d'un tel individu. Pire, qu'elle puisse le préférer lui à moi.
Boule d'angoisse et de tristesse se formant dans ma gorge, m'empêchant soudainement de convenablement respirer, j'allais ouvrir la bouche pour répliquer lorsque la porte de notre petite cage s'ouvrit. Volkov semblait nerveux. Ce n'était pas mon cas. Les autorités ne m'avaient jamais inquiétée. Quoique si, j'étais nerveuse. Mais parce que je craignais tout le monde, grande timide que j'étais et que je serai toujours.
Silencieuse, je laissais d'abord le gros balourd se prononcer et raconter sa vérité. Je fus néanmoins surprise qu'il me nomme, et surtout, qu'il précise que je lui sois venue en aide. À quoi jouait-il ? Est-ce que soudainement il s'effaçait devant les autorités ? Est-ce que soudainement il avait ravalé sa fierté ?
Les yeux de l'auror planté sur moi, j'enfonçais ma tête dans mes épaules, réflexe de fuite prenant le dessus. C'est d'une voix timide et mal assurée que je répondais.
- En aide, je n'irai peut-être pas jusque-là mais puisque nous nous connaissons par une personne commune et bien… lorsque j'ai vu monsieur Volkov et cet enfant, j'ai jugé bon de m'allier à eux.
Modeste, je disais la vérité. Je n'avais pas eu la sensation de lui être venue en aide même si j'avais pu constater ses difficultés. Il m'avait lui aussi sorti d'un mauvais pas après tout. Même dans une adversité évidente, je prenais sur moi pour ne pas descendre cet homme. Certes je ne l'appréciais pas, mais ce n'était pas pour autant que j'allais le dénigrer. Il était sans contexte un excellent sorcier, je n'avais pas à remettre ça en question, et je n'en avais pas la moindre envie. De plus, encore une fois, je jugeais bon de lui venir en soutient uniquement parce qu'il était ami avec Lubia. Elle me revaudrait ça, il y avait intérêt…
- Et que faisait-il avec cet enfant ?
"Il l'utilisait comme bouclier". Respire. Il lui était manifestement venu en aide.
- Que faisiez-vous dans le Myrddin Wyllt District Miss Dowell ?
- Je sortais simplement pour Halloween.
- Dites-nous combien de détraqueurs vous avez-vu et d'où ils venaient.
- Comme l'a déjà mentionné monsieur Volkov, c'est difficile à dire dans la cohue qu'il y avait. Je jetais un œil mal assuré à Volkov. J'en ai vu plusieurs, peut-être une dizaine… quant à savoir d'où il venait, c'est délicat à dire, il en sortait de tous les côtés.
L'un des sorciers nous faisant face me fixait avec intensité. Clignant des yeux, je le regardais aussi, apeurée, ne cherchant pas à fermer mon esprit pour protéger la moindre information. Me doutant que l'un d'eux était légilimens, je les laissais vérifier les informations que je donnais sans résistance. Le premier auror reprit alors la parole en me fixant lui aussi, ce qui fit que j'enfonçais davantage ma tête dans mes épaules.
- Cette connaissance commune, qui est-ce ?
Là pour le coup, je me pinçais les lèvres, sans prononcer sans nom, bien que son image et son identité ne fut pas cachée par mes pensées, évidemment que non, je songeais bien trop souvent à elle. Déglutissant nerveusement, je regardais du coup de l'œil le sorcier avec qui j'étais menotté.
Tête se penchant tranquillement sur le côté, ma chevelure détachée venant s'évanouir sur mon épaule, je fixais l'homme en face de moi dans un clignement de paupières significatif.
Il devait y avoir quelque chose d'agaçant. D'extrêmement perturbant pour Volkov, de constater que Lubia était tombée amoureuse d'une si petite sorcière insignifiante et sans histoire. La Lubia qui s'était hissée à son sommet avec tout le mérite du monde.
Pourquoi moi ? Ho s'il savait. Et peut-être même sans "ça". Alors oui, pourquoi moi ? Pour être tout à fait franche, je me posais moi-même la question.
Un soupir traversa mes narines alors que je le regardais monter sur ses grands chevaux, comme s'il voulait me donner des leçons. Peut-être que, comme bien d'autres avant lui, me prenait-il pour une jeune adolescente sans expérience ?
- Quel dommage… que vous ayez une telle opinion de moi. Nous aurions pu mieux nous entendre.
En réalité, je m'entendais avec tout le monde, et je n'étais pas certaine que ce soit son cas. Retenant ma langue pour ne pas lui hurler dessus de ne plus s'approcher de Lubia, car je n'en avais aucun droit, j'aurais au moins essayé de faire l'effort de sympathiser avec lui alors que je n'en avais strictement aucune envie. Je l'aurais fait oui, par amour pour elle.
Cependant, je voyais bien que Volkov n'avait pas autant d'esprit que moi concernant la chose, et qu'il préférait visiblement me mettre plus bas que terre. Exercice normalement pas bien difficile à faire avec ma petite taille, je tenais aujourd'hui tant bien que mal. Ses coups, je les recevais et les accueillais, pourtant, j'accumulais. C'était blessant, d'être considérée de la sorte. Je n'avais pas à être tenue pour responsable des problèmes communs qu'ils avaient tous les deux. C'était apeurant. D'imaginer que ma compagne puisse être encore amoureuse d'un tel individu. Pire, qu'elle puisse le préférer lui à moi.
Boule d'angoisse et de tristesse se formant dans ma gorge, m'empêchant soudainement de convenablement respirer, j'allais ouvrir la bouche pour répliquer lorsque la porte de notre petite cage s'ouvrit. Volkov semblait nerveux. Ce n'était pas mon cas. Les autorités ne m'avaient jamais inquiétée. Quoique si, j'étais nerveuse. Mais parce que je craignais tout le monde, grande timide que j'étais et que je serai toujours.
Silencieuse, je laissais d'abord le gros balourd se prononcer et raconter sa vérité. Je fus néanmoins surprise qu'il me nomme, et surtout, qu'il précise que je lui sois venue en aide. À quoi jouait-il ? Est-ce que soudainement il s'effaçait devant les autorités ? Est-ce que soudainement il avait ravalé sa fierté ?
Les yeux de l'auror planté sur moi, j'enfonçais ma tête dans mes épaules, réflexe de fuite prenant le dessus. C'est d'une voix timide et mal assurée que je répondais.
- En aide, je n'irai peut-être pas jusque-là mais puisque nous nous connaissons par une personne commune et bien… lorsque j'ai vu monsieur Volkov et cet enfant, j'ai jugé bon de m'allier à eux.
Modeste, je disais la vérité. Je n'avais pas eu la sensation de lui être venue en aide même si j'avais pu constater ses difficultés. Il m'avait lui aussi sorti d'un mauvais pas après tout. Même dans une adversité évidente, je prenais sur moi pour ne pas descendre cet homme. Certes je ne l'appréciais pas, mais ce n'était pas pour autant que j'allais le dénigrer. Il était sans contexte un excellent sorcier, je n'avais pas à remettre ça en question, et je n'en avais pas la moindre envie. De plus, encore une fois, je jugeais bon de lui venir en soutient uniquement parce qu'il était ami avec Lubia. Elle me revaudrait ça, il y avait intérêt…
- Et que faisait-il avec cet enfant ?
"Il l'utilisait comme bouclier". Respire. Il lui était manifestement venu en aide.
- Que faisiez-vous dans le Myrddin Wyllt District Miss Dowell ?
- Je sortais simplement pour Halloween.
- Dites-nous combien de détraqueurs vous avez-vu et d'où ils venaient.
- Comme l'a déjà mentionné monsieur Volkov, c'est difficile à dire dans la cohue qu'il y avait. Je jetais un œil mal assuré à Volkov. J'en ai vu plusieurs, peut-être une dizaine… quant à savoir d'où il venait, c'est délicat à dire, il en sortait de tous les côtés.
L'un des sorciers nous faisant face me fixait avec intensité. Clignant des yeux, je le regardais aussi, apeurée, ne cherchant pas à fermer mon esprit pour protéger la moindre information. Me doutant que l'un d'eux était légilimens, je les laissais vérifier les informations que je donnais sans résistance. Le premier auror reprit alors la parole en me fixant lui aussi, ce qui fit que j'enfonçais davantage ma tête dans mes épaules.
- Cette connaissance commune, qui est-ce ?
Là pour le coup, je me pinçais les lèvres, sans prononcer sans nom, bien que son image et son identité ne fut pas cachée par mes pensées, évidemment que non, je songeais bien trop souvent à elle. Déglutissant nerveusement, je regardais du coup de l'œil le sorcier avec qui j'étais menotté.
- InvitéInvité
Re: Hunt and truth [Éphrem]
Jeu 21 Nov 2019 - 15:15
En matière d'efficacité du réseau, on pourrait trouver pire que le tien. Prévenue par ton contact du deuxième étage de la présence de ta copine (on l'a assez vue avec toi) et de tonirresponsable demeilleur ami, t'as transplané vers le Ministère, utilisant une des nombreuses entrées réservées au personnel de haut niveau. Parcourant les couloirs à une rapidité impressionnante, tu finis par atterrir au poste, prunelles d'acier se posant sur les interrogateurs et leurs proies. « Cette connaissance commune, qui est-ce ? » Les talons qui claquent rapidement, le pas long, la démarche de qui est sur son domaine, même si c'est pas ton étage. « Moi », fais-tu d'une voix basse. En temps normal, tu apprécierais le coup d'éclat - tu as toujours aimé les effets de toge et tout ce qu'ils peuvent apporter dans une discussion, dans une négociation. Déstabiliser autrui, ne serait-ce que légèrement, pour mieux leur faire perdre pied. Mais t'es lasse, t'as le cœur tiraillé de ce mélange abject de culpabilité du survivant et du confort de retrouver un de tes semblables à l'égard d'Oz. T'as affronté les détraqueurs, tu t'es inquiétée pour ta copine, qui n'avait pas répondu à ton texto, mais t'as même pas eu le temps de t'y attarder, trop prise par la jeune inconnue qui s'est échouée à tes pieds dans une ruelle. T'as dû produire cinq patronus ce soir, tu te sens vidée comme une fiole dont on aurait abusé. Finie, l'énergie dont tu débordes normalement. Adieu, les bons sentiments. T'es fatiguée, t'es lasse, et tu te sens mauvaise. T'as envie de fracasser des crânes au Ministère pour ces conneries, à quoi servent les policiers magiques du dimanche s'ils ne sont pas capables de contrôler leurs chiens de garde décharnés?
Tu te fais accueillir avec un déplaisir non-dissimulé. « Savcenko ». La langue qui claque, l'agent qui se retient de lever les yeux au ciel. « Dure nuit au cinquième? » Tes joues se creusent, la menace qui gronde - nul besoin de se glisser dans ton esprit pour y constater ton déplaisir. « Altercation avec vos sangsues dans Myrddin Wylt », siffles-tu. La terreur d'Oz, ton dur constat d'échec renouvelé en le voyant affaibli, inutile depuis son enfermement à Azkaban. La sensation de froid qui t'a envahie, toi qui ne sens jamais les doigts de l'hiver, ils se sont logés si profondément en toi que, lasse, tu ne souhaitais rien d'autre que d'abandonner, te coucher, te laisser prendre. « Les détraqueurs ne sont pas dans notre section », réplique l'agent, mais tu hausses les épaules. T'as aucune patience, et pas besoin de finesse pour tracter avec des simulacres d'aurors du dimanche. « Vous êtes du deuxième. C'est votre merdier », répliques-tu. Toi, quand Londres se met dans l'embarras, tu encaisses comme tout le monde sur ton étage, tu vas pas les laisser se désolidariser de leurs collègues - surtout pas lorsqu'ils sont tes seuls boucs émissaires et que t'as franchement pas envie de chercher plus loin. Envie de les écraser comme deux vulgaires fourmis, mais pas besoin de te faire des ennemis. Tes iris de ciel taché d'orage se posent sur Abi, et tu lui souris avec une douceur non-feinte, secrète, intime. Pour rassurer, pour vérifier qu'elle est indemne, l'agaçante petite sorcière autour de laquelle ton cœur s'est entortillé. Indemne mais pas tout à fait intacte, tu constates un début d'ecchymose sur son poignet, là où l'étudiante est attachée à Éphrem. Vague de déplaisir en échangeant un regard avec le requin - t'es pas voyante mais tu le connais assez pour te douter qu'il est probablement la cause de la trace. Lui et son sale caractère impulsif ... Tu en feulerais presque, mais on ne lave pas son linge sale en public. Glissant une main dans une poche, tu tires ton boitier à cigarettes - le geste qui annonce que tu t'es au-dessus de certaines règles. La question n'en est pas une de nicotine (t'as jamais été accro), mais de pouvoir. Tirant une bouffée, la braise illuminant légèrement tes traits coupants dans l'ambiance sombre, tu te passes une main dans les cheveux. « Bref. Vous avez identifié vos mécréants, vous voyez bien qu'ils ne constituent pas une menace », fais-tu en désignant les sorciers. « Il y a une caution à payer? »
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Re: Hunt and truth [Éphrem]
Ven 22 Nov 2019 - 22:30
hunt and truth
Ephrem & Abigail
Mieux vous entendre ? Tu restes interdit après cette remarque. Est-ce qu’elle mentionne vraiment une potentielle entente entre vous deux ? Si opposés en apparence. A bien des égards sans doute. Si tu étais prêt à faire un seul pas de côté, à faire un seul petit effort, probablement verrais-tu les événements d’une autre manière. Tu changerais sûrement d’avis. Dans le cas présent, tu ne préfères pas répondre, soufflant simplement.
Tu te contiens suffisamment pour ne pas prendre une profonde inspiration à ce qu’elle vient de dire. Décidément, elle n’était pas obligée de mentionner une personne que vous connaissez tous les deux. Car tu sais très bien que ce serait la mettre dans la merde. Une crasse bien profonde. Les questions fusent désormais en direction de l’étudiante dont les réponses se font posées.
Tes prunelles s’orientent vers l’individu qui accompagne celui posant les questions. Un légilimens. T’en es certain, tu peux ressentir cette aura nauséabonde émaner de son esprit. Tu constates très vite qu’il est en train de sonder l’esprit de la jeune femme qui est menottée à tes poignets. Provocateur, tu t’amuses à le toiser yeux dans les yeux, impérieux, lui démontrant ta maîtrise parfaite de l’occlumencie. Non, il ne pourra pas lire dans ton esprit. Et cela te fais jubiler. L’esquisse sadique, maligne, s’étirant sur tes lèvres.
« N’en dis pas davantage. Qu’ils nous foutent la paix. C’est leur merdier. Pas le nôtre. » La voix rauque, l’intonation qu’il ne vaut mieux pas contredire. Parce que t’en as marre de telles conneries. C’est à eux de régler toute cette histoire. Et tu ne comptes pas leur venir en aide. Vient alors cette fameuse personne commune qui s’invite dans les échanges. Tu crains réellement ce qu’il pourrait se dire désormais.
Tu t’apprêtes à les envoyer chier de nouveau lorsque des claquements de talons hauts se font entendre non loin d’ici. Faciès qui se lève en direction de celle qui vient de franchir les barbelés. En véritable requin, ton sourire se fait carnassier, mauvais. Tu viens de l’entendre le leur dire. C’est elle. Ses traits fins et coupés au rasoir se laissent entrevoir dans la pénombre bien vite mise à mal par une cigarette allumée.
Tu comprends vite que la belle a passé une bien mauvaise soirée. Elle aussi. Tu remarques toutefois l’échange visuel accordé qui ne laisse rien entendre de bon. Peu importe. « Aucune menace. Pour l’instant » souffles-tu, sarcastique. « Je me charge de la caution. » Tu te relèves, attirant Dowell contre toi par la même occasion. Un Auror vient vous délivrer, tu retires tes mains d’un geste brusque, l’observant de haut en bas, menaçant.
D’un revers de manche tu sors un chéquier sorcier sur lequel tu griffonnes une signature fine et élégante à l’ordre du Département de la Justice Magique. Tu remets le morceau de papier à l’individu, le conservant néanmoins quelques secondes entre tes doigts. « он вернется ко мне. » Enfin, tu lâches le document, bien au fait concernant tes indics qui ne manqueront pas de te remettre le fameux chèque en mains propres d’ici quelques jours. Bien vite, cet argent te reviendra. « Dégageons d’ici. Messieurs, je ne peux vous certifier que la presse n’aura pas vent de cette histoire. »
- InvitéInvité
Re: Hunt and truth [Éphrem]
Ven 29 Nov 2019 - 21:28
Je me mordais la lèvre inférieure alors que Volkov me réprimandait. Esprit bien trop innocent et pas assez méfiant, je regardais l'homme, aussi intriguée qu'apeurée. Quand est-ce que la vérité posait-elle un véritable problème ? Pourtant, peu encline à me battre avec lui, bien décidée à faire le moins de vague possible, je me contentais de garder le silence tout en détournant le regard.
C'était sans compter la venue de ladite personne. En entendant sa voix, mon cœur ne fit qu'un bond, et je sursautais légèrement aux côtés de Volkov. Bon sang, que faisait-elle ici ? Mais ouf, elle était ici ! La femme que j'avais secourue plus tôt avait parlé de sa présence au milieu des détraqueurs, ainsi qu'Oswald. Bien que je n'aie pas eu le temps de m'arrêter sur la question de sa présence là-bas, je m'étais inquiétée pour elle. Cependant, lorsque les hommes s'écartèrent et me donnèrent l'occasion de la voir, je ne pus m'empêcher de retenir légèrement ma respiration. Elle le cachait très bien, comme à son habitude. C'était impeccable. Mais moi, je la connaissais bien mon amour à présent, et je voyais que quelque chose n'allait pas, tout le moins, que ce n'était pas comme d'habitude. Lorsque nos regards se croisèrent, je le vis. Le reflet d'ordinaire si combattif dans ses yeux semblait comme éteins. Elle semblait fatiguée. Je ne l'avais encore jamais vue ainsi, et je m'en voulais davantage d'être dans la situation présente. Elle n'avait sûrement pas besoin de ça. À moins que je ne me trompe et qu'elle était en pleine forme ? Et que ce que je croyais voir était en réalité la venue d'une future dispute ?
Pourtant, elle me souriait avec douceur. Je ne comprenais rien.
Alors, malhabile, je lui souriais en retour, un peu angoissée, mais surtout soulagée de voir qu'elle était en un seul morceau, qu'elle ne semblait pas blessée, que finalement, elle semblait aller bien.
Une fois libérée dece con Volkov, je sortais de la cellule à pas feutré tout en me massant mon poignet quelque peu malmené, sans pourtant ni me plaindre, ni grimacer. Prunelles fuyantes, je m'approchais de Lubia avant d'oser la fixer et poser une main délicate sur son avant-bras. Faisant abstraction de la cigarette qu'elle avait à ses lèvres (elle savait que je n'aimais pas ça), je l'interrogeais du regard, essayant de m'enquérir de son état sans m'épancher en public. Ce n'était ni le lieu, ni le moment. Mais d'avoir appris dans la cohue qu'elle avait été en danger face aux détraqueurs m'avait laissé de sérieuses sueurs froides. Non pas que je n'avais pas confiance en ses capacités magiques, mais je tenais à elle, tout simplement. Je ne me le pardonnerais pas s'il devait lui arriver quelque chose.
Laissant l'ami de ma compagne régler la dite caution (c'était culotté qu'il y en ait une mais enfin), je ne montrais aucune opposition lorsque fut venu le moment de nous éloigner des aurors. Libérant le bras de Lubia, je marchais silencieusement à ses côtés, légèrement en retrait, comme si j'étais son ombre. Bien loin de moi l'idée de faire un quelconque faux pas, je ne pouvais cependant pas m'empêcher d'observer discrètement son attitude envers le sorcier. Guidée par ma jalousie et ma méfiance envers leur relation, peu tranquille par ce qui pourrait arriver, je regardais dans l'ombre, me questionnant si je devais intervenir, ou tout simplement rester effacée comme je savais si bien le faire.
Une fois non loin des ascenseurs menant aux autres étages du ministère, je m'arrêtais au même temps qu'eux. Le voilà, l'instant que j'attendais, enfin sur le point de se séparer. Attrapant à nouveau la main de ma moitié, bien en vue du sorcier, je le regardais, un peu effrontée.
- Merci, pour la caution. Ce fut un plaisir de faire votre connaissance.
Politesse mêlée au sarcasme. Vilaine et agaçante petite sorcière que j'étais.
C'était sans compter la venue de ladite personne. En entendant sa voix, mon cœur ne fit qu'un bond, et je sursautais légèrement aux côtés de Volkov. Bon sang, que faisait-elle ici ? Mais ouf, elle était ici ! La femme que j'avais secourue plus tôt avait parlé de sa présence au milieu des détraqueurs, ainsi qu'Oswald. Bien que je n'aie pas eu le temps de m'arrêter sur la question de sa présence là-bas, je m'étais inquiétée pour elle. Cependant, lorsque les hommes s'écartèrent et me donnèrent l'occasion de la voir, je ne pus m'empêcher de retenir légèrement ma respiration. Elle le cachait très bien, comme à son habitude. C'était impeccable. Mais moi, je la connaissais bien mon amour à présent, et je voyais que quelque chose n'allait pas, tout le moins, que ce n'était pas comme d'habitude. Lorsque nos regards se croisèrent, je le vis. Le reflet d'ordinaire si combattif dans ses yeux semblait comme éteins. Elle semblait fatiguée. Je ne l'avais encore jamais vue ainsi, et je m'en voulais davantage d'être dans la situation présente. Elle n'avait sûrement pas besoin de ça. À moins que je ne me trompe et qu'elle était en pleine forme ? Et que ce que je croyais voir était en réalité la venue d'une future dispute ?
Pourtant, elle me souriait avec douceur. Je ne comprenais rien.
Alors, malhabile, je lui souriais en retour, un peu angoissée, mais surtout soulagée de voir qu'elle était en un seul morceau, qu'elle ne semblait pas blessée, que finalement, elle semblait aller bien.
Une fois libérée de
Laissant l'ami de ma compagne régler la dite caution (c'était culotté qu'il y en ait une mais enfin), je ne montrais aucune opposition lorsque fut venu le moment de nous éloigner des aurors. Libérant le bras de Lubia, je marchais silencieusement à ses côtés, légèrement en retrait, comme si j'étais son ombre. Bien loin de moi l'idée de faire un quelconque faux pas, je ne pouvais cependant pas m'empêcher d'observer discrètement son attitude envers le sorcier. Guidée par ma jalousie et ma méfiance envers leur relation, peu tranquille par ce qui pourrait arriver, je regardais dans l'ombre, me questionnant si je devais intervenir, ou tout simplement rester effacée comme je savais si bien le faire.
Une fois non loin des ascenseurs menant aux autres étages du ministère, je m'arrêtais au même temps qu'eux. Le voilà, l'instant que j'attendais, enfin sur le point de se séparer. Attrapant à nouveau la main de ma moitié, bien en vue du sorcier, je le regardais, un peu effrontée.
- Merci, pour la caution. Ce fut un plaisir de faire votre connaissance.
Politesse mêlée au sarcasme. Vilaine et agaçante petite sorcière que j'étais.
- InvitéInvité
Re: Hunt and truth [Éphrem]
Dim 1 Déc 2019 - 23:20
La fatigue et la lassitude se lacent dans ton maintien, invisible aux yeux des deux sbires du Ministère mais entièrement repérables pour les rares êtres te connaissant (trop) bien. Enchaînés l’un à l’autre, les deux personnes que tu préfères sur cette misérable terre (et qui ne se le rendent aucunement entre eux, à voir leur maintien), auscultées du regard – une ecchymose au poignet de ton aimée, tonconnard demeilleur ami probablement fautif en la matière, et t’attends d’être seule avec lui pour l’engueuler. On lave son linge sale en famille (reconstituée), après tout. Le regard indifférent (amorphe), tu attends alors qu’Éphrem paie la caution, retenant un rire en entendant sa formulation en russe. Bien sûr. Prunelles d’acier fichées sur les gestes des agents alors qu’ils libèrent leurs proies, tu les accueilles d’un simple hochement de tête, tous les deux. Éphrem ne t’en tiendra pas rigueur, et Abi te le pardonnera. Clope au bec, tu souris avec douceur au contact de ses doigts frigorifiés sur la peau chaude de ton avant-bras, petit signal du regard que tu es indemne (physiquement). Consciente du dégoût entretenu par ta compagne face à la nicotine, tu lances ton mégot par terre en adressant une œillade mauvaise aux agents de la sécurité, les défiant de dire quoi que ce soit, l’air coupant comme un rasoir. Malgré ta résistance galvaudée à coups de patronus et de songes de moments heureux, la présence des détraqueurs pèse encore lourd sur ton cœur, tout comme la culpabilité du survivant éprouvée à l’égard de ton semblable. « Suivez-moi », indiques-tu aux deux sorciers aimés, avançant en silence. Laver son linge sale en famille. Éviter les scènes publiques. Tu les guides vers l’ascenseur et, alors même que tu appuies sur le bouton, ta douce s’adresse au Russe. « Merci, pour la caution. Ce fut un plaisir de faire votre connaissance ».
Tu lèves les yeux au ciel, reconnaissant le ton goguenard d’Abi (mais connaissant Éphrem, il l’a probablement mérité, impulsif colérique qu’il est). « La soirée est pas finie, дорогий », fais-tu, surnom doux adressé à la brune. « On va se faire un debriefing d’abord ». Le ton dans lequel pèse la menace, tu regardes même pas encore Éphrem parce que tu sens qu’avec ta fatigue, tu vas rapidement exploser. Tu appuies sur le bouton du cinquième étage, les deux autres te suivant dans la cage de l’ascenseur. Silence qui pèse. Texture affutée comme la lame d’un couteau, pour ne rien dire immédiatement, pour épargner aux oreilles indiscrètes vos secrets. Sans attendre les autres, tu quittes l’ascenseur la tête haute, longs pas te menant vers ton bureau, constatant avec satisfaction que l’étage est presque vide – et surtout, que ton assistante est partie. Ouvrant la porte de la pièce où tu es reine, tu les laisses entrer, faisant face au mur où trône une gigantesque carte du monde où se rangent automatiquement les unes sorcières et moldues des sphères politiques internationales. Fermant la porte, tu retires minutieusement ta veste, comme si la patience du geste pouvait être transférée à ton âme. God, grant me patience. Silence pesant annonçant l’orage, tu te penches et, ouvrant un tiroir, produis une bouteille de vodka et trois verres, dans lesquels tu verses une généreuse quantité de l’alcool clair. « Expliquez-moi », réclames-tu d’un ton qui ordonne et qui n’admettra pas d’incartade, le regard mauvais, impatient. Les iris d'acier qui se posent avec insistance sur le bras marqué d'Abi, tu t'installes à ton siège, posture royale mais en ébullition. Comme un grandloupchat sauvage, trop grand pour sa cage.
- InvitéInvité
Re: Hunt and truth [Éphrem]
Sam 7 Déc 2019 - 21:18
hunt and truth
Ephrem & Abigail
Tu reprends le contrôle sur la situation. Là, tu évolues dans cette position de force, évoquant par-là d’éventuelles menaces à venir. Si ce n’était pas le cas, l’amusement ne serait pas au rendez-vous. Prenant la sortie en direction de l’ascenseur que vous attendez tous les trois. Comme trois cons. Ton regard se pose évidemment sur cette main qui enlace celle de Lubia. Tu ne dis rien, tu préfères rester impassible. Ce serait lui accorder une belle faveur que de réagir à cette offense. T’es bien plus malin que cela. « Le plaisir fut partagé » rétorques-tu dans un rictus saillant.
Tu manques de vomir dans ta propre bouche à l’entente du surnom glissé à l’encontre de la plus petite de vous trois. Quelle horreur. Un débriefing ? Tu joues une fois de plus la carte du silence. Tu finis, à ton tour, par pénétrer dans le bureau de ton amie, somptueuse pièce que tu admires, sensible à l’élégance présente en ces lieux. Le bureau d’une personne en dit long sur sa personnalité. Tu reconnais ici bien les goûts de la belle. Tu fais comme si le silence environnant n’était pas.
La slave exige des explications. Le ton ne prête à aucune ineptie. Tu lorgnes ses gestes avec un certain ravissement. Ses manières sont différentes de ce qu’elles étaient auparavant. Un peu plus brutale sans doute. Plus directives, aussi. La quantité d’alcool déposée au fond des verres pourrait te faire rire. Tu reconnais là la générosité de votre pays natal. Tu te saisis d’un verre au vol tout en regagnant un fauteuil dans lequel tu te laisses tomber. Parce qu’au fond la nuit a été épuisante. Bien qu’incomplets, conjurer autant de patronus relève d’une véritable arrogance en matière de magie.
Tu attends, patiemment, le temps que l’autre veuille bien donner sa version des faits. Rien. Tu dois donc te lancer ? En fait, tu n’en as même pas envie. Tu n’as aucun compte à rendre à ton amie. Caractère versatile qui fait de toi un redoutable négociateur. Tu laisses entendre un rire jaune en observant les orbes déposés sur le poignet frêle. C’est qu’elle compte se faire passer pour une victime maintenant ? Alors que tu lui as sauvé la mise ? Tout comme elle t’a rendu la pareille cela dit. Et ça, tu ne l’oublies pas.
Ta voix, rauque, finit par fendre l’air. « Il n’y a rien à expliquer, Lubia. Rien. Les détraqueurs étaient nombreux. Nous sommes tombés l’un sur l’autre. Nous nous sommes entraidés. Nous avons pris le réseau de cheminées qui a été détourné par le Ministère. Fin de l’histoire. » Tes paupières se plissent, un soupçon d’agacement sur les traits de ton visage, tendus par la fatigue. « Je n’ai aucun compte à te rendre, Savčenko. Encore moins s’il s’agit d’une simple ecchymose. » La provocation est de mise. Pour la faire réagir. Parce que tu vis cette entrevue comme un manque de confiance évident. Votre relation est pourtant bien plus forte que cela. L’était, finalement. « Il y a quelque chose de changé entre nous. » Les mots sont lancés, les dés sont jetés. T’en as plus rien à foutre, tu la mets au pied du mur. Elle se comporte différemment avec toi. Tu le sens. Tu termines ton verre d’une traite. « Maintenant si tu veux bien, j'ai une caution à récupérer. » Là, tu te lèves et t'apprêtes à rejoindre la porte du bureau. Merde à la fin.
- InvitéInvité
Re: Hunt and truth [Éphrem]
Dim 8 Déc 2019 - 13:03
Je n'aimais pas spécialement la tournure que prenaient les événements. J'avais la sensation d'entrer dans une arène et de m'apprêter à devoir y livrer un combat pour sauver ma peau. Pourtant, c'était ce que je venais de faire devant les détraqueurs. Nous étions tous les trois épuisés, et je n'avais qu'une envie présentement, c'était de rentrer dans l'Insubmersible III et de m'effondrer dans notre lit. Ou au moins dans le canapé. J'étais vidée, et créer des patronus était quelque chose d'extrêmement difficile pour moi. J'avais tout donné pour sauver notre peau, comme les deux protagonistes que j'accompagnais dans l'ascenseur. L'atmosphère commençait à se faire lourde, je n'aimais pas spécialement ça, d'autant plus avec les regards que lançaient Lubia de temps en temps à son… "ami", ainsi que le ton qu'elle employait. Même si je n'avais pas aidé quelques instants plus tôt, j'en venais à me demander si ça avait été une bonne idée finalement. Trop impulsive lorsqu'il s'agissait de mon couple et de mes sentiments, je regrettais à présent d'avoir rajouté de l'huile sur le feu.
Soupirant à la sortie de la "cage", je me dirigeais naturellement vers le bureau de ma compagne, sans chercher à la suivre. Après tout, je connaissais le chemin moi aussi. Et même si j'avais l'habitude de passer du temps entre ces murs, que ce soit sous ma forme humaine, ou au nez et à la barbe de tout le monde, allongée non loin des pieds de la diplomate, je respectais toujours les lieux. Ici, je n'étais pas chez moi, ici, c'était son sanctuaire à elle. Alors, je la regardais s'installer et prendre ses aises, maitresse des lieux, sans pour autant en faire de même. Je fus même étonnée de voir l'homme s'installer dans un fauteuil tout en prenant un verre d'alcool. Moi, je restais sagement debout, à l'écart non loin d'une grande étagère couverte de divers ouvrages tous plus volumineux les uns que les autres.
Observant ma belle devenue alors autoritaire et contrariée, j'enfonçais un peu ma tête dans mes épaules tout en regardant Volkov d'un air un peu absent. J'avais beau ne pas le porter dans mon cœur, je ne voulais pas non plus lui causer à ce point des problèmes. Encore moins avec une… "amie" (purée ce mot m'arrache la bouche à chaque fois que j'y songe). Je pouvais rêver qu'ils ne s'entendent plus pour garder l'exclusivité sur Lubia, ce n'était pas non plus ce que je désirais le plus au monde. La jeune femme avait besoin elle aussi de son cercle d'amis, de gens de confiance. Je savais depuis des mois que je ne lui suffisais pas en totalité.
Alors, je laissais le russe s'exprimer. Toutefois, son ton ne me plaisait pas. Encore moins la façon dont il s'adressait (et à mon goût, jugeait) à Lubia, et d'autant moins en faisant référence à moi. Cette fois, s'en était trop pour moi. Pour qui me prenait-il ? Une poupée sans défense et sans caractère ? Qu'il aille se faire foutre. Je fronçais les sourcils alors que je le voyais se relever pour partir, et c'est d'un ton assuré (ce qui était étonnant venant de moi), que je m'adressais à lui, fermement.
- Attendez. Je me mordais l'intérieur de la bouche pour ne pas le provoquer davantage. Petit chéri aurait-il peur de s'en prendre plein la tête et il voulait fuir ? Toutefois, j'avais assez d'esprit et surtout bien trop d'empathie pour comprendre sa position. Je ne pouvais que compatir. Voilà pourquoi je m'avançais d'un air déterminé entre lui et la maitresse des lieux. Petit rempart facile à enjamber, je lui tournais le dos pour planter mon regard dans celui de ma douce, reprenant la parole sans perdre de mon assurance. Il a tout dit, et la vérité, je n'ai rien à rajouter. Et concernant l'ecchymose… je revenais un instant sur lui. Ce fut sûrement une maladresse, n'est-ce pas ? En plus les menottes étaient trop serrées. Qu'on s'entende, je ne suis pas un martyr et je ne veux pas commencer à l'être, mais de simples excuses auraient été appréciées.
Je le défendais, dans ma petite position chétive devant ses deux grands prédateurs. Mais depuis quand ne me dressai-je pas devant griffes et crocs ? Je ne l'appréciais pas, mais pour autant, je ne voulais pas me faire passer pour une victime, et encore moins profiter de la situation. Je voulais la vérité, avec un soupçon de solidarité envers Volkov. Je savais ce que c'était de s'attirer les foudres de Lubia, et aussi, je voulais lui prouver à elle que je pouvais me défendre un minimum, malgré ma fragilité constante. Bien sûr je n'étais pas dupe, je savais que son coup avait été volontaire, mais malgré tout j'essayais d'arrondir les angles. Toutefois, la politesse n'avait jamais tué quelqu'un, et je demandais simplement à ce qu'il descende de son piédestal et qu'il commence à me voir comme son égal, pas comme une petite chose qui pouvait être facilement dominée.
- Pour le reste… Je levais les mains. Leur relation ne me regardait pas. Enfin si, mais pour le coup, je n'avais pas mon mot à dire. Elle avait changé ? Et bien encore heureux, et c'était parfait, puisque j'étais présente maintenant dans la vie de Lubia. J'aurai mal toléré que rien ne change entre eux. Reculant de quelques pas, je retournais contre l'étagère, reprenant mon attitude réservée et timide. Mains jointes dans mon dos, je me recroquevillais à nouveau, mes prunelles balayant la salle de Lubia à Volkov, attendant la suite.
Soupirant à la sortie de la "cage", je me dirigeais naturellement vers le bureau de ma compagne, sans chercher à la suivre. Après tout, je connaissais le chemin moi aussi. Et même si j'avais l'habitude de passer du temps entre ces murs, que ce soit sous ma forme humaine, ou au nez et à la barbe de tout le monde, allongée non loin des pieds de la diplomate, je respectais toujours les lieux. Ici, je n'étais pas chez moi, ici, c'était son sanctuaire à elle. Alors, je la regardais s'installer et prendre ses aises, maitresse des lieux, sans pour autant en faire de même. Je fus même étonnée de voir l'homme s'installer dans un fauteuil tout en prenant un verre d'alcool. Moi, je restais sagement debout, à l'écart non loin d'une grande étagère couverte de divers ouvrages tous plus volumineux les uns que les autres.
Observant ma belle devenue alors autoritaire et contrariée, j'enfonçais un peu ma tête dans mes épaules tout en regardant Volkov d'un air un peu absent. J'avais beau ne pas le porter dans mon cœur, je ne voulais pas non plus lui causer à ce point des problèmes. Encore moins avec une… "amie" (purée ce mot m'arrache la bouche à chaque fois que j'y songe). Je pouvais rêver qu'ils ne s'entendent plus pour garder l'exclusivité sur Lubia, ce n'était pas non plus ce que je désirais le plus au monde. La jeune femme avait besoin elle aussi de son cercle d'amis, de gens de confiance. Je savais depuis des mois que je ne lui suffisais pas en totalité.
Alors, je laissais le russe s'exprimer. Toutefois, son ton ne me plaisait pas. Encore moins la façon dont il s'adressait (et à mon goût, jugeait) à Lubia, et d'autant moins en faisant référence à moi. Cette fois, s'en était trop pour moi. Pour qui me prenait-il ? Une poupée sans défense et sans caractère ? Qu'il aille se faire foutre. Je fronçais les sourcils alors que je le voyais se relever pour partir, et c'est d'un ton assuré (ce qui était étonnant venant de moi), que je m'adressais à lui, fermement.
- Attendez. Je me mordais l'intérieur de la bouche pour ne pas le provoquer davantage. Petit chéri aurait-il peur de s'en prendre plein la tête et il voulait fuir ? Toutefois, j'avais assez d'esprit et surtout bien trop d'empathie pour comprendre sa position. Je ne pouvais que compatir. Voilà pourquoi je m'avançais d'un air déterminé entre lui et la maitresse des lieux. Petit rempart facile à enjamber, je lui tournais le dos pour planter mon regard dans celui de ma douce, reprenant la parole sans perdre de mon assurance. Il a tout dit, et la vérité, je n'ai rien à rajouter. Et concernant l'ecchymose… je revenais un instant sur lui. Ce fut sûrement une maladresse, n'est-ce pas ? En plus les menottes étaient trop serrées. Qu'on s'entende, je ne suis pas un martyr et je ne veux pas commencer à l'être, mais de simples excuses auraient été appréciées.
Je le défendais, dans ma petite position chétive devant ses deux grands prédateurs. Mais depuis quand ne me dressai-je pas devant griffes et crocs ? Je ne l'appréciais pas, mais pour autant, je ne voulais pas me faire passer pour une victime, et encore moins profiter de la situation. Je voulais la vérité, avec un soupçon de solidarité envers Volkov. Je savais ce que c'était de s'attirer les foudres de Lubia, et aussi, je voulais lui prouver à elle que je pouvais me défendre un minimum, malgré ma fragilité constante. Bien sûr je n'étais pas dupe, je savais que son coup avait été volontaire, mais malgré tout j'essayais d'arrondir les angles. Toutefois, la politesse n'avait jamais tué quelqu'un, et je demandais simplement à ce qu'il descende de son piédestal et qu'il commence à me voir comme son égal, pas comme une petite chose qui pouvait être facilement dominée.
- Pour le reste… Je levais les mains. Leur relation ne me regardait pas. Enfin si, mais pour le coup, je n'avais pas mon mot à dire. Elle avait changé ? Et bien encore heureux, et c'était parfait, puisque j'étais présente maintenant dans la vie de Lubia. J'aurai mal toléré que rien ne change entre eux. Reculant de quelques pas, je retournais contre l'étagère, reprenant mon attitude réservée et timide. Mains jointes dans mon dos, je me recroquevillais à nouveau, mes prunelles balayant la salle de Lubia à Volkov, attendant la suite.